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 ( tadriane ) simple kind of life

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Message(#)( tadriane ) simple kind of life - Page 2 EmptyJeu 29 Mar 2018 - 15:31

simple kind of life
Tad & Ariane

Mon souffle est presque haletant d’avoir tant craché, claqué, dévoilé. Et il est resté muet Tad, mais pas en signe de soumission, encore moins une mauvaise crainte, une frousse de gamin qui l’aurait tenu au silence trop longtemps pour que je l’épargne d’une remarque bien acide le temps qu’il se secoue. Il a pas bougé, il a pas détourné le regard, il a rien relancé non sans soutenir chacun de mes mots en les encaissant au mieux. Le geste qu’il fait dans ma direction mérite un soubresaut de ma part, avant de comprendre qu’il ne fait que ramener ma chaise un peu plus vers lui, et non prendre mon portable pour le foutre au sol, l’éclater devant son nouveau potentiel de stoïque. Et là, c’est le regard dont il me couve, c’est la douceur dans sa voix, c’est la compréhension de celui qui insiste pas plus sur cette partie de moi que je lui ait renvoyée violemment à la figure, sur cette confession que je lui ait faite, gardée tellement secrète si longtemps, et qui m’a fait l’impression d’être aussi salvatrice que destructrice. Notre rupture m’avait fait mal. Beaucoup plus que ce que je lui avais montré, beaucoup plus qu’il le pensait. Y’a un an, j’avais mis tous mes efforts, toute ma force vitale à lui cacher ne serait-ce que la moindre bribe, qu’un minime indice des répercussions qu’avaient eu la décision de mettre fin à nos 5 ans ensemble sur moi. Il n’avait pas vu le résultat, il n’avait pas vu les dégâts, il n’avait rien vu parce que mon orgueil avait pris toute la place, et diminué au mieux en sa présence ce que ça pouvait bien me faire. Sauf que maintenant, ça n’a plus d’importance. Si j’ai vraiment envie de faire ça, si je veux vraiment écrire ce livre, et ce chapitre qui finalement, à m’entendre, semble vouloir dire tant pour moi à voix haute, c’est à lui que je dois le dire d’abord. Pas aux autres. C’est lui qui saura, et c’est le seul qui compte en l’état. « Tu sais pas dans quoi tu t’embarques. » que je souffle, maintenant qu’il pose sa marque sur le projet, qu’il s’assure de trouver le compromis qui rendrait la suite plus saine, ou du moins, plus logique. Bien sûr qu’il l’écrira avec moi, parce qu’en effet, comme il le souligne, ce manège-là on l’a peaufiné sur les autres avec les années. Toutefois. « On sait pas dans quoi on s’embarque. »  les autres, c’est pas nous. on s'en allait soit droit vers le mur, soit droit vers la rédemption. L’oeil extérieur, il est facile, et je les sens les disputes, je les sens les cris qui remonteront, et l’agressivité à peine voilée qui se déclinera entre les lignes, quand on s’y mettra à deux. Pourtant, j’ai hâte de voir ce que ça donnera, aussi chaotique cela pourra être. J'acquiesce en silence quand il parle du boulot qu’on a abattu depuis son arrivée, comme l’évidence, la machine bien huilée qui s’est remise à la tâche aussi facilement qu’elle le faisait jadis. « J’ai presque pas eu envie à un moment de te lancer ça à la tête. » et c’est un rire un peu plus amusé qui sort là, bien loin du malaise, bien loin de la tension de tout à l’heure. Du menton, je lui pointe la pile de livres qui auraient très bien pu faire la rencontre de sa tête si j’avais joué mes vieilles cartes, mes vieux démons. Ce dont je n’ai plus du tout envie de toute façon. Du moins, pas ce soir. Et mon front se pose sur le sien, la proximité qui est on ne peut plus normale, et le sourire carnassier qui insiste, juste un peu, juste assez. « Presque. »  puis, y’a le soupir de celle qui sait que l’interlude ne justifie pas le fait que le boulot reste en plan, surtout quand on est si près du but. Je m’active, non sans râler un peu pas mal, et après quelques secondes à me dire qu’on est bien là, c’est à mon bureau que je me pousse, d’un élan pas aussi assuré qu’à mon habitude. « Il m’en reste qu’un seul, t’as encore de l’énergie? » ne suffit que d’une longue gorgée de café - plus du tout bouillant, mais quand même, pour me remettre dans le mood, et je profite des dernières minutes qu’il me reste à lui gratter pour lancer l’histoire du lecteur en l’air, les yeux rivés sur son texte que je résume en quelques mots à peine. « Apparemment, monsieur est incapable de lâcher sa partenaire, c’est un insatiable de nature. Il a tout tenté, il a tout fait, tout acheté, mais il finit toujours par en redemander encore et encore. » et je rigole, parce qu’en vrai, y’en a qui mènent la belle vie. Je sais bien que de base, ça peut devenir bien difficile à gérer quand la libido d’un couple n’est pas la même, et que, pire, elles s’entravent l’une l’autre, mais entre toutes les tromperies, les problèmes de confiance et les désillusions qui passent par ma boîte mail quotidiennement, je ne peux retenir le jugement facile. « Y’a pire comme problème. »  mais nah, ici, ce n’est pas de diminuer la chose qui me passe par la tête, lorsque je fais volte-face, tourne la tête vers Tad, hausse le sourcil, joueuse.  « Quoi que je le comprends un brin, là, tout de même. » j’ignore si c’est sa toute nouvelle façon de me gérer, son aide qui m’a sauvé une bonne poignée d’heures supplémentaires ou les restes de frites que je vois du coin de l’oeil et qui me font encore saliver, mais je serais pas contre un exemple plus visuel à envoyer au lecteur, pour la peine.  

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Message(#)( tadriane ) simple kind of life - Page 2 EmptyVen 30 Mar 2018 - 16:32

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Tad & Ariane

Ils avaient été rares les moments où Ariane avait laissé entrevoir un semblant de vulnérabilité. A y penser, Tad ne pouvait pas en citer plus qu’il n’a de doigts sur sa main. Elle avait toujours été forte et elle avait toujours mis énormément d’énergie à le paraître et à cacher la moindre de ses fragilités. Ariane avait ses issues, comme tout le monde, et au moment où elle parle de leur rupture et de sa volonté de comprendre comment ils en sont arrivés là, quand elle témoigne que ça n’a pas été aussi simple qu’il ne le pensait, Tad réalise soudainement qu’il est devenu l’une de ses issues et ça le brise un peu, parce que peu importe ce qu’ils seront à l’avenir il ne peut pas laisser les non-dits entacher le souvenir de leur relation et même celles à venir. « Tu sais pas dans quoi tu t’embarques. » Qu’elle souffle, toujours dans son moment, toujours avec le regard empli de tendresse de Tad sur elle et son silence qui la laisse s’exprimer, là où autrefois, il ne montrait qu’un manque total d’intérêt. « On sait pas dans quoi on s’embarque. » La précision lui arrache un sourire et leurs regards une certain complicité, parce que y’a le pressentiment là, la certitude même que ce travail d’écriture va virer au vinaigre, qu’ils vont se battre et que malgré certains progrès, ils débattront toujours sur celui qui avait raison cette pauvre fois en 2014, quand il s’agissait de prévoir s’il allait pleuvoir ou non et qu’ils se sont retrouvé sous la flotte, parce que ça fait partie de ce qui n’est pas résolu entre eux et que des histoires dans le genre, il y’en a tellement. Mais, Tad appuie qu’ils peuvent le faire, il est certain qu’ils arriveront à prendre sur eux. Il en a envie, pour elle. « J’ai presque pas eu envie à un moment de te lancer ça à la tête. » Bon, visiblement, il y’a une partie de deux qui a plus d’effort à faire en ce qui concerne la patience. Tad pose un regard sur la pile de livre, grande menace d’Ariane et contrebalance, presque sur le ton de l’humour. « Tu vois ? » Pas qu’il considère ça comme un réel progrès, mais il va le garder pour lui parce que là, ce qu’il cherche c’est à aider Ariane, à la convaincre que l’idée n’est pas mauvaise du tout. « Presque. » Qu’elle re-précise, le front collé au sien, la proximité qui donne à envie à Tad de l’embrasser, souhait qu’il retient en déglutissant parce qu’il sait que s’il se laisse aller, il ne la laissera pas finir ses courriers. Et après quelques minutes, ils reviennent à leurs moutons, parce qu’ils doivent terminer la soirée en beauté et que c’était ça le deal, de l’aider à finir sa pile. « Il m’en reste qu’un seul, t’as encore de l’énergie? » Il acquiesce. Evidemment, quelques frites lui auraient bien rendu service à ce moment pour mettre ce qu’il faut de son côté, mais vu que y’en a plus, il se contente de se dire mentalement qu’il peut le faire. Dernière ligne droit. « Apparemment, monsieur est incapable de lâcher sa partenaire, c’est un insatiable de nature. Il a tout tenté, il a tout fait, tout acheté, mais il finit toujours par en redemander encore et encore. » Et elle rigole, là où Tad cherche qu’il y’a de comique justement, parce que ce mec a tout l’air d’être un accroc au sexe et dans les faits, ça doit pas être aussi facile à vivre que ce que ça sous-entend. « Y’a pire comme problème. » Qu’elle énonce, lui penche la tête pour émettre une opinion contradictoire. « Pire ? Pense à sa copine, elle doit plus marcher droit la pauvre. » Et oui, c’est pas drôle mais, il n’arrive pas à se retenir de rire à sa propre remarque. Il est un peu démuni devant ce problème, parce que comme à l’autre, il répondrait d’aller consulter quelqu’un. « Quoi que je le comprends un brin, là, tout de même. » Qu’elle glisse en l’observant de ce petit air qui laisse sous-entendre à Tad qu’il ferait bien de se dépêcher de l’aider à répondre s’il veut passer à une suite des évènements un peu plus intéressante pour lui. « Suggère lui d’en parler à sa petite amie, qu’ils soient tous les deux de leurs côtés au courant des attente de l’autre niveau sexe et qu’ils doivent trouver une entente parce que j’imagine que si c’est un problème, c’est parce que le reste de leur relation fonctionne ? » Qu’il demande, en se retenant de penser trop fort à la leur, qui fonctionne mieux de se point de vue là. « Mais, je pense là encore que tous les deux devraient aller en thérapie et parler à un sexologue qui l’aiderait à se canaliser. Peut-être que c’est juste un manque d’activité, ou il comble un manque. » Elle reste l’experte. Lui son truc, c’est les morts et ces derniers ne cherchent pas trop à partager leurs peines. Et alors qu’elle tape sur son ordinateur, Tad prend ses aises et passe délicatement une main dans son dos. « Et donc, le dernier c’est ça ? »
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life - Page 2 EmptyDim 1 Avr 2018 - 13:04

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Tad & Ariane

L’instant émotion derrière nous, ce n’est pas plus mal que j’inspire longuement, lui tournant le dos pour les besoins du boulot. Oui, le truc a des airs de parfaite distraction, et oui, je retourne directement dans mes mauvais plis beaucoup plus vite que je ne pourrai l’assumer avec le regard de Tad en mémoire et ces mots qu’il avait prononcés, qui le rendaient un peu plus différent, un peu plus mature que moi en l’instant. Mais la graine était semée, et de le voir si facilement capable de craquer le code me donne envie de m’y mettre, d’apprendre à améliorer, de voir en mieux. J’ai dit me donne l’envie, et non change la donne instantanément, car quand on a des plis aussi profonds que les miens, aussi ancrés, dur d’imaginer qu’une simple conversation suffit pour casser les comportements, pour améliorer mon retour parfois trop acide pour ne pas être blessant. Mais j’y pense, dans un coin de ma tête, promis. C’est forte d’une rire, et d'un sourire qu’il ne partage que lorsqu’il imagine la pauvre partenaire tenir debout de peine et de misère après une énième partie de jambes en l’air qui me fait réaliser encore une fois qu’on était bons, sacrément bons à ce jeu-là. À celui de se renvoyer la balle, de plaider l’avocat du diable, de systématiquement apporter l’autre opinion, celle contradictoire, qui nous forcera à réfléchir sur le cas décrit sous nos yeux. Ce sera de voir si le manège restera aussi simple une fois qu’on en sera les protagonistes, et à nouveau, le déni sonne beaucoup mieux dans ma tête pour l’instant que la vraie réalisation. De ce fait, je poursuis beaucoup plus sérieuse. « Et tu penses qu’une approche plus directe serait mieux? Ce genre de truc peut facilement partir en vrille quand l’autre est pas préparé, et le prend à mal comme des reproches. J’ai envie de lui proposer les deux scénarios, soit il y va cash, soit il y va smooth dans les coins. » tapant en même temps que je parle, Tad ajoute plusieurs éléments que je note aussi, l’oeil aguerri qui corrige direct les tournures de phrases et qui aligne les mots de façon à ce que nos deux discours s’entremêlent à la perfection. « Ça peut venir d’un stress aussi, de part comme d’autre. Parfois, c’est juste une mauvaise passe, et il précise pas si c’est tout récent, ou si c’est depuis un long moment. » les derniers détails bouclés, j’hoche de la tête une dernière fois, yeux vissés sur mon écran. Même si sa présence, et la chaleur de sa peau qui s’aventure doucement tout sauf brusquement sur moi, m’arrache un sourire et un autre, il n’y avait rien qui pouvait plus me mettre hors de moi que d’être coupée dans mon élan au travail. Mais Cooper attend le dernier point, le paragraphe relu et raturé là où il faut pour amorcer un contact, une interrogation, et je ne lui en serai jamais assez reconnaissante.  « Semblerait-il. » le menton appuyé sur mon épaule, le regard dans sa direction, je laisse sa chaise se rapprocher de la mienne le temps qu’il poursuive ses caresses, chastes, mais exactement où la tension c’était accumulée depuis presque un mois. « Ouh, là, ouais, juste là. » et je soupire d’aise, les yeux clos, le front appuyé dans mes paumes, maintenant qu’il ajoute un peu plus de pression le long de ma colonne vertébrale, ma nuque, mes épaules. Encore un autre marathon de bouclé, et pour la 3e année consécutive, je n’avais pas flanché devant la quantité phénoménale de boulot tombée sur mon bureau. Au contraire, j’avais buché, trimé, saigné, sué et autres synonymes, mais j’y étais arrivée. Son aide qui maintenant mérite d’être louée, et lentement, après avoir profité un peu plus que nécessaire du massage improvisé, c’est mon dossier que je tourne, pour lui faire face à nouveau. Une manoeuvre et je passe de mon siège au sien, posée sur ses genous à califourchon, la mine joueuse, les lèvres qui viennent se poser doucement sur les siennes en signe de gratitude, un “merci” soufflé entre deux baisers. On m’avait montré à être polie, tout de même. Ce n’est que de longues minutes et quelques mains baladeuses plus tard que j’entends le bruit distinctif de quelqu’un dans l’open space déranger le petit manège encore bien habillé bien prude qui se joue à mon bureau. Anticipant les interrogations de Tad, et attrapant au vol le regard curieux du concierge un peu plus loin, je fais les présentations, l’air de rien. « Jerry, Tad. »  balai en main, aspirateur sur ses talons, il poursuit sa ronde du bureau les écouteurs aux oreilles sans vraiment dire quoi que ce soit de plus que bonne soirée d’un coup d’oeil entendu. « Il a vu pire. Ce mec a des yeux partout, et quand il repasse ici après les vestiges des soirées de Noël, il a toujours des tas de trucs à raconter. » de là viennent mes meilleurs potins post-réveillon, et ma liste d’endroits qui ont vu coït se passer un peu partout à travers les différentes salles, isolées ou non, qui forment le GQ qu’on connaît une fois les esprits échauffés par l’alcool et l’adrénaline. « À moins que tu préfères qu’on s’isole? »   

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Message(#)( tadriane ) simple kind of life - Page 2 EmptyLun 16 Avr 2018 - 16:41

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Tad & Ariane

A trop suggérer que les lecteurs d’Ariane consultent des psys, Tad en vient à se demander si ses conseils – ou du moins, l’avis qu’il apporte dans ceux d’Ariane – sont réellement utile au débat. Il comprend l’utilité de demander conseil quand un truc ne va pas, mais là, dans le cadre du type qui est clairement addict au sexe et le précèdent qui avait un sérieux problème de confiance en lui. Il éprouve des difficultés à ne pas les envoyer consulté un professionnel. Cet automatisme est probablement ce qui fait toute la différence entre lui et sa compagne, c’est que lui manque clairement de l’approche empathique qu’elle glisse dans ses courriers. « Et tu penses qu’une approche plus directe serait mieux? Ce genre de truc peut facilement partir en vrille quand l’autre est pas préparé, et le prend à mal comme des reproches. J’ai envie de lui proposer les deux scénarios, soit il y va cash, soit il y va smooth dans les coins. » Elle n’a pas tort. Pourtant, Tad reste convaincu que dans une relation saine, on se dit tout et qu’il ne peut pas y avoir de non-dit. Le sexe, c’est important, ça fait ou défait tous les couples parce que peu importe l’amour que l’on se porte, si ça ne marche pas là, ça marquera la fin un jour. « Oui, tu as raison. C’est mieux pour lui qu’il prenne la décision de ce qu’il doit faire et que tu l’aides à peser chaque pour et chaque contre. C’est le genre de situation où il faut être à 100% honnête avec l’autre, le sexe, c’est important. » Et il ne dit pas ça alors qu’ils approchent à la fin du dur labeur d’Ariane et que quelques pensées pernicieuses ont fait leurs chemins dans sa tête, mais bien parce qu’il le pense. C’est ce qui avait tenu leur couple, ils n’avaient juste pas été capables de gérer l’à côté. « Ça peut venir d’un stress aussi, de part comme d’autre. Parfois, c’est juste une mauvaise passe, et il précise pas si c’est tout récent, ou si c’est depuis un long moment. »Il lève un peu les yeux au ciel. Il ne comprend pas comment les gens peuvent demander de l’aide sans détailler tous les faits. C’est comme si en médecine, on omettait la moitié du dossier pour traiter un patient. Et bien tout ce qu’on en récupèrerait, ce serait un mort sur les bras. Mais où est passé le bon sens ? « C’est pas malin aussi de pas exposer tout le cas clairement. T’imagine, il manque l’information qui fausse ton conseil, c’est un échec et il t’en tient responsable. » Il plisse les yeux, parce que, ça ouvre la voie à d’autres problèmes. Pourquoi les gens pensent-ils être uniques ? Et tranquillement, la conversation semble avoir donné matière à Ariane pour qu’elle mette en forme sa réponse, elle pianote sur son clavier tandis que lui en fait autant sur ses omoplates, doucement pour ne pas la perturber. Ce n’est que quand le dernier mot semble être rédigé qu’il prend la parole. Enfin, le moment pour prendre un peu de bon temps. « Semblerait-il. » Qu’elle répond, alors que ses mains ne quittent pas leur emplacement, alors qu’il a déjà en tête de mettre tout en œuvre pour la préparer à l’après, la mettre dans l’ambiance de soirée qu’il avait en tête en prenant l’ascenseur. « Place à la détente alors. » Qu’il susurre avant de commencer à faire légèrement pression à l’endroit où elle accumule toujours la tension, il masse délicatement son dos, ses réactions à elle qui lui indiquent qu’il n’est pas dans le faux. « Ouh, là, ouais, juste là. » Et tranquillement, il la laisse poser ses ménines et profiter de ces quelques minutes de calme d’après travail, du moment où, c’est bel et bien terminé et que maintenant la vie reprend son cours. Il ne dit rien, il se contente de masser son dos en essayant de provoquer chez elle de p’tits frissons, signe qu’elle arrive à se détendre. Son instant de liberté retrouvée savouré, Ariane fait volte-face et les mains de Tad se retrouvent un instant sans dos à masser, jusqu’à ce qu’elle prenne place sur ses genoux, qu’elle commence à l’embrasser et qu’une séance de pelotage se mette doucement en route. Voilà que la soirée devient plus intéressante et à chaque remerciement qu’elle glisse entre leurs baisers, Tad prend l’initiative de pousser ses mains un peu plus loin sur elle. Ce n’est plus qu’une question de seconde avant qu’il la dégage de son haut, mais ça, c’était sans compter sans le concierge du lieu qui semble faire sa ronde à ce moment-là, interrompant dans la panique l’instant présent. « Jerry, Tad. » Et ses yeux suivent le gars, qui parait plus blasé que gêné. Un code de concierge qu’il a déjà constaté à l’hôpital qui sous-entend qu’ici ça doit baiser plus que ça ne travaille. « Il a vu pire. Ce mec a des yeux partout, et quand il repasse ici après les vestiges des soirées de Noël, il a toujours des tas de trucs à raconter. » Et Tad a le regard suspicieux, l’air de lui demander si elle a envie qu’ils alimentent tous les deux les ragots de Noël. Parce qu’en soi, vu qu’il ne vient jamais à GQ, ce n’est pas un problème. « À moins que tu préfères qu’on s’isole? » Qu’elle propose, une solution qui le met plus à l’aise. Bien que là, à papoter sur cette chaise, il sent légèrement l’intensité du moment redescendre sa fougue. « Je dois t’avouer que le passage de Jerry m’a un peu fait redescendre et que ça me fait prendre conscience que le faire en public n’est pas un de mes fantasmes. C’est bien de finir par le découvrir maintenant, mais on va dire que j’ai ma pudeur. » Qu’il admet, prenant le risque qu’elle se foute de lui, et bon, chacun ses trucs. « J’imagine que dans un open space, à moins de faire ça grossièrement dans une cabine de toilette, on va rester en PEGI 13 jusqu’à ce que je te ramène à la maison ? » Il propose ça comme ça, cela dit, de l’avoir elle sur les genoux, là, maintenant et d’avoir encore une main dans son dos, ça lui coupe pas tout complètement. « ça me convient aussi remarque. »
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life - Page 2 EmptyMer 18 Avr 2018 - 15:33

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Tad & Ariane

Je la cache à peine, la moue déçue, la mine pantoise que Tad ne se prête pas au jeu, et que Jerry même si déjà loin la tête prise entre les classeurs et les différentes plantes de caoutchouc ait suffit à ce qu’il perde son mojo, son intérêt envers moi. La pression de ses paumes qui s’est allégée sur ma peau, ses baisers qui goûtent encore trop sur mes lèvres, et son regard absent m'arrachant un soupir - même si je sais très bien que jouer la gamine gâtée et privée de dessert ne prend pas avec lui, ne prend plus. J’ai sorti cette carte-là tellement souvent qu’il a fini par développer un bouclier s’en protégeant comme personne. Et grand bien lui en fasse, on savait tous à quel point une paire d'yeux piteux pouvaient rapporter banco.  « C’est Charles qui va être triste d’entendre ça - lui qui a toujours rêvé d’être aux premières loges pour commenter nos ébats.  » et je roucoule, et j’appuie sur l’humour facile, sur l'humour vache, parce que de toute façon le moment est relativement passé, et que si je peux m’en servir pour faire chier l’anglais à distance, autant me faire plaisir. C’est bien la seule perspective qui me garde d’insister envers Tad, de profiter du fait que le concierge a remis ses écouteurs et qu’on n’est plus qu’un vieux souvenir à son égard pour relancer sur ce fameux fantasme devant public qui ne fait pas partie de sa liste, alors que sur la mienne, il siège bien haut. Puis, y’a mention de rentrer ensemble, y’a mention de poursuivre ce qu’on a lancé dès l’instant où il s’est si bien appliqué à soulager les tensions accumulées dans ma nuque et mes épaules. J’hausse le sourcil, intérêt capté au vol à nouveau, mes bras qui se replacent autour de lui, mon bassin qui s’ajuste à sa hauteur. L’esprit cartésien qui valide de mon côté si Vitto est dans les parages ce soir, ou si ce serait plus simple de juste aller chez Tad direct - la réflexion est chiante, pas nécessaire, elle coupe la spontanéité du moment, et surtout celle de savoir que Tad est sur la même longueur d'ondes que moi à ce sujet, comme toujours au final. Maintenant que je sais qu’un Jerry dans son habitat naturel n’a rien d’un tue-l’amour complet et définitif, j’en profite pour embrasser Tad un instant, avant de quitter à regret son étreinte pour passer fermer l’ordinateur, ramasser mes trucs, laisser derrière presqu’un mois de dur labeur contre une poignée d’heures à décrocher amplement du boulot et de sa surcharge évidente. « Y’a les bureaux des rédacteurs sinon : insonorisés, isolés. » attrapant mon sac que je passe par-dessus ma tête, la sangle se love sur mon épaule et je fais signe à Tad, je pointe du menton le couloir où on pourrait très bien aller se mettre à l’abri. Mes doigts trouvent ceux du Cooper la minute suivante, maintenant que j’engage le mouvement vers la sortie, intentions évidentes qu’il n’a rendues que plus claires maintenant qu’il l’a proposé lui-même et que je me dissocie du reste. « L'ascenseur peut faire aussi, il bloque tout le temps ces jours-ci. » quelques pas, un baiser volé dans son cou, et le murmure à son oreille juste assez pour l’aguicher. Derrière, y’a l’aspirateur qui se met en marche, et j’en profite pour lui claquer une fesse en espérant au moins le faire rougir pour la peine de peur que Jerry nous surprenne. Ce n’est que lorsqu’on entend le déclic de l’élévateur qui se met en marche plus bas, l'écran illuminé qui indique son long chemin entre le rez-de-chaussée et notre étage que je rajoute, toujours plus lascive, un peu plus collée à lui. Vous méprenez pas, je suis très bien capable de me retenir mais l'impression d'être avec lui deux adolescents pas à même de garder leurs mains chastes et leurs hormones à plat plus d'une poignée de secondes me fait trop rire pour que je lâche si vite le morceau.  « Puis y’a ma voiture, la seule sur le parking depuis des heures. » dans son silence, je pouffe. « T’es pas au bout de tes ressources. » les options s’ouvrent à lui, et après, c’est seulement une question de qui ici arrivera à tenir le plus longtemps, et sachant à quel point on pouvait être têtus l’un l’autre, ça risquait d’être plus qu’amusant. « J'ai pas l’habitude de recevoir de l’aide sans remercier convenablement. » réduisant le peu de distance qu’il y avait déjà entre nous deux, j’insiste, bat des cils, l’enlace une fois de plus, le mur du fond qui ferait très bien l’affaire aussi, au final.    

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