Ambroise ne rentrera pas des les détails du pourquoi il ne croit pas sur parole son meilleur ami, ni son sourire. Ça serait oublier qu’il est un comédien aguerri. Bonnie pense que ça n’est pas le moment de l’asticoter à propos de toutes ces choses qu’il entreprend, qui lui prennent un temps fou. C’est simplement, il n’a plus que ça en tête, c’est comme s’il n’arrêtait jamais. Et si Ambroise peut être ainsi, avec ses sciences, ça lui fait peur chez Clément qui n’a jamais été ainsi. Pour une pièce, un examen, bien sûr que si, mais nous parlons-là de jours entiers à ne réfléchir qu’à ça, à ne prévoir que danse ou théâtre, à bosser encore et encore. Il craint que son ami, augmentant ainsi sa charge de travail, ne se fatigue physiquement et mentalement. Mais ça n’est pas le moment, il ne veut pas de dispute ce soir, alors que pour la première fois depuis longtemps, ils vont être ensemble. Et, il s’imagine aussi qu’au besoin, Clément saura lui en parler.
Donc ils commandent leurs sushis, puis partent à l’appartement une fois les commandes reçues, sans en reparler. Une fois la table basse préparée pour leur plateau repas, et Moana rassasiée de ses croquettes, ils lancent le premier film. Il passe comme une lettre à la poste, entre commentaires et éclats de rire. Mais Ambroise finit par observer une fois de trop son meilleur ami qui arbore en grand sourire, et il s’imagine un tout autre genre de soirée. Ils sont seuls, ce soir, uniquement les deux, dans l’appartement. Il éjecte bien vite ses pensées, c’est cependant plus facile à dire qu’à faire, et Bonnie se retrouve à fixer la télé sans voir les images. Il ne suit pas la fin du film, et n’entend pas les premières fois où Clément s’adresse à lui, lui demandant s’il lance le suivant. L’australien hoche simplement la tête, et en profite pour changer de position, s’éloignant de son meilleur ami pour tenter plus efficacement d’oublier ce dont il a réellement envie de faire. Néanmoins, il ne tient pas longtemps ainsi, à peine un quart d’heure. Il est pourtant bien installé, mais ça ne lui va pas, alors qu’il bouge encore une fois. Collant un coussin sur l’épaule de Clément, il vient y poser sa tête et s’installer confortablement contre son ami. Un léger soupire de contentement lui échappe.
Blotti contre Wolf, il se sent mieux, certes, mais la tentation est plus grande. Son ami passe un bras autour de ses épaules, l’attirant davantage contre son torse. Ambroise en frémit, alors qu’il n’a qu’à relever le cou pour déposer ses lèvres contre son cou. Et c’est ce qu’il fait, brièvement. Cependant, il n’arrive pas à s’arrêter là, et remonte sur sa mâchoire, puis sa joue, avec un peu plus de lenteur. Il craint, lorsque Clément prononce son prénom, de se faire réprimander. Le ton et le soupir s’y prête. Aussi, il arrête sa bouche, et se laisse écarter, presque déçu, et prêt à s’excuser d’avoir osé. Mais il en avait envie. Depuis longtemps, depuis la nuit du nouvel an, il se dit que ça ne lui a pas complètement suffit. Il aimerait bien recommencer, pouvoir à nouveau découvrir son corps, l’embrasser... Il en a déjà rêvé, deux ou trois fois, et a lutté pour ne pas se rendre dans la chambre de son fantasme. A présent, il va l’entendre dire que ce n’est pas ce qu’il souhaite, qu’ils ne doivent pas, qu’ils ne sont qu’amis... Il a oublié qu’ils étaient sobres tous les deux, alors il s’imagine le pire.
Pourtant, après un silence, un échange de regards, Clément pose une main sur sa joue et se penche pour l’embrasser tendrement. Un peu choqué, Ambroise se reprend bien vite, remontant une main sur le torse de son meilleur ami jusqu’à sa nuque tout en approfondissant avec douceur le baiser. Il ne veut pas aller trop vite, de peur de le brusquer, un peu comme la dernière fois. Après quelques instants, il se détache pour retirer le coussin qui le gêne, et retourne l’embrasser, avec plus de passion et moins de souffle. Il goûte ses lèvres avec application, mordillant même légèrement l’inférieure. Il s’apprêtait à faire un commentaire, mais se retient. Son regard, légèrement voilé d’envie, brille d’une certaine malice, alors qu’il se redresse et s’installe à califourchon sur les cuisses de Clément. Il guide les mains de son ami sous son t-shirt, les plaçant à ses reins qu’il cambre un peu de façon à se presser précisément là où il faut. Il lâche un soupire fébrile, furtif, et glisse ses paumes de part et d’autre de la nuque de Clément. « Tu n’as rien contre cette façon-là de passer la soirée hein... ? » Le voilà son commentaire. Après un sourire en coin, il retourne l’embrasser langoureusement, tandis que ses doigts se glissent dans ses cheveux.
Ambroise ne dit rien et c'est tant mieux. En vrai, il n'a pas grand chose à lui dire, étant lui-même aussi très souvent plonger dans ses livres et ses cours. En vrai, l'année dernière leurs rôles actuels étaient inversés et c'était Clément qui devait faire en sorte qu'Ambroise sorte parfois de temps en temps. En vrai, il est persuadé qu'il avait bien plus de mal à atteindre son meilleur ami qu'Ambroise quand il s'agit de le sortir, lui. Mais ça a changé. C'est comme si c'était Clément qui était devenu l'intello d'eux deux. Mais peu importe. Si son meilleur ami décide de ne pas réagir d'avantage, Clément ne le fera pas non plus. Et c'est donc en silence qu'ils rentrent chez eux, qu'Ambroise prépare la table basse et qu'ils commencent le film. Une fois celui-ci de lancé, la première connerie dites brise la glace et ils passent un parfait moment.
Clément est heureux, vraiment heureux, d'être ici avec son meilleur à simplement faire des commentaires humoristiques ou dires des choses qui n'ont rien à voir avec la situation actuelle. Il ne l'avouera peut-être pas tout de suite, sans doute même jamais, mais cette soirée est parfaite pour lui changer les idées et, dans le fond, il sait que c'est exactement ce dont il a besoin actuellement, que demain il aura l'esprit plus reposé pour reprendre les révisions avec une toute nouvelle énergie.
Mais pour l'instant, tout ce qui compte, c'est Ambroise et Ambroise seul.Celui même qui, après avoir été interpellé plusieurs fois par Clément s'éloigne finalement pour changer de position. Le jeune comédien sent son cœur se serrer un peu trop fort qu'il ne le voudrait, se demandant s'il a fait un truc de mal. Mais au final, Ambroise revient vers lui, cale un coussin sur son épaule puis pose sa tête dessus. Souriant doucement, Clément passe un bras autour de ses épaules pour l'attirer d'avantage contre lui et n'a pas besoin d'attendre longtemps avant que son corps ne se réveil lorsqu'Ambroise commencer à taquiner son cou avec ses lèvres. Fermant les yeux un instants, il soupire son prénom qui sonnerait presque comme une mise en garde de pas continuer, or c'est tout le contraire que souhaite Clément. Celui-ci, d'ailleurs, se décale un peu pour changer de position et pouvoir embrasser son meilleur ami plus confortablement.
Il remarque bien que ça étonne fortement Ambroise, il ne s'attendait sans doute pas à ce genre de réaction de sa part. Mais Clément n'a jamais oublié le bonheur et surtout l'excitation que lui a procurer son meilleur ami en ce début d'année. Et en vrai, il a juste une envie : recommencer. Encore et encore. Se verrait-il être en couple avec lui ? Aucune idée. Tout ce qu'il sait c'est qu'il a envie de lui, là, maintenant, tout de suite et qu'ils partagent visiblement la même vision des choses. Après s'être reculé, Ambroise se déplace pour s'installer à califourchon sur ses cuisses, l'oblige à passer ses mains sous son t-shirt et l'embrasse avec plus de passion. Baiser auquel Clément répond avec autant d'intensité, les mains lui caressants automatiquement les reins et les flancs.
Lorsqu'Ambroise se recule, c'est seulement pour lui demander si ça ne le dérange de finir la soirée de cette façon. «J'ai pas vraiment le choix, non ? » demande-t-il avec un sourire mutin avant de poser à nouveau ses lèvres sur celles de l'australien. Il finit par ressortir ses mains de sous le t-shirt, attrape les bords du vêtements et le lève de manière à le retirer à son meilleur ami. Couvant du regard le torse dénudé qui s'offre à lui et sent tout de suite à comment sa virilité se dresse un peu dans son pantalon « putain ...» souffle-t-il en secouant la tête, relevant son regard sur son meilleur ami «Tu peux pas savoir à quel point j'attendais ce moment » murmure-t-il, allant l'embrasser à nouveau «Depuis la dernière fois j'avais envie de ... » il pose son index au niveau du nombril d'Ambroise et dessine doucement les courbes des muscles qui s'offrent à lui «...ça » reprend-t-il en se mordillant à nouveau la lèvre inférieure, démontrant ainsi toute son envie de 'passer la soirée comme ça'.
Ambroise n’aime pas trop ça, que Clément se perde dans son travail, et qu’il ne lui dise rien de concret à part les mêmes généralités qu’il balance à tous. Mais que peut-il y faire présentement ; son meilleur ami est aussi têtu que Sybbie, et Bonnie n’a pas envie de se lancer dans un argument maintenant. Il veut profiter de cette soirée, et il s’y attèle dès à présent à ne poursuivant pas le sujet. Un silence accompagne donc les deux amis jusqu’à l’appartement, et même jusqu’au début du film après que leur plateau repas ait été arrangé. Il suffit pourtant d’une phrase, d’une blague, pour la glace disparaisse en un battement de cil. L’ambiance revient en un rien de temps, et Bonnie est plus qu’heureux de partager ce moment avec Clément. Etrangement, il l’impression que la dernière fois qu’une telle soirée a eu lieu, rien que tout les deux, c’était il y a une éternité. Et peut-être que c’est le cas, il n’y accorde pas beaucoup de temps de réflexion et préfère se concentrer sur le moment présent. Vers la fin du film, il commence à ne plus du tout faire attention à la télé, car il a eu d’autres envies en regardant son meilleur ami. Les souvenirs du Nouvel An sont revenus avec vivacité, et au mauvais moment, car il s’imagine que Clément ne voudra pas.
Ainsi, alors qu’ils lancent le deuxième film de la trilogie, il s’installe assez éloigné du comédien, pour ne pas être tenté. C’est peine perdue ; il a le sentiment de ne plus apprécier leur soirée, ni sa compagnie, alors au bout de quinze minutes il cède et vient se blottir contre Clément, tête sur un coussin calé sur l’épaule. Il a pris cette disposition en pensant qu’il resterait longtemps dans la position. Faux. Le brun passe un bras autour de ses épaules l’attire un peu plus contre lui. Ne réfléchissant plus beaucoup, Bonnie relève la tête pour l’embrasser dans le cou. Mais le goût est trop bon, la tentation trop forte, et il continu un chemin de baiser jusqu’à sa joue. Il s’attend à une réprimande, à être rejeté, et rien que l’idée lui fait plus mal que prévu. Il s’est laissé aller, et dans la réaction cague de Clément, il voit déjà le refus. Néanmoins, tout le contraire qui se produit alors que son meilleur ami plonge son regard dans le sien. Et lie leurs lèvres en un tendre baiser.
Dans un premier temps surpris, Ambroise y répond avec envie et douceur. Ils ne sont pas pressés, Sybbie ne rentrera que demain, et, Clément l’a dit, il lui consacre toute sa soirée. Et puis, ils sont sobres, Bonnie tient à ce qu’il soit entièrement d’accord avec ce qui va se produire. Ils n’ont plus l’excuse de la première fois, ni même celle des pulsions d’Ambroise, l’un et l’autre en ont juste envie, comme un couple. L’idée, le concept, ne traverse même pas l’esprit d’Ambroise à vrai dire. Pas une seule seconde, tant c’est éloigné de sa manière de fonctionner et de ses habitudes. Il se contente de l’embrasser, de longues minutes, avant de passer tranquillement à l’étape suivante. Il s’installe sur les cuisses de Clément, prenant soin de guider ses mains sous son t-shirt et de se presser contre lui, exactement là où c’est nécessaire. Un soupire lui échappe – son corps et son cœur se réveillent. Il retourne embrasser son ami avec, cette fois-ci, plus de passion que de douceur. Et le comédien y répond avec la même fièvre grandissante, caressant sa taille et ses flancs comme s’il avait fait ça toute sa vie. Mais Bonnie se dégage un instant, et lui demande avec un peu de malice si cela le dérange de continuer la soirée ainsi. Amusé, le néo-zélandais souligne qu’il n’a pas tellement le choix, puis il l’embrasse de nouveau, étouffant le petit rire du plus jeune. « Pas tellement non... » marmonne-t-il chaudement contre sa bouche.
Très peu de temps après, il se retrouve torse-nu. Il laisse le loisir à Clément de l’observer, et trouve encore et toujours un certain plaisir à avoir ce regard chocolat détailler son corps. Il n’est guère pudique, surtout dans ce genre de situation ou avec de l’alcool dans le sang, mais les yeux de son ami ont un éclat particulier, une saveur unique qu’il adore. Se mordillant la lèvre inférieure, il frémit rien qu’au son de sa voix. Et ensuite, à cause de leurs intimités qui se gonflent, à travers les épaisseurs de tissus. Il devine la bosse entre les jambes de Clément, et son désir ainsi que sa chaleur corporelle montent en flèche. Le comédien avoue alors qu’il n’attendait que ça, et ce depuis la dernière fois. Bonnie ronronne presque, un souffle d’anticipation lui échappe, et il prend le visage de son meilleur ami en coupe pour l’embrasser franchement, puis aventure ses lèvres le long de sa mâchoire. « Alors profite, je suis tout à toi ce soir... » lui susurre-t-il en s’approchant de son oreille. Il en mordille le lobe, commençant déjà à onduler contre son corps. Il l’embrasse, encore, ses bras passés autour de sa nuque alors que sa peau brûle des paumes de Clément. Et ça n’est encore que le début. Lorsque sa respiration devient trop erratique, Ambroise se redresse, rompant la suite de baisers, et esquisse un sourire. Il relâche totalement son ami juste le temps de se lever et de se débarrasser des vêtements qu’il lui reste. Complètement nu, il revient se mettre dans la position initiale. Avec un sourire en coin. « S’envoyer en l’air est un bon moyen d’évacuer le stress tu sais... Donc, en soi... » Il dépose un baiser lascif au creux de son cou. « Ce qu’on fait là... » Un autre baiser sur sa gorge. Une voix profonde. « C’est pour ton bien... »
En acceptant de lâcher ses livres et passer la soirée avec son meilleur ami, Clément n'aurait jamais imaginer un seul instant que ça se finirait comme ça, avec Ambroise sur ses cuisses à s'embrasser comme si leur vie en dépendait. Avidement et sans relâche, il caresse son meilleur ami, laisse courir le bout de ses doigts sur la peau dénudée de son dos et ne cesse de l'embrasser si ce n'est pour lui permettre de se lever et revenir quelques instants plus tard, totalement dénudé, s'installer sur les cuisses de Clément. Reculant la tête contre le dossier du canapé, le jeune néo zélandais ferme les yeux et profite totalement, laissant son corps réagir librement aux différentes taquineries d'Ambroise. Ses lèvres s'étirent en un doux sourire alors que ses mains viennent caresser les fesses de celui qui se trouve au-dessus de lui et gémi un peu lorsque leur anatomies masculines viennent à se toucher.
«A ...attend » souffle-t-il, alors que sa main droite se pose sur le ventre de son meilleur ami « Ambre attends» reprend-t-il un peu plus, fort accentuant sa pression sur l'estomac de l'Australien pour le repousser. Il l'oblige à quitter ses genoux. Sans un mot de plus, il se redresse à son tour afin de retirer son pantalon et son caleçon, délivrant enfin sa virilité qui commençait à se sentir un peu trop oppressé par le jeans. Souriant, il attrape à nouveau son meilleur ami par les hanches «T'as cru que je me rétractais, pas vrai ? » demande-t-il, amusé avant de se reculer à nouveau contre le dossier du canapé, obligeant Ambroise à reprendre place sur lui.
Souriant, il passe ses mains sur ses omoplates puis ses épaules, tandis que son bassin vient automatiquement chercher la proximité de celui de son meilleur ami. Il commence doucement les mouvements, frottant à chaque fois un peu plus son pénis contre celui d'Ambroise, ne faisant qu'agrandir son excitation et son désir d'aller plus loin encore. « Si j'avais su que ça enlèverait le stress j't'aurais demandé de le faire plus tôt» murmure-t-il alors qu'il pose ses mains sur les mâchoires d'Ambroise. Il se plonge un instant dans l'océan mentholé de ce regard qui s'offre à lui puis l'embrasse de nouveau, amoureusement, avec passion.
Tandis qu'il occupe l'attention de son meilleur ami avec ce baiser, sa main gauche descendes de long de son bras, vers sa hanche, lui caresse la cuisse puis le bas de son ventre pour finalement venir effleurer sa verge qui est au garde à vous. Souriant malicieusement sous le baiser qu'il maintient encore quelques instants à flot, il fini par refermer ses doigts sur le pénis et exerce de légères pressions dessus. Il fini tout de même par délaisser les lèvres de son meilleur ami et, levant sa main droite, il la pose sur la nuque d'Ambroise et l'attire un peu plus vers lui afin de pouvoir embrasser le cou et les clavicules du jeune homme « J'en envie de toi, vraiment» souffle-t-il sur sa peau enflammé de désir.
Que dire si ce n’est qu’Ambroise est on ne peut plus d’accord avec le déroulé des évènements. Il n’aurait osé croire cela possible, pourtant il y pensait de puis un moment. Après le nouvel an, ils sont restés proches, et une ou deux personnes ont déjà haussé les sourcils face à leur proximité, mais il n’y avait aucun sous-entendu pour eux. Si avant Bonnie prenait plaisir à le taquiner en forçant le trait, ce qu’il ne fait plus, ils ont toujours été assez tactiles. Cependant, il n’a pas oublié cette nuit, qui n’a satisfait ses envies que pour un temps. Il désire à nouveau le comédien, il veut à nouveau goûter à ses caresses. Ce sentiment d’être le seul est apprécié par Ambroise, surtout depuis qu’il a l’impression d’être délaissé. Il ne croyait pas, néanmoins, que Clément répondrait à ses avances. Le voilà pourtant qui l’embrasse, de son propre chef, et Ambroise cesse de se poser mille et unes questions. Son corps réagit de lui-même, alors que son envie monte graduellement. Il se retrouve bientôt sur ses genoux, à l’embrasser avec plus en plus de passion, et très content de voir que son ami suit le mouvement avec enthousiasme.
Il ne rompt le ballet de leurs langues que pour terminer de se déshabiller. Entièrement nu, il retourne avec un sourire se placer à califourchon sur ses cuisses, et entreprend de taquiner son cou, murmurant quelques mots à son oreille. Il ronronne presque sous les caresses qui parcourent son corps, et voudrait que jamais cela ne s’arrête. Cependant, il est dérouté par le néo-zélandais qui lui demande d’arrêter en le repoussant. Les sourcils arqués, puis froncés, il obtempère et se relève, une brusque angoisse enserrant son cœur, bien vite soulagé lorsqu’il comprend qu’il souhaite juste le rejoindre dans son état de nudité. Avec un léger sourire, il lui donne un coup de main pour accélérer la cadence, tout en dévorant du regard son meilleur ami. Un petit rire lui échappe, lorsque ce dernier, l’ayant attrapé par les hanches, le ramène sur ses genoux. « On sait jamais avec toi », réplique-t-il à sa manière effrontée, se mordant la lèvre inférieure alors qu’il bloque son regard dans celui de son ami, et presse leur virilité l’une contre l’autre. Tout deux entament de lents mouvements délicieux ; Bonnie ferme un instant les yeux, baigné dans ce prélude. Il rouvre un œil, puis l’autre, quand Clément vient capturer sa mâchoire entre ses paumes pour le fixer. « Je ferais n’importe quoi pour toi tu l’sais bien », murmure-t-il, avec un peu trop de douceur, un peu trop d’amour, un peu trop de sentiment.
Mais Ambroise n’y fait pas attention le moins du monde, et plonge dans le baiser avec ardeur et envie. Il en oublie progressivement le reste, son univers ne se résume bientôt plus qu’à Clément dont il apprécie l’audace. Il se laisse faire. La main gauche du comédien descend de le long de son corps, parcourt sa cuisse, remonte sur son ventre frémissant et finit par se poser sur son membre gorgé de désir. Sous le baiser, Bonnie laisse échapper un petit gémissement, alors qu’il resserre l’étreinte de ses bras autour de la nuque de son ami. Clément le force bientôt à s’éloigner un peu pour mieux le ramener à lui, le tenant par la nuque, de façon à pouvoir dévorer son cou. Les yeux clos, le plus jeune bascule légèrement la tête en arrière, lui laissant tout le champ libre de sa gorge à ses clavicules. Bon sang, qu’il aime ça. Tout à Clément, uniquement. Son esprit est pour une fois clair de décisions ; il le laisse agir à sa guise, pour le moment, se délectant de ses caresses et de ses baisers. Ses mains, désormais sur le dossier du canapé, s’y agrippent plus fermement alors que le comédien accentue sa poigne sur son entrejambe. L’australien n’avait pas idée d’être à ce point en manque, car il commence déjà à perdre la tête. Après un moment, il entend une phrase, et y répond après un souffle de frisson. « Alors prends-moi... » Il n’a presque pas conscience de dire ça, alors qu’il décide de recapturer sa bouche. En manque oui, en manque de Clément.
L’embrassant passionnément, il les fait changer de position, sans brusquerie. Il se retrouve bientôt allongé sur le dos, et son meilleur ami trouve sa place entre ses jambes avec aisance. Il gémit contre ses lèvres alors que leurs intimités se rencontrent avec plus d’intensité, sans interrompre leur suite de baisers plus fougueux les uns que les autres. Ses mains se plaquent dans son dos, glissent sur ses épaules et le long de sa colonne, finissant par appuyer sur les lombaires en même temps que ses jambes de nouent autour de sa taille. Bloqué contre lui, Clément débute quelques mouvements qui enflamment bien vite le peu de raison qu’il reste à Bonnie. Mais au bout de très longues minutes – et trop courtes à la fois – de ce traitement, il a un éclair de lucidité. C’est à son tour de repousser légèrement Clément, à contre-cœur. Ses mains sont posées sur le haut de son torse, et il esquisse un sourire en coin en le regardant. Mais il ne dit rien, et se contente de le faire se redresser pour s’extirper de là, et file récupérer son portefeuille sur le meuble de l’entrée. En quelques pas rapides, il revient vers le canapé avec un préservatif en main.
Ouvrant l’emballage, il pousse son ami à se décaler pour se rallonger, bien décidé à laisser Clément être au-dessus cette fois-ci. La dernière fois, malgré le fait qu’ils aient recommencé dans la nuit débutant la nouvelle année, le néo-zélandais avait gagné de l’assurance petit à petit mais des doutes persistaient parfois. Ce soir, Bonnie n’en perçoit aucun, alors qu’il lui met la protection et lui offre au passage quelques caresses bien senties pour le chauffer davantage. Taquin, se laisse tomber sur le dos, sans quitter le regard de Clément. Il n’a pas besoin de mots, juste un sourire, il se mordille la lèvre inférieur, et glisse une main jusqu’à sa propre entrejambe, lui faisant très bien comprendre qu’il n’attend plus que lui.
Alors prends-moi. Quatre mots. Une phrase des plus simples. Et pourtant une phrase chargée d'émotions, réveillant en lui de nombreux sentiments. Du désir, de l'excitation, du bonheur, de la joie, de la peur, de la crainte. Et, entre tout ça, Clément pourrait juré de ressentir aussi ce qui s'apparente le plus à de l'amour. Bien qu'il n'ai jamais connu ça, il sait très bien ce qu'il ressent envers Moana par exemple. Une joie indescriptible lorsqu'il est avec elle, ce sentiment d'être aimé, qu'on l'accepte comme il est, qu'il est cher au cœur d'un être vivant et que celui-ci n'hésitera pas à le lui montrer. C'est un peu ce qui se cache entre tous ces sentiments qui l'abritent actuellement. Peut-être est-ce l'addition de tout ça ? Ou peut-être quelque chose en plus ? Il ne saura le dire réellement. Fait est qu'il se sent bien là, couvert sous le regard de son meilleur ami, sous les caresses qu'il lui procure et toute l'attention qu'il lui offre. C'est bel et bien pour cette raison que Clément ne pourrait pas le repousser décemment sans avoir mauvaise conscience et se sentir mal lui-même.
Alors, lorsqu'ils se retrouvent nus et pressé l'un contre l'autre, qu'après l'avoir abandonné dans une certaine frustration le temps d'aller chercher un préservatif, qu'il l'ouvre alors qu'il se couche sur le dos sur le canapé, Clément obéit docilement et avec envie. Trouvant très rapidement la place entre les jambes de son meilleur ami, prisonnier dans ses cuisses, il accueille avec joie les merveilleux sentiments qui se propagent dans son ventre alors qu'il lui fait glisser la capote sur sa virilité. Il s'abandonne quelques instants à cette excitation qui se propage en lui avec force et vigueur, tel un tsunami ravageant tout sur son bonheur. Sauf que sur le passage de ce tsunami là ne se trouve que joie et alégresse.
Il ne rouvre les yeux que lorsqu'il sent qu'Ambroise prend place sur le dos sur le canapé et lui offre un doux sourire qui fait écho à celui de son meilleur ami. Avec une pression plus grande de ses jambes sur son dos, il lui fait bel et bien comprendre que c'est maintenant ou jamais. Alors, se redressant légèrement, il porte sa main vers son pénis qu'il attrape pour le placer de manière plus adéquate. Une fois cela de fait, il suffit d'un petit coup de bassin pour que sa verge pénètre à l'intérieur d'Ambroise. Il l'entends gémir et se retient fortement de ressortir de lui. Il sait qu'il va avoir besoin d'un certain temps d'adaptation et que ce n'est pas en voulant être trop doux qu'Ambroise va s'habituer à sa présence. L'avantage de leur première union était qu'il pouvait lui même choisir l'intensité, étant en position de force. Mais cette fois-ci c'est Clément qui décide de tout et quelque part, ça le fait un peu flippé.
Mais Ambroise semble se porter comme un charme, si bien qu'il finit par s'enfoncer un peu en lui, avant de commencer les allez-venus. Leur respirations se font plus laborieuses, s'accordant et se synchronisant parfaitement. Se redressant et se cambrant légèrement, s'appuyant un peu sur le torse de son meilleur ami, il recule sa tête, prononçant le prénom d'Ambroise alors que son corps est secouer d'un délicieux orgasme. Tremblant un peu, ses muscles se relâchant subitement, il se penche en avant, se retrouvant à nouveau très proche du visage du jeune homme. Rouvrant les yeux, reprenant le contrôle sur sa respiration, il lui sourit doucement et, levant la main, va lui caresser la joue «C'est vrai ce qu'on dit » dit-il doucement «C'est encore plus délicieux après la première fois» il se penche en avant et dépose un doux baiser sur ses lèvres avant de se redresser et se retirer du jeune australien. «Merci » murmure-t-il, l'embrassant à nouveau, son index gauche avant caresser la mâchoire pointue d'Ambroise.
Ambroise ne cache pas son envie, il n’a aucune raison, mais pour une fois, il n’y a pas cette aura de séduction autour d’eux. Ça n’est pas comme avec un coup d’un soir, c’est plus intime, plus complice, c’est un désir qui prend sa source dans la personne même du comédien, dans tout son être. Le fait qu’il soit avec lui, qu’il prenne du temps pour lui, qu’il le connaisse, et que la confiance est absolue entre eux. Il n’y a pas de passion brusque et éphémère, c’est tout autre chose, dont Bonnie a peu goûté. Ils s’embrassent, perdant leur souffle, se caressent avec tendresse, simplement heureux de la proximité de l’autre. L’australien est prêt à écouter Clément, à faire ce qu’il lui demande sans arrière-pensée, juste pour lui faire plaisir, à lui, avant tout. Enlever son stress et son foutu travail de sa tête pour quelques minutes de pur bonheur. Et Ambroise profite largement de ces moments parfaits.
Il ne casse le rythme qu’un très court instant, le temps de récupérer un préservatif. Eclair de lucidité. Il revient se placer allongé sur le canapé, observant Clément au-dessus de lui alors qu’il lui met la protection. De ses chevilles nouées autour de ses hanches, il le ramène contre lui ensuite, lui faisant comprendre d’un regard que c’est maintenant et tout de suite. Il n’impose rien, ne lui dit rien, et Clément n’hésite pas. Rien que ça réchauffe agréablement l’intérieur de Bonnie, qui n’en attendait pas moins. Ca n’est pourtant rien comparé à l’instant où leurs corps se lient. Il serre les dents, gémit, et se cambre légèrement, mais ce n’est qu’une question de secondes avant qu’il n’accepte la présence en lui et pousse un soupire de pur plaisir. Il n’a pas besoin qu’on y aille doucement avec lui, ça a le don de l’agacer même, parfois. Heureusement le comédien ne se montre pas trop soucieux ou anxieux. Assuré que tout va bien, il entame de lents mouvements de va-et-vient, qui changent de rythme en fonction de son humeur. Et Ambroise est au paradis. Le néo-zélandais dirige le rythme, et l’angle, auquel l’australien s’ajuste parfois.
C’est infiniment bon. Tout autant que la dernière fois, et ça l’aurait été davantage si ça n’avait été aussi court, mais il faut avouer que Clément n’a pas l’endurance et surtout le besoin, mine de rien, de se défouler un peu. Il maîtrise comme un chef, à l’écoute de son corps, et Bonnie se cambre et se perd en gémissements de plus un plus proches les uns des autres alors qu’il approche de l’orgasme. Ce dernier est délicieux. A bout de souffle, tout comme Clément qui n’a pas tardé à venir non plus, il ouvre les yeux sur son ami et esquisse un sourire béat. Il dépose un bref baiser sur ses lèvres, alors que le comédien se laisse presque tomber sur lui. Il hoche doucement la tête. « Avec certaines personnes oui... » souffle-t-il, ayant un peu conscience de briser ses rêves, mais en même temps cela signifie que Clément fait partie de ses rares personnes qui ont capturé cette lueur en plus chez Ambroise. Ils se connaissent, qui plus est, alors leur entente ne fait qu’augmenter le plaisir. Clément est unique voilà tout, Ambroise n’avait pas besoin d’une preuve de plus. « Arrête de me remercier par contre, ça c’est gênant... Et t’sais qu’il en faut beaucoup pour m’gêner », ajoute-t-il avec un léger rire. Ca l’amuse pour le moment, mais ça le met aussi mal à l’aise. C’est aussi pour lui qu’il fait ça, il est égoïste, il le sait, alors que Clément le remercie comme s’il le méritait, ça le déroute un peu trop.
Il passe ses bras autour de ses épaules, et gigote pour qu’il sorte de lui et puisse s’allonger plus confortablement pour tout les deux. Le plus jeune fait taire cette soudaine sensation de vide, et se concentre sur le bonheur diffus de l’orgasme qui s’attarde encore un peu. Il trouve du réconfort dans l’étreinte qu’il offre à son meilleur ami, retrouvant petit à petit son souffle et calmant son cœur. Il voudrait ne jamais bouger. Mais bien sûr, une petite voix lui murmure des choses que, dans son état, il répète avant d’y réfléchir. Le don de tout gâcher. « Dis-moi comment ça va Clément, vraiment... » souffle-t-il en lui caressant tendrement le dos, où il note l’absence totale de tension. Il se recule un peu contre le coussin, et pose une main sur sa joue pour le faire se redresser, et glisse son regard dans le sien. Il s’inquiète, et c’est assez lisible dans ses iris émeraudes ; il a le sentiment qu’il loupe quelque chose, et ça l’énerve. « J’ai l’impression qu’on parle plus tellement, et pourtant i’ doit bien t’arriver des trucs non.. ? »
Ces moments avec son meilleur ami sont incroyablement parfaits et ça, rien ni personne ne pourra les lui voler. Leur union de ce soir est encore meilleure que la première en début d'année et Clément compte bien le montrer à Ambroise. Il décide de pas mal de chose cette foi-ci, sentant qu'il a prit un peu plus d'assurance malgré le fait que ce ne soit que la deuxième fois qu'il fasse l'amour avec quelqu'un. Et Ambroise le laisse faire, totalement. Quelque part ça le fait un peu flipper, mais en même temps il en est fortement honoré. C'est une preuve ultime que son meilleur ami met son bonheur et sa confiance entre ses mains. Il a le contrôle total sur l'excitation du jeune homme et ça lui fait plaisir quelque part.
Une fois l'orgasme atteint, l'australien ne mettant pas longtemps avant de le suivre, Clément ne met pas beaucoup de temps avant de reprendre une respiration fluide et normale. Lorsqu'Ambroise gigote sous lui, lui faisant comprendre de se retirer de lui, le comédien obéit et se redresse, juste avant de se faire prendre dans une étreinte par son meilleur ami. Fermant les yeux, son sourire se faisant éternel sur ses lèvres, Clément l'attire contre lui et le sert dans ses bras, profitant de ce second rapprochement physique plus calme mais calmer totalement les battements de son cœur.
Mais en seulement quelques mot Ambroise parvient à gâcher tout ce petit havre de paix qu'ils se sont créer. En lui demandant comme il va vraiment, le jeune australien fait voler en éclat la bulle dans laquelle ils se trouvaient, les faisant un peu trop brusquement revenir sur terre. Clément se tend un trop vivement, reste encore quelques instants dans ses bras avant de se redresser. Pinçant les lèvres, hésitant, il se prend encore le temps de récupérer ses affaires et enfiler son pantalon avant d'hausser les épaules « ça va, franchement» dit-il en se réinstallant «Oui c'est un peu plus dur que d'habitude, la troisième année est un peu plus compliquée, ouais passer en pro c'est pas de tout repos non plus. J'ai plus de responsabilités et ... » se tournant vers Ambroise il remarque enfin l'air inquiet qu'il a affiché sur le visage et soupire doucement, souriant, presque amusé «Tu t'inquiètes de trop mon chou » dit-il en lui tapotant l'épaule «Non sérieusement, ça va. Vraiment. Je gères de ce côté là, y a vraiment pas lieu à t'inquiéter » dit-il sur un ton assuré. Peut-être un peu trop ?
« Mais y a bien une chose que j't'ai pas encore raconter» reprend-t-il avec un sourire. Il laisse sa voix en suspens, portant son attention sur la télé où le film est toujours diffusé «J'ai rencontré mon frère » lâche-t-il après quelques secondes de silence. Se reculant contre le dossier du canapé, il reporte son regard sur Ambroise «Alexander King. Un mec assez … je sais pas … adorable mais qui semble manquer de confiance en lui. » il hausse les épaules «Enfin, toujours est-il que c'est lui qui m'a trouvé. Il m'a attendu à la sortie du théâtre la dernière fois et s'est présenté comme un responsable de casting qui voulait absolument je sois la nouvelle égérie d'une pub » il rigole doucement en secouant la tête « Genre moi, dans une pub, à la télé. Tu m'imagines réellement devant la caméra ?» demande-t-il, amusé «A vanter les mérites d'une voiture » il secoue la tête, pointant sa tempe avec son index en signe d'idiotie. « Enfin, il est vraiment cool Alex, je ...je pense qu'on va bien s'entendre» reprend-t-il avec plus de sérieux «Maintenant il nous reste plus qu'à rattraper les 23 années perdues » sourit-t-il, presque rêveur. Car malgré son emploi du temps chargé, il compte bien faire en sorte de passer un peu de temps avec son frère.
Le moment est parfait. Ambroise a l’impression de ne jamais avoir pris une aussi bonne décision de sa vie. Après le point culminant de leurs ébats, il tient à garder son ami contre lui, et le prend dans ses bras pour cela. Il profite de ces instants de silence – si on oublie la télé – pour calmer son corps de cette montée d’adrénaline. Il estime avoir eu raison de laisser Clément guider, ça lui donne de l’assurance pour plus tard, et il s’imagine déjà recommencer à l’avenir. Car le jeune home marque un point en disant que ça s’améliore à chaque nouvelle fois. Mais, Bonnie étant ce qu’il est, il brise leur bulle de bonheur. Son inquiétude est plus grande que sa raison en cet instant, alors il demande à Clément comment il va, réellement. La réaction est aussi bonne que ce qu’il attendait. Après quelques instants d’immobilité, le jeune homme se relève et remet son pantalon sans un mot. S’étant assis, Ambroise le regarde faire, un peu anxieux d’avoir à ce point froissé son ami. Mais ce dernier, après lui avoir répété avec aplomb que malgré les difficultés de la troisième année, les responsabilités qu’il a gagné au sein de la troupe, il arrive à gérer, il se rend compte que l’inquiétude de l’australien n’est pas joué le moins du monde. Encore une fois, à proximité de son meilleur ami, il s’ouvre un peu plus ; s’il ne s’exprime pas réellement, ses angoisses sont visibles.
Et ça amuse le néo-zélandais, qui lui dit qu’il se fait du souci pour rien. Ambroise soupire légèrement, mais hoche finalement la tête lorsqu’il lui dit une nouvelle fois que tout va bien, qu’il a appris à gérer et qu’il va s’en sortir. Le scientifique l’espère sincèrement. Il profite du silence qui suit pour s’essuyer le torse avec son t-shirt et récupère son boxer. C’est à ce moment-là que Clément avoue qu’il y a un bien une chose qu’il ne lui a pas encore dit. Sa curiosité piquée au vif, Bonnie l’observe un instant, figé dans son mouvement, avant de le terminer en comprenant que son pote laissera traîner un peu de suspens. En se rasseyant en tailleur, un bras sur le dossier du canapé et tourné vers Clément, il ne dit pas un mot et attend qu’il continu de lui-même. C’est toujours comme ça. Et une fois de plus, rien ne diffère. Mais surpris n’est même pas un mot assez fort pour décrire ce que ressent Ambroise en apprenant que Wolf a rencontré son frère. Biologique du coup. « Ton quoi ? Mais tu comptais m’en parler quand ?! » s’interroge-t-il brusquement, plus choqué que vexé à vrai dire.
Il se reprend vite, il se mord la joue et détourne le regard, le laissant continuer ses explications. Peu de temps après, il reporte à nouveau ses yeux sur Clément. Celui-ci lui raconte qu’Alexander King paraît adorable mais peu sûr de lui, et qu’il n’a pas su lui dire la vérité dès le départ. Preuve de son peu d’assurance, en effet. « J’sais pas tu passes bien sur les photos, pourquoi ça irait pas devant une caméra ? » propose Ambroise, lors du petit écart de sujet. Il n’attrape pas le sourire amusé et reste sérieux, léger mais sérieux. Ca serait une façon de se faire connaître peut-être, d’étendre ses relations et son savoir-faire, mais Bonnie n’y connaît rien, alors il se contente d’acquiescer à la suite de ses propos par rapport à Alexander. Un autre paramètre, qui éloignera Clément de lui. « Je vois... C’est cool.. ça m’rassure, en quelque sorte, qu’il soit sympa et tout. Et puis c’est drôle votre rencontre quand on y pense, il devait vraiment pas être bien le pauvre... Pis, j’doute pas que vous vous entendrez bien », ajoute-t-il avec un léger sourire, très content pour son ami avant tout. « Mais tu sais que tu rattraperas jamais vingt-trois années... Et te précipite pas trop non plus hein ! Tu sais bien qu’des fois ça fait plus de mal que de bien, et on est jamais trop prudent », dit-il avec une légère moue concernée. Il connait très bien son ami, et il a toujours été le plus posé des deux. Prudent n’est peut-être pas le mot, mais disons qu’il réfléchit à deux fois avant de faire quelque chose. « Et du coup, il t’a parlé de Mary ? Du reste de ta famille... ? » questionne-t-il, curieux. Il a encore du mal à dire « ta mère » en parlant de cette femme, il ne l’a jamais rencontrée en même temps. « Vous allez vous revoir vite ? »
Y a pas lieu à s'inquiéter. Vraiment ? Est-il vraiment sincère en disant ça ? Il se le demande de plus en plus. Mais il ne peut pas revenir sur ses paroles sans inquiéter son meilleur ami et c'est vraiment la dernière chose qu'il a envie de faire. Alors il préfère changer de sujet et lui annoncer enfin la rencontre avec Alexander King qui date d'il y a trois jours. Ambroise est réellement choqué, bien plus qu'il ne l'a été, lui, face à son frère. Il lui demande quand il comptait le lui annoncé, mais Clément hausse simplement les épaules. En fait, il ne sait pas trop lui-même pourquoi avoir attendu aussi longtemps. Sans doute parce que ces derniers trois jours furent vraiment éprouvant au niveau de ses activités ? Que c'est vraiment la première fois qu'il a eu le temps de se poser depuis le début de la semaine ? Donner les vraies raisons serait revenir sur sa décision de ne pas vouloir inquiéter d'avantage son meilleur ami, alors il tait ce sujet, tout simplement et continue de parler d'Alexander, le décrivant comme étant quelqu'un d'adorable qui manque de confiance en lui.
Ambroise semble être tout à fait d'accord car, après lui avoir signifier qu'il passe très bien sur les photos et que le voir derrière la caméra ne lui semble pas impossible, il lui dit que leur rencontre était quand même assez marrante et qu'il devait être mal à l'aise s'il a menti à ce point. Souriant, Clément hoche la tête, mais ce sourire se fige assez brusquement et s'efface dans un soupire lorsqu'il lui fait comprendre que c'est impossible de rattraper 23 ans de perdues et que souvent ça fait bien plus de mal qu'autre chose. Il n'a pas tort. Absolument pas tort. Mais Clément a quand même envie d'essayer, il a envie de tout faire pour qu'Alexander et lui apprennent à se connaître correctement. Et pour tout dire il a vraiment du mal à se dire qu'il va être déçu mais effectivement, il ne peut rien prévoir.
Il déglutit un peu et hoche la tête lorsque son meilleur ami lui demande si Alex lui a parlé de Mary. « Ouais ...» souffle-t-il d'une petite voix et soupire doucement « Il m'a expliqué le pourquoi du comment et du coup je comprends bien mieux la décision de Mary en vrai...» il se passe une main sur le visage puis la nuque, gardant le regard posé sur l'écran de télé « Je suis le fruit d'un adultère» murmure-t-il, la première fois à haute voix et putain ce que ça lui crève le cœur. « Alex a été assez vague sur le sujet, mais en gros le beau frère de Mary a abusé d'elle lors d'une fête de nouvel an, déni de grossesse jusqu'au bout et … en fait avec son mari, ils ne voulaient pas d'autres enfants qu'Alex et c'est comme ça que j'ai atterri chez Sara et Daniel. Chez mes parents. Enfin, mes faux parents, mes ... » il soupire «En fait, je sais pas comment les appeler, c'est perturbant à un point t'imagine même pas... » il secoue la tête puis hausse les épaules «Bref, voilà. Autant je suis super content d'avoir enfin rencontrer mon frère ...enfin, demi frère du coup, autant me dire que je n'étais, de base, pas voulut et surtout conçu dans les pires des conditions, ça me ...je sais même pas trop comment décrire ce que je ressens en fait » il soupire doucement se redresse et se déplace un peu sur le canapé «Bref, c'est assez bizarre comme situation et je dois avouer que je suis d'autant plus reconnaissant envers Sara de m'avoir accueillit à vrai dire » dit-il avec un petit sourire.
Ambroise a plus tendance à croire Clément au sujet de ses occupations, allez savoir pourquoi. Il lui reste cette inquiétude en son for intérieur, comme un mauvais pressentiment diffus qu'il met sur le compte de sa possessivité. Il le vit assez mal, que son meilleur ne dégage pas toujours beaucoup de temps pour lui, toujours à courir à droite à gauche ou à s'enfermer dans sa chambre. Bonnie fait comme il peut pour passer du temps avec lui-même si ça signifie être simplement dans la même pièce, mais après ce soir, leur nouvelle partie de jambes en l'air aussi bonne que la précédente, il s'est rendu que son ami lui manquait vraiment, à un tout autre niveau, et plus que prévu. Alors il n'argumente pas, laisse ses doutes de côté, et se contente d'hocher la tête. Il saute littéralement sur le sujet suivant, tellement gros et important qu'il en oubli le reste. Clément a rencontré son frère, il y a trois putains de jours, et il ne le lui apprend que maintenant ! Tout ici est fait pour choquer l'australien qui demande brusquement quand est-ce qu'il comptait le lui annoncer. Un jour, il n'aurait rien dit, mais trois ! Si ça n'est pas la preuve que la surdose d'activités du comédien empiète sur leur amitié...
Au haussement d'épaules de son meilleur ami, il se contente de soupirer, et de l'écouter raconter ce qu'il s'est passé avec son frère. Alexander King. Furtivement, il se rappelle que le nom de famille de Danny est aussi King, et se demande s'ils sont liés, mais repousse vite cette interrogation futile. Il n'aurait aucun moyen de savoir, et se soucier de qui est cet Alexander est bien plus important. Ambroise est rassuré, plus qu'il n'aurait cru l'être, en apprenant que le jeune homme est adorable. Il apparaît aussi peu sûr de lui, et sa façon grotesque d'aborder Clément le fait rire et corrobore cette opinion. Il n'empêche que Bonnie fait remarquer, alors que ça fait sourire son ami, que le fait de l'imaginer devant une caméra n'est pas débile. C'est juste toute la scène qui est drôle, que le gars soit allé chercher si loin. Peu familier du sentiment gêne, l'australien parvient pourtant à s'imaginer la tête du pauvre Alexander, et son malaise, qui l'a poussé à mentir de cette manière. Ca reste drôle, et pas méchant pour un sou.
Clément a visiblement bien pris la rencontre, et Ambroise en est ravi. Il lui fait tout de même remarquer que rattraper 23 ans est impossible, que l'important est de se créer des souvenirs ensemble, pas de plonger dans le passé de l'autre. Ils apprendront à se connaître comme deux amis, comme le néo-zélandais et l'australien l'ont fait. Et on peut dire qu'ils se connaissent autant que des frères. Se dire qu'on va rattraper les années, Bonnie trouve cela très stupide, et profondément erroné. Mais il pense que Clément le sait plus ou moins. Il ajoute aussi de ne pas se précipiter tête baissée ; il reste méfiant, même s’il n’a aucune raison de l’être, et il préférerait mille fois que tout se passe bien. Mais on ne peut prévoir l’avenir. Il poursuit en demandant de quoi ils avaient parlé, si Alex avait évoqué leur mère, et la réponse est oui. Bonnie devine que cela ne sera pas joyeux, mais il a envie de savoir. Il reste silencieux jusqu’à entendre toute l’histoire, toutes les explications de Clément. D’une part car il n’a pas envie de le couper, et de l’autre, parce que c’est un sacré truc à encaisser. Son meilleur ami n’était pas désiré, pire, né d’un viol.
Il laisse un silence après le dernier mot de Clément au sujet de sa mère adoptive, puis, sans un mot toujours, il vient le prendre dans ses bras. Pas une étreinte à briser les os, mais assez pleine de sentiments qu’Ambroise ne sait pas trop exprimer. Il a vaguement conscience que son ami doit se sentir très bizarre à l’idée d’être venu au monde, d’une certaine façon, par erreur. Il le comprend, sans trop savoir comment, car lui a été plus que désiré, même si cela à causer la mort de sa mère. Ils n’ont pas eu un début de vie très facile, cependant Clément est tombé sur ses parents adoptifs, qui lui ont donné une vie digne de lui. C’est ça que l’australien aimerait lui dire : que sa naissance ne change rien, qu’il est et restera celui qu’il est aujourd’hui, qu’il est innocent des crimes de cet homme qui a abusé de Mary. Tout ça, il espère le faire passer par son étreinte, alors qu’il enfoui son visage dans son cou. Pas prêt de le lâcher.
« Sarah et Daniel restent tes parents, ils t’ont élevés, ne change pas ta manière de les appeler », souffle-t-il au bout de longues minutes, avant de se détacher de son meilleur ami et de plongé son regard dans le sien. « Je sais pas quoi dire d’autre, pardon... » Il se mordille la lèvre inférieure, alors qu’il libère les épaules de Clément et pose ses mains sur les siennes, baissant les yeux. Il déteste ne pas être doué à aider les gens, à rassurer, à apporter un réel soutien, car il a présentement l’impression de ne servir à rien. De ne même pas pouvoir aider son Wolf. « C’est.. c’est pas un truc facile, je sais pas si je peux... Je sais pas comment te... » Il pousse un soupire. « La façon dont tu as été conçu ne change rien à ce que tu es, maintenant, ok ? T’es merveilleux, et t’étais peut-être pas voulu, mais, comment dire ça... Je te veux, moi. » Il relève doucement ses yeux verts sur le visage de son ami. « Je suis tellement heureux que tu sois né, sans ça je t’aurais jamais connu et, en vrai, j’imagine pas ma vie sans toi. » Ca sonne un peu comme une déclaration d’amour, et au fond, c’est le cas. Ambroise l’aime, son meilleur ami, il l’aime plus que tout, même s’il n’a pas conscience de l’étendue et de l’implication de ce sentiment.
Finalement, retrouvant un peu plus de légèreté, il sourit et relâche les mains de Clément. « Concentre-toi sur le positif, comme tu le fais. Sur ton frère, sur tes parents biologiques, tout ça. Tu n’es pas responsable du reste. Et, imagine que je n’ai qu’un père que je supporte pas, maintenant t’as deux familles ! Profite ! » Il se penche alors, se faisant plus sérieux et un peu plus ferme. « Et tiens moi au courant de tout, ok ? »
Raconter tout ça, parler ouvertement de tout ce qu'Alexander a annoncé à Clément il y a quelques jours, fait remonter énormément de sentiment. Deux tornades différentes qui se rencontrent et qui se transforment en un seul et énorme ouragan de sentiments contraires à l'intérieur du jeune homme. La rage contre le beau frère de sa mère se mélange au stress que lui procurent les futurs examens qui vont être significatif, l'incompréhension de cette situation, le côté perturbant de tout ce qu'il vient d'apprendre qui se mêle à la panique qu'il ressent constamment et l'inquiétude de ne pas être à la hauteur. En apparence, Clément reste totalement calme, dans le fond, la tempête fait rage et ça ne lui plaît pas.
Il était sur le point d'exploser de révéler à Ambroise la véritable nature de ses sentiments, mais son meilleur ami est plus rapide que lui et l'enlace promptement. Sans doute ne sait-il pas quoi dire et profite-t-il de cette embrassade pour gagner un peu de temps. Dans tous les cas, Clément lui en est fortement reconnaissant. Il profite du nouveau rapprochement de leur corps pour fermer les yeux et se calmer, comme s'il se ressourçait réellement. Il resserre son étreinte sans s'en cacher et pose son front contre l'épaule de son meilleur ami.
Après, ce qui lui semble être, des minutes de silence, Ambroise fini par souffler que dans tous les cas Sara et Daniel restent ses parents et qu'il ne doit pas cesser de les appeler comme tels. Ces paroles rassurent Clément, bien plus que son meilleur ami ne pourrait l'imaginer. Dans le fond, il sait que ses parents resteront ses parents, et qu'il devra continuer de les appeler ainsi. Le relâchant ainsi, il s'excuse de ne pas savoir quoi dire de plus, ce qui arrache un doux sourire au jeune comédien. Celui-ci gade pourtant son regard posé sur leurs mains entrelacées, jusqu'à ce qu'Ambroise ne continue, hésitant, et lui dise que peu importe s'il n'a pas été voulu de base, il reste merveilleux car il le veut, lui. Clément relève un regard interrogateur, presque perdu. Bonnie reprend alors la parole alors que le néo zélandais sent son cœur se serrer puis se gonfler de bonheur. Avec toute la sincérité du monde, le plus jeune lui dit être très heureux de l'avoir dans sa vie, car une vie sans lui ne vaut pas le coup d'être vécue.
« Am...Ambroise ...» souffle Clément, abasourdi, ne pouvant croire ce qu'il entend là. C'est beau. Trop beau pour être vrai ? Non. Le regard d'Ambroise est extrêmement sincère, ses yeux luisent de cette pure sincérité que Clément n'a vu qu'une seule fois en trois an, lorsqu'il a débarqué à l'improviste après une énième dispute avec Billy qui était la goûte d'eau qui a fait débordé le vase. Rouvrant la bouche, il s’apprête à reprendre la parole, mais Ambroise reprend, lui disant de se concentrer sur le positif, son frère et ses parents -Sara et Daniel- tout en lui disant de profiter au maximum de ses deux familles car lui-même n'a qu'un père qu'il ne supporte pas. Et surtout, surtout, il doit le tenir au courant de tout !
«T'inquiètes pas pour ça » souffle-t-il avant de se redresser et se reprendre «Je ne vais plus de te tenir hors de tout ça, promis » dit-il en hochant la tête « tu … merci en tout cas. Tu peux pas savoir à quel point ça fait du bien d'entendre tout ça. Surtout venant de toi» il relève son regard sur son meilleur ami et lui sourit tendrement « Je vais tâcher d'en profiter au maximum et ...» il déglutit, baissant à nouveau le regard «T'as raison. Ce ...c'est ma faute, j'ai pas à m'en vouloir pour ce que je n'ai pas pu empêcher et qui n'est pas de ma faute » reprend-t-il comme pour se persuader avec ses propre paroles. Il relève à nouveau son regard sur Ambroise et pose une main sur sa joue «T'es le meilleur » souffle-t-il en déposant ses lèvres sur celles de l'australien, les scellant en un doux baiser.
Ambroise ne sait pas comment réagir à toutes ses nouvelles, et à leurs implications. Clément n'était pas désiré, la grossesse entière passée dans le déni, et provoquée par ni plus ni moins qu'un viol. Si le jeune homme paraît aller bien, puisqu'il a commencé par évoquer son demi-frère, mais le scientifique n'est pas dupe. Ce qui le choque doit aussi choquer son ami, ce dernier doit se rendre compte, maintenant qu'il en parle, du mauvais départ qu'il a eu dans la vie et qu'il aurait pu traîner, si ses parents biologiques n'avaient pas décidé de le confier à d'autres, pour que le poids de sa procréation ne pèse pas sur ses épaules. En fait, c'est très censé ce qu'ils ont fait, et la chance a voulu que Clément tombe dans une famille géniale, malgré le destin qu'elle a eu avec le tsunami. Il ne peut nier que ses parents, ses vrais parents, resteront les Winchester, qui l'ont élevé, soutenu, aimé, partagé ses peines et ses joies. Et ça, c'est la première chose que dit Bonnie, puisqu'il en est sûr, après une étreinte. Celle-ci fait d'ailleurs du bien au deux, puisque Clem est prompt à la rendre, le serrant contre lui avec nécessité. Naturellement, après l'avoir serré un peu plus fort un instant, Bonnie va caresser son dos, car il le sent se calmer, signe qu'il était bel et bien dérangé par ces nouveaux éléments.
Peu après, l'australien de recule, rompt l'étreinte avec tendresse et lie leurs mains. Il ne sait pas quoi dire, et en éprouve une certaine gêne. Il a le sentiment qu'aucun mot ne pourrait être utile, mais c'est là qu'il se trompe. Quelque chose lui vient naturellement, et il laisse sa voix porter cette idée. Clément n'était pas désiré. Pas voulu. Mais Bonnie est incroyablement reconnaissant que son meilleur ami existe, tout simplement, car depuis maintenant trois ans qu'il se connaisse, il ne peut plus imaginer sa vie sans lui. Très sincère dans ses paroles, tellement qu'il se surprend lui-même. Mais il se laisse dire, il se laisse faire, il s'ouvre. Clément a l'air étonné, mais touché, et c'est le principal. Ambroise ne le laisse pas l'interrompre et lui dit de se concentrer sur les éléments positifs, sur son frère, ses parents, son double lot de parents. Il met en perspective sa propre situation, où il n'a que son père avec qui il ne s'entend pas – heureusement qu'il sa moitié, sa Sybbie. Clément a de la chance, quelque part, et il faut se raccrocher à ça. Et puis Ambroise insiste pour qu'il le tienne au courant, ce que le néo-zélandais promet immédiatement. Il ne va plus le laisser à l'écart ; cela un porte un sourire sur le visage de Bonnie, qui s'adoucit encore davantage à la suite de ses paroles. Il rougit même, un peu, lorsqu'il l'entend dire que ses mots lui ont fait beaucoup de bien.
« Y'a pas de quoi », marmonne Ambroise en se passant une main sur la nuque. Clément acquiesce pour ce qui est d'en profiter un maximum, il fera son possible pour. Malgré l'assurance, l'australien a bien conscience que tout cela ne vient pas de se régler d'un coup, qu'il va rester des doutes dans l'esprit de son meilleur ami, et ce genre de choses. Mais il vaut mieux avancés par petits pas précis et efficaces. « C'est normal de penser comme tu l'as fait », le rassure-t-il doucement. « Mais oui, t'y es pour rien, tu peux plus changer le passé, et ça ne change pas qui tu es... » Il arbore un léger sourire, ayant pris la parole pour enfoncer encore cette vérité important dans l'esprit du comédien. Son visage s'illumine lorsque Clément pose sa main sur sa joue et le remercie. 'T'es le meilleur.' « On me le dit souvent », rétorque-t-il sur un ton plus que taquin, montrant bien qu'il plaisante. Puis il se radoucit instantanément sous le délicat baiser. Son coeur palpite et il rend le baiser avec sincérité, avec joie. Il lui sourit encore, le regarde, puis le reprend une dernière fois dans ses bras sans un mot. Ensuite, alors qu'ils décident de tout de même regarder ce film comme prévu - ils le remettent donc quasiment du début -, Ambroise se rhabille totalement puis s'allonge sans gêne sur les genoux de Clément. C'est à peu près comme ça qu'il s'endort vers le milieu du troisième film ; tous deux allongés sur le canapé, dans les bras de son meilleur ami.