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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyJeu 8 Mar 2018 - 4:13

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Mine de rien, ça avait de la gueule. Des coussins éparpillés un peu partout, des couvertures pour la brise fraîche qu’on annonçait mi-nuit. Des bols dépareillés, des packs de bières variées, les restes de snacks de nos placards et d’autres pris à la volée au supermarché asiatique du coin, dans lequel j’avais toujours 2 heures à perdre entre les allées éclectiques, les saveurs disparates et les écritures en symboles que même Google Translate n’arrivait pas à gérer tout seul. Vitto n’avait même pas eu le courage de me suivre sachant qu’encore une fois je m’y perdrais entre la rangée des poissons séchés et celles des épices par centaines, préférant rester à l'appart à avoir une vie plutôt qu’à s’extasier devant la quantité phénoménale de trucs qu’on peut faire avec de la poudre à thé matcha. Et j’étais revenue les bras chargés, avant de grimper sur le toit en vitesse express pour tout poser à la ramasse sur une table de fortune qu’on avait imaginée avec des blocs de béton, une planche de bois piquée au débarras de l’immeuble, prête à partir avec la prochaine benne à ordures, qui rendait façon hipster plutôt bien. C’était pas dit que l’endroit serait à nous en tout temps, c’est pas dit que les voisins n’y verraient pas pour eux aussi la possibilité d’avoir une terrasse privée avec vue sur la ville, mais ce soir, le #34 prenait d’assaut le toit de son nouveau logis, en guise pendaison de crémaillère sans vraiment l’être. J’en suis à tendre à bout de bras le drap qui servira d’écran, attaché à la corde à linge qui fait d’une poutre à l’autre, le projecteur déjà allumé et le son du ruban qui tourne sans que l’image apparaisse. Y’a une douleur dans mon bras, de celle de la fatigue, ça chauffe, c’est con, si je lâche le tissus y’a l’immensité de ma sculpture cinématographique qui va s'effondrer sur ma tronche, et j’ai pas trop envie de finir mes jours étouffée par la literie piquée dans les tiroirs de l’italien. J’ai un peu de respect pour ma personne quand même, et il se plairait beaucoup trop à raconter dans tous les détails que mon décès m’aurait valu une place de choix sur le podium des Darwin awards. Essoufflée, chambranlante, y’a mon ego qui en prend une claque lorsque j’entends la porte donnant accès à la cage d’escaliers grincer, et une présence, un témoin de la scène qui arrive au moment où j’essaie d’effectuer une danse de la honte façon conquérante, du moins, en phase avec mon habitude chiante de ne jamais demander d’aide à personne même si ma vie en dépend. Choisir ses batailles, qu’ils disent. « Prends une bière, j’suis à toi juste après lui avoir montré ma dominance. »  et je jure que j’en viendrai à bout, de ce foutu drap qui se moque, qui plie alors que je tire, qui remonte alors que je redescends. Je soupire, pour mieux recommencer.

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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyJeu 8 Mar 2018 - 11:44

Ayant toujours été un élève appliqué – voir à l’excès – nul doute que même s’il les prenait par correspondance Vittorio envisageait ces nouveaux cours de droit avec un sérieux presque grotesque. Il suffisait de le voir, là, en apnée totale derrière son ordinateur, à déchiffrer et analyser chaque petit bout de la décision juridique jointe en annexe avec le chapitre de droit constitutionnel qu’il recevait bimensuellement. Et s’il le gardait pour la fin c’était parce que le droit constitutionnel faisait presque état de récompense, dans un pays où les lois changeaient au gré des états et des frontières en donnant lieux à des aberrations qui faisait de vous un hors-la-loi pourvu que vous habitiez d’un côté ou de l’autre de certains fleuves. Bon. La main droite immobilisée dans un enchevêtrement de sutures, de gaze et de bandages était un handicap passager auquel il était parvenu à s’adapter avec une rapidité qui à elle seule témoignait de son côté têtu, et tapant à une seule main sur son clavier en tentant le numéro d’équilibrisme mental qui consistait à penser en italien et rédiger en anglais, il avait vaguement vu passer Ariane au milieu du salon, les bras chargés de dieu sait quoi encore et repartir dans la foulée armée de la clef qui permettait l’accès au toit, juste au-dessus de leur tête. C’était la beauté de cet appartement, peut-être pas la seule, mais clairement la principale, et poussant un vague soupir en terminant de relire son paragraphe l’italien avait jugé qu’il avait suffisamment joué les indifférents et pouvait bien enclencher le mode « colocataire » et monter filer un coup de main à la rousse là-haut. L’ordinateur rangé sous son lit et un tee-shirt rouge pioché à la va-vite dans son tiroir pour faire illusion, le voilà donc qui débarquait sur le toit et trouvait non pas la colocataire supposée mais le fantôme de pacotille d’une fête d’Halloween qui serait soit bien trop en retard soit bien trop en avance, et ô surprise, ayant la même voix qu’Ariane « Prends une bière, j’suis à toi juste après lui avoir montré ma dominance. » Le ricanement moqueur lui échappant malgré lui – ou pas tant que ça, en réalité – il n’avait pas estompé l’air narquois en répliquant « T’es sûre que j’aurais pas le temps de boire le pack entier avant que tu en vienne à bout ? » Mais puisqu’elle le proposait, il ne s’était pas fait prier pour piocher parmi les diverses boissons choisies par la jeune femme et de dégainer le décapsuleur. « Vraiment, tu veux pas un coup de main ? J’dis ça pour toi, sinon j’risque de voler un ou deux instantanés supplémentaires pour le mur de la honte qu’on inaugurera à ton effigie. La lumière et mon angle de prise de vue te font un double-menton inégalable, là tout de suite. » Et en attendant il s’était sagement assis sur l’un des rebords du toit, pas sujet au vertige pour deux sous, profitant avec un brin de délectation du spectacle de galérienne qu’elle offrait avant même que sa petite sauterie n’ait officiellement débuté.
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyJeu 8 Mar 2018 - 13:48

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M’extirpant du véhicule qui m’avait déposé au pied de ma première destination de la soirée, j’avais accueilli Ryleigh qui descendait tout juste de son immeuble. D’une beauté sans pareille, à couper le souffle comme toujours, la vue de sa silhouette gracieuse m’avait tiré un petit sourire en coin alors que je m’approchais d’elle pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. « Prête pour ce soir ? » La situation me semblait surréaliste, bien trop belle pour être vraie. J’avais l’impression qu’à tout moment ce bonheur auquel je me surprenais moi-même à aspirer pouvait m’être arraché. Lui tenant la portière ouverte, je la laissais s’installer sur la banquette arrière de la voiture avant de me faufiler pour prendre place à ses côtés, non sans oublier d’indiquer au chauffeur notre seconde destination. J’avais fait un certain effort vestimentaire pour ce soir, tout en gardant un côté décontracté qui collerait parfaitement à l’idée d’une soirée en compagnie de la plupart de mes amis australiens : tee-shirt blanc cintré sous un bomber noir, jean Levis ajusté et baskets blanches, je portais là un ensemble tout à fait adapté. « Petit topo sur la soirée : Ariane vient d’emménager avec son nouveau colocataire dans un appartement sur Bayside. De ce que j’ai compris, ils organisent un petit quelque chose sur le toit de l’immeuble avec quelques amis. » J’étais jusqu’ici resté assez secret sur les plans que je nous avais prévu pour la nuit à venir, juste pour le plaisir de maintenir une certaine aura de mystère autour de l’événement quand moi-même j’ignorais un peu près tout de ce qu’avait prévu Ariane. Le trajet jusqu’à la banlieue côtière de la ville s’était déroulé rapidement, si bien qu’avant même d’avoir eu le temps de m’en rendre compte, le chauffeur m’indiquait que nous étions arrivés à destination. Rapidement, j’étais venu ouvrir la portière à la belle brune, sachant qu’elle appréciait particulièrement lorsque je me montrais digne de mon éducation de jeune homme de bonne famille, pour la guider à ma suite jusqu’au lieu de rendez-vous. Je poussais finalement la porte de service qui permettait d’accéder au toit de l’immeuble, surprenant alors Ariane, perchée sur ce qui faisait office de tabouret, en train de se démener avec un drap blanc qu’elle tenait, en vain, d’accrocher à une corde à linge. Trop occupé à me moquer de la rousse, j’avais à peine remarqué Vittorio, assis sur le rebord du toit qui la regardait avec le même air que moi. Amusé de la situation, je m’étais approché, Ryleigh sur mes talons, alors que je lâchais un petit rire : « Qui l’aurait cru ? Capable de clouer au tapis de véritables armoires à glace et c’est un simple drap qui lui donne du fil à retordre. » Je m’adressais davantage à Vittorio, tout en m’assurant de parler suffisamment fort pour que la rousse m’entende sans difficulté. C’était notre mode de fonctionnement : les piques, les attaques, jamais rien de bien méchant au fond, juste de quoi pousser l’autre dans ses retranchements. « Tu nous fais signe quand t’en as fini avec ton adversaire, avec Ryleigh on a un petit quelque chose pour toi. » A nouveau, je me la jouais mystérieux, cherchant à éveiller la curiosité chez elle quand au fond, le cadeau que nous lui avions ramené n’avait rien de bien inédit puisque c’était sa propre requête. J’avais simplement eu à demander à Ryleigh de bien vouloir demander un petit service à son frère et l’affaire avait été réglée. Ayant fini pour l’instant de me moquer de l’hôtesse de ce soir, j’étais venu tendre ma main à Vittorio, pour le saluer en bonne et due forme. « Charlie. Je crois qu’on s’est croisé sur un bateau pour une soirée de promo de la chaîne Hungry Jack’s tous les deux. » lui indiquais-je en me souvenant parfaitement de son visage et de son accent italien. A la moindre réminiscence de cette soirée de l’enfer, je sentais toujours un frisson me parcourir, alors pour faire diversion, je m’étais tourné vers Ryleigh : « Je te présente mon amie d’enfance, Ryleigh. » Au fond, c’était tellement plus que ça, que je me sentais un peu idiot à l’idée même de la réduire à cette simple description. Mais avant même que je n’ai pu me corriger, je remarquais le regard que les deux s’échangeaient. « Attendez, vous vous connaissez ? »
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyVen 9 Mar 2018 - 2:00

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Je n’ai pas vraiment été intelligent pour avoir enchaîné les nuits blanches et les cafés ces derniers jours, mais la date de publication de mon dernier roman arrive à grands pas et je n’ai toujours rien de prêt. Il y a peu de choses qui arrive à me faire stresser dans la vie, l’absence d’inspiration et le syndrome de la page blanche sont les principales causes de ce stress, c’est juste horrible de passer des jours et des jours à se triturer l’esprit en quête d’idées pour au final ne réussir à sortir qu’une seule page. Toujours est-il qu’ajourd’hui je vais pouvoir faire un break, ça va être une soirée un peu spéciale, une soirée qu’Ari m’a spammé par messages, je ne sais même plus combien elle a bien pu m’en envoyer, j’ai donc très vite compris que ma présence était requise pour l’occasion. Ce n’est peut-être pas la meilleure journée pour participer à une soirée nuit blanche avec toutes celles que j’ai déjà passé, mais je ne peux pas m’absenter non seulement je m’en voudrais, mais en plus j’entends déjà les cris et les reproches de la rousse parvenir jusqu’à mes oreilles et je sais que je pourrais en avoir pour plusieurs jours et peut-être même des semaines avant qu’elle ne se calme. C’est décontracté, mais néanmoins bien fatigué que je me mets en route. Mon regard est à l’affut du moindre détail, de la moindre scène de la vie quotidienne d’une personne qui pourrait bien me donner un éclair de génie pour la suite de mon histoire ou que sais-je. Je croise alors Marianna sur la route, elle aussi invitée à la même soirée qui doit regrouper pas mal de monde finalement. On se met à parler de tout et de rien, je prends des nouvelles de ses écrits ne l’ayant plus fait après le petit atelier que j’avais organisé lors d’un weekend et on arrive finalement devant l’immeuble. Je prends mon petit air étonné alors qu’elle décide finalement de me laisser là, de ne pas rentrer, prétextant qu’elle doit partir s’occuper de quelqu’un de sa famille. Soit, ça fera plus de pop-corn et de bière pour les autres, c’est alors en parfait solitaire que je monte vers le toit visiblement réservé pour ce nouveau duo de colocataires. À peine arrivée et je roule déjà des yeux à voir Ari se débattre avec un drap, madame l’ego incarné doit sûrement avoir refusé tout un tas d’aide, préférant mettre deux heures à régler le problème que d’accepter les mains d’une autre personne. Je me rassure en voyant que je ne suis pas le dernier à être rendu sur place. « Alors, ça fait combien de temps que tu es dessus ? dix ? peut-être vingt minutes ?  AH, au passage, j'ai croisé Marianna sur la route, finalement elle a un empêchement, elle ne pourra pas venir ce soir. » Et je rigole alors que je la salue sans la déranger plus que ça, attendant qu’elle en vienne à bout. Je me retourne vers le petit groupe qui s’est visiblement formé un peu plus tôt. Je vais sûrement m’incruster dans leur conversation, mais bon, autant être un minimum sociable aujourd’hui alors que ça fait un petit moment que je n’ai pas vu les rayons du soleil. « Désolé de vous déranger dans votre conversation ahahah. » Les saluant un à un, je décide tout de même de les laisser finir, ne désirant pas non plus être le lourd de service qui fait changer la conversation par sa simple présence.
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyVen 9 Mar 2018 - 4:36

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Oh, qu’il se moque, Vitto. Et si je n’étais pas occupée à dédier tous mes regards noirs à la toile de tissus que je tente de tendre toute seule comme une grande devant ses railleries de parfait macho des bas quartiers, il aurait eu une dédicace spéciale prunelles acérées pour la peine. « Si tu gerbes, je ramasse pas. » alors qu’il anticipe être en mesure de boire toutes les bières disponibles au libre-service le temps que je finisse l’installation. On savait très bien tous les deux qu’il était celui de notre duo qui supportait le moins l’alcool en quantité, et c’était pas dit que j’allais jouer les infirmières pour lui et sa gueule de bois au petit matin venu. Le silence de son observation scrupuleuse et de mes mésaventures de métal qui grince et de matériau qui se froisse est ponctué de quelques rires, et d’une proposition presque alléchante de séance photo au crépuscule, fidèle à nos anciennes habitudes. Regard par-dessus l’épaule et je sourie, narquoise. « C’est qu’il y prend goût, mon instagram husband. » et je bats des cils, me dandine presque, jusqu’à ce que le drap reflipe à nouveau, m’arrachant un énième soupir d'exaspération. Et c’est à ce moment-là que Charlie décide d’arriver, évidemment, la belle Ryleigh au bras. « J’aimerais bien t’y voir avec ton squelette de porcelaine, toi. » je pique, je crache, j’y suis presque, et sur la pointe des pieds, je sursaute à peine de maintenant sentir la main d’Hugo sur ma hanche, et son pseudo encouragement qui me fait rouler des yeux pour la finale.  La confidence qui s'additionne d'un bref « 5 dessus, et 25 à rager ma vie. » lui donnant état de la chose, avant de partager un rire, et un nouveau râle de désespoir, parce que ce truc, c'est mon enfer. Le brun annonce que Marianna ne sera pas des nôtres, et c’est une note mentale que je prends direct de la texter, m’assurer que tout va bien à la maison, et que ce n’est pas encore à cause d’Andy qu’elle a snobbé une de nos soirées. Un jour, ces deux-là, faudra les enfermer dans un ascenseur et se gaver de pop corn en attendant qu’ils se gèrent. Et puis, c’est la consécration. « Dans tes dents, connard. » c’est l’exclamation, le cri de joie, la poussée de fierté qui encourage ma danse de la victoire et mon insulte envers le tissu qui de base, ne m’a rien fait de méchant le pauvre. Résultat de mon succès, le cinéma improvisé qui tient bien droit, devant moi. On duty d’hôte réglo, je file à la hauteur de tout le monde, attrape une bouteille au hasard, décapsule le tout d’un geste distrait, naturel. Charles qui parlait d’un cadeau plus tôt, et les simples couleurs de la boîte qu’il exhibe me font de suite saliver ; je reconnaîtrais le logo et les inscriptions parmi des centaines. « Est-ce que c’est ce que je pense?  » question rhétorique, je lève des prunelles pleines d’espoir dans sa direction, gamine au matin de Noël qui se fait offrir la sainte trinité du dessert anglais, importé de ce weird crush que j’ai pour un chef aux doigts de fée, et la moindre attaque de vannes envers le Hazard-Perry est retenue dans un souffle, le temps que je puisse enfin prendre possession de mon précieux, la dite boîte entre les doigts. Une bouchée et une autre plus tard, le visage recouvert de miettes de scones au citron, confiture assortie qui s'étale sur mes lèvres. Hugo a l’honneur de recevoir un bisou dégueulasse sur la joue, lui qui finira avec la moitié du dessert de collé sur sa peau, avant que je batte des cils et cherche ma prochaine victime. « Qui veut goûter? » la bouche pleine, charmante au possible. « J’rigole, j’partage pas. » et si des mains curieuses s’attardent trop près de mon dessert venu du ciel et de nulle part ailleurs, elles y perdront des doigts.



Dernière édition par Ariane Parker le Ven 9 Mar 2018 - 11:45, édité 1 fois
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyVen 9 Mar 2018 - 5:43

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Alors que nous étions trois à observer Ariane tenter de régler le compte de ce drap blanc récalcitrant, c’était Hugo qui avait fait son entrée sur le toit. Il n’avait pas loupé l’occasion, lui non plus, pour lui rentrer dans le lard comme chacun d’entre nous, sachant pertinemment que c’était de toute façon le meilleur moyen pour parvenir au résultat escompté. C’était le carburant idéal pour une tête dure comme la sienne : remettre en question ses capacités et dès l’instant suivant, c’était assuré qu’elle ferait tout pour prouver à la face du monde qu’elle était capable d’exceller dans le domaine. « Désolé de vous déranger dans votre conversation ahahah. » était alors intervenu l’écrivain en s’approchant de nous après l’avoir salué au passage. Je venais saisir la main qu’il me tendait, pour lui dire bonjour à mon tour. « Tu connais tout le monde ici ? » lui demandais-je, pas totalement incapable de croire à l’idée que même Ryleigh aurait pu croiser sa route quand elle semblait déjà avoir rencontré une grande partie de mon entourage sans même avoir besoin que je fasse les présentations, rendant totalement à propos l’expression consacrée : le monde est petit. « Dans tes dents, connard. » avait finalement jubilé Parker toujours occupée à mettre en place son cinéma en plein air, décidant finalement de nous honorer de sa compagnie. Mais je comprenais bien vite que c’était davantage le paquet que je tenais entre les mains qui avait toute son attention : « Est-ce que c’est ce que je pense ? » demandait-elle un large sourire presque enfantin venant éclairer ses traits, m’arrachant un rictus amusé. « Si c’est un caleçon de Drew que tu espères, you’re setting yourself up for disappointment. » que je répondais, fossette creusée dans la joue. « Apparemment ce n’est pas convenable pour une jeune fille de bonne famille. » ajoutais-je profitant de l’occasion pour taquiner Ryleigh au passage en lui jetant un regard en biais, d’humeur espiègle ce soir. Car c’était à elle qu’Ariane devait son cadeau, son péché mignon, quand je doutais sincèrement qu’au regard de notre relation – ou absence de – Drew ne se donne une quelconque peine pour me faire don de ces saveurs de l’Angleterre, même pour une amie adoratrice de son travail d’orfèvre. Et l’air moqueur quoique presque attendri, je l’observais ouvrir la boite en carton avec l’émerveillement d’un enfant face à son cadeau de Noël. Il n’avait pas fallu bien longtemps avant que la rousse ne vienne piocher un des scones du carton pour l’enfourner dans sa bouche, se jetant dessus comme la faim sur le monde. Et je devais bien avouer que la voir se goinfrer de la sorte me tirait un rire que je n’essayais même pas de retenir. « Je me serais attendu à ce que tu en profites pour faire saliver tes followers. » raillais-je, en faisant référence à notre conversation par texto de quelques jours auparavant. Je finissais néanmoins par reporter mon attention sur la petite sœur du chef qui ravissait les papilles de l’hôte : « Je te sers quelque chose à boire ? » lui demandais-je alors, m’avançant moi-même vers la table de fortune sur laquelle j’avais déposé une bouteille du whisky Egerton – mon préféré – que j’avais subtilisé dans la villa Hazard-Perry avant de passer la chercher. Lui servant son verre et en faisant de même pour moi avec le liquide ambré, j’étais revenu auprès d’elle pour lui tendre son breuvage. « Qui veut goûter ? » demandait Ariane, question que je devinais sans peine comme purement rhétorique. Pressentiment qu’elle se chargeait de confirmer en ajoutant aussitôt : « J’rigole, j’partage pas. », la bouche encore pleine, des miettes sur le visage. Si je ne la connaissais pas aussi bien, je l’aurai presque trouvée attendrissante, bien que légèrement sauvage sur les bords. « Pas tout mal comme endroit. » soufflais-je alors en observant la vue imprenable que l’on avait sur la banlieue côtière de Brisbane depuis le toit de leur appartement. Et si je ne m’étais pas retrouvé entouré de deux hommes que je ne connaissais pas encore assez pour me permettre ce genre d’humour, j’aurai sûrement ajouté sur le ton de blague qu’il était presque étonnant de voir la populace accéder à pareil endroit. M’approchant de la toile qu’Ariane avait mis du temps à tendre sur ce fil à linge, je me tournais finalement vers la rousse : « Tu nous as prévu quoi comme projection ce soir ? » J’étais un amateur de bons films, de vieux films plus exactement. C’était Hitchcock, Kubrick, Welles, Godard et autres génies du septième art qui avaient fait ma culture cinématographique et qui continuaient de me séduire chaque jour un peu plus. J’espérais donc qu’elle avait choisi quelque chose de cette trempe pour ravir mon côté vieux jeu. Lui emboîtant le pas, verre de whisky à la main, je m’étais alors approché de la petite installation de fortune qu’elle avait monté pour observer la sélection qu’elle avait préparé. « Je te préviens, je suis un critique acerbe. » grinçais-je, plus pour l’embêter et pour la forme que par réelle mise en garde.
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptySam 10 Mar 2018 - 16:43

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J'avais un peu honte de penser que j'avais hésité à venir. Je n'étais pas tout à fait à l'aise à l'idée de les revoir, maintenant qu'ils étaient au courant. J'aurai voulu dire que j'en avais rien à foutre, mais ce serait me mentir. Est-ce que leur vision de moi allait changer ? Je n'en savais rien... Je les savais ouvert mais ça ne calme pas les battements d'angoisse. Cependant, je ne pouvais pas toujours les éviter éternellement. Ils étaient mes amis jusqu'à preuve du contraire. Enfin, ça dépendait pour lesquels. Fixé face à mon miroir, j'essayais vaguement de me donner le courage de ne pas être lâche. J'avais donc fini par accepter de venir.

Avant de partir, j'ai pioché dans mon meuble à l'alcool, histoire de pas arriver les mains vides. J'avais reçu deux bouteilles de champagne de mes dernières soirées, du Champagne Louis Roederer Brut Cristal rosé 1995. C'était un des meilleurs existants à ce que j'avais cru comprendre des regards envieux qu'on m'avait jeté. J'aurai pu les garder pour moi, mais le champagne ça se partage et je savais que ça ferait plaisir à Ariane, vu comment elle avait adoré les produits de beautés de Ryleigh. Un des rares moments de la soirée de dégrisement dont je me souvenais. Peut-être qu'elle voudra prendre une douche avec, qui sait? Tirant un peu sur mon col, étouffant sous la pression que je m'étais mis tout seul, je finis par arriver devant son immeuble. J'espérais juste qu'Andy ne soit pas encore là, pour avoir le temps de respirer un peu. Je fus soulagé de voir qu'il n'était nulle part quand j'arrivai sur le toit. Je me dirigeai tout de suite vers Ariane, le sourire présent mais pas tout à fait serein, la voyant entouré de Charlie, Ryleigh, Vittorio et Hugo. "Tiens, je t'ai apporté de quoi baptiser dignement le toit. On peut faire comme les bateaux et exploser la bouteille dessus, mais j'ai regardé le prix et je suis sûr que tu préféra le boire" Je vins lui coller un bisou sur sa joue, après avoir enlevé un gros morceau de scone citronné sur sa joue collante, pour lui dire bonjour correctement.

Je remarquai la façon dont Charlie et Ryleigh étaient collés ensemble. D'après mes vagues souvenirs, je crois bien qu'ils s'étaient passé un truc entre eux mais j'en étais pas très sûr. Ça n'avait jamais été dans mes habitudes de m'occuper de la vie sentimentale de mes potes, donc je ne fis pas de remarque là dessus. Je m'inscrutais sans gêne dans la conversation, ayant toujours fait ça, n'étant pas adepte des politesses plates entre amis, m'adressant directement à Charlie, ayant entendu sa remarque sur le film qu'on va projeter ce soir. "Tu vas vouloir nous mettre du Philippe Godard ou un truc comme ça, j'imagine? Tu sais que le but c'est d'avoir du fun, pas de s'endormir ? Je dis ça comme ça... " Un sourire au coin, finement sarcastique s'accrochait à mon visage. Je me moquais toujours des goûts ultra snobinards de Charlie, parce que forcément il fallait que ce soit les vieux films qu'il préféré. Il était parfois un cliché sur patte, mais c'est comme ça qu'on l'aime notre anglais de la haute.

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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptySam 10 Mar 2018 - 18:04

Le ton grinçant de la rousse ne parvenant qu’à lui arracher un rire qui ôterait probablement n’importe lequel de ses espoirs qu’elle était prise au sérieux, il l’avait gratifiée d’un clin d’œil furtif avant que l’arrivée des deux premiers invités ne coupe court à leur petite joute – la millionième de la journée, au moins. « Qui l’aurait cru ? Capable de clouer au tapis de véritables armoires à glace et c’est un simple drap qui lui donne du fil à retordre. » Et rien que là, à tâtons, y’avait moyen que ce gars lui plaise bien tandis qu’Ariane répliquait « J’aimerais bien t’y voir avec ton squelette de porcelaine, toi. » Alpaguant brièvement la rouquine pour lui parler d’une surprise dont Vittorio concluait qu’elle tenait probablement au seul contenu de la boîte amenée avec eux, il avait repris le fil lorsque le jeune homme s’était présenté « Charlie. Je crois qu’on s’est croisé sur un bateau pour une soirée de promo de la chaîne Hungry Jack’s tous les deux. » La mention de cet événement à fort potentiel de mauvais souvenir avait arraché à Vitto une légère grimace, mais une main malgré tout tendue poliment en retour pour serrer celle du dénommé Charlie. « Clairement pas ce qui m’a réconcilié avec la navigation. Vitto. » Le regard glissant par la suite automatiquement vers celle qui l’accompagnait, l’italien avait arqué un sourcil tandis que pensant faire les présentations, le britannique – il suffisait de se fier à son accent – reprenait « Je te présente mon amie d’enfance, Ryleigh. » Le sourire narquois lui échappant, son chevalier servant avait relié les points tout seul « Attendez, vous vous connaissez ? » et à cela Vittorio avait haussé les épaules avant de répondre, gentiment moqueur « Je parie que certains de ses muscles préféreraient que la réponse soit ‘non’. » avant de néanmoins tendre une main vers Ryleigh pour la saluer à son tour. Là où les présentations se jouaient le toit avait vu s’ajouter Hugo – le seul invité que Vittorio ait déjà eu l’occasion de rencontrer avant, s’il avait tout suivi à ce que lui avait dit Ariane – et son « Désolé de vous déranger dans votre conversation ahahah. » et tendant brièvement la main à nouveau l’italien avait secoué la tête « On n’en était qu’aux présentations. Et aux paris implicites pour savoir qui du drap ou d’Ariane capitulerait en premier, mais … on n’a peut-être été un peu mauvaises langues. » et en effet au même instant la rouquine gagnait par KO, gratifiant son adversaire d’un « Dans tes dents, connard. » qui clôturait le match. S’autorisant les scones de la victoire – puisqu’il s’agissait du cadeau mystérieux – sans avoir l’intention d’en laisser la moindre miette à qui que ce soit même pas les fourmis logées ici et là, Vittorio s’était contenté d’un sourire railleur avant de s’asseoir à nouveau sur son rebord de toi pendant que Charlie s’occupait à profiter de la vue. Et clairement Vittorio se satisfaisait chaque jour d’avoir mis son nom à côté de celui d’Ariane en bas du bail de cet appartement, ne serait-ce que pour la vue. Nouvel ajout au groupe, et l’arrivée d’un poids plume armé d’une bouteille de champagne qui, rien qu’au nom, devait valoir aussi cher que le bonhomme ne venait de le sous-entendre « Ou bien tu préfèreras qu’on paie notre prochain loyer avec. » s’était-il d’ailleurs permis de faire remarquer à l’adresse d’Ariane sans grand sérieux (quoi que), avant de saluer Seung. Se contentant en tout cas parfaitement de sa bière premier prix, dans l’immédiat, Vitto avait écouté Charlie reprendre « Tu nous as prévu quoi comme projection ce soir ? Je te préviens, je suis un critique acerbe. » suivi du dernier arrivé sur à peu près le même ton « Tu vas vouloir nous mettre du Philippe Godard ou un truc comme ça, j’imagine ? Tu sais que le but c’est d’avoir du fun, pas de s’endormir ? Je dis ça comme ça … » et bon, c’était bien la peine de ramener une bouteille de champagne pour impressionner la galerie si c’était pour critiquer le menu à peine arrivé. Mais puisque lui non plus n’avait pas la moindre idée de ce que préparais la jeune femme – juste que cela devait lui tenir à cœur, pour qu’elle se soit acharnée si longtemps sur son drap – il s’était contenté de boire en silence et d’attendre que la réponse à ce mystère soit dévoilée.
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptySam 10 Mar 2018 - 19:08

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Le groupe s’agrandit petit à petit, j’espère ne pas me sentir de trop dans tout ce beau monde même si ça devrait le faire, normalement je devrais connaître la plupart des invités. J’arrive avec mes gros sabots, mes petites piques déjà préparés pour Ariane, ça fait bien trop longtemps que je ne lui en ai pas sorti. Une petite main bien placée, des petits mots qui la feront réagir et je suis fier de moi attendant sûrement qu’elle déplace sa rage sur moi. « 5 dessus, et 25 à rager ma vie. » Et on échange un rire avant que je ne parte rejoindre le nouveau colloc d’Ari et Charlie. « Tu connais tout le monde ici ? » Nous ne sommes pas encore au complet, mais je peux déjà voir une nouvelle tête, une femme que je ne pense pas connaître, sauf si mon cerveau commence déjà à me jouer des tours alors que je vais bientôt fêter mes trente-huit ans. « On n’en était qu’aux présentations. Et aux paris implicites pour savoir qui du drap ou d’Ariane capitulerait en premier, mais … on n’a peut-être été un peu mauvaises langues. » Et je rigole à la dernière remarque de Vitto, sachant pertinemment que ça énerverait encore plus la rousse que tous les votes soient contre elle, c’est qu’elle y tient à son p’tit ego. « Je ne vais pas prendre part aux paris, je tiens encore à garder ma tête. Sinon, pour en revenir à ta question Charlie, je ne pense pas connaître la jeune femme à tes côtés ! Enchanté, Hugo Abraham, un vieil ami d’Ariane. » Des présentations à la va vite, sans en ajouter trop, les présentations et moi ça fait deux alors j’espère qu’elle ne m’en voudra pas, surtout que son regard ne m’inspire pas plus confiance que ça, well on verra bien. Il n’a pas fallu beaucoup de temps à Ari pour s’emporter alors qu’elle arrive finalement à remporter le round contre le drap. « Dans tes dents, connard. » Elle nous rejoint peu de temps après, recevant son premier cadeau de la part de Charlie, qui ressemble bien à un dessert anglais, comme quoi il ne lui en faut pas non pas beaucoup pour la rendre heureuse. Telle une grosse bouffe, elle se charge d’elle-même de régler son compte à ce dessert sous nos yeux sans même avoir la décence de nous en proposer un morceau, enfin j’aimerais en profiter un peu plus que ce baiser dégueulasse comme si elle voulait profiter de ma joue pour s’essuyer sa bouche, puis elle agite sa boite, nous narguant au passage. « Qui veut goûter ? J’rigole, j’partage pas. » Énième provocation qui pique mon envie de la faire un peu plus chier. Grâce à mon mètre quatre-vingt-douze, j’arrive plus ou moins sans grande difficulté à lui en voler un morceau, l’agitant à mon tour devant ses yeux avant de n’en faire qu’une seule bouchée. « C’est vrai que c’est vraiment bon, je comprends ton engouement pour cette pâtisserie ! » On se met à contemplait la vue, félicitant au passage le duo pour leur choix plus que parfait Une nouvelle personne se joint à nous et si mes souvenirs sont bons c’est SJ ? Je l’ai déjà croisé à quelques reprises sans faire plus amples connaissances, alors j’espère ne pas me tromper. Il offre une bouteille de champagne que je ne pourrais même pas m’offrir en économisant sur une année. Je profite de ce petit instant de silence le temps qu’il fasse le tour pour dire bonjour afin de me prendre une bière, alcool que je n’apprécie pas tant que ça, mais ça fera l’affaire le temps d’une soirée. Je remarque la bouteille de vin que j’avais posé sur le sol en arrivant sans penser à l’offrir, je la récupère donc vite fait bien fait sans qu’on ne le remarque avant de la tendre à Ariane. « C’est ton préféré si je me souviens bien. » Puis bien bien évidemment la question des films, alors que Charlie me paraît bien chiant sur ce point, une petite princesse. « Tu nous as prévu quoi comme projection ce soir ? Je te préviens, je suis un critique acerbe. » Mais il a au moins le mérite de piquer ma curiosité sur cette projection, j’attends du coup avec impatience de voir ce qu'Ariane nous a préparé même s’il y a de très fortes chances que je commence à m’endormir à peine les cinq premières minutes  commencées, merci la fatigue ! « Tu vas vouloir nous mettre du Philippe Godard ou un truc comme ça, j’imagine ? Tu sais que le but c’est d’avoir du fun, pas de s’endormir ? Je dis ça comme ça … » À peine arrivée et le voilà déjà à se plaindre, j’ai bien envie de voir comment va réagir Charlie si on commence déjà à la piquer sur ses choix !


Dernière édition par Hugo Abraham le Sam 10 Mar 2018 - 19:43, édité 1 fois
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptySam 10 Mar 2018 - 19:24



T’as pris le temps d’aller boire un verre avec des collègues de GQ après ta journée de boulot. Histoire de ne pas partir trop tôt en direction de l’appart’ d’Ariane. Tu vas pas être très à l’heure. Au moins y’aura déjà l’ambiance. Tu l’espères du moins. En tout cas tu kiffes l’idée de la soirée sur le toit. Si t’avais su qu’elle pouvait faire ce genre de truc, tu serais venu squatter chez elle depuis longtemps. Même sans sa permission. Le toit est à tout le monde. Ok tu ne vis pas dans cet immeuble mais tu pourrais.

Un tour aux toilettes du bar avant de filer. Histoire de te mater dans un miroir pour remettre tes cheveux en place. Tu ouvres un bouton supplémentaire de ta chemise. T’es plus au boulot, tu peux montrer un peu de chaire.

Tu prends ta voiture, tu t’arrêtes dans une supermarché et tu prends un pack de bières. Direction chez Ariane après avoir mis son adresse dans google map. Un peu chiant à se trouver une place pour se garer mais tu trouves ton compte à quelques pâté de maison de là.

T’arrives sur le toit et y’a déjà du monde. Tu captes direct Jin. Tu te dis que ça risque d’être fort intéressant du coup. Tu vas d’abord vers Ariane qui est dos à toi, tu lui pinces la fesse avant de lui claquer un bisou sur la joue quand elle se retourne.

« Cadeau. »

Tu lui mets le pack de bière dans les mains. Tu regardes les autres qui sont là, que des visages connus, sauf un. Tu fais un bonjour général, un simple geste de la main. Tu peux pas retenir un sourire et un regard assez long à Jin. Tu brises le cercle un instant pour tendre la main au grand balèse plutôt très hot.

« Andy. »

Tu te recales dans le cercle, aux côtés d’Hugo te fondant dans le groupe. T’as entendu les dernières paroles des convives à propos du film.

« T’as prévu un jeu à boire pendant le film, Ariane ? »

Parce que ça rendrait la soirée beaucoup plus fun, même si le film est une belle merde.
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptySam 10 Mar 2018 - 20:35

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La simple mention des sous-vêtements de Drew me fait lever le sourcil ; nah, pas ici, pas de questions, je me réserve l’interrogatoire typique concernant le chef que Charlie - et évidemment Ryleigh - connaît bien pour l'énerver dans l’intimité. De toute façon, mon attention est vrillée sur les scones et juste ça, m’en tartinant allègrement le visage et les doigts sans penser une seule seconde à aller me nettoyer. Anyways, la joue de Hugo fait amplement l’affaire. Et il se moque le grand dadais, il me pique une ration à même la boîte, et c’est un soupir qui s’adresse à son impolitesse, mais surtout à mon incapacité de le traiter aussi méchamment que quiconque s’en prend à mes affaires. À force de me supporter depuis une décennie, on finit par avoir des privilèges semblerait-il. « C’est bien parce que t’es mon aîné que je laisse passer. » la pointe fait quand même du bien, sachant que mai approche, et qu’il l’anticipe un brin. « Et que t’as du vin. » les remerciements passent par mon regard qui s’adoucit direct à la vue de la bouteille d’Hugo. C’est Charles qui commence à initier le mouvement tout autour, profitant de la vue. Fierté qui bombe mon torse, je le rejoins à la va vite, non sans un coup d’oeil renvoyé à Vitto pour qu’il voit à quel point j’avais raison quand je disais que les frais afférents au loyer valaient la peine, rien que pour la vue. « Ça doit être le karma. » le sarcasme au maximum, et le rire cynique qui clarifie direct que mes bonnes actions n’ont absolument rien à voir avec cette aubaine, encore moins celles de l’italien. Une partie des invités déjà arrivée et tous servis, je laisse mes pas me guider vers le carton posé près de la toile, là où les choix s’offrent à nous. Mais bien sûr, je regarde les autres tergiverser, critiquer même, proposer des avenues alors que je me doute très bien que mon silence sur la programmation a généré des tas de questions et d'hypothèses pour tous et chacun. « Ouais, ouais. Je sais déjà que si y’a pas une scène d’au moins 45 minutes d’un mâle musclé sous la douche tu vas râler. T’inquiètes, je maîtrise tes goûts à force. » assise au sol, j'accroche mon regard de gamine effrontée à celui de Charlie, battant des cils pour accentuer la pique, si facile, servie sur un plateau même. Faut que je reprenne du nerf, les scones presque finis m’ont donné de l'aplomb pour l'agacer juste assez avant le début de la représentation. SJ arrive en héros sur le tard, bouteille de champagne en main qui me rend presque mal à l’aise, tellement son geste est trop gentil, trop parfait. Je méritais clairement pas ce mec dans ma vie, sachant que chaque fois où je le voyais je tentais toujours un peu plus de le pousser dans ses retranchements, et de le mettre un brin mal à l’aise au passage - par amour, dirons-nous. « Woah, mais, SJ... merci, merci beaucoup. » et ça paraît de suite, que je suis touchée. La grande Ariane Parker, la piquante, l’insolente, qui cherche ses mots, c’est pas rien. Par chance, Vitto intervient et sa blague pas si innocente que ça ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde. « Je fais distraction, va la planquer sous le lit, et demain on regarde ce qu’elle vaut sur ebay. » que je lui crie de là où je me trouve, faisant exprès de figer mon visage dans une expression trop sérieuse pour l’être. « J’rigoooooole. » or do I? Si la bouteille de champagne disparaît dans la soirée entre un aller-retour du toit à la chambre, on saura, et seulement si. Ça tombe bien, personne ne semble prêt à questionner le truc, parce que les remarques acerbes recommencent à pleuvoir sur le film à venir. Charles a ouvert la boîte de pandore on dirait bien. « Tough crowd. Calmez-vous, y’a aucun cinéma étranger, sous-titres en russe pour vous ce soir. » pas encore tout à fait satisfaite du mood de la troupe, j'autorise tout de même un bref indice voler, pas question que je dévoile de suite mes couleurs non plus quand ça chigne d’un côté comme de l’autre. Andy propose un jeu à boire, et c’est là où je le reconnais bien. C’était ça qui m’avait collé un autre coloc chez Nadia en la personne d’Ed après tout. Sweet old memories de fin d’année embrouillées. Le silence plane, les regards se vrillent sur moi, la nana déjà écrasée dans les coussins, les bras plongés dans la fameuse boîte aux choix variés. « J’suis passée chez maman chercher le projecteur et les films. » et l’introduction est simple, pas trop révélatrice. Hugo risque de savoir où je m’aligne avant les autres, pour avoir déjà entendu parler de certaines perles de honte répertoriées ici, j’évite donc de le regarder pour ne pas spoiler la surprise non plus. « Y’a de l’or là-dedans. » et voilà que ça réalise, que ça comprend. Les films réalisés par ma mère, les souvenirs de sa fille unique, mon enfance honteuse et mon adolescence houleuse sur pellicule et la promesse que la soirée sera hilarante pour tout le monde, et gênante pour moi. Par contre, c’est là où ça se gâte pour eux, et ça devient plus qu’intéressant pour moi - et mon compte en banque. « Combien vous êtes prêts à payer pour voir la vidéo d’une jeune Ariane en crise d’identité et fan de pentagramme à son bal de promo? » commençons doucement, déjà.


Dernière édition par Ariane Parker le Sam 10 Mar 2018 - 23:08, édité 1 fois
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptySam 10 Mar 2018 - 21:01

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« Prête pour ce soir ? » demande-t-il alors qu'elle grimpe dans la voiture après l'avoir embrassé. Il lui a dit de ranger la tenue de gala, donc elle a fait un effort. Elle est bien plus décontractée qu'elle ne le serait en temps normal pour une soirée. Évidemment, elle a quand même sur le dos l'équivalent du salaire moyen d'un australien mais c'est Ryleigh, personne ne s'attendait à ce qu'elle sorte de chez elle en portant du H&M. Ce n'est qu'une chemisette noire légèrement transparente Louis Vuitton, un jean Calvin Klein qui lui va à la perfection et une paire d'escarpins Manolo Blahnik. Tenue décontractée nous disions. Parce qu'elle a bien compris que ce n'était pas une soirée fancy, elle ne porte pas d'autre bijou que la bague Harry Winston que son père lui a offerte pour l'obtention de son deuxième Master. Vous l'aurez compris, Ryleigh n'est pas vraiment connectée à ce qui constitue une soirée décontractée, mais elle a fait un effort.« Toujours. » répond-elle de bonne humeur. Le chauffeur démarre et Charlie révèle leur destination :« Petit topo sur la soirée : Ariane vient d’emménager avec son nouveau colocataire dans un appartement sur Bayside. De ce que j’ai compris, ils organisent un petit quelque chose sur le toit de l’immeuble avec quelques amis. » Une fois la surprise passée, elle souffle de soulagement en montrant du doigt le petit sac qu'elle tient à la main. « Bien contente d'avoir ramené une bouteille. » De whisky et pas de champagne. Elle n'avait pas tout retenu de la soirée qu'ils avaient passé tous ensemble chez elle, mais l'amour d'Ariane pour le scotch ne lui avait pas échappé, heureusement que ses efforts pour tirer les vers du nez à Charlie avaient payé un tout petit peu et qu'il lui avait dit que le champagne n'était pas la boisson de prédilection de leur hôte de ce soir. Le trajet est bien plus court que prévu et une fois arrivés sur le toit, Ryleigh doit bien admettre que Ariane et son colocataire ont trouvé un super endroit où vivre. « Qui l’aurait cru ? Capable de clouer au tapis de véritables armoires à glace et c’est un simple drap qui lui donne du fil à retordre. » Si par véritables armoires à glace on veut dire Zelda, alors Ryleigh est d'accord. « J’aimerais bien t’y voir avec ton squelette de porcelaine, toi. » riposte une Ariane toujours aussi vivace. Quand son colocataire apparaît dans son champ de vision, Ryleigh est estomaquée. Le monde est vraiment petit, surtout à Brisbane, mais à ce point ? « Charlie. Je crois qu’on s’est croisé sur un bateau pour une soirée de promo de la chaîne Hungry Jack’s tous les deux. » se présente Charlie en tendant une main à Vittorio qui ne tare pas à répondre : « Clairement pas ce qui m’a réconcilié avec la navigation. Vitto. » Ils parlent de quelque chose qu'elle ne peut pas comprendre mais elle n'y prête pas attention. « Je te présente mon amie d’enfance, Ryleigh. » Amie d'enfance ? AMIE D'ENFANCE ? Il est sérieux ? Oh, il va la lui payer celle là. Il va falloir qu'il se décide rapidement le garçon, sinon elle va le faire tourner en bourrique. Ryleigh n'aime pas qu'on souffle le chaud et le froid avec elle, elle s'investit suffisamment rarement dans des histoires de cœur, pas besoin qu'il joue les durs à cuire. « Attendez, vous vous connaissez ? » fait-il quand il réalise. « Je parie que certains de ses muscles préféreraient que la réponse soit ‘non’. » L'italien lui tend la main, elle la prend et puis lui fait la bise. Juste pour emmerder Charlie et parce qu'elle ne se voit pas serrer la main de Vittorio qui, même s'il n'est pas un ami à proprement parler, n'est pas un étranger qu'elle saluerait d'une poignée de mains. « Vittorio me fait avoir mal au cul au moins deux fois par semaine. » plaisante-t-elle -à moitié seulement- sachant parfaitement que Charlie pourra se faire tous les films qu'il veut. « Désolé de vous déranger dans votre conversation ahahah. » fait un homme qu'elle ne connaît pas mais qui doit être un ami des deux locataires, sinon il ne s'incrusterait pas dans la conversation. Vittorio, en bon maître de cérémonie, intervient immédiatement pour mettre à l'aise l'invité surprise : « On n’en était qu’aux présentations. Et aux paris implicites pour savoir qui du drap ou d’Ariane capitulerait en premier, mais … on n’a peut-être été un peu mauvaises langues. » Ryleigh sourit, mais elle n'avait aucun doute quant aux capacités d'Ariane, quiconque est capable de mettre la tête d'une inconnue dans les chiottes doit être capable d'étendre un drap. « Je ne vais pas prendre part aux paris, je tiens encore à garder ma tête. Sinon, pour en revenir à ta question Charlie, je ne pense pas connaître la jeune femme à tes côtés ! Enchanté, Hugo Abraham, un vieil ami d’Ariane. » explique Hugo donc.« Mais pas un ami d'enfance ? » demande-t-elle avec un regard pas en direction de Charlie, peut-être qu'il s'est tout simplement tromper dans le nom de code qu'il devait lui donner. Peut-être qu'en fait elle n'est pas qu'une « vieille amie ». « Ryleigh Egerton. » fait-elle, en faisant un salut de la main à Hugo. Après quelques secondes à tourner autour du pot, Charlie offre à Ariane les scones que Drew a fait et envoyé à la demande de Ryleigh. Elle semble se régaler et fini même par embrasser Hugo sur la joue pour laisser une marque du petit gâteau. «C’est vrai que c’est vraiment bon, je comprends ton engouement pour cette pâtisserie ! » commente Hugo appréciatif. Ryleigh pourra transmettre à son frère que ses biscuits ont eu un véritable succès auprès de tout le monde. « Tu nous as prévu quoi comme projection ce soir ? Je te préviens, je suis un critique acerbe. » Charlie aime vraiment jouer au petit roitelet. Il n'a pas meilleur goût qu'un autre en terme de cinéma, ou alors il a réussi à se créer des goûts depuis leur dix-septième anniversaire, parce que Ryleigh se souvient d'un garçon qui pouvait regarder des films d'horreur débiles juste pour le plaisir de se faire un peu peur. Ou peut-être qu'à l'époque déjà c'était de la voir elle se trémousser quand le suspense augmentait qui lui faisait de l'effet ? Qui sait. « Tu vas vouloir nous mettre du Philippe Godard ou un truc comme ça, j’imagine ? Tu sais que le but c’est d’avoir du fun, pas de s’endormir ? Je dis ça comme ça … » fait SJ qu'elle n'a pas encore vu et qui débarque en fanfare. Elle lui fait un grand sourire avant de le corriger : « Tout est fun quand on a bu suffisamment. Même une nuit en prison ! » et ils l'ont bien prouvé ! « Combien vous êtes prêts à payer pour voir la vidéo d’une jeune Ariane en crise d’identité et fan de pentagramme à son bal de promo? » demande Ariane en sortant les vidéos que sa mère a réalisées. L'idée d'une Ariane gothique est franchement hilarante. « Oh, pendant que j'y pense ! J'ai réussi à extraire que peu d'informations de Charlie, mais j'ai ramené une bouteille du meilleur scotch que fait mon père. Pour aller avec les scones. » dit-elle en tendant le sac contenant le précieux liquide. Elle a dû se rendre au restaurant pour retirer la bouteille qui ne se vend nulle part ailleurs en Australie. Le sommelier faisait un peu la tête à sa requête mais il ne peut rien lui refuser. C'est seulement trois cent dollars de moins dans les poches de sa mère après tout. « J'ai que deux cent dollars sur moi, ça suffit pour m'acheter combien de visionnages ? » demande-t-elle finalement. Parce que bon, il est temps de commencer à picoler et à se marrer devant une Ariane de seize ans en pleine rébellion.
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyDim 11 Mar 2018 - 4:00

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Ma mémoire me trompait rarement et si sous mes airs de celui qui se fichait des autres, on pouvait aisément s’attendre à ce que quantité de détails m’échappent, c’était en réalité rarement le cas. Ainsi, lorsqu’Ariane m’avait parlé de son nouveau colocataire, le prénom de l’italien m’était rapidement revenu en mémoire, aussitôt associé à une soirée d’enfer – comprenez par-là, une soirée horrifiante et angoissante – et à peine avais-je mis les pieds sur le toit de l’immeuble de cette nouvelle colocation que j’avais eu la preuve que je n’avais pas fait fausse route : Vittorio était bel et bien sur ce rafiot de malheur le même soir que moi.  Et si j n’étais pas particulièrement content de remuer la boue liée à cet événement tragique, j’étais prêt à associer à l’italien une image bien plus agréable. « Clairement pas ce qui m’a réconcilié avec la navigation. Vitto. » avait-il finalement répondu lorsque j’étais venu me présenter, me tirant un léger sourire en coin. C’était compréhensible comme comportement après tout. Mais avant même que je n’ai pu songer à répondre quoi que ce soit, c’était le regard qu’échangeaient le jeune homme avec Ryleigh qui m’interpellait, l’impression étrange qu’ils se connaissaient déjà tous les deux alors que je me décidais à faire des présentations qui me semblaient bien superflues tout à coup. « Je parie que certains de ses muscles préféreraient que la réponse soit ‘non’. » avait-il dit avant que l’anglaise ne vienne surenchérir : « Vittorio me fait avoir mal au cul au moins deux fois par semaine. » Et je devais faire appel à tout mon self-control pour retenir ma mâchoire de se décrocher dans une expression béate. Laissant un instant mon regard aller de l’un à l’autre, l’air circonspect, je finissais par ouvrir la bouche : « Pardon ? » Le double sens évident qui résidait dans leurs paroles à tous les deux ne m’échappait pas. Et si connaissant Ryleigh, je pouvais me douter que sa réponse était une façon de me faire payer l’affront que je venais de lui faire en la réduisant à une vulgaire amie d’enfance, je ne connaissais pas suffisamment Vittorio pour savoir ce qu’il en était de la vérité derrière ses mots. Je n’étais cependant pas le genre à aller marquer mon territoire en passant une main possessive autour de la taille de la jeune femme, me contentant de lui lancer un regard lourd de sous-entendus. J’étais certain que j’allais devoir faire amende honorable auprès de Ryleigh pour me faire pardonner mes propos précédents, mais ce n’était pas le moment d’avoir une conversation seul à seul avec elle. Hugo avait finalement fait irruption dans le petit groupe que nous commencions à constituer sur le toit, se présentant à son tour tout en mentionnant ne pas connaître Ryleigh et être un vieil ami de la rousse. « Mais pas un ami d'enfance ? » demandait alors l’anglaise, en me lançant un regard en biais auquel je répondais par un vague haussement d’épaules. Elle était bien drôle à me reprocher le vocabulaire employé, mais je ne parvenais pas à voir comment présenter Ryleigh en des termes simples quand nous n’avions eu aucune discussion à ce sujet tous les deux. Alors qu’Ariane dévorait ses scones, Seung-Jin faisait son apparition, bouteille de Champagne à la main. Je lui adressais alors un large sourire : « SJ, content de te voir, vieux ! » lorsqu’il se joignait à nous avant de demander à Ariane ce qu’elle avait prévu de projeter ce soir sur la toile de fortune. « Tu vas vouloir nous mettre du Philippe Godard ou un truc comme ça, j’imagine ? Tu sais que le but c’est d’avoir du fun, pas de s’endormir ? Je dis ça comme ça … » raillait aussitôt le dernier arrivant, ne manquant pas l’occasion de me rabattre le caquet. « C’est sûrement trop conceptuel pour toi, mon cher ami. » le rabrouais-je aussitôt, sourire en coin sur les lèvres. C’était alors qu’Andy intervenait, sans même que je n’ai remarqué son arrivée sur le toit. « T’as prévu un jeu à boire pendant le film, Ariane ? » demandait-il, fidèle à lui-même alors que Ryleigh saisissait la perche pour répondre à SJ : « Tout est fun quand on a bu suffisamment. Même une nuit en prison ! » Pour ma part, j’avais bien vite reporté mon attention sur Ariane qui n’avait toujours pas daigné répondre à ma question de façon précise. « J’suis passée chez maman chercher le projecteur et les films. Y’a de l’or là-dedans. » révélait-elle en se la jouant mystérieuse. J’étais venu fureter par-dessus son épaule pour observer ladite boîte de Pandore, essayant de repérer un titre de film qui attirerait mon attention, quand elle ajoutait : « Combien vous êtes prêts à payer pour voir la vidéo d’une jeune Ariane en crise d’identité et fan de pentagramme à son bal de promo ? » A l’instant précis, Ryleigh saisissait l’occasion pour exposer le scotch qu’elle avait ramené pour l’occasion, espérant par-là pousser la rousse à nous faire cadeau de son humiliation. « J'ai que deux cents dollars sur moi, ça suffit pour m'acheter combien de visionnages ? » Je m’étais redressé, sourire carnassier sur les lèvres : « Au fond Parker, c’est uniquement dans le but de payer tes premiers loyers que tu nous as invité n’est-ce pas ? » Parce qu’elle me connaissait suffisamment bien pour savoir que j’étais prêt à payer très cher pour avoir l’opportunité de me moquer d’elle. Elle le savait d’autant mieux que j’avais longtemps essayé de la soudoyer pour obtenir ce genre d’informations compromettantes au sujet de Tad par son biais. « D’ailleurs, il n’y aurait pas quelques vidéos de Cooper dans le lot ? Parce que là, je suis prêt à sortir le chéquier. » ajoutais-je, fossette creusée dans la joue. « Tu n’as qu’un mot à dire et payer ton loyer s’avèrera bien plus facile que prévu le mois prochain. » la taquinais-je, comme à notre habitude.
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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyDim 11 Mar 2018 - 19:07

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Mon arrivé fut accueilli de façon positive. Je n'avais pas l'impression que nos relations avaient changés, et pas de jugement caché dans le fond de leurs prunelles. Ça desserrait doucement le noeud d'angoisse qui s'était installé dans mon estomac. Ariane sembla particulièrement touché par mon cadeau, ce qui me rendit un peu émotionnel aussi, ne m'étant pas attendu à ce que ça lui plaise autant. C'était juste une bouteille. Okay, une bouteille particulièrement rare et précieuse, mais c'est quand même. " De rien, content de faire encore plus monter la valeur de ton appart avec de l'alcool" Parce que ça c'était un champagne qui prendrait de la valeur plus les années vont passées. Le truc à offrir en héritage limite. Perso, je le boirais juste pour vivre l'expérience mais c'était son cadeau, elle faisait ce qu'elle voulait. Je ne retenais donc pas mon sourire, en la voyant déjà se préparer à le cacher pour le revendre.

Ma remarque sur les goûts cinématographique de Charlie ne passa pas inaperçu. Chacun y réagit de sa phrase, m'incluant sans difficulté dans la conversation. Je ne retiens pas mon rire, quand il mit en doute que je puisse comprendre les films conceptuels. Pas que je n'avais pas le cerveau, mais ce n'était clairement pas mon goût. J'allais répondre, quand je fus stoppé net par l'apparition d'Andy. Ça me déstabilisait, légèrement. Je perdis mon sourire immédiatement, ma sensation de calme était de nouveau parti. J'étais de nouveau mal à l'aise. J'avais perdu mon sens de répartie. Fuck, j'avais espéré qu'il se ramènerait plus tard ou même pas du tout, ça aurait été parfait. Ryleigh, n'ayant surement pas remarqué tout de suite mon changement d'attitude, fit une petite blague sur la nuit de prison. J'esquissa juste un sourire en réponse, me faisant de toute façon dépasser par les conversations qui fusaient. C'était toujours l'avantage et le désavantage des grands groupes, c'est qu'il fallait être rapide pour pouvoir caser sa phrase, sinon la conversation changée déjà. Là, ça m'arrangeait énormément quand Ariane vient nous dévoiler la vérité sur les films de ce soir.

Je me détournai d'Andy pour me cracher au côté la jolie rousse, et sa boite pleine de mystère. Je faisais mon curieux, regardant dedans pour voir les titres écris à la main. Ryleigh et Charlie étaient déjà près à sortir leur porte-monnaie bien garnis pour se payer des exclusivités Arianesques. Je me rajoutais aux enchères. "Je peux te trouver une autre bouteille, mais je veux une vidéo de toi bébé, ça, ça vaut de l'or, enfin de l'alcool !" Je regardais encore dans la boite à trésor du passé. Les titres des vidéos étaient tout un menue gastronomique, ça promettait d'être drôle. Sans me gêner, je piochais dans le choix d'alcool qui commençait à bien s'accumuler. Je pris une bière, l'apportant sans tarder à mes lèvres. J'essayais au maximum d'avoir l'air détendu, malgré la situation un peu étrange entre Andy et moi qui me pesait.

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Message(#)fine équipe ▲ up all night EmptyLun 12 Mar 2018 - 4:36

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J’ouvre de grands yeux devant la bouteille que Ryleigh me tend, la bouche qui forme un O appréciatif. « T’aurais pu me dire qu’il y avait un accord scotch de prévu, Charles?! » évidemment que je le blâme, comme pour tout et n’importe quoi dans ce monde. Avant de me souvenir que j’ai laissé au moins un scone dans la boîte, et qu’il sera dégusté dans les règles de l’art, whisky en main. La vie est belle, c’était moins une pour le pauvre Hazard-Perry qui semblait déjà perdre sa contenance pour une raison qui m’échappe, autant que le résultat ne me plaisait pas particulièrement. Il avait l’air mal, mais j’avais besoin de mon adversaire en pleine forme tellement je tenais bien ce soir. « Merci! … et pas besoin d’aller la mettre si loin. » que je bats des cils, tendant les mains vers Ryleigh afin qu’elle me donne mon précieux, encore une denrée qui ne serait partagée qu’avec les braves qui survivraient à mon courroux pour y goûter. C’est là où enfin la programmation est dévoilée, et l’engouement des invités pour le premier film proposé me rend particulièrement fière de mon coup. Un regard de biais à Vitto qui m’en devra une si on finit par remplir la cagnotte qui nous permettra de vivre en rois ici, et je reporte mon attention à l'anglaise qui offre la première mise. 200$, intéressant. « Un en public - et un en privé, avec les director’s commentaries. » je joue des sourcils, rendant la négociation plus fun, la paume presque tendue pour faire facilement ce premier deal, et passer à la prochaine pellicule. Charles s’insurge de mes manigances, faussement outré, et je soupire exagérément. « Franchement, pour qui tu me prends! » je fronce les sourcils, et je secoue la tête de la négative, avant de lui filer un regard narquois, comme celui de la gamine chiante que j’étais 24/7. « Y’a pas que le loyer à payer, y’a aussi les nouveaux meubles, les courses, les assurances... »  j’énumère, la liste est longue, j’suis pas cassée, mais un déménagement, ça en ajoute des frais sur la carte bleue. Pourtant, mes intentions ne sont pas entièrement mauvaises, et ce n’est pas non plus dans l’optique malsaine de m’enrichir sur le dos de mes potes bien nantis que je fais tout ça. M’enfin, un peu, mais pas totalement. « Nah, en fait je pensais mettre une partie des fonds dans la jarre, là-bas. » et je pointe du menton le gros bocal de verre qui trône entre les bouteilles apportées, les packs de bières, les snacks disposés. Les regards sont perplexes et je poursuis, simplement. « Pour arrêter de reporter le voyage à Vegas dont on arrêtait pas de parler, avant. » c’est probablement plus d’actualité, c’est sûrement une connerie dont Charles ne se souvient pas même pas, du temps où avec Tad, Nadia, Sully, et même Elio on en parlait. L’époque est révolue, on réapprend tous à se côtoyer, mais je me dis que des soirées comme aujourd’hui, ça donnerait peut-être lieu à des plans de merde comme celui-là. Puis sinon, y’a toujours le but précaire que je rappelle au passage, la voix qui siffle pendant que je sors le premier film du carton, et que je m’apprête à aller le mettre dans le projecteur. « Et l’autre partie ira pour votre location du toit Parker-Giovinazzo pour la soirée. » bah quoi? SJ pouvait confirmer, ce genre de vue, ce genre d’installations, ça se paie. Le Hazard-Perry ne perd pas le nord, et vient de suite lorgner dans mes affaires à la recherche d’un précieux souvenir sur caméra de Tad dans une tenue d’Adam quelconque, et c’est presque dépitée que je rétorque, sachant exactement la peine atroce que ma révélation lui apportera. Pauvre petit, encore une fois privé de voir à quoi ressemblent les fesses de Cooper dans une ambiance tamisée à la 50 shades of grey. « Ils sont dans mon portable, ceux-là. Et ça va prendre plus de scones que ça pour voir ce qu’un Tad en action donne. » mais je suis bonne joueuse, je peux faire ma part s’il fait la sienne. Oh, et ça me fait penser. « D’ailleurs, il est où lui? » je dégaine mon téléphone, petit coup d’oeil rapide à mes messages et aucune nouvelle de Tad. Il ne m’avait pas dit qu’il ne viendrait pas, que je me souviens. Il doit être en chemin, i guess. SJ vient s’installer près de moi à son tour tout aussi curieux, et un regard plus tard à travers les titres, il pense à y aller plus loin dans ma chronologie, et à se gâter devant une Ariane haute comme trois pommes - et presque naïve. C’est beau, de voir les premiers pas de la terreur sur grand écran. « Je dois bien avoir une version de moi format morveuse là-dedans. » que je m’applique à creuser, sourcils froncés, jouant dans les cassettes jusqu’à ce que je tombe sur un second graal. « Ouh! Programme double avec mes premiers pas, et mes essais sur le pot! » ça, c’est le genre de truc qui risque de faire chauffer les chéquiers si je joue bien mes cartes. Inspirant profondément, affichant maintenant ma meilleure poker face, je lève la tête vers mon public. « Le prix des enchères débute avec un billet d’avion place hublot vers la ville du vice. »
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