| fine équipe ▲ up all night |
| | (#)Mer 21 Mar 2018 - 13:58 | |
| up all night la fine équipe & co' « Ferme les yeux, et hume. Après, fais pas chier en disant que ça te rappelle pas les balades en vespa. » que je souffle à l’intention de Vitto, convaincue que ce que Tad apporte, c’est de la bonne. Ça jacasse de dessous et de tenue frivole, et y’a que le parfum maintenant plus qu’ambiant des lasagnes de Roselyn qui suffit à ce que je me balance complètement de ce qui se dit tout autour. Impression de déjà vu, direz-vous, que dès qu’on me met un truc mangeable sous les yeux je perds le nord? « L’after-party, il sera entre moi et les lasagnes. Et le champagne. Et le scotch, et les scones. » et je bats des cils pour la forme, la brise du soir qui fait monter le doux parfum de la cuisine italienne jusqu’à mes narines. Puis, c’est l’épisode non moins glorieux de la jupe dans le chemisier qui me fait râler, me lever d’un trait, passer au bar ravitailler mon besoin en houblon et un « Là, je nous félicite de pas avoir pris l’appart avec la vue sur la p’tite école, même si les fenêtres y étaient plus grandes. » au coloc, entre les remarques presque pedos de l’un, et les soupirs déçus de l’autre qui s’attendait à un porno, pas sûr que lui et moi on aurait eu droit de véto sur le toit encore longtemps s’il avait donné direct vers la cours d’école d’une ribambelle de gamins innocents. Quoi que l’éducation sexuelle tout ça, c’t’important à tous âges. Stay safe, kids. M’enfin. L’oreille attentive, et le regard ailleurs que sur la toile où mes premiers exploits sont exposés à la vue de tous, je compte distraitement les billets un à un, buvant lorsque la soif remonte. J’ai pas tant envie de suivre qui dit quoi alors que ça râle encore, et que rien ni personne ne peut gâcher ma soirée maintenant que j’ai l’assurance monétaire des lunchs pour la semaine, et de quoi payer une vague supplémentaire de déco pour la chambre qui en aurait bien besoin - et pourquoi pas un nouveau matelas? Vient le sujet de l’heure à la bouche du Rivera, et un potentiel sextape duquel je blaguais plus tôt, mais qui ne viendra malheureusement pas. Du moins, pas au rythme auquel il s’attend. Hugo fait la vierge effarouchée, m’arrachant un rire mauvais, et un roulement d’yeux qui vient le plus naturellement du monde. « C’est que tu en doutes qui me surprend, tu vois. » pas de surprise ici, pas de faux-semblants non plus sur ma sexualité libérée connue de tous, en page 15 du prochain GQ pour les curieux et les non-initiés. Charles croit bon piocher sur le fait que je suis pas la coloc du siècle, et c’est dubitative que j’entends une couche de flatterie passer à travers les commentaires du Gio. Le bon vieux et traditionnel « J’attends toujours que tu craches la bague, tho. » suffit à renouveler par le moindre des romantismes nos voeux hypothétiques, et un coup d’oeil complice accompagne mon “t’es pas si mal non plus” qu’il ne m’entendra jamais dire à voix haute, beaucoup mieux de lui râler sur son linge sale et son cul qui passe encore trop souvent à 5 centimètres de moi quand je suis en Skype avec maman. L’affection, ça passe par les vannes et les soupirs, avec moi. À l’écran, c’est le dernier sprint, et le ruban passe maintenant à un noir complet, suggérant qu’il est temps de changer la bobine. Parce que le total des premières offrandes est satisfaisant, et parce que j’ai envie de passer aux choses sérieuses, c’est un « Ça va, ça va, vous l’avez mérité. » qui annonce la prochaine pellicule, exhibant une Ariane d’à peine 15 ans, cheveux noirs, piercing au nez, caméra en main, qui s’écrase dans la minute sur un vieux canapé à fleurs le temps de filmer ses potes tout aussi gothiques de l’époque, et ce qui semble être Jet, le petit copain de jadis, le rebelle emo kid à la voix pas encore tout à fait muée. « À la fin, y’a une dose de nudité. Mais faut que t’aies le nez collé à l’écran pour que ça vaille la peine. » que je murmure à l’oreille d’Andy, reprenant ma place avec le petit groupe rassemblé sur la rambarde. Ce que l’histoire ne lui dit pas, c’est que par nude, j’entends qu’il aura droit à la raie bien assumée du meilleur pote de Jet, en plein format, grandeur nature. Cadeau. « Tu survis? » à l'attention de Vitto, qui doit rester en retrait de base pour amasser le plus d’infos possibles sur ma petite personne, question de piquer au possible dans un avenir plus ou moins rapproché. « Au rythme où ils se calent les bières, ils risquent tous de dormir dans une heure tout au plus. On fera leurs portefeuilles à ce moment-là. » et la confidence pas si fausse me fait rire, les cadavres de bouteilles déjà éparpillés un peu partout autour de tout le monde. Mon regard dérive vers Tad qui est en pleine confession avec SJ, j’espère au moins qu’il fera pas trop de bêtises à nouveau, note mentale de prendre le Jin à part moi aussi un peu plus tard, de m’assurer de réparer les pots cassés si tel est le cas, ou de lui proposer une sortie au bar gay du quartier, amende honorable. « Qu’est-ce que tu regardes? » une minute plus tard, et ma voix s’adresse à Charles qui me scrute de loin, soit moi, soit le buffet, et j’arrive pas à savoir lequel des deux. Trop alarmée qu’il pense une seule seconde à piquer des lasagnes, je ne me fais pas prier pour renchérir, distraire son attention, pointer l’écran d’un doigt inquisiteur. « Y’a mon moi d’il y a 13 ans qui est à une fraction de seconde de vouloir voler ton âme. Manque pas ça. » |
| | | | (#)Jeu 22 Mar 2018 - 18:29 | |
| big screen and bigger hangover fine équipe extended Ryleigh est spectatrice de la soirée, pas parce qu'elle n'a pas sa place mais plutôt parce qu'elle ne se sent pas la force de s'imposer tout de suite, elle s'amuse bien trop à les regarder interagir, se lancer des piques, le tout en savourant son verre de champagne. Même lorsque la discussion se tourne vers son passé qui pourrait resurgir si elle dévoilait les secrets de Charlie, elle ne répond pas, faisant mine de coudre ses lèvres et de jeter la clé, comme pour indiquer que les secrets étaient bien en sécurité. Le monde tourne vite, les gens sont de bonne humeur. Hugo semble très intéressé par Ariane, Andy très excité, Vittorio dans son élément même s'il est aussi étranger (sinon plus) au groupe qu'elle. Ryleigh picore, Ryleigh picole, Ryleigh se perd dans les images d'une Ariane gamine qui se ridiculise en gardant le sourire. Jamais elle n'aurait cette assurance, ou même l'idée de diffuser des vidéos d'elle qu'elle ne trouve pas flatteuses à ses amis. Mais rien ne lui fait peur à Ariane, pas même la possibilité que les gens rient, ils ne rient pas d'elle, ils rient avec elle. C'est peut-être ça la nuance importante. Le film s'achève et c'est le moment que Tad choisit pour s'excuser auprès de Seung-Jin pour quelque chose, Ryleigh suppose qu'elle a juste raté un épisode ou que l'épisode n'était pas aussi important à ses yeux qu'il ne l'était à ceux de SJ. Cependant elle profite aussi de cet instant avant qu'une autre vidéo redémarre pour demander à Tad : « Tu vas laisser Hugo être all-over Ariane longtemps avant de marquer ton territoire ? » C'est juste une question mais ça la titille, elle attend pas vraiment de réponse, elle veut juste attirer son attention sur le fait qu'Ari semble assez convoitée ce soir. Il lui semble clair que Tad et Ariane ont une relation un peu compliquée et tumultueuse mais il y a quelque chose là dessous de bon, elle ne connaît pas encore Hugo, donc Tad a forcément sa préférence pour l'instant. « Je reviens. » murmure-t-elle à l'oreille de Charlie, déposant un baiser sur sa joue et agitant sa coupe vide. Elle se lève non sans frôler de trébucher sur les pieds et les jambes des garçons. Peut-être que les talons hauts n'étaient pas une bonne idée ce soir, mais elle ne sait pas faire autrement. « Ça se passe bien votre contre soirée près du buffet ? » demande-t-elle rieuse en s'installant contre la rambarde, à côté de Vittorio. C'est un choix stratégique indiscutable que d'être à portée de main de la bouffe et de l'alcool. « Hugo, je crois pas que tu m'aies dit, tu fais quoi dans la vie ? » Faut bien qu'elle se renseigne si elle veut pouvoir se faire une opinion de s'il est ou non digne de flirter avec Ariane. Il y a beaucoup trop de testostérone dans leur petit groupe pour que Ryleigh laisse le premier qui a les hormones en feu se jeter sur sa copine. Puis elle doit bien avouer qu'elle se voit mieux se faire des soirées avec le couple Tadriane, que Arigo (?). Simplement parce qu'il est un peu plus vieux qu'eux et qu'il a pas l'air d'être aussi fun. Judgmental much ? |
| | | | (#)Jeu 22 Mar 2018 - 18:47 | |
| up all night la fine équipe & co' J’accueillais l’arrivée tardive de Tad avec un enthousiasme certain, pas peu mécontent de le voir débarquer avec deux plats de lasagnes sous les bras, lui promettant aussitôt de lui faire honneur. « Je t’en prie, y’a deux plats expressément parce qu’autrement, Parker partagerait pas. » qu’il répondait et j’avais ri, lançant aussitôt à Ariane un regard de défi, lui promettant d’un simple coup d’oeil de ne pas la laisser tirer profit trop facilement de cette délicate attention qu’avait eu Tad à son égard. Alors que Vittorio interrogeait Ariane sur les origines de son ex, plus vraiment relégué au stade d’histoire ancienne, j’avais regardé la vidéo de la rousse avec enthousiasme, commentant ce dernier à voix haute quand Tad m’avait prévenu que j’avais tout intérêt à la jouer profil bas de peur que cette dernière ne se mette en tête de déterrer mes plus noirs secrets auprès de Ryleigh. « Qui te dit que ça viendrait de Ryleigh ? » Jeu de sourcils à l’appui, je comprenais sans peine où il voulait en venir. « Pas la famille, on s’était promis ! » m’emportais-je, faussement outré. Pour sûr, habitué à déambuler dans les couloirs de la villa qui avait des apparences de véritable auberge espagnole certains jours, Tad n’aurait pas de difficulté à soutirer des informations compromettantes sur ma personne auprès de mes ingrats de frères et de sœur. SJ avait aussitôt rebondi sur le sujet pour se moquer de mes uniformes scolaires. « Vous formez un joli duo de parfait british, mais il en faudra plus pour apprendre les bonnes manières à nous autre, les australiens ! » J’avais lancé un petit regard en biais à Ryleigh, pas peu fier que l’on nous associe en ces termes tous les deux. « J’ai abandonné cette idée après un an passé aux côtés de Tad et Sully. » confessais-je, lèvres pincées dans un faux air résigné quand SJ finissait par faire valoir ses cartes sur des éventuelles photos compromettantes sur le passé peu reluisant de Tad. « Doucement, te fais pas avoir. J’étais peut-être pas du pédo-material comme chifumi ici présent quand j’étais à l’école primaire, mais j’étais au moins aussi mignon qu’Ariane à l’époque, avec des dents en plus même ! » Sa remarque me faisait rire sans peine quand j’imaginais en détail un petit Taddeus, bouclettes rousses sur le crâne, château fort en ruine à la place de la dentition. « C'est vrai que tu étais pas si pire que ça... mais question fashion... ça... c'était et c'est toujours pas ton truc. » rétorquait SJ. Mais c’était Andy qui avait attiré mon attention, faisant mention encore une fois de l’absence déplorable de plus de contenu pornographique au cours de la soirée. « Il ne sait rien dire d’autre ? » demandait Vittorio juste avant que je n’embraye sur mon propre commentaire. J’avais secoué négativement la tête avant de m’adresser directement au concerné. C’était ce qui faisait le charme d’Andy paraissait-il, mais parfois, c’était un peu trop lourd à mon sens, une blague trop répétitive qui manquait cruellement de renouveau. « Boobs ? » proposait alors Tad en rebondissant sur mes propos précédents et je riais un peu, pas mécontent de constater que nous étions, comme bien souvent, sur la même longueur d’onde. « Bonne réponse ! » approuvait aussitôt le colombien, me tirant un petit sourire en coin juste avant qu’il n’ajoute : « Je vais vider le stock de bière pour m’occuper. Je risque de sauter sur tout ce qui bouge après, vous êtes prévenus. » Et ce commentaire me faisait lever les yeux au ciel avec toute la théâtralité dont j’étais capable, remplissant à merveille mon rôle de princesse attiré. « For fuck’s sake, t’en as jamais assez, Rivera ? » rétorquais-je presque agacé cette fois. Si j’appréciais sincèrement le jeune homme pour toutes les soirées que nous avions passé ensemble depuis le départ de Sully, le forcing dont il faisait preuve ce soir m’irritait légèrement, sans toutefois entacher ma bonne humeur. Néanmoins, j’avais bien remarqué la façon dont SJ s’était tendu en le voyant arriver, l’application à peine discrète avec laquelle il faisait en sorte de se trouver loin de lui, évitant tout contact visuel prolongé avec le colombien. Et il ne fallait pas être devin pour comprendre que suite à notre petite soirée chez Ryleigh, quelque chose avait sérieusement affecté SJ. Entre son coming-out – qui n’était une surprise pour personne, tho – fait malgré lui et son rapprochement manifeste avec Andy, j’avais l’impression qu’il ne savait plus trop sur quel pied danser. Et je pouvais aisément comprendre que, compte tenu de son éducation et malgré l’ouverture d’esprit dont nous semblions tous faire preuve dans la bande, SJ ait, lui, du mal à composer avec tout ça. Et ça me dérangeait fondamentalement de le voir marcher sur des œufs de la sorte quand c’était en général un véritable boute-en-train en soirée. Si ce n’était pas l’envie de demander à Andy de lui fiche la paix un soir au moins qui me manquait, je décidais de tenir ma langue, une fois n’était pas coutume, pour éviter de mettre Seung-Jin un peu plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Rongeant mon frein, j’étais donc venu faire la conversation à Vittorio, nouvel intégré à notre bande à l’occasion de ce soir. Et après avoir passé une soirée infernale sur un bateau avec lui et persuadé que, du fait de sa colocation avec Ariane, je serai amené à le croiser régulièrement par la suite, j’étais bien curieux d’en apprendre un peu plus sur lui. Et quel meilleur moyen de briser la glace que de taper sur le parfait bouc émissaire de la soirée – comprenez par ici Ariane – ? Je me décidais à aller à la pêche aux informations sur la genèse de ce nouveau duo et de l’existence, ou non de dossiers croustillants à me mettre sous la dent. « Possible, mais qui se négocient bien plus chers que pour les dossiers où elle porte une couche. » répondait-il dans un ton légèrement mordant qui m’aidait à comprendre ce que lui trouvait la rousse. « Ton prix sera le mien. » dis-je, jouant volontairement les nonchalants quand j’avais l’œil qui brillait de malice – et d’une curiosité à peine dissimulée. Quand il s’agissait d’Ariane, je me découvrais bien souvent une tendance à fourrer mon nez partout où il n’avait pas à y être. C’était que, réunis tous les deux avec Ariane, nous développions chacun de notre côté une tendance sadomasochiste, connaissant parfaitement les réactions piquantes de l’autre lorsque l’on s’approchait un peu trop de nos jardins secrets respectifs. « Moi qui pensais que tu leur avais dit, pour nous deux … » plaisantait-il, l’air faussement peiné. « Elle n’a pas eu besoin, on connait tous son penchant pour les italiens. » glissais-je alors en référence directe à Tad. « Elle avait besoin d’un colocataire, j’avais besoin d’une épouse pour choper un visa, on a trouvé un arrangement. » J’avais accordé à l’hôte masculin de la soirée une grimace qui se voulait compatissante avant qu’il ne se reprenne, presque adorable dans ses propos. « Non mais, elle se tolère, comme coloc. Et elle m'a même pas payé pour dire ça. » Evidemment, Ariane, peu habituée à des relations basées sur des démonstrations évidentes d’affection, rétorquait aussitôt : « J’attends toujours que tu craches la bague, tho. » Et sa remarque me tirait un rire. « Toujours aussi vénale, à ce que je vois. » Et je lui adressais un clin d’œil. C’était à des kilomètres de la vérité quand je savais qu’Ariane n’avait jamais été intéressée outre mesure par des rêves de fortune. Elle menait sa barque, indépendante et volontaire, déterminée à s’en sortir, coûte que coûte, un point commun de nos personnalités si je n’avais pas eu la fortune paternelle pour me servir de parachute doré en cas de coup dur. « Pour une professionnelle de l’amour, j’aurai cru que c’était la promesse de fidélité et d’amour éternel qui t’aurait davantage intéressé que la bague pour sceller l’accord. » complétais-je pour préciser mon point, lui adressant un sourire en coin. « J’aurai aimé être en coloc avec Ariane. Avoir des sex toys qui se perdent un peu partout. Ca c’est mon truc. » était finalement intervenu Andy et j’avais retenu un commentaire, comprenant bien qu’aucun de nous ici présent ne parviendrait à le faire changer de disque pour ce soir. J’étais donc venu terminer mon verre de whisky, savourant la légère brûlure de l’alcool dans ma gorge. J’avais remarqué que Tad et SJ s’était lancé dans une conversation qui m’avait l’air sérieuse et je me faisais violence pour ne pas laisser mes oreilles traîner de ce côté-là. « Tu vas laisser Hugo être all-over Ariane longtemps avant de marquer ton territoire ? » demandait Ryleigh à mon voisin, me faisant pouffer de rire au passage. Ryleigh était une snipeuse, douée pour appuyer jsute là où ça faisait mal. « Je reviens. » qu’elle me glissait à l’oreille, embrassant ma joue avant de disparaître en direction de Vitto et Hugo. Finalement, Ariane était venue passer la second pellicule, nous gratifiant tous d’un : « Ça va, ça va, vous l’avez mérité. » Pour ma part, c’était mon estomac qui criait famine, enhardi par les odeurs de lasagnes qui m’enivraient d’ici, qui occupant le centre de mes pensées. Tournant le dos un instant au spectacle hilarant d’une Ariane en rébellion, j’étais venu zieuter sur les plats apportés par Tad, tâchant de mettre au point une façon de pouvoir en subtiliser un sans éveiller les soupçons. C’était évidemment sans compter sur Cerbère qui veillait au grain, m’épinglant sur le fait. « Qu’est-ce que tu regardes ? » Pour toute réponse, j’avais aussitôt haussé les épaules, sur la face un air innocent presque convaincant si elle ne me connaissait pas si bien. « Y’a mon moi d’il y a 13 ans qui est à une fraction de seconde de vouloir voler ton âme. Manque pas ça. » Je m’étais alors redressé dans un petit rire pour venir m’approcher d’elle, murmurant à son oreille. « J’essayais de mettre au point une mission commando. » Je ne précisais pas le but de celle-ci, elle avait très bien remarqué ce que je regardais et était assez futée pour faire le rapprochement toute seule. « Si tu t’joins à moi, je consentirais à te laisser 50% des bénéfices. » Comprenez par-là que je proposais à la rousse de m’aider à mettre la main basse sur les plats de lasagne, lui proposant de s’en garder un pour elle, quand le second serait pour moi. « Deal ? » lui demandais-je, prêt à lui tendre la main si elle ne criait pas au scandale dans les secondes qui suivaient ma proposition malhonnête. |
| | | | (#)Jeu 22 Mar 2018 - 21:01 | |
| up all night la fine équipe & co' À l’écran, y’a mes hormones qui me donnent la réplique. Y’a mes premiers émois pour un mec qui m’avait brisé le coeur la semaine suivante en choisissant la poitrine plus développée d’une Lana, ou Anna? ou Jana?, j’sais plus, seconde basse dans son band de musique expérimentale inspirée par Tool. Mais ça va, c’est cool, j’ai appris à faire la paix avec ses mèches violettes et sa peau de porcelaine pour compléter son look de vampire, le mien. Le truc avec cette vidéo, c’est que Jet se donne plus en spectacle que moi, et la seconde suivante, il dégaine un long poème qu’il tente de lire avec un accent français de merde, m’arrachant un rire honnête, devant le crush pitoyable de mes vieilles années. Et c’est Ryleigh qui me sort de mes pensées, déviant à notre hauteur, remplissant son verre, un cheers sur ma bouteille de bière par habitude. « Ça serait encore mieux si on avait un chef sur place en plus de tout le reste. » que je réponds en papillonnant des paupières, sachant très bien qu’elle est au courant de ma pâmoison presque contrôlée pour Drew, son cuistot de frère. L’ironie ici, c’est que le jour où il passera dans le coin, y’aura beaucoup moins de confiance dans mes paroles, de prestance dans mes gestes. À un volume correct pour que Charles l’entende à distance, je précise tout de même à la brune ma position sur sa relation avec mon ami, et surtout, sur la nôtre à elle et moi. « Tu sais, t’as pas besoin de venir ici obligatoirement à son bras. Même, s’il est pas avec toi, c’est encore mieux. » en clair, qu’elle comprenne que désormais, c’était ma pote. Pas la nana d’un mec qui l’utilise clairement pour rendre Cooper jaloux, nah. Elle était des nôtres, ça passe, et c’était probablement la plus belle qualité que pouvait exhiber le HP que celle d’avoir mis Miss Chasse d’eau en chef sur mon chemin. Parlant du riche fils héritier, voilà qu’il se lève à son tour, dérive à mon oreille, me lance une manigance à laquelle je réponds d’un coup d’oeil faussement outré. « Attends, tu veux choper mon coloc en plus de Tad?! » il a laissé la porte ouverte, il a laissé l’opportunité sur un plateau, et à le voir faire les yeux doux à Vitto et tenter de le relancer depuis tout à l'heure, j’ai vu clairement dans son jeu. À croire que je ne suis pas la seule ici qui a un faible pour les italiens. Un coup d’oeil vers la lasagne et je roule des iris, sachant très bien ce qu’il en retourne - et prête à y réfléchir si, comme il le promet, y’a un 50% des offrandes à la clé pour mon estomac. Bien, bien. « Semblerait-il qu’après toutes ces années à me côtoyer, y’a de la ruse qui pousse là-dedans. » de l’index, je tapote sur son front sans aucune délicatesse, avant de caler le reste de ma bière, poser la bouteille sur la table, me ressaisir un peu, entrer dans le personnage vous voyez. « Fais comme moi. » et je m’avance vers le buffet improvisé, replace distraitement quelques bols, quelques bouteilles. Il m’imite, et je profite de sa proximité pour poser les deux plats encore chauds dans ses bras - et qui arrivent à me faire saliver rien qu’à renifler leur parfum décadent à travers les couvercles. Comme il ne me lâche pas d’une semelle dans l’attente, j’en ajoute une couche, hausse le ton, fais une scène comme tant d’autres fois avant. « Charles, franchement! » et là, c’est le retour de la dynamique des enfants terribles, la tactique numero uno mise en place pour distraire l’attention, pendant qu'on fait une gaffe en parallèle. « Ça se dit absolument pas, ce genre de truc. » misant sur le fait qu’il m’a chuchoté à l’oreille plus tôt, je laisse le mystère planer d'un lourd soupir, mes iris amusés accrochés aux siens. « Et après, tu penses que je vais être capable de te regarder dans les yeux, normalement? » les années à suivre une troupe de théâtre rendent mon geste dramatique à souhait, et je détourne la tête à la Evita sur une scène particulièrement lourde de sens. Que Jet à l’écran soit passé en mode chansonnier avec un cover ska de Closer de Nine Inch Nails dédié à mon alter ego de 15 ans rend le tout plutôt loufoque. « Tu me dégoûtes! » j’entame l’exil, j’entame ma marche vers l’autre bout du toit, m’isolant des autres avec une idée derrière la tête, bien sûr. « Me fais pas du tout l’affront de me suivre et de tenter de racheter cette amitié que tu viens de détruire si cruellement! » à comprendre ici qu’il est mieux d’être au taquet et de me pourchasser, lasagnes en main, pour venir se poser à mes côtés sur le divan des reclus, dans 3...2...1… « Combien de temps avant qu’ils captent que personne d'autre que nous aura des lasagnes? » son timing est encore à travailler lorsqu’il me rejoint, et que je murmure pleine de malice, du haut de mes 5 ans d’âge mental. « Oh, et si t’as oublié les fourchettes, j’ajoute une gifle à la fin du monologue la prochaine fois. » |
| | | | (#)Ven 23 Mar 2018 - 13:51 | |
| « Pas la famille, on s’était promis ! » Que Charlie lance à la mention de Tad qu’il existe d’autres personnes pour vendre des bouts de vie compromettant de Charlie et qu’il les connait tous. Mais, Charlie a raison, on avait dit « pas la famille » parce qu’autrement, y’aurait eu qu’à demander à Roselyn pour qu’elle partage les vidéos de vacances du jeune Cooper. « J’ai abandonné cette idée après un an passé aux côtés de Tad et Sully. » Qu’il raconte, en parlant de ses tentatives vaines de politesse face à l’humour franc et populaire des garçons. C’est vrai qu’elle est loin l’époque où Charlie reprenait sans arrêt Tad sur ce qu’il disait, jusqu’à sa prononciation. Dieu merci, son absence de tempérance a fait le travail. « Allez, rappelle-toi que maintenant, je t’ouvre toujours la porte quand on va quelque part, si ce n’est pas de la politesse de laisser passer les dames d’abord ! » C’était là toute l’opportunité de taquiner Charlie sur son côté princesse qui après avec été un sujet d’agacement, est devenu une véritable blague entre eux. Mais, Seung réplique à la remarque de Tad qui ne pense pas avoir été un gamin dégueulasse, juste une victime de sa décennie. "C'est vrai que tu étais pas si pire que ça... mais question fashion... ça... c'était et c'est toujours pas ton truc" Et Tad a le regard suspicieux, le regard du mec que voit Seung s’aventurer sur une sacrée pente. « Oulaa » Sûr, il n’était pas le gars à vraiment se chercher point de vue fripe, l’exact contraire de Charlie, mais il doit vérifier un truc. « Seung, est-ce que tu es en train de songer à critiquer mes maillots Céline Dion ? Parce que là, y’a des choses sacrées et je tiens à rappeler que nous sommes sur un toit. » Sous-entendu qu’il y’a des choses dont il ne faut pas traiter avec le Cooper, surtout un Cooper enfant, ravie d’arborer fièrement l’image de Céline du haut du Titanic.
Puis, la conversation se passe à côté, avec Charlie qui se tente à glaner des images compromettantes d’Ariane à Vitto, amusant Tad au passage, qui ne dit rien sur le fait qu’il est lui déjà parfaitement au courant de tout ce qui pourrait porter préjudice à la rousse. (Mais, il ne dit rien, vu qu’elle aussi a déjà rencontré sa mère). Et Tad profite de l’aparté pour glisser deux mots à Seung, pour briser la glace parce qu’il ne compte pas passer ses soirées à éviter le sujet, bien qu’il sait que ça arrangerait grandement l’asiatique. "C'est rien ... mais comme je t'ai dis, je suis doué pour ignorer les choses, donc pas besoin d'en parler, okay ?" Et la réponse était prévisible, mais elle n’allait rien arrangé aux choses. Il comprend que c’est culturel d’éviter l’embarassement et que c’est encore plus prononcé chez lui vu son schéma familial, mais Tad a appris à faire les choses franchement. « Oui, j’ai remarqué. Mais, je suis très bon pour mettre les pieds dans le plat aussi. » Parce que faire l’autruche ne marche pas beaucoup avec lui, mais que la dernière chose qu’il veut, c’est d’étaler là tous ce que Seung ressent au milieu de tout l’monde, donc il clôt le chapitre en lui assurant juste qu’il irait rien cafter et que y’a zéro soucis à se faire de son côté parce que malgré tout, Tad ne lui souhaite pas de mal. "Mais merci, ça compte beaucoup pour moi." Qu’il répond juste, alors que Tad ajoute avec un clin d’œil. « Je suis maladroit, pas méchant. » Précision qu’il accompagne d’une gorgée de bière avant que Charlie ne vienne le tirer de sa conversation en aparté avec Seung en précisant, assez haut. « Elle n’a pas eu besoin, on connait tous son penchant pour les italiens. » Il n’avait pas suivi le début de sa leur conversation, mais il avait levé le nez pour savoir ce qui lui valait telle mention. « Elle avait besoin d’un colocataire, j’avais besoin d’une épouse pour choper un visa, on a trouvé un arrangement. » annonce Vitto, pour la blague avant d’ajouter. « Non mais, elle se tolère, comme coloc. Et elle m'a même pas payé pour dire ça. » Et Tad ne peut s’empêcher de sourire en donnant un peu raison aux propos de Vitto, parce qu’effectivement, Ariane n’était pas du tout difficile à vivre au quotidien et que quelque part, y’a un brin de nostalgie qui s’installe avant de se rappeler qu’Ariane la coloc est très différent d’Ariane l’amoureuse, et de se dire aussi que Vitto n’aurait probablement jamais affaire à cette Ariane dont l’égo a besoin d’avoir raison, pique et fait mal pour que les choses aillent dans son sens. « Tu vas laisser Hugo être all-over Ariane longtemps avant de marquer ton territoire ? » interrompt Ryleigh dans ses pensées alors qu’il observe que son regard a naturellement viré sur la rousse, à l’évocation de vieux souvenirs amené par la conversation qui se joue. Et Ryleigh est mignonne avec sa question et cette franchise qui lui fait gagner des points aux yeux de Tad parce qu’elle ne tourne pas autour du pot. « Aaah, Ryleigh » Qu’il annonce, tel un vieux professeur enclin à partager sa sagesse. « A ce stade, il est très important pour toi de savoir que c’est Ariane qui tire les rennes et que pauvres miséreux que nous sommes, on se plie à ce qu’elle veut. » Et surtout, il y’a la clause de non-exclusivité de leur nouvelle relation, bien qu’en jetant un regard à Ariane qui discute très bien avec les autres. Tad ajoute avec un grand sourire. « Et aussi, je me sens pas menacé. Donc j'irais pas jouer au jeu du plus gros canard. » Non, parce qu’elle était restée célibataire un an, qu’elle lui avait dit que personne ne l’avait chaviré et que si un truc aurait dû venir, ce serait déjà fait. Il ignore ce que sa réponse a bien pu produire comme effet dans la tête de Ryleigh, mais celle-ci semble juste après avoir un plan en tête puisqu’elle se lève, prend une autre direction pour copiner avec le meilleur ami d’Ariane. Tad a la curiosité de savoir ce qu’elle mijote, mais il met dans sa tête de poser la question à Charlie prochainement. Ou bien, dès que celui-ci reviendra parce qu’il le voit, qui se glisse un peu plus loin avec Ariane, il voit bien la nourriture dans leur bras, la tentative probable d’aller déguster ça dans leur coin et c’est flatteur tandis que Tad les observe avec le sourire en coin. « Et du coup Vitto, qu’est ce qui t’as décidé de sortir de la botte pour venir ici, ne me dit pas que la nourriture est meilleure, je te crois pas. » Non, parce que si lui, australien de culture avait pas de problème, même presque trente ans après son exil, sa mère fait encore que se plaindre que l’Australie est vraiment un endroit où l’on bouffe mal. Mais, il avait noté aussi que c’était culturel là-bas de se plaindre de tout. « J’espère que tu sais que maintenant que t’es en coloc avec une française, tu pourras plus revenir. » Qu’il ajoute, en se moquant un peu avant d’observer Seung qui s’est un peu mis en retrait. |
| | | | (#)Dim 25 Mar 2018 - 13:50 | |
| Tu n’arrives pas à retenir un rire quand Charlie s’agace à cause de tes remarques.
« Détends toi. »
Tu lui lances un clin d’oeil en même temps. Et non t’en as jamais assez, mais t’as pas besoin d’en faire la remarque, tout le monde s’en est déjà rendu compte plus ou moins.
Les espoirs que t’avais mis dans l’after party s’envolent quand Ariane parle de ses lasagnes et ses boissons. C’est vrai que la bouffe et l’alcool c’est pas mal au fond, mais là t’es un peu dég par le planning de la soirée alors ça ne te suffit pas. Et puis Ariane a bien parlé d’elle et elle seule dans l’équation. T’es sûr que tu trouverais bien un moyen de t’incruster et trouver de quoi manger pour l’accompagner, mais non. Tu penses déjà à ce que tu vas faire en sortant d’ici. Certainement aller dans le quartier gay pour danser et tenter de pécho aussi, oui, tu ne duperais personne en disant l’inverse.
T’es maintenant convaincu à 95% qu’il y a bien une sex tape. Un sourire en coin se forme sur tes lèvres quand Ariane en fait mention. T’es quand même sûr que tu n’en verras jamais la couleur et c’est bien dommage. Tu gardes cette histoire dans un coin de ta tête, parce que clairement, tu en reparleras à l’occasion.
Le film se termine mais ce n’est pas la fin de ton calvaire pour autant. Y’en a d’autres. T’as franchement pas beaucoup d’attentes, alors tu te contentes de boire ta bière et de mater du coin de l’oeil l’asiatique pas loin parce que ce connard est quand même trop adorable pour son propre bien. T’essaies de pas trop t’imaginer en train d’embrasser sa cute face parce que ça n’arrivera pas ce soir.
Ok, le film qui passe maintenant te fait sourire. Ok. C’est peut être pas si nul ces bobines. Ariane a dû capter ton intérêt parce qu’elle vient en rajouter une couche, parlant de nude. Mais t’y crois pas tellement, elle ne le montrerait pas aussi ouvertement et certainement pas rangé dans une boîte de vidéos familiales.
« Tu feras pause pour que j’ai le temps d’analyser ça. »
Et tu lui fais un clin d’oeil. Les conversations vont bon train, les gens se dispersent ici et là et toi t’as sorti ton téléphone pour regarder si t’as des notifications. Un snap de Danny. Ce mec réponds à tes snap plus vite que son ombre et ça te fait kiffer. La réponse est brève, ce n’est qu’un smiley effrayé. Ca te fait marrer. Tu prends l’écran en photo avec le film qui y est diffusé et tu envoies un autre snap à Danny, lui disant que tu mates des films d’enfance. « Send help ». Ca résume bien ta situation. Tu vas lire ensuite une conversation de groupe que tu as muté un peu plus tôt et tu donnes ton avis sur le sujet qu’ils sont en train d’aborder, à savoir une aprem beach volley la semaine prochaine. Tu ranges ensuite ton téléphone et tu vas vers le buffet pour prendre un peu de quoi manger. C’est plus intéressant de squatter ce coin. Tu te cales à côté de Ryleigh et Hugo. Tu manges en écoutant ce qui se dit. Le boulot d’Hugo, tu sais la réponse à cette question, mais tu vas laisser le principal concerné l’annoncer. Ton regard se laisse distraire par Jin qui est plus loin avec Tad sur le canapé. Ta main est pas loin du buffet, tu grignotes tranquille. Tes yeux bifurquent sur celui que tu ne connaissais pas avant ce soir qui est installé également sur le canapé.
« C’est quoi le nom du coloc de Ariane ? »
On te l’a peut être déjà dit mais tu te souviens pas.
« Hot much. »
Tu parles à Ryleigh plutôt que Hugo sur le coup parce que c’est pas son délire. D’ailleurs tu souris à l’écrivain ensuite, avant d’ajouter.
« Tu restes dans mon top 3 de la soirée, t’inquiètes pas. »
T’es vraiment un gosse à faire des top 3 des mecs les plus hot comme ça. Mais ouais. T’assumes. Hugo sait que t’es pas indifférent à sa personne, tu lui as déjà fait très régulièrement des remarques pour lui faire comprendre.
|
| | | | (#)Dim 25 Mar 2018 - 21:33 | |
| « Là, je nous félicite de pas avoir pris l’appart avec la vue sur la p’tite école, même si les fenêtres y étaient plus grandes. » qu’avait lancé sa rouquine de coloc’ avant de fuir un instant vers le ravitaillement, lui arrachant au passage un rire fugace et un « Aucune fenêtre ne vaut le silence et la possibilité de se balader chez soi sans se soucier de son accoutrement. » plus sérieux qu’on ne l’imaginait lorsque l’on n’avait pas encore fait l’expérience de partager un toit avec lui. Laissant aller les conversations auxquelles il ne participait pas, et se détournant de son voisin devant le silence qu’il lui avait offert pour seule réponse, l’italien avait quitté un instant sans place pour aller se ravitailler à son tour, récupérant une bière ouverte à la volée malgré sa main en vrac, et répondant aux questionnements taquins du dénommé Charlie tout en retournant s’installer. « Ton prix sera le mien. » qu’il lui balance, rapport aux dossiers que l’italien possédait – ou ne possédait pas – sur Ariane et qui tenaient à plus qu’une couche qui dépassait ou une dent de lait qui manquait dans la bouche grande ouverte. S’aidant de ses mains et formant un « On voit ça tout à l’heure. » aussi muet que théâtral, il avait joué les effarouché pour s’entendre dire « Elle n’a pas eu besoin, on connaît tous son penchant pour les italiens. » et compris au regard en coin du bonhomme qu’il était fait référence au second rouquin de l’assemblée. Tiens donc. Ne s’empêchant pas pour autant de jouer les époux profiteur face à une Ariane qui, sans en manquer une miette avait balancé un « J’attends toujours que tu craches la bague, tho. » et provoqué le « Toujours aussi vénale, à ce que je vois. » moqueur du britannique, ce dernier avait développé sa pensée en ajoutant « Pour une professionnelle de l’amour, j’aurais cru que c’était la promesse de fidélité et d’amour éternel qui t’aurait davantage intéressée que la bague pour sceller l’accord. » Jouant les surpris, l’italien s’était exclamé à l’intention de la rouquine « Qui a parlé de fidélité ? » parce que oh, c’était quoi ce mot contraignant ? Puis, reportant son attention sur Charlie il avait haussé les épaules l’air d’énoncer une vérité générale « Parait que les médecins font les pires patients, alors les professionnelles de l’amour … » Inutile de terminer sa phrase, il verrait où il voulait en venir. À nouveau interrompus par le bonhomme à qui la douche froide manquait grandement, la conversation en était restée là tandis qu’Ariane et Charlie faisaient mine d’aller comploter dans leur coin, Ryleigh quittant son état de contemplation pour lancer à Tad « Tu vas laisser Hugo être all-over Ariane longtemps avant de marquer ton territoire ? » et faute d’avoir mieux à faire Vittorio avait laissé son regard glisser lentement vers l’autre italien du groupe, presque curieux de la réponse et de voir s’il ferait redescendre l’écrivain – parait-il – d’un étage. « Aaah, Ryleigh. À ce stade, il est très important pour toi de savoir que c’est Ariane qui tire les rennes et que pauvres miséreux que nous sommes, on se plie à ce qu’elle veut. » La bouche à moitié accaparée par le goulot de sa bouteille de bière, Vitto avait malgré tout eu le temps de marmonner à l’intention de son compatriote « Évite quand même de trop lui rappeler. » d’un ton amusé. « Et aussi, je ne me sens pas menacé. » avait en tout cas repris Tad « Donc j’irai pas jouer au jeu du plus gros canard. » Du plus gros canard ? C’était fascinant, ces expressions que pouvaient avoir les australiens et qui à son oreille de latin ne faisaient pas le moindre sens. Mais il saisissait l’idée, et parce qu’elle lui plaisait il avait esquissé un vague sourire avant que Tad ne s’adresse finalement à lui « Et du coup Vitto, qu’est-ce qui t’a décidé de sortir de la botte pour venir ici, ne me dis pas que la nourriture est meilleure, je ne te crois pas. » Portant une main à son cœur comme si la confession lui semblait difficile à faire, il avait admis « J’aimerais dire que mes papilles gustatives ne sont pas foncièrement malheureuses depuis que je suis ici, mais, tu ne me croirais pas. » Clin d’œil léger, après quoi il avait ajouté « Mais si nos deux complotistes là-bas ne ramènent pas le plat totalement vide, tes lasagnes soigneront peut-être un brin mon mal du pays, qui sait. » Et maintenant qu’Ariane les lui avait vantées il avait véritablement envie d’y goûter, qu’on se le dise, parce qu’il avait souvenir qu’elle ne prenait pas le parti de la nourriture italienne à la légère. « J’espère que tu sais que maintenant que t’es en coloc’ avec une française, tu pourras plus revenir. » L’accent laissait présager qu’il n’était pas aussi italien qu’Ariane le lui avait vendu, mais au moins on ne pouvait pas nier qu’il savait de quoi il parlait question vieilles haines ancestrales. « Je ferai passer ça pour service rendu à une vieille connaissance. C’est charitable, c’est chrétien, ça passera comme une lettre à la poste. » Etait-ce un mensonge ? Même pas, tout dépendait du point de vue, disons que le service rendu était mutuel, voilà tout. « Et toi, depuis combien de temps tu n’as pas vu la botte, au juste ? » Assez de réponses données de son côté, à lui les questions, l’attrait des racines communes le rendait raisonnablement curieux. « J’en suis encore à articuler pour être sûr d’être compris, et tu parles comme un vrai wallaby. » avait-il malgré tout ajouté pour justifier de sa question, pendant qu’un peu plus loin il entendait qu’on parlait vaguement de lui et de se demandait si c’était une mode, dans ce foutu pays, d’avoir l’impolitesse de parler des gens comme s’ils n’étaient pas là. S’il n’avait pas eu Tad en face de lui il en aurait probablement levé les yeux au ciel, mais ne souhaitait pas donner la fausse impression au rouquin que c’était lui qui l’agaçait.
|
| | | | (#)Lun 26 Mar 2018 - 4:17 | |
| up all night la fine équipe & co' Pendant un bref instant, j'ai vaguement été confortable. Une conversation où je retrouvais mon humour habituel, au milieu des gorgées de bière. Je me moquais gentiment de l'enfance vestimentaire de Tad et il répondait avec vigueur. C'était simple et sans prise de tête, tout ce que j'avais besoin. Il vint ajouté que je n'avais pas intérêt à me moquer de sa passion pour LA chanteuse québécoise. Je ne retiens pas un léger rire, quand même, secouant tout de même la tête pour donner le change. "Non non ! Je n'oserais jamais mettre en doute la suprématie de Céline, sur ton choix vestimentaire, voyons !" Après tout qui étais-je pour juger de ses goûts ? Bien que je préférais la marque de vêtement Céline que les vêtements à l'effigie de Céline Dion, mais ça, je me gardais bien de lui dire. J'eus ainsi pendant un court moment, un sourire moins crispé mais il disparu quand il vint mettre les pieds dans le plat. Je ne retenu pas une légère grimace, n'étant vraiment pas à laisse à exprimer ce que je ressentais. Il semble le comprendre parce qu'il ne me poussa pas plus. Juste une légère bousculade pour normaliser la chose et me rassurer sur ses intentions. J'hochais doucement la tête quand il indiqua qu'il était maladroit, pas méchant. Mes lèvres se pinçaient légèrement, n'ayant jamais pensé le contraire. C'était plus la perspective qu'il lâche le morceau sans faire exprès qui m'angoissait, mais vu qu'il avait l'air de comprendre le big deal que c'était pour moi... je me laissais à lui dire : "T'en fait pas, je sais que je peux te faire confiance et que tu es clairement pas aussi terrible que ma mère le dit" J'affichai un petit sourire au coin, préférant faire une blague sur ma génitrice, pour masquer l'horreur que ça va être pour moi, le jour où je ramasserais assez de courage pour parler. Je terminai ma bière ensuite, quand il se fit happer dans une autre conversation avec Vitto. J'essayais de suivre la conversation mais l'Italie... j'y connaissais rien et entre le kimchi et la carbonara, y'avait pas grand chose en commun. Je ne savais donc pas encore comment me situer dans tout ça. Je regardais plus que je ne participais. Je croisai un court instant le regard d'Andy et baissai les yeux immédiatement. Je n'avais donc pas imaginer le poids sur moi. Je n'avais pas halluciné qu'il me lançait des coups d'oeil depuis tantôt. Je ne savais pas trop comment je devais interpréter ça, mais la sensation d'être observé depuis le début ne m'avait clairement pas aidé à me sentir bien. Ma bière était vide. Andy était à côté du buffet. J'avais pas envie qu'il fasse encore une tentative de rapprochement... J'avais déjà assez de culpabilité vis-à-vis de Danny pour en rajouter une couche mais l'alcool ... Je finis donc par me lever, pour aller me prendre une autre bouteille, tout en observant le manège de vol de bouffe entre Charlie et Ariane. Ça me donnait envie de les rejoindre, me rendant compte que mon estomac était plutôt vide. Arrivé au buffet, je passais à côté du petit groupe composé de Ryleigh, Hugo et Andy, que j'ignorais. Je me sentais ridicule de faire ça, mais je ne savais juste pas quoi faire d'autre. J'espérais qu'ils étaient tous trop pris dans leur conversation pour me remarquer. J'attrapai une bière, la décapsulai en vitesse, piqua des fourchettes et des couteaux tout aussi rapidement, pour aller me glisser vers Charlie et Ariane, retrouvant le sourire en leur présence. "Hey, vous avez encore du boulot pour décrocher un oscar, parce que la mise en scène, c'est pas encore trop ça, donc je viens prendre ma part." Je vins déposer les ustensiles les déposant sur les cuisses d'Ariane d'un geste familier, ayant remarqué que les bras chargés de Charlie n'avait tenu que les lasagnes. " Tiens, je te sauve d'une gifle, Tu m'en dois une"; je lance avec amusement à Charlie, ayant juste capté la dernière phrase d'Ariane à son encontre. Je fixais les plats d'un oeil gourmand, avant que je me rende compte que je pouvais surement pas en manger. " Oooh mais c'est surement à la traditionnelle donc à la viande, je me suis enthousiasmer pour rien ... " J'eus une mine vraiment apitoyé, pauvre végétarien que j'étais. Si au moins, y'avait la version ricotta- épinard mais c'est pas la version favorite de mama Cooper, donc j'avais pas grand chance qu'elle est fait ça. Ou peut-être juste une des deux. L'espoir fait vivre, sinon je me nourrirai de bière et de chips, ça c'est végé par défaut. Je noyai ma déception dans la bière, commençant ma troisième bouteille. Sur l'écran, Ariane des temps ado continuait sa chansonnette explicite, aux notes pas toujours juste. Je ne pus retenir un commentaire, après tout c'était projeté pour ça. " On voit que ta vocation à commencer tôt. Je parle de ton travail, pas du chant, mais ça me donne quand même envie de voir ce que tu vaux aujourd'hui au karaoké" Mon ton est plus relax, mettant éloigné de celui qui me perturbait le plus, et maintenant que Tad m'avait rassuré à sa façon. Je ne savais pas encore vraiment sur quel pied danser, mais je me stabilisais un peu, voyant qu'il n'y avait pas de jugement dans leurs regards. Je retrouvais mon attitude sarcastique mais légère, celui que j'étais d'ordinaire en soirée, enfin jusqu'à ce que j'arrive à ma quatrième bière et je devenais la version bisounours et décoincée de moi-même. Je n'en étais pas là, pas encore... |
| | | | (#)Lun 26 Mar 2018 - 7:22 | |
| up all night la fine équipe & co' Je suis bien à rester dans mon petit coin près du buffet, la fatigue qui doit toujours être aussi présente sur mon visage et j’espère que Vitto ne m’en voudra pas d’avoir ignoré ses compliments un peu plus tôt, c’est que de suivre une conversation dans mon état est plutôt compliquée en ce moment, mais je ne m’en fais pas trop, je vais bien avoir l’occasion de me rattraper. Je vais aussi essayer de me mêler à la foule un peu plus tard quand j’aurai un peu plus d’énergie à revendre après encore une ou deux bières et que la grosse bouffe que je suis soit contentée. Andy m’a l’air un peu déçu dans le fait que je ne puisse pas l’aider plus que ça par rapport à la sextape d’Ariane, mais bon, tout comme moi je suis certain qu’il ne doit pas avoir de doute par rapport à son existence. « C’est que tu en doutes qui me surprend, tu vois. » Je souris avant que son attention se porte sur quelqu’un d’autre. Andy m’a l’air tout de même plein d’espoir afin de découvrir ce qui se cache derrière tous les sous-entendus d’Ariane sur le sujet. « On va la faire boire et elle se vendra toute seule d’une façon ou d’une autre. » L’idée pour être plutôt pas mal sur le papier sauf qu’il oublie qu’on a Ariane en face et ça ne se passe jamais comme on le prévoit avec elle et ça je peux l’assurer après avoir passé quelques années à côté d’elle. « J'aimerais que ce soit si simple avec Ari... Je peux t’assurer que j’ai déjà essayé cette méthode pour obtenir ce que je veux et ça n’a jamais vraiment marché. » Que j’ironise. Ça devient un peu plus calme de notre côté, toujours une bière à la main alors que j’ouvre un peu plus mes oreilles afin d’entendre ce qui se dit un peu plus loin, des petits morceaux de conversation arrivent à celles-ci avant qu’Ariane ne décide de changer la bobine une fois la précédente bobine et on arrive à une période un peu plus intéressante, celle qui m’a toujours amusé et que j’utilise encore aujourd’hui pour piquer la rousse. « J’aurai aimé être en coloc avec Ariane. Avoir des sex toys qui se perdent un peu partout. Ca c’est mon truc. » Fait remarquer Andy. Je ne le connais pas plus que ça depuis que nous nous sommes rencontrés pour la première fois, mais je peux remarquer qu’il n’a vraiment pas changé, j’aurais bien dû le voir dès le début, mais je n’y avais pas tant fait attention que ça. « Si seulement tu savais, il faut avoir le cœur solide pour pouvoir la supporter ! » Et je rigole de plus belle, en réalité ce n’est pas si terrible que ça, j’ai bien réussi à vivre avec elle pendant quelques temps, c’était un peu différent parce qu’il y avait aussi le reste de la troupe, mais ça pouvait tout de même s’apparenter à une coloc. C’est avec un petit air étonné que je vois Ryleigh se joindre à nous, plutôt cool si jamais elle veut faire plus ample connaissance, je suis plutôt sociable donc ça ne me dérange pas vraiment. « Ça se passe bien votre contre soirée près du buffet ? » Dit-elle avec un large sourire. En règle générale on me retrouve toujours près d’un buffet quand il y en a un, j’aimerais dire qu’il faut que j’entretienne mes méninges, mais c’est en réalité purement et simplement de la gourmandise de ma part quand je sais que mon ventre a pourtant déjà assez bien mangé. « On est visiblement démasqué, mais on est quand même sympa, on a laissé quelques trucs pour les autres. » Lui dis-je la bouche quasiment pleine, ça ne se fait pas ? Personnellement, je ne vois pas où est le problème. Le contraste doit paraître énorme quand on voit d’où elle vient alors que j’ai pris l’habitude de manger n’importe comment quand on exhibe de la nourriture sous mon nez. « Hugo, je crois pas que tu m'aies dit, tu fais quoi dans la vie ? » Je ravale ce qui me restait dans la bouche avant de trouver les bons mots pour ne pas passer pour un ringard et ne pas faire dans le cliché non plus. « Effectivement, je suis écrivain, j’écris principalement des romans, mais je j’écrivais plus de nouvelles dans mes débuts. Je ne suis pas le plus connu dans le monde, mais la série que j’ai en cours marche plutôt pas mal, même très bien. » D’où la proposition d’autographe tout à l’heure à Ariane en guise de paiement. Je n’aime pas trop exhiber mon succès, ce n’est pas vraiment mon genre sachant pertinemment que je peux tomber dans l’oubli du jour au lendemain avec la concurrence qu’il y a sur le marché. « Et je suis également professeur en littérature à l’université du queensland à mes heures perdues. » Je conçois qu’il n’y a peut-être rien de croustillant pour la jeune femme à se mettre sous la dent avec ça, mais c’est la vie que j’ai choisi de mener et je ne regrette rien, je fais ce que j’ai toujours aimé dans la vie, l’écriture et transmettre. « Et sinon, je peux également savoir ce que tu fais dans la vie ? » J’imagine déjà quelque chose en rapport avec le luxe, mais après quoi ? J’en ai pas la moindre idée et comme Ariane m’a l’air occupé avec son plat de lasagne, autant en savoir un peu plus sur celle dont je ne connais rien. « C’est quoi le nom du coloc de Ariane ? » Demande alors Andy qui veut visiblement en savoir plus sur Vitto de son côté et ce regard qu’il lui lance me laisse déjà imaginer ce qu’il peut bien penser dans sa tête, enfin ça n’est pas bien difficile quand on le connait un minimum. « Vittorio de ce que m’a dit Ariane. Même si ça paraît un peu logique en le regardant de plus près, je crois bien qu’il soit d’origine italienne. » « Hot much. » Sa réaction immédiate me laisse un léger sourire alors que je remarque la présence furtive d’SJ qui pique à son tour une bière avant de repartir de plus belle vers Ariane et Charlie. « Tu restes dans mon top 3 de la soirée, t’inquiètes pas. » Et c’est le retour de ce rire con dont la rousse aime tant se moquer, j’avais presque réussi à l’accepter comme il était avant qu’elle ne se charge de tout casser avec ses petites piques lors des premiers jours de notre tour du monde. « Tu m’en vois flatté et je dois t’avouer que ça me rassure un peu. » Je le suis dans la blague, étant le plus vieux ici présent et de loin de ce que je peux voir, je me sens un peu à part, mais je n’ai jamais été mis de côté par le groupe et c’est pour ça que je viens encore à certaines petites soirées organisées par leur soin. « Je ne sais pas si Ryleigh m’aurait supporté si tu m’avais laissé en plan ! » Je ne sais pas si la blague est bien passée, mais je me dis que c’est aussi un bon moyen de sympathiser, au moins elle saura que j’ai un humour de merde. « Tu as d’autres bouteilles en réserve ? Je dois dire que j’ai un petit faible pour le vin. » Que je demande me retournant vers la jeune femme. Je fais comme si c'était légitime qu'elle sorte une bouteille pour moi alors qu'en réalité ça ne l'est pas vraiment, mais on passe sur les détails hin ? « Pour être plus précis le vin rouge. » Si Ariane aime bien l’alcool fort et plus précisément le whisky, je préfère de mon côté le vin ou des cocktails en tout genre. |
| | | | (#)Lun 26 Mar 2018 - 14:54 | |
| « Évite quand même de trop lui rappeler. » demande Vitto, au moment où Tad fait l’éloge d’Ariane auprès de Ryleigh. Réflexion de l’italien qui lui arrache un rire, parce que ce dernier vit avec elle et qu’il va pouvoir découvrir jusqu’où la forte de tête de la jeune femme peut aller, mais Tad, peu rassurant répond simplement un « Elle le sait. » indication au jeune homme que, c’est foutu pour lui. Puis, Ryleigh décide de s’en aller, d’une manière qui laisse Tad assez suspicieux quant à ce qu’elle a dans la tête. C’est pas qu’il doute mais, la jeune femme semble assez maligne pour préparer quelque chose dont il ne se doute pas. Laissant tout d’même faire le hasard, en mettant dans sa tête l’idée d’aller glaner des infos chez Charlie, il en revient à Vitto et tente de faire connaissance. « J’aimerais dire que mes papilles gustatives ne sont pas foncièrement malheureuses depuis que je suis ici, mais, tu ne me croirais pas. » Il hoche la tête. Non, pas du tout. Presque trente ans après être partie, sa mère en est encore à tout critiquer donc, un nouveau venu ne doit pas pardonner grand-chose aux faute de goûts australiennes. « Non, pas du tout. Ma mère a mis des années à trouver un compromis pour trouver des produits qui ressemblent un peu à ceux de la maison. » Et encore, c’est pas tout à fait pareil. C’est juste le mieux du pire. « Mais si nos deux complotistes là-bas ne ramènent pas le plat totalement vide, tes lasagnes soigneront peut-être un brin mon mal du pays, qui sait. » Qu’il annonce, comme si c’était là un geste de survie. Un coup d’œil à Charlie & Ariane pour que Tad sache qu’ils n’allaient pas en lâcher un morceau et que Vitto allait devoir attendre pour retrouver ses plats d’enfance et pleurer d’émotion au-dessus de son assiette. « Je te le souhaite. Mais bon, laisse les céder à leurs pulsions, je pourrais toujours en refaire d’autres. » Oui, parce que là, il ne s’agit que de plat mais Tad sait qu’il pourra toujours en faire d’autre. C’est là toute la magie d’être les mains qui préparent. Ignorant ce qu’il se passe sur le reste de la terrasse, Tad poursuit en pointant du doigt cette vieille rancœur franco-italienne qu’il se plait à taquiner. « Je ferai passer ça pour service rendu à une vieille connaissance. C’est charitable, c’est chrétien, ça passera comme une lettre à la poste. » Et il rit. Les italiens et ce sens du service, ou plutôt ce sens de pouvoir se targuer d’être serviable. « Je vois, t’as déjà tout prévu. » « Et toi, depuis combien de temps tu n’as pas vu la botte, au juste ? » enchaine le garçon, plongeant Tad dans une intense réflexion. Depuis son passage à l’âge adulte, il y avait très peu mis les pieds. En grande partie parce que là-bas, il est considéré comme un étranger (en couple avec une française, ce qui est pire) mais il sort un chiffre. « Je crois bien que ça fait trois ans. On y était allé pour que je présente Ariane à mes grands-parents à l’époque. On avait profité du séjour annuel de ma mère. » Et ça avait été drôle. Mais maman lui avait fait jurer de ne plus jamais reproduire l’expérience en sa présence. « J’en suis encore à articuler pour être sûr d’être compris, et tu parles comme un vrai wallaby. » Et la remarque de Vitto fait mouche. Certes, Tad a des racines mais, dans sa vie de tous les jours, quand on retire les préceptes de l’éducation de maman, Tad est un wallaby. « Oh, c’est parce que j’ai grandi ici. Je suis né à Rome, mais maman a très vite émigré. » Qu’il explique très rapidement, comme si ça coulait de source. Chez lui, zéro accent, zéro parlage avec les mains. « Globalement, je venais surtout en Europe pour les vacances d’été quand j’étais môme. Je pense que maintenant que tu en parles, je devrais songer à m’réserver un séjour avant de perdre à nouveau toute faculté de comprendre quoi que ce soit. » Parce que s’il ne parlait déjà pas correctement la langue, il lui restait la faculté d’être capable de comprendre quand on lui demande de passer le sel ou quand on critique ses mauvaises manières. « Mais bon, même si j’adore ma famille, c’est pas la grande motivation d’aller les retrouver seuls. » Non, principalement parce que ça veut beaucoup dire : église. Et que les hommes de la famille sont assez insupportable à moquer son manque de compétence en sport et ses talents de musicien. |
| | | | (#)Mar 27 Mar 2018 - 5:45 | |
| up all night la fine équipe & co' Comme à l’accoutumée, c’était sur mes manières de petit bourgeois que les blagues se tournaient alors que j’annonçais que les comportements de beaufs de Tad et Sully avaient finalement eu raison de mon entêtement à tenter de leur apprendre les bonnes manières. « Allez, rappelle-toi que maintenant, je t’ouvre toujours la porte quand on va quelque part, si ce n’est pas de la politesse de laisser passer les dames d’abord ! » rétorquais Tad, me tirant un rire. « Pour sa Majesté, j’espère bien que tu te donnes cette peine oui. » Je relevais le menton, jouant le rôle qu’on me prêtait, mettant particulièrement de cœur dans l’interprétation, sans que cela soit difficile quand ma réputation de princesse était largement fondée sur mon attitude quotidienne. L’estomac clairement dans les talons, j’écoutais Seung-Jin et Tad discuter et argumenter autour du style vestimentaire et des goûts musicaux pour le moins pointilleux de ce dernier, me tirant un petit sourire amusé. C’était Andy qui avait interrompu mon écoute pour remettre le sujet du sexe sur le tapis, s’attirant de ma part une petite réflexion à laquelle il répondait avec un clin d’œil : « Détends-toi. » Et, bien décidé à profiter de la soirée, d’humeur particulièrement sociable ce soir, je me lançais à faire la conversation à Vittorio à propos de l’une de nos connaissances communes : Ariane. Il n’avait pas fallu longtemps à l’italien pour révéler le pot-aux-roses, expliquant sa volonté d’obtenir un visa et ce, même au prix d’un mariage blanc avec la rousse, le tout sous couvert d’humour. Et j’appréciais le répondant du jeune homme, notamment lorsqu’Ariane se plaignait de ne toujours pas avoir reçu de bague pour officialiser leur relation. « Qui a parlé de fidélité ? » C’était un petit rire qui me prenait : « My bad, j’ai failli oublier le sang italien qui coulait dans tes veines. » répliquais-je alors, bien décidé à jouer sur les clichés de machisme inhérents à sa nationalité quand c’était mes propres origines que l’on bâchait quelques instants plus tôt. « Parait que les médecins font les pires patients, alors les professionnelles de l’amour… » continuait-il en faisant référence à la vocation de love docteur de la rousse que j’avais mentionné juste avant et pour toute réponse je lui avais adressé un regard en biais lourd de sous-entendu, l’air de dire que je rejoignais totalement son point. Et aussitôt Ryleigh disparue retrouver Hugo, c’était bien vite les lasagnes qui étaient revenue sur le devant de mes pensées, leur parfum alléchant se chargeant de me mettre en appétit avec une facilité déconcertante. Tout comme Ariane, j’avais eu le plaisir – que dis-je, l’honneur – de goûter à la célèbre recette de lasagnes de la mama Cooper, et c’était d’autant plus difficile de résister à la tentation en sachant exactement ce à côté de quoi je passais. Pris la main dans le sac par Ariane, en pleine contemplation des deux plats ramenés par Tad, je m’étais empressé de la retrouver pour lui proposer de s’associer à moi dans le but d’obtenir avantage de la situation à deux pour nous goinfrer en toute impunité. « Attends, tu veux choper mon coloc en plus de Tad ?! » s’exclamait-elle, saisissant l’occasion que je venais de lui tendre sur un plateau d’argent pour me tacler une fois de plus. « Tu pensais sérieusement être la seule à faire une fixette sur le sang méditerranéen ? » C’était trop beau de la laisser me rembarrer sans lui donner le change en entrant dans son jeu. « Semblerait-il qu’après toutes ces années à me côtoyer, y’a de la ruse qui pousse là-dedans. » continuait-elle en tapotant son index sur ma tempe avec insistance. « Que veux-tu Parker, il faut croire que tu réveilles le Clyde Barrow en moi. » soufflais-je en lui lançant un petit regard entendu, une fossette venant se creuser dans ma joue. Je refusais cependant d’admettre qu’elle ait pu aiguiser mon esprit rien que par sa présence à mes côtés. De toute façon, nous ne trompions personne sur ce toit : Ariane et moi réunis, c’était l’assurance de nous voir agir comme deux enfants pas bien matures, ni même sages. Saisissant finalement, la proposition que je venais de lui faire, scellant notre pacte implicite, elle s’avançait, déterminée, vers le buffet où se trouvait l’objet de toute notre convoitise : « Fais comme moi. » M’exécutant, je la talonnais, l’observant mettre un peu d’ordre sur le buffet, donner l’illusion qu’elle ne s’avançait pas vers les lasagnes on purpose. C’était cependant avec les sourcils légèrement froncés, l’air presque concerné que je m’étais penché vers elle pour lui murmurer à nouveau : « Ça va sembler suspect que je fasse le ménage. » et exhibant un instant mes mains sous son nez, j’ajoutais : « Mes mains sont bien trop douces et délicates pour ce genre de tâche ingrate. » Et je la voyais déjà s’agacer, rouler des yeux, jouer les agacées par mon comportement enfantin et précieux, trait de caractère volontairement exagéré juste pour le plaisir de voir Ariane soupirer à m’entendre. Profitant de notre proximité et du fait que j’agitais mes mains sous son nez en connaissance de cause, elle me déposait les deux plats de lasagnes sur les bras, prête à faire diversion : « Charles, franchement ! » Je venais de lui donner du grain à moudre, connaissant suffisamment la mécanique bien huilée de nos plans machiavéliques pour presque anticiper ses réactions. Et elle embrayait aussitôt, théâtrale, elle n’hésitait pas à en faire des caisses. Et si tout notre plan ne reposait pas sur un jeu d’acteur digne d’un film à Oscar, je me serai fendu d’un rire à la voir forcer le trait de la sorte. « Ça se dit absolument pas, ce genre de truc. » Dans mon rôle de composition également, je roulais des yeux avec exagération. « Je pensais que c’était l’honnêteté la base même de notre relation. » argumentais-je alors, faussement sérieux et concerné. « Et après, tu penses que je vais être capable de te regarder dans les yeux, normalement ? » Limité dans mes mouvements à cause des lasagnes qui trônaient sur mes avant-bras, je me contentais de lancer à Ariane un regard faussement courroucé, presque convaincant, quand elle poursuivait sa vendetta : « Tu me dégoûtes ! » Elle s’éloignait de moi, se dirigeant droit vers notre point de chute tout trouvé en retrait du reste de la bande où nous pourrions nous laisser aller à la dégustation des lasagnes sans être interrompus. « Parker, tu n’exagèrerais pas un peu ? » Nous nous donnions la réplique, petit tour bien rodé que nous avions eu le temps de mettre en place au cours de plusieurs années de fréquentation, toujours partant pour allier nos forces lorsque nous avions quelque chose à y gagner tous les deux. « Me fais pas du tout l’affront de me suivre et de tenter de racheter cette amitié que tu viens de détruire si cruellement ! » Et comme si elle avait peur que je ne comprenne pas le plan, elle me lançait un regard évocateur. « Si tu crois pouvoir te débarrasser de moi si facilement… » que je minaudais en venant aussitôt à sa rencontre, déposant un plat sur ses cuisses quand je m’affalais à ses côtés, le second sur mes genoux à mon tour. « Combien de temps avant qu’ils captent que personne d'autre que nous aura des lasagnes ? » Je tournais alors la tête pour planter mes yeux dans les siens, un sourire goguenard sur la face, pas peu fier de nous : « Il sera déjà trop tard. » Je lui tendais la main pour qu’elle vienne honorer notre performance scénique d’un high five digne de ce nom, ajoutant dans un petit sourire en coin : « Les enfants terribles ont encore frappé. » fanfaronnais-je avant qu’elle ne vienne frapper de nouveau : « Oh, et si t’as oublié les fourchettes, j’ajoute une gifle à la fin du monologue la prochaine fois. » J’avais grimacé : « Ça serait dommage d’abîmer une aussi belle gueule que la mienne, tu ne crois pas ? » tenais-je, battant presque des cils dans une tentative vaine pour l’amadouer. Mais c’était Seung-Jin qui venait me sauver sur le fil du rasoir, s’avançant jusqu’à notre repère de grands bandits. « Hey, vous avez encore du boulot pour décrocher un oscar, parce que la mise en scène, c'est pas encore trop ça, donc je viens prendre ma part. » Regard en biais à Ariane qui semblait aussi volontaire que moi pour partager notre butin, je finissais par relever un regard amusé avec SJ : « Quoi ? Notre petite performance ne t’a pas impressionnée ? » feignais-je de m’offusquer. « Pour avoir le droit à un morceau, il faudrait encore qu’on ait quelque chose à y gagner de te laisser y goûter. » C’était que sur ce canapé, coucher de soleil à l’horizon et les saveurs de l’Italie sur les genoux, je me prenais presque pour le parrain de la mafia. « Tiens, je te sauve d'une gifle, Tu m'en dois une. » ajoutait-il, en déposant les couverts sur les cuisses de la rousse avant de se lancer dans une observation des plats cuisinés par Tad selon la recette familiale. « Oooh mais c'est surement à la traditionnelle donc à la viande, je me suis enthousiasmé pour rien... » finissait-il par bougonner et j’avais pincé les lèvres en regardant moi aussi le plat que j’avais sur les cuisses. « Tu dois bien la connaître après tout, mais je doute que la madre Cooper soit du genre à faire dans le végétarien. De ce que j’ai pu comprendre du personnage, c’est la tradition avant tout. » C’était surtout via les récits de Cooper que j’en connaissais autant sur sa mère, ayant bien vite compris qu’elle tenait une place centrale dans son existence. « Aux armes, soldat. » soufflais-je finalement en me saisissant d’une fourchette sur les cuisses d’Ariane pour entamer de bon appétit le plat qui se trouvait juste devant moi. Incapable de résister à l’envie d’embêter la rousse, je ne perdais pas un instant pour venir picorer dans son plat à elle, presque assuré de m’attirer ses foudres. « Si tu me coupes les mains, pas sûr que je daignerai de nouveau demander à Drew de te faire parvenir des scones de Londres hein. » la taclais-je en retour, bien décidé à tirer profit du crush évident que la rousse avait développé pour mon… beau-frère ? L’idée même de l’envisager en ses termes me perturbait plus que je ne le laissais paraître. « Parait-il qu’il serait plutôt doué pour faire des lasagnes, lui aussi. » insistais-je, sans même essayer de me soucier d’être subtil. Je savourais avec appétit chaque bouchée du plat cuisiné par Tad. « Bon sang, le goût est encore meilleur que l’odeur. » m’enthousiasmais-je, continuant dans faire des caisses juste pour le plaisir de me remplir la panse avec Parker en cachette du reste de la bande. « On voit que ta vocation à commencer tôt. Je parle de ton travail, pas du chant, mais ça me donne quand même envie de voir ce que tu vaux aujourd'hui au karaoké. » Il fallait avouer que la jeune adolescente qu’était Ariane et qui continuait de défiler à l’écran ne venait en rien gâcher mon festin. Et la réplique de SJ à propos des talents de chanteuse d’Ariane me faisait rire, manquant de m’étouffer avec une bouchée de lasagne : « C’est une catastrophe en karaoké. Céline Dion n’a jamais autant souffert que depuis qu’Ariane s’est essayé à la chanson. » Et j’avais l’œil brillant en songeant à cette soirée où nous avions fini avec Tad, Nadia et Ariane dans un karaoké en ville, à nous égosiller sur les titres les plus célèbres de la chanteuse Canadienne. Pour sûr, s’il y avait des archives de cette soirée, ça serait sûrement ces vidéos qui gagneraient la compétition de l’humiliation publique. |
| | | | (#)Jeu 29 Mar 2018 - 23:00 | |
| up all night la fine équipe & co' C’était prévisible ; Charles râle déjà. Même si c’est pour jouer la comédie, même si c’est pour faire comme si, voilà qu’il se la joue drama queen des temps modernes et m’arrache le soupir et le roulement d’yeux nécessaires pour croire encore plus facilement à ma performance. « Va falloir qu’elles prennent du nerf tes mains, si tu veux plaire à un italien de plus, maintenant. » le sous-entendu n’a même pas besoin d’être accompagné d’un jeu de sourcil que je sais déjà qu’il rêve de se retrouver dans un bain de mousse, entouré de mes deux étalons tous droits sortis de la botte pour son propre plaisir visuel - et obvi, sexuel. Soyons fous. Le reste est une machine bien huilée, un jeu qu’on maîtrisait avec les années, qui avait été mis on hold depuis les récents événements mais dans lequel on plongeait à tête première sans demander notre reste. Charles et moi, c’était une affaire d’outrance, d’exagération, de feu, tout court. On faisait pas dans la demie-mesure, ni l’un contre l’autre, ni l’un avec l’autre. Et c’est probablement pourquoi j’y mets autant de coeur, parce que je sais qu’il se retient violemment de ne pas éclater de rire à chacune de mes attaques, parce que je la vois, sa petite lèvre inférieure, qu’il mord avec vigueur. Plus je sens son visage devenir rouge et ses répliques être soufflées entre un rire et un autre, plus j’en rajoute, plus je me moque, plus je m’amuse. Le parcours du combattant, la sortie de scène, se conclut par mes fesses qui se posent avec aucune touche de grâce sur le canapé disposé en retrait, lequel Vitto n’avait pas manqué la moindre chance de qualifier de siège pour les gamins en punition. Il n’aurait jamais pu savoir dire autant vrai. « Bien sûr que j’exagère pas. Dans la vraie vie, t’aurais déjà eu tout le contenu de ma bière à la gueule. » et je bats des cils, princesse Charles première qui se croit tout permis maintenant qu’il reprend sa place convoitée dans mon top un de magouilleurs préférés. Faut pas qu’il en prenne ses aises non plus, qu’il se croit à l’abri d’un tournant vil et cruel et hypocrite, surtout avec les lasagnes de Roselyn en jeu. Me prendre par les émotions, ça me rend très difficile à anticiper. « Mais comme j’ai la flemme d’aller en chercher une nouvelle... » et une gorgée plus tard, longue, je le laisse poser un plat sur ses genoux, gardant le mien, réfléchissant une fraction de seconde avec moi-même considérant sérieusement manger à même les mains - parce qu’au final, qui est-ce que je voulais impressionner parmi tous ces gens qui m’avaient déjà vu sous toutes mes coutures ou presque. « On va devoir peaufiner notre technique, Tad a même pas roulé des yeux tellement on ne le blase plus. » et un coup d’oeil à la dérobée vers nos amis plus loin, notre public, nos plus grands fans ; l’impact qu’on a laissé qui n’est même pas digne d’être souligné. Les cons. « T’as pas peur toi, de prendre tes aises de la sorte. » Seung qui vient confirmer mes craintes, critiquant la performance comme si lui-même avait pu faire mieux. J’ai l’air mauvais, jusqu’à ce qu’il m’offre une fourchette en guise d’offrande, et que je n’attende même pas le signal - y en-a-t-il un, anyways, autre que nos estomacs qui grondent? - pour me goinfrer de pâtes. La bouche pleine, le coeur heureux, c’est devant un SJ dépité de ne pas pouvoir goûter que je raille, victorieuse. « Me force pas à dresser le portrait de tous les cadavres qui font partie de la recette, bien marinés dans la plus tomatée des sauces sanglantes. » la dégustation va bon train, les conversations plus loin me donnent l’impression que les gens ont enfin commencé à se mêler les uns les autres et si l’anglais à mes côtés n’avait pas mentionné façon menace le nom de celui qui arrive à me faire ressentir des émotions dans le bas-ventre même de l’autre côté du monde, j’aurais très bien pu juste rester ainsi à manger, sans parler à personne, sans en avoir besoin. « Un jour, j’aurai son numéro. Et ce jour-là, tu ne me seras plus d’aucune utilité Charles. » j’ai les dents recouvertes de lasagne, faisant exprès pour articuler assez question qu’il reçoive peut-être un projectile ou un autre. Le contraste fait bien, et même s’il me dévisage, je sais très bien que Charles n’a pas le moindre doute que si je me mets en tête d’obtenir les digits de Drew, ce n’est qu’une question de temps avant que ça arrive. « Bon sang, le goût est encore meilleur que l’odeur. » « Name of your sextape. » que je réponds du tac au tac, le naturel de la blague qui revient au galop, avant de lever en panique la tête vers Andy pour m’assurer qu’il n’a pas entendu, et qu’on restera tranquilles encore un peu. Affirmatif, il est occupé à mater le derrière d’Hugo sans que l’écrivain ne le réalise, et ça me fait marrer de les imaginer on a date, là tout de suite. Un double rencard à planifier entre eux deux et Charles + Jessie, peut-être? Puis, ce sont mes performances à l’écran qui ravissent les oreilles du duo avec moi, ou plutôt, qui rappellent de mauvais souvenirs au Hazard-Perry dès que je tombe dans les aigus. « Tu dis juste ça parce que t’es jaloux que Coop me réserve le solo de My heart will go on, et que tu te retrouves avec Incognito. » évidemment que le brun voudrait se retrouver à l’avant-plan, les mains de son meilleur ami sur ses hanches à regarder l’horizon en tentant de cacher au mieux son érec - engouement. « Pour info, y’a les restes de la machine qu’on avait louée y’a deux ans pour l’anniversaire de Nadia dans mes boîtes, dans le hangar. » que je lâche, sous le ton de la menace, pas du tout mal de dévoiler que pendant tout ce temps, j’avais failli à ma tâche d’aller retourner le tout en bonne et dûe forme. « Non, je l’ai pas rendue à la boutique. » ce que l'histoire ne dit pas, c’est que notre dernière soirée karaoke remontait à un an et des poussières, une semaine tout au plus avant la fin de l’ère Tad&moi prise 1 et tout ce que ça avait signifié. Anyways, Charles allait payer la caution le jour où j’irais porter le tout comme la nana fiable que j’étais toujours - la réservation était à son nom, et à son numéro de carte de crédit. « Tu penses que si on choisit que des chansons avec “sex” dans le titre, Andy va trouver son bonheur? » la question est ouverte, sachant que comme ça, on trouverait peut-être un terrain d’entente. |
| | | | (#)Jeu 5 Avr 2018 - 2:18 | |
| up all night la fine équipe & co' Sans anicroche notre plan machiavélique avait fonctionné comme sur des roulettes, Ariane et moi désormais confortablement installés sur un canapé qui semblait avoir été installé un peu à l’écart juste dans le but de recevoir nos derrières de truands des bacs à sable. Lasagnes sur les genoux, nous nous apprêtions à savourer les lasagnes préparées avec amour par Tad, non sans qu’Ariane trouve l’occasion de m’adresser une dernière menace, ne loupant jamais une occasion de me remettre à ma place dès qu’elle en apercevait l’opportunité. « Bien sûr que j’exagère pas. Dans la vraie vie, t’aurais déjà eu tout le contenu de ma bière à la gueule. » J’avais battu des cils avec exagération, dans l’espoir vain de la dissuader de ruiner ma tenue de soirée, lui faisait écho alors qu’elle jouait les effarouchées de la même façon. « Mais comme j’ai la flemme d’aller en chercher une nouvelle... » finissait-elle par se défiler, écopant d’un petit rire goguenard de ma part. « Je te reconnais bien-là. » approuvais-je alors, pas peu fier de m’en tirer à bon compte face à la rousse, une fois n’était pas coutume. « On va devoir peaufiner notre technique, Tad a même pas roulé des yeux tellement on ne le blase plus. » lâchait Ariane en fixant le petit groupe qui s’était formé prêt du buffet que nous venions de dévaliser de son contenu le plus intéressant (et appétissant). « Je crois même que j’ai aperçu un sourire sur sa face. On le fait rire maintenant, tu te rends compte ? » m’offusquais-je en secouant la tête de droite à gauche, l’air désabusé. « C’est vraiment le signe qu’il faut qu’on élabore de nouvelles entourloupes, Parker. » confirmais-je finalement, taclant au passage le cuisiner de la soirée sur son sens de l’humour des plus douteux mais que j’avais appris à apprécier, voire même à copier, après six ans passés à ses côtés. C’était alors que Seung-Jin était venu s’approcher de nous, ignorant tout du danger que c’était de nous faire face avec Ariane lorsque nous préparions un mauvais coup. C’était qu’on n’avait pas la réputation de faire dans la dentelle quand on était réunis et qu’on avait une fâcheuse tendance à nous montrer imprévisibles, ou presque, lorsque nous allions nos forces complémentaires. « T’as pas peur toi, de prendre tes aises de la sorte. » appuyait la rousse à mes côtés, tentant de l’avertir à son tour que c’était à ses risques et périls de réclamer un morceau de lasagnes face à nos estomacs affamés. De toute façon, nous avions déjà commencé à nous goinfrer elle et moi, sans demander notre reste à qui que ce soit alors que SJ prenait conscience qu’il ne pourrait pas manger ce que nous venions de voler, compte tenu de la présence indispensable de viande dans les recettes de la mère Cooper. « Me force pas à dresser le portrait de tous les cadavres qui font partie de la recette, bien marinés dans la plus tomatée des sauces sanglantes. » qu’elle répliquait pour mettre fin au débat sur la composition des lasagnes. « Tu sais comment mettre un végétarien en appétit, Parker, pas de doutes là-dessus. » Mais j’étais bien content qu’elle dissuade de la sorte SJ de venir picorer dans ce qui constituait notre festin de la soirée. Et parce que je n’en avais jamais assez d’agacer Ariane, j’étais venu jouer les pique-assiettes dans son plat à elle, quand le mien était encore plein, tentant une diversion en évoquant mon beau-frère qui mettait en émoi la jeune femme, ne manquant jamais une occasion de me moquer de son crush improbable sur l’Egerton dont j’étais le moins proche. « Un jour, j’aurai son numéro. Et ce jour-là, tu ne me seras plus d’aucune utilité Charles. » Et c’était un morceau de sauce tomate qui était venu s’étaler sur ma joue en provenance directe de la bouche de la rousse, me tirant un air dégoûté alors que j’essuyais le tout avec beaucoup trop de manières pour que cela soit naturel et ne paraisse pas délibérément surjoué. « Dire que le moyen de me débarrasser de toi était à ma portée depuis tout ce temps ! » m’offusquais-je, un rictus sur le coin des lèvres. Je savais pourtant bien qu’elle n’avait pas besoin de moi pour obtenir les coordonnées de l’anglais quand elle copinait désormais de plus en plus avec Ryleigh au gré des aventures de la fine équipe extended version. « Name of your sextape. » Je manquais de m’étouffer avec un morceau de pâte, retenant difficilement un rire. Parce que c’était quelque chose que je ne pouvais pas lui retirer à la Parker : elle me faisait rire, parfois un peu bêtement mais toujours avec sincérité et sans trop de difficulté et que je n’avais presque pas honte d’être sensible à son humour. « Je glisserai un mot à Ryleigh à ce propos. Je ne sais pas comment elle va le prendre. » Et entre deux bouchées, je m’étais autorisé à suivre le regard d’Ariane pour regarder évoluer le reste du groupe de l’autre côté de la terrasse, mon regard s’attardant un instant sur Ryleigh avant que Seung-Jin n’intervienne de nouveau pour s’enthousiasmer sur la voix d’Ariane quand je ne tardais pas à rétablir la vérité. « Tu dis juste ça parce que t’es jaloux que Coop me réserve le solo de My heart will go on, et que tu te retrouves avec Incognito. » Je grognais alors, jouant volontairement le jeu que nous avions instauré bien des années auparavant. « Je l’aurai un jour ce solo, crois-moi ce n’est qu’une question de temps avant que Cooper ne se rende compte que son véritable amour était là, sous son nez tout ce temps. » Et pour accompagner mes propos, je lui avais adressé un clin d’œil, de bonne guerre. « Pour info, y’a les restes de la machine qu’on avait louée y’a deux ans pour l’anniversaire de Nadia dans mes boîtes, dans le hangar. » Je me tournais aussitôt vers elle, sourcil arqué mais avant même que je n’ai pu faire le moindre commentaire, elle avait répondu à mon interrogation silencieuse : « Non, je l’ai pas rendue à la boutique. » Théâtral, comme toujours face à la rousse, j’avais levé les yeux au ciel. « T’es pas fiable, Parker ! » feignais-je de m’énerver quand je n’en avais que faire en réalité de ce qui était advenu de la machine, ayant même oublié que j’avais avancé une caution pour la retirer plus d’un an auparavant. « Qu’est-ce que tu dirais de la ressortir ce soir ? » L’ambiance était encore bien trop calme à mon goût et j’avais bien envie d’essayer de convaincre Tad de me réserver la meilleure chanson ce soir, juste pour le plaisir de coiffer Ariane au poteau. « Tu penses que si on choisit que des chansons avec “sex” dans le titre, Andy va trouver son bonheur ? » J’avais ri à sa question. « Doucement, tu vas réveiller ses ardeurs et c’est pas comme s’il en avait besoin. » Je le désignais d’un geste vague du menton, alors qu’il était toujours aux côtés de l’écrivain, ses airs de prédateur sexuel sur la face. Parfois, je me demandais ce qu’il pouvait bien se passer dans les méandres de l’esprit du colombien, toujours premier pour les histoires de fesses et jamais le dernier lorsqu’il s’agissait du faire du rentre-dedans à tout va. « Ton pote Hugo, tu lui donnes combien de temps avant de capter qu’Andy le dévore du regard ? » lui demandais-je alors, clairement amusé, la petite lueur taquine dans le regard. Il fallait avouer que la dynamique du duo était amusante entre un Andy bien trop porté sur la question et un Hugo qui semblait bien trop rêveur pour réellement se rendre compte qu’il était la cible des pulsions sexuelles du premier. « Fini tes lasagnes, on va aller chercher cette machine, Parker. » lui ordonnais-je alors presque, pas mécontent non plus d’avoir un aperçu du nouveau toit sous lequel allait désormais vivre la jeune femme. |
| | | | (#)Ven 6 Avr 2018 - 2:43 | |
| up all night la fine équipe & co' Parfois, j'aimais vivre dangereusement. M'approcher de deux enfants terribles rentrait clairement dans cette catégorie, parce qu'à leur façon de se cramponner aux plats de lasagnes, je venais clairement jouer ma vie. Pourtant, je viens avec un sourire malicieux en réponse aux éclairs que je voyais dans les yeux d'Ariane. Elle m'interpella directement, me jugeant sur mon manque d'instinct de survie. J'haussais juste l'épaule, déposant mon offrande pour apaiser les colères de la déesse qu'on honorait ce soir. Je rends alors compte que j'avais juste participer au sacrifice sans rien obtenir en retour, car je ne pouvais pas en manger. Heureusement que j'avais pris des bières pour m'accompagner et je me plongeais dedans, alors qu'ils se bourraient la face de morceaux de chairs mortes réchauffés. Je ne pus cependant pas retenir un rire, levant les yeux au ciel alors qu'Ariane en fait le descriptif très explicite, Charlie approuvant son message. " Bande de vautour sans moral, je reste à la bière par la faute de votre amour de la tuerie animal." Je pris un faux air pincé, ne faisant pas du tout parti des végétariens militants. C'était mon choix personnel et le regret ne durait jamais, suffisait de penser à Eggsy. La bouteille trouva donc le chemin de mes lèvres facilement, laissant les autres que j'avais ramené à mes pieds. On n'entendaient plus que les bruits de déglutitions et de bonheur, rendant muet les deux comparses entre deux réflexions sur la qualité de la bouffe. Je m'ouvris une autre bière avec mon briquet, ayant déjà fini l'autre, ayant la descente beaucoup trop rapide. Mon ventre était toujours aussi vide. L'alcool commençait à être mon seul carburant. Du bout des doigts, alors que j'avais lancé sans faire exprès une discussion sur le karaoké entre Charlie, Ariane et Céline Dion, je me rendais compte que j'en étais à quatre 1/2, 3/4, ah non 5 tout rond, le temps que Charlie apprenne qu'il avait un crédit sur la machine. Ariane lança en remarque qu'Andy serait peut-être content qu'on mette des chansons sur le sexe, tandis que Charlie fit remarquer qu'il était déjà assez chaud comme ça. Je me glissai dans la conversation, réplique amusé aux lèvres, ayant vu que le regard d'Andy avait décidé de quitter mon corps pour celui d'Hugo et tant mieux, je me sentais plus confortable comme ça. " Ce serait l'occasion de voir s'il fait la sérénade aussi, vu qu'Hugo a l'air aveugle, faut vérifier s'il est pas sourd non plus" Charlie se décida alors à aller chercher la machine, réellement motivé, trainant Ariane avec lui, par soucis logistique vu qu'elle était la seule à savoir où ça pouvait bien être. Je les laissai faire, capturai une autre bière et me relevai sans trop de difficulté du canapé. Ça va, j'étais encore bien équilibré, bien que je devais me concentrer sur chacun de mes pas. Alcoolisé niveau 5, donc celui où j'étais la version enthousiaste et sans barrière de moi-même, j'abordai Andy. Sourire aux lèvres, je fis rencontrer nos bières. "Question: est-ce que tu sais chanter ? Parce que tu le veuilles ou pas, c'est ça qui t'arrive dessus ce soir" Question innocente, alors que j'apportais la bouteille à mes lèvres, prenant une énième gorgée. Je dansais d'un pied sur l'autre, le dévisageant, sans toute l'angoisse qui m'avait caractérisé tout le début de soirée. Je me penchais vers lui, chopant le bol de chips qui serait mon repas du soir. J'en pris une bonne poignée, venant renchérir " Puis Ariane va même être gentille avec toi, elle veut mettre chansons avec sex dedans pour te faire plaisir, vu que les vidéos d'enfants, c'est visiblement pas ton truc.. et tant mieux, je pense." Je repris d'autres chips, détendu, déversant mes paroles comme elles venaient, sans filtre, sans réflexion non plus sur la logique qui les animait. J'essuyais mes doigts gras sur mon jean, cherchant mes clopes. L'alcool donnant toujours cette atroce envie de cloper. Je sortie mon paquet de ma poche arrière, je le secouai pour me rendre compte qu'il était vide, excepté mon briquet à l'intérieur. "Fuck, j'ai pas pris le bon. Tu en as pas une ou plusieurs pour me dépanner ? Ou toi aussi, pas de jaloux pour me donner des clopes, j'accepte de tout le monde" Je souriais à Hugo, mon cerveau s'étant dit qu'être écrivain, ça doit rimer avec clope, comme poésie avec alcool. Les stéréotypes, c'est facile. Je demandais rien à Ryleigh, imaginant pas que la princesse à la princesse chachatte puisse fumer. Cependant, j'avais peut-être tord. Enfin, je voulais une cigarette, c'est tout et peut-être m'asseoir aussi, parce que c'était difficile d'être debout. Je posais mes fesses sur le bord de la table, un peu trop proche d'Andy et mon bol de chips sur les genoux, une main plongée dedans, marquant mon territoire. |
| | | | (#)Sam 7 Avr 2018 - 2:43 | |
| Presque fatalement, la dynamique de groupe vaguement présente au début s’était essoufflée et transformée en un set de conversations entrecroisées dans lesquelles chacun semblait avoir choisi son camp. Et puisque les racines semblaient toujours avoir le dernier mot, voilà comment Vittorio s’était retrouvé en grande discussion avec Tad, qui ne portait certes pas ses racines italiennes ni sur son visage ni dans sa façon de s’exprimer, mais avait amené un plat de lasagnes comme on montrait patte blanche. « Non, pas du tout. » lui avait d’ailleurs assuré Tad lorsqu’il avait admis que personne ne le croirait s’il affirmait que la cuisine ici n’était pas un problème pour lui. « Ma mère a mis des années à trouver un compromis pour trouver des produits qui ressemblent un peu à ceux de la maison. » Et sans doute un brin plus intéressé qu’il n’était prêt à l’admettre Vitto avait questionné « Et elle a vraiment réussi à trouver ? » Dieu sait qu’il serait prêt à tuer ou presque pour une véritable mozzarella ou un café décent qui ne soit pas simplement un coup de chance. Pour l’heure il ne pourrait que se contenter des lasagnes gracieusement amenées par le rouquin, du moins si Ariane et Charlie n’avaient pas tout englouti d’ici là, ce qui restait encore dans le domaine du possible à la façon dont ils faisaient des messes basses dans leur coin avec le plat en leur possession. « Je te le souhaite. Mais bon, laisse les céder à leurs pulsions, je pourrais toujours en refaire d’autres. » Semblant se satisfaire de cette solution, l’italien avait acquiescé et présenté son poing pour aller contre celui de Tad. Ce dernier, ironisant sur l’engagement que représentait le fait d’avoir accepté l’idée d’une colocation avec une française, ennemie héréditaire de tout italien qui se respectait – parait-il – lui avait arraché une énième plaisanterie à ce sujet. « Je crois bien que ça fait trois ans. » lui avait par ailleurs répondu son interlocuteur quand Vitto avait voulu savoir à quand remontait son dernier séjour italien. « On y était allés pour que je présente Ariane à mes grands-parents à l’époque. On avait profité du séjour annuel de ma mère. » Ayant indirectement obtenu la réponse à une question qu’il n’aurait pas posé, une interrogation quant aux liens qui unissaient ou avaient unis les deux rouquins de l’assemblée, l’italien comprenait un peu mieux l’absence d’accent de Tad et l’impression de ne pas être face à quelqu’un qui possédait les mêmes codes que lui, malgré tout. « Oh, c’est parce que j’ai grandi ici. » lui avait-il d’ailleurs bientôt confirmé. « Je suis né à Rome, mais maman a très vite émigré. Globalement je venais surtout en Europe pour les vacances d’été quand j’étais môme. Je pense que maintenant que tu en parles, je devrais songer à m’réserver un séjour avant de perdre à nouveau toute faculté de comprendre quoi que ce soit. » Laissant échapper un sourire Vittorio avait acquiescé d’un léger signe de tête « È come andare in bicicletta, non è dimenticato. » Du moins avec un peu d’entraînement, sans doute. Semblant un court instant songeur, Tad avait fini par rectifier d’un ton presque prudent « Mais bon, même si j’adore ma famille, c’est pas la grande motivation d’aller les retrouver seul. » Et hasardant un « Parce que tu as peur qu’ils te demandent pourquoi tu n’as pas amené la rouquine avec toi ? T’sais que ça me ferait plus de place pour prendre mes aises et une plus grande amplitude horaire pour me balader chez moi à poil, pourtant. » Mais soit, Tad avait probablement d’autres préoccupations plus dignes et plus sérieuses dans sa volonté de ne pas se pointer seul chez les romains que le fait d’améliorer le confort de vie du nouveau colocataire de son ex-copine. « Mais si à l’occasion tu as besoin d’adresses sympas – pas que je mette en doute les souvenirs de ta mamma, mais Rome a probablement changé depuis sa folle jeunesse – tu me dis. » A défaut d’avoir la moindre foutue idée de s’il pourrait lui-même y remettre les pieds un jour, Vittorio pouvait sans mal se plaire dans l’idée d’avoir offert à Roma la bella un touriste supplémentaire qui ne repartirait pas déçu de son voyage. Cherchant du coin de l’œil après l’autre maîtresse de maison et son acolyte, l’italien n’avait trouvé ni l’un ni l’autre, tandis que Seung qui s’était momentanément greffé à leur discussion s’en était retourné du côté de Ryleigh et Hugo. « Je pense que tu peux déclencher le plan alerte enlèvement pour tes lasagnes, cette fois-ci. » qu’il avait alors commenté à l’intention de Tad, parce qu’à cet instant l’idée que lui soit passée sous le nez la possibilité de manger un plat qui pour une fois tienne réellement la route lui semblait bien plus dramatique que le fait que deux occupants du toit manquaient à l’appel. Après tout Ariane ne pouvait pas s’être perdue, elle vivait ici.
|
| | | | | | | | fine équipe ▲ up all night |
|
| |