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 scar tissue that I wish you saw (hadès)

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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyMar 3 Juil 2018 - 22:50

couverture

Scar tissue that I wish you saw

T’es complètement bourré. T’es compètement fait. T’es complètement con, surtout.
Elle est partie. Elle est partie, en te laissant tout seul, toi. En te laissant comme un blaireau, sans que tu ne comprennes pourquoi. Sans que tu ne comprennes pourquoi elle avait décidé de t’abandonner comme ça. Besoin de changer d’air, besoin d’aller voir du monde, ailleurs. T’as pas tellement bien compris, t’as même carrément rien compris.
Tout ce que tu as vu, c’est ta meilleure pote faire ses valises, ses cartons, empaqueter ses affaires, pour se tirer d’ici.
Toi, t’es resté trop interdit pour faire quoi que ce soit. Tu es resté trop interdit pour vraiment réagir. Pour essayer de la convaincre, pour essayer de faire en sorte qu’elle ne s’en aille pas. Pour qu’elle ne te laisse pas comme ça.
Tu avais envie de croire qu’elle déconnait, qu’elle essayait de te faire une mauvaise blague, qu’elle allait revenir. Qu’elle n’allait pas passer le pas de la porte pour ne pas revenir.
Mais si, elle s’est barrée. Elle est partie, avec son sac, toute contente de filer vers l’inconnu, et sans vraiment se retourner.
Et puis le silence, dans la baraque, s’est fait.
Tu as entendu ton cœur battre à toute allure, tu t’es entendu respirer.
Tu as entendu chacun de tes pas, tu t’es entendu te ronger nerveusement les ongles.
C’était oppressant.
Putain que c’était oppressant.
Tu t’es retrouvé roulé en boule sans même que tu ne comprennes. Tu t’es retrouvé dans ta position fœtale préférée. Ça ne l’a pas faite revenir. Ça n’a pas fait taire le silence. Et tu as eu beau essayer de respirer bruyamment, tu as eu beau essayer de secouer la tête dans tous les sens pour tenter d’échapper à tes démons, ils ne t’ont pas lâché.
Pourquoi ?
Pourquoi est-ce qu’elle te faisait ça ? T’avais fait de la merde ? Tu t’étais comporté comme un con ? Tu avais mal compris quelque chose ?
Et puis t’as picolé. T’as picolé, comme si ça allait t’aider. Comme si quelque chose de merveilleux allait se passer. T’es vraiment un abruti. T’es vraiment très con d’y croire, parce que le seul truc que tu parviens à faire, c’est d’envoyer des SMS de détresse à ton ex, comme si ça allait arranger les choses. Tu ne savais pas vraiment vers quoi tu t’engageais. Tu ne savais pas vraiment ce que tu foutais, mais t’as quand même cru que tituber jusqu’à chez lui était une excellente idée. Tu ne sais même plus si tu lui as dit que tu venais, s’il t’a dit de venir, ou si tu l’avais fait de ton propre chef. Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Mais tout ce que tu parviens à piger, c’est que c’est une putain d’ironie. Que t’es là, à deux doigts de vendre ton âme à Hadès. T’es à deux doigts de faire demi-tour. T’as une petite voix qui te dit que tu n’as pas besoin de ça, que tu n’as pas besoin de lui, que tu n’as pas besoin de choses comme ça. Que tu vaux mieux que ça.
Tu aurais bien voulu frapper dignement, mais en réalité, tu t’es plutôt affalé contre la porte – sa porte – dans un bruit sourd. Tu as dû faire trembler tout son appartement. Tu as dû le faire sursauter. Peut-être. Tu ne sais pas trop. Tu ne sais pas trop, mais, dès que la porte s’est ouverte, tu t’es offert le droit de plonger dans ses bras. Tu t’es offert le droit de t’accrocher à lui, comme tu t’accrocherais à une bouée en pleine tempête. Tu trembles, un peu. Tu trembles, alors que tu relèves un regard perdu vers ses yeux bleus. Ses putains d’yeux bleus – à défaut que ce ne soit ses cheveux.
Et puis, et puis, t’as dérapé. T’as terminé ta course folle sur ses lèvres, t’as fini par échouer salement ta bouche contre la sienne. Sans savoir ce que tu voulais. Sans savoir où ça allait t’emmener. Paumé. Gamin complètement égaré. « S’il te plait. » souffles-tu, sans même savoir ce que tu voulais vraiment. Sans même savoir pour quoi tu le suppliais.

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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyJeu 5 Juil 2018 - 18:09


Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé.
Des messages, encore et toujours des putains de messages. Pour qui il se prend ? Je rage devant mon téléphone en écrivant plusieurs SMS à la suite. Il est désespéré, il veut passer, quelqu’un est parti de sa petite vie de prince. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre, sérieusement ? J’ai une tête à reprendre des exs ? Sans oublier qu’il m’a littéralement laissé, qu’il voulait aller voir ailleurs, profiter comme il le disait très bien. J’ai pas compris sur le moment, quand mon téléphone s’est allumé, signalant que quelqu’un pensait subitement à ma personne. Mais si j’avais su que c’était lui, j’aurais jamais répondu, je l’aurais laissé dans sa merde en grognant entre mes canines. Mais quand il répond plus, je panique. Est-ce que tu vas passer chez moi ? Je crois pas, t’es pas si suicidaire que ça. Je me redresse de mon divan, mes articulations passant dans mes cheveux en les braquant en arrière, crachant cette frustration d’avoir des nouvelles de toi ainsi.
J’en sais rien, j’ai peut-être pensé que tu allais m’écrire pour un bon truc, que tu voulais venir me voir, mais pas dans ces conditions, pas en étant totalement déchiré et incapable de tenir debout. C’est la vision que j’avais de toi, amochée, titubant dans les rues du centre-ville à la recherche d’une quelconque proie qui serait apte à t’écouter. Parce que je le suis pas, parce que j’ai assez de merde comme ça dans ma vie à gérer seul. Je pince le sommet de mon nez en allant me verser un fond de verre de blanc. Je bois d’une traite, comme si à cette défilée j’allais peut-être oublié le moment désagréable que je venais de passer. Mais pourtant, qu’est-que que j’étais fou de toi. Je me surprenais chaque matin à me dire que j’avais de la chance de vivre une relation avec toi, que même si c’était difficile, j’appréciais nos moments de joies. Mais tu m’as tout prit, sans la moindre gêne de ta part. Alors, je suis retombé, je suis retombé comme un imbécile dans l’alcool, chaque soir, chaque midi, chaque matin. Je suis retombé à terre comme un gosse quand il apprend à marcher. Parce que ouais, j’ai pensé que t’aurais pu me sortir de ma tristesse, de ma rupture soudaine avec cet homme qui m’a tout prit. Mais à ton départ, tu n’as fait qu’aggraver les choses. Tu n’as fait que creuser mon propre trou en espérant que j’y tombe.
Je soupire, bruyamment. Mon appartement est bercé sous la noirceur de la nuit, quelques lumières me permettent de voir légèrement, et la télévision qui diffuse un film d’horreur que j’aime bien. La purge, ce film qui fait réfléchir, qui me fait demander si un seul jour de l’année parviendrait à calmer les humains. À faire taire ces monstres, ces voix qui cognent inlassablement dans notre esprit. À cette soif, qu’on ne peut pas assouvir.

J’entends la porte. Je sursaute d’abord, je m’attendais pas à une venue. Mais quand je pense, je sais que c’est toi. Tu es venu, comme tu me l’as dit. Et je me demande comment je vais réussir à te foutre dehors. Alors je m’avance, angoissé, les traits durs et froids. Je place ma paume contre la poignée pour l’abaisser, et je n’ai pas eu le temps de te regarder, que tes lèvres masculines s’écrasent sur les miennes. Ce baiser, il avait le goût d’alcool, de déprime, de tristesse, de désespoir. Je ne voulais pas y tenir compte, je voulais juste oublier le contacte de ta bouche à la mienne. « S’il te plaît ? Tu t’attends à rentrer, et à m’embrasser encore ? » Je serre des gens, et je m’oblige à me déplacer pour te laisser pénétrer mon intérieur. Ma conscience me hurle dessus, parce qu’elle sait que c’est une mauvaise chose, et je le sais aussi. Putain, qu’est-ce que t’es con Hadès. En renfermant la porte, je m’adosse contre celle-ci en croisant mes bras contre mon torse. Je ne te regarde pas, ou à peine. Il y a trop de souvenirs sur ces traits. « Je te donne deux minutes pour pleurer ta petite vie, et ensuite tu te barres. J’aime pas vraiment revoir des exs. »
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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyMer 11 Juil 2018 - 13:24

couverture

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T’as l’impression d’embrasser un glacier. Tu as l’impression de t’échouer sur un rocher.
Tu aurais aimé quelque chose d’un peu plus doux.
Tu aurais aimé quelque chose d’un peu plus cotonneux.
« S’il te plaît ? Tu t’attends à rentrer, et à m’embrasser encore ? » Bah … Oui. Non. Tu ne sais plus. Tu ne sais plus vraiment à quoi t’attendre, dans ton état. Tu ne savais plus vraiment ce que tu devais faire, ce que tu voulais faire. « Je … Heu … » baragouines-tu, sans vraiment savoir quoi dire.
Mais tu te retrouves tout de même dans son appartement.
Tu te retrouves tout de même chez lui, face à lui. A essayer de chercher un regard qui ne semble pas vouloir être croisé. « Je te donne deux minutes pour pleurer ta petite vie, et ensuite tu te barres. J’aime pas vraiment revoir des exs. » Tu t’es senti secouer négativement la tête. Tu t’es senti te recroqueviller, un peu, comme si tu pouvais te faire plus petit. Comme si tu pouvais te faire plus discret. Est-ce que tu le pouvais ? « Hadès … » commences-tu à souffler, comme si ça allait tout arranger.
Comme si prononcer son prénom n’allait pas le faire définitivement enrager.
« Si … Si je t’embête pas à te raconter ma vie, je … Je peux rester ? » Logique illogique typique du mec bourré. Logique illogique typique du toi bourré.
Mais putain, t’avais pas envie d’être tout seul.
T’avais pas envie d’être sans rien, sans personne. Parce que tu avais commencé à te faire à l’idée que Neptune ne reviendrait pas tout de suite. Parce que même Caligula s’était barré, en vacances, peut-être, ou pour faire tu ne sais quoi.
Parce que, là, tout de suite, tu avais la sottise de croire qu’il n’y avait que Hadès qui pouvait te tirer de là. Tu avais l’idiotie de croire qu’il n’y avait que lui pour essayer de calmer tes peurs. Pour au moins te supporter à ce moment-là.

A nouveau, tes bras ont essayé de l’attraper. A nouveau, tes bras ont essayé de l’enlacer. De retrouver en son être un doudou, une peluche toute douce, plutôt qu’un roc contre lequel tu ne faisais que t’écorcher.
Peut-être qu’au moins, il t’était à ne pas t’effondrer. Peut-être qu’au moins, il rendait un peu service à tes jambes qui peinaient à te porter. « Pardon, j’suis bourré. » que tu marmonnes.
Tu te sens nul.
Tu te sens un peu naze, à t’accrocher comme ça à lui, mais tu n’as pas assez de volonté pour te redresser. Tu n’oses même pas le regarder. Tu n’oses même pas croiser ses prunelles, de peur de te retrouver sur une banquise terriblement gelée. Tu n’oses pas croire ses yeux éclats de glace, son regard lassé par ta simple présence. Son regard énervé.
Mais …
Mais peut-être que tu devais trouver un truc pour le convaincre de te laisser rester. Même quelque chose de stupide. Même quelque chose que tu risquais de regretter.
Peut-être que c’était comme ça qu’il fallait fonctionner.
Tu essaies. Tu essaies de redresser vers lui des yeux de chiot attristé – et pour le coup, ce n’est pas bien compliqué, au moins dans ta tête. En réalité, t’as peut-être juste un regard vitreux de mec alcoolisé. « J’ferais c’que tu veux. Même me taire, si ça te fait plaisir. Ou ton ménage. Ou tu peux me crier dessus si tu veux. Me dire tout ce que t’as sur le cœur, mais me force pas à m’en aller. » Tu ne sais plus vraiment ce que tu racontes. Tu ne sais pas vraiment ce que tu dis, ni même comment tu fais pour assembler des phrases aussi longues. Mais t’essaies. T’essaies, tu t’accroches à lui, comme à une bouée. Comme si tu craignais de te faire emporter. Comme si tu craignais de te faire avaler par les flots de tes pensées.


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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyMer 11 Juil 2018 - 19:28


Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé.
J’ai passé ma vie à construire les murs qui m’entourent, j’ai passé toute mon enfance, mon adolescence pour ne pas être brisé en morceaux à cause d’une personne. Pour réaliser que je méritais mieux, pour me dire que je méritais d’avoir quelqu’un qui m’aime et qui ne me fasse pas du mal. Et toi, t’es là. T’es complètement saoul, tu comprends rien à la situation et tu tentes bien que mal de me faire ouvrir les yeux, de te faire rester auprès de moi, comme si j’étais ta dernière solution. Parce que oui, je sais que je ne suis qu’une option. Je te laisse t’approcher de moi, t’effondrer contre ma personne, et machinalement je ne peux concevoir de te laisser ainsi. Je me force, ciel, que je me force à attacher ton corps contre mon être, de lier mes phalanges derrière ton dos. J’ai le cœur en miettes depuis ton putain de départ, mais ça, tu t’en fous, t’es comme les autres, notre relation n’a jamais été différente des autres. Je serre la mâchoire, je passe maladroitement mes articulations entre mes cheveux en les abaissant, pour reprendre ensuite ma position et te tenir de la sorte. Je sens le sang remonter jusqu’à mon cerveau, je sens cette sensation de détresse dans ta voix, dans tes faits et gestes. Mais pourquoi je ne trouve aucune sincérité ? Je me surprends à te haïr. Pour la bonne et unique raison que c’est le seul sentiment que je tolère ces derniers temps. Je termine même de t’aider à te redresser comme il faut, à passer un bras autour de ta taille pour t’embarquer jusqu’au salon où je t’incite à prendre place sur mon divan au cuir noir. J’arrive pas à parler, mais il le faut, je veux dire. Je vais pas rester sans rien dire pendant longtemps. « Tu peux te reposer ici. Tu partiras demain matin. Je ne veux rien, et je ne te donnerais rien Archie, c’est déjà beaucoup de te laisser entrer dans cet appartement. » Parce que tu le reconnais non ? On a passé des nuits ici, des journées, des jours. À baiser comme des affamés, à gueuler à quel point on tenait l’un à l’autre. Ouais, qu’est-ce qu’on était cons d’y croire.
Puis, tu t’es lassé. Tu m’as laissé comprendre que tu voulais essayer de nouvelles choses, et en te regardant. Je me dis que c’est sans doute déjà fait. Parce que jamais je t’aurais laissé être sous cette influence, jamais je t’aurais foutu sur le canapé avec ta merde. Je tourne le visage, enfonçant mes mains dans les poches pour m’avancer vers la cuisine où je prépare juste un verre d’eau et un médicament, appréhendant tes maux de têtes et autres qui pourraient arriver bientôt. « Tu bois ça, pendant que je vais te chercher un coussin et une couverture. » Tu sais le pire ? C’est que ça me fait plaisir de te voir, de voir ce visage d’enfant, ces traits innocents, cette voix qui pouvait autrefois gémir mon prénom. Je secoue la tête pour chasser ces pensées, en te ramenant le verre et le médicament que je pose sur la table base face à toi. Et je te regarde. Longuement. Je croise mes bras comme pour te dire que non, je ne veux plus que tu me touches. Même si ma conscience voudrait tout le contraire. Je soupire. « T’as vécu bien pire que ça, Archie. Il ne faut pas te mettre dans un état pareil, tu as des gens qui tiennent à toi, et qui te veulent du bien. Concentre-toi sur ça, plutôt qu’un seul départ, même si ça fait mal. Tu vas encore souffrir, mais tu seras juste content finalement parce que tu l’as connu. » Bien Hadès, continu de réconforter le gars qui t’a brisé le cœur. Je tente quand même d’approfondir mes paroles en glissant ma paume contre ta joue. Mon pouce glissant sur ta lèvre inférieure, avant de me barrer pour prendre d’autres affaires dans ma chambre.
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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyJeu 12 Juil 2018 - 22:58

couverture

Scar tissue that I wish you saw

Un câlin. Enfin, ses bras s’enroulent autour de ton corps, et, si tu ne te sentais pas tellement au fond, tu pourrais presque te sentir bien. « Tu peux te reposer ici. Tu partiras demain matin. Je ne veux rien, et je ne te donnerais rien Archie, c’est déjà beaucoup de te laisser entrer dans cet appartement. » dit-il, alors qu’il t’emporte presque jusqu’à son salon. Tu te sens coupable, un peu. Tu te sens coupable, malgré tout l’alcool que tu as ingéré.
Est-ce que tu es une mauvaise personne ?
Est-ce que tu n’es qu’un sale gosse manipulateur ?
Est-ce que tu as bien fait de venir ici ?
Tu sens les souvenirs t’agripper à la gorge. Tu les sens t’attraper, sèchement. Vous deux. Le canapé. Vos corps entrelacés, emmêlés l’un à l’autre. Tes lèvres prisonnières des siennes. Ton cœur qui battait la chamade contre le sien.
Tu t’es retrouvé assis sur le canapé.
Tu t’es demandé jusqu’où s’étendait ton niveau de connerie.
« Tu bois ça, pendant que je vais te chercher un coussin et une couverture. » Tes prunelles se sont déposées sur le verre qu’il venait de déposer sur la table basse juste en face de toi. Tu as tendu le bras, presque mécaniquement, pour attraper le récipient et le cachet entre tes doigts. Tu as avalé une première gorgée d’eau pour avoir la bouche un peu moins sèche. Tu as avalé une première gorgée, avant de déposer le médicament entre tes lèvres. Nouvelle gorgée d’eau. Grimace dans l’espoir de l’avaler, et non de t’étouffer. Puis, tu as tourné la tête vers lui. Tu as tourné la tête vers lui, avec un léger sourire, comme pour lui montrer que tu avais réussi. « Merci … » souffles-tu doucement. Peut-être que, cette fois-ci, il y a vraiment quelques sentiments. Probablement que, cette fois-ci, il y a vraiment de la reconnaissance qui s’installe dans ta voix.
Et pourtant, Hadès reste là, et croise les bras.
Hadès croise les bras, comme si ça pouvait l’aider à se tenir loin de toi.
Au fond, peut-être que tu es surpris. Peut-être que tu ne t’attendais pas vraiment à une victoire. Peut-être que tu t’attendais à ce qu’il ne cède pas, à ce qu’il te foute à la porte, à ce qu’il te renvoie chez toi. Et qu’est-ce que tu aurais fait, dans ce cas-là ? Où est-ce que tu aurais été, s’il avait décidé que tu n’avais même plus le droit de le regarder ?

« T’as vécu bien pire que ça, Archie. Il ne faut pas te mettre dans un état pareil, tu as des gens qui tiennent à toi, et qui te veulent du bien. Concentre-toi sur ça, plutôt qu’un seul départ, même si ça fait mal. Tu vas encore souffrir, mais tu seras juste content finalement parce que tu l’as connu. » Paume qui glisse contre ta joue. Pouce qui glisse contre ta lèvre. Tu l’as fixé, sans savoir quoi dire. Tu l’as fixé, le souffle coupé. Définitivement paumé dans ton univers alcoolisé.
Tu n’as même pas eu le temps de réagir convenablement que déjà, il s’est enfui.
Tu n’as même pas eu le temps de réagir.
Tu voudrais gémir. Tu voudrais gémir de détresse, pour qu’il revienne. Pour qu’il ne te laisse pas, pas comme ça. Pas complètement paumé, pas après avoir commencé à foutre en l’air le peu de stabilité qu’il te restait.
Tu as senti tes genoux remonter contre toi. Tu t’es recroquevillé, comme si ça allait t’aider. Comme si ça allait empêcher les démons de t’assaillir.
T’as pas envie de souffrir encore.
Tu n’as pas envie de sentir ton cœur se fissurer, encore une fois.
Tu n’as pas envie de te recroqueviller, comme ça.
Mais c’est plus fort que toi.
Tes yeux glissent autour de toi. Tes yeux visitent à nouveau l’appartement que tu avais déjà visité tant de fois.
Qu’est-ce que tu avais fait ? Qu’est-ce que tu avais foutu ?
Tu t’étais barré parce que t’étais pas capable d’un peu de stabilité. Tu t’étais barré, parce que tu n’avais pas été capable de te contenter de lui, de juste lui.
Parce que, comme avec tous les autres, tu avais ressenti le besoin d’aller voir ailleurs. Parce que tu avais demandé si tu pouvais le faire. S’il était ok avec l’idée. Et tu t’étais fait engueuler. Et tu avais tout foutu en l’air. Et tu avais terminé ce qui vous unissait en quelques mots.
T’es vraiment qu’un con.
T’es vraiment le plus grand des abrutis.
Tu as recommencé à te ronger un ongle. Tu as commencé à te bouffer les ongles, comme si tu allais mieux supporter ce qu’il t’arrivait.

« Elle a toujours été là. » murmures-tu doucement. Peut-être que Hadès n’est même pas revenu. Peut-être que tu ne parles que pour toi. Peut-être que Hadès ne reviendra pas. « Pour me traiter de gros con quand je me comportais comme tel, pour faire fuir les monstres. » Tes monstres à toi. Tes démons sous le lit, tes horreurs dans le placard. « Elle était sauvage, Neptune. Elle est sauvage. Un peu comme le vent. Imprévisible. » souffles-tu. Tu ferais mieux de te la fermer. Tu ferais mieux de te faire, surtout que tu lui avais presque promis de ne pas te plaindre de ta petite vie. « J’aurais pas pu la retenir pendant une éternité, n’est-ce pas ? » demandes-tu, tant à Hadès qu’à toi-même. Peut-être que la laisser filer était le plus beau cadeau que tu pouvais lui faire. Peut-être qu’elle serait plus heureuse. Plus épanouie. Peut-être qu’elle laisserait ses démons à elle s’envoler, peut-être qu’elle rencontrerait quelqu’un qui la méritait.
Alors, tu t’es levé. Tu t’es levé, pour évoluer maladroitement dans l’appartement. Tu as déplié tes jambes, maladroitement, pour venir enlacer Hadès. Etreinte un peu maladroite, une fois de plus. Un peu sauvage, peut-être. Mais tu ne sais pas comment faire. Tu ne sais plus vraiment comment faire. « Désolé d’avoir été un abruti. » marmonnes-tu, alors que tu fermes fort les paupières pour poser ton front sur son épaule. « Et merci d’être … gentil quand même. »


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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyVen 13 Juil 2018 - 22:31


Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé.
Je pense que je ne voulais pas vraiment affronter la réalité, tu sais. Cette réalité qui te prend à la gorge, qui te tord les tripes quand tu revois une personne que tu as aimée, mais qui ne peut plus être à toi. Cette sensation de tristesse qui te prend entièrement et qui ne laisse qu’en surface un tas de merde dont tu n’arrives pas à sortir. Je restais un moment dans ma chambre, je fixais sans réellement voir l’objet en question. J’étais simplement dans mes pensées en train d’imaginer si nous deux, si on avait continué, si on avait pas été aussi stupides et égoïstes, si on avait continué de former un couple, qu’est-ce qu’on serait devenu. Je me surprends à lever les yeux vers ce lit qui est vide, cette place dont tu tenais le rôle et qui désormais n’a plus aucune sens. Je te vois encore, riant contre moi à mes stupides blagues, ou quand tu me racontais des choses de la journée. Et d’un seul coup, je te surprends à reprendre le peu d’affaires que tu avais ici, à tout emballer parce que je te hurle dessus, parce que je n’arrivais pas à comprendre comment on voulait plus, alors qu’on eût déjà tout. Est-ce que je t’ai pardonné Archie ? Est-ce que vraiment au fond de moi, un jour j’arriverai à me dire que tu n’es qu’un passé ? Je me dis que oui, mais ça me fous les boules de t’oublier, mais ça me fait aussi peur de ne pas réussir à le faire. En prenant le nécessaire, je reviens sur mes pas, avant que mon corps se paralyse sous tes paroles. Tu parles d’elle, comme si c’était ton monde, comme si c’était un souffle, ta respiration, ce bord dont tu t’accroches quand tu es sur le point de sauter d’une falaise. Petit à petit, je comprenais l’impact qu’elle avait eu sur toi, et j’étais heureux, de voir que tu avais connu cette femme. J’étais heureux de voir que quelqu’un d’aussi folle qu’elle, pouvait s’éterniser auprès de toi, te secouer. Mais, je me rendais aussi compte, à quel point ça devait te déchirer, à quel point ce manque pouvait t’amener ici, ce soir, dans l’appartement de ton ex. De ton ex que tu n’aimes certainement plus, de ton ex, qui n’est qu’une option dans ta vie. « On ne peut pas retenir les gens qu’on aime. Quelques fois, c’est la plus belle preuve d’amour qu’on peut leur offrir. Elle est partie, mais ça ne veut pas dire que tu dois cesser de l’aimer. » Je m’avançais petit à petit, tout semble calme. Mon cœur, qui d’habitude palpite contre ma cage thoracique, prend un rythme convenable, tout comme ma respiration. L’appartement est bercé, bercé par cette paix qui venait sans doute de franchir la porte d’entrée, au même moment que tu es arrivé.
Et ton corps contre le mien, je lâche les affaires au sol en compressant ton être entre mes bras. Je t’oblige presque à rester ainsi.
Ne bouge plus, je t’en prie.
Et tes mots qui glissent dans mes oreilles.
Un, deux, trois. Je te prends dans mes bras. Je passe mes phalanges sur la longueur de ta colonne vertébrale, je te colle à moi, comme si ma seule préoccupation serait de faire fusionner nos deux corps. Mais je suis fou, n’est-ce pas ? Je ne suis qu’un fou, qui profite d’un peu de chaleur du passé. Mais, je ne montre rien. Je relâche. Je te relâche. « Tu n’es pas un abruti. Tu n’as jamais été réellement à moi. Tu avais besoin de voir d’autres gens, alors, ne t’excuse pas de m’avoir dit que je ne te suffisais pas. » Mais ça, ça, personne n’a conscience que ce sont les pires mots qu’on pouvait entendre. Suffire, on devrait tous suffire à quelqu’un, et j’avais l’espoir qu’un jour, je pourrais te suffire.
En me dégageant de cette étreinte, je ramasse les draps et le coussin au sol. Je repose le tout sur le divan en ajustant comme il faut. Je te jette quelques coups d’œil, en me forçant pour ne pas trop loucher sur la forme de ta bouche masculine. « Si tu veux passer à la salle de bain, tu peux. Ou si tu veux prendre un de mes t-shirt, tu peux aussi. » En tapotant les draps, je me tourne vers toi, en m’installant sur le rebord. Je joins mes mains l’une contre l’autre en déviant ma trajectoire sur les images de la télévision. « Tu sais, je ne t'en veux pas Archie. De voir ici, si tard. Je t’en veux parce que j’ai été ta dernière option. Mais, ce n’est pas le sujet. Cette fille, je suis heureux que tu aies connu une telle personne, parce que je peux sentir à quel point elle t’a fait du bien. Alors, s’il te plaît. Garde les bonnes choses, ne redeviens pas l’imbécile. Garde précieusement les paroles qu’elle t’a dit. » D’un faible sourire forcé, je me lève. Passant nerveusement mes articulations entre mes racines. Mauvaise habitude, et vieille habitude sans doute. Je passe à côté de toi, sans oublier de venir effleurer le dos de ta main de la mienne, juste. J’en sais rien putain, juste pour retrouver encore un peu de ta douceur. Parce que je ne sais plus c’est quoi ça, je ne sais plus être doux, et ça me tue de l’intérieur.
Mes pensées s’entrechoquent, elles se battent entre elles en voulant prendre le dessus sur ma conscience. Je me poste contre le plan de travail, pour me verser un verre d’eau que je bois d’une seule traite. Je fixe le mur, secouant la tête de gauche à droite. « Je vais te laisser te reposer. Je pense que tu as besoin de dormir, et s’il te plaît. Ne pars pas sans un mot, dis-moi juste au revoir quand tu décideras de repartir. » Parce que je n’ai pas envie de revivre ça, alors mon regard t’implore secrètement. Ne me laisse pas avec mes doutes et mes incertitudes. Laisse-moi te voir partir et te dire au revoir.  
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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyDim 15 Juil 2018 - 0:07

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On ne peut pas retenir les gens qu’on aime.
Phrase qui te frappe plus qu’elle ne devrait.
Est-ce qu’il t’a laissé partir, lui ? Est-ce que c’était pour te laisser le droit d’exister ? Est-ce que toi, tu étais amoureux de Neptune ?
Tu ne crois pas.
Mais peut-être qu’au fond, c’était un peu plus fort que ça. Peut-être que c’était mieux. Peut-être qu’il y avait plus que ça. Plus que de l’amour. Des sentiments, mais différents. Tu ne sais quoi penser. Tu ne sais que penser. T’es paumé, et le seul truc que tu parviens à faire, c’est déplier tes genoux, pour presque te jeter sur le garçon qui venait brusquement d’apparaitre dans le salon.
Comme si tu venais de réaliser que le monde venait de débarquer. Comme si tu venais de réaliser que le monde n’avait pas cessé de tourner.
Te voilà compressé dans son étreinte. Compressé, sans pour autant avoir l’impression d’étouffer. Peut-être que tu te sens vivant, un peu. Peut-être que tu as l’impression d’avancer. D’au moins exister. Peut-être que ses doigts qui caressent le creux de ton dos suffisent pour t’aider à respirer. Alors, tu t’agrippes à son tee-shirt, comme un demeuré. Comme si c’était ce qui allait te sauver. Tu t’agrippes, dans l’espoir de réussir à calmer tes tremblements. Tu t’agrippes, dans l’espoir te réussir à caler ta respiration sur la sienne. Dans l’espoir de réussir à caler tes battements de cœur, affolés, sur les siens.
Et puis, tu lâches tes mots.
Tu lâches un merci, tu lâches un pardon. Quelques excuses, juste avant qu’il ne te relâche. Est-ce que tu devais le lâcher aussi ? « Tu n’es pas un abruti. Tu n’as jamais été réellement à moi. Tu avais besoin de voir d’autres gens, alors, ne t’excuse pas de m’avoir dit que je ne te suffisais pas. »
Etreinte qui s’arrête, sous ton regard perplexe. Etonné. Est-ce que tu comprenais correctement ce qu’il était en train de te raconter ? « Tu le penses vraiment ? » demandes-tu tout de même. « C’est pas que tu me suffisais pas, t’sais. C’est que … C’est que … J’y peux rien. » C’est que ce sont des convictions au plus profond de toi. C’est que ce sont des sentiments, des besoins.
Peut-être que tu devrais te taire, hein ? Peut-être que tu ne devrais pas trop t’étaler sur ces choses-là. De peur de laisser échapper quelques éléments qu’il ne fallait pas. De peur de l’énerver, et qu’il te foute dehors sans plus rien te demander.

« Si tu veux passer à la salle de bain, tu peux. Ou si tu veux prendre un de mes t-shirt, tu peux aussi. » te propose-t-il après avoir assemblé draps et oreillers pour fabriquer une couchette improvisée. Tu l’as fixé, avec des yeux idiots de merlan frit.
Peut-être que ça t’éviterait de puer l’alcool.
Peut-être que ça t’éviterait de dormir trop secoué par la mer agitée.
« C’est vrai ? » as-tu, presque timidement, demandé, avant de venir t’installer à ses côtés.
Et tu l’écoutes. Tu l’écoutes te parler. Tu l’écoutes t’énoncer ses pensées. Il n’en t’en voulait pas. Pas vraiment, pas pour tout. Juste pour tes choix un peu hasardeux. Juste parce que tu te pointes après des siècles de silence. Mais il t’encourage, en fond. Il t’encourage à tenir bon. Peut-être que c’était tout ce dont tu avais besoin. Quelques mots. Quelques câlins.
Et puis sa main.
Sa main qui glisse sur le dos de la tienne.
Frisson qui vient te secouer, alors que tu fixes tes doigts sans rien comprendre.
Et à nouveau, le voilà qui s’éloigne, te laissant seul avec ta perplexité.
Peut-être qu’il se bat, lui aussi. Peut-être qu’il est perdu dans ses idées. « Je vais te laisser te reposer. Je pense que tu as besoin de dormir, et s’il te plaît. Ne pars pas sans un mot, dis-moi juste au revoir quand tu décideras de repartir. » Tu as hoché la tête. Tu as hoché la tête, doucement. « Je te dirais. » murmures-tu. Parce que tu ne voulais pas le blesser. Parce que tu ne voulais plus le blesser. Plus comme ça, au moins.
Tu souffles. Tu souffles, doucement, avant de t’approcher de lui. « J’ai la tête toute … Toute mal foutue. » En cet instant. Sur le moment. « Qu’est-ce que … Est-ce que … ? Tu veux quelque chose ? » demandes-tu, paumé. Peut-être que tu ferais mieux de te taire. Peut-être que tu ferais mieux de ne rien dire. Mais t’as du mal à correctement réfléchir. « Est-ce que tu peux … Est-ce que tu peux me prendre dans tes bras, encore un peu ? » Peut-être que Hadès devenait ton bouclier. Peut-être que, dans son étreinte, tu te sentirais protégé. « J’ai pas … Pas envie de me retrouver tout seul avec mes … pensées. » Avec les monstres de tes songes. Avec les cauchemars qui n’attendaient que l’instant où tu fermerais les yeux pour pointer le bout de leur nez. « Et si je peux … T’emprunter un tee-shirt qui ne sent pas l’alcool comme le mien … » ajoutes-tu doucement. « S’il te plait … » souffles-tu, avec un sourire qui peine à se dessiner.


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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyDim 15 Juil 2018 - 20:04


Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé.
Est-ce que je le pense vraiment ? J’espère que tu plaisantes, j’espère bordel de merde que tu plaisantes, parce que regarde-moi, regarde-moi deux putains de minutes et observe comment je suis juste une option, que je suis juste là, pour t’épauler alors que tu m’as laissé dans ma tristesse pour coucher ailleurs, et tu oses encore me demander si je dis la vérité, alors que ça me brise littéralement le cœur d’avouer ça ? De faire en sorte que tu te remues alors que chaque soir je suis seul dans mon lit en me demandant pourquoi t’es parti ?! Je serre des dents, je détourne le regard. J’ai juste envie de t’envoyer chier, j’ai juste envie de te pousser hors de mon appartement pour ne plus jamais que tu m’approches. Mais ça serait être un connard non ? Ouais, être un gros connard, et peut-être que j’ai envie de l’être pour une fois. Mais je me retiens, je fais taire mes sales démons qui se bousculent dans ma gorge et dans ma tête, ils se battent jusqu’à sang, jusqu’à perdre de la peau.
Ils se battent, mais ça, tu ne vois rien. Tu ne vois rien Archie, tu ne vois juste que des traits neutres, qu’un regard vide en ta direction, qu’un vaste sourire fantôme en guise de réponse. Tout me semblait plus simple, si j’avais eu l’idée de me taire et de ne pas avoir dit ce genre de merdier. À quoi bon, putain, à quoi bon. Et quand je te vois t’approcher, j’ai un réflexe. Je me recule d’un pas, puis d’un deuxième. J’ai peur que tu me fasses encore du mal, j’ai peur que tu profites de cette faiblesse, des sentiments que j’éprouve à ton égard, j’ai peur que tu me brises entièrement sans apercevoir ne serait qu’un morceau au sol.
Tu me parles de ta tête, tu me dis si je veux quelque chose. J’hésite, j’hésite à profiter de toi, j’hésite à te mettre dans mon lit, qu’on couche ensemble, et que je te dégage le lendemain avec ta peine et ta tristesse, mais j’ai pas le courage.
Tu vois, je n’ai pas le courage en te regardant. J’ai envie de vomir, j’ai envie de me tirer une balle dans le crâne pour juste calmer mes nerfs. « Non, je n’ai besoin de rien… Je vais juste me servir un petit verre de vin. » Tu vas retomber dans Hadès. Tu vas foncer droit dans un mur, et pourtant. Quand tu es là face à moi, je te regarde dans le blanc des yeux, je m’approche de toi, d’un seul et unique pas. Pour poser ma main sur ta joue, caresser cette zone de mon pouce. Je sens la courbe de ta mâchoire passer contre ma peau, je louche, il me semble sur les finesses de ta bouche pulpeuse. Est-ce que tu as envie de m’embrasser comme j’ai envie de le faire ? Je sais bien que non. Je te souris, contrastant sans doute avec la brillance de mes iris. « Je peux rester dans le salon, le temps que tu t’endormes. Et puis, je ne compte pas m’endormir. Je n’ai plus sommeil. » Mon corps se recule, pour m’avancer à nouveau en direction dans ma chambre, tu veux un t-shirt, et je vais évidemment t’en chercher un. Un tout simple, un blanc. Mais que je portais durant la journée. « Enfile, je vais mettre le tien à la machine et demain tu l’auras propre pour rentrer. » Tu sais, je te comprends. Pourquoi tu es venu ici, parce que je pense que j’aurais agi de la même manière, je pense que je serais devant ta porte pour te supplier de me laisser entrer. Mais la question, est-ce que tu aurais fait la même chose que moi ? Je secoue la tête de gauche à droite en attendant que tu ôtes ton haut pour le mettre dans la machine, et de revenir pour me verser un fond de verre de vin. Oui, je n’ai pas répondu à ta demande de câlin. Parce qu’au lieu d’un câlin, j’aurais plaqué mes lèvres sur les tiennes, je t’aurais embrassé comme jamais, je t’aurais fait regretter amèrement ton départ.
Mon corps se détend sur le divan, te tendant ma phalange pour que tu puisses me rejoindre et t’accoler contre mon être. Pour l’instant, je regarde les images qui défilent à la télévision, avec entre mes articulations, un verre de vin plutôt pas mal rempli. « Tu ne bois pas, si tu veux boire, tu bois de l’eau. Enfin, tu es libre, c’est juste évite de vomir. » Je suis pas ton père, ni ton mec maintenant. Mais, je garde un œil sur toi, c’est normal. Non ? Ouais, je sais pas c’est quoi la normalité entre nous, c’est un peu le bordel. « Tu veux regarder quelque chose ? J’ai un bon film d’horreur, et puis vu l’heure. Il risque plutôt d’avoir du cul qu’autre chose, alors. C’est préférable un film. » D’un ricanement, je viens tendre mon bras pour happer la télécommande et de choisir un film qui me ferait oublier que mon ex est près de moi, et que j’ai follement envie de l’embrasser en le plaquant contre le divan. Ouais, Hadès. Tu sais qu’un rien peut t’exciter, et c’est la merde.
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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyLun 16 Juil 2018 - 22:29

couverture

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Regard vide face à ta question stupide. Sourire absent. Et tu comprends, au fond. Tu comprends, au fond de toi, que non, il n’a toujours pas accepté ça. Qu’il ne t’a toujours pas accepté comme ça. Tu ne sais pas s’il comprend, tu ne sais pas s’il veut vraiment comprendre, mais il n’accepte pas. Et, même si, à l’instant présent, tu as un peu de mal à correctement y réfléchir, même si, à l’instant présent, tu as du mal à correctement réfléchir quant à comment lui expliquer les choses, tu le sais.
Ce n’est pas comme si tu espérais qu’il change son avis sur la question, non plus.
Mais putain, qu’est-ce que tu es perdu. Qu’est-ce que tu aimerais comprendre ce qu’il pense, ce qu’il veut. Au moins ce qu’il veut. « Non, je n’ai besoin de rien… Je vais juste me servir un petit verre de vin. » Un petit verre de vin. Signal lumineux qui s’allume au fond de ton corps. Signal que tu ignores presque, peut-être encore trop éclaté pour correctement te préoccuper de ces signes qui ne devraient même plus te tromper.
Pourtant, tu sens bien qu’il dérape, le garçon. Tu sens bien que quelque chose déconne, au fond de son crâne, alors que sa main vient glisser le long de ta mâchoire. Tu as souri, un peu. Tu as souri, doucement rassuré par sa présence. Tu as souri, légèrement.
Petit garçon.
Léger frisson.
N’étiez-vous qu’innocence ?
Est-ce que tu devais laisser ta main à toi glisser le long de sa joue à lui ? Est-ce que tu avais le droit de laisser à nouveau tes lèvres s’échouer contre les siennes ? Sans qu’il ne te crie dessus ? Avec une autre impression que celle d’embrasser un glaçon ?
« Je peux rester dans le salon, le temps que tu t’endormes. Et puis, je ne compte pas m’endormir. Je n’ai plus sommeil. » Peut-être que c’était mieux que rien. Peut-être que c’était mieux que d’être à 100% seul. Et si tu te réveillais ? Peut-être que tu pourrais venir te glisser vers lui pour essayer de te rendormir. Peut-être qu’il voudrait bien te faire un câlin pour calmer tes terreurs nocturnes. « Tu n’as plus sommeil à cause de moi … ? » demandes-tu pourtant, avec tes yeux de cockers et une petite voix.
Tu n’étais pas une bonne personne, n’est-ce pas ?
Tu n’étais pas une bonne personne, pour lui pourrir ainsi sa nuit, et foutre à nouveau la merde dans sa vie.
Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu faisais ça ? Peut-être parce qu’il te rassurait. Peut-être pour retrouver un semblant de stabilité, l’espace d’une nuitée. Peut-être pour essayer de réarranger vos idées.

Tu l’as laissé disparaître, sans avoir de réponse à ton câlin. Tu l’as laissé disparaître, en priant pour ne pas l’avoir agacé. En priant pour ne pas l’avoir frustré. Et il est revenu. Il est revenu, avant que tu ne t’y attendes plus. Il est revenu, avec un tee-shirt blanc. Tee-shirt que tu enfiles lorsqu’il te le demande, après t’être débarrassé du tien. Il sent le lui. Il sent le lui, et c’est peut-être ce qui te rassure un peu alors qu’il file avec tes affaires vers la machine à laver. C’est un peu comme un câlin longue durée. Sans la chaleur. Juste une odeur.
Son être s’est déposé sur le divan, et tu es venu te coller tout contre. Tu as fixé le verre de vin, un instant. « Tu ne bois pas, si tu veux boire, tu bois de l’eau. Enfin, tu es libre, c’est juste évite de vomir. » Tu secoues négativement la tête. Vomir, ce n’était pas ce qui te tentait le plus pour finir ta soirée. « J’aime pas … Pas le vin. » Et puis peut-être que mélanger les alcools n’était pas la meilleur idée de la soirée. Même toi, tu commences à réfléchir assez pour éventuellement te raisonner.
« Tu veux regarder quelque chose ? J’ai un bon film d’horreur, et puis vu l’heure. Il risque plutôt d’avoir du cul qu’autre chose, alors. C’est préférable un film. » dit-il dans un ricanement, en tenant la télécommande.
Toi, tu pourrais juste te contenter de le regarder.
Tu pourrais juste te contenter de l’écouter, ce soir, te réconforter. Sans que la télé ne vienne vous perturber. « J’vois pas trop comment on peut regarder des films de cul avec des gens, en fait. » lâches-tu, subitement. Déjà que, seul, tu te sentais comme un adolescent paumé, alors … A plusieurs, c’était juste étrange comme idée. « Mais on peut regarder un film d’horreur, oui. C’est lequel ? » demandes-tu, alors que tu te tortilles dans tous les sens pour te débarrasser de ton jean slim puis ramener la couverture sur tes jambes.
Tu as soufflé, doucement. Tu as soufflé, alors que ton corps s’allongeait. Ta tête s’est déposée sur sa cuisse, doucement. Oreiller improvisé – ce n’est pas comme s’il s’était donné la peine d’aller t’en chercher un, si ? Si. Tant pis. Hadès est mieux, pas vrai ? Un poil mieux que l’oreiller.
Et puis tu laisses le film commencer. Tu l’as laissé choisir, sans vraiment ronchonner.
Tu vas encore faire des cauchemars, pas vrai. Faudra pas t’étonner.
Petite voix au fond de toi. Tout ceux qui sont convaincu que c’est simplement à cause de ça. Qui sont convaincus que c’est simplement la faute des images monstrueuses qu’on imprime sur ta rétine, et non la portée parfois trop violente de tes songes.
Et puis tes doigts grattent le tissu de son jean, un peu. Quand la musique se fait panique. Quand les monstres surgissent. Quand ton corps entier se contracte puis se recroqueville sous la surprise. Et tu restes là. A gratter le tissu. A essayer de te rappeler de sa présence. Comme une bouée dans l’océan. Comme une attache au milieu de la tempête de tes sentiments.


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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyMar 17 Juil 2018 - 2:18


Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé.
Tu sais, je ne suis pas triste. Mais, je ne suis pas heureux non plus. Je sens absolument rien, ou sans doute de la colère, mais elle est bien cachée sous mes traits. Je suis juste épuisé, mentalement et physiquement. Je suis épuisé de devoir me cacher, de te regarder là, et de savoir que le lendemain, tu partiras. Tu partiras loin de moins, encore une fois. Tu t’en iras sans me laisser le temps  d’imaginer, ou de croire en des choses. Tu me laisseras ici, dans cet appartement froid, entre quatre murs blancs, comme la dernière fois. Et je serais brisé. Anéantis, de savoir que j’avais raison, que je n’étais qu’un option, et que tu n’es pas revenu vers moi, tu es simplement venu chercher du réconfort. Et j’étais là, au bon moment. Et peut-être qu’un jour je serai aussi là, au mauvais moment. Quand je te vois te coucher, et disposé ton visage sur le sommet de ma cuisse, je repose ma phalange sur ton épaule que je caresse quelques vagues secondes, juste pour entretenir un contact et rester ainsi encore un peu. Mais lorsque les images devenaient un peu plus terribles, un peu plus animés.
Tu grattais mon jean. Longtemps, tu grattais, comme si tu voulais t’empêcher d’avoir peur.
Mais ton corps réagit, tu te crispes sous le drap, tu arrives à peine à observer les scènes qui se déroulent devant nos yeux.
C’est aussi pour ça, que je t’ai aimé. Je t’ai aimé parce que tu étais un enfant perdu, parce que tu avais la force d’un homme, mais que tu avais la sensibilité d’un gosse. Tu étais mon petit garçon, celui dont je voulais protéger, retenir entre mes doigts pour l’éloigner des problèmes. Je t’ai aimé pour tes peurs et ton courage, pour ta force et ta fragilité.
Je t’ai aimé à m’en damner, et en cette soirée, je sais que je t’aime encore, mais que je vais tenir ce secret en moi jusqu’à ma mort. Parce que ce n’est pas réciproque, parce que finalement, tu ne seras jamais à moi, parce que je sais, que je ne serais jamais à toi.
Mais bizarrement, je grimace, parce que de te voir ainsi peureux ne m’enchante absolument pas. Mais je n’arrive pas à changer, parce que je suis juste en train de te regarder, je suis même plus attentif à la télé. Je me surprends à sourire, à être hors de mon corps pour nous imaginer. Ouais, ça devait pas être mal de l’extérieur, on devait bien voir à quel point on tenait l’un à l’autre. Je bouge, lentement. Je ne sais pas si je dois, ou si je peux le faire, je ne sais pas si tu vas m’en vouloir, si tu vas paniquer, si tu vas me dire au revoir.
J’ai le souffle saccadé, j’ai le cœur qui palpite dans ma cage thoracique, j’ai cette foutue boule au ventre qui m’empêche de rester immobile. Alors lentement, ma main sur ta joue t’incite à tourner ton visage en ma direction. Je penche mon visage en avant, j’attends. Une seconde passe. Et je plaque ma bouche contre la tienne. J’y fais une douce et légère pression, je fais en sorte de ressentir tes lèvres s’animer sur les miennes, ou c’est peut-être moi, qui suis en train de t’embrasser. De caresser la courbure de ta mâchoire pendant que mon cœur explose en moi.
Tu as le goût de la tendresse. Tu as le goût d’un paradis sur terre. Tu as le goût unique que je connais si bien, même les yeux fermés. J’ai la force de reculer un peu, de quelques centimètres, j’unis nos regards. Le temps que ma voix brise le silence, bien que bruyant à cause de la télévision. « Tes lèvres m’ont manqué. » C’est un murmure qui caresse le vent. C’est à peine audible, c’est à peine si j’ai parfaitement articulé. D’un rictus. Je me laisse reculer, et tenant ta tête pour que je puisse me lever. Je ne veux pas aller plus loin, je ne le désire pas, parce que je sais que tu es saoul, que tu es triste, et je ne veux pas servir de pansement. En prenant le verre sur la table, puis la bouteille de l’autre main. Je te tourne le dos. Non parce que je ne veux pas te voir. Mais parce que je venais de t’embrasser, sans doute d’un baiser unique. Un baiser que depuis ton départ, je n’ai jamais offert. « Ne pars pas. Bonne nuit Archie. » En marchant en direction de ma chambre, je repose le verre et la bouteille sur le meuble. Tout en commençant à me dévêtir. Je retire mon jean, et mon haut. Je place tout comme il faut sur une chaise en venant sortir mon paquet de cigarettes pour m’en fumer une. D’un mouvement, j’ouvre la fenêtre. Et je réfléchis. Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait bordel de merde. Ma conscience est dans un coin de ma tête, repliée sur elle-même en train d’hurler à la mort, en me demandant pourquoi je venais de bousiller le chemin que je venais de faire. Parce que je sais, qu’au fond. Tout ça, c’est juste impossible, que tu auras toujours besoin de liberté, et que je vais toujours être comme un con en train de chercher un espoir. Je secoue la tête de gauche à droite, je bois d’une traite le contenu de mon verre en me versant un autre fond. Jonglant entre ce liquide et ma clope qui diminue entre mes lippes rosées. « Quel con putain. » Installé sur le rebord du lit. La tête contre la paume, j’aurais pu ressentir des regrets. Mais je ne ressens absolument pas ça, et c’est ça, qui me fait le plus flipper. Parce que je ne regrette pas, mais parce que j’aurais pu prolonger jusqu’à l’éternité.

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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyMer 18 Juil 2018 - 20:09

couverture

Scar tissue that I wish you saw

Il y a sa main sur ton épaule. Il y a sa main, juste là comme pour te rappeler de sa présence. T’aimes bien ça. T’aimes bien sentir la douce chaleur qu’elle diffuse à travers le tissu de son tee-shirt. T’aimes bien sentir la légère pression qu’elle exerce sur ton corps.
Comme à une autre époque.
Comme à un autre temps.
Peut-être que ça te fait du bien, un peu. D’y repenser. De repenser aux bons moments, même lorsque tu te recroquevilles de trouille face aux images qui éclatent sur ta rétine.
Et puis, quelque chose bouge. Mouvement léger, alors qu’une force t’oblige à quitter du regard l’écran de la télé.
Il y a ce visage, tout près de toi.
Il y a son visage, comme suspendu. Des prunelles dans lesquelles tu te perds. Des prunelles où se jouent des batailles, des guerres entières quant à ce qu’il faut faire.
Et puis soudain, ses lèvres se plaquent contre les tiennes.
Et ton cœur implose.
Ton corps fond. Ton corps se conforte peut-être un peu plus sur ce canapé, alors que tu lui rends, doucement son baiser. Tu laisses tes lippes remuer. Tu te laisses le droit de te perdre, un moment. Hadès n’est plus glacier. Hadès est autre chose. Hadès te renverse le cœur, termine de tordre ton âme déjà complètement bordélique.
Ta main est venue chercher sa joue.
Tes doigts sont venus chercher l’arrière de sa nuque, pour l’attirer un peu plus contre toi.
Tu aurais aimé.
Tu aurais aimé qu’il reste, encore un peu. Longtemps. Mais voilà qu’il se recule. Voilà qu’il se recule, te laissant avec ton cœur battant et tes prunelles pleines d’interrogations.
Trop tôt à ton goût.
La frustration te ferait presque couiner de protestation. « Tes lèvres m’ont manqué. » entends-tu dans un murmure, qui vient briser le brouhaha distant de la télé. Tu restes là, à le fixer. Tu restes là, alors que les mots s’emmêlent dans ta gorge. « Toi … aussi. » murmures-tu. Les siennes aussi, plutôt. Ou lui ? Ses lèvres, son âme, et cette impression de chaleur. Hadès. Hadès t’avait manqué. Et peut-être que c’était la pire des choses pour vous deux.

Son corps se lève. Sa tête est forcée de quitter ses genoux, alors que tu le regardes partir. S’enfuir. « Ne pars pas. Bonne nuit Archie. » Tu réprimes avec difficulté un glapissement. Pourquoi est-ce qu’il partait, alors ? Bouffée d’égoïsme qui vient t’attraper la gorge. Bouffée d’égoïsme, alors que tu le vois fuir avec la bouteille. La bouteille. Seul avec la bouteille. « Bonne nuit … » Tu voudrais comprendre. Tu voudrais essayer de capter. Ce que tu devais faire, où tu devais aller. Si tu devais rester là, couché sur le canapé. A espérer. A hésiter. A te demander s’il allait revenir, ou si tu devais aller le chercher. Peut-être que c’était ce qu’il attendait. Peut-être que c’était ce qu’il fallait faire. Repousser un peu la couverture, et marcher, un peu. Marcher jusqu’à sa chambre, et l’attraper dans tes bras. Te blottir contre lui, et repousser la bouteille.
Et te faire jeter, peut-être.
Parce que tu risquais de franchir les limites trop vite. Parce que tu risquais de l’agacer.
Peut-être que c’était mieux de rester là. Au moins, il n’était pas trop loin. N’est-ce pas ? Hésitation. Ça tourne, encore et encore, dans ton esprit. Ça tourne, inlassablement. Sans même que tu ne saches comment faire taire ton esprit.
Il faut mieux avoir des remords que des regrets. Non ? Tu ne sais plus. Tu ne sais plus vraiment.
Peut-être qu’il faut mieux avoir des regrets que des remords, parfois. Peut-être que tu pouvais t’arranger pour ne pas lui briser le cœur une nouvelle fois. Tu l’as déjà ravagé assez, tu ne crois pas ?
Tu te perds.
Peut-être que tu t’endors, malgré tout. Peut-être que tu t’endors, malmené par ton incapacité à te décider. Tu te laisses flotter. Tu te laisses flotter sur une mer agitée. Déchainée. Perché sur un radeau que tu as toi-même brisé. Perché, au milieu de tes cauchemars, sur des planches flottantes. Au milieu des monstres marins qui viennent te chatouiller les doigts de pieds. Au milieu des monstres marins qui n’attendent qu’un instant d’inattention de ta part pour te dévorer. Peut-être que tu crois discerner Hadès, au loin. Forme flottante. Forme noyée. Forme que, désespérément, tu voudrais sauver. La déposer sur ton radeau d’infortune, et te laisser couler. Si les vagues ne cessaient de t’éloigner. Si les vagues ne cessaient de te soulever le cœur, de te retourner l’estomac. Si les monstres de l’océan ne l’avaient pas déjà dévoré.

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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyJeu 19 Juil 2018 - 2:25




I hate myself

Archie&Hadès

Je me demandais si c'était plus triste pour lui d'avoir quitter la vie ou pour moi de continuer la route sans lui.

I don't like who i am


J’ai peur tu sais, j’ai peur de ne plus pouvoir être heureux sans toi, j’ai peur de ce que je ressens pour toi, et j’ai peur de ne pas savoir t’oublier. J’ai peur de tout, mais ça ne m’empêche pas de t’aimer, ça m’empêche pas de regarder le sol, avec ma bouteille. De fermer les yeux en priant d’être libérer demain matin, de ne plus rien ressentir. Mais je sais, je sais que demain ça n’ira pas mieux, je sais que demain tu seras encore là, et je sais que demain, j’aurais toujours des sentiments pour toi. Je me lève, sans doute un peu saoul. Je pose la bouteille vide sur la table de chevet en éteignant la lumière pour me glisser sous les draps. Je pense à toi, sur ce divan. À ce baiser échangé, à toutes les complications que cela apporte. Je pense à nous, ce que nous étions à l’époque, et ce que nous aurions pu être ce soir. Je sais que tout ceci est mauvais, je suis conscient que ma conscience est en boule dans un coin de la pièce en se souvenant des émotions qu’elle a ressenti, quand tu as décidé de partir. Quand tu as décidé de mener ta vie, de penser à tes besoins, sans consulter les miens. Lorsque tu t’es envolé pour tester de nouvelles choses, mais qui aujourd’hui, n’ont fait que de te ramener au passé. C’est le destin, tu crois pas ? Ou peut-être que je suis le seul à l’entendre gueuler que c’est comme ça, qu’on est les seuls cons qui ne comprennent pas tous les signes.
Puis, je m’endors. Trop vite, un peu déboussolé. Je sursaute quelques fois, je me surprends même à me lever pour jeter un coup d’œil vers toi, pour me rassurer de ta présence. « Si tu pars, je t’en voudrais. Je t’en voudrais jusqu’à ta mort. » Mes dires murmurés dans l’encadrement de la porte, je la renferme bien vite pour rejoindre mon lit, et cette fois. Tenir un sommeil bien plus que profond jusqu’au matin.

10 :02 – New day

Il est quelle heure ? Je fronce les sourcils, la bouche un peu pâteuse, les yeux plissés en regardant tout autour de moi. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je suis dans le brouillard, incapable presque de me souvenir correctement des choses. Je me relève, je titube jusqu’à ma salle de bain où j’affronte mon propre reflet. Bordel de merde. Ah, je sais.
J’ai encore bu un peu trop, et j’ai dû m’assoupir. Faire des rêves ou plutôt des cauchemars. J’ai même pensé qu’Archie était là, dans mon appartement. J’ai même pensé qu’il avait eu besoin de moi. Mais attends. Merde. Je me précipite en direction du salon, et je m’immobilise. Tu es bien là, ce n’était pas un cauchemar, tu étais bien là, et ça veut dire que nous nous sommes embrassés, que j’aurais pu aller plus loin, parce que merde, t’es juste le gars que j’aime, le gars pour qui je pourrai me damner. C’est compliqué, je tente de retrouver mon calme en secouant la tête de gauche à droite, tout en avançant vers la cuisine dans des pas plutôt discrets.
« Archie ?  Il est déjà 10h passé. » Je reste près de la cuisine en frottant mes mains l’une contre l’autre. Je suis simplement de boxer, mais je pense pas que ça soit un détail super important. J’en profite du moment où tu te réveilles à peine pour commencer à nous préparer un simple petit-déjeuner. Je ne cuisine jamais, je ne sais d’ailleurs pas faire grand-chose, mais je teste, et au pire, tu connais mes défauts à ce niveau. « Tu as bien dormi ? Je ne savais pas à quelle heure tu voulais te réveiller, alors je n’ai pas installé de réveil, et puis il n’est pas si tard que ça. » Je hausse les épaules, en déviant le plan de travail pour m’approcher de toi, je te tends un jus d’orange avec une petite capsule. « Je pense que le réveil est difficile, ça ira mieux après ça. Et puis, tu dois manger. Tu pourras t’en aller après. » Je ne veux pas être celui qui retiens quelqu’un, je ne veux pas être celui qui force. Alors je te laisse cette liberté de choisir si tu veux rester ou non. Raclant ma gorge, je t’observe. Cette mine que tu as, tes cheveux en bataille, ce t-shirt que tu portes. Il est bien chiffonné, je suppose que c’est à cause des positions ? Je commence à ranger tes affaires, pliant les draps, tout en ramenant les choses qui étaient sur la table vers la cuisine.


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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyVen 20 Juil 2018 - 20:28

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Une voix. Une voix qui t’appelle, t’interpelle. Un gémissement s’échappe de tes lèvres, alors que la douleur vient t’agiter l’esprit.
Qu’est-ce que t’as foutu ?
T’es où ? T’es sur quoi ? T’es pas dans ton lit. Les draps n’ont pas la même texture. Tu n’as pas la même place. Tu n’as pas autant de place. Tu te souviens de t’être cogné. Tu te souviens de t’être heurté à une paroi molle, au cours de ta nuit agitée. Au cours de ta navigation folle. Tu te souviens de t’être réveillé. Au moins cent fois. De t’être rendormi dans la foulée, après avoir essayé de calmer les roulis de ton estomac.
« Tu as bien dormi ? Je ne savais pas à quelle heure tu voulais te réveiller, alors je n’ai pas installé de réveil, et puis il n’est pas si tard que ça. » Hadès. La voix de Hadès. Tu soulèves une paupière.
T’es chez Hadès.
T’es sur le canapé de Hadès.
Y’a encore le goût de sa bouche sur la tienne.
T’as picolé.
T’as picolé parce que Neptune est partie.
Et il t’a embrassé.
Tu t’es redressé. Tu t’es redressé, en repoussant doucement les draps. « Comme d’habitude … » as-tu marmonné, en te frottant les yeux. Comme d’habitude. Jamais vraiment très bien. « Il est quelle heure … ? » as-tu demandé, sans même réalisé qu’il t’avait balancé l’information alors que tu t’éveillais. Tu as relevé la tête. Tu as relevé la tête, pour essayer de t’y retrouver. Pour essayer de le retrouver. Il est là, juste devant toi. Il est là, en boxer, avec un jus de fruits et encore des médicaments pour toi. « Je pense que le réveil est difficile, ça ira mieux après ça. Et puis, tu dois manger. Tu pourras t’en aller après. » Tu as hoché la tête, doucement. Tu as hoché la tête, en attrapant ce qu’il te tendait. Les choses qu’il te donnait. « Je … Merci. » as-tu soufflé, doucement. Tu t’es échoué jusqu’à la chaise de la cuisine. Tu t’es presque affalé, l’esprit encore embrumé. Tes doigts ont défait la capsule, puis glissé le cachet entre tes lèvres. Gorgée de jus de fruits, pour avaler.
« Faut vraiment que je mange … ? Je me sens … Un peu dans l’gaz. » Presque nauséeux. Peut-être que tu aurais dû te forcer à vomir avant de te coucher. Peut-être que ça t’aurait aidé.

Tu l’as observé. Tu l’as observé, un moment. Ranger tes affaires. Plier les draps. « Tu veux que je partes juste après … ? » as-tu demandé. Aussitôt, tu l’as regretté. « Désolé. » as-tu enchaîné. Sincère. Tu ne voulais pas le frustrer. Tu ne voulais pas le vexer. « Mais je peux … Je peux essayer d’aider, si tu veux. » Peut-être que tu ne serais pas très utile. Peut-être que tu ne ferais que le gêner. Mais tu ne pouvais pas non plus passer ton temps à abuser de son hospitalité. Tu as farfouillé. Tu as attrapé des bols, quelques couverts. De quoi compléter le déjeuner qu’il essayait d’inventer. De toute façon, tu avais déjà l’estomac trop retourné pour t’offusquer de son non-talent de cuisinier.
Ta langue glisse sur tes lèvres, alors que tu te retrouves à fixer le vide, les cuillères entre les doigts.
Est-ce qu’il fallait en parler ?
Est-ce qu’il fallait dire quelque chose à ce sujet ? Tu souffles. Tu souffles, doucement, alors que tu t’actionnes à nouveau.
Peut-être qu’il fallait ne mieux rien dire.
Peut-être qu’il t’en voudrait. Peut-être qu’il s’en voulait. Tu n’étais plus à une occasion manquée, de toute façon, non ? Tu pouvais bien continuer de ruiner ta vie et le cœur des autres encore un peu. « Hadès … ? » commences-tu pourtant, comme un con. « Pour hier, je … »


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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyLun 23 Juil 2018 - 23:49




I hate myself

Archie&Hadès

Je me demandais si c'était plus triste pour lui d'avoir quitter la vie ou pour moi de continuer la route sans lui.

I don't like who i am


Je ne sais pas si je veux que tu restes, ou si je veux que tu partes. Regarde-moi, t’as dormir sur le divan, on s’est embrassé comme si c’était notre premier baiser. C’était divin, et pourtant, j’ai encore mes maux dans le cœur, j’ai encore ma conscience qui me hurler de te demander de dégager, j’ai encore ce goût atroce dans ma bouche qui me dit que tu as fait tout ça pour pouvoir en embrasser d’autres. Mais quand je te vois, je suis incapable de te pousser vers l’extérieur, je suis incapable de te demander de plus me briser, parce que je suis un fou, un cinglé et je serai presque à te réclamer encore. Je hausse les épaules, fronçant faiblement les sourcils lorsque tu viens à t’excuser. Tu as aussi peur que moi, tu sembles aussi paumé que moi, et au fond, ça me soulage presque. « Pourquoi tu t’excuses ? Non, tu peux rester. Je pensais que tu voulais t’en aller. J’ai juste dit ça pour pas que tu te sentes redevable pour quoique ce soit. » Je ne veux pas que tu te dises que tu me dois quelque chose, que tu veuilles me faire plaisir pour au fond, me remercier de ce moment. Je n’ai pas eu pitié de toi, j’ai juste été présent, comme on devrait l’être l’un envers l’autre. Car après tout, on a vécu des choses ensemble, pas beaucoup, certes, mais nous ne sommes absolument pas des inconnus. Tu te lèves, après ta phrase. Je ne vais pas t’interdire de m’aider, absolument pas même. Ca va m’éviter de remuer et de gesticuler un peu partout, surtout que je faisais ça pour m’éviter de succomber et de t’embrasser encore, parce que oui, ça me démange.
En suivant tes actes, je m’approche de la cuisine en m’installant sur le tabouret, happant le verre transparent de mes articulations, y boire une douce gorgée de jus d’orange fraîchement coupées.
Mais à tes mots. Je restais immobile, je reste à fixer le vide, comme si ce dernier allait me donner la miséricorde. Ironie, puisque je ne crois pas en Dieu.
Je tourne mon regard vers toi, j’attendais que tu termines ta phrase, mais tu n’y arrivais pas. Qu’allais-tu me dire ? Que c’était à ce moment que tu réalisais que tu ne m’aimais définitivement plus ? Que je ne t’excitais même pas ? Je raclais ma gorge en abattant mes cheveux en arrière, frottant ensuite intensément ma barbe. « Je ne regrette pas. Si je devais le faire une nouvelle fois, je n’irais pas à hésiter. Pour hier, c’était un baiser, et si j’avais écouté mes envies, on serait réveillés tous les deux dans mon lit, sans aucun habit. Et encore maintenant. » Je fais une pause. Me tournant en ta direction pour plonger mes iris dans les tiens. J’affiche un sourire au coin, inclinant mon visage contre l’une de mes épaules. « Même encore maintenant, j’ai très envie de t’embrasser. De passer mes mains sur ton corps, et même si je sais que c’est mal, c’est comme ça. » En soupirant, je me retourne pour commencer à déjeuner. Bien qu’une sorte de boule venait s’installer dans mon ventre, j’avais une peine dingue de dire hautement ce que je voulais ou bien ce que je ressentais. Je sais que la plupart des gens disent ça pour faire les putains de mystérieux, mais c’est pas mon cas, et ça me bouffe littéralement. Mais tu sais, je n’oublie pas ce que tu m’as fait, je n'oublie pas mes nuits d’insomnie, je n’oublie pas que je m’aime plus, à cause de toi. « Mais, tu n’es pas encore pardonné Archie. Je n’ai jamais été égoïste avec toi, tu le sais. Mais tu m’as brisé quand tu t’es envolé, et c’est pas pour un baiser que je peux oublier les maux que tu as créé de tes propres mains. » Ca veut dire, que tu es sur le bon chemin, et j’espérais que tu ne baisses pas les bras en ce moment.


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Message(#)scar tissue that I wish you saw (hadès) EmptyMar 24 Juil 2018 - 21:51

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« Pourquoi tu t’excuses ? Non, tu peux rester. Je pensais que tu voulais t’en aller. J’ai juste dit ça pour pas que tu te sentes redevable pour quoique ce soit. » Tu t’excuses parce que tu craignais qu’il ne prenne tes mots de travers. Parce que tu avais été piqué au vif, peut-être, en le voyant ranger tes affaires. Parce que tu t’étais senti sec, trop, peut-être. Trop pour cette matinée. Est-ce que tu veux rester ? Est-ce que tu te sens redevable ? Tu ne sais pas. Tu n’en as aucune idée. T’es paumé, en fait. T’es paumé, et ça s’entend bien, quand tu t’arrêtes au milieu de tes phrases. Quand tu te perds dans le vide, sans savoir sur quoi enchaîner. « Je ne regrette pas. Si je devais le faire une nouvelle fois, je n’irais pas à hésiter. Pour hier, c’était un baiser, et si j’avais écouté mes envies, on serait réveillés tous les deux dans mon lit, sans aucun habit. Et encore maintenant. » Tu retiens ton souffle. Tu te retiens de sombrer.
Pourquoi est-ce que vous ne vous étiez pas écoutés ?
Pourquoi est-ce que vous n’aviez pas cédé à vos envies ? Tu vas finir fou. Ton esprit va s’embraser, et tu ne seras plus capable de rien. Tu ne répondras plus de rien.
Ses yeux plongent dans les tiens, alors qu’il penche la tête sur le côté. « Même encore maintenant, j’ai très envie de t’embrasser. De passer mes mains sur ton corps, et même si je sais que c’est mal, c’est comme ça. » Un murmure. Fais-le, alors. Qu’il le fasse, qu’il t’embrasse, plutôt que de te torturer comme il le fait. Plutôt que de te laisser te perdre dans tes idées. Réponds à tes envies, qu’on soit fixé.
Peut-être que tu cesserais de loucher désespérément sur son corps à moitié dénudé.
Peut-être que tu cesserais de juste vouloir briser la distance.
Peut-être que tu cesserais de repenser à l’avant. A vos moments passés ensemble, aux heures passées à le regarder dormir, quand les cauchemars te maintenaient éveillés. Aux éclats de rire partagés. Aux engueulades, et à comment tu as tout fait éclater.
Embrasse-moi.
Juste une fois. Rien que cette fois. Encore. Encore une fois. Mais voilà qu’il soupire, voilà qu’il s’éloigne. Tu souffles, tu sembles revivre, un peu, alors que tu te tournes pour attraper du pain de mie et le glisser dans le grille-pain. Comme une vieille habitude.
Comme si ça allait t’aider à t’esquiver. Comme si ça allait t’aider à ne pas mettre de mots sur tes pensées.
Tu devrais parler, pourtant, non ? Tu devrais ouvrir ta gueule, dire quelque chose. Dire à quel point t’étais bousillé. « Mais, tu n’es pas encore pardonné Archie. Je n’ai jamais été égoïste avec toi, tu le sais. Mais tu m’as brisé quand tu t’es envolé, et c’est pas pour un baiser que je peux oublier les maux que tu as créé de tes propres mains. » Tu as baissé la tête. Tu as baissé la tête, en fixant les toasts. Comme si la réponse se trouvait dans le grille-pain. « Je sais … » as-tu finalement soufflé. « Je te demande pas de me pardonner. Je te demande pas de … m’excuser pour ce que je suis non plus. » Tu n’as pas envie qu’on t’excuse. Qu’on te prenne en pitié. Tu as juste envie qu’on t’accepte. Qu’on te tolère, à la limite – peut-être que ce serait déjà beaucoup. « J’ai juste envie d’être compris. Ou au moins toléré. Comme je suis. » Peut-être qu’au fond, c’était beaucoup demander. Peut-être que c’était trop demander. A n’importe qui. Pas seulement à Hadès. C’était peut-être trop demander à tous les êtres qui étaient un jour intervenus dans ta vie – peut-être était-ce la raison pour laquelle tu te retrouvais seul aujourd’hui. « Mais j’ai jamais voulu … Te briser. Te blesser. » ajoutes-tu. « Je sais que je l’ai fait. J’suis pas complètement con. Mais … » Tu sursautes, alors que les toasts te sautent à la figure. Tu sursautes, avant d’attraper une assiette pour les y glisser. « Tu crois qu’on peut vraiment réparer les mots ? » demandes-tu, alors que tu déposes l’assiette sur la table. Sans laisser de trace. Sans laisser une balafre suintante. Des boursouflures infectées, que rien ne pourra jamais vraiment camoufler.

« Mais j’aurai pu me lever aussi, tu sais. Me lever quand tu es parti te coucher. Pour céder à mes envies. Pour t’embrasser encore. Pour repousser c’te maudite bouteille de vin. J’aurais pu me lever après le premier cauchemar, venir me blottir contre toi. Te regarder dormir avec ton air apaisé, et fermer les yeux dans l’espoir que les cauchemars ne reviennent pas. » Peut-être que ça aurait fonctionné. Peut-être que tu aurais fini ta nuit plus apaisé. Plus rassuré de l’avoir contre toi.
Peut-être pas.
Peut-être que tu lui aurais donné des coups de pieds, perdus dans les limbes de tes pensées. Comme tu l’avais déjà fait des milliers de fois.
Tu souffles. Tu souffles, doucement, alors que tu tartines un toast entre tes doigts, avant de tenter de le grignoter, péniblement. « J’suis égoïste, Hadès ? » Est-ce que tu donnais cette impression ? Parce qu’au fond, tu donnerais tout pour le réparer. Pour reconstruire les murs que tu avais détruit. Pour reconstruire tout ce que tu avais détruit.
Mais est-ce que t’écouter était la meilleure de tes idées ?
Est-ce que craquer pour lui, retenter quelque chose, ne signifiait pas que tu allais encore tout saccager ?

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