| easy² ▲ zombies eat brains so you're safe |
| Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Ven 11 Mai 2018 - 2:00 | |
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Cela faisait désormais près d'un an que Brisbane se mourrait sous la dominante et cruelle tyrannie de Bambi-Crystal. Les vagues de zombies affamés terrassaient sans merci les humains dont l'unique but était désormais de survivre. Mais comment ? Beaucoup ne détenait absolument aucune arme contre ces créatures techniquement déjà mortes, qui jamais n'auraient dû fouler la terre australienne et réduire à néant cette ville que j'affectionnais tant. J'avais vu mes amis disparaître, les uns après les autres. L'état d'alarme provoqué par la première attaque de zombies nous avait en premier lieu éloignés, chacun tentant de trouver refuge au lieu le plus proche. Puis, les terres d'asile s'étaient vu éradiquées progressivement, le nombre de morts-vivants suivant odieusement une courbe exponentielle et n'ayant aucun scrupule à se nourrir de toute humanité. Maureen Hazard-Perry avait composé le premier humain que je voyais dévoré par une horde de zombies. Si j'avais sous-estimé la force de ces êtres hideux, j'avais constaté lorsqu'ils broyaient la boîte crânienne de la trentenaire qu'ils n'avaient absolument aucune pitié, que leur force était inépuisable et leur endurance inébranlable. Lors d'une fuite, j'avais retrouvé Noa Jacobs et Loan Levinson qui cherchaient des vivres. Elles se cachaient alors depuis quelques jours dans la cave artisanalement barricadée d'un immeuble du quartier où elles résidaient en colocation avant l'invasion cauchemardesque. Cela faisait maintenant plusieurs mois que je n'avais plus aucune nouvelle d'elles, j'espérais sincèrement qu'elles se portaient mieux que ce que j'entendais sur leur cas ou ce que mon pessimisme me susurrait à l'oreille. En effet, après quelques jours passés en leur compagnie, j'avais décidé avec Kane Williamson, Arthur Iver et Nicolas Lockhart qu'il était grand temps de militer contre ces envahisseurs. Bambi-Crystal constituait l'ennemi numéro un dont le nom nous insurgeait tant que nous étions incapables de rester tapis dans nos cachettes, à attendre la prochaine visite de ses sbires meurtriers, ou à espérer vainement qu'ils ne nous retrouvent jamais et que nous parvenions à survivre silencieusement. La vérité était que nous devions nous rendre à l'évidence : nous ne pouvions demeurer enfermés dans des espaces restreints plongés dans la pénombre indéfiniment. A mesure des jours, notre humanité commençait à avoir soif, puis faim. Certains tombaient malades, ce qui rendait paranoïaque le reste du groupe. Entre hommes, nous nous étions missionnés de récolter quelques armes et nous prions pour que des balles puissent arrêter ces forces anormales. Faith Ringtones s'était même imposée dans cette unité purement masculine, mettant en avant ses capacités en tir. Même si j'étais persuadé qu'elle avait davantage sa place au sein du groupe qui restait dissimulé en cas d'attaque quand nous étions partis avec la majorité de nos armes à feu, je n'étais parvenu à lui faire entendre raison. Ou dans tous les cas, ma raison. Lorsque nous nous étions retrouvés face à un groupe de zombies avides de notre cervelle, nous avions ouvert le feu. Sincèrement, j'ignorais si les balles possédaient un réel impact sur ces ennemis, mais dans tous les cas, elles les ralentissaient voire les neutralisaient, sans pouvoir toutefois les tuer. En tirant sur ces énergumènes, je me rendais progressivement compte que chacun d'entre eux était différent. Pire, une bonne quantité de ces entités ne paraissait pas si mortes que ça, pas autant mortes que d'autres. Il y en avait qui avaient encore des cheveux, des vêtements derniers cris. Je m'étais figé en percevant un zombie avec la même coupe de cheveux que Ginny McGrath et un de la même corpulence que Sunny Choi qui arborait de surcroît une blouse de médecin. Ça me glaçait le sang, de me dire que ceux qui étaient vaincus, alimentaient les rangs de ces adversaires tenaces. Dans cette réelle guerre où les humains tombaient pour se transformer en adversaires sans jamais voir leurs rangs renouvelés, comment pouvions nous gagner ? Nos munitions finirent par approcher dangereusement leur terme et nous avions décidés de nous replier. Néanmoins, encore une fois, notre groupe s'était vu divisé, attaqué alors par plusieurs fronts de déferlentes mortes-vivantes. J'avais fini par errer de cachettes en cachettes, mon flingue et mes quelques balles dans les poches de mes fringues ternies et usées par les combats. J'avais constaté que les groupes que je retrouvais, souvent, terminaient de nouveau éclatés, que ce soit par notre propre humanité mise à mal qui orchestrait des conflits complètement déjantés, ou par nos inlassables adversaires. J'avais voulu sauver un bon nombre de mes alliés, comme Blaze Dashwood avait qui j'avais très récemment été réuni dans la réserve pharmaceutique de St Vincent, mais tristement, elle figurait aujourd'hui au registre des gens dont je devais faire le deuil. Je n'inculquais pas la disparition de Blaze à ma conscience, toutefois, mais bien à celle d'Itziar. Nous avions à mes yeux tout à St Vincent pour survivre au moins quelques semaines : des médicaments qui pouvaient autant nous soigner qu'aider à nous défendre, des vêtements, des vivres, de l'eau. Nous avions bien évidemment coupé l'électricité pour n'attirer aucun zombie sur les lieux, mais vraiment, cette situation était franchement idéale vues les circonstances. Cependant, Itziar, que j'abominais chèrement pour des raisons personnelles, avait complètement perdu la tête. Elle était allée à l'encontre du groupe pour attirer finalement tous les zombies sur celui-ci. Manifestement, cette heure n'avait pas été la mienne et désormais, essoufflé, je me retrouvais dans une supérette, proche de la plage, à barricader les lieux avec les moyens du bord. Et qui avais-je en ma compagnie ? Qui était parvenu à survivre cette énième attaque ? Itziar, bien entendu. Mon ex petite amie récalcitrante, égocentrique et assassine.Ma haine envers la jeune femme précédait de bien des années l'attaque de zombies et honnêtement, ça me frustrait de savoir que l'espagnole était encore en vie quand mes amis proches, qui méritaient de jouir encore de la qualité d'humain, ne l'étaient plus. « Je te promets, » menaçais-je furieusement, « tu fais un nouveau geste pour attirer les zombies vers nous, je te tire une balle en pleine tête. » Et à ce moment-là, des coups retentirent en provenance d'une autre issue de la supérette. J'attrapais l'arme à ma ceinture et vérifiais qu'elle était chargée, prêt à contre-attaquer si des zombies se trouvaient encore sur nos talons.
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| | | | (#)Sam 12 Mai 2018 - 0:37 | |
| Un an qu'elle survivait dans le chaos qu'était devenu Brisbane. En un coup d'oeil on pourrait croire que rien n'avait changé, le ciel céruléen laissait briller le soleil tapant, il n'y avait pas un nuage à l'horizon. Un jour normal pour la ville côtière. Pourtant, à y regarder de plus près, les rues étaient étrangement désertes, les vitrines des magasins étaient pour la plupart exposées et un calme malsain avait envahi la ville. Du moins en apparence, car ce qui se passait était réellement le chaos. Il n'était plus question de vivre, mais bien de survivre. Survivre pour sauver sa peau. Essayer de ne pas mourir. Chaque jour était une victoire gagnée avec de plus en plus de difficultés. Itziar avait vu ses amis tomber les uns après les autres. Même ceux qu'elle considérait comme les plus solides s'étaient fait prendre. C'était à croire que ça n'en finirait jamais. Elle n'avait pas eu une bonne nuit de sommeil depuis un moment, dormant quasiment les yeux ouverts la plupart du temps, à l'affut du moindre bruit qui indiquerait la présence de l'une de ces créatures dont on ne savait pas grand-chose. Etaient-elles nyctalopes ? Nullipares même ? Certaines sans doute, mais on ne pouvait pas savoir et Itziar, quant à elle, ne voulait même pas savoir. Elle tout ce qu'elle voulait c'était s'enterrer dans un trou, hiberner et se réveiller une fois que tout ceci sera terminé. Malheureusement, ce n'est pas comme ça que ça marche. Elle n'a aucun moyen de s'enterrer dans un trou et hiberner, elle en mourrait surement et si c'est pour se réveiller en zombie, très peu pour elle. Alors, elle fait ce qu'elle peut pour ne pas mourir et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est du genre déterminée comme fille. Déterminée et un brin impulsive. Si elle était honnête, elle devrait bien avouer qu'elle a la mort de deux ou trois amis sur la conscience. Une mauvaise décision de sa part, une échauffourée qui tourne mal parce qu'elle avait décidé d'en faire qu'à sa tête. C'est terrible, elle s'en veut, mais c'est la vie maintenant. Elle arrive à avancer en se disant que de toute façon, si ça n'avait pas été eux, ça aurait été elle. La loi de la jungle.
C'était ça sa vie maintenant et parfois, elle se demandait bien comment elle en était arrivée là. Là, tout de suite, elle dirait que c'est la faute d'Isaac Jensen, son ex. Oué,quand elle se disait qu'elle était sortie avec ce type-là, elle se demandait vraiment ce qui n'allait pas chez elle. Pourtant, avant de le détester comme maintenant, elle l'avait aimé, mais si elle en été là aujourd'hui, c'est parce que la famille d'Isaac avait sa famille sur la paille. Sans eux, à l'heure actuelle, elle serait surement dans une navette spatiale direction la lune ou Dieu sait où en attendant que ce fichu Bambi-Crystal arrête de faire des siennes. C'est pas ça que font les gens riches dans les films quand une catastrophe menace la Terre ? Ils prennent leurs clics et leurs clacs et se taillent dans l'espace en attendant que ça passe. Bon ok, dans neuf cas sur dix, ça fini mal, mais ça c'est parce que c'est de la fiction non ? Dans la réalité, elle est coincée sur Terre avec son ex qui l'exaspère par sa simple présence surtout depuis un "fâcheux petit incident" quand ils étaient cachés à St. Vincent. Avait elle agit de manière impulsive ? Totalement. Avait elle en tête de nuire au groupe ? Absolument pas. Pourtant, quand elle a décidé de faire les choses à sa façon et ça avait foiré. Malheureusement quand on foire maintenant, ça a des conséquences désastreuses et non seulement plusieurs personnes avaient perdu la vie à cause de son erreur, mais elle avait complètement ruiné la chance de tous les survivants de profiter d'un abris, de médicaments, de vêtements et de vivres. Autant dire qu'elle avait merdé et pas qu'un peu et c'était comme ça qu'elle s'était retrouvée à devoir se cacher avec Isaac. A croire que c'était sa punition pour avoir complètement ignoré l'avis du groupe. Bon ce qui égayait un peu la situation pour elle c'était de savoir qu'il était tout aussi content qu'elle de devoir supporter sa présence.
Elle l'avait suivi jusqu'à une supérette pas loin de la plage et ils étaient en train de tout barricader quand des coups de feu se firent entendre. Pas de répit pour eux à l'horizon visiblement. Elle se récite une oraison jaculatoire dans sa tête pour éviter la logorrhée qui menace de s'échapper de sa bouche. Si elle a bien retenu un truc depuis l'arrivée de ce foutu Bambi-Crystal c'est que parler, fait perdre un temps bien trop précieux "Pas si je t'explose la cervelle d'abord" lui dit-elle, la main déjà sur son flingue elle se dirige rapidement vers l'origine des coups de feu. "Me la fait pas l'envers Isaac ! Si je me transforme en zombie, je jure de revenir te bouffer." Elle était sérieuse, si elle se faisait prendre, elle ne manquerait pas de se rappeler ce qu'elle venait de dire. Si ce qu'elle venait de dire ne présageait rien de bon, ce qu'elle voyait dehors n'était guère mieux. Un groupe de trois personnes était poursuivi par un groupe d'une bonne quarantaine de zombies, à vue de nez et plutôt que de prendre le temps de viser pour tirer correctement, ils s'évertuaient à tirer dans le tas et donc gaspillaient leurs balles. "On peut pas les laisser entrer dans la supérette." Dit-elle avec détachement. "Sinon c'est la fin pour nous." Après avoir dit ça elle s'éloigna de la fenêtre pour continuer de barricader toutes les entrées. Qu'Isaac le veuille ou non, elle ne laisserait rentrer personne dans la supérette et surement pas trois personnes suivies d'au moins quarante zombies. "Ils savent pas viser c'est pas possible." Ajoute t-elle en jetant un coup d'oeil dehors rapidement. "Isaac dépêches toi de finir de tout bloquer, je veux personne d'autre que toi et moi là dedans" Elle lui lance une planche par la même occasion, pour qu'il puisse bloquer la fenêtre avec. "Je tiens à ma vie plus que je ne te déteste." trouve t-elle utile d'annoncer, juste au moment où quelqu'un essaye d'ouvrir la porte de la supérette et que les coups de feu s'intensifient. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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Je me rendais à l'évidence, je n'étais certainement pas serein d'être en compagnie d'Itziar. Je savais pertinemment que cette femme ne détenait aucune loyauté à mon égard, si l'opportunité de m'utiliser comme bouclier humain se présentait à elle, elle la saisirait sans hésitation aucune, ni scrupule. Certes, il fallait que je l'admette, ce sentiment était réciproque. Etant donné le chaos dans lequel nous étions happés, où les jours sont traditionnellement marqués par des pertes humaines, la vie d'Autrui perdait entièrement de sa valeur lorsqu'elle s'imposait comme vecteur de sa propre survie. J'annonçais toutefois la couleur, menaçant l'espagnole de mettre un terme à son humanité si elle attirait de nouveau une déferlante de zombis assassins sur nos personnes. L'on était pas inépuisable, on ne pouvait se permettre de fuir constamment de cachette en cachette sans parvenir à se poser au moins quelques heures afin de nous sustenter puis récupérer des forces. Appuyant ironiquement mon ton catégorique, des coups de feu retentirent à l'extérieur de la supérette. Je jetais prudemment un coup d’œil à la scène qui se dépeignait sur la page : trois humains pourchassés par une quarantaine de sbires de Bambi-Crystal. Lorsque j'attirais de nouveau mon attention sur Itziar, celle-ci avait sorti son arme, me gratifiant de sa propre répartie et me sommant de ne pas la lui faire à l'envers. Je la dévisageais sans cérémonie, une once d'incrédulité étirant mes traits. Tu te fous de ma gueule ? C'est pas moi qui ait attiré les zombies sur nous y'a même une heure je te signale ! Je levais les mains, impuissant envers cette destinée risible : Ça tourne franchement pas rond dans ta tête. Manifestement, j'avais également dû souffrir de folie intense pour avoir été en couple avec cette femme, l'avoir jadis aimée sincèrement. L'on dit que la haine n'est pas le contraire de l'amour, mais bien l'indifférence. Sincèrement, l'ancienne étudiante ne me laissait aucunement indifférent, mais mon mépris à son égard jouissait de proportions si conséquentes que j'étais convaincu ne plus l'aimer. De toute façon, comment était-ce possible dans de telles circonstances ? Je me concentrais sur la plage, le trio humain tirait n'importe comment, j'en craignais presque qu'ils brisent une fenêtre de la supérette, nous rendant encore plus vulnérable. Mon interlocutrice m'annonça qu'il était hors de question que nous abritions ces Hommes en danger et je hochais la tête en signe de dénégation. Elle ajoutait qu'un tel geste nous condamnerait et sans doute avait-elle raison, mais j'avais plus de mal qu'elle à accepter cette vérité : T'as vraiment pas de cœur. Mes yeux ne s'habituaient pas aux combats, à la mort, à la défaite. Bien sûr, même si je dénigrais la brune pour ses dires, je ne la contredisais pas dans mes actes. Plutôt, je regardais aux alentours, à la recherche d'armes, de quoi barricader davantage les lieux. Dans une supérette, il devait bien y avoir de quoi se protéger, non ? Restant penché pour ne pas attirer l'attention sur notre cachette et m'éviter une balle perdue, je m'engageais dans les différents rayons, attrapant tout ce qui pouvait me paraître utile, prenant connaissance de l'architecture du petit bâtiment afin de ne pas être surpris par une invasion prochaine. Je condamnais la porte arrière en l'obscurcissant d'étagères et la bloquant d'un congélateur que j'avais déplacé non sans peine. A mon retour vers Itziar, ma récolte en outils de survie était tristement faible : quelques bouteilles de verre dont les fracas n'étaient pas si dérisoires, des pansements, de l'adhésif. Je m'élançais derrière la caisse enregistreuse et soupirais en semant une pagaille sur mon passage, à la recherche de quoi que ce soit vraiment utile. Il y avait bien la lame qui servait à couper le jambon, mais ce n'était pas comme si je pouvais la démonter en quelques secondes. Finalement, je mettais mes doigts sur ce que je soupçonnais être un pistolet à colle en premier lieu, avant de réaliser qu'il s'agissait en réalité d'un pistolet à clous. Génial, murmurais-je à travers ma mâchoire crispée. J'attrapais les étagères en bois sous le comptoir pour entreprendre de bloquer un maximum d'issues rapidement. Je me permettais de lancer de vifs regards vers Itziar, m'assurant que son impulsivité n'allait pas à l'encontre de l'énergie que je vouais à notre protection. Je revenais vers elle une fois que les deux larges fenêtres de l'établissement étaient à mon sens assez sécurisées, le fracas des clous m'étant parus inaudibles tant le feu ne cessait pas à l'extérieur. Quel gâchis de munitions. Le théâtre militaire s'approchait dangereusement. J'avais à peine rejoint Itziar qu'elle m'ordonnait de finir de tout bloquer, n'autorisant aucune autre entité dans ce lieu. Pas de repos pour les faibles, pensais-je avec ironie en brandissant la planche qu'elle me lançait. Je tiens à ma vie plus que je ne te déteste. Un rire jaune fila entre mes lippes. Ça, c'est un véritable truisme vu les mesures drastiques que tu prends pour survivre. Je clouais la planche promptement contre la fenêtre dangereusement libre, ne sachant plus si je bloquais la vue sur la supérette à des humains ou des zombies, tant la foule était dense. J'avais ensuite l'impression que la porte par laquelle nous étions entrés céderait rapidement sous les réprimandes externes, cela malgré la pression effectuée par l'espagnole qui avait eu le même constat que moi et les procédés installés à la va-vite. Viens m'aider, adressais-je à Itziar, lui faisant signe de venir de mon côté. A son regard, je comprenais qu'elle jugeait une pure invitation à la mort mon plan de laisser la porte sans protection. Viens m'aider ou je t'écrase ! Vociférais-je. Contre le mur, je poussais avec mes jambes le lourd meuble où les produits surgelés se décomposaient. Avec la collaboration de la barmaid, le meuble se bougea beaucoup plus rapidement et bloqua l'ultime accès à nos ennemis. Je soupirais de soulagement, un silence religieux s'installant dans la supérette alors que nous écoutions attentivement tous les sons provenant de dehors et tous ceux qui menaçaient notre survie. Je me permettais de souffler un peu, respirer de manière plus posée. Mon cœur martelait encore ma poitrine de cette attaque musclée. Ça va ? T'es pas blessée ? T'as pas été mordue ? lançais-je à mon interlocutrice, soudainement méfiant, la scrutant sans retenue. Il ne manquait plus que ça, que je me retrouve coincé avec une morte vivante en devenir !
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| | | | (#)Lun 14 Mai 2018 - 16:42 | |
| Ce n'était pas le moment de se lancer dans une philippique contre Isaac. Certes elle ne l'appréciait pas, ou plus, ça dépendait comment on voyait les choses, mais une chose était sûre, elle était coincée avec lui, qu'elle le veuille ou non, il allait falloir tenter de s'entendre un minimum. C'est sans doute une des règles principales de la survie, la cohésion de groupe, ou du moins un semblant de cohésion. Tout semble fonctionner bien mieux quand tous les membres d'un groupe s'unissent gérer la situation comme un seul homme. En revanche, c'est souvent le chaos quand les membres d'un groupe n'arrivent pas à s'entendre et que personne ne veut mettre d'eau dans son vin. Dans les films, c'est souvent les groupes dans lesquels personne ne s'entend qui finissent par se faire dévorer par les zombies en premier. En l'occurence, ils étaient plus un duo qu'un groupe ce qui faisait donc une raison de plus de tenter de s'entendre, ou du moins de tenter de ne pas s'arracher les yeux mutuellement. S'ils n'étaient pas capables d'être un minimum courtois l'un envers l'autre et de travailler ensemble, alors autant ouvrir la porte de la supérette tout de suite pour aller se jeter dans le tas de zombies et attendre la mort. En revanche, Itziar tenait particulièrement à sa vie et se jeter dans la gueule du loup n'était pas une option pour elle et elle était persuadée que si elle survivait encore un peu, à la fin, tout ceci ne serait qu'un mauvais souvenir, que la vie reprendrait son cours et qu'on ne verrait des zombies plus que dans les livres d'histoire. Pour survivre en l'occurence, elle n'avait donc pas d'autre choix que d'essayer de coopérer avec Isaac dans la joie et la bonne humeur, ce qui était bien plus facile à dire qu'à faire puisqu'elle avait bien du mal à être cordiale avec lui, comme si elle ne savait pas comment faire. "Ah parce que tu crois que c'était mon but de les attirer vers nous ? T'es sérieux ? Tu me crois vraiment idiote à ce point ?" Elle n'avait absolument pas eu en tête d'attirer les zombies sur eux, au contraire, son but était de les éloigner, malheureusement, elle n'avait pas écouté l'avis des autres qui lui avaient pourtant répété que ça ne fonctionnerait pas et qu'il fallait rester barricadés en attendant qu'ils soient attirés par quelque chose ou quelqu'un d'autre. Dans un élan d'impulsivité elle n'avait écouté que sa tête et elle s'était plantée. C'était sa faute et elle en assumait totalement la responsabilité. Comme elle assumait la responsabilité de toutes les morts qu'elle avait pu causer par ses erreurs depuis un an. "Uneasy lies the head that wears the crown". Dieu sait à quel point toutes ses pertes lui pesaient sur la conscience, mais qu'est-ce qu'elle pouvait y faire à part aller de l'avant ? "C'est dans ta tête que ça tourne pas rond du tout. Je croyais que tu me connaissais mieux que ça, mais je vois que t'oublies vite en fait." C'était petit, mais clairement, elle s'en fichait pas mal. La situation étant telle que toutes ses émotions étaient complètement décuplées.
"J'ai plus de coeur !" réplique t-elle. Ce n'est pas pareil, il fallait qu'elle le corrige. "J'en avais un puis je suis sortie avec toi, tu vois un peu le résultat de t'avoir aimée ? C'est moche hein ?" Oui, plutôt moche. Mais en l'occurence, elle sait très bien qu'ouvrir la porte signifierait compromettre et leur chance de survie et leur abri. Après tout, ne venait-il pas de sous-entendre qu'elle avait tout foutu en l'air tout à l'heure en attirant les zombie dans St. Vincent ? Elle avait fait l'erreur une fois, elle ne comptait pas recommencer une fois de plus. Alors, si elle devait prendre la responsabilité de trois morts en plus sur la conscience et bien elle le faisait sans même réfléchir à deux fois. "Si tu me prouves en dix secondes qu'on peut les laisser rentrer sans risquer de mourir, alors dans ce cas, j'ouvrirai la porte." Le défie t-elle. Il n'y avait aucun moyen de les faire entrer sans risque. Ils tiraient dans le vide à tir-larigot rameutant surement tous les zombies qui traînaient dans le quartier et il n'y avait aucun moyen de savoir si l'un d'entre eux n'avait pas été mordu dans tout ça. Non c'était beaucoup trop dangereux de les laisser rentrer. Certes c'était cruel, mais c'était ce qu'il y avait beaucoup de mieux à faire. Pour eux-mêmes en tout cas. "Alors ?" Lance t-elle après quelques secondes. "J'attends Isaac et je vois que t'as pas de bonne raison à me donner." Ajoute t-elle pendant qu'il s'applique à pousser un congélateur pour bloquer une des portes. Il n'est peut-être pas d'accord avec elle, mais il semble comprendre où elle veut en venir mine de rien.
Elle avait beau ne pas l'apprécier et vouloir l'étriper à chaque instant, elle ne pouvait s'empêcher de reconnaitre quand il se débrouillait bien. Il avait beau dire qu'elle n'avait pas de coeur, jusqu'à preuve du contraire, elle était vivante et avait donc bien un coeur qui battait à environ 80 battements par minutes. "Tu gères !" Lance t-elle quand il revient vers elle avec un pistolet à clous. Elle avait trouvé des débris de planche à foison, mais ne trouvait rien pour les accrocher derrière les fenêtres et les portes. La trouvaille d'Isaac était donc comme un don de Dieu sur le moment. "Tu peux venir bloquer là un peu ?" Lance t-elle d'un ton un peu sec. "S'il te plait ?" ajoute t-elle plus gentiment cette fois. A une époque ce n'était pas compliqué d'être sympa avec lui, loin de là, c'était même la chose la plus naturelle au monde. C'est dingue de voir comment cela pouvait changer en quelques temps. Comment la rancoeur pouvait vous dévorer de l'intérieur. Comment en étaient ils arrivés là ? Enfin, c'était des pensées pour un autre jour, peut-être pour dans quelques années quand tout ceci serait derrière elle, elle prendrait le temps de réfléchir à ça. Comment elle avait pu passer de l'amour à la haine pour lui en si peu de temps. Pour l'heure, elle tentait de sauver sa peau et c'était un travail à temps plein.
Un truisme ? Elle le regardait avec la plus grande incompréhension sur son visage, elle n'avait jamais entendu ce mot de sa vie, ne sachant pas trop si c'était parce que l'anglais n'était pas sa langue maternelle ou parce que c'était encore un mot un peu trop soutenue pour elle, la simple barmaid qui n'avait même pas eu l'occasion de finir ses études à cause de cette galère. "T'sais que des fois j'capte vraiment rien de ce que tu me racontes ?" demande t-elle. Si c'était un moyen pour lui de lui lancer une pique, elle l'avait totalement esquivée avec son incompréhension. Elle continuait de quoi les barricader tous les deux à l'intérieur de la supérette pendant que lui continuait à clouer tout ce qu'elle pouvait lui lancer pour barricader portes et fenêtres. Quand elle commença à considérer qu'il n'avançait pas à son gout elle décida d'aller bloquer la porte principale elle-même et le regarda d'un air ahuri quand il lui demanda de venir vers lui. Il avait perdu la tête. "T'es fou !" lance t-elle. Si elle s'éloignait de la porte il y avait 99% de chance que celle-ci s'ouvre et c'était tout ce qu'elle ne voulait pas. Elle comprit finalement ce qu'il voulait qu'elle fasse quand il menaça de l'écraser avec un meuble qui avait l'air plus lourd qu'eux deux réunis et s'empressa de le rejoindre pour aller bloquer la porte dans un dernier effort qui lui paru surhumain. La porte bloquée, elle s'essaya par terre, se laissant glisser contre le mur, son coeur battant la chamade, un mélange d'adrénaline, de peur et d'un trop plein d'effort. La peur l'envahie quand il lui demande si elle ne s'est pas faite mordre et qu'elle ressent soudain une vive douleur au niveau de son biceps droit. Se rendant compte du sang qui s'en écoule. Son souffle se coupe l'espace d'un instant, le temps qu'elle réalise qu'il ne s'agit pas d'une morsure. Elle a dû s'accrocher à quelque chose, un morceau de verre qui dépassait ou un bout de bois trop pointu quand ils se sont enfuis. Dans la panique et l'agitation, elle n'avait absolument rien senti. Comme elle n'avait même pas remarqué qu'elle tremblait avant de porter sa main à son bras. "J'me suis ouvert le bras." lui répond-elle. "Surement un bout de verre ou quelque chose du genre. Tu crois que j'ai besoin de me faire recoudre ?" Demande t-elle un semblant de panique dans la voix. Car après tout, elle n'a que vingt-quatre ans et tout ça l'affecte bien plus que ce qu'elle ne veut laisser paraitre. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mar 22 Mai 2018 - 5:31 | |
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La coexistence avec Itizar s'annonçait prometteuse, surtout lorsque le choix entre rester en sa compagnie ou aller affronter les zombies s'avérait cornélien. Rapidement, les menaces fusèrent entre nous, jusqu'à mon sec rappel que si elle n'avait pas agi en pure égoïste précédemment, nous serions encore à l'abri dans la réserve pharmaceutique de St Vincent, soutenus par d'autres compagnons de galère. Je haussais les sourcils, provocateur, lorsqu'elle me demandait si je la jugeais assez idiote pour avoir attiré les zombies vers nous quelques dizaines de minutes plus tôt et l'écoutais se plaindre de ma mémoire défaillante : Mémoire sélective, que veux-tu. Néanmoins, il n'en demeure que tu as attiré les zombies sur nous. Donc pour ce qui est de l'idiotie, on repassera. Autant ne pas s’entre-tuer tout de suite, en particulier lorsque des coups de feu alarmants et désorientés se rapprochaient dangereusement de notre cachette. Je commentais l'affirmation sans cœur de l'espagnole. Certes, elle avait entièrement raison : vu la scène qui se dessinait devant nos yeux, il était suicidaire de laisser entrer ces trois humains. Ils avaient perdu tout contrôle de la situation et étaient probablement infestés. Je conservais le silence alors qu'elle décrivait son absence de cœur comme conséquence de notre relation amoureuse et qu'elle m'invitait successivement à ce que je lui offre un plan pour permettre à ces survivants de se réfugier dans la supérette. Bien évidemment, mon orgueil était bien trop développé pour que je me range de son côté en le déclarant à voix haute. Plutôt, je m'empressais de prendre connaissance des lieux, à la recherche d'outils ou de vivres assurant notre survie et avec pour ambition de condamner toutes les issues éventuelles. Une nouvelle embuscade constituait la dernière chose que je voulais expérimenter aujourd'hui. Je revenais vers l'ancienne barmaid avec un pistolet à clou et mettant nos différends de côté, nous travaillâmes en équipe afin de maximiser notre sécurité. Heureusement, aucun de nous deux n'était claustrophobe et l'espagnole usait même de politesse pour optimiser notre travail d'équipe. Ensuite, Itziar eut la bonne idée d'utiliser le poids de son corps ainsi que sa force pour maintenir la porte fermée le temps que je termine de barricader une fenêtre derrière laquelle les affreux minois de certains zombies commençaient à se présenter. Réfléchissant précipitamment et faisant l'inventaire de ce que nous avions sous la main, je me positionnais derrière un meuble que j'ambitionnais d'utiliser pour bloquer la porte. Je vociférais à la jeune femme de se déplacer et de venir m'aider, au risque de finir écrasée. Je n'avais pas le temps de lui présenter mon plan pendant dix ans, Itziar ne tiendrait pas la porte très longtemps si les morts-vivants regroupaient leurs forces contre celle-ci. Catalogué de fou sans cérémonie, je commençais à pousser le meuble. Mon interlocutrice comprit finalement mes intentions et vint me prêter main forte, complétant du même fait notre emprisonnement volontaire dans cette supérette. Le meuble solidement en place, je ne m'autorisais plus un seul mouvement, les sens aux aguets, à l’affût du moindre son menaçant provenant de l'extérieur. Au fil des minutes, les bruits de la lutte contre cette poignée d'humains et une horde de zombies s'éloignèrent, nous signifiant au moins quelques minutes de répit. Je m'autorisais un soupir de soulagement avant de questionner ma colocataire imposée sur son état de santé. Il ne manquait plus que je me sois enfermé ici avec une morte-vivante en devenir. La panique qui vint emprunter les traits et mouva vivement les gestes de l'espagnole n'eurent rien pour me rassurer et alors qu'elle me décrivait s'être ouvert le bras, je fronçais les sourcils, suspicieux. J'aidais la brune à se départir de la veste dans laquelle elle était engoncée et constatais qu'il ne s'agissait pas d'une blessure issue d'une altercation avec nos ennemis principaux mais d'un impact avec un objet tranchant. Je pense qu'il faudra t'amputer avant que l'infection ne se propage, annonçais-je aussi sombrement que sérieusement. Je levais les yeux vers Itziar, son désarroi palpable et me levais en m'appuyant sur le mur, les jambes en guimauve après tant de course. Je plaisante, la plaie est profonde mais elle ne présente aucun danger si je la désinfecte et la panse. Tu ne saignes quasiment presque plus. Je m'enfonçais dans les rayons de la supérette et revenais avec quelques kits de secours. J'attrapais des compresses désinfectantes puis soignais méticuleusement la blessée de ce duo infernal, avant de recouvrir son biceps d'un bandage. En rangeant le reste du matériel dans une trousse globale que j'improvisais, je suggérais : On devrait essayer de trouver de quoi manger ou boire. Autant profiter le temps qu'on est tranquille. En effet, le silence qui nous avait envahi alors que je pansais la plaie de la jeune femme m'avait semblé bien étranger. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé dans un calme aussi complet, sans disputes entre survivants en bruit de fond, sans plans à élaborer constamment, sans fuite à orchestrer régulièrement. Actuellement, nous pouvions nous poser et même nous sustenter afin de regagner des forces pour la suite de notre survie.
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| | | | (#)Mer 23 Mai 2018 - 17:03 | |
| Est-ce que c'était le moment de se lancer dans un de ces débats puérils avec Isaac, afin de déterminer si oui ou non elle avait finalement attiré les zombies sur eux tout à l'heure ? C'était sans espoir. C'était sa parole contre celle du jeune homme. Ça n'avait donc aucun intérêt et ne mènerait donc à rien du tout, si ce n'est un échange consistant grosso modo à elle disant qu'elle ne les avait pas attirés et lui, soutenant qu'au contraire, elle les avait attirés dans leurs directions. C'était donc un échange verbal quasi sans fin et clairement, ils n'avaient pas le temps pour ça. Elle avait très vite compris que ce genre de choses pouvait leur coûter la vie, car ça détournait leur attention du vrai problème. Ils ont bien mieux à faire que de se prendre la tête sur ça. Sur un détail dirait Itziar, mais là encore, Isaac ne serait sûrement pas d'accord sur le fait que ce soit un simple détail. Il valait mieux laisser glisser et de toute façon, il fallait qu'ils agissent rapidement pour sécuriser ce qui allait pouvoir leur servir de planque pour quelques heures, quelques jours ou plus, il n'y avait pas réellement moyen de savoir, mais il fallait faire de son mieux pour tout barricader. Elle décida donc de ne pas la ramener pour une fois, ce qui était sans doute un effort non-négligeable pour elle, mais la survie avant tout. "Si tu le dis." Cependant, elle reste elle-même et ne peut pas s'empêcher de répondre au moins un petit quelque chose, pour son honneur, pour son ego et aussi pour ne pas laisser Isaac avoir le dernier mot. C'était plus fort qu'elle.
S'en suivi donc un semblant de travail d'équipe afin de sécuriser les lieux à coups de pistolet à clous, de planches, morceaux de bois, meubles et tout ce qu'ils pouvaient bien trouver et qui était suffisamment lourd et/ou solide pour bloquer une porte ou une fenêtre. Ils n'étaient jamais trop prudents dans ce genre de situation donc tout ce qui leur passait sous la main, pouvait potentiellement leur servir à bloquer quelque chose ou à faire office d'arme. L'imagination et l'ingéniosités étaient sans doute les maîtres mots de cette expérience dans laquelle ils avaient tous été poussés de force. Elle ne s'était jamais pensée bricoleuse ou même très ingénue, mais visiblement, pour survivre, l'être humain sait s'adapter très rapidement. Peut-être que c'est ça la morale de cette catastrophe qui les touchent depuis un an. Si c'est ça, c'est bon maintenant elle a compris, le cauchemars peut s'arrêter, elle est surement changée pour le reste de sa vie. Malheureusement, elle savait bien que ce n'était pas si simple et que ce n'était pas une espèce d'expérience tordue qu'aurait lancé quelqu'un pour donner une leçon à tout le monde. Non tout était orchestré par Bambi-Crystal et ce n'était absolument pas fictif.
La douleur dans son bras la ramène bien vite à la réalité, lui rappelant qu'elle n'est pas invincible et que malgré, si elle ne fait pas encore plus attention, ce ne sont peut-être pas les zombies qui auront raison d'elle finalement et ça, c'était tout sauf une option acceptable pour la jeune espagnole. "Te fous pas de moi !" lance t-elle a Isaac quand il jette un oeil à sa blessure et lui dit qu'il va falloir l'amputer. A ce moment-là, c'est l'horreur qui se dessine sur son visage. Il est malade non ? Lui amputer le bras ? Là dans ce chaos ? Il n'y a aucun moyen pour que ça se passe bien ou que ça se finisse bien. Pas d'anesthésie, pas de quoi stériliser. Elle pouvait déjà imaginer la douleur qu'elle ressentirait et l'infection qui causerait probablement sa mort. Il n'y avait aucun moyen pour qu'il lui coupe le bras. Surtout que pour elle, c'était une simple coupure, un peu plus profonde qu'une coupure à cause d'une feuille de papier, certes, mais c'était tout. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait si rapidement déduit qu'il fallait amputer. A moins que ... Il se foutait de sa gueule. "Tu te crois drôle !" lui lance t-elle. Partagée entre le soulagement d'apprendre qu'elle va pouvoir garder son bras et l'envie de lui mettre sa main dans la figure pour plaisanter sur ce genre de choses quand la situation environnante est plus que chaotique. "J'étais à deux doigts de chialer." ajoute t-elle en bonne drama queen qui se respecte. Le pire c'est que si ça avait vrai, elle aurait sûrement pleuré toutes les larmes de son corps avant même de ressentir la moindre douleur. C'est déjà difficile de s'en sortir avec deux bras dans cet enfer, imaginez avec un seul. Il s'occupa de sa blessure avec la plus grande délicatesse, alors que clairement, il aurait pu en profiter pour lui faire mal et dire qu'il n'avait pas le choix ou que ce n'était pas fait exprès. Loin de ce qu'il avait pu être il y a un an, il avait gardé son professionnalisme et ça, ça avait eu le don de couper le sifflet de la jeune espagnole, qui ne trouvait bizarrement aucune pique à lui envoyer, si bien que c'était maintenant le silence qui régnait à l'intérieur de la supérette. "Merci." Lui dit-elle une fois qu'il avait fini. Elle n'aurait pas pu se soigner sans lui, c'était lui l'infirmier, pas elle, elle n'aurait pas penser à désinfecter, ce qui était sûrement l'étape clé.
Chercher de quoi manger et boire était une bonne idée, pendant qu'ils étaient un peu au calme, c'était le moment d'en profiter "T'as raison. Tu cherches ce qui peut être comestible et moi je cherche ce qu'on pourrait boire ?" propose t-elle avant de se lever et de commencer à explorer ce qui avant tout ce bazar était les rayons de la supérette. Niveau boisson, malheureusement, c'est comme si quelqu'un était passé bien avant eux faire une razzia et les seules bouteilles et canettes sur lesquelles elle mettait la main étaient toutes vides. "Je crois qu'on passe après tout le monde". Lance t-elle à Isaac, un peu désespérée de ses recherches infructueuses. "Tu penses qu'il y a une antichambre ou réserve ou peu importe comment vous appelez ça ici, au fond du magasin ?" L'anglais c'était pas toujours simple parfois, mais elle était certaine qu'il voyait l'idée. En même temps qu'elle disait ça, elle s'aventurait vers le fond du magasin et se retrouva devant une porte. Sans hésiter elle tourna la poignée, pour se rendre compte qu'elle était verrouillée. Ce n'était pas ce qui allait l'arrêter, elle saisit la petite tâche qu'elle avait trouvé en fouillant le magasin tout à l'heure et asséna plusieurs coups sur la serrure. "Wooooohh Isy..Isaac !!" oué elle se reprend aussi sec il y a bien longtemps qu'elle ne l'appelle plus Isy et ce qu'elle a trouvé derrière la porte lui avait fait oublié ce détail l'espace de quelques secondes. "J'ai trouvé à boire ! Dis moi que t'as trouvé des chips ou des cacahouètes !" Lance t-elle joyeusement. Avant d'attraper un pack des packs de bières et d'aller à la rencontre du jeune homme. "C'est l'heure de l'apéro, t'veux une bière ? C'est cadeau !" C'était un sentiment de déjà vu, sûrement parce que offrir des bières au jeune homme était monnaie courante à une époque. Une époque où les zombies n'existaient que dans les films, une époque où elle travaillait encore au bar, mais surtout une époque où ils s'entendaient encore tous les deux. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 10 Juin 2018 - 4:10 | |
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L'animosité demeurait tenace et profonde entre nous deux et risquait fortement de persévérer dans cette voie vu nos antécédents. A mes yeux, Itziar était entièrement responsable de notre situation : elle avait attiré stupidement et égoïstement les zombies vers notre groupe, ce qui avait réduit considérablement le nombre de ce dernier, puis nous avait forcé à fuir un lieu de cachette qui détenait plusieurs atouts non négligeables. Dans mon objectif de survie, j'aurais assurément choisi n'importe quel survivant avant l'espagnole. La croiser sur mon chemin semblait être la preuve que le mauvais karma existait. De plus, un certain sentiment d'injustice croissait en mon être en songeant à la perte de mes anciens camarades qui avaient payé de leur vie les gestes insensées de l'ancienne barmaid. Je retenais non sans difficultés mon désir d'envenimer la situation lorsqu'elle capitulait avec un traditionnel "Si tu le dis". Je connaissais malheureusement assez mon interlocutrice pour savoir pertinemment que ces quatre termes représentaient son besoin d'avoir le dernier mot, bien qu'elle ne souhaitait plus entretenir quelconque débat houleux. Ainsi, je faisais preuve de maturité et ravalais mon envie de justice. Par ailleurs, il était bien plus raisonnable d’œuvrer à la sécurisation des lieux que nous prenions comme refuge plutôt que de départager la part de torts de chacun. Une fois la supérette barricadée et les zombies éloignés, j'interrogeais mon interlocutrice sur son état de santé. Rapidement, l'éventualité qu'elle soit contaminée m'effara : j'avais si solidement condamné chaque issue de ce bâtiment avec l'aide de mon acolyte imposée, je m'imaginais mal devoir fuir l'intérieur de celui-ci pour être propulsé de surcroît à la vue des hordes de morts-vivants que je fuyais sans répit. Heureusement, la blessure que je me présentait Itziar était faite par un élément extérieure aux créatures cauchemardesques qui nous pourchassaient sans relâche. Je ne taisais aucune plaisanterie puis me ravis devant le désarroi qui s'affichait et grandissait clairement sur le visage de l'espagnole. J'ai bien vu ça, déclarais-je, sur un ton aussi satisfait qu'insensible, après qu'elle eût m'avoué avoir été à deux doigts d'éclater en sanglots. Je conservais un rictus à la fois fier et narquois en m'affairant à la désinfection et au pansement de sa plaie. Cette dernière ne menaçait pas ses jours, néanmoins, si elle n'avait pas été prise en charge efficacement, une infection aurait été très probable, surtout en considérant les conditions dans lesquels nous vivions. J'acquiesçais lorsque, contre toute attente, mon interlocutrice me remercia de l'avoir soignée. Je rangeais rapidement le matériel soignant dans la boîte de secours la plus judicieuse entre celles que j'avais ramenées puis suggérais que nous recherchions de quoi nous sustenter. Dans cette nouvelle existence chaotique sous le règne de Bambi-Cristal, le silence et la tranquillité étaient des denrées extrêmement rares. Autant les user à bon escient pour se ravitailler autant que possible. L'ancienne étudiante approuvait mon plan et se lança à la recherche de boissons, m'orientant ainsi vers le comestible. Je vagabondais entre les rayons, la majorité des marchandises jonchant le sol, souvent ouvertes et répandues sur le sol. Les humains ayant parcouru ces mêmes étalages plus tôt avaient dû être très pressés vu l'état de la supérette. J'attrapais quelques boîtes de conserve indemnes et vérifiais les dates de péremption, me surprenant à réfléchir plusieurs minutes à la date actuelle, ma notion du temps ayant pris un coup. Même si ces contenants promettaient d'être coriaces à ouvrir, j'étais certain d'y parvenir avec un peu d'ingéniosité. Si ça se trouvait, il y avait peut-être même des ouvre-boîtes en vente en ce lieu. Je partais à la quête d'un tel outil alors que je percevais Itziar me commenter que nous n'étions pas les premiers à passer ici. Je refusais cependant tout défaitisme et continuais mon magasinage, alors que l'espagnole me parlait d'antichambre. Une boîte de poudre de chocolat chaud avec un poulain comme mascotte dans une main, je décryptais pendant plusieurs secondes le fil de sa pensée avant de répliquer : Je pense que j'ai vu une porte tout à l'heure. Regarde vers ta gauche. Une dizaine de minutes plus tard, je revenais vers la caisse enregistreuse avec mon butin. Je jugeais cet endroit comme étant le plus adapté si nous comptions rester statiques : nous avions une certaine vue sur ce qui se passait à l'extérieur sans être visibles de ce côté. De plus, nous n'étions pas loin des principales sorties en cas d'attaque. Je laissais tomber les divers aliments probablement comestibles sur le sol et entendais Itziar m'appeler sur un ton triomphal. Je ne pus m'empêcher de retenir un sourire franc devant son enthousiasme lorsque je la retrouvais à quelques mètres, près de la réserve de l'établissement qui regorgeait d'alcool, puis pris la bière qu'elle me tendait joyeusement. Bien joué ! Je baissais les yeux sur le petit monticule de boîtes de conserve, boîtes cartonnées, sachets de nourriture en tout genre, parfois entrouverts mais paraissant de bonne qualité malgré tout. Vu les circonstances, il était difficile de faire la fine bouche. Je crois qu'il y a des cacahuètes dans mon lot, ouais. Je passais derrière le comptoir à la recherche de quoi ouvrir les boîtes de conserve. Y'a un peu de tout, on pourra s'amuser à innover en termes d'associations d'aliments... Je m'installais contre le meuble, le corps tout de même endolori par tant de luttes et de fuites. Ce n'était que maintenant, le calme vraiment présent, que je ressentais l'impact de ces derniers jours sur mon corps. De quoi t'as envie ? interrogeais-je, cutter à la main, prêt à dégommer le moindre emballage, avant de prendre une première gorgée de bière. C'est pas mal quand même pour souligner notre survie jusqu'ici... J'ignorais si le fait que je n'avais bu aucun alcool depuis des mois me rendait bien plus sujet à l'ivresse, mais je parvenais à tirer un peu de positif de cette situation. De plus, je tentais de mettre un peu d'eau dans mon vin pour que cette cohabitation soit gérable et conserver mon énergie à autre chose qu'à me battre avec Itziar.
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| | | | (#)Dim 10 Juin 2018 - 17:01 | |
| Bien sûr qu'il avait surement vu qu'elle était à deux doigts de se mettre à pleurer. Elle ne songea même pas à faire une quelconque autre remarque, mais elle était quasi certaine que ça lui faisait plaisir, au fond de lui, de se jouer d'elle. Un peu comme une petite vengeance personnelle. C'est lui l'infirmier. S'il lui dit qu'il va falloir lui couper le bras parce qu'elle s'est ouvert avec un morceau de verre, ça peut sembler stupide, mais elle le croit. Elle le croit comme elle croirait n'importe quel médecin qui lui dirait qu'elle a une maladie rare, alors qu'elle est atteinte d'une simple grippe. Elle n'y connait rien, elle fait donc confiance à ce qui s'y connaisse. Donc bien sûr qu'elle l'avait cru et bien sûr qu'elle aurait pleuré si ça avait été vrai. Elle lui aurait peut-être même demandé de l'achever là tout de suite, rapidement et sans trop de douleur, plutôt que de subir une amputation au milieu d'une vieille supérette abandonnée. Elle en a vu des films, elle sait comment ça se passe. Quelqu'un se fait amputer, dans des conditions d'hygiènes des plus douteuses et quasiment sans anesthésie, si la personne est chanceuse elle s'évanouit de douleur (en général ce n'est pas le cas, c'est plus spectaculaire de montrer une personne hurlant à la mort du début à la fin de la scène), un bandage tout aussi douteux que les conditions d'hygiènes, la personne se repose ensuite un peu, histoire de se remettre de ses émotions, puis c'est là que ça commence à empirer, fièvre, la personne dégouline de sueur, vomissements dans certains cas, l'infection est là, aucun traitement ne semble la faire passer et après quelques jours de souffrance, c'est la mort. Qui rêve de ça sérieusement ? Elle préférerait encore qu'il lui tire une balle dans la tête. En trois secondes ça serait réglé et ça aurait été tellement rapide qu'elle n'aurait même pas senti la douleur, ni même compris ce qu'il lui arrivait. Ca, ça semblait beaucoup mieux.
Cette frayeur (elle dirait mauvaise blague elle, mais ça c'est autre chose encore.) est bien vite oubliée quand Isaac propose de trouver à manger et à boire. C'est bien beau d'être en sécurité (ou du moins autant en sécurité que possible dans ce contexte), mais ça ne sert à rien s'il n'y a rien à manger et à boire. Pour survivre, il faut se cacher, mais il faut aussi pouvoir se nourrir et boire et quand elle trouve de la bière, elle oublie même qu'il y a trois minutes elle était sur le point de pleurer. C'est fou ce qu'un peu d'alcool peut vous faire quand vous tentez tant bien que mal de survivre dans cet enfer depuis plus d'un an. "Génial !" Lance t-elle incapable de cacher sa joie. "Les cacahuètes ça va faire l'affaire avec la bière." continue t-elle avant d'ajouter. "C'est parfait même." Elle n'avait jamais été la fille la plus émotive qui soit, mais honnêtement, à ce moment précis, elle aurait pu verser une petite larme de joie devant ces bières et ces cacahuètes. S'ils n'étaient pas barricadés dans une supérette, il y aurait presque eu de quoi imaginer que tout était encore comme avant Bambi-Crystal. "T'as pas des céréales aussi ?" Lui demande t-elle, même si elle tuerait pour un bon steak avec des frites. Elle en avait presque oublié le gout en un an. Les conserves, chips et autres aliments secs qu'ils pouvaient trouver au fil de leurs cachettes, ça allait un moment, mais la vraie nourriture, c'était différent et elle devait bien avouer que ça commençait à lui manquer sérieusement. Surtout maintenant qu'il est de plus en plus difficile de trouver quelques choses à se mettre sous la dent. Alors, clairement, cette supérette, malgré le fait qu'elle y soit enfermée avec Isaac, qui est surement la dernière personne avec qui elle voudrait être enfermée quelque part était leur équivalent d'une oasis en plein milieu du désert. Il fallait tout de même rester réaliste et donc à défaut d'avoir des frites et de la viande, elle se contenterait bien de quelques céréales, même périmée. A ce stade, elle n'était plus à ça près. Elle avait arrêté de faire la fine bouche très rapidement quand elle avait réalisé la gravité de la situation. "J'avais oublié à quel point ça pouvait être bon de la bière bas de gamme." Dit-elle en prenant plusieurs gorgées de sa bière. Un peu plus fraiche et étrangement, elle aurait été parfaite. "On doit trinquer tu penses ?" Demande t-elle à Isaac. Trinquer à quoi ? Ca restait encore à voir. Au fait d'être encore envie ? Au fait de ne pas s'être entre-tués pour le moment ? Ou trinquer juste parce que c'est ce qu'il était courant de faire avant et que ça permettait donc de s'échapper de la réalité pendant un quart de seconde ? Toutes les raisons étaient bonnes à ce stade.
"Tu penses qu'on va s'en sortir ?" Cette question sortait de nulle part, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de la poser quand elle lui avait traversé l'esprit. "Genre pas forcément demain ou dans quelques jours, mais dans un futur plus ou moins lointain ?" ajoute t-elle. Depuis le début, elle était certaine qu'elle allait s'en sortir. Qu'elle sortirait vivante de ce cauchemar. Pas demain bien sûr. Cette mascarade durait depuis déjà un an, ça n'allait donc pas s'arrêter du jour au lendemain, il fallait être réaliste. Cependant, elle restait quasi certaine qu'à un moment ou un autre, les choses allaient revenir à la normale. Ou du moins, les choses allaient se calmer, quelqu'un allaient bien finir par régler son compte à Bambi-Crystal et on pourrait surement ressortir dans la rue sans craindre de se faire bouffer par une armée de mort-vivants. "Et si on s'en sort qu'est ce qu'on va faire ?" Oué car aujourd'hui elle avait la certitude que l'ensemble de ses proches étaient surement morts. Qu'est ce qu'elle ferait seule une fois que tout serait fini ? "Est-ce qu'il vaudrait mieux pas que ça se termine jamais ?" Ca pouvait sembler étrange comme idée, mais c'était comme si elle s'était habituée à cette routine qu'était sa vie depuis un an. Se cacher, rester à un endroit tant qu'il y a encore à manger, à boire et que ça reste suffisamment safe, fuir et répéter les étapes précédentes. C'était nul comme vie fallait bien l'avouer, mais elle avait l'impression que si ça s'arrêtait comme ça d'un coup, elle ne saurait plus quoi faire et ça, ça avait le dont de lui mettre un poids dans la poitrine. Elle n'avait plus aucun repère dehors, plus de famille, plus d'amis. Oui si ça venait à s'arrêter elle ne savait vraiment pas ce qu'elle pourrait bien faire. "Je crois que l'après Bambi-Crystal me fait aussi peur que la situation actuelle." Finit elle par lâcher. En un an elle avait appris à faire avec et avait développé une peur de l'inconnu et surtout du futur particulièrement tenace. Car oui, et si l'après Bambi-Crystal était pire que maintenant ? |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 23 Juin 2018 - 19:25 | |
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Je devais me l'avouer : j'étais très fier de moi d'avoir fait paniquer l'espagnole de la sorte. L'animosité et la rancœur que j'entretenais à son égard étaient toujours aussi puissantes, bien que j'avais parfaitement conscience qu'il m'était essentiel de mettre de l'eau dans mon vin pour le bien de ma propre survie. Je ne souhaitais aucunement brusquer Itziar de sorte qu'elle attire une horde de zombies vers ma personne, comme elle avait pu livrer notre précédent groupe à une damnation certaine il y a peu. Professionnel, je pansais sa plaie soigneusement puis l'invitais à ce qu'on parte en quête d'éléments pouvant nous permettre de prendre des forces. Notre environnement semblait avoir gagné une certaine tranquillité, ce qui était aussi épatant que rare. Je désirais en tirer profit autant que possible. L'ancienne étudiante approuva mon plan et se mit en quête de boissons. Pour ma part, je cueillais au sein des rayons de quoi nous sustenter. Dans notre malheur, la supérette offrait de quoi titiller notre créativité et j'estimais que l'on pouvait s'y abriter plusieurs jours facilement. Les cris de joie d'Itziar me firent arracher un sourire et bientôt, nous trinquâmes à la bière avec quelques cacahuètes humidifiées. Mon interlocutrice se ravit de la situation, ce qui mouva mes lippes en un nouveau rictus. C'était une très bonne chose de savoir se satisfaire de ce qu'on a et voir le positif d'une situation. Un bon surplus protéinique qui plus est, ajoutais-je à la liste des qualités des cacahuètes disponibles. Lorsqu'elle me demandait si des céréales se trouvaient dans mon butin, je tirais une boîte de corn flakes. Elle était franchement amochée, je ne serai même pas étonné que l'on y déniche une balle de pistolet comme surprise à l'intérieur. A tes risques et périls, commentais-je en lui donnant le contenant composant le petit déjeuner préféré d'une bonne partie de la population. Je n'étais pas de ceux qui déjeunaient le matin, mais au vu de la boîte, l'on trouvait une bonne partie de nutriments, vitamines et minéraux dans ces petits flocons. Je me désaltérais en même temps que la jeune femme qui m'informait avoir oublié à quel point même le goût de la bière bas de gamme était bon. Je ris à cette remarque, confiant : Dire que je buvais quasiment que ça à l'université quand je sortais. Même à température ambiante. A cette époque, mes amis et moi étions prêts à tout pour obtenir un peu d'alcool dans le sang. Je réfléchis quelques instants lorsqu'elle m'interrogea sur l'éventualité de trinquer. A notre survie jusqu'ici ? proposais-je en lui tendant ma bière, le regard planté dans le sien. Itziar me semblait presque épanouie par les circonstances, ce qui adoucissait ma crainte qu'une idée folle lui traverse l'esprit et m'impose une nouvelle cavale. Notre conversation se tut, seuls les bruits des emballages trahissant notre présence. Puis, la voix de l'ancienne barmaid formula ses appréhensions envers le futur, sa positivité de bien courte durée. Je fronçais doucement les sourcils, l'écoutant quasiment en bon ami. La vérité était que j'ignorais prodigieusement si l'on allait s'en sortir et si j'avais été autant de mauvaise humeur qu'il y a une heure, je lui aurais rétorqué que je n'avais pas de boule de cristal. Toutefois, j'étais bien trop fatigué pour me prendre la tête à nouveau avec l'espagnole au sang chaud. De plus, je continuais dans mon optique d'entretenir des liens cordiaux avec mon ultime compagnie, même si je l'abhorrais et que seuls mes souvenirs d'elle m'hérissaient violemment le poil. Itziar s'interrogeait sur le fait de s'en sortir un jour, et s'il était même judicieux que l'on s'en sorte tout court. Que serait notre monde post-apocalyptique ? J'évite de me projeter aussi loin, personnellement, avouais-je sur un ton neutre, la tête posée contre le meuble du comptoir où se trouvait la caisse enregistreuse de la supérette. Est-ce que tu veux mourir ? Est-ce que tu veux devenir un sbire de Bambi-Cristal ? questionnais-je, lançant un coup d’œil vers mon interlocutrice. Moi, pas. Alors je fais tout pour survivre et je vis un jour à la fois. Et quand un jour à la fois c'est trop dur, je vis une heure à la fois. Une tactique que j'avais apprise dans mon rôle d'infirmier. J'en avais connu, des horreurs, j'en avais vu, des scènes cauchemardesques. C'était ma manière de pallier à ces émotions dévastatrices qui pouvaient me saisir régulièrement, même en étant parfois que témoin de drames. Je ne sais pas ce que sera notre futur, mais je compte bien agir pour qu'il soit aussi bien que possible. Je ne veux pas baisser les bras, je ne veux pas m'en aller parce qu'un monstre s'est imposé dans ma vie. Et cela incluait Itziar, mais je me gardais bien de l'articuler. Rien ne sera simple et si l'on combat cette tare, on bâtira notre monde. Nos ancêtres ont bien réussi à le faire, pourquoi pas nous ? On a de la ressource aussi. Après tout, l'espèce humaine est dotée d'une forte capacité d'adaptation. Je buvais une gorgée de ma bière, laissant mes réflexions agir. Ça fait peut-être peur mais rien ne se fait en un jour non plus. Et c'est bien d'avoir peur, ça te permet de rester sur le qui-vive. Néanmoins, faut pas que ça te fasse faire des trucs stupides et dangereux. Petit rappel au début de journée. Dans une dernière tentative compatissante, je concluais : Ça va aller. On est arrivé jusqu'ici, on s'en sort plutôt bien, non ? On va finir par s'en sortir et récupérer des vies qui nous plaisent. Et puis, te prends pas trop la tête avec le futur, on a déjà assez du présent. Je marquais une pause, pointant du doigt la boîte suspicieuse de flocons d'avoine, ajoutant sur un ton humoristique : Profite de tes céréales.
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| | | | (#)Lun 25 Juin 2018 - 21:57 | |
| Il avait réussi à dénicher une boite de corn flakes, ce n'était pas le top du top des céréales, elle aurait préféré quelque chose de plus sucré, au chocolat si possible, mais bon elle n'allait pas faire la fine bouche, c'était de la survie, pas un diner cinq étoiles. Elle prenait donc ce qu'il y avait. Des corn flakes feraient très bien l'affaire, même si la boite ne donnait clairement pas envie. Elle avait l'air d'en avoir vu des choses et visiblement, Isaac était du même avis qu'elle puisqu'il précisa que c'était à ses risques et périls. Ca l'arrangerait bien qu'elle s'empoisonne avec des corn flakes, il n'aurait qu'à l'achever et il serait tranquille. Tout seul, mais tranquille et elle savait pertinemment qu'il aurait choisit la solitude à sa compagnie dix fois sur dix s'il avait eu le choix. "J'arrive à échapper aux morts vivants, c'pas des vieilles céréales qui vont me tuer." Lui répond-elle en attrapant le paquet de céréales. Ne perdant pas de temps avant de l'ouvrir et d'en mettre une poignée dans sa bouche. Elles étaient un peu éventées et la date de péremption était sûrement passée depuis un bon moment, mais clairement, ça se mangeait très bien dans ces conditions et avec la bière, c'était un must. Même de la bière bas de gamme, loin d'être fraiche comme indiqué par les conseils de dégustation indiqués sur le côté et pourtant c'était plus qu'appréciable, bienvenu même. "J'en buvais quasiment jamais et surtout pas à température ambiante." lui répond-elle quand il évoque ses soirées d'université. "Mais ça, tu le sais déjà." Petite pique indirecte histoire de lui rappeler qu'à une époque, elle n'avait pas besoin de boire de la bière pas cher et qu'au contraire elle tournait plutôt à la vodka très chère et au champagne, avant que sa famille à lui vienne compromettre sa vie de château. Elle ne compte pas forcément relancer cette histoire, ils ont fait le tour de la question, chacun reprochant toute l'histoire à l'autre. Pourtant, les faits étaient là, c'était bien la famille d'Isaac qui avait mis la sienne sur la paille. Elle ne comptait pas relancer le débat, mais elle n'avait pu empêcher cette petite remarque passive agressive de sortir de sa bouche. Elle n'avait pas tourné la page à ce sujet et elle ne le ferait sûrement jamais. Néanmoins, elle allait devoir cohabiter avec le jeune homme. Pour combien de temps ? Ca seul l'avenir le dirait. Elle, elle espérait que ce soit pour le moins de temps possible, mais elle ne se faisait pas trop d'espoir. "Et à notre survie future." ajoute t-elle au toast de l'australien, car oui, elle comptait bien survivre jusqu'à la fin n'en déplaise au jeune homme.
Quand elle lui demande s'il pense qu'ils vont s'en sortir, il lui répond simplement qu'il ne se projette pas aussi loin. Il a très certainement raison. Le futur ce n'est pas forcément le plus important à l'heure actuelle. La réponse du jeune homme ne surprend pas Itziar, elle aurait dû se douter qu'il allait répondre quelque chose du genre, il avait toujours été le plus posé, le plus rationnel et même le plus mature des deux. "Bien sûr que non !" répond-elle sans hésiter quand il lui demande si elle veut mourir ou devenir un des sbires de Bambi-Crystal. "Je compte bien m'en sortir vivante, coute que coute." ajoute t-elle. Il avait déjà dû remarquer d'ailleurs qu'elle n'hésitait pas à agir de façon plus qu'imprudente pour sauver sa peau, d'ailleurs il n'avait pas manqué de lui faire remarquer tout à l'heure, que son attitude avait causé la perte de leur groupe. "J'ai pas survécu dans ce cauchemar pendant un an pour me retrouver sous l'emprise d'une tarée." Elle comptait bien continuer à survivre encore et encore jusqu'à ce que tout ceci ne soit plus qu'un mauvais souvenir. "Bâtir notre monde, s'adapter, ça semble plus facile à dire qu'à faire." Lui dit elle. Elle n'était pas du genre défaitiste, mais elle avait du mal à comprendre comment ça pourrait fonctionner. On ne savait pas vraiment comment nos ancêtres s'y étaient pris au début, ce qui était sûr par contre c'est que eux n'étaient pas traqués par une armée de morts vivants qui ne faisait que s'agrandir de jour en jour. A l'heure qu'il était il devait y avoir plus de Sbires de Bambi-Crystal dans Brisbane que de vivants et il était impossible de dire qu'elle était la situation dans le reste du monde puisque tous les moyens de communication avaient cessé de fonctionner il y avait bien longtemps. "Je fais rien de stupide et dangereux." Répond-elle du tac au tac, légèrement vexée par ce qu'il venait de lui dire. Il n'y a que la vérité qui blesse comme on dit et peut importe comment elle essayait de se justifier, elle savait au fond d'elle qu'elle avait merdé, mais elle essayait de se convaincre que c'était pour la bonne cause. "Je sauve ma peau, c'est différent. Que tu le veuilles ou non, à la fin, dans cette histoire, c'est chacun pour soi et je suis sûre qu'à un moment où un autre, tu aurais fait comme moi." Il n'aurait pas fait comme elle et elle le savait, lui il aurait très certainement tenté de trouver une solution pour éviter le plus de perte possible. Lui il l'aurait sûrement jetée dans la gueule du loup pour sauver tous les autres. Elle, elle avait préféré faire l'inverse. "On s'en sort plutôt bien ?" Lui demande t-elle en éclatant de rire comme s'il venait de lui sortir la meilleure blague du siècle. "Me la fait pas, s'en sortir bien ça voudrait dire ne pas se retrouver coincés tous les deux ensemble parqués dans une supérette." Elle n'avait pas envie d'être là avec lui et elle savait qu'il n'avait pas plus envie d'être là avec elle. Ils ne s'entendaient plus sur grand-chose, mais sur ce point, il n'y avait pas photo, ils étaient d'accord tous les deux. "Donc bon je sais pas trop ce que profiter du présent implique pour le coup, si tu pouvais m'éclairer ce serait pas mal." Ajoute t-elle avec ironie, reprenant une poignée de céréales vraiment très éventées, le sachet avait dû être percé bien avant qu'Isaac ne le découvre. "Elles sont dégueulasses." dit elle avant de reprendre une poignée de plus. C'était dégueulasse, mais c'était ce qu'ils avaient de mieux, alors elle n'allait pas gaspiller une source d'énergie comme celle-ci.
La jeune espagnole s'apprêtait à replonger sa main dans le paquet de corn flakes quand un bruit lui fit tourner la tête vers une des fenêtres. "C'était quoi ça ?" demande t-elle à Isaac. C'était plus une façon de lui demander s'il avait entendu lui aussi, elle se doutait bien qu'il ne pouvait pas savoir exactement ce que c'était. A peine avait elle dit ça qu'elle s'était levée pour aller voir d'où venait le bruit. Un rapide coup d'oeil entre les planches qui barricadaient la fenêtre lui permis de voir ce qui était à l'extérieur. "On a un problème." lance t-elle à Isaac. "Il y a un zombie qui essaye de rentrer. Il va finir par attirer les autres." La créature, essayait de rentrer dans la supérette, se cognant à la fenêtre encore et encore. "Il va en attirer d'autres, faut qu'on fasse quelque chose." Ajoute t-elle commençant à chercher une solution permettant de se débarrasser de l'intrus sans faire trop de grabuge et pouvoir préserver le calme de leur cachette. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 30 Juin 2018 - 18:59 | |
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J'essayais sincèrement de mettre de l'eau dans mon vin, dans l'objectif que cette cohabitation soit pour le moins gérable. Peut-être parviendrais-je même à instaurer un climat suffisamment neutre pour que l'espagnole ne réitère par son action stupide de mener ses acolytes vers une mort certaine. Je ne désirais aucunement recevoir cette mauvaise surprise de la part de l'hispanique qui, je le précisais, ne serait certainement plus humaine si je n'avais pas agit en sa faveur. J'ignorais si le karma jouissait d'une part de pouvoir sur mon sort dans cette apocalypse, mais vu l'action que j'avais menée aujourd'hui, j'espérais bien avoir obtenu un aller direct vers une longue espérance de vie en qualité de vivant libre. La jeune femme commentait sa survie puis lançait une pique par rapport à ma propre famille, qui avait justement mis la sienne sur la paille. Je plantais un regard assuré dans le sien, présentant bien le fait que j'assumais entièrement les décisions prises par mes proches, même si elles avaient conduit à la ruine de la famille Cortés de Aguilar. Tu veux vraiment mettre un aquilon entre nous maintenant ? Parce que même s'il m'était naturel d'être froid et violent envers la jeune femme, comme ce vent du nord l'était réputé, je prenais sur moi pour instaurer une ambiance assez posée entre nous deux, pour le bien de notre avenir. D'ailleurs, l'ancienne étudiante évoquait ce dernier. Elle m'assurait sa détermination à s'extirper de ce cauchemar et narquois, je songeais à ses yeux larmoyants lorsque je lui avais déclaré froidement que je devrais l'amputer. Peut-être aurais-je dû le faire, ma partenaire imposée m'aurait sans doute cru de part ma qualité d'infirmier et j'aurais été tranquille un bon moment. Peut-être même aurais-je pu la laisser dépérir gentiment dans un coin, n'ayant à supporter que des gémissements puis une odeur nauséabonde. Après tout, n'était-ce pas ce qu'elle méritait, après le génocide qu'elle avait provoqué en début de journée ? Je doutais que qui que ce soit m'en veuille. Pire, peut-être que beaucoup s'étonnerait que j'ai agi si généreusement envers Itziar. Encore une fois, je devais tout miser inconsciemment sur mon karma. Lorsqu'elle me rétorquait qu'il était beaucoup plus facile à dire qu'à faire que de bâtir de nouveau un monde une fois Bambi-Cristal déchu, je ne pus retenir plus longtemps mon acidité : Surtout pour ceux qui ont l'habitude que tout le monde fasse tout pour eux. Je pouvais aussi jouer dans la passivité-agressivité. En l'occurrence, la famille espagnole était bien assez riche pour que toutes les tâches ingrates, ardues et physiques soient effectuées par des personnes qu'ils payaient sans doute misérablement. Je soupçonnais Itziar d'être très peu manuelle et avoir peu de notions en terme de débrouillardise. Pour ma part, je venais d'un milieu très modeste où terminer le mois s'avérait parfois fastidieux. Je n'avais jamais connu la misère, mais je savais comment pallier à bon nombre de difficultés et user des moyens du bord pour me tirer des situations désastreuses. Je me permis de pouffer de rire lorsqu'elle m'annonça qu'elle ne faisait rien de stupide et dangereux. Et moi je suis le gouverneur général d'Australie. J'écoutais l'argumentaire de mon interlocutrice quant à ses assassins procédés, comme quoi l'individualisme prônait dans sa démarche, et cela à son sens avec raison. T'es complètement à l'ouest, j'aurais mieux fait de te foutre dehors de la supérette. Je me redressais, dos contre le comptoir. Tu réalises pas que t'as plus de chances de survivre en groupe qu'en solo ? Si tu t'étais retrouvée dehors une heure plus tôt, tu crois que t'aurais réussi à survivre toute seule à la horde de zombies qu'il y avait ? Faut pas te leurrer, t'aurais pas tenu une seconde. T'as pu t'en sortir parce qu'une bonne partie des vivants ont servi de bouclier et que tu m'as suivi jusqu'ici. Mais mes paroles devaient être vaines. Itziar enchérissait en commentant notre situation de défaite. Sur un ton que je jugeais aussi acerbe que narquois, elle me priait de l'éclairer sur ce que profiter du moment présent signifiait. Puis, en bonne femme chiante, elle critiquait ses céréales, comme si manifestement, plus rien n'allait dans sa vie. Je peux te foutre dehors et tu pourras voir par toi-même ce que profiter du moment présent implique. Je bus une nouvelle gorgée de ma bière. Dire que j'étais en train de gaspiller de l'énergie sur cet individu alors que je pourrais très bien profiter de cette accalmie pour me reposer. Il s'agissait bien de la dernière fois que je tentais de relativiser avec l'espagnole. Sérieux, faut que tu changes d'attitude. On n'est pas en colonie de vacances ici ni dans un épisode de Survivor.Un bruit sourd conclut mes paroles. Je me redressais derechef, ma tête se tournant vers l'origine de ce son alarmant. Itziar se dirigeait promptement à sa découverte et après m'avoir inutilement m'informé que nous avions un problème, elle ajoutait qu'un zombie essayait de rentrer dans la supérette. Elle s'inquiétait qu'il en attire d'autres et je finissais par sommer à voix basse : Ok, ferme-la. J'attrapais l'ancienne étudiante par son bras blessé de manière à ce qu'elle ne rechigne pas à me suivre sans hurler de douleur puis l'attirais vers la zone opposée de la supérette afin de lui exposer : Il a dû nous entendre nous engueuler. Tant qu'il entendra du bruit, il va continuer d'essayer d'entrer. On attend un peu en silence, il va oublier pourquoi il fait ça et il va repartir. Je relâchais mon emprise sur l'ancienne barmaid, conservant toutefois un œil méfiant sur elle. Dieu seul savait ce qu'elle était capable de concrétiser comme folie meurtrière. Aussi, j'espérais que ce zombie reste égaré et qu'il se lasse vite de son entreprise actuelle.
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| | | | (#)Lun 2 Juil 2018 - 21:18 | |
| Sa remarque par rapport à sa famille n'est certainement pas forcément la chose qu'elle aurait dû mentionner. Pourtant, elle n'avait pas pu s'en empêcher, ça avait été bien plus fort qu'elle. Malgré le fait qu'elle sache pertinemment que si elle voulait que tout se passe bien entre eux, il fallait enterrer la hache de guerre. C'était bien plus facile à dire qu'à faire et les rancoeurs qu'elle avait pour le jeune homme et sa famille n'était pas forcément simple à mettre de côté. il lui parle d'aquilon, elle n'a pas la moindre idée de ce qu'il veut dire par là. Elle lui aurait bien fait remarquer qu'elle n'avait pas son niveau d'anglais, mais là n'était pas la question. Si c'était sa manière à lui de la rabaisser, soit. "Non..." Lui répond-elle simplement. Même sans savoir ce qu'il voulait dire exactement, elle se doutait bien que la réponse attendue était négative. Elle ne voulait pas mettre d'aquilon (peut-importe ce que ça voulait dire) entre eux. Elle était plus mature que ça. Du moins, c'est ce qu'elle aimait croire, même si ce n'était pas forcément la réalité. Tant qu'elle y croyait, c'était l'essentiel non ?
Elle ne voulait pas se disputer avec Isaac. Du moins, pas ici, pas dans ce contexte. La jeune espagnole fut donc prise de court par la remarque de l'australien. C'était petit. Très petit comme reproche. Surtout qu'il y avait un moment que plus personne ne faisait plus rien pour elle. Elle avait dû apprendre à se débrouiller et redescendre sur terre. La chute avait été douloureuse, elle qui n'avait jamais eu à se plaindre de quoi que ce soit, vivant dans sa bulle de luxe où il y avait toujours une personne prête à répondre à ses besoins, elle avait finalement fini par partager les soucis du commun des mortels et ce n'était clairement pas inné chez elle. Loin de là. "Je vois pas le rapport." Lui rétorque t-elle légèrement piquée dans son ego. "Je crois que je suis bien loin de ça." trouve t-elle important d'ajouter. Elle était loin de sa vie d'avant. Il n'y avait plus ni riche ni pauvre dans cette histoire. Tout le monde était dans la même galère. Tout le monde devait se battre pour survivre et ça, sans aucune exception. "D'ailleurs en quoi tu serais plus avancé que moi ? Qu'est-ce que t'as fait de plus ?" Elle lui aurait bien dit que ce n'était pas de sa faute s'ils ne venaient pas du même monde, que ce n'était pas non plus de sa faute si ses parents avaient réussi dans la vie (avant de tout perdre, certes), mais elle n'en était plus à ce stade-là et pour le coup, ce serait taper aussi petit que lui et elle valait mieux que ça. Du moins, selon elle. D'un point de vue extérieur, c'était très certainement différent.
Il se fout de sa gueule. A une époque ça l'aurait peut-être faite rire, mais là, ça ne la fait absolument pas rire. Il a l'air d'insinuer qu'elle prend des décisions stupides et dangereuses. Il a clairement pas l'air d'être sur la même longueur d'onde qu'elle. Il y a même pas de doute sur ça, ils ne captent pas la même radio, point à la ligne. "En quoi je suis à l'ouest ? Qu'est ce qui te fais dire que mes actions ne sont pas réfléchies ? Que je pense pas avant d'agir ?" Il a raison. Même si elle ne veut pas l'admettre, elle sait au fond d'elle qu'il a raison et c'est sûrement ça qui l'énerve plus qu'autre chose. C'est pour ça qu'elle a tellement besoin d'argumenter, de prouver par A ou par B qu'elle n'a pas agi sans réfléchir et qu'elle pourrait parfaitement se débrouiller seule. Pourquoi est-ce qu'il la connait si bien et pourquoi arrive t-il à voir si claire dans son jeu ? "J'aurai couru et j'aurai trouvé un endroit pour me cacher. A un ou a dix, c'est la même chose." Elle sait que c'est faux, n'importe qui sait que c'est totalement faux, mais maintenant qu'elle est partie dans cette direction, il n'y a plus moyen de faire demi tour. "Je suis pas plus conne qu'une autre contrairement à ce que t'as l'air de croire." Elle faisait de mauvais choix, mais elle savait tout de même se débrouiller si elle avait besoin. C'est pour ça qu'elle était encore envie aujourd'hui, entre autre.
Elle ironise, visiblement ça ne lui plait pas à lui. Il lui dit qu'il peut la foutre dehors si elle veut, histoire de voir ce que profiter du moment présent signifie. Elle se dit qu'après lui avoir souligné qu'ils ont plus de chance de survivre en groupe que seul, il n'est pas forcément sérieux et que peut-importe ce qu'elle ferait il ne la foutrait pas dehors non ? Ce serait en total désaccord avec ce qu'il essayait de lui prouver. Du moins, espérons le pour elle, car aller faire un tour dehors était bien la dernière chose qu'elle voulait faire sur le moment. A choisir, elle préférerait remettre le couvert avec Isaac plutôt que d'aller dehors, c'était dire. "Essaye de me foutre dehors et je te colle une balle dans la tête." Elle avait dit ça avec la plus grande des convictions, ce qui l'avait surpris. Elle y est peut-être allée un peu fort. Elle était prête à tout, du moins, c'est ce qu'elle se disait. Une fois devant le fait accompli, est-ce qu'elle serait vraiment capable de faire ça ? Là c'était vraiment une autre histoire. C'était une chose d'envoyer un groupe de personnes à sa perte pour sauver sa peau, c'était autre chose de mettre une balle dans la tête de son ex de sang froid. "Des fois je me demande vraiment comment j'ai pu sortir avec un type comme toi." Elle aurait bien dit qu'elle ne savait pas comment elle avait fait pour l'aimer un jour, mais ces mots lui écorcheraient la bouche à coup sûr elle ne prend donc pas le risque. "Peut-être que si t'arrêtais de me prendre pour une débile ou une gamine, je changerai d'attitude. On est deux dans l'histoire, alors arrête de te prendre pour le chef ou Dieu sait qui." Lui rétorque t-elle. Qu'il aille faire un tour dehors s'il n'était pas content. Elle savait bien que ce n'était ni la colonie de vacances ni un épisode de Survivor. Elle avait peut-être eu quelques doutes au début, imaginant que cette histoire était une mauvaise blague, une caméra cachée à la limite, mais elle avait bien compris là que c'était du sérieux.
Elle s'apprêtait à rétorquer quelque chose quand elle entendit du bruit. Se dépêchant de se lever pour aller voir. Le zombie à l'extérieur de la supérette n'annonçait rien de bon. Il en suffisait en général d'un seul pour en attirer un groupe entier. Il fallait donc le faire dégager le plus rapidement possible. Elle s'empresse d'informe le jeune homme et est surprise par la sécheresse du ton qu'il emploie pour lui répondre. Il l'attrape par le bras, prenant bien évidemment soin de lui attraper le bras qu'il lui avait soigné précédemment. La douleur lui fait instantanément monter les larmes aux yeux. S'il n'y avait pas eu ce mort vivant devant la fenêtre elle aurait certainement hurlé de douleur, mais elle avait bien compris par la fermeté d'Isaac que si une fois dans sa vie il fallait qu'elle la ferme, c'était maintenant. Quand il la relâche un peu plus loin, elle n'écoute même pas ce qu'il lui raconte. C'est la colère qui l'envahit, son regard s'assombri et avec une violence et une force dont elle ne se savait même pas capable elle attrape Isaac par les épaules pour le plaquer violemment contre le mur derrière. "Ne m'attrapes plus JAMAIS comme ça !" lui lance t-elle les dents serrées. Ca fait longtemps qu'elle ne s'est pas retrouvée aussi proche de lui. "Recommence ne serait-ce qu'une fois et je te jure que tu feras pas long feu." Ajoute t-elle, d'une froideur et d'un sérieux sans pareil. Il est prévenu maintenant. Menaçante, assassine, elle ne plaisantait absolument pas. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Lun 16 Juil 2018 - 6:20 | |
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Si nous avions connu une certaine accalmie suite au départ des derniers zombies, la conversation devenait de nouveau houleuse entre Itziar et moi. De toute évidence, une cohabitation saine frisait dangereusement l'impossible. Peu importe ce que l'on pouvait dire ou faire, même armés d'une bonne dose de tolérance, nous étions voués à nous mépriser, nous haïr, nous insupporter. Devant les jérémiades de mon interlocutrice, je ne pus m'empêcher de sortir de mes gonds, lui rétorquant que si nos ancêtres étaient parvenus à bâtir le monde qui se voyait aujourd'hui démolir par Bambi-Crystal, nous détenions les capacités pour en faire de même au terme de son règne cauchemardesque. En tout cas, je m'en jugeais apte, sensation que l'espagnole ne jouissait probablement pas puisqu'elle avait passé la majorité de son existence à être servie par Autrui. Je haussais les sourcils, incrédule, lorsqu'elle m'affirmait être bien loin de cette version d'elle-même qui m'avait, aussi étonnant soit-il, amouraché des années plus tôt. "D'ailleurs en quoi tu serais plus avancé que moi ? Qu'est-ce que t'as fait de plus ?" Je plissais les yeux, les éléments si évidents dans mon esprit mais le désir de débuter un débat avec l'ancienne barmaid prodigieusement inexistant. Mes cordes vocales vibrent sous un compromis : "Tu serais étonnée de la quantité de choses que je sais faire et que t'ignores complètement." Puis, la tension monte d'un cran. L'agacement atteint son summum, taquine la colère perfidement. Je regrette cette situation où je suis barricadé dans le même lieu qu'Itziar à qui je ne saurai indubitablement jamais faire confiance. Je lui crache mon opinion sur l'avenir et comment pallier à l'invasion de morts-vivants, lui décris cette idéologie selon laquelle la force se trouve dans le nombre et l'unité et non les coups bas pour glisser entre les mailles d'un filet qui, inévitablement, finira bien par l'emprisonner si elle continue sur cette lancée. Cependant, je parle à un mur. L'hispanique est aussi butée que je le suis et elle insinue que ses agissements sont raisonnés, me révèle son ambition de cachette en solitaire. Pendant quelques secondes, je la dévisage et me rends à l'évidence : nous vivions tous les deux dans deux univers diamétralement opposés, nous portions deux regards divergents sur la situation et en aucun cas nous ne pourrions avancer dans le même sens puisque nos natures même se repoussaient violemment, tels des aimants contraires. Piqué, je ne retiens néanmoins pas mes termes acerbes bien longtemps, lui déclarant brutalement qu'il m'était fort possible de la virer de la supérette. En réalité, maintenant qu'aucun zombie n'était à proximité, j'hésitais de plus en plus à quitter les lieux et laisser Itziar se débrouiller par elle-même. Nullement impressionné par ses paroles, je me retenais de la provoquer davantage. Un rire se faufila cependant entre mes lippes lorsque mon interlocutrice s'interrogea sur les raisons qui l'avaient poussée à débuter une relation amoureuse avec ma personne, puis me pria de cesser de me prendre pour le chef de notre duo de choc. Le problème résidait dans le fait que tant que l'ancienne étudiante n'avait pas fait ses preuves devant moi, je serais incapable de la voir autrement qu'en immature, égoïste et mortel personnage. Aussi, je ne me risquerais pas à lui offrir quelconque occasion de me prouver sa valeur en termes de survie, redoutant bien trop qu'elle me troque pour sa propre existence instinctivement. Lorsqu'un nouvel adversaire menaçait notre pseudo trêve, je sommais à mon ex de se taire et l'attirais brutalement vers le fond de la supérette, de manière à ce que la créature mortelle ne puisse plus nous entendre puis nous oublie. En revanche, mes explications justifiant mon geste furent vaines puisque dès que je relâchais mon emprise sur l'espagnole, elle s'exclamait et me poussait contre le mur, ses poings contre mes épaules. "Encore et toujours des menaces," commentais-je nonchalamment en repoussant précautionneusement la brune de mon corps. Je posais un doigt contre mes lèvres, lui indiquant de cesser son boucan et d'écouter ce qui se tramait à l'extérieur. Mon regard passait de la silhouette humaine furibonde à l'espace par lequel le zombie tentait de s'infiltrer, incapable de déterminer lequel de ces deux éléments étaient le plus assassin en bout de ligne. Je craignais bien moins Itziar qu'un mort-vivant, mais ce dernier était stupide et prévisible, lorsque la jeune femme pouvait se montrer cruelle et sournoise à mon sens. Comme je l'avais auguré, la menace cadavérique se lassa puis se tut. J'attendais prudemment quelques minutes avant de m'orienter vers l'avant de la supérette afin de m'assurer rigoureusement du caractère désert des environs. Retour à deux, annonçais-je, mon regard calculateur étudiant les vivres et outils dispensés sur le sol, tel un butin issu d'un raid. Ma réaction était probablement impulsive, mais l'idée de saisir une partie de ces biens pour profiter du calme à l'extérieur et mettre les voiles vers un autre refuge loin d'Itziar m'enchantait. Je croisais finalement le regard de la Cortés puis articulais : Comment tu disais déjà ? Si j'"arrêtais de te prendre pour une débile ou une gamine", tu "changerais d'attitude" ? Qu'on était "deux dans l'histoire" ? Impassible, je ne quittais pas mon acolyte imposé du regard. Ouais... Je suis pas si sûr. Je marquais une pause, les mains derrière mon dos, les méninges érigeant un inventaire précis. La suite de mon histoire n'est pas condamnée à t'avoir comme personnage principal. Je me mouvais, attrapant un sac que j'avais repéré plus tôt, sans doute abandonné par de précédents survivants. Tu peux me reprocher un tas de trucs, mais je pense qu'on peut s'accorder à dire que ma famille et moi sommes des gens justes et équitables. C'est ce qui a conduit à la perte de ta famille, après tout. J'ouvrais le sac à dos, jetant un coup d’œil à l'intérieur tristement inintéressant. Je vais prendre ma part et je te laisse te débrouiller. Comme tu me l'as si bien fait comprendre, tu possèdes toutes les ressources nécessaires pour survivre sans avoir besoin de personne. Et moi, je suis mieux sans toi.
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| | | | (#)Mar 24 Juil 2018 - 21:56 | |
| C'était immature, extrêmement immature, pourtant elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Il fallait qu'elle aille chercher la moindre petite pique qu'elle pouvait envoyer à la figure de Isaac, aussi puérile soit elle. Pourtant, dans des moments comme celui-ci, où la survie est le maître mot, la logique voudrait que l'on enterre la hache de guerre, ou du moins, que les différents soient mis de côté autant que possible. Une catastrophe comme celle qui touche l'Australie depuis déjà un an est censée rendre les gens plus matures. La loi du plus fort. Du plus débrouillard. Il n'y a pas de place pour ceux qui se comportent comme des gamins. Pourtant, c'est ce que la jeune espagnole était en train de faire. Au lieu de mettre un peu d'eau dans son vin elle préférait se saisir de toutes les occasions possibles pour participer à une joute verbale avec le jeune homme. Joute qui ne menait à rien du tout. Surtout qu'elle avait tort. Elle se plantait sur toute la ligne. En quoi était il plus avancé qu'elle ? Même si à juste titre il venait de rétorquer qu'elle ne savait pas tout ce dont il était capable, il avait un énorme avantage sur elle, avantage qu'elle ne pourrait probablement jamais rattraper, il était infirmier avant tout ça. Il possédait donc des compétences en médecine qui lui étaient bien inconnues, la preuve, elle l'avait cru quand il lui avait dit plus tôt qu'il allait devoir l'amputer pour une coupure au bras. Pour une coupure au bras ! Personne ne croit à ça, enfin, personne sauf Itziar, mais elle a la tête dure et est têtue comme une mule, loin d'elle l'idée de ne pas avoir le dernier mot ou de ne pas en rajouter une couche de plus. "Ca c'est toi qui le dis." Marmonne t-elle, assez fort pour qu'il puisse l'entendre. Attitude passive-agressive au possible. Elle aurait pu le dire dans sa tête, laisser ça comme ça, ne pas en rajouter. Ou alors, quitte à en rajouter, elle aurait pu le faire à voix haute, très clairement et non pas en marmonnant dans sa barbe. Enfin, elle n'avait jamais été réputée pour être la personne la plus mature qui soit, alors est-ce qu'il s'attendait vraiment à mieux de sa part ? Sûrement, au regard de la situation, mais au final, cette Itziar-là, il la connaissait bien pour ne pas être étonné malgré tout.
Elle ne saurait pas dire ce qui lui a pris d'attraper Isaac de cette façon, elle ne saurait même pas dire, où elle avait trouvé la force de le plaquer contre le mur non plus. Peut-être qu'il n'avait montré aucune résistance, ceci expliquerait cela, surtout que bizarrement, ses menaces n'avaient pas l'air de l'effrayer plus que ça. Des menaces, oui pour le coup, c'était ce que ses paroles étaient sur le moment. Un excès de colère. Il ne l'avait pas assez brossée dans le sens du poil, elle s'était emportée, même si pour elle, ce n'était pas seulement ça et ses paroles n'étaient pas que des menaces. Isaac lui, voyait bien clair dans son jeu, il n'était pas impressionné le moins du monde, soulignant qu'il n'avait que faire de ses menaces et se dégageant de son emprise avec une facilité déconcertante. Il reprend son plan ensuite, lui faisant signe une fois de plus de se taire. Ca lui cloue le bec pour une fois, ce qui est étrange, surtout pour elle, mais il faut bien quelques exceptions à la règle. C'est comme ça que ça fonctionne. La technique du jeune homme porte ses fruits et le zombie finit par s'éloigner aussi rapidement qu'il était arrivé. Itziar est un peu piquée dans son ego, au fond d'elle, elle aurait bien aimé que le zombie ne s'éloigne pas, signe que le jeune homme ce serait trompé. Elle n'aurait pas manqué de lui faire savoir qu'il n'avait pas la solution à tout, malheureusement, il fallait bien se rendre à l'évidence que là, une fois de plus, il avait été le meilleur des deux. Ca ne faisait pas plaisir, mais elle n'avait pas d'autre option que de ravaler sa fierté, ce qui contrairement à un zombie, n'avait jamais tué personne.
Il semblerait qu'il ait finalement réussi à lui clouer le bec pour de bon. Elle a du mal à cerner ce qu'il est en train de faire. Il semble calculer quelque chose avant de se lancer dans une tirade. Elle n'ose pas l'interrompre. Il reprend ce qu'elle lui a dit tout à l'heure. Comme quoi, ce n'était pas rentré dans l'oreille d'un sourd tout ça. Malheureusement pour elle. La jeune espagnole comprend bien vite ce qu'il a derrière la tête. Il va s'en aller. Il va continuer sa route tout seul. "Parce que tu crois que moi j'avais prévu de t'avoir comme personnage principal de mon histoire ?" C'est ce qui lui passe par la tête le plus vite, alors elle le laisse sortir. Ca lui permet de gagner du temps. Ca ne l'enchante pas de devoir être enfermée ici avec Isaac, mais elle est bien obligée de reconnaitre aussi que ça l'enchante encore moins de devoir rester seule. Elle a beau lui dire ce qu'elle veut et affirmer avec insistance qu'elle n'a besoin de personne pour survivre et se débrouiller, c'est totalement faux. Elle n'a que 24 ans et une telle situation, ce n'est pas quelque chose qu'elle peut gérer seule. Surtout quand on considère le fait qu'elle a été littéralement servie par du personnel à ses petits soins pour la plus grande partie de sa vie. "Une famille tellement juste et équitable qui a fait coulé la mienne pour les erreurs d'une seule personne ? T'appelles ça juste et équitable ?" Lui demande t-elle. Ce n'est peut-être pas la meilleure chose à dire pour le faire rester, mais pour le coup, elle s'en fiche pas mal elle ne peut pas, ne veut pas, le laisser affirmer ça. "Tu crois vraiment que ma mère et moi on avait quelque chose à faire dans les magouilles de mon père ? On méritait pas de tout perdre à cause de lui." Il y avait de la vérité là-dedans. Ni sa mère, ni elle n'était au courant des histoires du père Cortés de Aguilar, elles s'étaient retrouvées à la fois spectatrices et victimes d'une histoire dans laquelle elle n'avait absolument aucun lien. Nier ça, n'était pas juste du tout. "Tu comptes sortir alors que tu viens de trouver une cachette dans laquelle tu vas pouvoir passer au moins quelques jours ?" Lui demande t-elle. Elle ne veut pas le supplier de rester. Elle ne veut pas se rabaisser à ça, mais d'un autre côté, a t-elle le choix ? "Il va bientôt faire nuit en plus, c'est du suicide." Ajoute t-elle. Bon il n'allait pas faire nuit dans la seconde non plus, mais si ça pouvait lui faire gagner un peu de temps, elle était prête à tenter le coup. "T'as un toit en sécurité pour la nuit, t'as qu'à partir demain matin si tu y tiens vraiment." Oué si elle peut gagner quelques heures, ça lui laisse le temps de trouver un moyen de le faire rester. Même si elle n'avait pas un ego si démesuré et pouvait avouer qu'elle avait plus besoin de lui que lui d'elle, ils n'en seraient probablement pas là. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 12 Aoû 2018 - 0:54 | |
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Mon seuil de tolérance avait dangereusement atteint son maximum. J'avais beau déployer toute ma patience et bonne volonté pour que cette cohabitation se déroule de manière respectueuse, cette ambition s'apparentait prodigieusement à une cause perdue. Les répliques acerbes provoquées par notre sens de la répartie acide ne faisaient que fuser et piquer l'autre sans merci. Cette équation était également acidifiée par la volonté inébranlable de chacun d'obtenir le dernier mot. Encore une fois, tandis que je signifiais à Itziar qu'elle n'avait strictement aucune idée de ce dont j'étais capable, celle-ci me provoquait en marmonnant. Je jouais la sourde oreille, inspirant profondément pour apaiser mes nerfs à vif, promptement conforté par la réalisation que j'étais certes barricadé dans cette supérette, je n'en étais toutefois pas pour autant emprisonné. Je ne devais absolument rien à l'espagnole et il m'était fort possible de quitter les lieux à ma guise. Ainsi, silencieux, ruminant ma mauvaise humeur et palliant mon sang bouillonnant, j'élaborais mon départ de ce refuge, malgré toute l'énergie que j'avais consacré à sa sécurisation et le fait qu'il constituait un idéal pour se ressourcer. En effet, de nombreuses vivres se trouvaient sur les lieux et jusqu'ici, les zombies n'étaient pas parvenus à nous chasser. Néanmoins, toutes les qualités de ce lieu ne réduisaient pas l'évidence que je ne supportais aucunement l'ancienne barmaid et que nous finirions possiblement par nous entre-tuer. J'avais essayé de tourner la page et de me montrer cordial, néanmoins, en dépit de tous ces efforts, j'étais incapable d'étouffer ma rancœur et mon amertume envers mon ex petite amie. Ainsi, déterminé, prenant en compte tous les risques que mon départ de cette supérette invoquait, je lui faisais part de ma décision. Je me mordais discrètement la lèvre inférieure face à ses dires qui ne faisaient que me contrarier inlassablement. Je craquais mes doigts nerveusement et l'écoutais commenter qu'il n'y avait aucune justice à ce que sa mère et elle-même paient pour les magouilles de son géniteur. Je me permettais d'en douter. Après tout, elle ne s'était pas privée de savourer toute cette richesse issue d'argent sale. Et même si je pouvais considérer le fait qu'Itziar ignorait la malhonnêteté de son père, j'avais peine à croire que son épouse était si dupe. "Dommages collatéraux", ne pus-je me retenir de qualifier, retenant toutefois nombreux autres arguments pour justifier l'action de ma famille, ainsi que mes doutes quant à l'innocence des deux Cortés de Aguilar en liberté. Mais je n'étais personne pour juger de leur éventuelle complicité et la condamnation du patriarche me suffisait amplement. "Tu comptes sortir alors que tu viens de trouver une cachette dans laquelle tu vas pouvoir passer au moins quelques jours ?" Je haussais les sourcils, surpris que la si indépendante et mature Itziar ne se réjouisse pas de ma disparition, plutôt que de la questionner. "Il va bientôt faire nuit en plus, c'est du suicide." S'inquiétait-elle de ma survie ou de la sienne ? Un sourire narquois étira mes lippes, bien qu'encore une fois, je remarquais que je ne saisissais aucunement les réactions de mon interlocutrice. J'avais toujours eu du mal à la suivre, à assimiler son comportement. Manifestement, même dans un environnement chaotique cette confusion persistait. "T'as un toit en sécurité pour la nuit, t'as qu'à partir demain matin si tu y tiens vraiment." Je croisais les bras contre ma poitrine, interdit. Certes, la jeune femme marquait un point : il était bien plus judicieux pour ma survie de quitter le local au levé du jour plutôt qu'en début de soirée. "T'as pas envie de me voir partir," observais-je sur un ton étonnement neutre. "T'as peur de rester seule ?" Je plantais mon regard dans celui de la farouche hispanique. Je prévoyais d'emblée ses futurs dires acérés. "Je croyais que t'avais besoin de personne pour survivre ? Que tu te débrouillais très bien toute seule et que j'étais stupide de penser que le nombre faisait la force ?" Je m'adossais contre le mur derrière moi, détendu. "Tant qu'à faire, ouais, j'vais profiter de ce passage mature pour passer la nuit." Je dévisageais sans cérémonie l'européenne, soupçonnant d'autres motifs l'incitant à m'inviter à rester en sa compagnie. Serais-je son pantin à livrer aux ennemis pour assurer sa prochaine escapade ? Je ravalais ces appréhensions, refusant en bloc de prouver à Itziar que j'entretenais des craintes et tournais mes talons vers un rayon précis de la supérette. Je revenais avec quelques couvertures fines et serviettes de plage, ainsi que des bouées encore dans leur emballage. "Lits improvisés", désignais-je en ouvrant les différents paquets. "Donut ou licorne ?" proposais-je à mon acolyte d'infortune, décrivant les formes de bouées disponibles.
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| | | | | | | | easy² ▲ zombies eat brains so you're safe |
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