| easy² ▲ zombies eat brains so you're safe |
| | (#)Lun 3 Sep - 0:15 | |
| Est-ce qu'elle avait envie de débattre sur le sujet avec Isaac, absolument pas. Est-ce qu'elle avait envie de lui rétorquer que, dommages collatéraux ou pas, elle et sa mère n'avait jamais mérité de tout perdre ? Absolument. Elle avait pourtant l'impression qu'argumenter était peine perdue. "Et donc en tant que dommages collatéraux, on mérite ce qui nous arrive ? C'est du délire." Lui lance t-elle avec ironie. Elle sent bien qu'il a l'air de douter de l'innocence de sa mère dans cette affaire et si Itziar est entièrement honnête avec elle-même, elle doit bien avouer que cette idée lui a bien traversé l'esprit quand son père s'est fait attraper. Elle a eu bien du mal à croire que sa mère n'ait jamais rien vu, rien entendu, qu'elle n'ait jamais été au courant de quoi que ce soit. C'était sa femme après tout et il magouillait depuis des années. Pourtant, elle avait fini par croire sa mère quand cette dernière lui assurait que non, elle ne savait rien et c'était la vérité. En soi, ça la confortait dans un sens de se dire qu'au moins l'un de ses parents était une personne honnête. Que ce soit la vérité ou pas. Sa mère n'avait pas été inquiétée, elle était donc innocente à ses yeux, point barre. La jeune espagnole ne dit rien de plus et n'en rajoute pas, à quoi bon. Elle se contente de soupirer, comme si elle acceptait que sur ce point, de toute façon, elle ne gagnerait pas et il n'était donc pas utile de se battre. Après tout, ce qui était fait, était fait, il n'y avait pas moyen de revenir en arrière et vue la situation actuelle, ça ne servirait pas à grand-chose.
Il menace de s'en aller et elle ne peut pas s'empêcher de chercher des excuses pour le retenir. Oui elle ne l'aime pas. Oui ça ne l'enchante pas de devoir se retrouver enfermée seule avec lui, mais il faut bien avouer que malgré tout, ça a quelque chose de rassurant pour elle. Elle n'est pas seule. Elle a quelqu'un sur qui elle pourrait compter si besoin, en théorie. Elle a beau faire la fière et la fille forte, dans le fond, elle en mène pas large et c'est plus rassurant pour elle d'avoir quelqu'un à ses côtés. Même si cette personne s'avère être Isaac. Ca reste toujours mieux que rien. "Ca n'a rien à voir avec ça." lui répond-elle sur la défensive. Ils ont beau ne pas s'apprécier, il est indéniable qu'il la connait bien et que tenter de lui mentir sans qu'il s'en rende compte n'est pas la tâche la plus facile qui soit. Pourtant, elle tente tout de même. C'est toujours mieux que d'avouer la vérité et de lui dire que non, elle ne veut pas le voir partir, car oui, elle a peur de rester toute seule. Ce serait comme lui offrir une victoire et elle n'était pas prête à ça. Le pire, c'est qu'il la connait tellement bien qu'il en rajoute. Lui balançant à la figure tout ce qu'elle avait bien pu lui dire tout à l'heure à propos du fait qu'elle était parfaitement capable de se débrouiller seule. Ce n'était malheureusement pas rentré dans l'oreille d'un sourd. Dommage pour elle. "C'est pour toi !" Lance t-elle le plus simplement du monde, s'enfonçant un peu plus dans son mensonge. Ce n'était pas si compliqué après tout. "J'essaye de montrer un peu de sympathie, histoire que tu te fasses pas tuer dehors à peine la nuit tombée." ajoute t-elle. Bon il y a quand même une part de vrai dans tout ça, c'est ce qui rend le mensonge si facile. Son excuse elle n'a pas eu à la chercher très loin et en plus elle n'était pas complètement farfelue. Au contraire. Il était plus judicieux pour le jeune homme de rester dans la supérette cette nuit, un endroit pour se cacher, c'est pas mal quand il fait sombre, ça lui permettrait de dormir un peu et de ne pas se préoccuper d'un quelconque invité surprise. S'il ne la connaissait pas, le mensonge aurait été crédible à 100%, il n'y avait pas de doute là-dessus. "Toi qui veux te la jouer le plus safe possible, ce serait vraiment bête de lâcher une planque, juste parce que tu ne peux pas me supporter." Ce ne serait pas très mature non plus aurait pu ajouter, mais comme elle avait pour but de le faire rester au moins la nuit, ce n'était pas le moment d'en rajouter une couche. Comme quoi, elle savait se contenir quand ça pouvait lui être utile.
Il finit par accepter de rester pour la nuit et elle fait son maximum pour cacher sa joie. Il n'a pas dit qu'il ne partirait pas au petit matin, mais au moins elle venait de gagner du temps et c'était déjà ça. Il ne lui restait plus qu'à se tenir à carreau, tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, le caresser dans le sens du poil et ça devrait le faire ? Enfin, elle espérait, car une fois le jour levé, elle n'avait plus d'excuse toute prête, servie sur un plateau d'argent. Quand elle le voit revenir avec deux bouées en guise de lit, elle se dit que finalement malgré ce qu'il pense d'elle il reste sympa et qu'elle devrait surement en prendre de la graine. "Hmm licorne je dirai. Sauf si c'est celle que tu voulais." Lui répond-elle quand il lui fait choisir. C'est un lit de fortune certes, mais c'est toujours plus mou que le sol de la supérette. Elle se dit que puisqu'il a trouvé des lits, il faut qu'elle trouve quelque chose elle aussi, elle ne sait pas quoi, mais elle se dit qu'en faisant le tour de la supérette, quelque chose va lui venir à l'esprit. Elle aurait bien lancé une conversation banale, mais ça aurait été beaucoup trop obvious sachant qu'ils venaient de s'engueuler il n'y avait pas cinq minutes. Elle récupère quelques ingrédients se trouvant ici et là sur les étagères avant de revenir vers Isaac. "J'pense qu'avec ça j'ai de quoi nous faire un punch version monde en ruine." dit elle en déposant la bouteille de rhum, les deux briques de jus de fruits et le sucre qu'elle avait pu trouver avant d'aller chercher une espèce de bassine et de quoi tout mélanger. "Ca et les bouées, on va avoir l'impression d'être à la plage, ou du moins avec un peu d'imagination." Fallait voir le bon côté des choses et puis bourrés, l'imagination ne devrait pas avoir trop de mal à débarquer. Il ne lui fallu pas longtemps avant de verser les ingrédients dans ce qui faisait office de saladier. Elle avait trouvé deux mugs en guise de verres et les avait déjà remplis de sa concoction, s'affairant maintenant au gonflage de sa bouée. "Tu penses que tu vas aller où demain du coup ?" finit elle par demander au jeune homme, un moyen de détourner son attention du fait qu'elle comptait bien le faire rester avec elle coute que coute. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 3 Oct - 4:44 | |
|
La tension était palpable, menaçante. J'avais le sentiment que notre duo invoquait une réelle bombe à retardement dans notre abri improvisé. Nous ne pouvions manifestement pas nous supporter, nos comportements respectifs doublés de nos antécédents rendant cette coexistence tout bonnement impossible. De plus, je me méfiais d'Itziar et ce dont elle était capable. Elle ne se cachait pas pour sacrifier des vies si cela signifiait sauver la sienne et je ne souhaitais aucunement voir mon histoire s'achever pour le bien de l'espagnole. Elle était à mon sens responsable de la disparition de certains de nos compagnons de survie et jusqu'ici, elle ne me semblait éprouver pas le moindre remord. Lorsque l'inévitable sujet de nos familles vint sur le tapis, je cataloguais mon interlocutrice et sa mère comme étant des dommages collatéraux des agissements malhonnêtes du Cortés de Aguilar. Bien entendu, Itziar ne partageait pas mon point de vue qui la rebutait derechef. Cependant, je persistais à juger cela très douteux qu'un homme puisse emmagasiner tant de fraudes sans que ses proches ne s'en alertent. Je n'étais pas un membre de la famille hispanique et ignorais leur quotidien et façon de vivre ensemble et même si je cherchais à comprendre la situation des deux femmes, rien n'empêchait qu'elles avaient su profiter d'argent issue de pures magouilles. Je ne relevais pas les derniers propos de l'expatriée, capitulant à lui accorder le dernier mot sur cette altercation et percevant une solution salvatrice à mon supplice : quitter simplement la supérette. J'étais parfaitement conscient que le lieu offrait un refuge inestimable contre l'invasion que subissait et sous laquelle mourrait à petit feu Brisbane. Je reconnaissais que quiconque pourrait facilement vivre plusieurs jours, voire des semaines, tapi dans ce bâtiment. Mais dans mon cas, je préférais partir à la recherche d'une autre localisation. La haine que je partageais avec Itziar n'allait pas s'estomper ; elle s'envenimerait peut-être même à force de cohabiter dans un espace restreint en permanence. La confiance ne s'installerait pas. Ça finirait forcément mal. Et ultimement, quitte à vivre mes derniers jours, je préférais que ceux-ci soient le moins pénibles possible. L'espagnole n'adhérait pas à ma décision, en revanche. Promptement, elle m'invitait à rester ne serait-ce que la nuit, rejetant en bloc ma nouvelle de division d'une partie des vivres pour le périple auquel je me destinais. Serais-je assez fou pour donner une énième chance à ces circonstances téméraires ? Dans tous les cas, il était irrésistible de ne pas provoquer la blonde qui s'était évertuée plus tôt à souligner ses capacités de survie et à quel point le nombre n'était pas un atout majeur à notre préservation des morts-vivants. Forcément, la jeune adulte réfuta mes insinuations et impassible, je l'écoutais conclure : "Toi qui veux te la jouer le plus safe possible, ce serait vraiment bête de lâcher une planque, juste parce que tu ne peux pas me supporter."Malgré tout, froidement, elle avait raison. Annonçant un élan de maturité de la part de mon acolyte imposé, je déclarais rester jusqu'au prochain lever du soleil. Je m'orientais vers les différents rayons en quête d'amélioration pour notre nuit à venir et revenais avec deux bouées que je comptais transformer en lits improvisés. Je proposais les deux formes possibles à Itziar et haussais les sourcils, étonné devant sa réponse frisant l'altruisme. Mettait-elle enfin de l'eau dans son vin ? Je lui tendais la licorne et m'efforçais de gonfler ma bouée en forme de donut pendant que l'ancienne barmaid préparait une curieuse boisson. Un sourire en coin étira mes lèvres alors qu'elle présenta une scène de vacances à la plage avec ces deux nouveaux éléments. "T'as plus qu'à trouver un nom à ton cocktail. Sait-on jamais, il pourrait peut-être te rapporter gros dans le futur." Si on survit, un impératif qui ne quittait jamais notre esprit. D'ailleurs, mon interlocutrice me questionnait sur mes plans du lendemain. Je réfléchis quelques instants, refermant la bouée gonflée. "Je ne sais pas. Je comptais improviser. Voir selon le mouvement et l'éviter au plus possible." Humains comme zombies, j'étais désormais craintif, surtout lorsqu'on savait qu'une contamination était possible par un humain malgré son apparence tout à fait normale du moment qu'il ait été touché par une de ces créatures abominables. Par ailleurs, fatalement, les Hommes et les zombies n'étaient jamais loin l'un de l'autre. Le désert me paraissait ainsi judicieux, bien que la difficulté résiderait en le fait de dénicher de quoi se sustenter. "Mais plus ça va plus j'ai envie de prendre un bateau et mettre les voiles. Tu crois que les zombies savent nager ?" Parfois, j'espérais que le phénomène ne se soit pas répandu mondialement puisque si Bambi Crystal ne régnait qu'en Australie, nous pourrions très bien fuir vers l'Asie par exemple. Après, si l'on considérait la présence de zombies telle une maladie virulente et contagieuse, elle risquait fortement de toucher au moins les pays proches de l'Australie et tout australien serait refusé sur un territoire non infesté. Peut-être les dirigeants de ceux-ci travaillaient d'arrache-pied sur un remède ? Cela faisait des semaines que je n'avais pas entendu la moindre nouvelle du monde extérieur mais une partie de moi espérait que ce cauchemar prenne fin un jour et que je n'avais qu'à passer au travers des journées pour retrouver une vie saine et sans guerre perpétuelle en bout de ligne. Je développais ma pensée : "Je me dis que les autres pays, s'ils ont la chance de ne pas avoir été touchés, sont forcément en état d'alerte et alors n'accepteraient pas que des australiens possiblement dangereux viennent sur leur territoire. Mais il doit y avoir des zones tranquilles quand même sur l'océan. Idéalement, il faudrait un endroit assez loin de la terre pour que les zombies n'atteignent pas le bateau mais assez proche pour pouvoir récupérer des vivres sur la terre ferme et de l'eau potable."
|
| | | | (#)Dim 7 Oct - 22:46 | |
| Il restait pour la nuit, elle avait gagné du temps. Pas grand-chose, certes, mais elle avait gagné au moins quelques heures pendant lesquelles elle pourrait le convaincre de rester plus longtemps. Ou du moins, tenter de le convaincre. Ce n'était pas gagné. Loin de là. La jeune espagnole savait qu'elle allait devoir mettre de l'eau dans son vin, mais elle savait aussi que ce n'était même pas sûre, malgré tous les efforts qu'elle pourrait faire, qu'il décide de rester avec elle quand le soleil sera levé demain matin. Est-ce qu'elle aimait faire des efforts pour rien ? Non. Est-ce qu'elle avait le choix ? Pas vraiment. Elle allait donc devoir ravaler toute la rancoeur qu'elle pouvait ressentir à l'égard d'Isaac, sans savoir si cela porterait ses fruits. En toute honnêteté, si elle arrivait à tenir sans lui arracher les yeux d'ici demain matin et qu'il décidait finalement de s'en aller, elle serait plus que déçu. Elle aurait gâché une occasion d'en finir avec lui, pour rien du tout ... Elle ne voulait cependant pas penser à ça. Pour l'heure, il était question de rester la plus courtoise possible, elle l'avait été à une époque, elle devrait être capable de l'être encore aujourd'hui. Ses parents l'avaient éduquée après tout, elle savait donc se tenir. En théorie. Faire des efforts et réfléchir à un moyen de le faire rester, le travailler doucement, voilà ce qu'elle avait en tête. Le tout sans qu'il ne se rende compte de rien serait un plus, mais elle ne se faisait pas d'idée. Il la connaissait bien et allait très certainement se rendre compte de ce qu'elle voulait obtenir de lui. Lui concocter un petit cocktail maison avec ce qu'elle avait pu trouver (en clair, pas grand-chose) c'était sa façon à elle d'enterrer la hache de guerre en quelque sorte, l'espace de quelques heures. Car, oué elle savait très bien que si elle arrivait à tenir cette mascarade, ça ne serait qu'au plus jusqu'à demain matin, au pire, jusqu'à ce qu'il dise quelque-chose qui la froisse et ne puisse pas tenir sa langue. "Never trust your tongue when your heart is bitter" avait elle lu quelque part, il y a déjà plusieurs années. C'était pourtant bien vrai. "J'sais pas trop si les gens voudraient boire ça, on part franchement sur du bas de gamme, c'pas trop ce qu'on recherche dans un cocktail non ?" Lui demande t-elle. Quand on boit un cocktail, on s'attend à une boisson un minimum recherchée, ou du moins, avec des ingrédients qui se marient bien ensemble et qui se complètent. Elle trempe ses lèvres dans son cocktail. Il est corsé. Bien plus qu'un cocktail est censé l'être. Ca la fait sourire. "Ah moins que les gens aient besoin d'alcool pour oublier ce qu'ils ont vécu. Dans ce cas, ça fera fureur sans aucun doute." Ajoute t-elle avant de finir en souriant "Si je devais lui donner un nom, je l'appellerai surement Le tord boyaux ou un truc du genre." Ils allaient avoir bien besoin des céréales que le jeune homme avait trouvé plus tôt. Elle tendit un des deux mugs à Isaac. "Bon courage à ton foie." Lui dit elle en même temps, plaisantant à peine. Les boissons de ce genre n'étaient clairement pas servies dans les bars, c'était plutôt le genre de trucs qu'on servait à ses potes quand on voulait les voir finir la soirée la tête au-dessus de la cuvette des toilettes.
Une fois sa bouée gonflée, elle la pose par terre avant de s'asseoir dessus. Ce n'est pas le plus grand confort comme celui qu'elle a pu connaitre pendant très longtemps, mais dans ce monde en ruine, ironiquement, c'est sûrement une des choses les plus confortables qu'on puisse trouver dans une planque. C'est toujours mieux que dormir à même le sol. Quoi que, n'importe quoi est mieux que dormir à même le sol. Elle demande à Isaac ce qu'il compte faire demain, s'il a un plan. Ce n'est pas anodin. C'est la phase un de sa tactique dans le but de le faire rester. Se montrer intéressée sur ce qu'il compte faire. Lui faire croire qu'elle a accepté l'idée, avant de tenter de le faire changer d'avis. Visiblement, il est toujours déterminé à partir sans elle. Ca ne l'étonne pas. Il avait toujours été un homme de parole, quand il disait quelque-chose, en général il le faisait. Ca n'allait pas changer maintenant. "Tu sais naviguer ?" lui demande t-elle quand il évoque l'idée de prendre la mer, s'éloignant ainsi du continent. "J'sais pas s'ils savent nager, est-ce qu'ils ont gardé cette faculté ou est-ce qu'ils l'ont perdu ?" après tout, avant d'être ces atroces créatures, c'était des hommes comme lui et elle. "Je suis pas sûre de vouloir le savoir non plus." Si un jour il ne lui restait plus d'autre choix que de nager pour sauver sa peau, elle ne voulait pas savoir si c'était perdu d'avance ou pas. "Surtout que j'me dis qu'ils sont surement un peu comme les rats et vont finir par s'adapter." S'ils n'arrivent pas à nager, là, maintenant, ils pourraient toujours trouver un moyen de se débrouiller. C'était terrifiant pour elle rien que d'y penser. Elle n'était pas persuadée que la voie maritime soit la voie la plus sûre. "Le plus safe selon moi ce serait de se barrer par les airs. Mais vas trouver un avion encore en état de marche, puis surtout, quelqu'un pour le faire voler." Oui, ce serait sûrement le meilleur moyen de s'en aller. Voler loin, se poser, voir si l'épidémie s'est propagée et décider ensuite. C'était cependant utopique à ce stade. Il a l'air d'avoir une idée très précise de la façon dont il pourrait s'en sortir, comme s'il y avait réellement pensé et non pas comme si c'était une idée qui lui trottait dans la tête depuis à peine quelques minutes. Cependant, pour Itziar, il y a beaucoup trop de facteurs incertains là-dedans. Autant que s'il restait là, sur la terre ferme. "Oué, mais au final, admettons qu'il y a des zombies partout." C'était une hypothèse, les signaux radio et toutes télécommunications avaient été coupés il y avait déjà bien longtemps, il n'y avait aucun moyen de vérifier l'état de la situation ailleurs qu'ici. "T'es avec ton bateau au milieu de la mer, tu risquerais ta vie à chaque fois que tu poses pied à terre pour aller chercher des vivres. En quoi ce serait plus sûr que de rester là avec abris et vivres à disposition ?" Elle essayait de garder un ton aussi neutre que possible, puisque pour le coup, elle ne voyait réellement pas la différence. En mer s'ajoutait en plus la question de la météo, ici mer agitée ou pas, ça ne changeait absolument rien. "Puis imagine, t'arrives sur une terre où tout a déjà été pillé, tu te mettrais encore plus en danger." Elle n'avait pas prévu de tenter de le convaincre à ce stade, mais elle ne pouvait s'empêcher de voir ce qui n'allait pas dans son plan. Elle finit sa phrase en descendant son mug cul-sec avant de le remplir de nouveau. Boire pour oublier sa situation, technique ancestrale qui marchait toujours à merveille. "Je t'en ressers un verre ?" dit elle en pointant du doigt l'espèce de saladier rempli du fameux cocktail. "C'est repas liquide ce soir, juice cleanse comme disaient les américains. D'ici deux ou trois verres je parie que tu trouveras ma compagnie agréable." Se risque t-elle de plaisanter, attrapant son verre pour le remplir, qu'il le veuille ou non. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 13 Oct - 4:53 | |
|
J'avais consenti à rester dans la supérette en compagnie d'Itziar pour la nuit, entendant raisonnablement ses arguments, bien que le désir de mener la suite de mon existence sans me prendre la tête constamment avec l'espagnole demeurait irrésistible. Néanmoins, je percevais que la jeune femme s'évertuait à être cordiale et améliorer cette coexistence forcée pour survivre au cauchemar invoqué par cette tyrannique Bambi-Crystal. L'ancienne barmaid s'évertuait à concocter une boisson alcoolisée et mettant également de l'eau dans mon vin, je suggérais à mon interlocutrice de nommer sa recette qui pourrait devenir célèbre. Cette idée me semblait moins excentrique que paraissait le juger Itziar. Il fallait dire que ma notion de réalisme avait subi une amélioration depuis que l'Australie était envahie de zombies. Je haussais les épaules en guise de réponse lorsque l'hispanique doutait du succès de sa boisson. Un rictus étira mes lippes lors du baptême de la concoction : "le tord boyaux". "On reste dans l'ambiance mort-vivante", commentais-je pendant qu'Itziar remplissait généreusement deux mugs. Souhaiter du courage à mon foie n'était pas du luxe, vu la teneur en alcool que contenait ce mélange. "T'as toujours été généreuse sur la dose d'alcool", fis-je remarquer, la boisson réchauffant progressivement mon être à mesure de son évolution dans mon organisme. Puis, mon acolyte de fortune me questionna sur mes plans, que je développais. J'acquiesçais sans grande conviction lorsqu'elle me demandait si je savais naviguer. Je n'étais pas un expert dans cette discipline mais j'imaginais pouvoir m'en sortir. Ça ne devait pas être si sorcier ? Après tout, j'avais pas non plus imaginé pouvoir survivre une armée de zombies et me voilà encore en vie aujourd'hui. Un bateau ne devrait pas m'être fatal. J'écoutais l'opinion d'Itziar sur l'adaptation de ces créatures infâmes et leur aptitude à nager. Puis, elle me confiait considérer la voie aérienne bien plus sécuritaire que la voie maritime. En soit, c'était sans doute correct, mais bien plus ardu à concrétiser. Il fallait disposer d'un engin capable de voler ainsi que de nombreuses ressources, ce qui était extrêmement rare de nos jours. La Cortés continuait sur sa lancée de souligner les éléments bancals de mon plan. Je réfléchis quelques secondes à ses critiques constructives et tandis qu'elle nous resservait un verre, je répliquais : "Ouais mais la probabilité de tomber sur un zombie serait plus faible sur la mer que sur la terre. Du coup, en additionnant le tout, j'obtiens facilement plus d'heures de tranquillité. Et il y a le bonus de pouvoir déterminer ce qui se passe ailleurs dans le monde au niveau de cette invasion. Aussi, je pourrais pêcher pour manger." Je souris légèrement quand Itziar annonça le plan de la soirée : juice cleanse, avec probabilité de trouver sa compagnie agréable. Ce comportement me semblait désormais trop beau pour être vrai. Je me redressais, la méfiance croissant en moi. L'espagnole prévoyait-elle un sale coup ? Voulait-elle m'utiliser à des fins personnelles, au détriment de ma vie ? Si je l'avais cataloguée plus tôt de dommage collatéral, je ne ressentais certainement pas le désir de subir le même sort que ma famille avait accablé la sienne des années plus tôt. "Au juice cleanse, alors," prononçais-je, conciliant. Je pris une nouvelle gorgée de la mixture, poursuivant sur le sujet de la grande escapade tout en essayant de découvrir ce qu'Itziar pouvait éventuellement mijoter. "Et toi, c'est quoi ton plan ? Rester ici ? Partir à la recherche d'un hélico ?" Je réfléchis quelques secondes, poursuivant : "Peut-être que le mieux serait de faire comme au Moyen- ge. Se bâtir un domaine protégé et repousser les adversaires quand ils s'approchent trop près. Puis, tu le développes au fur et à mesure, de manière à avoir tout ce dont tu as besoin en son sein en termes de vivres." Un puits, des plantations ; avec du temps et de la détermination, un petit centre propulsé par l'intelligence humaine pourrait peut-être voir le jour ? Ça demanderait du temps mais d'une certaine manière, nous avions le reste de notre vie à consacrer à notre survie et ce combat contre Bambi-Crystal.
|
| | | | (#)Mar 16 Oct - 22:41 | |
| L'ambiance mort vivante, ça aurait pu être ironique à l'époque. Digne d'une soirée d'Halloween même. Aujourd'hui, malheureusement, c'était leur quotidien. Plus ça allait, plus elle avait l'impression d'oublier comment c'était avant. Comment c'était de vivre sans cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, sans savoir si on ferait une mauvaise rencontre ou pas. "Assez ironique, mais difficile de se sortir de cette atmosphère en fait. Même mon cocktail veut nous tuer j'crois." dit elle, faisant notamment référence à la dose d'alcool considérable qu'il y avait là-dedans. Alcool bas de gamme qui plus est. Le genre de truc qui vous retourne le cerveau très rapidement et vous file un mal de tête pas possible le lendemain matin. Le genre de trucs que boivent les jeunes qui n'ont pas trop d'argent pour se bourrer la gueule le plus vite possible. C'était ce qu'elle avait sous la main et ça faisait donc l'affaire pour ce soir. Elle avait appris malgré elle à être un peu moins difficile. La situation actuelle ne lui permettant plus réellement de faire la fine bouche à moins de vouloir mourir rapidement. Entre se contenter de peu et mourir, le choix était étonnamment facile à faire pour elle. Bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé avant ça. L'être humain s'adapte finalement. "Généreuse ou j'avais la main lourde ?'' demande t-elle en plaisantant. Il y avait quand même une différence entre les deux. Certes, ça résultait bien souvent par une boisson chargée bien plus que nécessaire en alcool, mais la cause n'était pas la même. Soit c'était un choix conscient, soit c'était parce qu'elle ne le faisait pas exprès. Elle penchait plutôt pour la deuxième option. Sûrement parce qu'elle avait une sainte horreur de ne pas sentir l'alcool dans les boissons qu'elle commandait quand elle allait dans un bar, elle avait peur que ce soit pareil pour ses clients et avait donc tendance à avoir la main un peu lourde. Il fallait bien l'avouer.
Il avait raison et elle le savait. Sur l'eau il y avait quand même plus de chance d'échapper aux zombies que sur terre. Si un tente de monter sur le bateau, il suffit de le faire passer par-dessus bord pour s'en débarrasser et puis une fois au milieu de l'océan, il est quand même dur d'imaginer que quiconque puisse venir vous embêter. "C'est sûr qu'à un moment donné, tu seras bien trop loin pour que quiconque te rattrape." Il fallait effectivement l'avouer. Son idée était bonne. Ce qui était un peu dommage pour elle en fait. Si seulement il avait une idée complètement nulle, elle n'aurait sans doute pas beaucoup de mal à le convaincre de rester avec elle et de tenter de survivre ici en attendant que ça passe. Pas très combatif comme raisonnement, mais bon, il fallait savoir se ménager à un moment. "Tu sais naviguer au moins ? La haute mer ça pardonne pas quand on n'y connait rien." Lui dit elle avant de continuer. "Et quand bien même tu saurais naviguer ce serait pas prendre un risque énorme d'aller chercher un bateau ? Les rues de Brisbane sont infestés de ces satanés zombies." En soi c'était une idée courageuse qu'il avait eu, certes c'était un risque de se déplacer, mais qui ne tente rien n'a rien.
Qu'est-ce qu'elle comptait faire ? "Rester ici oué, jusqu'à ..." jusqu'à ce que mort s'en suive, voilà ce qu'elle allait dire, avant de réaliser que dans ce contexte c'était quand même plutôt étrange. Surtout qu'elle aimerait bien ne pas mourir là dans cette supérette désaffectée. Elle aimerait même en sortir et voir que tout cet enfer était terminé. Il n'y avait pas des masses de choses à manger ici, ou du moins, pas des choses très nutritives ou diététiques, mais il y avait clairement de quoi tenir un moment, surtout en se rationnant. Les murs semblaient tenir aussi et ils avaient barricadé tout ce qu'ils avaient pu. Si elle ne faisait pas de bruit et si elle n'avait pas de visite, elle devrait pouvoir rester tranquille cachée là. Avec un peu de chance donc, quand elle sortirait de là, une fois tous les vivres épuisés, tout serait de retour à la normale ou du moins, en passe de redevenir comme avant et les zombies ne seraient qu'un très mauvais souvenir. "Jusqu'à ce que ça se calme pour de bon." se reprend-elle. C'était utopique comme idée. Elle savait bien qu'en général ça ne marchait pas comme ça et elle avait eu l'occasion de voir que si quelque chose avait une chance de mal tourner, ça allait forcément mal tourner. Elle savait donc que passer des semaines voire des mois ici sans ennui, c'était un peu comme sortir dehors à la recherche d'un hélicoptère en état de marche. C'était extrêmement peu probable. "Je saurai même pas où chercher un hélico, j'suis sûre que tous ceux qui étaient à l'aérodrome ont déjà disparu depuis longtemps." il fallait se rendre à l'évidence aussi, en un an, il y avait dû en avoir des gens censés ayant des idées comme celle-là et donc ils étaient sûrement bien loin à cette heure-ci. "Puis surtout, je sais pas piloter. Ce serait con de mettre la main sur un hélico et se crasher deux minutes plus tard. Autant restée planquée et attendre." Oué ça aussi c'était un détail plutôt important. Ses parents avaient beau avoir de l'argent à ne plus savoir quoi en faire à une époque, Itziar n'avait jamais pris de cours de pilotage, ça ne l'avait jamais intéressée et selon elle ça ne lui aurait pas servi à grand-chose. Isaac lui voit les choses sur du plus long terme. S'installer, développer de quoi vivre, tout en repoussant les ennemis. Repartir de zéro en se servant cependant de qui est déjà disponible puis étendre autour. Oui c'était certainement ce qu'il faudrait faire à un moment ou un autre si la situation n'avance pas. Si cette crise ne se dissipe pas, il faudra bien commencer à vivre un jour, plutôt que de seulement se contenter de survivre. "Tu vas dire que je suis pas optimiste, mais comment tu veux faire pousser quoi que ce soit ici. Il y a du béton partout déjà et puis surtout comment tu trouverais des graines, de l'eau, enfin tout quoi ?" Oui elle voyait grosso modo comment il pouvait construire quelque chose un peu comme une forteresse. Au début ce ne serait pas forcément facile avec le bruit qui ne manquerait pas d'attirer les sbires de Bambi-Crystal, mais à force de faire monter les murs, ça finira par être quasiment impénétrable. Le problème restait la nourriture, comment faire pousser des choses en pleine ville comme ça ? Les conditions étaient loin d'être idéales. "Et aussi tu crois qu'il reste suffisamment de gens ici pour pouvoir construire ça ?" Elle avait bien remarqué qu'au fil du temps, le nombre de personnes qu'ils croisaient au cours de leurs déplacements de planque en planque était de plus en plus restreint. Comme si tout le monde finissait par se faire attraper ou avait mis les voiles Dieu seul sait où. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 20 Oct - 6:09 | |
|
L'ambiance s'adoucissait progressivement après la tempête qu'il y avait eu entre nous deux. Manifestement, mon annonce de départ semblait avoir recadré Itziar quant au comportement qui était pour elle le plus judicieux d'adopter si elle souhaitait améliorer notre cohabitation. Néanmoins, je ne cessais de me questionner sur l'éventualité qu'elle ait une idée en tête. L'espagnole ne mettait pas de l'eau dans son vin aussi facilement et surtout, sans gain. Elle détenait un objectif, j'en étais certain. Maintenant, il me restait à déterminer quel était ce dernier et quel risque j'encourrais à la fréquenter. Un sourire en coin étira mes lippes alors qu'elle commentait l'ambiance mort-vivant de laquelle nous pouvions dramatiquement difficilement nous extirper. Je commentais les cocktails qu'elle avait l'habitude de servir au bar où elle travaillait : ils étaient à mon sens généreux sans être trop corsés. Tous les clients savaient pertinemment qu'une boisson servie par la Cortés s'apparentait aucunement au jus de fruit ordinaire, ce qui composait un avantage ainsi qu'une raison de revenir avec son porte-monnaie. "Généreuse ou j'avais la main lourde ?" Je haussais les sourcils, rétorquant : "Tu me tends un bâton pour te frapper ?" Mes propos n'étaient pas mal intentionnés et je ne désirais pas débuter un nouveau conflit. "Le résultat est le même. On savait qu'on en avait pour notre argent avec toi."J'explicitais par la suite mes plans d'évasion. Partir sur la mer, au milieu de l'océan, loin de tous zombies, plus ou moins à l'abri du règne de Bambi-Crystal. Survivre en puisant dans les ressources naturelles de la mer et avec un peu de chance, accoster dans un pays sain. Cette ambition relevait-elle de l'utopie, toutefois ? L'espagnole ne se faisait pas prier pour souligner toutes les failles de ma stratégie. Comme elle le formulait très bien, la haute mer ne pardonnait pas et malheureusement pour moi, je n'étais pas un expert en navigation, bien au contraire. Cependant, je favorisais faire l'impasse sur cet aveu. Pour ce qui était du risque de parcourir les rues de Brisbane à la recherche d'un bateau, je commentais : "On ne peut plus rien faire sans prendre de risque maintenant, de toute façon. J'imagine qu'il faut juste peser le risque et le bénéfice éventuel" Mais que comptait faire Itziar ? Ma suspicion ne me quittait pas et apparemment, la jeune adulte comptait rester dans la supérette. Le lieu semblait sûr et disposait de quoi survivre plusieurs semaines à mon sens, si le rationnement était intelligent. Le plus difficile était de n'avoir aucune échéance quant à la fin de ce cauchemar. Elle critiquait ensuite l'éventualité de se sauver par les airs, ce qui en soit était sans doute le plus sécuritaire mais aussi le plus ardu à concrétiser. La voie maritime, la voie aérienne, et pourquoi pas se baser sur notre histoire ? J'enchérissais, exposant à mon interlocutrice la manière de résister des nos ancêtres. Ceux qui se barricadaient dans leurs tours, leurs châteaux-forts, avec de vrais petits villages encadrés et protégés d'où émanaient leurs ressources. En véritable professionnelle du réalisme, la jeune femme me souligna de nouveau les obstacles contrant cette option : le béton, l'absence de graines, de terre, la main d'oeuvre pour construire une telle fondation. J'inspirais doucement, finissant mon deuxième verre. "Je ne sais pas. Mais j'imagine qu'on peut adapter la taille du bâtiment à la quantité de personnes qu'on est." Pourquoi construire un château-fort pour deux personnes par exemple ? "Il y a des fermes à la périphérie de Brisbane. Il y a moyen de s'installer dans une d'entre elle et barricader le terrain tout autour pour repousser les zombies." Encore faudrait-il se rendre à ces fermes; espérer qu'elles ne soient pas totalement démunies et disposent du matériel et des ressources nécessaires pour faire pousser quoi que ce soit. "Pour quelqu'un qui jugeait survivre en solo moins dangereux qu'en groupe, tu parles beaucoup des autres", remarquais-je, n'oubliant pas les propos qu'elle avait tenus peu après notre arrivée dans cette supérette. Puis, remarquant une machine derrière la caisse, je me levais et allais la chercher. Un vieux transistor à batterie. J'ignorais s'il fonctionnait encore et s'il captait quoi que ce soit, mais ça ne coûtait rien d'essayer. Je me réinstallais sur l'une des deux bouées faisant office de lit et allumais l'engin. Une symphonie de crépitements retentit et je baissais le volume de manière à alerter aucun revenant tout en essayant de capter quelque chose avec la roulette. "Tu connais des ondes qui fonctionnaient avant ?" interrogeais-je. Qui sait, peut-être réussiront-nous à capter quelque chose et savoir ce qui en était des autres survivants ? Je lui tendais l'outil de radiophonie avant de constater : "Si je comprends bien, selon toi, le mieux est de rester ici ?" Stratégie que je pouvais difficilement dénigrer.
|
| | | | (#)Mar 23 Oct - 23:55 | |
| Est-ce qu'elle tendait le bâton pour se faire battre ? Peut-être. C'était aussi un peu d'auto-dérision, car oui, malgré tout elle était capable de ça et n'était pas cet être horrible que Isaac pensait sûrement avoir en face de lui. Elle n'était certainement pas facile à vivre, il fallait bien l'avouer et elle le reconnaissait volontiers, mais elle n'avait pas non plus que des défauts. La preuve, elle avait un don pour faire revenir ses clients au bar. Certains étaient attirés par l'appel de leur ventre face à de la bonne nourriture, ses clients, eux, étaient attirés par l'alcool que pouvaient contenir leurs cocktails. Effectivement c'était toujours plus agréable de sentir qu'il y avait de l'alcool dans un cocktail alcoolisé plutôt que de passer la soirée à se demander si le barman n'a pas oublié de mettre un des ingrédients phares. C'était malgré tout un bon côté, ça démontrait certainement une certaine générosité chez elle, même si depuis un an, la générosité n'est peut-être pas son plus grand atout et qu'elle est plutôt dans l'optique de sauver sa peau et seulement la sienne. "A toi de voir !" lui lance t-elle ne répondant pas réellement à sa question. "Mais oui c'était le même résultat c'est juste l'intention qui est différente entre les deux." Plaisante t-elle. Elle c'était sûrement un mélange des deux d'ailleurs. Elle s'était retrouvée barmaid par défaut, pas par choix. C'était le premier job qu'elle avait pu trouver quand elle avait besoin d'argent et elle avait donc vite sauté sur l'occasion. Elle n'avait aucune idée de la façon de préparer des cocktails, elle se contentait de suivre les recettes et prenait la fantaisie d'ajouter un peu plus d'alcool quand la dose indiquait sur la recette ne lui semblait pas suffisante du tout. C'était donc un mélange de générosité et de main un peu lourde.
Elle avait toujours connu Isaac comme quelqu'un de perspicace, il n'avait donc, sans surprise, pas perdu ce trait de caractère un an après le début du règne de Bambi-Crystal. Malgré les failles que la jeune espagnole pouvait trouver à son plan, il fit remarquer à juste titre que tout était dangereux maintenant et c'était totalement vrai. En restant sur place, il y avait un risque de finir par se trouver à court de vivre, mais aussi un risque de se retrouver coincé au milieu d'une horde de zombies ayant pris d'assaut la planque qui semblait pourtant si elle. A l'inverse, se déplacer, c'était se mettre à découvert et donc être une potentielle proie facile à mettre en joue, c'était avancer vers l'inconnu sans savoir si au final il y avait une planque ou de quoi se mettre à l'abri un peu plus loin. C'était le jeu des avantages et inconvénients. Peser le pour et le contre de chaque situation. Tenter d'aller chercher mieux pouvait ouvrir des tas d'hypothèses bien plus appréciables que de rester planquer. Il fallait l'avouer. En restant planqué il n'y avait pas moyen de savoir si la situation était la même ailleurs, pas moyen de savoir s'il y avait la possibilité d'échapper à ces zombies et donc pas d'autre chose à faire que survivre en attendant que ça passe. Rester planqué, c'était la solution la moins téméraire finalement, la moins courageuse. C'était se contenter d'une sécurité plutôt temporaire et d'un confort minimal. "La récompense est sûrement plus belle en prenant des risques." Se contente t-elle de répondre. Elle ne pouvait pas le contredire pendant des heures et des heures, surtout quand elle savait qu'il avait raison et que les arguments en sa faveur à elles étaient bien maigres comparés aux siens. Cet aveu n'allait certes, pas dans son plan pour le faire rester ici, mais il n'était pas idiot comme mec et elle ne pouvait donc pas mentir ou inventer de quelconques arguments pour lui prouver par A et par B que rester est LA solution. C'est sûrement la meilleure solution temporaire, mais le long terme est mine de rien bien plus attractif. S'il y a moyen de trouver une solution sur le long terme en prenant quelques risques, qui ne tenterait pas le coup ? Surtout qu'à part la vie, à ce stade, ils n'avaient plus grand-chose d'autre à perdre.
Elle avait réellement du mal à trouver une solution avec que des avantages. Elle aurait bien aimé qu'un hélicoptère pointe le bout de son nez au-dessus de la supérette, que des mecs en combinaison leur balancent une corde et les héliportent vers un endroit sûr bien loin des sbires de Bambi-Crystal et où survivre serait un jeu d'enfant. C'est pour ça dans un sens qu'elle était si négative et pas seulement parce qu'elle espérait que malgré tout, malgré la haine qu'ils pouvaient ressentir l'un envers l'autre, Isaac décide de rester là avec elle plutôt que de tenter de trouver un bateau pour mettre les voiles, au sens propre, comme au sens figuré. "T'as sûrement raison. Le truc c'est que ça semble si compliqué." lui dit elle avant de continuer "Et honnêtement, j'en ai marre des trucs compliqués, depuis un an on fait quoi à par tenter de survivre tant bien que mal ?" Lui demande t-elle. Rien que de penser que pour pouvoir se créer un nouvel abri avec de quoi survivre est déprimant. "Mais je pense toujours qu'en solo c'est mieux qu'en groupe." ajoute t-elle tout de même "S'il faut construire quelque chose et faire pousser des trucs, plus on est, plus rapide et facile ce sera quand même." Il faut bien avouer que par moment, les autres sont utiles. On ne peut malheureusement pas tout faire tout seul, ou du moins, pas aussi rapidement qu'à plusieurs. Quand Isaac se lève pour aller chercher un étrange objet derrière la caisse, elle le regarde faire avec intérêt, se demandant bien ce qu'il a pu trouver une fois de plus. Le bruit que l'objet émet ressemble étrangement à une radio qui serait en train de chercher une fréquence, c'est brouillé, mais la machine semble fonctionner. "Tu crois vraiment que j'ai une tête à connaitre ce genre de choses ?" Lui répond-elle avec une tête qui à l'air de dire 'seriously dude?' Il la connait, il devrait savoir qu'il y a absolument 0% de chance qu'elle sache. "Je savais même pas ce que c'était en fait quand t'as été le chercher." Ajoute t-elle histoire de tempérer un peu, au cas où il prenne sa réponse dans le mauvais sens. "Tu crois que si on arrive à trouver une fréquence on pourrait tomber sur d'autres gens ? Comme dans les films ?" demande t-elle, car oui elle n'y connaissait rien, mais elle avait déjà vu ça dans des films où les personnages utilisent la radio pour communiquer. Si ça marchait en réalité, ça pourrait être intéressant. "Jusqu'à ce qu'il y ait plus rien à manger ou que la supérette risque de s'effondrer sous les zombies, oui j'pense que c'est la meilleure chose à faire honnêtement. On a un toit, de quoi manger et même des lits de fortune, pas besoin de plus." Une fois qu'il n'y aurait plus rien à manger, bien sûr qu'il faudrait bouger. C'était certain, quitte à tenter la voie maritime à ce moment-là. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Ven 2 Nov - 3:10 | |
|
Souvent, il paraissait plus opportun de ne rien répondre, laisser mon interlocuteur détenir le dernier mot parce qu'ajouter une couche à un avis, à une conversation, pouvait s'avérer conflictuel, débuter une polémique éprouvante. C'était la méthode que j'empruntais lorsqu'Itziar adhérait au fait que le résultat de ses cocktails était similaire malgré sa technique pouvant interprétée différemment. Je laissais mon silence conclure le sujet, m'épaulant sur l'adage clamant que qui ne dit mot consent. J'exposais à l'espagnole ma manière de percevoir les événements actuels. Nous ne pouvions malheureusement plus effectuer le moindre geste sans craindre pour sa vie. Désormais, sortir dehors sans arme relevait inéluctablement du suicide. Chaque action devait être réfléchie. Le sommeil était léger depuis une année parce que des morts-vivants étaient capables de venir nous ôter la vie à tout moment de la journée. Nous n'avions aucun répit, aucun havre de paix en vue. La récompense est sûrement plus belle en prenant des risques, considérait la jeune femme. Je croisais son regard. Elle avait probablement raison, tout en dénotant une véritable horreur. Le prix de la sérénité et de la liberté était devenu quasiment inatteignable. "Et on n'a plus de situation à zéro risque." Ces circonstances ne m'étaient pas étrangères professionnellement. Dans le domaine de santé, il n'y a aucune procédure sans danger, aucun diagnostic positif. L'on marche toujours sur un fil, l'on joue des probabilités, mais l'on ne sait rien avec certitude, on ne peut rien assurer à 100%. Si je n'avais jamais eu le moindre souci à accepter cette vérité tranchante dans ses nuances, elle était néanmoins aujourd'hui ardue à intégrer perpétuellement dans tous les volets de ma vie. J'argumentais ensuite mon éventuel projet de bâtir un petit terrain protégé et indépendant. Y faire pousser de quoi manger, se trouver proche d'une source d'eau, construire des barricades de sorte qu'aucun intrus puisse attenter à nos jours : ceci composeraient les bases essentielles à toute réussite de survie. Cette idée était de grande envergure, mais j'avais toujours eu ce réflexe de me projeter sur le long-terme. J'étais ainsi même dans mes relations amoureuses. Je ne faisais pas dans les aventures d'un soir, lorsque j'aimais quelqu'un, c'était parce que je m'imaginais pouvoir vivre toute ma vie avec cette personne. En l'occurrence, je m'étais planté en beauté concernant la Cortés. J'écoutais l'ancienne barmaid souligner le caractère compliqué de mon plan et déplorer toute la complexité de notre mode de vie imposé. Elle avait certes raison lorsqu'elle déclarait que nous n'avions rien fait à part survivre ces derniers mois, cependant, j'ignorais ce qu'on pouvait bien faire d'autre en cette époque si ce n'est se laisser lâchement mourir. Elle continuait de considérer que survivre seul était plus aisé seul qu'en groupe, point sur lequel nous serions en désaccord à jamais, songeais-je. "Y'a plus grand-chose de simple maintenant. L'important est de ne pas baisser les bras". Je lançais un regard entendu à Itziar. Certes, parfois cela faisait du bien de se plaindre, ça pouvait même être thérapeutique. Cependant, il ne fallait pas non plus se laisser abattre et sombrer. Il était vital de garder le cap. Je me relevais et allais chercher un transistor que j'avais aperçu au niveau de la caisse enregistreuse. Allumant l'engin qui fonctionnait étrangement, je me mettais à la recherche d'une fréquence tout en questionnant la brune sur sa connaissance du moyen de télécommunication. A ses paroles et son regard, je comprenais bien que j'allais être seul sur ce coup. "C'est un transistor", nommais-je alors qu'elle m'avouait ignorer ce qu'était cette machine avant que je ne l'allume et débute ma quête de voix humaines. "Tu crois que si on arrive à trouver une fréquence on pourrait tomber sur d'autres gens ? Comme dans les films ?" Je levais le regard de l'objet de communication vers mon interlocutrice. J'ignorais de quels films elle parlait, mais c'était en effet mon idée. Content qu'Hollywood approuvait. "C'est ce que j'espère, oui." Je m'installais plus confortablement sur le sol, me concentrant sur la roulette dansant d'ondes en ondes. Pour l'instant, il n'y avait pas la moindre âme charismatique qui surpassait les grésillements répétés. Afin de ne pas déprimer suite à l'écoute d'aucune autre voix humaine, je relançais Itziar sur ses projets d'avenir. Manifestement, elle semblait opter pour rester dans la supérette, déduction qu'elle me confirmait tout en s'appuyant sur les vivres et le matériel important que disposait l'endroit. "C'est sûr que ça a l'avantage d'être sécuritaire et relativement bien aménagé. C'est la solution la plus judicieuse sur le court-terme voire moyen-terme," consentis-je. La supérette ne pourrait pas abriter et sustenter qui que ce soit éternellement mais personne ne savait combien de temps le règne de Bambi-Crystal durerait. La fin de ce cauchemar pourrait survenir dans quelques heures comme dans quelques mois et en se rationnant bien, il y avait de quoi survivre entre les murs de la petite boutique. "Ça t'arrive de penser à ce que tu feras de ta vie quand le monde reviendra comme il l'était avant les zombies ?" Parler de l'ordinaire permettrait peut-être de mettre un peu de baume à nos cœurs.
|
| | | | (#)Dim 4 Nov - 23:06 | |
| Plus de situation à risque zéro ? Itziar en voyait bien une pourtant, mais elle n'était pas forcément la situation qu'elle souhaitait envisager. Surtout pas après un an passé à se battre pour survivre à voir ses amis et ses compagnons de routes trépasser les uns après les autres. Certains à cause d'une erreur, d'autre à cause d'un manque de vigilance. Il n'y avait pas de place pour les erreurs maintenant. Il n'était plus question d'agir et de réfléchir ensuite. Non il était préférable de peser le pour et le contre de chaque situation, même si parfois, il fallait le faire très rapidement. L'urgence était commune, tout était fait dans l'urgence. Quitter un lieu qui paraissait sûr parce qu'il se retrouvait finalement assailli par les zombies en pleine nuit. Il n'était pas question de prendre des vivres et de partir tranquillement. Le plus important était d'attraper l'arme et les munitions les plus proches et partir en courant à la recherche d'une autre planque. C'était comme ça depuis un an. Tristement ça devenait presque une routine. Pourtant, elle voyait bien une situation à zéro risque, même si c'était clairement la pire de toute, celle qu'ils fuyaient désespérément depuis plus d'un an maintenant. "Ben ... Il y aurait bien la mort comme situation à zéro risque." Lui répond-elle nonchalamment. Une fois la mort arrivée, s'en était fini, il n'y avait bien évidemment plus de danger, plus de risque de se faire tuer, plus besoin de courir. Le repos éternel, c'était ça la solution zéro risque. Une balle dans la tête et c'était fait. Plus besoin de se soucier des morts-vivants ou de tout ce qui allait avec. En revanche, c'était plutôt extrême et après avoir survécu pendant plus d'un an à ce cauchemar, c'était surement idiot de finir comme ça.
La jeune espagnole se rendait compte que plus le temps passait, plus ses pensées se contredisaient. D'un côté, elle ne voulait pas baisser les bras, surtout pas après tout ce temps, mais de l'autre, elle en avait juste marre et elle aurait donné absolument tout pour pouvoir retrouver sa vie d'avant. A ce stade, elle ne rêvait même plus de retrouver la richesse qu'elle avait pu avoir pour la plus grande partie de sa vie. Non elle se contenterait très bien de sa situation juste avant que Bambi-Crystal décide de mettre la ville à ses pieds. Elle serait plus que contente de retrouver son travail au bar et ses cours à la fac. Ce qui était parfois comme une épreuve pour elle à l'époque était maintenant son souhait le plus cher. Comme quoi, il fallait toujours se contenter de ce qu'on avait sur le moment, l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. "C'est dur de pas baisser les bras, ou du moins de pas laisser cette idée te traverser l'esprit." Elle avait des moments de faiblesse où elle se disait qu'à la fin ça allait inévitablement mal finir et de donc pourquoi continuer à se battre et ne pas abandonner tout de suite. Ca lui permettrait surement de s'éviter bien des douleurs. Puis après elle se dit qu'il y a quand même un espoir que la situation s'arrange. Que tout cela finisse comme ça avait commencé et là, si elle baissait les bras et se laisser aller, ce serait vraiment une des pires erreurs de sa vie. L'incertitude dans un sens, c'est ce qui la poussait à se battre. Il y avait toujours cette petite lueur d'espoir qui la tenait en haleine et la motivait à se battre pour survivre, même si cette lueur, par moments, s'éloignait de plus en plus. "Il y a bien des fois où je me demande si ça en vaut la peine puis après je me dis que même s'il y a 1% de chance que ça finisse bien, ben ça vaut le coup de pas abandonner." Certes ce n'était pas toujours facile de se raisonner de la sorte. 1% de chance de sortir de ce cauchemar ne faisait pas bien lourd face aux 99% de chance de finir comme tous les autres.
Quand Isaac débusqua un drôle d'objet dont elle ignorait totalement le fonctionnement elle se dit que c'était aussi ce genre de surprises qui la faisaient tenir. Ca ressemblait à une espèce de radio qu'elle avait pu voir dans certains films ou séries. Si le jeune homme arrivait à le faire fonctionner, ça laissait entrevoir la possibilité de parler à d'autres personnes et qui sait, peut-être découvrir qu'ils ont découvert un lieu sûr sans aucun zombie à l'horizon. Ca leur donnerait surement une bonne raison de continuer et de ne pas baisser les bras. "Ca marche ?" demande t-elle extrêmement surprise quand l'objet, qui s'avère être un transistor et non une radio comme elle le pensait, s'allume. C'était un bon début, même si en soi, cela ne voulait pas dire qu'ils arriveraient à joindre qui que ce soit. Pour ça, il faudrait que quelqu'un d'autre, quelque part ait surement le même genre d'appareil allumé et en train de chercher à trouver une quelconque présence humaine. Les chances n'étaient pas très élevées, mais il y avait de l'espoir. Isaac semblait d'ailleurs lui aussi espérer que cela leur permettrait de communiquer avec quelqu'un d'autre. Ce serait un peu comme une preuve qu'ils n'étaient pas seuls, même si cela ne voulait pas dire qu'il trouverait quelqu'un dans une meilleure posture qu'eux. Tomber sur quelqu'un serait déjà un bon début en soi. Elle se taie ensuite et se contente d'écouter les grésillements du transistor à mesure que le jeune passe d'onde en onde. Elle n'a jamais utilisé un objet comme celui-là et n'a donc aucune idée du bruit que l'appareil émettra s'ils tombent sur quelqu'un, en revanche, elle pouvait se rendre compte que des grésillements répétés n'étaient clairement pas ce que l'australien recherchait. "Il y a pas l'air d'avoir grand monde c'est ça ?" demande t-elle pour en avoir le coeur net. Ca s'avérait mal parti comme histoire. Elle était un peu déçue tout de même, mais tant qu'ils n'auraient pas fait le tour des ondes, il y avait toujours de l'espoir aussi mince soit il. En attendant, elle lui parle ensuite de son plan de rester dans la supérette. Elle s'offre un peu de sécurité pour quelques jours ou quelques semaines si elle a vraiment de la chance. "Ah ! Tu vois que j'ai raison de temps en temps !" lui lance t-elle quand il approuve son plan et reconnait le côté sécuritaire de cette planque. Bien sûr elle sait que ce ne sera que du court terme ou au mieux moyen terme. A un moment où un autre, il n'y aura plus rien à manger, elle ne pourra donc pas rester là éternellement, mais ça lui donnerait au moins l'occasion de se reposer correctement pendant un temps. C'était mieux que courir partout. "Des fois j'y pense ..." lui répond-elle quand il lui demande si elle pense à ce qu'elle fera une fois que tout ceci sera fini. "J'me dis toujours que je reprendrai ma vie là où je l'ai laissée, mais après je réalise que ce sera bien différent. Il y aura pas de bar, pas de fac ... du moins au début. Donc j'sais vraiment pas. J'ai du mal à voir ce que je pourrai faire une fois que tout sera fini." Lui répond-elle honnêtement en même temps elle n'avait pas vraiment fait grand-chose de sa vie avant que Bambi-Crystal vienne tout chambouler. "Et toi ? Tu penses que tu reprendras ton job d'infirmier, d'une façon ou d'une autre ?" lui demande t-elle. Lui avait au moins le mérite d'avoir un métier qui sera surement très utile une fois que la situation ce sera calmée. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Jeu 27 Déc - 22:36 | |
|
"Ben ... Il y aurait bien la mort comme situation à zéro risque." J'observais longuement Itziar, comme si j'attendais une suite à son constat ou si j'espérais qu'elle ajoute quelque chose qui soulèverait l'obscurité de ses paroles. Au fil de notre discussion, j'avais le sentiment que les états d'âme de l'espagnole étaient en dents de scie. Tantôt elle désirait ardemment s'en sortir, en solo ou en groupe, tantôt elle paraissait perdre espoir de retrouver un monde plus serein. "Mais c'est justement ce qu'on cherche à ne pas connaître," finis-je par articuler. Après tout, notre instinct de survie était toujours en action, nous cherchions toujours à ne pas souffrir, à se protéger des adversaires, à soigner nos blessures. Les pulsions suicidaires n'étaient pas de notre partie. Je soulignais l'importance de ne pas baisser les bras. Je préférais ne pas perdre foi en un revirement de situation. A mes yeux, chaque jour offrait de nouvelles opportunités. Bien sûr, j'avais des moments où j'en avais marre et je voulais uniquement que tout s'arrête. Mais je refusais de devenir un sbire du tyran qui avait réduit à néant Brisbane et possiblement toute l'Australie. "C'est dur de pas baisser les bras, ou du moins de pas laisser cette idée te traverser l'esprit." Je hochais la tête à la positive, agréant avec l'aveu de la Cortés bien qu'il soit dangereux de trop y songer. Broyer du noir dans ces circonstances était naturel mais aussi extrêmement dangereux. Il fallait à mes yeux garder la tête haute et les yeux rivés sur le même cap : celui d'un avenir prometteur où l'on serait libre. "Il y a bien des fois où je me demande si ça en vaut la peine puis après je me dis que même s'il y a 1% de chance que ça finisse bien, ben ça vaut le coup de pas abandonner." Un fin sourire étira mes lèvres. Je reconnaissais la détermination de mon ex dans ces derniers mots, cet optimisme qui m'avait charmé, une époque plus tôt. "C'est notre vie, ça en vaut la peine. Et je ne veux pas que ce despote gagne," indiquais-je pour soutenir la volonté de mon interlocutrice. Je saisissais par la suite un transistor et cherchais en vain quelconque communication. J'ignorais si l'appareil était fonctionnel mais manifestement, mis à part l'absence d'ondes à capter, il semblait tout à fait opérationnel. Les grésillements se suivaient et alors que je nommais l'objet à l'ancienne barmaid, celle-ci m'observa œuvrer à la recherche d'autres âmes, jusqu'à ce qu'elle relate à voix haute, après que je lui ai assuré que le transistor fonctionnait. "Il y a pas l'air d'avoir grand monde c'est ça ?" "C'est ça," soupirais-je avant d'éteindre l'engin et de le poser à mes côtés. Peut-être tenterais-je plus tard de trouver un canal animé. Peut-être que des personnes lançaient parfois des messages sur des ondes mais ceux-ci n'étaient pas continuels. "Peut-être plus tard," ajoutais-je ainsi, ne perdant pas espoir. "Il est assez tard, après tout." J'imaginais qu'énoncer des points de ralliement ou livrer des informations aux vivants se faisaient plutôt en début de journée qu'en fin de celle-ci. Je terminais ma boisson et approuvais en toute sincérité que l'option de demeurer dans la supérette était judicieuse. Il y avait de quoi se sustenter, elle était assez bien barricadée pour assurer une bénéfique sécurité, je la considérais plutôt bien située. Vraiment, pour survivre, elle constituait un très bon havre à mes yeux. Je ris brièvement lorsqu'Itziar me répondit qu'elle avait raison devant mes aveux puis je la questionnais sur sa vision du futur, celui où nous n'étions plus à la merci de morts-vivants par centaines. La blonde m'apprit y penser parfois puis m'avoua que le cours de sa vie risquait d'être assez flou post-Bambi Crystal. En effet, la vie et le quotidien de chacun changeraient considérablement après cette invasion destructrice. Je l'entendis me retourner la question et soupçonnait que je puisse reprendre mon rôle d'infirmier, d'une manière ou d'une autre. "Oui, je pense que c'est ce que je fais de mieux et malheureusement, il y a toujours des gens qui ont besoin de soins". Je n'étais pas docteur, mais je pensais qu'à mon échelle, avec mes compétences, je pouvais toujours faire une petite différence. "Et c'est ce que j'aime," concluais-je. Être au service des gens dans le domaine paramédical composait réellement ma vocation. Je ne regrettais pas de m'être orienté dans ce secteur et jamais n'avais-je voulu quitter la branche paramédicale. Je frottais un de mes yeux et terminais mon verre, avant de proposer à Itziar : "On pourrait peut-être essayer de dormir, qu'est-ce que t'en penses ? Ça a l'air tranquille dehors et pour une fois, on a plutôt de bonnes conditions. On avait fait avec les moyens du bord, mais en s'unissant, on était tout de même parvenu à nous créer un certain confort.
|
| | | | (#)Jeu 3 Jan - 17:23 | |
| La jeune espagnole avait toujours été du genre plutôt optimiste. Elle arrivait toujours à trouver le bon dans chaque situation. Elle n'avait pas eu la vie très dure non plus. Ca avait sans doute joué un rôle dans le développement de ce trait de caractère. Elle n'avait pas vraiment eu à se soucier de quoi que ce soit pour la majeure partie de sa vie, elle n'avait donc vraiment pas de quoi être pessimiste. Même quand sa famille a tout perdu, elle a réussi à relativiser. Elle a retroussé ses manches et s'est débrouillée pour se faire embaucher au bar. Ce n'était pas le meilleur job du monde, loin de là, mais ça lui permettait de joindre les deux bouts et donc ça lui suffisait. Cependant, maintenant que ça faisait un an qu'elle se battait pour survivre, elle devait bien avouer que son optimisme était de plus en plus bancal. Elle voulait vivre. Il n'y avait pas de doute là-dessus, mais elle avait tout de même de plus en plus de mal à trouver des bons côtés à la situation actuelle. Tout n'était qu'éternel recommencement. C'était épuisant, même si elle voulait y mettre tout l'optimisme du monde. Au bout d'un an sans changement, elle se demandait réellement pourquoi la situation évoluerait dans le bon sens maintenant, si elle n'avait pas évolué avant. Pourtant, elle ne comptait pas baisser les bras et elle ne comptait pas arrêter de se battre. "Exactement ! Donc en fait si on veut survivre faut qu'on prenne des risques. C'est un peu paradoxal tu l'avoueras." Lui répond-elle. En effet, prendre des risques et survivre n'étaient pas forcément deux choses qui allaient ensemble, mais bon dans une telle situation, il n'y avait plus vraiment de logique, visiblement.
Elle n'avait pas forcément envie de l'admettre, mais elle admirait l'optimisme d'Isaac dans cette histoire. Il n'avait pas l'air d'avoir perdu sa rage de survivre. Il n'avait pas l'air de se laisser abattre. Il avait de trouver la motivation de continuer sans trop de soucis. Elle ne savait pas si c'était seulement une façade ou si c'était réellement son état d'esprit, mais dans tous les cas, elle l'admirait pour ça. Elle continuait d'avancer principalement parce qu'elle était têtue et qu'après avoir survécu pendant un an, elle n'allait pas baisser les bras. Par fierté. Si elle avait tenu jusque là, elle pouvait tenir encore plus longtemps. Baisser les bras serait un échec personnel. Elle n'était pas prête à se laisser abattre comme ça, même si ça voulait dire qu'elle allait remettre en cause le sens de la vie dans de pareilles conditions tous les quatre matins. "J'espère bien qu'un jour on pourra dire qu'on a survécu à ça, qu'on a rien lâché et qu'elle a perdu en dépit de toutes les cartes qu'elle avait en main." Car oui franchement Bambi-Crystal avait clairement l'avantage avec son armée de mort-vivants qui s'agrandissait de jour en jour. C'était un peu comme David et Goliath et elle espérait que l'issue soit la même pour eux.
Puis malgré toute cette pagaille, il y avait tout de même des moments qui faisaient surgir une petite lueur d'espoir. Comme avec ce transistor que le jeune australien venait de dénicher. Cet objet dont elle n'aurait même pas trouvé l'utilité toute seule, amenait avec lui l'espoir que peut-être, ils n'étaient pas tous seul et que quelque part, il y avait quelqu'un qui avait un havre de paix dans lequel ils pourraient se réfugier. Enfin ça c'était seulement dans le meilleur des cas. Dans leur cas à eux, ils n'arrivaient pas à trouver une seule onde avec quelqu'un de l'autre côté. Ca ne voulait pas forcément dire que personne d'autre n'avait de radio ou que tout le monde était mort, mais c'était une lueur d'espoir de plus qui s'éteignait aussi vite qu'elle avait fait son apparition. Isaac éteint donc l'objet avant de le poser. Cependant, il ne perdait pas espoir. Une fois de plus. Il était tard. Il avait raison et puis les gens n'allaient sans doute pas passer leur temps coller à un transistor à tenter de joindre quelqu'un qui n'existe pas. "Oué si ça se trouve les autres sont comme nous, ils ont entendu personne alors ils ont éteints et recommenceront plus tard." Pour le savoir, il faudra juste retenter l'expérience à un autre moment. Qui sait, à un moment ou un autre, ils tomberont peut-être sur un message. Puis s'il n'y avait personne et bien elle continuerait sa survie comme elle le fait déjà depuis un an.
Quand il s'agissait de savoir ce qu'elle ferait post Bambi-Crystal. Itziar ne savait pas trop. Elle avait du mal à imaginer le monde une fois que tout serait fini. Faudrait il tout reconstruire ? Tout nettoyer ? Relancer l'agriculture ? Comment reprendre le cours de sa vie une fois une telle catastrophe passée ? Tout serait à refaire et elle avait beaucoup de mal à se positionner quant à son rôle dans un monde futur. Elle verrait surement le moment venu. Une fois dans le feu de l'action, elle trouverait sans doute son but sans même chercher, mais pour l'heure, elle séchait un peu. Pour Isaac elle avait l'impression que ce serait plus facile. Son rôle serait tout trouvé. Il y aura forcément des gens qui auront besoin de soins. "Peut-être que je pourrai ouvrir un bar ? Il y aura toujours des gens qui auront soif non ?" dit elle en haussant les épaules de manière plus rhétorique qu'autre chose. Boire ça faisait partie de la vie. Certes un bar n'était pas de la plus grande des priorités, mais quand tout serait revenu plus ou moins à la normale, ça pourrait être utile. Enfin, là n'était pas la question. Elle avait encore le temps de voir venir. Pour l'heure, tant qu'elle sauvait sa peau, c'était tout ce qui comptait et ça commençait par une bonne forme physique. Quand Isaac proposa qu'ils dorment un peu, elle réalisa qu'elle était exténuée et que c'était sans doute une excellente idée. "T'as raison. J'crois que ça va être ma meilleure nuit depuis un bon moment." Le confort était vétuste, mais il était existant, c'était déjà ça. "Bonne nuit." lui dit elle avant de s'installer un peu plus confortablement. Autant profiter de quelques heures de répit. |
| | | | | | | | easy² ▲ zombies eat brains so you're safe |
|
| |