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 When your killer saves your life ft. bbchat

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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyJeu 17 Mai 2018 - 9:27


when your killer saves your life.
tess & bélial


Je n’ai pas envie d’éteindre tout espoir brûlant en elle, simplement l’envie de cesser de se voiler la face. J’ai tant envie d’lui parler et de lui dire qu’elle n’a pas à s’en faire mais en même temps, ce serait lui avouer la vérité qui n’est pas bonne à dire. C’est compliqué de faire confiance en quelqu’un et me laisser entrer dans sa demeure, moi qui n’est qu’un vulgaire inconnu c’est déjà un grand pas. C’est chiant ce genre d’situations. Contrairement à elle, je ne lui fais pas confiance. Simplement qu’un peu en parlant de ma mère, chose que je ne fais avec personne. J’me trouve juste dans une situation trop délicate pour m’ouvrir et même, mieux vaut se méfier d’une personne aux multiples cicatrices. Elle a beau l’air d’être quelqu’un avec un grand cœur, un animal blessé reste dangereux et j’suis bien placé pour le savoir. D’ailleurs lorsqu’on parle de voodoo, d’incantations, de sorcellerie, voyez, j’serais pas trop étonné qu’ce soit la vérité mais d’l’autre sens, j’ai appris à ne jamais me fier aux apparences. Ce n’est qu’un pur cliché bas de gamme qu’on se glisse dans notre conscience en voyant une femme avec des tresses, à la peau métisse et au look décalé, un joint à la main. « Il manque plus que l’opening et se sera le summum de l’étrangeté. » Générique que j’apprécie beaucoup autant que la série. X-Files, c’est un peu ce quelque chose qui te retourne le cerveau et qui te fait te poser des questions existentielles. Peu de séries arrivent à me faire réfléchir autant. Ca dépend des croyances, après. La vie est pleine de questions auxquelles nous ne pouvons pas forcément apporter de réponses ou bien les réponses sont là mais le doute règne, toujours. J’réfléchis trop, là. Je m’égare, je vais finir par partir loin et débloquer totalement. J’ai pas envie de partir sur de grands débats philosophiques en prenant le risque d’exposer mon identité lui révélant à quel point là haut, ça va pas fort. « osti de criss de tabarnak. »  L’accent irlandais mêlé à un semblant d’accent québécois, ça doit être affreusement laid, ça doit ressembler à rien mais moi ça m’fait rire. Heureusement l’ridicule ne tue pas, j’serais bien mort depuis longtemps. Je décide de descendre le reste de mon verre, ne sentant pas encore les effets de l’alcool. Il m’en faut plus pour ça mais pour le joint, vu que j’ai pas du tout l’habitude et que j’pars vite, c’est une autre histoire. « C’est intéressant, ça ! Tu chantais, genre, t’étais connue ou c’était comme ça dans des bars ? » J’commence à ressentir la sensation de vouloir me coller des claques. J’commence à sentir que je m’énerve à agir comme un mec normal, méga curieux, qui s’intéresse à quelqu’un alors que de base, j’m’en branle comme pas deux. Là, c’est pas le cas. Elle me présente ses bras en me montrant ses petits tatouages, discrets mais bien présent. Faut vraiment s’attarder dessus, mais j’trouve ça mignon. Ils sont fins, discrets et n’ont pas une allure agressive. Ils se mêlent harmonieusement à sa personnalité. « J’en ai cinq, ouais mais je compte pas m’arrêter là. C’est un peu devenu une drogue. Une fois que tu commences, t’as plus envie de t’arrêter. » Après j’irai pas dans l’abus non plus. Trop de tatouage, tue le tatouage et même si j’suis un gars qui va toujours dans l’extrême, là-dessus, c’est hors de question. « J’peux pas tous te les montrer sinon faudrait j’me foute en calbute. » On est plus à sa près nan ? Non, même. J’suis pas un gars pudique bien que je l’ai été il fut un temps à cause de ce que l’on m’a fait, à cause de mes cicatrices mais j’suis pas du genre à m’dessaper comme ça … dans un contexte comme celui là. Elle se mit à chanter lorsque la musique changea et j’me mets à rire, avec elle. J’sais pas trop pourquoi, j’trouvais ça drôle. C’est qu’elle chante pas mal, en plus et j’kiffe cette chanson. J’me permets de me resservir un verre de whisky, n’en faisant pas de même avec celui de Tess qui est à peine entamé. « Pas sûr que tu sois ce genre de fille. » Provocation, taquinerie. Bordel, il s’réveille. Qu’il reste dans son doux sommeil. C’est l’alcool qui me monte à la tête et la drogue qui m’fait planer qui ont chatouillé l’démon. J’savais que ça n’allait pas durer. « Don't go screaming if I blow you with a baaaang !» On m'a perdu.


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Dernière édition par Bélial Osborne le Jeu 17 Mai 2018 - 14:30, édité 1 fois
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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyJeu 17 Mai 2018 - 10:26

Quand il parla du générique de la série, Tess ne pu s'empêcher de fredonner l'air avant de se mettre à rire comme une idiote, et le voilà maintenant qui nous parle dans une langue inconnu, Tess ne peut s'arrêter de rire en si bon chemin. Elle ri, sincèrement, naturellement, sans se forcer pour paraître normale, joyeuse, non, c'est vrai. Et putain ce que ça fait du bien. Lemmy revient alors sur une question plus sérieuse, gardant son sourire sur ses lèvres, un joli sourire. La jeune femme rigole encore un peu avant de finir par répondre plus sérieusement, tout en gardant un sourire indécollable sur ses lèvres « on va dire un peu des deux » lança t-elle avant de boire un peu de son whisky. « J'avais une sorte de groupe là-bas, on faisait des petits concerts dans pas mal de bars de Londres, on commençait à se faire connaître quand j'suis partie » avoua t-elle. Et un souvenir triste lui revint en mémoire, celui de se dire que là-bas, elle avait vécu une parenthèse tellement heureuse... et que brusquement, la vie te rappelle que tu n'es rien, que tu ne peux pas fuir, faire semblant, croire que tu es heureuse et que tu le mérites. Non, Tess, elle avait bien comprit depuis longtemps que la joie et le bonheur, c'était pas crées pour elle. C'était pour les autres, ou non, elle s'en fichait, mais rarement la jeune femme s'était réellement sentie heureuse de vivre, alors dans le fond, le bonheur... ne se résume t-il pas à un verre de whisky, un joint et une bonne tranche de rire ? Elle y croyait, à cette phrase du « au jour le jour » parce que vivant comme un fantôme dans une carcasse, il fallait arrêter les projets, les grandes phrases, parce qu'en une seconde, tout peut basculer et le jeu reprendre au début. Lemmy avoua être tatoué, ce qui intrigua la jeune femme. Elle aimait les tatouages, elle aimait le fait que certains en aient des originaux, d'autres des « comme tout le monde », des créations, des symboles, des langages, des signes, des paraboles, des visages, des dates... c'était tellement dingue de se dire que l'on pouvait se tatouer son histoire sur soi, que l'on pouvait être la seule limite à ça. Elle aurait aimé voir les tatouages de Lemmy, mais lorsque ce dernier lui avoua qu'il faudrait qu'il finisse à poil, la jeune femme se raidit d'un coup. Masquant la gêne en reprenant le tarpé, la jeune femme tira dessus avant de dire, tout en recrachant la fumée en même temps « le dernier qui m'ait dit ça est encore enfermé dans le placard, fais gaffe ». Autant faire de l'humour sur son malaise, non ? Oui, elle avait peur des hommes et tout ce qui pouvait se rattacher de près ou de loin à une allusion de nudité, de sexualité, de rapports -tels qu'ils soient- ça lui donnait des boutons, elle en frissonnait d'avance, elle en avait presque envie de vomir certaines fois. C'était comme ça, dire qu'elle n'y pouvait rien serait faux, elle n'avait qu'à voir un psy pour régler ce problème, mais dans quel but ? Toute sa vie, même après une psychanalyse pendant des années, elle aurait ces angoisses là. Elle apprendrait juste au cours de la thérapie à vivre avec et ça, ça ne l'intéressait pas. Tess n'avait jamais rencontré de garçon qui lui plaise, elle ne s'était jamais laissé dompter par un séducteur, de ses seize ans à ses trente et un ans, la jeune femme ne s'était jamais ni offerte à un homme, ni laisser penser à ce dernier qu'il aurait une chance avec elle. Si un homme voulait la séduire, elle faisait tout pour le faire reculer : rôter, être vulgaire, absente, s'enfermer chez elle pendant des jours, ne pas envoyer de sms : la totale. C'était une sauvage et elle adorait sa vie comme ça, alors oui, parfois c'était dur de se dire que jamais on aurait quelqu'un à ses côtés alors que la plupart de ses amis rencontrent des gens. Mais c'était sa vie, son choix, son fardeau. La musique change, Tess se met à chanter, et Lemmy ne peut se retenir de rire. Alors à son tour, elle ri, ne sachant même pas pourquoi il rigolait lui. C'était juste drôle, de rire. Ca faisait du bien. Il n'y avait pas de question à se poser quand on fumait, on rigolait et on réfléchissait après et en général, quand ils se disaient pourquoi, ils rigolaient encore plus fort. Il se sert de nouveau à boire, elle en profite pour fumer encore un peu le joint lorsqu'il place une phrase qui la fait sourire. Elle recrache lentement la fumée en souriant toujours et demande alors doucement « et j'suis quel genre de fille ? » ah ouais mec, tu as voulu te lancer là-dedans, vas-y, démerde toi dans c'bordel. Le voilà alors qui se met à chanter, ce qui ne peut faire qu'éclater de rire Tess. Un vrai rire, franc, sans contours, sans finesse, sans délicatesse. Elle explose de rire, manquant d'écraser le joint au passage. Elle se bascule sur son pouf, apportant le dos de sa main contre sa bouche en continuant de rire doucement. Elle lui tend de nouveau de joint et saisi son verre pour le boire à nouveau. Ca y'est, les effets du joint sont bien là, et elle, elle commence à avoir chaud à cause de l'alcool. Elle se sent bien, vraiment. Tess ouvre un petit peu plus sa veste qu'elle avait mise un peu plus tôt et lance alors « putain si on m'avait dit que j'passerai ma fin de soirée comme ça... » lança t-elle en marquant une mine surprise et épatée. Ouais, Tess passait une bonne soirée, c'était rare depuis le départ de Nick en prison. La jeune femme s'était un peu recluse chez elle, à dessiner, fumer et à ne voir personne hormis les flics, Leena et Anwar. Mais lui, cet inconnu, il y avait un truc. Peut-être simplement un bon feeling ? Elle n'en savait rien, mais elle appréciait beaucoup ce moment, c'était certain. La jeune femme commença à bouger au rythme de la musique, faisant claquer ses doigts entre eux, fermant un peu les yeux pour secouer son corps lentement alors que ses lèvres chantaient les paroles sans que sa voix ne se fasse entendre. Mais à un moment, elle se mit à chanter, en rappant, tout en continuant de danser.
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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyJeu 17 Mai 2018 - 15:23


when your killer saves your life.
tess & bélial


« C’est dommage, tu n’as pas pensé à recommencer, ici ? J’suis sûr t’aurais du succès. » C’est honnête, ça vient de mon semblant de cœur. Parfois on rate des occasions comme celle là, on rate sa vocation parce qu’une grosse merde nous tombe dans le coin de la gueule tel un pavé qui vous déboîte la mâchoire et vous sonne pendant des jours. Elle s’en est sortie, elle au moins. Quand j’me regarde, j’suis pas devenu bien mieux que ceux qui m’ont tout pris. Je n’ai pas continué à vivre ma vie normalement et j’suis persuadé que mon père a réussi à obtenir de moi ce qu’il voulait, qu’il jubile de là où il est à m’savoir dans un tel état. Je ne vis pas, chaque jour c’est une survie que je mène, une bataille épuisante. Y’a que ma soif de vengeance qui me retient en vie et l’envie de leur prouver que malgré tout j’vais pas finir par crever dans le caniveau comme un mal propre. J’lève les mains, en guise de paix face à sa menace à ne pas prendre au deuxième degré. Aucune surprise, même si je m’attendais plutôt à une réaction bien plus vive, qu’elle se renferme aussitôt alors que c’était qu’une phrase balancé comme ça, sans arrière pensée. J’finis par baisser bien vite mes mains, préférant éviter le malaise. « Ah c’est ça le cri de plainte que j’ai entendu avant … tu le nourris bien, j’espère ? Tu m’le montres après ? » Sourire en coin. Chassez le naturel, il revient au galop. Pour avoir fouillé la maison ne serait-ce que le rez de chaussé, je sais bien qu’aucun mec ne se trouve dans aucun placard mais vu que j’ai pas réellement eu le temps de fouiner plus loin, je ne sais pas. Mais ça m’étonnerait. On repère bien vite les gens qui nous ressemblent.

Elle répond à ma provocation et c’est dingue c’que j’aime ça. Ça m’en donne des frissons, ça éveil mes sens. J’soutiens son regard, l’sourire à demi en coin. A côté de toutes les femmes que j’ai côtoyées dans cette débauche qu’est ma vie, Tess ne dégage pas l’odeur du venin que la plupart vous répandent rien qu’en venant vous voler un baiser. Toutes les femmes ont un charme à en déboîter la mâchoire. Un charme malsain, ensorcelant. Un charme dont Tess n’en fait pas usage, par peur. Pourtant rien qu’en posant mon regard sur elle, j’me sentirais presque soumis rien qu’à ses courbes parfaites, à son sourire éblouissant cachant un profond mal de vivre. C’est naturel, c’est perturbant, c’est comme ça.  « Le genre de fille sage. » Sage c’est vaste. Non ce n’est pas sage de fumer des joints, de se bourrer la gueule avec un inconnu mais elle ne tue personne, elle n’use sûrement de personne psychologiquement, elle n’abuse sûrement pas de la confiance de son prochain, elle ne s’amuse pas à faire régner l’ordre, à chercher à se faire respecter des plus gros balourds de la ville. Elle n’est pas une mauvaise fille, parole d’mauvais mec.

Les effets se font vite ressentir, j’débloque, je ne suis plus là. Je chante et de bon cœur, comme si j’aimais cette vie, comme si le poids de mes soucis s’était tout simplement envolé. J’me sens libre, libre de mes propres gestes, libre d’être qui j’ai envie d’être. C’est quoi ce bordel, putain ? Ça me fait peur, je me sens bizarre mais j’suis tellement high que l’envie de fuir, j’l’envoie clairement chier. J’me mets à rire à mon tour, sans grande raison. Peut-être parce que j’sais que j’suis pas bon chanteur et que ça craint, peut-être parce que son rire est communicatif ? J’sais pas, j’sais plus. Je me saisis du joint, sans me faire prier. J’avais oublié c’que c’était de se sentir en paix avec soi. Même si ça ne durera pas longtemps, autant en profiter. Je suis ses gestes du regard, tentant de me faire discret. « En plus quand on voit comment elle a commencé … » Qui l’eut cru qu’elle allait se dérouler ainsi, sur une bonne note ? Je tire sur le joint, recrachant lentement la fumée en entrouvrant qu’un peu plus mes lèvres, prenant le temps d’apprécier cette consommation, de faire ressortir cette fumée à l’odeur unique. Elle se lâche, elle se met à bouger en rythme et ses lèvres bougent se calquant parfaitement sur les paroles jusqu’à ce qu’enfin sa voix mélodieuse et envoûtante se fasse entendre. J’admire la scène qui m’est offerte, savourant un peu plus ce verre de whisky que j’descends moins vite que les autres. Comment a-t-on pu faire du mal à une créature aussi divine ? J’comprends bien qu’il a glissé sous son charme comme un faible parce que j’suis dans la même situation que c’monstrueux sac à merde mais l’idée d’abuser ne m’traverse même pas l’esprit. J’coince le joint entre mes lèvres, déposant le verre sur la table tout en venant retirer ma veste, commençant à avoir des bouffées de chaleur. La température grimpe doucement mais sûrement. J’glisse la cigarette magique à nouveau entre mon index et mon majeur après avoir tiré une longue latte dessus. J’ai l’impression d’me retrouver, de rattraper l’temps que j’ai perdu enfermé et privé d’vie sociale à cause de mon paternel. J’ai jamais réellement passé de soirée comme ça, à profiter, sans me prendre la tête, sans refouler cet autre qui vit en moi en priant pour qu’il ne ravage rien. Même s’il n’est plus plongé dans son profond sommeil, il veille.  « Ca fait bien longtemps que je ne me suis plus amusé comme ça, j’ai oublié ce que c’était. » Faudrait que j’apprenne à me faire confiance, que je lâche du lest. J’kidnappe à nouveau mon verre, ne trempant que simplement mes lèvres dans le liquide alcoolisé avant d’avoir une illumination. « Y’a des taxis qui viennent dans l’coin ? » Au pire, j’irais me poser dans ma caisse à attendre que sa redescende ou faire du stop et demander demain à ma précieuse petite sœur de m’accompagner jusqu’ici histoire de pas abandonner ma voiture. « Oh pas grave, j’sais me démerder. Chaque problème à sa solution. » Dis-je en haussant les épaules comme si ce n’était qu’une futilité de la vie quotidienne, comme si c’était une habitude avant de rire légèrement. Quel sombre abruti.


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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyJeu 17 Mai 2018 - 16:04

Tess sourit lorsque Lemmy parla de son homme enfermé dans le placard. Elle se dit que si un homme s'aventurait chez elle et s'il convoitait la place restée gelée pendant autant d'année, il ne se trouverait pas au placard. En vérité, même si Tess préfère être seule pour ne pas avoir à se battre dans un couple où son passé serait compliqué à gérer -pour lui aussi, elle aimerait qu'un homme y parvienne. Parvienne à la faire se sentir femme, puissante, belle, qu'il la respecte, qu'il la fasse rire, qu'il fasse d'elle, son premier choix. Bien sûr qu'au fond d'elle Tess rêve de ça, mais jamais elle ne l'avouerait, bien trop fière pour se rendre compte qu'elle n'est pas sur le bon chemin menant au bonheur. « J'enferme personne, c'est peut-être ça mon problème » rigola t-elle enfin. C'était un défaut qu'elle avait, mais elle considérait ça comme une qualité. Tess n'avait besoin de personne. En tous cas, c'était ce qu'elle voulait croire. Mais n'ayant pas eu une famille soudée, n'ayant pas eu de frère, ni de sœur, la jeune femme n'avait eu autre choix que de s'auto-suffire. Qu'il s'agisse d'amour, de tendresse, de compagnie... il y avait Leena, Tarek et Anwar et parfois, à force de leur présence, elle oubliait à quel point ils pouvaient être importants à sa vie. Mais au cours des années, Tess avait développé son imagination, se créant un monde, un univers, des amis imaginaires. Cette créativité, elle en avait fait un travail qui la passionnait, avec ses dessins, son monde, sa musique, son cerveau qui ne pense qu'à elle : elle n'avait rien d'autre à gérer qu'elle-même. C'était peut-être très égoïste comme façon de voir les choses, mais c'était sa façon de survivre depuis ses seize ans. Quand Lemmy lui répondit qu'elle était le genre de fille sage, elle cru s'étouffer avec sa fumée. Non, Tess n'était pas sage, elle s'était assagit. Elle avait grandit, mais elle gardait de nombreux travers et ça, elle le savait très bien. Mais ça lui allait, elle n'avait de compte à rendre à personne et c'était tant mieux. « Sage ? J'crois que c'est la première fois qu'on utilise cet adjectif pour me décrire » rigola t-elle doucement en tirant sur le joint avant de le lui donner. Leurs rires se mélangent au cours des notes de la musique, il n'y a rien de grave ce soir. Pas même ses murs noirs de suie, pas même ses fenêtres grandes ouvertes, pas même cette sombre affaire de viol qui a ruinée sa vie. C'est là, quelque part, mais c'est comme si on venait de retirer ces éléments de son décors, que l'on venait de les flouter, lui laissant une seconde de répit. Dans son monde, actuellement, il n'y avait rien d'autre qu'un profond sentiment de bien-être. Et ces moments là étaient tellement rares, ils étaient surprenants, envoûtants. Son corps suivait le rythme de la musique, dansant lentement, bougeant à la fois ses épaules et ses bras jusqu'à ce que la musique se termine lentement. A la fin de la chanson, Lemmy avoua que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas passé un aussi bon moment. Tess sourit largement, elle partageait ce sentiment aussi. Et c'était étrange, étrange de se dire que deux inconnus peuvent passer un bon moment ensemble, sans rien de grade, dans le respect, dans la simplicité, sans aucun jugement, sans aucune faute. C'était simple, c'était pur, c'était vierge et c'était peut-être ce sentiment de pureté qui faisait vibrer la jeune femme. Retrouver une part d'elle, perdue à jamais. Tess lança « j'étais en train d'oublier ce que c'était aussi » avant que les premières notes de la musique se firent entendre. Lecture aléatoire. M83 « Midnight City » l'une de ses chansons préférées. Elle sourit à l'écoute des premières notes, tout en remuant les épaules, entraînant tout le haut de son corps dans des gestes lents. Les yeux presque fermés à cause du joint, elle savourait cette chanson, comme si elle sublimait cet instant. Etait-ce le hasard ? Y-en avait-il seulement un ? Lemmy la tira de ses pensées en demandant si les taxis venaient par ici. Tess ne pu s'empêcher de rire et de répondre taquine « oh monsieur le citadin » rigola t-elle  « bien sûr qu'il y a des taxis, y'a même le bus qui t'emmène au métro » avoua t-elle presque fière. C'était une bourgade, un patelin, un trou paumé mais pas tant que ça en fait. Samsonvale, c'était son fief. La musique se calma légèrement pour mieux partir vers la troisième minute. La jeune femme commença alors à danser plus vivement, elle adorait ce passage. Lemmy venait de retirer sa veste, il semblait se sentir à l'aise, tant mieux. Tess, elle était défoncée, et elle kiffait tellement ce moment, qu'elle ne pu s'empêcher de se redresser en avouant « faut lui rendre honneur à cette chanson ! » lança t-elle alors en avançant vers le bouton de la lumière pour l'éteindre. La musique, étonnement, semblait plus forte depuis qu'ils étaient plongés dans une certaine ambiance tamisée. Tess augmenta le son avec sa télécommande et se dirigea vers le canapé « allez Lemmy ! » invita t-elle. Mais de toute façon, ils semblaient dans le même état tous les deux, et c'était juste le temps de ce passage. Pourquoi agir ainsi avec un homme ? C'était tellement hors du commun pour elle. Jamais elle n'avait agit comme ça, jamais elle n'avait proposé ce genre de truc. S'approchant de Lemmy, elle ne tarda pas à le faire sortir de devant le canapé pour prendre place dans le salon. La jeune femme commença alors à danser, faisant valser ses tresses autour d'elle, bougeant ses bras et remuant légèrement ses hanches -parce qu'elle ne les bougeait jamais. Entre deux mouvements, entre deux tours sur elle-même, entre deux gestes de ses bras, la jeune femme regardait Lemmy. Il faisait presque entièrement noir, il n'y avait qu'une simple veilleuse près de sa chaîne hifi qui brillait. La musique était à fond, elle semblait entrer et faire corps avec l'âme de Tess. Elle adorait ces effets là du joint, sentir les vibrations comme si ça résonnait au plus profond de soi. Et elle dansait toujours aux côtés de Lemmy, comme s'ils se connaissaient depuis toujours, comme si leur rencontre n'était pas si hors du commun, comme si cette soirée était banale, comme si... comme si.
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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyVen 18 Mai 2018 - 11:21


when your killer saves your life.
tess & bélial


Enfermer personne ? Un problème ? Elle s’adresse au mauvais gars. J’suis le genre à dire que oui, effectivement, c’est un problème auquel il faudrait trouver une solution. J’suis pas du genre à séquestrer sauf en dernier recours. J’préfère quand mes victimes courent et s’épuisent. J’préfère jouer au jeu du chat et de la souris. L’avoir bâillonné au fond d’une cave, sans la moindre possibilité de fuir, c’est ennuyant et c’est la personne sait qu’elle est condamné qu’importe les nombreux marchés qu’elle tente de passer. On laisse espérer mais, c’est tout. S’ils sont encore libres de leurs mouvements, ils sont persuadés qu’ils vont réussir à nous semer, à s’échapper de ce piège qui se referme lentement autour d’eux. Fuir ne sert strictement à rien. J’les suis à l’odeur de la peur qu’ils dégagent de leur être, j’les suis au bruit de leur souffle qui se fait de plus en plus rare, par l’effort de la fuite. Ils sont tous stupides à croire qu’ils réussiront à me semer. Je me retiens de faire une quelconque remarque, même sous l’humour ça sonnerait bien trop weird. J’me contente de rigoler. Parfois, le silence en dit bien plus. Qu’importe dans quel sens elle a prononcé cette phrase, dans ma tête le sens n’était pas réellement sain. J’sais même pas où ils veulent en venir, les gens sain d’esprits. J’sais même pas ce qu’ils veulent dire par là. Je connais pas, ça, être normal, penser normalement sans que derrière y’a ce rire carnassier qui rugit et ces pensées mortellement effrayantes. « C’est parce qu’ils n’ont jamais rencontrés quelqu’un de vraiment mauvais. Enfin, t’es peut-être mauvaise, j’sais pas. Tu tues des chats ? » Ou tu tues tout court ? Est-ce que t’es une garce, Tess ? Est-ce que ta vie entière est plongée dans l’illégalité ? Toi aussi, t’as des faux-papiers ? T’es une fille sage, reste comme t’es. T’as assez souffert comme ça, tu mérites pas, une vie comme la mienne. C’est pas si cool que ça de broyer du noir. On doute toujours de soi même si on dégueule notre égo à la figure de ceux qui tentent de te faire tomber ou même de ceux qui croisent juste par erreur notre chemin. On vit avec la peur de se faire dégommer comme des mal propres, on s’fait bouffer par notre mal être. J’m’en plains pas. J’ai pas envie de changer de vie, j’ai pas envie de m’extirper de tout ce merdier. J’ai envie d’rester au fond parce que j’suis heureux dans mon malheur. J’ai besoin de tout ça sans quoi j’me sentirais extrêmement vide, inutile. J’m’amuse, j’profite peut-être pas de la vie autant que je le devrais mais putain, ça m’rend mad à chaque fois.

Sauf que là, j’baigne dans une tout autre ambiance. Agréable, décalée et bien trop … bien trop pure. D’habitude je rajoute mon grain de sel, à briser cette ambiance bien trop chaste, bien trop colorée. L’alcool et la drogue sauvent les meubles du moins, j’essaye de m’en convaincre. Rien de ce que je fais ne me ressemble et ça commence à me faire peur, inconsciemment. J’suis bien trop perdu dans les vapeurs de l’alcool et le tourbillon maudit de la weed. Demain j’me réveillerais en enfouissant au plus profond tout ce qui a pu émerger ce soir, les renfermant de là où ils viennent. « à cette heure-ci ? C’est pas si paumé que ça ici, en fait. » Dis-je avec humour. Parfois, ce sont les villages les plus paumés qui offrent un paysage extraordinaire et bien plus paradisiaque que les grandes villes. Des endroits où l’on peut s’y réfugier sans être emmerdé par l’activité humaine, où l’on peut simplement être en tête à tête avec sa propre personne ou simplement avec la nature. Tess est clairement ailleurs et je soupçonne de m’être égaré également. Elle quitte le pouf qu’elle occupait il y a quelques secondes déjà, s’avançant vers un interrupteur et éteins la lumière. Un acte que je salue, me sentant déjà bien plus à l’aise dans une ambiance tamisée même si ce n’est pas le summum. Ne lui a-t-on jamais dit qu’une fois les lumières éteintes, les esprits malfaisants règnent ? J’souhaite que ça n’influe pas mais vu l’état émotionnel dans lequel j’me trouve, rien d’obscur ne se manifestera sauf si j’me sens trop exposé à un danger imminent. Elle m’invite à me lever, probablement pour venir me mouvoir sur le rythme de la musique. Elle ne me laisse pas trop le choix et même si par habitude, j’ai sainte horreur qu’on décide pour moi, je ne me fais pas prier, sentant ma tête qui se met à tourner agréablement, ayant l’impression d’être ailleurs. « C’est juste pour te faire plaisir ! » Ou peut-être pas, pour me lâcher aussi, pour profiter, chose que je ne fais jamais si ce n’est seulement de profiter des autres. J’dépose le verre sur la table et le joint reposant dans le cendrier, la rejoignant bien vite. J’me mets à bouger, en rythme, remuant mes hanches sans penser à rien d’autre. J’suis pas mauvais danseur, j’me trémousse pas comme un piquet, comme la moitié des mecs en boîte qui te marchent sur les pieds ou qui sont aussi raides que leur petit soldat au garde à vous. Petit, ouais. J’parle par expérience.

J’me laisse emporter, comme si j’me sentais enfin libre. Libre de tout c’que je me traîne depuis que je suis gosse, de ce qui me pèse à l’endroit où est censé s’trouver mon cœur. J’respire mieux, je ne pense plus à rien. Comme si la torture avait cessé, comme si je redécouvrais le sentiment d’apprécier la vie, comme si j’étais libéré d’ces chaînes qui me retenaient prisonnier dans cette tourmente infernale. Ils viendront me recapturer demain, et m’torturer un peu plus pour me faire payer et me faire comprendre que si j’recommence, ce sera même bien pire. Tant pis. Demain est un autre jour. Mon attention se reporte sur Tess, croisant son regard. Dans la pénombre, l’mien doit certainement refléter la réalité. Des yeux au regard vide. Un regard que l’on n’arrive pas à cerner. Tout ce que l’on voit c’est l’reflet de mon âme. C’est obscur avec une faible lueur. Celle de la folie, celle qui juge qu’elle n’a pas à se manifester. C’est en approfondissant mon regard dans l’sien, à voir au-delà de ses prunelles scintillantes que j’vois qu’une part d’elle, qu’importe les années à panser les blessures, n’arrivera jamais à se cicatriser comme il se doit. J’détourne bien vite mon regard, comme si analyser le sien bien trop longtemps lui permettait de voir plus loin, de voir que je ne suis pas celui que j’prétends être et qu’c’est bien plus démoniaque que ça. Je viens me saisir cependant de sa main, sans geste brusque, sans la serrer non plus juste, un contact, une invitation. C’est délicat, comme situation. J’ai vécu ça et j’le vis encore aujourd’hui, ne supportant pas que l’on me touche sans mon consentement, sans que je vois l’contact physique venir. C’est pour ça que je ne vais jamais en boîte, tout le monde te touche le cul, tout le monde se frotte à toi, tout le monde pense que t’es son repas du soir. Non. C’est moi qui décide de ce que j’fais avec mon corps et même si j’le respecte pas, ça ne regarde que moi. Je continue de me déhancher, offrant un sourire se voulant être rassurant. Même si j’sais pas faire ça au moins, j’sais jouer la comédie et ça me permet de mimer chaque expression à la perfection. J’veux la rassurer, mais j’saurais pas sourire franchement, sans artifices, sans comédie parce que je ne sais pas le faire. « Puis-je ? » Dis-je en l’invitant, à danser un peu plus franchement avec moi, sans établir de grandes délimitations d’approches, sans qu’il y ait la moindre gêne. Lui prouver que même les hommes les plus malsains ne sont pas tous comme eux. Eux, ils sont hors catégories.


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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyVen 18 Mai 2018 - 11:55


« Est-ce que tu vois des chats ici ? » demanda t-elle en retenant un sourire. Répondre en utilisant le second degré, elle adorait ça. Peut-être qu'elle tuait des chats, et que c'était la raison de leur absence par ici. Ou bien juste, elle avait envie de rire. La chanson allait passer vite, Tess en connaissait chaque seconde, chaque rythme, c'était comme avoir usé une cassette. Vous souvenez-vous encore des cassettes vidéos, que l'on rembobinait et qu'on regardait encore une autre fois ? Un jour, on se rend compte que l'image commence à se brouiller, à sauter, tout ça parce que c'est notre film préféré, notre scène préférée, notre moment préféré. Détruire par adoration ce que l'on adore le plus, n'est-ce pas typique de la génération de Tess ? Elle n'est pas sociologue ni psychologue, ces réflexions resteront de simples pensées toute sa vie. Lemmy s'était levé pour danser à ses côtés, dans une semi-obscurité. Malgré la musique à fond, le rire de Tess se faisait entendre. Amusée par cet instant, hors du temps et de l'espace. L'obscurité brouillait les repères, brouillait l'espace, plongeant la jeune trentenaire dans un monde presque nouveau et inconnu qu'il lui fallait découvrir. La musique, annihilait toute présence vivante. Plus aucun sons de l'extérieur, plus aucun bruit d'animaux nocturnes, plus de bruits de voiture. Il n'y avait rien d'autre que lui, elle et cette musique. Comme un doux nuage sur lequel ils dansaient, comme s'il n'y avait rien d'étrange, comme si tout était normal. Ce sentiment d'être normale, autrement dit, de ne pas être jugée, elle était en train de s'en nourrir à outrance. Trop longtemps privée de ce ressenti, elle faisait le plein. Lemmy ne portait pas un regard vicelard sur elle, il ne la regardait pas avec envie, et c'était peut-être aussi ça qui la mettait en confiance. Assez en confiance pour l'inviter chez elle, pour lui offrir à boire, lui proposer de fumer et puis se retrouver à danser dans le noir, au milieu de son salon. Pourtant, elle ne le connaissait pas, ni d'Eve, ni d'Adam. Ils dansaient, simplement, sans se juger mutuellement, ni sans se connaître. Le monde avait été fait pour séparer les gens, pour les faire se juger, se combattre, s'opposer en permanence. Mais ce soir, ils étaient juste deux habitants de ce monde, à vivre ensemble un moment. Et dans le fond, il n'y avait rien de si extraordinaire à ça. Ce qui pourrait être étrange, c'est au regard de la société, la culture, ou de la religion. Mais humainement parlant, il n'y avait rien d'étrange à ce qu'il faisait. Les tresses de Tess tournaient dans les airs, suivant les mouvements de son corps, tandis que ses bras se levaient au dessus de sa tête, pour revenir aux côtés de son bassin. En une seconde, sa peau effleura celle de Lemmy, et un frisson lui traversa le corps. Un mouvement de réflexe, elle retira sa main, pensant qu'ils s'étaient touchés par accident. Elle rigola, un peu gênée lorsqu'elle croisa le regard de Lemmy et qu'elle comprit que ce n'était pas accidentel, mais qu'il cherchait à lui attraper la main. Réfléchir en une seconde.
Son cœur se mit à accélérer, son corps cessait de danser de façon aussi prononcé, et dans sa tête, mille et une chose se passèrent. La première, celle de se dire qu'elle avait fait entrer le loup dans la bergerie. Que peut-être il s'était imaginé des choses, peut-être qu'il pensait qu'elle était ce genre de femme qui baise comme ça, aussi simplement qu'elle puisse dire « bonjour » ou « merci ». Peut-être qu'il s'était cru dans un vieux porno des années 80, où pour remercier son sauveur, une femme lui taille une pipe ? Peut-être qu'il imaginait que parce qu'elle avait bu et fumé, elle allait être docile, qu'elle ne dirait peut-être pas non ? La jeune femme se sentit con, et la voix de Lemmy résonna. Il lui demandait la permission de l'inviter à danser, juste en lui tenant la main. Pourtant dans sa tête à elle, c'était un autre langage : son invitation, son geste, ça voulait marquer un rapprochement non ? Et dès qu'il y avait rapprochement, elle avait envie de fuir à toute vitesse. Pourtant, la voix de Leena résonna à elle : elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait ; elle avait le droit à une sexualité ; elle avait le droit de désirer, se faire désirer et il n'y avait rien de mal à ça. Mais dans la tête de la métisse, c'était autre chose. Son violeur lui avait clairement dit que s'il l'avait violée, c'était parce qu'elle l'avait aguiché, du haut de ses seize ans. Alors pour elle, elle était comme la pomme chez Adam. Elle était un fruit pourri qui malgré elle, attirait les gens, et qui se faisait violer parce que c'était de sa faute. Le désir appelait le viol. Et dans sa tête, après quinze années à ruminer cela, c'était malheureusement bien trop ancré pour qu'elle puisse donner sa main à un étranger. Non, elle n'y arriverait pas. Elle n'arriverait pas à lui donner sa main. Et c'était triste, parce que la musique s'arrêtait lentement, et qu'il allait falloir rallumer la lumière et que tout le monde allait être gêné et... et qu'elle détestait ce genre de moment bien réalistes qui lui montre que non, elle n'a pas changé d'univers, elle est bel et bien dans cette même maison où ce type lui avait arraché sa culotte. La musique s'arrêta et Tess baissa la tête, nerveuse. Elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille et se mordit la lèvre. Elle avait ce sentiment coupable d'avoir gâché la fête. Une musique se fit entendre, tout aussi fort que la précédente. Là encore, c'était une de ses musiques favorites. « Just like honey » de The Jesus & Mary Chain. Tess leva son bras vers la chaîne hifi pour baisser un peu le son, avant de se tourner vers Lemmy, toujours debout au milieu de son salon et dans le noir. « Hum... c'était pas contre toi » lança t-elle en souriant comme elle le pouvait, vu la gêne qu'elle ressentait envers elle-même. Sa main passa sur son front et elle fronça les sourcils un instant avant de dire « on va dire que... j'suis très sauvage. J'vis seule, j'vis dans mon monde et... c'est pas que je n'aime pas les gens hein... mais... j'aime pas les... rapprochements » avoua t-elle. Son cœur battait fort. Il allait la prendre pour une folle, une cinglée et encore pire que ça, il allait se dire qu'elle s'était imaginé dans sa tête qu'il voulait coucher avec elle et si ce n'était pas le cas, il allait le lui dire et elle allait se sentir encore plus conne et honteuse. Ca se passe toujours comme ça, il n'y avait aucune raison pour que ça soit différent.
HRP : J'ai adoré ta dernière réponse hihi. J'aurai tellement aimé que Tess se lâche complètement, mais faut que Lemmy s'accroche. Je suis sûre qu'elle y arrivera très vite (a)
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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyVen 18 Mai 2018 - 12:56


when your killer saves your life.
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Réponse intrigante. Peut-être qu’elle cache bien son jeu, peut-être qu’elle tue des chats pour ses rituels cinglants, peut-être qu’elle veut juste me le faire croire, peut-être n’aime juste-t-elle pas les chats et c’est pourquoi, ici, il n’y en a pas. Oh. Vu l’état dans lequel je me trouve, ça me retourne le cerveau. De toute façon, si j’avais les idées claires, j’aurais répondu à mes questions en m’disant qu’en fouillant en bas, je n’ai rien trouvé qui me laisserait croire que c’est une sorcière. Une sorcière usant de la magie blanche, à la limite. Certains auraient pu prendre peur en l’accusant rien qu’en se basant sur son physique mais, moi, j’suis pas comme ça. On pourrait croire que c’est une fille complètement tapée, qui montre un bout de son anatomie au premier mec qui passe par là, une fille qui s’enfile joints sur joints, qui ne respecte aucune loi. Et au pire ? Ca fait quoi ? Nous ne sommes désormais plus libres de faire ce que l’on veut ? On n’a plus le droit de s’envoyer en l’air avec les premiers qui nous tombent sur la main ? On a plus l’droit de faire le tapin tranquillement parce qu’on a besoin de nourrir un pauvre gosse ? On a plus l’droit de profiter de notre vie comme on l’entend en ne rentrant pas dans les petites cases ? Juger les autres, c’est à chier. J’fais la même chose mais pas de façon aussi brutale. Et là, à cet instant, pour la première fois depuis longtemps j’me sens pas juger. C’est sûrement ça qui m’pousse à chaque fois derrière mon armure de glace. Une seule attaque et, c’est fini. Les gens ne comprennent pas, ils ne comprennent rien. Attaquer un animal blessé ne fera qu’empirer les choses. S’approcher d’un pas trop brusque le fera fuir. Même si j’ai l’air totalement détendu, réellement dans la confiance, la méfiance rode. J’sais que si j’interprète mal une phrase, j’vais faire un pas en arrière et me braquer. J’vais laisser cet autre attaquer à ma place, prendre ma défense, protéger tout ce que j’ai reconstruit au fil des années. Mais là, y’a pas de raisons. La neutralité, c’est quelque chose dont j’avais oublié l’existence. Ne penser à rien, ne pas juger, simplement rire de tout et de rien, échanger normalement avec une personne inconnue, ne pas se sentir en danger juste … oublier.

Lorsque j’entre en contact avec sa main à l’aide de la mienne, sa réaction ne se fit pas attendre et ne me surprend même pas. Je m’y attendais, pas à ce point quand même mais, c’était prévisible. Elle rigola mais j’entends sa gêne se tordre dans son œsophage. Ce n’est pas mon cas. Je ne peux que très bien comprendre ce que ça fait, même si ce n’était pas un geste brusque c’était … soudain. On se sent con, on a honte parce que ce genre de contact n’était qu’innocent. On s’fait vite des films. Chacun gère son traumatisme à sa façon. Dans un tel état en général, j’suis bien plus ouvert et l’fait qu’on établi un contact physique avec moi, ça ne fait qu’augmenter mes pulsions sexuelles mais sobre, la personne qui ose me toucher se ramasse une baffe de cow-boy. C’est moi qui vient vers les autres, c’est moi qui établi l’contact, pas l’inverse. Ca ne m’empêche pas cependant de m’épanouir sexuellement. Pas besoin de me noyer dans cet océan d’alcool, pour ça. J’ai cessé de me mouvoir, m’étant perdu dans mon flot de pensée. La musique change, l’ambiance aussi. « Je ne t’en veux pas. » Dis-je en lui répondant, presque du tac au tac. Si je n’avais pas vécu une expérience similaire oui, il y a des chances que je l’aurais prise pour une délurée. Elle s’ouvre, elle me tend une énorme perche et je me retiens de ne pas la saisir mais c’est difficile quand on est à moitié dans l’flou. « En s’enfermant dans un tel monde, on oublie de vivre, vraiment. » Parce que j’le sais, parce que j’le vois, parce que ça me concerne aussi, parce que je suis pareil. « Moi aussi, j’aime pas ça sauf quand c’est moi qui prend l’initiative. Si on me touche sans mon consentement, j’prends ça comme une agression physique, même si c’est un geste anodin. » Ferme donc ta gueule, Bélial. « Enfin, quand je suis saoul c’est une autre histoire. » J’me rends bien vite compte de mon insinuation inconsciente, et j’me rattrape bien vite. « J’veux dire, je suis plus docile. » Ca doit ressembler à rien cette tentative ratée, j’me noie juste un peu plus dans ma connerie et ça me désespère. « Ne soit pas gênée, je sais ce que c’est. » Sous-entendu. Je retourne prendre place sur le canapé, me mordant la lèvre inférieure, assez nerveux. Faut j’me noie. J’me saisis de mon verre, buvant le reste du contenu cul sec avant de le déposer à nouveau sur la table. « J’suis à chier pour rassurer les gens, tu m’excuses ? »



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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyVen 18 Mai 2018 - 13:30


Lemmy lui répondit presque tout de suite que non, il ne lui en voulait pas. La jeune femme se dit que comme toutes les autres personnes avant lui, il répondait ça par gentillesse et que d'ici une ou deux minutes, il trouverait le premier prétexte pour partir et ne pas lui laisser la chance de lui montrer que c'était une peur irrationnelle, incontrôlable et que ça n'arrive pas souvent. Sa phrase d'après, fit lever les yeux de la jolie métisse vers lui. Il semblait tellement mystérieux, cet étranger au fort accent, qui venait se perdre à Samsonvale, qui secourrait une jeune femme par hasard, et qui finissait par danser dans son salon, dans le noir. Il y avait quelque chose de fragile chez lui, mais Tess ne parvenait pas à le définir, ni à mettre le doigt dessus. C'était de ces fragilités qui ne se voient pas comme ça, mais qui se ressentent. En réalité, il y avait beaucoup d'étrangetés autour de ce personnage, debout, près d'elle. Habillé de noir, aux yeux si clairs, déjà dans son allure, il n'était que contraste. Chacune de ses phrases dévoilaient une partie de lui, mystérieuse et différente à la fois. Il semblait avoir souffert, il semblait percé de l'intérieur, laissant tout son sang derrière lui et continuant d'avancer, vide, malgré tout. Etait-ce le décès de sa mère qui l'avait fragilisé à ce point, ou bien y'avait-il autre chose ? La jeune femme n'avait pas envie de chercher, de creuser, de trouver l'élément qui allait faire la différence. Pour elle, c'était un homme à qui elle devait dire merci. Merci pour l'avoir sauvé d'un barbecue où elle n'aurait été que l'unique viande, mais aussi merci pour ce moment. Ce sentiment de normalité, de simplicité, ce moment à la fois pur et doux. Et c'était ce qu'elle voulait retenir de lui, et de cette soirée. Parce que si ça se trouve, ils ne se reverraient plus jamais par la suite. Cette soirée ne serait qu'une simple parenthèse, une pause et que dès demain, ils reprendraient leurs vies respectives en se rappelant de ça comme lorsqu'on joue au « j'ai déjà, je n'ai jamais ». Ils pourront alors chacun dire que oui, ils avaient déjà dansé au milieu d'un salon, avec un(e) inconnu(e) après l'avoir sauvée des flammes pour lui. Cette idée la fit sourire, avant qu'elle ne réponde dans un soupire « parfois on ne fait que survivre et c'est déjà bien compliqué ». Lemmy lui avoua être pareil, ne pas trop aimer qu'on le touche sans son accord. Tess sourit, il disait sûrement ça pour qu'elle se sente plus à l'aise. Et puis de toutes façons, elle lui avait menti, enfin pas vraiment mais bon... elle était sauvage oui, mais si elle n'aimait pas les contacts physiques, c'était pas uniquement pour cela. Et si elle partait du principe qu'ils ne se reverraient plus jamais ? Et si elle partait du principe qu'il fallait rester authentique ce soir ? Alors si elle partait comme ça, dans cet optique, elle lui ferait l'amour après lui avoir raconté son passé et ils ne se reverraient plus jamais après ça. Non, elle n'arriverait jamais à faire ça, pour elle, la sexualité était un crime, parce que sa seule expérience avait été son viol. Il n'y avait jamais rien eu d'autre, de toute sa vie. Il lui lança quand même de ne pas etre genée, parce qu'il savait ce que c'était. Et ce n'est qu'à ce moment là qu'elle sentit qu'il disait la vérité et que ce n'était pas juste pour lui faire plaisir. Elle sourit en le laissant passer pour rejoindre sa place sur le canapé. Elle, elle retourna sur son pouf. La lumière n'avait pas été rallumée, mais cette ambiance tamisée semblait convenir aux confidences. Sans se concerter, les deux finirent leurs verres en même temps, ce qui fit sourire Tess. Lemmy s'excusa pour ne pas avoir réussi à la rassurer, ce à quoi elle rétorqua tout de suite, en se saisissant de la bouteille « pourtant tu as réussi ». Elle versa le liquide dans le verre de son invité, avant de se resservir aussi « et puis j'suis pas une fille qu'on rassure » plaisanta t-elle soudainement. Oui, l'ambiance était devenue pesante le temps d'une seconde, il fallait décompresser, rire, faire quelque chose. La jeune femme claqua ses mains sur ses genoux redressés et fit une petite moue pour dire « et si on s'en allumait un deuxième ? » cherchant une complicité chez son hôte. Si cette soirée ne devait durer qu'une soirée dans leurs vies, elle voulait en profiter. Elle voulait la faire tarder cette soirée et elle espérait secrètement qu'il ne lui dirait pas qu'il voudrait rentrer. « A moins que tu ne veuilles... rentrer ? » elle n'allait pas le séquestrer, s'il voulait partir, il partirait, ça serait juste dommage, dans le fond. Attendant la réponse de son hôte, la jeune femme prit sa boîte en bois où était rangé ce qu'il fallait pour se rouler un joint et se mit au travail. Alors qu'elle était en train de préparer le deuxième joint, elle s'arrêta et soupira une seconde, plongeant ses yeux dans ceux de Lemmy. Ses yeux étaient si beaux. Et ils ne se reverraient plus jamais, sans doute. « En fait, pour la petite histoire » commença t-elle alors, sereinement, « j'ai peur des hommes » avoua t-elle naturellement. Et c'était complètement dingue qu'elle avoue ça à un inconnu alors que son propre meilleur ami l'ignorait. Elle n'avait avoué ça qu'à sa meilleure amie. Personne d'autre. Pourtant là, il n'y avait pas de brusquerie, pas de jugement, pas d'attente. C'était elle qui avait décidé d'en parler, sans raison, juste parce qu'elle voulait le dire. Et c'était la toute première fois de sa vie que ça arrivait. Elle n'avait pas le visage crispé, ni une gêne, bien au contraire, elle était plus relax que tout à l'heure, debout à côté de lui. « C'est peut-être pour ça que tu me trouves bizarre depuis le début... c'est la première fois que j'invite un gars chez moi... les seuls hommes à venir ici sont mon meilleur ami et son fils » rigola t-elle alors. Et c'était drôle dit comme ça, vraiment.
HRP : Haha c'est trop un winneur ce bbchat :)
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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyVen 18 Mai 2018 - 15:21


when your killer saves your life.
tess & bélial


Survivre alors qu’on est à l’agonie, c’est compliqué, oui. On se bat pour ne pas laisser échapper ce souffle dernier, on prie pour que jamais l’on ne voie le visage de la mort et qu’elle tende la main vers nous en disant que c’est la fin. On doit vivre encore longtemps malgré l’poids de notre monde qu’on se trimballe désespérément en doutant de nous, de notre capacité à tenir debout. On ne sait pas si ça durera encore longtemps, on sait qu’un jour on va finir par s’épuiser, par avoir un ras le bol et s’ramasser violemment. Jusqu’ici, ça m’est jamais arrivé et pourtant, ça fait de trop longues années. J’ai failli plier l’genou, j’me suis senti défaillir quelques fois mais j’ai cette rage qui me nourrit. S’écrouler, c’est pour les faibles. Jamais j’redeviendrais celui que je fus à l’époque. C’est impossible. J’me suis arraché tellement d’choses, j’ai laissé tant d’hommes et de femmes prendre ce qu’il me restait comme si j’vendais ma maison aux enchères. Le peu qu’il me reste, j’le garde pour moi. J’suis une cause perdue, irrattrapable. J’ai bien trop plongé, j’suis devenu ce que je n’ai jamais voulu être. J’ai fusionné avec mes démons désormais, nous ne faisons plus qu’un. Tess a encore le choix, la possibilité de se défaire de ce mal. Elle peut encore sauver les meubles, se sauver elle mais seulement, elle se doit de faire un long travail sur sa personne. Elle doit se sauver avant que ce soit trop tard. Elle aura vu sa vie défilée, elle arrivera à la fin et se sentira toujours aussi seule, bouffée par les regrets de son mental et son corps éternellement heurtés. Elle aura des regrets sur son lit de morts, comme tout le monde et s’rendra compte qu’elle s’est interdit tant de choses, à cause d’un seul homme. Elle ne sera pas la seule, dans ce cas-ci. J’me suis privé de tant de choses pour parvenir à être celui que je suis aujourd’hui et cette misère, c’est à cause d’un seul homme. Un homme qui a su s’armer jusqu’aux dents en m’détruisant par tous les moyens. Des vies détruites, et tout ça la plupart du temps à cause d’une seule personne qui s’est construit un empire sur votre territoire, faisant en sorte que tous vos alliés se retournent contre vous et mettent fin à votre règne.

J’suis maladroit, j’ouvre même un peu trop ma gueule à mon goût. C’est incontrôlable. Ca sort naturellement et dans ma tête c’est le gros bordel. Je retourne poser mon gros derrière sur le canapé, avalant le reste de ma boisson avec une descente monstre, presque acharnée. Comme si j’voulais que l’alcool s’infuse bien plus rapidement. Elle me sert à nouveau un verre et bon dieu, j’la remercie. Elle se met à plaisanter et j’décoche un léger sourire. « Assez indépendante pour le faire seule ? » On passe à autre chose. Revenons sur le non jugement, sur cette ambiance de malade et à ce verre de whisky dans lequel j’voudrais bien me noyer. Je sors de cet égarement passager lorsqu’elle me propose qu’on se fasse un deuxième joint. Malgré cet égarement, ce petit moment tendu du string, elle s’attarde pas plus longtemps. Et moi non plus. « Va pour un deuxième ! » L’envie de rentrer n’y est pas. J’ai envie que cette soirée dure l’plus tard possible même si dans quelques minutes, j’vais certainement avoir dépassé de loin mes limites. L’alcool + la drogue, moi ça me fra-ca-sse. J’souhaite juste que mon corps supporte encore tout ce que je vais me mettre dans le gosier et la dose de weed dans mon organisme sinon ça va être terriblement laid. Elle relève le regard vers moi, après son petit soupire. Je vois bien qu’elle a envie de me dire quelque chose mais il fallut quelques secondes avant qu’elle ne prenne la parole, comme si elle s’était perdue en l’espace de quelques secondes, ailleurs. J’ai finalement réussi à la mener sur le sujet que je voulais aborder de façon assez fourbe. Pourtant, je ne pourrais jamais lui dire explicitement la vérité, je n’ai pas le droit et je ne le peux. J’ai jamais réellement abordé le sujet, me concernant. Contrairement à elle, moi ça me gêne et j’en rigole pas. J’ai fait l’deuil de toutes ces parties qui me manquent bien que je n’ai jamais réussi à combler ces vides. Je la laisse finir, préférant sourire à son rire plutôt que de tirer la gueule en repensant à tout ça. « C’est flatteur, ça. » Pourtant, sweetheart, c’est l’pire que t’as invité sous ton toit. Celui qui est venu fouiller chez toi, celui qui a souhaité en savoir un peu plus, celui qui a été embauché par ton violeur pour te tuer. J’comprends que tu aies peur des hommes, ils sont vils et cruels. Ce sont des manipulateurs sans failles et quand certains prennent conscience de leur force, aussi bien physique que mentale, ils ne s’arrêtent plus. « Qui te dit que tu n’as pas laissé le Diable entrer dans ta maison ? » Dis-je pensif, laissant parcourir le bout de mes doigts sur le canapé. Dire ça dans de telles circonstances, j’suis plus vraiment conscient de l’étrangeté de ma phrase. « Les hommes sont des animaux. » Moi avec, je ne le cache pas. Je relève le regard vers elle, me saisissant de mon verre avant de pincer mes lèvres entre elles, me rentant de poser cette question que me les brûle. Elle ne te dira rien, de toute façon. Autant faire un pas vers elle vu qu’elle l’a fait pour moi. « J’ai vécu de mauvaises expériences, traumatisantes avec les hommes. J’avais peur, moi aussi. J’les détestais, profondément. » J’me sens pas prêt. A aller plus loin, à en dire plus. J’arrive pas, j’ai envie d’me casser. J’en ai trop dit. J’fuis son regard, ancrant l’mien dans mon verre que je n’ai même pas encore touché. « J’ai appris à les aimer, à nouveau. » A ma façon. J’suis incapable d’aimer qui que ce soit. J’les aime parce qu’ils me donnent du plaisir mais j’les déteste parce qu’ils restent tous les mêmes. Certains, y’a que par le charme qu’ils marchent. J’les aime, ces connards, parce qu’ils sont faibles. J’me reprends en main, ne sachant pas trop où me foutre avant d’avaler à nouveau tout l’contenu du verre, comme un trou sans fond, comme le pire des alcooliques. « Mais ils restent quand même tous de sacrés connards ! Moi pas, j’suis par-fait. » Aller, ça fait d’mal à personne la modestie bien placée, là. Surtout que je tente de détourner l’sujet comme un blaireau et que j’suis high. « Rassure-toi, je vais rien te faire. » Je dirais même, je ne vais plus rien te faire.



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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyVen 18 Mai 2018 - 15:52



Assez indépendante pour le faire seule ? Tess sourit avant de répondre tout de suite « trop conne pour laisser quelqu'un le faire à ma place » et ainsi, ne jamais dépendre de qui que ce soit. Enfin, ça, c'était en théorie, parce que dans le fond, il y avait bien Leena et Anwar qui parvenaient à la rassurer et plutôt bien en fait même. Lemmy donna son accord pour rouler un deuxième joint, ce qui la fit sourire comme une enfant. La jeune femme se mit au travail, alors que l'irlandais prenait ses aises sur son canapé. Lorsque la jeune trentenaire avoua ne jamais inviter personne ici, Lemmy se sentit flâté. Dans le fond, c'était presque un compliment il est vrai. Il était donc de ceux qui voient le verre à moitié plein, dans le fond. Cette pensée qui lui traversa l'esprit la fit sourire, alors que ses mains frictionnaient son grinder pour ne faire que poussière, la weed se trouvant à l'intérieur. La jeune femme penchait la tête sur le côté, sans vraiment s'en rendre compte. Mais le noir de la suie, sur les murs de sa cuisine, avait disparut dans l'obscurité de sa maison, comme évaporé, oublié. Lemmy reprit ensuite la parole. Il lui demanda comment elle pouvait savoir qu'elle ne venait pas de faire entrer le diable ici, dans sa maison. Par réflexe, elle releva la tête vers lui, souriant doucement. Elle arrêta de grinder quelques secondes, baissant son regard vers ce qu'elle était en train de faire et lança doucement « peut-être parce que j'ai déjà vu son visage... ? » elle releva ses yeux vers ceux de Lemmy, les fixant au plus profond qu'il lui était donné de faire avant de dire, baissant de nouveau les yeux « et j'me souviendrai de ces yeux-là crois-moi » rigola t-elle. Elle reprit ses mouvements avant de finalement laisser tomber ses mains sur ses cuisses, le grinder à l'intérieur et mima une moue interrogatrice envers Lemmy afin de lui demander « putain mais on a dû te le dire tellement de fois que tes yeux... » elle rigola et continua « pwoua quoi » tout en affirmant ses dires d'un geste de sa tête, marquant sa stupéfaction. La jeune femme arrêta de grinder, ouvrit son petit boitier en acier, y prit la weed devenue poussière et l'étala alors sur son tabac. Lemmy reprit la parole après quelques secondes où une nouvelle musique fit son apparition « creep » reprise par Scott Bradlee. Il confirma que les hommes étaient des animaux, ce à quoi Tess hocha la tête positivement. Elle ne pouvait qu'être d'accord et encore, elle faisait une généralité. Un type comme Anwar était une vraie crème. Jamais il ne s'en prendrait à une femme, à moins qu'elle soit adolescente et qu'elle s'en prenne à son fils, mais ça, c'était encore autre chose. A cet instant, la jeune femme ne se serait jamais attendue à ce que Lemmy se confie sur sa propre histoire, son expérience, avec les hommes. Les mots « mauvaises expériences », « traumatisantes » et « peur » résonnèrent dans cette pièce, sans venir d'elle. L'homme assis sur son canapé semblait avoir un passé sombre derrière lui, quelles mauvaises expériences avec des hommes auraient-ils pu avoir ? Des voleurs ? Des arnaqueurs ? Des meurtriers ? Des violeurs ? Des escrocs ? Elle n'en savait rien. Son imagination s'enflamma, sa curiosité était titillée, mais elle ne poserait jamais de question. Elle n'aimait pas qu'on lui en pose, elle n'aimait pas qu'on la force à en parler parce qu'elle savait bien qu'elle n'avait pas le choix. Si elle n'en parlait pas, c'était parce qu'elle refoulait. Et c'était mal vu. Seulement elle défiait quiconque de parler d'un truc pareil, après l'avoir vécu, même quinze ans après. Hypocrites. Lemmy avoua alors avoir apprit à les aimer. Et là, elle sourit doucement. La jeune femme termina de charger le joint en weed, avant de demander quand même « j'aimerai bien qu'on m'apprenne à les aimer ». Elle prit le joint dans ses mains pour le rouler. Dans sa vie, elle n'avait jamais eu de modèle, d'une femme -ou un homme- aimant un homme. Sa mère s'était faîte abandonner (et elle aussi) par son père. Elle n'avait que très peu de souvenirs de lui, elle n'avait pas grandit avec le modèle d'amour d'un couple aimant. Elle n'avait pas de grands-parents, pas de cousins, pas d'amis qui soient en couple. Il n'y avait personne. Des rencontres, des plans-culs, des histoires... mais jamais de couple. Elle ne savait pas ce que c'était, ni comment ça fonctionnait. Dans sa tête, avec les hommes, elle était encore cette jeune fille de seize ans. Elle n'y connaissait rien, elle n'allait pas voir de porno, elle n'aimait pas les films d'amour et soufflait dès qu'une romance apparaissait à l'écran. Comment pouvait-elle savoir ce que c'est que d'embrasser un homme ? Comment pouvait-elle faire la différence entre un regard respectueux, plein de désir pour elle ; et un regard de pervers ? Comment pouvait-elle faire pour ne pas tout confondre, pour ne pas croire qu'un sifflement dans la rue était une méthode de drague recevable ? Où était la limite ? A en croire les gens, le sexe brutal avait une grande foule d'admirateur de nos jours, mais savaient-ils vraiment de quoi il s'agissait ? Elle trouvait ça dégueulasse... mais elle les envierait presque. Ces gens qui faisaient l'amour. Qui y arrivaient. Lemmy boit son verre d'une traite alors que la langue de Tess humidifie le papier du joint. Il avoua les aimer, ces connards et avoua alors être parfait. Tess ne pu s'empêcher de rire sincèrement, très fort. L'alcool n'aidait pas à la discrétion. La jeune femme se balança sur son pouf et très vite, une fois le joint roulé entre ses doigts, elle lança « Monsieur Parfait et Madame Parfaite, c'est normal qu'on s'entende bien alors » rigola t-elle à nouveau doucement cette fois-ci. Et là, presque brutalement, il lui lança qu'il ne lui ferait rien. Quelque part, elle trouvait ça étrange, comme un cheveux sur la soupe, elle fronça les sourcils. Pourquoi avait-il dit ça comme ça ? Pourquoi avait-il l'impression que ça soit de « ça » qu'elle parlait ? Ca aurait pu être une peur d'un homme violent, peur de leur caractère imprévisible, ou de leur force, ou d'autre chose encore ? Pourquoi « je ne vais rien te faire » ? La jeune femme retint un rire amusé avant de placer le joint entre ses lèvres et répondit « ça tombe bien, je n'avais pas envie de tuer quelqu'un ce soir non plus » en souriant malicieusement.









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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptySam 19 Mai 2018 - 9:32


when your killer saves your life.
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J’incline légèrement ma tête sur le côté lorsqu’elle attire ma curiosité sur le fait d’avoir déjà vu le visage du diable. Je sais de qui elle parle, je sais même à quoi il ressemble, moi aussi. J’le sais parce qu’il m’a missionné, parce qu’il m’a envoyé sur ses traces. J’ai tout de même envie de savoir, comment elle le décrit. Je détourne qu’un bref instant mon regard, dans le vide, sans réellement rien regarder avant de le reporter sur la jeune femme. Autant ne pas poser de questions, ou faire la moindre remarque. Si elle savait que j’suis un de ses larbins, ça changerait la donne. Elle me complimente, soudainement et ça m’fait drôle. Ca change d’en recevoir, c’est plus agréable que les insultes et toutes les obscénités possibles dites sous la colère ou sous l’envie tout simplement de te rabaisser plus bas que terre. Là, c’est sincère. « Au moins ça vient du fond du cœur, je t’en remercie. » Dis-je en m’foutant un peu sur la réserve. « Tâche de faire attention à ne pas t’y noyer. » A force de vouloir lire en moi, à force de chercher quelque chose au fond de mon regard, à la recherche de mon âme. Elle est si terne qu’elle a fini par épouser l’obscurité de ma rétine. On ne la voit pas et qu’elle y reste. Elle n’a pas à retomber entre de mauvaises mains, elle restera entre les miennes qui la torturent déjà bien assez. Et rien qu’en parlant de torture, j’ai fini par me perdre en me confiant qu’à demi mot. Je me rends compte que finalement, mieux vaut que je garde à tout jamais cette histoire pour moi. Je ne suis pas prêt à en parler, à personne. Je ne suis même pas sûr de tenir bon l’jour où mon paternel se trouvera en face de moi. Le coup partira bien trop facilement, je le sais. Comment lui apprendre à aimer les hommes ? Moi qui ne les aime que pour une seule chose : par profit. Je ne sais pas aimer quelqu’un à sa juste valeur, je ne sais pas aimer quelqu’un, réellement. C’est tout mort, là dedans. « Je ne pourrais pas t’aider. » Parce que j’en suis incapable. Ma mère m’avait appris à aimer ce qui m’entoure, mon prochain. Elle m’avait expliqué ce que l’on ressentait quand on laissait l’amour nous guider. Pourtant, quand j’voyais mes parents, le tableau était différent. La violence, les coups, les cris, le sang, les larmes, la colère et la haine. J’suis jamais tombé amoureux, même pas d’une fille à l’école. J’étais toujours tout seul parce que les autres me faisaient peur, parce que je ne devais parler à personne, parce qu’ils trouvaient que j’étais bizarre, parce que … j’étais moi et sous la peur des représailles, je ne disais jamais rien.

Son rire me fait voyager, vers une contrée inconnue, bien lointaine. C’est même communicatif, à ce stade. « Ah ouais ? T’es parfaite ?! Coooool, je commençais à croire que la femme parfaite n’existait pas, j’suis refait. » Je suis fait, surtout oui. Mon sourire perd de sa superbe cependant. Un sourire avec un soupçon d’amusement et un quelque chose d’assez … sombre. Si on s’penche trop dessus, on remarquera qu’ce sourire n’a rien de bienveillant. L’regard gelé, comme si la moindre émotion s’était stoppée subitement, comme si cette vive chaleur qui flambait y’a quelques secondes s’était éteinte ne laissant qu’une vallée meurtrie par le froid, dévastée par la brise hivernale. J’aurais pu réagir autrement face à l’impression de m’être fait prendre, d’avoir été lu ouvertement rien qu’en ayant pris le risque d’ouvrir ces barrières qui me séparait du monde extérieur. Aucune gêne, rien. Juste une statue de marbre filtrant ses émotions, par pur réflexe. « La question est, en serais-tu capable ? » Question sérieuse, sans en donner le ton. C’était joueur, c’était curieux. Tuer n’est pas aussi simple qu’on le prétend. Notre première victime, c’est celle dont on se souviendra toute notre vie. Celle qui nous rend maudit, celle qui nous écorche vif. C’est grâce à elle qu’on se rend compte à quel point la vie est précieuse, à quel point nous ne sommes rien dans ce bas monde. A mon stade, on finit par trouver ça normal, par ne plus se rendre compte de la chance que l’on a d’respirer encore. C’est banal, de vivre. « Mais ça m’rassure de savoir que t’as décidé de prendre un jour de repos, la prochaine fois que je croise ta route, je changerais de trottoir. » Aller, on repart dans l’rire, on s’défile comme un peu. Puis, quand j’y repense, changer de trottoir, cette expression ne veut rien dire. Un mec avec un flingue, s’il a envie de te descendre, il le fait, que tu sois en face de lui ou sur l’trottoir d’en face. Après, faut qu’ils sache viser et ça, c’est pas donner à tout le monde d’avoir une précision parfaite.



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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyLun 21 Mai 2018 - 4:29


Lorsqu'il lui conseilla de prendre garde à ne pas se noyer dans ses yeux, Tess ne pu s'empêcher de retenir un léger sourire étirer ses lèvres. De même d'ailleurs lorsqu'il marqua sa surprise d'apprendre qu'elle était une femme parfaite, ce à quoi d'ailleurs elle avait répondu « on dit que la femme parfaite est une connasse » avant de placer le joint entre ses lèvres et de balancer sa blague. Lemmy n'eut pas l'air d'apprécier la blague, Tess cru, pendant une seconde, qu'il avait peut-être eu peur. L'avait-il prise au sérieux ? La jeune femme tenait son briquet entre ses mains, le joint coincé entre ses lèvres, elle ne tarda pas à l'allumer. Observant la petite flamme de son pétard, la jeune femme tira dessus afin d'en récolter la fumée si chère à son cœur. A ce moment là, Lemmy lui demanda si elle serait capable. La jeune femme fronça les sourcils, apportant son joint contre les parois du cendrier pour en écraser la cendre. Capable de ? Ah oui ! La jeune femme marqua sa compréhension subite et tchipa durant quelques secondes en hochant la tête négativement. Elle releva le regard vers Lemmy et lança « non, je pense pas que j'sois capable de faire ça » avant de sourire, amusée par une telle question. Elle tira une nouvelle late sur son joint et demanda à son invité « et toi, tu le pourrai ? » mon dieu, si jamais il répondait oui, elle allait faire une attaque cardiaque, c'était obligé. Lemmy fit une blague, Tess pouffa une seconde avant de répondre « mais non, je t'ai dit que je pourrai pas faire ça » avant de lever son regard vers lui pour rigoler « enfin, c'est aussi ce que j'avais dit au mec dans le placard mais c'est un détail ». Son rire envahit l'espace, tandis qu'une nouvelle chanson se lança automatiquement par sa chaîne hifi. « Loud Places » de Jamie xx. La jeune femme commença alors à remuer légèrement, ondulant ses épaules tout en fumant son joint. L'obscurité avait pesée, n'ayant pas rallumé la lumière depuis leur petite danse de tout à l'heure, ils étaient presque dans le noir. Une simple lumière d'ambiance, posée près de la chaîne hifi, dessinait des ombres et des lumières sur les murs de cette maison, jouant à déformer les visages ou les corps. Tess tira une nouvelle late avant de tendre le joint à son invité. Après quoi, elle saisit son verre pour le terminer à son tour. Ca y'est, l'alcool était en train de se faire ressentir. Elle se demanda alors combien de verre elle avait pu boire, et se rendit compte que oui, elle avait beaucoup bu, et surtout vite et que les pétards en plus n'allait pas arranger son cas. Tess se perdit dans ses pensées, réfléchissant à ce dont ils parlaient un petit peu plus tôt, sur le fait de tuer un homme. C'était étrange de réaliser que l'Homme avait cette facilité au meurtre, à la violence, à la torture, à la souffrance. Que l'Homme, en tous cas certains, aimaient ça, cherchaient ça. Tess n'aimait pas la violence, ni faire souffrir ou voir souffrir d'autres hommes. Et malgré tout son passé, elle ne savait même pas si elle serait capable de tuer son violeur s'il se présentait à elle, si elle en avait le choix. Etait-elle faible pour autant ? Surement. Mais c'était comme ça. Réalisant que ses pensées étaient très étranges, probablement purement influencées par la drogue qu'elle fumait depuis tout à l'heure, elle passa sa main sur son visage en soupirant, retenant un léger rire avant de dire « putain j'suis défoncée, j'commence à penser à des trucs hyper philosophiques ça ne va pas du tout » rigola t-elle. Elle venait d'avouer qu'elle était dans un sacré état, entre la drogue, l'alcool et la fatigue qui surgissaient. Pourtant, elle se sentait bien, elle se sentait toujours aussi bien depuis l'arrivée de Lemmy chez elle. La jeune femme regarda Lemmy, tout en se saisissant la bouteille de whisky qui baissait à vue d'oeil et lança soudainement « ce genre de réflexions sur lesquelles tu bugues et où tu pourrais débattre jusqu'à l'aube, tu vois ? » rigola t-elle. Ouais, elle était déf' et alors ? Ce n'était pas bien grave, au contraire même. Elle espérait cependant que Lemmy lui dise qu'il était dans le même état afin qu'elle ne se sente pas gênée d'être aussi à l'ouest.

HRP : J'suis désolée, j'ai eu un wk compliqué j'pouvais pas répondre et j'suis pas fière de cette réponse non plus >< Mais je me rattraperai (a)
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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyMar 22 Mai 2018 - 5:47


when your killer saves your life.
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Aucune personne capable de tuer n’assumerait cette capacité si elle n’est pas entourée de ses pairs. C’est simplement pour se protéger, pour préserver la liberté. Autrement, je n’ai aucune honte et j’assume même toutes les conséquences de mes actes. Ce sont mes choix, si j’fais de la merde c’est entièrement de ma faute. Je n’ai pas envie de m’entourer et d’me coltiner de soi disant amis pour les entrainer avec moi ou pour au final me faire rejeter parce qu’ils ne voient pas plus loin que l’bout de leur nez, pas plus loin que l’acte de donner la mort à x ou y personne. Personne n’est assez apte à me comprendre, moi-même quelques fois j’ai du mal. Tess me retourne la question et j’baisse un instant mes yeux, gardant ce sourire coller sur mes lèvres. Bien sûr que je le peux, c’est même mon gagne pain. Chaque vie dérobée me rapproche un peu plus dans les bras de ma lourde sentence. Je ne suis pas quelqu’un qui se cherchera des excuses, je suis conscient que ça m’vaudra la taule à vie, que je ne vais pas mourir vieux et que jamais j’aurais une vie comme les personnes lambda. J’embrasse cette malédiction. A quoi bon tenter de lutter, quand on sait que l’on ne s’en sortira jamais ? J’relève les yeux vers elle, ajoutant un léger haussement d’épaule histoire de faire plus vrai. « Je ne sais pas. On ne sait jamais comment on va réagir dans certaines situations. Je n’ai pas envie de m’avancer, de me surestimer ou de me sous-estimer. » Tout ce que je peux constater c’est qu’au moment où j’ai découvert la vérité, ce soir, je suis incapable de lui faire le moindre mal, à ce petit bout de femme. Peut-être parce que son vécu m’affecte, peut-être parce que je m’identifie à elle, peut-être parce que l’viol c’est l’acte le plus abominable qu’il soit et que j’punirais sans hésiter. « Ouais, mais ce mec là il a pas encore compris que les femmes sont redoutables et qu’il faut pas se fier à leur gueule d’ange. » Certaines me donnent même des leçons et y’a des fois, j’arrive à rester con. Je suis persuadé que si un jour, elles se mettent à plusieurs pour dominer le monde, elles y arriveront mais qu’elles n’oublient pas une chose, elles sont bien plus sensibles que les hommes.

J’ai la tête qui tourne et je ne me sens plus capable de contrôler la moindre pulsion qui souhaiterait s’exprimer. Je ne me sens plus maître de moi-même, j’ai l’esprit embrouillé, les membres engourdis. J’suis à l’ouest, ailleurs, sur une autre planète, dans un monde qui ne m’appartient pas, un monde où il n’y a qu’elle et moi. Dans cette obscurité pesante cependant, je me sens à mon aise parce que j’ai toujours su trouver du réconfort dans ses bras, c’est la seule qui a su me comprendre et m’apporter son aide. La seule qui a su régner et qui m’a aidé à m’en sortir. C’est dans l’obscurité que se cachent nos plus grandes peurs, ces êtres du mal qui n’attendent qu’une chose : qu’on éteigne les lumières afin qu’ils puissent venir se glisser sous votre lit, dans vos rêves, dans votre tête en vous rappelant que le bonheur n’est qu’éphémère et qu’ils seront toujours là pour vous maintenir éveiller dans cette triste réalité. Avant, j’en avais peur. J’avais peur de ces monstres qui s’cachaient dans mon placard, sous mon lit où qui m’observaient dans ce coin si sombre de ma chambre. Ils ne sont pas si effrayants, juste incompris. J’ai fini par devenir comme eux, au fil du temps. J’me saisis du joint qu’elle me tend sans réellement m’en rendre compte. Mon subconscient agit à ma place tandis que moi, j’suis perdu dans mes pensées. J’tire sur la cigarette magique, pas réellement conscient d’avoir dépassé depuis bien longtemps mes limites, celles que je n’ai jamais envie de dépasser parce que j’me sens vulnérable. Le léger rire de la jeune métisse me sort de mes pensées, retentissant comme un rire dont la propriétaire a perdu le contrôle. Le contrôle de soi. « Mais nan, c’est cool ! Moi j’aime bien mais vu que j’ai pas énormément d’amis, j’peux philosopher avec personne, juste avec mon chat. » J’me mets à rire rien qu’en pensant à cette situation minable. De toute façon, Tigrou c’est le seul qui m’écoute, même quand il dort profondément. « Tu penses à quoi ? » Curiosité, envie de débattre même si je suis peut-être pas en état pour, même si la vérité menace d’être dévoilée. J’ai confiance, en ce qui sommeil en moi, en ce que j’ai peut-être noyé avec ces verres et cette drogue que j’ai laissé s’imprégner dans mon organisme. Je tire à nouveau une taffe, laissant s’échapper lentement la fumée entre mes lèvres avant de basculer ma tête en arrière, reposant sur celle du canapé fermant mes yeux que quelques secondes, faisant l’point sur mon état général. Pas fameux. Je redresse la tête, rouvrant mes yeux. Si j’continue sur cette lancée, j’vais probablement finir par m’noyer dans mon vomi. « Me lance pas dessus, on va finir par y passer toute la nuit à débattre, sinon ! » Enfin, de ce qu’il reste. Puis, je ne suis pas sûr que ça va ressembler à quelque chose, si on se lance sur des débats. Une troisième latte sur l’pétard et je le lui tends à nouveau, revenant m’intéresser à mon péché mignon qu’est le bourbon. « La dernière fois que j’étais saoul, j’me suis embrouillé avec un mec. T’sais pourquoi ? Il m’allumait et forcément ben, j’ai kiffé sauf qu’après il faisait sa précieuse du genre, c’est pas un mec facile. J’lui propose de le raccompagner chez lui parce que j’suis un mec sympa, sans m’faire d’illusion et j’sais pas, comme ça, il m’saute dessus et il m’roule une pelle. J’ai fini par le chauffer et j’sais plus trop ce qui s’est passé. Il m’a envoyé des SMS en m’traitant de con, il a pas été cool. » J’fais une petite moue, restant silencieux un moment avant d’avoir comme une illumination. J’ai raconté ça comme si j’parlais du beau temps, comme une soudaine envie d’pisser. « Mais quand j’y repense, j’trouve ça drôle. » J’me mets à rire comme un sombre crétin, préférant rire d’ce malheur, d’cette vie de merde, juste ce soir. « Mais j’comprends pas pourquoi il m’a traité comme ça. J’lui ai juste dit d’arrêter. De toute façon, je force jamais personne. On m'a déjà forcé, et j'sais que c'est pas cool.»



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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyMar 22 Mai 2018 - 6:23


Lemmy avait l'air tenté par l'idée de philosopher pendant des heures sur des débats en tous genres. Tess était quelqu'un de très pensif, elle réfléchissait toujours, silencieusement, sur sa vie, sur la vie terrestres en règle générale. Elle ruminait, explorait les possibilités mentalement, à défaut d'avoir le courage de se lancer dans la vie réelle. « Tu as un chat ? Il s'appelle comment ? » s'intéressa la jeune métisse. Depuis toujours, elle voulait prendre un chien, pour en sortir un d'un refuge, lui donner une seconde chance dans la vie, et aussi égoïstement, pour avoir un être qui l'aime sans condition, sans question. Mais depuis quelques semaines, le départ de Nick de la maison, la jeune femme y pensait presque tous les jours. Elle s'était même déjà rendu dans le refuge de la région pour y faire un tour et avait craqué sur un petit chiot vraiment adorable. Mais elle aurait aimé prendre un chien plus vieux. Alors sous le coup de l'hésitation, elle n'avait pas prit de décision et était rentrée chez elle, seule. Lorsqu'elle avoua avoir des délires philosophiques depuis tout à l'heure, Lemmy s'y intéressa, il voulait savoir à quoi elle pensait exactement. Cette question la fit sourire, tandis qu'elle faisait danser ses pieds au rythme de la musique. Mais elle ne pouvait pas répondre comme ça, sur un sujet en particulier auquel elle pensait. Elle pensait à trop de choses, à trop de questions, trop de domaines, trop de détails pour n'en citer qu'un. Alors qu'elle venait de tirer une dernière late sur le joint, avant de le tendre à son invité, elle l'écouta lui raconter une histoire. Il lui raconta la dernière fois où il était saoul. La jeune femme comprit à cette première phrase qu'il devait probablement être saoul à l'heure actuelle. Et cette idée la fit sourire, parce qu'elle était dans le même état, c'était rassurant quelque part. La jeune femme l'écoutait et très vite, elle comprit que Lemmy n'était pas forcément intéressé par les filles. Peut-être qu'il aimait les deux bords, mais à cette seconde précise, l'idée qu'il soit gay était la seule qui restait dans la tête de la jolie métisse. A cette révélation, quelque chose quitta la jeune femme, comme un dernier sentiment de peur. Une dernière rambarde, un dernier quelque chose qui aurait pu lui faire peur concernant le fait qu'un étranger soit assis là, dans sa maison. Si Lemmy était gay, alors non, elle ne craignait vraiment rien. Et c'était con, sans doute, mais ça lui fit du bien. Elle se plongea alors dans le récit de Lemmy, concentrée comme jamais. L'homme assis sur son canapé semble perdu dans les vapeurs de l'alcool et de la drogue, mais face à son récit, Tess ne sait pas trop quoi y penser. Elle ne dit tout d'abord rien, avant de finalement prendre son verre entre ses mains et de lancer « non, il n'a pas été cool ». Sa voix était douce et compréhensive, invitant Lemmy a poursuivre son histoire. Il avoue trouver cette histoire drole, et commence à rire. Tess sourit, il est drôle quand il est bourré. Et puis là, finalement, sans crier gare, Lemmy reprend la parole. Ses dernières phrases firent trembler la jeune femme. Tess le fixa, histoire d'essayer de devenir s'il disait la vérité. Il semblait perdu dans ses pensées, dans ses souvenirs, il fumait toujours doucement, jouant avec la fumée épaisse. Elle, elle s'était figée. Ses genoux auparavant contre son torse, venaient de tomber chacun à côté, pour la dévoiler dans une espèce de posture du lotus. Ses mains tenaient toujours son verre, entre le creux de ses jambes. Elle fixait Lemmy et lorsqu'elle se rendit compte qu'elle l'observait trop intensément peut-être, elle baissa les yeux vers le liquide ambrée qui était encore dans son verre. Le faisant tourner lentement dans son verre, elle fini par le boire cul sec. Est-ce que Lemmy venait de lui avouer qu'il s'était fait violer lui aussi ? N'était-ce pas étrange que ça soit lui, qui soit venu la sauver de ce début d'incendie ? Etait-ce le hasard ? Le karma ? Elle n'en savait rien. Son cœur battait fort, parce qu'elle avait peur de ce sujet de conversation, elle avait peur d'en parler comme à chaque rares occasions où elle l'avait déjà fait. Ca finissait en larmes, en souvenirs dégueulasses, en nuit blanche parce que la peur empêchait de dormir, et en regrets d'en avoir parlé le lendemain. La jolie métisse leva les yeux vers Lemmy pour lui dire doucement, presque dans un souffle « je suis désolée que tu ai eu à subir ça » avoua t-elle. Elle n'osait pas bouger, vraiment. Elle avait peur, elle ne voulait pas parler de ça ce soir, au contraire, c'était une trop bonne soirée, non ? Alors elle lança juste « je... je sais aussi à quel point ça n'est... pas cool » en guise de conclusion. Elle n'avait pas envie d'en dire plus. Elle ne voulait pas parler de tout ça. Elle releva les yeux vers ceux de Lemmy et lança en souriant « j'ai plusieurs idées qui me viennent en tête, parce que je suis défoncée... » rigola t-elle. « J'ai envie d'aller me baigner dans la mer, ou d'aller sur le toît de la maison pour regarder les étoiles » lança t-elle en terminant son verre en grimaçant et en le posant sur la table du salon. « Quoi que j'ai encore plus envie de me baigner... mais j'ai une de ces flemmes ». Elle leva les yeux vers l'horloge accroché au salon et plissa les yeux pour comprendre l'heure dans l'obscurité de la pièce. Il était deux heures du matin. Il était encore tot.
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Message(#)When your killer saves your life ft. bbchat - Page 2 EmptyMar 22 Mai 2018 - 7:15


when your killer saves your life.
tess & bélial


« J’ai pas encore vraiment d’idées. Je suis allé le chercher dans une famille d’accueil. Le petit gars l’a appelé Tigrou mais ça lui donne un air trop doux. T’as une idée, toi ? Il est roux, tigré. Il est affectueux, il est collant mais il fait des bêtises en douce. » Et il s’affirme déjà. Ca me sauve un peu de ma solitude. Un être à qui je me confie sans avoir peur qu’il le répète à tout le monde, un petit être pour qui je suis toute sa vie. Il prend une grande place dans la mienne et je l’aime sans limites. C’est bien le seul. Ca me manquait cette présence féline. Une présence apaisante et réconfortante, une petite boule de poils qui vous donne bien plus d’amour qu’un être humain le ferait. Un être qui s’exprime seulement par des miaulements incompréhensifs et qui ne vous balancera jamais. J’sais pas trop pourquoi je lui raconte mon histoire avec Mason mais vu l’état dans lequel je suis, ça me rappelle cette soirée assez désastreuse et frustrante. Ce gars n’est qu’une vulgaire allumeuse qui mériterait qu’on lui coupe la langue mais dommage pour lui de m’avoir quitté sur une mauvaise note. J’sais que j’ai réussi à m’emparer d’une partie de lui, une part que je ne lui rendrais jamais et que j’ajouterais à ma collection personnelle. C’est en voulant m’confronter qu’on laisse un bout de soi, c’est en établissant un contact physique qu’on prend l’risque d’laisser un bout de soi entre mes doigts. Il pense avoir gagné, mais il en est ressorti perdant. On n’en ressort jamais indemne d’une bataille dont je suis l’ennemi. Je m’ouvre, sans m’en rendre compte en balançant des informations comme si c’était futile, comme si ça ne valait rien. Pourtant, j’suis pensif, j’ai du m’égarer. J’ai peur parfois d’forcer les autres sans m’en rendre compte. Quand j’suis saoul, je sais qu’il m’arrive d’être un vrai brasier à vouloir bouffer tous les plats de résistance qui s’dandinent sous mon nez mais jusqu’ici, personne n’a jamais rien dit. Si personne ne m’a jamais rien dit, c’est peut-être parce qu’ils ont peur, peut-être que j’ai fini par commettre cet acte impardonnable, peut-être qu’finalement, j’suis devenu mon pire cauchemar. J’en sais foutrement rien, et ça commence à m’faire flipper. Putain. J’plante mon regard dans l’sien lorsqu’elle s’excusa et contrairement à elle, j’manifeste un petit sourire. Contrairement à elle, j’me suis pas enfermé dans mon traumatisme, j’me bats chaque jour contre. « Ne t’excuse pas à leur place. De toute façon, leurs excuses ne vaudront rien. » Parce que c’est impardonnable. « Et puis ça m’empêche pas d’vivre, sinon, j’serais pas là. » Cloîtrer entre quatre murs. Peut-être que j’serais jamais venu à Brisbane, peut-être que j’aurais continué à voler, à travailler pour mon père et ses larbins. Peut-être que je ne serais pas l’mec que je suis aujourd’hui. Elle m’en parle, elle s’ouvre à son tour et je n’en attendais pas plus et de toute évidence, elle ne continue pas sur cette lancée. C’est tellement compliqué de garder sa langue dans sa poche, dans cet état. Autant ne rien dire, et là-dessus moi et mon autre moi, on est d’accord. « Vu l’état dans lequel on s’trouve, je pense que de grimper sur le toit de la maison est une mauvaise idée sauf si t’as envie qu’on finisse aux urgences. » Dis-je en riant. Non, merci. J’ai besoin d’être valide, pas l’temps de chômer. « Avoir envie et avoir la flemme, c’est carrément chiant. » Ca m’arrive bien trop souvent mais faut savoir se donner un coup d’pied au cul sinon, on ne fait rien. J’finis mon jenesaispluscombientième verre, n’ayant même plus l’impression de sentir mon œsophage se consumer et mon estomac se désintégrer. J’suis anesthésié, généralement cette fois. « J’ai pas de souvenirs de m’être baigné un jour. J’suis même pas sûr de savoir nager. » Et vu que j’ai l’esprit qui baigne dans l’alcool, mes souvenirs ne ressemblent à rien. Peut-être que j’suis aller avec my baby sister me baigner dans un lac lorsque ma mère était encore vivante mais depuis, plus rien. Je me relève et bien trop vite pour mon état actuel, manquant de retomber sur le canapé. Perte d’équilibre. J’tiens bon, pourtant et j’viens me saisir de ma veste même si j’ai trop chaud, même si j’en ai pas spécialement besoin. Réflexe. « Ca nous fera du bien de prendre l’air, en plus ! Puis, ça m’empêchera de trop parler. » Pour mon bien, et sûrement un peu pour le sien aussi.



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