La salle de bain était vraiment dans un été pitoyable. C’était affreux d’imaginer le temps que j’allais devoir passer pour tout nettoyer, tout éponger et tout ranger. C’était sûrement une façon comme un autre de me faire payer mes actes. Elle est maligne Selina, je sais bien qu’elle peut avoir l’envie de se venger, de n’importe quelle manières possible. Quitte a avoir une pièce remplie d’eau, autant en profiter. Autant y aller à fond, c’st pourquoi après avoir râlé auprès de la jeune femme, j’avais pris l’initiative de venir viser en sa direction avec le pommeau de douche. Laissant une trace certaine d’eau sur elle. C’était une très belle vue et je lui en avait fait part, seulement ma langue se mit a faire n’importe quoi et donc dire des sottises. « La vie ? Tu veux dire la vue ? » Je fronce les sourcils et prend un air offusqué. « C’est ce que j’ai dis » affirmais-je sans trop savoir ce que j’avais dis précédemment. Il ne fallait pas oublier que l’alcool coulait encore dans mes veine et il m’était parfois encore difficile d’être lucide bien que j’osais affirmer le contraire à Selina. Cette situation me semblait bien intéressante et j’en voyais en celle-ci une ouverture afin d’avoir ce que je voulais vraiment… Enfin savais-je vraiment ce que je voulais finalement ? Aucune idées, mais l’embrasser semblait être une bonne idée. Si dans un premier temps elle me repousse. "J'vais m'en aller. C'est mieux." Je me refuse à cette idée. Je n’ai pas envie qu’elle parte et même si rien n’aboutie ce soir, je n’ai pas envie d’être seul. C’est pourquoi, pris d’un élan d’énergie j’arrive à me lever de ce rebord de baignoire, prenant entre mes mains les poignets de Selina pour l’empêcher de m’échapper et c’est a ce moment là que je décide de poser mes lèvres de nouveaux contre les siennes, à la recherche d’un contact bien plus intense que précédemment. J’affirmais par la suite, droit dans les yeux que nous avions besoin de ça tous les deux et que ça ne nous ferait pas de mal. "Non." Elle refusait encore et toujours mais pourtant j’avais bien senti cette lueur dans son regard et notre échange n’était pas que de passage. J’attends alors une réaction autre de sa part afin de poursuivre ou non… C’était assez délicat, je ne voulais pas la forcer et pourtant j’en mourais d’envie. « J’dois vraiment rentrer. » J’hausse un sourcil en la regardant. « Non… personne ne t’attends… » répondis-je avant de venir glisser ma bouche dans le creux de son cou, sensuellement. Mon regard se replonge dans le sien avant de lâcher ses mains. « Qu’est-ce que tu en dis? » demandais-je alors que je laisse ma main droite venir caresser lentement sa peau, légèrement humide encore. « La porte est ouverte… mais… je n’ai pas envie que tu partes. » avouais-je à la jeune femme. Mais étais-je vraiment en droit de donner mon avis et d’affirmer mes envies? Pas vraiment.
Il était saoul. Et il disait un peu n'importe quoi. Mais bon, ça, elle le mettait sur le dos de l'alcool. Oui. Il devait penser des choses et dire autre chose. C'était ... Elle ne dirait pas que c'était normal. Non. Mais bon, c'était les effets pervers de l'alcool, en quelque sorte. Et pas qu'un peu. Enfin. Elle s'était retrouvée arrosée. De la tête aux pieds. Et c'était pas marrant. Non. C'était désagréable. Si Colin était mouillé, grand bien lui fasse. Après tout, il en avait besoin pour retrouver ses esprits. Il devait calmer un peu ses ardeurs. Parce que le papa était chaud mine de rien. Toutes les allusions qu'il avait pu faire, oui, non, elle savait très bien où il voulait en venir. Elle le voyait bien. Selina n’était pas dupe. Pour autant, elle ne voulait pas le suivre sur ce chemin. Parce que si elle craquait, ça voulait dire qu'elle passait outre ce qu'il avait pu faire. Et elle n'était pas certaine d'être prête pour ça. Prête dans le sens où ... Et bien, il y avait fait des misères après tout. Il avait été vilain. Il avait été couché à droite à gauche alors qu'ils étaient ensemble. Il lui avait dit qu'il était heureux alors qu'il ne l'était pas. Donc oui, Selina ne savait plus vraiment sur quel pied danser avec Colin. Mais alors pas du tout. C'était complexe. Et elle était ... un peu perdue. Oui. Ca serait tellement plus simple s'ils n'avaient pas d'enfants. Au moins, elle aurait coupé les ponts définitivement avec lui. Et ça lui éviterait de souffrir autant. Seulement, ce n'était pas le cas. Ils avaient des enfants. Ils devaient rester en contact tous les deux. Elle n'avait pas le choix. Alors, elle voulait s'en aller. Mais ce n'était pas de l'avis de Colin qui faisait tout pour ... Et bien, qui faisait tout pour la retenir. D'ailleurs, bloquant ses poignets, il en avait profité pour l'embrasser. Encore. C'était une douce torture.Douce, façon de parler. Mais c'était aussi de la torture. Parce qu'elle ne savait pas comment réagir. Est-ce qu'elle devait lui ficher une bonne claque et détourner les talons ? Est-ce qu'elle était prête à tourner la page et passer à autre chose ? Ses lèvres avaient quitté les siennes. Et à demi-mots, Selina lui répétait qu'elle allait partir. Mais elle n'était pas bien convaincante. Non. Elle avait envie ... de se laisser tenter. Seulement, il était ivre. Elle, elle avait les idées claires. C'était à elle d'imposer sa volonté. A elle de dire ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle ne voulait pas. Que pouvait-elle répondre à la remarque de Colin ? Les enfants étaient chez sa mère. Personne ne l'attendait. "Qu'est-ce que tu en sais ?" Selina cherchait à le faire douter. Car après tout, il ne connaissait rien de la vie de Selina. Du moins, pas ce qu'elle faisait dernièrement. Pas qu'elle était secrète ou quoi que soit dans le genre. Mais ils ne discutaient pas de ça. Pas depuis qu'ils n'étaient plus ensemble. Ce n'était pas ses affaires après tout. Et puis, lui, hein, il devait s'envoyer en l'air avec n'importe qui. Elle pouvait bien lui faire croire que c'était le cas, non ? En vérité, elle n'avait pas trop le temps. Non. Parce qu'après tout, elle était mère de deux jumeaux qui demandaient de l'attention. En tout cas, Colin avait lâché ses mains. Il la regardait. Comment résister à ce regard bleu qui se posait sur elle ? Comment faire pour lui dire d'aller se faire foutre et rester détachée ? Maintenant qu'il l'avait lâchée, est-ce qu'elle devait reculer ? Et en profiter pour s'enfuir ? Elle était déterminée à le faire. Enfin, ça, c'était avant. Maintenant qu'il venait de poser son regard de braise sur elle, son regard de chien battu, elle était comme désarmée. Et elle ne savait plus vraiment quoi faire. Elle aurait mieux fait de rester chez elle mine de rien. Elle se sentait comme piégée. Rester ? Partir ? Devait-elle jouer les lâches ? Et ne pas l'affronter ? S'éloigner rapidement avant de se faire brûler les ailes ? Ou bien ... ou bien se rapprocher de lui et souffrir parce qu'elle était faible et qu'elle avait craqué ? "Pourquoi tu nous as fait ça Colin ?" Oui. Pourquoi ? Peut-être qu'elle cherchait à avoir une explication parce que ... Et bien, parce qu'il ne répondrait pas, et ça lui permettrait d'avoir une porte de sortie. Ou peut-être qu'elle avait juste besoin d'une étreinte supplémentaire pour se perdre à nouveau dans ses bras. Elle qui était toujours aussi sûre d'elle. Là, elle était ... comme dépourvue de bon sens. Le bon sens lui aurait dit qu'elle devait s'en aller. Mais elle ne le faisait pas. Elle était toujours là. D'une certaine manière, peut-être qu'elle avait envie d'être là. Parce que rien ne la retenait. Et elle pouvait partir.
Je n’étais pas dans mon état normal et mon comportement face à Selena en était la preuve. Je ne savais pas ce que je voulais. Un coup j’étais remonté contre elle et j’en voulais à la terre entière et un coup je semblais être tout doux et l’homme idéal. Or je n’étais pas ce type dernièrement et encore une fois c’est Selena qui en faisait les frais. Après m’avoir difficilement ramener chez moi, elle se retrouvait dans la salle de bain à me déshabiller et je dois dire que ça me rappelais pas mal de souvenirs et ça éveillait tous mes sens. C’est d’ailleurs pour ça que je l’avais tiré vers moi pour l’embrasser et après avoir été repousser une première fois, je réitère mon geste et cette fois-ci je sens un peu moins de réticence de la part de mon ex. Elle voulait partir mais en même temps son regard me faisait comprendre le contraire, clairement le contraire. « Qu’est-ce que tu en sais? » Je la regarde alors, presque tendrement mais un brin provocateur. « Parce que si c’était le cas… tu ne serais pas encore là… et… et tu ne serais même pas venu me chercher au poste. » avouais-je donc en haussant les épaules. « Et je sais… que t’as envie de rester là. » avouais-je à la jeune femme, un brin souriant alors que je comprends que je fais pas totalement fausse route et je me permets donc de venir embrasser le creux de son cou, au risque de prendre un coup mal placé. Je sens une tension s’exercer sur mon corps alors que les secondes passent. J’essaie de garder mon calme et rester sérieux, je ne veux pas non plus lui sauter dessus comme un sauvage alors qu’elle ne veut peut-être pas en arriver là. Elle veut peut-être simplement un peu de tendresse mais pas d’aller jusqu’au bout et je ne suis pas du genre à forcer les femmes. C’est vrai, en générale, elles cèdent rapidement. Mon regard se plonge dans le sien alors que j’attends un éventuellement geste, regard qui me signifierait que je peux continuer, que je suis autorisé à poursuivre cet échange. Mais le son de sa voix me coupe un peu dans mon élan. « Pourquoi tu nous as fait ça Colin? » Je fronce les sourcils en la regardant un peu plus précisément. « Je… et si on arrêtait de parler… ? » dis-je alors que ça sonne comme une fuite aux explications. Je m’approche encore plus d’elle afin que nos corps se touchent. « On parlera un autre jour… on a besoin… je… » a vrai dire que je n’avais plus trop quoi dire, je perdais peu à peu mes moyens. C’est donc pour cela que ma bouche vient se plaquer contre la sienne afin d’éviter tout autres mots. La langue vient alors à la rencontre de la sienne alors que je ne prends pas encore trop d’initiatives afin de ne pas être ramener à la réalité trop difficilement. Mais, je tente de venir agripper son haut pour le lui retirer. Après tout, si elle n’était pas consentante, elle n’avait qu’à me stopper dans mon élan et me mettre une bonne gifle pour me remettre les idées en place. « J’en ai très envie. » dis-je alors contre ses lèvres, alors que j’ai déjà la respiration qui s’accélère et le rythme cardiaque qui s’accentue.
Etait-elle prévisible ? Etait-elle lisible ? Elle n'en savait trop rien. En tout cas, oui, elle était là. Elle était là alors qu'elle aurait mieux fait de rester dans son lit. Après tout, elle ne devait rien à Colin. Elle ne lui devait rien du tout. Il avait merdé. Carrément d'ailleurs. Il avait fait quelque chose ... de terrible. D'horrible. Il l'avait trompé avec une autre personne. Alors oui, Selina attendait quoi après Colin ? Pas grand chose. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait. Elle ne savait pas à dire vrai. Est-ce qu'elle avait envie de lui pardonner ? Est-ce que lui filer un coup de poing ou que sais-je encore allait lui permettre d'aller mieux ? Elle n'en savait rien. Mais plus elle restait, moins c'était ... plus c'était difficile de lui résister. Et de s'en aller. Non. Selina devait être forte. Quitte à lui faire croire qu'elle n'était pas disponible. Qu'elle n'était pas en couple. Mais apparemment, ça ne semblait pas vraiment convaincre le patron d'entreprise. "Je n'ai aucune envie de rester là." Oh que non. Elle n'avait pas envie d'être là. Colin pouvait croire ce qu'il voulait. Elle n'avait pas envie de s'attarder plus longtemps. Parce que si elle restait, elle savait que cette colère ... qu'elle avait ... Elle allait s'en aller. Et elle ne voulait pas. Même si ça faisait plus de trois mois, elle n'était pas prête à lui pardonner. Ou du moins, elle n'avait pas envie de le faire. Pas maintenant. parce qu'elle trouvait que c'était trop facile.
Pourtant, il y avait toujours cette alchimie entre eux. Selina n'irait pas jusqu'à dire qu'elle avait des papillons dans le ventre quand elle le voyait. Mais il y avait clairement quelque chose. Et cette sensation, bien qu'elle aurait pu la trouver grisante, ça lui faisait peur. Peur parce que ça signifiait qu'elle avait toujours des sentiments pour un homme qui l'avait trahi. Pour un homme qui s'était fichu de sa tête. Et ça, c'était détestable. En tout cas, Colin, ça ne l'arrêtait pas. Non. Il se voulait un peu entreprenant. Il n'avait pas hésité à l'embrasser. A plusieurs reprises. Et ce même si Selina avait essayé de le repoussser. Enfin, le repousser ... Elle n'y avait pas vraiment tout son coeur pour le repousser. Parce qu'elle ne voudrait pas qu'il fasse ça, oui, il était clair que ... et bien, qu'elle le lui aurait signalé bien plus clairement. Quitte à devoir lui coller une bonne gifle pour qu'il arrête. Elle aurait pu penser que la douche froide aurait rafraîchi ses ardeurs. Mais en fait, ça ne semblait pas vraiment être le cas. Le tout pour le tout. Le faire parler. Lui faire comprendre que ça n'irait pas plus loin. Même si en temps normal elle aurait cédé bien rapidement. Enfin, c'était avant qu'ils ne soient plus ensemble. Perdue. Elle ne savait pas vraiment quoi faire. Un pas en arrière. Un deuxième. Pourtant, quelque chose la retenait, là. Face à lui. Ses yeux. Son regard. La manière dont il la tenait. Dont il se rapprochait d'elle. A chaque fois. Colin ne voulait pas parler. Il préférait la dévorer du regard. Ou bien faire quelque chose de bien plus intéressant avec la journaliste. Il en était venu à l'embrasser. Une nouvelle fois. Ses mains glissant sur son corps. Provoquant quelques frissons chez la blonde. Un peu plus tandis qu'elle avait senti ses mains qui tentaient de se faufiler sous son haut. la température venait de monter d'un cran, même si elle était trempée. Ses lèvres se séparèrent des siennes pour une énième demande de la part de Colin. De quoi avait-il envie ? De sa présence ? De se retrouver au lit avec elle ? Que retiendrait-il de cette soirée ? Rien. Parce qu'il était saoul. Pourquoi devait-elle être forte ? Alors qu'elle en avait en avait tout autant envie que lui ? Après tout, ça resterait entre elle ... Et elle ... Puisque Colin ne s'en souviendrait pas. Ou du moins, elle en était presque certaine. "T'as pas le droit de dire ça." Non. Il avait pas le droit de dire qu'il en avait envie. Même si elle ne savait pas vraiment de quoi il voulait parler. Pour autant, va trop savoir ce qui venait de lui passer par la tête, elle avait fini par se rapprocher de lui et l'embrasser. Elle venait d'initier, elle-même, un baiser. Est-ce qu'elle était folle ? Peut-être qu'elle en avait autant envie que lui. Même si elle ne l'avouerait jamais.
Tout semblait compliqué entre nous et je ne sais finalement pas si j’avais envie d’arranger les choses ou je voulais qu’elles empirent pour ne pas a avoir de remords après avoir fauté a plusieurs reprises. Je sais que ca demandait un effort énorme a Selina de me raccompagner chez moi, surtout quand on voir l’état dans lequel je suis présentement. Elle ne doit plus savoir sur quel pied danser avec moi, je suis un brin séducteur, un brin râleur. « Je n’ai aucune envie de rester là. » J’arque alors un sourcil en regardant la jeune femme. « Rentre alors. » lui balançais-je alors. Voila que j’avais de nouveau changé de comportement et j’allais la repousser désormais. Mais voilà que la proximité de nos corps me rendais quelques peu nerveux et l’envie de retrouver la douceur de sa peau vient me traverser l’esprit et voilà que je saute le pas en l’embrassant sans retenu bien qu’elle me repousse dans un premier temps. Je sais que je lui en fait voir de toutes les couleurs et je sais que je ne suis pas compréhensible ces derniers mois mais la mort de ma soeur et le comportement de mes parents ne vont pas dans le sens d’une vie parfaite et stable pour moi. Alors, même si elle ne voulait pas de moi, elle ne semblait pas pour autant vouloir que j’arrête mes avances, alors une nouvelle fois, mes lèvres viennent retrouver les siennes et mes mains trouvent place de part et d’autre de ses hanches pour avoir plus de facilité a rapprocher son corps du mien. Je lui fais ensuite savoir que j’ai vraiment envie d’elle et de passer ce moment avec elle, là maintenant. Mes lèvres allaient de nouveau se poser contre sa bouche mais je viens a m’arrêter alors qu’elle laisse échapper quelques mots. « T’as pas le droit de dire ça. » J’arque un sourcil alors que je reste bouche bée et que je semble me résoudre a m’arrêter là. Je n’allais tout de même pas la forcer à coucher avec moi après tout ce que je lui avais fait subir, et quant bien même, je ne suis pas un violeur. Toutes mes coucheries sont consentantes et voulu. C’est finalement Selina qui vient a renouer le contact en venant m’embrasser, me donnant donc une autorisation de poursuivre dans mon idée. Mon corps s’avance donc pour faire reculer le sien afin de la diriger dans ma chambre, celle dans laquelle je dors toutes (ou presque) les nuits depuis que je ne dors plus chez elle, avec les enfants. Je suis désormais incontrôlable et je lui retire rapidement ses vêtements afin d’avoir plus d’accessibilité à son corps. J’ai l’impression de redécouvrir chaque parcelle de sa peau et j’embrasse tous les centimètres de cette dernière. Alors que les préliminaires semblent se dérouler dans une bonne ambiance, le moment fatidique ne semble pas pouvoir avoir lieu alors que mon corps ne répond pas du tout. Je semble être victime de la fameuse panne. C’est bien la première fois que ça m’arrive et je semble pas trop en état de réalisé alors que je poursuis tout de même mes baisers. Je me dis que ça va bien finir par monter, que l’alcool ne va pas gâcher ce moment, mais il semblerait que je ne sois pas vraiment en forme ce soir, peut-être est-ce l’excitation trop rapide? Je me retrouve au dessus de Selina, les bras tendu de part et d’autre de son visage, ma respiration allaitante et le coeur battant à la chamade, je ne sais pas si je dois rire ou être exaspérer de cette situation. « Je… t’inquiète ça va venir. » lui dis-je alors que j’essaie de me concentrer sur ce que nous faisons et non pas sur le problème en question, mais c’est difficile. « Peut-être qu’on… peut-être qu’on devrait essayer une autre position. » dis-je alors que je viens faire rouler nos corps pour qu’elle se retrouve a califourchon sur moi. Je me laisse caresser son corps afin de tenter de me faire reprendre le contrôle de mon corps.
Colin ne savait pas ce qu'il voulait. Et à dire vrai, Selina non plus. Elle aurait été forte, elle n'aurait pas craqué. Elle lui aurait sans doute balancé une bonne gifle. Et elle aurait détourné les talons sans demander son reste. Là, pour autant, elle était encore là. Elle était face à lui. Et elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait. Elle était prête à craquer. Parce qu'au fond, ce grand idiot, il lui manquait. Terriblement. Elle avait pensé pouvoir tourner la page. Mais c'était le père de ses enfants. Elle ne pouvait pas ... rester fâchée éternellement contre lui. Elle devait passer à autre chose. Soit définitivement tourner la page. Soit tenter de lui pardonner. Et comme il était d'humeur changeante, ce soir, elle nes avait aps trop sur quel pied danser. Nul doute que ça aurait été bien mieux pour elle de s'en aller. Vraiment. Mais elle était toujours là. Comme prise au piège dans une tourmente infernale. Sans pouvoir s'en sortir. Sans pouvoir ... dire ses quatre vérités à Colin. Pourquoi s'était-elle levée ? Pourquoi n'était-elle pas restée dans son lit ? Ouais. Elle avait été ... dingue sur ce coup là. Là, elle se retrouvait dans une situation inconfortable. A ne pas savoir si elle devait refuser ses avances. Ou si elle devait céder. La manière dont il la regardait ... Dont il la touchait. C'était comme si ... C'était comme si rien ne s'était passé. Comme si ... Tout allait bien entre eux. Et qu'il ne lui avait jamais planté un poignard dans le dos. Elle avait envie. Elle en avait même très envie d'ailleurs. Et c'était pour cela qu'elle avait initié un nouveau baiser. Est-ce qu'elle était folle ? Est-ce que ... Est-ce qu'elle tendait le bâton pour se faire battre en quelque sorte ? Elle n'en savait rien. En tout cas, oui, elle l'avait embrassé. Et lui, il la poussait. Ses mains sur son corps. La dirigeant vers sa chambre. Ils titubaient vers celle-ci. Elle était dans ses bras. Ou presque. Ils mettaient de l'eau partout. Ils étaient toujours mouillés après tout. Tant pis pour lui. Il ferait le ménage au petit matin. Ou d'ici là, ça aurait séché. Il l'avait regardée. Il l'avait déshabillé. Et bien, il semblait avoir retrouvé un peu la raison ! Elle qui avait dû lui ôter ses fringues parce qu'il était trop saoul, là, ces gestes étaient assurés. Comme si ... Comme s'il n'avait pas bu des litres et des litres. Colin l'embrassait. Sa bouche. Ses lèvres. Déposant quelques baisers à droite à gauche tandis que la jeune femme se retrouvait totalement nue. Elle était comme à sa merci. Mais elle voulait l'être. Sans quoi, si ce n'était pas le cas, elle aurait vite fui. Elle était toujours là. Si, en temps normal, il se serait vite uni à Selina, ce n'était pas le cas. Il était aussi d'elle. Et semblait avoir un petit souci. Il en vint à lui murmurer quelques mots. Sur le fait que ça allait venir. Ou peut-être que c'était un signe. Un signe pour qu'ils n'aillent pas plus loin. Selina allait dire quelque chose à ce propos. Sur le fait que c'était peut-être bien mieux qu'ils s'arrêtent là. mais elle fut prise de court quand Colin la fit basculer. Alors, oui, elle avait eu un petit cri de surprise. Et elle se retrouvait sur lui. Les deux mains de la journaliste sur le torse de Colin. Elle tentait de retrouver sa respiration. Parce que ça avait été plutôt sportif dans les dernières minutes, même s'ils ne s'étaient pas unis. "Je ... Hmmm ... peut-être que ... c'est un signe ... pour pas qu'on poursuive." Elle était clairement pas crédible. Elle avait envie de continuer. La sensation qu'elle éprouvait ... Ses mains qui glissaient sur son torse ... Sur son corps ... Elle aimait le découvrir à nouveau. Comme si ... comme si c'était la première fois qu'ils faisaient ça. Elle ne se souvenait pas forcément de toute la nuit de leur première fois ensemble. Une nuit très agitée. Une nuit très alcoolisée. Oui. Une nuit qui avait suffi à planter la petite graine et qu'elle se retrouve enceinte de jumeaux. Si c'était à refaire ? Elle le referait. Sans aucune hésitation. Oui. Elle luttait ... Alors qu'elle en avait clairement envie. Ses doigts glissaient encore sur le torse de Colin. Sans doute pour lui provoquer quelques réactions. Si ça ne venait pas ? Elle n'aurait aucune raison de rester. Non. Aucune raison. Et elle le laisserait, seul, mouillé. Et saoul. Ouais. Elle avait baissé quelque peu son visage. Ses cheveux mouillés qui chatouillaient le torse de Colin. Sans doute pour chercher à éveiller quelques sensations. Et sa bouche... sa bouche qui déposait quelques baisers ici ou là. Pour quelqu'un qui n'avait pas envie !
Le fait de me retrouver dans ma maison avec Selena me rappel énormément de souvenirs. Des bons comme des mauvais. Même si l’alcool est maître de mes décisions ce soir je dois dire que cette envie soudaine de me rapprocher de la belle blonde n’est pas dictée par ça, mais bien par ma volonté même. Elle me fait de l’effet dans cette tenue mouillée qui laisse transparaître ses formes qui me plaisaient dans le passé. Alors dans un premier temps elle avait décidé de me repousser et de me refuser ce caprice, mais au vu de mon insistance et de cette alchimie entre nous elle craque enfin pour mon plus grand plaisir. Je me sentais clairement prendre plaisir à ces retrouvailles corporelles. Son odeur me fait tourner la tête assez rapidement, cependant la salle de bain n’est pas en mesure de nous recevoir convenablement, ou alors disons plutôt que je ne me sens pas capable de faire des galipettes ici avec ce taux d’alcool dans le sang. Je risquerais de faire trop de dégâts et de tout gâcher. Arrivés dans la chambre, il faut à présent retirer les vêtements qu’il nous reste et ce sont des gestes posés et contrôlés qui font tomber les fringues trempées. Tout semblait se dérouler à merveilles, nos corps se retrouvaient et c’était quelque chose d’agréable, seulement c’était sans compter sur le problème qui se posait à moi présentement alors que j’attends pour pouvoir poursuivre. Je suis pourtant confiant, ça ne peut pas arriver aujourd’hui alors qu’il faut que j’assure. J’ai presque envie d’insulter cette partie inférieure de mon corps qui ne veut pas répondre au désir que j’ai pourtant bien en moi. « Je ... Hmmm ... peut-être que ... c'est un signe ... pour pas qu'on poursuive. » je fronce les sourcils après les dires de Selena. Il est pas questions que ça se termine ainsi alors j’opte pour un changement de position. J’espère que cela va être positif. Les cheveux encore mouillés de Selena viennent me titiller le torse me donnant des sensations biens particulières. J’apprécie la douceur de ces lèvres également, des frissons arrivaient à parcourir l’intégralité de mon corps et pourtant je me mis à soupirer lourdement voyant que rien n’y faisait. « Je...attends... » tentais-je de lui dire pour l’arrêter dans son élan. « On va peut-être devoir remettre ça... » c’était difficile de dire ça parce que j’en avais très envie et pourtant ça ne fonctionnait pas physiquement. J’étais frustré au plus au point et plus j’y pensais plus je perdais espoir que la « mayonnaise monte ». Mes mains viennent tout de même caresser son dos nu afin de lui montrer un brin d’affection tout de même. « Tu peux rester dormir... on pourra essayer demain matin ? » proposais-je à la jeune femme blonde toujours à califourchon sur moi. « Peut-être que le fait que tu sois contre moi cette nuit.... » dis-je avec un fin sourire. En fait je cherchais juste une excuse pour qu’elle reste encore un peu. Mais visiblement maintenant que je n’avais pas été capable d’assurer, elle voudrait partir ? Je comprendrais finalement...
Elle craquait. Ou plutôt, Selina avait craqué. De retour dans les bras de Colin. C'était peut-être juste un moment de faiblesse. Ce n'était peut-être pas ... En fait, Selina ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait. Non. Elle avait tellement envie de lui en vouloir. De le détester. Pour autant, elle ne savait pas ... Elle ne savait pas si elle arriverait à le faire. Le détester. Elle l'avait fait. tout juste après ... Et bien, tout juste après qu'ils se soient séparés. Elle avait refusé de le voir. Elle avait refusé de lui parler. Elle ne voulait aucun contact avec lui. Quand elle devait lui confier les enfants, c'était ... Et bien, c'était quelque chose. Parce qu'elle ne voulait pas avoir à faire à lui. Et maintenant ... maintenant, c'était comme si elle était prête à ... En fait, elle ne savait pas. Il y avait toujours cette forme de colère en elle. Cette colère qu'elle voulait conserver. Parce que c'était mieux comme ça. Selon elle. Mais peut-être que ce n'était pas une bonne chose. Peut-être qu'elle devait lui laisser une dernière chance. En avait-elle envie d'ailleurs ? Avait-elle envie de ... passer outre ce qu'il avait pu faire ? Et lui accorder une chance ? Est-ce que c'était ce qu'elle était en train de faire ? Lui accorder cette chance ? Elle n'en savait rien. Mais le fait que ... qu'elle soit là. Près de lui. Et qu'elle ne soit pas encore partie, c'était un signe, non ? Ouais. Sans doute que ça en était un. Ca. Mais aussi le fait que .... Et bien, le fait également que ça ne montait pas chez Colin. C'était peut-être l'alcool. Le fait que ... Qu'au fond, il ne voulait peut-être pas ça. C'était sans doute un signe. Elle avait accepté, toutefois, de changer de position. De se retrouver sur lui. Mais ça ne semblait pas aider. Pas plus que cela à dire vrai. Non. Quand ça veut pas, ça ne veut pas. Du tout.
Colin lui demandait d'attendre. Et que ... Et qu'ils allaient devoir remettre ça à un autre moment. Elle avait passé une main dans ses cheveux. Réajustant quelques mèches qui lui tombait sur le visage. C'était sans doute mieux comme ça. Mieux qu'il ne se passe rien. Peut-être qu'au fond, c'était elle le problème. Et que c'était pour ça qu'il l'avait trompée à tout va. Sans doute. Elle n'en était pas certaine. Mais c'était peut-être la conclusion à laquelle elle pouvait parvenir. Que ... Et bien, qu'elle n'était peut-être pas assez bien pour lui. Qu'au fond, elle et lui, c'était juste ... Une grosse blague peut-être bien. Oui. C'était sans doute le cas. Elle soupira quelque peu tandis qu'il venait de passer une main dans le dos de la journaliste. Tandis qu'il lui proposait de remettre ça à demain, la blonde avait fini par se redresser et s'asseoir à côté. Elle ne savait pas si elle allait rester. Le voulait-elle d'ailleurs ? C'était pas une bonne idée. Du tout. Elle avait besoin de faire le vide dans sa tête. De réfléchir à ce que ... A ce qu'elle voulait vraiment. Le problème, c'est qu'elle allait, sans doute, se poser la question pendant un moment. "Je vais ..." Elle prit une lente inspiration. "J'vais dormir dans la chambre à côté." Enfin, ça, c'était ce qu'elle disait. Si Colin essayait de se faufiler dans le lit de la chambre d'à côté, elle ne l'empêcherait pas. Mais c'était sans doute ... mieux qu'ils fassent chambre à part. Pour le moment. "C'est pas comme si je pouvais partir ... mes fringues sont trempées." A cause de lui. Parce qu'il avait dirigé le jet d'eau en sa direction. D'ailleurs, faudrait qu'elle aille les faire sécher. Si elle voulait partir au petit matin. Elle n'allait pas prendre sa voiture en étant à poil. Ou trempée. On se poserait des question. Elle avait fini par se lever. Et elle avait quitté la chambre. Colin l'avait peut-être interpellé. Elle n'avait pas fait demi tour. Elle s'était dirigée dans la salle de bain. Elle avait récupéré ses affaires et elle les avait étendus. Il n'y avait que cela à faire. Après quoi, elle était allée dans une autre chambre. Elle avait soupiré. A nouveau. Ca serait tellement plus simple si ... Et bien, si elle n'avait pas toujours des sentiments pour lui. Mais fallait croire qu'elle était toujours accrochée à Colin. Trop. Et c'était pesant.
La soirée s’était déjà mal déroulée mais cette suite ne semblait pas être non plus la meilleure qu’il soit. La relation entre Selena et moi n’était pas vraiment au top. Le chemin du commissariat à chez moi l’avait bien prouvé. Tantôt complices tantôt ennemis. C’était déstabilisant. Cependant une fois chez moi l’ambiance avait bien changée alors que nous étions dans la salle de bain. Si dans un premier temps c’était pour me rincer et tenter de me remettre les idées en place, l’aide que m’apporte Selena va me donner des envies de câlins. Cette dernière ayant déclenché les hostilités, je me dois de poursuivre et me venger en l’aspergeant d’eau. On se retrouve rapidement par ma faute collés l’un à l’autre. Ce n’est pas pour me déplaire de la voir dans cette tenue, au contraire. Mais la belle ne semble pas trop en accord avec l’idée que j’ai en tête et me repousse dans un premier temps avant de se laisser emporter dans ma folie. Oui c’est une folie de remettre le couvercle alors que nous sommes en désaccords sur tous les plans, mais qu’importe j’ai comme une envie d’affection et c’est dans la chambre que nous poursuivons. J’en ai très envie mais la nature en décide apparemment autrement puis mon corps ne semble pas réagir à ce rapprochement. C’est étonnant mais c’est pourtant la triste réalité. Je m’énerve presque sur cette partie de mon corps qui me fait défaut et qui me ridiculise par la même occasion.
J’essaie de faire patienter Selena, lui affirmant que la sauce va monter et qu’on va bien s’amuser. Les changements de positions ne font rien et n’améliorent rien non plus. Je me crispe et ça n’arrange rien. Je propose donc à la jolie blonde de rester auprès de moi dans ce lit et qu’au petit matin nous pourrions réitérer cette envie. Mon corps aura été libéré de l’alcool et je n’aurai aucun problème à le faire fonctionner. Elle ne semble pas d’accord à l’idée de dormir dans le même lit que moi et décide de se rendre dans la chambre d’à côté. « .... j’suis désolé... » dis-je simplement en haussant brièvement les épaules une fois assis dans le lit. Je crois son regard malgré le côté sombre de la pièce. Je soupire désespéré lorsqu’elle quitte la chambre sans un mot.
Je pense qu’il est préférable que je lui laisse un peu de temps pour réfléchir et moi, il est plus intelligent de me laisser dormir pour reprendre des forces et éviter encore une fois l’humiliation. Je m’endors donc quelques minutes après cette histoire, qui est un première. Mes yeux s’ouvrent au lever du soleil, il est donc très tôt et je réalise ce qu’il s’est passer la veille et cette nuit quand je découvre les vêtements un peu partout au sol. Je me lève dans plus attendre avant de ramasser mon boxer et l’enfiler. Je vais discrètement dans la chambre où se trouve Selena et je me glisse à ses côtés, elle est clairement très jolie avec cette lumière du soleil qui se pose sur elle. Elle se trouve encore nue sous ses draps et je me vois embrasser son épaule dénudée et le creux de son cou, reniflant son odeur. Ma main quand à elle vient de glisser sous les draps afin de venir caresser son corps doucement, la réveillant enfin. « T’as bien dormir ? » demandais-je ai creux de son oreille alors que je viens ensuite embrasser sa joue doucement. Je me surprends à avoir autant d’affection envers elle. Peut-être avais-je envie de me faire pardonner de ma médiocrité. « Qu’est ce que tu dirais si je te servais le petit déjeuner au lit? » demandais-je d’une voix plutôt douce pour le matin. J’espère surtout qu’elle me saute dessus après avoir été frustré de notre précédente expérience.
Elle était en colère. Contre Colin. Mais également contre elle-même. Parce qu'elle avait l'esprit clair. Parce que ... Et bien, parce qu'elle n'avait pas bu une goutte d'alcool. Elle, elle n'était pas saoule. Non. Pour autant, elle avait craqué. Elle était tombée dans ses bras. Elle était revenue vers lui alors que ... Alors qu'elle s'était promise de ne pas le faire. Pourtant, elle était là. Dans la chambre à côté. Nue parce que ses affaires étaient trempées et qu'elle ne pouvait pas rester avec. Avant de se mettre dans le lit, elle avait été étendre ses affaires. Parce qu'elle les voulait secs pour le petit matin. Et faire en sorte de pouvoir partir assez rapidement. Si possible ... Et bien, si possible, elle essayerait de s'en aller au petit matin. Il commaterait sans doute encore dans son lit et tout ça, ça serait ... un lointain souvenir. Ou pas. Elle était installée dans le lit. Elle soupirait. Elle venait de passer une main dans ses cheveux. Elle n'y croyait pas. "Bordel ...." Elle secoua la tête. C'était pas possible. Non. C'était pas possible. Pourquoi diable ... pourquoi diable avait-elle répondu à cet appel téléphonique ? Si elle n'avait pas su, et bien ... elle n'aurait pas été le chercher. Non. Elle serait restée dans son lit, tranquillement. Lui, il aurait passé la nuit en cellule de dégrisement. Et le problème aurait été résolu. Parce qu'il n'y aurait pas eu de problème, justement. Là, elle pouvait juste se morfondre. Sur le fait que ... Qu'elle avait sans doute fait une erreur. Une grosse erreur en venant ici. Elle aurait dû le jeter sur le canapé et se barrer tout de suit après. Ca aurait été plus simple. Bien plus simple comme ça à dire vrai. Elle posa ses deux mains contre son visage et secoua la tête. C'était un cauchemar. C'était juste un cauchemar. Ouais. Sans doute que ça devait être ça. Ca ne pouvait que ça d'ailleurs.
Elle avait cogité. Pendant un moment. Elle n'arrêtait pas de se tourner à droite. A gauche. Et puis, à force de faire semblant, oui, elle avait fini par s'endormir. Mais elle n'avait pas vraiment ... Disons que c'était pas le meilleur des sommeils, si on pouvait dire ça ainsi. Elle avait eu un sommeil agité. Elle s'était tournée dans tous les sens. Oui. Ce n'était pas forcément agréable. Du tout. Elle était tournée sur le côté. Elle n'avait pas entendu la porte s'ouvrir. Non. Elle dormait toujours. Elle n'avait pas senti la présence de ... La présence de Colin dans la chambre. Il s'était rapproché et s'était glissé dans le lit. Sous les couvertures. Ses doigts glissant sur le corps nu de la journaliste. Elle remua quelque peu. Grommela. Elle n'avait pas dormi assez. Sans doute ... Sans doute qu'elle aurait bien mieux dormi si ... Et bien, si elle avait été chez elle. Colin se montrait ... Doux ... Elle avait un réveil doux, oui. Mais ça ne voulait pas dire pour autant qu'elle était dans les meilleures dispositions. Elle ne dirait pas que c'était tout le contraire. Mais presque. Colin lui parlait. Il cherchait à savoir si elle avait bien dormi. "Pas vraiment." Elle aurait pu ... Elle aurait pu faire comme si elle continuait à dormir. Elle aurait pu faire semblant. Il aurait fini par dégager, et la laisser tranquille. Et elle, elle se serait faufilée hors du lit. Aurait récupéré ses affaires. Et serait partie. Elle aurait dû mettre son réveil. Elle serait partie depuis longtemps si elle l'avait fait. Colin lui proposait un petit déjeuner au lit. "Je sais pas. J'pense qu'il vaudrait mieux que je rentre." Encore des suppositions. En fait, elle voulait pas l'affronter. Pas après ce qui s'était passé la veille. Ils n'avaient pas couché ensemble. Non. Mais elle s'en voulait terriblement pour l'avoir presque fait avec lui. D'une certaine manière, si elle était croyante, elle pourrait ... Elle pourrait louer le ciel qu'il ait eu une panne.
Bon, là pour le coup, c’était une première me concernant. C’était vraiment désarment que de n’avoir plus aucun contrôle sur son propre corps. J’étais clairement honteux et frustré. Je m’étais donné tant de mal pour la convaincre de coder à mes avances, voilà que je n’arrive pas a lui offrir ce qu’elle voulait. Pourtant je m’acharnais afin de faire démarrer la machine, mais rien n’y faisait. Visiblement, même la nature ne voulait pas nous voir nous remettre ensemble. Pour ma part, lorsque Selena avait quitté la chambre, je m’étais endormi directement. L’alcool, la soirée agitée m’avaient mis KO.
Au petit matin, le soleil avait prit possession de toute ma chambre et avait décidé de me faire lever de bonne heure. Si habituellement je me serai levé du pied gauche au vu de l’heure, ce n’était pas le cas aujourd’hui. Je m’étais levé rapidement, j’avais enfiler de quoi ne pas me balade nul et je m’étais rendu dans la chambre où la jolie blonde avait passé la nuit et tranquillement, je m’étais glissé dans le lit, sous les draps. Elle n’avait visiblement pas très bien dormi et évidemment que c’était de ma faute. « Je vois… Tu aurais dû rester à mes côtés. » affirmais-je pour essayer de détendre l’atmosphère. Par la suite, une proposition de petit déjeuner au lit était déclaré. Cependant, une nouvelle fois, Selena ne semblait pas trop partante. J’en avais marre de faire des efforts, je me laissais donc tomber sur le lit, regardant le plafond. « Comme tu veux ! Je vais pas te forcer à rester avec moi ! » soufflais-je ensuite. J’étais déçu évidemment de cette tournure mais je ne pouvais que m’en prendre qu’à moi-même. « Tu veux rentrer pourquoi ? Parce que tu dois aller chercher les enfants ou parce qu’être avec moi t’ai devenu si insupportable que tu veux fuir sans cesse? » demandais-je clairement. Je pense qu’il était temps de mettre à plat les choses. « J’ai besoin de savoir s’il y a quelque chose à sauver Selena… » avouais-je doucement. « J’ai besoin que tu me dises si mes efforts servent a quelque chose ou si tu joues avec moi pour te venger? » là… c’était dit. Je ne disais pas que j’étais prêt à reformer une famille heureuse, mais je ne voulais pas non plus que notre relation se dégrade au point où nous ne pourrions plus être dans la même pièce. Il y avait quand même des enfants en jeu, je ne voulais pas les faire souffrir eux…
Elle le savait. Elle ne faisait pas vraiment beaucoup d'effort avec Colin. Pas qu'elle n'en avait pas envie. Mais elle cherchait toujours ... Elle cherchait toujours à savoir ce qu'elle voulait par rapport à Colin. Et ce qu'elle ne voulait pas. Colin avait fini par se faufiler dans son lit. Elle avait peut-être ramené les draps un peu plus sur elle. Pas que ... pas qu'il ne l'avait jamais vue toute nue. Après tout, hein, ce corps ... il l'avait parcouru de long et en large. Enfin, passons. Elle lui tournait encore le dos. Peut-être parce qu'elle n'avait pas envie de l'affronter. Il en était venu à lui dire qu'elle aurait dû rester avec lui. "Tu crois ça ? Pour t'entendre ronfler ?" Elle secoua la tête. "J'doute que ça aurait aidé." Elle était même certaine du contrat d'ailleurs. Colin voulait lui proposer un petit déjeuner au lit. Mais Selina se montrait désagréable. A souhait. En fait, c'était mieux comme ça peut-être bien. Qu'il la déteste. Et qu'ils finissent ... par couper contact. Définitivement. Non. C'était pas une bonne chose. Elle ne savait pas quoi faire. Elle ne savait pas comment le faire surtout. Elle ne savait pas ce qui était le mieux. Pour elle. Pour eux ? Elle ne savait pas s'il y avait encore un eux. Et d'ailleurs, la situation commençait un peu à chauffer Colin. Il voulait savoir ... pourquoi elle voulait rentrer. Et surtout, il voulait savoir s'il y avait encore quelque chose à sauver. Ca, elle ne le savait pas. "Je sais pas si y'a quelque chose à sauver." avait-elle dit doucement. Au moins, c'était honnête. Elle avait fini par se tourner vers Colin. Elle le regardait. "Comment tu veux que j'ai confiance en toi après que tu m'aies menti pendant plus de quatre mois ?" lui avait-elle demandé. "Tu m'as regardé dans les yeux. Tu m'as dit que tout allait bien. Que tu avais du travail. Mais t'étais pas ... au travail." Il était ... avec d'autres femmes. Et pas besoin de faire un dessin par rapport à ce qu'il faisait avec ces nanas. "J'remets pas en cause ta relation avec les enfants. T'as toujours été adorable avec eux." Si jamais elle avait un souci, qu'elle ne pouvait pas, il était là. Oui. Il avait pu récupérer les enfants. S'occuper d'eux. "Tu veux savoir si y'a quelque chose à sauver. Moi j'veux savoir pourquoi ... Pourquoi t'as agi comme ça." Elle s'était redressée quelque peu. Ramenant toujours la couverture sur elle. Comme si ... Comme si c'était un bouclier. Une protection en quelque sorte. Même si ça n'allait pas l'empêcher de souffrir. "Est-ce que ... Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Est-ce qu'au fond, t'étais pas heureux ?" Et peut-être ne l'était-il toujours pas. Cette conversation, elle avait l'impression de se la répéter sans cesse. Et c'était ... pénible d'ailleurs. Vraiment. Mais elle avait besoin de savoir.
Je pense que je n’étais pas en état d’assurer une partie de jambes en l’air. J’avais vraiment pris une bonne cuite. J’étais même devenu violent et ça pourtant ce n’était pas mon genre. C’était pourtant ce qu’il s’était passé. Quoiqu’il est soit, au petit matin je m’étais faufilé dans le lit que Selena occupait afin d’essayer une nouvelle fois un rapprochement. Cependant elle m’était pas vraiment du sien. « Je ronfle pas d’abord ! » affirmais-je sereinement. En temps normal c’était vrai mais sous l’influence de l’alcool et la fatigue que je ressentais la veille peut-être que c’était le cas. « Mais t’as peut-être raison... pour une fois. » je la taquinais. C’était un moyen pour moi d’essayer de renouer un lien. S’il y avait quelque chose à renouer d’ailleurs.
Puis j’avais par la suite proposé un petit déjeuner au lit afin de prendre du bon temps ensemble. On avait le temps après tout non ? Elle avait de nouveau contredit mon invitation. Encore une fois elle voulait pas. Ça commençait à m’agacer. Je n’avais pas pour habitude qu’on me résiste et qu’on refuse mes propositions. Selena avait ce don pour me tenir tête. C’est d’ailleurs ce qui m’avait séduis chez elle. Mais parfois, comme présentement ça m’énerverais. J’en profitais donc pour laisser tomber en lui demandant si elle comptait continuer de s’opposer à moi. Si les efforts étaient sans retour parce que si c’était le cas j’arrêterai immédiatement. Je n’avais pas envie de m’acharner. Selena avouait donc qu’elle n’avait plus confiance en moi puisque j’avais réussi à lui mentir pendant des mois. Sa langue se déliait au fur et à mesure de la conversation. Elle me tournait encore le dos et moi j’écoutais en regardant le plafond. Le regard plus ou moins dans le vide. La question qui revenait encore et encore c’était pourquoi j’avais agis ainsi. Pourquoi je l’avais trompé pendant des mois en affirmant que tout allait bien. Je soupirais parce qu’elle avait le droit à la vérité mais en même temps, je ne voulais pas parler de mes problèmes. Ça ne la concernait pas, elle ne savait rien finalement de mon passé. Elle ne connaissait rien de ma famille. J’avais affirmé que tous était mort. Mais ce n’était pas le cas. Fallait-il que je lui avoue la vérité ? Là maintenant ? Ma tête semblait avoir envie d’exploser tellement il y avait de chose qui tournait à l’intérieur. « Je... ca n’a rien avoir avec toi... avec les enfants.... » dis-je en premier temps. « C’est pas toi, c’est pas eux, c’est moi... rien que moi... » je plaçais par la suite les mains dernière ma tête pour la surélevé légèrement. « J’avais besoin de me punir de quelque chose.... il fallait que je détruise le bonheur que j’avais... il le fallait. Tout est de ma faute. » lâchais-je comme une bombe.
Elle avait perdu toute confiance en Colin. Si elle décidait ... Si elle décidait de lui donner une chance, pourrait-elle encore avoir confiance en lui ? Et s'il lui disait qu'il était au travail et qu'en fait, il ne l'était pas. Pourrait-elle le croire à nouveau ? Elle en doutait. Alors oui, peut-être qu'elle avait envie ... d'essayer de sauver son couple. Pour autant, elle n'était pas certaine qu'il restait encore quelque chose à sauver. Parce qu'elle aurait toujours des doutes. Ca aurait été une fois, ça aurait été un moment d'égarrement, oui, peut-être qu'elle serait passée outre. Elle lui aurait passé un bon savon. Elle l'aurait bien engueulé. Et elle serait passée à autre chose. Leur couple... n'aurait pas explosé comme il avait pu le faire. Alors oui, elle ne savait pas vraiment ... Elle ne savait pas vraiment s'il y avait quelque chose à sauver. Et surtout, si elle voulait faire des efforts. Si elle en faisait, qu'ils se remettaient ensemble, et qu'au final, il replongeait ? Elle ne pouvait plus lui faire confiance. Elle ne le voulait pas. Pas pour le moment. Elle avait besoin ... de pouvoir réinstaurer cette confiance en eux. En lui. Et elle ne savait pas si elle pouvait le faire.
En tout cas, elle lui devait une explication. Enfin, non, c'était pas elle qui devait parler. Elle avait fini par lui lâcher ce qu'elle avait sur le coeur. Le fait qu'elle ne remettait pas en doute ses capacités à pouvoir s'occuper des enfants parce qu'elle n'avait jamais eu à se plaindre à ce propos. Après, depuis qu'ils n'étaient plus ensemble, elle n'avait pas forcément eu l'occasion de le voir avec les enfants. Et voir si ... Voir si ça avait juste changé. Mais bon. Elle doutait que ça soit le cas. Elle doutait qu'il ait changé avec eux. Avec elle, c'était normal. Parce qu'il ne savait pas sur quel pied danser. Il ne savait pas comment se comporter avec elle. Mais avec eux ... Elle voulait croire qu'il était doux. Qu'il était attentionné. Et qu'il s'en occupait bien. Voilà tout. ALors, le regardant, elle avait fini par lui demander pourquoi ... Pourquoi il avait agi comme un con. Pourquoi ... pourquoi il lui avait fait ça. Malheureux dans leur couple ? Ou peut-être parce qu'il n'arrivait à rien avec elle et qu'il avait envie de découvrir autre chose ? Avec une seule nana, pourquoi pas. Mais là ... il n'avait pas couché qu'avec une seule femme. Alors, oui, y'avait forcément quelque chose qui clochait. Quoi ? Elle n'en savait rien. Mais elle avait besoin de savoir si c'était elle le problème. Ou bien ... Ou bien lui. Sans doute en avait-il marre de ce sujet de conversation. Parce qu'il revenait souvent sur le tapis. En même temps, c'était normal. Il ne lui avait jamais donné de réelle explication. S'il voulait vraiment avoir une chance de sauver leur couple, s'il voulait qu'elle essaie de mettre tout ça derrière elle, derrière eux, alors, il devait parler. Maintenant. Parce qu'elle n'était pas certaine qu'elle lui offrirait la chance de parler à nouveau. Non. Il avait pris une lente inspiration. Ce n'était pas elle. Ce n'était pas les enfants. C'était lui le problème. "Ca je confirme, tout est de ta faute." Parce que si ce n'était pas elle, comme il l'avait dit, c'est qu'il devait pas bien être dans sa peau. Non. Du tout. "Il va falloir que tu règles tes problèmes Colin. Je ne sais pas ce que tu as ... parce que j'ai pas l'impression que tu veuilles m'en parler." Non. Du moins, elle pensait que s'il avait voulu le faire, il serait venu la chercher, la trouver. Pour lui dire vraiment ce qui se passait. Il disait vouloir arranger les choses. Mais peut-être que ce n'était qu'une excuse. Et que ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait. "Mais tu dois les régler. Parce que si j'décidais ... de te laisser une chance, j'veux pas que ça se reproduise." Elle n'avait pas dit qu'elle allait lui laisser sa chance. Mais elle pouvait ... l'envisager.
La vie en avait décidé ainsi. Ça devait se passer comme ça. Je ne suis pas pour autant croyant mais je crois en la vie. J’imagine que si tous ces événements se sont passés à ce moment précis de ma vie c’est qu’il y avait une raison. Chaque moment est fait pour nous faire évoluer ? Nous faire changer ? Nous donner le courage d’aller de l’avant? Voilà pourquoi aujourd’hui dans le lit auprès de Selena je cherche peut-être indirectement à tenter un rapprochement. C’est difficile parce que je l’ai blessé. J’en suis conscient. J’ai mérité le comportement qu’elle a à mon égard. Je l’ai trahis, je lui ai menti droit dans les yeux, je ne lui ai jamais avouer la vérité. Je n’ai pas été franc avec elle. Je n’ai pas assumé mes actes, mon comportement.
J’avais finis par m’ouvrir un peu. Je sentais que c’était le moment. Il le fallait si je ne voulais ps empirer les choses avec la mère de mes enfants. Les petits me manquait d’ailleurs. C’était plutôt difficile de ne ps pouvoir les embrasser chaque soirs au coucher. Même si les derniers mois ce n’était déjà plus le cas. J’avais l’impression de louper quand même pas mal de moments importants de leur vie. C’était frustrant. Je ressentais une déception au plus profond de mon être. L’impression d’être comme mon père dorénavant. Je ne voulais pas les laisser de côté. Je ne voulais pas être hors de leur vies. Ça non. J’avouais à Selena d’être le principal coupable de cette situation. Que les jumeaux ni elle n’y était pour quoi que ce soit. Elle avait confirmer que j’étais le seul fautif. C’était difficile à accusé mais pourquoi pas, elle avait raison. « Je sais... mais... » je me stoppais la. Sans rien ajouter. Avais-je vraiment des circonstances atténuantes ? Pas vraiment d’excuses en réalité. Rien de valable au yeux de Selena, étant donné qu’elle ne savait rien. J’avais par la suite entamé le sujet fatidique. Mais elle ne semblait pas en mesure d’écouter. Que je règles mes problèmes ? Elle n’était pas prête à les entendre visiblement. Elle était encore trop remonté contre moi. Mais il le fallait... il le fallait. Oui ça n’excusera rien au fait que je l’avais trompé mais elle comprendrait un peu plus mon comportement. La haine contre la vie, contre moi. « Je... je ne veux pas que tu sois mêlé à ça.... c’est mes problèmes justement... » dis-je d’une voix plutôt calme, légèrement tremblante. J’étais vulnérable là toute suite dans ce lit à regarder le plafond. Elle avouait que peut-être il y avait une possibilité qu’elle me pardonne mais qu’il ne fallait pas que tout ça se reproduise. « Elle est morte... » lâchais-je comme ça, alors que je sentais le regarde de la jolie blonde sur moi. « Ma soeur.... » j’arrêtais la, c’était trop difficile. Je me redressais alors, me mettent assis sur le bord du matelas. « C’est ma faute. » avais-je pourtant continuer en sentant l’émotion de la colère et de la tristesse de mêler. Les yeux remplis de larmes je passais ma main sur mon visage pour ne pas que ça se remarque et le silence pris place.