+ What if I'm far from home? Oh brother, I will hear you call! (matteo/adrian)
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
What if I'm far from home ? Oh brother, I will hear you call!
Adrian & Matteo
Plus les minutes passent, plus je sens que l’homme en face de moi commence à se détendre. Il semble encore être sur la défensive malgré tout. Je ne peux pas lui en vouloir pour cela. Je suis le même depuis mon retour. On se méfie de tout et de tout le monde. Je ne saurais me mettre à sa place malgré tout. Il doit remettre en doute tout ce que je lui dis depuis le début de notre rencontre, depuis qu’il a réalisé que je ne suis pas mort et que je suis bel et bien en face de lui. J’ai conscience que cela doit lui sembler surréaliste. Il me croyait mort. Nous étions amis. Il a dû faire face à un deuil insurmontable. Je suppose. Je ne sais rien de tout cela, mais je vois bien dans son regard, dans son comportement qu’il tente de se convaincre de ma présence face à lui. Mon manque de souvenirs ne peut pas réellement m’aider à lui prouver que je suis bel et bien le Matteo qu’il pensait avoir perdu. Je ne me souviens à peine de lui. Ce ne sont que quelques bribes, un sentiment de déjà vu, quelque chose de familier et pourtant qui me paraît si lointain. Je pense qu’il va nous falloir du temps pour que l’on se réapprivoise tous les deux. Un nouveau temps d’adaptation. Que je puisse petit à petit retrouver, ou tout du moins tenter de retrouver, des souvenirs en sa compagnie. Pendant ce temps, il verra que je suis toujours le même. On ne se connaît plus, mais j’ai le sentiment que notre lien est toujours là enfoui quelque part. Il ne demande qu’à être ravivé petit à petit. Alors c’est doucement que l’on parle de nos vies respective. De la mienne notamment. Je lui fais part de la situation avec Cleo, mais lui parle également de ma fille, de ma fierté. Adrian semble être persuadé que je ferais un bon père et ses paroles me font chaud au cœur. Je crois que j’avais besoin d’entendre cela dernièrement. « Je ferais de mon mieux pour elle. Elle est ce qui m’est arrivé de mieux depuis mon retour. » J’ai l’impression de sonner cliché à dire cela, pourtant, c’est bel et bien la vérité. Cami est mon ancre qui me permet de garder la tête hors de l’eau.
Rapidement, on en oublier les conversations formelles et Adrian me propose de lâcher un peu de ma frustration sur un sac de frappe. C’est à contre-cœur que je lui présente la cicatrice qui cours le long de mon omoplate. « J’ai pas arrêté les exercices physiques. Je suis toujours en train de surfer, de porter ma fille, je bosse dans un garage. » Oui, clairement, je ne fais attention à mon épaule comme mon médecin aimerait tellement que je le fasse. Parfois, j’en paie le prix fort. Je n’arrive plus à lever le bras pendant quelques jours, j’ai des douleurs qui me lance. Pourtant, ce n’est pas cela qui va m’arrêter. Je suis un militaire de formation. On ne se plaint jamais et on continue à avancer sans jamais grimacer. Cependant, je sais que je devrais peut-être raisonnable. Au diable la raison. J’ai depuis quelques semaines cette envie folle de me mettre à la boxe. Je pensais n’en avoir jamais fait de ma vie, visiblement ce n’est pas le cas. Impossible que j’ai perdu la main et pourtant, je ne sais par ou commencer. « Pourtant, j’ai l’impression de ne jamais avoir fait ça de ma vie ! » Je ris légèrement tout en enfilant les gants. L’espace d’un instant, je regarde Adrian et ce sac qu’il tient contre lui, incapable de savoir quel coup mettre en premier. Je tente timidement. Au début, tout cela semble un peu maladroit. Puis Adrian cite les paroles de cette chanson et c’est comme si un déclic se faisait dans un coin de mon cerveau. Mes coups ce font de plus en plus précis. De plus en plus fort également. Je frappe sans réfléchir, je frappe pour faire sortir ma frustration. Un coup droit que je rêve de mettre dans la tête de Soren. Un autre coup pour mes souvenirs oubliés. Des coups encore et toujours des coups. Je ne sais combien de temps, je frappe, mais Adrian a considérablement reculé et je commence à manquer de souffle. « Merde ça fait du bien ! » Je passe le bord du gant sur mon front pour ôter la fine couche de sueur qui vient de s’y former. C’est libérateur. Mon épaule me lance déjà, mais je m’en fiche. Je crois que j’en avais besoin. « Merci Adrian. Je crois que j’avais vraiment besoin de ça ! » Je me remets en position et lâche encore quelques coups. La colère s’évacue à chaque impact de mon gant sur le sac de frappe. Encore un coup et celui-là est bien plus fort que les précédents. Tellement qu’Adrian perd l’équilibre et se retrouve sur les fesses. Normalement, je me serais inquiété, mais je ne sais pas avec lui, je lui dis simplement d’un air narquois : « Bah, alors on tient plus debout ? » Je ne sais pas pourquoi. Cela m’est venu naturellement. D’un coup de dent, je défais l’un des gants pour libérer ma main et la lui tendre pour l’aider à se relever. « Je pensais pas avoir autant de forces. » Vraiment pas. Mais après tout, je suis un militaire, l’entraînement physique faisait parti de notre quotidien. Comme un second instinct de vie. « On… On était tout le temps ensemble sur le terrain ? » J’ai tellement de questions sur ma vie en tant que soldat, sur ce que mes proches ne connaissaient probablement pas. Peut-être que le jeune blond pourrait répondre à mes interrogations. « Je me demande juste… Qu’est-ce qui nous faisait tellement vibrer pour qu’on y retourne à chaque fois ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Adrian avait été lourdement blessé à la tête. Il se rappelait très bien ce qu’il s’était passé ce jour-là. La compagnie et lui fouillaient ce qui semblait être un village abandonné, au milieu du desert. Des sentinelles avaient repéré du mouvement entre les murs à moitié démolis et c’était donc armés jusqu’aux dents et attentifs aux moindres mouvement ou bruit qu’ils cherchaient d’éventuels ennemis ou des civils perdus. Lui et Matteo étaient parti fouiller une vieille bâtisse à moitié démolie par un ancien bombardement pendant que les autres surveillaient leurs arrières. Il n’y avait même plus de plafond entre le rez de chaussée et l’étage supérieur, juste un escalier en pierre qui montait sur le côté de la pièce centrale. Les fenêtres avaient été explosées et il ne restait plus que quelques poutres du toit, laissant filtrer le soleil brûlant à travers le toit. Son coequipier et lui avaient échangé un regard et Adrian avait décidé de monter à l’étage pour aller fouiller ce qui semblait être une armoire, étonnamment en bon état vu le reste de la maison. Un enfant pouvait se cacher à l’intérieur, c’était déjà arrivé par le passé. Il monta en faisant attention, son fusil prêt au cas où mais il ne s’était pas du tout attendu à ce que l’escalier se dérobe sous ses pieds. La pierre s’était comme effritée sous ses semelles et il s’était raccroché au peu de sol de l’étage supérieur qu’il restait, suspendu dans le vide. Sous son poids et sous le tremblement causé par l’effondrement de l’escalier, le toit s’était complètement affaissé à son tour. Adrian avait lâché et s’était retrouvé sous des gravas et des poutres. Sa tête s’était violemment heurtée aux pierres déjà au sol et il s’était tout de suite évanoui. Il avait appri par la suite que c’était Matteo qui avait bougé chaque pierre, chaque poutre pour le dégager au plus vite des gravas. Il avait rapidement appelé du secours car le blond avait perdu énormement de sang et ne revenait pas à lui. Lorsqu’il s’était réveillé dans un hôpital en Allemagne, Adrian était resté une bonne semaine dans le flou. Il ne se rappelait de rien et surtout, la douleur le faisait énormement souffrir. Il n’arrivait plus à marcher, il n’avait plus eu d’équilibre et il avait sans cesse cette impression d’avoir un troupeau d’éléphant assis sur la tête. Il avait été renvoyé à Brisbane trois semaines après l’accident, lorsque le médecin militaire avait jugé qu’il pouvait voyager. Là encore, une fois en Australie, il avait eu besoin de plusieurs mois pour être débarassé de ses vertiges et de ses migraines. Il avait dû faire de la réeducation pour retrouver son équilibre et l’usage de tous ses membres. Les maux de tête avaient persistés jusqu’à quelques mois en arrière, après son road trip libérateur. Au jour d’aujourd’hui, il avait tendance à se sentir plus vite fatigué et à voir un peu flou en fin de journée. Les maux de tête revenaient lorsqu’il faisait trop d’effort ou s’il était un peu secoué comme lorsque Matteo l’avait plaqué contre la voiture au garage. Le médecin qu’il voyait encore de temps en temps aussi, lui disait d’y aller doucement avec les efforts physiques mais ce n’était pas dans sa nature de se reposer sur ses lauriers et d’écouter son corps. C’était un soldat. Il était à la retraite mais il n’en restait pas moins un soldat et il avait été entrainé pour continuer malgré la douleur. « On est faits pour se dépasser Matteo. » lui dit-il alors que son ancien coéquipier commençait à donner de sacrés coups dans le sac de boxe. Adrian en avait été sûr ; il n’avait absolument rien oublié de cette pratique et un petit sourire étirait de plus en plus ses lèvres. C’était une preuve de plus que c’était bien le Matteo qu’il avait connu. « Tu me remercieras plus tard, allez frappe ! » Ce serait mentir de dire que le chauffeur privé n’était pas touché de voir ce qu’il était en train de voir. C’était compliqué à expliquer mais il avait l’impression de retrouver peu à peu ce qu’il avait cru avoir perdu. Est-ce qu’Adrian avait réussi à faire son deuil ? Non, jamais. Même après son road trip, il était hanté par la perte de sa compagnie et surtout de son meilleur ami. Ce matin encore il avait eu une pensée pour lui et quelques heures plus tard… Voilà qu’il l’encourageait à taper dans un sac de boxe. Un peu frappé par cette pensée, le blond était un peu distrait, si bien qu’il se retrouva envoyé au sol par l’un des coups de poing de Matteo. Il lui fallu quelques secondes pour retrouver ses esprits et leva les yeux vers la main que le mécanicien lui tendait pour l’aider à se relever. Il l’accepta et se redressa sur ses jambes. Matteo parlait, il enchainait les phrases mais Adrian n’écoutait même pas. Il venait vraiment d’être frappé par la réalité. C’était bien lui, c’était celui qu’il avait cru mort durant ces deux dernières années. Le jeune homme lui posa une question mais il l’ignora et posa une main sur son épaule valide pour ensuite se jeter dans ses bras. C’était le genre d’étreinte forte et libératrice en même temps. Il savait que ça allait sûrement être bizarre pour Matteo car lui, ne se rappelait pas de lui mais le blond était comme submergé par les émotions là. Il resta plusieurs longues secondes contre lui avant de se reculer, un sourire intimidé en coin qui voulait probablement dire « désolé mec ». C’était bon. C’était vraiment bon de le revoir. Il se passa une main dans les cheveux avant de se concentrer pour tenter de quand même lui donner une réponse, préférant faire comme si ce qu’il venait de se passer n’était pas important. Presque comme si ce n’était pas arrivé en réalité. « Eh bien… Je dirais, l’adrénaline. Cette fierté de servir et même si on était loin des nôtres, on était une famille entre nous. C’était plus fort que tout. Même les weekends de permission on les passait parfois entre nous après avoir revu nos familles. C’était les frangins avant tout. Enfin presque évidemment. Mais c’était très fort ce qu’on vivait là-bas et… On continuait pour les autres de la compagnie. » C’était pour cette raison qu’Adrian avait été autant affecté par la perte de ses coéquipiers. C’était eux, sa famille. Pour un peu détourner l’attention, le chauffeur alla chercher une serviette et redonna son verre d’eau à Matteo pour qu’il puisse se rafraichir. « Ecoute, pour ta famille et pour Cleo… Ne leur en veut pas parce qu’ils ne t’ont pas parlé de moi. Personne ne sait que je suis de retour. Ils ont sûrement pensé que j’étais aussi mort là-bas. Je ne pense pas qu’ils te l’ont caché volontairement mais simplement pour t’éviter de penser que tu avais eu un ami mais qu’il est mort. Ils se sont sûrement dits que tu avais déjà assez à digérer comme ça. » Adrian revenait sur ce sujet parce qu’il n’avait pas voulu argumenter avant mais il pensait sincèrement que malgré tout ce que les Hellington pensaient de lui, ils n’avait pas parlé de lui pour laisser un peu Matteo respirer. « Et vraiment, ne t’en fait pas pour ta petite. Elle a le meilleur papa du monde. » Il lui sourit sincèrement et lui offrit une tape sur l’épaule. « Tu veux que je te dépose chez Cleo ? » Adrian n’avait pas oublié que son ancien meilleur ami devait aller retrouver sa fille et il ne voulait pas le retenir plus longtemps. Ca avait déjà fait beaucoup d’émotions en peu de temps et lui aussi avait besoin de digérer tout ça.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
What if I'm far from home ? Oh brother, I will hear you call!
Adrian & Matteo
Je ne me souviens absolument pas de ma vie en tant que militaire. Je ne me rappel pas m’être engagé, avoir des acceptés des missions, partir et revenir. Tout cela a complètement été effacé de ma mémoire. Le médecin que je vois de temps en temps m’a fait comprendre que mon corps a subit beaucoup trop de traumatisme lors de ma dernière mission et par conséquent mon cerveau à décider de couper tous les souvenirs qui pourraient me ramener à cet évènement. Alors plus de souvenirs concernant l’armée. Cela provoque en moi un sentiment assez paradoxal. D’un côté, j’aimerais pouvoir retrouver tous mes souvenirs dans leur intégralité. Je souhaiterais pouvoir dire ce qui m’a réellement motivé à m’engager, j’aimerais savoir pourquoi ma mère a autant de médailles provenant de l’armée chez elle. Comment j’ai pu gagner ces distinctions, pourquoi et avec qui ? Je voudrais pouvoir me souvenir d’Adrian. On semble avoir partagé tellement de choses ensemble et pourtant absolument rien ne me reviens. Alors je sens encore cette frustration monter en moi et je frappe. Je frappe sur ce coussin avec tout ce que je possède. Si mes souvenirs sont brisés en mille morceaux, cacher dans un épais brouillard qui semble ne jamais vouloir se lever, mes réflexes, eux, semblent être beaucoup plus résistants. Cela fait parti du bon nombre de choses que je ne comprends pas. J’ai parfois des réflexes qui me dépasse comme un peu plus tôt lorsque j’ai littéralement plaqué Adrian contre sa voiture au garage. Je ne me pensais pas capable de tout cela. Je ne me pensais pas capable de pouvoir frapper aussi fort et avec autant de précisions. C’est sans doute cela ce qui me surprend le plus, la précision avec laquelle j’assène mes coups. On est faits pour se dépasser. C’est certains. Mon corps est fait pour réagir, pour se défendre. C’est tout simplement plus fort que moi, ce sont simplement des instincts bien plus fort que tout le reste. Alors je frappe encore. Je frappe pour évacuer cette frustration qui me ronge profondément depuis mon retour d’entre les morts. Je frappe tellement fort que j’en déstabilise Adrian qui finis par tomber en arrière. Je suis surpris par ma propre force et il me faudra quelques secondes pour finir par me débarrasser du gant et lui tendre la main pour l’aider. Je lui parle quelque peu, mais Adrian semble complètement ailleurs. L’espace d’un instant, j’ai peur de l’ennuyer, d’avoir dit quelque chose de travers. Pourtant, sans que je comprenne quoique ce soit, il vient me prendre dans ses bras. Je suis quelque surpris, mais d’un seul coup cela me frappe de plein fouet. Il a enfin accepté l’idée que je sois bel et bien vivant. Il lui aura fallu quelques heures et je peux le comprendre. Il s’agit d’une étreinte forte, une véritable étreinte. C’est grâce à cela que de mon côté, je comprends qu’il a véritablement compté pour moi, qu’il va falloir rattraper le temps perdu en sa compagnie. Rapidement, Adrian s’excuse et je lui offre un petit sourire. « Pas besoin de t’excuser, tu sais. » Il n’y a pas honte à se laisser aller à ses émotions. Jamais.
L’ancien militaire finis par répondre à mes interrogations. Je pense comprendre ce qu’il me dit et pourtant cela me semble assez dingue. C’est quelque chose qui m’échappe quelque peu. « J’aimerais pouvoir me souvenir de tout cela… » dis-je en soupirant quelque peu. « Pouvoir comprendre ce qui me motivait tellement, ce qui a motiver mes choix et tout ça tu vois. » Pourtant, je sais que cela ne sert à rien de vouloir se raccrocher au passé. Je ne vais pas pouvoir refaire tout cela. Je ne peux que continuer à avancer en essayant de me souvenir de quelques petites choses, de mes amis, de mes proches. C’est tout ce que je demande : de pouvoir avancer sereinement à nouveau. « J’aurais aimé qu’il me parle de toi quand même, tu m’as l’air vraiment important dans ma vie. Ils auraient dû m’en parler. » C’est à moi de savoir si je peux encaisser ou pas. « Personne, c’est gêner pour me parler de Soren alors qu’il se tape Cleo. Ils auraient dû m’en parler, il y a des photos de toi dans les albums. » Je ne veux pas me prendre la tête avec tout cela, mais bon… Me connaissant, j’en parlerais probablement à ma sœur et surtout à Cleo. En parlant de cette dernière, Adrian m’assure que je suis un bon papa et cela me fait sourire. C’est quelque chose que j’avais besoin d’entendre. « Je veux bien si ça te dérange pas. » Je souris à nouveau pensant déjà au moment où je vais pouvoir rejoindre ma petite fille.
Alors je range les gants que mon ami m’avait prêtés et c’est ensemble que l’on se met en route pour rejoindre l’appartement de mon ancienne compagne. Adrian gare sa voiture devant l’immeuble et je tourne la tête vers lui. « Je crois que l’on va avoir besoin de se revoir tous les deux, parce que j’ai le cerveau qui travaille à cent à l’heure depuis tout à l’heure et je crois que je vais avoir besoin de parler avec toi encore un peu. » Je sais qu’il pourra répondre à mes questions, m’éclairer sur beaucoup de choses également. « Je te laisse mon numéro de téléphone et on se reverra, c’est promis. Je vais avoir besoin de te revoir alors ne t’enfuis pas. » Je lui souris, tape gentiment sur son épaule et sors du véhicule. Je viens de retrouver un de mes meilleurs amis et je vais avoir besoin de digérer le flux d’informations qui m’arrive en pleine tête avant de le revoir, mais une chose est sûre, je vais le revoir. C’est important.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine