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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyDim 10 Juin 2018, 02:16


the prey seduced the hunter.
tess & bélial


J’ai l’impression d’avoir fait une connerie, rien qu’en m’éloignant. D’avoir éveillé les soupçons. J’essaye de savoir tant bien que mal mais j’sais pas, même elle n’est pas claire ou alors je prends pas en compte les sentiments, cette foutue merde qui nous fait appartenir à la race humaine parce que, je pense savoir ce que ça fait mais j’en suis pas tellement sur. Je sais juste à quel point c’est le bordel dans sa tête, à quel point l’envie de fuir en courant jusqu’à ce que notre corps ne suive plus, jusqu’à ce que l’on ait plus de souffle, jusqu’à l’épuisement total. Une fuite motivée par la peur qui nous dévaste et à cause de qui on revient à la dure réalité. Une course poursuite, où nos souvenirs émergeants nous courent après tentant de nous rattraper, de nous mettre la main dessus afin que l’on redevienne leur prisonnier. J’en ai versé des larmes parce que mon cœur saignait, mon âme hurlait face à cette vive torture que je me suis infligé en voulant me relever. J’ai péris dans cette lutte acharnée contre la peur avec laquelle je travaille désormais. Une alliée aussi fidèle que la mort. C’est lorsque j’ai abattu ma première victime que j’ai su que j’avais un pied dans le monde des vivants et l’autre dans celui des morts. Il n’y avait aucune hésitation, aucune crainte. Je l’ai fait avec détermination et rage. Une fois cette vie ôtée, je me sentais libre et capable de tout, surtout du pire. J’avais le pouvoir sur cet homme qui s’faisait du fric sur mon dos en vendant mon corps à ses hommes sans mon consentement, sans jamais voir la couleur de l’argent qu’il raflait de cette prostitution forcée, de ces viols répétés. J’ai su ce jour là que rien ne m’arrêterait et que l’maitre du jeu, désormais, c’était moi. J’étais plus ce pion inutile, celui qu’on envoyait à la mort parce que de toute façon, c’était pas une grande perte et que d’après eux, je n’avais aucune qualité. Quand j’y repense, aujourd’hui, j’me dis que finalement mon père a obtenu ce qu’il voulait. Un homme détruit, vivant dans un monde qui n’est pas le sien, à la recherche constante de la violence. Un homme qui se fait juger, baignant dans les ténèbres en les laissant me prendre ce qu’il reste de moi, petit à petit. Un gars torturé, au cœur vide. Quelqu’un qui vit pour tuer, déversant sa colère et sa haine sur ses victimes, sur ceux qui oseraient m’adresser la parole pour un renseignement à la con. Tess ne deviendra jamais ce genre de personnes parce que son cœur est aussi pur que son âme et qu’elle est bien entourée, qu’elle a des amies, des gens sur qui elle peut compter. Je ne parle pas de moi, le criminel infréquentable, celui qui emmène les autres avec lui, au fin fond du gouffre. Jamais je me permettrais de lui infliger ça en plus et j’ai pas envie de l’influencer, de lui faire le moindre mal, de l’infecter avec ce cruel poison. J’ai envie de l’aider et je le ferais comme je le pourrais. J’me surprends même à penser que j’donnerais tout pour qu’elle s’en remette, que j’remuerais ciel et terre pour lui redonner confiance en elle afin qu’elle puisse vivre une vie normale, comme toutes les femmes de son âge et rattraper le temps perdu mais, j’ai des limites. A un certain point je n’y arriverais plus parce que ça me touchera personnellement de trop près, parce qu’elle finira par effleurer la vérité à mon propos. Elle rechutera, reperdra confiance et pas seulement en moi. Je me dois de la préserver, de la protéger de moi. Je ne le fais avec quasiment personne, seulement avec ceux que j’ai laissé entrer dans ma vie sans avoir sorti les griffes. Ils sont très rares et très peu. Ce n’est que la deuxième fois qu’elle et moi on se voit mais elle s’est fait une petite place, elle a réussi là où beaucoup d’autres ont échoués. Elle fait ressortir le meilleur de moi-même, celui que je refusais de libérer ayant bien trop peur d’être vulnérable, trop faible, trop fragile. Je me suis ouvert à elle sans grande crainte, comme si elle a toujours fait partie de ma vie, comme si je la connaissais depuis longtemps. Elle réveille en moi l’Humanité, faisant grincer des dents la bête cruelle et sans vergogne. Elle m’ensorcèle, bloquant le meurtrier derrière une barrière invisible, tendant une main chaleureuse et bienfaisante vers ce gars effrayé par cette dictature intérieure dont il en a été victime, celui qui ne demandait qu’à revenir et que j’étais avant le décès de celle qui m’a donné la vie. Elle a une présence apaisante, qui me réchauffe le cœur, qui le ramène à la vie. J’arque un sourcil lorsqu’elle tente de s’expliquer. Elle baisse la tête, rompant le moindre contact visuel. J’ai envie qu’elle relève la tête, qu’elle plante son putain de regard envoûtant dans le mien, qu’elle m’affronte, qu’elle cesse de se rabaisser. Je reste un bref instant silencieux avant de secouer que très légèrement la tête. « C’est des conneries. T’as rien fait de mal, tu m’as juste demandé de l’aide. Il m’en faut beaucoup plus pour me mettre mal à l’aise. » Puis j’ai plus réellement de problèmes avec le sexe, je m’enflamme même parfois trop rapidement surtout quand j’suis totalement entrain de me noyer dans l’alcool. « Et puis au pire, si tu m’aguiches, il est où le problème ? » Moi je suis pas le genre de mec à aller se planquer et à rougir comme une tomate à la première fille ou au premier mec qui vient lui faire du rentre dedans, non. J’suis celui qui entre dans le jeu et qui pousse le vice encore plus loin. Ouais, là c’est compliqué, c’est même délicat et je tente de me contrôler comme je le peux parce que je n’ai pas envie de la brusquer, qu’elle se sente agressée. Je n’ai pas envie de raviver ces mauvais souvenirs et de la dégoûter rien qu’en déposant un doigt sur son corps. Pourtant, j’ai cruellement envie de le faire, de partir à sa découverte, d’apprendre à la connaitre sous un autre angle, de lui apporter une expérience positive. De quoi a-t-elle envie là, tout de suite ? Vu l’ton qui est donné, ça m’en donne des frissons. J’repars au quart de tour. Je repense à ce baiser qui n’était pas une curiosité de sa part. C’était animal mais doux. Elle en avait envie, elle n’avait pas eu peur. Un baiser qui aurait pu déraper mais vu l’état dans lequel on était, je devais être raisonnable, pour elle. Elle me déclare indirectement son désir, elle réussit à m’arracher un sourire en coin. « Moi je sais, que j’aguiche, j’en suis pas désolé. Quand je t’ai dit que tu me laissais pas indifférent, j’mentais pas. » Dis-je joueur. « Si j’traduis, t’es entrain de me dire que t’as envie de te retrouver dans le même lit que moi, c’est ça ? » Une fois que je suis lancé, là-dessus, j’suis parti, on m’arrête plus. Je suis conscient que je m’aventure sur une pente glissante et que je dois être prudent, ne pas trop rentrer dedans de peur de la faire fuir, qu’au lieu de faire un pas en avant, on en fait dix en arrière. Je me rapproche d’elle lentement, un peu plus, mon corps frôlant à peine le sien. Ma main vient se glisser à l’arrière de sa tête, reposant contre. Je rapproche mon visage du sien, bien moins lentement qu’à la soirée où je n’ai fait que lui déposer un baiser dans la commissure de ses lèvres, plus déterminé, plus entreprenant. Mes lèvres rencontrent les siennes, exerçant quelques pressions brûlantes et langoureuses, entrouvrant légèrement mes lèvres afin que mon souffle toxique vienne se mêler au sien, bien plus timide, s’unissant pour ne faire qu’un. Le baiser ne dura qu’un court temps. S’il s’éternise, il n’a plus cette saveur destructrice et enivrante. Un avant-goût seulement. Je me détache de ses lèvres, reculant mon visage du sien et je fais un pas en arrière afin de lui laisser de l’espace, me mordant la lèvre inférieure. J’en avais envie autant qu’elle.
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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyDim 10 Juin 2018, 10:17

Où était le problème ? Déjà pour Tess, le terme « aguicher » n'avait pas la même définition que pour le reste du monde. Ce mot, le monstre qui lui avait arraché son innocence, l'avait prononcé. Elle avait cherché ce qu'il avait fini par faire, c'était de sa faute, elle l'avait « aguiché ». Pour elle, ça voulait dire que sans forcément le vouloir, elle avait une attitude de fille facile, de pute et que c'était à cause de ça que les hommes pouvaient s'en prendre à elle. C'était donc quelque chose qu'elle devait éviter, à tous prix. Mais comment l'expliquer à Lemmy sans qu'il ne soit au courant pour son viol ? Comment lui dire que ce qu'il juge peut-être lui, innocent, est perçu chez Tess comme une invitation à se faire violer ? Lemmy ne semblait pas choqué par l'attitude dont elle avait fait preuve un peu plus tôt, il ne semblait pas non plus mal à l'aise. En tous cas, c'était ce qu'il venait de lui dire. Tess préféra ne pas répondre à toutes ces questions tout de suite, ce n'était pas le meilleur endroit pour qu'elle se livre, si jamais elle devait le faire. En même temps, attendre d'être autour d'une table pour le dire rendrait ce moment particulier au cœur des autres, et participerait donc à son caractère spécial et monumental dans la vie de Turner. Mais Tess n'était pas prête à lui raconter le pourquoi du comment, alors elle préféra ne rien dire. Il sourit quand elle lui fit comprendre ce dont elle avait envie. Et de le voir sourire, ça lui faisait du bien. Comme un écho à son propre bien être, s'il se sentait lui aussi bien, étrange. Lemmy affirmait qu'il était dans une démarche de séduction, et qu'il ne s'excuserait pas pour ça. Tess sourit. Il avait confiance en lui, il était sûr de lui et elle trouvait ça terriblement excitant. Il lui rappela ce qu'il avait pu lui dire au cours de leur première soirée, elle ne le laissait pas indifférent et c'était toujours le cas. A ce moment là, le cœur de la jeune femme se mit à battre fort dans sa poitrine. L'adrénaline, l'excitation. Mais alors quand il lui demanda clairement si l'envie dont elle parlait, était de se retrouver seule dans un lit, avec lui ; ses joues s'enflammèrent instinctivement. Son cœur se mit à battre dans sa poitrine, comme dans un Cartoon pour enfant. Elle sentait son corps entier trembler à la fois de peur et d'excitation. Comment lui dire les choses ? Comment lui expliquer ? Tess ne sait plus quoi dire, elle est incapable de réfléchir. Là, une conversation à caractère clairement sexuel est entamée, elle n'y connait rien. Lemmy ignore qu'elle s'est faite violer, est-ce le moment de le lui dire ? Là, comme ça, entre le plat et le fromage ? Elle se sent mal à l'aise, elle ne veut pas répondre à la question, elle bégaie sans le vouloir « je... enfin... » dans une voix presque éteinte. Lemmy s'approche. Il la regarde dans les yeux, il s'approche lentement et pourtant, très vite, sa main vint caresser l'arrière de la tête de Tess. Il est très proche d'elle, son cœur bat la chamade. Il approche son visage et très vite, dépose ses lèvres sur les siennes. La jeune femme sent son cœur exploser, comme un feu d'artifice. Les pétards résonnent dans son ventre, la faisant tressaillir tandis que ses mains, tremblantes, s'accroche aux vêtements de Lemmy. Elle répond à son baiser, bien évidemment, puisqu'elle en crève d'envie depuis tout à l'heure. Ouvrant ses lèvres, elle découvre la langue de Lemmy. Mais à peine après quelques pas de danse entre elles, le voilà qui recule son visage. Il se mord la lèvre inférieure. Elle, elle a encore la bouche entrouverte, laissée sur sa fin. Elle en veut « encore » murmure t-elle chaudement et se servant de ses mains aggrippées contre le vêtement de Lemmy pour l'attirer contre elle, peut-être un peu brutalement, mais sincèrement. Elle embrasse de nouveau les lèvres du jeune homme, se mettant sur la pointe des pieds pour les atteindre. Jouant avec ses lèvres, elle ne tarde pas à retrouver la langue du beau brun pour danser avec elle de nouveau. Tess oublie tout, le marché, les gens, son passé, ses angoisses. Elle ne ressent qu'une putain de dose de bonheur dans les veines, son corps explose d'adrénaline, d'excitation, de bien-être. Il n'y a rien qui existe qui ne soit meilleur. La jeune femme ne veut pas que ce baiser se termine, elle ne veut pas y mettre un terme. Toujours sur la pointe des pieds, tremblante sous l'excitation, elle monte une de ses mains le long du corps de Lemmy pour que ses maigres doigts viennent caresser, à bout de doigt, la peau de sa machoire. Elle n'ose pas le toucher, pourtant elle l'embrasse. Tout est en contradiction. Elle crève d'envie de lui, mais crève de peur de se lancer. Elle voudrait lui parler de son passé, mais elle l'oublie en sa présence. Et puis ses lèvres, ses mains, son odeur, sa présence. Elle veut que le monde s'arrête, le temps qu'ils s'embrassent. Que plus rien ne soit plus important que ça. S'il l'embrasse, après tout ça, c'était qu'elle lui plaisait alors ? Qu'elle avait une chance de vraiment lui plaire et si ça se trouve, autant que lui, lui plaisait ? Son cœur s'emballait, son corps s'embrasait, elle ne voulait pas se décoller de lui. Il essaya, une fois, et elle sourit contre ses lèvres avant de tirer encore sur ses mains pour le garder contre elle. Finissant par rire légèrement, elle ne fit qu'embrasser chastement ses lèvres à plusieurs reprises, avant de croquer légèrement sa fameuse lèvre inférieure à lui, se reculant légèrement et la lâchant au passage. Levant les yeux vers lui, elle se perdit dans son regard. Il fallait qu'elle soit honnête, qu'elle lui dise, qu'elle lui fasse comprendre. Le cœur battant, morte de trouille, se tenant toujours à ses vêtements à lui et fixant ses yeux, elle murmura tout bas « tu me prendrais pour une folle si je te disais que... que t'es le premier ? ». Ce n'était pas faux, en tous cas pour Tess, c'était la vérité. Son violeur avait été le premier, il avait tout saccagé, pillé, volé, détruit. Elle ne l'avait pas voulu, désiré, elle ne l'avait jamais embrassé et elle n'avait pas ressenti une once de bien être, de plaisir et d'excitation. Lemmy, elle l'avait choisi, même si elle n'était pas prête à franchir le cap, il lui faisait ressentir des choses inespérées. L'excitation, le désir, le plaisir.... et puis il avait été son premier baiser. A trente et un ans, oui, et alors ? Elle l'avait choisi, elle l'avait voulu et elle l'avait adoré. N'était-ce pas tout ce qui comptait ?

HRP : Je t'ai répondu avant d'aller au taff, j'suis à la bourre du coup HAHAHAH J'ai aussi lu ton MP et moi j'adore tes réponses, tu n'imagines même pas à quel point. T'es au top BB ! A ce soir <3
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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018, 16:03


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On s’aventure sur un terrain bien plus glissant. Je sais très bien qu’au fond, malgré toute la peur qui la ronge, elle s’adonnerait à un plaisir qu’elle a décidé de mettre entre parenthèse. Je ne suis pas foutrement con, ça se voit. Elle n’agirait pas comme elle le ferait là, elle ne serait pas à chaque fois mal à l’aise lorsque l’on aborde le sujet ou que l’on dérape sur ce sujet sérieux. Elle ne serait pas comme ça, bien plus épanouie, bien plus ouverte et plus libre. Tess est prisonnière, enchaînée depuis probablement des années, vivant dans la tourmente, sur le qui vive à longueur de temps. C’est pas une vie, ça. Combien de gars j’dois avoir sur le dos parce que j’ai osé les titiller un peu trop ? Combien de gars doivent m’attendre dans un coin de rue, attendant le bon moment pour me descendre ? J’ai aussi ce foutu père sur le dos, envoyant ses hommes me retrouver, certains que je ne connais pas et d’autres que trop bien. Je ne me suis pas empêché de vivre, à rester cloîtrer dans une maison triste et désormais sans vie, animée simplement par la peur et les ombres attendant le moment fatidique pour me réduire à néant. Je reste toujours sur mes gardes mais, j’arrive à aller au-delà de la mort qui me pend au nez à chaque pied que j’fous dehors. Tess se méfie de la mauvaise personne, de ce gars qui lui a tout pris. Ce gars qui m’a envoyé pour lui faire du mal. Elle place sa confiance en ce criminel qui l’aurait descendu ou blesser très gravement sans se poser de questions, s’il n’était pas tombé sur ces mails échangés. J’ai tenté de le lui dire mais elle n’a pas semblé me croire. Je l’ai prévenu que je n’étais pas un gars bien. Je ne peux lui donner des raisons, lui dire le pourquoi du comment parce que j’suis pas un mec qui parle et qui prend le risque de foutre sa vie et son identité en l’air pour quelqu’un que je ne connais pas réellement même si elle m’fait me sentir différent. Je suis pas une balance non plus, je suis juste très rancunier et si de temps en temps ça me permet de m’extirper de la merde et d’pousser les autres à ma place, j’le fais sans hésiter. Il faut savoir être malin.

Je m’approche d’elle, mon visage proche du sien. Mes lèvres ne tardent pas à venir se déposer contre les siennes contre lesquelles j’exerce quelques pressions enflammées et langoureuses. Elle s’accroche à mes vêtements comme si elle avait peur qu’une fois ce baiser terminé, elle allait chuter à nouveau, comme si sa vie en dépendait. J’glisse habilement ma langue contre la sienne, profitant de cette ouverture pour les laisser se découvrir. Je ne fis pas durer cet échange, je fais parti de ces hommes qui aiment qu’on en redemande à chaque fois, comme ces junkies débutants qui augmentent chaque jour la dose, de plus en plus accro. Elle quémande à nouveau et m’attire contre elle, déterminée, sûre d’elle. Je suis agréablement surpris, après cet épisode cauchemardesque, je ne m’attendais pas à un tel élan de sa part et je ne m’en plains pas. Je réponds à son baiser sans plus attendre, l’un de mes bras venant se glisser autour de sa taille et ma main venant se perdre dans le bas de son dos, mon autre main se glissant le long de son cou finissant sa petite escapade à sa nuque où elle se repose mes doigts se perdant parmi ses tresses. Ses doigts le long de ma mâchoire m’électrisent, le désir ne cesse de grimper, de prendre le dessus. Elle m’inflige une douce torture qui finira par me faire perdre la tête. Elle joue avec mes pulsions, sans s’en rendre compte. C’est innocent de sa part, elle redécouvre certains plaisirs. Malheureusement, je suis un homme loin d’être innocent, d’être aussi sage qu’il laisse penser. On se fie bien trop souvent aux apparences, à ce sourire chaleureux, à ce visage angélique derrière lequel ce cache l’un des pires esclaves du Diable. Bélial est un démon épris du vice, manipulateur. J’ai cette impureté qui coule dans mes veines comme un flot de lave dévalant les pentes sinueuses d’un volcan. Ce baiser prit fin avant que je ne perde le contrôle, avant que ce soit trop tard. Je lui rends ses multiples baisers, bien moins chaste que les siens, bien plus pensif et hésitant, avec un arrière goût malséant. Elle lâche l’emprise qu’elle exerce sur moi, mon regard suit ses faits et gestes, silencieux un temps. Le premier ? J’en suis pas surpris, non. Vu le temps qu’elle a du passer enfermer dans sa haute tour gardée par un dragon nommé Peur. J’suis pas un chevalier, moi, ni un héros. Un dompteur de dragon, peut-être. Appelez moi Daenerys. « Pas vraiment. Comme dirait l’autre, mieux vaut tard que jamais. » Mais c’est quand même quelque chose, de se dire qu’on est le premier qu’une fille embrasse. J’ai l’impression d’lui voler une part de sa chasteté et croyez-le ou non, ça me déplait pas. Personne ne devrait se priver, après aussi longtemps à cause d’un ou plusieurs connards. C’est plus facile à dire qu’à faire, je ne suis que trop bien d’accord. N’oubliez pas non plus d’où je viens et qui je suis. Je reste ce mec qui s’amuse à attirer les autres dans le plus grand des vices, à venir jouer avec les miens, mes démons faisant revenir à la surface ceux des autres. Dans ce contexte là, je ne les utilise qu’à bon escient, mon but n’étant pas de l’entrainer encore plus au fond dans la limite du possible. Tess n’est pas la première me concernant. C’était un homme, qui n’était qu’une histoire d’une nuit. Un homme qui l’ignore mais, qui a su m’aider à aller de l’avant, qui m’a aidé à affronter mes peurs et à voir le sexe autrement que comme une affreuseté inventé par je ne sais trop qui. J’y ai pris plaisir, j’ai pris confiance en moi et pour la première fois de ma vie, j’avais pas l’impression d’être pris pour une vulgaire catin. Même si j’étais rien, simplement une histoire à l’arrache, de quelques heures, il m’a respecté. J’ai changé, depuis. J’ai pas de limites, je finis presque chaque soir dans le lit de quelqu’un d’autre et même si on me respecte pas, ça ne m’affecte plus. Je sais ce que j’vaux, et j’arrive à trouver ça excitant. « On va la boire, cette bière ? » J’suis pas un grand sentimental qui va s’extasier devant un échange si… hors du commun, si significatif. Je prends même la fuite, parce que ça me fait peur et que je sais pas trop où me foutre. Ca m’angoisse, ces conneries, ça me met mal à l’aise. Le bien essaye de m’infecter, on dirait j’suis entrain de tomber malade, gravement, d’une maladie incurable. J’me mets en route, m’éloignant petit à petit du marché en sa compagnie, laissant derrière nous ce vaste troupeau de bêtes inhumaines. On arrive bien vite à un premier bar qui m’a l’air pas si terrible et dont je suis pas un habitué. « Ca te tente ? »

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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018, 16:40

Lemmy avait l'air de s'en foutre complètement. Premier, deuxième, vingtième ou dernier, il avait l'air complètement ouvert à cette idée. Comme disait l'expression, ça lui en touchait une, sans bouger l'autre. Tess fini par le lâcher, venant sucer la propre lèvre inférieure qui conservait encore le goût de l'homme face à elle. Ils s'étaient embrassés là, un peu à l'écart du marché de Brisbane, certes, mais en extérieur, à la vue de tous, en plein jour et sans un gramme d'alcool dans le sang. Outre son sentiment d'excitation face à ce qu'elle venait de vivre, la jeune femme retrouvait petit à petit les sensations qu'elle avait éprouvé la dernière fois (et première fois) avec Lemmy. Ce sentiment d'être normale, ce sentiment que son passé n'avait plus aucun pouvoir sur elle. Pourtant, il y a encore quelques instants, elle était en crise panique totale, mais à présent, comme si Lemmy venait de souffler sur elle son souffle si magique, tout s'était envolé. C'était ça, ce petit truc qu'il avait et que les autres n'avaient pas. Ce petit truc magique qui faisait qu'il éloignait tous les diables et démons autour d'elle. Elle était à dix mille lieues d'imaginer qu'il les incarnait tous. Parce que pour elle, il était incroyablement tendre, gentil, prévenant, protecteur, doux, patient, drôle et intelligent aussi, il avait ce côté philosophe, certes un peu pessimiste, mais qu'elle rejoignait la plupart du temps. Tess était encore sous le coup de ses propres vagues émotionnelles qu'elle se prenait dans la gueule à tous vas. Un coup ça va très bien, un autre ça ne va pas du tout, et puis là tout semble être redevenu calme, mais jusqu'à quand ? Devait-elle se préparer à rechuter ? Oui, elle devait s'y préparer, pour amortir sa chute, c'était une évidence. La jeune femme jouait avec sa propre lèvre inférieure, toujours, fixant Lemmy qui se tenait tout près d'elle. Il lui demanda si la bière tenait toujours. Elle sourit, passant une main dans ses tresses, se faisant frissonner elle-même en se souvenant de la sensation de la main de Lemmy dans sa nuque, faisant tressaillir ses tresses lui aussi. « Je crève de soif, j'te suis » lança t-elle en tournant sur elle-même pour regarder si elle avait fait tomber quelque chose ou non sur le sol. Lemmy quittait la rue commerçante installée par la ville pour ce Collective Markets et très vite, il emprunta des petites ruelles colorées. Tess observait cet endroit, elle avait l'impression de retrouver des airs français à ces ruelles, et ça ne pu que lui plaire, forcément. Un bar se dessina non loin d'eux, la terrasse était inoccupée, ce qui était étrange. A côté, il y avait une fontaine et toute une petite place qui donnait accès à tous plein de commerces différents. Une librairie, un marchand de glace, une boutique de chaussure, un bijoutier et puis une police d'assurance. La fontaine était jolie et Tess ne tarda pas à lui dire « c'est parfait, ça a l'air tranquille en plus » annonça t-elle dans un premier temps avant de plaisanter « enfin, c'est peut-être mauvais signe hein » ouais effectivement, si Ed Gein sortait d'ici, une lame à la main, elle n'allait pas rester et elle comprendrait pourquoi la terrasse était vide. Les deux australiens (ou presque) s'installèrent à une table. Tess retira son sac pour le poser le long de sa chaise et s'installa en relevant ses tresses pour les enrouler afin de dégager un peu sa nuque et son dos. Elle ouvrit ensuite son sac pour sortir son paquet de clope afin d'en coincer une entre ses lèvres. Elle posa son paquet sur la table et chercha son briquet, alors que le serveur courait presque déjà vers eux pour prendre leur commande avant qu'ils ne s'en aillent et abandonnent sa terrasse. « Bonjour à vous, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? » demanda t-il, un peu nerveux. Tess releva les yeux vers lui et prit sa clope -toujours pas allumée- pour croiser le regard de Lemmy. Avait-il choisi ? Finalement, elle lança « je vais prendre une pinte, vous avez quelle sorte de bière ? » le serveur lui répondit et très vite, Tess s'arrêta sur une blonde, artisanale. Découvrir une bière locale était toujours un petit plaisir pour elle, parce qu'en plus, c'était celles qui attaquaient le plus. Finalement le serveur les laissa et la jolie métisse lança « j'crois que j'ai perdu mon feu » en fouillant son sac.

HRP : Ma réponse est tellement nase hahahha. Je suis désolée x____x
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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018, 18:04


the prey seduced the hunter.
tess & bélial


Je commence à m’y faire, à l’effet que Tess a sur moi. Il est bénéfique mais d’un autre sens, c’est toxique. Me tenir face à elle en étant ce petit bout d’homme qui s’est plongé dans un coma qu’il pensait éternel étant maintenu en vie par les forces démoniaques qui vivent en moi permettant de le faire revenir à la vie quand elles s’avèrent être bien trop faible et inexpérimentée dans certaines situations. Ca fait si longtemps qu’il est là, comateux, parvenant à quelques fois ressentir ce qu’il se passe autour de lui, les dommages physiques et mentaux qu’on m’administre. Il le sent, il n’en est pas sûr. Il s’est réveillé de ce long sommeil. Il semble perdu, son sommeil était si long qu’il n’en a pas vu le temps passé. Lui-même ne sait plus où il est, où est sa place dans tout ça et Tess l’accueil à bras ouverts sans se douter que cet homme était maintenu prisonnier par des êtres bien plus pire que la mort. Il n’y a qu’elle qui a su le sortir de là, le réanimer sans que les forces du mal s’y opposent. Elles grincent des dents, elles veillent là, tapis dans l’ombre, prête à sauter à la gorge de cette jeune femme qui n’a rien demandé. Juste pour me défendre, si elles jugent qu’il y a danger. C’est si bizarre cette spontanéité, d’être quelqu’un d’autre rien qu’en présence d’un petit bout de femme. Deux personnalités différentes qui semblent enfin réussir à cohabiter, à s’entendre, à se mettre d’accord, à se partager ce vaste monde qu’est le mien. Tess n’est pas la première femme pour qui j’éprouve une attirance physique, que j’embrasse en laissant mes pensées s’échapper vers des horizons bien plus exotiques mais, c’est bien plus que ça. Cette attirance physique est différente des autres, elle a une signification, un autre sens. J’ai pas juste envie de la balancer dans mon pieu, de faire mon affaire et de la jeter comme une vulgaire merde. J’ai envie de lui faire découvrir ce plaisir qu’est devenu son pire cauchemar à cause d’un rapport non consenti, comme l’a fait cet homme pour moi. La différence est que, j’ai pas envie d’être seulement cette relation d’un soir et de disparaitre de la circulation, de donner l’impression d’avoir été qu’une illusion, comme je le fais avec beaucoup d’autre. J’ai envie de l’aider, de la rattraper dans ses nombreuses chutes et de la pousser à se relever. J’ai envie de faire ce que personne n’a fait pour moi et même si ses amis sont là pour elle, eux, ils n’ont jamais vécu un traumatisme d’une telle ampleur, cette invasion effrayante. Je ne les juge pas, ils doivent faire tout leur possible pour lui venir en aide, pour qu’elle garde la tête haute et la sortir de ce tourbillon infernal et c’est difficile de se mettre à la place de quelqu’un qui a été Sali par le Diable, on l’imagine mais ce n’est qu’une infime partie de la réalité.

On s’éloigne du marché, à la recherche d’un bar sympa où la foule ne le peuple pas, où il fait bon vivre et où j’ai envie d’avoir la paix. En soirée, ça me dérange les bars bondés, jusqu’à ce que j’aille me jeter dans les flots de l’alcool et que ma conscience se soit envolée. La journée, c’est différent. « C’est pas dans les bars comme ça que les meurtriers se cachent ! » Je rigole, parce que c’est vrai. Ils se mêlent au peuple comme tout le monde et donnent l’air de prêcher la bonne parole, d’aider leur prochain, d’être des enfants de cœur. Oui, il y en a qui sont de véritables clichés, qui ont la tête de l’emploi avec limite marqué « murderer » sur leur front mais faut pas en faire une généralité, la preuve. On s’installe à une table et je prends place sur l’une des chaises libres, Tess en fit de même. Je me saisis à mon tour de mon paquet de cigarettes, n’ayant pas le temps de m’en saisir d’une qu’on se fait rapidement aborder par un serveur assez nerveux, qui à l’air presque d’être heureux d’avoir des clients. Suspicion. Je le détaille, discrètement, l’analysant de haut en bas avant de glisser une cigarette entre mes lèvres, détournant mon regard un instant de lui pour croiser celui de Tess, l’sourire presque moqueur. J’allume ma cigarette, les laissant échanger avant d’exposer mon choix. « J’vais prendre une kriek, en 33. » Il nous lâche la grappe après avoir pris notre commande et on se retrouve à nouveau seuls. « Il était weird ce petit mec. » Dis-je un peu plus pour moi-même, à voix haute. Elle semble chercher quelque chose depuis avant mais je suis pas intervenu. Je suis bien trop absorbé par sa beauté, par son charme australien métissé, par ses tresses vagabondant le long de ses épaules, effleurant son dos à chaque mouvement de tête. J’tire sur ma clope, observateur, déviant mon regard le long de ses courbes raffinées, si fines mais si alléchantes. Sa voix me fait atterrir sur la terre ferme. Je fouille dans la poche de ma veste me saisissant de mon briquet avant de tendre mon bras, ne prenant même pas la peine de le lui tendre afin qu’elle puisse s’allumer sa clope, lui proposant plutôt de l’allumer moi-même. « J’suis pas comme ça, va. Je laisse pas les autres dans leur merde. » Mensonge, le plus gros jamais sorti. J’laisse mon pouce glisser le long de la roulette finissant sa course sur le poussoir, la flamme naissant subitement, venant consumer le bout de la cigarette, brûlant l’extrémité silencieusement, réduisant le tabac en cendre. J’éloigne mon bras, remettant le briquet dans ma poche avant de venir étendre mes jambes, tapant par inadvertance contre le pied de Tess, légèrement. « Oy, pardon. J’oublie parfois que j’suis grand. » Et que je prends toute la place. « J’t’ai pas fait mal, avec mes arraches trottoirs ? » J’ai des chaussures montantes coquées type commando, épousant parfaitement  la forme de mes chevilles. Parfaites pour castrer l’premier qui viendrait m’emmerder. Le serveur revient rapidement avec nos boissons qu’il déposa sur la table. Par habitude, je prends même pas la peine de le calculer, ne réussissant pas à décocher un simple « merci ».  Il s’éloigna, sans ajouter quoique ce soit. Je me saisis de mon verre de ma main de libre et adresse un sourire à la pulpeuse australienne. « On trinque à quoi, cette fois ? D’avoir survécu à cette foule ? »


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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018, 19:10

Quand le serveur s'éloigna et que Lemmy fit sa réflexion, Tess ne pu s'empêcher de pouffer. Essayant de ne pas exploser de rire pour ne pas être moqueuse de ce pauvre garçon nerveux. Elle aussi, elle avait connu cette nervosité et elle s'en voulait déjà de se moquer. « On est méchants, on est en train de juger » lança t-elle en souriant toujours, levant les yeux vers ceux de Lemmy pour retenir à nouveau un rire. Non, ce n'était pas bien. Et Tess ne jugeait pas les gens, elle gardait ses réflexions pour elle, parce qu'elle s'était toujours dit qu'elle ne connaissait pas ces gens-là, et qu'ils avaient peut-être vécu beaucoup de choses qui avaient fait qu'ils étaient ainsi. Et qui était-elle pour juger, elle ? Personne. Sans famille, sans diplômes, ses rêves. Tu parles d'une juge. Cherchant désespérément son feu, la fine métisse commençait à perdre patience en fouillant dans son sac quand Lemmy prit la parole. Elle le regarda et lui sourit, avant de comprendre qu'il ne lui donnerait pas son briquet, qu'il allait lui allumer sa clope. Elle s'approcha alors vers le milieu de la table pour approcher l'extrémité de sa clope, le pouce de Lemmy activa le briquet, la flamme se mit à danser entre eux, furtive avant de disparaître. La fumée prit place, la jeune femme se recula et apporta sa main à ses lèvres pour en extraire la cigarette et recracher le reste de la fumée « merci » lança t-elle avec un regard malicieux. Heureusement pour elle, elle n'avait pas les idées mal placées, puisqu'elle n'était pas comme ça. Mais on sait très bien que.... « qui t'allume... t'enc*le ». Bref. Lemmy s'étend un peu les jambes, donnant un coup de chaussure dans le tibias de la jolie trentenaire. Elle ne bronche pas, même si ça surprend et que ça fait mal, elle ne le dira pas. « C'est pas grave » sourit-elle en fumant sa cigarette, les coudes posés sur la table. Elle l'observe, au delà de cette table ronde. Il est toujours aussi attirant, comment fait-il ? Il était donc le genre de mec pour qui elle craquait ? Cette idée lui fit sourire. Elle ne savait pas vraiment ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. A l'heure actuelle, c'était bien trop tôt. Ils ne se connaissaient pas, ils s'étaient seulement vu deux fois. Mais putain... il lui plaisait tellement. Son ventre le lui rappelait, en lui faisant ressentir des milliers de papillons. Le stress de la foule l'avait quitté, cet endroit était calme, c'était ce qu'elle préférait, vraiment. N'oublions pas qu'elle vit seule et à la campagne. Ce n'est pas une citadine elle. Le serveur arriva, il déposa les verres sur la table, Tess lui sourit franchement en se reculant sur son siège, s'en voulant déjà pour son rire étouffé de tout à l'heure. « Merci beaucoup » s'exclama t-elle alors qu'il tournait les talons à son tour pour les laisser enfin seuls. Tess tenait sa clope fumante entre ses doigts, près de ses cuisses qu'elle avait fini par croiser. Son regard se posa sur Lemmy, puis sur les verres devant eux. Elle prit sa pinte de sa main libre et sourit à Lemmy pour trinquer avec lui, cherchant le coin le plus profond de ses yeux pour que ça ne leur porte pas malheur. Fallait-il trouver une excuse pour trinquer ? A quoi pouvaient-ils trinquer ? Elle n'en savait rien, à dire vrai, elle n'espérait jamais rien de la vie, bien trop souvent déçue par elle. La jeune femme sourit à ce que Lemmy proposait « parfait, trinquons à notre sortie de cet enfer » plaisanta t-elle doucement avant de cogner contre le verre du beau brun et d'aller tremper ses lèvres dans sa bière artisanale. « Hum » lança t-elle après avoir goûté « elle est super bonne » précisa t-elle. Elle regarda Lemmy et puis sa bière et se mit à rire légèrement « je te proposerai bien d'y goûter mais j'crois que tu m'as avoué la dernière fois que tu étais maniaque, peut-être que ça te dérange de boire dans le verre d'une autre ? » sourit-elle en repensant à leur baiser d'il n'y a même pas quelques minutes. Mais c'était différent, peut-être qu'effectivement, il ne boirait pas dans son verre, mais dans tous les cas, il avait son autorisation s'il le voulait. Tess se laissa tomber sur son siège en soupirant de bien être. Il y avait encore du soleil, il faisait bon et c'était tellement calme, elle adorait ce calme là. Elle tira de nouveau sur sa cigarette et lança « bon alors dis-moi, quoi de neuf depuis la dernière fois ? » s'intéressa t-elle. A vrai dire, depuis tout à l'heure, tout tournait autour d'elle et ça la dérangeait un peu. L'ascenseur, la foule, ses angoisses... elle voulait savoir un peu ce que Lemmy avait fait ces derniers jours, tout simplement. Tess souriait, alors que le joli brun face à elle lui répondait. Quand il eu fini, elle lui demanda « tu as quelque chose de prévu ce soir ? » en cherchant à ne pas montrer son intérêt particulier à cette question. Après tout... ils avaient prévu de passer un moment juste cet après-midi à la base. Et c'était sans doute ce qu'il allait se passer, ou bien non. Tess parlait des banalités, cherchant à créer une conversation qui commence comme ça, pour peut-être en arriver à des sujets plus sérieux. Lemmy ne lui avait pas fait de remarques sur son absence totale de réponse à ses dernières questions, avant qu'ils ne s'embrassent. Revivant cela dans sa tête, la jeune femme sentit un frisson lui parcourir le corps, et la chaire de poule se dessina sur ses avant bras, qu'elle frictionna légèrement pour la faire partir. Elle tira de nouveau sur sa clope, jouant avec sa fumée. Elle décroisa ses jambes, pour les échanger, les croisant de nouveau. Son pied toucha la jambe de Lemmy, elle leva son regard vers lui, lui sourit et ne bougea pas son pied. Vous voyez, quand vous avez une position telle que votre pied est maintenu ainsi et qu'il n'est pas possible de le bouger ? C'était ça, et puis surtout, une bonne excuse pour le toucher, comme elle le pouvait. Elle sourit malicieusement et lança alors doucement « excuses-moi » sans pour autant bouger son pied. Au pire, il bougerait sa jambe si ça le dérangeait, non ? Oula Tess, tu prends la confiance, méfies-toi. Regardes comment ça a fini il n'y a pas si longtemps que ça...

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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2018, 13:40


the prey seduced the hunter.
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Je juge, c’est mal, je sais mais c’était plus fort que moi. Il fallait que je me moque. C’est cette partie de ma vraie nature qui remonte, y’a des trucs que je contrôle pas, c’est comme ça. Je ne fais pas de remarque du fait que l’on soit méchant, je l’entraine dans cette méchanceté gratuite dont je fais preuve au quotidien, rien qu’en ôtant des vies. Moi ça m’passionne et j’ai trouvé un certain réconfort là dedans. Je fais même pas ça pour le fric, et dieu seul sait à quel point j’en ai. J’me vante pas en dépensant des sommes pharamineuses ou en me noyant dans les billets étalés sur mon lit, reniflant l’odeur de cet argent sale qui fait le bonheur de certain. Moi, le réel bonheur, c’est de savoir que désormais c’est moi qui décide du sort des autres, que j’ai leur vie entre les doigts, que je peux en faire ce que j’en veux. Dire que j’étais au fond, que je faisais parti de ceux qui ne contrôlaient rien, qui avait sa vie entre les mains de ces raclures, que ma vie dépendait d’eux. J’ai gravi des échelons, rien qu’en me relevant. J’fais parti de ceux dont un jour la tête sera mise à prix. Ca m’effraye même pas, je trouve ça même plutôt excitant, la chasse à l’homme. On trinque, à je sais pas trop quoi mais on se doit de le faire. Il n’y a pas de victoire, de réussite. On peut trinquer aussi à nos malheurs, on peut en rire, c’est mieux que d’en pleurer. Je cogne sans grande force contre son verre. Nous n’en sommes pas réellement sorti, ce n’était qu’une épreuve de plus imposée par la vie. L’enfer, j’ai décidé d’y rester et de faire parti des leurs. C’est un choix que je n’ai jamais regretté, que j’ai vu un temps comme une fatalité en me demandant si j’allais survivre dans ce monde éternel bien trop féroce pour cette âme en peine et ce cœur encore trop pur. J’apporte le verre à mes lèvres, buvant quelques gorgées avant de le reposer sur la table. Cette bière au goût de cerise est l’un de mes pêchés mignons mais le whisky aura toujours la première place sur le podium, indétrônable, et seul le Diable sait combien j’en ai goûté, des alcools, le plus souvent jusqu’à m’en faire vomir.  « On est plus à ça près. » Dis-je sur le ton de la plaisanterie. Je suis maniaque, pas contradictoire. Je me saisis de son verre et le reporte à mes lèvres, goûtant quelques fines gorgées avant de le reposer face à elle. « Hmm, j’avoue, j’aime bien ! Tu veux goûter la mienne ? » Elle a rien de spécial que les autres mais j’suis pas comme ça, je partage même mon verre. Avec le whisky, j’aurais été plus égoïste. Elle s’intéresse soudainement à moi et l’idée que la conversation se porte sur mes états d’âme ne me plaît pas particulièrement mais, c’est bizarre, ça me fait drôle, on s’intéresse réellement à moi. Pas pour mes qualités de tueur à gages, ni de  voleur invétéré ou ni même du pourquoi j’ai l’goût amer de cette fièvre mortelle. « Rien de spécial. Je suis pas un mec à qui il arrive des choses folles. Ou peut-être que si, la dernière soirée que j’ai passé dehors, j’en ai aucun souvenir. » Cette fois là, j’ai bu sans modération, jusqu’à frôler le coma éthylique et à en oublier tous mes repères. J’étais perdu, je n’avais pas toutes les réponses à mes questions, suite à la soirée que l’on a passé ensemble, elle et moi. Il y avait bien longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien, ça m’a chamboulé, ça m’a fait peur. J’devais me prouver que rien n’avait changé, que j’restais ce sombre connard de chasseur. Elle me questionne et je pince mes lèvres entre elles, dans la plus grande des discrétions, venant rapidement pomper sur ma cigarette, plusieurs lattes en recrachant la fumée, s’échappant sans grande difficulté malgré la présence du mégot entre mes lèvres. J’écrase ce dernier ensuite sur le cendrier présent sur la table. Si j’ai quelque chose de prévu ce soir ? Je pourrais, avancer sur une enquête personnelle concernant une future victime, sortir me saouler et finir dans les bras d’un(e) illustre inconnu(e), contacter des amis et partir sur les longues routes australiennes, dépassant les limites de vitesse rien que pour sentir cette adrénaline nous secouer, nous donner ce plaisir de vivre, de jouir de cette liberté qui peut m’être retiré à tout moment. « Pas que je sache, ou alors j’ai oublié. » Mais dans l’immédiat, rien ne me vient en tête, rien de prévu. J’ai une bonne mémoire, bien plus qu’on ne pourrait le croire. Vu tous les mensonges que je sers, vu les plans mortellement dangereux que je monte et parfois la merde dans laquelle je me fous, mieux vaut en avoir dans la caboche, faire travailler ma mémoire du mieux que je peux. « Pourquoi ? » Dis-je intéressé. N’est-ce qu’une question comme une autre, de sa part, après tout. Qu’elle cherche à s’intéresser à moi, à en savoir plus concernant mes activités, mes passe-temps. J’suis très méticuleux, je ne dis que le strict minimum sans partir dans les détails, là c’est suspect. Garder le mystère. Sa question semble aller au-delà d’une curiosité passagère et je suis déjà sur la réserve. Et si elle m’invitait ? A sortir un peu, à découvrir d’autres horizons ? Comment j’vais faire pour contrôler ce monstre gémissant, frustré que je lutte contre mon désir ? J’sens son pied contre ma jambe, son sourire est en total contradiction avec ses excuses et le pire, c’est qu’elle ne le bouge pas. C’est innocent, sûrement mais là, j’vois ça comme de la provocation. Je me saisis de mon verre, buvant de plus grandes gorgées, cherchant à m’noyer dans ce liquide rosâtre. Noyer le démon, les pulsions, tout. Je le pose à nouveau sur la table face à moi, ne cherchant pas à fuir le regard de Tess. « Vraiment ? » J’y crois pas du tout, son pied est toujours contre ma jambe. Je sais pas du tout comment je dois réagir sachant que si je m’aventure sur un tel sujet, ça risque de finir en catastrophe. Pourtant, elle semble chercher plus. Un simple baiser ne lui suffit plus, elle cherche un autre contact, loin d’être innocent. Pousser plus loin pour connaitre ses limites, pour voir jusqu’où la peur te laisse tranquille. C’est une torture qu’on m’inflige, victime d’une expérience personnelle. Ca fait quoi, d’être une victime ? Oh, je l’ai été pendant de nombreuses années, je sais ce que ça fait d’être torturé physiquement et psychologiquement. Cette torture était marquante, épouvantable à tel point que je souhaitais chaque jour que la mort vienne répondre à mes appels. Celle que je vis en ce moment n’est que très douce, frustrante mais supportable. Je décale ma jambe de peu non pas parce que ça me déplaît mais parce que je me connais. J’vais devenir complètement mad, la tête dégueulant d’arrières pensées malsaines, trop choquantes. « Tu joues avec le feu. » J’balance ça comme une soudaine envie d’pisser. Je pouvais pas garder ça pour moi. Qu’elle prenne ça pour un avertissement, si elle a peur de s’aventurer trop loin et j’suis gentil, je le fais pas à tout le monde. « J’dis ça pour toi. » Je suis pas dérangé par ces gestes, par ce contact qu’elle cherche à établir parfois avec hésitation, avec peur et parfois en se jetant dans l’vide, déterminée à se prouver à elle-même qu’elle peut le faire.

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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2018, 14:20

Ils n'étaient plus à ça prêt, et c'était vrai, ils venaient de mélanger leur salive à l'autre après tout. Tess sourit et lui poussa son verre, attendant son avis. Elle sourit quand il lui dit qu'il appréciait sa bière et lorsqu'il lui proposa de goûter à la sienne, la jeune femme s'avança pour saisir son verre après avoir dit « avec plaisir ». Elle monta le verre à ses lèvres, puis en goûta une gorgée. C'était sucré, c'était bon, on sentait la cerise. Elle mima une mine surprise agréablement et lança « en fait je connaissais déjà, mais j'avais envie d'avoir le goût de la cerise » rigola t-elle alors en reposant le verre face à Lemmy. Elle apporta sa cigarette à ses lèvres pour tirer de nouveau dessus, jetant sa fumée plus loin, au dessus d'elle et jetant sa cendre sur le sol. Quand elle le questionna sur sa vie, il répondit qu'il ne lui arrivait rien de fou, hormis le fait qu'il n'avait pas de souvenir de sa dernière soirée, parlait-il de leur soirée ? Son dos contre le dossier de la chaise, les jambes croisées et la main presque dans le vide, tenant sa clope, elle lança « tu parles de notre soirée ou c'en était une autre ? » sourit-elle. Après tout, ils avaient été tellement dans un sale état que ça ne serait pas surprenant d'en avoir oublié une bonne partie de la soirée. Tess se souvenait par contre, de bien avoir vomi, et puis de s'être cassée la gueule dans la pelouse et aussi même de ne pas avoir su remonter sur le ponton du lac. Que de magnifiques prouesses, mon dieu, quelle honte. Mais au moins, il ne semblait pas lui en tenir rigueur, peut-être que c'était parce qu'il ne s'en souvenait pas ? Ah bé oui, ça répondrait à toutes ses questions du coup. Il n'avait rien de prévu ce soir, répondait-il à la question de la jolie métisse. Cette dernière sourit -sans même savoir pourquoi- et puis quand il lui demanda pourquoi elle s'était intéressée à cette question, elle mima une moue allant de paire avec ces quelques mots « oh j'sais pas, comme on s'est vu un peu au dernier moment ». Elle prit sa clope pour venir l'écraser dans le cendrier au centre de la table. Saisissant son verre pour en boire une nouvelle gorgée. Lemmy aurait pu avoir quelque chose de prévu, effectivement, et la voir quand même un peu avant, au moins là elle savait qu'il n'y avait pas forcément d'heure à respecter. Elle décroise ses jambes, les recroise et tape dans la jambe du beau brun. Elle sourit, s'excuse, mais ne retire pas son pied. Il la détaille, et elle semble presque voir un sourire étirer ses lèvres. Il lui demande si elle est vraiment honnête dans ses excuses, doit-elle dire la vérité, ou lui mentir ? Elle sourit, le dos bien ancré sur le dossier de sa chaise. Elle préfère ne pas répondre et sourire, baissant un peu le regard pour observer ce liquide amer et presque jaune qui rempli sa pinte. Finalement, il fini par bouger sa jambe. Là, Tess se sent gênée. Ca l'a dérangé. Elle est peut-être entré trop confiante dans sa zone de confort ? Son intimité ? Sa zone personnelle ? Depuis tout à l'heure, elle était intrusive, qu'il s'agisse de la cabine d'essayage, ou bien de leur baiser échangé juste avant, elle ne lui laissait pas vraiment le choix, donnant presque l'impression de contrôler ces moments. Seulement hormis le baiser, il avait adopté une attitude de fuite envers elle. Pourquoi ? Dans la cabine, il était partit, pendant leur baiser, il avait voulu y mettre un terme et ici, il bougeait son pied. Il ne s'agissait que de détails et pourtant, la jeune femme sentait qu'il y avait autre chose, venant de lui, comme une espèce de rejet qu'elle ne saurait pas nommer. Et puis elle, quelle attitude avait-elle depuis tout à l'heure ? A chercher, à forcer le contact entre lui et elle ? Depuis quand faisait-elle ça ? Réalisant qu'elle adoptait depuis tout à l'heure une attitude provocatrice, et peut-être même fortement dérangeante pour lui, Tess se sentit mal à l'aise. Elle allait trop loin. Il prit la parole pour lui dire qu'elle jouait avec le feu ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Elle avait envie de prendre ça comme quelque chose de positif, quelque chose qui lui plaisait, mais dont il ne pourrait pas se retenir infiniment. Quand il lui dit que c'était surtout pour elle qu'il disait ça, elle comprit que c'était le cas. Tess ne comprenait maintenant pas pourquoi il voulait la... protéger d'elle-même ? Pour elle, ça confortait l'idée qu'elle avait une mauvaise attitude, qu'elle allait trop loin, qu'elle était dérangeante. La jeune femme toussa légèrement et le regard fixé sur son verre, elle lança simplement « excuses-moi » vraiment plus froid et sincère que celui de tout à l'heure. Oui, elle n'avait pas une bonne attitude. Elle était maladroite et c'était normal, parce qu'elle ne savait pas comment faire. Là où des adolescents s'entraînent au lycée, à embrasser, à sortir avec des filles ou des garçons, à flirter, elle : elle apprenait tout maintenant. Elle voulait aller trop vite, happé par son désir envers Lemmy. Mais ce n'était peut-être pas ce qu'il fallait faire. Sa mère n'était pas là pour lui parler des garçons, pour lui expliquer les choses de la vie. Elles n'avaient jamais eu ce genre de discussions, pas même quand la jeune femme avait eu ses premières règles. Alors non, elle n'avait jamais eu l'occasion d'en apprendre plus à ce sujet : comment être en compagnie d'un homme que l'on apprécie ? Que devait-elle faire, dire ? Comment être, comment se comporter ? Il lui plaisait, et c'était difficile pour elle de tout contenir à l'intérieur. Elle voulait se libérer de ses chaînes et vivre, mais il n'était pas là pour payer pour quinze ans de frustration et d'enfermement. Il ne fallait pas qu'elle le brusque, qu'elle l'émascule en prenant toute la place. Et ça lui faisait peur. Elle avait peur de mal faire, de ne pas en faire assez, d'en faire trop. Elle avait peur de le souler, peur de le faire fuir. Parce que là, ils étaient en plein jour, qu'elle n'avait plus l'excuse de l'alcool. Elle était elle-même et si ça se trouve, ça n'allait pas lui plaire à lui. Peut-être qu'elle était chiante, qu'elle n'avait pas de discussion, qu'elle ne lui montrait pas assez d'intérêt ? En même temps, dès qu'elle tentait de lui poser une question, il répondait sans ouvrir sur autre chose. Elle se sentait vite perdue, destabilisée. Elle ne savait pas comment agir en sa présence. Jouant avec le pied de son verre, elle fini par dire « j'suis maladroite je... j'voulais pas te gêner » elle leva les yeux vers lui. Elle n'allait pas lui servir le même plat que l'autre soir en mode : j'ai vécu des choses terribles, je suis une gogole des sentiments, excuses-moi. Non, Tess ne s'était jamais servi de son passé comme d'une excuse. Quand ça ne passait pas, elle fuyait et allait se terrer dans sa maison perdue au fin fond de Samsonvale. Voilà ce qu'elle avait fait pendant quinze ans. Et elle l'aurait fait, si ça n'avait pas été lui. Mais là, justement, c'était lui. Ce type qui remuait tout à l'intérieur d'elle. Qui envoyait tout valser. Elle ne voulait pas le faire fuir, pas lui, après maintenant. Il fallait qu'elle tienne bon, qu'elle accepte son échec et qu'elle tente une nouvelle façon de faire et ce, au plus vite.
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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2018, 15:27


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Je me souviens très bien de notre soirée, du moins je pense. J’dois avoir quelques trous noirs pas bien méchant mais j’ai de bons souvenirs de notre escapade au clair de lune, de cette honte que je me suis tapé en me ramassant sans grande classe, en avouant que je ne sais pas nager. J’me souviens aussi de Tess qui n’a pas supporté le défi que je lui avais lancé ayant fini par gerber tout ce que son estomac contenait puis, de ce baiser qui n’avait rien d’un baiser que j’échange avec ceux qui veulent me vendre leur âme à tout prix. « C’était une autre, le lendemain de la notre. » Où j’me suis égaré, où j’étais à milles lieux de me trouver à Redcliffe. J’ai pas de souvenirs d’avoir été autant torché, ces dernières années. J’ai l’impression d’avoir loupé un épisode, d’avoir mis ma vie en stand by ce soir là en laissant mon subconscient agir à ma place. Il a fait probablement de la merde. J’suis même certain que j’savais plus comment je m’appelle. « Mademoiselle Turner veut passer une nouvelle nuit en ma compagnie ? » Dis-je, joueur, un sourire étirant mes lèvres. Dans ce cas, cette soirée sera bien plus mouvementée, plus folle et cette adrénaline nous fera vibrer. On frôlera la crise cardiaque, on se rendra compte à quel point nous sommes libres et que nos problèmes ne nous maintiennent pas aussi prisonniers qu’on le pense. « Tu aimes la vitesse ? » Sentir le moteur gronder, les pneus crisser, exploser l’compteur de vitesse, pousser cette putain de caisse au-delà de ses limites, testant les tiennes ? Sentir tout l’poids de ton monde s’envoler, ne penser à rien, juste à jouir de ta liberté ? C’est dans ses moments là que la vitesse me rappelle que personne ne me retient, personne ne m’empêche de faire ce dont j’ai envie. Personne ne m’empêchera plus jamais de vivre comme je l’entends. Ma vie m’appartient. Tess prend des initiatives, loin d’être brusque mais elle ne se rend pas compte qu’elle va trop loin. Vis-à-vis d’elle, pas de moi. Elle doit être aveuglée par sa curiosité, par ce désir naissant en elle, chose qu’elle n’a peut-être pas éprouvé depuis longtemps pour un homme. Ca ne me déplait pas, au contraire, s’il en avait été autrement, je l’aurais poussé à continuer, j’aurais été bien plus loin mais là, je me dois de la freiner, de mettre de la distance, pour son bien. D’ailleurs, je préfère le préciser. J’ai pas de problèmes avec les relations intimes, plus du tout. Elle s’excuse, plus sincèrement, une excuse aussi glaciale que ce froid hivernal qui réside au fond de mon être. Elle s’est fermée, à nouveau. Vu la tête qu’elle tire, c’est sûrement Bagdad dans sa tête. Je me mords nerveusement la lèvre, détournant mon regard, laissant mes iris azurs se perdent dans cette mer au parfum de cerise, aussi pétillante que la jeune femme face à moi dont j’ai le sentiment d’avoir scellé ses ailes. Les anges déchus ne volent plus. L’ai-je ramené au point de départ ? Est-ce que j’ai fini par lui mettre la main dessus, l’attirant petit à petit dans ces abysses effrayants, sans vie, où seul moi y réside ? Elle reprit la parole, je ne détourne pas mon regard de mon verre pour autant. J’finis par sortir mon paquet d’clopes afin d’fumer cette énième clope de la journée, d’injecter un plus important taux de nicotine à mon corps secoué par ce stress, par l’malaise qui vient à nouveau prendre place. J’tire sur ma cigarette, après l’avoir allumée. « C’est pas que ça me gêne, personnellement je m’en fiche que tu m’allumes. » Je recrache la fumée sur le côté, tapotant sur ma cigarette, la cendre s’écrasant par terre. « Ca devient de plus en plus difficile à gérer, moi ça m’rend fou. » J’essaye de sourire pour détendre l’atmosphère, pas qu’elle le prenne mal parce que c’est pas le but. « Fallait pas être aussi jolie. » On rattrape tout, on sauve les meubles comme on peut, on allume un feu pour faire fondre la glace. C’est une situation trop délicate. J’me souviens pas d’avoir été aussi sauvage. La première fois, j’ai affronté ma peur. On ne se sent jamais prêt, de toute façon, jusqu’à avoir franchi le pas. On a l’impression que notre cœur va lâcher, qu’on va revivre cet acte abominable mais on prend sur soi, on analyse les choses d’une autre façon et on s’rend compte que le sexe, c’est agréable, c’est plaisant. On ne pense plus à rien, on découvre ce plaisir ultime, celui dont on s’est privé à cause de ces vieux bouseux. J’viens finir mon verre, d’une traite. Une descente que même moi j’aimerais pas remonter à vélo. « T’es si mystérieuse, j’trouve ça dingue. J’sais même pas comment agir avec toi parce que j’ai pas envie de te faire fuir ou de te mettre mal à l’aise. C’est pas mon but, tu sais. » Pourquoi je cherche à me justifier, moi ? Alors que je le fais jamais. J’agis, puis c’est tout, on cherche pas de midi à quatorze heures. Je cherche juste à la protéger, de moi, des autres, qu’elle ne se ramasse pas la réalité en pleine figure, qu’elle ne chute pas à nouveau en se prenant une autre gifle monumentale en pleine tronche. J’serais pas toujours là pour ça. Je ne veux simplement pas céder à la tentation, qu’elle ne me voit pas venir, qu’elle soit surprise et qu’elle prenne peur.

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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2018, 16:57

Lorsqu'il lui demanda si elle voulait passer une autre nuit en sa compagnie, Turner sourit, mal à l'aise et essaya de bafouiller « je disais pas spécialement ça pour ça hein ». Sa main dégagea les tresses qui étaient venues tomber devant son visage, fuyant du regard celui de Lemmy. Il était joueur, il aimait jouer avec elle, elle le voyait depuis le départ. Et elle adorait ça, parce que ça lui montrait qu'elle lui plaisait, mais ça lui faisait aussi peur. Parce que pour lui, tout ça semblait être un jeu. Un jeu duquel elle n'en sortirait pas vainqueur, puisqu'elle ne connaissait pas les règles et n'avait aucun pion en sa possession. Sur ce plateau déplié face à eux, elle n'avançait pas de case en case, elle avançait de trois cases, pour reculer de six au tour suivant. Lui, enchaînait les tours de passe-passe, à l'aise, sans crainte quand au score final. Si jamais elle savait jouer, ça aurait pu être intéressant, mais là... elle n'était là que pour satisfaire son ego, très probablement. Qu'est-ce qui lui disait que Lemmy n'était pas en train de jouer ? N'était pas en pleine partie, face à elle, ignare ? Qu'est-ce qu'il lui prouvait qu'il était sincère avec elle, peut-être que l'idée d'être le premier lui plaisait-il et que c'était une compétition ? Un trophée qu'il aimerait voir sur son mur, parmi tant d'autres finalement. Qu'est-ce qu'elle était pour lui ? Un jeu ? Une récompense ? Un passe-temps lamentable ? Une diversion ? Est-ce qu'elle était un bouche-trou parce que celle qu'il désirait n'était pas libre ? Est-ce qu'il espérait secrètement que celle qui occupait ses pensées finisse par lui dire oui, dans quel cas, Tess retrouverait le chemin de sa maison, sans demander son reste. Qu'est-ce qu'un homme pouvait désirer espérer qu'elle ? Cette pauvre coquille vide... Tess était perdue dans ses pensées, c'était le chaos mais très vite, la voix de Lemmy l'interrompit. Il lui demandait si elle aimait la vitesse, ce à quoi elle sourit. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle bossait secrètement pour les fous du volants de Brisbane, qui se retrouvaient la nuit pour faire des courses de voiture. Elle sourit, attrapant son verre et répondit en levant les yeux vers ceux de Lemmy « j'adore, pourquoi ? » intrigante cette question. Pourquoi lui demandait-il ça, comme ça, de but en blanc ? Avait-il une idée derrière la tête, très probablement et cela plaisait à la jeune femme, autant que ça la terrorisait, surtout après toutes ces réflexions qui s'étaient immiscées entre elle et lui. En y repensant, les doutes de la jeune femme étaient fondées. Elle lui avait avoué avoir peur des hommes, et le voilà qui... qui lui montre de l'intérêt. Et si c'était un challenge pour lui ? Ce doute s'encra profondément dans l'esprit de la jeune femme, qui se rétracta au moindre prétexte provoqué par Lemmy, au fond de sa coquille. Fermée. Inquiète. Dans le doute. Voilà comment elle se trouvait à présent, assise à cette table, face à celui qui venait de s'allumer une nouvelle cigarette. La jeune femme n'osait pas affronter son regard, mais lui, observait son verre. Un froid. L'un de ceux qui sont gênant, on pouvait le dire. Merde. Comment sortir de ça ? Tess n'en savait pas, elle n'était pas une spécialiste, bien au contraire même. Lemmy reprit la parole, brisant ce silence. Il lui lança après avoir allumé sa clope, qu'il se fichait qu'elle l'allume. Donc c'était une allumeuse ? Le mot interdit. Merde, merde, merde. Entendre ce mot sortir de la bouche de Lemmy lui fit tout drôle. Parce que la dernière fois qu'elle l'avait entendu, ça venait de son violeur. Et par la suite, elle avait toujours tout fait pour ne pas adopter un comportement d'allumeuse, à aucun putain de moment en quinze ans. Etait-elle une traînée ? Est-ce qu'elle était vraiment ce genre de fille ? Putain mais non... il la voyait comme une allumeuse, il venait de lui dire et là... c'était la fin pour Tess. C'était le coup de massue. Elle se referma encore plus. Totalement. Submergée par ses souvenirs, par ses peurs et surtout par sa gêne, elle laissa son doigt perler le long du pied de son verre, fixant l'arrondis jaune, sans lever les yeux vers le beau brun. Il en avait dit assez, elle avait entendu ce qu'elle avait à entendre. Elle avait merdé, elle avait chié dans la colle. Elle s'en voulait terriblement d'avoir adopté ce comportement d'allumeuse et se promis de ne plus jamais recommencer de toute sa vie. Lemmy reprit la parole et les mots qu'il utilisa firent froncer les sourcils de la jeune femme, qui releva les yeux vers les deux pupilles azures du bel irlandais. Il venait de lui avouer que ça le rendait fou. Tess ne comprit pas tout de suite, parce que ça n'était pas cohérent avec ce qu'elle pensait. Ou bien si ? Peut-être qu'elle allumait les hommes, les rendant fous et qu'ils la violaient par la suite parce que c'était de sa faute ? Etait-ce que Lemmy avait voulu dire ? Elle était perdue, d'un côté, son ventre créait des centaines de papillons qui semblaient s'être envolés tous en même temps. Et puis de l'autre, il y avait cette incompréhension du moment, cette inaptitude à prendre des décisions, à comprendre ce qu'il se passait et à en tirer des conclusions. Il sourit, et lui dit qu'elle ne devrait pas être aussi jolie. Est-ce qu'il va l'agresser lui aussi ? Est-ce qu'elle a répété ce qu'il s'était passé il y a quinze ans ? Son cœur se serre, la peur la tétanise sur sa chaise, elle est complètement perdue entre son passé et le moment présent, trouvant des similitudes angoissantes à tout ça. Elle ne peut même pas bouger de sa chaise, elle a le regard baissé, comme un animal allant à l'abattoir. C'était donc vrai ? Elle avait ce truc en elle, qui poussait les hommes à vouloir l'agresser ? Alors il fallait qu'elle parte, elle ne pourrait pas subir une seconde agression. Il fallait qu'elle se reprenne, qu'elle se contrôle, qu'elle quitte cet endroit avant que le pire n'arrive une seconde fois. Elle ne pourrait pas s'en remettre, elle n'y arriverait pas. Mais elle ne pouvait pas partir comme ça, en courant. Elle ne pouvait pas quitter la table, laisser Lemmy comme ça, si ? Après tout, si c'était un violeur... il fallait partir, au plus vite. Mais comment faire quand on ne peut pas bouger d'un centimètre ? Son cœur se serre, elle revoie les images de son passé, en boucle et c'était comme si là, dans cet instant présent, son passé revenait. Comme si elle était replongée dans son passé, dans la vie réelle et présente. Comme si la ligne du temps s'était distendue, brouillée et que tout se mélangeait. Lemmy était-il son violeur ? Où était-ce tout simplement l'angoisse qui faisait naître dans son cerveau des idées complètement dingues ? Perdue, ne sachant que faire, la jeune femme réussi à décroiser ses jambes, lentement. Elle n'avait pas relevé les yeux vers Lemmy, elle n'osait plus le regarder du tout, elle était morte de trouille. Sa main vint se poser sur la lannière de son sac qui traversait son corps. Et après un long silence, interminable, tremblante de peur, elle se leva de sa chaise pour fuir en courant. Ne sachant pas où, manquant de renverser la table en partant aussi vite, elle courrait autant qu'elle le pouvait pour fuir. Elle n'avait fait que cela tout au long de sa vie de toute façon.
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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMer 13 Juin 2018, 14:05


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Un simple sourire malicieux se dessine sur mon visage en guise de réponse à son « pourquoi ? » Autant garder le suspens jusqu’au bout et ne pas dévoiler cette idée naissante. Rien de malsain, illégal sûrement. L’illégalité, c’est ce qu’il y a de meilleur. On sait qu’on fait une connerie, que notre liberté est sur la sellette mais on en profite, on se sent vivant, aussi libre comme l’air et l’adrénaline nous donne l’impression que plus personne ne puisse nous arrêter. On se sent puissant, confiant et on sait dans ces moments là que notre vie nous appartient, que nous sommes libres de faire notre propre choix en ce mettant en tête de ne rien regretter. On a qu’une seule vie, pourquoi la passer à se ranger dans des petites cases, faire comme tout le monde et se cantonner aux limites que la société nous impose ? J’ai jamais cherché à être différent mais au fil du temps, j’me suis rendu compte que dans ce monde bondé de malfrats, on s’amusait bien plus que n’importe qui en libérant cette folie dévastatrice qui emporte souvent la moitié de nos pairs dans ses travers parce qu’ils ne s’en sont pas méfiés, parce qu’ils n’ont pas réussi à la contrôler. La fraîcheur s’installe entre nous, laissant un long silence peser lourdement. J’essaye de me rattraper bien que là dedans, je juge ne pas avoir à me justifier. Est-ce l’envie de la rassurer, de lui prouver quelque chose qui me pousse à le faire ? Je m’y prends pas forcément bien, je prends jamais la peine de me justifier parce que j’en ai strictement rien à foutre de ce que peuvent interpréter les gens et le pire dans tout ça c’est que je sais pas rassurer, je sais pas apporter le moindre réconfort. Je suis maladroit, et au fil des paroles je me rends compte que ça n’a servi à rien, que c’est pire. Suis-je maladroit ? Ou est-ce elle qui pousse la paranoïa un peu trop loin ? J’suis partagé entre l’envie de me barrer, fuir parce que ce genre de situation me pousse à user de sentiments que je ne contrôle pas, que je ne sais plus ressentir. Et si elle se met à pleurer, je fais quoi ? J’suis pas ce mec qui apporte de l’affection, qui prend n’importe qui dans ses bras et qui chuchote ces mots qui mettent du baume au cœur. J’observe, en silence, impassible en général, comme si la tristesse et la détresse d’une personne ne m’atteignait pas. C’est le cas. J’arrive même à me moquer. Là, je ne le ferais pas. J’me fermerais, encore bien que j’en sois désolé. Elle aura beau me dire toutes les insultes du monde que ça ne m’atteindra pas, cette armure de glace résiste depuis des années contre les agressions extérieures, pourquoi elle tomberait aujourd’hui ? Tess a su trouvé une faille, elle ne s’en rend pas compte et c’est mieux ainsi. Le silence pèse de plus en plus. Je sombre, me retranchant dans cette obscurité pour me sentir en sécurité, pour avoir le contrôle de la situation, si jamais. Son regard croise le mien, regard que je soutiens sans la moindre expression, tirant sur ma cigarette bien plus lentement, plus froidement. Elle détourne le sien, à la recherche d’une solution. Sa façon de se tenir, de fuir le moindre contact, physique ou visuel, de se mouvoir, de respirer … elle veut fuir. Je connais ces expressions par cœur. « Tess ? » Rien à faire, la connexion est rompue. Elle est retournée dans sa haute tour, s’enfermer. Elle se redresse, elle va le faire. J’sens mon cœur tambouriner comme un malade dans sa cage. Elle finit par se tirer, bousculant la table au passage me forçant à me redresser vivement, par réflexe. Je la suis des yeux avant d’me tourner vers le serveur qui est sorti précipitamment. J’lui sors un bien, le déposant sur la table. « Gardez la monnaie. » Dis-je sereinement mais sèchement, sentant ma charmante humeur s’faire la malle. Je me mets en route, rapidement, ne prenant pas la peine de me taper un sprint. J’ai l’habitude, de les poursuivre, c’est mon quotidien. Je jette ma clope sur le sol, l’écrasant au passage fermement. Tess reste dans mon champ de vision malgré sa taille qui lui permet de se faufiler partout. J’accélère, me mettant même à courir, les mètres qui nous séparent se réduisent. J’tends le bras, une fois assez proche d’elle pour venir le lui saisir, brusquement. J’ai pas le choix, la vitesse ne me permettait pas d’faire ça en douceur et puis, on est plus à ça près nan ? On est déjà entrain d’baigner dans un cauchemar. « Tess ! Attends ! » Je la freine dans sa fuite, n’exerçant pas non plus une emprise importante sur son poignet ne voulant pas lui faire de mal. Je n’en suis pas essoufflé, juste perturbé par une telle réaction que j’ai vu venir … mais je n’en comprends pas les raisons. « C’est quoi ton problème ?! » Dis-je d’un ton d’incompréhension, légèrement agressif. J’ai pas l’habitude de courir après quelqu’un, de rattraper quelqu’un qui ne m’a pas fait de mal et à qui je ne veux pas en faire. D’habitude, je les laisse partir, me plongeant dans un long silence qui parfois s’avère être éternel. Quelque chose m’a poussé à le faire et ce n’est pas la raison que j’ai décidé d’écouter.

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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMer 13 Juin 2018, 14:43

Le bruit métallique de la table résonne, alors que Tess prend la fuite. Sa hanche a frappé le morceau de fer, faisant presque renverser sa bière. Mais elle s'en fiche, elle part. S'accrochant à son sac, le cœur battant la chamade, elle fuit. Par peur, par crainte, par angoisse de revivre le pire moment de toute son existence. Comment avait-elle pu ne pas s'en rendre compte avant ? Comment avait-elle pu ne pas réaliser qu'elle venait elle-même se mettre entre les crocs de ce loup qui n'allait faire qu'une seule bouchée d'elle ? Mon dieu, mais qu'est-ce qu'elle pouvait être conne, à le provoquer en plus ! Tess se détestait. Elle entendait la voix de Lemmy derrière elle, il la poursuivait ? Oh non pas ça, elle n'était ni sportive, ni endurante, elle savait donc très bien qu'il allait la rattraper, ça n'était qu'une question de temps. La jeune femme s'engouffra dans des rues qu'elle ne connaissait pas mais malheureusement, sous la panique, elle avança dans une impasse. Avant qu'elle n'eut atteint la grille qui fermait ce chemin, les pas de Lemmy derrière elle se faisaient de plus en plus audibles, et puis bientôt, sa main se referma sur son avant-bras. Elle s'arrêta dans sa course, faisant voler ses tresses et manquant de perdre l'équilibre. Le visage de Lemmy était dur, son regard était froid, était-ce ainsi que ça allait se passer ? Pourquoi ? Pourquoi elle ? Qu'avait-elle vraiment fait d'aussi odieux pour mériter une seconde fois ce sort ? Elle ne s'en sortirait pas cette fois-ci, elle ne se battrait pas non plus, elle laissait tomber, à bout de souffle. Essoufflée, contrairement à lui, la jeune femme croisa son regard si froid. Elle, elle avait l'expression de la peur, et malgré tout, elle contenait ses larmes. Elle ne voulait pas se mettre à pleurer. Comme si elle désirait garder ce dernier petit quelque chose de digne, malgré tout le reste. Son cœur battait tellement fort dans sa poitrine, son corps tremblait littéralement de peur. Elle essaya de retirer son bras de l'emprise du jeune homme et finalement, elle bafouilla sous la peur « tu dis la même... » « la même chose que lui ». Ses mots étaient incohérents et son discours n'allait pas être plus stable. Elle était bien trop terrorisée, perdue entre son passé et son présent qui se mélangeaient. Ce qu'elle semblait voir était troublé par son passé, par des souvenirs, tout était en train de se mélanger, de se confondre. Elle ne savait plus ce qui était réel, imaginé, ou passé. La jeune femme était en pleine crise d'angoisse, comme elle n'en avait encore jamais eu. C'était la première fois qu'elle se sentait autant en danger, que son esprit la torturait, la manipulait. Son cerveau, embrumé, lui faisait voir et croire n'importe quoi, juste à cause du traumatisme qu'elle avait vécu. Lemmy ne comprit rien à ce qu'elle racontait et c'était normal, la jeune femme devait avoir l'air d'une hystérique. « Tu dis ce qu'il m'a dit... » lança t-elle alors que ses yeux se remplissaient de larmes. Elle s'éloigna de lui, essayant de rester droite et digne, mais plaçant une main entre eux, comme si ce bras tendu pourrait la protéger. Elle renifla, laissant ses larmes rouler sur ses joues. Elle ne contrôlait pas ce qu'il se passait, elle n'avait aucun contrôle sur tout ça. C'était le hasard qui avait fait à Lemmy choisir ces mots, et telles des clefs, ils avaient ouvert les portes du traumatisme de Tess qu'elle avait passé quinze ans à enfouir. Et puis ce qu'il s'était passé sur le marché juste avant, tout ça n'avait eu que pour effet que fragiliser son esprit et faire naître cette angoisse. Comme une détonation, il n'avait fallu que quelques mots pour que l'esprit de Tess se perde et cherche à se défendre. Lemmy n'avait pas l'air de comprendre de qui elle parlait, et Tess, sous l'angoisse, ne réfléchit pas à ce qu'elle allait lui dire. Comme si le fait d'avouer ce qu'il lui était arrivé, n'avait plus aucun sens face à la situation. « Tu vas faire comme lui toi aussi ? » bafouilla t-elle, perdue dans ce que son cerveau mélangeait, dans ses larmes et ses angoisses. De quoi parlait-elle ? A quoi pensait-elle ? Et là, comme dans un souffle demandant presque pitié, elle lâcha « tu vas me violer toi aussi ? » en croisant son regard. Et en disant ça, elle vit et su dans les yeux de Lemmy que non. Tess fixa les deux pupilles azures de cet inconnu et elle cru y voir quelque chose. Il y avait quelque chose de mystérieux, toujours, mais ce n'était pas ce... ce truc qu'elle avait vu dans le regard de son violeur. C'était autre chose. Sans savoir ce qu'il se passait, Tess était complètement perdue dans son traumatisme. Ce choc, cette barrière qu'elle avait construit autour de son souvenir et qui venait de voler en éclat aujourd'hui. Après tant d'années, elle avait cru cela impossible, elle avait cru être parvenue à le faire taire mais le pouvait-elle seulement ? Son esprit lui avait fait croire que oui, mais en réalité, non. Son esprit lui faisait dire, et faire n'importe quoi. La jeune femme était perdue, semblable à ces folles que l'on fait interner de force à l'HP parce qu'elle en devient dangereuse, pour elle et aussi pour les autres. Etait-elle un danger ?
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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMer 13 Juin 2018, 21:49


the prey seduced the hunter.
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Courir, pour sauver sa peau. La peur nous pousse à fuir, à s’échapper de ce qui serait susceptible de nous atteindre, de nous marquer à vie. Je fuis encore parfois aujourd’hui, pour ces sentiments inconnus qui permettent à n’importe qui de pouvoir s’en prendre à moi, m’écorcher vif encore une fois. Je fuis quand ça devient trop lourd. Je ne fuis plus devant la mort, cette sentence qui pèse sur ma conscience à peine j’ouvre les yeux, commençant une nouvelle journée en m’disant « vais-je vivre encore jusqu’à ce soir ? » et ça, ça m’empêche pas de vivre comme une personne lambda. Ce qui m’empêche de vivre comme tout le monde, c’est ce handicap que je me traîne depuis qu’on m’a volé mon âme et mon cœur, qu’on a remplacé mon organe vital par un autre, bien plus artificiel afin que malgré tout je reste en vie. Je vis avec l’cœur vide. J’entends les sons de cette âme qui se fissure de plus en plus à chaque fois qu’elle se retrouve heurtée par ces fantômes du passé qui surgissent parfois sans prévenir. Un bruit strident semblant lointain, un sifflement aigu. Cours, Tess, cours mais dis moi, pourquoi faire ? Qu’ai-je bien pu faire de mal, qui diffère des autres moments ? Qu’ai-je bien pu dire pour réussir à te poignarder aussi vivement ? Je la rattrape, sans trop d’efforts. Elle se débat et ses paroles m’interpellent. Je la lâche vivement, gardant mon bras relevé, une mine d’incompréhension se dessine sur mon visage aux traits bien plus fermes, bien plus froids. Lui. Celui qui a fait appel à moi, celui qui a partagé le même air que moi, cette petite merde dont je me débarrasserais volontiers. Ai-je fini par devenir comme ceux que je redoute le plus ? Ceux qui nourrissent ma haine et ma colère dévastatrices ? Non, merde. J’ferais jamais ça. Je reste étrangement silencieux, totalement fermé. Lemmy n’est plus. Sa façon d’agir, son regard voilé par la peur, son corps crispé par la terreur, son souffle devenant plus rare, ses yeux embués de larmes. Un reflet familier. Elle tend son bras, imposant une distance entre nous. Une interdiction de l’approcher. Elle pleure. J’reste à ma place, assistant à ce spectacle en silence. Je n’ai pas envie de savoir ce qu’il lui a dit, je n’ai même plus l’envie de l’ouvrir. Juste de l’observer se faire enterrer par son traumatisme, sombrer à nouveau et rester cloîtrer entre les murs de sa prison pour le restant de sa vie. Une question surgit de sa bouche. ne le dit pas, s’il te plait. Cette voix résonne, comme un supplice. Mon rythme cardiaque s’accélère dangereusement, je serre les dents, ma mâchoire se contractant. Elle l’a dit. J’bouillonne et pourtant, j’garde cette façade de bloc de glace, comme si ça ne m’atteignait pas, comme si cette attaque inconsciente m’glissait sur le corps. « Si j’avais eu envie de le faire, ne penses-tu pas que j’aurais profité de ton état lamentable, pendant la soirée ? » Dis-je sèchement, inclinant légèrement ma tête sur le côté, les traits de mon visage s’tordent sous la colère. « Je joue pas dans cette cours là. » J’fais parti d’une autre catégorie de raclures. Je la dévisage sans état d’âme, hautain, secoué par ma colère. J’ai les doigts qui picotent, l’envie de lui balancer des affreusetés qui me démangent. Comment a-t-elle osé ? Me traiter ainsi ? Alors que je lui avais dévoilé une part de vérité ? De cette histoire dont je ne parle jamais, à personne ? « Relève-toi vite, princesse. Un jour, il sera trop tard. » J’insiste sur le surnom, lui donnant un goût amer et bien moins flatteur. J’tourne les talons, ne lui prêtant plus attention, baignant dans ma colère, outré par un tel jugement, compréhensif mais trop brutal. J’finis par l’abandonner là, dans cette ruelle, sans prendre la peine de me retourner, de revenir sur mes pas, empruntant plusieurs ruelles afin de disparaitre, comme un mirage.

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Message(#)— and the prey seduced the hunter ft. bbchat (2) - Page 2 EmptyMer 13 Juin 2018, 22:17

Il la juge, ouvertement. Il est en train de lui cracher dessus et quelque part, il a raison. Tess l'écoute parler, sa machoire est crispée, il est froid, il n'est plus celui qu'elle a rencontré quelques jours plus tôt. Le type devant elle la toise, il la juge, il la méprise. Elle ne rêve que d'une seule chose, qu'il s'en aille. Parce que le type face à elle lui fait peur. Et il fini par partir, emportant sa rage avec lui. Tess le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse et puis très vite, elle sent son souffle se saccader. Il est irrégulier, comme si ses poumons cherchaient à se remplir d'air, après avoir retenu sa respiration trop longtemps. Elle avait eu le souffle coupé, voilà tout. Elle cherche à prendre appui sur quelque chose, elle trouve une large benne à poubelle bleue sous la paume de sa main, alors que ses jambes commencent à trembler. Sa tête bourdonne, une vague de chaleur la submerge et en quelques secondes, ses jambes la lachent. Tess se retrouvent les genoux au sol, tombant presque contre la poubelle qui semble la retenir de tomber entièrement. Elle s'assied, elle cherche à se calmer. Que vient-il de se passer au juste ? C'est quoi cette journée ? La jeune femme reste assise, plaquant sa tête contre la poubelle, sentant les gouttes de sueur perler sur son visage et sur son corps tout entier, elle a l'impression d'être en feu. Son cœur bat très vite. Elle ferme les yeux, essayant de comprendre le rythme de son cœur, le rythme de sa respiration. Elle essaie de se concentrer uniquement sur ça et c'est horriblement compliqué. Son cerveau lui joue encore des tours, mélangeant les époques, les personnages, les intrigues. Son violeur devient gentil, Lemmy apparaît à la place de son violeur, hier devient aujourd'hui, aujourd'hui n'existe plus. Après de longues minutes, après s'être concentrée sur sa respiration, après avoir simplement calmé son angoisse, la jeune femme commence à se sentir mieux. En réalité, cela fait plus d'une demie-heure qu'elle est assise là, a essayer de se calmer. Elle ramène ses jambes contre elle, les enroule de ses bras et baisse sa tête dans le creux de ses bras. Elle ferme les yeux. Tess comprend ce qu'il vient de se passer. L'angoisse de la foule, toutes ses sensations nouvelles qu'elle découvre avec Lemmy et qui ont trouvées une espèce de transfert dans ses souvenirs. Comme si son cerveau avait voulu calquer ses meilleurs souvenirs d'aujourd'hui, sur les pires d'hier. Brouillant son esprit, son corps s'était retrouvé pris au piège. L'angoisse étant sa seule arme, elle avait fuit et elle était passée pour une cinglée. Tess se mit à pleurer, à chaudes larmes. Comme les pleurs d'une enfant, abandonnée à ses plus horribles peurs. Comprenant que son esprit n'était pas sain et qu'elle n'était pas du tout guérit de son passé. Ca la confortait dans l'idée qu'il fallait que son violeur paie, que c'était une bonne chose qu'elle ait entreprit tout ce qu'elle était en train de faire par rapport à ça, elle qui pensait que tout cela était inutile. Nick lui manquait, il aurait su quoi dire, quoi faire, il aurait été là. La présence de ses amis lui manquaient, autant que ça la torturait. Elle se sentait comme une merde, comme la pire personne, la honte s'empara d'elle. Elle avait pété un plomb et c'était tombé sur lui, le seul mec pour qui elle avait ressenti quelque chose. Pourquoi son cerveau la torturait-il ainsi ? Pourquoi elle n'avait pas le droit d'être heureuse elle aussi, d'être comme tout le monde, d'être normale ? Non, il fallait qu'elle souffre, encore quinze ans après, parce qu'elle n'était qu'une putain de victime, parce qu'elle n'était qu'une merde qui avait essayé de taire ce drame en elle, au plus profond d'elle. Elle ne retenait plus ses larmes, ni même ses sanglots bruyants, comme des cris, comme des putains de lames qui lui transperçaient le corps. Et elle était là, assise contre une poubelle, à pleurer... quelle honte. Pourquoi est-ce qu'elle se battait encore pour vivre ? Pour quelles raisons ? Quels étaient les motifs de son sursit ? C'était trop cher payé pour sa vie merdique, il y avait trop de souffrance, beaucoup trop. Tess pleurait encore, toujours, ne parvenant pas à se calmer. Sa manque lui manquait atrocement. Elle aurait voulu qu'elle sache, qu'elle prenne cette histoire en main il y a quinze ans, tout aurait été différent aujourd'hui. Elle aurait du écouter Leena quand elle lui avait dit d'aller porter plainte, aujourd'hui, c'était trop tard. Elle aurait du se battre quand elle avait eu seize ans. Elle en voulait à ce père, qui les avait abandonné. S'il avait été là, ce monstre ne l'aurait jamais touché. C'était de la faute de tout le monde, et y comprit la sienne. Et c'était fait. C'était du passé. Elle avait fait les mauvais choix et de se dire qu'elle devait vivre avec à présent, ce n'était plus envisageable. Après de longues minutes à pleurer comme une enfant, la jeune femme commença à se relever, tout doucement. Submergée par toute cette journée, la culpabilité, la honte, la douleur, la peur de savoir que son esprit était capable de lui faire subir tout ça, la peur d'elle-même, elle voulu faire comme elle avait toujours fait : se cacher. La jeune femme essuya ses larmes et se mit en route vers sa voiture, ne trouvant pas le chemin tout de suite. Une fois à l'intérieur de sa voiture rouge, elle alluma le contact et partit en direction de Samsonvale. La musique à fond dans sa voiture « creep » de Radiohead, un grand classique. Essayant de ne pas pleurer au volant, la jeune femme prit la direction de chez elle, par la route du lac de Samsonvale. Passant devant, le longeant, elle décida presque sur un coup de tête de s'y arrêter. Garant sa voiture sur le bas côté, elle pénétra dans la forêt pour finalement retrouver cet endroit chargé de souvenir. Avec sa mère, avec ses amis, et puis plus récemment, avec lui. Elle avait tellement tout gâché. Et puis elle aurait toujours aussi honte, alors non, elle ne lui parlerait plus jamais. Elle ne se voyait pas revenir vers lui, s'excuser, ou bien autre chose. Ca ne serait que dérisoire si ce n'était, complètement inutile. La jeune femme marcha jusqu'au ponton et retira ses chaussures pour marcher sur le bois réchauffé par le soleil. Elle avança lentement jusqu'au bout de ce dernier, sur l'un des côtés de la berge, il y avait une barque, avec des pêcheurs. Elle fini par arriver au bout du ponton, elle s'y installa, laissant ses pieds tomber dans le vide. Son regard parcouru la ligne d'horizon qui s'étendait face à elle. Elle aurait eu envie de couler au fond de l'eau, tout de suite. Les souvenirs d'avec sa mère la submergèrent et Tess eu le profond sentiment d'être passé à côté de quelque chose d'important. Un sentiment de regret plus fort que la peur. Et une profonde tristesse qui l'envahissait intensément. Repliant les jambes contre elle, elle posa sa joue sur ses bras qui les entouraient, laissant son regard se perdre sur la cime des arbres au loin.
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