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 Fly me to your words | ft. Ariane

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyLun 18 Juin 2018 - 16:38


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Ariane & Sage
L'avion décollait à minuit trente. C'était une heure tardive pour la plupart des mortels mais pour Sage, il en allait tout autrement. Pour elle, c'était bien trop tôt. Cela signifiait qu'elle ne sortirait pas ce soir-là et qu'elle devrait voler totalement sobre. Car en arrivant deux heures plus tôt, il était certain qu'elle n'aurait pas eu le temps de passer boire une pinte en ville. Et il était hors de question qu'elle risque de rater son vol. Elle rêvait de retourner en Angleterre depuis qu'elle avait quitté Cambridge des années plus tôt. C'était juste pour deux petites journées, le temps de discuter avec la boîte londonienne d'un partenariat pour propulser Michael, son dernier protégé. Elle en parlait comme de son dernier protégé mais ce n'était jamais que le troisième. Celui-ci avait assez de potentiel pour qu'elle se risque à essayer une publicité internationale dès les premières semaines. Il aurait dû l'accompagner mais il avait une peur bleue des voyages en avion. Elle avait donc une place en trop mais ce n'était pas dramatique car elle saurait en faire bon usage. Dès qu'elle entra dans le gros appareil australien, elle s'installa sur le siège réservé à son petit et laissa de la sorte le sien vide. Elle n'était pas du genre asocial en règle générale mais il s'agissait d'un long trajet et elle préférait dormir que rester collée à un individu qu'elle ne connaissait pas. Elle n'avait jamais eu de mauvaise expérience jusqu'ici mais elle avait entendu des histoires racontées par des amis à elle: des hommes velus et transpirants qui vous bouffaient tout votre oxygène et toute votre envie de vivre.

Un brun cherchait sa place dans l'allée et regardait dans sa direction. Soudain, elle réalisa qu'elle venait de s'isoler de la possibilité d'être plus proche d'un bel homme aussi. Mais ce n'était pas réellement problématique. Sage savait toujours comment faire pour se rapprocher d'un homme. Elle lui sourit mais il dépassa sa rangée pour aller s'installer deux rangs plus loin. Elle vit alors qu'il avait une petite amie avec lui. "Salaud." susurra-t-elle tandis qu'une silhouette rousse s'arrêtait à son niveau. Sage y prêta très peu attention mais vit quelques secondes plus tard que la femme venait d'installer ses affaires dans la cale au-dessus de sa tête et qu'elle tentait de se frayer un chemin derrière ses jambes pour aller s'installer près du hublot. "Ah pardon, je suis ..." elle se releva partiellement, afin de la laisser passer. Tandis que sa voisine de vol s'asseyait, Sage la regarda du coin de l'oeil. Elle avait toujours envié les jolies rousses élancées, elle leur trouvait un charme particulier. Cette chevelure de feu rayonnait dans la pièce. Elle fut surprise dans son regard qui se voulait discret et sourit aimablement avant de retourner son attention sur l'hôtesse de l'air qui avait déjà entamé ses gestes explicatifs. "Pffff, toujours les mêmes bêtises. Comme si les gens cherchaient à respecter les indications quand ils sont sous stress." Elle se tourna légèrement vers Ariane et lui demanda sans plus se formaliser des explications données par l'hôtesse "Dites-moi, je suis la seule à trouver ces enfantillages grotesques? J'ai l'impression qu'elle essaie de nous montrer qu'elle est jolie dans son uniforme et non qu'elle essaie de nous apprendre à sauver notre vie!" Elle sourit de son sourire un peu fourbe qu'elle affichait trop souvent. "Je m'appelle Sage, Sage Daniels. Prête à vous divertir tout le long du vol." Elle lui tendit la main avec un petit clin d'oeil au moment de clore sa phrase.
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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyJeu 21 Juin 2018 - 21:55


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Ariane & Sage
C’était le cliché même de Londres. La pluie qui tombe par torrent, l’air lourd, les voitures étincelantes qui claquent sur le bitume. J’étais habituée au soleil de Brisbane, malgré ma peau de porcelaine et cette capacité plutôt facile de passer de geisha à homard en une fraction de seconde ; néanmoins, aussi étonnant que celui puisse paraître, j’avais bien aimé la météo pluvieuse, le vent qui vous arrache un pas vers l’arrière sur un trottoir inondé, le métro bondé. C’était le premier voyage que je faisais hors Australie depuis l’Italie avec Tad, et sérieux, ça me manquait. Le tour du monde avec la troupe de théâtre, le roadtrip sur les côtes avec Kane, la vie au Portugal avec Hugo ; là, j’étais juste scotchée à mon bureau à GQ, à vivre par procuration, scrollant sur mes dizaines de centaines d’albums-photos à travers le globe, classés dans un ordre malsain, soupirant comme une adolescente en pleine puberté doublé d'un manque d’attention ; espérant mieux pour mon quotidien morne, ma routine blasante, et blasée.  « Oui maman. J’t’appelle quand on atterrit. »  à l’autre bout du fil, y’a la génitrice qui bavasse, qui rigole, probablement une flûte de bulles aux doigts, l’oeil brillant. Elle a un relent de maternité en s’inquiétant pour moi, chose qu’elle n’a pas fait depuis mes 15 ans quand j’ai cogné dans les couilles le prof de théâtre qui s’avérait avoir les mains trop baladeuses pour mon goût. M’enfin. « Sérieux? » et elle en rajoute Clara, alors que je finis par passer la porte de l’avion, attraper du regard le siège qu’on me pointe, entamer ma marche vers le numéro sur mon billet. Elle me raconte comment les turbulences au-dessus d’Heathrow sont démentes, comment elle voit aux astres dans le ciel que ça va barder, les dangers du vol à venir qu’elle précise maintenant que je retiens un soupir par politesse, mais roule des yeux pour dix. « J’ai mes cristaux. Chill. » celui pour tempérer les éléments, celui pour calmer mes pensées négatives, celui pour attirer l’argent et le fame et le succès aussi, of course. Faut connaître ses priorités. Avant que je raccroche, maman babille un truc en français incompréhensible à son date du soir, un éditeur qu’elle a rencontré au dernier salon du livre où elle est allée seule avant que j’arrive pour l’accompagner, en bonne gamine que je suis. La suite, c’est d’arriver à ma rangée - et d’imposer un déplacement à la latérale pour le bien-être de ce hublot dans lequel je risque de poser ma tête ensommeillée et baver dans 3...2...1...  « J’préfère passer ce temps-là à repérer ceux que je sacrifierai pour me sauver si on finit dans un remake de Lost. » que je réponds à ma voisine, la brune bavarde, celle qui clairement a envie de se faire des amis ou j’sais pas quoi. Elle s’égosille et limite si on m’avait pas tendu un oreiller supplémentaire pour le vol, j’aurais ajouté sa tronche à ma liste de sacrifices. « Lui clairement. Elle, probablement. Eux, pour sûr. »  et du menton, je pointe le type en pleine crise de la quarantaine, là, dans l’angle, qui pue le parfum bon marché et le cuir cheap acheté dans les tréfonds de Camden, la pauvre mère épuisée qui ne servirait à rien sauf à péter un câble pendant une potentielle scène de survivalisme à risque, et le couple, là, qui se dispute du regard, qui me fait chier avant même d’avoir ouvert la bouche. De son besoin de socialiser, elle se jette maintenant sur un potentiel complexe physique que je ne comprends pas, après avoir détaillé sa silhouette tout sauf à plaindre. « Si c’est que ça, j’vous pique un double de l’uniforme en allant aux toilettes tout à l’heure. Cadeau. » peut-être qu’elle ne me bassinera pas avec ça durant tout le vol, ou qu’au mieux elle m’inspirera de quoi faire de son reluquage une bonne nouvelle érotique que je pourrai écrire sans prendre la peine de la créditer. Lorsqu’elle se nomme par contre, je tique, arque la nuque, visse pour une première et vraie fois mon regard dans sa direction. « Votre nom me dit quelque chose.  » et comme j'ignore d'où, que je sèche, la suite m’arrache déjà un sourire amusé en quoi, je laisse pas passer. « Vous faites dans le porno? » parce que c’est toujours ça, qui remonte quand on reconnaît un nom, quand on se rappelle à peine d’où on l’a vu, comme si le cerveau annonçait que l’anticipation valait mieux que l’affirmation. « Ariane Parker. » et je rétorque, tendant ma main avec la politesse que ma mère m’a montrée, mais surtout dans le but d'attraper une fois la poignée réglée le menu d’alcool que l’hôtesse m’a amené dans la volée. « Scotch, sans glace. » mon ton flotte, mon sourire aussi, puis je me repousse dans mon siège et laisse une minute glisser le temps qu’on reparte avec nos commandes, qu’on s’aligne avant le décollage de l’appareil. « Elle par contre, tu sais de suite que sur une île déserte elle survivrait pas. » parce qu’elle adore mater les hôtesses, je renchéris sur la nôtre qui sautille, gambade, est la représentation humaine de Bambi esseulée, effarée, moqueuse. Ce que je trouve hilarant toutefois, n’est pas du goût de la pauvre mère épuisée mentionnée plus tôt, qui ne manque pas l’occasion de tourner la tête vers moi par-dessus son appui-tête, m’envoyer un regard noir pour la peine. « Hey, on parle de tactiques de survie. Vois devriez prendre des notes. » et je soupire, et je lève les yeux au ciel, et je grogne, les bras croisés  sur ma poitrine. « Petite nature. »
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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyVen 22 Juin 2018 - 10:46


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Ariane & Sage
Ce qui l'effrayait le plus dans ce genre de vols, ce n'était pas la-dite menace terroriste. En tant qu'américaine, elle connaissait fort bien cette terreur qui planait sur ses compatriotes quand ils devaient prendre un avion. Ce n'était pas pour rien qu'en quittant les States, elle avait dû se pointer à l'aéroport des heures à l'avance pour être certaine d'être dans l'appareil à temps. Les contrôles étaient longs et fastidieux. Et les fouilles étaient parfois exagérées. Elle se souvenait avec déplaisir d'une femme qui avait pris plus de dix minutes à l'examiner juste après la barrière aux métaux. Elle soupira en analysant la population de l'avion en se disant que parmi eux, il y en aurait qui friseraient l'apoplexie s'ils venaient à rencontrer une zone de turbulences. C'était là son principal souci. Elle détestait d'entendre les gens geindre en criant déjà au loup, alors que rien ne se passait. Et elle avait vite repérer ceux qui allaient lui poser problème quand la première secousse se ferait ressentir. C'est pourquoi la réflexion de la rouquine la fit sourire. Elle avait bien avant elle déjà détaillé les passagers, mais elle ne l'avait pas fait sous cet angle-là. Elle suivit du regard ceux qui étaient désignés pour le sacrifice dont Ariane venait de parler et sourit. Celle qui de toute évidence était une mère avec de gros soucis, probablement financiers, avait été la première à attirer l'attention de Sage. Elle l'imaginait sans aucun souci se crisper sur son siège et pousser des petits cris d'angoisse à chaque fois que l'avion passerait dans un trou d'air. "Intéressant." Elle n'en dit pas plus long car elle sentait une personnalité forte chez sa voisine et préférait la jauger un peu avant de la catégoriser. Mais sa remarque suivante fut sans appel, elle avait bel et bien affaire à une dure à cuire. Il en fallait plus pour la déstabiliser ceci dit, alors elle répondit "Avec plaisir. J'ai toujours rêvé qu'une inconnue me fasse un cadeau dans un avion!" Son ton était légèrement moqueur mais elle se présenta avec bonhomie. Cette dite inconnue éveillait son intérêt car elle aimait les femmes qui brisaient l'image de la femme faible et douce. Elle s'esclaffa intérieurement en entendant la question de la miss Parker mais ne cilla pas. Sans qu'aucun trait de son visage ne trahisse sa surprise ou le mensonge qu'elle s'apprêtait à dire, elle répondit "Oui, tout à fait. Je n'aurais pas imaginé que vous étiez une amatrice." Mais l'attention de sa voisine était déjà retenue par la boisson qu'elle se faisait servir. Sage passa son tour et préféra rester à jeun, ça ne lui ferait pas de mal d'éviter de se bourrer la panser d'alcool pour une fois. Elle regarda la ptite dame qui s'était retournée pour dévisager Ariane après son commentaire sur l'hôtesse de l'air et se dit qu'elle ferait aisément l'objet d'un livre. Ariane, pas la maman coincée. "Clairement le genre qui serait choquée par mes films." Sage sortit une revue littéraire de sa besace et chercha les quelques lignes qu'elle avait surlignées pour les encoder dans son ordinateur portable. Elle commença à taper les idées que cela lui évoquait car elle comptait profiter de son petit séjour à Londres pour aller parler à deux auteurs qu'elle avait repérés sur le net. C'étaient des bloggers et elle était certaine que s'ils le voulaient, ils pourraient éditer un livre sans souci. C'était son petit péché mignon: donner des espoirs à des gens qui n'avaient rien demandé. Alors qu'elle bossait gentiment sur son PC, elle n'accordait aucune attention aux oeillades prononcées que le jeune homme situé de l'autre côté de l'allée lui envoyait. Trop absorbée par son travail, elle ne le vit pas se lever et marcher dans l'allée, soi-disant pour détendre ses jambes. Lorsqu'il revint, il avait une tasse de café à la main et manque de chance, l'avion sursauta légèrement et fit défaillir le brun. Le liquide chaud atterrit sur le clavier de Sage qui bondit en s'écriant "Putain, mais vous n'êtes pas sérieux?!" Enervée au pas possible, elle tira sa blouse vers le bas tout en secouant l'ordinateur vers le sol pour pousser le café à en quitter les touches. Le gars se confondait en mille excuses et Sage lui répondit de glace "Apprenez que si une femme ne vous regarde pas, ce n'est pas en lui renversant votre café dessus que vous allez devenir plus attirant à ses yeux." C'était froid et direct, sans aucune modestie mais elle ne se gênait jamais pour humilier un homme.  Il n'était pourtant pas vilain, voire même mignon. Mais Sage ne se contentait jamais de si peu. Elle aimait le défi et elle préférait son travail aux hommes. A son travail, elle était on ne peut plus fidèle. Elle jeta un regard vers sa voisine et soupira "Vous n'allez pas me dire que lui vous l'auriez sauvé si on s'était échoué sur une île!" Elle reclapa son ordinateur, jugeant qu'il valait mieux qu'il sèche avant de braver le danger et de le rallumer.  
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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyJeu 28 Juin 2018 - 21:06


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Ariane & Sage
J’anticipe le fait que je devrai prendre un taxi une fois sortie de l’avion, j’anticipe que maman ne sera pas fraîche comme une rose pour passer à l’aéroport. C’est un brin contrariée que je l’entends s’égosiller au téléphone sur le dude qui a réussi à remplir sa coupe de rosé et sa soirée, le même qui augure particulièrement mal si je me fie aux gros rires gras qu’il lâche en fond sonore. Mais mon banc dans l’angle, et la brune qui s’épanche sur ses états font parfaitement office de distraction, suffisamment pour que je n’ai pas l’envie de filer dans les toilettes fumer un joint le temps que je raille un peu sur mon pauvre sort d'enfant du divorce. Mon intérêt se porte aussi bien vite sur le scotch qu’on annonce sur la carte des cocktails et que je commande dans la seconde. Puis, y’a discussion pornographique, et le sourire que j’arbore à la limite du malicieux trouve écho à l’expression de ma comparse de siège, qui elle-même entre dans le jeu.  « Faut jamais se fier aux apparences. Ceux dont on se doute le moins sont souvent les plus dégeulasses. » c’était bien la première erreur, de croire que les plus léchés étaient également les plus sages. J’avais tout un portfolio de profils parfaitement beiges sur papier qui m’écrivaient avec tout un tas de kinks aussi dérangeants qu’amusants à expliquer en ondes pour les auditeurs qui n’avaient pas la moindre idée de la mine d’or qu’on venait de m’offrir sur un plateau. Je me cale dans mon siège, assiste à sa tirade sur les hôtesses de l'air, renchérit avec la mienne inspirée des bonnes années de Lost, et bien assez tôt on passe me servir mon scotch, je rigole de notre voisine en face, and we’ll call it a night. « Personne sait reconnaître le vrai talent de nos jours. »  que je rajoute, avant qu’elle exhibe son ordinateur portable, et surtout alors que la principale actrice de nos moqueries nous fasse un nouveau rappel qu’elle est bien confortable le cul sur ses coussins et le balai bien enfoui là où je pense.

La première gorgée d’alcool brûlant réchauffe ma gorge, la seconde m’arrache un soupir de satisfaction, chose que je n’aurais jamais cru pouvoir m'entendre exprimer sachant qu’on servait pas la booze la plus classe en économique. M’enfin, passons. J’aurais pu fermer les yeux et laisser les prochaines heures me servir de berceuse, mais ça sent bien vite la caféine à ma droite, et mon jeans devient dangereusement bouillant sans que je réalise. Un oeil ouvert puis l’autre, Sage grogne et je soupire. « S’il pensait ça, c’est qu’il a rien compris. » parce qu’elles sont nombreuses les techniques de drague, et que la maladresse c'est cutie dans les comédies romantiques à l’eau de rose et au parfum bon marché, mais dans la vraie vie, ça fait drôlement chier quand ça entraîne une brûlure à travers des pantalons qui étaient propres et bien pressés pour la peine. « Voilà. Pour sûr que je vous passe à l’antenne direct si je reconnais votre voix sur la console d’attente. » et narquoise, je tends ma carte au bonhomme à 4 mains gauches en battant des cils. Dessus, y’a pas grand chose d’autre qu’une photo de moi blasée, et le numéro de téléphone de la ligne courrier du coeur à GQ, mais il va avoir le mémo. À la Daniels par contre, je réserve un sourire en coin, avant de froncer le nez devant un examen de la vue détaillé du personnage qui quelques secondes plus tôt a quasi ruiné son portable. « Seulement si ses gros mollets goûtent le bacon une fois bien grillés. » ce dont je ne doute pas des masses, à voir son petit surplus de poids qu’une dizaine de séances de cardio au gym pourraient facilement lui retirer. Elle s’énerve la pauvre, et je ne peux m’empêcher de compatir. Parce que j’étais moi-même une plaie quand il s’agissait de bosser, et parce que je pouvais savoir ce qu’elle ressentait, là, à vouloir avancer un truc et à pas en être capable. Y’a ce relent d’humanisme qui monte, que je reconnais pas trop, que j’associe au fait que la lune est pleine et que ça doit être ça qui me rend plus sympa qu’à l’habitude. « C’était urgent? » et je demande, question rhétorique, parce qu’à voir comment elle est contrariée, ouais, c’était urgent. Sans attendre qu’elle précise, je me penche vers mon sac, farfouille dedans, en sort l’objet de mon intérêt et peut-être du sien futur. « J’ai ma tablette si vous voulez. C’est le plus loin que je peux aller pour une inconnue. Mais comme j’ai probablement déjà vu vos fesses sur des sites peu fréquentables, i can handle. » c’est pas grand chose, mais si elle a le moindrement besoin d’avancer un truc pendant que je picole les yeux brillants, mon karma ne s’en portera que mieux.  
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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyVen 29 Juin 2018 - 13:14


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Ariane & Sage
Bien que horripilée par l'idée que des gens se liaient d'amitié dans les transports en commun, Sage ne parvenait jamais à tenir sa langue dans sa bouche très longtemps quand quelqu'un l'intriguait. Si ici, elle s'était laissée aller à parler un peu plus par lassitude et fatigue qu'autre chose, elle finit par prendre goût à discuter avec la rousse. En vérité, on pouvait à peine dire qu'il s'agissait d'une discussion. C'étaient des bribes de phrase, une sorte de dialogue interrompu par des commandes de verre, des verres apportés, des oeillades agressives venant d'autres passagers et quelques petites piques bien adressées entre elles. Sage se demanda intérieurement si elle était une grosse dégueulasse pour le simple fait d'avoir déjà regardé des films osés par le passé. Et elle se souvint des circonstances qui l'avaient poussée à regarder de pareils long-métrages... cela lui confirma que oui, elle était probablement un peu plus dégueulasse qu'elle ne voulait bien l'admettre. Elle adressa un sourire à la tête du siège situé devant elle, perdue dans son souvenir.

Lorsque l'accident eut lieu, cela faisait plusieurs minutes qu'elle avait complètement changé de registre. Ne pensant plus du tout à Henry avec qui elle avait découvert les plaisirs du porno à deux, elle était plongée dans son travail. Tellement absorbée qu'elle n'avait plus regardé autour d'elle pour chercher une éventuelle proie capable de lui faire passer le temps plus facilement. Et de la sorte, elle fut aussi indifférente à l'homme qu'elle avait volontairement snobé plus tôt pendant le vol. Erreur fatale semblait-il, car l'homme tenait absolument à se faire remarquer. Une ou deux brûlures plus tard, Sage s'emportait toute seule en tentant de sauver son portable du naufrage catastrophique. "Les hommes ne comprennent rien, c'est pas nouveau." Son ton était froid et elle aboyait presque. Elle cligna des yeux une fois avant de s'adoucir quelque peu et de s'excuser auprès de sa voisine de voyage "Je suis désolée, je n'ai rien contre vous. Je dois juste calmer mes nerfs." Elle n'avait pu énormément de café ce jour-là. Mais elle en avait reçu assez sur elle pour en être imprégnée comme si elle l'avait ingurgité. Sage était toujours en train de s'essuyer quand elle avait demandé à Ariane si elle l'aurait sauvé cet imbécile. Elle sourit à peine à la petite blague qui fut faite à propos du maladroit. Sage n'avait aucunement envie de rire. Elle ne releva donc pas et continua à se triturer les doigts par automatisme, ne sachant quoi faire d'autre. Elle aurait voulu aller se changer mais elle n'avait rien dans son sac en soute. Elle sursauta quand Ariane lui demanda si c'était urgent. Légèrement troublée, il lui fallut une seconde pour comprendre la question. "Mmmh, oui et non. Disons que je peux faire ça demain mais plus je tarde et plus ça deviendra pressant... " A vrai dire, elle minimisait les choses. Elle n'avait pas besoin de finir son argumentaire maintenant, elle ne s'en servirait probablement même pas. Mais cela la déstressait de s'être préparée. Elle aimait avoir le sentiment qu'elle avait bossé son sujet. Même si au final, elle irait au talent et convaincrait son futur auteur avec son franc parler et sa détermination. Mais pour cela, elle devait se sentir confiante. Et pour se sentir confiante, elle aimait préparer quelque chose. C'était une sorte de rituel. On aurait dit que la rousse avait compris qu'elle ne disait pas tout car sans que Sage ne lui demande rien, elle proposa sa tablette. A la manière dont elle en parlait, on aurait dit que c'était un privilège. Sage regarda le morceau de technologie que lui tendait sa voisine avant de le saisir et de la remercier "C'est gentil. Merci." Elle ouvrit word et se mit en quête d'idées pour convaincre André tout en regardant les lignes surlignées dans sa revue. André était un écrivain sensible et c’était ce qu’elle aimait dans ses petits articles. Alors elle puisait dans ses écrits des compliments trempés d’une analyse critique pour le séduire tout en le challengeant. Mais alors qu’elle écrivait qu’il pourrait être un atout chez Willowers, elle se souvint qu’elle n’avait pas interrogé sa voisine sur le manège qu’elle avait fait en passant sa carte de visite au malotru. « Dites-moi, vous travaillez à la radio ou vous en pincez pour le petit à qui il manque un orteil ? » Elle avait baissé le ton de sa voix pour poser sa question. « Si jamais il passe sur vos ondes, envoyez-moi un message, je serais vraiment curieuse d’entendre ce qu’il a dans le crâne ! » Elle chercha dans la poche arrière une de ses propres cartes de visite. Elle en avait des correctes et non froissées dans son portefeuille mais elle en gardait toujours à portée de main dans son jeans. Et celles-ci finissaient par être légèrement froissées. Par contre, elles étaient toujours aussi violettes avec ce saule pleureur en arrière fond et le nom de sa maison d’édition en lettres dorées se distinguant sur le coin droit du rectangle. Il y avait à l’arrière son numéro personnel griffonné à la main. « Envoyez le texto à ce numéro-ci, les autres ce sont ceux du bureau. »

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyJeu 5 Juil 2018 - 18:07


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Ariane & Sage
La répartie de Sage m’arrache un sourire mutin le temps qu’elle prend à descendre notre compatriote maladroit et toute la race mâle par le fait même. C’était pas la première nana à trouver quiconque avec un XY comme étant de vrais idiots en puissance. En même temps, mon quotidien ne faisait que me le confirmer un peu plus à chaque jour, les appels que je reçois à GQ qui établissent leurs erreurs et incompréhensions les unes après les autres. « En même temps ça m’arrange, autrement je me retrouverais sans boulot. » j’hausse de l’épaule, désabusée, constatant que si on n’avait rien à leur reprocher aux mecs, ils n’auraient rien à me confier à moi. Je faisais bien la fière, la blasée, la ce que vous voulez, mais en soit les écouter over and over faisait partie d’un de mes plaisirs coupables de la vie, totalement assumé. Fallait demander à mes copines les états que je faisais des pires cas, les dîners passés avec Tad à rire aux éclats des pires trouducs que la Terre ait portés, et les portraits dessinés à la va vite avec Vitto dans l’espoir de les avoir vraiment croisés et que le descriptif physique que je m’étais fait selon leur voix soit on point. Une longue gorgée de scotch plus tard, et voilà que je viens à son secours, ou du moins, que je pense égoïstement à mon karma, tablette entre les doigts. Elle s’emballe et j’en fais pas de cas, franchement déçue qu’elle n’ait pas au moins pris une coupe de vin question de l’aider à chill un peu. À la brune qui me demande si, logiquement, je suis postée à la radio aux vues de ma réponse, je secoue la tête de la négative. « Ni l’un ni l’autre. J’ai juste une grande âme. » sarcastique au possible. En soit, j’étais allée à ABC quelques fois depuis le début de l’hiver, mais ma présence d’invitée n’était pas encore assez solide et fréquent pour que j’en bombe le torse. Vous inquiétez pas, la vantardise radiophonique viendra en temps et lieu. « Je suis à GQ, au courrier du coeur. Et accessoirement au podcast sexo. » bien sûr que je prends plaisir à parler de mon travail, à l’annoncer haut et fort. Le clash entre l’image de Bridget Jones et de Carrie Bradshaw que les gens se faisaient de ma personne à chaque fois avait le don de me ravir. « Ce qu'il a à dire devrait être pas très glorieux pour la race masculine à mon avis. » j’en conclus toutefois, pensant à ce que son potentiel love du vol pouvait bien avoir à raconter. Pas particulièrement laid à regarder, mais pas hyper vif d’esprit non plus. Il a tout du mec beige, du type bien plat duquel on se laisse après une quickie dans la chambre d’hôtel à plusieurs balles qu’on a bien plus appréciée que ses courbettes rapides et malhabiles.

Mon échange de vie professionnelle la motive, elle me tend sa carte dans la seconde. « Willowers, c’est vous? » je reconnais le logo à l’endos, un peu parce que maman parle de maisons d'éditions comme de cycles lunaires, c’est à dire beaucoup, souvent, tout le temps. Mais aussi parce qu’avec Hugo qui me baratine pour que je demande à son éditeur de lire mes esquisses, à force, j’ai regardé ce qui se faisait sur le marché. « Et j’ai votre numéro personnel en plus, ça c’est du traitement VIP. » certains paieraient probablement pour ça ; faudrait que je vois si l’intérêt était là question de faire quelques dollars sur son dos si besoin. Food for thought. « Du coup je connais votre nom de là. Pas de votre carrière secrète. » de la suite dans les idées, et un coup d’oeil complice qui fait mine de motus et bouche cousue. En soit et à mes yeux, c’était un compliment de la caler dans un porno, et comme elle ne m’en tenait pas rigueur, l’ajouter à ma longue liste d’inside jokes avec moi-même me convient amplement. Le temps passe doucement au fil de l’avion qui prend de l’altitude et de la conversation qui, malgré ce à quoi je m’attendais, coule relativement bien entre les vannes et l'ironie. Si le sommeil tarde à monter une fois mon verre terminé, j’aurai bonne interlocutrice pour bitcher sur les gens autour le temps qu’on mette le pied en sol anglais. À son regard qui farfouille sur les différents onglets et outils du logiciel dont elle use, je précise tout de même, probablement trop carrée pour qu’elle laisse ça passer. « Puis également, si vous pouviez éviter d’aller dans ce dossier-là, mon ego s’en porterait beaucoup mieux. » et je bats des cils, faussement prude, même si bien sûr je suis terrorisée que qui que ce soit pose les yeux sur des brouillons, des maquettes, des notes, récit en chantier qui la semaine dernière seulement passait entre les mains de Tad et oh well, ça n’a pas été de tout repos.  « C’est un projet en construction, mais genre vraiment en construction. » en lui disant ça, direct je m’assure qu’elle ne perde pas son temps à fouiller, curiosité maladive qui lui couperait de précieuses minutes de boulot productif. « Gardez vos critiques pour lui. Ça vaut mieux. » et une piqûre de rappel. Son venin et son oeil professionnel, qu’elle le conserve pour ses clients.

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyDim 8 Juil 2018 - 3:45


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Ariane & Sage
Des idiots, c'était ce qui faisait marcher plus d'un business. Et apparemment la radio n'en était pas exceptée. Sage pensait aux matchs de foot nourris par ces mâles beuglant devant les grands écrans, aux événements regroupant des sociétés autour des barres de pôle dance, aux gens qui lisaient les journaux sans en comprendre le véritable message... Un monde peuplé d'abrutis. Mais la femme qui était devant elle n'avait pas l'air d'être une imbécile comme les autres. Elle semblait bien plus que différente, elle était unique en son genre. Cela ne venait pas du roux de ses cheveux, pas même de son cumul de métiers... elle dégageait quelque chose d'à part. Sage sourit intérieurement. Elle avait un flair inégalable pour détecter les perles rares. Elle ne s'imaginait même pas à quel point elle pouvait avoir raison à ce moment-là, mais elle sentait que son interlocutrice était plus qu'une simple femme avec le sens de l'ironie. "GQ..." marmonna-t-elle en répétant l'information qu'elle venait d'obtenir. Elle connaissait l'enseigne, elle avait collaboré avec eux quand elle bossait pour Frankie à Sidney. Sage se contenta d'hocher la tête quand Ariane fit sa remarque sur le manque de gloire des propos du pauvre homme qui faisait les frais de leur conversation. C'était regrettable mais effectivement, il y avait une sorte de tendance à mettre tous les hommes dans un même sac. Probablement car nombreux partageaient les mêmes caractéristiques.

Sage haussa un sourcil lorsqu'elle fut apostrophée par sa voisine. "De quoi..." Sortie de son effluve de pensées tandis qu'elle parcourait son programme sur la tablette de la jeune femme, elle tourna son visage vers elle pour enfin assimiler la question. "Oui, le Willowers." Elle sourit et haussa les épaules. "Les cartes sans numéro sont réservées aux clients spéciaux." C'était tout le contraire du bon sens. Mais c'était ainsi qu'elle fonctionnait. Elle donnait son numéro aux inconnus qu'elle ne pensait jamais revoir. Et ceux qui avaient leur chance, ceux qu'elle aurait pu espérer recroiser dans la vie de tous les jours, elle leur filait sa carte professionnelle. Elle estimait que si quelqu'un était réellement intéressé, il entreprendrait des démarches pour la revoir. Et cela dénotait ainsi de la qualité de la personne. S'il ne la recontactait plus, elle évitait une perte de temps avec un individu n'en méritant pas le détour. Elle allait demander à Ariane si elle connaissait sa maison d'édition car elle avait semblé insisté sur le nom mais elle eut sa réponse avant d'avoir à le faire. "Ah zut, moi qui espérais que je commençais à devenir célèbre." Mais alors qu'elle disait ces mots, une toute autre vérité pointait en elle. Le Willowers était connu de certaines personnes. La preuve en était qu'elle avait devant elle une demoiselle travaillant chez GQ qui avait déjà entendu parler de sa petite boîte sans qu'elle n'ait été lui en parler auparavant. C'était extrêmement flatteur. En Amérique, les gens connaissaient son nom à cause de sa triste histoire en Irak et par le biais de son livre autobiographique. Mais ici, c'était sa maison d'édition qui lui apportait un peu de reconnaissance du public: quelque chose de positif qui la faisait percer et non la catastrophe dont elle avait été la victime!

Elle est absorbée par ces petites tâches à faire et entends à peine Ariane lui demander de ne pas ouvrir certains dossiers qu'elle a toujours ouverts sur sa tablette. C'est comme si cette phrase avait poussé Sage à ouvrir la fenêtre en question mais elle s'en rend compte après l'avoir fait et les mots de la jolie rousse deviennent clairs alors dans son esprit. "Ah, pardon, c'était ça que vous me demandiez de laisser de côté." Elle passe son doigt pour retourner sur ses propres dossiers mais elle entend Ariane lui expliquer que c'est quelque chose qu'elle n'a pas encore fini. Alors son regard balaie la feuille blanche recouverte de lignes et en un instant comprend qu'il ne s'agit pas d'un article pour GQ. Elle sait reconnaître les esquisses de roman quand elle en voit. "Vous écrivez?" Ca sort tout seul. Et au lieu de refermer ce qu'elle a ouvert par erreur, elle se met à parcourir quelques petites phrases du regard afin de se faire une idée. Mais elle sent la pression de sa voisine de vol et s'arrête. "Je ne peux pas ne pas critiquer. C'est dans ma nature. Mais je me ferais un plaisir de lire ce que vous avez écrit et de vous donner quelques conseils tant au niveau écriture que dans l'édition pour après." Elle repose la tablette sur ses genoux et se tourne pour faire face à Ariane et lui accorder toute son attention. "J'ai lu trois ou quatre phrases. Cela ne suffit pas à ce que je me fasse une opinion correcte mais cela suffit à ce que j'aie une petite, tout petite idée du style littéraire." Et il y avait du potentiel là-dedans. Sage la scrute avant de lui demander "Vous ne voulez pas que je regarde un peu plus en profondeur votre texte? C'est gratuit, service d'une pornstar pour une amatrice de ses oeuvres!" Elle lui adresse un clin d'oeil entendu.  

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyDim 8 Juil 2018 - 21:16


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Ariane & Sage

Évidemment que j’hausse le sourcil lorsque Sage me mentionne qu’elle donne sa carte sans numéro aux leads potentiels. Qui fait ça, qui fait l’inverse, dans ce milieu? J’étais habituée aux journalistes qui offraient tout cuit dans le bec, la moindre bribe d’information menant à tous leurs profils sur les réseaux sociaux, aux adresses où les trouver, au kit parfait pour leur lécher le cul dans la seconde si on daignait les appeler pour qu’ils couvrent un sujet en particulier. Et elle, elle y allait même pas dans la demie-mesure, fallait le souligner. « Bold move. J’aime. » que je souligne, totalement consciente qu’avoir mon approbation est tout sauf nécessaire, et qu’elle a tous les droits de s’en foutre mais pour ma part, je lui laissais un point de victoire. Si la brune paraît légèrement déçue d’entendre que je la connais de sa maison d’édition et non pas de ses débuts dans le X, c’est la voix totalement détachée que je renchéris, un grand sourire étirant mes lèvres. « C’est rien qu’un gang bang ne pourrait pas vous permettre d’atteindre. »  j’hausse de l’épaule, totalement sérieuse, et évitant consciemment les quelques regards envoyés à nouveau dans notre direction. C’en est devenu une habitude, de dire des trucs trop fort, trop cru, et jusqu’à maintenant, je m’en porte parfaitement bien, sans la moindre intention de changer ou pire de m’adoucir. La tablette donnée, je retourne à mon scotch et à ma sélection de films pour le moins pitoyables. À l’écran engravé face à moi, y’a de quoi endormir quiconque, pourtant, aucun film d’horreur ou télé-réalité pathétique ne retient mon attention. Je pourrais bien me contenter de fixer avec insistance quelqu’un d’installé dans l’allée, me taper une discussion pleine de sous-entendus féministes avec le seul hôtesse de l’air de la bande, ou laisser à nouveau mon regard dériver vers ma voisine. Un soupir, un peu plus calée dans mon siège, je regrette le recueil de poésie déprimante qu’Hugo m’a proposé avant que je quitte son appart pour filer vers l’aéroport ; et finit par juste boire le reste de mon verre en une grosse lampée censée me distraire un brin.

La seconde d’après, je ne m’emmerde plus du tout. « Sérieux?! » et je lui ai demandé gentiment le pire. Je suis restée polie, respectueuse, j’ai avertis avant de déverser mon venin sur ses yeux curieux et ce mouvement d’iris qui me confirme qu'elle a lu. Elle a lu, et j’en râle déjà. « J’ai tué pour moins que ça. » le pire vous savez, c’est que je n’exagère même pas. Dans ma tête, elle a déjà passé par toutes les formes de torture avant d'être décapité par mes ongles acérés en une fraction de minute à peine. La seule raison qui m’empêche de mettre mes rêves à terme est la façon dont elle parle de mes textes, dont elle sous-entend quelque chose, ne me confirme rien de sûr, mais aligne assez bien ses mots pour que je veuille en savoir plus. « Et il est comment, le style littéraire? » à mi-chemin entre le ton piquant et la verve curieuse, je vrille mes prunelles dans sa direction sans la moindre intention de baisser le regard. « Y’a pas grand chose à lire, quelques notes pour la fin, et un chapitre complet à côté. » que j'entends ma voix se convaincre. Elle propose de regarder le truc, je sens tout mon corps qui se tend sous l’anticipation. Ouais, c’était une opportunité. Ouais, c’était un oeil extérieur. Et ouais, c’était aussi quelqu’un du milieu autre que maman, qu’Abraham. Mais ça restait tout de même un truc embryonnaire ; et plusieurs pages résumant Tad et moi, mon plus gros fail en 28 ans d’existence. Mais elle a lu. « L’idée c’était de reprendre les histoires que les messieurs comme lui me racontent la larme à l’oeil, et de les réécrire à ma façon, avec une autre fin. » je pointe le dude du menton, la voit qui reste bien attentive, qui prend sûrement plaisir à me voir me décomposer sous ses yeux même si je tente de garder constance au mieux. « C’est pas encore peaufiné, mais y’a quelques cas qui valaient la peine que je souligne à quel point ils étaient bien cons, du coup, ça fait office de grosse blague à leur intention. » et ils ont le dos larges, les cas perdus qui sont allés directement dans un mur, et que j’ai ramassés à la petite cuillère sur les ondes. Dans l’attente, dans l’angoisse, dans l’anticipation, je lève la main, voit le chariot salvateur des consommations qui repasse vers nous. « Je vais avoir besoin d’une autre ration si vous poursuivez votre lecture. » mon alcoolisme latent que je laisse fleurir avec plaisir ce soir.  

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyLun 9 Juil 2018 - 4:13


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Ariane & Sage
C'était assez rare que quelqu'un comprenne le fonctionnement de la Daniels. A vrai dire, elle aimait tout faire à l'envers. C'était un principe de vie. La prévisibilité, c'était pour les gens qui se laissaient aller. La routine c'était pour les personnes qui avaient 60 ans avant l'heure. Et elle, même quand la vieillesse l'atteindrait, elle souhaitait continuer à livrer des faux numéros à ses voisins, à fumer un joint tous les deux mois et à donner de mauvais conseils aux ados. A ses petits enfants? Pour ça, il fallait qu'elle mûrisse un peu encore et qu'elle se pose pour avoir une famille. L'envie n'était pas totalement absente mais les traumatismes de la guerre n'avaient pas encore été suffisamment effacés. Aussi tordu que cela soit, ses nuits de débauche dans l'alcool l'aidaient à oublier mais maintenaient le mal en elle aussi. Elle sourit quand Ariane lui dit qu'elle pourrait percer si elle avait un gang bang à ses côtés. "Vous en savez des choses." lui répond-elle sur un ton plein de sous-entendus. Si Sage s'amuse de la chose, elle a le sentiment qu'Ariane a tout de même une certaine connaissance dans le domaine. "Mais je préfère percer seule et ne pas donner tout le mérite à un ou des hommes." Et c'est vrai. Elle a eu des occasions pour cela. En parlant de cinéma, une fois que son livre a été publié, une grosse boîte anglaise l'a contactée pour lui acheter les droits d'auteur et faire de son livre un film. En vedette principale, ils voulaient la principale intéressée. Elle n'a jamais donné suite. C'était impudique de se livrer ainsi à jouer la comédie sur ce qui avait bouleversé sa vie. Et surtout, certains passages de son livres étaient incorrects. Elle avait dû taire la réalité pour ne pas se prendre le gouvernement dans les dents, le gouvernement et son accord de confidentialité. Alors jouer une histoire à laquelle il manquait des détails, cela ne l'enchantait pas.

Par contre, lire les histoires des autres, ça...! Elle adorait. C'était son nez de journaliste qui la rendait aussi fouineuse. Quand il s'agissait de la vie des gens, elle était toujours à sa place. Jamais elle n'aurait posé des questions déplacées. Mais dans son travail, il fallait savoir creuser pour trouver les pépites enfouies dans le sol. Parce que c'était une règle quasiment inévitable: les pépites ne venaient pas à vous. C'était vous qui deviez aller à elle. L'or ne se révèle pas tout seul. C'est comme s'il se trouvait trop précieux pour se donner, il a besoin qu'on le courtise, qu'on le cherche, qu'on le polisse et ensuite qu'on l'affiche fièrement à son cou. Ariane était peut-être bien une de ces pépites enfouies dans un sol non défriché. Mais Sage s'en donnerait à coeur joie! Elle ne répondit pas aux menaces de sa voisine et préféra lui demander une sorte de permission pour lire plus en avant ce que contenait ce premier chapitre. Elle aurait été très déçue de se la voir refuser. "Le style est tranché. C'est une approche avec du peps. Ce n'est pas du Henry James ou du Jane Austen, tout du contraire vous avez un style qui ressemble à votre personnalité de feu. En trois phrases, on sent que vous pouvez accrocher un lecteur." Il y avait une panoplie de manières d'appâter le lecteur mais celle-ci fonctionnait assez bien. Et c'était assez original surtout car les styles actuels étaient tous plutôt mornes."C'est déjà suffisant pour signer un contrat chez Willowers." dit-elle. Un chapitre pouvait donner de quoi se faire une idée à Sage. Mais elle ne voulait pas faire de promesses trop vite non plus. "Enfin, à condition qu'une fois la lecture faite, je ressentae l'étincelle littéraire." C'est ainsi qu'elle l'appelait. Elle aimait le pitch. C'était intéressant car elle sentait le caractère fort et piquant d'Ariane Parker. Elle se demanda intérieurement si elle voudrait utiliser un pseudonyme. Puis elle demanda "Il faudra quand même que vous modifiez suffisamment les histoires pour qu'on ne puisse pas vous accusez de diffamation dans ce cas. Et pour votre protection, si en radio votre nom est connu, l'utilisation d'un nom fictif serait probablement plus intelligente. Mais bon ça... c'est du détail." Avant de parler de tout cela, il fallait convaincre la patronne que cela en valait la peine. Pas peaufiné au bout d'un seul chapitre, c'était logique lui semblait-elle mais elle ne répondit rien. La jeune rousse venait d'accepter implicitement que Sage lise. Et elle ne se fit pas prier. Lire des auteurs inconnus c'était son passe-temps favori. Elle se plongea dans une lecture attentive tandis qu'Ariane se commandait un nouveau scotch. Sage se mit dans sa bulle et au bout de trente minutes sortit de sa lecture. Il lui en avait fallu bien moins pour parcourir tout le texte mais elle aimait être professionnelle. Surtout qu'elle allait essayer d'avoir Ariane dans sa boîte, c'était décidé. C'était effectivement une petite perle qu'elle voulait mettre à son collier de jeunes prodiges qui n'ont pas conscience de leur talent. "Alors..." dit-elle pour attirer l'attention de celle qu'elle sentait légèrement stressée, et c'était un euphémisme. "Je dois être honnête parce que sinon je nous dessers l'une et l'autre." C'était drôle de venir critiquer le travail de quelqu'un qui ne vous avait rien demandé. "Assez bizarrement, je ne m'attendais pas à ce que vous soyez si investie dans ce que j'ai lu. Je pensais que c'étaient des histoires qui ne vous touchaient pas plus que ça et je perçois dans certains passages que ça vous touche bien plus que vous ne l'admettez oralement. Ce n'est pas dramatique mais il faudra peut-être éviter de mettre ce chapitre en premier chapitre. Le lecteur voudra probablement un auteur qui se moque vraiment de ceux qu'il décrit. Et ainsi quand il sera habitué à cela, il sera attendri quand vous vous permettrez d'avoir de l'affect pour un de vos "personnages" si on peut les appeler ainsi." Elle avait peur de frustrer sa voisine en lui faisant des remarques négatives. Pourtant, si elle se donnait la peine d'en faire c'était parce qu'elle était intéressée par son travail. Elle sourit ensuite pour la rassurer et surtout parce qu'elle en avait envie. "Je ne vais pas tout décortiquer maintenant, j'ai peur que vous ne fassiez une crise cardiaque." Elle l'analysa avec sympathie avant de lui dire "Pour faire court, c'est bon. J'aime beaucoup. Ce n'est pas parfait mais je suis prête à parier sur vous si vous souhaitez vous lancer dans l'aventure." Parce que tout le monde ne voulait pas écrire un livre et le publier. Il en fallait dans le ventre pour se lancer et tout donner. Ecrire ce n'était pas simplement écrire, c'était bien plus que ça!

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyJeu 12 Juil 2018 - 16:52


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Ariane & Sage
Bien sûr, que je me fais chier à la voir scruter mes mots. Évidemment que je soupire une ou deux fois plus fort que prévu, ou alors justement fort comme prévu, rien que pour attirer son attention, et qu’elle réalise que l’invasion de la vie privée peut s’arrêter, que c’est cool, que j’ai assez donné, et que le scotch qui descend plutôt rapidement le long de ma trachée n’est pas bénéfique si on réalise que d’ici une poignée de minutes mes joues seront plus rosies par l’alcool que par l’impatience. « Ça vous dérange pas que j’enregistre? Pour négocier ma prochaine augmentation, ce genre de speech c’est de l’or. » la pointe d’humour, le sourire mauvais, la dédicace à Jamie qui aurait un argument supplémentaire pour bien voir que malgré mon caractère de merde comme il adorait l’appeler en pensée, regard noir en prime, je valais le coup. Me replaçant nerveusement dans mon siège, toujours la mine impassible toutefois pour casser le personnage détaché que je jouais de peine et de misère, j’attends que Sage s'explique, et surtout, qu’elle y aille d’un teasing digne des pires comédies romantiques à l’eau de rose. L’étincelle littéraire qu’elle disait ; le premier degré me branche plus que d'imaginer mon écriture plate au final, et si elle voulait que j’allume des feux pour attirer son attention et imposer le respect, fallait me dire hen. « Way to go, pour mettre la pression. » même si ma voix est tranchante, le sourire en coin qui orne mon visage n’a rien de méchant ou de malveillant. Seulement, je me doute bien que malgré ses bons mots y'a rien de fait, rien de signé, et tant mieux au final. On discute, on échange, j’ai pas envie de me mettre des chaînes si tôt dans le processus, même si la perspective d’avoir déjà trouvé une éditrice sans l’aide de maman ou d’Hugo pour un truc qui sort à peine de ma tête a tout pour être flatteur. Quand la brune commence par parler d’étiquette et de confidentialité, je retiens un “oui oui j’sais bien ça” ennuyé de frôler mes lèvres. Le secret professionnel c’était l’évidence, et ça le serait un fois le manuscrit bouclé ; d’ici là, je me gênais pas pour relâcher des souvenirs honteux et tout sauf glorieux par la bande. D’ailleurs. « Y’a que si lui s’y retrouve que je me gênerai pas pour le nommer. » désignant du menton le maladroit au café qui lorgne toujours dans notre direction, je complète le tout d’une menace qui sonne drôlement plus marrante à mes oreilles qu’aux siennes ; étrange, étrange. « Bah quoi? Prenez ce qu’on vous donne si vous voulez apprendre comment coucher, mon vieux. » un bisou soufflé plus tard dans sa direction, et mon regard se vrille à nouveau dans la vers ma voisine de siège.

Quand elle s’étonne du fait que je prends apparemment le tout plus au sérieux qu’il n’y paraît, j’hausse le sourcil, faussement outrée. « J’suis pas si sang-coeur que les gens peuvent penser, faut croire. » certainement, que mon attitude tranchante dénotait avec les mots que j’usais, le potentiel de caring qui ressortait de mes écrits. Pas fleur bleue, mais pas dépourvue d’empathie non plus. Le concept en soi valait la peine d’être souligné comme étant plus constructif que juste un recueil où je me moque de mes auditeurs, et à ce sujet, je prends tout de même le crédit. « Puis, je note, au cas où ça fasse du sens, quand j’aurai tout écrit. » même si son commentaire sur l’ordre des chapitres m’apparaît juste et mûrement réfléchi malgré l’impulsion qu’elle lance, on m’a toujours appris à ne jamais céder aussi vite, à toujours garder la mainmise sur la suite. Une gorgée d’alcool plus tard, et c’est moi qui l’ait, l’étincelle, quand Sage parle d’aventure et ultimement de partenariat. « Et c’est quoi pour vous “se lancer dans l’aventure”? » j’use du même ton, arque la nuque, la détaille des yeux. « J’ai besoin de concret, si vous m’offrez un truc du genre, je veux avoir tous les détails et ce à quoi vous vous attendez. » professionnelle jusqu’au bout des ongles, exigeante envers moi-même comme les autres au possible, prête à cumuler les heures et les banques d'énergie à vide, c’est le moment pour elle de me faire son propre pitch, et de compléter ses paroles de ce qui, à ses yeux, résumerait le truc. Je sais que je peux livrer la marchandise, j’ai confiance en mes compétences et en mes idées ; suffit juste qu’elle me file un plan de match et je serai totalement à l’aise de le suivre à la lettre ; en mieux. « On a plusieurs heures, et vous avez déjà dit que votre autre truc pouvait attendre à demain. » l’instant d’après, je lève la main vers l’hôtesse, la fait venir pour que Sage commande à son tour un truc, qu’on soit toutes les deux sur la même longueur d’ondes. Attendant qu’elle rassemble ses idées et extrapole ce qui selon elle catégoriserait la suite potentielle, la collaboration au sens large, je poursuis plus honnête sur le projet que je l’ai été avec bien d’autres personnes posant trop de questions à mon goût. « Ce livre, j’y pense depuis des années ; et je commence à peine à le mettre sur papier. » c’était un bouquin lourdement mijoté, tourné dans tous les sens. J’avais longtemps eu de la difficulté à m’y mettre, puis un matin, mes doigts avaient lancé le bal, ma tête avait suivi le reste. Le déclencheur qui était arrivé de nulle part, qui venait comme il repartait, qui faisait peur quand on se disait qu’il pouvait se tirer l’instant d’après, mais qui, malgré tout, ne m’avait jamais déçue. « C’est encore en évolution, mais je sais d’où je pars, et où je veux aller. Le reste, ça viendra en cours de route. » d'où l'importance à ce qu'elle ajoutera ensuite.
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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyDim 5 Aoû 2018 - 6:13


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Elle avait secoué la tête en riant. Se faire enregistrer c'était une drôle d'idée et elle savait qu'Ariane le disait probablement sur le ton de la blague bien que ... en vérité, Sage avait compris une chose pendant ce court temps passé auprès de sa voisine de vol : elle était imprévisible. Et tout était donc possible venant de la jeune femme. Mais apparemment, malgré les apparences, cette dernière se sentait sous pression. Du moins c'était ce que ces derniers mots laissaient entendre. Sage soupira avant de répondre gentiment mais sans trop d'encouragement non plus "Ce n'est pas une question de pression. Il ne doit y en avoir aucune. La littérature c'est comme une histoire d'amour. Soit il y a coup de foudre, soit il y a amour progressif, soit il n'y a rien. Et ce n'est pas la faute de personne." C'était juste ainsi. Les atomes sont crochus ou non.

Sage jeta un regard au pauvre imbécile qui avait eu la malchance de jeter son dévolu sur elle en début de voyage. Elle aurait presque compati. Mais à l'heure qu'il était, son intérêt était porté sur une cliente potentielle qu'elle n'était pas venue chercher mais que le destin lui servait sur un plat en l'asseyant à ses côtés pendant le vol. "Sans coeur?" Sage haussa un sourcil. Etait-ce l'opinion qu'avaient les autres de la rouquine? "C'est la réputation que vous avez?" C'était une question réelle qu'elle lui posait. C'était important de connaître l'auteur en dehors du cadre de son oeuvre aussi. Dans l'édition d'un livre, tout pouvait jouer. Mais ce qui était déterminant, c'était la qualité du lien qui unissait l'éditeur à l'auteur. Il fallait que les deux puissent s'entendre et aller dans la même direction. Sage était une éditrice maman-poule par moments, mais elle était aussi la mère sévère qui vous tape sur les doigts. Cependant, en bonne mère, elle se devait de connaître ses petits marmots. Sans-coeur c'était une appellation assez dure. Elle ne pouvait pas déterminer en une heure si une femme était dénuée de coeur, c'était une conclusion qui prenait du temps. Et même si c'était ainsi que les gens voyaient Ariane Parker, ce qui était intéressant c'était la vérité. Etait-elle ainsi ou était-ce une carapace? Ce livre allait-il dévoiler une facette inconnue d'elle au grand public? Sage faisait trop de suppositions et se projetait trop. Elles n'en étaient pas encore à diffuser l'oeuvre de la jolie rousse. Mais elle aimait tout envisager et apparemment elle n'était pas la seule. "Concrètement?" Sage la dévisagea un instant pour se donner le temps de réfléchir à comment formuler ses idées et pour analyser son interlocutrice aussi. "Concrètement, voilà le deal. Je ne vous donne aucune avance," parce qu'elle ne semblait pas en avoir besoin, elle avait déjà un job "vous avez un délai de deux mois, ce qui est franchement large, pour finir et fignoler ce premier chapitre que je viens de parcourir." Elle jeta un oeil sur la tablette qu'elle avait entre les mains avant de reposer ses yeux sur sa future pupille. "Une fois ce chapitre fini, je vous donne encore deux mois pour m'écrire un nouveau chapitre ainsi qu'une ébauche des suivants. C'est-à-dire que vous me dessinerez les contours de ce qui y sera dit. Une sorte de petit résumé de chaque chapitre, des personnes que vous voudrez y faire figurer. Si ce n'est pas complet, je peux autoriser une marge de quelques chapitres à esquisser pour les deux mois suivants." Elle rendit la tablette à Ariane tout en concluant sur un ton assez franc et net "Je fonctionne par tranche de deux mois. On peut se voir avant mais pas après. Si vous dépassez vos termes sans me prévenir et sans me donner de bonnes raisons, j'abandonne le contrat et ce sera écrit noir sur blanc dedans." Elle fit un signe à l'hôtesse de l'air et lui montra sa bouteille d'eau qui était vide pour lui éviter de se déplacer deux fois. Ensuite, elle se tourna vers Ariane et lui dit avec cette même voix pleine de force et de défi "Je ne cherche pas le profit donc les pourcentages des ventes seront à décider entre nous, je n'ai aucun taux prédéfini. Ce qui m'importe c'est de faire percer des personnes méritantes. Si vous voulez décoller, je m'engage à tout faire pour. Mais je veux le même engagement de votre part." Elle marqua une courte pause avant de lui demander "D'autres questions?" Elle comprenait parfaitement qu'un livre c'était un bébé qu'on ne concevait pas en une journée, souvent on l'avait tellement désiré qu'on hésitait à accoucher le moment venu. Mais Sage lui répondit sans aucune hésitation "La conception prend plus de temps que l'écriture. Le temps, il faut juste se le donner et le prendre, le reste ce sont des excuses." Et quand Ariane conclut qu'elle savait où elle voulait aller, elle ne put s'empêcher de l'interroger "Et où voulez-vous aller?"

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptySam 11 Aoû 2018 - 22:50


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Ariane & Sage
Le vol se passe sans encombre, aucune turbulence à noter, rien qui puisse déranger mon calme particulièrement dédié et mon attention de dériver de Sage et de ses doigts qui pianotent sur l’écran de ma tablette une seconde, puis sur l'aperçu de mon manuscrit la suivante. « Seulement par mes potes les plus proches. » que je rétorque, bien lascive, parce que ce n’était qu’Hugo, que Nadia, et même Tad qui à tour de rôle n’avaient pas hésité à me dire haut et fort, sans craindre les remontrances, que je pourrais peut-être être plus sympa parfois, moins dure. Les autres, ils avaient peur d’être si honnêtes - ou alors ils le disaient, mais dans mon dos. Rien à en faire, basically. « Mes auditeurs et mes lecteurs, ils disent de moi que je suis franche. » j’insiste sur le mot, je le dis au taquet, presque blasée, presque en rogne. « J’pense qu’ils choisissent juste leurs mots pour s’éviter un déversement de rage au téléphone ou dans mes articles. » mon rire est mauvais quoi qu’amusé, pas si rageur que ça. Je voyais bien les détours qu’ils prenaient pour me qualifier d’emblée, j’entendais les mots plus doux pour dire des vérités parfois méritantes de plus crasse. « J’aime pas passer par quatre chemins et faire dans la dentelle. Personne a du temps à perdre à se creuser un trou pour s’y foutre la tête. Ni vous, ni eux, ni moi. » haussant les épaules, je me permets une autre longue gorgée de whisky une fois la brune partie dans son discours de vente, pitch de sa part que j’ai demandé sans grandes anticipations. Pourtant, j’écoute chaque syllabe, j’en ressors l’essentiel, je vulgarise mentalement et capte et enregistre. Mais lorsqu’elle me tend le micro et attends un retour de ma part, c’est moqueuse que je rajoute, piquante mais juste assez. « C’est sur papier à quelque part ou vous vous attendez à ce que je retienne tout par coeur? »  la vanne rend le tout beaucoup moins sérieux, moins procédural. Parce que mine de rien, j’avais déjà un patron, j’avais déjà Jamie qui me disait quoi faire de mes dix doigts au quotidien. Pas question que je saute à pieds joints sans y réfléchir dans un truc me rajoutant une nouvelle figure d’autorité à qui rendre des comptes. Elle me tente avec cette étendue de possibles qu’elle brandit sous mon nez ; mais faut définitivement que je marine la chose. « Tough love, j’aime. » d’où le fait que sa carte se retrouve dans la poche de mon jeans bien accessible, bien évidente. L’entendre me dire mes quatre vérités avant même qu’on soit en affaires me satisfait, que dis-je, me comble.

« Me prouver que je suis pas juste une Elisabeth Gilbert des pauvres, déjà. » me calant un peu plus dans mon siège, la remarque part de ma bouche en coeur, de ma langue acerbe. C’était si facile de me donner l’étiquette de la future auteure en mal d’amour, autant rectifier le tir le plus tôt possible dans le processus. « Et puis, mon boulot, il est chiant. »  que je commence, précisant la seconde d’après les données importantes sur lesquelles je me base. « Don’t get me wrong, j’adore mon job, et je le fais plus que bien. » bien sûr, il y a un peu de vantardise, additionnée au fait que mon taux de clics me supporte. Que mon nombre d’auditeurs aussi. Que les résultats sont là, et qu’on aime ce que je fais. Alors oui, je suis imbue, mais gosh que je bosse fort pour pouvoir me permettre de l'être sans douter une seule seconde de la véracité du truc. « Mais justement. » un soupir et je joue distraitement avec le gobelet de plastique qu’on passe ramasser la seconde d’après. « Quand y’a quand même quelques cas qui n’écoutent pas, qui vont dans le mur, qui appliquent rien de ce que je leur dis, qui passent maître dans l’art du déni. » retrouvant ma place dans mon siège, je conclus, synthétise le pourquoi du comment surtout. « À écrire ça, je me dis que je serai p’t’être en paix avec tous ceux qui reviennent trois mois plus tard à me dire clairement “j’aurais dû faire comme t’as suggéré”. » c'est de là qu'est venue l'idée à la base. À réécrire leur histoire, à y apposer la fin qui selon moi était la plus plausible, la plus logique, c'est un pied-de-nez à leur attitude, et une révolution pour face à mes pronostics.

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyMar 14 Aoû 2018 - 5:22


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Ariane & Sage
Il y avait des gens qui aimaient tourner autour du pot puis il y avait ceux qui savent ce qu'ils veulent et préfèrent aller directement au fond du sujet. Sage avait appris à ne plus perdre son temps en préambule. Le temps était une chose valeureuse et il était dommage de le perdre inutilement. Elle écouta ce qu'Ariane avait à dire et opina plusieurs fois de la tête. Que ses amis la considèrent sans coeur ou non, cela ne changeait pas grand chose. L'important c'était la transparence entre elles. Elle voulait pouvoir compter sur Ariane. Les contrats passés avec ses auteurs étaient plus des contrats d' "amitié" que des contrats réellement professionnels. Mais cela, elle se gardait bien de le leur dire. Il fallait qu'ils aient le sentiment qu'elle avait une certaine autorité sur eux sinon certains se laisseraient complètement aller et ne fourniraient aucun effort pour rentrer dans les termes décidés de commun accord. " Correct." fut la seule appréciation que Sage laissa échapper à ses lèvres. En effet, personne n'avait de temps à perdre en effluves verbaux. Et commencer à chanter les louanges des paroles d'Ariane aurait été une contradiction à tout ce qui venait d'être dit entre elles. Elles ne cherchaient pas l'approbation de l'autre, elles discutaient simplement. Mais plus la conversation avançait et plus Sage sentait qu'elle déploierait ses forces pour convaincre Ariane de s'enrôler dans son armée littéraire.

Sage éclata d'un rire plutôt discret mais sincère. " Non, non. Si on a une sorte d'accord verbal entre nous et si vous êtes intéressée d'entrer en collaboration avec le Willowers et donc avec moi, on mettra tout ça par écrit dans un contrat légal. " Elle regarda Ariane et compléta au bout de deux secondes de silence " Une fois rentrées à Brisbane, cela s'entend. " Avec toute la bonne volonté du monde, elle n'aurait pas pu lui pondre un contrat là maintenant car elle n'avait pas de quoi imprimer le document par la suite et Sage aimait les signatures manuelles. Certes, l'électronique authentifiait le document et le certifiait bien plus que le manuscrit mais elle était vieille école. Elle avait deux contrats dans son sac mais chaque contrat était personnalisé et ceux qu'elle avait avec elle, elle ne souhaitait pas les mettre à plat devant Ariane. Ils auraient été trop... ouverts. Elle sentait qu'il faudrait quelque chose de plus pressant avec ce petit bourdon, quelque chose de plus autoritaire. Non pas qu'elle ait pensé qu'elle pourrait exercer une quelconque autorité sur elle mais elle devait au moins prétendre qu'elle y croyait.

Sage opina à nouveau, c'étaient des raisons valables. Elle allait répondre mais Ariane la devança en précisant qu'elle aimait son boulot. Cela fit esquisser un sourire à Sage. Elle savait ce que c'était que d'aimer ce que l'on fait mais de parfois vouloir faire plus. " Comme déjà dit, je ne vous promets rien au niveau des aboutissements. Mais si vous êtes prête à y mettre du vôtre, je vous promets un investissement de tous mes moyens. " L'idée d'Ariane était quelque peu brillante. Cette envie de prouver aux gens qu'ils auraient mieux fait de l'écouter, ce livre qui était un prolongement de son métier à l'antenne, c'était tout simplement du génie. Car cela aurait des répercussions dans les deux domaines. Si cela marchait, elle pourrait percer deux fois plus vite! " Je me demande si vous êtes consciente de la polémique que cela va créer? " Ce n'était pas une critique mais une vraie interrogation. La vie privée des auditeurs serait mise en question. L'utilisation d'histoires ne lui appartenant pas aussi. " Même si on respecte tous les aspects légaux, vous serez attaquée. " Et son employeur à la radio pourrait voir d'un mauvais oeil qu'elle utilise ainsi la chaîne pour ses propres fins. Il pourrait y voir un coup de pub extraordinaire. Mais il y avait un risque de retombée... que les auditeurs n'appellent plus comme avant, craignant de se voir exposer dans le tome II d'Ariane Parker.

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyJeu 16 Aoû 2018 - 21:20


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Ariane & Sage
À ma pique sur du potentiel contenu à retenir par coeur - et un effort monumental de ma part pour alléger les demandes législatives, Sage rebondit le sourire aux lèvres et le contrat qu’elle confirme être là pour m’éviter de lever le petit doigt. « Bien, parfait. » c’est ce que disent les grandes personnes lorsqu’on leur demande de signer un truc sérieux, de gérer de la papeterie à en-tête imposante, n’est-ce pas? Si j’étais professionnelle au boulot, n’en restait que le genre administratif restait loin de ma petite personne, et que je préférais by far faire partie du côté créatif de l’affaire. Les mots, je les maîtrisais lorsqu’ils s’adressaient, volages, à d’autres, pas à moi, sérieux, et une tierce autorité. « Sinon, entre voisines de siège et non peut-être futures relations professionnelles, je vous aurais trouvée un brin entreprenante si vous aviez dégainé de suite le contrat. »  à titre de confidence que je glisse à son oreille, malicieuse. Un clin d’oeil plus tard et je retrouve ma place sur mon siège, appuie ma tête sur le coussin, laisse mariner son discours, le mien. Ça prend doucement forme sans même que je l’ai prédit, que j’ai cru ça possible. N’en reste que le manuscrit est encore bien loin d’être fini, mais si elle a avancé ses pions, si elle a proposé telle idée, si elle poursuit sur sa lancée, c’est qu’en bout de ligne y’a un truc. Que je suis pas folle, que l’idée est bonne, que le boulot sera monumental mais qu’au final, y’a potentiel. J’en doutais pas, simplement, c’est toujours bien d’être sur la même longueur d’ondes que les gens lorsqu’on vante ses futurs succès. « Quoique, ça a que du bon, de savoir ce qu’on veut dans la vie. » et je l’aime, son ton tranchant, sa franchise sans demie-mesure. J’aime qu’elle ait pas peur de sortir les faits, d’insister, de suite proposer une rencontre, une signature. Et j’aime encore plus qu’elle y aille franc-jeu, et que tout comme moi elle soit consciente des risques. C’était pas encore fait, c’était qu’embryonnaire, fallait pas non plus que je bombe le torse et parte en vrille devant une étincelle plutôt qu’un feu de foyer. Je sais faire la part des choses, je sais que sur papier le truc rend bien, mais qu’une fois publiée, y’a une limite à mon reach, à mon pouvoir. « Si on va de l’avant, c’est pas pour que je recule. » ça par contre, je peux le garantir. S’il y a bien une chose de certaine dans le processus, si elle peut bien se raccrocher à un truc, c’est à ma volonté, à mon acharnement. Y’aura pas plus impliquée que moi, et ça, je parie qu’elle le comprend déjà.  « J’serai all in, dédiée. Et je serai chiante. Mais ça vous l’avez déjà deviné. » à nouveau, je laisse un rire casser la rythmique, je confirme que malgré mon caractère à couper au couteau, j’en vaux la peine.  

Et puis le voilà, le gros mot, la grosse crainte. La polémique qui roule sur sa langue, et ma répartie au taquet. « C’est un peu le but. » et là, c’est pas de faire des vagues que pour en faire. C’est pas que brasser des égos et que piquer des orgueils qui me motivent. La raison est bien simple, et au passage, je suis persuadée qu’un marketing construit là-dessus aura amplement d’impact sur les ventes. Principe psychologique de base. « Ça joue sur les et si que j’entends toujours à la radio, que je lis dans presque chacune des lettres reçues. Les gens rêvent de connaître l’autre version, de voir le second côté de la médaille, d’avoir conscience de l’option qu’ils ont refusée, du choix qu’ils auraient pu prendre mais qu’ils ont snobbé. » posée, j’exprime la pensée derrière, je résume les tas de notes prises depuis presque 4 ans maintenant, ce qui revient, ce qu’on répète, ce qu’on assume pas, ce que je vois clairement et qu’eux, ignorent volontairement. « Ils aiment regretter. Ça leur permet de mettre la faute ailleurs. »  sur le temps qui était contre eux. Sur l’autre, qui y a pas mis du sien. Sur les circonstances, sur leur enfance, sur leur relation avec leur famille, sur leur boulot, sur leurs complexes, sur leur vie sexuelle, et j’en passe. Jamais sur eux. C’en est presque beau, de se voiler la face à ce point. En les écrivant, en les décrivant, c’est plus qu'un travail de société ; un fun, là où la fiction flirte de loin avec Freud et ses autres potes autour d'un thé à l'opium. « J’ai un excellent avocat, pour ça. » Vitto serait si content de m’entendre parler de lui ainsi, alors que je l’utilise rien que pour frimer. Mais bon, faut bien que toutes ces soirées qu’il passe à être chiant à vouloir étudier en silence et à râler au moindre bruit que je fais paient pour quelque chose dans ma tumultueuse vie professionnelle. « Puis, je mords aussi. Fort. » en cas de dernier - ou premier - recours, y’a cette option également.

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Message(#)Fly me to your words | ft. Ariane EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 3:01


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Ariane & Sage


Un peu tôt pour décréter que l'affaire était scellée mais Sage sentait que ça irait dans ce sens. Son interlocutrice n'avait pas l'air d'être une femme sur laquelle on ne pouvait pas compter. Elle avait un côté qui vous mettait un peu mal à l'aise par sa manière d'être directe, franche à vous en tailler les veines... mais derrière cet air brute de décoffrage, il y avait autre chose. Une sorte de charme à la Jessica Chastain. De la rousseur sensuelle et un sourire qui vous faisait presque planer.  Sage sourit quand elle entendit que proposer un contrat d’emblée aurait pu faire peur à Ariane bien qu’elle doutait que cela soit là le genre de chose à l’effrayer. « Y a-t-il quelque chose qui vous fasse peur dans cette aventure ? » Ce fut sa réponse lors de l’aveu assez étonnant de sa compagne de vol. Car il fallait être lucide, il était rare d’apprendre que quelqu’un s’attendait au scandale et l’attendait même. Sage avait subi les affres de la presse, du peuple qui voulait tout savoir, qui vous sondait pour savoir si vos mots étaient vrais ou si vous n’étiez qu’un autre produit fabriqué par la société pour vendre du papier. Elle avait écrit son livre dans l’espoir que cela apaiserait les foules. Et puis, minée par le résultat encore plus invasif d’un roman à succès, elle avait fui à l’autre bout du globe. Alors maintenant, elle souhaitait savoir ce qu’Ariane, elle, pouvait redouter.


Rassise dans son siège, savourant le bourdonnement silencieux du vol, elle avait écouté tout ce que la jolie rousse avait eu à lui dire. C’était réconfortant de penser que parfois, le hasard pouvait vous placer au bon endroit au bon moment de sorte qu’elle déniche une perle. C’était prématuré de juger tout son travail avec un simple coup d’œil sur un seul chapitre mais Sage avait aimé ce qu’elle avait vu et elle avait une confiance inébranlable dans son instinct. Et Ariane l'avait rassurée en lui disant texto que si elle signait ce n'était pas pour reculer ensuite. Sage n'avait pas besoin de plus. Elle faisait confiance. Pas aveuglément, mais un minimum de confiance était obligatoire quand on voulait créer une relation avec quelqu'un et cela quelle qu'elle soit. « Je me pose tout de même une question.. » Elle avait l'air fort sûre d'elle et pourtant, avec les "et si" comme elle disait, il n'y avait aucune certitude. « Votre roman se base sur une proposition de fins alternatives mais vous n'avez aucune garantie à dire que si on vous avez écoutée, cela se serait passé comme vous le décrivez. N'est-ce pas un peu présomptueux de vendre la chose de la sorte? » Les conseils donnés n'aboutissent pas toujours aux fruits attendus et Sage savait de quoi elle parlait. Ce qui lui avait cependant fortement plu dans le discours de sa future cliente c'était l'aplomb avec lequel elle avait dit qu'elle mordait. Fort. C'était le genre de répartie qui lors d'un entretien avec la presse pouvait vous faire gagner de la sympathie auprès des lecteurs. Elle pourrait devenir plus qu'un auteur... devenir une figure, une personnalité. « Y a du potentiel en tout cas. » murmura-t-elle comme pour elle-même, pensant qu'Ariane pourrait clairement être une amie. Car elle avait l'étoffe de la franchise et Sage ne jurait que par cela. « Veillez à me sonner quand vous serez de retour à Brisbane pour qu'on fixe un rendez-vous. » Par ces simples mots, elle confirmait que sa carte de visite n'avait pas été un geste de courtoisie, que cet échange n'était pas vain et qu'il y avait vraiment un espoir que cela se concrétise.

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