| dog days are over (andene) |
| | (#)Jeu 16 Aoû 2018 - 14:42 | |
| La voiture était prête. Entièrement révisée pour l’occasion, c’était à son bord que Lene avait klaxonné comme une malade devant la maison d’Andy pour lui faire magner ses fesses de précieux. Elle lui avait fait réserver sa soirée, lui promettant que cet anniversaire serait un souvenir inoubliable et qu’il ne le regretterait pas. Bon, vu le palier qu’Andy passait et l’intensité de son syndrome de Peter Pan, elle a placé la barre haut, elle le sait. Mais, ça datait la dernière fois qu’elle avait fait quelque chose d’un peu fou et en soi, elle avait envie de profiter d’une soirée avec son meilleur ami, tant qu’ils ne font pas encore trop pitié à vouloir rester d’éternels jeunes. C’est triste à dire mais en un sens, ils sont à la fin de cette vie là. Lene en a désormais conscience. Maintenant, ne reste qu’à savoir si Andy est sur la même longueur. « RIVERA ! » Qu’elle gueule à travers sa fenêtre, parce que le principal intéressé n’a pas l’air de comprendre que si elle écrase son klaxon, c’est pour qu’il se magne. Les voisins commencent à être dérangés par sa conduite. Elle peut apercevoir les rideaux de cuisine bouger dans deux maisons autour d’elle. Ça ne la gêne pas, ils ne sont plus à ça près les gens du coin et bon, pour ce que leur gamins font chier à jouer dehors en plein milieu de la journée, elle s’octroie le droit de créer son propre vacarme. La silhouette d’Andy commence à se tracer à travers l’encablure de la porte. Elle parierait cher qu’il a passé les dernière minute à vérifier qu’il soit présentable, parce qu’agir en princesse, ça ne s’arrête pas du jour au lendemain. « Joyeux Anniversaire ! » Qu’elle s’écrie au moment où il monte en voiture. Elle a le sourire parce que maintenant, il a le même âge qu’elle et qu’elle peut autant le charrier que lui l’avait fait, ce qui est en plus facile parce que leur trois mois d’écart rend Lene plus mature. « J’espère que t’es prêt, j’ai tout prévu pour toi. Un cadeau pour chaque décennie que tu as franchi. Tiens, le premier est là » Elle papillonne des yeux, adoptant une conduite bien trop mignonne qui sent toujours le piège quand elle le fait. C’est un bon de réduction pour de la crème anti-ride qu’elle mis dans cette enveloppe. Doutant de la susceptibilité du garçon. Elle démarre rapidement, prenant soin de verrouiller les portes pour qu’il ne se défile pas. |
| | | | (#)Dim 19 Aoû 2018 - 14:05 | |
| Ton anniversaire n’est mentionné sur aucun de tes profils sur les réseaux sociaux. Tu prends toujours bien soin de ne pas en parler ici et là. T’as toujours des connaissances qui s’en souvienne, tu ne sais d’où d’ailleurs et ça te fait chier. Surtout que dès minuit t’as reçu une première notification sur facebook. Un pote de colombie. Le fils de pute. T’es sûr qu’il attendait ce moment depuis des années rien que pour te faire chier. Il a même pris soin de vérifier l’heure d’Australie pour t’envoyer le message au bon moment. Il l’a fait en message privé. Il ne pouvait pas le faire autrement, on ne peut pas te tag sans ton autorisation, on peut pas non plus mettre des messages sur ton mur. Ca serait la porte ouverte à tous de t’afficher par un con qui se souvient du 10 août. Non merci. Tu veux oublier ce putain d’anniversaire. Trente ans. C’est beaucoup trop. Ca te prend tellement au coeur ce putain de palier que t’as pas souhaité l’anniversaire de Lene y’a deux mois de ça. Espérant qu’elle te retourne la faveur mais visiblement, c’était trop d’optimisme. Faut dire que tu ne l’avais pas totalement épargnée, mettant sur le tapis son anniversaire approchant depuis le début de l’année 2018. Sauf que le tiens est pas si loin derrière. Elle t’a demandé de réserver ta soirée. Tu vas avoir droit à un truc mémorable apparemment.
Elle est prête. Tu l’entends depuis la rue en face de chez toi. Tu te regardes dans la glace de ta chambre. Un jeans noir, un t-shirt uni, une veste hoodie et des baskets. Simple. Relax. Tu t’es pris une douche quand t’es rentré du boulot, parce que même si tu maudits cette journée, tu comptes pas sortir sans t’être changé. Ca va être mémorable qu’elle a dit. Du parfum, une vérif à tes cheveux, tu prends ton portable et ton portefeuille avant de sortir de chez toi. Les klaxons de Lene ne te font pas accélérer le pas pour autant. T’es en chemin, c’est déjà beau.
« C’est bon c’est bon je suis là ! »
Tu t’installes dans la voiture et bien évidemment, t’as le droit à un joyeux anniversaire. Tu lui fais un sourire forcé qui veut dire « merci non merci ta gueule ». Tu vois bien qu’elle est toute contente et ton sourire forcé se transforme en véritable sourire parce qu’elle est mignonne comme ça. Tu t’attaches la ceinture et elle te parle de ses plans. De ses cadeaux.
« Fallait pas… »
Tu te dis que tu la mérites pas, parce que tu lui as rien offert pour le sien, préférant l’ignorer totalement. Tu lui offriras quelque chose dans un autre contexte dans un futur proche pour rattraper le coup. Tu prends le premier cadeau et vu son air, tu te dis que c’est une connerie. Tu ouvres l’enveloppe, tu lis de quoi il s’agit et tu tournes la tête vers Lene.
« Ah ah ah je suis écroulé. »
Sarcasme multiplié par mille. Tu n’en attendais pas moins d’elle. Mais si y’a deux autres cadeaux et qu’ils sont tous de cette trempe, ça va. Tu l’auras bien mérité. Tu poses le bon devant toi et tu regardes la route.
« Je veux juste faire une annonce publique pour dire que je serai toujours le plus jeune de nous deux et ça me rempli de joie. »
Là t’as un bon sourire tout fier aux lèvres. C’est con mais ça te fait véritablement du bien. Ca n’empêche pas que vous avez trente ans tous les deux et ça, c’est triste.
« Bon on va où ? Est-ce que je suis habillé comme il faut ? »
Parce que t’es pas méga classe là. T’as pas sorti la chemise comme tu le fais habituellement quand tu sors. Tu restes quand même super beau. Comme toujours.
« On va rejoindre du monde ou c’est juste nous deux ? »
Tu jettes un coup d’oeil à l’arrière de la voiture s’il y a un indice ou quoi. Des affaires qu’elle aurait pris avec elle. C’est peut être dans le coffre…
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| | | | (#)Lun 3 Sep 2018 - 14:42 | |
| A peine monté, elle goûte déjà à son air grognon et c’est un plaisir pour elle d’accueillir ses sarcasmes. Elle mentirait si elle disait qu’elle n’avait pas eu peur qu’il se défile quand elle lui a demandé de réserver sa soirée. Le jour de son anniversaire, évidemment que c’est trop gros et qu’elle allait le traîner quelque part rien que pour appuyer correctement là où ça fait mal. Ça lui apprendra à avoir passé les quatre premiers mois de l’année à lui rabâcher qu’elle ne fera plus partie des jeunes. Maintenant, il est dans la même décennie qu’elle et c’est un plaisir de faire en sorte qu’il ne l’oublie pas. A voir quand il comprendra que plus il fait la gueule, plus elle s’amuse. « Fallait pas… » Qu’il répond au moment de saisir son enveloppe, il fait le garçon touché mais elle sait déjà qu’il risque de changer de tête quand il verra l’intérieur. Quoique, Andy a de la chance, malgré son passage à la trentaine, il a peut-être encore un an ou deux de mensonge crédible sur son âge. « Ah ah ah je suis écroulé. » Non, il ne l’est pas. Mais elle oui ! Elle pouffe, tentant malgré tout de garder un œil sérieux sur la route alors qu’ils ne vont pas tarder à quitter Brisbane et s’aventurer dans e merveilleux état du Queensland. Elle sourit en coin, tandis qu’il repose son présent. Les autres seront pour plus tard, parce que rien ne sert de lui servir le programme de la soirée beaucoup trop vite. « Je veux juste faire une annonce publique pour dire que je serai toujours le plus jeune de nous deux et ça me remplit de joie. » Ouais, là, c’est un peu désespéré comme réflexion, indigne de lui. Comme si trois mois faisait une si grosse différence. Elle ne les a même pas vus passer pour sa part. « Chante toi ce que tu veux baby, you’re still in the club. » Parce que la réflexion ne l’atteint. Ça aurait été le cas, il y’a quelques mois, mais Lene est une personne adulte maintenant, une grande qui ne se laisse pas impressionnée par des petits piques. « Bon on va où ? Est-ce que je suis habillé comme il faut ? » Qu’il finit par demander, probablement curieux maintenant que l’autoroute se trace devant eux, mais elle garde le secret, il n’aura qu’à être attentif à la route. « T’es habillé. C’est tout ce qui compte. » Quoique le connaissant, une fois là-bas, il ne le restera pas longtemps. Elle a malgré tout prévu de lui faire fêter son anniversaire en pompe tant qu’il le peut encore sans avoir l’air d’un de ces vieux pervers qui n’ont rien d’autres à la maison qu’un chien et un vieux poster coquin d’Anna Nicole Smith. « On va rejoindre du monde ou c’est juste nous deux ? » Jouer aux devinettes ne fait pas partie de son programme, mais puisqu’il y’en a encore pour une heure de route, elle se dit qu’elle peut au moins tenter quelques réponses pour l’aiguiller. « Et bien, je dirais que c’est surtout toi et moi, et du monde autour de nous. » Ce qui ne veut strictement rien parce que ça pourrait être n’importe où. Lene s’amuse beaucoup à ce jeu. Surtout à le voir jeter un coup d’œil partout, comme si elle avait laissé des indices. « Panique pas. Je te promet que je t’emmène pas pour te tuer et t’enterrer dans le désert. » Enfin, c’est pas dit qu’il soit pas raide mort le lendemain. « Après, si ton cœur lâche, j’aurais pas le choix. » |
| | | | (#)Dim 9 Sep 2018 - 8:05 | |
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Oui, t’es quand même dans le club. Ca te fou les boules sévèrement. Ces putains de trente ans. Ca te rend malade. Surtout que l’univers t’as un peu filer des coups de pouce pour te montrer le droit chemin ces derniers temps. Comme si le destin voulait que tu deviennes enfin un adulte responsable, parce que c’est certainement ce que tout le monde doit être à trente ans. Tu t’es assagit par la force des choses et ça te fait chier, même si c’était nécessaire. Tu les sens bien passer ces trente ans. Trop de changements.
Apparemment y’a pas de dress code particulier pour votre soirée. Ca ne t’aide pas trop pour deviner de quoi il s’agit. Juste, t’es sûr que vous allez pas finir dans une soirée chic, mais tout le reste est une possibilité. Vous prenez la direction de la sortie de la ville et tu te demandes vraiment où elle vous amène. Tu continues de la questionner et ses réponses sont trop vague pour en tirer quelque chose. Tu sais qu’elle fait exprès. Elle ne te dira rien. Tu tires un peu la tronche parce que t’aimes pas les surprises. Les surprises d’anniversaire encore moins. Elle te promet de pas te tuer et se débarrasser de ton corps. Si ton coeur lâche ?
« J’ai trente ans, pas quatre vingt ! Urgh. »
Ca t’as fait mal de le dire à voix haute. Tu soupires en regardant la route devant toi et puis tu vas allumer la radio, t’appuies sur CD pour lancer celui qui est dans le lecteur. Celui de Britney, bien évidemment. Ecouter de la musique d’il y a presque vingt ans te fait du bien. Comme si tu pouvais retourner dans une bulle temporaire l’espace d’une heure. Ce disque, tu t’en lasseras jamais. Tu chantes pas au début parce que t’es toujours un peu grognon mais au bout de la troisième chanson tu te laisses prendre par Queen Britney et ça se transforme en véritable Carpool Karaoké.
Une chanson que tu ne maîtrise pas commence et tu reprends à réfléchir sur votre destination. Comme vous êtes plus en ville, tu maîtrises pas des masses les alentours. Ca commence à faire un moment que vous roulez. L’interrogatoire reprend, mais avec Britney en fond cette fois.
« Tu bosses demain ? »
Pour voir si y’a des possibilité de faire nuit blanche ou pas. Déjà tu sais que vous allez pas boire. Elle, c’était sûr, toi, tu fais attention ces derniers temps, donc ce sera pas plus qu’un verre ou deux. Tu te sens beaucoup mieux physiquement suite à l’arrêt de ces excès. T’es vraiment en train de devenir un adulte. C’est déprimant.
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| | | | (#)Jeu 20 Sep 2018 - 6:33 | |
| Si elle avait su qu’elle s’amuserait autant à balader Andy sur leur destination. Elle lui aurait organisé un anniversaire surprise depuis bien longtemps, même si dans les faits aucun n’aurait été aussi piquant que celui de ses trente ans, elle regrette de ne pas avoir pu passer toutes ces années à le rendre complètement maboule en ne le laissant pas savoir ce qui l’attend. D’être en train de quitter la ville le perd sûrement dans ses suppositions. Lene fait la maligne, avec son petit sourire en coin. Elle sait néanmoins qu’il ne faut pas que la situation s’éternise trop longtemps. « J’ai trente ans, pas quatre-vingt ! Urgh. » Qu’il lâche, visiblement mécontent de l’allusion. « Oui, mais t’es plus tout jeune non plus maintenant » Elle papillonne des yeux, bien trop contente de pouvoir enfoncer le couteau dans la plaie une nouvelle juste pour lui faire payer toutes les fois où il lui a rappelé sa trentaine à elle. Ce n’est que justice après tout. Ronchon, c’est le silence qui s’installe jusqu’à ce qu’il sorte Britney de la boite à gant et qu’il la laisse mettre l’ambiance dans la voiture. Au moins, voilà un moment où il s’occupe en lui laissant le temps d’arriver à bon port sans trop de question. Après un bon quart d’heure, c’est le silence qui revient et son investigation qui reprend. « Tu bosses demain ? » Hochement de tête. Non, parce que là où elle l’emmène, il y’a des chances qu’ils ne rentrent pas de bonne heure et bon, maintenant qu’ils sont vieux, il leur faut un vrai temps de repos. « Non. » C’est un indice et alors qu’ils commencent à pénétrer dans le désert où un début d’agitation se sent, elle poursuit. « Et le jour d’après non plus. J’ai pris des jours juste pour toi baby ! » Ou plutôt pour elle. Et parce que de toute façon, elle avait des heures à rattraper aussi. La voiture commence à rejoindre un parking improvisé, où déjà un bon nombre de voiture ont trouvé leur place. Il y’a des lumières, une musique lointaine. Ils sont arrivés. « Un festival en plein désert. » Elle a l’air réjouie, parce que ça lui avait donné envie de venir là et que ça fait une sortie. Une fois la voiture garée, alors qu’ils observent une partie de la foule se diriger vers les festivités. « Ouais, je me suis dit qu’on pourrait s’autoriser une p’tite soirée pour célébrer la fin de notre jeunesse. Puis, j’ai entendu dire que y’a un stand où des nanas se laisse peindre les seins et je veux absolument faire ça. » Peindre des seins. Pas se faire toucher par un pervers. |
| | | | (#)Mar 25 Sep 2018 - 11:58 | |
| Elle bosse pas demain. Okay. Ca peut éventuellement promettre du lourd pour la soirée. Tu vas automatiquement mettre ta main dans ta poche pour vérifier que t’as embarqué des capotes avec toi. T’en as une, mais après réflexion, tu vas rester sage ce soir. Parce qu’avant tout, t’es là pour passer la soirée avec Lene. Tu ne vas pas lui faire faux bonds, même si en soit ça ne serait que l’histoire d’un quart d’heure, ça peut passer tranquille.
Tu regardes devant toi alors qu’elle sort de l’autoroute vers… Tu sais pas, mais y’a pas l’air d’y avoir grand chose dans les environs. Tu jettes un coup d’oeil interrogateur à la conductrice qui en remet une couche, disant qu’elle bosse pas de tout le weekend. Juste pour toi. T’es sûr qu’il y a d’autres ambitions derrière ces jours de congés mais que ta personne en fasse parti te fait quand même plaisir.
« C’est trop d’honneur. »
Et tu vous imagines déjà en mode larve sur son canapé à binge watcher un show Netflix, parce que toi non plus, tu n’as rien de prévu pour l’intégralité de ce weekend. Enfin, tu commences à te dire que tu vas avoir besoin de récupérer parce que… un festival en plein désert !
« Wow. »
Tu l’avais pas vu venir celle là et putain, tu kiffes. Le gros sourire qu’elle a sur le visage, il y a le même sur le tient. La musique qu’on peut déjà deviner de là où vous êtes promet du lourd. Tu sens que tu vas pouvoir bouger ton corps en rythme sur un putain de dancefloor certainement immense en plein désert.
« Okay, c’est le meilleur cadeau. »
Tu commences à être impatient alors que tu vois des gens se diriger vers le lieu de la fête. Vous sortez de la voiture et elle parle de la soirée qui s’annonce. C’est vrai que tu sors plus trop avec Lene en club ou en bar et ça te fait franchement plaisir d’avoir une nouvelle occasion de se faire parce que clairement, les soirées en club, c’est là où tu te sens le mieux. Dans ton élément. T’as mis un frein aux sorties ces derniers temps et tu vas donc t’en donner à coeur joie ce soir parce que c’est du très haut niveau. Tu ouvres de grands yeux quand elle parle de peinture sur seins et l’excitation monte d’un cran.
« Putain je veux faire ça moi aussi ! »
T’as l’impression que ce festival regorge de surprises et t’es complètement sûr que ça va être la soirée de l’année. T’es complètement pumped pour ce qui est à venir et tu vas passer un bras autour des épaules de Lene afin de la tirer vers toi pour lui faire un gros bisou sur la joue.
« Je t’ai déjà dit que c’était le meilleur cadeau ? »
Tu lui mangerais bien la bouche pour lui montrer combien tu la kiffes à ce moment là mais elle ne le prendrait pas aussi bien que toi. Alors juste un deuxième baiser sur sa joue fera l’affaire. Ouais, t’es tactile. C’est donc avec ton bras autour d’elle que vous prenez le chemin du festival. T’en as complètement oublié la raison première de votre venue, c’est à dire tes 30 ans. T’es dans ton élément, c’est tout ce qui compte là maintenant. Tu te sens bien.
Chemin faisant la musique se fait de plus en plus claire et tu peux reconnaître la voix de Abel Tesfaye sur « Starboy ». T’as déjà envie de danser et tu ne te retiens pas trop, bougeant la tête en rythme. Vous passez devant quelques food truck dont un qui propose de la nourriture colombienne. T’es en train de te demander si c’est pas un peu ça le paradis.
« Okay j’ai trouvé où on va bouffer. »
Pas tout de suite, obviously. Mais à un moment dans la soirée. Tu lui indiques le foodtruck tout en continuant votre marche vers le coeur du festival. Tu mates un peu le cul du mec et de la meuf qui sont main dans la main devant vous. C’est qu’en plus y’a de quoi se satisfaire les yeux ce soir.
« Tu crois qu’on aura une paire de seins chacun ou qu’on devra se partager un canvas ? »
Oui, de mater des culs ça te fait penser à ça. T’es presque sûr qu’il va y avoir grave de monde pour cette activité parce que c’est un peu le gros kiffe. Qui ne voudrait pas peindre sur des seins ?
« Au pire tu peux te dévouer pour moi. »
Une idée comme ça. L’air de rien.
« C’est mon anniversaire après tout. »
Sourire en coin. Surtout que Lene a une pure paire de boobs. Tu fantasmes légèrement. Juste légèrement. Ok carrément.
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| | | | (#)Jeu 27 Sep 2018 - 20:09 | |
| « Wow. » Bon, à en juger par sa réaction : elle semble avoir réussi son coup et n’en est pas peu fière, même si elle vient de passer les dernières minutes à se donner le doute à ce qu’il aime vraiment ce qu’elle avait prévu pour sa soirée d’anniversaire. Elle propose une chose simple : se murger une bonne fois pour toute pour la dernière fois (enfin, pour elle en tout cas) et de profiter d’une soirée comme s’ils avaient encore vingt ans, bien que dans les faits ça ne soit pas le cas et que les deux jours de congés qu’elle a pris vont uniquement servir à ce qu’elle récupère. Elle affiche un très grand sourire, toute fière d’elle comme une enfant qui a eu une bonne note à l’école. « Okay, c’est le meilleur cadeau. » Qu’il ajoute, provoquant un air malicieux sur le visage de Lene parce que ce pauvre enfant n’a absolument aucune idée de ce qu’elle lui réserve en fin de soirée et du grand cadeau qui sera le siens. Mais, aucune utilité d’aller trop vite. Elle préfère s’élancer et commencer à lui vendre le truc, à commencer par celui des seins à prendre car elle doit bien l’admettre, ça a été l’argument de vente en ce qui la concerne. Et ils s’avancent vers la soirée, le pas qui trépigne d’impatience mais qui reste malgré tout modéré parce qu’il faut la jouer cool et ne pas avoir l’air d’un gamin qui se rend à Disneyland pour la première fois. « Putain je veux faire ça moi aussi ! » Au sujet des grosses poitrines. Elle savait qu’il marcherait, rien que pour le plaisir d’avoir l’œil qui traîne. Alors qu’il franchisse à peine l’entrée, il passe son bras autour de son épaule et naturellement, elle attrape sa hanche. Ça leur donne l’air d’être un couple, mais elle s’en moque. « Je t’ai déjà dit que c’était le meilleur cadeau ? » Qu’il répète, après lui avoir collé un baiser sur la joue. Elle tente de la jouer modeste mais jusque dans le ton de sa voix, on peut entendre qu’elle est fière. « Ça me rappelle un truc ouais » Oui, les propos qu’il a tenu il y’a exactement quinze secondes. Et alors qu’ils s’avancent vers la piste de danse, ils circulent dans une allée de food truck, un peu à part de l’évènement. Ce sera pas l’heure du repas pour eux maintenant mais ça donne des idées. « Okay j’ai trouvé où on va bouffer. » Qu’il dit, en indiquant le camion servant la nourriture de sa place natal. C’est presque mignon cette façon qu’il a de ne choisir qu’un camion alors que Lene a des ambitions plus sérieuse. « Chaton, on va tous les faire. » Elle le lui signale, mais il est hors de question qu’elle ne passe pas par l’indien, puis le chinois avant de manger marocain pour enfin finir par une pizza des familles. Le seul qu’ils pourront éviter, ce sera celui des trucs végé. Ils mangeront de l’herbe à Brisbane si l’envie leur passe. « Tu crois qu’on aura une paire de seins chacun ou qu’on devra se partager un canvas ? » La question est sérieuse. Elle se demande le nombre de nana à se proposer pour se faire peinturlurer la bidoche sans même rien demander. Elle sait pour sa part qu’elle ne le ferait pas, sa poitrine est un privilège qu’elle n’accorde pas à tous. « Au pire tu peux te dévouer pour moi. » Tiens, elle aurait du la voir venir celle-là. « C’est mon anniversaire après tout. » Son excuse n’effacera pas le regard désabusé de Lene qui dit tout de sa réponse (c’est non, si jamais) « Oui, mais tu ne fête pas tes quarante ans. Donc, pas de quatrième cadeau. » Qu’elle assure avec un grand sourire avant d’ajouter. « Mais si jamais ça manque de seins, on pourra se partager une nana. Ça sera notre version revisitée du bracelet de l’amitié. Jor, toi, moi, un boobs chacun et une œuvre d’art qu’on immortalisera sur unene lambda. C’est pas beau ce que je te raconte ? Hein ? Dis moi que t’es ému ? » Elle le taquine, avant qu’il arrive à hauteur du fameux stand. Pas si gratuit que ça quand elle observe. « Merde, c’est trente dollars. Je pensais que c’était sur la base du volontariat moi ! » Elle fait la fille offusquée mais bon, c’est écrit juste en dessous que c’est pour le cancer du seins, donc pour la bonne cause. « A ce prix là, j’espère que vous êtes des femen et que vous comptez exposer bientôt ! » Bon, elle râle, mais ça ne l’empêche pas de déposer sur la table l’argent nécessaire à la transaction. |
| | | | (#)Dim 30 Sep 2018 - 15:09 | |
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Tu te répètes mais ça n’est que l’excitation du moment qui parle. Quand on te connait un minimum tout le monde sait qu’il te faut un dancefloor pour être heureux. Du sexe aussi, bien évidemment, mais la danse, c’est presque aussi bon. Surtout si t’arrives à te coller à quelqu’un de très attirant. La danse, c’est la vie. Tu sens que tu vas faire danser Lene ce soir, cette nuit, vous allez vous en donner à coeur joie. Tu vas aussi essayer de ne pas trop envahir son espace, mais rien n’est moins sûr. C’est ça la danse après tout, de la sensualité, du contact.
Lene te sort tranquille que vous allez bouffer dans tous les foodtruck. Ca promet une nouvelle fois que vous allez rester dans le coin pendant de longues heures. T’as aucune idée jusqu’à quand ce festival va durer mais t’as un bon feeling que tout ça ne se terminera pas de manière prématuré. T’es quand même sûr que la bouffe de tous ces stands doivent coûter un bras mais bon, une soirée pareille c’est pas tous les jours. Tu vas quand même te démerder pour partager un repas à chaque stand pour limiter la casse. Ca vous fera pas de mal de pas vous gaver, surtout si vous voulez continuer de danser.
Tu te marres quand tu vois la tronche de Lene suite à ta proposition d’utiliser sa poitrine comme canvas de cette si chouette activité. Elle parle de quatrième cadeau que tu n’auras pas et tu fais une petite moue pour tenter de l’amadouer. Ca ne marche pas. L’idée de partager une poitrine avec elle reste quand même assez kiffant. Sa version du bracelet de l’amitié t’arraches un sourire.
« Je suis tellement ému que je n’arrive plus à parler anglais. »
Que tu lui dis en espagnol bien sûr. C’est un fait véridique, quand tes émotions sont trop fortes, tu as du mal à aligner deux mots dans la langue de Shakespeare. Ces moments là ont été rare dans ta vie mais ils n’en restent pas moins vrai.
Le prix de l’activité peinture te fait ouvrir de grands yeux et te confirme que rien n’est donné ici. Tu dis adieu à tes envies de faire des économies pour ce soir. Faut profiter à fond. Tu essayeras de choper une séance photo de grossesse supplémentaire en contactant certains couples que t’as shooté à leurs mariage y’a un an ou deux. Tu mets ta main à ton portefeuille mais Lene paie le tout vu les billets qu’elle met sur la table. Mais oui, c’est un de tes cadeaux, t’avais oublié. Elle fait une vanne qui t’arraches un rire franc. Quelle conne putain. Tu l’adores.
« Les femen !? »
Tu en remets une couche en te marrant alors que vous vous dirigez vers les paires de seins qui sont à votre disposition. Tu mates les deux filles et tu choisis la plus belle paire de boobs à tes yeux. Pas les plus gros, mais ceux qui ont l’air bien plus ferme et qui tiennent parfaitement.
« Je prends elle. »
Tu fais un beau sourire à la meuf. T’es carrément en train de faire le beau gosse pour tenter de la séduire. Tu peux juste pas t’en empêcher, y’a ses seins sous ton nez, c’est plus fort que toi, beaucoup plus fort.
« ¡Hola! »
Et voilà que tu sors la carte du latino au cas où ça lui ferait de l’effet que tu sois d’un autre continent. Elle te fait un sourire et te répond brièvement à ton salue.
« Je suis Andy. »
« Denise. »
Tu observes la poitrine un bon moment, tes yeux faisant l’allée retours aux siens assez souvent. Tu réfléchis à ce que tu vas bien pouvoir faire comme oeuvre d’art.
« Ca fait longtemps que j’avais pas vu une paire de seins. »
Tu réalises. Là on sait plus à qui tu parles, si c’est à la fille sous tes yeux ou à Lene à côté.
« J’ai été un garçon sage. »
Genre. T’as juste baisé des mecs ces quatre derniers mois et c’est tout. Tu prends enfin un pinceau avec la peinture qui est à disposition et tu commences tranquillement à dessiner sur sa peau, partant sur un truc plutôt abstrait.
Dernière édition par Andy Rivera le Mer 3 Oct 2018 - 17:42, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 3 Oct 2018 - 11:44 | |
| Ce soir se présente comme l’équivalent trentenaire de la super boum des treize ans. C’était le thème qu’elle s’était fixé dans la tête et à en observer Andy elle se dit qu’elle est tombée juste. Désormais, il ne leur reste plus qu’à profiter et la première étape, c’est ce fameux atelier de peinture sur poitrine sur lequel Lene déconne pendant qu’ils s’avancent en sa direction. Imaginer une nouvelle alternative au bracelet d’amitié, c’est bien le genre de chose qu’elle raillerait et elle ne se prive pas pour taquiner Andy, pour entrer dans le sarcasme. Son style d’humour favori. « Je suis tellement ému que je n’arrive plus à parler anglais. » « Parfait ! » Qu’elle répond en ayant seulement compris qu’un mot sur deux sur ce qu’il vient de dire. Elle ne parlait pas de langues étrangères mais depuis qu’elle avait rencontré Andy, elle avait appris à saisir certaines nuances dans sa langue maternelle et à deviner le propos. Là, c’est facile, il a très certainement répété ce qu’elle lui avait demandé de dire et de plus, il parle toujours espagnol dès qu’on a titillé sa corde sensible (on ne parle pas là de son pénis). La conversation s’arrête ici quand elle est coupée dans son élan par le prix du fameux stand. Certes, elle comprend bien la nécessité de financer la recherche contre le cancer mais zut, merci de prévenir sur le papier. Si elle n’avait pas récemment fait fortune, cela aurait été no way qu’elle ait eu autant d’argent su elle. Parce que ça l’anniversaire d’Andy elle offre la partie mais ne se prive pas pour faire une remarque qui lui est propre. Trente dollars, c’est beaucoup pour un truc qui sera parti au lavage demain matin. « Les femen !? » ajoute le colombien, mort de rire. Et bien, ça en fait au moins un sur deux qui s’amuse. Elle lui colle un coup d’coude entre les côtes pour qu’il comprenne que la nana qui gère l’activité ne trouve pas ça drôle et qu’il faut qu’il arrête de se marrer. Dommage. Le silence revient alors qu’ils partent en retrait, face aux deux demoiselles qui se sont dévouées pour l’activité. Lene en profite pour jeter un coup plus loin, là où d’autres s’amusent, là on va vers le dancefloor et elle ne peut pas s’empêcher de penser qu’il ne doit pas y avoir que de l’aspirine qui circule là-dedans. « Je prends elle. » Andy fait son marché, ce qui l’a fait hausser un sourcil sur le moment mais elle comprend assez rapidement où il veut en venir au moment où il s’installe pour faire la discussion. « ¡Hola! » L’accent espagnol est de mise. Elle va passer un moment gênant. De son côté, elle se contente de sourire à celle qui lui sert de toile. « Une couleur de prédilection ? » Qu’elle demande, par politesse parce que bon, la fille va quand même passer sa soirée les seins à l’air ou du moins, couvert de ses peintures donc, autant faire ça à sa convenance. « Je suis Andy. » « Denise. » N’étant pas venue là pour les rencontres, elle leur jette un regard avant de commencer à dessiner. Non, elle ne fera pas les présentations. « Ca fait longtemps que j’avais pas vu une paire de seins. » Qu’il fait remarquer, la confession ne l’étonne qu’à moitié et elle se retient de lui faire la réflexion qu’il n’avait tout d’même pas oublié à quoi ça ressemblait. « J’ai été un garçon sage. » Par contre, voilà qui fait mourir de rire Lene, au point que la fille face à elle en sursaute. Elle pourrait le laisser continuer mais à l’entendre déblatérer, elle préfère remettre les choses en contexte. « Tu parles ! C’est surtout que t’as préféré la prendre dans le cul dernièrement. » Elle se moque et se marre encore plus face aux deux visages choquées des demoiselles. C’est bien les jeunes, se faire tripoter les seins, c’est au calme mais parler franchement, c’est outrageant. « Mais, je te juge pas hein ! Je comprends qu’avec les mecs, c’est plus facile et ça demande moins de travail. » On sent un p’tit partage d’expérience. Et en même temps, elle pas le sentiment d’avoir tort. |
| | | | (#)Ven 5 Oct 2018 - 6:00 | |
| Quelle fasse genre elle a tout à fait compris ce que t’as sorti en espagnol te fait sourire. Peut être qu’un jour tu lui apprendras un peu plus que des phrases douteuses dans ta langue natale. Non, encore mieux, un jour tu l’emmèneras en Colombie pour agrandir sa culture. Elle se trouvera un beau latino ou une belle latina qui lui fera oublier Matt et elle deviendra bilingue en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire.
Apparemment c’est pas correct de rire de sa blague en ces lieux, mais t’en as rien à foutre. T’es plié. C’est pas un coup de coude qui va te calmer. Surtout que quand c’est limite, ça te fait encore plus marrer. T’aimes beaucoup trop choquer les gens en toute impunité. La vie est trop courte pour se prendre au sérieux 24/24 et avec Lene à tes côtés, c’est mission impossible. Tu passes de trop bons moments avec elle.
Ton pinceau sur la peau de la demoiselle, tu souris énormément quand Lene te reprends sur tes paroles. Tu savais qu’elle n’allait pas faire passer ça. Denise tombe des nues vu la tête qu’elle tire et tu essaies de reprendre ton sérieux deux secondes.
« Oups. Coupable. »
Que tu dis en levant ton pinceau de sa poitrine à cause des rires qui te secouent. Tu sais pas si c’est la vanne ou de voir Lene se marrer qui te fait le plus rire, mais t’es vraiment trop beau à rire autant. T’oublies tes 30 ans qui sont plutôt du genre à te mettre un nuage noir au dessus de la tête. La surfeuse fait quelques précisions sûrement pour faire passer le tout mais ça n’était pas nécessaire, t’es plutôt du genre fier de la prendre dans le cul comme elle dit. C’est là qu’il y a le point G après tout. Toi tu prends ton pied contraire à d’autres hommes qui n’ont encore jamais vécu ça. Trop peur de perdre de leur masculinité avec de telles pratiques. Quel dommage. Ils ne savent pas ce qu’ils loupent.
« Y’a que des points positif à baiser avec des mecs. »
Tu reprends tes coups de pinceau alors que tu es à nouveau plus calme. Prêt à entamer une véritable conversation plus ou moins sérieuse avec Lene à tes côtés.
« Sans vouloir mettre en doutes tes compétences en matière de sexe oral, les mecs font ça beaucoup mieux que les meufs. »
Tu jettes un rapide coup d’oeil à Denise qui est encore un peu bouche bée par ce qu’il se dit sous ses yeux. Tu lèves un sourcil brièvement histoire de dire « tu veux me prouver le contraire ? ». On sait jamais, peut être que ça fonctionnerait. T’es pas contre un peu de compétition dans l’assemblée. Quelles s’alignent toutes afin que tu puisses faire un comparatif. Ok non ça c’était ton rêve de l’autre jour.
« Tout comme les meufs doivent certainement mieux bouffer des chattes que les mecs. »
Une conversation de qualité. Tu changes beaucoup de couleurs mais en restant dans les mêmes tons et au vu de ce que ça commence à rendre, ça a un petit effet Van Gogh mais abstrait. On pourrait croire que c'est un couché de soleil.
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| | | | (#)Dim 7 Oct 2018 - 13:26 | |
| Elle l’aurait senti que face à une poitrine nue, il ne perdrait pas de temps avant d’entamer un numéro de charme. C’est qu’elle aurait presque pu se taire pour pouvoir observer comment il s’y prend. Bien sûr, pour s’instruire d’un point de vue anthropologique parce qu’elle a bien assez souvent droit au détail de sa vie sexuelle pour chercher à en apprendre plus, mais juste de voir ce qui peut marcher. C’était sans compter le sujet qu’il aborde et sa réaction primaire à elle, qui est de se moquer évidemment. Voilà qui lui apprendra à se qualifier de sage. Il y’a des mensonges auquel elle ne peut pas s’empêcher de rire et sans s’en rendre compte, c’est un sujet totalement inattendu qui s’annonce. « Y’a que des points positif à baiser avec des mecs. » Et alors qu’elle avait commencé à décorer son canevas, son regard se tourne vers lui, bien curieuse de savoir ce qu’il a à répondre parce qu’elle est en net désaccord. « Quand tu en es un. » Qu’elle retourne avec un sourire, parce que well, quand t’es une meuf, ça occupe cinq minutes mais ça ne transcende pas non plus. « Sans vouloir mettre en doutes tes compétences en matière de sexe oral, les mecs font ça beaucoup mieux que les meufs. » None taken. Là, il pare d’une vérité général, on sait tous ce qu’on aime et on a jamais de mal à le faire aux autres dès qu’ils sont pourvu de la même robinetterie mais le propos de Lene n’est pas là. « Tout comme les meufs doivent certainement mieux bouffer des chattes que les mecs. » Qu’il conclue, un coup d’œil aux deux nanas qui semblent quelque peu gênée de la liberté avec laquelle ils ont cette conversation. Là encore, elle dirait que c’est ça les jeunes, mais dès qu’on approche de la trentaine, il n’y a plus de complexe à parler de turlutte et elle leur souhaite que ça leur passera bientôt. « Exactement. » Qu’elle appuie, parce qu’il n’a pas tort. Il est juste de son propos. « Mais, je te parle pas de technique, je te parle de résultat. Le mec partira anyway, il aura toujours son compte, baiser un mec, c’est facile. Y’a même pas d’effort à faire. Une nana, ça, c’est du challenge. » Et c’est donc la raison pour laquelle elle comprend qu’il ne se complique pas autant la vie. Elle ferait la remarque qu’elle non plus. « Je vais mettre ce rose là, ça sera assorti à tes joues. » Qu’elle annonce à la demoiselle, changeant de sujet au passage parce que là, ça devient plus amusant de se moquer des petites jeunes. « Et donc, tu veux faire quoi après ? On mange. On danse. Tu crois qu’on a un stand où on peut peindre des anus pour soutenir le cancer de la prostate ? » |
| | | | (#)Lun 8 Oct 2018 - 17:35 | |
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Ok elle a raison. Les points positifs à baiser avec un mec ne s’appliquent que quand on est un homme soit même. Dommage pour elle. Tu lances quelques faits suite à ça et t’aurais presque envie de lui proposer de lui montrer tes talents en matière de cuni pour qu’elle te donne une note. Oui, ce serait simplement pour ton information personnelle. T’aimes bien les classements. Ca te donne l’impression de retourner à l’époque du lycée où avec tes potes faisiez des compétitions de tout. Mais non. T’as grandit. Bien sûr que t’as grandit. Tu fais plus ça maintenant. Sauf avec tes potes qui ont le même âge mental que toi, bien évidemment. Parce que perdre un pari à cause de la mauvaise estimation de la taille de la queue d’un gars, c’est quelque chose qui a été bien réel y’a pas si longtemps que ça.
Lene approfondit la conversation. Tu hoches la tête, totalement d’accord avec elle. Carrément plus simple avec les mecs et dieu merci, parce que t’es pas le plus doué pour draguer. Tu délègues tout à ta belle gueule pour faire le travail. Quand tu ouvres la bouches, c’est quitte ou double.
« Ouais, trop pénible les meufs. »
Pas toutes, heureusement pour toi, même si clairement tu peux te passer d’un vagin. La preuve, ça fait au moins quatre mois que t’en as pas vu la couleur et tu t’en portes à merveille. T’entends ton amie qui fait un commentaire sur son choix de peinture et tu jettes un oeil à son oeuvre ainsi qu’à son modèle qui est effectivement écarlate. Tu retournes tes yeux sur Denise qui est muette comme une tombe avec un air gêné sur la tronche. Ca te fait sourire. Tu reprends ton activité et Lene demande pour la suite des festivités. Tu considères ses choix avant de te remettre à sourire largement suite à sa vanne sur les anus. Tu reprends ton sérieux avant de lui répondre.
« Si vraiment tu tiens à peindre un anus, je peux me dévouer. »
Et tes lèvres se fendent bien trop vite en un nouveau sourire.
« On va danser d’abord. »
T’aimes bien manger, mais tu préfères danser et en plus t’as pas encore faim. Le choix est vite fait. Vous pouvez entendre l’ambiance du festival de là où vous êtes et tu commences à être sacrément impatient de pouvoir te joindre à la foule sur la piste qui doit être immense, c’est certain.
Un dernier coup de pinceau et te voilà déjà en train de sortir ton téléphone pour immortaliser la chose. Tu passes même l’appareil à Lene pour avoir une photo avec toi et ton pinceau histoire qu’on comprenne bien que c’est toi l’auteur de cette oeuvre d’art magnifique. Tu shoot aussi la peinture de Lene, tu la fais poser également et puis tu termines par un selfie avec vous quatre dessus. Bien cadré afin qu’on puisse voir les boobs parfaitement. T’es photographe après tout. Tu fais ça bien.
« Merci Denise, c’était un plaisir. »
Tu fais ton gars bien élevé, parce que oui, tu sais ce que c’est la politesse. Certains en doutent, c’est qu’ils n’ont pas eu la chance de voir ce côté là de ta facette. Ils ne l’ont pas mérité.
« Et merci Lene. Parce que 60$ ça fait mal quand même. »
Tu le reconnais bien volontiers, même si c’est un don à la charité, c’est pas ton genre de faire ce genre de geste. Ton fric c’est pour toi avant tout et là la miss a déjà déboursé pas mal. Heureusement que les trois cadeaux sont déjà passé. Le bon, le festival, les boobs. Tu sais compter. Maintenant tu vas mettre la main à la patte pour tout le reste de la soirée. T’es pas un connard avec tes amis. Elle va avoir droit à des verres et des snack à ton compte. T’as envie de lui rendre ce qu’elle t’a offert et même plus encore parce que c’est déjà beaucoup comparé au néant que tu lui as offert pour ses 30 ans à elle. Tu vas passer un bras autour de ses épaules avant de l’embrasser sur la joue peut être trop tendrement.
« On va se prendre un verre avant d’aller danser. »
Et vous voilà en train de déambuler parmi les autres stands aux alentours. Vous êtes clairement canon tous les deux. Tu tiens toujours Lene contre toi parce que t’es trop possessif avec les gens que t’aimes.
« On fait un putain de power couple. »
Ca c’est si tu te casais et si elle avait tourné la page Matt pour découvrir qu’en fait après toutes ces années, c’est toi qui est l’élu de son coeur. Bien évidemment.
Y’a des bars tous les trois mètres. Tu t’arrêtes à celui où y’a le moins de monde qui attend. Juste deux personnes en train d’être servies.
« C’est ma tournée. Tu prends quoi ? »
T’es déjà en train de sortir ton portefeuille de ta poche.
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| | | | (#)Mar 9 Oct 2018 - 18:50 | |
| Elle aurait trouvé ça drôle, de mener encore un moment ce débat sur le genre le plus facile à satisfaire au lit. Seulement, Andy semble se ranger assez rapidement à son avis quand elle expose ses arguments et comme il faut avouer qu’elle a toujours raison (la modestie, son deuxième prénom) les choses ne vont pas loin. Juste assez pour gêner leurs deux nouvelles amis qui ne devaient pas s’attendre à ce qu’un tel sujet tombe sur la table. Bordel, ils parlent de quoi les autres ? « Ouais, trop pénible les meufs. » Pénible ne serait pas le mot, parce qu’étant donné leur bien meilleure connaissance de l’anatomie féminine, Lene dirait que alléluia, elles existent, mais bon leur avis divergera éternellement sur la question en raison de leurs expériences propres. « Si vraiment tu tiens à peindre un anus, je peux me dévouer. » Alors qu’elle plaisante à l’idée de trouver un énième stand soutenant une autre cause, moins glamour cette fois parce qu’il faut qu’entre les différents organes, l’un a plus d’attrait que l’autre. « Voyons, je le fais surtout pour soutenir les causes importantes. » Elle papillonne des yeux utilisant le prétexte d’une charitabilité non existante pour refuser son offre. Elle préfère les seins, c’est beau, c’est rond, on a envie d’y mettre les doigts alors qu’un anus, hormis sentir la merde, on en retire pas grand-chose. Et maintenant que dessiner des tribals (qui ressemblent plus à des gribouillis d’enfant) est terminé, Lene se fit à lui pour la suite de la soirée. C’est son anniversaire après tout et elle ira là où il voudra (enfin, dans la limite de l’hygiénique quand même.) « On va danser d’abord. » Elle acquiesce, ça lui va. Elle ne saurait quand est la dernière fois où elle est allée danser dans une bonne grosse fête bien bruyante. Voilà qui devrait lui rappeler sa jeunesse, une pensée bien triste à avoir. « Merci Denise, c’était un plaisir. » Qu’il annonce, aussitôt que les selfies sensées leur permettre de garder cette soirée en mémoire toute leur vie sont pris. Quelque chose lui dit que les demoiselles ne sont pas fâchées qu’ils partent, mais Lene ignore. « Et merci Lene. Parce que 60$ ça fait mal quand même. » Qu’il ajoute, alors qu’ils se tirent. Bon, sûr et certain que, il y’a quelques mois, elle aurait au gravement mal mais là, soixante dollars, c’était plus grand-chose à ses yeux. Elle a un compte en banque à six chiffres qui lui a retiré toute inquiétude concernant l’argent. « Pas de problème. Mon anus n’a plus rien à envier au tiens maintenant. » Qu’elle rétorque, sarcastique comme à son habitude avant que son bras ne vienne reprendre sa position initiale, autour de son épaule. Naturellement, elle glisse une main à côté de ses hanches, accueille d’un sourire son baiser et avance à ses côtés. C’est qu’ils sont beaux comme ça, elle aime cette proximité naturelle. « On va se prendre un verre avant d’aller danser. » Elle n’objecte pas. Un verre, ça lui va. Elle avait décidé que ce soir, elle arrêterait ces trucs d’adulte, comme sa décision d’arrêter de boire. Inutile maintenant qu’elle avait passé les mauvais souvenirs de cette halloween de l’enfer. « On fait un putain de power couple. » qu’il fait remarquer, observant leur posture et elle doit admettre que, le monde tournerait mieux si les gens avaient leur relation à eux et non pas leur truc pourris, gavé de drama et de problème ridicule. « Comme Jay-Z & Beyonce ? » Qu’elle demande avant de prendre les devants. « Oui, tu es Beyonce. » La question ne se pose même pas. Elle est presque sûre qu’il aurait boudé si elle ne s’était pas reprise. C’est le premier bar éphémère où il n’y a pas trop de monde qui les accueillent. « C’est ma tournée. Tu prends quoi ? » Bonne question qui lui impose d’y réfléchir pendant quelques secondes. Elle n’a pas bu d’alcool depuis si longtemps. « Bon, vu la queue que c’est à chaque fois aux toilettes des meufs, on va passer sur la bière. » Qu’elle fait observer, jetant un coup d’œil à l’endroit bien que techniquement, elle ne se gênerait pas à faire dans le désert si l’endroit est plus propre que les cabinets. « Je vais me contenter d’un gin tonic. » Qu’elle assure, tachant de reste sérieuse. Les verres se posent face à eux et vient le moment de trinquer. « Alors ? On célèbre quoi ? Notre jeunesse perdue ou la monstrueuse gueule de bois qu’on aura demain matin, ainsi que tous les jours de la semaine parce que cette merde est pas faite pour nous ? » C’est une proposition comme une autre. Après tout, c’est lui qui décide. |
| | | | (#)Jeu 18 Oct 2018 - 6:00 | |
| Elle refuse de te peindre l’orifice sans raison particulière. Il lui faut une charité derrière pour que ça en vaille la peine. Tu poses une main sur ton coeur, tu fais le mec outré.
« Mon cul est une cause importante à lui tout seul, bitch ! »
Tu dis n’importe quoi mais c’est pas nouveau ça non plus. Tu pourrais faire un mémoire avec tout ce que ton cul a vécu et l’immortaliser en une oeuvre d’art qui aurait pour description un joli paragraphe bien graphique, t’aurais bien fait kiffer.
Elle a mal au cul, elle le confirme même si c’est juste une vanne. Elle mérite plutôt deux baisers qu’un seul, parce que ouais, t’es un mec assez tendre quand il veut. C’est pas tout le monde qui a le droit à ce genre de comportement de ta part. Faut dire que toutes les conditions sont réunies pour que tu passes une super soirée et ça te met dans une humeur dingue parsemé d’élans tendre comme celui là.
Bien collé l’un à l’autre, elle vous réfère en tant que Beyoncé & Jay-Z. Tu approuves cette remarque et ça se voit sur le sourire en coin sur ta tronche. Tu vas pour répondre un truc mais elle reprend la parole pour te qualifier de Beyoncé. Tu lâches un rire.
« Je mettrais un sac sur la tête de Jay-Z pendant qu’il me baise. »
Parce qu’il ne te fait pas du tout rêver mais clairement, d’après la légende, il doit en avoir dans le pantalon alors tu ne dis pas non. T’es faible comme mec. Une grosse queue et ça change tout.
L’heure de boire est arrivé, tu t’attends à ce que Lene prenne un truc soft mais elle te surprend à passer à l’alcool. Un gin tonic pour la demoiselle. Tu ne fais pas de remarque ou quoi, elle sait ce qu’elle fait et puis t’es surtout content qu’elle se laisse aller ce soir. Tu ne seras pas seul à boire… Ce qui veut peut être dire que vous allez sûrement boire plus que de raison et ça, c’était pas ton plan initial. Tu la suis donc sur le gin ! Tu paies le tout, première tournée d’une longue lignée à venir.
Elle se demande à quoi vous allez célébrer ce verre et elle confirme que oui, vous allez boire tous les deux ce soir et putain t’as l’impression de retourner des années en arrière. Ca te fait du bien. Peut être pas la gueule de bois à la clé, mais qui sait, peut être que vous allez réussir à rester raisonnable. Toi en tout cas, tu vas tenter. Les gueules de bois, t’essaies d’éviter, tu connais bien ton seuil de tolérance à l’alcool, mais si elle t’entraîne plus loin, pas sûr que tu saches te retenir.
« A notre jeunesse éternelle ! »
Dans tes rêves. Tu continues de te voiler la face à ce propos alors qu’elle te met en pleine face que vous êtes des vieux maintenant. Pas des vieux cons, heureusement, vous êtes beaucoup trop fun pour ça. Juste des vieux parce que passer les trente ans c’est ça que dit la société. Mais non, tu refuses.
« Certains disent que c’est à partir de trente ans qu’on a les meilleures années de sa vie. »
Tu hoches la tête en allant cogner ton verre du sien, comme si c’était décidé, c’était ça que vous allez célébrer.
« J’ai envie de les croire. »
Nouvel hochement de tête avec ton air tout plein d’optimisme. Tu vas boire une gorgée de ton verre, étant à présent légèrement perdu dans tes pensées. Qu’est ce qu’il s’est passé dans ta vingtaine ? Est-ce que t’as des souvenirs que tu chéris ? Qu’est ce qu’il va se passer dans ta trentaine ?
« Ton meilleur souvenir de ces dix dernières années ? Et ta bucket list pour les dix prochaines. »
Go. Tu continues de réfléchir là dessus alors que t’as posé la question. Quand un truc te viens en tête tu reprends la parole.
« La demande en mariage d’Enrique est un sacré souvenir. »
Ca te fait marrer d’y repenser. Première fois que tu en fais mention par contre, c’était pas un secret, t’as juste jamais eu l’occasion d’en parler. Même si t’as dit non, c’était quand même pas mal chargé en émotion ce jour là parce que ce mec, t’y tenais d’une certaine façon. On baise pas pendant quatre ans avec le même type s’il n’y a pas un petit quelque chose de plus que les autres. Peut être même que tu penses encore à lui… Tes années avec lui remontent à avant ton retour à Brisbane, avant que tu ne rencontres Lene. T’as déjà mentionné Enrique ici et là au fil des ans et elle a dû deviner que tu le baisais en plus du fait qu’il ait été un véritable pote pendant tout ton temps à Bogota.
« C’est aussi le jour où on a arrêté de se voir. »
Moins drôle mais tout à fait logique. T’es pas là pour filer des faux espoirs aux gens. Tu lui avais pourtant dit des tas de fois ta position sur votre relation. Apparement il a cru qu’une demande en bonne et due forme te ferait changer d’avis. Nope.
Tu bois une autre gorgée de ton verre parce que tu réalises que t’as rien de ouf comme souvenir ces dix dernières années. Rien de trop marquant mais ouais émotionnellement, c’est ce moment avec Enrique qui remporte la palme haut la main. On peut pas dire que ce soit le « meilleur souvenir » mais c’en est un gros.
« Mes quelques jours à LA pour voir Rihanna c'était vraiment top. »
T'as pas tant voyager que ça dans ta vie et c'est pour ça que combiner une Queen et un trip c'est vraiment de bons souvenirs. Et pour ce qui est de ta bucket list… t’es encore en train d’y réfléchir. Tu oublies un petit peu la piste de danse pendant ce moment nostalgie.
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| | | | (#)Jeu 1 Nov 2018 - 7:41 | |
| Elle manque de lui sauter à la gorge pour l’avoir qualifié de bitch, un mot qu’elle prendrait très personnellement et pour lequel elle lui ferait la morale de ne jamais qualifier les femmes ainsi s’il n’avait pas été en train de jouer un de ses moments de diva et s’il avait été une toute autre personne parce que dans le fond, le terme est justifié et seul Andy le sait. Le sujet se clôt et tranquillement, ils avancent tous les deux en direction des bars avant d’aller faire honneur à cette piste de danse débordante de personne qu’Andy zieute avec envie toutes les deux minutes. Ensemble et vu le duo hors norme qu’ils forment, elle s’ose à les comparer au plus grand couple du show-business, lui accordant bien évidemment le rôle de la Queen dans le parallèle qu’elle énonce, histoire de ne pas le vexer. « Je mettrais un sac sur la tête de Jay-Z pendant qu’il me baise. » Qu’il sort de nulle part, se demandant si elle devrait s’en offenser dans la mesure où elle est Jay-Z dans ce mini-délire qu’ils racontent. Elle choisit d’être chill, vu que c’est le même mot de la soirée. « S’il est derrière ? » Non parce qu’à son sens, au lieu de prendre le risque d’étouffer le King, il peut faire ses affaires loin d’un miroir et l’affaire est réglé. Ce qu’elle en dit après … Ils ont vite fait de passer à autre chose quand ils arrivent près des bars et parce que ce soir marque la fin, elle se décide à mettre fin à son abstinence de presque deux ans en matière d’alcool. Les obligations médicales n’étant plus à jour et le jour de fête l’imposant, elle tente en s’disant que rien ne l’empêche de se contenter de thé à la pêche juste après. Les verres sont servis et Andy trinque « A notre jeunesse éternelle ! » ce qu’elle corrige juste après par un « A ton syndrome de Peter Pan ! » parce que, c’est bien connu que le mythe de la jeunesse éternelle n’existe pas. Il n’y a que les jeunes et les vieux malades qui n’ont pas compris que leur corps a des limites et que de danser au beau milieu d’une rêve à cinquante piges, c’est pitoyable. Heureusement que ce cher Peter a mis un nom à tout ça. « Certains disent que c’est à partir de trente ans qu’on a les meilleures années de sa vie. » Bah, elle dirait que ce n’est pas totalement faux. A trente ans, la société te fout la paix et tu n’as plus la pression de devoir sortir profiter de la vie, faire la fête et tutti quanti. Maintenant, tu peux rester chez toi à manger gras devant la télé en attendant qu’à quarante ans, le cholestérol ne vienne. C’est un débat mais présenté de la sorte, elle dirait que les meilleures années de sa vie sont bel et bien en route, en effet. « J’ai envie de les croire. » Elle y croit, elle. Mais, elle garde bien en tête qu’Andy et elle n’ont pas tout à fait les mêmes aspirations dans la vie et vu qu’il semble prêt à taper sa crise de la trentaine, elle préfère le laisser échapper tous les slogans de malheureux. Seulement, il semble reprendre un peu de contenance en proposant une sorte de jeu « Ton meilleur souvenir de ces dix dernières années ? Et ta bucket list pour les dix prochaines. » Il semblerait que ça ne soit pas encore l’instant où elle prendra la parole. Elle bloque sur sa question, parce qu’en pensant à ses meilleurs souvenirs, c’est cet idiot de Matt qui apparait en premier et le reste n’est que défilade des moments à deux : les après-midi de surf, le jour où il lui a trouvé une maison pour qu’elle ne soit pas à la rue, les parties de jambe en l’air qui ont suivi pour baptiser la maison, toutes ces fois où elle s’est endormie à ses côtés. Elle en voudrait presque à Andy d’avoir posé la question, mais très vite sa fierté revient pour statuer qu’un tel connard n’a pas le droit d’être son meilleur souvenir officiel. Par chance, ou parce qu’Andy a l’air d’avoir besoin de se concentrer sur sa jeunesse wild qui n’est même pas fini, il reprend la parole, l’empêchant d’y répondre. « La demande en mariage d’Enrique est un sacré souvenir. » Elle l’observe qui se marre. L’histoire lui avait été racontée des dizaines de fois, celle de ce pauvre garçon qui n’avait visiblement pas compris Andy. « C’est aussi le jour où on a arrêté de se voir. » Forcément. Elle imagine qu’après avoir essuyé un refus sur ce genre de demande, rester pote devient difficile. Tout ce que cette conversation lui apporte, ‘est que côté souvenir, ça ne se bouscule pas au portillon. Merde, serait-elle passé à côté de sa vie ? « Mes quelques jours à LA pour voir Rihanna c'était vraiment top. » Ouais, elle retient un regard de jugement parce que de toute les personnes qu’ils avaient choisi, c’était ça son préféré. Cependant, le sujet abordé lui indique qu’il serait peut-être temps de lui filer son dernier cadeau. Surtout s’il a prévu de finir ivre mort après. Peut-être faire ça quand elle a encore un peu son attention. « En tout cas, ce que je te donne là, ce sera ton meilleur souvenir des dix prochaines années. » Qu’elle répond finalement en sortant l’enveloppe de son sac. « C’est le numéro trois. » Qu’elle précise en lui tendant l’enveloppe, ce voyage à Vegas qu’ils ont beaucoup rêvé mais jamais réalisé. Voilà que ça change. |
| | | | | | | | dog days are over (andene) |
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