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 We have a situation here! ft. Paul

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Message(#)We have a situation here! ft. Paul - Page 2 EmptyMar 30 Oct 2018 - 14:06

We have a situation here!

Le crime parfait, sans nul doute, mais encore fallait-il trouver quelqu'un d'assez fou ou d'assez brisé pour vouloir mettre un terme à l'humanité toute entière, ou du moins en grande partie. Aussi à part des extra-terrestres qui se penserait être une race supérieure, je voyais peu de candidats éligibles à un tel projet. Ceci me ramena à des pensées bien sombres. Et si nous étions la nourriture de ces fameux extra-terrestres, et qu'ils nous parquaient comme des animaux pour nous tuer à la chaîne sans la moindre considération pour nos vies sacrifiées, nous nous sentirions en enfer, n'est-ce pas ? Pourtant c'est bien ce que nous faisons vivre chaque jour aux animaux, non? Ces pensées me glacèrent le sang, mais bien rapidement j'en fus tiré par la voix de mon homologue.
« Vous savez, si on prend l'histoire, certes il y a eut des génocides, mais personne n'a encore tenté de s'en prendre à l'humanité toute entière sans aucune distinction. Cela souligne donc, en mon sens, que personne n'est encore né avec l'envie de détruire l'humanité toute entière. Ce serait assez stupide, non? Que ferait la personne, une fois seule ? Comment survivrait-elle ? Et voudrait-elle que l'humanité toute entière s'éteigne avec elle?» Puisque oui, lorsqu'elle mourrait, l'humanité s'éteindrait donc avec elle, c'était assez fou comme procédé. Et puis si elle tuait toute l'humanité mais se laissait la vie à elle, cette personne considérerait donc qu'il demeure un espoir humain en sa propre personne. Oui, faut l'avouer là je partais loin, comme souvent quand je me mettais à réfléchir.
« Non, le plus grand danger c'est les guerres bactériologiques en préparation. Enfin, je n'ai pas de preuves, mais je pense que c'est comme ça que se dérouleront les guerres du futur.» Un homme introduit par ses pairs pour disséminer un virus mortel dans de l'eau, qui se diffuserait à travers toute la ville, voire tout le pays. Voilà comment je voyais les choses. Et si on en arrivait là, une chose était sûre, c'est que ce serait tout sauf beau à voir... Mais j'allais le faire flipper avec mes théories, non? Aussi, je lui adressai un petit sourire qui se voulait aussi réconfortant que possible.
« Mais nous n'en sommes pas encore là. Le virus parfait ne naîtra pas avant de nombreuses années.» La discussion se poursuivit sur l'apparente gentillesse qu'il semblait avoir décelé chez moi. Je n'étais sans doute pas le meilleur des observateurs du monde, mais il me semblait bien qu'il était plutôt du genre gentil lui aussi.
« Je pense que vous êtes gentil aussi. Mais décrypter les autres est loin d'être mon point fort... Néanmoins je ne vous vois pas causer du tord aux autres ou vous servir d'eux.» Je le gratifiai d'un nouveau petit sourire, pensant sincèrement ce que je venais de dire. « Du moins pas intentionnellement, parce que je suppose que ça nous arrive à tous de le faire sans vraiment le vouloir.» C'était bien vrai, il pouvait arriver que parfois dans la vie, on se retrouve à se servir des autres sans réelles mauvaises intentions. Mais ça restait se servir des autres.
Je souris une nouvelle fois lorsqu'il me dit que j'avais bien choisis mon métier selon lui. « Le votre aurait pu me convenir aussi, je pense. J'aime bien les énigmes, et je suppose que certains problèmes informatiques doivent en être, parfois?» Cette question ne servait qu'à ce qu'il m'en dise plus au final, même si je n'étais pas un pro de l'informatique, je comprenais les choses rapidement quand on me les expliquait. Et m'immerger un peu dans son quotidien professionnel me semblait une discussion grandement intéressante.
Il m'apprit ensuite que sa soeur était infirmière et qu'elle l'avait donc informé sur certaines choses.
« Oh, dans quel service travaille-t'elle?» Peut-être que je la connaissais, au final, même si le nom Khadji ne me disait rien jusqu'à aujourd'hui, donc c'était peu probable.

Ma blague d'après sembla avoir son effet, puisqu'elle le fit sourire. « C'est normal, je suppose que la crème a dû grandement adoucir la procédure. Mes confrères ne la proposent pas pour la plupart, et j'avoue que je ne comprends pas pourquoi.» Pourquoi faire souffrir inutilement les patients quand on pouvait leur rendre la situation moins pénible ? Je concevais et savais qu'il y avait des situations où on avait pas le choix, mais quand on l'avait, autant le faire.

La file avance donc finalement assez rapidement et pour ma part je pris donc une grande part de pizza, une petite bouteille de coca cherry avec un pain au chocolat. Manger sain était loin d'être mon credo, même si j'étais supposé montrer l'exemple, et puis de toute façon je ne mangeais pas beaucoup non plus. Nous nous rendîmes donc jusqu'à une table et je m'installai en face de lui. Puis, j'ouvris ma bouteille tout en l'écoutant me parler un petit peu de son travail, je bus alors une gorgée.
« Il faut que je vous demande dans ce cas...» Je me penchai légèrement dans sa direction, pour parler tout bas, comme s'il s'agissait d'un secret national. Mais je ne voulais simplement pas le mettre dans l'embarras, parce qu'il n'avait peut-être pas le droit d'accéder à ces dossiers au final.
« Est-ce que toutes ces émissions de faits divers sont-elles proches de la réalité?» J'étais très friand de ce genre d'émissions, et du coup je me demandais si elles étaient réellement fidèles aux enquêtes, et même aux crimes en eux-mêmes.
Je me reculai ensuite, pour me rasseoir correctement, prenant une nouvelle gorgée de coca.
« Et être un vrai policier ça vous plairait pas ?» Pourquoi pas après tout, il avait utilisé le mot "malheureusement" pour souligner qu'il ne l'était pas. Après peut-être aussi qu'il était heureux et surtout tranquille avec ses ordinateurs. Ce que je pouvais parfaitement comprendre. Le contact avec les autres êtres humains au quotidien pouvait parfois s'avérer compliqué. J'en savais quelque chose.
« A vrai dire, ce n'était que des conversations que j'ai pu entendre dans les couloirs. Mais il me semble que la société qu'à embauché l'hôpital n'était pas à la hauteur, et qu'ils ont déposé le bilan.» Du coup, c'était certain que ça représentait énormément de travail pour un homme seul, et ça devait sans doute relever de l'impossible. Je me saisis de mes couverts pour découper un bout de ma part de pizza, parce que oui je mangeais ma pizza avec des couverts. Je le portais à ma bouche et le mâchai un moment avant de l'avaler, tout en réfléchissant.
« Je pense qu'ils pourraient peut-être avoir besoin de quelqu'un pour quelques dépannages en urgence, notamment de nuit si ça devait se produire.» Mais une société avec plusieurs techniciens restait la meilleure option. Du moins à mon avis.
« Ou alors il faudrait qu'ils ouvrent un service informatique et qu'ils embauchent des techniciens à temps plein. Du coup, si vous avez des noms, je pourrais leur donner.» Ca me semblait être la bonne solution sur le moment.      

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Message(#)We have a situation here! ft. Paul - Page 2 EmptyVen 2 Nov 2018 - 23:16

Il soulevait un point plus que capital dans cette histoire. Effectivement, malgré les génocides et toutes les horreurs qui avaient pu se passer et se passaient encore sur cette terre, personne n'avait jusqu'à présent eu l'envie de décimer l'intégralité de la population sans aucune discrimination. Personne n'était, pour l'heure, né avec cette folle idée de tuer absolument tous les êtres humains. Effectivement, comme le disait le docteur Ackerly, que faire une fois seul ? Quelqu'un avec une idée comme cell-ci se retrouverait surement bien bête une fois son plan mis à exécution et réussi. Exterminer tout le monde, c'est bien beau, mais une fois qu'il n'y a plus personne, il n'y a pas grand intérêt. "C'est vrai qu'on a eu de la chance jusqu'à présent et je pense que la personne qui aura une idée comme ça n'est pas encore née. A quoi bon tuer tout le monde et finir seul. Je suis certain que c'est un peu comme signer son propre arrêt de mort en fait." Dit il avant de continuer et d'expliquer un peu plus le fond de sa pensée au médecin. "Comment faire acheminer des vivres, du pétrole, faire tourner les centrales etc. A moins d'apprécier un retour en arrière très brutal, exterminer tout le monde, n'a aucun sens. Après, remarquez, les génocides n'ont aucun sens non plus." finit il par dire. Tuer des gens parce qu'ils appartiennent à une ethnie en particulier, qu'ils adhèrent à une religion en particulier ou autre, n'a rien d'une pensée très intelligente et pourvue de bon sens. Si on prenait en compte tous ses facteurs, il était donc plutôt aisé de se dire que ce n'était pas de si tôt qu'une menace comme celle-ci pèserait sur l'humanité et donc tout le monde pouvait dormir tranquillement sur ses deux oreilles, en consommant du doliprane et ses dérivés, sans aucune crainte.

"Vous êtes vraiment sûr que vous préparez pas un mauvais coups ?" demande t-il au jeune médecin quand ce dernier lui parle finalement des guerres bactériologiques, qui selon lui, seront les guerres du futur. "Plus sérieusement, ce serait quoi une guerre de ce genre ? Un peu comme avec l'utilisation du napalm pendant la guerre du Vietnam ou ça c'est encore autre chose ?" Cette idée de guerre bactériologique n'est sûrement qu'une supposition plus ou moins avérée du jeune médecin, mais ça intéressait tout de même Sohan qui malgré sa nature plutôt discrète et réservée, était quelqu'un d'assez curieux vis-à-vis du monde qui l'entoure et qui lorsqu'il ne savait pas quelque chose aimait en apprendre un peu plus. Il pourrait se coucher moins bête ce soir, comme il aimait dire. "Cela dit, vous me voyez ravi d'apprendre qu'on est en sécurité pour encore quelques bonnes années." Emettre des théories était une chose, se faire peur pour rien en était une autre. Sohan savait faire la différence entre ce qui était d'actualité ou ce qui n'était que pure spéculation, mais c'était tout de même rassurant d'avoir le point de vue de quelqu'un qui s'y connait un minimum dans ce domaine. Même si, si guerre bactériologique il devait y avoir, le mal serait fait avant même que quelqu'un puisse réagir. Il n'y aurait donc pas de réelle anticipation du danger. C'était comme ça que Sohan voyait les choses et il ne savait pas trop si c'était rassurant ou tout le contraire.

Sohan s'était toujours vu comme un mec gentil, d'ailleurs, il faisait toujours de son mieux pour être agréable avec tout le monde. Ca faisait aussi partie de son éducation. Le respect était un des points clés que ses parents avaient pu lui inculquer et il mettait un point d'honneur à toujours rester courtois et respectueux. Il espérait donc que de l'extérieur, cela se perçoive. "On est deux alors !" lance t-il au jeune homme avant de continuer. "Je suis nul pour décrypter les gens, je sais pas lire les signaux. A moins que ce soit vraiment très clair." Il n'avait aucun mal à voir quand quelqu'un n'était pas content et tirait la gueule par exemple. En revanche, quand il s'agissait de réaction un peu moins expressive, il ne savait jamais trop. Est-ce que cette personne rit car ce qu'il vient de dire était effectivement drôle ou est-ce qu'elle rit pour être polie et dans ce cas, il ferait mieux de se taire pour ne pas s'enfoncer un peu plus dans la gêne ? Il n'était pas bon quand il s'agissait d'interagir avec les autres. La plupart du temps, il se posait trop de questions sur ce qu'il devait dire ou pas. "Mais oui même si on essaye d'être gentil avec tout le monde, il y a toujours un moment ou un autre où on va faire du tort à quelqu'un sans le vouloir. Mais je considère pas ça comme de la méchanceté." Il y avait forcément un moment où en favorisant les intérêts d'une personne en particulier, on causait du tort à une autre partie. Ce n'était pas intentionnel, mais c'était inévitable. Ca faisait partie du jeu. Ca faisait partie de la vie. Ils en viennent à parler de leurs métiers. Effectivement le travail de Sohan impliquait parfois de résoudre ce qui ressemblait de près ou de loin à une énigme. Une énigme informatique, mais une énigme quand même. Quand le réseau ne fonctionne plus, c'est un peu comme un jeu, il faut modifier des choses, mais ça n'a rien du hasard, il faut respecter une certaine logique. "Pour moi oui, quand j'aborde un soucis informatique je m'imagine toujours qu'il s'agit d'un gros casse-tête ou d'une énigme à résoudre." C'est pour ça qu'il aimait tant son métier. Il n'avait pas réellement l'impression de travailler. Il s'amusait juste au poste de police. Chacun son terrain de jeu. "Elle bosse aux urgences, mais elle n'est revenue à Brisbane que depuis avril. Elle était en mission humanitaire au Niger avant." explique t-il. Si le jeune homme n'est pas au St. Vincent depuis longtemps, il y a donc des chances qu'il ne connaisse pas encore sa soeur.

Sohan acquiesce d'un signe de tête quand le jeune médecin lui explique que la crème a dû aider à rendre la douleur bien plus supportable. Il est surpris d'entendre que la plupart des médecins ne la propose pas aux patients et Sohan se dit qu'il n'aurait surement pas pu supporter l'intervention sans cet anesthésiant. Il aurait probablement fini par s'évanouir à cause de la douleur comme dans les films catastrophes quand ils doivent amputer un mec et qu'ils n'ont rien pour l'endormir, même pas de l'alcool. "J'ai donc vraiment bien fait de tomber sur vous. Sans anesthésie, j'pense que j'aurai déchanté." il serait devenu livide et se serait senti très mal à l'annonce d'ailleurs. Allé, il aurait peut-être même versé une petite larme, parce que quand même, ce n'était pas rien.

Une fois leur plateau rempli, ils s'installent à une table et Sohan explique un peu plus en détail son travail au jeune docteur qui semble intéressé par ce qu'il a à lui raconter. "Alors, je vais peut-être vous décevoir." Lui répond-il tout bas entrant dans son jeu. "Mais oui et non. En fait il y a bien des histoires comme on peut les voir à la télé, mais ce n'est pas le plus gros des affaires." Et heureusement d'ailleurs. Ce serait un peu l'enfer de vivre dans une ville constamment touchée par les tueurs en séries et autres psychopathes. Il y en avait eu et il y en avait toujours, mais ce n'était qu'une infime partie de ce que la police avait à traiter. La petite délinquance était le réel fléau. "Pas vraiment." Répond-il simplement quand le médecin lui demande s'il n'aimerait pas être un vrai policier. "J'aime bien mes ordis, je me verrais pas sur le terrain, même si ça doit être extrêmement intéressant comme job, ce serait vraiment trop pour moi. J'pense que je finirai complètement parano à croire qu'on me suit ou je ne sais trop quoi." Il était bien à sa place, il avait accès à tout, mais en même temps il n'avait pas à porter le fait d'être un policier et donc une cible potentielle. Etre en retrait, ça lui convenait à 100% "Ah donc à un moment l'hôpital avait quand même une société spécialisée pour s'occuper de ça." Ca lui semblait bien plus logique que l'inverse, il aurait été vraiment surpris si ça n'avait pas été le cas. "Dépannage d'urgence, même de nuit ça reste dans mes cordes. Mais je pourrai aussi vous donnez des noms après. Si ça peut aider, en attendant qu'ils trouvent une solution à long terme. Un service informatique comme vous le mentionnez. C'est surement le plus viable, mais ce n'est pas facile à mettre en place." Explique t-il au jeune homme.
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Message(#)We have a situation here! ft. Paul - Page 2 EmptyMer 7 Nov 2018 - 17:10

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Je soulevai légèrement le menton à ses propos pour acquiescer. Il avait amplement raison et exprimait très clairement ma pensée à ce sujet. Signer son propre arrêt de mort, je n'aurais pas mieux choisis l'expression moi-même. Et subitement me sentir aussi en phase avec quelqu'un, bien qu'il s'agisse d'un sujet plus que morbide me fit sourire. Avec qui aurais-je bien pu avoir ce genre de discussions sans passer pour un mec pénible avec des pensées bien trop poussées? Personne d'autre que lui pour l'instant. Je ressentais chez lui une forme d'intelligence aussi poussée que la mienne, et j'aimais discuter avec les surdoués, nous nous comprenions toujours.
« A moins que nous ayons un jour affaire à quelqu'un qui estime que l'être humain doit disparaître, lui y compris et qui mettra fin à ses jours après s'être assuré d'avoir entièrement mit son plan à exécution.» Néanmoins, le propre de l'humain était de tenir à sa vie plus qu'à n'importe quoi d'autre. Aussi cela m'étonnerait qu'un tel individu voit le jour. Mais à l'échelle des hypothèses, ça restait envisageable. « Il faudrait aussi que cet individu n'ait absolument aucune attache parmi les être humains, ce qui réduit les chances presque à néant...» Il était peu probable qu'en plus de naître avec l'envie d'annihiler l'espèce humaine, un tel individu ne s'attache jamais à personne. Ne tombe jamais amoureux, n'ait jamais d'amis, etc etc...
« Vous avez déjà fait un test de QI?» Que je lui demandais là, comme ça, comme je lui aurais demandé de me passer le sel. Après tout on y pensait pas souvent. Pour ma part il n'avait été fait qu'après la découverte de mon autisme, pour savoir quel genre d'autiste j'étais, en réalité. Je supposais donc que si je n'avais pas été atteint de cette neuro-atypie, je n'aurais effectué ce test.

« J'aimerais beaucoup en apprendre davantage sur le sujet, c'est vrai... Mais je n'ai pas le temps! Je fais déjà mes propres recherches sur la maladie d'Alzheimer.» Et ça me prenait beaucoup de mon temps, entre ça, les opérations, les gardes aux urgences, et le semblant de vie sociale que je commençais à avoir.
A sa question suivante j'arquais un sourcil, réfléchissant aux faits.
« Hum... Le napalm n'est que de l'essence transformé, ce n'est donc pas un virus, mais ça pourrait aussi s'avérer efficace puisque sa forme gélifiée lui donne la capacité de coller aux objets et aux personnes afin de permettre une combustion des plus efficaces...» Et certes c'était proprement horrible, rien qu'y pensait me collait des frissons d'outre tombe, mais je m'en tenais aux faits.
« Je pensais plutôt à des biologistes dans un laboratoire, qui recherchent le moyen de créer un virus ou bien une bactérie dévastatrice et inédite... Et dont ils seraient les seuls à connaître le remède. Comme ça, le temps que les pays attaqués trouvent ce fameux remède, des milliers de gens seront morts, probablement dans la souffrance. Il suffirait d'envoyer un seul homme, avec un tube et de lui demander de le déverser dans le réseau d'eau potable d'une grande ville.» Et le mieux demeurait qu'ils soient extrêmement contagieux et que la période d'incubation soit rapide, pour des effets au maximum de la destruction de masse. Mais là aussi il y avait des tonnes de paramètres à prendre en compte... Comme le fait de devoir trouver un moyen de bloquer les frontières, pour ne pas que la dite maladie se propage au delà de la zone ciblée, et ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres.
« Mais je ne travaille pas pour les services de l'armée Australienne, alors je ne peux affirmer que ce soit vraiment dans leurs projets!» Dis-je, dans une tentative de le rassurer. L'angoisser n'était pas mon but, bien au contraire. C'était juste que mon côté scientifique trouvait ça fascinant -horrible- mais vraiment fascinant.

Lui non plus ne savait pas décrypter les signaux physiques à moins qu'ils soient vraiment clairs. L'information me surprit, mais me conforta au final dans la sympathie que j'éprouvais pour lui. Serait-il donc à même de me comprendre? Sans doute au moins en partie.
« Quels signaux vous donnent le plus de mal?» Je savais que selon le type de personnes, nous ne pêchions pas sur le même type de signaux non-verbaux, alors peut-être que je pourrais l'aider et inversement, allez savoir. Mais c'était loin d'être sûr puisque j'avais probablement encore plus de mal avec ces choses là, mais il s'était confié alors le minimum était que j'en fasse autant, non?
« Pour ma part, j'ai aussi beaucoup de mal à comprendre ce que ressentent les autres sur la base de leurs simples expressions faciales... Et je ne comprends pas -ou mal- l'ironie et le sarcasme.» Un simple signe de main pouvait être un calvaire pour moi, ça allait mieux maintenant, mais pendant des années je ne les comprenais pas. Pendant des années me faire signe de venir avec la main était profondément inutile.
« Vous avez raison. Nous ne sommes qu'humains après tout. Et souvent, il existe des situations où on ne peut satisfaire tous les acteurs du problème.» Donc forcément en prenant une décision, on se retrouvait tout naturellement à blesser l'une ou plusieurs des parties. Et tout ça relevait encore et toujours du mystère pour moi. Comment décider ce qui était bon et ce qui ne l'était pas? Ou comment choisir entre deux choses toutes deux un peu bonnes et un peu mauvaises?
Il me confirme donc que chaque problème informatique est pour lui une énigme, et cela me fit sourire.
« Il en va de même pour les interventions compliquées que je peux avoir. Et je ne peux dormir avant d'avoir trouvé la solution de l'énigme!» Je ne savais si lui aussi était impliqué à ce point dans son travail, mais s'il aimait les énigmes lui aussi, c'était sans doute le cas.
« Et bien, je ne crois pas l'avoir croisée, surtout que j'ai beaucoup réduit mes gardes aux urgences ces derniers temps, et je ne suis là pour ma part que depuis septembre, mais je ne doute pas de la rencontrer un jour.» Et si elle était aussi sympa que lui, ça ne serait que du positif. En tout cas, l'information sur sa mission humanitaire soulignait qu'elle semblait être quelqu'un d'altruiste, ce qui était au demeurant un bon point.

Je ris légèrement quand il me dit que sans crème anesthésiante il aurait sans doute déchanté. C'était probable, mais ça serait resté à mon sens supportable, bien que je ne l'avais pour ainsi dire jamais vécu.
« Vous savez, c'est un des aspects de mon métier que je n'aime pas beaucoup.» Je bus une gorgée de mon coca, parce que je n'avais presque jamais autant parlé, et que je commençais à avoir la gorge sèche.
« Parfois, pour certaines interventions du cerveau, on a besoin que le patient soit réveillé, par exemple pour pouvoir vérifier à tout moment que les fonctions motrices ou la parole sont intactes... Alors certes il y a l'anesthésie locale, mais elles ne sont jamais aussi efficaces qu'une anesthésie générale. Bon, la plupart du temps, le cerveau fait en sorte que les patients oublient tout ce qu'il s'est passé au bloc. Mais ça n'est néanmoins jamais un moment agréable, ni pour le patient, qui panique beaucoup, ni pour le chirurgien, qui a besoin que tout soit parfaitement immobile. Dans le cerveau, la moindre erreur ne serait-ce que d'un millimètre peut s'avérer fatale...» Je partais un peu loin, là, non? C'était toujours comme ça à vrai dire quand je me mettais à parler de chirurgie, mais je me ressaisis comme je pouvais.
« Tout ça pour dire que du coup, quand je peux soulager la douleur de quelqu'un, je le fais, pour toutes ces fois où je ne peux pas le faire.» Et les opérations du cerveau avec le patient réveillé n'étaient qu'un exemple. Il y avait aussi tout simplement les fractures qu'on devait réduire en salle de réanimation avant de pouvoir aller au bloc entre autres, et ça non plus ce n'était jamais une partie de plaisir.

La conversation devint plus légère après ma question posée tout bas, presque comme un secret à Sohan, qui me répond sur le même ton, ce qui me fait sourire.
« Ca ne m'étonne pas, et en un sens c'est rassurant, non? Si le monde était subitement rempli de psychopathes, ce dont nous parlions tout à l'heure avec le doliprane pourrait bien se produire!» Je poursuivis toujours à voix basse. « Mais... ça vous est déjà arrivé, d'aller regarder un dossier? De voir les pièces à conviction, les photos du cadavre, les témoignages?» Ne savait-on jamais, peut-être que sa curiosité avait prit le dessus un jour. En tout cas ça aurait sans doute été le cas pour moi si j'avais eut son poste.
« Je comprends. Je pense que pour faire ce genre de métiers, il faut faire preuve de beaucoup de sang froid et de détachement. Ce qui est compliqué lorsqu'on est comme vous et qu'on se pose perpétuellement des questions.» Non il ne m'avait pas dit qu'il était comme ça, mais je m'en doutais, à travers son discours et à travers les similitudes que je voyais se dessiner entre nous deux. Cela soulevait quand-même une question... Comment pouvais-je être neurochirurgien, alors? Puisque le même sang-froid était de mise pour ce métier là. Et bien je l'ignorais. La seule vérité était que lorsque je rentrais dans un bloc, j'étais un autre homme.
« Et bien heureusement que je ne m'occupe pas du recrutement... Tout me paraît beaucoup plus simple que ça ne semble être en réalité. Je leur transmettrais quand-même vos coordonnées en précisant que c'est pour du dépannage!» J'avais du mal à concevoir qu'on puisse autant galérer simplement pour trouver du personnel, mais sans doute vivais-je dans un autre monde?
« Est-ce que vous avez déjà vu un vrai bloc opératoire, Sohan?»  Mes yeux brillaient d'une forme de malice tandis que je finissais ma part de pizza. Je n'avais en théorie pas le droit de faire rentrer qui que ce soit dans un bloc opératoire, mais où était le mal si lui le voulait, et si le dit bloc était vide?



  

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Message(#)We have a situation here! ft. Paul - Page 2 EmptySam 10 Nov 2018 - 23:19

Sohan hochait la tête de haut en bas en écoutant Paul en rajouter une couche de plus sur leur hypothèse de catastrophe perpétrée par un génie de la chimie complètement cinglé n'ayant pour seul objectif que de purement et simplement décimer l'humanité tout entière. Enfin, la conclusion de cette histoire était que la personne avec une idée comme celle-ci en tête n'était pas encore née et il allait encore se passer un bon nombre de siècle avant que quelqu'un décide de faire quelque chose de la sorte. "Je crois qu'on va pouvoir dormir sur nos deux oreilles encore longtemps." Lui dit il finalement. Bien sûr, il y avait toujours la possibilité qu'il y ait d'autre catastrophe. Il y avait bien plus que décimer l'humanité entière, il y avait des gens qui dans le monde ne pouvaient clairement pas dormir sur leur deux oreilles, mais à ce moment précis, Sohan faisait seulement référence à leur théorie délirante. Il est surpris quand le médecin lui demande s'il a déjà fait un test de QI "Non jamais." Lui répond-il simplement avant d'ajouter "Pourquoi ?" sa curiosité éveillée. Il n'avait jamais fait de test de QI car il ne se trouvait pas plus intelligent qu'un autre. Il était dans la moyenne. A par en informatique, il n'avait jamais particulièrement brillé dans un autre domaine. Certes, il avait eu de bonnes notes tout au long de sa scolarité, mais c'était grâce à un travail quotidien. Il avait toujours été un élève studieux et donc travaillait parce qu'il fallait le faire. Les maths, la physique et toutes ces matières scientifiques n'étaient pas des matières dans lesquelles il avait des facilités particulières. Il était bon, car il passait du temps sur ses cours pour réussir. Ses parents n'auraient d'ailleurs pas accepté moins que ça.

Le jeune homme lui apprend faire des recherches sur la maladie d'Alzeihmer, Sohan est impressionné, il trouve que cela montre une fois de plus la passion du médecin pour son métier. "Vous arrivez à prendre du temps pour vous quand même avec tout ça ?" Il savait que les médecins avaient de base un emploi du temps de ministre entre leurs gardes et leurs heures normales, si en plus il faisait des recherches à côté de cela, il y avait de quoi se demander comment il arrivait à prendre un peu soin de lui. A moins qu'il ait des journées bien plus longues que la normale et vive sur son propre fuseau horaire. Sohan demande un peu plus d'explication quant à ce que signifie réellement une guerre bactériologique. Visiblement, il a un peu visé à côté avec son histoire de Napalm pendant la guerre du Vietnam, mais après tout il n'y connait pas grand-chose dans ce domaine. Il se rappelait juste de ça, car il l'avait étudié à l'école quand il était plus jeune. La guerre bactériologique était une hypothèse bien pire que ce qu'il ne s'imaginait. Bien sûr c'était compliqué à mettre en oeuvre et ça restait seulement une hypothèse pour le moment, mais il y avait fort à parier que si guerre il devait y avoir dans les prochaines décennies, voire dans les prochains siècles, cela ne ressemblerait pas à la guerre comme on peut la connaitre avec des balles et des fusils. Avec les avancées techniques, un virus serait un moyen extrêmement rapide et efficace de tuer un maximum de monde. "C'est vrai que ce serait déjà indétectable et une fois détecté le virus aura déjà fait énormément de victime. Il suffirait aussi d'infecter une seule personne et de la faire prendre l'avion par exemple. Un virus se répandrait en un rien de temps. Retrouver le patient zéro serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin." Il avait surement vu ça quelque part à la télévision, que ce soit dans un documentaire ou une série, quelqu'un avait bien dû penser à exploiter ce genre d'idée dans une certaine mesure. "Vous avez pas pensé à vous faire embaucher par eux ? Comme ça vous pourrez connaitre tous leurs secrets." Dit il en plaisantant. Ca ne devait pas être si simple de se faire embaucher dans cette branche de l'armée, c'est surement extra confidentiel et donc extrêmement restreint d'accès. Comme ces zones floutée sur google map.

Sohan ne pu s'empêcher de rire quand le docteur Ackerly lui demande quels signaux il a du mal à décrypter chez les gens. "Vous moquez pas de moi hein, mais je suis nul pour remarquer quand quelqu'un flirte avec moi." C'était ce qui lui venait en tête en premier. Il était nul pour ça, si ce n'était pas clair et précis, il avait énormément de mal à comprendre, en particulier parce qu'il avait du mal à se dire que quelqu'un pouvait envie de flirter avec lui. Il y avait des gens bien plus avenants et bien moins timides que lui, ça ne lui venait donc pas à l'esprit qu'on puisse le choisir lui plutôt que quelqu'un d'autre. "Sinon j'ai toujours peur de souler les gens j'arrive jamais à savoir par exemple si quelqu'un rit parce qu'il va réellement trouver drôle ce que je suis en train de dire ou si c'est de la politesse." Explique t-il avant de continuer. "J'crois que mon plus gros problème c'est que je me pose un peu trop de questions donc je pêche totalement sur ce point." Il tente de s'améliorer. Dieu sait qu'il tente de s'améliorer et de se laisser un peu plus aller quand il s'agit de s'ouvrir aux autres et de ne pas trop se soucier de ce que la personne en face peut bien penser de lui, mais c'est compliqué. Il a toujours ce sentiment de déranger quand il ne connait pas la personne. Sentiment qu'il n'a pas ressenti une seule fois avec le jeune médecin et c'est ce qu'il apprécie dans leur échange. Ils ont l'air d'être sur la même longueur d'onde et de pouvoir se rejoindre sur leurs lacunes en terme de socialisation, c'est réellement une personne comme ça qui lui a cruellement manqué durant son adolescence. "Ca doit mener à des situations un peu cocasses de temps en temps non ?" lui demande t-il quand le médecin lui dit avoir du mal avec le sarcasme et l'ironie. Sohan n'a pas ce problème, même si lui n'est personnellement pas un grand fan de sarcasme et n'en use que très rarement, il le comprend parfaitement et se dit que ça doit être relativement handicapant de ne pas réussir à comprendre tout ça. "Ce serait beau quand même de satisfaire tout le monde." Conclut il. Le jeune homme lui explique qu'il est pareil quand il s'agit de ses opérations compliquées. "Ah donc vous pouvez comprendre. J'aime bien voir aussi les problèmes informatiques comme un jeu de tetris, il faut mettre les pièces au bon endroit pour régler les problèmes." Dit il, c'était une façon d'imager la chose qui montrait aussi qu'il prenait réellement son travail comme un jeu, un jeu sérieux, mais un jeu quand même. "Vous finirez bien par la rencontrer, j'en doute pas." L'hôpital était grand, mais tout le monde connaissait tout le monde à force, au minimum de vue.

Il écoute attentivement ce que le jeune homme lui raconte à propos des anesthésies locales quand il s'agit d'une opération du cerveau. Sohan comprend bien que c'est un moment délicat pour tout le monde. Autant le patient que le médecin. "Et bien je vous en remercie. Je pense que vous avez vraiment un bel avenir dans ce domaine." Sohan disait ça honnêtement. Il ne savait pas si le médecin était extrêmement compétitif et du genre à tenter de récupérer les meilleures opérations, mais en tout cas, Sohan préférait un mec comme lui que quelqu'un qui ne pense qu'à sa personne et à sa propre réussite.

"Les gens ont souvent une image un peu détournée de ce que fait réellement la police et c'est en grande partie à cause des séries policières qui jouent sur les crimes les plus fous et sanglants, mais ça ce n'est vraiment qu'une minorité. Il n'y a que dans les films qu'il y a des tueurs en série à la pelle dans une même ville." Explique t-il. En même temps personne ne voudrait voir une série suivant les aventures de policiers chargés de verbaliser les automobilistes en infractions. Ca ne fait pas frissonner et ça ne donne pas envie de devenir policier. Il ne s'agit pas d'attraper les méchants pour faire le bien, mais seulement de rappeler à l'ordre les plus rebelles, c'était surtout ça le job de la police, faire en sorte que l'ordre dans la ville soit maintenu et que les règles soient respectées autant que possible. "Bien sûr, je suis curieux comme tout le monde alors quand des fois je vois une affaire qui attise ma curiosité, j'aime bien jeter un oeil aux dossiers. J'ai accès aux archives aussi, c'est intéressant de regarder un peu les anciens crimes. Bon cela dit c'est assez glauque aussi, je le conçois." finit il en souriant. Il n'était pas un psychopathe, il était juste un citoyen lambda ayant quelques passes droit. Il n'y avait rien de mal à aller jeter un oeil, il ne dévoilait pas d'informations confidentielles, il satisfaisait seulement sa soif de connaissances. Ca ne portait préjudice à personne. Il était bien trop droit pour ça. "Oui faut énormément de sang froid, puis faut aussi beaucoup d'assurance je pense et bon c'est pas forcément mon fort non plus. Je sais que je serai vraiment pas à ma place sur le terrain." Explique t-il au jeune homme. Un sourire se dessine sur ses lèvres quand le jeune homme lui dit que les choses lui paraissent souvent plus simples qu'elles ne sont réellement. "Oh vous savez, c'est pas que vous. Surtout dans des structures comme un hôpital où c'est le chef qui va s'occuper de recruter un peu tout le monde, il n'y connait pas forcément grand-chose en informatique, ça ne va pas l'empêcher d'avoir des attentes un peu exagérées." comme installer tout un système et le rendre opérationnel en une seule journée de travail par exemple. Ils ont beau être bons dans leur domaine, ils ne sont pas des machines. "Non jamais, j'ai pas vu beaucoup de l'hôpital à par la cafétéria ... et les urgences maintenant." répond-il à la question du jeune homme en finissant son plat.
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Message(#)We have a situation here! ft. Paul - Page 2 EmptyLun 12 Nov 2018 - 16:10

We have a situation here!

« Oui, sauf si le réchauffement climatique provoque une nouvelle aire glacière, rayant l'humanité et la plupart des espèces de la terre...» Moi,défaitiste ? Mais non. J'avais juste toujours été très friand des scénarios catastrophes dans ce genre. Mais même si c'était sympa dans les films, je n'étais pas sûr d'être serein si ça devait arriver en vrai.
Sohan n'avait donc jamais fait de test de QI, dans le fond je m'en doutais, et lorsqu'il m'interrogea sur les raisons de ma question, je joignis un instant mes mains, plongeant un regard très sérieux dans le sien, avec malgré tout un petit sourire au coin des lèvres.
« Et bien, je pense que vous pourriez être surdoué. Des études ont montré que les personnes avec un QI supérieur à la moyenne sont comme vous, friands d'énigmes, ont une imagination débordante et des difficultés sociales. Je ne peux l'affirmer, il faudrait passer un test, mais je suppose que vous faites partie de cette catégorie de personnes.» Et au final ça ne changerait pas grand chose à sa vie de savoir si oui ou non il l'était, à part peut-être de lui apporter quelques réponses sur ses diverses difficultés au quotidien pour des choses ou d'autres. Et peut-être aussi de l'aider à se valoriser et à aller chercher plus loin encore dans ses capacités.
Après tout les sciences n'étaient pas forcément la prédilection de tous les surdoués, on pouvait être surdoué dans tout un tas de domaines, et les surdoués comme tout le monde avaient des lacunes dans d'autres. Pour moi, c'était toutes les matières littéraires.

J'eus un petit rire amusé à sa question. « Pas vraiment, non... Mais j'aime ma vie comme ça.» Je n'avais pas vraiment de vie sociale non plus, à part quelques exceptions. Et je me sentais bien plus à l'aise dans un labo ou un bloc qu'en société. « Mais vous ne devez pas non plus en avoir beaucoup, entre votre emploi à temps plein et vos dépannages.» A moins que ses dépannages ne fonctionnent pas très bien, mais dans tous les cas, sa petite entreprise personnelle finirait tôt ou tard par prendre de l'essor, et dès lors il verrait sa vie sociale se réduire considérablement.
Le sujet de la guerre bactériologique bien que particulièrement immonde avait toujours été passionnant pour moi, alors que nous commencions à en parler j'expliquais à Sohan ma vision des guerres du futur, et celui-ci rebondit sur mes propos avec une idée pour le moins intéressante et surtout qui ne m'était jamais encore venue à l'esprit.
« L'idée de l'avion est tout à fait remarquable. Je vais de ce pas envoyer un mail à mes collègues au département des meurtres de masse pour qu'on annule l'opération contamination de l'eau et qu'on passe sur le coup de l'avion. Vous vous portez volontaire pour être le patient zéro?» Lui dis-je sur le ton de l'humour à mon tour, incapable de retenir une fois de plus un rire. Avais-je déjà autant ri de ma vie? Sans doute pas, mais tout était simple avec Sohan, surtout discuter et plaisanter.
« J'avoue qu'en dehors des problèmes d'éthiques et de conscience que ça me poserait, ça doit être un emploi passionnant.» Et avec une épée de damoclès au dessus de la tête et un contrat avec clause de secret absolu. L'angoisse, quand-même quand on y pense.  
« Vous imaginez, toute une vie passée à chercher un moyen viral de tuer des milliers d'hommes en quelques jours? Se promener avec la mort dans un tube à essai.» Rien que cette idée me fit frissonner d'horreur. Dans ce type de situations je pensais toujours aux scientifiques à moitié fous qu'on pouvait voir dans les films d'horreur, qui créaient une maladie, ou encore une créature et que ça tournait mal. Au final ils se faisaient tous butter dans le labo de recherches, et étant les seuls à avoir la solution, ou l'antidote, ils condamnaient l'humanité en mourant.

Sohan m'avoua ensuite un peu gêné qu'il ne remarquait pas quand on flirtait avec lui la plupart du temps, c'était un problème que je connaissais bien, encore qu'il me semblait bien que personne n'avait jamais flirté avec moi de toute ma vie, ou bien étais-je simplement comme lui, aveuglé par ma propre vision de moi-même?
« J'ai le même problème... Enfin. Je ne sais même pas à quoi est sensé ressembler un flirt.» J'étais probablement encore plus "atteint" que lui en terme de signaux, et ma phrase risquait de lui sembler un peu stupide, mais au point où j'en étais. Jusqu'ici il n'avait pas eut l'air de me juger.
Il m'expliqua ensuite qu'il ne savait pas quand s'arrêter; et qu'il ne savait jamais si les gens riaient par politesse ou parce que ce qu'il disait était vraiment drôle. Je soulevai le menton pour acquiescer, connaissant bien ce problème là aussi.
« Je vois. Est-ce que vous aussi, vous avez du mal à vous rendre compte que les gens ne comprennent pas ce que vous racontez ? Par exemple, lorsque vous vous mettez à parler d'un truc qui vous passionne... Comme l'informatique ? » Parce que s'il était aussi comme moi sur ce point, lui aussi devait partir dans des explications interminables et passionnées, bourrées de termes techniques que personne autour de lui ne comprenait, sans se rendre compte à quel point son auditoire pouvait s'ennuyer.
« Je vous comprends sur ce point là, aussi. C'est le fait de vouloir toujours être parfait et d'être aimé qui soulève toutes ces questions. Peut-être qu'on devrait juste se contenter d'être nous-même? » Mais je savais combien c'était compliqué, j'étais bien le premier dans l'art de vouloir me faire apprécier de tout le monde, et c'est souvent en voulant faire au mieux que les catastrophes pointaient le bout de leur nez. Et je trouvais d'ailleurs ça étrange d'être moi-même capable de faire une analyse aussi poussée de ma personne, sans pour autant être capable d'y changer quoi que ce soit.
« En fait...» Je me penchai une nouvelle fois comme pour lui dire un nouveau "secret d'état". « Souvent les gens me croient stupide, parce que je prends toujours tout au premier degré. Enfin... Avec le temps j'ai appris à reconnaître certaines expressions utilisées couramment.» Et parfois le sarcasme en question pouvait autant être prit au sens propre qu'au figuré, donc ça me sauvait la mise. Mais régulièrement je passais pour un abrutis, et j'avais droit à l'éternel "C'était une blague, Paul."
Peut-être bien que moi aussi, j'avais manqué d'un ami comme Sohan pendant mon adolescence. Peut-être que nous connaître aurait pu nous éviter bien des déconvenues et nous aurait permis d'évoluer plus vite. Et dans le pire des scénarios, on aurait au moins pu se consoler ensemble en discutant de nos problèmes et en se disant qu'on avait au moins une personne dans le monde qui nous comprenait.
Mais, mieux vaut tard que jamais, non?
J'acquiesçais à sa phrase suivante. Ce serait beau oui, mais la nature profonde de l'humain rendait ça purement impossible.
« Absolument. Le Tétris c'est le terme parfait. Je suppose qu'on pourrait s'amuser à comparer la neurochirurgie à un problème informatique un jour, je suis sûr qu'on y trouverait des similitudes dans les procédures de résolution du problème.» Et j'étais certain que ça s'appliquait à tout un tas d'autres domaines.
« Et je ne manquerais pas de lui dire combien elle a de la chance de vous avoir comme frère!» Conclus-je au sujet de sa soeur.

« Je vous remercie du compliment.» Je ne savais pas si ce qu'il disait était vrai, mais le fait qu'il le pense sincèrement me touchait. Je n'étais pas très compétitif en soit, je m'intéressais avant tout à la survie et au bien être du patient, et ce même lors d'opérations de routine. Mais il faut croire que cela portait ses fruits, puisque je commençais à avoir ma petite réputation de gars sérieux et pro auprès de mes collègues qui me faisaient de plus en plus souvent appeler moi, en cas de problèmes neuro.

J'écoutai attentivement ses propos concernant la réalité des crimes, qui au final coulait sous le sens. Il y avait toujours eut tout un monde entre la fiction et la réalité, et effectivement, une série qui tourne autour de policiers qui font leur ronde quotidienne sans aucun événement ça n'aurait pas eut un franc succès. « Vous qui avez accès aux dossier, peut-être pourrez vous m'éclairer...» En fait j'avais une théorie. « Je pense que dans les cas des tueurs en série, il s'agit souvent de gens avec une déficience mentale de type psychopathie ou sociopathie. Est-ce le cas ? Ou est-ce plutôt généralement des hommes tout à fait sain d'esprit?» Peut-être qu'il l'ignorait, mais en général il y avait des rapports psychiatriques dans ce type de dossiers. Et ma théorie venait sans doute du fait que j'avais du mal à imaginer qu'un être humain puisse être tout naturel et foncièrement monstrueux. Il était plus facile d'imaginer qu'ils étaient malades.
« C'est tout naturel, Sohan. Je pense que n'importe qui ferait comme vous après tout, aussi glauque que ce soit. Mais allez... Quelle est la pire affaire que vous ayez lue?» J'étais très friand de ce genre d'histoires, aussi pour ne pas le mettre mal à l'aise j'ajoutais. « Enfin, évidemment nul besoin de me communiquer les informations classées confidentielles! L'histoire globale me suffira.» Je ne voulais pas qu'il ai de problèmes après tout, et même si j'étais une tombe, n'importe qui autour de nous pouvait laisser traîner une oreille et aller répéter, lui créant ainsi des ennuis.
« L'important est que vous soyez épanoui dans votre travail.» Conclus-je. C'était le principal, tout le reste n'étaient que des détails. Et être enquêteur n'était pas donné à tout le monde. Il fallait aussi une certaine forme physique, et pour ma part je ne l'avais pas.
« Vous autres informaticiens devez souffrir. Est-ce qu'on vous demande aussi des choses exagérées au commissariat?» Les policiers n'étaient pas non plus des experts en informatique, alors l'option n'était pas exclue. Et au fond c'était pareil pour nous chirurgiens, les familles nous demandaient souvent de réussir l'impossible.
Lorsqu'il m'informa qu'il n'avait jamais vu les blocs, je lui fis un sourire complice et me levai prenant mon plateau.
« Suivez-moi!» Je me rendis à la première poubelle, vidant le contenu du plateau à l'intérieur puis le déposant au dessus. Puis je sortis de la cafétéria et me dirigea vers l'ascenseur toujours en compagnie de mon acolyte. Une fois à l'intérieur j'appuyais sur le bouton de l'étage trois, l'étage des blocs. Puis lorsque les portes s'ouvrirent je me dirigeais vers la première porte à ma droite et l'ouvrit. Nous entrâmes donc dans une petite pièce avec une vitre qui donnait sur le bloc vide, et deux grands lavabos. « Et voilà où je passe le plus clair de mon temps.» Lui dis-je, avec un petit air fier sur le visage. J'adorais mon travail après tout. « Vous voulez entrer dans le bloc?» Je lui demandais parce que si oui, il faudrait se laver les mains, et surtout que je lui donne une tenue stérile à mettre par dessus ses vêtements. Pour le coup j'appréciais jouer avec le goût du risque, mais je ne voulais pas non plus saper le travail des techniciens de surface. Mais j'avais très envie qu'il dise oui, ne serait-ce que pour le plaisir de lui en montrer davantage. Comme les outils par exemple.


  

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Message(#)We have a situation here! ft. Paul - Page 2 EmptySam 17 Nov 2018 - 23:35

Le jeune docteur renchérit, Sohan rit. Ce n'est pas méchant. Loin de là. Au contraire, il apprécie énormément l'esprit d'imagination du jeune médecin, même si en soi sa remarque n'est peut-être pas si tirée par les cheveux que ça. Pour Sohan, il y a sûrement le temps avant qu'une nouvelle ère glacière ravage la terre, mais ce n'était certainement pas exclu. Il y en avait eu une, pourquoi il n'y en aurait pas une autre ? Tout était possible, dans un futur plus ou moins proche cependant. "Bon c'est sûr que là dormir sera complètement exclu." lui répond-il en riant. Sohan avait vécu à Brisbane toute sa vie, de ce fait, il n'était pas très familier avec le froid. Brisbane avait la chance d'avoir des hivers relativement doux et Sohan pouvait donc compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où il avait pu voir de la neige en vrai. Le froid, ce n'était donc pas vraiment son dada. Il serait aussi très peu apte à survivre en cas de scénario catastrophe comme dans Le jour d'après.

Il est surpris quand le docteur Ackerly lui demande s'il a déjà passé un test de QI, il ne tarde pas à recevoir une explication. Explication qui le surprend d'autant plus. Il ne s'est jamais senti surdoué. Pour lui il a toujours été timide, mais sans que ça n'ait une quelconque explication. Pour lui, certains sont nés extravertis, d'autres sont nés timides, tout comme certains sont nés avec des facilités pour la musique, alors que d'autres sont nés avec des facilités pour le sport. Il n'avait jamais cherché plus loin et n'en avait d'ailleurs jamais ressenti le besoin. "Vous pensez ?" Lui demande t-il. Ca ne lui avait jamais traversé l'esprit et puis d'un côté, à trente-cinq ans, ça ne changerait pas grand-chose dans sa vie. Si ce n'est que peut-être expliquer sa grande timidité dont il a tant de mal à se débarrasser et son gout prononcé pour les énigmes, en particulier, informatiques. "Vous savez j'ai jamais été premier de la classe pourtant." Oui car c'était l'idée qu'il se faisait des surdoués ou des gens ayant des facilités. Ces clichés dans les films de l'intello la tête toujours entre les pages d'un bouquin à réviser. Lui, il n'avait jamais été comme ça. Il avait travaillé parce qu'il fallait travailler. Ce n'était pas forcément par plaisir à l'époque. A par quand il est entré à la fac. Là il s'est vraiment senti à sa place dans ce qu'il faisait et donc prenait réellement plaisir à bosser ses cours et réaliser les travaux que ses professeurs lui demandaient de faire. Il n'avait cependant rien d'un surdoué, mis à par peut-être quelques caractéristiques. "Vous êtes surdoué ?" Lui demande t-il ensuite avant d'ajouter "Comme vous avez l'air calé sur le sujet, je me permets de poser la question." Il ne savait pas vraiment si c'était déplacé ou non comme question, mais comme le jeune médecin avait lancé le sujet, il s'était permis de demander. Libre au jeune homme d'esquiver la question s'il en avait envie.

Il rit quand le jeune médecin lui dit ne pas vraiment avoir de temps pour lui et ajoute qu'il doit en être de même pour Sohan avec son job et ses dépannages. Il n'a pas tout à fait tord sur ce point, même s'il est vrai que Sohan essaye tout de même de se détacher un peu de ses ordinateurs, pour s'ouvrir un peu plus aux autres et faire autre chose de son temps libre. "C'est vrai, mais j'ai quand même toujours des proches pour me rappeler à l'ordre." il pense notamment à sa soeur et à certains de ses amis qui sont à la fois là pour lui dire de lâcher son PC, mais aussi disponibles pour sortir. "Ahhh non non !" s'empresse t-il de répondre quand la conversation revient sur ces fameux scénarios catastrophes et plus particulièrement sur les guerres du futur. Sohan n'a aucune envie d'être le patient zéro. Il ne veut pas mourir. Quitte à avoir un rôle important ce n'est pas forcément celui du type qui meurt le premier qui l'intéresse, même si ça lui éviterait surement la peur et l'incertitude quant au sort qui l'attendait. "J'vous laisse volontiers l'idée, mais je tiens à être épargné. Je jure même de ne jamais révéler que vous étiez derrière tout ça bien entendu." ajoute t-il en plaisantant une fois de plus. Il pouvait comprendre que le jeune homme ne se sente pas de bosser pour l'armée australienne, ce n'était pas un travail simple ni quelque chose dans lequel on se lançait un peu à la légère, il fallait la carrure pour. "J'crois que j'aurai surtout très peur de lâcher le tube à essai et de tout faire foirer." Répond-il en riant. Il n'était pas particulièrement maladroit, mais avec ce genre d'objet, il y avait toujours un moment où on finissait par mettre un coup dedans sans faire exprès. Quand il y a une simple solution dedans comme à l'école, ce n'est pas bien grave, mais si ledit tube contient un virus mortel, c'est extrêmement délicat.

La conversation tourne ensuite sur un sujet que Sohan n'a pas souvent l'habitude d'aborder et encore moins d'aborder avec des inconnus : ses difficultés sur le plan relationnel et social. Il est étonné de voir que le médecin a lui aussi des problèmes de ce plan-là. Sohan sans doute un peu moins que lui finalement. Sohan sait à quoi doit ressembler un flirt, mais ce n'est pas pour autant qu'il le remarque en revanche. Cependant, ils semblent se comprendre sur ce point et c'est assez agréable pour Sohan. "Hm pas réellement. Du moins, plus maintenant." commence t-il à expliquer au jeune médecin "au début j'avais un peu de mal à comprendre que mes amis ne puissent pas comprendre quand je parlais d'informatique, comme ça me semblait logique, mais j'ai fini par me rendre compte que pour moi c'était simple car je savais ce qu'il en était, je l'ai étudié etc. Maintenant je tente toujours de faire au plus simple dans ces cas-là et j'ajoute des détails si je vois que la personne suit." Explique t-il. Il avait vite compris que ses parents étaient dépassés par tout ça. Ce n'était pas leur génération, mais il avait eu un peu de mal à comprendre que des gens de son âge, nés avec la technologie comme lui, ne s'en sortaient pas. Pour ce qui était d'être soi-même, Sohan savait que c'était la meilleure chose à faire, pourtant, c'était bien plus facile à dire qu'à faire pour lui. Le problème était là. "Je suis convaincu qu'on devrait, mais j'avoue avoir un peu de mal à être moi-même et me lâcher à 100% quand je ne connais pas bien la personne en face." Il y avait d'ailleurs très peu de personnes avec qui il était entièrement confortable, cela prenait énormément de temps pour lui. Quand le jeune médecin lui avoue que les gens ont tendance à le trouver stupide, il affiche une mine choquée. "Vous stupide ? Mais comment c'est possible ? Vous êtes médecin quand même." Oui pour lui ça n'avait aucun sens. Ne pas être doué avec les autres n'est certainement pas un signe de stupidité. Sohan avait d'ailleurs eu l'occasion de voir, de par son échange avec le jeune homme que ce dernier n'était absolument pas stupide. "Ca pourrait être plutôt amusant, même si j'y connais absolument rien en neurochirurgie, mais si on m'explique en faisant une analogie avec l'informatique, je pourrai surement comprendre." Bon il y avait sûrement qu'eux qui trouveraient ça marrant, mais Sohan lui en tout cas voyait très bien l'intérêt que ça pourrait représenter et de toute façon tant que ça touchait à l'informatique de près ou de loin, ça convenait au jeune homme. C'était très simple de lui faire plaisir finalement. "C'est surtout moi qui ai de la chance de l'avoir comme soeur." répond-il sincèrement à propos de Yasmine.

Le jeune docteur semble intéressé par ce que Sohan pouvait voir dans les archives de la police et il était vrai que c'était extrêmement intéressant. Un des avantages de son travail dirait Sohan qui répond avec plaisir aux questions du docteur Ackerly. "Et bien c'est là le problème." Commence t-il "de ce que j'ai pu voir, on n'arrive pas à trouver une tendance qui pencherait en faveur de l'une ou l'autre des explications. Il y a certains cas où il s'agissait clairement de quelqu'un atteint d'une quelconque maladie psychologique et il y aussi certains cas où il s'agissait d'une personne complètement saine d'esprit. Le problème, c'est que ça se vaut si on peut dire ça comme ça." Il était donc impossible d'affirmer à 100% que les tueurs en série et autres meurtriers étaient des malades. Même si cela permettrait de justifier ces actes dans un sens. Il est bien plus facile de concevoir qu'un malade puisse tuer ou blesser gravement quelqu'un que de concevoir que quelqu'un totalement sain d'esprit et d'apparence bien dans sa tête puisse faire preuve de barbarie pour la plupart du temps, sortie de nulle part. "Ce n'est peut-être pas le pire, mais c'est ce qui me vient en tête sur le moment. En 2013 la police de Cedar Pocket a fait appel à la police de Brisbane pour les aider sur une affaire dans laquelle ils ont retrouvé un torse d'homme brulé, décapité et amputé des bras. Ils ont mis dix mois à identifier le corps pour finalement remonter jusqu'à la personne coupable." Raconte t-il. Cette affaire l'avait marqué, car cela semblait tellement incongru et digne d'une série télé et pourtant, c'était bien réel.

Pour être épanoui dans son travail, il l'était et il avait le sentiment qu'il en était de même pour le jeune médecin. "C'est ça, j'ai jamais rêvé d'être le plus riche, j'ai toujours voulu travailler derrière un ordinateur et franchement j'aurai pas pu viser plus juste je crois." Répond-il sourire aux lèvres. Un sourire qui s'accompagne d'un petit rire quand le médecin lui demande si les informaticiens souffrent aussi dans la police. "Etonnamment, pas tant que ça. Je sais pas si c'est parce que leur réseau ainsi que leurs ordinateurs sont particulièrement solides, mais ils sont raisonnables dans leurs demandes, même si des fois il faut un peu bosser dans l'urgence." Bien sûr, quand ils sont en train de bosser sur une grosse affaire, ils ne peuvent pas se permettre de passer des jours entiers sans avoir accès aux serveurs et aux bases de données de la police. Dans ces cas-là, Sohan et son équipe n'a pas d'autre choix que de faire au plus vite, même s'il faut faire des heures supplémentaires. Sohan se lève ensuite avec son plateau pour suivre le jeune homme. Il dépose son plateau à l'endroit prévu pour et suit le jeune médecin dans les couloirs de l'hôpital, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une petite pièce offrant une vue sur le bloc opératoire. "Ca semble très propre." Dit il en riant, se rendant immédiatement compte de la bêtise qu'il venait de balancer. "Enfin heureusement que c'est propre." Oué personne ne voudrait risquer l'infection en se faisant opérer dans un endroit n'ayant pas été lavé depuis des lustres. Surtout en Australie au 21ème siècle. Il n'avait jamais été aussi loin dans un hôpital. N'ayant jamais a subir de quelconque opération. Il fut donc pris un peu de court quand le jeune homme lui demanda s'il voulait entrer à l'intérieur. "Hm on a le droit ?" demande t-il. Il ne voulait pas que le jeune homme risque de se faire réprimander juste pour ça. "J'voudrai pas salir ou je ne sais trop comment vous dites." Ajoute t-il. Sa curiosité était piquée, mais il ne voulait quand même pas dépasser les bornes. "Je sais que j'ai déjà pas trop le droit d'être là, je voudrai pas vous causer des ennuis." C'était bien la dernière chose qu'il voulait d'ailleurs. S'il ne rentrait pas à l'intérieur de ce bloc, il s'en remettrait, ça ne gâcherait pas sa vie. En revanche, s'il y rentrait et qu'ils se faisaient prendre, ça pouvait potentiellement gâcher celle du jeune docteur. C'était donc un choix très compliqué qu'il n'avait pas forcément envie de faire.
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