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 Une heure si tardive - Paul&Hadès

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Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. (@Petit prince // beerus)
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Message(#)Une heure si tardive - Paul&Hadès - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2018 - 15:14

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. (@Petit prince // beerus)
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Message(#)Une heure si tardive - Paul&Hadès - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2018 - 15:50

Aime-moi.


Au final, cette nuit était à la fois la plus belle et la pire de toute ma vie. Il y avait ce bonheur sans faille quant à l'amour qui me rongeait, quant à ce moment qu'on venait de partager juste lui et moi, et il y avait cette douleur, cette boule amère dans la gorge. Qui rendait mes mâchoires si serrées qu'on aurait dit que plus rien n'aurait jamais pu les délier.
Du moins jusqu'au moment où il vint se coller contre mon dos, sa chaleur me provoquant une nouvelle vague de bien-être. Je ne pouvais pas résister. Comment l'aurais-je pu de toute façon ? Tout chez lui me rendait dingue. De l'éclat de son rire, au goût de sa bouche et... Du reste. Ce reste que j'avais eut la merveilleuse occasion de goûter ce soir, et que je goûterais encore et encore si j'en avais la possibilité.
Je me laissais sagement retourner, et écoutait chacun de ses mots avec toute mon attention. Ils me provoquaient à la fois un bonheur sans faille et des couteaux plantés en plein coeur.
Pourquoi ça faisait si mal ? Pourquoi je me sentais si littéralement incapable d'assumer tout ce qui venait de se passer ? Pourquoi j'avais envie de me mettre à genoux et de le supplier de lier son âme à la mienne pour toujours ? Mais pourquoi j'avais aussi envie de fuir en courant ? Il m'assurait qu'il m'aimait, qu'il ne partirait pas, et je ne savais que répondre. C'est comme si le flot de ce qui avait fait de moi un homme qui exprime ses sentiments s'était tarit désormais. Je laissais néanmoins guider ma main jusque sa joue, et ce contact m'électrisa, un fois de plus.
« Je veux de toi Hadès, j'ai juste...» Peur. Je suis mort de trouille. Mais je n'eus pas le temps de finir ma phrase, que déjà il me collait contre la paroi de la douche, m'arrachant un nouveau gémissement lorsque sa bouche venait prendre une nouvelle fois possession de ma bouche. Arrête de faire ça, Hadès, j'peux pas résister quand tu fais un truc pareil... Ma bouche suivit amoureusement les mouvements de la sienne, comme si ma vie en dépendait, encore une fois. Et je sentais d'ailleurs moi aussi une nouvelle vague de désir s'emparer de moi alors que nos langues et nos lèvres jouaient à ce putain de jeu dangereux.
Je n'avais pas oublié qui était Hadès. Ce mec qui m'avait blessé jusqu'au tréfond de l'âme, l'autre jour à l'hôpital. Ce mec qui refusait de prendre soin de sa santé. Et que se passerait-il, si je lâchais prise, si je me laissais l'aimer et qu'un jour on m'appelait, en me disant qu'il s'était tué ? Y survivrais-je ? Evidemment que non. C'est pourquoi je le laissais me laver, sans rien dire, mais une grosse boule dans la gorge. Les larmes me montant une nouvelle fois. Ses caresses qui se voulaient amoureuses me torturaient pourtant... Lorsqu'il me tendit l'éponge pour que je prenne soin de lui comme il venait de le faire avec moi, je la fixai un moment, le corps secoué par quelques spasmes à cause de mes larmes. Au final, je la laissai tomber dans la baignoire, et sortit de celle-ci, l'âme littéralement déchirée.
«Tu disparaîtras, Hadès. Précisément pour ce sujet que tu refuses d'aborder. Pour ces choses dont tu refuses d'entendre parler.»
Une émotion nouvelle s'était emparé de moi, mais je plongeai dans le sien, mon regard, un regard terne, presque mort, bien que couvert par une multitude de larmes.
J'étais complètement paniqué, et le retour à la réalité était juste brutal. Comme une redescente subite après une dose. T'as été ma drogue, ce soir, Hadès. Tu m'as emmené découvrir une myriade de couleurs et de plaisirs que je n'avais jamais ne serait-ce que soupçonné. Mais tu couches avec des gens pour pas être seul, alors qu'est-ce que tu feras lors de mes longues nuits de garde ?
Vous irez toi et ta bouteille chercher une proie pour déchirer mon âme ?

Ca faisait mal, ça faisait tellement mal. On m'avait jamais dit qu'aimer faisait mal à ce point. Mais je l'aimais, ouais. A m'en arracher le coeur. Alors c'était logique au final que ça fasse mal, comme ça, non ? Ce soir, il m'avait prit ma virginité. Et au final, je ne le regrettais pas, il n'y avait et n'y avait jamais eut personne d'autre à qui j'aurais eut envie de la donner. Mais il n'avait pas seulement prit ma virginité physique, il avait aussi prit mon innocence, et mon coeur. Et il était ce genre de mec qu'en tant que personnel soignant je voyais mourir tous les jours dans d'atroces souffrances, dans l'attente d'une greffe qui n'arrivait que dans de très rares cas.

Il n'avait pas choisit la personne la plus facile au monde à aimer, hein? J'étais l'un de ces êtres torturés dont on parle souvent à la télé. Et pourtant, malgré tout ça, tous ces sentiments, je le regardais et j'avais juste envie de me fondre dans ses bras. D'y pleurer comme un enfant en l'écoutant me rassurer comme si rien d'autre ne comptait. Mais je savais, je savais que d'autres choses comptaient.
« Je ne veux pas te regarder mourir...» Ces mots me soulevèrent une nouvelle vague de sanglots lorsqu'ils franchirent la barrière de mes lèvres. Je ramassai ma serviette sur le sèche-serviette et m'essuya sommairement, avant de sortir de la pièce, toujours nu. Mais là plus rien ne comptait, ni ma pudeur, ni même la vie. Je venais de me réveiller d'un doux rêve qui se transformait en une réalité cauchemardesque.
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Message(#)Une heure si tardive - Paul&Hadès - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2018 - 16:49

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. (@Petit prince // beerus)
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Alors c’était ça ? Faire un pas devant, et voir que tu fais deux pas en arrière ? Je me retrouvais sans toi, dos à toi, j’étais réellement incapable de te regarder. Tu parlais du sujet sensible, tu me prenais le coeur et tu venais tout juste de le piétiner. Je savais les dangers, et je comprenais même ta peur, mais le fait que tu agisses de la sorte était pour moi quelque chose de blessant, de rabaissant. Parce qu’à tes yeux, je n’étais rien d’autre qu’un alcoolique semblable aux autres. Mais non, tu ne pris même pas quelques secondes pour te poser, pour m’écouter, la seule chose que tu fis c’est de te sécher et de partir presque en courant en direction de ta chambre. Je t’avais pourtant dit que je n’allais pas partir, mais tu le fais avant moi. Tu fais toutes les choses dont tu as peur, avant que je ne puisse faire quoique ce soit. Alors, je me douche. Silencieusement. Je finis de sortir, en enveloppant la serviette autour de ma taille pour ouvrir la porte. Tu peux voir, oui.
Mes traits ont changé. Je serre la mâchoire, pour ne pas éclater, pour ne pas rentrer dans une colère noire, parce que tu as réagi comme tous les autres le font. Je rentre dans ta chambre, et je ne fais pas attention à ton état. Parce que tu avais sans doute peur, peur que je meurs, peurs que je me retire la vie à cause de ça, mais moi, tu savais que j’avais peur d’être sans toi, et tu venais de le faire en quelques vagues secondes. Soupirant. Je me sèche, je prends mes affaires pour les enfiler. D’abord mon boxer, puis mon jean et ensuite mon t-shirt. Sans réellement te regarder, juste, je te jette quelques coups d’oeil pour m’assurer que malgré tout, tu n’entrais pas dans une crise noire.
Qu’est-ce que je fous putain ? Je t’ai laissé rentrer dans mon intimité, dans ma vie privée, pour qu’à la première phrase tu viennes me renvoyer mes démons en pleine gueule ? Je secoue la tête de gauche à droite en enfilant mes baskets. Je chercher mon téléphone du regard, et mon paquet de cigarettes. « Je suis conscient de chaque parole que tu m’as renvoyé dans la gueule. Mais, je ne te permets pas de me mettre comme les autres alcooliques que tu soignes ou que tu vois mourir chaque instant. Quand je te parlais de ta différence, je ne te mettais pas avec tous les autistes, parce que justement, tu es unique. Et là, tu viens juste de me prouver que pour toi, je suis comme les autres. » J’ai même envie de rire, tu sais. Le rire nerveux que je peine de contrôler. Je secoue ma tête en prenant mon téléphone et mon portable. Je te jette un dernier coup d’oeil, avant de passer mes doigts entre mes racines. « Peut-être que je vais mourir, peut-être pas. Mais là, n’est pas la question.... Tu n’as pas à me traiter comme un de tes patients Paul ! » La fin de me phrase sonnait mal, la fin de ma phrase venait d’être prononcée d’une manière plus brusque. Plus intense, presque à m’en couper la respiration. Je détestais ce genre de mot, je détestais, parce que je sais que j’ai un problème, mais personne n’a besoin de l’entendre constamment. On a pas besoin de dire aux gros qu’ils sont gros, on a pas besoin de dire aux anorexiques qu’ils sont maigres, au cancer qu’ils ont un cancer. Parce qu’ils le savent, parce que chacun d’entre nous est conscient.
Mais moi, je voulais juste que pour une fois, on puisse comprendre pourquoi, j’aurais voulu que pour une fois, on me dise pas que j’allais mourir dans d’atroces souffrances, alors que c’est déjà le cas dans le quotidien. Je reste face à toi, les cheveux dégoulinant. Je regarde parterre, alors qu’un silence s’installe entre nous deux. On avait partagé un moment intime, un moment où je t’avais fait découvrir certaines choses, et c’était comme ça, que tu me retournais le ventre. « Je vais y aller Paul. » Parce que durant ce moment, je n’ai pas envie de rester. Parce que cette bulle que nous avions créé venait d’éclater. Je me tourne, et je vais chercher le peu d’affaires que j’avais disposé sur la table à l’extérieur, j’avais à nouveau le regard éteint. Sans aucune expression.

J’étais à nouveau qu’un bon à rien, qu’un homme incapable de ressentir ou d’exprimer les émotions ou sentiments autre que la colère et la déception. J’étais redevenu ce gosse peureux, qui s’était juré d’arrêter de pleurer, et d’arrêter de ressentir, parce qu’il ressentait trop. Alors, c’est ce que je fais. Je m’éteins.
Quand je fourre les choses dans mes poches, je regarde une nouvelle fois en direction de ta chambre. Une partie de moi, me supplie de rester et l’autre. Elle veut juste courir et boire jusqu’à ne plus penser. Je reste entre deux, je reste planter là, comme un idiot, je reste paralysé par les évènements. T’avais pas le droit de dire que j’allais mourir. Même si c’était ton côté autiste qui remuait cette phrase, tu n’avais pas besoin de me laisser seul dans cette maudite salle de bain. Alors je sors une cigarette, et je l’allume.
Pour te signaler que je suis encore là. Que je n’arrive pas à partir, mais que dans le fond, je le devrais sans doute. Alors, je ne sais pas quoi faire, même si tes colocataires vont arriver, ils vont voir un type étrange qui fume en regardant ta chambre. On était dans un rêve, et j’ai bien l’impression d’être dans un cauchemar.
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Message(#)Une heure si tardive - Paul&Hadès - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2018 - 17:24

Aime-moi.



Pendant tout le temps qu'il se douche, la douleur me met à genoux. Je rentre dans ma chambre et enfile péniblement un boxer, un t'shirt trop grand pour moi et un pantalon de jogging. Me foutant bien de l'allure que je pouvais avoir, et c'était la première fois que ça m'arrivait. A l'instant mon coeur saigne. Parce qu'il refuse d'aimer. Parce qu'il refuse d'aimer cet homme qui sans nul doute pourrait causer ma perte. Ca faisait trop d'années que je me battais bec et ongles pour être stable, pour gagner petit à petit en sociabilité. D'un coup de main, il arrivait et il balayait tout, comme un coup de vent au bord de mer, en automne.
Je m'assois au bord du lit et ne lève même pas le regard vers lui quand il arrive dans ma chambre, mais j'écoute tout de même ses mots m'enfoncer une multitude de glaives en plein coeur. Je retiens mes larmes, aussi difficile que ce soit. Il est en train de me mettre en colère, et c'est une chose qui n'arrive que très rarement mais qui n'en demeure que plus spectaculaire.
Ma mâchoire se serre, et mes doigts se ferment les uns sur les autres, rendant mes jointures douloureuses.
Tu n'es qu'un putain d'égoïste, Hadès. Et est-ce que moi, j'ai dis à un seul moment que tu n'étais qu'un alcoolique comme les autres ? Enfoiré. Connard. Moi ? Je te traite comme les autres ? Tu ne vaux rien de plus qu'eux pour moi ? Je t'ai offert mon corps, connard.
Mes dents commencent légèrement à grincer, et je le laisse sortir de la pièce sans rien dire. Il vaut mieux que je me taise, crois-moi.

Ce n'est qu'après quelques minutes que je me levai de mon lit, la rage dans le coeur, et que je renversai chacun de mes livres avec la violence quasiment inconnue de la majorité des gens dont je disposai, les rares fois où je me mettais en colère.
Ouais j'étais un ours en peluche, ouais j'étais gentil, ouais j'étais doux, ouais j'étais bizarre. Mais fallait pas me mettre en colère. C'était vraiment pas une bonne idée.
Lui aussi, il brisait mon coeur avec ses mots. Il se croyait mieux que moi, peut-être ? Il prétendait accepter mon autisme parce que j'étais différent. Alors pourquoi il était pas foutu de comprendre ? De comprendre que j'étais juste un enfant effrayé ? Effrayé à l'idée de le perdre ? Et qu'en sus j'étais incapable de m'exprimer de façon détourner ou adoucie ?

Je pris une profonde inspiration, les deux poings toujours aussi fermement serrés, et me rendis jusqu'à lui, d'un pas ferme et décidé.  Une fois devant lui, je me postai devant lui, pour le forcer à me prêter de l'attention, qu'il le veuille ou non.
« J'aime mes patients. Je prends soin d'eux. Chaque jour. Tu veux que j'arrête de te traiter comme eux ? Parfait. Tu seras traité comme tous les autres, désormais. Ceux qui ont détruit ma vie. Ceux qui m'ont traîné par terre et donné des coups de pieds parce que j'étais qu'un autiste. » Quand j'étais en colère, ma voix se cassait, révelant encore plus aux yeux du monde ce que j'étais : Un Autiste. Ma voix tremblait mais je ne laissais paraître aucune faiblesse. Il était ma faiblesse. C'était évident. Mais s'il voulait m'aimer, alors autant qu'il voit qui j'étais jusqu'au bout, dès maintenant.
« La question est là, Monsieur Alvares.» Mon poing se serra davantage, me rappelant comment il avait pu me blesser avec ça, briser mes efforts avec quelques mots. « La plupart de mes patients sont des gens biens. Et ils regrettent d'avoir détruit leur foie. Le seul que j'ai rencontré jusqu'ici qui ne montre aucun regret, aucune conscience pour le danger dans lequel tu te mets, c'est TOI. »
La colère se faisait de plus en plus forte en moi, atteignant presque son paroxysme. Je vins poser l'un de mes poings contre son torse et le repoussai légèrement, la haine dans le regard.
« Les deux derniers drogués que j'ai aimé m'ont détruit. L'un s'est tué dans un accident de voiture, et l'autre s'est tiré pendant 8 ans, me laissant tout seul ou presque.» Ma voix se mit subitement à trembler plus fort, tandis que des larmes montaient une nouvelle fois à mes yeux. Malgré ma colère, j'avais encore une fois envie de me perdre dans ses bras, d'oublier tout ça et de faire comme si de rien était, mais j'étais trop terre à terre pour en être capable.
« Toi non plus tu n'es pas différent des autres. Dès que je suis moi, tu t'enfuis.» Dès que je dis ce que je pense, sans filtre, comme tout bon autiste qui n'a jamais aimé, il se barre. Je l'aimais, et il était bien trop occupé à se vexer pour des conneries pour se rendre compte à quel point j'étais effrayé.
« C'est moi ça, Hadès, c'est MOI. Je pleure et je m'enfuis pour pleurer en cachette.» Alors si tu m'aimes soit disant pour ce que je suis, arrête de te comporter comme un connard. Je me reculai finalement de lui, et lui tournai le dos, ne pouvant retenir un cri de rage. Ouais, c'était moi ça aussi, tout au naturel, incapable de retenir la moindre émotion.
Tu veux m'aimer ? Tu crois être celui que tu connais qui a le plus souffert ? Alors observe bien, j'vais te monter, moi.
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Message(#)Une heure si tardive - Paul&Hadès - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2018 - 18:29

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. (@Petit prince // beerus)
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Tu me crachais ta haine en pleine gueule, tu me haïssais d’être celui que tu aimes, tu t’en voulais d’être tombé amoureux de moi. Quand je te voyais descendre, je fumais calmement ma cigarette avant que tu viennes me hurler dessus. Avant d’entendre tes putains de mots qui me donnaient l’impression d’être une mauvaise personne. Tu crois que je suis un gros enculé de première !? Tu crois que je mérite d’être rabaissé comme tu le fais ?! Je ne te rabaisses pas moi, jamais je t’aurais rabaissé, et quand tu oses me dire que tu vas me traiter comme tu as traité les enfoirés qui t’ont fait du mal. Je vois rouge. Je fume, encore, j’ai l’impression que la cigarette me crame le palais, mais je m’en cogne putain de merde. Je m’en cogne de me tuer en ce moment. Je ne dis rien, parce que je sais que je peux te blesser, et contrairement à toi, je suis incapable de te sortir de telles choses. Du moins, je le pensais, jusqu’au moment où le Monsieur retentissait. Je restais face à toi, je menais un combat dur pour ne pas exploser et tout envoyer balader, de foutre en chantier ton appartement. « Ne m’appelle pas Monsieur, Paul. » Je le dis, calmement. Je le dis parce que je crois que nous sommes assez énervés comme ça, mais tu me pousses. De tes poings contre mon torse tu me repousses et je fais un pas en arrière. Je t’écoute, sur le fait que je suis qu’un simple connard qui ne voit pas le danger, que je suis une mauvaise personne parce que je ne réalise pas les choses. Et j’ai juste envie de dégueuler quand tu me sors ça. J’avais l’impression d’être mon père, cette grosse merde qui a anéantie ma misérable vie. « Tu me traites de drogué !? DE MAUVAISES PERSONNE ? Je ne t’ai jamais jugé, je t’ai dit que je t’aimais, alors que Dieu sait à quel point c’est difficile. ET NON, PUTAIN ! » Je jure, je hurle à mon tour, parce que je suis incapable de tenir en place, parce que j’écrase cette cigarette entre ma main, et que je ne ressens aucune putain de douleur. « Ce n’est pas un jeu de celui qui souffre le plus, c’est n’est pas un putain de jeu Paul ! REGARDE-MOI QUAND JE TE PARLE ! » Je lâche cette cigarette, je viens même loucher sur la blessure que je me suis infligé. Ca me calme, brusquement. J’en viens pâle, j’en viens à paniquer à la vue du sang. Je déteste ce moment, je déteste le fait d’être là, parce que si je serais parti, tu serais pas comme ça, tu m’aurais pas craché à la gueule. Ouais, je suis un égoïste, je suis une veritable merde ambulante et t’as raison, je m’en cogne de crever, je m’en cogne de mourir d’overdose. Je suis pas comme les gens qui prennent de la drogue ou de l’alcool parce que c’est cool, c’est pas une facette de moi, c’est moi, tout entier. Alors, je tremble. Je tremble jusqu’à devoir me tenir au mur derrière moi. Jusqu’à que ma main frappe une fois, deux fois, trois fois. Ce mur tâché de plusieurs gouttes de mon sang. Tu m’as foutu à bout, parce que j’ai juste l’impression d’être mon bâtard de père. « Je.t’aime.plus.que.ma.propre.vie. » Entre mes mots, je cogne. Et quand je réalise que ma conscience est dans un coin, qu’elle se met à pleurer vivement, qu’elle hurle d’arrêter. Que je suis bien trop brisé pour continuer. Je reviens sur terre. Et je sais, je sais que je viens de te faire peur. Je sais que la violence est pour toi, la seule chose la plus horrible. J’écarquille des yeux.
Qui suis-je ? Je suis l’homme qui t’aime. L’homme qui est tombé amoureux de toi en quelques jours, parce qu’il avait l’impression d’être unique. Je suis l’homme qui ferait tout pour toi, jusqu’à pourrir la vie de quelqu’un. Mais, je suis aussi ton démon, celui dont tu as peur certainement maintenant. Je suis celui qui se tient debout, face au mur tâché, je suis l’homme qui vient de se fracasser la main, cramer la main sans aucune honte et retenue. Je suis la pourriture incarnée, et pourtant, qu’est-ce que je pensais qu’à toi. Parce que je voulais être meilleur pour toi. Mais je n’ai jamais connu ça. « Je.. Je suis désolé. » Je ne pleure pas, je suis dans l’incapacité total de pleurer. Je suis comme bloqué, comme si tu avais pris mon coeur et que tu avais oublié de me le rendre après la douche. « Tu mérites mieux. Tu mérites mieux qu’un égoïste comme moi. Mais jamais je te ferais du mal, tu as raison de fuir. Vous avez tous raison de le faire. » Je suis resté dos à toi, dans l’immédiat c’est simplement parce que je n’arrive pas à bouger à cause de ma main, je me souviens vaguement du moment où je tape contre le mur, vous savez, c’est dans ces moments où ta conscience se barre en courant, et qu’elle met le conducteur automatique. C’est exactement ça. C’est exactement ce qu’il vient de se dérouler à l’instant. Je tourne mon visage vers toi, je pose une main sur la poignée pour l’abaissée. « J’aurais tué les gens qui t’ont fait du mal. » Ce sont mes mots, quand je renferme la porte après mon passage. Je la tiens, pour m’assurer que tu ne me suives pas, pour m’assurer que tu ne viennes pas me soigner.
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Message(#)Une heure si tardive - Paul&Hadès - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2018 - 18:58

Aime-moi.


Ses mots, son poing qui martèle le mur, me rappelent d'horribles souvenirs que j'aurais juste voulu oublier. Par réflexe je pose mes deux mains sur mes oreilles, pour me protéger du monde qui m'entoure, la peur me tordant le ventre. Ne fais pas ça, Hadès, ne te fais pas de mal comme ça je t'en supplie.. Les larmes ne cessent de couler le long de mes joues, parce que ça fait trop mal, d'entendre tout ça, ça fait trop mal de le voir se mettre autant en colère. De se faire du mal comme ça, pour moi, en me disant encore une fois qu'il m'aime. Mais moi aussi, je t'aime Hadès. Et je ne te juge pas, je ne sais même pas comment on fait pour juger.
Lorsqu'enfin il cesse de frapper ce pauvre mur, y laissant des traces de sang, je retire mes mains de mes oreilles, juste à temps pour me dire qu'il est désolé et que j'ai raison de le fuir, comme tout le monde. Ces mots me déchirent le coeur et me font redescendre immédiatement de ma colère, comme ma peur quelques minutes plus tôt.
Comment peut-il penser une chose pareille ? Comment peut-il penser que je le fuis parce que je n'aime pas ce qu'il est ?
« Mais non, je...» J'aime ce que tu es, Hadès. Ca me fait vibrer. Mais je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il est déjà dehors. Sur le moment, je ne su vraiment pas comment réagir. Comment aurais-je pu le savoir ? Jamais de toute ma vie je n'ai eut affaire à tant d'émotions. Pour le coup, je me sens réellement comme un handicapé social. Un inadapté.
Je m'avance jusque la porte, comme un zombie, persuadé qu'il est déjà loin et franchement je n'ai pas la force de le rattraper. A cet instant, je me sens juste... Vidé. Epuisé. Je posai donc ma main droite sur la porte, ainsi que mon front, laissant mes larmes couler librement, le corps secoué par de puissants, nombreux et bruyants sanglots.
«Hadès...» Ma voix se perdit entre mes râles de douleur, comme une supplique, d'un homme agonisant. Comme un homme en train de mourir.
Ce moment, après avoir été l'un des plus beaux de toute ma vie, devenait l'un des plus douloureux.

Ma main libre alla se poser contre mon coeur endolori, mes larmes refusant de s'arrêter. Un putain d'enfant, voilà ce que j'étais. Une âme en perdition.
Et je restai ainsi un long moment, un temps incalculable pour dire vrai. Le front et la main posés sur la porte, me vidant des moindres réserves d'eau dont je disposais. Encore une fois le monde s'était arrêté de tourner, mais de manière beaucoup moins agréable cette fois. Le monde ressemblait à une petite maison à moitié décrépie entourée par un champ sans la moindre végétation, un champ rempli de mines. Et il n'y avait pas une seule lumière à l'horizon, ni dans la maison, ni dans ce ciel sans étoiles.
Tout n'était que noir et néant. Tout n'était que silence. Tout n'était que désespoir. Tout n'était que mort.

Lorsqu'enfin mes larmes cessèrent,au moins une bonne heure plus tard,  c'est comme un zombie avec une plaie à vif, que je me rendis dans ma chambre, pour finir par me laisser tomber sur mon lit et m'endormir, presque instantanément,  épuisé par toutes ces larmes versées. Par toute cette colère inutile et par mon coeur brisé.
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