| | | (#)Ven 21 Sep 2018 - 5:16 | |
| wicked games Tad & Ariane Y’avait clairement rien dans la vie qui me faisait autant plaisir que de cogner sur quelque chose. La dernière heure qui passe comme une flèche, le sac de poids que je dégomme comme si ma vie en dépendait, à peine que je m’attarde aux mèches de cheveux collées à mon front, à mon souffle qui manque, mes bras qui se fâchent. La pression accumulée de la vie traditionnelle, le retour au boulot après les vacances, les frustrations que je compte par dizaine, le besoin de tout lâcher bien comme il faut. Vitto était passé sur la fin de mon entraînement, le seul que j’admettais dans le cercle très limité autour de mes gants en action et moi, le seul qui pouvait jauger mes coups et les commenter, les critiquer, sans que je change de cible et laisse mes bandages se tâcher du sang d’un pauvre innocent plutôt que du mien. Il en profitait pas autant que je l’aurais cru, Gio, il avait presque toujours le commentaire constructif à la clé, et fallait au moins que je lui donne. Mais bon, n’en restait que j’étais tout de même toujours Ariane la rageuse, et que dès l’instant où il tournait les talons, je reprenais mes vieilles techniques et mes mauvais plis rien que pour comparer à ceux qu’il enseignait, trouver des failles dans son discours - failles qui venaient presque jamais. La suite avait pris l’allure d’une routine calculée à la seconde près, entre mes gants que je laisse dans les casiers, mes baskets pareil, ma serviette sous le bras et la musique du gym à tue-tête qui enveloppe mes pas. Comme d’habitude, je règle la douche à l’eau glaciale, de quoi raviver les sens une dernière fois, m’assurer d’être bien aux aguets, comme si ça changeait quoi que ce soit. Un coup de savon, une touche de shampooing, y’a bien 10 minutes que je suis là lorsque je finis par m’extirper de la cabine, filer à mon sac entre les allées des vestiaires, chercher de quoi m’habiller convenablement à la suite. « Y’a quelqu’un pour toi à l’accueil. » que Billie gazouille, la parfaite brunette en tous points, moue boudeuse, cheveux bien lisses, le bronzage toujours au point et l’air d’être celle qui personnifie au mieux la nana friendzoned dans toute sa splendeur. J’attends pas particulièrement de gens ici, surtout sachant que je dois attendre que le coloc ait fini de donner sa classe pour pouvoir me tirer d’ici en lui garantissant une place sur le siège passager. De ce fait, ça vient un brin bousiller mes plans d’avoir un visiteur, de pas pouvoir m’installer dans l’angle et déconcentrer l’élève de l’italien, et donc, de devoir distraire un autre public. T-shirt enfilé, sac sur l’épaule, je pousse la porte de l’anti-chambre pour finir par déboucher sur le gym, et un coup d’oeil dans le hall me confirme que la visite-surprise est pas si mauvaise que ça, finalement. « J’pensais que c'était le dude bizarre qui m’a suivie à la sortie du boulot qui m'attendait. » fait office de salutations alors que, presque hilare, j’ai déjà hâte de raconter à Tad l’anecdote de l’auditeur un peu trop attaché à mes conseils de pacotille pour son ancienne flamme qu’il tente de reconquérir depuis tant de temps sans y arriver parce qu’il comprend clairement pas que c’est fini de chez fini. Le mec était arrivé sur l’entrefaite à la sortie de GQ, le temps de me talonner jusqu’au parking, de me bombarder de questions, de se heurter à mes coups d’oeil de haut et à mes soupirs blasés. Le pauvre, qu’il décroche, quoi. « Ça va? T’as enfin décidé de me laisser t’enseigner un jab correct? » un baiser volé à son intention et j’arque déjà la nuque dans l’espoir de pouvoir partager mon savoir en combat de rue au Cooper, qu’il me fasse enfin l’honneur de l’imaginer faire quelques enchaînements façon Rocky alors que je lui crirai des Adrienne planquée dans les estrades. |
| | | | (#)Lun 24 Sep 2018 - 1:12 | |
| wicked games Tad & Ariane La pendule du boulot avait à peine indiqué qu’il était six heures que Tad était déjà parti, prêt à aller vivre sa journée maintenant que la partie professionnelle était terminée. Plus les semaines passaient et plus il guettait l’heure de s’en aller comme s’ils avaient des choses importantes à faire de son temps libre alors que pas du tout. C’est juste qu’il n’avait aucune envie de se retrouver coincé avec une autopsie de dernière minute qui allait l’amener une nouvelle fois à peser les tripes d’un inconnu pour certifier que celui-ci est bien décédé de causes naturelles. Il était loin le temps où il était impatient du moment où on l’autoriserait à mettre ses mains dans les entrailles de quelqu’un. Aujourd’hui, il l’avait assez fait pour savoir que ses conclusions n’avaient rien de si palpitant et que c’était chose normale quand les décès qu’on lui apportait étaient ceux de l’hôpital. Triste constat que de se dire que l’on est habitué à la mort. Triste état que de ne pas savoir où on est avant même d’avoir pu passer la trentaine. L’ennui qu’il ressent depuis maintenant plusieurs semaines au travail est donc ce qui l’amène à se précipiter vers la sortie aussitôt son devoir terminé. Il ne voulait pas d’heure supp. Hassan avait raison, il était temps pour lui de changer de domaine et d’évoluer vers autre chose. Cette pensée en tête, c’est avec son air détendu habituel qu’il s’était tranquillisé une fois éloigné de l’hôpital. Quelques textos sans réponse à Ariane avaient eu vite fait de l’aiguiller vers l’endroit où elle pouvait se trouver à cette heure-là. Il n’était pas prévu qu’ils se voient mais, il en avait envie de passer une soirée chill et de pouvoir saisir l’opportunité de se mettre à jour sur les projets de son ex-copine et actuelle relation non déterminée donc, il lui avait proposé de l’inviter à manger ce soir. Proposition restée sans réponse, très certainement – il pouvait le deviner par habitude de la demoiselle – parce que son téléphone était bien rangé dans son casier pendant qu’elle s’imagine frapper la tête de quelqu’un, ou la sienne – ce n’est pas à exclure – avec ses deux gants de boxe. C’était en général là où il pouvait la trouver et là où il allait se diriger, faute d’un meilleur plan tant qu’il n’avait pas reçu de réponse. Dans le pire des cas, ça allait l’amener à se vider l’esprit en marchant. Ce qui n’est pas si mal. La nana de l’accueil confirme la présence d’Ariane dans les locaux et après quelques minutes de charme signé Cooper (qui, du point de vue de la demoiselle doit juste s’apparenter à un gros lourd qui lui casse les pieds) elle accepte d’aller prévenir la française qu’il est là. N’étant pas trop gourmand, il se satisfait du service et s’installe dans un coin en attendant celle qu’il était venu rencontrer. « J’pensais que c'était le dude bizarre qui m’a suivie à la sortie du boulot qui m'attendait. » Il hausse un sourcil. Il n’a pas l’impression d’être au courant de ce qu’elle avance, mais s’il y’a un mec chelou qui la suit, peut-être qu’elle ne devrait pas aborder le sujet comme si c’était parfaitement naturel. « Le dude bizarre ? » Qu’il répète, dubitatif, ne sachant pas de quoi elle parle là de suite, mais il se sent malgré tout un peu sur le qui-vive, comme un mec qui doit protéger sa copine d’un taré. Visiblement, même après avoir répété, elle ne se sent pas plus inquiète. C’est vrai que ça doit pouvoir aider d’être capable de lâcher un crochet du droit sans se faire mal. « Ça va? T’as enfin décidé de me laisser t’enseigner un jab correct? » Elle lui vole un baiser, ce qu’il laisse faire bien évidemment. Toujours sonné par l’histoire du gars, il se rencontre un peu sur elle. « Non, je ne crois toujours pas en la violence. » Et il en est fier, même si sa réponse à voix haute amène la nana de l’accueil, restée attentive à leur conversation, à lever les yeux au ciel devant le level de stupidité de ses propos. Propos qui semble décevoir Ariane, au passage. « J’étais venu t’inviter à manger. Mais j’imagine, que je peux te laisser m’apprendre un truc en prévision du jour où Matt voudra encore s’excuser d’un truc. » |
| | | | (#)Dim 30 Sep 2018 - 4:00 | |
| wicked games Tad & Ariane Compter sur le bout de mes doigts qui pouvait bien m’attendre à l’entrée, m’imaginer autant les meilleurs scénarios que les pires, me demander ce que j'ai bien pu dire ou faire de mal dans mes rubriques, dans la vie en général, si j’ai plus de chance de tomber sur quelqu’un qui veut me provoquer en duel, ou me courtiser la bouche en coeur. La curiosité qui me fait tendre la nuque, plisser les yeux, repérer un peu avant l’heure Tad qui trône fièrement à la réception et qui semble éperdu dans un temps d’attente relativement correct compte tenu du fait que j’ai pas trop traîné dans les vestiaires quand on m’a dit de venir à l’entrée. Et parce que c’est Cooper, et parce qu’avec lui je m’étais tapé les plus nombreux fous rires du plus loin que je me souvienne, de suite, je pense à lui glisser un mot sur le creep du jour, celui qu'il trouvera raide dingue, celui de qui il se moquera sans doute avec moi. Un candidat passible qu'on ait envie d’envoyer son pote flic et musicien à ses trousses, gyrophares et autres sirènes qui hurlent à la clé. À la place, ma mine amusée et mes mots enjoués s’heurtent à l’air apeuré presque de Tad. J’hausse le sourcil quand il répète avec sérieux, plus que prête à agiter mes gants de boxe et bandages ensanglantés sous ses yeux pour lui assurer que jouer au garde du corps avec moi n’a pas du tout sa place. De ce fait, dédramatiser le truc me semble plus à propos. « Un de mes nombreux fans. J’t’avais dit qu’un jour je serais potentiellement éligible à avoir une page Wikipedia. » battant des cils, je considère le sujet clos lorsque mes lèvres se posent avec un naturel relativement déconcertant sur les siennes, sachant que de base on a rompu y’a presque deux ans maintenant. Ah, les amours de notre génération. Les milléniaux et leur façon incompréhensible de décrire leurs relations de nos jours. Trottinant à ses côtés, j’en profite pour réitérer une nouvelle fois - j’ai arrêté de compter honnêtement, à force de l’entendre avancer refus sur refus - ma proposition de lui montrer à se battre correctement. « T’entends? C’est mon coeur qui se brise de pas te savoir en sécurité dans les rues de Brisbane. » exagérant la mimique, je secoue la tête de la négative, non sans tenter d’un coup d’oeil d’insister une fois de plus, pour la blague. Ça me ferait pas de tort, de le savoir capable de dégommer qui que ce soit d’un simple coup de poing, faut dire. Comble de la paresse d’avoir un seul mouvement à faire pour se débarrasser d'un assaillant trop collant et je suis persuadée que ce genre d’argument aurait du pouvoir sur son opinion. Jusqu’à ce qu’il parle du frère de sa pote, et que je fasse fi de tout le reste le temps de laisser un grand, un immense sourire éclairer mon visage. « Mieux. » satisfaite, chantonnant, la suite risque d’être bien plus fun que ce qu’il appréhende. L’espace en bordure du ring étant relativement dégagé, je fais signe au rouquin de me suivre, lui attrapant une paire de gants à sa taille, prenant la même pour moi sans même être blasée de venir tout juste de retirer le tout pour vaquer à d’autres occupations. « Viens là, Rocky. » Vitto aura sûrement des tas de trucs à dire et à redire, il va assurément râler de voir les erreurs que je ferai en tentant de transmettre mon savoir à Tad, mais je m’en balance complètement, entrant dans le personnage à la perfection. « Protège tes tempes, regarde tout bas. » mimant ce que je lui demande, je creuse la tête, remontent les poings vers mon visage, fais le mouvement au ralenti quelques fois, en attendant qu’il capte le rythme et y aille de lui-même. Ce n’est que lorsque Cooper me semble comprendre l’enchaînement et commencer à y mettre un peu plus de force et d’élan que je poursuis, jouant d’un regard enjôleur et d’un sourire lourd de charme. « Alors, m’inviter à manger, mhm? » c’était bien ça, la raison de sa venue ici de base non? Ne perdant pas le Nord, je commence même à faire la liste mentale des endroits où aller prendre une bouchée avec lui seraient cool et dans le coin, y’en a pas mal. |
| | | | (#)Mer 3 Oct 2018 - 23:16 | |
| wicked games Tad & Ariane Evidemment qu’il fronce les sourcils dès qu’elle en parle. Parce qu’il la connait assez quand elle veut dédramatiser quelque chose et que l’intonation qu’elle utilise lorsqu’elle parle du dude bizarre qui la suit, c’est juste un appel à chill et à se marrer. Et si Tad aimerait bien se moquer d’un pauvre type qui ne sait pas ce qu’il risque à suivre Ariane dans la rue, ça ne l’empêche de ne pas aimer ça. On ne sait pas de quoi les gens sont capables dans ces cas-là, et peut-être qu’il s’est un peu trop fait bourré le mou par sa mère et tous les magazines de fait-divers qu’elle dévore pour assouvir son besoin de scandale, mais il préfère ne pas se moquer trop vite. Visiblement, sa réaction n’est pas celle attendue. « Un de mes nombreux fans. J’t’avais dit qu’un jour je serais potentiellement éligible à avoir une page Wikipédia. » Elle n’a pas l’air inquiète le moins du monde, ce qui ne l’amène pas pour autant à en rire. Suivre quelqu’un dans la rue, ça reste un comportement beaucoup trop suspect pour être ignoré. « Dommage, ça arrive deux ans que tes possibilités de rejoindre le club de 27 sont réduites à néant. » Il ironise afin de faire passer la pilule et de ne pas non plus donner l’air de s’en faire pour quelque chose de trop gros qu’il n’en est pas, et puis de tout façon, Ariane met bien vite fin à la conversation, ce qui l’amène à revivre l’espace de quelques secondes ces fois où le couple qu’il formait a du se taire pour ne pas mettre le feu au poudre. Il n’insiste pas, lui, il est juste venu pour manger un bout avec elle. Voir plus selon l’humeur générale qui risque de vite se gâcher s’il ne ferme pas sa gueule. Compte tenu l’endroit où ils se trouvent, il était à prévoir qu’elle tente de l’engrainer dans un cour de boxe rapide. Depuis le temps qu’elle le tanne mais ce qu’en pensait Tad c’est que moins tu savais te battre, moins tu pensais à casser la gueule de ton interlocuteur en cas de conflit et plus tu gagnais en sagesse à force d’avoir à prendre sur toi pour démêler la situation. Bien qu’il ait déjà eu des frasques (notamment à cause de Max et de son talent à se fourrer dans la merde partout) cela n’avait été une partie de plaisir d’être empêtré là-dedans. Seulement de survie. « T’entends? C’est mon coeur qui se brise de pas te savoir en sécurité dans les rues de Brisbane. » Il hausse un sourcil devant cette tentative de chantage. La standardiste est toujours à les observer et là, il sent un peu le regard des deux nanas le pousser à dire oui, comme si immédiatement l’autre avait choisi de soutenir Ariane. « Oui, mais moi, j’ai pas de creepy dude à mes trousses. Et je peux toujours balancer Charlie en première ligne si jamais. » Oui, parce que la prochaine fois qu’il allait se retrouver dans un conflit, c’était fini de compter sur lui pour quoi que ce soit. Sa technique serait désormais de balancer Charlie au beau milieu de la bagarre. Après tout, des deux, c’est lui qui aura les moyens de se faire refaire le visage. Mais bon, depuis la dernière fois où il y ‘avait eu conflit, il s’était retrouvé face à un Matt prêt à lui casser la gueule et Tad se dit qu’apprendre une technique d’évitement ne serait pas de refus, des fois que d’aventure, il lui balance à nouveau ses quatre vérités au visage. Puis, elle a l’air d’y tenir. « Mieux. » Qu’elle s’empresse de commenter avant de le trainer jusque dans son antre. Il n’ajoute rien, prenant le temps de visiter lui qui n’avait jamais été plus loin que l’accueil. « Viens là, Rocky. » Il fait tout ce qu’elle dit, enfile des gants, monte sur le ring tout en pensant qu’il aurait du dire non et qu’il n’aime pas ça. « Protège tes tempes, regarde tout bas. » Là encore, il obéit. Il tente tant bien que mal de reproduire ce qu’elle fait, y mettant un soupçon de bonne volonté parce qu’il a envie de se tirer de là au plus vite. Alors qu’il semble comprendre le délire, Ariane devient un peu plus violente. Instinctivement, il ne peut s’empêcher de se demander si ça veut dire qu’il a fait un truc mal et qu’elle se venge là. « Alors, m’inviter à manger, mhm? » Qu’elle reprend, presque trop gentil avec ses tapes. Parce qu’elle a en plus prévu de taper la discut’ là, au calme tout en menacant de le taper. « Ouaip, j’ai eu envie de t’inviter. Seulement, j’ai tout d’même évité de filer un œil au beurre. Les gens me regarderaient bizarrement. » Qu’il pointe, parce qu’à jouer comme ça, et ben, ça risque d’arriver. Maman lui avait toujours dit, jeu de main, jeu de vilain. « Et sinon, entre Nadia qui me traine à la zumba, et toi, à la boxe. Est-ce que ça ne serait pas un complot pour me sous-entendre que je suis gros et que je dois faire du sport, parce que je vais me vexer. » |
| | | | (#)Sam 13 Oct 2018 - 6:31 | |
| wicked games Tad & Ariane Enfilant mes gants en même temps qu’il déblatère, je peux pas m’empêcher d’éclater de rire à imaginer le pauvre anglais au costume de velours en première ligne si une quelconque attaque arrivait. D’avoir assisté à ses prouesses discutables quelques fois, je pouvais d’ors et déjà affirmer que « Charles nous donnerait un capital de 5 minutes à peine pour fuir. Mais bon, c’est déjà ça. ». Mais au final, c’était pas si mal, et s’il y avait bien quelque chose que les émissions de télé détaillant les meurtres et leur cold cases fermés par dépit m’avaient appris, c’était qu'une question de secondes en situation de crise. Un simple cri de crécelle de la part du HP me permettrait peut-être d’assommer mon assaillant. Un râlage dans les règles de son art parce que sa manucure avait été abîmée suffirait amplement pour que je puisse viser les couilles et les laisser tous les deux au sol le temps de leur piquer leur portefeuille respectif. Entamant la séance et les quelques esquives à apprendre, je passe un temps relativement concentré à fixer ses pieds, m’assurer de lui placer les chevilles dans un angle correct, reprendre ses épaules, ajuster le tir, et les coups qui viennent avec. L’un part, l’élan suit, il recule à peine, je reprends. Et au fil des techniques qui remontent, et du crochet que Tad commence doucement à maîtriser mieux que ce à quoi je me serais attendue au tout premier essai, je renchéris avec l’appétit qui est nettement intrigué par ses plans de soirée. « Au contraire, on prouverait à tous que ce sont pas que les mecs qui initient les cas de violences conjugales. » le sourire bien con sur les lèvres, je note tout de même qu’on s’en tiendra à ses hanches et à ses bras, question de ne pas me retrouver avec un message furax de Roselyn sur ma boîte vocale qui m'engueule comme du poisson pourri d’avoir bousillé la bouille d’ange de son seul et unique chérubin. Entre la boxe avec moi et sa récente percée à la zumba en compagnie de Nad, voilà que Tad le coquet se questionne sur son apparence physique vue à travers mes yeux et ceux de ma meilleure amie. Arquant le sourcil, j’y vais tout de même d’un état de la chose qui finit par dessiner un sourire bien joueur sur mes lèvres. « C’est moi qui devrait me vexer, ça voudrait dire que je deviens routinière au pieu. » à croire que je prenais à coeur que notre arrangement charnel soit pimpé up un brin question de ne pas remettre en doute mes capacités à le pousser à donner tout ce qu’il a une fois sa chambre rejointe. Puis, vient le moment où son coup me semble particulièrement correct, et que la pseudo enseignante en moi juge qu’il peut se considérer des nôtres maintenant s’il sent qu’il a fait le tour de ses apprentissages pour aujourd’hui. « Tu t’inquiètes pour vrai, hen? » autrement, il aura probablement glissé plus de vannes que ça pendant la démonstration, il aurait été plus piquant. Y’a quelque chose de off depuis que je lui ai cloué le bec, et j’aime pas trop sentir qu’il doute encore, même si à mes yeux le sujet est beaucoup trop stupide pour qu’on y perde la moindre seconde de notre précieux temps. « Faut pas. » apparentez ça à une pseudo psychologie censée le rassurer, ça pourrait presque le faire en ce sens. J’engage le mouvement vers la station de rangement de l’équipement, sur la pointe des pieds pour déposer les gants contre la tablette du haut. « Il est pas le premier, et certainement pas le dernier. » et comme je vois que c’est pas tant suffisant, je précise, pas nécessairement avec les mots les plus calmants de l’histoire de l'humanité, mais j’essaie. Ça me ferait chier que Tad se creuse les méninges avec cette histoire, lui qui a toujours eu le coeur trop grand et l’empathie trop importante pour ce bas monde. « Et ça vaut pas la peine que tu perdes ton temps à te faire des scénarios. » j’hausse les épaules, banalise au possible, justifie surtout. « J’t’ai dit ça pour en rire, Tad. » parce qu’au final, y’a rien d’autre qu’on puisse faire, le temps que l’autre se calme et trouve une nouvelle cible pour passer son mal-être d’avoir tout donné pour une relation qui ne voulait plus de lui, et de se l’être fait dire au visage un nombre incalculable de fois. |
| | | | (#)Mar 23 Oct 2018 - 19:55 | |
| wicked games Tad & Ariane Il allait tenter de ne pas en faire une montagne, même si la mention de sa propre sécurité fait qu’il ne se prive pas pour souligner qu’il n’est celui pas celui qui le plus de chance de se retrouver dans une conversation risquée. Et cela, creepy dude ou pas parce qu’il faut bien notifier qu’Ariane n’a pas besoin qu’on la suive dans la rue pour débuter une altercation mais de poursuivre ses sous-entendu ne mènerait pas sur un terrain propice à l’entente donc, au lieu de ça, il détend la chose en mentionnant Charlie et son caractère tellement précieux qu’il tient parfaitement en première ligne. « Charles nous donnerait un capital de 5 minutes à peine pour fuir. Mais bon, c’est déjà ça. » Elle n’est pas plus optimiste que lui, ce qui le fait rire parce que ça remonte ces moments où ils avaient à loisir d’enfoncer le britannique. Dommage qu’il avait fallu qu’une paire de grands sourcils passe par là. « Dix, si on s’entrainait à courir plus vite. » Bien sûr, ce qu’il ne ferait pas parce que Tad et le sport, c’est une relation qui ne se fera jamais. Surtout dans un but aussi ennuyeux que celui de courir. Finalement, on en revient à ce que sa technique de faire la paix et non la guerre sied à toute situation à possible issue belliqueuse. Le débat n’ayant pas lieu de durer plus longtemps, il se plie rapidement à sa volonté avant de monter sur le ring et écouter ses précieux conseils. Au final, il le fait plus pour lui faire plaisir à elle. « Au contraire, on prouverait à tous que ce sont pas que les mecs qui initient les cas de violences conjugales. » Alors qu’il blague sur un hypothétique œil au beurre que l’un infligerait à l’autre, il se permet de douter de ses propos. Certes, ce serait merveilleux que le monde s’aperçoivent que les hommes peuvent être victime de violence conjugales mais les clichés ont la vie dure et Tad n’est aucunement enclin à tenter l’expérience pour observer plus tard au restaurant les réactions des gens face à sa tronche. « Non, la société est faite qu’on penserait tout d’même que c’est moi le violent. » Pas forcément envers elle. Mais, il serait le gars qui s’empêtré dans une bagarre et comme dit toujours maman, ce genre de chose fait mauvais genre. « Mais les gens trouvent toujours à dire que le sexisme inversé, ça existe pas donc. » Il hausse les épaules, avant de poursuivre ses esquives. Enfin, maintenant qu’il se retrouve à pratiquer deux sports en l’espace d’un mois. Il ne retient pas une réflexion sur un éventuel complot venant d’elle et Nadia . « C’est moi qui devrait me vexer, ça voudrait dire que je deviens routinière au pieu. » Et là, c’est le changement d’attitude, le regard de Tad qui l’inviterait presque à remédier à cette situation. « Mais à ça, il y’a une solution très simple. » Le regard plus que suggestif, il ne quitte pas cet air tant qu’ils n’ont pas terminé cet entrainement qu’elle lui a si gentiment imposé. « Tu t’inquiètes pour vrai, hen? » Qu’elle demande quand la démonstration se termine. Il reste muet quelques secondes, ne sachant pas encore vraiment si la question est posée sérieusement ou si une fois qu’il aura répondu, elle se foutra ouvertement de sa gueule. Lui, il veut pas jouer au mec qui s’inquiète pour rien. Il sait qu’elle est parfaitement de se défendre et que le mec qui chercherait à l’attaquer prendrait une bien mauvaise décision, mais c’est pas parce qu’il a confiance qu’il devrait se moquer de son annonce. « Baah, oui. » Là, il ne sait dans quel sens aller, il ne sait même pas pourquoi ça le dérange autant. Dans le fond, si ça la fait rire elle. « Je sais pas trop ce que c’est mais c’est pas non plus une bonne nouvelle de savoir qu’un gars en a après toi. Même si je sais que tu peux lui coller une pêche quand tu peux. » « Faut pas. » Qu’elle coupe, probablement pour la raison énoncée plus tôt et aussi parce qu’il lui en faut beaucoup plus pour se sentir demoiselle en détresse. Il ne sait pas si elle amorce le sujet pour le rassurer ou partager une crainte. Son attitude semble lui indiquer qu’elle ne flanche pas pour un sous et que ce mec, il est loin de lui ficher la chair de poule. « Il est pas le premier, et certainement pas le dernier. » Il reste silencieux. Ça ne veut rien dire ce qu’elle avance. Ce n’est pas parce qu’on collectionne les ennemis que ça nous rend invincible. « Justement. On prend l’habitude et on baisse sa garde. » Sans vouloir être pessimiste mais, qui craindrait quelqu’un qu’on n’a pas l’habitude de voir mordre. « Et ça vaut pas la peine que tu perdes ton temps à te faire des scénarios. » Au moins, il a une réponse à la question qu’il se posait. « J’t’ai dit ça pour en rire, Tad. » Qu’elle précise, parce qu’avec tous ces questionnements, il manque d’avoir la réaction attendue . « Dis comme ça, j’ai l’impression d’être vraiment alarmiste. » Et c’est la vérité. Dans le fond, il n’aime juste pas ça. Il n’est pas non plus en train de se construire tout un tas de scénarios où elle finirait dans un sac à couler dans le fleuve. C’est juste qu’on ne connait pas ce gars, on ne sait pas ce qu’il veut et il a déjà lu les courriers qu’elle reçoit, il a retenu la violence de certain. « Je dis juste que, c’est pas normal d’être suivie dans la rue. » A son tour de dédramatiser afin qu’elle ne pense pas non plus qu’il a l’intention de jouer les dudes protecteurs. « Maintenant, si ça te fait rire. Tu peux toujours me donner son adresse pour voir si je peux lui refourguer les culottes que tu laisses à la maison. Autant qu’on s’en mette plein les poches au passage. » |
| | | | (#)Ven 26 Oct 2018 - 5:25 | |
| wicked games Tad & Ariane J’ignore ce qui rend de suite plus attirant à mes yeux un type qui a un bon crochet du droit. Probablement le fait qu’il ne faiblira pas lorsque je lui répondrai avec un uppercut en plein centre du menton, allez savoir. Tad se prête au jeu le sourire aux lèvres et l’inquiétude du bide de dad bod qui le menace comme une épée de Damocles, alors qu’à mes yeux il peut encore continuer de féliciter son métabolisme particulièrement rapide qui lui permet de constituer ses repas à 95% de pizza sans qu’il en devienne un ramassis à rétention d’eau pour la peine. « Quelle chanceuse je suis alors, que tu acceptes vaillamment de te dévouer. » battant des paupières au rythme de mes pas qui séparent la maigre distance entre nous sur le ring, je passe mes bras autour de son cou l’air de celle qui a pris note, enregistré, pense déjà au dessert avant même que le dîner soit entamé. Priorités, qu’ils disent. Mais, même si j’ai envie de poursuivre la drague lourde de sens, n’en reste que je m’amuse bien à lui enseigner les bases, à corriger son jeu de pieds, à lui tourner autour rien que pour mater ses fesses - et m’assurer que son élan ne lui fait pas perdre l’équilibre quand il répète le mouvement enseigné à la va vite. Cooper aussi satisfait que je peux l’être, ses gants volent avec les miens lorsque je saute du tremplin, retrouve le plancher caoutchouteux du gym et entame la marche vers le hall comme c’était apparemment prévu depuis le début. Son air un brin pensif m’arrête tout de même, parce que j’ai pas envie qu’il se fasse chier avec l’histoire précédente, qu’il rumine ce qui à mon sens vaut même pas la peine qu’on en fasse notre sujet de prédilection de la soirée. Depuis que je suis revenue de Londres, j’ai à peine pu voir Tad entre le boulot à rattraper et les engagements pris d’un côté et de l’autre. N’en reste que s’il se la joue concerné, je risque de me tourner les pouces jusqu’à ce qu’il soit rassuré avant de pouvoir faire quelque chose de mieux avec ses dix doigts - et ouais, j’pense à ça. Valider qu’il s’inquiète est la première concertation, contre-argumenter avec de quoi clore le dossier est ma seconde intention. « Regarde-toi, tu parles comme un vrai boxeur déjà. » lui coller une pêche que je ridiculiserais presque d’un éclat de rire, poussant la porte de l’épaule. Ce serait mentir de dire que le sourire que je lui renvoie, lorsqu’il s’admet alarmiste, n’est pas un brin attendri. Bien sûr que j'avais besoin de personne, et absolument que j’étais persuadée qu’à la seconde où le fameux stalker potentiel ferait un pas dans ma direction, je le collerais au tapis plus vite qu’il collerait ses lettres de magazines manière lettre anonyme en vue de me foutre la trouille. « Ou de t’en faire pour moi. » et je réplique sur le même ton, glissant mes doigts entre les siens, l’instant émotion inspiré par l’image qu’il a laissée dans mon esprit d’un Taddeus boxer. Les petites choses. « C’en est presque cute, Tad. Presque. » retour au programme principal, et à ma voix totalement convaincue. C’est sympa deux secondes, c’en est lourd si ça s’étire. « Y’a des gens qui ont beaucoup trop de temps dans la vie. Il va se trouver une autre victime, j’m’en fais pas avec ça. » c’est pas une question de baisser ma garde, c’est pas une question de banaliser le risque, de feindre le danger. C’est la constatation que l’autre nigaud n’a rien de véritablement concret, pas plus que tous les autres qui s’amusent à m'envoyer des menaces et autres lettres incendiaires du moment où je ne flatte pas leur relation dans le bon sens, où je leur ficelle la vérité toute honnête et qu’ils me crachent au visage de constater que j’ai raison. « Là tu vois, tu m’intéresses. » c’est lorsque l’italien reprend avec un discours beaucoup plus opportuniste que je tends l’oreille, presse sa paume, m'enchante de plus belle. « On utilisera les profits pour m’acheter une veste pare-balle au cas où il soit vraiment freak et que t’aies eu raison depuis le début. » faussement et exagérément emballée, j’éclate de rire avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres fermées en un rictus qui semble bien toucher le sarcasme de la chose. « Too soon? » qu’il me fasse pas pleurer non plus. Il était le roi de la blague vaseuse de mauvais goût, du timing impeccable pour créer malaise sur situation déplacée. Débouchant avec lui sur le stationnement, je passe une fraction de seconde à chercher mon trousseau de clés dans mon sac, relevant la tête au même moment où une silhouette file d’un côté de ma bagnole en croyant que je n’ai rien vu. « C’est ton jour de chance on dirait. » fallait bien en parler pour avoir une démonstration. « Il est là, au fond du parking. » et d’emblée, j’actionne le bouton panique de ma voiture, enclenchant le système d'alarme à plein volume, rien que pour filer la frousse de sa vie au creep qui m’a apparemment suivie ici aussi. |
| | | | (#)Mar 6 Nov 2018 - 22:14 | |
| wicked games Tad & Ariane Juste après le regard salace lourd de sous-entendu, l’entrainement prend fin. Tad ne voudrait pas paraître soulagé mais il est content qu’elle n’ait pas tenu à ce que ses leçons durent plus longtemps. Déjà parce que sait-on jamais, la nana de l’accueil pourrait lui demander des frais et enfin, parce que même si c’est pour de faux, l’idée de savoir un jour la bonne façon de détruire le portrait de quelqu’un lui fait peur et que pour son bien, mieux vaut rester dans l’ignorance. Qui aurait cru que Tad serait un cérébral, à se battre avec les mots. C’est bien simple, pas grand monde. Elle en revient à parler de son stalkeur, l’occasion pour elle de se moquer de son tempérament de garçon inquiet ou bien de préparer les préliminaires, c’est difficile à savoir avec le regard qu’elle lui lance. Sa façon très attendrie de s’approcher de lui, de lui prendre la main. En tous les cas, elle a une façon bien à elle de lui faire sentir que sa réaction est exagérée. Visiblement, elle semble être passée loin de toutes ces vidéos de nana qui racontent les attaques subites à des moments simples de la journée. Il sait, elle sait se défendre mais un crochet du droit n’évite pas forcément un traumatisme ou ne rend pas le souvenir moins de l’évènement moins mauvais. « Ou de t’en faire pour moi. » Et l’expression de son visage dit tout, sans le formuler : Oui, il s’en fait pour elle. Il assume. « C’en est presque cute, Tad. Presque. » Qu’elle répond, il ne demande pas à ce que ce soit cute, il demande juste à ce qu’elle le prenne au sérieux mais visiblement, elle a ses théories sur le sujet et s’est déjà donné toutes les bonnes explications pour ne pas s’inquiéter plus. « Y’a des gens qui ont beaucoup trop de temps dans la vie. Il va se trouver une autre victime, j’m’en fais pas avec ça. » A l’entendre aussi détendue, il se demanderait presque combien de temps elle a réfléchit à ses « suppositions » pour parvenir à se donner la conscience tranquille qu’il ne lui arrivera rien. L’envie lui prend presque de se demander depuis combien de temps ça dure, si ce gars-là, elle l’a repéré aujourd’hui ou si ça fait un moment que ça dure. C’est difficile d’analyser Ariane au point de jouer les devins, mais là, il essaie parce qu’il a le sentiment qu’elle cache quelque chose. Il décide néanmoins de ne pas mettre de l’huile sur le feu, de ne pas l’ennuyer en jouant à la maman poule qui ne laisse pas son enfant sortir de peur qu’il s’écorche un genou à vélo (histoire vécue) mais ce n’est pas parce qu’il cache son ressenti derrière de l’humour qu’il ne prend pas la note mentale d’être vigilant. « Là tu vois, tu m’intéresses. » Lui aurait juré qu’elle l’aurait menacé de mort après qu’il eut partagé son idée de se débarrasser de sa lingerie fine mais visiblement, il se trompe. Tad serait-il devenu moins intuitif ? « On utilisera les profits pour m’acheter une veste pare-balle au cas où il soit vraiment freak et que t’aies eu raison depuis le début. » Et forcément, en guise de réponse, il lui offre le regard désabusé. « Too soon? » Elle a l’air fier d’elle, alors qu’il rejoigne le parking. Il se contente d’hausser les épaules en répondant « Non, mais ça sera too late quand tu finiras sur ma table parce que tu te seras moquée de moi. » C’est qu’il ressemblerait presque à Nadia, avec l’air faussement vexé qu’il se donne. A ne pas faire savoir à la brune que dans le fond, il l’imite un p’tit peu. « C’est ton jour de chance on dirait. » Qu’elle ajoute, alors qu’il ne regarde pas dans la même direction qu’elle et ne comprend pas de quoi elle parle. « Il est là, au fond du parking. » Automatiquement, son regard cherche l’autre présence. Il est tard, mais de voir la silhouette du gars au loin, il fronce les sourcils. « T’es sûre ? » Des fois que, mais elle déclenche l’alarme, ce qui fait fuir le mec. « Mais nan, attend, je veux savoir ce qu’il veut moi ? » Elle n’aurait pas dû le faire fuir. S’il était aussi harmless qu’elle le prétend, cela aurait été l’occasion de tirer au clair cette histoire. « Bouge pas ! »Sans attendre que le type s’éloigne encore plus, Tad s’élance dans une course. Le mec est devant, mais toujours dans sa ligne de mire et en négociant bien, il sait qu’il peut le rattraper. Le sprint s’allonge jusque dans une rue commerçante plus loin, où pas mal de passant semble s’être donné le mot pour gêner le passage. Tad tient le coup, bien que son cardio commence à lui signifier que s’il veut jouer les héros, il faudrait commencer par cinq fruits et légumes par jour. Bien qu’à bout de souffle, il ne lâche pas le morceau avant de finalement se retrouver projeter au sol pour ne pas avoir fait attention à là où il met les pieds, c’est la chute causée par sa bêtise et au loin, le gars disparait. |
| | | | (#)Sam 17 Nov 2018 - 1:18 | |
| wicked games Tad & Ariane L’air putride, flirtant entre la sueur, le cuir tanné et les restes de produits nettoyant les divers équipements derrière nous, c’est le plus normalement du monde que Tad et moi filons vers le parking, l’appétit qui guide le reste. Pas peu contente qu’il en démorde le petit, qu’il se calme là où j’attendais de lui une simple répartie et deux trois conneries sur le cas du psychotique de boîte de céréales à rabais, j’en rajoute une couche. Et il relance sous mon sourire carnassier, l’envie de larguer les plans dîners pour passer chez lui direct à la place. C’est que nos joutes de vannes m’avaient manquées depuis mon retour de Londres, et qu’il avait toujours su me charmer en quelques piques salées teintées d’humour noir, top chrono. « Depuis le temps que je te demande de le faire en roleplay. Juste, ça va être dommage que mes boyaux soient all over the place. » presque gênant, et sa table de dissection comme je la surnommais la bouche en coeur me semble le moindrement si peu intéressante quand mes prunelles se scotchent à celui qui a déjà pris trop de temps d’antenne à mon sens. « Yep, même posture recroquevillée, même tignasse défaite. » mon soupir se cache même pas, et c’est plus blasée qu’autre chose que je tourne la tête vers un italien qui commencerait presque à m’ennuyer à faire tourner le même disque over and over. J’ai pas peur, je m’en balance, j’en rigole même, le système d’alarme de ma voiture que j’actionne à distance, amusée. La suite confirme le truc, et de le voir prendre ses jambes à son cou ne fait que le rendre plus pathétique encore à mon sens ; là, c’était clairement de l’exagéré. Comme s’il pensait être suffisamment effrayant pour qu’on se donne la peine de le pourchasser, comme s’il avait assez d’importance pour que je ne lui souhaite pas juste de se fouler une cheville sur le trottoir en construction le temps que je choisisse une chanson à lancer à la radio. « Hen?! » c’est probablement pour ça que je capte en retard quand Cooper me dit de rester derrière, de pas bouger. Je comprends que dalle, j’anticipe même pas que ça soit une option, et voilà que le dude part à la poursuite de l’autre piment, et que je reste plantée là les bras croisés le sourcil haussé, pas du tout convaincue. « Tu fais quoi, là? » quelques minutes plus tard j’arrive à sa suite ; évidemment que je l’attendrais pas, comme une conne sur le parking. Il s’est étalé de tout son long sous mes yeux, j’attrape violemment son bras pour le soulever de terre, le ramener de toutes mes forces et heureusement qu’il s’aide à mes côtés hors de la trajectoire des voitures. « T’es content? Il a vu qu’on lui donnait de l’attention. » et elle bouille Parker, elle brûle, elle s’en balance que les passants s’arrêtent, que les gens remarquent. C’est du gros n’importe quoi, on n'est pas à la télé, c’est pas un remake de Modern Cendrillon où la nana apeurée pourchasse son dealer dans les ruelles, lui qui se tire avec la première venue pour la choper dans une bagnole stationnée en parallèle d’un vignoble. « Faut le laisser mariner dans son coin, il aurait fini par me lâcher t’sais. » mais là, c’est peine perdue. Comme à un gamin à qui on accorde le moindre caprice dès qu’il pique une crise de larmes, je prévois déjà revoir l’autre creep sous peu dans l’angle. ▲ Et ça me fait chier, ça me fait chier à un niveau encore inatteignable quand je déboule sur le porche de l’immeuble de Tad, regarde par-dessus mon épaule, déteste l’impression qui flotte, rage contre moi, contre lui, contre le monde entier. « Coop? » par besoin de m’annoncer de l’autre côté de la porte de son appartement, pas besoin de déduire que j’ai oublié mes clés pour entrer dans ma hâte, je bûche si fort pour qu’il ouvre que c’est 10 sur 10 qu’il sait exactement que c’est moi sa visite surprise. « Coop t’es là? » et contre toute attente, il m’ouvre sa tanière alors que je mea culpa les dents serrées, la mâchoire crispées. Il pourra bien me dire de me tirer qu’il aurait raison, mais voilà que j’insiste, que je fais amende honorable, tente de. Les nouveaux plis Ariane, les nouvelles habitudes. « Dis-le pas. Tu le dis, j’te casse les dents, celles de mon choix. » que mon regard lui hurle, mais je me ressaisis, prends sur moi. « Il est débarqué chez ma mère. J’le sens pas du tout. » la justification, en me disant que j’ai pas besoin d’en ajouter plus pour que Tad comprenne que je ne joue plus, et que là, c’est que la pointe de l’iceberg. |
| | | | (#)Jeu 29 Nov 2018 - 22:52 | |
| wicked games Tad & Ariane Et ça redevient banal au moment où ils quittent la salle de boxe pour rejoindre le parking, les inquiétudes de Tad sont au vestiaire quand il se prend enfin à faire ce qu’Ariane attendait dès le départ : plaisanter. Ce n’est pas qu’il ne prend plus la chose au sérieux mais il a conscience que d’être négatif ne mènera à rien et que dans ce cas précis : qui vivra verra. Avant de monter sur de grands chevaux, il préfère s’assurer que cela vaille le coup car Ariane peut avoir raison. Ils sont charmants, quand on les observe vu de l’extérieur à partager leur connerie, à croire que leur aura de couple ne les a jamais quittés. « Depuis le temps que je te demande de le faire en roleplay. Juste, ça va être dommage que mes boyaux soient all over the place. » Elle fait semblant mais il devine que dans sa tête, la scène est déjà parfaitement illustrée. « T’inquiète, je laisserais travailler mon imagination, ou ma mémoire si ton état le permet encore. » Qu’il répond en souriant, toujours aussi fier de sa connerie, du côté dégueulasse de sa réplique et du fait qu’il arrive toujours à la faire sourire même en se servant de sa propre mort. Seulement, la rigolade s’arrête là quand elle attire son attention sur cet homme qui les observe de loin. Le stalker qu’elle semble reconnaitre. « Yep, même posture recroquevillée, même tignasse défaite. » Lui, il juge que c’est le moment opportun pour régler cette affaire. Elle, elle s’amuse et cette légèreté l’amène à se lancer dans une course poursuite qu’elle n’avait pas prévu. « Hen?! » Il faut moins de temps à Tad pour partir en courant qu’il n’en faut à Ariane pour beugler d’incompréhension. Le Cooper file comme le vent et s’élance dans la rue pour tenter de rattraper l’autre gars qui semble bien plus athlétique qu’il n’y parait (ou plutôt, plus athlétique que Tad) Seulement, il suffit d’une chute et la scène prend fin. Sans dénouement. « Tu fais quoi, là? » Elle a l’air fâché alors qu’elle l’aide à se relever. C’est là que Tad observe que sa trentaine commence à le rendre fragile, parce que les chutes, il ne les assume plus aussi bien qu’avant. Il s’étire afin de tenter de passer la douleur dans son dos, échec. « T’es content? Il a vu qu’on lui donnait de l’attention. » Et elle s’énerve encore plus. A ce moment-là, ses chances d’un tête à tête entre les quatre murs de sa chambres semblent s’envoler. « Faut le laisser mariner dans son coin, il aurait fini par me lâcher t’sais. » Et il tente de ne pas lever les yeux au ciel, parce que le mec n’aurait pas pris la fuite s’il n’avait rien eu à se reprocher et Tad est sûr d’avoir raison. « Ecoute, j’allais pas nous laisser jouer aux devinettes plus longtemps. On ne sait pas ce que veut ce mec et le meilleur moyen d’être sûr, c’était de lui poser la question. Maintenant, je te vois pas proposer des solutions, mais Ariane, personne ne suit quelqu’un dans la rue sans raison et personne ne prend la fuite quand il n’a rien à se reprocher. » Il lui montre que lui aussi est capable de lever la voix. Il le fait plus parce qu’il a mal et qu’il est inquiet que parce qu’il est en colère, mais ça reste assez rare pour être souligné. Quelques jours s’étaient écoulés depuis la course poursuite chaotique et Tad peut encore sentir en se levant de son lit les stigmates de la chute. Il ne le dira pas mais il a bien honte de l’état dont il arrive à se mettre alors qu’il n’est même pas à la moitié de sa vie. Nota Bene d’écouter Nadia quand elle lui répètera qu’un vie de pantouflard, ça se paye dans le futur. « Coop? » Qu’il entend à travers la porte alors qu’il n’a même pas pris le temps d’appuyer sur le bouton de sa machine à café. Ariane tambourine et ils sent au ton qu’elle emploi qu’elle n’est pas venue pour des galipettes, ce qui l’amène à se demander ce qu’il a bien pu faire, encore. « Coop t’es là? » Qu’elle répète alors qu’il tente d’avancer tant bien que mal vers la porte pour lui ouvrir. C’est une tempête qui s’annonce au moment où la porte coulisse, il n’a pas le temps de se protéger que déjà, il voit qu’il marche sur des œufs. Ne reste qu’à savoir pourquoi. « Il est débarqué chez ma mère. J’le sens pas du tout. » Qu’elle annonce, amenant en lui le soulagement qu’il n’a pour le moment rien fait de mal, un autre être humain est responsable de la grimace sur le visage d’Ariane et c’est tant mieux. « Chez ta mère ? » Qu’il répète, surpris parce que faut pas oublier que Madame Parker a élevé Ariane et que la pomme est pas tombée loin de l’arbre. « Elle va bien ? Il a fait quoi ? » Les questions paraissent stupides, mais il faut penser qu’il n’est pas réveillé et que la caféine n’a pas encore activé son système. « Du coup, tu vas faire quoi ? » Appeler les flics serait une idée, mais bon, si c’est pour se faire engueuler parce qu’il est trop alarmiste. |
| | | | (#)Mar 18 Déc 2018 - 15:22 | |
| wicked games Tad & Ariane À chaque coup toqué à sa porte je me déteste, à chaque mot qui se casse sur mes lèvres je râle intérieurement. Chaque geste et chaque demande et chaque alerte m’horripile, parce que j’ai pas besoin de ça. J’ai pas besoin de trembler un brin en pensant que maman a été impliquée dans mes histoires, j’ai pas envie de m’en faire le soir venu, de lui accorder la moindre importance, qu’il soit plus que juste un idiot parmi tant d’autres, un mécontent qui me contente. Alors, je pense à toutes les fois où je tapais sur le bois nervuré avec une autre idée derrière la tête. Je ressasse tous les moments où je suis arrivée ici avec le bootycall à la clé, à la lingerie qui défilait sous mes fringues et sous ses doigts, pour ses yeux. Je pense à mes précipitations à ce qu’il détache le loquet, tourne la poignée, accuse le coup alors que je lui sautais dans les bras, le plaquais sur le mur de l’entrée, celui qu’on aurait dû repeindre des tas de fois du temps où j’habitais encore avec lui, mais qui finissait toujours par être une énième cause de dispute parce qu'incapables de se mettre d’accord sur la couleur - comprendre ici que le fait qu’il ne donne aucun choix et se plie aux miens m’excédait, m’empêchait de choisir à mon tour. Les détails. La naissance de ma paume a le temps de passer du rosé au rouge, du burgundy au violet presque lorsqu’enfin un Tad un brin sonné, encore endormi, finit par ouvrir et constater la panique d’un air matinal engagé qui avait le don de le rendre sexy à souhait. Mais pas là, pas tout de suite, pas comme ça. « Ouais, chez elle. Dans la rue, puis le trottoir, puis direct sur le porche. Elle l’a évidemment pas laissé entrer. » de savoir que l’autre raté avait fait ses devoirs m’enrageait, mais qu’il soit allé à un point de faiblesse - et probablement le seul que j’avais mis à part Nadia - rendait le tout encore plus imbuvable. Qu’il me suive était une chose, qu’il s’impose chez ma mère était intolérable. « Elle va bien. Elle a pas trop compris son lien dans l’histoire, m’a téléphoné tout de suite après lui avoir demandé de pas la mêler à ça. » pas étonnant du tout, ce qui me surprenait était qu’elle n’avait pas tenté de comprendre ses motifs et de le psychanalyser à la place, façon psychologie inversée. Maman et sa dualité. Je profite d’une ouverture pour me faufiler dans l’appartement, passant sous l’épaule de Tad sans prendre le temps de demander la permission de. C’est soit ça, soit on étale mon fail jusqu’aux paillassons des voisins et ça, c’est pas du tout au menu. Parce que ouais, c’est un fail, un gros et énorme échec, la connerie de l’année, et encore, j’en ai cumulé des bourdes. « Qu’il se soit permis de débarquer chez elle, sérieux, je tolère pas. » passer au bureau. Au gym, même s’il s’était donné la peine de venir toquer à ma propre porte, j’aurais pu en rire, après lui avoir collé un direct dans la gorge, rien que ça. Mais à la place, il prenait ses aises le salaud, il voulait clairement me piquer, pincer bien profondément. « Du coup, j’ai dit à maman que j’allais aller dormir à la maison quelques jours, question d’être là s’il réitère. » ce dont je doute pas, con comme il semble l’être. Il savait que là, j’allais être furax, il savait que là, j’allais pas laisser passer, et qu’ultimement s’il voulait jouer - et accessoirement me faire chier - il était à la bonne adresse. « Et tu sais le plus comique là-dedans? » passant en cuisine, je prends l’initiative de lancer le café en entendant derrière moi Tad qui se rapproche, ou du moins, ce qui me semble être les pas traînant au sol d’un dude encore dans les vappes d’un sommeil lourd pré-semaine de boulot. « C’est qu’à la base, je lui reprochais d’aller toujours chercher sa mère dans ses copines. Et que c’est ce même comportement qui le mènerait à sa perte, parce qu’il arrivait pas à lâcher prise avec sa dernière en date. » et même si mon ton rigole et que ma voix semble bien fort se moquer, y’a rien de comique là-dedans que je pense, pour une fraction de seconde. La machine grince, je trouve deux tasses relativement propre dan le bac à vaisselle, finis par faire volte-face en sentant son souffle dans mon dos. « Tu vas trouver ça con, mais ça m'a aussi fait penser qu'il pourrait venir te faire chier toi aussi, et j'ai pas plus aimé ça. » à noter l'effort de camoufler des excuses dans une mention détachée. |
| | | | (#)Dim 6 Jan 2019 - 19:11 | |
| wicked games Tad & Ariane Clairement, en cas de besoin désespérée pour un coup de main, il ne faut jamais venir voir Tad tant que celui n’a pas ingéré son café. De la façon dont il répond à Ariane, on en déduit très rapidement qu’il est clairement à la ramasse et ne saisit qu’une information sur deux qu’elle lui communique. Le garçon n’est déjà pas très doué pour comprendre en règle générale, mais là, il faudrait tout bien lui répéter trois fois pour qu’il saisisse la situation. Quelque chose dont il sait que ça n’arrivera pas au moment où Ariane parle de sa mère, du stalker et où il arrive à additionner ces deux informations à l’état de panique pour en déduire qu’il va devoir se mettre un coup de pieds au cul s’il veut être autre chose que le mec qu’Ariane va assassiner pour avoir servi à rien dans un moment de grande panique. « Ouais, chez elle. Dans la rue, puis le trottoir, puis direct sur le porche. Elle l’a évidemment pas laissé entrer. » Evidemment. Il ne dit rien mais la grimace sur son visage indique que ça coule de source, maintenant reste à savoir si sa mère, elle, a décidé de s’inquiéter de l’affaire ou si elle a laissé pisser comme Ariane l’a fait. « Elle va bien. Elle a pas trop compris son lien dans l’histoire, m’a téléphoné tout de suite après lui avoir demandé de pas la mêler à ça. » « Et évidemment, elle ne t’a pas écouté et maintenant elle mène son enquête pour savoir ce que tu as fait ? » Il extrapole totalement la suite de cette histoire, mais il sait que si maman Parker apprend que quelqu’un en a après sa fille, elle ne restera pas les bras croisés donc là, elle devrait être à arpenter la ville avec une hachette pour mettre fin au jour de ce cher monsieur bizarre. « Et du coup, tu viens me voir pour que je t’aide à empêcher ta mère de commettre un meurtre, ou pour qu’on commette le meurtre nous-même ? » Toujours pas réveillé, il ne suit pas et ne cherche même pas sérieusement à y déroger. Sentant que c’est le matin, Ariane profite de son air ailleurs pour se faufiler à l’intérieur de l’appartement et bon, maintenant qu’ils y sont, autant fermer la porte. « Qu’il se soit permis de débarquer chez elle, sérieux, je tolère pas. » Qu’elle reprend, visiblement en colère et ce fait le pousse à se dire qu’il aurait mieux fait de garder sa porte ouverte avant d’en faire les frais de façon violente. Pour le moment, il n’ajoute rien et se contente de la suivre alors qu’elle circule dans l’appartement comme si elle vivait toujours là, ses habitudes un brin trop maternelles avec lui (comme celle d’allumer le café parce que ça ne se bouscule pas au portillon là-haut) en étant la démonstration. « Du coup, j’ai dit à maman que j’allais aller dormir à la maison quelques jours, question d’être là s’il réitère. » Il s’arrête sur place, levant les yeux au ciel, un geste qu’elle ne voit pas parce qu’il est derrière elle mais qui traduit parfaitement sa pensée et le fait que : peut-être parce que le mec est allé jusqu’à rendre visite à sa mère, elle devrait songer à appeler la police au lieu de vouloir tout gérer elle-même. Enfin, s’il doit se lancer dans un débat sur ce trait de caractère dont elle ne se défera jamais. Il a intérêt à avoir de la caféine dans le sang. « Et tu sais le plus comique là-dedans? » Il hoche la tête pour dire non, tout en se servant furtivement un bon mug de café afin d’être enfin apte à communiquer normalement avec elle. Il s’assied également, ne la quittant pas du regard alors qu’elle continue. « C’est qu’à la base, je lui reprochais d’aller toujours chercher sa mère dans ses copines. Et que c’est ce même comportement qui le mènerait à sa perte, parce qu’il arrivait pas à lâcher prise avec sa dernière en date. » Et là, il se demande pourquoi elle n’a pas insisté pour qu’il aille voir un psy. Il ne doute pas de la perspicacité d’Ariane, mais parfois il faut savoir admettre que certains cas sont pathologiques. « Tu vas trouver ça con, mais ça m'a aussi fait penser qu'il pourrait venir te faire chier toi aussi, et j'ai pas plus aimé ça. » Il se redresse, maintenant qu’on parle de lui, il semble déjà un peu plus concerné bien que dans les faits, il ne sait pas trop ce que ce gars viendrait foutre là. Hormis l’assassiner par simple jalousie. « T’as raison, je ferais bien de prendre un gros chien au cas où. » Réponse totalement hors sujet et stupide de sa part. Une façon de répondre totalement à l’aveux qu’elle vient de lui faire mais Tad sent que c’est le moment de dédramatiser un peu, bien qu’il pense très sérieusement que ce genre d’histoire doit être mise entre les mains de personnes compétentes. « T’en fais pas pour moi. Je sais me défendre tu t’rappelles ? » Clin d’œil à son cours de boxe, qui ne devait pas être très reluisant vu par un professionnel. « Et ta mère, elle en dit quoi de tout ça ? » Non parce que vu qu’elle ne l’a pas écouté lui, peut-être qu’elle l’écoutera elle ? |
| | | | (#)Sam 19 Jan 2019 - 3:00 | |
| wicked games Tad & Ariane « Elle est dans sa phase Granddaddy Power Period, Tad. Là, elle pense à purifier l’âme du dude avec de la sauge et des cristaux dénichés en Nouvelle-Zélande. » que je soupire, passant le cadre de la porte, alors qu’à mes yeux ça semble hyper évident mais qu’une seconde plus tard, je réalise que Tad n’est plus trop au fait des phases lunaires de ma mère. Du temps où on était en couple, il assistait à ses frasques, 6 mois à vouloir tout brûler sur son passage, 6 autres à se métamorphoser en nymphe hippie sur les bords, et à faire vivre les boutiques de sorcellerie à gogo en dévalisant leur stock d’encens à la tonne. Étrange spécimen que je comprenais une fois sur deux, mais que j’aimais plus que tout au monde et qui se retrouvait avec un autre idiot dans les pattes par, légitimement, ma faute. Pas cool. Pas cool du tout. Et suffisant pour que je rage un peu plus, imagine déjà comment je le clouerai au tapis à la seconde où il rôdera trop près de la maison familiale. « Je tue, tu effaces les traces? » que Cooper soit sur la même longueur d’ondes que moi facilite les choses maintenant que je fais volte-face le temps d’hausser un sourcil d’intérêt. Avec son background et son scalpel, je le verrais bien jouer au Dexter Morgan une fois que j’aurai passé ma rage des derniers jours avant la remise de mon manuscrit pour casser des côtes et des os au taquet. La machine à café s'enclenche, je prépare les tasses, pas assez d’appétit pour me risquer à fouiller dans le frigo et constater l’état des pointes de pizza qui y traînent toujours comme une constante dont on ne se lasse pas. « Tu pourrais prendre Christian, mais il servirait à rien. Il va juste se jeter à ses pieds pour se faire flatter. » je soupire, verse sa tasse et la mienne, m’installe contre le comptoir de manière à lui faire face. Le canin qui vivait à l’appartement depuis quelques mois maintenant et qui n’avait rien d’un chasseur, sauf lorsqu’on lui tirait des croquettes à travers le salon - ou qu’il tombait nez à nez avec l’écureuil suicidaire qui traînait à notre fenêtre tous les matins. « La faute à Vitto. » comme pour n’importe quoi, c’était facile, c’était la réponse vers laquelle j’allais toujours, ne me demandant même pas si c’était vrai, assumant seulement. Prenant le temps de gober une longue gorgée de café, je reprends là où Tad l’a laissé. « Elle trouve ça con que je veuille aller chez elle en attendant qu’il se calme. » comme lui probablement, à voir comment il a réagi à la mention. C’est pas nécessaire je sais, mais en même temps, je m’en voudrais de la mêler elle à ça. Les autres, j’m’en balance, ils peuvent bien se défendre, lui rire à la gueule. Mais elle, c’est pas pareil. « Encore heureux, il a bien choisi son cadran astrologique de l’année, sinon comme t’as dit sa tête serait déjà sur un piquet de la clotûre chez maman. » un fin sourire se dessine sur mes lèvres, clôturant le chapitre non sans lui mentionner que malgré ses tactiques de boxe apprises sur le tard, j’étais pas plus rassurée pour lui. Au diable son égo, c’est bien la première fois que je m’inquiète rationnellement sur cette histoire, qu’il en prenne de la graine. « Il pourrait pas juste être old school et m’envoyer des lettres anonymes par la poste comme tout le monde? » je soupire, quasi déçue, jouant avec l’anse de ma tasse de café en regrettant les bons vieux trolls des premières années sur mon blogue, ceux qui écrivaient des insultes façon textos d’adolescentes pour faire rager la toile. Ceux-là, ils étaient cools, ils étaient cons, ils étaient marrants à lire. Lui là, il est chiant à la longue. « J’en ai pas parlé à Nad, si tu pouvais garder ça mort pour pas trop la faire flipper ça serait bien. » la mention remonte tout naturellement, sachant qu’ils se voient de plus en plus tous les deux, et qu’au fait où elle est ma meilleure amie, y’a moyen qu’il croit qu’elle sache tout. Tout, sauf ça. J’allais relancer la conversation sur un autre sujet, plus blasée qu’autre chose, avant que mon portable ne se mette à vibrer dans la poche arrière de mon jeans, affichant un numéro bloqué qui, règle générale, aurait subit le traitement de l’ignorance de ma part. Bizarrement, pas ce matin. « J’me disais aussi que c’était le seul canal où t’avais pas tenté de me rejoindre. Ça va, la vie? » la voix du stalker que je reconnaitrais entre mille, et direct, je le mets sur le haut-parleur pour que Tad entende la suite. |
| | | | (#)Dim 10 Fév 2019 - 12:29 | |
| wicked games Tad & Ariane « Elle est dans sa phase Granddaddy Power Period, Tad. Là, elle pense à purifier l’âme du dude avec de la sauge et des cristaux dénichés en Nouvelle-Zélande. » Qu’elle lui rapporte, comme s’il était supposé le savoir et préméditer les dernières lubies de la mère Parker alors que cela fait deux ans maintenant qu’elles sont bien loin de ses préoccupations et que même s’il avait été au courant, ça aurait été un peu weird compte tenu du fait qu’il n’a plus à les savoir. Ne perdant pas le nord pour autant – et de façon plutôt miraculeuse quand on pense que la caféine n’a pas encore infiltré son corps – il rebondit avec de l’humour, de quoi calmer Ariane, ou au moins tenter de le faire. « Je tue, tu effaces les traces? » Qu’elle propose, lui hausse les épaules en tentant d’imaginer la scène avant de se dire que si Ariane passe sa hargne sur le gars, il y’a des chances que le corps soit trop méconnaissable pour qu’il camouffle comment il est mort vraiment. « Une chance que ça soit mon corps de métier. » Une chance ou pas. Dans un moment comme celui-ci, Tad aurait préféré avoir la carrière d’un Walter White, au courant de la façon dont on peut disparaître un corps dans de l’acide. Ariane finit malgré par partager ses inquiétudes à son sujet, au fait que le gars se pointe ici, ce qui ne lui a même pas effleuré l’esprit. Contrairement aux Parker, lui sait trouver le numéro de la police si on vient l’importuner. Mais au lieu de lui faire la réflexion qui ajouterait une tension inutile, il déconne. « Tu pourrais prendre Christian, mais il servirait à rien. Il va juste se jeter à ses pieds pour se faire flatter. » Oh, il a envie de dire qu’il pourrait toujours se jeter aux pieds de son stalker et le faire ralentir en cas de course poursuite, c’est pas grand-chose mais si Tad cultive son body entre temps. Y’a moyen. « La faute à Vitto. » Qu’elle ajoute, comme si elle aussi ne passait pas son temps à cajoler l’animal. « Elle trouve ça con que je veuille aller chez elle en attendant qu’il se calme. » La conversation reprenant un peu de sérieux et parce que Tad a tout de même besoin de se faire une idée de l’état d’esprit de la mère Parker, il se renseigne. « Encore heureux, il a bien choisi son cadran astrologique de l’année, sinon comme t’as dit sa tête serait déjà sur un piquet de la clôture chez maman. » Qu’elle explique, alors que le café fin prêt coule enfin en lui, lui permettant d’activer ses quelques neurones pour suivre la conversation. Il imagine que maintenant, tout ce qu’il va lui rester à faire, c’est de prendre un sac à la recherche de la mère ? « Bwah, c’est bientôt la fin du solstice. Il l’a verra pas venir quand ça changera. » Il se moque. C’est pas gentil, mais c’est une chose à laquelle il a droit maintenant, se moquer de l’ésotérisme de sa mère et de toute ses histoires de chakrah auxquelles il n’avait pas même le droit de sourire auparavant. « Il pourrait pas juste être old school et m’envoyer des lettres anonymes par la poste comme tout le monde? » Il est en train de se dire que si tel était le cas, elle serait capable de les afficher sur la porte du frigo en les prenant pour une vilaine blague plutôt que pour ce qu’elles sont : des lettres de menaces. « Non, y’aurait ses empreintes dessus. » ajoute Tad, versé grâce à sa maman aux histoires meurtrières et qui a appris que depuis, un vilain mail posté depuis une fake adresse dans un cybercafé faisait bien mieux le travail . « Puis, il est peut-être nul en collage. » Déjà, il a pas été capable de garder sa gonzesse. Ça veut bien dire qu’il ne sait pas faire grand-chose avec ses dix doigts. « J’en ai pas parlé à Nad, si tu pouvais garder ça mort pour pas trop la faire flipper ça serait bien. » Qu’Ariane poursuit, stoppant net Tad dans ses affabulations moqueuse pour imprimer ce qu’Ariane vient de lui dire. A quel moment a-t-elle juger qu’il était bon de ne pas en parler à Nadia ? « Ouais … » Il tente de garder son calme, parce que c’est pas le moment pour le perdre mais s’il ne se fait pas de soucis à l’idée que le type sonne chez une Parker parce qu’elles sont parfaitement apte à se défendre, ce n’est pas le cas de Nadia qui elle, serait capable de le laisser entrer tout en lui proposant des p’tits fours pendant qu’il la découpe en morceau. « Enfin, je me dis surtout que ne sachant pas la situation et vu qu’il est allé jusqu’à voir ta mère, je ne vois pas ce qui l’empêcherait d’aller la voir elle tu sais ? » Qu’il fait remarquer, en espérant qu’elle comprenne que c’était pas la chose la plus intelligente et que quitte à débarquer chez quelqu’un de bon matin de peur que le pervers y soit, c’était certainement pas chez lui qu’il fallait toquer mais chez la maitresse d’école. « Je m’en occuperais. » Qu’il poursuit, à dire qu’il ira voir si le gars ne traine pas là bas et qu’il occupera Nadia comme elle peut pour détourner son attention, mais il n’aime pas trop que ceci soit un secret. La conversation se stoppe net, quand le téléphone d’Ariane commence à se faire entendre. Tad n’a pas le temps de comprendre qui est au bout du fil, ni même de voir le numéro qu’elle décroche déjà, mettant le hautparleur et laissant entendre un bruit de respiration. Est-ce qu’elle vient sérieusement de répondre à son stalker ? « J’me disais aussi que c’était le seul canal où t’avais pas tenté de me rejoindre. Ça va, la vie? » Et là, c’en est trop pour lui. C’est rare, pour ne pas dire inédit, mais Tad pète un câble directement en saisissant le téléphone pour raccrocher avant de lever le ton en espérant que ça l’aide enfin à réaliser ce qu’il se passe . « Attend, à quoi tu joues au juste ? » Jouer, c’est le terme, parce que là, elle a plus l’air de la nana qui prend son pied à attiser les besoins pervers d’un mec dangereux, que de celle qui réalise qu’elle est possiblement en danger et là, maintenant, ça le fait sortir de ses gonds parce que c’est pas le moment de jouer à cache-cache. « T’es pas dans un film Ariane !» Non, ça, c’est la réalité. Avec un mec qui est allé jusqu’à chez sa mère et même si tout l’monde s’amuseà glisser des p’tites vannes pour détendre l’atmosphère, ça ne rend pas la situation moins grave. « Depuis quand il t’appelle sur ta propre ligne ? » Parce que ça aussi, c’est inédit. Pour n’importe quelle nana, ce serait une intrusion totale dans la vie privée. Lui-même ferait trois fois le tour de son appartement avec une batte de baseball si le gars avait jusqu’à son numéro de téléphone, mais pas elle, parce que visiblement, ça parait pas si grave que ça. « Tu joues avec le feu, à en croire que ça t’amuse. » Qu’il fait remarquer avant de poser le téléphone sous ses yeux et d’ajouter, de façon un peu autoritaire, parce que lui, jouer à chat avec un malade mental ne l’intéresse pas. « Maintenant, tu appelles les flics et tu gères ça comme n’importe qui sur cette planète avant que quelque chose de grave ne ta fasse redescendre sur Terre. » |
| | | | (#)Ven 15 Fév 2019 - 20:29 | |
| wicked games Tad & Ariane On s’entend d’un coup d’oeil lorsque je mentionne Nadia. Malgré le fait qu’il insiste, qu’il bloque, qu’il reparle de maman, fasse des liens, je reste silencieuse et immuable. Si Nad apprend ça, elle va flipper. Elle va être pire que lui à s’en ronger les sangs, à être incapable de dormir convenablement. Elle va me téléphoner à toutes les heures pour savoir si je suis toujours en vie, pas kidnappée et envolée à l’autre bout du globe. Et je maintiens les prunelles de Tad jusqu’à ce qu’il accepte de faire le nécessaire pour la distraire, et lui éviter toutes répercussions ou connaissance de cette histoire. Bien fait. La journée aurait facilement pu prendre un autre tournant, j’aurais terminé mon café, l’aurait probablement entraîné vers le canapé pour une quickie le temps de combler les quelques minutes restantes avant le début de nos boulots respectifs et de nos horaires à travers, si mon portable n’avait pas sonné dans la foulée. Et de suite, je décroche, pas le moins du monde impressionnée, toujours en tête de casser les envies de l'autre taré au bout du combiné et de lui secouer un peu ses idioties jusqu’à ce qu’il décide d’aller faire chier quelqu’un d’autre. Tad voit pas du tout la chose de la même façon, raccroche en pleine phrase, me brûle de son coup d’oeil noir. Et il questionne en plus, il questionne et j’hausse le sourcil, yeux écarquillés, complètement hallucinée par les faux airs qu’il se donne à nouveau alors que je pensais que ce que je voulais en faire était clair. On évite de donner la moindre importance au pauvre dude, on le tue dans l’oeuf. « Et toi tu joues à quoi avec tes pulsions de chevalier servant pas du tout nécessaire? » je dévisage le doigt qu’il a utilisé pour raccrocher, avant de soupirer, d’attendre sa contre-attaque. Mais non, ce sont sur des détails qu’il reprend, comme si c’était pas si facile que ça de trouver le numéro de téléphone de quelqu’un sur le web, quand on cherchait le moindrement. Il avait trouvé l’adresse de ma mère, ça, c’était bien plus chiant qu’un coup de fil sur mon portable, même portable sur lequel je screen tous mes appels habituellement. On se calme, Cooper. « Les flics vont pas courir après un troll qui s’incruste dans ma vie parce que je lui ai dit qu’il avait des mommy issues. Y’a pire que ça comme situation problématique dans le monde, y’a aucune raison de me foutre au top de la pile. » mon ton est sec, tranchant. Je m’assure de terminer ce qui me reste de café, je prévois déjà ne pas du tout m’éterniser ici s’il continue de me faire la morale quand, à la base, j’étais venue simplement pour m’assurer que lui soit correct, que personne ne soit venu le déranger à son appart, qu’il soit pas mêlé à ça - ben voilà, justement, je songe à ne plus du tout l’y mêler en me tirant vite fait. Et il insiste. Que ça m’amuse? Oui, ça m’amuse. Parce que c’est pas lui qui passe sa journée à répondre à des commentaires de haine et à recevoir tout autant d’appels en ce sens. C’est pas méchant, des gens en mal d’amour. C’est pas effrayant, des célibataires qui ne savent plus où donner de la tête, dans leur déprime. Ouais, bien sûr qu’il y a un potentiel de risque, mais jamais au grand jamais je ne penserais une seule seconde que pour un type qui a choisi de jouer dans du cadavre au quotidien et de voir des horreurs parfois pas juste provoquées par la nature en général mais par un humain plus que dérangé, il serait assez intelligent pour capter le niveau ici. On n’est pas dans Dexter, le mec c’est pas Ted Bundy, et franchement, s’il continue c’est parce qu’il a rien compris. « T'es pas dans un film Tad. Le gars va pas me prendre en otage pour que tu puisses te transformer en héros et débarquer pour me sauver à la course juste entre la scène d’explosion et le générique. » et je roule des yeux, je me lève le temps d’aller laisser ma tasse dans le lavabo, pressée de partir, mais surtout de lui montrer que les restes sales, ça s’accumulent toujours là et pas à travers l’appart, comme un seul coup d’oeil me le confirme. « Garde tes ordres pour toi, merci pour le café, bonne vie. » mes clés dans une main, mon portable dans l’autre. S’il veut que les flics soient mêlés à ça, qu’il les appelle pour se protéger lui-même de mon oh combien effrayant pauvre petit stalker de bac à sable. |
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