C'est une histoire à la fois très simple et très compliquée . Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.•••
C'est une histoire à la fois très simple et très compliquée . Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.•••
C'est une histoire à la fois très simple et très compliquée . Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.•••
Cet homme avait prit une si grande place dans mon coeur en si peu de temps, qu'il m'était impossible de comprendre comment c'était possible. Lui et moi c'était l'histoire d'amour improbable. Pourtant il faisait de moi un homme à part entière. Je commençais à devenir fier de me promener dans la rue avec lui, main dans la main. Je commençais même à me sentir fier d'être l'élu de son coeur, après toutes ses aventures d'une nuit. J'en ignorais l'étendue exacte car il n'avait jamais été très précis à ce sujet, mais je savais qu'il en avait eut quelques unes. Et pourtant c'était moi, l'Aspie, le gars que personne avait jamais regardé, le mec que beaucoup rabaissaient, qu'il avait choisit. Et ça m'emplissait d'un bonheur et au final d'une certaine forme de confiance en moi. C'était revigorant de me dire que quelqu'un pouvait m'aimer, moi. Et surtout que ce soit l'homme que moi aussi j'aimais, qui partageait ce sentiment, c'était magique. Je sentais bien que petit à petit il entrait dans mon monde et essayait de le comprendre, même si ça devait pas toujours être évident pour lui. Lentement on s'apprenait, et c'était tellement bon. Alors quand je revins près de lui après nettoyé les dernières traces du "crime" sur le canapé, c'est tout naturellement que je me remis dans ses bras, le laissant déposer un plaid sur nous. Puis je ris à ses paroles. « Je sais pas. L'esprit vengeur était dans mon dos. J'ai pas pu voir si son visage faisait peur ou non.» Et rien que ça c'était si bon, plaisanter avec lui, rire. A ses côtés je me sentais presque appartenir à ce monde qui m'avait toujours semblé si hostile. Lorsqu'il glissa ses doigts dans mes cheveux pour les caresser je soupirai d'aise. Je n'allais pas râler, c'était si agréable.. Et faut dire que j'étais déjà bien décoiffé avec ce qui venait de se passer plutôt sauvagement quelques instants avant. Ca aussi c'était déconcertant. Comment on pouvait passer d'une telle brutalité, à une telle douceur en l'espace d'un claquement de doigts ? Mais je dû bien vite me reconcentrer sur ce qu'il me disait pour ne pas perdre le fil. Un larme sourire se dessina sur mon visage lorsqu'il accepta et j'eus subitement de nouveau l'air de ce gamin à qui on a promis un jouet. « C'est vrai ? Et bien... On pourrait commencer... Après ce week-end ? Parce que demain je travaille, et le reste de la semaine aussi alors je serais assez pris.» J'en étais un peu triste d'ailleurs, parce que je n'étais pas sûr d'avoir le temps de le voir de la semaine. Mais l'idée du week-end qui nous attendait juste après me soulageait, parce qu'après 3 petits jours sans lui, j'en aurais 4 entiers passés à ses côtés. Ca aussi ça allait être une grande nouveauté. Passer 4 longs jours ensemble. Lorsque nos lèvres se lièrent, je me délectais de ce contact dont j'étais sûr que je ne pourrais plus me passer, désormais. Puis je le suivais du regard aller jusqu'à une pièce que je n'avais encore jamais visité. En même temps je n'avais rien vu, à part la cuisine et le salon. J'en déduisais donc qu'il s'agissait de sa chambre, surtout lorsqu'il revint avec une pochette assez grande et m'expliqua en se rasseyant à mes côtés qu'il dessinait depuis ses treize ans, et qu'il ne l'avait jamais dit à personne. J'ouvris donc la pochette et me mit à regarder les dessins qui s'y trouvaient, prenant mon temps pour observer chacun d'entre eux avant de passer au suivant. Une fois mon observation terminée, je relevai mon regard vers son visage. « Tu as vraiment du talent, Hadès. Ces dessins sont très beaux. Et tu sais même si tu ne veux pas en faire ton métier, rien ne t'empêche d'essayer de vendre tes dessins à côté. Je veux dire... J'espère bien que mon Père se décidera à sortir un nouveau livre, un jour. Je pourrais lui parler de toi, pour en faire l'illustration. Enfin si tu veux.» Je ne voulais le forcer en rien, évidemment. Mais je me disais que ça pourrait être un moyen de mettre à profit sa passion, tout en gardant son emploi, et peut-être même de se faire de l'argent supplémentaire. Je me saisis de mon boxer pour l'enfiler à mon tour et me rassis à ses côtés, mettant presque naturellement l'une de mes jambes sur sa jambe droite, laissant retomber mon mollet entre ses deux jambes. « Vous êtes fatigué, Monsieur Alvares?» Lui dis-je avec un petit sourire taquin. C'était juste pour jouer, aucunement pour le provoquer. D'ailleurs je redoutais un peu sa réaction, car la dernière fois que je l'avais appelé comme ça, ça s'était plutôt mal fini. Aussi presque comme pour me faire pardonner, je mis une main dans sa nuque pour l'attirer vers moi et déposer une nouvelle fois mes lèvres contre les siennes, un long moment, les yeux clos, profitant de ce contact. Quand enfin je me reculai, je me remis correctement à ma place. « On ferait sans doute mieux d'aller se coucher, tu as un gros dossier à traiter si ma mémoire est bonne, et moi je commence à 8 heures. Et il va falloir que je parte plus tôt que d'habitude, parce qu'ici, on est nettement plus loin de l'hôpital.»
Un léger rire m'échappa lorsque Hadès souligna le fait que j'avais participé à ce qui avait fait qu'on avait pas suivit le film. Je lui lançai donc mon plus beau regard provocateur pour l'occasion, rapprochant ma bouche de son oreille pour lui murmurer. «Il me semble pas avoir été celui qui a commencé.» Par la même occasion mon souffle chaud vint butter contre la peau de son cou, que je vins couvrir d'un tendre baiser, juste en dessous de l'oreille. Comment aurais-je pu rester insensible avec ce qu'il avait fait pour me provoquer ? Je crois même que dans le fond, si ça avait été le cas, il l'aurait mal prit, sans doute à raison. J'entourais ensuite son cou de mes bras, dans l'incapacité totale de lui donner toute cette affection qui débordait en moi. J'aimais tout de lui. Sa voix, le goût de sa bouche, ses yeux, son regard qui disait à la fois tout et rien. Son sourire, surtout quand il faisait ce petit sourire qui ne soulevait que le coin de ses lèvres. Son odeur. Sa peau. Ses cheveux toujours plus ou moins en bataille. Son rire à la fois si masculin et si sensuel. Tout chez lui libérait en moi une forte d'amour d'amour et de désir. Ce mec était à la fois ma muse et mon péché. Ma plus grande forte et à la fois ma plus grande faiblesse. S'il devait lui arriver quelque chose ? Si le monde devait m'arracher Hadès ? J'en mourrais, probablement. Il m'entraînait avec lui dans les méandres de l'amour, laissant dans son sillage des morceaux de mon âme, que je le laissais m'arracher comme un pantin désarticulé. Et si c'est le temps qui passe qui fait qu'on se connait, il faut que le temps passe et ne s'arrête jamais. C'était si bon, d'être juste moi, et de l'être avec lui. Je n'avais envie d'être nulle part ailleurs. Je voulais tout savoir, tout connaître, tout voir, tout vivre. Hadès me rendait avide. Avide de vivre. Avide de ressentir. La vérité, c'est que bordel, je ne m'étais jamais sentit aussi vivant. « Oui mais tu as le temps, avant que je me décide à passer mon permis...» J'avais peur aussi, faut le dire. Je savais que dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire en dehors d'un bloc, mes réflexes étaient souvent loin d'être les bons. Je savais que rien n'interdisait légalement que je passe mon permis avec ma pathologie, mais je supposais que ça restait étudié au cas par cas. Concernant ses dessins, je ne décidai donc pour l'instant de ne pas insister plus, me disant que je lui en reparlerait si un jour mon père se décidait vraiment à sortir un nouveau livre. Puis nos lèvres se lièrent, parce que ça non plus, je ne pouvais pas m'en empêcher. Parce que c'était si bon que dans l'absolu, un tremblement de terre ou une explosion n'auraient pas pu me détacher de sa bouche. Docteur Ackerly, dit-il, ce qui me tira un nouveau rire. Encore une fois, bon dieu que c'était bon de se sentir aussi léger. De ne plus sentir le poids de tous mes problèmes reposer lourdement sur mes épaules si frêles. Puis il me souleva, chose dont j'avais juste horreur, mais je choisis de ne rien dire, préférant entourer son cou de mes bras et cacher mon visage dans son cou, pour ne pas voir le fait que je ne touchais pas le sol. Humer son odeur me rassurait, comme toujours. Je me laissais donc emmener dans la chambre, tandis qu'il me disait que je pouvais passer chez lui pour dormir et qu'il m'emmènerait en voiture demain matin. Je lui adressai donc un petit sourire et m'assis sur le lit, attendant qu'il revienne avec son chocolat pour lui répondre. « Je ne pense pas rentrer chez moi. Je dois avancer sur mes recherches, vraiment, sinon je serais incapable de partir samedi... Je dormirais à l'hôpital.» Ce qui signifiait que j'allais donc dormir probablement par tranches de 2heures ou moins par ci par là. Mais ça j'aimais croire qu'il l'ignorait, parce que je n'avais pas spécialement envie qu'il me fasse de leçon de morale. Je savais que c'était mal, et dangereux pour ma santé, mais je m'en fichais. Mes recherches et les opérations passaient avant tout. En plus je n'avais pas prit de garde aux urgences sur les trois prochains jours, du coup j'aurais sans doute plus de temps pour mes recherches et accessoirement me reposer entre les opérations qui étaient quand-même en général assez espacées les unes des autres. Je me saisis donc de mon portable pour mettre un réveil inutile, vers 7 heures du coup, vu que je serais réveillé avant, comme toujours. Je me glissai ensuite sous les draps, et me blottis contre lui, ma tête reposant contre son torse et rapidement je m'endormis enveloppé par sa chaleur et son odeur...
************ Comme prévu j'ouvris les yeux une heure avant que le réveil sonne. Alors, après un petit moment passé à l'observer, je déposai doucement un baiser sur sa tempe puis me levai toujours aussi silencieusement que possible. Je sortis donc de la chambre, à la recherche de la salle de bain, que je finis par trouver sans trop de difficultés. Je pris une douche, restant de longues minutes sous l'eau chaude et profitant de ce contact qui me mettait toujours dans de bonnes conditions au réveil. Puis une fois fait, je me séchai et me rendis dans le salon, pour enfiler mes vêtements de la veille à l'exception du boxer et du t'shirt puisque j'en avais pris des propres dans mon sac. Je me saisis au passage de ma brosse à dents une fois habillé, et retournai dans la salle de bain pour me brosser les dents. Une fois chose faite, il était déjà presque sept heures, alors, je retournai dans la chambre d'Hadès, ayant coupé le réveil avant de me lever. Je m'allongeai discrètement près de lui et passa un bras autour de ses hanches puisqu'il était sur le côté, dos à moi. Je commençai à déposer quelques petits baisers dans ses cheveux, m'amusant à souffler dedans, ce qui faisait que ses cheveux venaient chatouiller son nez, me faisant grimacer légèrement par moment. Au bout d'un certain temps je rapprochai mes lèvres de son oreille. « Monsieur Alvares, c'est l'heure de se réveiller, sinon le docteur Ackerly va devoir s'en aller pour prendre le bus.» J'en profitai par la suite pour déposer une multitude de petits baisers le long de sa mâchoire, resserrant mon étreinte autour de lui.
C'est une histoire à la fois très simple et très compliquée . Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.••• Je levais les yeux au ciel, quand je comprenais que tu n’allais quasiment pas dormir. Tu sais que je n’aime pas ça, et surtout merde, je veux que tu dormes. C’est la moindre des choses. Mais est-ce que je suis en posture pour te dire quoique ce soit ? Je ne crois pas, et c’est ça, le plus compliqué, parce que j’aimerais pouvoir te dire quelque chose, te dire que tu dois dormir, que c’est normal, qu’il faut te reposer et penser à ta santé plutôt que de penser à la santé des autres. Mais je suis clairement pas en mesure de le dire, parce que tu es médecin, et parce que surtout, tu étais fait pout ce métier. Allongé dans le lit, je buvais de temps en temps ma tasse en te regardant, je plaçais mon bras sur tes épaules pour te caler contre moi. Un faible sourire sur les lèvres, bien que j’étais vraiment épuisé pour le coup. Je pensais au fait que tu allais apprendre à conduire, et que c’était un moment qu’on allait rien qu’ensemble, bien que je n’ai jamais appris à conduire à personne et que ça va être un peu compliqué, voir stressant de le faire ainsi. En fermant les yeux, je hochais la tête en plaçant mon réveil pour 8h15, histoire de me réveiller quand même un peu à l’avance et d’aller chercher un café et ensuite aller bosser. Mais, dans le fond. Je savais que tu allais te réveiller plus tôt, c’était comme à ton habitude, tu allais te réveiller avant ton propre réveil. Laissant la tasse de côté, je me calais bien sous les draps en fermant doucement les yeux. Me laissant entourer par le sommeil. Ciel, que ça faisait du bien putain. Collé contre toi, j’avais l’impression honnêtement… D’être au paradis. Tu étais celui que je voulais, auprès de moi, je voulais pouvoir ainsi, dormir le plus paisiblement possible. Mais dès que tu partirais, je ferais comment moi ? Je n’aime plus dormir seul depuis que tu es arrivé dans ma vie, et ça m’inquiète quand même un peu. Parce que quand tu es là, je ne fais pas de cauchemar. Je suis juste bercé par ta douceur, par ton corps contre le mien.
Je ne pus réprimer un sourire, en remarquant une nouvelle fois qu'il n'était vraiment pas du matin. Je me laissais ensuite aller contre lui et profitait de ses caresser par dessus ses vêtements, mes mains venant caresser un instant ses cheveux. Puis je le laissais partir dans la salle de bain, attendant patiemment son retour assis sur le bord du lit. « Ca dépend de mes horaires. Parfois je commence à 20 heures.» Dis-je simplement en guise de réponse à sa question. Oui, mes horaires étaient très hétéroclites, et j'avais appris à vivre avec et au final à ne jamais avoir un rythme de vie régulier. Lorsqu'il prit mon visage entre ses mains pour m'embrasser, je répondis à ce baiser avec douceur et amour, posant mes mains sur ses hanches pour l'attirer un peu plus entre mes cuisses. Puis je me laissais entraîner jusqu'à la cuisine, grimaçant lorsqu'il me demanda si je voulais manger quelque chose. Je mangeais rarement et encore moins le matin. Il m'arrivait même régulièrement de passer deux jours sans rien avaler, tellement prit dans le feu du travail et profitant de mes rares instants d'accalmie pour dormir. « Je prendrais peut-être quelque chose là-bas, si j'ai le temps.» Et je savais déjà que ce ne serait pas le cas. Je devais être au bloc à 8h30 et ensuite la journée se déroulerait comme d'habitude. Je me disais parfois que je n'avais pas assez de temps dans une seule journée pour faire tout ce que j'avais à faire, c'était effarant. Je savais aussi que j'avais intérêt à me faire discret, parce que je risquais de me faire taper sur les doigts si la direction se rendait compte que je passais trois jours d'affilée à l'hôpital. M'enfermer dans mon labo était donc la meilleure option. Je le suivis ensuite jusqu'au garage et grimpait dans sa voiture, du côté passager. J'attachais ma ceinture et vint poser une main sur la sienne, qui tenait ma cuisse. « Si tu viens, demande Lucas. Il te conduira au labo. Si je ne suis pas au bloc.» Parce que si j'étais au bloc, il ne pourrait pas venir me voir, c'était certain. Puis il se gare, et me donne ses instructions, mais alors que je m'apprêtais à lui répondre, il vint plaquer sa bouche contre la mienne, et un soupire de bien-être m'échappa. Je posai alors mes deux mains sur les siennes, faisant glisser mes doigts sous les siens, tandis que je répondais à son baiser, mouvant mes lèvres contre les siennes avec tendresse. Je finis par décoller nos lèvres, un peu essoufflé et colla mon front contre le sien. « Je rentre chez moi vendredi soir, je passerais une bonne nuit et je serais en forme. Je le promets Monsieur Alvares.» Je le gratifiai d'un sourire et déposai un baiser éphémères sur sa bouche, puis ouvris la portière et sortis, me dirigeant vers l'hôpital, prêt à commencer ma journée.