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 [FF] exorcise-moi ft. paul

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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyJeu 27 Sep 2018 - 18:38


EXORCISE-MOI
ft. @Paul Ackerly

Tess était désormais installée dans son nouvel appartement en colocation avec Owen, la peinture fraîchement déposée sur les murs de sa chambre, la jeune femme était un peu fatiguée de sa journée tout de même. Vêtue de sa salopette bleue, tâchée de peinture, la jeune femme passa son avant-bras sur son front, ne faisant pas attention à la trace de peinture légèrement rose qu'elle venait de se déposer sur sa peau ambrée. Au même instant, son portable se mit à sonner. Elle s'avança vers ce dernier et fronça les sourcils en voyant le sms. Elle pianota quelques mots sur son portable avant de déposer son rouleau de peinture contre le couvercle d'un pot ouvert. La jeune femme quitta sa future chambre, laissant la porte ouverte pour créer un courant d'air et très vite, elle lança à l'attention d'Owen « je suis désolée j'ai une urgence il faut que j'y aille tout de suite... » bien évidemment, il lui demanda si c'était grave ou non et la jeune femme lança « je ne sais pas trop, je suis désolée de te laisser en plan comme ça... » oui, c'était gênant de lui laisser le bordel à ranger. Mais Owen comprit et bien vite, la jeune femme était assise sur le sol pour enfiler ses chaussures avant de prendre ses clefs, son portable dans la main et de quitter l'appartement en saluant son nouveau colocataire. La jolie métisse descendit en toute hâte les marches, finissant déjà essoufflée sur le trottoir. Son bandana rouge couvrait ses cheveux courts, tandis qu'elle se mit à courir en direction du quartier de Paul, l'auteur du sms assez inquiétant. La jeune femme longea les tours Saha Hadid avant d'emprunter différentes petites rues pour se rendre dans le quartier de son ami. Toujours en train de courir, elle ne tarda pas à enfin arriver devant la maison du jolie blond. Essoufflée comme un bœuf, elle sonna à la porte de la colocation et lança d'une voix exténuée à travers le bois de la porte « c'est moi » . Elle devait sûrement puer la transpi, mais ce n'était pas grave dans le fond. Elle avait voulu faire au plus vite, parce qu'elle ne voulait pas laisser Paul seul trop longtemps quand ses angoisses arrivaient. Elle savait à quel point il souffrait de ces crises d'angoisse, de ce qu'elles faisaient naître en lui et de la pénibilité de ces instants -pour en avoir elle même vécue à plusieurs reprises- elle voulait être là pour lui, le plus rapidement possible. La porte s'ouvrit et le visage de Paul apparu dans l'encadrement. Tess sourit doucement et comme elle le faisait avec lui, et seulement lui, elle glissa sa main dans sa nuque pour l'attirer contre ses lèvres. Déposant ses lèvres sur son front, elle lança « qu'est-ce qu'il se passe mon chat ? » demanda t-elle tout en faisant glisser sa main de lui, pour entrer dans la maison, comme à son habitude.
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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyJeu 27 Sep 2018 - 21:11

Exorcise-moi.
Bien que du haut de mes 31 ans j'avais fait d'immenses progrès concernant ma vision du monde et mes perceptions sociales, les choses restaient néanmoins extrêmement compliquées. Et l'une des principales causes de mes problèmes à l'heure actuelle, c'était ... Un tas de choses au final. Je ne sais pas si c'était les patients qui étaient de plus en plus pénibles et agressifs ou si c'était moi qui était de moins en moins tolérant, mais faut dire que ça faisait déjà quelques semaines que j'en prenais plein la gueule, avec des critiques en prime sur ma façon de me comporter. Ca me blessait tout particulièrement parce que c'était quelque chose pour lequel j'avais beaucoup travaillé sur moi-même. Alors ouais, ça faisait mal, un mal de chien même quand quelqu'un critiquait ça. Ca m'avait prit des années pour réussir à me montrer aussi compatissant, pour réussir à me montrer plus psychologue, finalement. Alors j'étais là, à tourner en rond dans mon salon, en me demandant bien si je devais continuer ce boulot que je faisais pourtant par passion. J'étais tellement à bout que des larmes ne cessaient de couler le long de mes joues. Faut dire que j'étais le genre à pleurer facilement, je ne savais pas retenir mes larmes, et elles étaient souvent mon seul moyen de m'exprimer, du moins pour tous les sentiments négatifs. La colère, la tristesse, la rancoeur et ce n'était qu'une liste non-exhaustive.
Alors je finis par prendre mon téléphone pour contacter l'une des seules personnes qui prenait le temps d'essayer de comprendre mon monde. Je savais que mon Neveu, Clément n'était pas forcément au mieux de sa forme ces derniers temps, alors je décidais de ne pas le déranger, même si j'étais certain qu'il aurait accourut à ma porte. Je demandai donc à Tess, ma seule et unique amie, de venir, parce que là, j'avais besoin de parler. J'avais besoin de... Je sais pas. J'avais besoin de ne pas être seul. Je crois que j'étais vraiment au bout. A deux doigts d'exploser. Quand enfin j'entendis la voix de mon amie derrière la porte, je me dépêchai donc d'aller lui ouvrir. Heureusement avec Hadès, et elle, et puis aussi les membres de ma famille, je commençai lentement à apprécier les contacts physiques, aussi je fermai les yeux lorsqu'elle me forçai à me baisser pour embrasser mon front. Un petit soupire de bien-être m'échappa, bien que mes joues étaient encore trempées de larmes.
Je la laissai rentrer et refermai la porte derrière. Lorsqu'elle me demanda ce qu'il se passait, je sentis une boule se former dans ma gorge, comme si j'étais incapable d'en parler. Comme si c'était trop difficile. Et ça l'était. Ca avait toujours été difficile d'assumer mes difficultés et mes problèmes, et surtout d'en parler.
Sans un mot, je saisis sa main pour la tirer jusqu'au salon, et m'assis dans le canapé, l'invitant silencieusement à faire de même. J'essuyai ensuite mes larmes d'un revers de main, alors que de nouveaux sanglots me secouaient déjà. Je pris mon visage entre mes mains, inspirant profondément pour essayer de me calmer, mais c'était presque peine perdue. Mon coeur se tordait dans ma poitrine et c'était extrêmement douloureux.
« Je crois que j'suis pas un bon médecin, Tess...» Ma voix était secouée de sanglots, et mes doigts tremblaient. Je la sentais venir cette foutue crise d'angoisse. Ca faisait longtemps que j'en avais pas fait, et pourtant je me souvenais combien c'était désagréable, comme si la dernière avait eut lieu hier.
Je finis par laisser tomber ma tête sur son épaule, venant entourer sa taille de mes bras, et pleurant dans son cou, comme un enfant. C'est ce que j'étais dans le fond. Le monde qui m'entourait était celui d'un enfant, ou d'un animal effrayé. Le monde qui m'entourait était si effrayant et je ne le comprenais pas. Je ne comprenais pas les gens, ni comment ils pouvaient être aussi méchants, aussi blessants.
Tout me faisait mal. Tout me heurtait dans ce monde, au delà du raisonnable. Mais la vérité, c'est que j'avais accumulé tant de choses au fond de moi, depuis tellement d'années, et que ce qu'il se passait à l'hôpital devait être la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Je sentais bien que tous ces sentiments enfouis depuis si longtemps ressortaient. La mort de mon neveu, la disparition de celui que je considérais comme mon père pendant 8 ans, les moqueries et les discriminations quand j'étais enfant puis adolescent, les coups. La haine de mes parents à mon égard. Les murmures dans les couloirs. Ma différence, je ne la supportais plus. Moi aussi j'aurais voulu être un neurotypique. Ne pas avoir peur d'aimer. Ne pas avoir peur de rencontrer des gens nouveaux. Ne pas avoir peur des bruits trop forts. Ne pas avoir peur de tout. Être capable de supporter des critiques sans les prendre autant à coeur. Pourtant chaque mot dur enfonçait un nouveau couteau de mon coeur. Chaque critique me déchirait l'âme. Et j'étais arrivé à un point où je ne pouvais plus le supporter.
Alors mes bras se serrèrent plus fort autour de la taille de Tess, alors que je n'arrivais plus à m'arrêter de pleurer.
« Qu'est-ce que j'ai cru ? Que quelqu'un comme moi pourrait avoir une vie normale un jour ? Je suis vraiment un abrutis.» Mes mots étaient toujours neutres, parce que je n'avais quasiment jamais aucune émotion dans la voix, mais leur contenu était dur, en colère, et douloureux. Tess était très rapidement devenue ma bouée de sauvetage dans ce monde, elle était la seule qui s'intéressait à mon monde, et à comment il tournait. Et d'ailleurs, autant je l'aimais, autant j'avais peur qu'elle s'enfuit, elle aussi. Parce que j'avais le chic, pour perdre tous ceux qui me tenaient à coeur. Ils finissaient tous par s'enfuir un jour ou l'autre. Et ça aussi, ça me fatiguait. Ne plus voir mon psy, celui que j'avais connu pendant 16 ans, ça aussi ça me fatiguait. Vraiment, j'étais fatigué, psychologiquement. C'était comme si mon si précieux monde et son fragile équilibre durement acquis s'écroulaient balayés par un simple coup de vent.

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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyVen 28 Sep 2018 - 4:46

Sur les joues rougies de Paul s'accumulaient les sillons de ses larmes et cette image fendit le cœur de la jolie métisse. Elle n'aimait pas voir ses amis tristes et encore moins Paul. Parce qu'il était un hypersensible comme elle, parce qu'il était perdu là, dans un monde qui n'était pas le sien et que Tess n'imaginait même pas à quel point cela pouvait être dur. Alors quand il l'invita de sa main à venir jusqu'au salon et qu'il se laissa tomber sur le canapé, elle fit de même. L'illustratrice posa son dos contre le dossier du sofa et croisa ses jambes pour être comme un petit Bouddha sur le canapé tandis que sa main vint se poser dans l'arrière de la nuque du joli blond qui pleurait encore, ne parvenant pas à expliquer la raison de son état. Tess se pinçait les lèvres, massant la chaire de son amie pour le détendre. Très vite, elle du retirer son bras pour qu'il puisse venir encercler sa taille et déposer sa tête sur son épaule. Il murmura penser ne pas être un bon médecin. Tess ferma les yeux une seconde et puis laissa sa main venir caresser les cheveux blonds de Paul dans un rythme lent, doux et régulier. Il pestait contre lui, contre sa prétendue naïveté d'avoir cru pouvoir vivre normalement. Tess essayait de le laisser parler sans intervenir, dans un premier temps, continuant toujours ses gestes et déposant par moment des baisers sur le haut du crâne de son ami. Finalement, après quelques minutes, elle l'invita à s'allonger un peu sur elle. Qu'il place sa tête entre ses jambes croisées et très vite les mains de Tess vinrent caresser à la fois son crâne et son épaule. Doucement, elle demanda « pourquoi tu dis que tu es un mauvais médecin ? » afin d'en savoir un peu plus sur la raison d'un tel chamboulement. Elle avait bien vu dans quel état il était, comment est-ce qu'il parlait de façon presque irrationnelle, accélérée, ou bien sa façon de serrer sa taille. Elle connaissait tout cela trop bien, elle savait qu'il était en tain de commencer une crise d'angoisse. Sauf que Tess, elle, elle connaissait ça par cœur, elle en avait fait tellement... dont une en public il n'y avait pas si longtemps que ça... alors oui, elle savait parfaitement quoi faire. Finalement, continuant ses caresses du même rythme lent, presque comme une forme de massage, elle reprit la parole tout doucement. « Tu es normal et je t'interdis de dire ou de penser le contraire » lança t-elle tout doucement. « Je t'ai déjà dit que c'était une question de point de vue... pour toi, ça devrait être nous qui ne sommes pas normaux. Après tout, c'est ton monde, ce sont tes couleurs, ce sont ta vision, ton ressenti, c'est nous qui sommes des étrangers là-dedans » elle continuait ses massages et continua toujours avec ce ton très calme « c'est à nous de nous intégrer à toi, jamais l'inverse, tu m'entends ? » et ça, elle en était convaincue. Qu'il s'agisse de médecin, d'un boulanger, d'une voisine, d'un collégien : c'était à eux tous de faire un pas vers lui, vers son monde afin qu'il puisse les faire entrer dans son univers. Il ne serait jamais l'étranger dans son propre monde, Tess se l'interdisait formellement. « La prochaine fois que tu t'insultes... je ne sais pas ce que je fais, mais je ferai quelque chose » rigola t-elle doucement, faisant surement sursauter le visage de Paul au passage. Ses caresses dans ses cheveux continuaient encore et puis tout doucement, elle lança « moi j't'aime exactement comme tu es, alors ça me fait de la peine de savoir que tu détestes ce que j'aime si fort » elle se pencha le plus possible pour déposer un baiser sur la tempe de son ami. Tess qui parlait de ses sentiments... c'était rare. Elle ne le faisait qu'avec Leena -difficilement- et pour Annie... c'était encore un autre délire. Mais avec Paul, elle savait que ses paroles avaient un écho tout particulier. Souriante, elle laissa sa tête reposer sur le canapé et toujours en continuant ses caresses, elle commença à chanter légèrement. Juste fredonner un air d'une musique qu'elle avait dans la tête et qui allait sans doute apaiser Paul encore un peu.
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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyVen 28 Sep 2018 - 11:59

Exorcise-moi.
La présence de Tess avait déjà eut en partie le don de me calmer. D'apaiser les douleurs lancinantes qui me torturaient. J'étais à bout tout simplement, et je savais que ça passerait. Ca finissait toujours par passer lorsque je reprenais le dessus. Mais d'habitude, du moins ces dernières années, j'avais pris l'habitude de gérer mes émotions excessives seul. Sauf que depuis j'avais rencontré Tess, et qu'elle passait son temps à me répéter que j'étais normal, que mon monde était beau, et qu'il appartenait aux autres de faire ce qu'il fallait pour y pénétrer. Alors doucement, je m'étais attaché à elle. Doucement, j'avais appris à aimer sa douceur, ses mots, son rire, sa présence omniprésente par moments.
D'ailleurs ses caresses dans mes cheveux et ma nuque me faisaient le plus grand bien, et sans le savoir elle faisait comme Clément. C'était ce qu'il faisait à chaque fois que j'entrais une crise d'angoisse, me toucher, me caresser les cheveux, et me parler. Je savais qu'elle avait elle aussi ce type de problèmes, sans doute était-ce pour ça qu'elle connaissait les bons gestes à adopter. C'est donc tout naturellement que mes larmes commencèrent à se calmer, n'étant plus secoué que par quelques rares hoquets sanglotants. Mes yeux me piquaient d'ailleurs et ils étaient rougis. Je m'étais laissé attiré davantage contre elle, me tête reposant sur ses jambes, et mes doigts vinrent s'accrocher à ses vêtements, presque avec désespoir. Pour l'heure, Jess était mon phare, au milieu de cet océan brumeux dans lequel je dérivais. J'écoutais chacun de ses mots, la laissant finir ce qu'elle disait, ce qui me permettait aussi de me ressaisir, pour m'apprêter à parler.
Je finis par relever le regard vers son doux visage, tandis que mon souffle reprenait un rythme normal. Me calmer allait m'aider à parler, et ça c'était une bonne chose. Mais pour ça, pour parler de mes émotions, il fallait vraiment que je me ressaisisse, que je reprenne le contrôle de moi-même. Aussi, je me redressai lentement, et me rassit correctement à côté d'elle, collant à mon tour mon dos au dossier du canapé. Il était aussi important que je fixe un point imaginaire, vider mon sac en regardant les gens dans les yeux m'était trop pénible et handicapant.
« J'ai eut quelques... Consultations compliquées aux urgences. Tu sais, on a passé tant d'années à me dire que je devais montrer plus d'empathie (un mot qui avait longtemps été dénué de tout sens pour moi), que je devais expliquer les choses comme on parle à un enfant.» Je me mis à jouer avec mes doigts, c'était un moyen fréquent de me détendre, de diminuer la boule d'angoisse qui se coinçait dans ma gorge. Comme à chaque fois qu'il était question de mettre des mots sur mes sentiments. Ma voix elle, était aussi neutre qu'à l'accoutumée, ne trahissant absolument aucune émotion. « Quand j'étais interne, les titulaires me reprochaient de n'utiliser que des termes compliqués, et de me laisser faire. Alors maintenant je ne me laisse plus faire, je suis le médecin.» Et personne ne m'enlèverait ça, jamais. « Mais j'y arrive plus, Tess. Je... » J'en ai pris plein la gueule toute ma vie, et là, je peux pas. Je peux plus supporter de me faire rabaisser alors que j'essaye simplement de faire mon travail, et d'aider les autres. Etaient les mots que j'aurais voulu prononcer, seulement j'en étais bien incapable.
Pour certains j'avais l'impression d'être une absurdité, un bête de foire à qui on lance des cacahuètes à travers une grille. Pour d'autres, un minable qu'on rabaisse plus bas que terre.
Pourtant j'étais un génie. J'avais un QI sur-développé. Mais il est de connaissance notoire que les génies ont des problèmes sociaux, en général non?
« Et... J'ai commencé des recherches sur Alzheimer. Mais je suis bloqué.» Et ça aussi, ça me minait. Je voulais vraiment arriver à des conclusions probantes, pour pouvoir lancer mon tout premier essai clinique. Et le fait d'être bloqué, comme ça, ça me touchait beaucoup. Je perdais vite confiance en moi, et mon équilibre était si fragile que le moindre échec ou la moindre impression d'échec pouvaient me faire vaciller.
Le problème c'était que j'avais depuis de grands projets pour moi-même et pour l'humanité. Probablement des trop grands projets pour un seul homme, mais ce n'était pas spécialement mon genre de demander de l'aide.
Je glissai l'espace d'un instant une main tremblante dans ma propre nuque, pour y essuyer les quelques gouttes de sueur qui y stagnaient depuis déjà quelques minutes, puis je joignis de nouveau mes deux mains ensemble.
« Vous êtes pas normaux.» Dis-je simplement. Enfin, je ne le pensais pas spécialement en ce qui la concernait elle, mais je le pensais pour une bonne proportion des être-humains qui peuplaient cette planète. « J'essaye de comprendre tu sais. Pourquoi les neurotypiques s'embarrassent de choses si futiles, mais je n'y arrive pas.» C'était vrai. Ils étaient tous là, avec leurs problèmes et histoires dérisoire, à les raconter à la terre entière comme si c'était la fin du monde. Comme si la terre allait s'arrêter de tourner pour si peu. Mais ce n'était pas ça le pire, ce que je comprenais le moins en ce monde, c'était la méchanceté. Comment pouvait-on l'être ? Je l'étais sans doute parfois de par mon honnêteté exacerbée par ma neuroatypie, mais ce n'était jamais avec des volontés de nuire. Alors je ne comprenais pas comment on pouvait nuire volontairement à quiconque. Je ne comprenais pas comment on pouvait fomenter des plans pendant des mois, pour causer du tord à quelqu'un, le ridiculiser, le détruire.
Lorsque Tess me dit que je n'avais pas le droit de m'insulter, je ne pus réprimer un petit sourire. Ca aussi c'était une expression qu'il m'avait fallut des années pour apprivoiser. Mais petit à petit, ça me venait de plus en plus naturellement. Ca devait venir du fait que je côtoyais plus de gens que je n'en avais jamais côtoyé de toute ma vie d'avant Brisbane.
« Tu me frapperas ? Je crois que la seule personne au monde qui a moins de force que moi, ça doit être toi.» Mon sourire s'élargit alors que je prononçais ces mots. J'aimais la taquiner, j'aimais cette façon qu'on avait de se moquer de nos propres faiblesses, ensemble.
Je finis par me décider à reposer mon regard sur elle lorsqu'elle me dit qu'elle m'aimait. « Je... Moi aussi.» Il m'était très difficile de prononcer ces mots là. Mais mon regard en disait long sur la réciprocité de ce sentiment et j'espérais qu'elle le remarquerait. Il n'y avait qu'une personne pour l'instant avec qui ces mots sortaient naturellement, et encore c'était parce que ces sentiments là dépassaient de loin le moindre contrôle que j'avais sur moi-même. J'apprenais à le dire, petit à petit, puisque j'avais pris conscience de l'importance de le faire savoir aux autres récemment.
Je me rendis d'ailleurs subitement compte que j'avais manqué à tous mes devoirs, ceux que ma soeur avait eut tant de mal à m'inculquer. A savoir être un bon hôte.
« Tu veux boire quelque chose?» Puis, je remarquais qu'elle était couverte d'une peinture rose. J'haussais donc un sourcil et l'interrogeait de mon regard inquisiteur.
« Mais que faisais-tu ? Et sans me demander mon aide?»

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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyVen 28 Sep 2018 - 13:04

Paul avoua simplement la source de son angoisse, le fait qu'il se sente différent, mais également sous-estimé en tant que médecin. Tess comprenait les raisons de sa logique, mais pour elle, son avis était autre. Paul était une grande personne, et par là, elle ne pensait pas simplement à un adulte. Paul était brillant, il était touchant, il était merveilleux et elle ne supportait pas l'idée que des gens puissent lui dire le contraire. Chacun était bien libre de penser ce qu'il voulait, mais venir blesser intentionnellement quelqu'un, c'était autre chose. Une chose qu'elle n'autorisait pas et encore moins avec ses proches. Elle le regarda s'installer à ses côtés, ayant vu qu'il s'était un peu apaisé tout de même et puis lança « tu auras toujours des cas compliqués... je ne suis pas médecin et j'suis pas familière de cet environnement, mais j'crois que tu devrais en parler à un médecin qui a de l'expérience » conseilla t-elle. « Il pourra trouver les mots justes pour que tu te protèges face aux cas que tu as... je serai tentée de te dire de te protéger un peu... peu importe de quelle manière... » elle baissa les yeux une seconde. Le travail que faisait Paul était de ces rares métiers qui inculquent un profond respect et une estime incroyable. Parce qu'il s'agit de ces métiers dits « durs » qui demandent que l'on se fasse une raison. Paul ne pourra jamais sauver tout le monde, et s'il doit perdre une partie de lui à chaque patient... il n'en sortira jamais indemne et pour elle, ce n'était pas concevable. Il avouait ne plus y arriver, que c'était trop dur et là, Tess posa sa main sur sa cuisse, doucement et puis lança « tu sais, quand parfois on manque de confiance en soi, faut laisser les gens nous redonner confiance » elle sourit en le regardant, tendrement et ajouta « et moi j'ai confiance en toi Paul, t'es brillant... c'est pas un métier facile mais tu le savais... et tu sais que j'ai raison... c'est une étape, mais ça va passer, dis-toi que tu as toute la vie pour apprendre... » et c'était vrai. Rien n'est jamais définitif et ça, elle l'avait comprit depuis peu. Avant le Pérou, Tess avait toujours cru que sa vie était détruite, qu'elle ne ferait jamais rien de bien et que ça ne servait à rien qu'elle prétende au bonheur puisqu'elle n'y aurait jamais réellement le droit. Mais elle se trompait, lourdement. « Tu ne dois pas te sentir coupable d'être qui tu es, ou ce que la vie a fait de toi. Tu dois juste apprendre à composer avec ce que tu as et si tu n'as pas les bons instruments, inventes-les » sourit-elle. Paul parla ensuite de ses travaux sur Alzeimer et Tess hocha la tête, machinalement, elle sourit doucement et tapota la cuisse de son ami avant de dire de façon plus détendue « tu as la phobie de la page blanche » et ça, elle connaissait bien. Le nombre de fois du temps où elle bossait pour le Journal de Samsonvale où ça lui était arrivé. On lui donne un sujet, pourtant avec une expression libre, mais elle se bloque et rien ne vient en terme d'inspiration, ou même de faits. « Laisses toi le temps, au pire, tente des choses, même si ça n'est pas la bonne voie, parfois le faire par élimination ça aide à trouver la bonne voie, c'est comme ça que je fais quand ça vient pas » rigola t-elle doucement pour essayer de le rassurer. Quand il avoua que les gens comme Tess -et elle aussi du coup- n'étaient pas normaux, elle rigola tout en retirant sa main et en passant celle-ci dans ses cheveux courts. « Ah ça c'est clair » continua t-elle de rire avant d'ajouter « mais c'est quoi être normal ? » après tout, on en revenait toujours à ça. « C'est toi qui définit chacun des mots et j'vais te dire une chose, le mot compliqué n'est qu'un mot » elle chercha son regard pour lui sourire et puis l'écouta à nouveau. « C'est rassurant je pense pour tout le monde de s'arrêter sur des petits soucis de quotidien, parce que ça montre que celui-ci n'est pas vide de sens, même dans une routine... » chercha t-elle à comprendre avant de dire « et puis tu sais, chacun a des soucis... nous ne sommes personne pour juger... » elle chercha son regard, toujours un fin sourire dessiné sur ses lèvres. Les humidifiant alors, elle poursuivit « faut pas t'en faire, laisses les rageux dire et faire ce qu'ils veulent, j'suis sûre que dans le fond, ils sont juste jaloux... » passant alors ses deux mains sur les côtés de son crâne, elle laissa ses mains tomber plus lourdement sur ses cuisses. « Tu sais, on m'a toujours vu comme la noire de Samsonvale avec maman, les gens s'interrogent sur les différences, tout le temps, parce qu'ils se sentent rassurés de savoir qu'ils appartiennent à une communauté, qu'ils ont une appartenance... » elle fronça les sourcils « mais faut pas voir ça de façon négative... nous aussi on a nos propres appartenances, pas vrai ? » demanda t-elle. « Après... faut que tu te renforces, que tu te protèges et puis que tu continues de croire en toi, malgré les gens cons... s'il faut, apprend leur à voir ? » conseilla t-elle. « Et s'il faut que je vienne pour casser des gueules, tu me le dis, moi je les défonce tous » rigola t-elle. Mais elle était sérieuse, elle était prête à le faire, après tout, elle était comme ça elle. Elle rigola quand il la vanna sur sa force et regarda ses petits bras fins, c'est vrai qu'elle ne faisait pas peur... mais il ne fallait pas se fier aux apparences. « Qui te dit que je ne suis pas la fille de Black Panther ? » rigola t-elle alors. Finalement, elle lui fit bien comprendre qu'elle l'aimait et ça, elle ne le disait pas souvent. Elle sourit, tout aussi gêné que lui quand il lui dit que c'était réciproque et puis lorsqu'il s'inquiéta de savoir si elle voulait boire un truc, elle lança « oh ! Heu... » elle se redressa légèrement tout en décroisant ses jambes et répondit « si tu as un truc frais ça me va » sourit-elle avant de se pencher pour croiser son reflet dans un miroir accroché au mur et en s'apercevant de la tâche de peinture sur la gueule. « Eh merde... » lança t-elle en essayant de l'essuyer et répondit du même ordre à son ami « j'étais en train de peindre ma nouvelle chambre, je t'ai dit que j'déménageais en ville » précisa t-elle avant d'ajouter « mais y'a mon nouveau coloc qui m'aidait, t'inquiète » sourit-elle alors.
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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptySam 29 Sep 2018 - 13:07

Exorcise-moi.
J'avais conscience qu'il fallait que je prenne de la distance par rapport à tout ça, par rapport à mon travail. Mais le problème demeurait encore et toujours dans la compréhension du monde qui m'entourait. J'avais toujours du mal à trouver un juste milieu aux choses. Avant j'étais trop froid, j'utilisais un langage trop scientifique, et lorsqu'on me l'avait reproché j'étais donc partit sur tout l'inverse, ce qui n'était pas forcément bon non plus. Mais comment apprendre à doser correctement les choses ? Comment apprendre à être un peu distant, et un peu attentionné ? Comment apprendre à la fois à m'investir et à me protéger? Et même au delà des simples problèmes que j'avais en ce moment avec des patients désagréables, comment apprendre à regarder un enfant mourir d'une tumeur au cerveau sans tout tenter de façon déraisonnable ? Comment me contenter d'être juste le chirurgien, et de ne pas aller le voir chaque jour avec l'espoir d'une rémission miraculeuse ?
J'avais sans doute choisi ce métier avec des rêves trop grands pour un seul homme. Trop grands pour l'humanité.
« Je crois que je sais me protéger.» dis-je simplement. Mais je me trompais. Ce que je savais faire c'était enfouir les choses au fond de moi et faire comme si elles n'avaient jamais existé. Mais ce genre de stratagèmes, ça ne marchait qu'un temps, n'est-ce-pas? Le revers de la médaille allait bien finir par me tomber gentiment sur le coin de la gueule, un beau jour. Rien n'était jamais simple, et plus je vieillissais, plus je m'en rendais compte. J'avais 31 ans et pourtant, dans mon développement social, j'avais l'impression de n'avoir vécu que la moitié de ce temps là, et encore. Je n'aurais jamais assez de toute ma vie pour être un adulte accomplis.
Ses mots me faisaient néanmoins réfléchir, dans la bonne direction, comme toujours. Je la gratifiai donc d'un petit sourire, le regard plongé dans le vide de mes réflexions.
« Tu as raison. Mais je n'imaginais pas que ce serait aussi difficile. Il y a des procédures, que je connais à la perfection. Je sais clipper des anévrismes, je sais retirer des tumeurs, je sais trépaner, faire des craniectomies... Mais je ne sais pas comment je dois réagir quand on s'énerve contre moi. Quand on me reproche de mal faire mon travail alors que j'ai fais tout ce que j'ai pu... Je fais toujours tout ce que je peux...» Et rien ne me blessait plus que d'entendre que je n'étais pas un bon médecin. J'attachais tellement d'importance à mon métier, j'avais travaillé si dur, autant sur le plan technique que sur le plan social pour m'améliorer que la critique m'était très difficile à supporter. Ca ne me vexait pas, non, ça me brisait.
Ce qu'elle me dit ensuite, je ne le compris pas vraiment, du moins pour la partie qui disait que je devais composer ma vie avec les bons instruments. J'haussai donc un sourcil, me basant sur la première phrase pour essayer de comprendre le sens de ce qu'elle avait voulu me dire. J'en conclus donc que j'étais supposé m'aimer comme j'étais. Mais ça aussi c'était plus facile à dire qu'à faire. Je sentais que des heures bien sombres se préparaient.
Puis le sujet dériva sur mes tentatives désespérées de soigner Alzheimer, ce qui n'était pas une sinécure non plus. Elle me conseilla donc de procéder par élimination. L'idée ne me sembla pas mauvaise sur l'instant, je savais où naissait la maladie dans le cerveau. Maintenant je devais déterminer si une détection précoce pouvait permettre un traitement, ou s'il était possible de traiter les cas avancés.
« Par élimination? Hum... Je pourrais essayer. Merci, Tess. Tu faisais comment, toi?» Je n'y connaissais pas grand chose au monde du dessin, tout simplement parce que je n'étais pas doué et qu'en général je ne m'embarrassais que peu de ce que je ne maîtrisais pas, mais ce qui m'intéressait c'était elle, ses expériences, ses vécus.
« Je ne juge pas, tu sais bien. C'est juste que... Je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi on préfère dépenser tant d'argent dans des futilités plutôt que dans des causes réelles.» Je réfléchissais toujours ainsi, j'étais trop cartésien pour comprendre l'intérêt de broutilles telles que la mode, le maquillage. Et surtout je ne comprenais pas ces polémiques au sujet de tromperies, de mensonges, de coup-bas, tout simplement parce que je n'en comprenais pas l'existence même, et encore moins son utilité. « Quelle est l'utilité dans le fait de faire du mal ? Le monde est déjà assez horrible, comme ça. Tu sais, je comprends ce que tu me dis, mais pour moi ça n'a aucun sens. Aucune raison d'être. Les gens auraient sans doute moins de problèmes quotidiens s'ils ne passaient par leur temps à se faire du mal.» Qu'importait la couleur de la peau, la taille, la morphologie, le passé. Quel était l'intérêt de venir et de planter volontairement des couteaux dans le dos des autres ? S'aider et se soutenir n'était-il pas plus judicieux ?
Non vraiment, je ne comprenais pas ce monde qui m'entourait. Je repensais à ce que m'avait raconté Clément, au sujet de son meilleur-ami, qui l'avait séduit déguisé en femme, puis qui s'était moqué de lui en dévoilant son vrai visage. Quel était l'intérêt de faire une chose pareille ? Je repensais à ce que Tess avait vécu avec cet homme, ou plutôt cet enculé, et serra inconsciemment la mâchoire. Quel était l'intérêt de faire une chose pareille ?!
Je me détendis lorsqu'elle me dit que s'il le fallait elle viendrait casser la gueule de ceux qui m'emmerdaient. Je tournai mon regard vers elle, avec un petit sourire amusé. « La violence ne résout rien.» C'était du moins ce que je pensais réellement. Et puis la violence, ça m'effrayait aussi, j'en avais tellement vécu..
« Par contre, je t'appellerais pour que tu leur fasses ces grands discours que je serais bien incapable de faire moi-même.» Dis-je, mon petit sourire ne me quittant pas. Elle était bien plus douée avec les mots que moi. En même temps c'était pas compliqué de faire mieux que moi, sur ce plan là.
Puis je ris lorsqu'elle me demanda ce qui me faisait croire qu'elle n'était pas la fille de Black Panther. J'adorais l'univers Marvel depuis toujours, alors c'était une bonne référence, mais je supposais qu'elle le savait.
« Parce que malheureusement, Black Panther n'est pas réel. Mais si jamais je me trompe, je t'en supplie, présente le moi. Enfin... Même si je préférerais Iron man. On se comprendrait mieux.» Forcément, parler de science avec Tony Stark serait un réel plaisir.
Je me levai donc du canapé lorsqu'elle me demanda quelque chose de frais à boire et me rendis dans la cuisine, prenant deux verres dans le meuble haut et la bouteille de coca dans la frigo. Je servis évidemment les deux verres à la même quantité au millimètre près, sinon ce n'était pas bon pour mes quelques TOCS, et revint, lui tendant son verre, avant de me rasseoir à côté d'elle et de boire une gorgée dans le mien.
« C'est pas joli, le rose. Tu vas avoir les yeux qui brûlent.» Dis-je, moqueur une nouvelle fois. « Et il est gentil ? Parle-moi de lui.» Conclus-je, concernant son colocataire. Voulant au fond m'assurer qu'elle était en sécurité là où elle était.

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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptySam 29 Sep 2018 - 13:50

Oui c'était dur, lorsque l'on fait de son mieux, de s'entendre dire que ça n'est pas assez. Tess l'avait vécu surtout au lycée, ou même il y a peu avec Anwar. Lorsqu'elle lui avait avoué la vérité à son sujet, sur son passé, il avait jugé ses réactions. Mais Tess n'avait pas su agir autrement, par le poids de la douleur. Elle avait la sensation que cette situation était similaire à Paul et effectivement, c'est horriblement dur. La jolie métisse soupira tout en pinçant ses lèvres et puis fini par dire doucement « demandes-leur alors, ce qu'ils attendent clairement de toi et qu'ils te le montrent » tout en tournant son regard vers lui. Après tout, qu'est-ce qu'il y avait de plus formateur qu'une démonstration ? Au sujet de ses recherches, Tess fut contente de voir qu'il était tenté par son idée et lorsqu'il lui demanda comment elle pratiquait dans son univers à elle, elle lança « oh tu sais, des fois j'ai une idée précise de ce que je veux faire et de comment ça doit rendre et... j'y arrive pas » elle haussa les épaules et lança « avant je fumais, tout en regardant ma feuille et puis parfois je l'accroche, parce que prendre un peu de recul permet de voir les choses sous un nouvel angle » mais bon, c'était très terre à terre par rapport à son sujet à elle pour le coup. « Après, des fois je le laisse et je fais autre chose, j'utilise la technique d'une autre façon... » elle s'humidifia les lèvres et plaça une de ses jambes sous ses fesses pour se tourner légèrement vers son ami et s'expliqua « genre quand je veux faire un truc à l'aquarelle et que je n'arrive pas à faire ce que je veux, j'utilise l'aquarelle mais pour un autre dessin, comme ça je m'entraîne doucement et une fois que je maîtrise mieux, je réattaque l'autre dessin, tu vois ? » elle avait toujours une petite gestuelle avec ses mains tatouées mais très vite, elles retombèrent sur le jean de sa salopette et elle ne fit que sourire doucement « et me remercie pas, c'est cool de pouvoir s'entraider dans une mifa » sourit-elle alors. Oui, ses amis proches étaient sa famille à ses yeux. Qu'il s'agisse d'Annie, Tarek et Leena surtout, mais bon.. Paul se faisait sa petite place bien au chaud dans son cœur aussi. Quand Paul essaya de comprendre les résonnements de gens comme Tess, cette dernière haussa les épaules et souffla simplement « parfois c'est rassurant de laisser la merde s'entasser sans rien faire tu sais ? » et elle disait ça en connaissance de cause, elle l'avait fait penser presque seize ans. « C'est vrai que ça n'a aucun sens et j'comprends aussi que tu cherches la cause à toute chose, t'es un scientifique, tu crois en la Nature et sa perfection que rien n'est dû au hasard » elle sourit et enchaîna « mais j'crois que l'Homme aime aussi ce qui ne s'explique pas... comme une fascination... » et c'est pour ça que la fascination des crimes, que les horreurs, que les mystères du monde et de la mort existent selon Tess. L'Homme a besoin de ne pas tout connaître, aussi étrange soit-il qu'il cherche pourtant à tout expliquer... au moins, tout reste possible et à imaginer, non ? Quand elle lança -sérieusement- qu'elle était prête à casser des gueules et qu'il lui dit que la violence ne résolvait rien, elle sourit et répondit amusée « ouais, mais elle existe... » en faisant une petite tête fourbe avant de rire joyeusement. Ca détendait un peu la lourde atmosphère de tout à l'heure et elle espérait que ça lui fasse du bien aussi. « Ah mais moi j'viens quand tu veux, j'peux même venir chanter dans les couloirs aussi, d'ailleurs si un jour tu veux que je vienne chanter ou jouer de la musique avec les enfants malades, tu m'dis hein, maintenant que j'suis ma propre patronne, j'fais c'que j'veux » dit-elle en lui faisant un clin d'oeil. « Hé ! Mais qui te dit que Black Panther n'est pas réel ? » elle rigola à nouveau et lança « quel serait l'intérêt de se montrer, c'est pas son genre... » elle sourit et aimerait croire à ça. Après tout, elle fait partie de ces gens qui aiment espérer que tout peut être possible... « Non, toi tu t'entendrais grave avec Hulk, t'es ouf toi ! Tony il te soûlerait trop, à faire le bonhomme là, tu le calmerai en deux-deux. Oh non ! Vision ! Lui ça serait ton meilleur pote de toute ta vie » lança t-elle en délirant à ce sujet. Quand finalement il lui apporta à boire, elle le remercia tout en prenant son verre et en buvant une longue gorgée. Ca faisait du bien. Elle sourit et lança « bé moi non plus j'aime pas le rose... mais j'me suis dit que j'allais apprendre à aimer et puis j'voyais pas une autre couleur en fait » haussa t-elle les épaules. Quand ils évoquèrent Owen, Tess sourit en dévoilant ses dents et lança alors « il s'appelle Owen, il est plus âgé, il est très beau » elle sourit en buvant une nouvelle gorgée et lança « et c'est un prêtre » avant de rire parce que ça avait le don de toujours susciter une certaine réaction chez les gens. « Mais il est vraiment super cool et gentil, tu vas bien t'entendre avec lui j'pense » bon, elle imaginait très bien qu'il faudrait faire abstraction de certains sujets comme les dinosaures, mais bon... ça passerait pour le reste, ou pas en fait... ouais, pas sûr en fait. Hadès imaginait déjà son coloc comme une bête de foire et Tess se rendait compte à quel point ça devait être dur pour son coloc d'être sans arrêt stigmatisé...
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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyDim 30 Sep 2018 - 10:10

Exorcise-moi.
Leur demander de me montrer ? Etant donné l'état de patience des gens que je rencontrais dans ce type de situations, je savais pertinemment que c'était un coup à me faire d'autant plus envoyer bouler. Néanmoins l'idée me tira un petit sourire, j'imaginais parfaitement la tête des gens, et autant ça pouvait les énerver, autant ça pouvait les laisser pantois.
« Pourquoi pas.» Le problème c'est que les gens étaient intolérants et surtout connaissaient mal ma neuroatypie. Pour la plupart des gens toutes forme d'autisme était équivalente à se mettre en PLS dans un coin et à se balancer d'avant en arrière en hurlant. Ce qui entre nous soit dit n'avait rien de marrant non plus. Je m'étais toujours intéressé à toutes les formes d'autismes et avait dans le fond appris à être reconnaissant d'avoir au moins hérité de ce QI. D'autres n'avaient pas autant de chance, et j'aurais voulu les aider de mon mieux, malheureusement psychiatre aurait été loin d'être un métier fait pour moi. Parler et conseiller c'était loin d'être mon truc.
Ensuite Tess m'expliqua comment elle s'y prenait quand elle avait le syndrome de la page blanche et je comprenais à peu près ce qu'elle voulait dire. « Ah oui. Le changement d'angle je connais. Ca m'est arrivé quelques fois dans des situations désespérées au bloc, et faut dire que ça m'a aidé dans des moments critiques. L'autre jour, on avait un cycliste qui s'est fait percuter par une voiture... Il avait un anévrisme qui s'est rompu et je n'arrivais pas à stopper l'hémorragie, c'était une catastrophe...» C'était toujours comme ça quand je parlais de mon métier, ou du moins du côté bloc opératoire pour être précis. J'étais complètement passionné, et j'aimais par dessus tout me retrouver dans ce genre de cas désespérés ou tout le monde croit qu'il n'y a rien à faire et où je tire le patient de là in-extremis. Je commençais d'ailleurs à me faire ma petite réputation doucement dans l'hôpital et j'étais de plus en plus demandé dans les cas d'urgences neuro, ce qui il faut le dire, regonflait un peu ma confiance en moi, en contrepartie du reste. Ca rééquilibrait un peu la balance. Aussi étonnant que ce soit, je n'avais aucun problème avec mes confrères, j'en avais uniquement avec les patients.
« J'aimerais te voir dessiner un jour. Peut-être que tu pourrais m'apprendre deux ou trois choses ?» Voilà quelques temps que je me disais que dessiner pourrait m'aider et m'apprendre à canaliser et à mettre sur feuille mes émotions, je ne savais simplement pas comment m'y prendre. Peut-être que si mon amie m'apprenait quelques techniques, je pourrais en savoir suffisamment pour pouvoir me libérer de mes émotions.
« Peut-être que tu pourrais me dessiner mon personnage de jeu vidéo préféré ?» J'aimais aussi les dessins, lorsqu'ils étaient réalisés de la bonne façon, et faut dire que j'aurais adoré accrocher les dessins de mon amie dans ma chambre. « Ou des cerveaux.» Ajoutais-je en riant légèrement. Les gens trouvaient toujours ma fascination pour les cerveaux bizarre, mais oui, je les aimais à ce point là.
« Une mifa ?» dis-je en arquant un sourcil. Faut dire que Tess avait parfois un langage particulier que j'avais du mal à décrypter. Mais bon, en général je lui demandais une fois, elle m'expliquait et je n'oubliais pas. Je ne l'avais jamais vue s'en formaliser dans tous les cas, et c'est l'une des choses qui rendaient le fait de discuter avec elle si agréable.
« Je sais que les gens ont besoin de croire en une puissance que les dépasse et les juge pour leurs actes... Une puissance qui régit le monde. Quelque chose qui rend légitime tout ce qui arrive et donne un sens à tout ça. Mais moi, je ne crois qu'en ce que je peux prouver. Et ce que je peux prouver c'est que les être-humains se créent leur malheur eux-même.» Mais je comprenais ce besoin de croire en quelque chose qui les dépasse. Après tout ça rendait la vie plus facile, ça donnait des excuses. Certains aimaient penser que la mort était au final une nouvelle naissance, une naissance spirituelle. Et qu'ils restaient vivants, ailleurs. Ce n'était pas mon cas. La mort, comme beaucoup d'autres choses avait une explication scientifique dans la plupart des cas.
« Tu crois que si Dieu existait et qu'il était aussi bon qu'il est décrit dans les livres, il permettrait tout ça ?» Evidemment que j'avais lu la bible, j'étais du genre à m'intéresser à tout, en perpétuelle quête de réponses. Simplement, j'avais vite trouvé ça trop... Incohérent ? Abstrait ? Certaines personnes allaient jusqu'à prendre au sens strict des histoires qui n'étaient qu'une illustration de lignes de conduites, rédigées par des hommes.
Il était facile de parler de tout avec moi, parce que je n'étais pas fermé d'esprit, j'étais juste... Scientifique, ce qui ne m'empêchait pas de m'intéresser et de me renseigner sur tout, avant de parler.
« Je peux demander au chef de la pédiatrie, mais je suis sûr qu'il serait d'accord avec ça. Ce serait bien, si tu pouvais le faire. J'irais avec toi.» Je passais beaucoup de temps dans ce service qui n'était le mien qu'à temps partiel. Uniquement quand un cas neuro se présentait. Néanmoins, j'avais une sensibilité toute particulière avec les enfants -et les animaux- et je ne pouvais m'empêcher de m'attacher à chacun d'entre eux. Leur rendant régulièrement visite. Souvent, les enfants et surtout les enfants malades ne jugeaient pas. Pour eux j'étais juste Paul, le docteur sympa. Ils se fichaient bien de savoir si j'étais autiste, si j'avais des difficultés. Ils me parlaient comme à n'importe qui.
Je ris de plus belle lorsqu'elle continua sur  la lancée des Marvels. « Parce que si la magie, les créatures fantastiques et les super-héros existaient, le monde serait beaucoup moins ennuyeux.» J'avais toujours trouvé que le monde réel manquait de magie. « Hulk?» Je grimaçai de façon presque exagérée. « Hulk est trop... Vert ! Et Tony est imbu de sa personne c'est vrai... Mais je pourrais discuter de science au moins !» Je ris de nouveau. « Vision... J'avoue que j'aimerais pouvoir prendre le contrôle de JARVIS. Ou avoir un JARVIS déjà, ce serait pas mal. Non, je crois que mon meilleur ami ce serait JARVIS.» C'est vrai, JARVIS n'était pas un super héros, mais un super-ordinateur-intelligent, et franchement je crois que si j'avais réussi à créer un truc pareil, j'en serais tout bonnement tombé amoureux.
Je bus une nouvelle gorgée de coca et déposai mon verre sur la table basse, reportant mon attention sur mon amie.
« C'est sûr que c'est plus joyeux que du gris... Mais pourquoi du rose ? Il y a une multitude d'autres couleurs chaudes !»
Puis elle me parla de son nouveau colocataire, Owen de son nom, plus âgé mais très beau. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. « Dois-je en déduire qu'il te plaît?» Enfin... Jusqu'à ce qu'elle m'annonce qu'il était prêtre ce qui me fit rire légèrement. « Bah... Je pourrais sans doute avoir des débats très intéressants avec lui sur la bible et le big-bang.» Je ne jugeais jamais et je considérais que chacun était libre de faire la profession qu'il souhaitait. Et justement, j'adorais débattre avec des gens qui avaient des opinions opposées aux miennes, c'était toujours intéressant.

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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyDim 30 Sep 2018 - 12:39

Lui donner un cours de dessins ? Tess sourit, elle n'était pas sûre d'être une bonne pédagogue, mais en vrai, ça pourrait être une bonne activité. « Ya pas de règles, c'est ça qui est chouette, même la technique... au final, on s'en fiche un peu... faut juste se laisser aller » haussa t-elle les épaules en retenant son sourire. Et c'était vrai, dessiner, ça ne s'apprenait pas réellement. Il y a quelques astuces en lien avec les techniques que l'on utilise, mais au fil des expériences... quelque chose se créer d'elle-même et fait œuvre. Tess le vivait comme ça, et si elle montrait ses vieux dessins -chose qu'elle ne faisait pas parce qu'ils étaient sans intérêt à ses yeux- on pourrait voir une évolution. « J'pense que pour toi, ça serait l'aquarelle qu'il te faudrait... » lança t-elle en plaquant ses épaules au dossier du sofa. « Ouais, tu pourrai donner de l'intensité ou non aux couleurs, les faire se mélanger entre elles créant des formes qui n'existent pas mais qui sont belles et bien là » et c'était la technique qu'elle utilisait en ce moment, alors pourquoi pas essayer ça avec Paul un de ces quatre ? Lorsqu'il lui dit qu'il aimerait un dessin de son personnage favoris, elle hocha la tête et lança « grave ! C'est qui ? » en buvant un peu de son coca bien frais. « Mais j'ai retrouvé plein de trucs pendant le déménagement, je pourrai te montrer tout ça, tu pourras embarquer des trucs si tu veux... » parce qu'elle n'accrochait jamais ses dessins elle. Ils restaient le plus souvent dans sa pochette, cachés aux yeux de tous « et à une époque je me suis lancée dans le dessin d'anatomie, j'avais fait un cœur et des poumons et j'crois que c'est sur mon instagram, tu devrais finir par le trouver » lança t-elle si jamais ça l'intéressait. Elle s'était essayé à un cerveau, mais n'était pas très fière du résultat. Quand elle évoqua le fait qu'ils soient une famille, dans un langage vulgaire, elle ri et expliqua « une famille » avant de boire de nouveau un peu de son coca. Quand il l'interrogea sur Dieu, elle ne pu que soupirer et lancer « non, j'crois pas qu'il y est quelqu'un mais... j'respecte ceux qui ont besoin d'y croire ». Pour elle, Dieu était mort le jour de son viol et aussi le jour de la mort de sa mère. Il n'y avait rien à dire de plus à ce sujet, seulement, elle avait l'esprit assez ouvert pour être tolérante. Si Owen avait ses croyances, elle ne le jugerait jamais et se garderait d'avoir son avis bien personnel sur la question. Bon, il avait du le comprendre lors de leur rencontre quand elle avait rigolé à propos « des Jésus sur les murs » mais après tout, c'était chez lui et Tess voyait ça comme un élément décoratif douteux plutôt qu'un élément mystique de croyance auquel elle ne croyait pas. Elle ne se sentait pas en danger face à ça, et de ce principe là, elle n'avait rien à en dire de plus. Quand son ami lui répondit que l'idée de chanter pour les enfants -pour Tess- lui plaisait et qu'il ferait remonter l'info, elle avala sa nouvelle gorgée et lança « de ouf ! » enthousiaste. Ouais, ça serait cool si ça pouvait se faire. « Il est vert, mais il est scientifique ! » répondit-elle de suite. « Tony... c'est pas vraiment un scientifique... c'est un... informaticien, enfin une tête, mais pas réellement dans la science comme je l'entends, il est dans la technologie quoi... » bon, c'est une science, mais pas au sens où l'entendait Tess en tous cas. « J'crois que je pourrai jamais m'entendre avec Tony dans la vraie vie » précisa t-elle parce que oui, trop imbu de lui-même, trop prétentieux, trop d'égo... ça ne passerait jamais. Quand Paul avoua que Jarvis pourrait être le compagnon idéal, elle ne pu que rire, il avait totalement raison. Jarvis était ouf, et puis Tess, elle l'aimait beaucoup aussi. Elle clairement, si elle devait s'identifier à une femme de l'univers Marvel... bé elle n'y arrivait pas. Du coup, elle ne se posait pas la question à vrai dire. Paul posa son verre sur la table et à sa question, Tess répondit « j'sais pas... » en haussant les épaules. Après tout, par élimination, elle ne voulait pas de vert, pas de jaune, pas d'orange, pas de bleu... et pas de violet. Du coup, il restait le rose (parce que du marron... merci mais non et pas de rouge ou noir non plus). Quand ils évoquèrent Owen, elle ri de nouveau à la remarque de son ami et puis sourit quand il se montra ouvert à l'idée de parler avec lui. Elle termina son verre et lança « tu auras l'occasion de le voir de toutes façons » et c'était vrai. Elle espérait bien que Paul vienne voir son nouveau chez elle d'ici peu, maintenant qu'elle avait enfin quitté sa campagne pour le centre-ville et que tous ses amis habitaient pas très loin de chez elle. C'était vraiment agréable d'être à 10 minutes de tout, et plus à presque une heure. Une nouvelle vie commençait et c'était plutôt chouette. Et surtout, Paul semblait s'être apaisé, ce qui était aussi une bonne nouvelle, bien qu'elle se garda de le souligner pour ne pas faire remonter ses angoisses à la surface.
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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyMer 3 Oct 2018 - 8:48

Exorcise-moi.

And breathe... Just breathe... Oh breathe... Just Breathe...
J'écoutais attentivement les propos de Tess concernant le dessin. J'aimais écouter les autres, mais par dessus j'aimais quand je les sentais aussi passionnés qu'elle l'était pas le sujet que nous étions en train d'aborder. C'était comme si, telle une éponge, j'étais capable de vivre leurs émotions, leur passion à travers eux.
Un petit sourire se dessina au coin de ma bouche lorsqu'elle me dit que l'aquarelle me conviendrait sans doute. Possible oui, même si ça restait du coup très abstrait et qu'il me faudrait un petit moment pour me laisser aller à ça. Sans doute cela me ferait du bien, non?
« Alors quand tu seras installée chez toi, je viendrais et on essayera ça. J'ai hâte.» Oui j'avais hâte, hâte d'essayer un nouveau truc, hâte de partager quelque chose avec mon amie et de la découvrir sous un nouveau jour, dans son élément. « Ca doit être un travail de morpion quand même le dessin...» J'arquai un sourcil, me rendant bien compte que l'expression que j'avais utilisée ne sonnait pas juste. « Attends... C'est pas comme ça qu'on dit, si?»
Un léger rire m'échappa. J'avais vraiment du mal à manier les subtilités de la langue et les expressions parfois !
Puis, lorsque Tess m'interrogea sur mon personnage de jeu vidéo préféré, mes yeux s'illuminèrent comme ceux d'un enfant. Je me levai d'un bond et me rendit au niveau du meuble TV, ouvrit un tiroir et farfouilla un moment dans les jeux vidéos qui s'y trouvaient avant d'en sortir le jeu The Witcher 3, je serrai un moment la jacket contre mon coeur et revint près d'elle d'une démarche sautillante, je me rassis à ses côtés et lui tendit le jeu.
« Je te présente Geralt de Riv, sorceleur de profession.» Le personnage en question apparaissant sur la pochette avant, avec ses cheveux blancs, sa barbe de 3 jours, ses yeux jaunes avec des pupilles de chat.
Et je pense que je lui en serais éternellement reconnaissant si elle m'en faisait un dessin que je serais du coup le seul à posséder.
Je me calmai néanmoins pour écouter la suite de la conversation. « J'irais voir alors. Mais je sais que l'anatomie c'est fastidieux.» Et je me doutais que les artistes préféraient la plupart du temps dessiner des choses abstraites ou des choses auxquelles ils pouvaient ajouter leur touche artistique, ce qui devait s'avérer plus compliqué avec des organes qui étaient on ne peut plus réalistes.
Lorsqu'elle m'expliqua que "mifa" signifiait famille je me pus réprimer un nouveau petit sourire. Alors elle me considérait comme un membre de sa famille ? Je trouvais ça atrocement touchant et réciproque dans le fond. Surtout que moi, je prenais ça au sens propre. Avec mon neveu qui avait été adopté, ça m'avait apprit que les liens du sang ne sont pas les seuls qui constituent une vraie famille.
Le sujet de Dieu qui survint ensuite, était un sujet sur lequel j'avais mûrement réfléchit, des heures durant, évoquant même la possibilité qu'il existe et essayant de comprendre. Mais après toutes ces réflexions, il me paraissait tout simplement impossible d'attester de son existence de la justifier. Je posai une main sur l'épaule de Tess sentant bien que ce sujet la ramenait à des mauvais souvenirs, probablement l'avais-je sentis dans le timbre pensif de sa voix.
« Qui sommes-nous pour juger?» Répétais-je. C'était ses propos de quelques minutes plus tôt, mais j'espérais au moins lui tirer un petit sourire avec ça.
« C'est vrai... Mais discuter avec Tony me donnerait l'occasion de découvrir un aspect de la science que je connais mal : La technologie. Et Bruce me ferait peur je crois... » Je ris légèrement quand elle dit qu'elle ne pourrait jamais s'entendre avec Iron Man dans la vraie vie. « Je pense aussi... Il t'énerverait trop. Tu le frapperais.» Un nouveau rire, plus marqué m'échappa en imaginant cette scène. Tess en train de marteler Tony Stark avec ses petits poings était quand-même pour le moins... Drôle.
« Comme ça je pourrais m'assurer que c'est quelqu'un de bien.» Même si dans le fond je n'aurais pas pu faire grand chose si ce n'était pas le cas, l'intention y était. Et d'un autre côté, j'avais mûrit avec le temps et sans doute que cette fois je n'hésiterais pas à demander à quelqu'un d'autre d'agir si le besoin s'en faisait sentir. Puis c'était différent puisqu'il ne s'agissait pas de me protéger moi.
« Dis, je sais pas si tu dois rentrer finir la peinture mais... Si t'as un peu de temps tu veux jouer un peu à la console avec moi?» Je lui fis mon plus beau sourire pour appuyer ma demande. J'avais acheté Little Big Planet 3  précisément pour jouer avec des amis et je voulais l'essayer avec elle.

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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyJeu 4 Oct 2018 - 14:27

Tess rigola lorsqu'il lui présenta ouvertement son personnage de jeu-vidéo favoris. Elle se saisit de la pochette afin de regarder d'un peu plus près ce personnage et d'en imprimer les traits dans son esprit. Elle savait comment faire plaisir à Paul au besoin, c'était une bonne chose. Finalement, les deux amis discutèrent tranquillement quand le petit blond demanda à son amie si elle acceptait de rester ce soir pour jouer à la console. Tess regarda son ami et ne pu se résoudre à le laisser. Terminant son verre, elle lança « okay, mais on se commande à manger et j'ai des envies de thaï ou d'indien » elle rigola légèrement et lança en sortant son téléphone « tu préfères quoi ? » Attendant la réponse de son ami, elle commençait déjà à lancer son application pour regarder les différents services proposés, les différents restaurants ouverts et puis surtout s'il y avait de l'attente pour la livraison. Mais non, tout semblait bien se passer pour ce soir. « Tu as des bières ? » demanda t-elle alors, ressemblant sûrement à une pochtrone. « Alors... pour le thaï, tu as le choix entre le curry vert, ou rouge, ou bien des plats plus compliqués.... et y'a des salades aussi. Pour l'indien... » ses doigts glissèrent sur son smartphone alors que ses yeux cherchaient un restaurant indien « ah ! » trouva t-elle enfin. « Pour l'indien... on a des nans au fromage bien sûr, des plats avec riz en accompagnement, du poulet, du mouton, on a aussi des plats à partager à plusieurs avec plein de petites choses, y'a des samosas... » elle lisait un peu les différents descriptifs pour aider son ami à faire son choix et lorsque ce dernier lui indiqua ce qu'il souhaitait prendre, la jeune femme passa la commande. « C'est bon, du coup le livreur arrive dans... quinze minutes » lança t-elle en regardant l'heure sur son téléphone. Parfait. Elle sourit et saisi son verre de coca pour le boire cul sec. Il faisait encore jour dehors à cette heure-ci et c'était agréable, une journée d'hiver plutôt douce finalement. « c'est cool de pouvoir se faire livrer ce que l'on veut, aussi vite et surtout n'importe quand » rigola t-elle avant de se pencher vers les jeux vidéos que son ami Paul venait de lui sortir sur la table basse. Il y avait plusieurs choix, des campagnes de guerre, des courses de voitures, des jeux bien plus old school aussi. La jolie métisse n'avait pas de console chez elle, elle ne jouait pas aux jeux-vidéos toute seule mais aimait bien jouer avec ses amis. Alors elle regarda celui de la course de voiture et lança « j'veux jouer à ça » comme une enfant. Elle rigola et puis avoua « mais j'veux pouvoir custom' ma caisse, sinon c'est pas drôle » oui parce que tout le plaisir dans le jeu finalement, c'était de personnaliser sa voiture ou son personnage (comme dans les Sims) et puis ensuite... jouer... c'était pas si drôle que ça finalement, en tous cas pour Tess.
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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyVen 5 Oct 2018 - 16:38

Exorcise-moi.

Une immense sensation de joie m'envahit lorsque Tess accepta de rester avec moi à jouer, si on se commandait à manger. Elle me proposa donc Thaï ou Indien. « Indien pour moi.» Puis lorsqu'elle m'interrogea pour savoir si j'avais des bières, je me levai du canapé rapidement pour aller dans la cuisine, j'ouvris le frigo et y pris deux bières, ainsi qu'un décapsuleur et revient m'asseoir près d'elle. « Tu as de la chance, je me suis mis à boire récemment. Avant c'était hors de question.» Mais ma soirée pathétique dans ce bar passée à essayer de comprendre pourquoi Hadès avait ce besoin de picoler comme un trou, avait au moins eut le don de me faire comprendre que de façon festive, l'alcool c'était plutôt sympa, en fait. Et ça avait tendance à dire merde à mes neurotransmetteurs atrophiés.
« Il en reste plein dans le frigo, donc sers toi si t'en veux d'autres.»
Je ris légèrement en la voyant si enjouée alors qu'elle me décrivait les presque innombrables choix qui s'offraient à nous en terme de nourriture.
« Hum.. Un poulet tandoori avec du riz s'il-te-plaît.» Puis elle m'annonça alors qu'on serait livrés dans le quart d'heure et je décapsulai les bières maladroitement pendant qu'elle s'extasiai sur le fait qu'on pouvait se faire livrer à peu près tout. Je lui tendis sa bière et me saisis de la mienne pour en boire une gorgée. Puis je me saisis de la boîte du jeu qu'elle avait choisis et me rendis près de la console pour glisser le CD du jeu à l'intérieur et revint avec deux manettes, lui en tendant une puis me rasseyant une nouvelle fois. J'allumai la télé.
« Tu sais si tu aimes les jeux où tu peux créer ton personnage, j'en connais plein qui pourraient te plaire. Mais bon... Le jeu qui suit la création est souvent long.» Dis-je dans un petit rire. J'étais vraiment aussi euphorique qu'un enfant qu'elle ai accepté de rester. Ca me ravissait au plus haut point.
Jouer avec quelqu'un, surtout depuis que j'avais quelques amis, c'était la chose la plus agréable au monde pour moi. Enfin peut-être après le fait de parler de médecine... Ah et... Le sexe aussi.
« Mais oui tu peux choisir ta voiture, sa couleur, les jantes, etc.» Et sur ces mots je cliquais sur l'icône du jeu, choisissant le mode multi-joueur ce qui coupait donc l'écran en deux, côté gauche pour elle et droit pour moi. Ma voiture étant déjà prête, je posai la manette sur mes genoux en attendant qu'elle prépare sa voiture.
« Si vous avez de la chance, vous verrez peut-être mon pot d'échappement Mlle Turner. Mais c'est pas sûr, à mon avis vous serez trop loin pour ça.» Un nouveau rire m'échappa. Il n'y avait pas à dire, avoir rencontré Tess était une véritable bénédiction. Elle était un peu mon ange tombé tout droit du ciel. Et chaque instant passé avec elle était toujours meilleur que le précédent.


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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptySam 6 Oct 2018 - 11:19

Paul avait choisi indien, et Tess avait préféré commander chez le même restaurant afin de ne pas faire deux commandes séparées et de prendre le risque de manger à deux heures de différence chacun. Elle sourit lorsqu'il lui dit qu'il avait de la bière, il se devait d'en avoir toujours pour Tess, elle adorait trop ça pour s'en passer, bien qu'elle puisse très bien ne pas boire d'alcool tout de même. Mais la bière, était-ce réellement de l'alcool ? Lorsqu'il prit le jeu vidéo, il se leva pour l’insérer et précisa à la jeune femme tout simplement en lui donnant sa manette, qu'il pouvait la renseigner sur des jeux précisément, mais Tess répondit « j'suis pas assez fan pour ça mais c'est gentil » précisa t-elle en déposant la manette de côté pour finaliser la commande de nourriture au restaurant indien. Une fois le poulet commandé, ainsi que son repas à elle, poulet curry tout simple avec un naan au fromage bien évidemment, la jeune femme posa son téléphone sur la table basse près de sa bière qu'elle attrapa au passage et lança « du coup, ça arrive dans pas longtemps » précisa t-elle. Paul lança le jeu et découpa l'écran en deux parties. A ce moment-là, elle pu aller choisir une voiture, la couleur, la marque et les petits effets de customisation. Si bien qu'elle se retrouva avec une corvett rose fushia dégueulasse, avec des jantes énormes et des bandes jaunes à la kill bill, bref, aucun style et aucun goût mais ça la faisait rire. « Elle est pas belle ma caisse pumpé là ? » rigola t-elle alors « il faut que tu me l'enregistres pour que je puisse la retrouver la prochaine fois » lança t-elle à son ami en lui donnant sa manette afin qu'il fasse la manipulation. Paul était déjà en train de la charrier sur la course et la finalité de celle-ci. Tess rigola et lui donna un léger coup de coude « hého on se calme monsieur Ackerly, c'est pas beau d'être prétentieux » souffla t-elle. Tess avait une fierté malgré tout, il fallait pas non plus la titiller là-dessus mais bon, elle savait rire de tout et surtout d'elle-même. La jeune femme rigola alors et lança « bon aller là, Monsieur-je-vais-gagner, on commence ? » lança t-elle en se rapprochant du bord du canapé, la manette à la main, prête à en découdre. Paul lança la partie et le décompte apparu sur l'écran. Fin prête, elle levait les coudes -ne sachant pas jouer autrement- et basculait sur les côtés comme si cela avait du sens sur sa voiture. Mais non. Tess grimaçait, sortant sa langue à chaque virage et en sautant presque du canapé quand elle tapait dans les murs du jeu-vidéo. La jeune femme pestait, parce qu'elle était mauvaise et que sa voiture n'avançait à rien. Paul était bien loin devant elle. « Maiiiiiis » lança t-elle comme une enfant avant d'essayer de perturber le jeu de son ami en lui donnant des coups de coudes. Ah bé écoutes, tous les coups sont permis. Eclatant finalement de rire, la jeune femme se rendit à l'évidence qu'elle n'était pas une très bonne joueuse... se prenant complètement au jeu, les deux amis furent surpris d'entendre la sonnerie retentir. « J'y vais ! » lança t-elle en sautant du canapé en déposant sa manette sur ce dernier « tu mets pause hein ?! » lança t-elle en rigolant. La jeune femme se rendit à la porte pour appuyer sur l'interphone et préciser l'étage au livreur. Elle ouvrit la porte et récupéra les sacs en remerciant le livreur, fermant la porte du pied. « Ca sent trop bon ! » lança t-elle en se léchant les babines tout en revenant sur le canapé chargée par les sacs de bouffe indienne.
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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyDim 7 Oct 2018 - 10:48

Exorcise-moi.

Je regardais mon amie prendre la commande, alors qu'elle me précisait en même temps qu'elle n'était pas assez fan des jeux vidéos pour se lancer dans un long jeu, je lui adressai donc un petit sourire.
« J'aime bien les jeux de société aussi, tu sais.» Les jeux de société c'était souvent drôle, surtout quand on était en face de mauvais joueurs comme pouvait l'être Clément. Et dans tous les cas, c'était toujours une valeur sûre pour passer un bon moment. Lorsqu'elle me dit que ça ne tarderait pas à arriver je ne répondis rien, comme toujours.
Je la regardais ensuite customiser sa voiture et ne pus m'empêcher de rire alors que je lui prenais la manette des mains à sa demande pour sauvegarder son bolide de toute beauté.
« Franchement Tess... Je sais pas ce que tu as avec le rose en ce moment..» Je pouffai une nouvelle fois et lui rendis la manette.
Je sursautai légèrement lors de son coup de coude auquel je ne m'attendais pas, mais j'haussai un sourcil, faisant le faux sérieux.
« Déjà c'est DOCTEUR Ackerly.» Lui dis-je en lui lançant un regard provocateur et complice. « Et ensuite... Ce n'est pas de la prétention, c'est juste que je suis né avec une immense dose de talent, ce n'est pas donné à tout le monde.» Un nouveau rire m'échappa parce que je ne pouvais rester sérieux trop longtemps quand je débitais ce genre de conneries. D'ailleurs il n'y avait qu'avec elle que j'étais comme ça. Capable de balancer un nombre incroyable de bêtises à la seconde.
Aussi, elle finit par m'inviter à commencer la partie, ce que je fis sans broncher, et forcément, mon expérience surtout fit que je me retrouvais rapidement en tête de course, sans toucher aucun mur. Je l'entendais râler et ça me faisait sourire. Je jetai de temps en temps des coups d'oeil à son écran, alors qu'elle me donnait des coups de coude pour essayer de me faire ralentir la cadence.
« Franchement Mlle Turner c'est pas très bien de déconcentrer ses adversaires, j'appelle pas ça jouer franc-jeu! » Je la regardai se manger de nombreux murs et mes éclats de rire se faisaient de plus en plus nombreux. Puis on sonna à la porte, et je mis donc le jeu sur pause, pour me rendre à la cuisine, pour aller chercher des couverts -je détestais les couverts en plastique qu'ils fournissaient la plupart du temps-, et revins dans le salon en même temps qu'elle. Je déposai les couverts sur la table et m'emparai gentiment des sacs de nourriture pour en sortir les plats, lui tendant les siens et prenant le mien. Je déposai au préalable ses couverts au dessus de son plat.
«Tu fais bien de prendre des forces, ça va sans doute mettre un peu de nitro à ta voiture, parce que là...»
Je me saisis de la télécommande pour couper le son de la télé, parce que manger dans cette ambiance là, avec la musique à décoller le papier peint, ça risquait de devenir légèrement agaçant.
Tout en ouvrant mon plat et en mélangeant la sauce avec le riz du bout de ma fourchette, je lui proposais. « On peut faire un Monopoly après si tu veux.» Je savais à quel point ça pouvait être agaçant et devenir ennuyeux de tout le temps perdre à un jeu. C'était marrant une partie ou deux, mais après, ça devenait lourd et je n'avais aucune envie qu'elle s'ennuie. Au moins, le Monopoly tout le monde savait y jouer.
« Ou un Uno.» Ajoutais-je, avant de commencer à manger silencieusement.

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Message(#)[FF] exorcise-moi ft. paul  EmptyDim 7 Oct 2018 - 12:30

C'est vrai que Tess était plus jeux de société que jeux vidéos, mais elle s'autorisait aussi de jouer à certains jeux modernes, il n'y avait pas d'âge pour ça, non ? Elle ne s'empêcha surtout pas de rire quand il la vanna sur la couleur de sa voiture. Elle lança alors « hého on ne critique pas mes choix artistiques » alors qu'il était en train de la reprendre sur son terme « docteur » ce qui la fit rire, et les yeux rivés sur l'écran de la télévision, elle lança « ouais bé moi j'suis docteur en art et sans diplôme ». Elle ri, mais au fond d'elle, elle avait le seum. Tess n'avait même pas le bac, elle n'avait pas un bon niveau scolaire et n'en avait jamais eu. En fait si, c'était une bonne élève... avant ses seize ans, avant que sa vie ne parte en couille, par sa faute. Souvent, l'idée de reprendre ses études la travaillait, et puis elle se disait que ça ne servait à rien. Elle aimait tout aussi bien ce qu'elle faisait à présent pour en changer. Quand il parla de talent, elle se tourna lentement vers lui pour croiser son regard et ne pu s'empêcher de répondre « et c'est à moi que tu dis ça ? » elle rigola et puis lança « on va jouer au Pictionnary mon gars, on va voir qui va gagner » lança t-elle en imitant le rire machiavélique d'un méchant de dessin-animé. Une fois le jeu lancé et la compétition en cours, la jeune femme commença à vouloir perturber le jeu de son ami, elle rigola à sa remarque et répondit aussitôt « qui a parlé de jouer franc-jeu ? » avant de continuer à chercher à le destabiliser comme elle le pouvait. Finalement, ils furent interrompus par le livreur. Tess alla récupérer la commande et une fois assise sur le canapé, les deux sacs devant l'un et l'autre, elle le remercia pour les couverts et rigola à la blague de son ami, tout en ouvrant le sachet blanc. L'odeur vint chatouiller ses narines et elle se lécha les babines avant de répondre « oh lala on va se péter le bide mon ami » tout excitée. Elle rigola et puis sortit du sachet l'aluminium contenant le naan au fromage qu'elle posa sur la table, avant de sortir sa boite contenant le curry et l'autre contenant le riz. « Tu as une assiette s'il te plait ? » demanda t-elle parce qu'elle souhaitait tout mélanger et non pas manger en séparé. La jeune femme remercia son ami et commença à verser de son plat dans l'assiette, y ajoutant du riz et lorsque tout fut bien rempli, elle souhaita un bon appétit à son ami et se jeta sur sa fourchette pour attaquer. C'était super bon et ça faisait du bien de manger indien. Elle leva les yeux au ciel en mimant l'extase et lança « putain c'que c'est bon » avant de rire légèrement. Quand son ami lui proposa un jeu de société, plus tard dans la soirée, elle avoua « j'suis pas partie alors ? » prenant ça pour une invitation à rester davantage. La soirée allait être bien longue, entre la digestion, la bière, les jeux qui se suivraient très certainement. Mais c'était un programme qui allait très bien à la jeune femme, elle était contente de passer du temps avec son ami et surtout, de lui avoir fait oublier sa peine le temps d'une soirée.
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