Cette journée était pourrie du début à la fin, même s’il restait quelques heures avant d’arriver à la fin de cette journée, elle savait déjà que ça n’allait rien arranger. La jeune femme voulait juste retrouver son lit enfin plutôt le lit de Stephen comme elle lui avait dit qu’ils allaient rester ensemble ce week-end pour dormir. Clairement, elle n’avait pas envie de faire autre chose que de dormir, cela allait être juste parfait à ses yeux. La photographe faisait des courses rapidement, tout en repensant à ce fameux rendez-vous chez son nouvel avocat. Le père de sa fille pouvait à tout moment choisir de la voir sans qu’elle ne puisse rien dire, la seule chose qu’elle aimerait c’était de lui interdire de s’approcher d’elle, de vouloir la voir ou passer un moment avec Thaïs. Sauf que Carter n’avait pas le choix si elle ne voulait pas la perdre définitivement, c’était tout ce qu’elle redoutait, la perdre pour toujours et qu’elle n’ai pas la garde exclusif. Elle soupira bruyamment en rentrant dans sa voiture, elle n’avait pas envie de repenser à tout ça, ses mots allaient la suivre pendant un moment sans aucun doute. Carter devrait presque rentrer chez elle pour se changer avec sa jupe et son chemisier, c’était too much, mais voir ses parents ne l’enchantaient pas tellement. Ils allaient se prendre la tête parce qu’elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi c’était ce mec qu’elle ne connaissait pas qui lui annoncer un truc aussi important, pourquoi ses parents ne l’avaient pas fait alors qu’ils le savaient depuis le départ hein ? Quelques minutes plus tard, elle poussait enfin la porte de la maison de Stephen pour enfin le rejoindre. Elle avait coupé court à la discussion parce qu’elle préférait lui dire en face ce qu’elle pensait, elle ne voulait pas se prendre la tête, mais Carter se doutait bien que ce sujet allait créer des prises de têtes entre eux. La brune ne prenait pas tout de suite la parole et ne savait même pas où il se trouvait dans la maison, elle se dirigea dans un premier temps vers la cuisine pour déposer son sac à main et le sac qui contenait de quoi manger. La photographe connaissait assez Stephen pour savoir qu’il avait loupé de nombreux repas. Une fois qu’elle avait tout déposé, elle se mettait enfin à le chercher dans la maison et pas besoin de faire d’aller plus loin que dans le salon. Définitivement, sa place favorite devait être dans ce canapé, ce n’était pas possible autrement. La brune leva les yeux au ciel avant de s’approcher de lui pour se placer devant lui, croisant d’abord les bras devant sa poitrine elle le regarda quelques secondes pour ensuite coincer sa mâchoire dans une de ses mains et planter ses yeux dans les siens. « Je vais devoir te le répéter un million de fois, mais je le ferais. » Sa langue glissait sur ses lèvres avant de reprendre rapidement. « T’es qu’un humain, t’agis en fonction des sentiments que tu ressens et c’est normal d’avoir peur. C’est pas pour autant que t’as pas assuré que ce soit avec Rachel ou que ce soit avec Anabel. Il faut que tu arrêtes de te rabaisser de la sorte, il faut que t’arrêtes de voir le mal partout. C’est normal de paniquer parce que le jugement s’approche, mais j’refuse de t’entendre dire des trucs comme ça sur toi, c’est clair ? » La photographe n’était pas du tout en train de rire, elle voulait qu’il arrête de se rabaisser comme ça, bien qu’elle n’était pas la mieux placer pour lui donner une leçon de moral par rapport à tout ça.
Ce fichu procès se tiendrait la semaine prochaine. Des mois de préparation de remise en question et de stress. C'était comme se rapprocher du précipice, toujours un peu plus, jour après jour sans avoir la moindre possibilité de mettre en pause. Stephen n'était absolument pas prêt, et pourtant on ne lui laissait pas vraiment le choix. Plus que jamais il avait besoin du soutien de ses proches, au moins pour ne pas sombrer comme il avait pu le faire à la mort de Rachel. Carter en faisait partie. Depuis ces quelques mois, la brune avait cette place toute particulière dans sa vie, et même si maintenant leur relation était différente, ça ne changeait pas grand chose au fait qu'elle était l'une des personnes en qui il avait le plus confiance à Brisbane. Alors qu'il tournait en rond dans sa maison en cette fin d'après midi morose, le brun avait décidé de lui envoyer un message. Au moins pour se rassurer, se changer les idées. Carter avait mis le doigt sur ses nevroses, et même si ça n'était pas dans ses plans initialement parce que lui casser les pieds avec ses histoires n'était pas envisageable, ils avaient convenu de passer le weekend ensemble. Cette nouvelle lui faisait le plus grand bien. Avec elle, le poids qui pesait sur ses épaules semblait être plus léger, même s'il ne doutait pas un instant qu'elle risquait de lui en coller une dès le pas de la porte franchis, et ça ne loupa pas. Alors qu'il était étendu sur son canapé, comme il en avait l'habitude, Stephen avait entendu Carter entrer chez lui. Il devinait qu'elle déposait quelque chose dans la cuisine avant de contourner la pièce pour se rendre dans le salon. Lui s'était relevé pour lui faire face. Il n'en menait pas large, sa barbe toujours aussi mal entretenue, les traits tirés. Le tshirt froissé qu'il portait trahissait les nombreuses heures qu'il avait passé sur le canapé et ses chaussettes dépareillées le j'm'enfoutisme total qui l'habitait. « Je vais devoir te le répéter un million de fois, mais je le ferais. T’es qu’un humain, t’agis en fonction des sentiments que tu ressens et c’est normal d’avoir peur. C’est pas pour autant que t’as pas assuré que ce soit avec Rachel ou que ce soit avec Anabel. Il faut que tu arrêtes de te rabaisser de la sorte, il faut que t’arrêtes de voir le mal partout. C’est normal de paniquer parce que le jugement s’approche, mais j’refuse de t’entendre dire des trucs comme ça sur toi, c’est clair ? » Carter n'avait jamais été du genre à perdre son temps où à tergiverser. La brune était un bullodozer, mais tout bulldozer qu'elle était ses paroles lui faisaient du bien. Stephen se passait la main sur le visage, avant de se pencher pour déposer un baiser sur ses lèvres en guise de bonjour. "Je peux pas m'en empêcher, et si je te le dis c'est que je le pense. De toute façon ce sera réglé lundi." qu'il concluait en haussant doucement les épaules. Il y avait fort à parier que s'il continuait d'évoquer ce sujet ci, la boule de nerfs qu'il était imploserait en risquant de blesser Carter, et ça n'était clairement pas envisageable. Stephen faisait partie de ces gens pour qui montrer ses faiblesses était une honte. Ego d'homme peut être. Cette impression de ne pas avoir réussi à maintenir sa famille en un seul morceau était le plus gros désastre duquel il se sentait entièrement responsable.
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Stephen Holloway le Dim 14 Oct 2018 - 14:23, édité 1 fois
Depuis la fin de ce rendez-vous, elle se retenait de prendre son téléphone pour appeler ses parents adoptifs qui étaient sûrement en train de s’amuser avec Thaïs. Clairement, elle était loin de sourire et heureusement elle était tombée sur Wendy dans cet ascenseur, au moins pendant quelques instants, elle avait pu oublier tout ça. Mais tout bonne chose avait une fin, en fait elle avait surtout reçue des messages de Stephen et avait compris qu’il voulait qu’elle vienne donc elle venait. Il en avait besoin, elle ne cherchait pas réellement à comprendre, juste à mettre un peu sa colère de côté pour le coup. Carter essaierait, elle verrait bien si elle était capable de faire un truc pareil. Apprendre cette nouvelle, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase et parfois, elle aimerait juste que les mauvaises nouvelles s’arrêtent pendant quelques instants. Mais avec toute cette histoire, cette procédure ce n’était pas possible. Maintenant, elle devait se blinder avant de recevoir cette lettre lui annonçant que sa fille allait passer x temps chez son père. Rien que d’y penser, elle déprimait déjà et à croire que c’était son état habituel, mais personne n’était réellement au courant. La photographe parlait très peu de cette histoire, de comment elle pouvait le prendre et ce qu’elle ressentait tout ça. S’étendre sur ses soucis ou sur sa vie tout simplement, elle était assez réservée pas par peur d’être jugée ou d’embêter quelqu’un. Mais juste pour éviter le regard de pitié des autres, c’était tout ce qu’elle détestait parce qu’elle n’en avait pas besoin. La brune avait toujours réussie à s’en sortir et elle ne doutait pas que ça serait le cas encore aujourd’hui – bien que ça risquait d’être plus compliquée comme il s’agissait de sa fille, de la personne la plus importante dans sa vie à présent. Posant toutes ses affaires dans la cuisine, elle se mit enfin à le chercher pour mettre un point final à cette discussion qu’ils avaient pu avoir par message. Elle n’avait pas envie d’attendre ou même prendre des pincettes avec lui, ce n’était pas son style de faire quelque chose comme ça et il le savait. Carter venait de lui balancer ce qu’elle pensait, sans aucune finesse, mais pourquoi mettre des formes alors qu’elle le pensait comme ça hein ? Et lui l’embrassait, ce mec était vraiment une énigme à ses yeux. Est-ce qu’un jour elle arriverait à le comprendre ? Pas certaine. « T’es… » Secouant rapidement la tête, elle passait sa main sur son visage avant de soupirer. Elle perdait les mots pour le coup, la meilleure des choses à faire c’était de ne pas en reparler tout de suite. Ils risquaient vraiment de se prendre la tête et de plus, elle était pas venue ici pour lui rappeler tout ça, elle devait lui changer les idées, non ? Carter finissait par s’installer à ses côtés avant de se remettre à tirer sur cette jupe de malheur, elle allait vraiment l’arracher à force de faire ça, mais c’était plus fort qu’elle. Après avoir terminé son action qui n’avait servi de toute manière à pas grand-chose, elle tourna sa tête vers lui pour reprendre la parole plus doucement laissant sa colère de côté. « Tu sais qu’il faut que tu te reposes et que tu manges hein ? C’est un peu la base dans la vie, j’ai pas besoin de te l’apprendre. » Carter penchait la tête doucement laissant un fin sourire se dessiner sur ses lèvres détendant comme elle pouvait l’atmosphère. Puis avec son doigt, elle montrait son visage et surtout sa barbe. « Et faut vraiment que tu te rases, c’est plus possible. » La brune secouait doucement la tête, hors de question de trouver ça sexy aujourd’hui, il devait se reprendre en main avant la semaine prochaine et elle ferait en sorte que ce soit le cas. Le kiné savait très bien qu’elle pouvait être chiante quand elle s’y mettait et surtout très chiante quand elle avait une idée en tête.
Ce n'était pas que Stephen ne voulait pas en parler. C'était sûrement que de montrer ses peurs et ses faiblesses était trop pour lui. Son état était déjà amplement révélateur de toute la détresse dans laquelle il se trouvait sans devoir en rajouter une couche en formulant verbalement le fond de sa pensée. Carter pourrait dire tout ce qu'elle voulait, Stephen savait pertinemment qu'il ne pourrait pas s'empêcher d'avoir cette image de lui s'il venait à perdre Anabel. En prendre soin. C'était l'unique chose que Rachel lui avait demandé sur son lit d'hôpital, et lui n'avait même pas était foutu d'exaucer la dernière volonté de l'amour de sa vie. Ce ressenti ne partirait sans doute jamais s'il venait à se faire retirer la garde totale de la fillette, mais pour le moment il ne voulait pas y penser. Son avocat se chargerait de se battre à sa place, lui ne s'en sentait pas capable. Il s'était finalement penché pour embrasser Carter, ce à quoi elle répondit en secouant la tête "T'es...." qu'elle lui avait lancé en laissant en suspens la fin de sa phrase. Fatiguant sans doute, puis elle avait poursuivi : « Tu sais qu’il faut que tu te reposes et que tu manges hein ? C’est un peu la base dans la vie, j’ai pas besoin de te l’apprendre. Et faut vraiment que tu te rases, c’est plus possible. » Cette fois ce fut à son tour de soupirer, même si Carter avait tenté de désamorcer la situation en plaisantant sur la fin de sa tirade. Le kiné se laissa retomber de tout son long dans le canapé, qui à la longue finirait sûrement par avoir la forme de son corps vu tout le temps qu'il passait dedans, mais c'était un tout autre sujet. "J'pensais que ça me donnait un côté sexy la barbe ?" Laissant volontairement de côté les remarques sur son état de santé déplorable, Stephen esquissait un sourire en coin en retour pour donner le change. Se reposer il n'y arrivait pas et manger n'était pas dans l'ordre de ses priorités. "Et toi tu veux bien me dire ce que tu fiches en jupe ?" qu'il demandait en haussant un sourcil. D'ici il voyait bien la tenue de la brune qui n'avait rien de commun avec ce qu'il avait déjà vu. Elle l'avait habituée aux joggings et autres combos jeans / sweat. Il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'elle ne l'avait pas mise pour lui. Carter n'était pas là pour ce genre de choses. "T'avais peut être un rendez vous ?" C'était sûrement la seule explication logique à cette jupe dans laquelle elle se sentait si mal à l'aise à tirer dessus pour la faire redescendre.
Les deux voisins se retrouvaient bien dans ce genre de comportement, ils ne parlaient jamais de ce qu’il n’allait pas dans leur vie. Leurs soucis restaient en dehors des moments qu’ils passaient ensemble, c’était juste plus simple comme ça. Aucun des deux n’aimaient ça, parler d’eux et de leurs vies si merdique. Alors ce week-end, elle avait un seul objectif en tête et qui allait être assez difficile à réaliser, elle le savait et commençait à connaître le caractère de son voisin, lui changer les idées allaient être compliqués, mais l’espoir fait vivre comme on dit. Ses yeux se levèrent rapidement au ciel en le voyant s’allonger de nouveau sur ce canapé, honnêtement sa trace devait être incruster dessus, non ? Pour avoir la confirmation, il fallait qu’il se bouge et ça n’allait pas être simple. La brune n’attendit pas une seule minute avant de se mettre sur lui, elle risquait de très vite retrouver le sol, mais c’était un risque à prendre. « Normalement, mais aujourd’hui j’ai décidé que non. » Elle répondait naturellement tout en haussant ses épaules, elle avait envie qu’il se bouge en quelque sorte, qu’il arrête d’être dans un tel état, mais elle n’avait pas non plus de se montrer trop brusque avec lui. Carter ne doutait pas que quand elle serait à sa place, elle serait bien pire que ça, ce n’était pas évident. La photographe passait sa main dans les cheveux du kiné assez rapidement, elle avait un pincement au cœur en le voyant comme ça, mais jamais elle ne l’avouerait. « Tu sais que t’es assez confortable pour être un canapé ? » Carter souriait doucement tout en laissant ses doigts se baladaient dans les cheveux ou sur la peau de Stephen, elle avait presque l’impression que tout ce qu’elle avait pu apprendre aujourd’hui, ce n’était rien à côté de ce que le kiné était en train de vivre. La vie pouvait être réellement merdique par moment. « Ne me parle surtout pas de cette tenue de malheur. J’suis encore assez bête pour écouter ma mère, mais tu serais heureux d’apprendre que j’ai les talons qui vont avec. » Dans son sac à main, Carter n’avait pas hésité une seule seconde à les enlever quand son rendez-vous après pris fin, mais ce n’était pas une surprise. Dire que si elle n’avait pas changé de métier, elle aurait dû mettre cette tenue tous les jours, ô malheur. Être photographe était juste un métier parfait pour elle, pas besoin de mettre quelque chose de trop glamour ou quoi que ce soit d’autres, elle pouvait rester elle-même. « Ouais… Avec l’avocat que mes parents ont trouvés pour la garde de Thaïs. » La brune soupira doucement tout en se mettant à regarder par la baie vitrée, ce rendez-vous avait un vrai cauchemar pour elle, mais elle savait très bien qu’avec tout ça, elle n’avait pas le choix. Les choses ressortiront durant ce procès, son avocat devait les entendre de sa bouche et savoir comment elle avait pu vivre toutes ses épreuves. « C’était juste merdique, j’préfère pas en parler. » Parce qu’il y avait tout un livre de sa vie qu’il ne connaissait pas, elle n’avait pas envie qu’il puisse connaître cette partie-là de sa vie. Elle n’avait pas envie que son regard change, elle ne savait pas si ça allait être le cas ou non, mais pour le coup hors de question de prendre ce risque.
Aux côtés de Carter, tout semblait soudainement beaucoup plus simple, comme si la seule présence de la brune le déchargeait d'un poids. Stephen et elle avaient beau se battre pour un oui pour un non, et avoir des opinions bien différentes sur tout un tas de sujets, ces deux là passaient toujours au dessus de tout pour protéger leur bulle dans laquelle le monde extérieur n'existait pas, et pour cette simple raison déjà, la jeune femme lui était précieuse. C'est fou à quel point les relations peuvent évoluer en si peu de temps, jamais Stephen ne se serait imaginé à ça avec Carter, et pourtant c'était pratiquement comme une évidence, même si se chamailler faisait partie intégrante de cette pseudo relation qu'ils avaient là. Après l'avoir sermonné, lui lançant un : « Normalement, mais aujourd’hui j’ai décidé que non. » signifiant qu'elle ne le laisserait pas tranquille tant qu'il ne se serait pas repris en main, la photographe venait se laisser tomber de tout son poids plume sur le corps étendu sur le canapé du kiné, lui arrachant un "Aïe !" au passage. « Tu sais que t’es assez confortable pour être un canapé ? » Stephen levait les yeux au ciel tandis qu'elle prenait une position plus confortable sur lui. Ben voyons. Il encerclait sa taille de ses bras répondant par un simple : "T'es chiante" dont il ne pensait pas un traître mot. Il le lui disait par principe uniquement, par habitude de la contredire. D'autant plus que ses fins doigts qui se perdaient dans ses cheveux et le contact de sa peau contre la sienne réduisaient systématiquement son niveau de stress au presque néant. Stephen ignorait si Carter ressentait la même chose, si lui arrivait à la détendre autant qu'elle y arrivait avec lui. Il aimerait dans tous les cas, puisque sa vie était loin d'être simple elle aussi, en était la preuve la raison de sa tenue du jour. « Ne me parle surtout pas de cette tenue de malheur. J’suis encore assez bête pour écouter ma mère, mais tu serais heureux d’apprendre que j’ai les talons qui vont avec. » qu'elle lui répondait en lui arrachant un petit rire. Dans un tout autre contexte il aurait adoré, mais ce soir sa déprime prenait le dessus sur la belle. "Fallait que ce soit le jour où j'ai envie d'une Carter en jean que tu décides de porter ça, mais j'voudrais quand même te voir avec. Par principe." Éternel insatisfait, même s'il ne disait que la vérité. Stephen se fichait bien de voir débarquer sa voisine dans un vieux jogging, tant qu'elle était là. Il ne faisait aucun doute qu'elle avait un effet bénéfique sur son état, même si elle aussi avait son lot de complications à gérer : « Ouais… Avec l’avocat que mes parents ont trouvés pour la garde de Thaïs. » Elle soupirait tout en détournant le regard vers la baie vitrée qui donnait sur le jardin. Stephen déposait un baiser sur son front, avant que la brune ne poursuive par un : « C’était juste merdique, j’préfère pas en parler. » qui clôturait le sujet. Jusqu'à maintenant elle ne l'avait pas forcé à évoquer ses ennuis, pas question qu'il ne fasse de même. Le cours des choses attendrait bien le temps qu'ils passaient dans cette bulle. "Ok" qu'il concédait avant de passer à un autre sujet, même si celui ci n'était pas des plus simples. A vrai dire, le brun ne savait même pas vraiment comment l'aborder, alors sans réfléchir plus longtemps il lâcha un : "J'ai mis la maison en vente.", court mais efficace. Cette décision trottait dans sa tête depuis un moment, depuis que Rachel avait quitté ce monde en fait. Stephen s'était toujours persuadé qu'il réussirait à passer au dessus et à tourner la page, même dans cet endroit qu'ils avaient construit à deux, mais force était de constater que ce fût un échec cuisant. "J'ai encore rien trouvé. En fait... j'attends la réponse du procès. Mais je veux que tu aies les clés." Et que tu continues d'entrer chez moi sans frapper, qu'il songeait. Cette histoire avec Carter avait beau être insensée, le brun en avait besoin pour mettre un pied devant l'autre.
Avant aujourd’hui, jamais la brune n’avait remarqué à quel point elle pouvait avoir un pincement en le voyant aussi déprimé. La jeune maman devait redouté autant que lui le jugement, elle avait bien trop peur des dégâts qu’engendrer une réponse négative dans la vie de Stephen, mais elle ferait de son mieux pour être là, pour le soutenir s’il en avait besoin. Il était plus qu’évident que son attachement envers lui avait augmenté, au départ ils passaient quelques soirées ensembles autour d’une bière et d’un bout de pizza. A présent, le nombre de soirée avant augmentée et comme ce week-end qu’ils allaient passés ensembles, ils se retrouvaient juste pour passer du temps ensemble et oublier le monde qui tournait autour d’eux. Oublier tout ça en la présence du kiné était beaucoup plus simple qu’on pouvait le croire, plus simple qu’avec les autres en tout cas, au point qu’elle ne serait jamais capable d’expliquer cela à quiconque. Tout cela était inexplicable, mais elle en avait besoin. Perdre le lien qu’elle avait avec Stephen n’était pas envisageable, pas maintenant en tout cas. Carter lui annonçait sans réellement le lui dire qu’elle ne le lâcherait pas du week-end jusqu’à temps qu’elle le voit se remettre sur pieds devant ses yeux. Il le fallait, il ne pouvait pas se montrer comme ça au procès. La photographe s’installait confortablement sur lui, son voisin serait son canapé s’il comptait rester sur le sien. Si elle espérait le voir bouger, c’était peine perdue puisque les bras du kiné encerclait sa taille. Au moins, elle ne finirait pas le cul par terre, c’était une petite victoire. « Tu mens si mal. » Sa tête bougeait de gauche à droite alors que ses doigts se promenaient sur son visage allant un peu partout, dans ses cheveux, sur son nez, sur ses lèvres, dans son cou. Elle explorait chaque bout de peau qu’elle pouvait atteindre, elle voulait le détendre même si elle ne savait pas si ça marchait réellement ou non. Dans tous les cas, ça lui faisait du bien à elle aussi. Il n’y avait définitivement rien à comprendre ou à expliquer de plus que ça. Cette nouvelle relation pouvait être compliquée, mais elle avait l’avantage de leur faire du bien à tous les deux – du moins dès qu’ils se retrouvaient. La conversation dérivait sur la tenue qu’elle portait, pour Stephen s’était la première fois qu’il était capable de la voir dans une telle tenue, mais ça ne changeait rien qu’elle mourrait envie d’aller se changer. Le seul souci était ses parents et le fait qu’elle était trop bien sur Stephen pour partir. « Tu sais bien que rien n’est simple avec moi. » Carter souriait en coin sachant qu’elle avait une très bonne idée pour le coup et elle allait prouver ses paroles avec les mots qui allaient sortir de sa bouche dans un instant. « On fait un deal alors. » Après tout, s’il voulait la voir en talon, il fallait bien qu’elle gagne quelque chose dans tout ça. « Je mets ses talons seulement si tu te rases. » La brune lui lança un grand sourire, Stephen allait la détester, mais qu’importe tant qu’elle arrivait à ses fins. Après ça, elle lui expliquait la raison de cette tenue différente des autres, elle avait eu un rendez-vous avec un avocat et pour sa mère, il semblait que cette tenue soit idéale. Surtout quand on savait pourquoi elle y avait été et surtout ce qu’elle avait pu apprendre. La logique lui manquait pour le coup, mais bref. Elle clôturait assez rapidement le sujet, parler de tout ça ce n’était pas au programme parce qu’elle n’était pas encore prête de lui avouer tout ça. Ce n’était pas une question de confiance, elle avait plus que confiance en Stephen, mais le dire à haute voix rendrait tout cela bien trop réel. Carter avait envie de continuer à croire que tout cela n’était qu’un rêve, que sa vie était simple et sans intérêt. Ses sourcils se froncèrent tout en posant son regard sur lui, elle ne s’attendait pas à entendre une telle annonce et vraiment le kiné avait un don pour annoncer ce genre de chose. « Je vais devoir aller me réconforter dans les bras des vieux croûtons du quartier maintenant. » Une moue boudeuse se dessinait sur son visage, elle n’était pas sérieuse et elle comprenait son choix. Ca allait juste être étrange pour elle de plus avoir Stephen comme voisin, mais elle ne pouvait pas l’empêcher. Après le départ du père de sa fille, elle avait aussi pensé à déménager pour ne pas être retrouvée, mais elle tenait à cette maison. « Pourquoi tu attends la réponse du procès ? » Pas sûre qu’elle veuille vraiment entendre la réponse à cette question. « Comme tu préfères. Je vais devoir te faire une liste de tout ce que tu dois vérifier avant de partir de chez toi, je serais plus là pour te sauver la mise aussi rapidement qu’avant. » Oh que oui elle allait faire un truc pareil. Vaut mieux être prudent. Carter se pencha pour poser ses lèvres rapidement sur les siennes. En ce qui concerne ses clés, il pouvait les garder après tout, il pouvait venir quand il voulait chez elle.
« Tu mens si mal. » qu'elle lui lançait en retour. Même pas. Pas vraiment en tout cas. Carter avait beau être têtue et bornée, Stephen avait fini par s'y faire. Lui aussi l'était de toute façon, et parfois même bien plus qu'elle. Malgré leurs disputes constantes ils se valaient bien l'un l'autre à ce sujet, et tant qu'il ne cherchait pas à voir plus loin que le bout de son nez ça lui allait bien. De toute façon, il n'était pas d'humeur à contester quoi que ce soit ce soir. La brune laissait courir ses doigts sur son visage, dans ses cheveux, comme si elle explorait ces parties de son corps pour la première fois. Au fond c'était peut être le cas, ils passaient rarement autant de temps l'un contre l'autre tout en étant d'accord sur le fil de leur conversation. « Tu sais bien que rien n’est simple avec moi. » Stephen secouait doucement la tête. En jupe ou en jean, ça lui était égal. Il y avait fort à parier que la brune ne tiendrait pas longtemps avec de toute façon, vu comme elle était mal à l'aise dedans, mais contre toute attente elle proposa un deal auquel il ne s'attendait pas vraiment : « Je mets ses talons seulement si tu te rases. » Quoi ? Il releva le buste tandis qu'un sourire mutin naissait au coin de ses lèvres. Ses yeux croisaient le regard rieur de Carter qui visiblement ne plaisantait pas. L'espace d'une seconde il était tenté de laisser la flemme gagner. Dans ce canapé elle gagnait souvent, mais voir Carter perchée sur des échasses supplantait cette vague idée, d'autant plus qu'il faudrait bien finir par le faire un jour, sous peine d'être confondu avec un sans domicile fixe lorsqu'il déciderait de mettre le nez dehors. "Ok. Pourquoi pas." qu'il concédait alors en rajoutant mentalement cette tâche à la to-do list de son weekend avec Carter. Après tout, ce n'était pas la mer à boire de se motiver suffisamment pour faire un truc dont il se charge systématiquement chaque matin. Dont il se chargeait du moins. Plus le procès approchait et plus son état de stress le paralysait. Stephen avait hâte d'en finir, et paradoxalement, il avait aussi peur d'entendre cette décision qui changerait radicalement sa vie, quel qu'en soit le résultat. Sûrement pour ça qu'il avait voulu vendre la maison. S'éloigner, tourner la page, commencer une nouvelle vie. Rien n'était simple, et rien ne l'était également pour Carter. La jeune femme n'en parlait pas, pas plus que lui. Cette bulle de silence dans laquelle ils se renfermaient n'avait pas besoin de mots pour que les deux comprennent à quel point la vie de l'autre était au bord du précipice. « Je vais devoir aller me réconforter dans les bras des vieux croûtons du quartier maintenant. » qu'elle lui répondait, une moue faussement boudeuse sur le visage. "Tu préfères lequel ? Mr Johnson et ses problèmes d'incontinence où l'autre qui force un peu sur le whisky deux maisons plus loin ?" Stephen plaisantait à moitié. Il avait beau adorer sa maison, la rue dans laquelle ils vivaient n'était pas la plus jeune de tout Toowong. « Pourquoi tu attends la réponse du procès ? » Pour savoir si je prends une ou deux chambres, aurait sûrement été la réponse la plus adéquate, mais pour le moment la formuler verbalement était impensable, alors il la laissa en suspens. La brune poursuivait de toute façon en lui lançant un : « Comme tu préfères. Je vais devoir te faire une liste de tout ce que tu dois vérifier avant de partir de chez toi, je serais plus là pour te sauver la mise aussi rapidement qu’avant. » qui lui arracha un rire, le premier de la journée. "Tu veux pas m'aider à faire mes cartons à la place ?" Ouais, ce serait sûrement plus utile ça. Ses lèvres se posaient de nouveau sur les siennes, puis finalement il demanda : "et si Mademoiselle Fawkes veut bien se donner la peine d'aller visiter des appartements avec moi, ça m'aiderait aussi. Tu sais que j'suis pas le type le plus doué pour ça." Oh que non. Pour lui un bon appartement se limitait à une lumière potable et assez de place pour mettre le canapé.
Combien de temps ce moment allait durer ? Il était hors de question que ce week-end soit gâché par un nuage noir comme la nuit des réconciliations entre eux. Si une quelconque commençait entre eux, elle était certaine que celle-ci allait battre l’ancienne, dans l’état dans lequel ils se trouvaient, ce n’était juste pas une bonne idée de se prendre la tête. Carter était vraiment prête à se couper en quatre pour que cela se passe bien, pour que Stephen puisse se changer les idées au mieux – bien que le procès devait occuper une grande part de ses pensées. La maman qu’elle était ne pouvait que comprendre et imaginer dans l’état dans lequel il devait être. Perdre Thaïs n’était pas envisageable pour elle, il y avait de forte chance qu’elle ne s’en remette pas si cela se passait. Ce que ressentait le kiné devait être proche de ça. La jeune maman laissait un grand sourire se dessiner sur ses lèvres en entendant sa réponse, cela avait été bien plus simple qu’elle ne l’aurait cru ou alors son voisin avait réellement envie de la voir avec des talons. Ce qui devait être le cas, c’était totalement différent de ce qu’elle mettait normalement. Carter venait toujours dans cette maison avec un vieux jogging, un vieux jeans avec un pull beaucoup trop large pour elle. Rien de féminin ou de glamour comme aujourd’hui. Cette tenue n’avait pas été mise pour Stephen, mais elle aidait. « Tout de suite. » La photographe était juste décidée puis bientôt elle allait changer de tenue, pas question de la remettre et fallait être logique, elle ne pouvait pas porter ses talons avec n’importe quoi. « Comme ça après je peux te piquer des vêtements pour être à l’aise et je te trouverais enfin sexy. » Pour le fait de ses vêtements, elle ne lui laissait pas le choix. La brune n’avait pas envie de rentrer chez elle et ça serait juste plus simple de lui en piquer comme elle était chez lui. Puis un t-shirt de Stephen devait presque lui faire une robe alors ça serait parfait. La jeune femme se relevait très vite avant de prendre la main de son voisin pour tirer dessus, elle n’avait aucun espoir face à sa réussite, il ne bougerait pas d’un pouce, mais qu’importe. « Bouge tes fesses de ce canapé ! » Est-ce qu’il était collé dessus ? Peut-être que c’était le cas, ça ne serait pas surprenant, mais blague à part sur le canapé et son voisin, il était en train de lui annoncer qu’il allait déménager. C’était étrange d’apprendre une nouvelle comme ça et dans le fond, ça lui faisait un peu quelque chose. Même s’ils n’étaient plus voisins, est-ce que quelque chose changerait entre eux ? La brune ne voulait pas, elle tenait à tout ça, à cette nouvelle relation et surtout à lui. Face à ses propositions, elle leva les yeux au ciel parce que clairement elle avait plus envie de courir loin de ses hommes que de laisser leurs mains ou quoi que ce soit d’autres se posaient sur elle. Carter le regardait avant de reprendre la parole. « J’te préfère toi. Si t’es plus là, je vais me réconforter sur mon canapé devant une série avec un pot de glace. Mes fesses vont doublés de volume, ça sera de ta faute, j’espère que tu l’auras sur la conscience. » Elle plaisantait à la fin de sa phrase pour cacher une grande part de vérité qu’il y avait dans ses paroles et aussi cette peur qu’elle ressentait, une peur totalement idiote. S’il n’était plus dans le quartier, elle sortirait sûrement moins de chez elle quoi qu’elle ne savait réellement pas comment les choses allaient se passer. La photographe sourit en coin en l’entendant rire, c’était agréable et elle préférait ça que de le voir déprimé comme ça. « J’dois pouvoir trouver des moments de libre dans mon emploi du temps surchargé pour pouvoir vous aider monsieur Holloway. » La jeune femme en rajoutait, elle avait quand même pas mal de temps libre, c’était un avantage non négligeable avec son métier. « Je t’aide quand tu veux pour les cartons, sauf ce week-end. On fait rien ce week-end. Mais quoi qu’il arrive, tu l’auras cette liste tu sais ? »
« Tout de suite. » que demandait la brune, qu'imposait plutôt. Visiblement le kiné n'avait pas vraiment le choix. Se relevant sur les coudes, il l'observait se détacher doucement de lui pour s'extirper de ce canapé avant qu'elle ne précise : « Comme ça après je peux te piquer des vêtements pour être à l’aise et je te trouverais enfin sexy. ». Levant les yeux au ciel en retour, Stephen tenta de trouver assez de motivation pour se relever tandis que Carter, pour qui ça n'était pas assez rapide visiblement, attrapait sa main pour tirer dessus. Bien essayé Fawkes. « Bouge tes fesses de ce canapé ! » Stephen avait fini par s'exécuter, comprenant que la brune ne s'avouerait pas vaincue si tôt. "Tu sais, j'préférais encore quand c'était moi qui te disais quoi faire." Ouh, c'était bas Holloway, très bas. Suffisamment, il l'espérait, pour avoir le dernier mot de cet échange. Une fois sur ses deux jambes, et après s'être étiré de n'avoir rien fait, il avait pris la direction de l'escalier, Carter sur les talons. "Puis tu sais vu ma taille et ta mini taille, mes vêtements seront dix fois trop grands pour toi." Les deux avaient bien trente bons centimètres de différence, soi une tête en y songeant bien. Ses tshirts lui feraient une chemise de nuit, inutile de parler des joggings qu'il avait en stock dans lesquels elle flotterait sûrement. Finalement, il arrivait devant la porte de sa chambre que Carter commençait à bien connaître maintenant. La repoussant, il parcourait les quelques pas qui le séparaient du point d'eau de la salle de bain adjacente pour faire un rapide constat de l'étendue des dégâts qu'était son visage devant le miroir. Des cernes énormes, des poches sous les yeux.. un rasage inexistant et des traits tirés à l'extrême. Ce n'était pas son meilleur jour. « J’te préfère toi. Si t’es plus là, je vais me réconforter sur mon canapé devant une série avec un pot de glace. Mes fesses vont doublés de volume, ça sera de ta faute, j’espère que tu l’auras sur la conscience. » qu'elle lui glissait d'une voix plus douce tandis qu'il se passait une main sur le visage. Se retournant pour lui faire face, le brun esquissait un demi sourire en retour. Toowong était une page qui se tournait, mais Carter ne disparaîtrait pas pour autant. "J'savais bien que j'étais le gars le mieux foutu du coin." Stephen et son pseudo ego démesuré détendraient sûrement l'atmosphère. Il l'espérait en tout cas. Sortant son rasoir électrique de l'armoire à pharmacie il entreprit de faire quelque chose de sa pilosité faciale tout en poursuivant par un "Et j'couche pas avec toi si t'as des grosses fesses Fawkes" difficilement audible. Se raser et faire la conversation n'étaient pas deux activités compatibles. Heureusement pour lui, Carter poursuivait. « J’dois pouvoir trouver des moments de libre dans mon emploi du temps surchargé pour pouvoir vous aider monsieur Holloway. Et je t’aide quand tu veux pour les cartons, sauf ce week-end. On fait rien ce week-end. Mais quoi qu’il arrive, tu l’auras cette liste tu sais ? » Stephen aurait pu lui dire qu'il avait en quelques sorte déjà commencé les cartons. Aujourd'hui, alors qu'il tournait en rond. Des souvenirs de famille, des cadres, des pseudo sculptures ramenées de l'école par Anabel.. tout ce qui pourrait le faire souffrir après le procès était précieusement rangé au fond d'une boîte. Au cas où. "Trop aimable." qu'il préférait répondre à la place avec une pointe d'amusement dissimulant la détresse dans laquelle il se trouvait. Sa barbe enfin taillée, il passa de l'eau sur le rebord de la vasque avant de rejoindre Carter, se laissant retomber sur le lit comme une larve. "A ton tour Fawkes." Un deal était un deal. Carter avec une jupe, c'était déjà un exploit, mais Carter avec jupe et talons, ça l'était sûrement encore plus, comme une image à ne pas manquer.
Face à son accord, elle sautait directement sur l'occasion pour le faire maintenant. Déjà il ne pourrait pas revenir sur ses mots et ensuite ca lui permettrait d'enlever cette tenue qui était comme déguisement sur elle. Carter était en train de le forcer à se lever sans grande conviction, mais c'était évident qu'il allait en avoir marre avant elle. Un grand sourire dessina sur ses lèvres en voyant qu'elle avait réussi, il était debout. Victoire. « T'as qu'à reprendre ta position dominant. » La photographe fit un vague signe de la main comme si ça lui était égal. Elle avait prit l'habitude de le voir comme ça, il le savait très bien. Elle notait mentalement que l'inverse ne lui plaisait pas tant que ça, une bonne chose pour le faire chier quand elle en avait envie. Avant de monter, elle se dirigea vers la cuisine pour prendre des talons de malheur. Carter avait donné sa parole alors elle n'avait pas d'autres choix que de le faire, c'était idiot, mais au moins ça avait marché. Maintenant elle devait faire en sorte qu'il mange et qu'il dorme, ce qui allait être bien plus compliqué. « Tant mieux comme ça j'aurais qu'à te prendre un t-shirt et j'aurais une robe pour ce week-end. » Ce qui serait toujours mieux que cette tenue qu'elle avait. Puis ce n'était pas la peine d'être gênée par rapport a la tenue qu'elle aurait pendant ce week-end, le nombre de fois où il avait pu la voir sans rien ne se comptait plus. Au moins, cette fois-ci elle aurait quelque chose pour se cacher en quelque sorte. Une fois qu'elle rentrait dans cette chambre, elle lâchait les talons qui était entre ses mains depuis quelques minutes maintenant. Ouais, elle prenait vraiment soin de ses affaires, mais c'était bien la dernière chose qui comptait pour elle. S'appuyant contre l'encadrement, elle regardait Stephen tout en continuant leur discussion. La jeune maman faisait de son mieux pour ne rien montrer de ses doutes, ce n'était pas le moment d'en parler. Ça ne l'était jamais réellement quand il s'agissait de ce qu'il se passait entre eux, c'était souvent synonyme de dispute. Pas étonnée, elle secouait doucement la tête avant de prendre de nouveau la parole. « Fais gaffe parce que tu vas vraiment te retrouver coincé dans cette salle de bain si tu continues comme ça. Hors de question que je reste avec toi. » Avec un sourire en coin, elle lui lança un clin d'oeil avant de tourner les talons pour retourner dans la chambre. Elle devait trouver un t-shirt après qu'il l'aurait vu pour la première fois avec des talons et une jupe. Étrangement quand il s'agissait de ses fesses, elle entendait plutôt bien au point qu'elle se mit a pouffer doucement en prenant un t-shirt de Stephen et le lancer sur le lit, ca fera l'affaire. « C'est pas ce que tu fais déjà ? » Après tout c'était bien le kiné qui n'arrêtait pas de lui dire qu'elle avait des grosses fesses et pourtant ca l'empêchait pas de coucher avec elle. Tout ce qui se passait entre eux semblait si naturel comme si les choses avaient toujours été comme ca entre eux. C'était étrange, mais plaisant. La discussion continuait entre eux malgré qu'ils ne se trouvaient pas dans la même pièce après tout il n'y avait qu'un mur qui les séparait. Carter avait toujours affirmée qu'elle serait présente pour lui s'il en avait besoin, c'était le cas même si ce n'était que faire des cartons. La brune savait a quel point ça pouvait être une épreuve, on retombait souvent sur des objets qui faisaient en sorte qu'une montagne de souvenirs remontent à la surface. La photographe gardait bien un carton avec les vêtements de garçon qu'elle avait pu acheté lors de sa fausse couche. « Je sais, qu'est-ce que tu ferais sans moi hein ? » Fawkes avait à peine le temps de finir sa phrase que son voisin arrivait dans la chambre pour finir dans le lit, elle se pencha vers lui pour regarder comme un chef des travaux finis. « Tu vois là t'es sexy. » Ou presque. C'était à son tour maintenant, elle finit par se lever de mauvaise grâce avant de se dirigeait vers ses fameux talons qu'elle enfila rapidement. Heureusement pour elle, elle savait garder son équilibre avec ses machines de tortures. Se mettant devant lui, la photographe fit un tour sur elle. « Heureux ? » Sa tête penchait sur le côté et ses yeux posaient sur lui, elle attendait une réponse, une réaction enfin n'importe quoi qui ferait en sorte qu'elle puisse les enlever.
« T'as qu'à reprendre ta position dominant. » qu'elle lui lançait comme s'il avait un quelconque contrôle sur ce trait de caractère. Stephen secouait doucement la tête en retour, un "c'est prévu" qui sortait de ses lèvres pour clore le sujet. Prévu pour quand, ça en revanche, c'en était un tout autre. Même si la présence de la brune apaisait ses tensions et réduisait son stress immédiat de moitié, le kiné n'en restait pas moins une boule de nerfs. Le procès était une épreuve face à laquelle il ne se sentait pas de taille, et pourtant il n'avait pas d'autre choix que de se confronter à ses anciens beaux parents. « Tant mieux comme ça j'aurais qu'à te prendre un t-shirt et j'aurais une robe pour ce week-end. » Stephen en déduisait qu'ils ne quitteraient pas cette maison durant les prochaines trente six heures. Bien. "Fais comme chez toi" qu'il lui répondait en retour en la laissant fouiller dans son armoire pour y dénicher quelque chose qui ferait l'affaire. De son côté il avait filé à la salle de bain, faisant glisser son rasoir contre ses joues pour retirer l’excédent de barbe qui lui donnait cet air si négligé. « Fais gaffe parce que tu vas vraiment te retrouver coincé dans cette salle de bain si tu continues comme ça. Hors de question que je reste avec toi. » Revenue dans l'embrasure de la porte, l'observant dans le reflet du miroir, Carter titillait à nouveau son ego. Après tout c'était de bonne guerre. "On a déjà eu ce genre de conversations Fawkes... et étonnamment mes chevilles s'en sortent toujours." Un sourire en coin qui étirait ses lèvres, le brun regardait son amie balancer l'un de ses tshirts les plus larges sur un coin du lit. « C'est pas ce que tu fais déjà ? » Touché. "Ouais... disons que pour le moment ça va" reposant son rasoir sur le socle, il sortit de la salle de bain en levant les yeux au ciel avec amusement. Stephen n'en avait strictement rien à faire du physique. Des préférences il en avait, comme tout le monde. D'aussi loin qu'il s'en souvienne les brunes avaient toujours attiré son attention, sûrement qu'il avait fini par laisser de côté les blondes peroxydées de l'époque du lycée, mais pour le reste c'était surtout le caractère qu'il privilégiait. Les pseudos grosses fesses de Carter étaient bien le dernier de ses soucis si elles prenaient un peu de volume. Il se laissa finalement retomber sur son lit, tandis que relevé sur les coudes, il observait la brune qui se tenait debout devant lui. « Je sais, qu'est-ce que tu ferais sans moi hein ? » Il haussait les épaules. "Des visites, seul et j'achèterais un appartement foireux." Ouais, il y avait fort à parier que ça terminerait comme ça. Stephen fonctionnait au pratique plutôt qu'à la raison. Si jamais il perdait sa fille il y avait fort à parier que son cabinet lui servirait de maison avant qu'il ne se décide à prendre un deux pièces ridiculement petit pour peu qu'il soit proche de son lieu de travail. « Tu vois là t'es sexy. » D'un geste presque exagéré, il plaça une main sur sa poitrine comme pour montrer qu'il était touché du fond du cœur, puis ensuite vint au tour de Carter d'exécuter sa part du deal. Confortablement installé sur les coudes, il l'observait enfiler cette paire de talons. Ainsi, elle était féminine, un peu moins femme enfant. Si on faisait abstraction de l'expression massacrante qui traînait sur les traits de son visage, le brun aurait presque pu trouver ça sexy. "Heureux ?" Oui et non, mais ça il se gardait bien de lui dire sans quoi la pointe de son escarpin finirait sûrement par s'échouer sur son attribut masculin. "Retire les. Tu vas te blesser." qu'il rétorquait en retour sur le ton de la plaisanterie. Dans un autre contexte, Carter et ses talons auraient pu être une source de divertissement satisfaisant, mais aujourd'hui les circonstances n'étaient pas propices à l'amusement. Se laissant rouler sur le côté il échoua sur le ventre, la tête bien enfoncée dans son oreiller. "J'crois que j'ai pas dormi depuis des jours." qu'il lançait, la voix étouffée par l'épaisseur de plumes.
La brune levait les yeux au ciel face à sa remarque, elle attendait presque de voir ce moment même si elle aimait bien lui donner des ordres. Carter savait qu’il était comme ça à cause de ce qu’il se passait dans sa vie, elle n’avait pas envie d’en profiter enfin sauf pour qu’il se reprenne en main comme actuellement. La jeune maman se retrouvait en train de chercher ce qu’elle pourrait mettre après avoir mis ses talons de malheur, elle avait eu une idée idiote et en plus de ça, elle lui avait promis d’arriver dans une tenue qui change une prochaine fois et avec des talons. La photographe avait donné sa parole donc quoi qu’il arrive, elle allait le faire puis la jeune femme se doutait bien que le kiné s’en rappellerait un jour ou l’autre. « Tes chevilles vont peut-être bien, mais je vois déjà ta tête grossir. » Sourire en coin, elle fit un petit signe en direction de sa tête comme pour prouver ce qu’elle était en train de dire, bien que ce n’était pas possible. Malgré tout la jeune femme était certaine qu’un jour, il se retrouvait incapable de sortir d’une pièce – ce qui l’amuserait beaucoup pour le coup. « T’es totalement crédible. » Ou pas en fait, ça sonnait juste faux sortant de sa bouche. Honnêtement, s’il s’arrêtait sur un physique peu de chance qui se retourne sur elle du moins c’était son avis même s’il avait été capable de lui dire plusieurs fois qu’il la trouvait belle. Carter était difficile avec elle, plus que difficile qu’importe le sujet, elle ne serait jamais satisfaite de ce qu’elle peut faire ou peut être. C’était sûrement un de ses pires défauts parce qu’elle était incapable d’entendre quoi que ce soit venant de la part des autres, elle était plus que têtue. Stephen retrouvait sûrement sa position favorite depuis quelques jours sauf que cette fois-ci ce n’était pas son canapé, mais son lit. C’était un effort non négligeable pour le coup et la brune se retenait de faire un commentaire sur ça. « On dirait un adolescent qui se lance enfin dans la vie active, tu sais ? » La brune lançait cette phrase tout en mettant ses talons, elle réfléchissait enfin à ce qu’elle venait de dire et une grimace déforma ses traits. C’était comme si elle prenait le rôle de la mère, c’était juste dégueulasse pour le coup. Il fallait vraiment qu’elle arrête de lancer des phrases aussi étranges, c’était jamais une bonne chose. Ses talons enfin aux pieds, elle se plaçait devant Stephen pour qu’il puisse voir le résultat. Ouais, elle était loin d’être heureuse d’avoir ce genre de truc à ses pieds, mais parfois elle n’avait pas le choix. Si Carter avait décidée de mettre une autre tenue, sa mère aurait été derrière son dos au point de lui prendre la tête pendant des heures. Encore une fois ses yeux se levèrent au ciel face à sa remarque, heureusement pour elle, elle était capable de marcher avec des talons. « J’sais marcher avec même si ça parait aussi étonnant que ça. » La photographe secoua doucement la tête avant de se mettre à enlever ses machines d’horreurs, elle se sentait enfin délivrée. Dès que ses deux pieds retrouvaient enfin la terre ferme, elle commença à se changer rapidement. Il était temps d’enlever cette tenue surtout cette jupe dans laquelle elle était plus que mal à l’aise. « Tu crois ? » Carter appuyait sur ses mots parce qu’elle pouvait affirmer cette chose en voyant ses cernes, ses traits. Il était crevé, c’était évident. La brune prit le t-shirt pour l’enfiler rapidement avant de le rejoindre pour passer sa main encore une fois dans ses cheveux massant doucement son cuir chevelu pour le détendre, pour qu’il s’endorme enfin et qu’il lâche juste prise. « T’es complètement crevé, ça se voit. Tu devrais dormir un peu. » Genre tout de suite, mais elle n’avait pas besoin de précisé pour qu’il puisse la comprendre. La photographe resterait là s’il en avait besoin, elle comptait rentrer chez elle que lundi matin. Donc elle avait encore pas mal d’heures devant elle pour faire en sorte qu’il dorme plus que quelques minutes. « J’peux te chanter une berceuse si tu veux. » Carter souriait doucement, elle n’avait pas de don pour le chant, mais au moins elle se débrouillait. La brune était bien meilleure avec les attentions comme ce qu’elle faisait actuellement avec sa main dans ses cheveux.
« Tes chevilles vont peut-être bien, mais je vois déjà ta tête grossir. » Carter avait toujours cette manie de mettre le doigt sur ces traits de caractère qu'il avait refoulé des années entières. Égoïsme, vanité, désir.. toutes ces petites choses qu'il avait mis de côté pour se conformer à des fichues normes qui valsaient désormais en éclat. On lui avait pris sa femme, sa fille.. plus rien n'avait de sens, et à ce moment précis où il devenait un autre homme elle était là. Alors qu'elle lui souriait en coin, désignant du menton sa tête qui ne passerait pas la porte s'il continuait à se vanter comme il le faisait, le brun répondit par un sourire équivalent, avant de passer sans le moindre problème dans l'autre pièce pour se jeter sur son lit. Il était mort de fatigue après avoir passé des journées à enchaîner les rendez vous avec son avocat, avec Phoebe pour mettre à jour tout l'administratif en cette période où tout lui pleuvait dessus. Sa signature avait du être apposée sur une centaine de dossiers différents, et clairement il n'en pouvait plus. « On dirait un adolescent qui se lance enfin dans la vie active, tu sais ? » Elle n'aurait pas pu mieux dire, à ceci près que ces derniers temps sa vie ne faisait que marche arrière. "Si seulement je pouvais retourner à cette époque" qu'il lançait avec un demi sourire en se tournant sur les coudes pour observer Carter enfiler sa paire de talons. La vue n'était pas dérangeante, à ceci près que l'expression que prenaient les traits de son visage était sans appel. La brune était cent fois mieux dans des baskets et autres combos jean/sweat. « J’sais marcher avec même si ça parait aussi étonnant que ça. » Il haussait les épaules en se laissant rouler sur le côté, le visage enfoui dans son oreiller. "Dans le doute retire les, j'ai aucune envie de me charger de ta rééducation" Oh que non. Carter serait sans doute sa pire cliente, et il y avait fort à parier qu'ils se disputeraient une centaine de fois avant d'arriver au moindre résultat. Tout les opposait constamment, inlassablement. Chaque sujet de conversation était une source inépuisable d'enguelades et pourtant, lorsqu'elle venait se glisser contre lui et passer ses doigts dans ses cheveux c'était comme si rien de tout ça n'avait d'importance. Avec Carter il s'autorisait des moments d'accalmie dans cette lutte permanente qu'était sa vie. « T’es complètement crevé, ça se voit. Tu devrais dormir un peu. J’peux te chanter une berceuse si tu veux. » Un sourire en coin étirait ses lèvres. Le côté mère poule de sa voisine reprenait le dessus. C'est qu'il devait vraiment avoir l'air mal en point. "Je te promets que je dors. C'est mon sommeil qui n'est pas réparateur." un haussement d'épaules, puis Stephen se tournait pour entourer la taille de la jeune femme de l'un de ses bras. "Si tu savais comme j'aimerais que ce soit simple" qu'il soufflait en se laissant aller contre elle, les paupières closes. "Anabel, toi et moi.. certaines fois je me demande ce que j'ai bien pu faire pour mériter tout ça" La vie pouvait être une sacré garce. Toutes ces années sans faux pli, à ne pas faire de vagues qui ne rimaient à rien. Stephen avait du renoncer à tant de choses en perdant Rachel. Il ne s'attendait pas à l'éventualité de perdre encore davantage. C'était comme si on piétinait son avenir, qu'on le brisait jour après jour avec acharnement.
La photographe secouait doucement la tête en le voyant passer la porte avec fierté, comme d’habitude leurs échanges n’avaient aucun sens. C’était toujours de la taquinerie comme si ensemble ils ne prenaient rien au sérieux, c’était le seul moyen qu’ils avaient trouvés pour mettre tous les soucis du quotidien de côté sauf que ce soir, ils revenaient doucement à la surface ses soucis. Aucun des deux n’était capable d’oublier tout ça, la jeune femme était juste inquiète face à ce jugement qui allait sûrement briser davantage Stephen. Le pire c’est qu’elle ne pouvait rien faire contre ça, elle se sentait juste impuissante même si la brune faisait de son mieux pour lui changer les idées pendant ce week-end. « Moi je suis bien heureuse de pas pouvoir y retourner. » Pour elle, c’était un retour dans une vie qui n’avait pas de sens et où elle avait souffert pendant des années. L’arrivée de Thaïs avait changée tout ça, elle avait rendue sa vie beaucoup plus simple et elle avait pu se reprendre en main. Carter avait arrêté ses conneries pour s’occuper essentiellement de son enfant. La jeune maman arrêta immédiatement ses actions pour lui lancer la jupe qu’elle venait de retirer face à ce qu’il venait de dire. « C’est méchant ça. » Comme si s’occuper de sa rééducation allait être une vraie épreuve pour lui, il est vrai qu’ils seraient du genre à se prendre régulièrement la tête. L’évolution de leur relation avait rajoutée ça, avait rajoutée le fait qu’ils n’étaient pas constamment d’accord et qu’ils pouvaient se mettre à se gueuler dessus pour tout et rien. Il fallait faire avec, même si Carter n’était pas certaine qu’ils y arrivaient réellement. Stephen et elle étaient si différents, personne n’aurait pu se douter que leur relation prenne cette direction et surtout qu’ils soient juste incapable de tout arrêter dès le départ. Malgré leur différence, elle retournait vers lui pour enfoncer sa main dans ses cheveux essayant de le détendre. Carter était vraiment inquiète, ce n’était pas de sa faute et elle commençait doucement à savoir comment le kinésithérapeute pouvait être quand rien n’allait dans sa vie. Elle l’avait retrouvée bien trop souvent dans un état semblable. « Vraiment ? Je m’inquiète. » Pour la première fois, elle laissait ses doutes et ses inquiétudes se faire entendre par Stephen, ce n’était pas son genre normalement parce qu’elle préférait tout garder pour elle. Carter continua doucement alors que les deux corps se rapprochaient de nouveau, elle l’écoutait avant de se mordre la lèvre inférieure. La photographe voulait presque le taquiner par rapport à ce qu’il y avait entre eux, mais honnêtement ce n’était pas une bonne idée. Il fallait mieux rester sérieux, c’était bien la première fois depuis longtemps. Il n’y avait plus qu’à espérer que les choses ne dérapent pas, il n’y avait aucune raison que ce soit le cas de toute manière. « Tout finir par s’arranger tu sais ? » Les malheurs n’allaient pas continuer indéfiniment, ce n’était pas possible. « Je sais que tout te tombe dessus d’un coup, mais… faut que tu te dises que ce n’est qu’une période à passer.. qu’un jour ou l’autre tu te réveilleras et plus rien ne sera aussi compliqué. Ta vie rendra dans l’ordre, bientôt tout ira bien je te promets. » La photographe n’en savait trop rien pourtant elle avait envie d’y croire pour lui, elle posa rapidement sa bouche contre celle de Stephen avant de se reculer pour reprendre la parole. « Puis en ce qui concerne ce qui se passe entre toi et moi… » La brune soupira avant de passer sa main dans ses cheveux pour rejeter ses cheveux en arrière. Ce qui se passait entre eux été le sujet sûrement le plus sensible entre eux. « Je ne veux pas être un problème de plus dans ta vie Stephen… » Ce n’était pas le rôle qu’elle voulait avoir, peut-être qu’elle lui proposait de tout arrêter, elle n’en savait trop rien. Est-ce qu’ils pouvaient réellement arrêter tout ça en sachant la place que ça avait pris dans leur vie ? Tout en sachant qu’ils finissaient par se retrouver quand rien n’allait bien dans la vie de chacun, elle tenait à lui et cette nouvelle relation si différente de tout ce qu’elle avait pu connaître dans le passé.