-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal

Aller à la page : 1, 2  Suivant

 catch me if you can (joseph&blake)

Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyLun 15 Oct 2018 - 1:14

Blake avait les jambes dans le vide et l’esprit dans les nuages. Il était sur un des buildings les plus hauts du quartier, bien loin de celui qu’il habitait à présent. Ses pas l’avaient conduit aujourd’hui dans ce quartier sordide où il avait l’habitude de traîner la plupart du temps quand il était encore jeune. En réalité, il ne se trouvait pas loin de là où il avait grandi et il se demandait toujours pourquoi il n’avait pas encore quitté cette ville maudite pleine de mauvais souvenirs. Il secoua la tête. Il était calé sur un immeuble, la hauteur ne l’effrayait pas, rien ne lui faisait vraiment peur. Il avait pris l’habitude de prendre des risques et se suspendre au-dessus du vide faisait partie de ce qu’il faisait de mieux. Il s’amusait à se filmer la plupart du temps, ou il s’arrangeait pour qu’on le filme et depuis quelques semaines, il arrivait même à se faire de la thune en postant ses vidéos sur youtube. Il n’en revenait pas que la technologie l’aide à se faire de l’argent. Il avait emménagé depuis à peine quelques jours dans une maison avec un latino et deux jeunes femmes et il avait l’impression de mener une vie rangée. C’était peut-être pour ça qu’il était là aujourd’hui, pour se rappeler d’où il venait et ce qui lui était arrivé. Il adorait cette sensation d’être en danger, il aimait ça depuis qu’il était gosse. Il finit par se lever et par attraper le sac à dos qu’il avait posé près de lui et il grimpa le long de l’escalier de secours avant de redescendre vers la terre ferme avec une pointe de déception. Mais il devait travailler ce soir et il n’était pas question pour lui d’être en retard. Il allait donc devoir repasser chez lui pour se changer et se préparer mais il avait encore du temps à tuer et il allait en profiter. Il aimait sa vie, il avait appris à l’apprécier et il ne la voyait pas autrement à présent. Il vivait au jour le jour, il gagnait suffisamment d’argent pour subvenir à ses besoins. En posant ses deux pieds au sol, il observa un peu autour de lui avant mieux caler son sac sur son épaule et il sortit de ce quartier qu’il avait laissé derrière lui des années auparavant. Il marchait au gré de ses envies tout en gardant en tête sa destination finale. Il ne tarda pas à allumer une cigarette et quand il vit un café, il s’apprêta à changer de trottoir quand il stoppa net en reconnaissant une silhouette familière. Il ne pouvait pas passer à côté en faisant simplement semblant de ne pas le voir. Le mec de l’autre côté de la rue, Blake ne l’avait pas vu depuis des années. Et la dernière fois qu’il l’avait vu, il lui conseillait de courir aussi vite qu’il le pouvait pour échapper aux flics. Mais il n’avait pas réussi et il avait atterri en taule. C’était la loi de leur jungle, c’était ce qui arrivait souvent, parfois constamment. Mais pas pour Blake. Non, lui il était bien trop rapide. Et il avait abandonné Joseph à son sort, il en avait parfaitement conscience. Pourtant, un sourire en coin se dessina sur ses lèvres en même temps qu’une idée à la con germait dans son esprit. Alors que Joseph attendait sagement que le feu passe au rouge et interrompe la circulation sur la longue avenue qui les séparait, Blake lui fit un signe de la main avant de pouvoir s’engager pour le rejoindre en courant, slalomant entre les voitures sans prêter attention aux coups de klaxons qui manifestaient du mécontentement des automobilistes. Mais Blake s’en fichait pas mal. Alors qu’il s’approchait de celui qui l’avait aidé un jour, il fit passer son sac à dos devant lui et jeta un œil derrière lui. Il lui lança alors à la dernière seconde pour qu’il le rattrape. « J’ai les flics au cul, cours ! » Et il s’élança sur ses longues jambes finement musclées sans chercher à savoir si le jeune homme le suivait. Il connaissait les antécédents du jeune homme et c’était un jeu cruel auquel il venait de jouer alors très vite, il tourna à l’angle d’une ruelle et s’arrêta pour reprendre son souffle sans réellement en avoir besoin pour voir si le brun l’avait suivi ou non. Il aurait donné cher pour voir la tête de Joseph au moment où il l’avait informé de sa fausse situation et il en riait rien que de l’imaginer. D’ailleurs, il avait un sourire parfaitement idiot sur le visage, le sourire du mec qui sait parfaitement quel genre de connerie il vient de faire.

@Joseph Keegan catch me if you can (joseph&blake) 2670398542 catch me if you can (joseph&blake) 2670398542
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyLun 15 Oct 2018 - 2:47


Catch me if you can
Joseph Keegan & Blake Smith
Tu n’as pas besoin qu’on te le dise pour savoir que t’as tous les yeux rivés vers toi. Et les caméras, aussi. On te connait, dans le coin, même si t’as jamais commis un seul vol. Avec tes airs curieux, ton langage corporel inhabituel et tes yeux de rôdeurs, tu attires l’attention de n’importe quel commis derrière sa caisse. Le sac à dos que tu portes toujours ne t’aide pas à te fondre dans la masse, non plus. Tu ne ressembles pas à un écolier alors plusieurs croient que tu t’en serres pour dérober quelques trucs sans être vu. Pourtant, tu n’es pas comme ça et personne ne semble y croire. Devant le comptoir réfrigéré des casse-croûtes, tes yeux se baladent de sandwich en sandwich. Tu hésites entre celui aux œufs et celui au jambon. Tu laisses ta curiosité attirer ton regard vers les plats plus dispendieux mais tu secoues rapidement la tête pour t’empêcher d’y penser trop. Tu ne peux pas te permettre un repas plus cher. Alors tu t’empares du sandwich au jambon et tu redresses ton dos. Tu ouvres le paquet, tu te permets déjà de déguster une première bouchée sans tout de suite payer. Ton ventre crie famine, tu ne peux plus attendre une minute de plus. Toutefois, tu te diriges bien rapidement vers la caisse pour ne pas laisser le temps aux caméras de détecter ton minuscule délit. Tu poses un billet de cinq sur le comptoir, on te rend ta monnaie et tu sors de la boutique en glissant les quelques pièces dans tes poches. Tes papilles ne sont pas difficiles, elles acceptent le bain blanc et le jambon sans se plaindre. Après tout ce temps, tu commences à t’habituer à cette pauvre saveur. Tes pas te mènent jusqu’au bord de la rue, là où tu attends patiemment que les feux passent au rouge. Tu n’es pas pressé. Tu dois te rendre à la bibliothèque cet après midi mais ton horaire n’est jamais fixe. Tu peux arriver quand tu veux, tant que tu respectes ton quota. Tu enfonces les restes de ta bouffe dans ta bouche et c’est à ce moment que tu remarques un homme qui te fait signe de l’autre côté de la rue. Tu regardes derrière toi pour t’assurer que ce n’est pas qu’une illusion et tu constates rapidement qu’il te vise, toi. Tu plisses le regard un moment, incapable de mettre un nom sur ce visage, mais c’est lorsqu’il se décide à traverser la rue comme un véritable imbécile, tu le reconnais. Blake. Ton ancien partenaire de crime. Putain, non. Il semble paniqué et tu doutes qu’une personne sereine se jetterait comme ça devant les voitures. Le son des klaxons soulève la poussière, tu gardes les deux jambes plantées dans le béton, espérant que Blake change de direction à la dernière seconde. Mais ce souhait ne se réalise pas. Tu recules d’un pas lorsque le garçon s’empare de son sac à dos et tu serres les dents, énervé de ne pas comprendre ce qu’il se passe. Tu détestes ne pas tenir le guidon entre tes mains. Tu veux avoir le contrôle sur la situation. « J’ai les flics au cul, cours ! » Et il accompagne ses paroles d’un lancé de sac directement entre tes bras. Tu échappes le contenant en plastique de ton sandwich, tu rattrapes l’objet pesant lancé en ta direction et tu écarquilles finalement les yeux en comprenant enfin la situation. Ton cœur explose dans ta poitrine, tes deux yeux vifs se mettent à scruter au loin, à la recherche de ces fameux flics et ton instinct réagit finalement. Tu tournes les talons maladroitement et tu t’élances dans la même direction que Blake sans remarquer la présence de ce cycliste aussi inattentif que toi. Ce qui devait arriver arrive. Le vélo percute ton corps, tu tombes à la renverse, emportant aussi le cycliste dans ta chute. Lorsque ton dos rencontre solidement le sol, tu lances un juron sordide mais tu ne lâches pas une seconde le sac à dos que Blake t’a refilé, comme s’il contenait quelque chose plus précieux que ta vie. Tu ne sens pas de vraie douleur, tu es chanceux. Mais tes esprits sont encore occupés à paniquer. Tu penses encore que des flics sont en approche. Mais t’es au sol et le cycliste aussi et plusieurs passants se sont arrêté pour s’assurer que l’accident n’avait pas été trop brutal. Tu redresses ton dos sous les quelques regards intrigués et tu scrutes au loin, toujours à la recherche des policiers. Mais dix secondes s’écoulent et rien du tout ne se passe. Tu serres les dents en pivotant la tête vers là où Blake a disparu et tu comprends enfin. Tu ouvres son sac, tu ne trouves que des équipements usagés, dont une caméra, mais aussi des gants, des souliers. Rien qui aurait pu alerter les autorités. Alors tu attends, simplement. Tu attends qu’il revienne chercher ses trucs. On te demande si tu vas bien et c’est à ce moment que tu perçois les yeux de Blake à une intersection, derrière un immeuble. Sans plus attendre, tu lances un cri de détresse et tu te laisses à nouveau tomber sur le dos en serrant ton genou entre tes mains.

- MA JAMBE ! ELLE EST CASSÉE ! DOUX JÉSUS !

Tu veux lui faire payer sa mauvaise plaisanterie. Vous êtes deux à pouvoir jouer à ce petit jeu. Il n'a probablement pas oublié.         
   
code by bat'phanie


@Blake Smith catch me if you can (joseph&blake) 224775235
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyMar 16 Oct 2018 - 3:48

En réapparaissant à l’angle de la rue qu’il avait quitté, Blake ne put s’empêcher de ricaner en voyant la situation improbable dans laquelle Joseph venait de se mettre. Il comprenait un peu mieux pourquoi le jeune homme ne l’avait pas rejoint. Encore une fois, il ne l’aurait jamais rattrapé et les flics se seraient contentés de Joseph et l’auraient laissé tranquille. Décidément, l’ancien dealer n’avait pas appris ses leçons et n’avait pas aiguisé ses réflexes. Il aurait en revanche donné très cher pour voir la scène et il regrettait presque de s’être enfui si vite mais il avait voulu rendre la scène parfaitement crédible. Mais il n’eut pas le temps de réellement rire que le jeune homme se rallongeait au sol en hurlant comme un possédé. « - MA JAMBE ! ELLE EST CASSÉE ! DOUX JÉSUS ! » Parce que là, Blake était censé compatir et se confondre en excuses jusqu’à ce que le plus âgé des deux lui pardonne ? Le tatoué leva les yeux au ciel devant la scène et se rapprocha davantage tandis que les passants semblaient aussi désemparés les uns que les autres. Il avisa l’un d’eux qui hésitait visiblement à appeler les secours. Il arriva enfin à la hauteur de son ancien acolyte d’un jour et il rattrapa son sac au passage pour le caler confortablement sur son dos. Il était chanceux si la chute de Joseph n’avait rien cassé à l’intérieur. Il finit par se sentir un minimum concerné et il s’accroupit près de son ancien coéquipier tout en s’adressant à la foule. « Je suis médecin et c’est un ami ! » Il n’était pas crédible pour un sous avec sa gueule de mannequin sorti d’un magasine et ses joues imberbes d’adolescent. Même sa tenue ne collait pas au personnage, son débardeur blanc, son short, ses baskets et ses lunettes sur le nez lui donnaient plus l’allure d’un touriste américain que d’un pur Australien. A la hauteur de Joseph, Blake l’observa faire sa petite comédie avant d’ajouter à son attention, sans pour autant avoir l’air franchement discret. « Tu sais que si une ambulance rapplique, les flics aussi et je suis sûr qu’ils vont adorer mettre la main sur un ex taulard ! » C’était bien connu que ceux qui avaient fait de la prison étaient dans l’œil des flics, qu’ils se feraient un plaisir de creuser et de trouver un moyen pour que Joseph soit rendu coupable de cet incident qui aurait pu blesser gravement d’autres personnes. A la mention du passé de délinquant du jeune homme à l’agonie au sol, plusieurs passants eurent la bonne idée de passer leur chemin et de laisser faire ceux qui s’en occupaient. Blake croisa le regard du type qui hésitait toujours à appeler les secours et il soupira. « Tu es aussi mauvais comédien que sprinteur, c’est affligeant ! Tu avais gagné ta place dans le gang au loto du coin ? » Il finit par convaincre les passants qu’après tout, ce n’était pas leurs affaires tout ça et qu’ils feraient bien de laisser quelqu’un comme Blake gérer le problème. Médecin ou pas. Ami ou pas d’ailleurs. Même le cycliste ne sembla pas vouloir demander son reste et il l’observa un instant tandis qu’il relevait son vélo et qu’il s’en allait en pédalant. Visiblement, la seule personne blessée dans ce petit jeu, c’était Joseph. S’il était vraiment blessé d’ailleurs. Il tendit la main pour venir frapper sa jambe blessée sans le moindre remord ni la moindre empathie et il se releva d’un mouvement souple pour tendre la main au jeune homme resté à terre pour l’aider à se redresser. « Niveau réflexes, tu pourrais rivaliser avec ma bonne vieille grand-mère, je suis étonné sur tu aies survécu à tant d’années de prison ! » Il était railleur et déconneur, tout à fait comme à son habitude et parfaitement à son aise. Il ne savait même pas que Joseph était sorti en réalité, il ne l’avait jamais revu et n’avait jamais cherché à lui rendre visite. Pourquoi l’aurait-il fait d’ailleurs ? Ils se connaissaient à peine. A l’époque, Blake était un opportuniste qui ne revendiquait pas son appartenance au gang mais qui leur ramenait assez de thunes pour qu’ils ne l’exigent pas. Il avait fréquenté le QG, il avait côtoyé les autres membres mais il ne connaissait pas grand monde, sauf son acolyte. Le simple fait de se rappeler son visage lui valut une décharge et il détourna un instant les yeux avant de replacer son sac sur son épaule.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyMar 16 Oct 2018 - 4:47


Catch me if you can
Joseph Keegan & Blake Smith
Tu as l’air stupide, comme à chaque fois que tu fais une connerie. Mais tu t’en fiches tellement, tu ne te nourris pas de l’opinion des autres. Alors, ta voix, tu la laisses se casser, tes cordes vocales, tu les fais souffrir, parce que t’es supposé avoir mal. Ta rotule est supposément tordue dans une position pas naturelle. Et tu en attires, des curieux. Entre deux larmes de crocodile, tu peux compter cinq paires de yeux, et un homme qui te croit assez pour empoigner son téléphone dans ses poches, prêt à appeler les secours. Le cycliste, tombé un peu plus à droite, ne reçoit aucune attention. Pourtant, tu es prêt à parier qu’il s’est fait bien plus mal que toi en renversant vers l’avant. Tu as vu ses mains nues rencontrer le béton coupant à une vitesse dangereuse. Ton cinéma s’éternise, tu te recroquevilles contre ta jambe pour la rassurer comme si elle était un enfant apeuré et, enfin, Blake ose ramener sa gueule dans le cadre. Il s’empare de son sac à dos avant d’informer tout le monde qu’il détient les compétences pour s’occuper de toi. Tu relèves tes yeux humides vers lui et c’est seulement à ce moment que tu sens l’air australien caresser tes joues mouillées. T’es toi-même surpris d’avoir réussi à faire couler ces larmes. « Tu sais que si une ambulance rapplique, les flics aussi et je suis sûr qu’ils vont adorer mettre la main sur un ex taulard ! »  Tu te tais une seconde, tu penches la tête sur le côté en haussant un sourcil. Tu retiens ton sourire qui tente de décoller depuis que t’as compris qu’aucune police ne poursuivait ton ancien coéquipier. Le décor se vide lentement, plusieurs passants décident que tu ne vaux pas la peine. Tu souffles l’air par tes narines, t’as l’impression que c’est ta vie, maintenant. Faire fuir ceux qui récupèrent les vraies informations sur toi. « Tu es aussi mauvais comédien que sprinteur, c’est affligeant ! Tu avais gagné ta place dans le gang au loto du coin ? »  Un rire franc soulève enfin ta poitrine, tu le laisses prendre possession de ton souffle pour quelques secondes. T’as pas l’impression d’avoir rit comme ça depuis plusieurs années. Tu n’as pas envie d’arrêter, ça te fait du bien. Tu te revois dans le gang, entouré de tes amis qui n’en sont plus, une bière à la main, le sujet des femmes qui anime vos discussions. Tu revois le visage de Blake qui n’a pas bien changé avec le temps. Tu n’as pas l’impression qu’il a vieillit. Il ne porte toujours pas la barbe et, toi, t’as appris à l’arborer en prison parce que tu ne pouvais pas la raser tous les matins.

- Ils avaient bien besoin d’un mec pour mettre l’ambiance, non ?


Bientôt, tu te retrouves seul avec celui qui a déclenché la compétition de supercheries. Tu jettes un regard intrigué au cycliste qui s’est relevé sans grimacer. Finalement, personne ne sortira blessé de cet accident et t’es plutôt rassuré. Tu préfères éviter les représailles. C’est mieux comme ça, considérant que t’es sur une liste noire. Bientôt, Blake étampe sa main contre ta jambe faussement blessée, il la secoue, la brusque. Et tu ne réagis absolument pas car tu sais bien qu’il a compris que la chute t’a épargné. Tu glousses lorsqu’il se relève et tu attrapes sa main sans hésitation lorsqu’il te la tend. Il t’aide à te relever, tu sens la puissance de ses muscles fins et ça te rassure, en un sens. T’as pas eu de contact humain depuis bien assez longtemps. « Niveau réflexes, tu pourrais rivaliser avec ma bonne vieille grand-mère, je suis étonné sur tu aies survécu à tant d’années de prison ! » Tu ris dans ta barbe en replaçant ton t-shirt, tu tapes tes jeans pour te débarrasser de la poussière et du sable qui s’y sont accumulé.

- Yep, j’suis un surhomme, j‘imagine. T’aurais pas tenu deux semaines avec ta gueule. T’aurais laissé ta barbe pousser pour la cacher. Les brutes aiment pas trop les barbus.


Tu passes ta main dans ta barbe, par réflexe. Tu te permets de modifier un peu la réalité. T'as eu besoin de bien plus que cette barbe pour désintéresser les potentiels prédateurs en prison. Tu te permets de jeter un regard un peu trop indiscret dans le cou de ton vieux collègue, puis sur ses jambes dénudées. Toujours dénué de gêne, tu viens tirer sur le col de son débardeur pour observer l’étendue de ses tatouages qui semble interminable. Dans tes souvenirs, il n’en avait pas autant.    

- Putain, Blake ! T’es devenu un musée ou quoi ? Est-ce que les touristes payent pour venir te visiter ?

Tu te permets d’observer sa chair encrée encore plusieurs secondes avant de relâcher le vêtement. Tu redresses les yeux vers lui, tu ne le reconnais presque pas. Une question te chatouille le fond de la langue mais tu n’oses pas aborder le sujet du gang. Tu ne peux pas te permettre de recréer des liens avec ce dernier. Tu mettrais tout le monde en danger, Blake y compris s’il en était toujours membre.  

     
code by bat'phanie

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyMar 16 Oct 2018 - 15:35

Blake ne manqua pas le sourire de Joseph et la façon qu’il avait  de regarder autour de lui comme s’il cherchait à attirer l’attention. Lui et Blake ne s’étaient énormément fréquentés mais Joseph avait une personnalité qui lui avait toujours parlé , il était visiblement joueur, taquin et il était entré dans le jeu de Blake avec une facilité déconcertante. Une réaction à laquelle Blake n’était pas habitué . De la part de n’importe qui d’autre, Blake se serait attendu à être poursuivi et même à recevoir un coup ou deux. Il aurait même été assez fou pour aimer ça en réalité. Et il était presque assez dérangé pour être déçu que ce ne soit pas le cas. Mais la réaction de Joseph le surprenait et le prenait au dépourvu. Il avisa son sourire une nouvelle fois et sa remarque lui fit lever les yeux au ciel. Il se demandait réellement comment quelqu’un comme Joseph avait pu intégrer un gang mais il n’était pas réellement un exemple de maturité, il suffisait pour ça de voir la réaction qu’il avait eu en croisant son ancien partenaire dans le crime. Il avait agi comme un gamin et c’était bien la seule chose qu’il savait faire, se comporter comme un crétin pour agacer les autres mais le rire de Joseph lui prouvait qu’avec lui, ça allait être plus compliqué que prévu. Il l’observa quelques minutes après qu’il ce soit relevé avec son aide. Voilà bien longtemps que ses blagues et ses remarques sarcastiques n’avaient pas fait rire quelqu’un et qu’il ne recevait pas un coup de poing comme seule réponse. Il n’était pas habitué à entendre quelqu’un rire avec autant de sincérité. Blake sentit sa lèvre se soulever à la remarque du plus âgé. Il sourit en observant sa barbe qui lui donnait un air plus dur que lorsqu’il l’avait connu, plus sévère. Mais ses paroles et son attitude ne collaient pas avec cette apparence. Il avait vieilli. La où tout le monde, Joshua le premier, s’étonnait de l’aspect toujours jeune et lisse de Blake malgré ses trente ans, on pouvait aisément deviner l’âge de Joseph et la dureté des dernières années derrière se yeux rieurs. Mais ça c’était peut être simplement parce que Blake savait ce que c’était de cacher la souffrance derrière un masque de sarcasme et d’humour. Et parce qu’il savait que Joseph n’avait pas été envoyé chez les fraudeurs à l’assurance mais bien chez des criminels. Mais Blake n’était pas du genre à s’inquiéter pour quelqu’un d’autre que pour lui-même finalement et il préférait ne pas changer sa manière d’être. « Avec ta gueule tu n’as pas dû être beaucoup emmerdé de toute façon. » Joseph n’était pas le premier à commenter sa gueule et ce que certains aimeraient y faire, Joshua adorait le lui rappeler. Comme s’il était inscrit sur ses traits qu’il suçait des queues mieux que personne. Mais il n’eut même pas le temps de s’interroger davantage sur la vie merdique de la prison de Brisbane. Il intercepta le regard de Joseph sur son cou puis sur ses jambes et il arqua un sourcil une seconde avant que l’ex dealer ne passe ses doigts sous le col de son t-shirt pour observer son torse. Blake resta interloqué bien trop longtemps pour envisager de se dégager de cette intrusion dan sa vie privée. Il se ressaisit aux mots de Joseph et leva enfin la main gauche pour venir retirer celle du plus âgé une seconde trop tard puisqu’il le relâcha. Le tatoué avait l’habitude de ce genre de réaction et ce n’était pas sans raison qu’il se baladait toujours aussi peu vêtu. Il était un spot publicitaire ambulant pour Joshua, il était payé un belle fortune pour ça. Il devait donc laisser les autres admirer les œuvres sur sa peau en permanence. Il eut un sourire en coin, joueur et amusé. « t’imagine pas comme tu es proche de la vérité. Y en a même qui payent pour que j’enlève tout. » Il plaisantait mais il n’était pas très loin de la vérité. Il lui était déjà arrivé de faire tomber le haut pour contenter des touristes. Et comme il avait toujours la carte de Joshua avec lui, cela lui permettait de la glisser discrètement. Blake avait ajouté pas mal de tatouages à sa collection depuis ces trois dernières années. Il avait entamé un long travail sur sa jambe droite et il ne cessait d’en ajouter. Il était complètement accro à l’aiguille et à la sensation qu’elle lui procurait sur la peau. Il serait bien attristé le jour où il n’aurait plus de place pour en ajouter. Il observa un instant Joseph pour essayer de voir si la prison lui avait laissé ce genre de marque et il sourit. « Si on t’as tatoué une bite à ton insu, je connais une super adresse pour la faire recouvrir ! » Blake était toujours cash et particulièrement vulgaire depuis toujours, il ne faisait jamais attention de ne pas choquer et s’il savait quelque chose sur Joseph, c’était que ça ne risquait pas d’être le cas. Blake se rendit compte seulement à cet instant qu’ils n’avaient pas bougés et qu’ils étaient toujours plantés sur le trottoir. Il fit glisser le sac devant lui et l’ouvrit pour en vérifier le contenu et surtout que sa caméra n’avait pas subi trop de dommages. Il finit par relever les yeux vers Joseph. Il était surpris que son ancien collègue ne lui tienne pas une rancœur plus prononcée. Après tout la dernière fois qu’ils s’étaient vus, Blake galopait loin et en solitaire sans se retourner pour voir si Joseph le suivait. Il ajusta à nouveau son sac sur son épaule. « Bon, c’était presque sympa de revoir ta face, j’imagine qu’on va être amenés à se recroiser si tu crèches dans le coin. J’aurais put être la chance de pouvoir filmer ta gamelle la prochaine fois. » Il s’avança pour envoyez son poing dans l’épaule de Joseph, à la fois amical mais sans vraiment retenir sa force en se marrant.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyMar 16 Oct 2018 - 23:56


Catch me if you can
Joseph Keegan & Blake Smith
Revoir Blake, ça te fait un truc. C’était pas le mec avec lequel t’avais le plus passé de temps quand tu nageais encore dans l’illégalité mais vous aviez plusieurs points en commun. De un, aucun de vous ne prenait les choses au sérieux. Vous étiez les premiers à rire quand un autre commettait une bêtise. De deux, vous n’aviez aucune retenue. Vous disiez ce qui vous passait par l’esprit même lorsque ce n’était absolument pas le moment d’étaler sa pensée. Blake et toi seriez probablement devenus de bons amis si ce dernier avait passé plus de temps au quartier général, avec toi et les autres. Il n’était souvent que de passage, il assistait rarement aux repas de groupe et, le soir, tu ne le voyais jamais. Mais, il avait été le dernier que tu as vu avant de te faire emprisonner. La vision de lui qui disparait au coin de la rue sans jamais se retourner t’avait marqué. Les premiers jours, tu l’avais pris comme une trahison mais tu t’es vite rendu compte que toi-même tu ne te serais pas arrêté pour lui. Lorsqu’on fait partie d’un gang comme celui-là, il vaut mieux se sauver le cul. Les sacrifices ne sont jamais positifs. Ils mènent à de pires dénouements. Vous êtes en plein milieu du trottoir et ça ne te dérange pas. Tu ne ressens pas le besoin de t’écarter de ce lieu public, la ville est ta maison maintenant. Alors t’agis comme si tu étais dans ton salon, tu te permets de jurer, de hausser le ton comme si vous étiez les seuls sur Terre. Même si tu as encore des comptes à rendre, tu profites du semblant de liberté que tu as. « Avec ta gueule tu n’as pas dû être beaucoup emmerdé de toute façon. » Tu te pinces les lèvres en haussant les sourcils. T’es faussement vexé, c’est pas un commentaire comme celui-là qui va te toucher. Surtout pas lorsqu’il provient de Blake, celui qui n’a aucune limite.

- Toujours aussi sympa à ce que je vois ! Tu dois en avoir beaucoup, des potes.

Tu baisses les yeux un moment en repensant à tes amis à toi. Ceux que tu n’as pas revus depuis quatre ans. Ceux qui ne savent probablement pas que tu trimbales à nouveau ta carcasse dans Brisbane sans qu’un boulet à ta cheville ne te ralentisse. Mais peut-être qu’ils s’en fichent, en fin de compte. Tu observes les yeux bleus de Blake, un à un, comme si tu pouvais lire ses pensées mais, évidemment, tu n’y trouves rien. Pas un indice concernant le gang. Tu laisses un nouveau sourire soulever tes lèvres pour chasser tes pensées. Les tatouages qui décorent la peau du garçon t’impressionnent réellement. Ce ne sont pas des dessins d’amateur. Ils sont précis, soigné, et l’encrage est exemplaire. Tu n’imagines pas combien Blake a dû payer pour les avoir. Probablement des dizaines de millier. Cette simple pensée te fait frissonner, tu n’aurais même pas assez pour te faire tatouer un simple cercle sur le corps. Ton regard se pose sur les lunettes noires posées sur son nez, puis tu observes ses vêtements, la coupe de ses shorts. Tu n’as pas besoin de lui poser la question; tu sais qu’il est bien nanti. Et, cette caméra, ces souliers de marque, tu les as bien vus. « T’imagine pas comme tu es proche de la vérité. Y en a même qui payent pour que j’enlève tout. » Tu relèves tes yeux curieux vers les siens en arborant un air amusé et tu ne réfléchis pas une seule seconde avant de lancer :

- Ah ouais ? T’as des tatouages sur la queue aussi ?

Ton timbre est étonnamment sérieux, tu croises tes bras sur ta poitrine lorsque le garçon les scrute. Tu n’as rien à cacher, t’as pas été victime de l’aiguille en prison. Alors, à son offre, tu secoues la tête de droite à gauche en faisant claquer ta langue contre ton palais.

- Ça va, mais merci de l’offre. Et puis, si j’avais une bite tatouée sur la peau, j’l’arborerais fièrement.

C’est à ce moment qu’un passant passe à côté de vous, ses deux yeux se tournent vers vous et il te dévisage quelques secondes avant de reprendre son chemin. Tu glousses. Et tu remarques que Blake vient tout juste de capter que vous n’êtes pas au meilleur endroit pour entretenir ce genre de conversation. Il s’empare de son sac, l’ouvre pour vérifier que son matériel n’est pas abîmé et tu souris légèrement en t’attendant à ce qu’il te propose de bouger d’ici. T’as peut-être trop d’espoirs, en fait, car il semble plutôt vouloir te laisser. Il a des occupations, t’imagines. « Bon, c’était presque sympa de revoir ta face, j’imagine qu’on va être amenés à se recroiser si tu crèches dans le coin. J’aurais peut être la chance de pouvoir filmer ta gamelle la prochaine fois. » Tu caches ta déception derrière un sourire forcé et tu passes ta main dans ta barbe pour te distraire. Pour oublier que même tes anciens potes n’ont pas envie de te côtoyer davantage. Évidemment, tu te fais un honneur de ne pas montrer au monde que ça t’affecte car, au fond, t’as longtemps été un solidaire avant de faire partie d’une meute. Tu jettes un regard dans le ciel pour noter la position du soleil, tu devines qu’il est environ seize heures et t’as beaucoup de temps à gruger avant de te rendre à la bibliothèque. Alors tu penses, tu penses à la vitesse de l’éclair, comme t’as l’habitude de faire pour inventer des histoires, puis tu lances, sur un ton faussement intéressé :

- Ouais. Tu filmeras ça. Ah mais t’habites près d’ici, toi ? T’as un appart, une maison ?..

Tu enfonces tes mains dans tes poches en l’observant de tes deux yeux innocents, ceux que tu as utilisé pour faire croire à la justice que t’étais devenu un homme bon. Tu remarques, au coin de la rue, un petit café qui vend des viennoiseries et ton ventre te rappelle que tu n’as pas mangé ce genre de dessert depuis longtemps. Tu salives presque à l’idée qui vient de naître dans ta tête. D’un signe du menton, tu pointes le café et tu offres :

- J’te paye un truc là-bas s’tu veux ? Pour m’faire pardonner du mauvais cadeau de Noël que j’t’ai fait en 2013.

Car, oui, tu te souviens très bien de ce vingt-cinq décembre. Blake était venu fêter avec le gang et t’avait offert en cadeau… bah une érection mal foutue. C’est peut-être pour ça que ce souvenir ne s’est jamais évaporé. T’as pas l’intention de lui payer quoi que ce soit, cependant. Lorsque la facture se posera sur la table, tu feras évidemment semblant que t’as oublié ton portefeuille, ou un truc comme ça. Il t’a quand même laissé à ton sort, lors de cette transaction qui s’est mal finie.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyMer 17 Oct 2018 - 16:58

« Toujours aussi sympa à ce que je vois ! Tu dois en avoir beaucoup des potes. » Blake haussa les épaules d’un air désinvolte en ricanant légèrement. Il n’était pas du genre sympa en effet et il ne faisait jamais l’effort de l’être quand il n’était pas payé pour. Il savait se montrer galant, attentionné et sérieux dans son travail. Il lui arrivait même de glisser un compliment au creux de l’oreille d’une femme quand il l’accompagnait parce qu’il savait qu’au plus elle oublierait qu’il était payé pour ça, au plus elle lui glisserait de pourboires dans la poche. Et c’était tout ce dont elles avaient besoin. Croire qu’elles tenaient réellement un mec comme Blake en laisse, qu’elles pouvaient en faire ce qu’elles voulaient, qu’elles étaient réellement désirées par lui. Et à chaque fois qu’il avait touché son argent, il redevenait le connard imbuvable qu’il était au quotidien. Et cela n’empêchait aucune d’elle de revenir se payer ses services. Il savait qu’il était doué pour ce qu’il faisait et il n’avait jamais gagné autant d’argent qu’en ce moment. Il vivait déjà très bien des revenus que Joshua lui filait. Il n’avait à se plaindre de rien, il roulait dans l’or mais il n’en faisait pas trop. Il se contentait du minimum pour mettre son corps en valeur mais il n’était pas le genre à se payer une voiture de course ou à tout flamber dans un casino. Il avait une sacrée réserve planquée sous son lit. Mais ça, personne ne le savait. Blake observa un instant Joseph avant de lui répondre. « J’ai pas assez confiance en l’être humain pour me faire des potes ! Mais les chats m’adorent ! » Et il accompagna sa remarque d’un sourire à demi-teinte. Il plaisantait et en même temps il était sérieux. Il ne s’attachait pas. Il préférait ne pas faire confiance en quelqu’un d’autre, il détestait simplement le pouvoir que ça pouvait avoir sur lui. Il n’avait pas envie de souffrir, de se prendre des claques. La seule personne à qui il accordait sa confiance, c’était Joshua. Et il savait que ce n’était pas saint. Il n’avait pourtant pas l’intention de cesser de le voir une seule seconde. Il continuerait à retourner à son salon inlassablement et à le laisser le traiter de la manière dont il le voulait. Alors non, il n’avait pas d’amis, pas de potes mais il vivait très bien sans. Il n’avait besoin de personne et personne n’avait besoin de lui. Il était de toute manière bien trop instable pour oser proposer ce genre d’attachement à qui que ce soit. Pourtant, il ne pouvait pas nier que revoir Joseph et retrouver sa répartie lui faisait quelque chose qu’il ne saurait pas expliquer. Il avait l’impression de le connaître alors que finalement il ne l’avait que très peu côtoyé. Il ne savait rien de lui, de son passé, de sa vie et il en avait même fini par oublier son existence en trois ans et pourtant, il était toujours sur ce trottoir à échanger de fausses politesses. Et pour permettre à Joseph de le mater ouvertement, lui mais aussi l’art qu’il avait pris l’habitude de trimbaler. Joshua aimait à dire qu’il était une toile à lui tout seul et quand il était à la plage, les regards se fixaient sur lui sans la moindre gêne. Mais il aimait ça, il n’avait pas l’intention de le nier. Au regard curieux de Joseph, Blake sourit. « Ah ouais ? T’as des tatouages sur la queue aussi ? » La question semblait réellement l’intéresser et le sourire du tatouer se fit malicieux et à la fois mystérieux. « J’ai bien mieux que ça sur la queue ! » C’était le dernier piercing qu’il s’était fait et s’il faisait le malin aujourd’hui, il n’avait clairement pas eu cette attitude au moment où Joshua lui avait percé le gland avec son aiguille. Mais Joseph était libre d’interpréter cette réponse, pas sur qu’il pense immédiatement à un piercing. Il se permit de reluquer son ancien coéquipier d’un regard pour voir s’il présentait de l’encre mais sa peau visible restait vierge de toute inscription. Un sacré contraste avec l’ex taulard. Blake fit franchement à sa réponse, cela ne l’étonnait guère de la part de quelqu’un comme Joseph finalement. Il secoua la tête mais jugea bien vite l’endroit inapproprié pour des retrouvailles et de toute manière, il ne voyait pas bien de quoi ils pourraient parler pendant des heures. Le tatoué fit donc mine de prendre congé mais c’était sans compter sur Joseph qui entama une toute autre discussion. Une chose à laquelle Blake ne s’attendait pas. Il l’observa un instant, prenant note de son ton intéressé, comme si savoir où il habitait avait de l’importance pour lui, comme une vieille connaissance ce serait interrogé pour savoir ce qu’il faisait de sa vie à présent. Blake était assez surpris par ce comportement. Il avait toujours du mal que quelqu’un lui témoigne de l’intérêt, lui pose des questions. Il n’y était pas habitué alors venant d’une personne qu’il ne connaissait pas si bien que ça et qu’il n’avait pas vu depuis des années, il trouvait cela étrange. Mais il se prit au jeu de répondre presque tout de suite en désignant une direction à l’ouest d’un geste évasif de la main. « Dans le quartier de Toowong, j’ai trouvé une maison à louer ! » Il ne précisa pas, cependant, qu’il s’agissait d’une collocation. Il ne jugeait pas l’information particulièrement utile de toute manière et puis ce n’était pas comme s’il allait inviter Joseph à crécher chez lui, il devait avoir un endroit où dormir. Il prit soin de ne pas lui demander et il allait enfin tourner les talons et le saluer quand il lui fit une proposition étrange en lui rappelant un événement qu’il n’avait pas l’habitude d’évoquer. Et comme souvent, il ne retint par la réaction de son corps. Le souvenir des années qu’il avait passé entre le gang et sa vie dans la rue lui fit l’effet d’une gifle. Son corps se tendit et son regard se durcit. Lui rappeler ce Noël, c’était lui rappeler Isaak, ce mec qui était mort devant ses yeux, la seule autre personne qu’il aurait défendu en dépit de sa propre vie. Il aurait aimé prendre cette balle à sa place mais pour une fois, il n’avait pas été assez rapide pour empêcher le pire de se produire. « J’ai laissé cette vie derrière moi. Tu ne me dois rien. » Il se rendit compte de son ton froid et fermé et il secoua légèrement la tête. « De toute façon, ton cadeau m’a été très utile, je l’ai porté pendant des années ! » C’était faux mais il avait l’air sérieux jusqu’à ce qu’il ricane à nouveau pour alléger l’atmosphère. Il avisa le café que lui avait désigné Joseph et il se passa une main dans les cheveux en consultant sa montre. « Je t’ai laissé te faire choper par les flics, je peux bien te payer un dessert ! » Il leva les yeux au ciel. Même s’il n’avait jamais regretté sa décision et qu’il était bien content de ne pas avoir fait de taule, peut être qu’il se sentait redevable finalement. Il fit un léger signe de la tête pour se mettre en mouvement et traverser la route dans l’autre sens en prenant soin au feu cette fois. « Ça m’étonne que tu sois sorti si vite, t’as un frangin qui s’est tatoué le plan de la maison sur le cul pour t’en sortir ? » Impossible de montrer un réel intérêt pour Joseph, il fallait que ses questions soient détournées bien sûr. Bon si vraiment l’ex dealer s’était échappé il ne serait pas resté à Brisbane mais il ne peut s’empêcher de ricaner malgré tout.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyMer 17 Oct 2018 - 22:20


Catch me if you can
Joseph Keegan & Blake Smith
Même si, physiquement, Blake n’a pas bien changé, tu as cette impression qu’il n’est plus comme avant. Tu ne te sens pas aussi confortable qu’avant à ses côtés, mais c’est probablement parce que tu ne l’as pas vu depuis trop longtemps. Pourtant, t’es pas le genre de mec à être timide devant les autres. En ce moment, t’es plutôt intimidé, comme si le garçon avait gagné une certaine maturité sans pour autant en faire preuve. Il a tourné la page d’un livre que tu ne pourrais pas tout de suite identifier. Et ça t’intrigue. « J’ai pas assez confiance en l’être humain pour me faire des potes ! Mais les chats m’adorent ! » Tu ne peux pas retenir ta réaction. Tes yeux s’écarquillent comme si tu venais d’entendre la chose la plus insensée que tu aurais pu entendre aujourd’hui. Aussitôt, t’as cette image de Blake entouré de chats qui te germe dans la tête. Et t’as l’impression de ne plus pouvoir l’oublier. Tu le vois, vêtu de chaussons en laine, installé devant un poste de télé réalité, en caressant une bête endormie sur ses genoux. Tu secoues la tête de droite à gauche pour te débarrasser de cette idée, incapable de croire que le garçon ait pu se métamorphoser en si peu d’années. Il doit plaisanter, non ? Tu te contentes de pincer les lèvres pour contenir ton sourire moqueur et tu hausses les épaules, comprenant que Blake n’a probablement pas envie de te faire une conférence pour t’expliquer ses raisons de ne pas faire confiance en l’être humain. Tu n’as pas engagé la conversation pour tisser les liens du passé mais bien pour obtenir une compensation financière. Il t’a abandonné plusieurs années auparavant et, aujourd’hui, à cause de sa mauvaise plaisanterie, tu t’es fait renverser par un cycliste. Il te doit bien quelque chose. Tes yeux sont toujours aussi curieux, tu observes chacun de ses tatouages comme s’ils racontaient une histoire. Juste devant toi se dresse une encyclopédie complète. Tu ne saurais dire si Blake a choisi chacun de ses tatouages ou s’il a laissé l’artiste décider pour lui. Dans tous les cas, tu ne savais pas que le plus jeune appréciait autant l’Angleterre. Et, cette étoile de David sur son coude te surprend autant. Tu la pointes un instant et, lorsque Blake pose les yeux dessus, tu reprends ta main et tu porte tes doigts à ta barbe pour t’empêcher de dire ce qui te chatouille le fond de la gorge. Non, ce n’est pas le moment de critiquer le judaïsme. Tu n’as pas besoin de montrer à la Terre entière que tu détestes la religion. Alors, le sujet dévie dangereusement vers la queue de Blake et, lorsqu’il t’affirme avoir mieux que des tatouages sur son entre-jambe, tu glousses, tu avales de travers et tu secoues la tête en ricanant.

- C’est bon. Je ne veux pas savoir. Tu peux garder tes secrets intimes pour toi. Je suis la dernière personne qui veut savoir comment t’as décoré ta queue.


Tu préfères ne pas y réfléchir, en fait. Tu n’as pas oublié que Blake est le seul homme qui a su réveiller ton désir. Ce n’est arrivé qu’une seule fois et tu n’en as jamais eu honte mais tu préfères éviter de te retrouver une nouvelle fois dans une situation qui serait humiliante pour n’importe qui. T’es pas homophobe, t’es ouvert à toutes les éventualités mais tu préfères ne pas nager trop longtemps dans ces pensées. Alors tu préfères changer de sujet, tu portes un nouvel intérêt pour l’endroit où le garçon crèche et il te répond sans savoir que t’es à la recherche d’un endroit où squatter. Ton argent commence à se faire rare, tu ne vas bientôt plus pouvoir te permettre de payer quinze dollars par nuit pour au moins avoir un matelas. Et ça t’angoisse. Tu ne veux pas te retrouver à la rue. Tu es déjà tombé bien assez bas. Tu ne penses pas mériter de vivre avec les déchets des riches.

- Ah ? Une maison ? T’habites seul ou… ?

Tu croises tes bras sur ta poitrine en espérant que Blake ne capte pas immédiatement que t’as besoin d’un endroit où dormir. Tu détournes les yeux pour faire semblant que t’es pas réellement intéressé par sa réponse alors que, au contraire, c’est la seule et unique chose qui sait capter ton attention. Ça et la nourriture gratuite. Tu n’y peux rien, tu es retourné à tes instincts primaires. Tu n’arrives pas à satisfaire tes besoins et, pourtant, tu te trouves dans une des plus belles villes australiennes, là où les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. En abordant le sujet de Noël 2013, tu sens que les muscles de ton interlocuteur se raidissent. Tu fronces les sourcils, tu observes sa gestuelle en te mordant la lèvre inférieure, comprenant que quelque chose cloche. Et Blake te confirme que ton instinct a tapé juste. « J’ai laissé cette vie derrière moi. Tu ne me dois rien. » Tu baisses la tête. Tu préfères admirer l’asphalte, le temps de bien comprendre ce que ça signifie. Il a tourné la page de ce livre, alors. Un rire nerveux soulève de manière saccadée ta poitrine lorsqu’il affirme avoir utilisé ton cadeau pendant plusieurs années mais tu es bien trop concentré pour réellement comprendre ce qu’il vient de te dire. Ses mots entrent par une de tes oreilles puis sortent par l’autre. Tu te contentes de te joindre à son ricanement sans vraiment savoir ce qui est drôle. Et, enfin, il accepte ton offre après avoir jeté un coup d’œil à sa montre. Tu te permets de faire de même, essayant de déterminer le prix de ce bracelet qui raconte l’heure. De plus en plus, tu commences à douter que Blake aurait assez d’argent pour te permette de te loger pendant au moins un an. Juste assez de temps pour te permette de terminer tes travaux communautaires. La caméra, les tatouages précis, la montre à aiguilles, la maison, ça aiguise ton flaire. Et, sans vraiment le remarquer, tu te transformes lentement en prédateur de dollars. Alors, un sourire satisfait cloué sur tes lèvres, tu le suis jusqu’au café. En chemin, il te pose une question à laquelle tu ne t’attendais pas. Pourtant, tu n’as pas l’impression qu’il est réellement intéressé à recevoir ta réponse. Et, toi, t’es pas intéressé à lui offrir la vérité. Tu t’es transformé en un autre homme pour sortir prématurément de la prison. Ce n’est pas quelque chose que tu souhaites crier sur tous les toits.

- Je ne te donnerai pas mes trucs. J’peux simplement te dire que c’est très pratique de connaître la Bible sur le bout des doigts.

Tu l’observes du coin de l’œil avant de le laisser entrer dans le café en premier. Bientôt, tu te retrouves devant la vitrine de desserts, comme un enfant qui découvre les sucreries pour la première fois. Tu sens ton ventre se creuser davantage, te rappelant que tu n’as mangé qu’un maigre sandwich au jambon aujourd’hui. Tu pointes à la vendeuse celui que tu veux sans pouvoir le nommer et tu te diriges avec Blake vers les tables pour t’installer. Tu poses ton sac au sol, entre tes pieds, et tes coudes sur la table pour détendre ton dos courbaturé par la chute. Ton attention se reporte vers le tatoué et, tout à coup, tu retrouves de l’intérêt pour la prochaine question que tu souhaites lui poser. Tu t’assures que personne n’écoute avant de marmonner en faisant pianoter tes doigts sur le napperon :

- Quand tu disais que t’as laissé ta vie derrière toi… Est-ce que tu parlais du gang ?

Tu vois à ses yeux que tu as misé juste. Alors tu enchaines rapidement, sans faire preuve de tact, comme à ton habitude :

- Pourquoi t’es parti ? J’te manquais trop ?

La serveuse pose un café devant toi, puis un autre devant Blake, elle observe ce dernier en se mordant la lèvre, les joues rougies par la timidité et tu hausses un sourcil en la dévisageant pour la faire fuir. Elle retrousse ses manches et tourne les talons après avoir capté ton désir de la voir dégager. Tu portes rapidement la tasse de café chaude à tes lèvres en reposant tes yeux bleus sur ta compagnie.      
       
   
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyVen 19 Oct 2018 - 10:23

Blake ne manqua pas la réaction de Joseph lorsqu’il affirma ne pas aimer l’être humain. Non, il n’avait pas dit ça. Il avait affirmé ne pas lui faire confiance. Oui, c’était finalement la même chose. Et Joseph sembla penser que c’était un sacrilège, comme s’il fallait impérativement aimer son prochain pour être heureux. Ou bien sa remarque sur les chats l’avait surpris. Blake n’était pas plus attaché aux animaux en réalité. Il avait simplement l’impression que les animaux étaient moins susceptibles de trahir leurs prochains puisqu’ils ne s’accordaient aucune confiance. Ainsi, ils ne pouvaient éprouver aucun sentiment de trahison. Blake ne se souvenait pas assez de Joseph pour affirmer qu’il était un grand sociable. Il ne semblait pas avoir changé, toujours aussi farceur, toujours aussi bout en train. La prison ne semblait pas avoir eu d’impact sur son humour. Ou alors il se cachait aussi bien que Blake. La question de sa sociabilité n’amena pas un débat constructif sur la nature humaine et le désir des autres, ce qui l'arrangeait parfaitement. Parler de sa vie ne le mettait jamais à l’aise et depuis l’instant où il avait fait sa petite blague, il savait qu’il ne resterait pas aux côtés de Joseph. C’était du moins ce qu’il pensait. Le regard de l’ex dealer se porta davantage sur ses tatouages et Blake intercepta son regard en direction de son coude. Il y jeta un œil mais Joseph ne fit aucun commentaire. Blake observa le dessin tatoué sur sa peau une seconde avant de relever les yeux. Il ne décidait de rien en ce qui concernait ses tatouages. Il n’avait jamais eu son mot à dire depuis l’instant précis où Joshua avait posé son aiguille sur sa peau la première fois. Chaque centimètre de son épiderme appartenait à son tatoueur, il lui avait donné carte blanche et c’était bien pour cette raison qu’il était aussi bien payé. Le dessinateur était anglais, ce qui expliquait beaucoup de ses dessins, d’autres avaient simplement une dimension artistique, d’autres avaient une signification pour Joshua. Il devait côtoyer le seul tatoueur au monde qui préférait peindre ses motifs sur quelqu’un d’autre que lui-même. Blake était donc la frise de souvenirs, d’événements marquants, d’hommages pour Joshua. C’était peut être pour cette raison que leur lien était si particulier. À chaque fois que Joshua lui peignait dessus, il lui racontait son histoire, cette part de lui qu’il inscrivait sur un autre. Son tatoueur ne voulait pas le voir partir et il faisait en sorte que Blake reste à ses côtés. Il avançait ses œuvres lentement, il prenait son temps pour le peindre et s’il n’en n’avait pas l’air, il restait des zones vierges chez Blake. Le jeune tatoué, encore une fois, ne sut pas dire ce qui avait interpellé Joseph. Le symbole que pouvait représenter l’étoile de David ? Il ne connaissait rien des convictions religieuses de celui qui lui faisait face. Il ne savait donc pas s’il s’agissait d’une formé d’aversion ou d’approbation. Mais puisque l’ex taulard décida finalement de rester silencieux, il n’avait pas l’intention de chercher à le savoir. Un sourire en coin vint pourtant s’accrocher à ses lèvres en entendant la remarque de Joseph. Il ne savait pas réellement ce qui les avait poussé à parler de sa queue. Il ne put s’empêcher d’enfoncer le clou, parce qu’il adorait ça. « Dommage, pour toi ça aurait été gratuit ! » Il ricana comme un crétin. Il savait que Joseph ne lui demanderait pas. S’il souvenait de Blake, il savait qu’il ne fallait surtout pas lui lancer ce genre de défi parce qu’il était bien capable de lui sortir sa queue pour lui montrer. Tout comme il était capable de tout, du pire en général. Il ne reculait devant aucun défi, surtout pas si cela pouvait gêner un peu l’opinion public et encore moins s’il pouvait gagner une course poursuite en prime. Mais ce n’était apparemment pas la direction que leur conversation allait prendre. Tandis que Joseph lui en demandait davantage sur son lieu d’habitation, Blake resta une seconde interdit, pas certain de savoir pourquoi Joseph lui en demandait davantage. Et la réponse à cette question pouvait sembler parfaitement contradictoire avec ce qu’il avait affirmé plus tôt sur le peu d’interaction qu’il cherchait à avoir avec d’autres êtres humains. Il haussa les épaules avec désinvolture. La question était posée sans intérêt et il répondit sur le même ton. « J’ai pris une coloc’, la maison est grande et les coloc pas chiants ! » Ce n’était pas vraiment son style de s’étaler ou de développer sur sa vie et il préféra donc faire court. Il n’aimait pas raconter sa vie et il n’aimait pas écouter celle des autres alors il se surprit lui-même à interroger Joseph sur sa sortie de prison. Il n’était pas sur que la réponse l’intéresse vraiment et pourtant, il se mit à rire malgré lui à la réponse de son ancien collaborateur. « Je cherche pas des renseignements, je cours bien trop vite, je finirais jamais en taule ! » Bon et puis il s’était rangé entre temps et il n’avait plus grand-chose à se reprocher maintenant mais ça n’empêchait qu’il était sur de lui. « Et comment un mec comme toi connaît la bible par cœur ? J’aurais loupé les cours de religion en n’habitant pas au QG ? ». Il en doutait carrément mais il n’était pas sérieux. C’était encore une fois une façon de chercher une information sans en avoir l’air. Et toujours sans savoir ce qui poussait sa curiosité. Il entra le premier le premier dans le café et laissa Joseph choisir sa sucrerie, non sans noter l’éclair d’intérêt dans ses yeux et l’envie que cela semblait provoquer chez lui. Il nota ça dans un coin de sa tête. Blake commanda simplement un café et suivit Joseph jusqu’à une table. Il posa son sac à côté de lui sur la banquette et ne manqua pas le regard du plus âgé autour d’eux avant qu’il ne pose une question qui lui valut un regard noir. Mais Joseph n’était pas du genre à se laisser intimider apparemment puisqu’il enchaîna rapidement. Blake garda le silence tandis que la serveuse déposait leur café sur la table et capta immédiatement le regard de la demoiselle mais il s’en détourna rapidement avec mépris. Il porta son attention à sa tasse jusqu’à ce qu’elle sen aille et posa son regard sur Joseph. « Ça voulait dire que je avais pas l’intention d’en parler et que le sujet était pas ouvert à la discussion. Je n’étais pas un de leur membre et je ne leur devais rien. Si tu comptais sur moi pour te réintégrer ou pour te refiler un contact, tu t’es trompé d’adresse. Je n’ai plus de contact la bas. » Isaac mort, il n’avait plus aucune attache la bas et la décision de partir avait été facile à prendre. Il n’était pas question pour Blake se refoutre un pied là bas et il était étonné de cet intérêt. Il se trompait sûrement et il aurait pu conseiller à Joseph de se tenir loin des manthas si seulement son avenir et ce qu’il faisait de sa vie l’intéressait. Il se fichait bien que l’ancien dealer renoue avec ses vieux démons et risque une peine deux fois plus élevée pour avoir récidiver. Il n’était pas concerné par ce que Joseph faisait de sa vie après tout. Blake attrapa sa tasse et la porta à ses lèvres pour en voire une gorgée. Il avait une nuit de travail qui l’attendait, boire un café n’était donc pas une si mauvaise idée que ça.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyDim 21 Oct 2018 - 7:58


Catch me if you can
Joseph Keegan & Blake Smith
Avant, tu n’étais pas comme ça. Tu n’avais pas besoin de glisser tes doigts dans les poches des plus riches, dans le sens littéraire. Car, toi, tu n’as jamais volé. Pas une seule fois dans ta vie. Et jamais tu n’as été tenté. Tu te contentes d’envier tous ceux qui n’ont qu’à tendre une carte de crédit pour obtenir ce qu’ils désirent. C’est probablement une valeur qui s’est encrée au fond de doigt quand tu étais encore trop jeune pour comprendre l’importance de l’argent. Et c’est la seule que tu n’as pas perdue en faisant un doigt d’honneur à ton passé. Le respect et la foi, tu les as enterrés au plus profond de la terre. Et, cette terre, tu l’as gelée pour t’assurer de ne jamais pouvoir y planter une pelle. Peut-être as-tu fait ça pour te protéger d’une menace que tu ne comprends pas mais que tu sens au plus profond de tes entrailles depuis toujours. Une peur, un inconfort constant dans le fond de ton ventre qui t’empêche d’accorder ta confiance au premier passant. Alors, aujourd’hui, tu n’es pas là pour te lier d’amitié avec ce Blake que tu n’as pas tellement côtoyé, plus tu y penses. Il était présent lors de certains partys mais son visage s’effaçait rapidement lorsqu’il quittait la pièce. Pourtant, tu as l’impression de revoir un visage presque rassurant. La solitude qui t’accompagne depuis que tu es sorti de prison commence à te dévorer la chair. Alors tu veux profiter de sa présence, mais aussi de cet argent qu’il amasse bien plus que toi. L’entièreté de l’image qu’il reflète te donne l’impression qu’il possède bien plus que la majorité des australiens. Le sujet dévie inévitablement vers la queue de Blake, comme si le destin avait voulu te rappeler que t’as déjà bandé pour sa belle gueule. « Dommage, pour toi ça aurait été gratuit ! » La plupart du temps, t’empresses d’accepter tout ce qui est gratuit mais, cette fois, tes instincts ne te poussent pas à accepter son offre. Un gloussement fatigué s’échappe de ta bouche entrouverte et tu te contentes de secouer la tête de droite à gauche en guise de réponse. Tu n’as pas envie d’entrer plus en profondeur dans ce sujet déplacé même si, la plupart du temps, c’est toi qui en dis trop. Non, le sujet qui t’intéresse réellement, c’est celui de cette fameuse maison dont il vient de te parler. Et, lorsqu’il précise qu’il cohabite avec d’autres personnes, un sourire discret anime tes lèvres. Tu hoches la tête, tu passes ta main dans ton cou en arborant un air lassé, toujours dans le but de lui faire croire que toutes ces informations qu’il te refile ne s’impriment pas dans ton crâne. Pourtant, c’est le cas. Ton cerveau est un véritable ordinateur. Tu peux mémoriser des centaines d’informations, utiles ou inutiles. Tu te souviens encore des combinaisons de tous les cadenas que tu as eu dans ta vie. Et c’est probablement pour cette raison que les écrits de Dieu ne te quittent jamais. Même si tu as oublié la chose la plus importante. « Je cherche pas des renseignements, je cours bien trop vite, je finirais jamais en taule ! » Tu ne peux pas t’empêcher de penser qu’un coup de feu sera toujours plus vite que ses jambes de gazelle. Si quelqu’un décide de lui en planter une dans le tibia, il la sentira s’enfoncer dans son os jusqu’à ce que la douleur lui arrache un cri. « Et comment un mec comme toi connaît la bible par cœur ? J’aurais loupé les cours de religion en n’habitant pas au QG ? » Tu te permets de rire quelques secondes devant l’ironie de sa question. S’il y avait des cours au QG, c’était des cours de guerre. Tu n’as pas entendu une seule fois le nom de Jésus là-bas, sauf lorsqu’il s’agissait de l’insulter. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles tu te sentais si bien chez les manthas.

- Le jour où j’me suis fait choper, tes cheveux étaient coiffés vers la gauche et t’avais une coupure au-dessus du sourcil. Tu portais un débardeur gris, des shorts en jean délavés, des chaussettes Adidas noires et blanches ainsi que des souliers Nike gris aux lacets rouges. Mais, pour les souliers, je n’ai aucun mérite car c’est eux que tu portes en ce moment.

Tu baisses la tête pour pointer du menton ses baskets et tu relèves la tête en haussant les épaules.

- Alors on peut tirer deux conclusions. Premièrement, j’n’oublie rien et, deuxièmement, tu prends très soin de tes godasses. À moins que t’aies racheté les mêmes.

Tu souris en coin, tu viens taper l’épaule du garçon dans un geste peut-être un peu trop amical. Évidemment, tu as fait exprès de ne pas lui expliquer la véritable origine de ta connaissance biblique. Tu sais que ça n’intéresse personne, de toute façon. Tu n’es pas le seul enfant à qui on a changé les couches dans l’Église. Bientôt, et contre toute attente, vous vous retrouvez dans le petit café que tu avais proposé. Tu n’étais pas encore certain de bien comprendre pourquoi Blake avait accepté ta proposition mais tu ne pouvais que t’en réjouir. La tasse chaude te réchauffe les paumes même si ce n’est pas la température extérieure qui est susceptible de te glacer les doigts. Il fait toujours chaud à Brisbane mais tu ne peux pas mentir : tu aimes bien l’effet de la caféine dans ton corps. Tu sais que tu as posé une question dangereuse à ta compagnie mais tu ne le regrettes pas encore. Qu’est-ce qu’il peut arriver, de toute façon ? Il ne va pas te faire manger ta langue en public si tu continues à le questionner malgré son intérêt à ce que tu n’abordes pas le sujet. Tu plisses les yeux en essayant de lire derrière les pupilles de Blake mais tu ne décryptes rien. Et qu’est-ce que tu as envie de savoir pourquoi il a quitté le gang. Tu prends le temps de déguster ta seconde gorgée lorsque la serveuse vient te porter ta pâtisserie dans une petite assiette de porcelaine. Tu n’attends pas une seconde pour t’en emparer et la porter à tes lèvres. Tu savoures l’énorme première bouchée que tu viens de prendre et tu laisses un petit soupir de satisfaction s’échapper de ta gorge avant de retrouver ta concentration. Tu reposes ton attention sur Blake et tu avales ta bouchée.

- J’veux pas retourner dans le gang, Blake. Je sais où les manthas habitent. Si mes intentions avaient été de les retrouver, j’serais allé frapper à leur porte direction. J’serais pas passé par toi.

Tu marques une pause en te mordant la langue. Tu ne peux pas te mentir à toi-même. Certains manthas te manquent. T’avais de bons amis, là-bas. Mais tu doutes qu’ils t’ont tous oublié. Ils ont probablement recruté d’autres volontaires, plus rapides que toi.

- J’voulais seulement savoir si mes potes allaient bien.

Ton regard s’éternise un moment sur les nouveauc tatouages de Blake, comme si tu cherchais une réponse derrière leur signification. Tu fourres la seconde moitié de ton dessert dans ta bouche et tu la mastiques hâtivement pour rapidement retrouver l’usage de ta parole.

- Chris, Peter, Isaak, Mitchell. Mes potes, quoi.

Tu relèves tes deux yeux curieux vers ceux de Blake qui s’est enfin décidé à goûter à sa boisson chaude.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyJeu 25 Oct 2018 - 21:02

« - Le jour où j’me suis fait choper, tes cheveux étaient coiffés vers la gauche et t’avais une coupure au-dessus du sourcil. Tu portais un débardeur gris, des shorts en jean délavés, des chaussettes Adidas noires et blanches ainsi que des souliers Nike gris aux lacets rouges. Mais, pour les souliers, je n’ai aucun mérite car c’est eux que tu portes en ce moment. » A mesure que Joseph évoquait ces souvenirs, le visage de Blake devenait incroyablement incrédule. Il finit pourtant par hausser un sourcil avec ironie, comme si tout ça l’amusait finalement. Il ne savait pas vraiment ce qu’il pouvait déduire de ce que Joseph venait de lui dire. « - Alors on peut tirer deux conclusions. Premièrement, j’n’oublie rien et, deuxièmement, tu prends très soin de tes godasses. À moins que t’aies racheté les mêmes. » Il ne réagit même pas à la tape amicale de cet ancien dealer. Il secoua légèrement la tête en jetant un œil à ses pompes. Il ne risquait pas de s’en séparer, ses chaussures lui portaient bonheur depuis des années. Il n’avait pas l’intention de les jeter. Il arrivait à grimper avec facilité avec, et il courait à une vitesse impressionnante quand elles étaient chaussées à ses pieds. Il finit par hausser les épaules en riant. « On peut aussi arriver à la conclusion que t’étais raide dingue de moi ! » Il était impressionné par la mémoire de Joseph, il ne pouvait pas le nier. Mais à vrai dire, il aurait pu lui dire n’importe quoi, cette journée-là, il ne s’en rappelait pas plus que ça. Il n’aurait pas su dire si la moindre affirmation du jeune homme était vraie ou non puisqu’il ne se souvenait pas de ce genre de détails. Il avait toujours ses cheveux coiffés vers la gauche et il aurait pu porter des chaussettes noires ou vertes, il ne s’en souvenait pas. Pourtant, quelque chose lui disait que Joseph ne mentait pas et qu’il se souvenait réellement des détails de cette journée. Ce qu’il semblait expliquer par une mémoire incroyable et visiblement photographique. Il manqua d’ouvrir la bouche pour répondre, poser une question mais il se rétracta finalement. Il se fichait bien de savoir comme Joseph avait pu se retrouver à lire la Bible et à l’apprendre par cœur. Même s’il n’avait besoin de la parcourir qu’une seule fois pour l’imprimer dans sa mémoire, elle était bien passée dans ses mains à un moment ou à un autre. Il avait failli, étrangement, le lui demander. Lui poser une question simple qui aurait manifesté un intérêt bien trop important pour quelqu’un dont il se fichait finalement. Alors comment ils en étaient arrivés à parler de Blake, d’où il habitait. Il avait l’impression que Joseph n’était pas plus intéressé que ça par ses réponses et pourtant, il les lui posait. Exactement comme lui finalement. Et il n’expliquait pas non plus comment il en était venu à s’asseoir à une table dans un café avec un mec qu’il avait à peine cotoyé. Il aurait dû partir quand il en avait eu l’idée, il n’aurait pas dû accepter cette proposition étrange et se laisser entraîner dans une conversation. Et il le regretta bien vite quand le sujet dévia vers le gang, vers un passé qu’il voulait oublier et laisser derrière lui. Ce que ne semblait pas comprendre Joseph. Il pensait pourtant avoir été clair la première fois mais il se senti obligé de renouveler son vœu de ne pas en discuter pour se faire entendre. Peine perdue, Joseph était visiblement aussi têtu que lui. Et tandis qu’il essayait de mettre les choses au clair, il ne rata pas la réaction de Joseph devant son dessert et son entrain pour le manger. Pourtant, il n’y fit pas attention plus que nécessaire et se concentra sur son café. « - J’veux pas retourner dans le gang, Blake. Je sais où les manthas habitent. Si mes intentions avaient été de les retrouver, j’serais allé frapper à leur porte direction. J’serais pas passé par toi. » C’est vrai qu’il n’était absolument pas le mieux placer pour ça de toute manière. Même à l’époque où il faisait du trafic pour eux, il n’était pas un élément clé. Il était là pour Isaac, pour s’assurer qu’il ne faisait pas de bêtise, qu’on le traitait bien. Il passait au QG pour être sûr qu’il était en sécurité et il s’arrangeait pour être là lors de ses grosses transactions pour assurer ses arrières. Il n’avait aucun autre intérêt. Il était bien payé mais ce n’était pas ce qui l’avait motivé à accepter de travailler aux eux de temps en temps. Il avait eu d’autres connaissances mais son centre à l’époque, c’était Isaak. Blake observa par la grande vitre l’extérieur du café, les passants pressés sur le trottoir en hochant vaguement la tête pour seule réponse. Jusqu’à ce que Joseph reprenne la parole. « - J’voulais seulement savoir si mes potes allaient bien. » Il n’avait donc réellement pas repris contact avec les Manthas. Blake détourna son attention des habitants de Brisbane pour croiser le regard de son ancien collègue. Il se pinça les lèvres. « - Chris, Peter, Isaak, Mitchell. Mes potes, quoi. » Blake tendit ses muscles et sa main se resserra autour de la tasse qu’il tenait entre ses doigts. Il fit de son mieux pour ne rien laisser paraître, sans le moindre succès. Son regard prit à nouveau la direction de l’extérieur et il tenta sans succès de hausser les épaules pour laisser paraître une désinvolture qu’il ne ressentait pas. « Chris est parti, il a décroché il y a un an, il a rejoint sa famille en Europe, ou quelque chose comme ça. Peter et Mitchell sont toujours là-bas  aux dernières nouvelles. Je n’ai plus de nouvelles depuis que je suis parti. » Il n’en savait guère plus et il ne pourrait pas aider Joseph à en découvrir davantage mais puisqu’il détenait quelques informations, il pouvait bien les partager sans trop savoir pourquoi il s’en donnait la peine. Il laissa ses doigts pianoter contre le verre de sa tasse une longue minute, silencieux et immobile. Il ne l’avait jamais dit, il ne l’avait jamais admis. Il était presque dans le déni depuis les évènements de l’année passée. Il n’avait pas mis de mots sur ce qui était arrivé et il hésitait, il ne savait pas ce qu’il devait dire. Il finit par observer son café, la fumée brûlante qui s’en échappait, ses tatouages à ses phalanges qui tapotaient en rythme contre la tasse. « Isaak a été tué, règlement de compte, il a pris une balle en pleine rue. » Il l’avait dit dans un souffle incertain et mal contrôlé. Personne n’avait jamais ignoré l’amitié qui liait les deux compères à l’époque et il ne pouvait pas faire semblant d’être indifférent face à cette information. Il avait bien trop eu envie de se faire du mal par la suite. C’était la seule et unique fois où il avait demandé à Joshua de dessinait quelque chose pour lui. Et la fleur qui ornait son cou était pour lui, même si Joshua y avait ajouté sa patte. Il savait ce qu’elle représentait, pour qui elle était. Blake porta sa main à la jonction de son épaule et de sa nuque pour gratter le dessin d’un geste involontaire. Il ne savait pas comment Joseph allait accueillir cette nouvelle. Isaak était un gars bien, qui n’avait pas mérité ce qui lui était arrivé et tout le monde l’adorait au QG. Et beaucoup avaient blâmé Blake de ne pas l’avoir protégé. Et Blake avait fini par s’enfuir loin des regards et de la tension qu’il avait ramené.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyJeu 25 Oct 2018 - 22:58


Catch me if you can
Joseph Keegan & Blake Smith
Que tu te souviennes de l’entièreté de son habit ce jour-là, ce n’est pas une coïncidence. Lorsque le chef t’avait demandé d’accompagner Blake car son partenaire de crime était malade, t’avais tout de suite senti que quelque chose allait mal tourner. Et qu’est-ce que t’étais nerveux de participer à une aussi grande vente. Toi, ton terrain de vente était la rue. Les petits clients souvent encore mineurs, ceux qui te payent directement par une enveloppe remplie de billets. Ceux qui n’ont pas pu se faire traquer par la police depuis des semaines. Et, soudainement, sans que tu t’y sois préparé, tu devais te rendre dans un stationnement sous-terrain et participer à un échange de vingt livres de cocaïne, une quantité que tu n’avais jamais pesé auparavant. Alors, les détails, ils t’avaient marqué. T’avais pris le temps d’analyser chacun des vêtements de Blake lorsque vous attendiez la venue des clients, de ses shorts à ses chaussettes, sans oublier de noter la présence d’un flingue à ses hanches. Arme que tu avais toi aussi et que tu souhaitais ne pas juger nécessaire. Tu reviens dans le moment présent, tu secoues légèrement la tête pour reprendre tes idées lorsque Blake se permet l’une de ses blagues déplacées qui t’arrache un sourire nerveux. Et, comme à ton habitude, tu ne réfléchis pas un instant avant de lancer ta répartie.    

- Ouais, c’est ça. J’suis certain que j’pas le seul hétéro que t’as réussi à faire bander.

Et tes yeux s’écarquillent comme si seulement maintenant tu comprends ce que tu viens de dire. Alors tu secoues vivement la tête en émettant une sorte de rire moqueur, peut-être pour que Blake pense que tu blaguais, mais tu l’as dit sur un ton tellement sincère alors c’est peine perdue. Tu décides alors de simplement donner la vraie raison de cette mémoire photographique à ce moment-là.

- J’étais nerveux, et quand j’suis nerveux, j’analyse toute la situation pour savoir quoi faire si quelque chose tourne mal. Alors, pendant que je cherchais les sorties de secours, j’ai croisé ton regard. Et tout s’est imprimé dans ma tête.

Tu tapotes ta tempe, accompagnant tes paroles de gestes pour dévier l’attention de Blake, pour qu’il oublie que tu viens ouvertement de lui dire que ta queue a déjà réagit en sa présence. Mais tu te doutes qu’il ne t’écoute probablement plus depuis que ta langue a été plus rapide que ta raison. Alors tu soupires fortement en croisant tes bras sur ta poitrine. Tu essayes de te convaincre que ça ne change rien que tu lui aies révélé cette information un peu trop confidentielle.

La pâtisserie que tu dévores bien trop rapidement te creuse davantage l’appétit. Lorsque tu la termines en quelques bouchées, tu viens rapidement porter la boisson chaude à tes lèvres pour satisfaire ton appétit exponentiel. Ça te fait chier de penser que, la dernière fois que ton ventre a réellement été rempli, c’était en prison. La vie n’était pas si mal, là-bas. Du moins, quand on te laissait tranquille, seulement à partir de la deuxième année. Tu ne peux pas te plaindre, tu n’as pas été le pire des martyrs. Tu en as vu, des mecs, sortir des douches en boitant et en retenant leurs larmes d’homme. Tous les mythes se basent sur un peu de vérité et, des homosexuels, il y en a beaucoup derrière les barreaux. Pas qu’ils naissent comme ça. Ils le deviennent, par manque de sexe. Un trou, c’est un trou. Le sujet dévie rapidement vers le gang, tu remarques que Blake n’a pas bien envie d’en parler. Ses yeux dévient vers l’extérieur du café, il n’a pas envie d’être ici. Et ça te donne encore plus envie de comprendre ce qui fait qu’il a quitté les manthas même s’il n’a jamais été un de leurs fidèles membres. Tu n’es pas le genre de mec qui prend son temps. Tu cours droit vers le but sans passer par quatre chemins. Et tu veux savoir où sont rendu tes potes depuis que trop d’années se sont écoulées sans que tu ne puisses les saluer. « Chris est parti, il a décroché il y a un an, il a rejoint sa famille en Europe, ou quelque chose comme ça. Peter et Mitchell sont toujours là-bas  aux dernières nouvelles. Je n’ai plus de nouvelles depuis que je suis parti. » Un léger sourire soulève tes lèvres. Chris. Il en parlait souvent de sa famille. De sa sœur cadette avec laquelle il avait passé toute sa jeunesse. Alors, tu ne peux pas le nier, ça te fait plaisir de savoir qu’il a récupéré ce qui comptait le plus pour lui. Et tu te permets de préciser l’endroit exact où sa famille est nichée, simplement parce que tu t’en souviens.

- En Écosse, à Aberdeen. Ou quelque chose comme ça.

Tu comprends alors que Blake est parti du gang il y a moins d’un an. Peut-être en faisait-il encore partie quand tu es sorti de prison. Tu remarques qu’il n’a pas parlé d’Isaak alors, tu entrouvres la bouche pour lui demander plus d’informations mais il te devance. Et ce qu’il te dit te glace le sang. Tu te calles dans ton siège en reposant ta tasse encore chaude et ton regard se perd pendant un peu trop de temps. Tu remarques le mouvement de Blake vers son seul tatouage coloré mais tu n’en tires aucune conclusion. Lorsque tu te remets enfin du choc, tu reposes tes coudes sur la table en hochant vaguement la tête, comme si tu essayais de te rassurer. Des gens meurent tous les jours. Mais tu aurais été aveugle de ne pas remarquer cette fraternité entre Blake et Isaak, dans le temps. Il venait au quartier général pour le voir lui, et que lui. Tu n’as pas besoin d’un meilleur QI pour comprendre la raison du départ de Blake. Tu préfères garder le silence encore un peu car, même si t’es du genre à tourner rapidement la page, cette fois, tu ne peux pas te le permettre. La principale raison de cet échange entre Blake et toi, c’est parce que tu cherches un endroit où pioncer. Et tu ne peux pas te permettre de lui manquer de respect.

- J’suis désolé, mec. J’sais que tu l’aimais bien. Moi aussi mais, c’pas comparable à votre amitié.

Tu reprends ta tasse, tu la serres entre tes paumes et tu la portes à tes lèvres pour en prendre une gorgée sans jamais dévier ton regard de ta compagnie. Tu sais que tu ferais mieux de changer de sujet maintenant pour ne pas perdre tes chances.

- T’as pas l’air paumé, depuis. Qu’est-ce que tu fais pour gagner d’la thune ? Ta caméra, elle valait pas de la merde.

Tu te n’y connais absolument pas en électronique mais, au poids et à la grosseur de l’engin, t’avais deviné qu’il n’avait pas acheté ça dans un marché aux puces.  

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyDim 28 Oct 2018 - 23:19

Il était étrange pour Blake d’évoquer cette journée, il n’aurait pas pensé en discuter un jour avec Joseph avec autant de décontraction. Avec le temps, les détails s’étaient effacés de sa mémoire et il avait fini par oublier ce moment. La façon dont il avait filé et la manière dont il avait appris que son partenaire du jour s’était fait pincer. C’était le responsable de la transaction qui le lui avait dit d’un ton neutre. Tout le monde s’en fichait à vrai dire. C’était ainsi dans la vie d’un gang. Il y avait ceux qui s’échappaient et ceux qui se faisaient attraper. Et Joseph n’avait pas eu de chance. La seule peur que tout le monde avait à chaque fois, c’était qu’un mec troque sa liberté contre des informations. Mais aucun d’eux n’avait jamais parlé depuis la naissance du gang. Ils avaient bien trop peur des représailles, ils craignaient pour leur vie, pour leur famille. Il ne fallait pas rire avec la sécurité d’un gang. Si quelqu’un avait balancé la moindre information, il n’aurait pas eu l’occasion de profiter de sa liberté fraîchement acquise. Il aurait été tué dans les semaines suivantes. Personne n’était donc réellement soucieux d’une arrestation, il n’y avait que quelques-uns pour s’attrister du sort d’un camarade mais Blake n’en faisait pas partie. Il avait accepté de faire cette transaction ce jour-là pour aider Isaak qui était tombé malade et il avait eu besoin d’un coup de main. La tâche était tombée sur Joseph qui n’avait pas eu de chance. La vie était ainsi faite. Mais que l’ancien dealer ne lui en tienne aucune rancœur ne cessait de l’étonner. N’importe quel autre membre du gang n’aurait pas eu la sagesse d’admettre qu’il aurait agi exactement de la même façon. S’il y avait une seule personne pour laquelle Blake aurait pu se faire pincer, c’était Isaak. Il n’aurait couru ce risque pour personne d’autre. Et tout le monde le savait au QG. Il n’était pas un fidèle toutou, et il ne valait mieux pas qu’il se fasse attraper d’ailleurs, il n’aurait pas eu beaucoup de scrupule à balancer autant d’informations à sa disposition pour obtenir une réduction de peine. Blake n’était fidèle qu’à lui-même. Il avait pourtant l’impression de remonter quelques années en arrière et se retrouver à nouveau dans cet entrepôt mais il n’y avait rien à faire, il n’avait pas une aussi bonne visualisation de la chose que Joseph qui avait tout retenu. Une donnée qui ne manqua pas d’amuser Blake, mais il était loin de se douter de la réponse qu’il reçut finalement. « - Ouais, c’est ça. J’suis certain que j’pas le seul hétéro que t’as réussi à faire bander. » Blake planta ses yeux écarquillés dans ceux de Joseph et il ne put rater sa réaction. Non seulement le jeune homme ne plaisantait pas mais en plus, il n’avait pas fait attention à ce qu’il venait de dire et il n’avait pris conscience que trop tard de son choix de mots. Il avait délivré une information qui laissa Blake perplexe quelques secondes avant qu’il ne se reprenne. Bien sûr, personne chez les Manthas ne connaissait la vérité sur sa vie sexuelle et il fallait que les choses restent ainsi. Personne n’ignorait que l’homosexualité n’était pas la chose la mieux vue au sein des gangs. Il était d’autant plus surpris que Joseph lui lâche une information aussi personnelle en sachant qu’il avait côtoyé ce gang aux idées étriquées. « - J’étais nerveux, et quand j’suis nerveux, j’analyse toute la situation pour savoir quoi faire si quelque chose tourne mal. Alors, pendant que je cherchais les sorties de secours, j’ai croisé ton regard. Et tout s’est imprimé dans ma tête. » Blake n’écoutait déjà plus depuis quelques instants et il se fichait bien de savoir pourquoi Joseph avait tout imprimé de cette journée. Surtout s’il prenait en considération le fait que cette information annulait la précédente. Tout cela n’expliquait finalement pas pourquoi l’ancien détenu connaissait aussi bien la Bible, ce qui était le sujet principal. Mais Blake n’avait plus l’intention d’en apprendre davantage sur celui qui lui faisait face, il n’avait pas à poser plus de questions. Il finit par hausser les épaules et par poser sa main sur l’épaule de Joseph en riant. « T’es loin d’être le seul, mais t’es le premier à le prendre aussi bien ! C’était pas ce fameux jour j’espère ? » Blake préférait se moquer plutôt que de prendre la chose trop au sérieux. Il sentait que Joseph avait cherché à détourner son attention mais il n’était pas question d’oublier et il était curieux de savoir quand cela s’était produit. Mais le plus âgé avait soulevé un point que Blake avait confirmé : il n’était pas le seul à lui avouer ce genre de choses mais d’habitude, l’hétéro en question ne prenait pas la chose en riant ou à la légère. Il savait qu’il était beau, on le lui avait assez dit et répété, il ne faisait pas son travail pour rien, il plaisait et ce même aux plus récalcitrants hétérosexuels. Comme Joshua. Joshua qui aimait les femmes jusqu’à ce qu’il croise la route de Blake. Joshua qui le punissait à chaque fois d’éveiller en lui un désir qu’il pensait contre nature. Et le tatoué le laissait faire, sans s’expliquer pourquoi.

En tout cas, ce n’était pas la nouvelle information de Joseph qui empêcha Blake de lui offrir à boire et à manger sans savoir que c’était tout ce qu’on avait attendu de lui. Il était à présent assis tout en échangeant des souvenirs avec un vieux, très vieux camarade. Joseph dégustait sa pâtisserie tandis que Blake tentait de se souvenir de ses amis et de ce qu’ils étaient devenus. Il ne manqua pas le sourire du plus âgé à la mention de Chris et sa famille et il hocha légèrement la tête à la précision que le brun apporta. Il lui semblait bien qu’en effet, il avait entendu parler d’une famille écossaise. Mais comme tout ce qui ne le concernait pas, l’information n’était pas restée ancrée en lui. Il l’avait oublié à l’instant où il l’avait su. C’était sa façon de trier les informations et de ne laisser à l’intérieur de sa mémoire que les choses essentielles. Et le souvenir d’Isaak, de son sourire, de son visage confiant tourné vers son ami était profondément gravé en lui. Il revoyait chaque instant de ces longues secondes interminables. Il ressentait encore la pression de ses jambes qui lui semblaient peser des tonnes tandis qu’il courrait. C’était la première dois de sa vie qu’il s’était senti aussi lourd, aussi gauche, aussi incompétent. Lui qui galopait aussi vite que le vent et qui défiait les lois de la physique en haut des buildings n’avait pas été assez rapide pour épargner à son ami une mort certaine. Passez assez rapide pour lui éviter une balle. Il avait appris, de la pire manière, qu’il pouvait mourir lui aussi à tout instant, qu’il était loin d’être invincible et qu’il avait des failles. Le regard de Joseph lui était insupportable et il s’en détourna. Il regardait les passants dans la rue sans les voir, sans imprimer leurs visages. Il laissait leurs images défiler devant ses yeux sans chercher à en voir davantage. Il serrait sa tasse entre ses doigts. « - J’suis désolé, mec. J’sais que tu l’aimais bien. Moi aussi mais, c’pas comparable à votre amitié. » Il aurait apprécié un peu plus de silence, que le jeune homme la ferme finalement. Qu’il l’aimait bien ? Blake n’aimait pas « bien » Isaak. Il était son frère, son ami. Ils avaient affronté beaucoup d’épreuves ensemble. Le tatoué secoua les épaules, agacé de parler de ces choses avec un mec qu’il ne connaissait pas vraiment. « Certains se font arrêtés, d’autres meurent, ce sont des choses qui arrivent. » Il était bien loin de ressentir la désinvolture qu’il cherchait à montrer et il savait qu’il n’y parvenait pas. Et cela l’agaçait. Il détestait cette position, celle de celui qui éprouve, qui se fait consoler, pour qui on ressent de la pitié. « Garde ta pitié. » Il avait un ton froid et neutre. Il délaissa sa tasse, le poil hérissé, comme un chat prêt à bondir. « - T’as pas l’air paumé, depuis. Qu’est-ce que tu fais pour gagner d’la thune ? Ta caméra, elle valait pas de la merde. » Blake redressa le regard vers Joseph après avoir observé sa tasse délaissée. Il n’avait pas l’intention de finir son café maintenant que la contrariété lui bloquait la gorge. Mais penser à autre chose qu’à Isaak lui permit de calmer légèrement ses nerfs et il haussa les épaules. « Un mec paye pour dessiner ce qu’il veut sur moi, les femmes payent pour m’exhiber à leurs petites soirées, les abrutis font des paris pour voir jusqu’où je peux grimper et jusqu’à quelle distance je peux sauter. J’ai un planning chargé et les poches pleines de thunes. » Il venait de résumer sa vie en quelques mots à peine et un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Il était déjà le modèle d’un tatoueur quand il faisait du deal chez les Manthas mais il n’était l’escort de ses dames que depuis deux ans. Et les concours de rues s’étaient intensifiés, les vidéos sur le net n’étaient que du bonus. Il ne comptait que sur une seule chose pour gagner de l’argent : son corps. Il en avait fait sa marque, son fond de commerce et il n’avait aucune honte à le dire. Il plissa légèrement les yeux, le fait que Joseph ait remarqué que sa caméra avait de la valeur commençait à lui titiller le cerveau. « J’imagine que personne ne se bat pour engager un ex-taulard, t’as quelque chose ? » Il était intéressé de savoir de quoi Joseph vivait à présent qu’il était sorti.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyLun 29 Oct 2018 - 8:39


Catch me if you can
Joseph Keegan & Blake Smith
Cette foutue arme à tes hanches. Celle que tu n’as jamais utilisé, mais celle qui a ajouté deux années de prison à ta collection. Chez les manthas, il était assez rare de faire usage d’armes à feu. Le gang préférait faire profil bas pour éviter d’attirer l’attention des plus grands. Car, il le savait, de bien plus fortes puissances avaient dressé leurs murs à Brisbane bien avant que le premier mantha ne décide de forger son empire. Tout ce qu’il désirait, c’était se faire un peu d’argent derrière le dos de la police. De l’argent facile, de l’argent noire. Lorsque des amis se sont joint à lui, les affaires ont décollé. Puis, t’es arrivé, toi. Cinq ans après la naissance du gang. T’as été recruté par un mec bien louche qui ne t’a pourtant pas intimidé. Et tu ne réfléchis pas longtemps lorsqu’il s’agit de donner une réponse. T’as accepté son offre. Il te promettait un bien meilleur salaire et, toi, t’avais besoin d’argent. Il n’a pas menti en te disant que tu toucherais mille pièces par semaine. Tu ne nécessitais pas plus pour répondre à tes besoins. Manger, dormir sous une couverture chaude et, le plus important, te sentir en sécurité. T’avais tout ce dont tu avais rêvé. Des amis, des mecs pour rire de tes conneries mais, le plus important à tes yeux, la paisibilité (et des pâtes, beaucoup de pâtes. Les manthas savaient cuisiner que ça). Puis t’as accepté ce putain de job alors que t’aurais pu le refuser. Mais Blake était là. T’étais pas seul. T’avais été assez con pour penser qu’il protègerait tes arrières. Et on t’avait promis que tout se passerait comme prévu et que t’allais fermer les yeux le soir, les poches débordantes de billets de cent. Le crâne contre le béton poreux, la peau qui se déchire sous la pression. Ces mains pesantes qui t’empêchent de bouger et ces menottes enfilées à tes poignets retenus. Ta ceinture moins serrée; ton arme n’y étant plus coincée. Une seule poussée vers le haut et un pas, deux pas, trois pas. Trop de pas pour te rendre jusqu’à cette voiture de police qui claque sa portière à ton nez. Un seul regard à travers la vitre pour découvrir… rien. Car les manthas s’occupent de leurs fesses à eux. Un membre de moins, dix de retrouvés. Et tu sais pertinemment que t’étais pas le meilleur alors, te remplacer, ça allait être un jeu d’enfant.

« T’es loin d’être le seul, mais t’es le premier à le prendre aussi bien ! C’était pas ce fameux jour j’espère ? » Ah, ouais. T’as parlé de ta queue, toi. T’as eu aucune honte à frôler le sujet de l’homosexualité mais, ça, ce n’est pas nouveau. T’es le premier à étaler les sujets tabous sur la table. Tu aimes lire le malaise dans les yeux des autres lorsque tu parles de branlette. On t’a souvent prévenu; il ne faut pas parler de ça devant le chef. Et tu as écouté les bons conseils; t’as continué à rire de la réaction des mecs quand tu leur avouais t’être touché dans la douche ce matin-là. Mais, Blake, tu ne l’as pas du tout ébranlé en révélant que sa simple odeur a déjà réveillé ton sexe. Son rire percute encore tes tympans et sa main, posée sur ton épaule, te fait frissonner sans que tu ne saches pourquoi. Tu redresses la tête vers lui, contraint à répondre à son sourire par le biais d’un autre sourire. Tu te surprends à scruter son visage. Tu observes ses traits à la fois doux et carrés, sa mâchoire franche, ses lèvres rosées. Ouais. N’importe quel hétérosexuel sentirait la pression exponentielle sous ses pantalons. Celle que tu sens à nouveau maintenant, assit sur ta chaise, absolument pas humilié par cette réaction que tu n’as rencontré qu’une seule fois auparavant. Alors tu soupires en secouant la tête de droite à gauche et, dans un souffle, tu réponds :

- Ouais, j’imagine qu’un mec qui tient un peu trop à son image ne va pas trop bien réagir. Si j’le prends comme ça, c’est bien parc’que j’m’en fiche complètement. J’m’inquiéterai quand j’banderai pour un enfant.


Tu fronces les sourcils, notant la sévérité de tes propos, puis tu portes ta tasse à tes lèvres en toussotant. Tu bois une longue gorgée en détournant les yeux, sachant que t’as pas pris le meilleur exemple. Tu préfères t’assurer que Blake n’a pas détourné l’information que tu viens de donner :

- Non, j’bande pas pour les enfants, okay ? Pas besoin d’appeler les flics.

Tu reposes ta tasse en gloussant et tes yeux se portent machinalement vers ton assiette vide parce que, oui, ton appétit ne s’endort jamais. Et, tu te rappelles la question que ton compagnon inhabituel t’a posée.

- Pour répondre à tes humbles interrogations, non, c’tait pas cette journée-là. Et j’suis chanceux sinon ma queue se s’rait cassée lorsque les flics m’ont plaqué au sol. La prison c’est bien mieux que ne plus jamais pouvoir se branler.

Tu souris en coin, retenant un rire plus ouvert et, tu marmonnes :

- À Noël. Tu portais l’affreux pull vert et blanc que j’sais pas qui t’avait offert. Lui avec un renne et un pompon rouge à la place de son nez. Jogging gris, chaussettes noires… Tu veux que j’continue ou t’as compris le principe de ma mémoire photographique ?

Oui. Tu te souviens de son accoutrement car jamais tu ne pourras oublier cette sensation dans tes pantalons lorsqu’il t’a enjambé pour atteindre les biscuits au milieu du canapé. Une photo s’est prise et s’est imprimée dans le fond de ton crâne. Un moment que tu n’oublieras jamais, à l’image de cette fois où ta vie a changé d’un jour à l’autre quand le son des sirènes s’est mis à tournoyer autour de toi.

- En tout cas, t’as pas l’air plus gêné qu’moi d’parler d’ça. Moi j’dis que ça cache quelque chose.

Il te suffit de lui lancer un regard moqueur pour lui expliquer là où tu veux en venir. Tu n’es pas du genre à rire des choix des autres. Chacun vit sa vie. Tu fais ce que tu veux et les autres font ce qu’ils veulent. Ce n’est pas Dieu qui peut décider de qui s’en prend une dans le cul. Tu n’as jamais partagé l’avis du gang à ce propos. C’est bien une de tes valeurs qui n’a pas changée lorsque t’as intégré le marché noir. L’ambiance s’obscurcit. T’avais compris que le sujet du gang était à éviter. Le regard que Blake t’avait lancé t’en avait informé. Mais t’as continué à lui poser des questions car t’as le droit de savoir. Ce n’est pas parce que t’as été porté disparu pendant trois ans que t’as oublié le nom de tes amis. Tu te souviens de leurs visages, de leurs manies, de leurs tics verbaux. Peter qui se ronge les doigts même en sortant de la salle de bain. Chris qui saute toujours deux marches lorsqu’il grimpe les escaliers mais qui en saute trois en les descendant – t’es d’ailleurs surpris qu’il ne se soit jamais pété la gueule comme ça – et Isaak qui avait son propre sac de pommes dans le réfrigérateur et qui en mangeait une par jour, au cas où le dicton était vrai. Il faut croire que le destin avait décidé de rire de lui en lui enfonçant une balle dans le crâne bien avant que sa santé l’aurait lâché. Ton regard est plus neutre depuis que tu as appris la nouvelle de sa mort. Blake semblait tellement ébranlé, lui qui avait l’habitude de toujours garder la tête haute. Pourtant, tu ne regrettes pas de l’avoir questionné. Tu aimes découvrir le vrai visage des gens. Beaucoup trop de gens se cachent derrière un masque. Tu n’échappes pas à la règle. « Certains se font arrêter, d’autres meurent, ce sont des choses qui arrivent. » Tu acquiesces. Tu te mords la lèvre inférieure en serrant plus fort ta tasse, peut-être pour concentrer toute la tension de ton corps entre tes paumes. Les yeux de Blake sont noirs et tu le vois même s’il préfère dévier son attention vers la fenêtre. T’allais rouvrir la bouche quand il te coupe sévèrement. « Garde ta pitié. » Tu te crispes davantage – comme si c’était possible – et tu baisses la tête en serrant la mâchoire. T’as compris qu’il serait plus judicieux de ta part de changer de sujet. Tu essayes d’oublier cette réplique froide qu’il vient de te lancer mais ta mémoire te rappelle qu’elle est aussi puissante qu’un ordinateur. Tu souffles tout l’air de tes poumons et tu abordes un autre sujet. Blake se détend immédiatement. « Un mec paye pour dessiner ce qu’il veut sur moi, les femmes payent pour m’exhiber à leurs petites soirées, les abrutis font des paris pour voir jusqu’où je peux grimper et jusqu’à quelle distance je peux sauter. J’ai un planning chargé et les poches pleines de thunes. » L’intérêt se lit immédiatement dans ton visage. Pas celui que tu montres lorsque quelqu’un te parle de température. Ton vrai intérêt. Lui que peu arrivent à attirer. Pas simplement parce qu’il a admis être très bien nantis. Mais bien parce qu’il réussi à vivre sans utiliser les stupides enseignements qu’il a reçu à l’école, s’il y est allé plus jeune. Mais bon, ses poches pleines t’intéressent aussi, tu ne peux pas mentir à ta propre nature.

- Attends, quoi ? J’ai rien compris. T’es une toile, une statue décorative et un singe ? Et t’arrives à mener ces trois vies ?

Et, la seule question qui importe :

- C’est quoi qui t’rapporte le plus de thunes ?

De nouveau, tu portes ta tasse presque vide à tes lèvres. Tu bois une gorgée tiède et trop sucrée qui t’arrache une grimace. Tu sais que tu ne pourrais pas faire comme lui. T’as compris que la plupart de ses gagnes pains requièrent une apparence exemplaire. Il est grand, sculpté parfaitement, t’as jamais vu des cheveux aussi soignés et ses tatouages font de lui quelqu’un d’unique. Même si tu plisses les paupières, t’arrives pas à déceler un seul poil sur sa mâchoire. C’est seulement maintenant que tu te rends compte que ça fait bien trop longtemps que t’as pas eu accès à un bon rasoir. « J’imagine que personne ne se bat pour engager un ex-taulard, t’as quelque chose ? » Un hoquet d’amusement soulève ta poitrine, tu détournes les yeux un moment en réfléchissant. Tu finis par hocher la tête, lunatique. Tu souffles :

- Ouais, c’était pas facile trouver un truc. Mais c’bon, j’bosse à… Une p’tite épicerie, tu l’as connais probablement pas. Y’a trois clients par jour dont le patron.

Tu te mords la langue en reportant ton attention sur lui et tu décides de rapidement changer de sujet. Tu fais claquer tes doigts :

- En passant, ma télévision est en panne. Ce week-end, y’a le match final de foot et j’voudrais pas manquer ça. Le réparateur il peut pas v’nir avant lundi. T’penses que j’pourrais squatter chez toi le samedi soir ?
 
Est-ce que le sport t’intéresse ? Non. Est-ce que t’as envie de savoir où il habite pour te permettre quelques conneries ? Peut-être…
 

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) EmptyLun 29 Oct 2018 - 19:01

Blake n'arrivait pas à se souvenir de la dernière fois qu'il s'était retrouvé dans ce genre de situation. La dernière fois qu'il avait simplement partagé un café avec une connaissance, qu'il avait échangé sur sa vie et qu'il avait blagué avec autrui. Il n'avait pas vraiment le temps, il ne le prenait pas. Il ne s'intéressait pas aux autres personnes, il n'avait pas une heure à perdre à siroter une boisson chaude en faisant semblant de s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à lui-même. Joshua n'était pas du genre à lui offrir un café, pas plus que les femmes qui le payaient pour passer une nuit dans les draps d'une chambre d'hôtel de luxe. Il vivait à cent à l'heure depuis des années, il n'avait pas le temps de se poser, d'analyser ce genre de choses d'habitude. De réfléchir à la dernière fois qu'il avait passé un moment agréable avec quelqu'un. Voilà plus d'un an, depuis qu'Isaak avait été tué, qu'il n'avait pas échangé de véritables sentiments et émotions avec quelqu'un. Et c'était pourtant exactement ce qu'il était en train de faire avec Joseph. Pourquoi. Il avait beau vouloir se cacher derrière cette histoire d'arrestation et d'une quelconque dette qu'il pourrait vouloir combler avec une pâtisserie raffinée, il n'était pas plus crédible. Il ne payait pas ses dettes dans la mesure ou il faisait son possible pour ne jamais en contracter. Il détestait se sentir redevable de quoi que ce soit, il préférait que les autres éprouvent ce genre d'émotion. Alors non, il ne se sentait pas coupable des années que Joseph avait passé en prison. Il n'avait pas à lui payer un café pour lui faire oublier qu'il avait fui au lieu de l'aider. Il n'aurait jamais pu aider Joseph à s'enfuir ce jour-là, personne n'arrivait à le suivre quand il avait décidé qu'il ne voulait pas être rattrapé. Il passait immédiatement par la voie des airs, il grimpait aussi vite qu'il le pouvait et n'importe où, il n'avait rencontré personne d'assez courageux pour le suivre dans ce genre de délires. A part Isaak. Son ami était le seul à grimper à sa suite, à partager ce grain de folie qui caractérisait Blake depuis des années. Mais le tatoué avait toujours pris soin de son ancien acolyte, il avait toujours fait en sorte qu'il soit en sécurité et il était toujours là pour assurer ses arrières quand ils grimpaient tous les deux. Non, Joseph n'aurait pas pu le suivre, même si Blake avait décidé de l'aider et il n'était pas question pour lui de courir normalement en prenant le risque de se faire pincer. Il n'avait donc pas la moindre culpabilité à ressentir. Pourtant, il était là, bien assis en face de son ancien partenaire et il plaisantait même avec lui sur un sujet qui aurait dû être tabou pour deux anciens membres de gangs. " - Ouais, j’imagine qu’un mec qui tient un peu trop à son image ne va pas trop bien réagir. Si j’le prends comme ça, c’est bien parc’que j’m’en fiche complètement. J’m’inquiéterai quand j’banderai pour un enfant.  " Blake fronça légèrement les sourcils, plus tout à fait sûr d'avoir envie de plaisanter à ce sujet et pas non plus sûr que le sujet soit approprié. S'il n'avait aucun filtre et s'il était la vulgarité incarnée et si rien ne pouvait réellement le choquer, Joseph avait mis le doigt sur un sujet avec lequel il préférait ne pas plaisanter. Il pinça les lèvres mais il n'eut pas le temps de réagir. " - Non, j’bande pas pour les enfants, okay ? Pas besoin d’appeler les flics.  " Il avait plus ou moins compris que Joseph n'était pas sérieux mais il ne put s'empêcher de lui répondre, sur un ton neutre. " Pas besoin de flics, je préfèrerais te faire avaler tes dents une à une si t'avais ce genre de déviance! " Le sujet le ramenait à quelques années en arrière, quand les clients de sa mère demandaient à Blake de se retourner pour les regarder pendant qu'ils couchaient avec celle qui l'avait mis au monde. Et ils payaient tous plus chers pour que les yeux bleus et innocents de Blake se pose sur cette scène écœurante qui lui soulevait le cœur et lui donnait envie de vomir à chaque instant. Ils payaient tous le prix fort pour que les traits angéliques du jeune garçon qu'il était se crispent et se contractent de dégoût. Et certains auraient voulu payer davantage pour sentir la bouche rose et chaude de ce garçon de dix ans glisser autour de leur sexe. Il ne comprenait pas qu'on puisse avoir envie d'un enfant. Qu'on puisse vouloir leur faire du mal et il se révoltait de ce genre de comportement. Et il n'aurait eu aucun mal à mettre sa menace à exécution s'il sentait que Joseph pouvait réellement avoir déjà bandé pour un gosse. Mais malheureusement, ce n'était pas ceux qui en parlaient qui étaient les plus dangereux mais bien ceux qui ne disaient rien. Il en avait oublié l'information la plus importante dans cette histoire. Celle concernant l'avis de Joseph sur sa sexualité. Visiblement, bander pour un autre type ne lui faisait pas grand chose, restait à savoir s'il s'agissait d'un problème récurent chez lui. Et Blake se surprenait à être captivé par les réactions de Joseph. Il ne voyait pas beaucoup d'hétérosexuels avec son aisance à parler de ce sujet. Soit il s'était découvert une vie sexuelle débridée en prison, soit il était réellement aussi je m'en foutiste qu'il le laissait paraître. Mais il avait aussi plus ou moins admis plus tôt qu'on l'avait laissé tranquille dans les quatre murs de la prison qu'il avait fréquenté. Blake l'observa tandis que l'ex détenu lui expliquait un peu mieux ce qui l'avait amené à se sentir un jour plus serré dans son froc en sa présence et il rit volontiers à sa blague. " - À Noël. Tu portais l’affreux pull vert et blanc que j’sais pas qui t’avait offert. Lui avec un renne et un pompon rouge à la place de son nez. Jogging gris, chaussettes noires… Tu veux que j’continue ou t’as compris le principe de ma mémoire photographique ? " Blake ne put empêcher une nouvelle fois sa réaction, il fut surpris par les détails que Joseph était capable d'apporter sur un jour assez insignifiant. Cela remontait à un sacré paquets d'années la dernière fois qu'il avait fêté noël au QG des Manthas. Il ne l'avait fait qu'une fois à vrai dire et c'était tombé lors d'un hiver froid où il avait créché plusieurs semaines dans la chambre d'Isaak en attendant de trouver un endroit plus confortable où se loger. Il avait alors été contraint de participer aux festivités parce que son ami aimait ça. Et parce que l'ambiance avait été étrangement agréable, et qu'il en avait été le premier surpris. Il rit finalement, la surprise passée. " C'est le renne au nez rouge qui t'a fait de l'effet ? Tu me pardonneras si je te dis que je ne savais même pas que t'étais là! Il faut dire que j'ai fini la soirée à vomir à côté des toilettes en utilisant ce fameux pull pour essuyer! " Il avait peut-être un peu abusé de la bière et surtout des alcools proposés. N'est pas Mantha celui qui ne finit par une soirée de Noël à rendre la dinde qu'il a avalé quelques heures auparavant. Il n'était pas tout à fait vrai d'affirmer qu'il ne se souvenait pas de la présence de Joseph mais elle n'était pas imprimée avec autant de précision dans son esprit. Il se souvenait à peine de ce soir-là et s'il se rappelait vaguement que l'ancien Mantha était également présent, c'était uniquement parce qu'il venait de le lui dire. " - En tout cas, t’as pas l’air plus gêné qu’moi d’parler d’ça. Moi j’dis que ça cache quelque chose. " Blake arqua légèrement un sourcil, de manière à laisser planer le doute sur ses réelles pensées. S'il était un livre ouvert concernant ses émotions, il y avait bien une chose qu'il cachait à la perfection: ses désirs et ce qu'il éprouvait vis à vis du sexe opposé ou de ceux qui possédaient une queue. Il n'aimait personne en réalité et il lui était difficile de mettre des mots sur sa vie sexuelle. Il ne couchait avec les femmes que par intérêt financier. Quant aux hommes, c'était une histoire bien trop compliquée. Blake haussa les épaules. " Et qu'est ce que ça pourrait cacher ? Je n'ai rien à cacher, si tu veux savoir si je couche avec d'autres mecs, y a qu'à le demander. Les idées des Manthas, je me torchais déjà avec quand je dealais pour leurs beaux yeux mais ils avaient l'habitude de ne pas poser les questions qui pouvaient leur apporter une réponse gênante. Et j'ai pas l'habitude de mentir. " Il délivrait peut-être plus d'information que nécessaire mais il venait bien de le dire, il se fichait de l'opinion publique. Mais il avait compris que Joseph fonctionnait exactement de la même façon. De toute manière, Blake n'était pas du genre à se laisser casser la gueule sans rien faire. Il n'avait jamais été la victime d'attaques homophobes dans la mesure où il ne s'affichait certainement pas comme homosexuel et il ne lui posait jamais la question. Surtout qu'il était vu aux bras de superbes femmes la plupart du temps. Il observa un peu plus attentivement Joseph pendant quelques instants. Il ne savait pas comment il pourrait réagir après qu'il ait clairement dit coucher avec d'autres mecs. Se sentirait-il en danger ? Blake se demanda un instant s'il pouvait être attiré par quelqu'un comme Joseph avant d'en arriver à la conclusion que non. Ils étaient peut-être un peu trop semblables et en même temps, un peu trop différent.


Si l'ambiance était passée de joviale à glaciale en quelques instants, Blake avait enfin réussi à faire oublier à Joseph qu'il avait un quelconque intérêt pour les Manthas. Il avait conscience d'avoir jeté un froid et il ne s'était pas réellement attendu à ce que son ancien collaborateur baisse la tête vers sa tasse. Il aurait été moins surpris que le jeune homme se lève et le laisse en plan. Blake n'était pas quelqu'un d'agréable et il avait l'habitude d'agacer et de pousser les autres dans leurs retranchements. Il savait mettre les autres en colère volontairement et sa nature revenait encore plus vite quand on l'énervait. Mais Joseph ne semblait pas lui tenir rigueur de son petit éclat et il changea de sujet et ne s'attarda pas davantage, allégeant l'atmosphère en déviant sur les activités de Blake. Et encore une fois, il n'avait rien à cacher. " - Attends, quoi ? J’ai rien compris. T’es une toile, une statue décorative et un singe ? Et t’arrives à mener ces trois vies ? " Le tatoué resta interdit quelques secondes, les yeux plongés dans le regard clair de Joseph et après quelques secondes d'un léger silence, il finit par rire. Ils étaient rares ceux qui arrivaient à le surprendre. Généralement, personne ne s'amusait à le traiter de singe ou de statue décorative. Sans inspirer la peur, les personnes avec qui il avait l'occasion de discuter avaient pris l'habitude d'être réservés en sa présence. " - C’est quoi qui t’rapporte le plus de thunes ? " La question le fit vraiment réfléchir. Il secoua légèrement la tête en riant. " Je bosse quand je veux, je choisis les contrats qui me plaisent pour ces dames, si tu vois ce que je veux dire! " Il leva les yeux au ciel de manière significative, faisant appel à toute l'hétérosexualité de Joseph pour comprendre. Il n'aimait pas les femmes mais ce n'était pas une raison de se présenter au bras de n'importe qui. Il haussa ensuite les épaules. " Je laisse un mec graver absolument tout ce qu'il veut sur mon corps, ce qui lui passe par la tête et ce qui l'inspire. Et je lui fais sa pub à chaque fois que je me balade. Tu peux être sûr que c'est ce qui me rapporte le plus! " Il ne faisait pas que ça bien sûr. Il était un spot publicitaire sur pattes et il l'accompagnait sur de nombreux salons, de nombreuses manifestations. Et il était toujours peu vêtu pour que ses tatouages apparaissent le plus possible. Et Joshua ne comptait pas l'argent qu'il lui versait pour tout ça. Et pour tout le reste. " Mais grâce à cette caméra, je suis un singe sacrément célèbre sur le net! " Ajouta-t-il avec un sourire en coin plein d'ironie. Il leva la main pour passer ses doigts dans ses cheveux en écoutant la réponse de Joseph. " - Ouais, c’était pas facile trouver un truc. Mais c’bon, j’bosse à… Une p’tite épicerie, tu l’as connais probablement pas. Y’a trois clients par jour dont le patron. " Blake hocha légèrement la tête, il ne la connaissait même plus que probablement pas. Il n'eut pourtant pas le temps de lui répondre ou de faire semblant de s'intéresser davantage à sa petite vie dans sa minuscule épicerie. " - En passant, ma télévision est en panne. Ce week-end, y’a le match final de foot et j’voudrais pas manquer ça. Le réparateur il peut pas v’nir avant lundi. T’penses que j’pourrais squatter chez toi le samedi soir ? " Blake arqua légèrement un sourcil en jetant un œil à sa tasse à moitié vide qu'il avait décidé de manière lunatique de délaisser. Sa mauvaise humeur l'avait privé de la fin de son café et pas question pour lui de s'y intéresser à nouveau. Il porta sa main à son cou pour gratter sa peau en réfléchissant. " Tu crois que j'ai le temps de regarder la télévision ? " Demanda-t-il d'un ton ironique alors qu'ils venaient d'établir que son emploi du temps était déjà bien chargé. Il secoua la tête. " J'ai pas de télé et j'ai aucune idée de ce que font mes colocs le samedi soir. Je pense pas que le colombien soit du genre match de foot! " Il n'avait pas accès à la télévision du salon et il n'avait jamais cherché à partager une soirée devant l'écran en compagnie de ses nouveaux amis. Il haussa les épaules, indifférent à son refus. " Il va falloir trouver un autre mec super bandant chez qui squatter! Mais si c'est un match important, tu pourras peut-être trouver un café sympa où voir la diffusion! " Il n'était absolument pas conscient que le match était le dernier des soucis de Joseph et il n'était pas désolé de lui refuser cette soirée. Il n'était pas du genre à s'excuser pour décevoir quelqu'un.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

catch me if you can (joseph&blake) Empty
Message(#)catch me if you can (joseph&blake) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

catch me if you can (joseph&blake)

Aller à la page : 1, 2  Suivant