| Hold-up à la banque - Douglas |
| | (#)Sam 27 Oct 2018 - 8:54 | |
| Hold-up à la banqueDouglas & Aiden Cet après-midi Aiden a rendez-vous à la banque pour une demande de prêt. Le pompier souhaitant acquérir un pub ne pouvait le faire sans une aide financière car depuis son divorce ses revenus étaient légèrement ponctionnés par sa femme et la pension alimentaire qu’il lui versait. Être patron d’un bar il en rêvait depuis des années mais n’avait jamais rien fait en ce sens au début parce que sa femme n’était pas chaude pour cela et puis aussi parce que son métier lui prenait tout son temps. Et puis, ensuite, il se disait avoir tout le temps de le faire, que rien ne pressait. Mais aujourd’hui il avait déjà atteint la quarantaine et l’avait même dépassée et il commençait à penser qu’il serait temps pour lui de réaliser ses rêves mais également de penser à sa retraite et comment il occuperait ses journées quand il ne pourrait plus être pompier. Aiden qui aimait être ponctuel était arrivé avec dix minutes d’avances, il attendait donc dans la salle d’attente en lisant un livre d’Agatha Christie, il savourait chaque ligne avec délectation tout en essayant de deviner qui était le meurtrier mais pour le moment il séchait carrément.
Une envie pressante le mena à se rendre aux toilettes. Il y fit ce qu’il avait à faire, ce qui prit quelques minutes. Il se lavait les mains quand son attention fut attirée par un vacarme étrange qui venait des pièces d’à côté. On aurait dit des cris, des plaintes et également des pleurs. Il secoua alors ses mains humides finissant de les essuyer en les frottant contre son jean tout en approchant rapidement de la porte quand PAFFF ! un coup de feu raisonna et le fit sursauter. Il se plaqua dos contre le mur et attendit un instant avant de trouver le courage et le calme pour se rapprocher de la porte qu’il entrouvrit légèrement pour voir ce qu’il en était. Il put apercevoir deux hommes armés aux visages dissimulés sous des masques d’Halloween. Il referma la porte, se plaquant à nouveau dos au mur. Le beau brun cherchait quoi faire. Ils allaient sûrement fouiller la banque sous peu. Du moins c’est ce que lui ferait dans ce cas. Il réfléchissait tout en levant les yeux au plafond et se passant la main sur le visage, il était un peu trop stressé pour parvenir à avoir les idées claires, il devait absolument se calmer, se re-concentrer. Il inspira longuement et abaissa son visage quand il aperçut, soudain, face à lui un jeune homme brun. Il devait avoir tout au plus une vingt-trois ou vingt-cinq ans du moins c’est ce qu’il se dit. Aiden le regarda avec surprise et tout de suite il eut le réflexe de poser son index contre ses propres lèvres tout en lui indiquant de se taire. CHHHhhtttttt Puis il lui murmura Surtout ne pas faire de bruit. Viens par ici. Lui demandait-il ensuite ou plutôt lui ordonnait-il en joignant le geste à la parole, car de sa main droite il lui faisait signe d’approcher dans sa direction. Aiden ne le connaissait pas mais ce n’est pas ça qui l’empêchait de le tutoyer. De toute façon il y avait plus grave, pour le moment, que respecter les procédures de politesse et de respect habituelles. |
| | | | (#)Sam 27 Oct 2018 - 11:38 | |
| Vivre en colocation c'était bien, mais en vérité ce n'est pas ce à quoi aspirait le jeune homme. Lui, il avait envie d'indépendance, de pouvoir retrouver son chez-soi après le travail, de pouvoir vagabonder comme il lui plaisait sans craindre de trouver un étranger sous le même toit que lui. C'était tout un état d'esprit, après chacun avait le sien. Ceux qui aimaient avoir de la compagnie et faire des fêtes étaient sûrement ravis d'avoir des personnes avec qui partager leur soirée, mais Douglas aimait le calme, et il aimait être seul. Pouvoir réfléchir, se poser et simplement lire un bon livre. C'est pour cette raison qu'il était aller à la banque, il voulait savoir s'il pouvoir obtenir un prêt pour louer un appartement. Pour le moment, il était inutile de penser qu'il pourrait avoir un bien immobilier à lui, mais déjà le simple fait d'être seul dans un appartement lui ferait du bien.
Douglas avait alors posé sa matinée afin de ne pas trop avoir à se soucier des horaires. Il savait que dans ce genre d'entreprise, les horaires étaient souvent décalés, il avait donc fait en sorte d'arriver un peu avant l'heure de son rendez-vous si jamais, par chance, il avait la possibilité de passer l'heure prévue. Entre temps, le jeune garçon avait demandé le chemin jusqu'aux toilettes. Il n'y avait personne, heureusement, Douglas était très pudique comme garçon, il avait dû mal à faire ce qu'il avait à faire lorsqu'il y avait d'autres gommes à côté de lui. Fort heureusement, il y avait des cabines fermées, dans laquelle il alla se réfugier. Quelques minutes s'étaient écoulées lorsqu'il en ressorti pour aller se laver les mains. C'est à ce même moment qu'il entendit un bruit qui ressemblait étrangement à un coup de feu. Immédiatement, Anderson prit peur et voulu retourner se cacher dans la cabine où il était enfermé plus tôt, mais un homme l'interpella, lui faisant signe de ne pas faire de bruit.
En plus de sa malformation cardiaque contre laquelle il ne pouvait rien faire, Douglas est du genre trouillard, en plus d'être claustrophobe, alors forcément, la situation n'annonçait rien de bon, surtout s'il devait rester ici avec cet inconnu, qui de par sa carrure, semblait être un grand sportif. Dubatif par rapport à la demande de l'homme, il finit tout de même par se rapprocher de lui, tout en s'assurant de garder une certaine distance de sécurité. Juste au cas où..
" - Est-ce que.. Est-ce que c'était des coups de feu.. ?" demanda-t-il sans prendre la peine de masquer la peur qu'il y avait dans sa voix.
Aussi rassurant que cela l'était, il tenta de chercher des yeux un endroit par lequel il pourrait s'enfuir. Une fenêtre, une porte dérobée. Parce que les hommes qui étaient présents dans la banque n'allaient certainement pas se contenter de rester au même endroit, pendant qu'il y en a plusieurs qui vont mettre l'argent dans les sacs, un autre va faire le tour pour s'assurer qu'il n'y a pas de témoins. Et c'est là qu'il découvrira cet inconnu ainsi que Douglas. Il faut vraiment qu'il arrête de regarder des séries policières, ça commence à le rendre quelque peu parano, il faut dire que dans ce genre de situation il y a de quoi l'être.
" - On doit partir sinon ils vont nous tuer.." fit-il en posant ses mains partout sur le mur, comme à la recherche d'un passage secret. Comme s'il y en avait dans ce genre de pièce. |
| | | | (#)Dim 28 Oct 2018 - 12:02 | |
| Le jeune homme après une légère hésitation fit ce que lui demandait Aiden et se rapprocha de lui tout en gardant une certaine distance entre eux.
Oui s'en était un ... Il y a au moins deux hommes armés.
Répondit le pompier en murmurant car ce n'était pas le moment de se faire repérer. Il remarqua alors le jeune homme apposer les mains sur le mur comme s'il espérait ouvrir un passage secret ce qui amusa Aiden malgré la situations dans laquelle ils se retrouvaient l'un et l'autre.
Eh Harry Potter tu fais quoi ? T'essayes de nous créer une porte ? Je sais qu'on est pas en sécurité ici... ils vont sûrement chercher à vérifier les lieux ... c'est pour cela que nous allons devoir bouger mais sans se faire repérer.
Bien évidemment c'était plus facile à dire qu'à faire. Mais en arrivant vers les toilettes le brun avait remarqué un placard en tout cas c'est ainsi qu'il considérait la pièce car il y était noté réserve. Aiden pensait que les hommes n'iraient jamais vérifier dans un placard seulement il fallait encore pouvoir s'y rendre sans attirer l'attention. Il pivota une nouvelle pour entrouvrir la porte et vérifier ce qu'il se passait à côté. Les hommes s'éloignaient un peu plus vers les guichets de l'accueil.
Tu es prêt ? Il va falloir qu'on bouge et vite !!
Il regarda une nouvelle fois, les hommes étaient le dos tourné à la porte et plutôt loin de leur champ de vision s'était maintenant ou jamais. Il referma la porte passa de l'autre côté de celle-ci pour se rapprocher du jeune homme.
C'est le moment !
Il l'attrapa par le poignet et l'amena vers lui, il vérifia encore une fois puis il sortit en le tirant par le bras et rapidement, dans le couloir, il ouvrit la porte qui se trouvait juste à côté. Alors qu'il entendait un des hommes ordonner à un de ses partenaires de faire un tour dans la banque pour vérifier qu'il n'y ait personne. Très vite il ouvrit la porte du placard y fit entrer le jeune homme en le poussant quelque peu et s'enfourna à son tour dans la toute petite pièce, referma doucement la porte puis il se colla au jeune homme tout au fond du réduis plongé dans le noir. Avant de refermer la porte il avait pu voir des balais, un seau, des cartons et autres petites choses comme des manteaux et vestes. Il se plaqua dos contre le mur, derrière les habits qui pouvaient les dissimuler et attira le jeune homme tout contre lui.
Surtout ne fait aucun bruit.
Il pouvait entendre quelqu'un fouiller les toilettes poussant les portes des cabines violemment, elles claquaient les unes après les autres. Les battements de coeur du pompier s'accéléraient de seconde en seconde. Pourtant vu d'extérieur il semblait plutôt calme. |
| | | | (#)Dim 28 Oct 2018 - 14:37 | |
| Douglas n'était pas le plus serein du monde, il était même totalement paniqué et ne savait pas s'il devait ou non, écouter l'homme qu'il ne connaissait pas. Mais au fond, dans ce genre de situation, est-ce qu'il avait vraiment le choix ? Non. Du coup, il se rapprocher l'homme tout en prenant soin de laisser une distance de sécurité entre eux, comme s'il craignait que l'homme lui fasse quelque chose.
Il prit pour acquis les paroles de l'inconnu qui lui signifiait qu'il y avait de quoi avoir peur. C'était la première fois qu'il était pris dans une telle situation. En temps normal, naïvement il aurait pensé que ça n'arrivait qu'aux autres et que dans les films, mais cette fois-ci il était en plein dedans et il n'avait pas d'autres solutions que de se fier à lui.
Le jeune anglais était du genre plutôt sensible et prenait au pied de la lettre tout ce qu'on lui disait, donc forcément quand l'inconnu se mit à le chambrer alors qu'il tentait à sa manière, de trouver une issue de secours, Douglas fut perturbé et ne savait pas quoi répondre. Il décida donc de ne rien dire et de se contenter d'écouter ce que son interlocuteur avait à lui dire concernant la meilleure solution qu'il avait pour les faire sortir d'ici vivants.
Est-ce qu'il était prêt à bouger ? Non absolument pas, il était tellement paniqué que son corps refusait de faire le moindre geste, c'était comme s'il était passé en pilotage automatique. Avant qu'il n'ai pu s'exprimer, l'homme le tira par le poignet afin de les amener dans une autre pièce. Espérons que ça leur permettra de rester en vie.
Une fois dans l'autre pièce, ou plutôt dans un vulgaire placard, Douglas commençait à sentir sa respiration devenir plus saccadée et l'air devenir plus rare. Ils étaient désormais dans le noir, et aussi court que cet instant doive être, le jeune Anderson sentait la crise de panique s'emparer de lui. Farfouillant partout afin de trouver quelque chose qui pourrait lui permettre de respirer un peu mieux, il fit du bruit. Immédiatement l'inconnu lui ordonna de ne pas faire de bruit. Ça dépendait de leur survie à tous les deux.
" - Je.. J'ai besoin de sortir.. Maintenant.." dit-il en faisant une pause entre chaque mots pour reprendre son souffle. |
| | | | (#)Mar 6 Nov 2018 - 6:05 | |
| Le jeune inconnu était de face, son corps tout contre celui d'Aiden, ce dernier le sentait bouger dans tous les sens. Il semblait chercher quelque chose mais il ignorait totalement quoi. Surement son portable ces jeunes ne pouvaient s'en passer une seule minute ou peut-être voulait-il appeler du secours ce n'était pas une mauvaise idée en soit par contre il espérait que son portable se trouvait sur vibreur car ce n'était pas du tout le moment pour que celui-ci se mette à sonner, sinon ils seraient vite repéré l'un et l'autre. Mais ... soudain ... il remarqua se respiration haletante et saccadée quelque chose ne semblait pas aller avec ce type. Voilà qu'il lui disait qu'il devait sortir tout de suite, maintenant. Non mais il était fou ou quoi ? Non il s'agissait de bien autre chose, il avait peur, et ... et il était en pleine crise.
Est-ce que tu es asthmatique ? Ou claustrophobe ?
Aiden était pompier depuis plus de quinze ans, bien plus, et il savait reconnaître certains signes et ceux du jeune homme lui rappelait ceux d'une crise de panique ou autre mais en tout cas il se trouvait en mauvaise posture. Ils ne pouvaient pas sortir de là, c'était impossible, ils risquaient de se faire tirer dessus, il devait agir vite, très vite avant que le jeune homme ne panique plus.
Eeh ... écoutes-moi ! Tout va bien d'accord. Tu dois absolument te calmer. Je m'appelle Aiden et je suis pompier et toi ?
Aiden murmurait, sa voix se voulait cependant être douce et rassurante. De ses deux mains il attrapait le jeune homme par les coudes, le rapprochant un peu plus de lui, contre lui. Il fallait qu'il puisse le retenir si jamais l'envie lui prenait soudain de sortir en trombe. Il devait aussi le rassurer et le calmer. Ils n'avaient pas eut le temps de se présenter avant, il semblait que ce soit le bon moment pour le faire. |
| | | | (#)Mar 6 Nov 2018 - 14:45 | |
| Lorsque Douglas se retrouva bloqué dans cette pièce, collé contre le corps de cet inconnu, la panique s'empara de lui sans qu'il ne puisse la contrôler, comme bien souvent d'ailleurs lorsque ça lui arrivait. On pouvait désigner le jeune anglais comme étant une personne trouillarde, et en soit, ça ne serait que la vérité, Douglas avait peur de beaucoup de choses, comme certaines personnes avaient peur du noir, des insectes ou même des animaux. Mais ce n'était pas ce genre de peur que le jeune garçon ressentait à cet instant précis. C'était de la panique. Une peur panique. Une panique qui le fit trembler de tout son être et qui s'apprêtait à le faire découvrir s'ils ne sortaient pas immédiatement de cette cachette.
Se retrouver dans cette pièce exiguë et dans le noir le plus complet, c'en était trop pour le jeune homme qui peinait à retrouver une respiration correcte. Petit à petit, des fourmillements se firent ressentir dans chacune de ses extrémités, le plongeant vers une crise certaine.
" - Je.. Je suis.. Je suis claustrophobe."
Cette phrase était beaucoup trop longue pour le jeune homme qui perdait peu à peu ses forces. L'oxygène se fit de plus en plus rare et il cherchait encore plus sa respiration. Encore quelques secondes dans cet état, et c'est inconscient que les hommes cagoulés allaient le retrouver. Après tout, peut-être que ça pourrait lui éviter une mort certaine s'ils décident de se mettre à fouiller les locaux dans leur entièreté. Mais dans ce genre de situation, ils font souvent au plus pressé, donc s'il tenait assez longtemps, il pourrait épargner son camarade de se faire démasquer.
" - Douglas.." répondit-il de manière à dépenser le moins possible le peu de force qui lui restait.
Il aurait pu se retrouver avec un mécanicien, un écrivain ou n'importe qui d'autre, mais le hasard avait décidé de l'enfermer dans ce placard avec un pompier. Quelle ironie du sort ! Il allait probablement mourir ici, dans cette pièce qui faisait office de local à balai, avec un pompier qui tentait de le calmer mais en vain.
Soudain, Aiden, puisque c'est ainsi que s'appelait l'homme qui était avec lui, le prit par les coudes, comme pour le rassurer, mais en vérité, ce contact n'avait rien de bien rassurant pour le jeune anglais. Lui qui n'avait jamais eu ce type de contact, encore moins auprès d'hommes. Et puis, il devait bien avouer que celui-ci avait une carrure assez imposante et impressionnante aux yeux du jeune étudiant. Anderson ne se calmait pas pour autant, et il lui traversait l'esprit de quitter cette pièce quoiqu'il en coûte, mais même s'il le voulait, l'homme à la carrure impressionnante lui bloquait le chemin. Il était donc encore plus bloqué qu'il ne le pensait.
" - Il faut que je sorte.. J'ai.. J'ai besoin d'air.."
L'anglais fut pris d'une bouffée de chaleur et tenta de s'aérer aussi bien qu'il le pouvait dans un espace si restreint.
" - Je sens plus mes mains ni mes jambes.." souffla-t-il plus pour lui même que pour son camarade d'infortune. |
| | | | (#)Mer 7 Nov 2018 - 6:04 | |
| Le jeune homme confirmait les doutes de notre pompier, il était bel et bien claustrophobe. Sans déconner avec le nombre d'habitants qu'il y avait dans cette ville et le faible pourcentage de personnes souffrant de cette maladie il fallait justement qu'il tombe sur l'un d'eux en ce jour merdique. Si c'était pas de la poisse ou de la malchance qu'était-ce ? Une vengeance, une punition du bonhomme là-haut ? Aiden se présentait à lui, lui indiquant même son métier cela pourrait peut-être le rassurer un peu. N'importe quoi, ça n'eut aucun effet, il ne faisait que paniquer et faiblir de seconde en seconde. Sa seule idée était de sortir de là. Aiden comprenait qu'il ne jouait pas qu'il souffrait réellement et il pouvait comprendre sa peur, sa douleur mais ... il était hors de question de le laisser sortir il en allait de leurs vies à tous les deux. Sa main droite relâcha le bras du jeune homme et vint se poser sur la petite tête brune de son nouvel ami, caressant ses cheveux puis son cou, notant au passage la rapidité de ses pulsations, et son souffle de plus en plus court et difficile.
Douglas ... il faut vraiment que tu prennes sur toi. Je sais que ce que je te demande est énorme. Mais ... tu dois te ressaisir, essayer de te calmer. Il faut que tu te concentres sur autre chose, sur ma voix ! Ou mes yeux !
La claustrophobie était un trouble qu'il connaissait assez bien, les personnes souffraient de peur et de stress quand ils se retrouvaient dans de petits espaces réduits, clos et confinés, ils se sentaient un peu comme pris au piège. Le patient pouvait même aller jusqu'à l'évanouissement, ce ne serait peut-être pas une mauvaise chose dans le cas précis, ainsi il ne ferait ni bruit, ni tenterait de sortir mais sincèrement Aiden ne le souhaitait pas du tout. Mais si la peur d'être découvert et pris pour du gibier lui envahissait l'esprit, il était avant tout préoccupé par la santé et l'état de son compagnon. Tout ce qu'il pouvait faire était de lui changer les idées, de le faire penser à autre chose que le lieu et l'espace où ils se trouvaient l'un et l'autre.
Je sais ... je sais bien maiiiis ... je suis désolé je ne peux pas te laisser faire. Eeeh Douglas ...
Il devenait tout fébrile entre les mains puissantes d'Aiden qui tentait de le retenir, alors que le jeune homme se plaignait de ne plus rien ressentir dans ses mains et jambes. Le pompier enroula alors son bras autour de la taille de son partenaire et le blottit tout contre son corps, utilisant ce dernier pour le retenir et le maintenir debout histoire qu'il ne tombe pas comme une grosse masse sur le sol. Se blessant au passage et peut-être même indiquant leur présence. Son autre main placée au creux de son cou maintenait sa tête.. Doucement, le pompier décida de se laisser aller au sol, leurs deux corps toujours l'un contre l'autre, glissaient doucement vers le bas, Aiden adossa quelque peu Douglas contre le mur pour qu'il puisse avoir un appui. Assis sur le sol, sa main passait du cou à la joue du jeune garçon.
Douglas ?! Reste avec moi, respire doucement et longuement. Doug ?
Il le sentait s'agiter et en même temps devenir un peu plus faible. Il ne pouvait parler plus fort. Et s'il n'arrivait pas à le calmer, le rassurer il craignait qu'il ne se mette à crier dans la panique ou tout simplement par s'évanouir.
Doug, regarde-moi !
Le bout de ses doigts effleuraient son visage. Puis sa main enveloppait sa joue, il l'approcha vers lui tout en avançant son visage vers le sien et soudain, doucement, ses lèvres venaient se poser sur les siennes. Ce n'était peut-être pas au goût de Douglas mais ce baiser lui changerait peut-être les idées, le calmerait peut-être, c'était un moyen comme un autre. |
| | | | (#)Mer 7 Nov 2018 - 6:54 | |
| Au final, que ce soit l'un ou l'autre, on peut dire qu'ils s'étaient plutôt bien trouvé. Aiden était pompier, il avait donc connaissances des gestes qui pouvaient sauver, ou même il avait été formé pour rassurer les personnes dans des moments délicats. Et de son côté, Douglas, qui était claustrophobe, qui ne devait pas être là, se retrouvait en compagnie d'un homme qui pouvait lui être plus qu'utile s'il continuait à paniquer de la sorte. Ce qui était d'ailleurs le cas, et ce, même après que le plus âgé lui ai confié ce qu'il faisait dans la vie, sans doute dans l'espoir de rassurer l'anglais. Mais en vain, Douglas sombrait un peu plus à chaque minute qui s'écoulait, menaçant de les faire repérer à n'importe quel moment. Il exprima alors son besoin urgent de sortir de cette pièce, même s'il devait mourir criblé de balles, il ne pouvait pas rester plus longtemps ici. C'était une véritable torture pour lui, d'autant plus après son enfance. Tout s'était certainement déclenché à cause de ce qu'il avait vécu. C'était même sûr.
Lorsque Aiden essaya de tenir un discours censé distraire Douglas et lui permettre de se concentrer sur autre chose que le fait qu'il manque cruellement d'air. Il tenta de se concentrer sur sa voix, mais il entendait à peine ce qu'il disait, ses paroles étaient recouvertent par son souffle saccadé. Il tenta ensuite de se concentrer sur les yeux de son interlocuteur, mais très rapidement sa vision devient elle aussi brouillée par les points noirs qui apparaissaient un peu partout. Douglas ne connaissait que trop bien tout ces signes. D'ici quelques minutes, il allait tomber inconscient dans cette pièce avec cet homme qu'il ne connaissait aucunement. Peut-être même qu'il allait les faire repérer et que par sa faute, Aiden serait tué. Dans ce genre de moment, l'anglais ne pouvait penser positivement, il imaginait toujours le pire, et ces pensées commençaient sérieusement à s'emmêler alors que le son lointain de la voix du pompier lui parvenait aux oreilles.
Douglas avait l'impression de replonger des années en arrière, lorsque son père rentrait complètement ivre mort et qu'il se défoulait sur lui. Quand il l'enfermait dans un placard parfois pendant deux ou trois jours avec rien pour manger ni boire. Dans un élan de bonté, il lui apportait un verre d'eau ou un morceau de pain rassis. Il agissait ainsi quand il invitait des copains à la maison, afin qu'ils aient le champ libre sans avoir un gamin dans les pattes. Être enfermé dans cette pièce, même si ce n'était pas un placard à proprement parlé, c'était le replonger dans ses démons. Même si Aiden l'ignorait, c'est pour cette raison que rien n'arrivait à le calmer. Il était comme possédé malgré lui.
Douglas se sentait alors partir. Ses forces le quittèrent petit à petit, et il ne sentait plus ses extrémités. Ce n'était maintenant plus qu'une question de temps avant qu'il ne tombe dans les pommes. Certainement pour éviter qu'il ne se fasse mal, mais surtout qu'il ne fasse un bruit qui les fasse repérer, Aiden l'appuya contre le mur afin qu'il puisse avoir un support, le tenant toujours fermement contre lui, pour lui assurer une certaine stabilité.
Fermant les yeux un court instant pour essayer de se calmer comme le lui demandait le pompier depuis de longues secondes, ce qui vit le terrifia encore plus, et lorsqu'il sentit une main sur sa peau, il eut envie de crier. Il avait la sensation que cette main était celle de son père, mais il n'était plus le petit enfant sans défense qu'il avait été, mais avant même qu'il ne puisse émettre le moindre son, quelque chose de froid mais agréable vient se coller sur ses lèvres. En ouvrant les yeux, il vit les lèvres de son camarade posées sur les siennes. Incapable de réagir correctement, en proie à l'incertitude, la panique et l'incompréhension face à ce qui était en train de se passer, le jeune Anderson ne chercha pas à se débattre, bien que c'était sans doute la seule option rationnelle qui s'offrait à lui. Au lieu de ça, il se laissa porter parce que ce que ce baiser lui apportait. Pendant un court instant, tout s'effaça autour de lui. Il n'y avait plus rien, plus de démons, plus de pièce avec les murs si proche de lui. Il devient soudain plus détendu et répondit même au baiser que lui donnait le pompier.
Malheureusement, Douglas était assez naïf pour croire que tout cela était voulu, qu'Aiden le trouvait peut-être à son goût. Il était loin de se douter que ce baiser n'avait que pour but de le calmer et lui changer les idées. En tout cas, c'était plutôt réussi, même s'il risquait d'en souffrir lorsque tout allait brusquement prendre fin. |
| | | | (#)Mer 7 Nov 2018 - 9:29 | |
| Aiden ne savait que faire pour le calmer, pour la première fois depuis bien des années il se sentait inutile et impuissant. Que cette sensation et cette idée lui déplaisaient, il voulait absolument aider ce jeune homme du mieux qu'il pouvait mais pour le moment rien n'avait fonctionné : ni sa voix, ni son regard, ni sa présence ne semblait le rassurer. Son corps tout contre le sien, il le sentait partir, sa seule solution était de se laisser tomber assis sur le sol avec lui pour ne pas qu'il fasse de bruit certes mais surtout pour qu'il ne se blesse pas davantage il souffrait bien assez comme ça. L'adossant au mur, il ne savait quoi lui dire à présent, rien de ce qu'il lui avait dit n'avait marché pour le moment, son compagnon était toujours aussi apeuré et paniqué. Durant un instant, peut-être des secondes ou des minutes, il n'aurait su le dire son regard se posa sur le visage de son vis-à-vis, ses traits, ses crispations, ses gémissements tout se lisait sur son visage mais surtout tout lui inspirait une telle souffrance. Le pompier se demandait ce qui pouvait faire naître une telle peur en lui au point de ne pouvoir la maîtriser en un tel moment.
Il savait tout autant que lui qu'il était en danger et pourtant malgré cela il ne parvenait à se contrôler, il voulait absolument sortir pour reprendre l'air. La claustrophobie était souvent la réponse d'un mal plus grand que la personne ne pouvait oublier, pardonner ou effacer. Sans s'en rendre compte du bout des doigts la main du pompier caressait la peau de son partenaire, son front, sa joue, sa peau était chaude et douce, et quand il prit conscience de ses gestes, il se reprit et vérifia les pulsations de son cou. Sa respiration se faisait plus faible, fermer les yeux semblait l'effrayer encore plus, son corps se contractait comme sous l'effet d'une douleur ou d'une peur. Aiden tentait de le maîtriser sans pour autant lui faire de mal. Il ne souhaitait pas non plus augmenter sa peur. Pour ne pas qu'il ne mette à crier mais également pour ne pas le blesser plus. Que pouvait-il faire.
Merde !!!
Déstabilisé, énervé, nerveux, il tentait de réfléchir mais son esprit était bien trop occupé par tant de problèmes. Les mecs dehors, ce pauvre gars en détresse, et ce mal de crâne qui commençait à lui bouffer le cerveau. Les yeux fermés il ne maudissait mentalement tout en s'encourageant, se motivant aussi
*Réfléchis !!! Bon sang Aiden !!!! Réfléchis.*
Mais rien n'y faisait, il rouvrit les yeux sur le visage du jeune garçon qui ne cessait de se débattre, de se crisper, de gigoter sous ses mains mais également contre son corps. Et soudain, ses lèvres, elles étaient là, comme une révélation. Il se mordit la lèvre inférieure hésitant. Pouvait-il faire cela ? Il ne savait quand ... ce fut plus fort que lui. Son cerveau se mit enfin sur pause et son instinct se réveilla. Il déposait ses lèvres sur les siennes, délivrant au jeune homme un baiser tout simple, légèrement doux. Il gardait les yeux fermés pour ne pas voir la réaction de celui-ci certainement de la surprise mais aussi peut-être du dégoût ou autre. Non il ne voulait pas savoir. Cependant .... bizarrement ... il se débattit un instant ... puis ... soudain ... plus rien. Son corps se relâchait, sa respiration semblait revenir à la normal et surtout ses lèvres ... elles ... elles semblaient répondre à son baiser. Aiden prenait conscience de tout cela, de la folie de son geste, des raisons qui l'avaient menées à faire cela, du choc qu'il pouvait créer en lui mais aussi de la douceur de ses lèvres, de la chaleur de son baiser. Il entrouvrit ses lèvres sans quitter les siennes et les refermaient contre les lèvres de Douglas, donnant au baiser un peu plus d'ampleur et de profondeur, le rendant un peu plus charnu mais toujours aussi doux. De cela il ne se rendait pas compte, se laissant aller totalement à ce partage qui l’enivrait quelque peu quand il percuta. Et rapidement, d'un mouvement arrière de la tête il mettait fin à ce baiser. Il ne pouvait pas, il ne devait pas profiter de la situation. Aiden pouvait être un gros con et jouer avec ses conquêtes du moment afin d'obtenir le plaisir qu'il recherchait mais jamais il ne jouerait de la faiblesse de quelqu'un.
Dé... désolé
Lui dit-il soudain en ôtant la main de son cou et la passant dans ses propres cheveux légèrement longs.
Comment tu te sens ? Tu m'as vraiment fichu la trouille !
Ce qui encore une fois ne lui était pas arrivé depuis très très longtemps. Son job était dangereux, il lui arrivait parfois de risquer sa vie mais il était toujours empli d'adrénaline qui le boostait et il était prêt à tout alors que là il avait réellement angoissé, se sentant carrément à l'ouest et incapable de lui venir en aide. Lui qui d'habitude sortait des hommes et des femmes de bâtiments ou voitures en flammes.
Dernière édition par Aiden Thompson le Mer 7 Nov 2018 - 12:24, édité 6 fois |
| | | | (#)Mer 7 Nov 2018 - 11:49 | |
| Douglas peut facilement paniquer et ce, dans plusieurs situations. Pas uniquement lorsqu'il est enfermé dans une pièce qui ressemble à celle où il a pu passer plusieurs jours quand il était enfant. Il y a des personnes qui ont des souvenirs ancrés dans leur mémoire, que ce soit de bons et de mauvais souvenirs. De son enfance, le jeune anglais en a très peu de bons. En revanche, il n'a rien oublié de ce calvaire qu'il a vécu, et ça, quoiqu'il arrive, ça rythmera toujours son quotidien. Qu'il le veille ou non.
La peur qu'il avait pris possession des tripes du jeune Anderson, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait contrôler comme une envie d'aller aux toilettes. C'était bien plus que ça, et à cet instant précis, son cerveau refusait d'écouter les propos d'Aiden qui tentait de le calmer pour leur éviter d'être tous les deux retrouvés et criblés de balles dans une vulgaire pièce qui n'était rien d'autre qu'un placard.
Malgré toutes les recommandations du pompier pour que Douglas se concentre sur sa respiration en prenannt des inspirations profondes, il n'avait pas réussi à calmer sa peur, le rendant encore un peu plus fragile qu'il ne l'était déjà en temps normal, sans faire cette crise. Ce n'est que lorsque le jeune homme posa ses mains sur le corps de Douglas que ce dernier réagit. Il n'était pas encore complètement dans les vappes, mais sa réaction n'avait rien de très glorieux. Il se raidit encore un peu plus et se mit même à trembler contre le corps de son camarade. Pourtant il savait que ce n'était pas lui. Qu'il ne s'agissait pas de son père. Qu'Aiden ne lui ferait pas de mal, mais tous les critères étaient réunis pour faire paniquer Douglas au point qu'il ne pouvait tout simplement plus se contrôler.
Enfin, du moins pas jusqu'à ce que le jeune homme vienne déposer ses lèvres sur les siennes. La réaction de toute personne saine d'esprit aurait été de le repousser ou même de lui mettre une giffle. Mais le jeune garçon n'eut ni l'une ni l'autre. Au contraire. Il se sentait petit à petit devenir plus serein, un peu plus calme. Et son corps se détendit presque instantanément, laissant alors les deux hommes en proie à leurs pensées.
Lorsqu'il prit conscience de la situation, le plus jeune approfondit ce baiser sans lui retirer cette douceur qu'il y avait. C'était presque marrant de voir à quel point ça pouvait constater avec le physique plutôt imposant du pompier. Comme quoi, il ne faut vraiment pas se fier aux apparences. Aiden en est la preuve. Mais avant même qu'il n'est pu comprendre réellement ce qui était en train de se passer, ce dernier mit un terme à leur baiser. Douglas ne chercha pas à cacher sa surprise ni même sa tristesse que ce baiser n'est pas duré plus longtemps. Qu'il ne soit pas vrai. Aiden reprit alors un semblant de distance, comme si rien de tout cela ne s'était passé. Douglas le savait mais comme toujours, il s'était pris au jeu, il avait espéré que ce soit réel.
" - Je sais pas trop.."
Est-ce qu'il parlait de l'état dans lequel il était suite à ce baiser ou bien par rapport à cette situation qui n'était pas prête de se terminer tant que ces hommes seront en ces lieux.
" - Je crois que ça va mieux mais.. J'ai l'impression d'être faible.."
Il l'était de toute façon, on lui avait répété assez pour qu'il le prenne en compte mais.. ce n'est pas de ça qu'il voulait parler. Il se sentait un peu désemparé, posant ses yeux sur l'homme à ses côtés, comme s'il espérait quelque chose de sa part. Comme s'il attendait qu'il explique son geste, qu'il lui dise qu'il n'était pas désolé, mais il attendait quelque chose qui n'arrivera jamais.
" - Je suis désolé.. Je.. Je ne supporte pas d'être enfermé dans ce genre d'endroit, il ressemble trop à celui de mon enfance.."
C'était clairement le dernier endroit idéal pour que le jeune Anderson se livre et explique pourquoi il était dans un tel état. |
| | | | (#)Mer 7 Nov 2018 - 16:33 | |
| Le regard de Douglas à cet instant, au moment où il quittait ses lèvres et s’excusait était … si profond presque triste et perdu à la fois qu’Aiden se sentit coupable, ce qui ne lui arrivait guère, coupable oui ! mais de quoi ? De son attitude impulsive, irréfléchie et du baiser qu’il lui avait donné ou bien d'y avoir mit un terme et de se détacher de lui de façon si brusque et si soudaine. Le pompier l’ignorait totalement. Il faut dire qu’il était encore surpris par la réaction du jeune homme, car il s’était attendu à être repoussé violemment, être giflé ou insulté même mais au lieu de cela il avait répondu à cet échange lui donnant alors un tout autre aspect, une toute autre saveur. Car oui, Aiden avait apprécier ce baiser alors que sa décision de l’embrasser était la manière qu’il avait trouvé pour le distraire, pour le calmer ou même le surprendre mais en tout cas pour le faire réagir et lui faire oublier son stress et sa peur et non pour prendre du plaisir. Cela avait fonctionné et bien mieux qu’il ne l’aurait cru. Bien plus même qu’il ne l’aurait voulu. Pourquoi son regard le gênait tant, le dérangeait ainsi ? Peut-être parce qu’il faisait naître en lui de nombreuses interrogations. Était-il réellement touché par la fin de se baiser ou bien était-ce la surprise et le choc d’être embrassé par un inconnu et un homme qui plus est ? Ou bien la surprise pour lui d'avoir apprécié cet échange interdit et contre nature et d’y avoir répondu ? Après tout c’était peut-être sa première fois avec quelqu’un du même sexe.
Quand Aiden avait pris la décision de suivre son instinct, son idée, son envie, il l’avait fait sans se poser aucune question, sans même penser à celui qui était face à lui. D’ailleurs il agissait souvent ainsi, égoïstement, sur le coup ça semblait une excellente idée mais à présent il en doutait complètement. Et tout ce qu’il pouvait lui dire était « Désolé » c’était déjà pas mal venant de lui car il n’était pas de ceux qui s’excusait en général. C’était donc un progrès en ce qui le concernait, lui qui ne reconnaissait pas souvent ses torts. Puis même s’il avait mal agi le résultat était réussi, Douglas était devenu plus calme, il respirait mieux et ne paniquait plus, alors il y avait du bon tout de même. Même s’il avait blessé son partenaire avec ce geste de folie.
Aiden prenait encore un peu plus de distance, il se détachait complètement de lui et prenait place, assis sur le sol à sa droite. Attendant de savoir comment il se sentait. Mais cette question était à propos de quoi, de sa crise ou du baiser ? Lui-même ne savait trop. Quoique sincèrement il préférait ne pas parler de cet échange plus longtemps il ne voulait pas avoir à se justifier. Il savait pertinemment qu’il venait de faire une erreur, lui qui d’habitude cachait son homosexualité même à ses proches, comment avait-il pu se jeter ainsi sur ce jeune homme déjà si faible et apeuré ? Douglas répondait qu’il ne savait pas trop et Aiden comprenait qu’il pouvait y avoir un double sens à sa réponse.
Content de l’entendre et c’est normal que tu sois épuisé après une telle crise.
Il aurait également pu lui dire qu’il semblait faible par nature mais sincèrement il n’était pas d’humeur drôle ou sarcastique pour le moment et rire n’étais pas non plus le bon endroit ou moment pour cela. Et voilà qu’à nouveau … il posait ce regard sur lui. Aiden était prêt à lui demander ce qui n’allait pas, ce qu’il avait à le regarder ainsi ou même lui demander d’arrêter de le regarder ainsi mais il ne le pouvait pas. Il ne voulait pas envenimer la situation car il ne savait pas quelle tournure la discussion pourrait prendre mais s’attendait cependant à quelque chose de négatif car ses réponses ne satisferaient surement pas le jeune homme. Alors il préféra ne rien dire et … ignorer son regard bien trop intense posé sur lui. Puis il détourna même le regard, se concentrant sur le mur en face mais il ne voyait presque rien dans la pénombre de cette petite pièce non-éclairée. Passant de nouveau les doigts dans ses cheveux, repoussant sa mèche, geste qu’il faisait quand il était gêné. Lui aussi avait très envie de sortir de cette pièce à présent. Il lui semblait même peut-être plus simple d’affronter les hommes armés qui se trouvaient de l’autre côté de ses murs plutôt que d’affronter son partenaire et les questions qu’il pourraient lui poser ou les reproches qu’il pourrait lui faire. Non, il n’avait pas le courage et la patience pour cela. Il entendit alors à nouveau sa voix, il s’attendit au pire mais au lieu de cela. Douglas s’excusait, après ce qu’Aiden venait de faire, c’est lui qui lui demandait pardon pour son attitude du à sa maladie, expliquant alors que sa venait de son enfance. Comprenant à ses paroles qu’il avait été enfermé dans une pièce étant gamin. Soudain Aiden sentit comme de la colère monter en lui. Il tourna d’un mouvement rapide la tête dans sa direction.
Tu … on t’as enfermé dans ce genre de pièce quand tu étais gamin ?! Quel est l’ordure qui a pu te faire ça ?
C’est vrai, il semblait si fragile, si gentil, si incapable de méchanceté comment avait-on pu lui faire cela. Et quand bien même il aurait été turbulent, colérique, maladroit ou autre. Personne ne méritait un tel traitement et encore moins un enfant. Le pompier détestait les gens qui pouvaient être capable d’une telle cruauté envers son prochain surtout quand il s’agissait d’enfant ou de femme, enfin des personnes plus fragiles et moins capables de se défendre face à de telles violences. Le pouvoir des forts sur les faibles lui donnait envie de vomir et même parfois des envies de meurtre. Oui il était capable de violence mais jamais il ne s'en prenait à quelqu'un qui ne l'avait pas cherché ou qui ne le méritait pas et surtout qui lui était bien inférieur. Non car de ceux-là il se vengeait d'une toute autre manière.
Et ne t’excuses pas … tu n’as pas à le faire. Tu n’es pas responsable de ta maladie, je sais qu’elle est difficilement gérable ou contrôlable. Et d’après ce que tu me dis tu as toutes les raisons de souffrir alors que je t’ai poussé dans ce réduit sans même t’en parler ou te demander ton avis…. Je suis désolé …. Désolé pour ça et … pour …. Mon attitude.
Il parlait vaguement sans mettre de mot sur son attitude. Pourtant un baiser était un baiser mais sérieux il préférait éviter le sujet mais tenait tout de même à s’excuser surtout après avoir appris que sa vie n’avait pas été simple et cela depuis son enfance.
Franchement si je tenais l'ordure qui t'as fait ça je lui dirais bien deux ou trois trucs entre quatre yeux. |
| | | | (#)Jeu 8 Nov 2018 - 5:16 | |
| Douglas ne pouvait pas dire qu'il n'avait rien ressenti, que tout cela était normal dans son quotidien. Non. Ce baiser venait de changer beaucoup de choses dans l'esprit du jeune Anderson. Bien qu'il ne se soit jamais revendiqué comme étant hétérosexuel, bisexuel ou même homosexuel, il n'a jamais véritablement su de quel bord il était. Mais est-ce que ça avait vraiment une importance ? Pour lui, qui était du genre naïf, aimer une personne n'avait tout simplement pas de sexe, que ce soit une femme ou un homme, il ne faisait pas de différence. Il n'y avait pas à faire. Enfin selon son point de vue, comme toujours.
Mais bien qu'il n'est jusqu'alors toujours ressenti de l'attirance pour les femmes, ce baiser ne le laissait pas indifférent. Pas indifférent dans le sens où, il avait suffit d'un simple contact pour permettre au jeune garçon de se calmer. Contact qui, quelques secondes avant l'avait affolé plus que de raison. Tout se mélangeait dans son cerveau et il ne savait plus vraiment quoi penser. Aiden s'était détaché de lui d'une manière beaucoup trop rapide, comme s'il se répugnait d'avoir fait une telle chose. Et si c'était le cas ? Dans ces cas-là, il devait encore plus rapidement sortir d'ici, mais ce n'était toujours pas terminé. Depuis combien de temps il était ici enfermé ? Dix minutes ? Une heure ? Il n'avait aucune notion du temps, et cette situation lui fit encore plus oublié le temps qui s'écoulait.
Tout s'était terminé quand le pompier avait décidé de rompre le baiser en s'éloignant le plus possible de Douglas. Après ça, il était devenu comme plus ... froid. C'est tout ça qui faisait réellement mal à l'étudiant, peut-être même plus que sa crise en elle-même. Peut-être même encore plus que toutes ces images qui l'avait assailli au moment le moins opportun. Posant ses yeux sur le jeune homme, il ne manqua pas de remarquer qu'il prenait soin d'éviter de croiser les siens, alors, comme pour se protéger d'il ne savait quoi, Douglas ramena ses jambes contre sa poitrine et enroula ses bras autour. Comme lorsqu'il était enfant. Comme lorsqu'il cherchait à se protéger des coups qui allaient pleuvoir sur son corps frêle et sans défense. Le froid qui le parcourait tout à coup le fit trembler sans qu'il ne puisse contrôler ces derniers.
Souvent, après ses crises, le jeune homme avait tendance à être épuisé, tant physiquement que mentalement. Et cette fois-ci ne faisait pas exception à la règle, il était à bout. C'est peut-être aussi pour cette raison qu'il se sentit obligé d'avouer ce qui l'avait poussé à être si angoissé qu'il l'avait été. Mais il ne s'attendait pas à une telle réaction de la part du jeune homme. En vérité, il en avait presque peur désormais, il était énervé, il lentendait au son de sa voix, même s'il n'était que murmure. Il ne le voyait pas et pourtant quelque chose lui indiquait qu'il était en colère. Contre lui ? Est-ce qu'il était en colère au point de s'en prendre au plus jeune ? Cette idée lui traversa l'esprit oui. Il se replia encore un peu plus sur lui-même craignant qu'Aiden ne rejette sa colère sur lui. Il n'aurait pas dû lui raconter tout cela, mais lancé dans ses aveux, il se sentit obligé de lui avouer qui lui avait fait subir un calvaire. Il aurait tellement aimé le connaître avant, lorsqu'il n'était qu'un gamin, peut-être qu'Aiden aurait pu le sauver des griffes de cet homme qui n'était autre que son père.
" - Mon père.." souffla-t-il d'une voix à peine audible, comme s'il en avait honte.
Pourtant, il y avait tellement pire que d'être enfermé dans ce placard, finalement c'était encore de ça dont il avait le moins souffert. Il aurait préféré y rester plutôt que detre face à la violence de son géniteur. C'était ensuite le tour du pompier de s'excuser de nouveau pour l'avoir entraîné dans cette pièce. Il s'excusa également de son attitude. Est-ce qu'il parlait du baiser qu'ils avaient échangés ?
" - J'espère que tu n'auras pas l'occasion de le faire, sinon ça voudrait dire qu'il est ici, et si c'est le cas, je serai obligé de fuir à nouveau.." avoua-t-il en dévoilant une nouvelle fois ses faiblesses.
Aiden n'avait plus qu'à s'engouffrer pour le détruire totalement. Enfin ce qu'il est resté en tout cas. |
| | | | (#)Jeu 8 Nov 2018 - 8:47 | |
| Dans un souffle, d'une voix qui lui semblait à peine audible, comme si le jeune homme en avait honte il avoua que le responsable de ses mauvais traitements était son propre père. Cet homme qui aurait dû veiller à son bien-être, prendre soin de lui, l'enfermait. Aiden sentait monter la colère en lui. Comment des parents pouvaient infliger cela à leurs enfants, aux membres de leur propre famille, à des êtres qu'ils étaient censé aimer et choyer. Non il ne comprenait pas cela, mais plus encore, il n'acceptait pas et surtout ne pardonnait pas cela.
Ton père ?!!
Exprima-t-il à voix basse mais d'un ton ferme montrant son incompréhension mais également que sa colère montait peu à peu d'ailleurs machinalement il serrait ses poings. Une envie de cogner se réveillait en lui. Puis, soudain, surprenant il laissa échapper un petit rire amusé.
Et moi qui me plaint de n'avoir jamais connu le mien. C'est certainement mieux que d'avoir le tien !
Aiden ne savait pas à quel point il avait raison car si sa mère avait fui son géniteur et ne lui avait jamais parlé de lui, c'était justement parce qu'il était un homme cruel et violent voire même sadique. Franc et direct, ça notre pompier l'était et surement trop parfois, avec une légère touche de maladresse, il lui arrivait souvent d'agir et de parler sans prendre le temps de réfléchir et il lui arrivait de blesser, de faire mal. Peut-être serait-ce le cas ici, après ce qu'il venait de balancer tout naturellement au visage du jeune homme concernant son père, le tout avec ce sourire moqueur attaché à ses lèvres. Non, on ne pouvait pas dire que Aiden manquait de coeur, c'est juste ... juste qu'il manquait de tact parfois. En disant cela il ne voulait pas se moquer de Douglas ou le blesser, il voulait juste, à sa façon maladroite s'ouvrir un peu lui aussi. Exprimer le fait qu'il n'avait pas eu une enfance facile lui non plus car il n'avait jamais connu son père mais encore une fois il le faisait mal. Et quand il entendit le jeune homme évoquer la possibilité qu'il puisse fuir "encore" si son père était dans le coin, le surpris mais surtout le choqua.
Quoi ?! Fuir ??!!! Non mais tu plaisantes ?
Ooo Aiden s'emballait, lui qui ne fuyait devant rien à part peut-être des mecs armés. IMPOSSIBLE !!! Pour lui il était clair qu'il ne fallait jamais fuir mais plutôt affronter ses peurs, ses doutes et toujours avancer. Ne jamais abandonner, ne jamais se laisser marcher dessus ou cogner. Mais il est vrai que notre homme était doté d'un sacré caractère et d'une carrure tout aussi impressionnante ce qui lui permettait de se défendre et de faire face mais ce n'était pas le cas de tout le monde malheureusement. De plus, notre beau brun avait tendance à ne pas accepter les naïfs, les faibles, les pleurnichards qui ne font que se plaindre mais rien pour changer ce qui ne va pas. Comme disait son grand-père la vie appartient aux forts et non aux faibles. Il détestait son grand-père, un homme dur, mais sur cela il devait avouer qu'il avait raison même si ce n'était pas toujours juste. Le monde, la vie était ainsi tout était toujours plus beau et facile pour les gens forts, riches, puissants.
Tu dois ...
Il resta assis mais pivota légèrement sur le côté pour faire face à Douglas, il allait lui dire ce qu'il devait faire quand il le découvrit recroquevillé sur lui-même. Et cette vision lui coupa la parole. Le voir ainsi lui fit comprendre que le jeune homme serait bien incapable de faire ce qu'il allait lui dire. Puis ... qui il était pour lui dire comment mener sa vie ? Puis quel genre d'homme était son père, il ne savait sûrement pas tout ce que cet homme avait pu lui faire subir.
... Tu ne fuis pas ... tu m'appelles, tu viens me voir et tu me laisse régler ça avec ton père.
Était-il sérieux ? Ou disait-il ça comme ça sous le coup de la colère ? Ou balançait-il ça en l'air, comme ça, juste pour parler après tout ça n'arriverait surement jamais. En même temps, il en était capable. Cogner cette idiot ne lui faisait pas peur et ne lui posait aucun problème.
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| | | | (#)Jeu 8 Nov 2018 - 11:12 | |
| Douglas n'était pas tant surpris par la réaction de l'homme à ses côtés. Une personne normalement constituée ne pouvait pas y rester insensible, mais il n'avait pas confié cela au pompier pour obtenir une quelconque pitié ou même une compassion, il l'avait fait pour s'expliquer quant à sa crise incontrôlable. Et d'ailleurs, sans lui, il serait certainement encore en train de paniquer, ou même, il serait déjà tombé dans les pommes, laissant ainsi tranquille l'homme à ses côtés. Il avait la sensation que sa présence le gênait plus qu'autre chose depuis ce baiser qui avait eu lieu entre eux. Pourtant, ils ne se connaissaient pas.
" - Tous les pères ne sont pas pareils tu sais.. Peut-être que le tien était quelqu'un de bien. Mais peut-être que ce n'était pas le cas et que tu as pu grandir dans un environnement sain grâce à ta mère qui t'a protégé."
Sans savoir pourquoi, il avait le besoin de défendre cet homme qu'il ne connaissait pas. Mais il le faisait avec tout le monde, il était bien trop gentil pour être dans ce monde où les autres n'hésitaient à pas à écraser les personnes comme lui. Mais au fond, il ne connaissait pas Aiden, il avait sans doute souffert de cette absence. Tout comme l'anglais avait souffert de celle de sa mère. Peut-être que son père était un gros connard et que la mère d'Aiden l'avait privé de cet homme pour le protéger. Et si c'était ça, le geste de sa mère était tout à fait honorable.
" - Des fois je me dis que j'aurai pu ne pas avoir de père ça aurait été pareil, mais il n'a pas toujours été comme ça.. Au début, il s'occupait de moi, puis tout s'est enchaîné et il a commencé à boire, à fréquenter les mauvaises personnes pendant quatre ans.."
Il venait de sous-entendre que tout ce calvaire avait duré pendant quatre ans. Quatre ans durant lesquels il avait peur de rentrer chez lui après l'école. Quatre ans où on lui a tout retiré, même sa confiance. Il était devenu celui qu'il était aujourd'hui, un garçon perdu, brisé qui n'arrive pas à se reconstruire.
Au moment où Aiden s'apprêtait à lui dire ce qu'il devait faire face à cet homme qui n'était autre que son père, il se tourna vers lui. En le voyant ainsi, il changea son fusil d'épaule, comme s'il avait soudain pris pitié du gamin qui était avec lui, enfermé dans cette pièce. Décidemment, il faisait tout pour faire fuir cet homme, même sans le vouloir. Qui voudrait d'une personne comme lui ? Personne. En plus de sa personnalité, il y avait des principes, Douglas était spécial il faut bien l'avouer, mais Aiden en avait déjà eu un aperçu.
" - Je ne sais même pas si je saurai le reconnaître après toutes ces années.."
Plus de dix ans s'était écoulé depuis que ce dernier avait été en prison, Douglas n'avait jamais été lui rendre visite au parloir, non seulement il n'en avait pas envie, mais il n'y avait pas d'adulte à ses côtés pour l'y emmener s'il en avait décidé autrement.
" - Mais je refuse de te mêler à tout ça. Puis de toute façon.. Tu ne me connais même pas.." dit-il en haussant les épaules.
Était-il assez fou pour lui venir en aide ? Le protéger contre cet homme qui avait été son tyran pendant des années ? Non, c'était simplement de belles paroles, pourtant au fond de lui, le jeune étudiant avait envie d'y croire. Il avait envie de penser que lorsqu'ils sortiront d'ici, Aiden resterait à ses côtés, qu'il soit un pilier pour lui. Mais tout cela était trop beau pour être vrai, il le savait, mais il ne voulait pas pleinement l'admettre.
" - Tu voudrais me défendre contre un homme que tu ne connais pas quitte à te mettre en danger, mais j'ai comme l'impression que tu fuis mon regard parce que tu m'as embrassé.."
C'était un peu ironique comme situation non ?
" - Mais n'en parlons pas puisque tu considères ça comme une erreur."
C'était sa façon à lui de lui montrer qu'il était blessé qu'il agisse ainsi. C'était le pompier qui avait pris l'initiative de faire ça, et maintenant, c'était comme s'il regrettait. Mais regretter quoi ? Il avait aimé non ? Quand Douglas avait répondu à son baiser, il avait fait de même de son côté, c'est que ça ne devait pas tant le dégoûter que ça sur le moment.. |
| | | | (#)Ven 9 Nov 2018 - 3:41 | |
| Aiden avait conscience que tous les pères – et les mères également – N’étaient pas tous fait dans le même moule durant toute sa carrière il en avait vu de nombreux styles différents : des bienveillants, des violents, des incompétents, des démissionnaires et tant d’autre. A une époque, quand il était tout gamin il se fichait bien de la personnalité que pouvait avoir son père tout ce qu’il souhaitait était juste en avoir un, savoir d’où il venait, connaître de qui il tenait ses gènes. Mais à vrai dire avec le temps il avait attribué quelques défauts et qualités à cet homme dont il ignorait tout. Depuis plusieurs années il ne pensait plus vraiment à cela, se considérant à présent bien trop vieux pour avoir besoin d’un paternelle ou pour découvrir de qui il tenait ou non. Oui, il est possible aussi qu’aujourd’hui il détestait cet inconnu qui ne c’était jamais soucié de lui.
Tu as sûrement raison, même si j’en ai longtemps voulu à ma mère, à présent j’me fiche de savoir qui est ce con.
Aux paroles de son partenaire, à la manière qu’il semblait vouloir défendre le père de Aiden ce dernier comprenait de plus en plus la gentillesse qui régnait en lui. Mais il se demandait également si ce n’était pas aussi une bonne dose de naïveté. Les personnes qui comme ce gars avait souffert de maltraitances finissaient souvent par être déchiré, violent, torturé, méfiant, car en eux restaient les cicatrices du passé et ce qu’elles avaient fait naître en eux, leur souffrance, leur colère, leur peine. Mais lui semblait équilibré et plus que cela encore il semblait bien plus humain que la plupart des personnes que Aiden avait pu croiser dans toute sa vie. Et il y en avait un bon paquet.
Ne dis pas ça. Tu as eu la chance de savoir qui il était et malgré ce qu’il est devenu par la suite tu as pu connaître l’homme qu’il était, connaître ses qualités comme ses défauts, savoir et comprendre d’où tu venais et c’est une chance crois moi.
Rhaaa, ça faisait si longtemps qu’Aiden n’avait pas repensé à toute cette histoire : son père, son enfance, ses origines, toutes les questions et l’ignorance qui le torturait. Il était rare qu’il s’ouvre ainsi surtout à un inconnu mais allez savoir pourquoi avec lui …. C’était … facile. Le pompier comprenait soudain que le jeune homme avait souffert durant quatre ans à cause de son père. Jamais Aiden n’aurait pu tenir si longtemps lui qui avait un caractère sauvage et violent, jamais il ne se serait laissé faire. Il lui avouait qu’il n’était pas certain de le reconnaître s’il croisait son bourreau aujourd’hui. Ce qui étonna Aiden on ne pouvait pas oublier les traits du visage de son père et encore moins de celui qui vous violentait et peut-être même animait vos peurs et vos cauchemars, non jamais lui ne pourrait oublier un tel visage même si les années passaient et le transformaient. Et il explosait soudain à ses paroles, il était hors de question qu’il fui à cause de cet homme si jamais il revenait dans sa vie. A cause de lui ou bien de n’importe qui d’autre notre pompier refusait que l’on se courbe devant qui que ce soit, tout le monde devait se battre où s’il ne le faisait pas alors lui il serait là. N’était-ce pas pour cela qu’il était devenu pompier pour aider, sauver et protéger ?
Tu ne me mêles pas c’est moi qui m’en mêle et je ne connais peut-être encore rien de toi mais ce n’est pas une bonne raison pour te laisser tomber. Ce n’est pas mon genre.
Aiden n’avait nullement besoin d’être proche de quelqu’un pour lui venir en aide, il le faisait naturellement parce qu’il était ainsi, son rôle de protecteur lui tenait à la peau mais par-dessus tout il détestait l’injustice. Et … puis … il y avait chez Douglas quelque chose qui éveillait en lui ce sentiment, ce besoin de prendre soin de lui. Mais apparemment ça ne devait pas lui être arrivé souvent que quelqu’un prenne soin de lui, le défende, le protège à voir sa réaction de surprise mais surtout d’incrédulité. Quand … soudain … il semblait avoir devant lui un autre mec, un qui avait mangé du lion, la petite chose fragile avait complètement disparu, il passait à l’attaque et Aiden restait sur le cul à entendre les paroles qu’il lui balançait mais surtout aux reproches qu’il lui faisait. Il restait un instant pantois, sans savoir quoi répondre et surtout quoi penser. Pourquoi revenait-il ainsi sur ce baiser, maintenant ?
Non mais … t’es idiot ou quoi ?! De un ça n’a rien à voir l’un avec l’autre. De deux bien évidemment que je serai prêt à te défendre et contre n’importe qui et même si c’est dangereux, encore plus si c’est dangereux. Tu crois que je te laisserais dans la merde ?!! Bon sang les gamins de nos jours !!
Il souffla et essaya de se reprendre car il sentait un sentiment de colère monter en lui mais contre qui était réellement cette colère envers le jeune homme ou contre lui à cause de son attitude précédente et de ce fichu baiser qui revenait sur le tapis. Et, aussi, parce qu’il était prêt à monter le ton et ce n’était pas une bonne idée, il pourrait se faire repérer. Il ferma les yeux et passa le plat de sa main sur son visage comme pour se calmer ou réfléchir.
Et … quant à ce baiser je me suis déjà excusé. Oui c’était une erreur ! J’ai agi sous l’impulsion espérant te calmer, ce qui a fonctionné, mais je n’aurai jamais dû le faire de cette manière, sans penser à toi, à ta réaction, à ce que tu pouvais ressentir. J’aurais pu aggraver ton cas. Oui c’était idiot. |
| | | | | | | | Hold-up à la banque - Douglas |
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