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 no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen)

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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptyVen 28 Déc 2018 - 10:05


C’était étrange de parler de cette famille qu’il n’avait encore jamais vue, mais plus étrange encore d’entendre Kendall appeler leur géniteur par son prénom, comme si pour lui aussi, cet homme n’avait fait le job qu’à moitié. « Alors … Doyle est prof d’histoire au lycée. Aileen – ma mère – est infirmière. Puis pour mes frères … Nolan est dans l’armée, et Tomás est prof aussi … de maths. Puis … J’suis tatoueur, du coup. » Il hochait la tête d’un air entendu. Des professions pas tellement éloignées l’une de l’autre, sauf peut-être pour le blond qui ne rentrait pas dans le moule du servir la nation. Stephen, lui, trouvait ça bien d’avoir un créatif. Sa propre mère ayant toujours mis l’accent sur le développement personnel, quelqu’un qui sache tatouer (et à fortiori dessiner) lui parlait bien plus qu’une flopée d’enseignants. « T’es différent d’eux hein ? » qu’il demandait en connaissant pertinemment la réponse. « Pourquoi tu l’appelles pas Papa ? Chez vous non plus il a pas été foutu d’être présent ? » Stephen esquissait un sourire en coin, un sourire sans joie, presque un ricanement. Il lui en avait toujours voulu, de ne pas avoir été là. Si aujourd’hui il tenait tant à Anabel c’était sûrement pour cette raison là aussi. Cette petite ne grandirait pas sans père, et ce malgré toutes les tentatives des Forbes pour que la fillette ne colle à leur schéma familial d’un autre siècle. « Je … J’espère aussi. C’est dommage d’en … arriver là. » Kendall semblait avoir mis les pieds dans le plat, mais Stephen balayait ses hésitations du revers de la main. « C’est une longue histoire. On aura tout le temps d’en reparler... ça s’arrange juste, c’est tout. » Il concluait pour rassurer. Cette histoire aurait un dénouement différent dans les semaines à venir, le brun en était persuadé. A l’instar de Wanda et de son caractère de feu, il était hors de question pour lui de s’avouer vaincu dès le premier round, mais ils y reviendront. Entrés dans la pizzeria, Stephen avait fini par s’interroger sur le régime particulier adopté par Kendall. Il aurait peut-être mieux valu y songer avant, mais se découvrir un frère si tardivement excusait un peu sa non-proactivité à ce propos. « Je t’avoue que je juge un petit peu. » Le blond le taquinait sur son niveau de cuisine proche du néant. En réaction, un rire s’échappait d’entre ses lèvres. « Ouais … mais en revanche je sais super bien choisir le vin. » Il haussait doucement les épaules avec amusement. Kendall se rendrait rapidement compte qu’en dehors de son boulot, Stephen n’était pas doué de ses dix doigts. Il avait une dizaine de backups pour assurer ses arrières dans les autres domaines, et s’il ne parvenait pas à ses fins, l’annuaire regorgeait de prestataires de services qui sauront répondre à ses demandes. Un flemmard dans toute sa splendeur. « J’ai pas de copine, mais … Je note. » Le brun hochait la tête d’un air entendu, notant lui aussi que son frère n’était pas venue avec une irlandaise dans les valises sans pour autant relever. De toute façon, la serveuse revenait rapidement pour prendre leur commande sans lui laisser le temps de poursuivre en ce sens. « Non, non, t’inquiète pas pour ça, va ! J’suis .. vegan, ouais, mais en général, j’peux adapter les plats, alors .. ça va. J’t’aurais arrêté avant si .. genre si c’était vraiment embêtant, ou si tu m’avais proposé de venir manger dans genre … un truc de steaks à volonté. Puis ‘fin … J’me vois pas t’imposer mon régime non plus. Ou genre te forcer d’aller dans un truc vegan juste pour moi. » Stephen esquissait un sourire en sa direction. Pour lui, cet engagement était louable, mais …. Incompatible avec son mode de vie. « J’aurais pu t’amener dans un truc de ce genre là oui. » qu’il répondait dans un petit rire, avant de poursuivre. « Mais t’aurais pu m’arrêter tu sais. J’ai genre … aucun à priori lorsqu’il s’agit de manger. Je pense que c’est le meilleur truc au monde après Netflix » Et le pire était certainement qu’il était tout à fait sérieux. Stephen pouvait se targuer d’être un homme absorbé par ses rendez-vous au cabinet, il n’en restait pas moins un trentenaire tout ce qu’il y a de plus banal. « Vous avez fait votre choix ? » La serveuse était réapparue à leurs côtés. Il commanda, laissant le soin à Kendall de choisir ce qui lui convenait le plus dans le menu avant de reprendre le cours de leur discussion le plus normalement du monde.    

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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptySam 29 Déc 2018 - 23:47

couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

« T’es différent d’eux hein ? » La question t’arrache un léger rictus. Qu’est-ce que tu étais ? Tu n’as même pas le temps d’y répondre vraiment que déjà, une deuxième réplique tombe. « Pourquoi tu l’appelles pas Papa ? Chez vous non plus il a pas été foutu d’être présent ? » Pourquoi ? Pourquoi, comment est-ce que vous en étiez arrivés là ? « J’ai pas … envie d’être comme eux. » Tu n’as plus envie. « C’est peut-être un peu prétentieux. Sûrement, même. » Tu laisses échapper un ricanement sans joie. « Je devrais pas me plaindre mais … J’ai toujours … Ou plutôt jamais eu l’impression d’être ce qu’ils attendaient. Comme une pièce mal foutue dans un puzzle qui menace d’éclater. » Tu hausses les épaules. Tu ne sais pas comment l’expliquer. Tu ne sais pas comment expliquer cette impression de ne pas être à la bonne place. De ne pas avoir de place.
Mais ça aurait pu être largement pire, tu le concevais. Il aurait pu te taper dessus, ou n’importe quoi d’autre. Il aurait pu faire de ta vie un réel drama, et quelque part, tu le remerciais de ne pas l’avoir fait – c’était probablement la seule chose pour laquelle tu lui étais reconnaissant.
C’était juste que ta famille était partie en vrille. Que les choses volaient en éclats. Tu n’avais rien réussi pour arranger ça.
Au fond, t’avais presque une vie classique, avec des bagarres souvent virulentes avec tes frères, quelques conflits intérieurs et des problèmes de père. « Ça le faisait .. rager. » Tu laisses échapper un léger rire. « J’aime bien .. Quand j’étais ado, j’aimais bien leur tenir tête. Et … J’sais pas, c’est venu comme ça. Il n’en a jamais eu grand-chose à foutre de nous – bon, peut-être un chouilla plus que toi, le prend pas mal – mais … Voilà. J’vois pas pourquoi je devrais l’appeler .. Papa. » Et c’est resté. T’es encore un gosse, au fond. T’es encore un grand gamin, à tenir tête à tes géniteurs, comme ça. « Au fond … Il aurait été vraiment présent .. j’serais pas là. Toi non plus, peut-être. Est-ce que c’est quelque chose de bien ? Pour toi .. J’sais pas. J’le considère pas comme un modèle, c’est tout. » Juste comme Doyle. Est-ce que tu n’étais pas comme lui, au fond ? A quitter le navire plutôt que d’essayer de le reconstruire ?

La discussion s’allège, un peu. Peut-être que c’est mieux. « Ouais … mais en revanche je sais super bien choisir le vin. » Tu souris, amusé. « Je suis teeeellement nul en vin. » Tu ris. Peut-être que ça ne t’avait simplement jamais attiré. Peut-être que tu n’avais jamais eu de véritable occasion d’essayer. « Souvent .. J’arrive juste à capter si c’est buvable ou dégueulasse. Et … J’ai tendance à mélanger le blanc et le rouge … Faudra que tu m’apprennes. » Faudra qu’il te montre comment faire. Comment choisir convenablement. Quelles étaient les règles.
« J’aurais pu t’amener dans un truc de ce genre là oui. » Dans une steak house. Tu lèves les yeux au ciel, en feignant un ugh de dégoût. Même en bouffant de la viande, tu n’étais pas certain d’être capable d’entrer dans ce genre de truc. Tu n’étais pas certain de pouvoir supporter tout le monde se remplir l’estomac de chair saignante à outrance. Ecologiquement et moralement, tu voyais ça comme un enfer. A choisir, tu préférerais encore qu’on te force à bouffer un steak qui vient d’un producteur local que de foutre les pieds dans un restaurant du genre. « Mais t’aurais pu m’arrêter tu sais. J’ai genre … aucun à priori lorsqu’il s’agit de manger. Je pense que c’est le meilleur truc au monde après Netflix » Tu ris, un peu. Netflix. Plateforme à laquelle tu étais, toi aussi, attaché. Trop, peut-être quand tu n’étais pas en train d’écouter de la musique ou de dessiner. « Netflix and chill ? J’t’avoue que y’a tellement de trucs dessus que … j’dois avoir deux mille trucs à regarder. Tu … Tu regardes quoi ? » Peut-être que tu pouvais essayer de connaître ses goûts. Peut-être que tu pouvais essayer de le cerner, un peu mieux.

La serveuse a débarqué, et t’as commandé ta pizza avec un sourire presque embêté. Embêté, mais t’étais quand même certain de ce que tu voulais. C’est passé.
« Et pour la bouffe ... Je te montrerais, si tu veux. J’connais pas tout Brisbane mais … J’connais quand même quelques bonnes adresses. » dis-tu, en reprenant du mieux que tu pouvais le fil de la discussion. Des trucs vegan. Des trucs sympathiques, des trucs qui te permettaient de bouffer avec tout le monde, en respectant les régimes alimentaires de chacun.


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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptyMer 16 Jan 2019 - 22:28


Stephen n'avait pas pu s'empêcher de demander à Kendall dans quelle mesure il était différent de des autres membres de leur famille, bien que la réponse semblait évidente. Le blond lui livrait des détails dont aucun ne semblait coller à sa personnalité. Un léger rictus étirait ses lèvres tandis qu'il poursuivait : « J’ai pas … envie d’être comme eux. C’est peut-être un peu prétentieux. Sûrement, même. Je devrais pas me plaindre mais … J’ai toujours … Ou plutôt jamais eu l’impression d’être ce qu’ils attendaient. Comme une pièce mal foutue dans un puzzle qui menace d’éclater. » Sans prononcer le moindre mot, Stephen acquiesçait d'un hochement de tête, ne sachant pas encore tout à fait ce qu'il devait penser de tout ça. Son crane était au bord de l'implosion. « Ça le faisait .. rager. J’aime bien .. Quand j’étais ado, j’aimais bien leur tenir tête. Et … J’sais pas, c’est venu comme ça. Il n’en a jamais eu grand-chose à foutre de nous – bon, peut-être un chouilla plus que toi, le prend pas mal – mais … Voilà. J’vois pas pourquoi je devrais l’appeler .. Papa. » Kendall avait laissé échapper un petit rire auquel le brun répondait par mimétisme. "Je le vis bien, t'en fais pas. Il a jamais vraiment eu sa place tu sais." qu'il soufflait d'un ton plus bas, l'ombre d'un sourire au coin des lèvres. Est ce que ce fameux Doyle n'avait vraiment pas eu sa place ? La place d'absent. Au fil des années, cet homme n'avait été qu'une gêne administrative, un moment de flottement à la fête des pères et quelques questions, c'était tout. Force était de constater que malgré sa présence, il n'avait pas été plus capable de tenir un rôle correct auprès de ses autres enfants. « Au fond … Il aurait été vraiment présent .. j’serais pas là. Toi non plus, peut-être. Est-ce que c’est quelque chose de bien ? Pour toi .. J’sais pas. J’le considère pas comme un modèle, c’est tout. » Stephen n'entretenait aucun manque, sûrement parce que Wanda avait assuré pour deux déjà. Malgré tout, il ne pouvait s'empêcher d'avoir le cœur serré face aux révélations de son demi frère. "Et ta mère ?" qu'il demandait, en espérant que cette dernière ait su adoucir les angles dans cette famille à la dérive. C'était une situation complexe, d'autant plus complexe que son existence avait été un sujet tabou depuis toujours. Pour Kendall comme pour lui, et ce même à des milliers de kilomètre de distance. C'était à la fois étrange et grisant de pouvoir avoir cette discussion aujourd'hui, sans leurs parents pour objecter quoique ce soit, mais toute discussion sérieuse qu'ils avaient, les deux commençaient doucement à aborder des sujets plus légers, faisant connaissance d'une façon bien moins sérieuse. « Je suis teeeellement nul en vin. » que lui confiait Kendall en riant, et lui l'avait rejoint immédiatement. « Souvent .. J’arrive juste à capter si c’est buvable ou dégueulasse. Et … J’ai tendance à mélanger le blanc et le rouge … Faudra que tu m’apprennes. » Stephen hochait la tête d'un air entendu après avoir froncé brièvement les sourcils. Mélanger le rouge et le blanc ? "Ouais... c'est presque un devoir maintenant que tu m'as dit ça. Plus jeune je pensais que c'était un truc de vieux et puis maintenant j'aime bien... ou alors peut être que j'suis devenu vieux." Haussant doucement les épaules, le brun faisait le bilan de ses vingt neuf dernières années. Un mariage, une entreprise à son nom et une maison dont il venait de payer la dernière créance il y a quelques semaines à peine... nul doute qu'il avait franchi une étape, mais de là à se placer dans la case des vieux comme il s'en faisait l'image il y a dix ans ... c'était une question d'appréciation. Tout comme cette histoire de restaurant, d'ailleurs. Kendall semblait ne pas apprécier le moins du monde de se retrouver dans un grill, et pour cause. Vegan, le blond ne risquait pas de s'y aventurer. Il avait choisi de ne pas relever, se contentant de piquer sur un autre bout de phrase que le brun avait lancé dans leur conversation. « Netflix and chill ? J’t’avoue que y’a tellement de trucs dessus que … j’dois avoir deux mille trucs à regarder. Tu … Tu regardes quoi ? » Esquissant un sourire en coin, Stephen songeait vaguement à lui répondre tout ... parce que très honnêtement, cette plateforme faisait entièrement partie de son rituel du soir et meublait le silence de sa pause déjeuner. "Euhm... ça dépend. En ce moment je termine les Peaky Blinders. Puis j'ai aussi regardé des trucs un peu plus fantastiques, genre, Altered Carbon." qu'il glissait en espérant que le blond en ait vu l'une ou l'autre. Qu'importe, Stephen était à peu près certain que quelle que soit sa réponse, il aurait au moins entendu parler de l'une de ces séries, en véritable sériophile qu'il était. « Et pour la bouffe ... Je te montrerais, si tu veux. J’connais pas tout Brisbane mais … J’connais quand même quelques bonnes adresses. » La serveuse venait de disparaître avec leurs commandes. Hochant la tête, l'ombre d'un sourire au coin des lèvres, Stephen acquiesçait avec douceur, glissant un "Quand tu veux." qui laissait présager qu'il était ouvert à une seconde fois, qu'une soirée ne serait pas suffisante pour apprendre tout ce qu'il avait envie de savoir, pour qu'ils puissent faire connaissance convenablement.    

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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptyVen 8 Fév 2019 - 23:36

couverture

no matter what they say, it's like a brand new doomsday.

« Je le vis bien, t'en fais pas. Il a jamais vraiment eu sa place tu sais. » lâche-t-il finalement, alors que tu lui expliques pourquoi tu n’appelles pas votre père papa. Tu hausses les épaules doucement. C’était triste, au fond. Triste qu’il n’ait jamais réussi à endosser son rôle de père, pour aucun d’entre vous. C’était trop tard, malheureusement, à présent.
Est-ce qu’il finirait par s’arranger ? Est-ce qu’il finirait par devenir un peu plus aimant ? Un peu plus responsable qu’il ne l’avait été pour vous ? Est-ce qu’il se bougerait un peu pour vos descendances à vous ? Tu n’en avais aucune idée. Est-ce que tu l’espérais ? Est-ce que tu espérais qu’il puisse éventuellement se bouger pour la petite de Stephen ? Peut-être un peu. Peut-être que l’idée t’avait traversé l’esprit, lors de longs instants d’errances.
« Et ta mère ? » Tu te frottes le sommet de ton crâne. Ta mère ? Tu souffles. « Je ne sais pas. » murmures-tu. Comment est-ce que tu pouvais ne pas avoir d’avis sur la question ? « C’est … différent. » C’était déjà quelque chose. « C’est pas comme avec mon père, au fond. Elle a essayé, à sa manière. Elle a toujours cherché à .. corriger tout ça. Corriger l’absence de Doyle, essayer de donner l’impression que tout se passe pour le mieux. Que la famille est unie, belle en surface. Un peu comme ces films bourrés de stéréotypes américains. C’est … Elle est un cliché à elle toute seule. » Qu’est-ce que tu ressentais à propos d’elle, alors ? Comment est-ce que tu la voyais ? « Elle est pas comme Doyle, c’est clair. Elle me fait de la peine, dans sa volonté quasi absurde de vouloir y arriver. De vouloir s’accrocher désespérément, alors qu’elle se fait juste du mal. J’la … c’est pas que je l’aime pas, c’est juste que … je sais pas. J’lui en veux peut-être un peu. » C’était peut-être pitoyable. C’était probablement un peu triste, mais tu préférais être honnête. Tu préférais être sincère. Tu préférais être honnête avec lui.
Est-ce que tu étais du genre à mentir, de toute façon ?
Pas vraiment.
Trop mal foutu, parfois, pour mesurer l’étendue de tes paroles.

« Ouais... c'est presque un devoir maintenant que tu m'as dit ça. Plus jeune je pensais que c'était un truc de vieux et puis maintenant j'aime bien... ou alors peut être que j'suis devenu vieux. » Tu souris doucement. Peut-être que ça ne te ferait pas de mal. « C’est peut-être ça. J’vais essayer de croire que ma méconnaissance fait de moi quelqu’un d’encore assez jeune, alors. »
Est-ce que tu te trouvais vieux ?
Pas vraiment. Juste usé, parfois, mais pas vieux. Pas encore. Trop gamin, peut-être. Jeune adulte, à défaut d’être vraiment vieux. Quelqu’un qui peinait suffisamment à s’occuper de lui-même pour considérer construire quelque chose. Tu ne sais pas. « Euhm... ça dépend. En ce moment je termine les Peaky Blinders. Puis j'ai aussi regardé des trucs un peu plus fantastiques, genre, Altered Carbon. » Tu hoches la tête, doucement. « J’ai adoré les Peaky Blinders. Et le charisme de Cillian Murphy, j’avoue. » ris-tu doucement. Peut-être que ça sonnait un peu gay, mais tu t’en foutais. « Mais j’ai pas vu … Altered Carbon. J’crois qu’il est dans ma liste, pourtant. C’est .. un truc avec des gens dans l’eau ? » tentes-tu, en essayant vaguement de te souvenir des images d’un trailer que tu avais du voir rapidement.

Stephen te rassure, semblant ok pour retenter un restau quand tu voulais. Tu hoches la tête, tout en y notant l’information. Tu t’arrangerais pour proposer un truc sympathique.
Les pizzas finissent par venir à vous. L’odeur te tourne le tête, un peu – et tu réalises seulement que la panique de le rencontrer et la discussion entretenue jusque là t’avaient affamé. « Bon baaaah … Bon app’ ! » lances-tu, alors que tu croques dans un morceau de pizza. C’était parfait. C’était parfait pour toi, pour tes papilles. Tu hoches la tête, et lèves le pouce, avant d’avaler ta bouchée. « Okay, je valide cette pizzeria. » souris-tu, doucement. « Tu veux … goûter ? » demandes-tu, en désignant ton assiette. C’était peut-être quelque chose d’un peu étrange à proposer – surtout que tu n’étais pas capable de faire de même – mais tant pis. L’idée était juste de partager.


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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptyLun 18 Fév 2019 - 15:20


Stephen n'avait jamais vraiment souffert d'un quelconque manque de paternité, ou plutôt, il n'avait jamais vraiment songé à ce qu'était devenu son père après avoir quitté l'Irlande vingt ans plus tôt. Le brun n'en avait que de vagues souvenirs, des images qu'il soupçonnait avoir inventé. Il aurait d'ailleurs préféré rester avec le fruit de son imagination tant la vision que lui livrait Kendall de leur géniteur était éloigné de ses idéaux. Qu'importe. Toujours dans l'optique d'en apprendre un peu plus sur ce frère, sur ce qui avait bien pu le pousser à traverser la moitié du globe pour venir à sa rencontre, Stephen posait des questions. C'était désormais au tour de la mère du blond d'attirer ses interrogations. « C’est … différent. C’est pas comme avec mon père, au fond. Elle a essayé, à sa manière. Elle a toujours cherché à .. corriger tout ça. Corriger l’absence de Doyle, essayer de donner l’impression que tout se passe pour le mieux. Que la famille est unie, belle en surface. Un peu comme ces films bourrés de stéréotypes américains. C’est … Elle est un cliché à elle toute seule. » qu'il commençait, et Stephen ne pouvait s'empêcher de penser que cette tentative avait légèrement foiré. « Elle est pas comme Doyle, c’est clair. Elle me fait de la peine, dans sa volonté quasi absurde de vouloir y arriver. De vouloir s’accrocher désespérément, alors qu’elle se fait juste du mal. J’la … c’est pas que je l’aime pas, c’est juste que … je sais pas. J’lui en veux peut-être un peu. » Fronçant les sourcils par réflexe, le brun avait bien du mal à assimiler les paroles de ce frère qui lui était indéniablement si différent. Bien qu'il soit en mesure de comprendre, à ses yeux, sa mère était tout pour lui. Qu'il n'en soit pas pareil pour d'autres était une chose qu'il avait bien du mal à intégrer. Wanda avait instauré cette image du parent unique, protecteur et indispensable. Même encore maintenant, alors que la trentaine approchait grandement, elle demeurait l'un de ses piliers. "Elle doit souffrir presque autant que vous dans toute cette histoire." que soufflait le brun en retour, comme si ce constat n'était qu'une triste réalité. Au fond, il préférait cent fois avoir grandi loin de ce père plutôt que de subir la destruction de sa famille comme l'avait fait Kendall.  

La discussion se poursuivait avec un tantinet plus de légèreté. Le duo faisait connaissance au travers d'informations lancées sur un ton neutre, comme cet attrait pour le vin que s'était découvert Stephen il y a quelques années : « C’est peut-être ça. J’vais essayer de croire que ma méconnaissance fait de moi quelqu’un d’encore assez jeune, alors. » Pour Kendall, l'oenologie semblait s'apparenter à du chinois même si ce constat faisait sourire le blond. Par mimétisme, Stephen sentait ses lèvres s'étirer à son tour. "Je suis sûr qu'on trouvera un accord sur la Guinness." qu'il concluait finalement. Cette boisson était un cliché à elle seule ici, au beau milieu des bières sans véritable goût : celui de l'Irlandais expatrié. Stephen en consommait depuis l'adolescence, comme un vague besoin de renouer avec ses origines. Si aujourd'hui il ne ressentait plus vraiment ce besoin, cette boisson était pourtant restée dans les parages, comme un vestige, une vieille habitude.  « J’ai adoré les Peaky Blinders. Et le charisme de Cillian Murphy, j’avoue.  Mais j’ai pas vu … Altered Carbon. J’crois qu’il est dans ma liste, pourtant. C’est .. un truc avec des gens dans l’eau ? » Un large sourire étirait en retour les lèvres du brun. Netflix était devenu un fabuleux moyen de découvrir les goûts d'une personne, et que Kendall semble apprécier cette série qu'il affectionnait tant lui apparaissait comme un nouveau maillon dans cette relation à bâtir. "Ouais ... c'est un ensemble. Entre la bande son et le jeu des acteurs... j'ai adoré. Puis ... pas exactement, tu dois confondre, mais il faut que tu regardes." On pourra regarder ensemble, qu'il avait failli ajouter sans toutefois y parvenir, comme pour ne pas brusquer les choses. Si Kendall avait été une toute autre personne, il y serait arrivé sans problème. D'un naturel ouvert, le brun était du genre à sociabiliser avec quiconque, mais là c'était différent. L'un comme l'autre ne se risquerait pas à forcer les choses, alors en attendant, ils profitaient de leur pizza arrivées quelques secondes plus tôt en assimilant le plus d'informations l'un sur l'autre. « Bon baaaah … Bon app’ ! » La faim l'emportait sur leur précédent sujet de discussion. Se servant dans leurs assiettes respectives, le duo semblait plutôt satisfait de ce qui leur avait été servi, laissant de longues secondes de calme s'installer alors qu'ils se régalaient de ces pizzas que Stephen considérait comme étant les meilleures en ville. « Okay, je valide cette pizzeria. Tu veux … goûter ? » Esquissant un sourire, Stephen s'autorisait à jeter un coup d'oeil dans l'assiette de son demi frère pour finalement lui en prendre un micro bout, balayant toutes les règles d'usage. Il s'en moquait pas mal. "Je t'aurais bien proposé la même chose... " qu'il rétorquait en portant à ses lèvres son butin, mais le fromage et la viande iront à l'encontre des convictions. " ... c'est vraiment pas mal, même si ... ça manque de mozza. Je compte sur toi pour me faire adhérer à des plats vegan, la prochaine fois." Se frottant la nuque, un sourire au coin des lèvres, Stephen s'imaginait vaguement adoptant un mode de vie plus sain. Ce serait sans l'ombre d'un doute un chemin de croix, mais il n'était pas contre l'idée d'essayer.
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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptyVen 22 Fév 2019 - 22:33

couverture

no matter what they say, it's like a brand new doomsday.

Tu souffles. Tu souffles, alors que tu finis par raconter du mieux que tu peux ta relation avec ta mère. « Elle doit souffrir presque autant que vous dans toute cette histoire. » Tu as un léger mouvement des lèvres, alors que tu regardes ailleurs, l’espace d’un instant. Il avait probablement raison. Il avait très certainement raison. « J’sais même pas si y’a quelque chose à faire, malheureusement. » Peut-être que c’était mal de dire ça. Probablement même. Il y avait toujours quelque chose à faire. Il y avait toujours un pas à faire pour essayer de réparer la situation. « Enfin … Je sais pas comment m’y prendre. » Comment faire pour ne pas juste être un con. Comment faire pour arranger, au moins un peu, la situation. « C’est moche. Je sais. … J’imagine qu’un moment viendra où je trouverais. » Un temps où tu seras suffisamment en paix avec toi-même. Assez pour lui pardonner, à elle aussi.

La discussion glisse un peu. C’est probablement la meilleure chose à faire. « Je suis sûr qu'on trouvera un accord sur la Guinness. » Tu ris, doucement. Tu ris, alors que tu t’enfonces un peu plus dans ta chaise. « Okay, je valide la Guinness. » Parce que c’était quelque chose que tu pouvais difficilement refuser. Parce que c’était lié à ton sang d’Irlandais. Votre sang d’Irlandais.
« Ouais ... c'est un ensemble. Entre la bande son et le jeu des acteurs... j'ai adoré. Puis ... pas exactement, tu dois confondre, mais il faut que tu regardes. » Tu penches la tête sur le côté. C’était quoi, alors, Altered Carbon ? « Ça parle de quoi, alors ? » demandes-tu. Peut-être que le résumé te motiverait un peu plus pour regarder. Peut-être que tu passerais enfin le cap de mater quelques épisodes.

Tu lui proposes de goûter ta pizza. Une manière à toi de partager. « Je t'aurais bien proposé la même chose... » souffle-t-il, alors qu’il attrape un morceau de pâte. Tu hausses les épaules, alors que tes yeux se posent sur son assiette. Non, vraiment, même avec toute la volonté du monde, tu t’en sentais difficilement capable. « ... c'est vraiment pas mal, même si ... ça manque de mozza. Je compte sur toi pour me faire adhérer à des plats vegan, la prochaine fois. » Tu as un léger sourire, alors que tu avales encore un peu de ta pizza. « En vrai … La mozza végé, ça existe, hein. Mais je te montrerais … quand tu veux. » Peut-être pas maintenant, mais dès qu’il le souhaiterait. Il y avait de bons trucs. Il y avait de chouettes restaurants.
« J’ai toujours … du mal à croire que je suis là avec toi, en vrai. » lâches-tu finalement, doucement, alors que tu reposes ta fourchette, calé. « C’est marrant, au fond. Genre … Quand j’ai su que .. t’existais, j’ai dû passer des heures à essayer de t’imaginer. A te dépeindre sous toutes tes formes. A t’imaginer avec les mêmes tares que mes frères. Ou les miennes. Ou d’autres. Le portrait s’est précisé un peu après, ‘fin, récemment, mais … ‘fin, t’es quand même différent. C’est pas forcément mal, hein. C’est même … plutôt cool. Etrange, mais cool. » Parce qu’il y avait enfin la réalité qui s’écrivait au milieu de tous les rêves. Parce que tu le découvrais enfin, et ça ne tournait pas au carnage. Ça n’était pas forcément une mauvaise chose. « J’étais tellement … Tellement stressé à l’idée de débouler. » ris-tu doucement, en repensant à la situation de quelques heures auparavant.


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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptyLun 11 Mar 2019 - 13:01


Le schéma familial dans lequel avait évolué Kendall n'avait rien de stable, rien de tendre. Un père qui couche à droite à  gauche, une mère qui essaie tant bien que mal de se raccrocher à son mariage ... Stephen éprouvait un peu de peine face à toutes ces révélations. Finalement, ce n'était peut être pas plus mal que sa mère et Doyle ne soient plus restés en contact et qu'elle ait fuit l'Irlande comme la peste en apprenant qu'il était marié et menait une double vie. « J’sais même pas si y’a quelque chose à faire, malheureusement. Enfin … Je sais pas comment m’y prendre. C’est moche. Je sais. … J’imagine qu’un moment viendra où je trouverais. » Hochant la tête d'un air entendu, le brun ne savait pas vraiment quoi dire de plus, ce qu'il pouvait ajouter face à tout cela, même si quelque part il se sentait concerné par tout ce désastre. La discussion se poursuivait de toute façon assez naturellement. Elle dérivait vers un peu plus de légèreté, ce qui n'était pas pour lui déplaire. « Okay, je valide la Guinness. » que répondait le blond en riant ; la bière, c'était peut être déjà un bon début. Tout comme les séries. Netflix était sans doute une sorte de sujet de conversation internationalement convenable. « Ça parle de quoi, alors ? » Fronçant les sourcils - il n'avait jamais été vraiment calé lorsqu'il était question d'explications - le brun tentait de trouver des mots corrects : "Ben... ils sont dans des espèces de cocons remplis d'eau au début, oui. Mais tu sais c'est avec le gars avec un sac à dos licorne." Sérieux Holloway ? ".. bon le mieux c'est que tu regardes et que tu me dises." qu'il coupait dans un vague geste de la main. Au moins histoire qu'ils puissent en parler convenablement une seconde fois. Seconde fois qui serait de mise tant cette première rencontre était toute en contradictions. Pris par le temps, par les émotions, Stephen n'avait pas vraiment su comment gérer ce bouleversement dans sa propre existence. Un demi frère. Il avait un demi frère. D'aussi longtemps qu'il s'en souvienne, le brun s'était toujours dit qu'il devait avoir de la famille du côté paternel et pourtant, jusqu'à présent il ne s'était jamais imaginé la rencontrer. Plantant sa fourchette dans un bout de pizza proposé par Kendall, Stephen mit un moment avant de prononcer quelque chose qui soit un tant soit peu réfléchi. Lorsqu'il était question de nourriture, il était du genre hyper basique et malheureusement pas franchement sensible aux causes liées à son assiette. « En vrai … La mozza végé, ça existe, hein. Mais je te montrerais … quand tu veux. » Froncement de sourcils. De la mozza végé ? Pourquoi pas, après tout. Dans un hochement de la tête, Stephen approuvait tacitement, avant que les deux ne terminent leur pizza, satisfaisant ainsi leurs estomacs. « J’ai toujours … du mal à croire que je suis là avec toi, en vrai. » qu'avait lâché Kendall pour rompre le silence installé par la fin de repas. « C’est marrant, au fond. Genre … Quand j’ai su que .. t’existais, j’ai dû passer des heures à essayer de t’imaginer. A te dépeindre sous toutes tes formes. A t’imaginer avec les mêmes tares que mes frères. Ou les miennes. Ou d’autres. Le portrait s’est précisé un peu après, ‘fin, récemment, mais … ‘fin, t’es quand même différent. C’est pas forcément mal, hein. C’est même … plutôt cool. Etrange, mais cool. » Repoussant son assiette de quelques centimètres devant lui, Stephen lui jetait un regard amusé en retour. Lui même avait du mal à réaliser en toute honnêteté. "Tu sais ... je t'ai cru uniquement car tu m'as donné des informations sur ma mère et sur moi qu'elle n'aurait donné à personne d'autre. Mais c'est pas pour autant que je réalise vraiment." qu'il soufflait doucement. « J’étais tellement … Tellement stressé à l’idée de débouler. » Ça, c'était une chose que Stephen imaginait sans peine. Traverser la moitié du globe pour rencontrer un type ayant la moitié d'un ADN en commun sans savoir qui il était et comment il allait réagir ... c'était aussi pour ça que le brun avait tenté de prendre un maximum de recul. "On a du soleil toute l'année ici ... notre capital de vitamine D doit nous empêcher de réagir au quart de tour et de dire des choses qu'on regrette." Faux. Stephen était l'homme le plus stressé de tout le Queensland. Mais ça, Kendall l'apprendrait tôt ou tard de toute façon.
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Message(#)no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) - Page 2 EmptySam 16 Mar 2019 - 0:02

couverture

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« Ben... ils sont dans des espèces de cocons remplis d'eau au début, oui. Mais tu sais c'est avec le gars avec un sac à dos licorne. .. bon le mieux c'est que tu regardes et que tu me dises. » Tu te marres, un peu. « Ça semble compliqué, ton truc. Mais promis, je regarderais. » Tu ne voyais absolument pas de quel sac à dos licorne il te parlait. Cela dit, les cocons t’évoquaient vaguement quelque chose. Peut-être qu’il y avait un truc, juste là, que tu tenais.

Vous dégustez tranquillement vos pizzas. Tu lui fais goûter la tienne, à défaut de pouvoir tenter la sienne. Tu ne voulais pas non plus faire du forcing sur ton mode d’alimentation. Au fond, tu étais content qu’il ne se brusque pas. Qu’il ne te juge pas sur ce que tu faisais. C’était rassurant. C’était presque apaisant. « Tu sais ... je t'ai cru uniquement car tu m'as donné des informations sur ma mère et sur moi qu'elle n'aurait donné à personne d'autre. Mais c'est pas pour autant que je réalise vraiment. » dit-il, alors que tu lui expliques tes craintes quant à sa personnalité. Tu hoches la tête, doucement. Tu comprenais, malgré tout. Tu comprenais que ce soit compliqué pour lui aussi – parce qu’il semblait avoir beaucoup moins d’informations, parce qu’il ne semblait pas en avoir collecté énormément sur ces dernières années.
Tu ne lui en voulais pas tant.
Quand tu voyais comment tu t’étais senti vis-à-vis de lui, tu comprenais qu’il n’ait jamais trop cherché à se pencher sur la question.
« On a du soleil toute l'année ici ... notre capital de vitamine D doit nous empêcher de réagir au quart de tour et de dire des choses qu'on regrette. » Tu t’esclaffes. « J’en aurais bien besoin, alors … » Parce que tu avais tendance à réagir trop vite, quand tu réagissais. Parce que tu avais eu tendance à tout détruire dans ta famille, juste parce que tu ne savais plus comment te comporter. Juste parce que tu ne savais pas comment réagir aux choses qu’on te balançait – à un détail près, cependant, où tu ne regrettais presque jamais, malheureusement. Trop con, inadapté.

Et tu restes là, l’espace d’un instant, le ventre trop plein pour faire autre chose que simplement rien. « Je devrais peut-être te laisser. » lâches-tu finalement. Peut-être le laisser méditer tout ça, peut-être le laisser un peu respirer. « Attends, j’te file mon numéro, aussi. » ajoutes-tu soudainement, comme si tu réalisais que c’était plus facile pour lui de te retrouver ainsi. Tu attends qu’il soit prêt à noter, avant de doucement énoncer les chiffres qui lui permettraient de te joindre. « Comme j’ai jamais d’adresse fixe pour l’instant … tu galèreras moins à me .. recontacter comme ça. ‘fin si tu veux. » Au fond, tu espérais bien. « Puis … merci, Stephen. Pour cette soirée. » conclues-tu, avec un léger sourire. Probablement bien plus léger qu’auparavant.
Et tes jambes se sont actionnées. Tu as payé ta part avant de l’attendre à la sortie. Dernier salut, alors que tu finis par t’éloigner, une clope déjà logée entre les lèvres. Dernier salut, alors qu’au fond de ta tête trônent les souvenirs de cette soirée.


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