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 I will walk 500 miles • Hartter

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I will walk 500 miles • Hartter Empty
Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyMar 27 Fév - 12:48

Un saut en parachute, un cours de plongé. A tout ça on ajoute mes cours et la préparation de l’enterrement de vie de jeune homme de mon meilleur ami, il est donc tout à fait normal que je n’ai plus vraiment le temps pour moi. Entendez par là que je n’ai plus le temps de rester enfermé chez moi à ne rien faire. Toujours en mouvement, toujours de sorti, ma vie sociale à fait un grand pas en avant depuis que je suis dans cette colocation. Il ne se passe pas un dimanche sans que je n’accompagne Bryn à ses entrainements ou compétitions de surf et je me dis que je tenterais bien ça, un jour. Je suis sûr que si je dis à Lene que j’ai envie de voir comment je me débrouille sur une planche, elle me montrera et me donnera même un cours. Je me promets donc je lui poser la question un jour. A côté de ça, je commence enfin à comprendre l’humour de Wesley, même si je n’arrive toujours pas à savoir s’il est sérieux ou non. Souvent ce n’est pas le cas, mais dans le doute … enfin, peu importe. Emménager ici est sans doute la meilleure des idées que j’ai pu avoir ces derniers temps. Nous passons régulièrement nos soirées ensemble, toujours sur un thème différent. Les deux amis m’initient aussi aux différentes sorties dans des bars et même en boîte de nuit. Bref, je ne m’ennuie pas.

Toutefois, mon naturel solitaire revient assez régulièrement, si bien qu’il m’arrive parfois de rester seul dans ma chambre, à simplement travailler, être sur l’ordi ou jouer à la xbox. J’ai besoin de ces moments de calme, sans voir personne. Aujourd’hui est une journée comme ça. Plus ou moins. En fait, ce n’est pas que je n’ai pas envie de voir qui que ce soit, c’est juste que je n’ai pas envie de rester dans la maison ou de sortir dans un bar. J’ai envie de marcher, de tester un peu mes limites. Alors j’ai envoyé un message à Cole pour lui demander si ça le tentait de se balader un peu avec moi aujourd’hui et je n’ai pas attendu longtemps avant d’avoir sa réponse positive. Nous nous sommes donc donné rendez-vous à Bayside pour 16h, histoire que la grosse chaleur de la journée soit passé et ait laissé place à la fraîcheur relative de la soirée.

C’est donc là que je me trouve actuellement, à attendre Cole qui ne devrait pas tarder. Adossé contre un muret, bras croisés et regard posé sur le sol, je sens un certain stress qui commence à monter en moi. Non pas le genre de stress horrible qui résultera en panique, mais plutôt une certaine excitation à l’idée de passer un peu de temps avec Cole. Depuis notre entrevue dans le parc le mois dernier, ma promesse de le soutenir dans ses choix n’a jamais faillit. Nous nous téléphonant régulièrement, échangeons par sms et nous avons même réussi à nous revoir une ou deux fois. Toujours au même endroit, toujours au parc avec une petite balade en prime. Cette fois-ci j’avais envie de changer de lieu, autant pour passer plus de temps qu’une simple petit heure avec Cole que pour découvrir autre chose que ce parc de Logan City. J’avoue qu’en trois ans je ne me suis jamais aventuré ici, à bayside si ce n’est au Pub Mctavish.

Un mouvement sur ma droite attire mon attention et en relevant le visage, mon regard se pose sur Cole qui s’avance vers moi. Mon sourire faisant écho au sien, je me pousse du muret et fait quelques pas vers lui. «Hey » le saluais-je en allant le prendre dans mes bras en une accolade amicale afin de le saluer en bonne et due forme. Et là, lorsque les bras de cet homme qui se referment sur moi, je me rends compte que c’est la première fois que nos corps sont aussi proches l’un de l’autre. Et bizarrement, au lien de trouver ça dérangeant ou me reculer rouge pivoine et me confondre en excuses, je trouve cette proximité carrément agréable. Un peu trop peut-être ?

Je fini par me reculer et lui souris d’un air tout à fait naturel « C’est super cool que tu ais pu venir» lui dis-je avec un certain entrain « J’avais besoin de sortir» je lui pose mon regard sur lui «Et de te revoir » reprenais-je d’une voix plus douce. Ce qui est la pure vérité. J’avais vraiment envie de passer la soirée avec lui.
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyJeu 1 Mar - 23:19

Tout devenait plus difficile désormais, maintenant que la came n'était plus là pour combler le vide qui s'installait parfois dans mes journées, mes soirées, mes pensées. L'impression que ça rendait juste tout ça plus simple. En ce moment, j'avais vraiment l'impression d'avoir la tête sous l'eau en permanence, comme si j'attendais de me piquer pour enfin reprendre ma respiration. Alors oui, on peut dire que ça commençait à devenir plutôt compliqué, oui. Sûrement parce que le temps passait, l'écart se creusait, et avec ça les effets laissés sur mon corps se faisaient sentir. Mais ce n'est pas ce qui me préoccupait le plus. La chose qui m'inquiétais le plus en ce moment c'étaient les effets de la came sur ma tête. Sur mon esprit, mon cerveau s'entend. Parfois l'impression d'être complètement cinglé, je me retrouvais à chercher quelque chose dans l'appart pendant dix minutes avant de me rendre compte que je n'avais rien à trouver et que je ne savais même pas ce que je cherchais. Souvent lié aux petites pertes de mémoire, comme des absences, des choses qui me sortaient de l'esprit facilement, trop facilement. Comme les rendez-vous par exemple. Alors maintenant je me mettais des alarmes la plupart du temps. Aujourd'hui, j'en avais mis trois. C'est pour dire à quel point c'était important ce rendez-vous, pour moi. Parce que c'était Nathan. Parce que j'avais l'impression que ça faisait un éternité aussi. Bien sûr il y avait les messages, les appels, mais rien pouvait remplacer le plaisir de le voir lui et de l'avoir en entier juste pour un moment. Passer du temps avec lui représentait sûrement l'une des seules choses que je faisais vraiment par envie, et non pour simplement penser à autre chose que la came.

Et puis marcher me faisait du bien. Ça permettait de respirer, de prendre l'air, ce que j'avais toujours tendance à oublier, ou à ne pas faire assez.
Maintenant que la place se faisait dans mes poumons, il fallait en profiter. C'était un peu devenu un rituel de se retrouver pour marcher. Cette fois il avait décidé de changer de parc. Tout me convenait à vrai dire, je ne venais pas vraiment pour apprécier la vue du parc. En plus j'adorais sortir à cette heure là en été. C'était comme si on était encore au tout début l'après midi, comme si les journées étaient rallongées avec la possibilité de faire encore plus de choses. Il y avait quelque chose de réconfortant là dedans sûrement. L'idée de gagner du temps peut-être. Avant c'était plus de temps pour la came, alors dans ma tête c'était forcément quelque chose de positif. Maintenant c'était juste plus de temps pour tout-sauf-la-came, ce que j'essayais de rendre positif. Aujourd'hui en l’occurrence c'était surtout plus de temps pour Nathan. Alors j'étais plutôt enthousiaste. En retard comme toujours, mais enthousiaste quand même.

Je presse un peu mon pas juste pour éviter de le faire attendre trop longtemps parce que je suis sûr qu'il sera déjà là. Pas vraiment le genre de Nathan d'être en retard. Et je ne me trompe pas, il est là, adossé, et rien que le voir suffit à faire monter un sourire sur mon visage. Sourire qu'il me rend aussitôt qu'il m'aperçoit, d'ailleurs. Il me salue en s'avançant pour me prendre dans ses bras. Mes bras à moi mettent un instant avant de l'envelopper, peut-être parce que c'était un peu inattendu, et je ne sais même pas pourquoi je donne tant d'importance à ce contact, pourquoi il me fait du bien. Pourquoi tout là dedans me paraît si familier. Mon sourire ne m'a pas quitté quand il s'éloigne et du coup je lui réponds seulement maintenant, « Salut. ». Sa petite réflexion me fait sourire, surtout ce qu'il rajoute à la fin, toujours avec son ton empli de douceur, d'un petit quelque chose qui réchauffe le cœur. « Je suis content d'avoir pu venir aussi, enfin pas que j'ai vraiment un emploi du temps rempli mais en ce moment, enfin bon... » Je ne déroule pas tout maintenant, j'en garde un peu pour moi, petits projets qui se creusent au fond de ma tête ces derniers temps. Pour se garder encore plus occupé. Mais je décide de ne pas vraiment finir ma phrase, en grande partie aussi parce que je me rappelle de ce qu'il m'a dit un peu plus tôt, et baisse mes yeux sur mes pieds l'espace d'un instant « Moi aussi, j'avais besoin de te revoir. » Je laisse mes paroles flotter un instant, le temps que nous nous mettions en marche presque naturellement, sans vraiment se poser de question sur la destination ni le chemin à emprunter. Je repose mon regard sur lui, « Au fait, t'as des trucs à me raconter du coup! Tu m'avais teasé un petit bout mais je veux à tout prix les détails du saut en parachute et de la plongée. » Curieux, envie de l'entendre me parler de ses nouvelles et toutes récentes aventures.  
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptySam 10 Mar - 22:20

En voyant Cole, les battements de mon cœurs s'accélèrent subitement en même temps que ma respiration et je ne peux empêcher un large sourire de s'afficher sur mon visage. Sourire qui ne se perds pas quand je salue mon ami et qui, au contraire, ne fait que s'agrandir d'avantage lorsque je sens les bras du jeune homme se refermer autour de ma taille. Je m'autorise quelques secondes de plus, immobile, blottit contre le corps chaud de cet homme et ferme les yeux. Deux secondes. Peut-être trois. Pas plus. Sinon ça deviendrait awkward pour chacun d'entre nous. Lorsque nous nous séparons à nouveau et que Cole me dit être, lui aussi, heureux, de me revoir, mon cœur se rempli de joie, si bien que j'ai l'impression que jamais mon sourire ne pourra quitter mon visage à nouveau.

Nous nous mettons finalement en route et commençons à marcher vers la forêt. En chemin, Cole brise le léger silence qui s'est installé entre nous en pointant le fait que j'ai beaucoup de chose à lui raconter. Effectivement, je lui ai bel et bien parlé de mon saut en parachute et le cours de plongé organisé par Charlie. Avec un petit rire, je me passe une main dans les cheveux et sourit doucement  «Je savais que tu allais aborder ce sujet assez rapidement » rigolais-je avant d'hausser les épaules  « Mais ouais c'était ...je … indescriptible en vrai. Le saut en parachute, j'te jure, c'est Lene, elle m'a piégé. En mode 'aller Nath' on va passer une après midi ensemble, ça va être méga cool !» je secoue la tête «Franchement, si j'avais su qu'elle m'obligerait à faire ça je penses que j'aurais tout fait pour éviter ça » expliquais-je  «Mais je...enfin tu me connais, faut parfois me pousser à mon bonheur » je rigole doucement  «Du coup, ben on a sauté en tandem était c'était juste ...putain, j'peux vraiment pas exprimer avec des mots à quel point j'ai adoré faire ça »

J'enfonce mes mains dans mes poches, gardant le rythme assez soutenue de la marche  «Et la plongée c'était vraiment excellent aussi. Des bancs de poissons incroyables, des coraux, j'suis même certain que j'ai vu un requin au loin  » je pose mon regard sur Cole  «C'est Charlie, un pote à moi qui a organisé tout ça et c'était vraiment génial » Concluais-je avant de poser mon regard sur Cole  «Et toi alors ? T'as fait quoi ces derniers temps, du coup ? »
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyDim 8 Avr - 15:20

C'est comme si son sourire était imprimé sur son visage, une partie de moi se dit que ce sourire innocent et sincère est ce qu'il porte le mieux, ce qui lui correspond le mieux, ce qu'il devrait porter tous les jours à chaque minute de chaque heure. Une partie de moi ne peut également pas s'empêcher de penser que c'est moi, qui ait mis à mal ce sourire pendant un temps. Mais je n'ai pas envie de penser à ça maintenant, j'essaye de chasser ce moment de mes pensées juste pour aujourd'hui, juste pour profiter de maintenant.

On commence à marcher, parce que c'est un peu devenu une habitude entre nous, comme si ça pouvait nous aider à réfléchir, ou à se sentir juste un peu moins gêné dans certaines situations. Dans mon cas, j'avais l'impression que marcher me permettait de me sentir un peu plus confiant, de pouvoir en dire plus, tout me semblait plus naturel du moment qu'on restait en mouvement. Son rire agrandit encore mon sourire, chantant dans mes oreilles, et je l'écoute me raconter toutes ses aventures. Je peux entendre jusque dans ses intonations qu'il est heureux, que ces expériences l'ont rendu heureux. Et ça suffit à me donner du baume au cœur, ça suffit à me faire me sentir bien moi aussi, de savoir qu'il est bien, et c'est dans ce moment que je me fais la réflexion que ce garçon est devenu vraiment important à mes yeux, au point que son sourire suffit à me faire me sentir bien. Comme si un poids s'enlevait de mes épaules, comme si, sans vraiment m'en rendre compte, j'avais toujours un peu peur au fond de moi qu'il soit quelque part, en train de passer une mauvaise passe sans que je puisse faire quoi que ce soit, sans même que je sois au courant. « Ahah, je l'aime bien cette Lene en tout cas! » Je ris doucement à mon tour, « Et t'as pas eu peur avant de sauter? Enfin je veux dire, je pense que moi j'aurai vraiment stressé comme un dingue ! » Sauter dans le vide n'avait jamais été forcément un rêve pour moi, je devais bien l'avouer, sur ce coup là, je n'étais pas vraiment du genre à aimer ce type de sensations fortes. Mais à l'entendre raconter et parler de ça, ça me aurait presque pu me faire changer d'avis. « J'ai toujours rêvé de faire de la plongée, t'as vraiment de la chance d'avoir eu cette occasion! Mais dans tous les cas le saut et la plongée devaient tous les deux être des supers expériences ! » Je lui souris, tournant un instant mon regard vers lui, hésite un instant, avant d'ajouter, « En tout cas t'as l'air vraiment épanoui, ça me fait plaisir. Sincèrement. » Et puis, je ne relève pas ce qu'il a dit, en parlant du fait qu'il faut parfois le pousser pour qu'il accède au bonheur, mais je le note dans un coin de ma tête, dans le coin des trucs qui sont bons à savoir, que je n'oublierai pas. Et je ne relève pas non plus sa petite expression tu me connais qui réchauffe elle aussi une partie de mon cœur. Peut-être parce qu'il l'a dit naturellement, sans y réfléchir, comme si c'était un peu évident sur un certain niveau.

Il me demande ce que moi j'ai fait, et pour une fois ça ne me dérange pas d'en parler, un petit peu parce que pour une fois il y a quelque chose de positif à ressortir de tout ça, et aussi en partie parce que je m'adresse à Nathan, et qu'avec lui parler de moi c'est... Différent, comparé aux autres. « Je continue à voir ma psy, elle est vraiment sympa. Après on a réduit un peu le nombre de séances, elle trouve que je me débrouille bien. J'essaye de garder l'esprit occupé, je sors un peu la journée, tout ça... Je vois un peu des gens aussi. » L'expérience avec Liam me revient à l'esprit, ma mâchoire se serre un instant, définitivement pas envie de penser à ça maintenant. Je chasse une fois encore ce moment de ma mémoire, et je passe à autre chose, préférant très largement me concentrer sur d'autres détails de ce qui s'est passé récemment dans ma vie. « J'ai vu Lou notamment, ça m'a vraiment fait plaisir, on a pu parler de yoga et de jogging enfin bon je te passe les détails. » Je ris dans un souffle, omettant volontairement les autres sujets au cœur de cette conversation, la came, la vie en général, et puis Nathan bien sûr. Ce qui se disait entre Lou et moi avait toujours eu vocation de rester entre elle et moi, de toute façon. J'ai volontairement gardé le meilleur pour la fin, en tout cas ce qui moi, me fait le plus plaisir. « Ah et aussi je me suis inscrit pour faire une formation de perceur dans un centre pendant une semaine. Ça permet de donner les bases du job et puis ensuite faudra que je trouve un salon pour finir l'apprentissage. C'est pas grand chose mais c'est déjà ça et puis... Ça pourrait me permettre d'avoir une vie un peu normale. » Je souris doucement, trouver un job pourrait vraiment me permettre de trouver un rythme, un rythme normale, dans lequel la came n'avait plus sa place. Un rythme dans lequel je pouvais vraiment répondre quelque chose quand les gens me demandaient dans quoi je travaillais.    
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyJeu 3 Mai - 21:18

Marcher est une thérapie pour moi. Dans tous les sens du terme. Plus je fais des kilomètre, plus je gagne en force, en endurance et surtout en en sûreté. Mais la thérapie n'est pas seulement au niveau musculaire, c'est aussi le fait d'être dehors à l'air libre qui fait beaucoup de bien au moral. Le fait de ne plus être être assit et dépendant, pouvoir bouger librement, tout ça, ça fait un bien fou. Et c'est sans doute pour ces raisons là que je propose systématiquement à Cole de marcher lorsque nous nous voyons. Ça nous fait du bien à tous les deux donc c'est donc tout bénéfique. Et lorsque nous nous mettons en route, mon sourire se fait encore plus large et ne me quitte pas. Au contraire, il prend d'avantage d'intensité quand je lui parle de mon saut en parachute que Lene m'a organisé. Je rigole doucement en voyant la tête que fait mon ami et me passe une main dans les cheveux avant d'hausser les épaules.

 « J'ai cru que j'allais me faire dessus avant de perdre connaissance. J'étais à deux doigts d'une crise de panique si tu veux savoir» souriais-je. Je suis, maintenant, fortement amusé par cette situation. Sur le coup, j'avoue, je n'en menais pas large. Mais soit  «Mais une fois que t'es en l'air, que tu vols et tout, la sensation est juste incroyable. Le rush d'adrénaline est époustouflant » j'hausse les épaules puis enfonce mes mains dans mes poches, continuant dans ma lancer en parlant de la plongé. J'apprends, de ce fait, que c'est le rêve de Cole de faire de la plongé.  « ça peut s'arranger tout ça, tu sais» dis-je avec un sourire en coin. Je suis sûr que Charlie accepterait de nous embarquer,Cole et moi, à nouveau. Ou alors je me débrouillerais autrement, mais c'est une possibilité à faire à deux et je le note dans un coin de ma tête.

Je fini par baisser le regard en rougissant doucement, comme à chaque fois que Cole me fait un compliment.  « Ouais» dis-je en me passant une mains dans les cheveux  «Mais ouais t'as raison. Je me sens bien. Vraiment bien. En vrai … ça fait tellement longtemps que je ne me suis plus senti aussi bien » je souris et relève mon regard sur mon ami  «Tout ça...je … je sais pas. Le saut en parachute surtout, ça change un homme » rigolais-je doucement en haussant les épaules.

Mais on n'est pas là seulement pour parler de moi, non. Moi je veux savoir ce qu'il en est de la vie de mon ami. Alors, je lui retourne toutes les questions qu'il m'a posées et j'apprends qu'il fait de très gros progrès dans sa progression, si bien qu'avec sa psychologue ils ont décidé de réduire les séances.  « C'est génial ! Ça me fait plaisir à entendre tout ça» dis-je avec sincérité en hochant doucement la tête. Il continue ensuite et arque un sourcil lorsqu'il m'annonce qu'il a revu Lou aussi, dernièrement, et qu'ils ont put parlé de yoga et de jogging.  « Ah ouais !» je rigole doucement, ayant un peu de mal à imaginer Lou entrain de faire du yoga et du jogging  «Attention, un jour elle va encore t'embarquer dans une retraite yoga bien être en Inde, tu vas rien comprendre  » dis-je avec humour en rigolant doucement.

Et pour une fois, Cole se montre fort bavard ! De lui-même il continue de parler de lui, expliquant qu'il va commencer une formation de perceur. Une formation expresse d'une semaine dans un centre qui lui montrera les bases du métier et qui lui permettra déjà d'avoir une base du métier.  «Mais c'est génial ça ! » m'exclamais-je en m'immobilisant  « Putain mais Cole ! C'est hallucinant. Faut vraiment que tu continues comme ça parce que t'es vraiment sur la bonne voie.» je lui offre un large sourire et me remets en route pour le rattraper et continuer notre promenade  «Que de bonnes nouvelles dis donc, hein» continuais-je, sans me départir de mon sourire. Je regarde un peu autour de moi puis m'immobilise à nouveau et désigne une petite bute  « On monte là ? J'ai toujours voulu voir la vue qu'on avait de là haut» reprenais-je sur un ton presqu'un peu rêveur.
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyDim 13 Mai - 21:27

Plus que parler, j'aimais écouter, surtout écouter quand les gens comme Nathan vous racontait ce qui leur arrivait. Sa voix était si douce, et il paraissait tellement sincère quand il partageait ses souvenirs qu'il était facile de l'imaginer en train de les vivre, de voir les expressions de son visage changer sous vos propres yeux alors qu'il se contentait uniquement de raconter son expérience. L'entendre me raconter ses aventures était comme une bouffée d'air frais, les images qu'il utilise pour me faire comprendre à quel point il était effrayé avant de faire le grand saut me font rire. « Ça doit être sympa de ressentir cette sensation tellement forte le temps d'un saut. » Je ne sais pas si je fais cette remarque plus pour lui ou plus pour moi. Sûrement parce que cette histoire de montée d'adrénaline me fait penser à la came, à la sensation qu'on pouvait ressentir quand on sentait le produit se charger de prendre notre vie en main à notre place. L'inhibition, celle qui permettait de tout faire, de ressentir une montée d'émotions plus forte que tout ce qu'il était possible de s'imaginer en étant sobre, tout comme elle permettait aussi de ne plus rien sentir du tout. Comme un saut permanent dans le vide, on ne pouvait jamais vraiment savoir à quoi s'attendre avec elle. Ce qui est sûr, c'est que c'était dans ce genre d'instant, juste une fraction de seconde, je me rendais compte que la came ne me quitterait sûrement jamais vraiment. C'était difficile à intégrer comme information. Difficile à accepter. Je travaillais encore là dessus. Je me concentre à nouveau sur Nathan, parler de plongée avec lui parvenait presque à me mettre des étoiles dans les yeux, peut-être parce que c'était un rêve de gosse, peut-être parce qu'il laisse entendre que tout ça peut s'arranger. Je pose mes yeux sur lui tandis qu'il dit ça. « C'est vrai que ça pourrait s'arranger tiens... » C'est ce qui sort de ma bouche, plutôt en retenue mais mon regard trahis très sûrement la véritable excitation qui me parcourt à l'idée d'avoir une telle chance. Après tout l'Australie était sûrement l'une des meilleures locations pour ce genre d'activité, alors pourquoi s'en priver ?

Il baisse la tête, se passe la main dans les cheveux toujours ce même petit geste qu'il fait chaque fois et qui fait monter un sourire sur mes lèvres presque instantanément. Je rigole avec lui, mais ce que je retiens de ce qu'il me dit c'est surtout cette partie de moi qui se réchauffe de savoir qu'il se sent bien, mieux que depuis un moment. Il était simplement cette personne à qui on ne pouvait souhaiter que du bien, sûrement à cause de son côté chiot que Lou aime tant souligner. « C'est vrai que t'as l'air changé... Mi-oiseau mi-poisson un peu ! » Je rigole doucement, reposant mon regard sur lui avant d'ajouter, « En tout cas reste comme ça, ça te va bien. » Il fallait qu'il continue à vivre à 100%, à tenter des nouvelles choses même s'il avait envie de se "faire dessus" avant de se lancer. Je n'avais pas forcément l'habitude de dire ce genre de chose aussi naturellement mais là ça me venait spontanément, sûrement parce que j'étais avec Nathan, et puis parce que j'étais dans un bon jour.

Je souris, ce qui m'arrive rarement quand on parle de moi, mais encore une fois avec Nathan c'est différent. Ses mots sincères me touchent et il n'y pas une seule partie de moi pour les remettre en question. Je rigole quand on se met à mentionner à Lou, me rappelant que c'est en partie grâce à elle si on en est là, c'est elle qui a eu l'idée de mettre en relation puppy et chat de gouttière, comme elle s'est plu à dire la dernière fois. Plutôt accurate comme représentation d'ailleurs. « Ça me dérangerait pas en plus, je suis sûr qu'on reviendrait avec des trucs à raconter en tout cas! On passerait plus de temps à se péter le bide avec les plats locaux qu'à faire du yoga d'ailleurs mais bon... » Je continue de sourire doucement m'imaginant la situation, parce que si avec Nathan nous aimions marcher, quand Lou et moi étions ensemble notre passion était plutôt la consommation, on allait dire. Avant la came et la bouffe, aujourd'hui seulement les plats bien gras. Une façon de plus de garder l'esprit occupé ensemble en quelques sortes. Je ne sais pas si c'est le fait de parler de Lou ou le fait que j'ai réellement envie de faire part de mes projets à Nathan, mais je parle de mon propre chef, donnant de la matière à se mettre sous la dent au lieu de simplement attendre que lui me pose la question. Sa réaction face à l'annonce de ma formation me fait une fois de plus chaud au cœur, entendre ces mots venant de lui me faisait l'effet d'une grande inspiration remplissant mes poumons après avoir retenu ma respiration trop longtemps. « En tout cas j'y met tous mes efforts, donc y'a pas de raison que ça marche pas. Enfin du moins je fais de mon mieux donc aucun regret comme ça. » Parce que oui, en vrai c'était un peu compliqué que simplement mettre ses efforts, mais là, tout de suite, je ne voulais pas penser au compliqué, se concentrer sur les bonnes choses me paraissait largement suffisant. « C'est clair que ça fait du bien autant de bonnes choses, c'est pas souvent qu'on a eu autant que ça à se partager tous les deux... Donc c'est cool. » Et nous voilà comme deux enfants, en train de sourire l'un à côté de l'autre, plutôt contente de la façon dont les choses avançaient et évoluaient, en comparaison à toutes les conversations beaucoup moins joyeuses que nous avions pu avoir dans le passé.

Nathan semble tellement motivé aujourd'hui qu'il veut même découvrir de nouveaux endroits. Une infime partie de moi songe à lui demander si cela ne va peut-être pas monter trop fort pour lui, mais je me dis que ce n'est pas la peine, que si il propose c'est qu'il se sent de le faire. Alors je le suis, hochant la tête, « Pas de problème allons-y, je suis jamais monté non plus. » Nous voilà en train de commencer notre ascension et je me dis que c'est peut-être le bon moment pour lui faire part de l'idée qui me trotte dans la tête depuis un moment depuis un petit temps. Peut-être cette idée m'était elle venue à cause de ma discussion avec Lou mais peu importe, j'avais vraiment envie de le faire. Nathan avait bien fait le grand saut dans le sens propre, alors je pouvais au moins faire ça. « Et dis moi, je me demandais aussi si ça te dirait de... Euh qu'on aille manger ensemble un jour dans un resto sympa un truc du genre enfin je me disais que ça pourrait nous changer un peu ? Enfin euh bah voilà c'est tout. » Je me stoppe là, sentant que je commençais un peu à ramer tout en parlant, sûrement parce que je n'avais pas forcément l'habitude de faire ça et que je n'étais d'ailleurs pas vraiment sûr de ce que j'attendais de ce rendez vous. Oui parce que dans mon esprit c'était une sorte de rendez vous, un peu plus dans les règles et tout, je préférais ne pas le dire à voix haute, peut-être pour que Nathan se fasse sa propre idée. Peut-être aussi parce que j'étais déjà assez gêné comme ça. Pudeur quand tu nous tiens. Je me concentre sur les bruits qui nous entoure, les yeux fixés sur le bout de mes chaussures en continuant de monter cette petite bute.  
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptySam 2 Juin - 14:56

En vrai, les sensations que j’ai ressenties en l’air, lors de cette chute libre, n’ont, au final, rien à voir avec celles que je ressens actuellement en compagnie de Cole. Rien que la présence de cet homme me fait du bien, je me sens totalement détendu et en même temps plein d’énergie. Je laisse sous entendre qu’on peut sans problème se faire une session de plongé tout les deux et il sous entend, lui, que ça lui ferait plaisir. Avec un sourire et hochement de tête, je note ça dans un coin de ma tête et change de sujet, voulant en savoir un peu plus sur lui et l’avancé de sa désintoxication. Et apparemment tout fonctionne parfaitement bien. Il se sent bien, semble totalement maître de sa vie et de ses décisions, si bien qu’il a même décidé de faire une formation expresse afin de commencer à travailler. Perceur n’est sans doute pas le métier dans lequel j’imagine le beau brun, mais ça reste une bien sage décision. En rigolant, me moquant légèrement et gentiment, je lui dis qu’un jour, avec Lou, ils vont partir en retraite yoga et méditation en Inde. Cette perspective ne semble pas déranger Cole, bien que lui préférait se péter le bide là-bas.

« Je vois …» rigolais-je doucement «Cela dit, vous risquerez plutôt de vous choper la tourista si vous manger comme eux ils ont l’habitude là-bas » ajoutais-je en haussant les épaules « Cela dit, l’Inde en général doit être un pays incroyable. J’avoue que ça m’attire pas mal » je souris doucement et enfonce mes mains dans les poches de mon jeans « Cela dit, en Asie c’est plus la Malaisie qui m’attire…» reprenais-je, rêveur «J’adorerais passer quelques semaines à Kuala Lumpur, me demande pas pourquoi » ajoutais-je en rigolant doucement avant de relever mon regard sur Cole «Et toi ? T’as un pays ou une ville qui t’attire plus qu’un autre ? » demandais-je, curieux. En vrai, c’est un sujet que nus n’avons encore jamais évoqué et qui, pourtant est tout à fait intéressant.


Tout en parlant, nous passons à côté d’une petite colline du haut de laquelle, m’a-t-on dit, la vue serait superbe. Ni une ni deux je propose à Cole d’y grimper sans être certain de pouvoir faire l’aller retour dans encombre. On verra bien, que je me dis, au pire on fait demi tour si ça va pas. Mais Cole acceptant, nous nous mettons en route. Une fois en chemin, mon rythme cardiaque s’accélérant graduellement, mon ami fait une proposition tout à fait alléchante : au lieu de se voir pour marcher et parler, on pourrait très aller manger un truc un jour. Genre un restaurant. En tête à tête. Un vrai rendez-vous. Le fait que mon cœur tambourine plus fort contre ma cage thoracique à, maintenant, rien à voir avec l’effort physique que je suis entrain de faire, mais bel et bien avec l’excitation qui me prend tout à coup. «Je …hm… » bégayais-je avant de me reprendre « Carrément !» lançais-je avec un certain entrain « Avec plaisir. Ça peut être super, oui. On s’organise ça. Avec la plongé aussi !» je lui offre un large sourire, hochant vivement la tête et reprend l’ascension.

J’avoue que je me tais assez rapidement, comprenant facilement que mon souffle n’est assez bon pour parler, marcher et me concentrer. Les derniers mètres qui me nous séparent du haut de la bute sont assez éprouvant et c’est avec un soulagement non dissimulé que je pose mes fesses sur le seul banc qui se trouve en haut. Soupirant doucement, je reprends mon souffle, tout en regardant autour de moi «regarde-moi cette vue … » dis-je, un sourire béat sur les visage «ces efforts valaient le coup ! » ajoutais-je avec un petit rire, retrouvant plus facilement que je ne le pensais, une respiration normale.
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyMar 10 Juil - 0:31

Je ris dans un souffle quand on papote de Lou et moi en plaisantant, parce qu'après tout c'est réellement le genre de chose qui pourrait nous arriver, étant donné qu'on avait un don pour se mettre dans des situations tordues, encore plus quand on était tous les deux. "Et le plus drôle, c'est que je pense qu'attraper la tourista serait la chose la moins pire qui pourrait nous arriver si on venait à se retrouver en Inde tous les deux!" On finirait sûrement par se retrouver complètement ivres ou défoncés au point de ne plus se souvenir de nos prénoms ou de tomber dans les vappes. Et puis, bien sûr, la malchance oblige, on aurait le don pour tomber dans les pommes au mauvais endroit tout ça pour finir par nous réveiller dans un container dans un cargo au beau milieu de l'océan indien. Mais c'était un tout autre débat, et puis je préférais garder ça pour moi. Après tout, étant donné que Nathan se mettait à me parler voyage, je pouvais constater que c'était son truc alors si l'idée lui venait de m'emmener avec lui, il fallait faire bonne impression. Et puis bon, pour ce qui était de tomber dans les pommes en étant saoul, je préférais le garder pour moi quelque soit la situation dans tous les cas. En parlant de voyage et ici plus particulièrement d'Asie, j'ai l'impression de voir ses yeux s'illuminer, animés par la lueur de la curiosité insatiable et la soif de la découverte. Comme si il y avait déjà pensé pleins de fois, un rêve récurrent passant en boucle dans sa tête. "On dirait que, dans ton esprit, tes valises sont déjà faîtes!" Je lui souris doucement, satisfait qu'il me parle de ce qui le passionne, ce qui lui plaît, la sensation qu'il me partage un petit bout de lui à chaque élément qu'il évoque. "Et dis moi, qu'est ce qui t'empêche donc de le faire, ce petit tour d'Asie?" Envie de savoir ce qui a pu, ou peut-être peut toujours, le freiner, lui qui ne semble jamais être arrêté par quoi que ce soit quand il est vraiment décidé. Peut-être a-t-il, là aussi, besoin d'un petit coup de pouce, comme pour l'histoire du parachute. Comme à chaque fois qu'il me demande mon avis, je sens presque le rouge me monter aux joues, toujours un peu flatté qu'il s'intéresse à ce que je peux bien en penser. Pas l'habitude que les autres êtres humains soient profondément curieux à ce genre de choses. Mais c'était ça, ce qui était bien avec Nathan, c'est que c'était pas comme avec les autres êtres humains. "Je suis vraiment attiré par le Canada, je sais pas vraiment pourquoi non plus mais c'est une toute autre façon de vivre et puis cet accent, bon sang, c'est de la musique pour mes oreilles." Je prends un instant de réflexion, faisant un rapide classement de mon top destination dans ma tête. "La Nouvelle Zélande aussi, l'accent me fait tout autant fondre que l'accent canadien j'avoue! Mais là c'est surtout pour les paysages et les activités qu'on peut y faire, je sais pas j'ai l'impression que c'est proche et loin à la fois. Enfin ça me plairait d'y faire un tour un jour. Nager avec les dauphins, voir les settings du Hobbit tout ça quoi... " Esprit de léger nerd qui commençait à parler, mais je savais qu'avec Nathan je pouvais me le permettre. Pas que c'était vraiment loin; mais l'occasion ne s'était jamais vraiment présentée et puis, je n'étais pas trop du genre à prendre le temps de faire les choses alors ça laissait peu d'espace au voyage. 

Je l'entends bégayer après ma demande, mais évite de le regarder pour ne pas me sentir mal à l'aise ou faire monter le rouge à mes joues. Je le laisse formuler sa réponse doucement, réalisant que le forcer à parler et monter en même temps n'est peut-être pas très sport de ma part étant donné que je lui rajoute une difficulté. Mais il me répond avec enthousiasme, un enthousiasme tellement prononcé que j'en oublierai presque sa timidité habituelle. Je tourne la tête pour enfin le regarder et vois son sourire imprimé sur son visage, et alors je ne peux m'empêcher mes dents d'apparaître alors que mon sourire à moi s'agrandît lui aussi. "Ça me fait plaisir alors, on se redira une date et je t'emmènerai." Je prends là aussi un instant pour prendre mon souffle moi aussi, car la montée n'est vraiment pas de tout repos. "Par contre tu sauras pas où ira, ça sera une surprise je préviens!" Un sourire en coin apparaît alors sur mon visage tandis que mon regard se pose à nouveau sur lui, comme si j'étais déjà content de ma future surprise qui commençait déjà à germer dans ma tête. 

Je sens bien toutefois que la montée est réellement pénible pour lui, il ne parle pas ce qui lui arrive relativement rarement, surtout durant nos rendez-vous, et j'entends sa respiration assez distinctement et constate qu'elle s'accélère tandis que l'effort s'intensifie. Heureusement nous voilà en haut, nous avons tous les deux le souffle coupé, autant par l'effort que par la vue magnifique qui se trouve autour de nous. Surplombant la ville, comme si nous étions éloignés de tout, dans une bulle hors du temps, comme si cet instant allait pouvoir durer toujours. Il compliment la vue et dit tout haut, ce que je pensais justement tout bas au même instant. Je lui offre un grand sourire, un peu béat, content de cette découverte et acquiesce: "C'est vrai que ça valait le coup." Je reprends une bouffée d'air frais, et expire un peu bruyamment. "Par contre ça m'a vraiment cassé cette montée, j'ai l'impression d'avoir couru un semi-marathon dans le corps d'un papa de 53 ans!" Je ne dis rien sur son effort à lui, je ne veux pas lui faire remarquer qu'il m'impressionne parce que ce serait lui rappeler des mauvais souvenirs et puis peut-être penserait-il que je le vois encore à travers son fauteuil, comme il était quelques mois auparavant lors de notre rencontre. Sauf que les choses avait bien changé, il avait changé, évolué, et tout ça pour le mieux. Alors je gardais mon admiration pour moi, me contentant de le regarder en lui souriant, en prenant un instant pour le contempler lui, tout autant que la vue. Ses cheveux, ses yeux, ses lèvres, je veux me rappeler de tout ça dans ce moment précis, dans ce cadre découvert pour la première fois. Je sens presque un frisson me parcourir, et je baisse les yeux, toujours un peu impressionné par l'effet que pouvait avoir Nathan sur moi, bien qu'une distance presque de sécurité soit instaurée entre nous à ce moment précis. Mes yeux finissent par se perdre dans le vide, au milieu du paysage, entre les gratte-ciels et les feuilles, et je me mets à parler un peu distraitement, presque sans m'en rendre compte, laissant le flot de ma pensée s'écouler. "J'aimerai bien pouvoir construire une maison ici, pouvoir y vivre. Pouvoir faire la vaisselle en regardant par la fenêtre pour avoir ce genre de vue. Me sentir hors du monde, le regarder tourner sans moi. Ça permet de remettre les pieds sur terre, de se rendre compte que ce qu'on fait au final c'est pas si important que ça. Que dans un certain sens rien n'est grave en fait. Ouais, ce genre de vue ça donne envie de fonder quelque chose de nouveau en paix, tu trouves pas?" Parce qu'après tout, la maison que je me vois imaginer à cet instant précis, je me prends presque à l'imaginer avec Nathan à mes côtés. Le voyant déjà choisir la déco, des tapis et des photos de Kuala Lumpur et de la Nouvelle Zélande un peu partout dans la maison pour nous souvenir des voyages qu'on aura fait d'ici là. Ça avait vraiment quelque chose d'apaisant, ce genre de vision. Une vision où il n'y avait pas de place pour la came et la vie de la nuit, une vision où il pourrait enfin y avoir du bonheur.

Je sors de mes pensées pour reposer mon regard sur lui, l'interrogeant avec ce dernier. "Tu te sens de redescendre maintenant ou tu veux qu'on attende et qu'on reste un peu ici?" J'expire doucement, en laissant un sourire apparaître sur mon visage. "Moi les deux me vont, c'est toi qui décide.
 
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyJeu 12 Juil - 20:11

A la réponse de Cole, je me rends réellement compte à quel point nous sommes différent. Tandis je rêve de l'Asie, des chaleurs tropicales, des plages paradisiaques et des personnes qui n'ont pas forcément beaucoup de moyens pour vivre, Cole, lui, est beaucoup plus attiré par le Canada ou la Nouvelle Zélande. Soit deux pays tempérés aux grandes étendues naturelles et encore, souvent, immaculés, non touchés par le passages des hommes, où le niveau de vie est assez élevé. Des pays, toutefois, connus pour être froid et vaste. Un peu comme la personnalité de Cole lui-même. Il est froid au premier abord, mais seulement parce qu'il manque peut-être de confiance en lui-même, mais elle est tellement vaste que je n'ai pas encore découvert tous les recoins. Et je ne demande qu'à le faire, en espérant qu'il me laisse.

 «Je vois … » répondais-je à ses explications  « Ainsi donc, c'est l'accent qui te fait craquer chez quelqu'un ?» demandais-je, appuyant consciemment mon propre accent britannique, avant de rigoler doucement  « Cela dit, ouais, je comprends. L'accent canadien est incroyablement sexy» avouais-je  «Pas comme l'australien » dis-je en haussant les épaules.  « Enfin, non c'est pas que j'aime pas l'accent australien !» me reprenais-je vivement en me rappelant que Cole est un australien pure souche  «Ce ...c'est juste que … je ... » bégayais-je, mal à l'aise avant de soupirer et tousser doucement  «J'aime bien l'Australie et tout, hein. Et je veux dire t'as une façon de parler plutôt ...sexy  » dis-je en souriant doucement, gardant le regard baissé.

Au final, Cole décide de changer de sujet en m'invitant à dîner. Une façon détournée pour me demander à sortir avec lui. Comme un rendez-vous. Un vrai rendez-vous. En tête à tête. En … amoureux ? Je penses que je vais un peu trop loin pour le coup, mais je ne peux empêcher mes tripes se serrer avec une certaine excitation alors que Cole me dit qu'on devra juste décider d'une date mais que je ne saurais rien, que ce sera une surprise.  « Une … surprise ?» demandais-je, arquant un sourcil  « Je … j'aime pas les surprises» dis-je en me passant une main sur le coude  « Mais bon, j'ai pas trop le choix, hein, pas vrai ?» demandais-je en relevant mon regard sur le jeune homme, l'observant avec une moue innocente et résignée.

Décidant, à mon tour, de changer de sujet, je désigne la petite butte de laquelle on doit avoir une superbe vue et nous nous y dirigeons. Très vite, pourtant, je me rend compte à quel point j'ai surestimé mes capacités. La monté est difficile, ma respiration se fait rapidement plus laborieuse et je suis vraiment très content, voire soulagé, lorsque je peux enfin me poser sur le banc qui trône en haut. C'est, dans un soupire, que je m'extasie devant la vue imprenable qu'on a d'ici. Cole dit que ça valait vraiment le coup de venir ici, mais qu'il a l'impression d'avoir couru un semi marathon. Penché en avant pour reprendre ma respiration, je relève mon regard sur lui et hoche doucement la tête en soufflant  «T'es pas le seul. Mais à moi t'ajoute 40 ans de plus » marmonnais-je avant de sourire doucement.

Je fini par me redresser lorsque Cole reprend la parole, s'imaginant déjà construire une maison avec ce genre de vu. Je reporte ton regard sur l'horizon et hoche doucement la tête pour lui donner raison  «ouais ... » murmurais-je  « T'as raison ...» reprenais-je, plus fort, me rendant compte que je partage son point de vu.  «Mais construire, fonder un truc de paix … tu crois pas que ce n'est pas en accord avec tes projets de voyages ?  » demandais-je  «Je veux dire ...laisse tomber » je secoue doucement la tête et me tais, appréciant simplement la vue.


Une bonne dizaine de minutes plus tard, Cole reprend la parole, me demandant si je vais réussir à descendre. Me redressant, je pose mon regard sur la bute puis hoche la tête  «Oui. Oui, bien sûr » assurais-je alors que je ne suis pas très sûr de moi. Toutefois, je parviens à me lever et, bien que fébrile, je décide de me forcer à avancer et c'est, doucement, que je commences à descendre. Restant tout de même près de Cole au cas où, tout se passe étonnement bien, jusqu'au moment où ma jambe droite décide de me lâcher. En plein milieu de la descente. Ne pouvant me rattraper à Cole, je m'écroule tout bonnement. Déséquilibrer vers avant, j'ai tout juste le reflex de me rattraper en roulade avant de me retrouver allongé sur le dos. Après quelques instants pour reprendre ma respiration, je soupire et me redresse  «Je ...en fait je crois que je ne vais pas y arriver ... » avouais-je finalement d'une petite voix alors que je passe ma main sur ma jambe, soufflant doucement pour essayer de contenir le début de panique qui menace de me prendre aux tripes.
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyLun 23 Juil - 23:27

La chaleur me monte aux joues d'un seul quand Nathan relève mon faible pour les accents, un petit sourire au coin des lèvres. C'était un de ces moments dans lequel une seule pensée tourne en boucle dans ma petite caboche: mais qu'est ce qui m'a pris de dire ça. Parfois tellement à l'aise à ses côtés, parfois tellement pris dans la discussion, que je ne me rendais pas compte que je dévoilais mes petites faiblesses, que je disséminais ici et là des petits bouts de moi totalement inconsciemment. Mais peut-être pas complètement contre mon gré. Peut-être qu'une partie de moi voulait lui donner ses petits détails à propos de moi. Mais l'autre partie de moi n'était pas franchement encore prête à l'avouer ça. Je me tourne vers lui, un sourire revenant sur mon visage quand il appuie lui même sur son accent britannique. Me voilà à me remémorer la première fois qu'on s'est rencontrés, la première fois que je l'ai entendu parler, quand j'ai commencé à le découvrir. La fois qui avait un peu tout changé, tout chamboulé. "On va dire que l'accent c'est un peu la cerise sur le gâteau..." Je marque une pause l'espace d'un instant. "Mais toi, t'avais déjà une longueur d'avance même avant que j'ai pu entendre ton accent, je te rassure." Je continue de le regarder du coin de l'oeil, le sourire toujours plaqué sur le visage. Après tout, perdu pour perdu, j'y allais franco. C'était bien mon genre ça, jamais d'entre deux c'était tout ou rien. Avec Nathan, c'était généralement tout, d'ailleurs. Parce que oui, l'accent adorable de Nathan, ce n'était qu'un plus, un bonus. Parce que tout le reste était vraiment très bien, à mes yeux. En partant de ses cheveux bruns et ses yeux clairs, jusqu'à sa gentillesse sans limite. Le côté puppy, comme dirait Lou. Le puppy qui prenait toute la place dans mon esprit.  Puis, en addition à tout ça, je suis content d'entendre qu'il me soutient sur l'accent canadien, après tout c'est un point essentiel quand même. Je lâche un petit rire tandis que c'est à son tour de se dépatouiller de ce qu'il a dit. Je me tourne vers lui, mimant un air mi choqué mi outré tandis que je l'observe bégayer pour essayer d'arranger la situation. Il est tout mal à l'aise, la tête baissée, comme si il ne savait plus où se mettre tout d'un coup, comme si nos rôles il y a quelques instants s'étaient brusquement inversés. Mon coeur se serre un instant quand il finit par qualifier ma façon de parler de "sexy". Il a la tête baissée, alors j'ai tout le loisir de pouvoir sourire comme un imbécile. "Merci pour ce joli compliment, assez inédit je dois dire mais ça me fait plaisir." Je ris dans un souffle avant d'ajouter, comme pour le rassurer, "Mais t'en fais pas, moi non plus je suis pas un fan de l'accent australien. Enfin on va dire qu'il y a mieux." Je le regarde un instant, une question surgissant dans mon esprit. Pas qu'elle ait franchement un lien avec l'histoire de l'accent, enfin quoique, mais bon. "Et en parlant d'Australie, ça te manque pas trop, l'Angleterre? Enfin je veux dire, c'est dans tes projets, d'aller voyager là bas aussi?" Lui qui n'en parle pas si souvent, si bien qu'il m'arriverait presque d'oublier qu'il n'est pas en Australie depuis si longtemps que ça finalement. Moi qui n'était jamais franchement parti de mon pays natal, l'idée d'habiter à l'étranger me paraissait assez lointaine et floue. Et puis oui, bien sûr qu'il y avait une autre question derrière tout ça, une question un peu plus égoïste celle ci. Celle qui demande s'il compte s'en retourner, partir. Partir loin, trop loin, là où je ne pourrai plus entendre son accent qu'à travers le haut parleur d'un téléphone.

Je le sens un peu perplexe quand je mentionne le fait que ce sera une surprise. Remarque, on peut comprendre, les surprises que je lui ai fait par le passé n'ont pas forcément toutes été du meilleur goût. Image floue et passagère du fameux bal des pompiers qui me revient en mémoire. Je peux presque sentir une remontée d'acide tandis que je parviens encore à entendre un vague écho de ce que j'ai pu lui dire ce soir là. C'est ça le pire, tellement dans un état lamentable que je ne peux même pas me rappeler précisément de ce que j'ai dit. Juste assez de souvenirs pour me avoir un mal de chien à me supporter dans un miroir. Assez de souvenirs pour mettre un point d'honneur à faire de mon mieux dans tout ça. J'essaye de chasser cette réminiscence douloureuse de mon esprit, pour me concentrer sur ce qui est à venir. Je souris doucement quand je repose mon regard sur lui, "Non, pas trop le choix... Mais ça sera rien de fou hein, t'en fais pas, ça devrait te plaire. Enfin j'espère en tout cas." J'ajoute aussi un petit quelque chose, c'est plus fort que moi, histoire de détendre un peu l'atmosphère: "Et puis si ça te plaît pas, t'auras le droit de faire semblant d'avoir un appel très urgent pour t'enfuir, promis." Peut-être une façon de lui laisser un échappatoire, pour ne pas qu'il se sente obligé de quoi que ce soit. Parce qu'après tout c'est peut-être trop d'un coup, de lui proposer ça? Je ne sais pas, pas vraiment mon fort ce genre de chose.

Je vois qu'une fois arrivés en haut, Nathan semble content mais un peu accablé par l'effort produit. Mes sourcils doivent sûrement se froncer un peu malgré moi, soucieux de son état, ne voulant pas qu'il en fasse trop d'un coup. C'est qu'il fallait les ménager, ses jambes comme neuves. Je me contente de lui rendre son sourire, gardant à l'esprit de faire attention à lui pour la suite de la balade. Il semble presque autant pensif que moi, et je n'ai pas besoin de le regarder pour savoir que son regard à lui aussi doit sûrement être porté vers l'horizon. Il me pose une question, et ne semble pas très assuré, raison pour laquelle il finit par me dire de laisser tomber. Mais je compte bien répondre à sa question, parce que j'ai un amour particulier pour les questions. Parce que je trouve qu'on n'en pose jamais assez. En tout cas, de mon point de vue, on ne prenait pas assez le temps d'en poser. "Ahah c'est pas faux. Mais en fait, je pense que me poser c'est un peu ma priorité. Le voyage c'est bien, mais je pense peut-être pas pour tout de suite maintenant, tu vois?" Je réfléchis un instant, me disant que c'est peut-être un peu trop énigmatique. Alors j'approfondis un peu, essayant de mettre les mots corrects sur ma pensée. "Enfin je pense avoir besoin de stabilité en fait. De quelque chose que je pourrai vraiment qualifier de chez moi. Mes conneries ça a fatigué mon corps mais aussi mon esprit au final. Je veux dire, j'ai l'impression que j'ai été en voyage depuis mes 16 ans." C'est ça. C'est exactement ça. Voyage entre réalité et fiction, voyage au milieu des ruines de ma vie pendant si longtemps, comme un fantôme ne voulant se résoudre à quitter la maison que tous ont abandonné. Je me pose un moment, soufflant, me rendant compte que je me livre encore un peu plus. C'est une bonne chose paraît-il. Mais pour moi, ça fait beaucoup en une seule journée. Un peu gêné de ce pan de mon histoire, que Nathan a déjà pu entrevoir, je baisse la tête, fixant le bout de mes chaussures. Je lâche, dans un murmure, "Enfin bref, ici c'est pas mal, en ce qui concerne trouver la paix."

Quand je lui propose de redescendre, sa réponse est positive, mais je sens qu'il n'est pas forcément très serein à cette idée. Je ne dis rien, je ne veux pas qu'il pense que je le sous estime ou quoi ou qu'est ce, alors j'espère très fortement que si il me répond par l'affirmative c'est qu'il s'en sent capable. On entame la descente malgré tout, il se tient près de moi, ce qui doit sûrement le rassurer et me rassure un peu aussi. Je commence à me relâcher quand je vois que le périple se passe largement mieux que ce que j'avais pu imaginer quelques instants auparavant. Mais voilà que d'un coup, sans même que j'ai le temps de réaliser ce qui se passe réellement, je vois Nathan se retrouver au sol. Pendant une fraction de seconde je reste à là, un peu figé, avant que mon corps se remette enfin en mouvement. Je m'agenouille à côté de lui, un peu dépassé par la situation à cet instant précis. Il me fait son aveux d'une voix presque tremblotante et je peux lire dans ses yeux qu'il est au bord de la panique. Je fais donc de mon mieux pour afficher de nouveau un visage calme, le rassurer, m'occuper de lui. "C'est pas grave, t'en fais pas. Tu t'es pas fait mal au moins?" Lui demandais-je, alors que mes yeux se pose sur sa main qui passe sur sa jambe. Je vois que son regard à lui aussi est tourné vers sa jambe. Je pose ma main sur sa joue, de façon à ce que mes yeux puissent se plonger dans les siens. "Tout va bien, ok? On va trouver une situation pour redescendre tranquillement." Je regarde autour de moi un instant, faisant tout mon possible pour trouver la fameuse solution, celle que je viens de lui promettre. Je ne sais pas vraiment ce que j'espère trouver au milieu d'une descente dans un coin paumé, mais je fais quand même l'effort des fois qu'une paire de béquilles ou un fauteuil tombent miraculeusement d'un de ces putains d'arbres. Mais je ne vois qu'une seule solution. Je ne pense pas que ce soit la plus confortable pour lui, sûrement pas celle qui nous mettra le plus à l'aise tous les deux, mais c'est la seule que je vois. "Eh bah tu sais quoi, je sais comment on va faire." Je passe un de mes bras en dessous de ses jambes, l'autre au niveau de ses omoplates pour l'envelopper, et parviens à le soulever un peu difficilement mais après tout la situation et le terrain sont loin d'être idéals. J'avais quand même un peu de force, en tout cas plus que ce qu'il paraissait m'avait on dit. J'essaye de ne rien laisser paraître de l'effort, et suis quand même un peu surpris de la soudaine proximité entre son visage et le mien. "Tu me dis si je te fais mal surtout hein!" J'entame de nouveau la descente, un peu plus lentement cette fois pour éviter de répéter une deuxième fois la même scène.

Je suis soulagé quand on arrive enfin en bas de la descente, de nouveau dans les parties aménagées du parc. Je marche encore un court instant avec Nathan dans les bras, juste assez pour atteindre un banc et le poser sur ce dernier, aussi doucement que possible, même si l'atterrissage reste un peu brutal. Je reste debout face à lui, reprenant un peu mon souffle, avant de lui sourire doucement "Comment tu te sens?" Espérant que ses jambes n'aient rien, qu'il ne soit pas en train de souffrir ou que sais-je.
 
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyDim 5 Aoû - 15:13

Ce n'est pas seulement mon accent qui a fait craquer Cole. Voilà, ce que j'apprends et heureusement que j'ai le regard baissé, sinon mon ami aurait sans aucun doute remarquer à quel point mes joues prennent une teinte rouge. Je fini tout de même par reprendre mes esprits et, reprenant le sujet des accents, je parles de celui des australiens que je ne trouve pas fameux. Toutefois, Cole, lui, a une façon de parler que je qualifie sans problème de sexy. Compliment que mon ami prend comme tel et pour lequel il me remercie, bien que ce soit assez inédit à son sens. Après quelques instants de silence, il reprend la parole en me demandant si l'Angleterre ne me manque pas un peu trop et si je compte retourner là-bas un jour.

 « J'y suis retourné il y a deux ans pour Noël et Nouvel an» répondais-je en haussant les épaules  « Donc j'ai pas forcément le mal de pays. Évidemment, l’Angleterre me manque un peu, c'est et ça restera mon pays natal que j'aime d'amour, mais ...l'Australie c'est maintenant mon pays d'adoption. Et, même si je ne serais pas contre le fait de rentrer une fois de temps en temps, j'ai l'impression d'avoir vécu beaucoup plus de chose en trois ans à Brisbane qu'en 26 ans à Cambridge » avouais-je avec un petit rire. Pas que de belles choses en vrai. Mais je décide de laisser tout ça de coté et me concentre sur la monté de la bute.

A mi chemin, lors d'une pause rapide, Cole m'avoue qu'il a prévu une petite surprise pour moi plus tard. Une sortie, un dîner. Un date quoi. Je suis un peu réticent malgré moi, alors que dans le fond je trouve ça très touchant. Il me rassure tout de même en me disant que ce n'est rien de spéciale, juste un petit truc pour me faire plaisir et que si ça ne me conviens pas j'aurais toujours l'option de feindre un appel urgent.  « Je vois» dis-je en rigolant doucement avant d'hausser les épaules  «Enfin, ça devrait le faire » je lui lance un coup d’œil sans perdre mon sourire. De toute manière, tant qu'il ne débarque pas totalement défoncé, tout me convient.

Nous continuons notre ascension et c'est une vue imprenable sur la mer qui nous récompense une fois arrivés en haut. Nous restons quelques instants silencieux à seulement apprécié la vue qui s'offre à nous. Mais Cole finit par reprendre la parole, et ce qu'il dit me fait prendre conscience du gouffre qui nous sépare. Lui a envie de stabilité, de se poser et se fixer. Moi, après de nombreuses années à essayer d'avoir un semblant de stabilité, j'ai juste envie de quitter cette routine dans laquelle je me suis fixée. Cole m'avoue que sa priorité à lui c'est vraiment de se poser car ses connerie ont réellement fatigué son corps. En fait, il a l'impression d'être en voyage depuis ses 16 ans et que ce n'est que maintenant qu'il est de retour à la maison.

 «Je te comprends Cole, vraiment » dis-je en m'appuyant contre la rambarde de sécurité  «Mais moi c'est le contraire je t'avoue. Je veux dire, depuis toujours je n'ai jamais osé faire un pas de travers, je me suis toujours fixé une limite, encore plus après l'incendie et mes années en fauteuil roulant. Tout était contrôlé, organisé à minutieusement à la seconde près. Je...j'ai vraiment l'impression de ne pas avoir eu la liberté de réellement vivre » expliquais-je en me tournant vers mon ami  «J'ai plus envie de me fixer dans une routine, j'ai envie de profité de ma liberté maintenant. C'est tellement fatiguant de tout organisé et je ... » je me tais finalement, me rendant compte à quel point je suis entrain de contredire Cole. Mes paroles ne risque-t-elle pas de le blesser ?

Après quelques minutes de plus, nous amorçons notre descente qui n'est pas de tout repos. Au bout de même pas moitié du chemin, mes jambes me lâchent littéralement et je m’étale au sol. Heureusement, plus de peur que de mal. Toutefois, je ne suis absolument pas rassuré et Cole le remarque très rapidement. S'abaissant à mes côtés, il essaie de me rassurer en me disant que tout va bien et qu'on va trouver une solution pour descendre. Je soupire et secoue la tête  «Je ...je sais pas. Ça va vraiment pas et je  »je me tais en fermant les yeux, afin de contenir le côté négatif de mon caractère qui est entrain de reprendre le dessus. Cole, quant à lui, essaie de rester plus rationnel, cherchant une solution.

Et au final, la seule solution qu'il trouve c'est celle de me porter. J'avoue que je me sens mal à l'idée de l'importuner de la sorte, mais je n'ai pas d'autre choix que de me laisser faire. Alors je le laisse gérer, m'accrochant simplement à son cou et essayant de me faire le plus léger possible. Je ferme quelques instants les yeux lorsqu'il me soulève et me tend un peu le temps qu'il trouve son équilibre, avant de me relâcher quand il se met en route. C'est, sans problème, que mon ami me porte jusqu'en bas de la bute et l'aide à m'installer sur un banc.  «Ce ...ça va ... » soufflais-je afin de le rassurer.  «J'ai pas mal si tu veux savoir » reprenais-je en relevant mon regard sur Cole  « Par contre j'arrive pas à bouger mes jambes» je déglutis difficilement puis secoue la tête en fermant les yeux, me pinçant l'arrête du nez  « Je … je me suis sans doute un peu trop surestimé ...» finissais-je par avouer, autant pour moi-même que pour Cole.  « Je pense que si on attend un peu, ça peut le faire ...» reprenais-je sur un ton absolument pas convaincant.
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptySam 11 Aoû - 19:30

Je l'écoute attentivement quand il me parle de l'Angleterre, curieux de cet aspect de sa vie dont je ne sais que très peu de chose, de cet aspect que je pense le définit quand même principalement. Mais c'est toute à ma surprise qu'il m'assure qu'il a la sensation d'avoir plus vécu durant le peu de temps passé en Australie en comparaison à la majorité de sa vie jusqu'à une certaine époque en Angleterre. Ça laisse entendre pleins de choses tout en ne parlant que peu. Ça laisse la place à une certaine part à l'imagination on va dire. L'imagination du bon et du mauvais, du mélange de sentiments qui a pu le traverser durant ces années dans son pays d'adoption, comme il l'appelle. Mélange qui a dû, de tout évidence, être assez fort pour lui donner la sensation de vivre, que ce soit dans le sens négatif ou positif du terme. En partant du principe que la sensation de vivre possède une certaine ambyvalence. Pour ma part j'avais dans un certain sens l'impression de n'avoir goûté qu'au positif dans le négatif, un faux positif, créé de toutes pièces par les illusions de la came. "Je me suis toujours demandé comment c'était, de vivre vraiment à l'étranger. Enfin, tu dois avoir une certaine double culture maintenant quand même, et ça doit être bien, d'avoir la chance de pouvoir comparer. Tu connaissais déjà des gens, quand tu es arrivé ici, ou bien c'était vraiment un saut dans l'inconnu?" Question qui me taraude, qui change beaucoup de chose, en tout cas de mon point de vue quelque peu ignorant sur le sujet, il faut bien l'admettre.

Je souris, tête baissée, quand il finit par admettre que ça devrait le faire. Je le sens quand même légèrement réticent, je ne sais pas trop si c'est le fait que ce soit une sorte de rendez vous ou si c'est le fait que ce soit avec moi qui le gêne, mais je préfère ne pas m'attarder sur ça et me contente qu'il soit ok. Je suis content qu'il me fasse confiance pour organiser ça, histoire d'essayer de faire un truc bien, de me racheter pour les conneries que je lui avais fait subir par le passé. Notamment notre rendez vous au bal des pompiers que j'avais très royalement gâché, envoyant valser par la même occasion le peu de confiance que j'avais peut-être réussi à gagner auprès de Nathan à l'époque. La confiance que je devais maintenant essayer de restaurer comme je pouvais, mais qui ressemblait un peu à une feuille froissée. On pouvait toujours essayer de réduire les dégâts en faisant tous les efforts possibles pour redonner à la feuille sa forme originelle, les séquelles du froissement seront toujours visibles. Alors je n'insiste pas sur le point du rendez vous, estimant que j'ai déjà fait un pas assez grand concernant cet aspect là aujourd'hui, préférant prendre les choses doucement.

Par contre j'ai comme l'effet d'une chape de plomb qui s'abat sur mes épaules quand il articule cette phrase: Moi c'est tout le contraire je t'avoue. Une chape de plomb qui s'abat parce que je réalise à quel point nos désirs sont éloignés sur ce point qui apparaît comme fondamental en ce qui concerne le futur de chacun. Comme si d'un seul coup, les petites tartelettes de mon espoir qu'on ait désormais envie de la même chose venaient d'être écrabouillées par le parpaing de la réalité. Mais le pire dans tout ça, c'est que je ne pouvais que comprendre le point de vue de Nathan, tout comme lui disait sincèrement comprendre le mien. Il se coupe en plein milieu de sa phrase et je me rend compte qu'il a peut-être peur d'avoir quelque chose de travers et que la tête que je tire n'aide pas forcément. Alors j'ajoute, presque dans un murmure se voulant rassurant: "Je te comprends aussi, t'inquiète pas." Je lui souris doucement, ne pouvant, dans un sens, qu'être content qu'il se sente assez bien pour avoir envie d'envoyer valser son ancien mode de vie. "Moi c'était pareil, quand j'étais avec mes parents, je veux dire. Ils voulaient tout contrôler, pensaient mieux savoir que moi ce qui était mieux pour moi, justement. C'était un peu pour ça que j'ai pris de la came, enfin pas que ce soit de leur faute, mais c'était ma façon de leur dire qu'il pouvait aller se faire foutre. J'avais l'impression de vivre justement. Donc t'as raison. D'avoir envie de prendre la liberté de vivre dans une démarche saine, pour toi et pas pour les autres ou pour prouver quelque chose, je veux dire." Mes yeux sont encore perdus au loin, pensif, presque étonné de moi-même dans un certain sens d'avoir évoqué mes parents, chose que je ne fais que très rarement. Mais dans le feu de la discussion, ça m'avait paru naturel, je ne m'étais même pas vraiment posé la question, ne m'étais même pas réellement rendu compte que je parlais d'eux. Je reporte mon regard ainsi que mon attention sur Nathan, laissant échapper, là aussi dans un murmure. "J'espère que t'auras quand même un peu de place pour moi, au milieu de toute cette liberté non-organisée." Je ris légèrement dans un souffle, histoire de faire passer ça doucement, comme si ce n'était pas vraiment important alors que ça l'était pour moi. Au fond de moi, je savais pertinemment que même si je voulais qu'il ait cette liberté, je voulais aussi qu'il ait une place pour moi dans son emploi du temps. Même si c'était une place minuscule, tout serait mieux que rien. Une petite peur aussi. Légère peur qu'au milieu de toute cette liberté il se rende compte qu'il mérite mieux que moi. Que tout ça n'était qu'une erreur pour lui. La peur qu'il ouvre les yeux pour me voir comme moi je me vois.

Juste après sa chute, je le vois en détresse comme je l'ai rarement vu, si ce n'est jamais. Les yeux fermés, le souffle court, rien que d'articuler le fait qu'il ne se sent pas bien apparaît presque comme une épreuve et ne me donne qu'une envie: le prendre dans mes bras. Ce que je finis par faire, mais pas vraiment dans le sens ou le contexte idéal, on va dire. Je sens ses bras autour de mon cou, ce qui me vaut tout de même un léger frisson dû à la sensibilité importante de cette zone chez moi. Mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur cette sensation et me contente de le descendre et de le poser là où il pourra se reposer dans une position un peu plus confortable que simplement sur le sol. Il me rassure dans un souffle, même si je me rends tout de même bien compte qu'il est loin d'être au top de sa forme. Je me glace un instant quand il me dit qu'il ne sent plus ses jambes. Ne sachant pas trop quoi faire et n'étant pas assez familier pour évaluer la gravité de la situation, je lui demande d'un ton perplexe, "Et... euh... ça t'arrive souvent de... plus les sentir? Ou bien il faut s'inquiéter?" Juste histoire d'avoir une idée de la façon dont je dois agir par la suite, si je dois prévenir quelqu'un ou aller chercher quelque chose. Je le sens fébrile et je peux presque sentir un petit bout de moi se briser tandis qu'il avoue qu'il s'est surestimé, comme si son mal être à ce moment précis avait le pouvoir de se répercuter sur moi. Cette sensation me fait terriblement peur, me donnerait presque envie de prendre mes jambes à mon coup. Réaction que j'aurai sûrement eue il n'y a pas si longtemps que ça. Mais là je me retiens, je ne peux pas. Alors je reste là, toujours agenouillé devant lui, tandis qu'il est assis face à moi sur le banc, tête baissée. Ma main vient se poser sur sa joue, dans un geste que je ne contrôle même pas, pour redresser sa tête et planter mon regard dans le sien. "C'est pas grave, ok? Au moins t'as essayé, t'as poussé la limite et tu l'as trouvé certes, mais ce que t'as fait aujourd'hui c'était super impressionnant. Et c'est pas tout le monde qui l'aurait fait. Alors c'est une bonne chose, il faut que tu continues d'essayer même si parfois ça veut dire finir dans des situations comme ça." Je ne doute pas de sa motivation, mais je me dis qu'à ce moment précis, son moral ne doit pas être bien loin de ses chaussettes. Alors je fais de mon mieux pour essayer de lui remonter un peu le moral. Ma main retombe le long de mon corps, touchant presque le sol du fait de ma position. Il me dit qu'il vaudrait mieux attendre un peu pour que tout se remette en place, mais il n'a pas l'air bien convaincu. "Ok comme tu sens." Je le suis, je ne veux pas le presser ou lui donner trop d'émotions d'un coup. "Tu me dis si tu veux que j'appelle quelqu'un ou que j'aille chercher quelque chose, enfin tu me dis si tu veux que je fasse quoi que ce soit." Je tente juste d'être présent avec les moyens du bord, même si je me sens un peu impuissant face à la situation. Je m'assois à côté de lui sur le banc, le regard perdu dans le vide face à moi, avec des tonnes de pensées qui me traversent l'esprit. J'ai envie de dire quelque chose, n'importe quoi, mais rien ne sort. Tout du moins, rien ne sort, jusqu'à ce que les paroles sortent d'un coup. "Au tout début de mon sevrage, je m'étais enfermé dans une pièce chez une amie pour éviter de toucher à quoi que ce soit. Au début j'ai dormi, et quand je me suis réveillé, c'était horrible. J'entendais des voix qui étaient pas là, j'ai retourné la chambre à la recherche d'un truc pour me piquer et tout tu vois mais y'avait rien. Et j'avais tellement bien planqué la clé que je pouvais même pas sortir de la putain de chambre. Alors j'étais là sur le lit comme une merde. Et ma pote avait un double de la clé alors elle est rentrée en entendant le bruit. Elle m'a fait une grande tirade me disant que ça allait passer, je me rappelle même plus de la moitié mais je me rappelle que ça m'a aidé. Même si sur le coup la seule façon que j'ai trouvé de la remercier ça a été de lui gerber dessus. Mais ça m'a aidé. Pas la gerbe hein, l'autre truc, enfin bref t'as compris." Je laisse un silence, respire un coup. "Alors je te le dis, ça prendra le temps qu'il faudra mais tu verras, ça va aller, tu vas parvenir à atteindre tes objectifs. Et je suis là pour t'aider, vraiment. Je suis là en entier. Même pour les moments pire que ça. Même si t'as pas besoin de moi, je suis quand même là." C'était ça, que j'avais envie de lui dire, c'était que je voulais qu'il sache, c'était ça que moi-même j'avais besoin de dire. Je me mords l'intérieur de la lèvre, la tête baissée cette fois, petit tic parce que je viens de me dévoiler encore une fois un tout petit plus à lui. De lui parler sincèrement comme je le fais rarement. De lui raconter un moment de mon sevrage dont même ma psychologue ne sait rien. En espérant que peut-être, par un miracle tombé du ciel, ça puisse l'idée, même si nos deux situations à ce moment là étaient bien différentes. Je m'étais foutu dans la merde tout seul en connaissance de cause, alors que lui n'avait rien demandé. Alors que lui ne méritait rien de tout ce qui lui arrivait. Et même si il ne s'en rendait pas compte, il était présent dans mon esprit dans mon sevrage et ça m'avait aidé, alors une partie de moi voulait essayer de lui rendre ne serait ce même qu'un millième de l'aide qu'il avait pu me donner.
 
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyVen 17 Aoû - 21:31

Cette balade avec Cole a quelque chose de plus. Je ne saurais l'expliquer pourquoi, mais j'ai l'impression que nous passons un cap. Lequel ? Dans quel sens ? Aucune idée. Dans tous les cas, nos discussions sont intéressantes, belles, légères. Comme d'habitude lorsque je parle avec Cole. Il a ce truc, dans sa voix, son ton et le choix de ses mots, qui font que je suis suspendu à ses lèvres et que je ne parviens pas à m'en décrocher. Je bois chacune de ses paroles et l'écoute avec une attention toute particulière afin de pouvoir répondre avec justesse à ses questions. Comme celle qu'il me pose, après avoir affirmé ne jamais avoir eu d'expériences à l'étranger : si je connaissais quelqu'un en arrivant ici.  « Yep» dis-je en hochant la tête  « ouais, y avait ma cousine quand je suis arrivé ici. Elle … j'ai habité chez elle en arrivant et puis après je ...» je me tais un instant et pince les lèvres. Devrais-je réellement continuer ? Je n'ai jamais évoquer Daniel avec personne -sauf Myrddin-, ce n'est pas maintenant que je vais le faire, non ?  «Je me suis trouvé un boulot chez ABC radio, j'ai mis de l'argent de côté et j'ai pu me prendre un appartement »

Quel gros mensonge. Est-ce vraiment comme ça que je veux que notre relation continue ? Que ce soit basé sur un mensonge ? Non. Mais je n'ai pas vraiment le choix en vrai. Car évoquer Daniel signifie parler de ma tentative de suicide et je ne veux pas que Cole me voit comme un faible, qui a voulut en finir avec sa vie par amour. Alors j'invente ce mensonge et me tais, profitant de la monté éreintante pour ne plus parler. Une fois en haut, je peine à reprendre ma respiration mais rejoins tout de même Cole au niveau de la rambarde pour admirer la vue.

Et là, nous nous replongeons dans ce genre de conversations intéressantes qui pourtant me confirme à quel point Cole et moi sommes différents et n'ayons pas forcément la même vision de la vie : Lui veut se poser, être tranquille, moi je veux vivre, découvrir des choses et cessé de me fixer en place. Il avoue toute de même me comprendre avant de s'ouvrir un peu plus, parlant de ses parents qui ont toujours voulut contrôler toute sa vie et que c'est à cause de contrôle poussé qu'il a commencé à se droguer. Une façon personnelle pour leur dire « aller vous faire foutre ». J'avoue que je penses à une bonnes centaines de façons différentes avec lesquelles dire 'fuck' à ses parents, mais je me tais, me gardant bien de dire ou faire quoique ce soit. Au final, c'est un petit sourire qui étire mes lèvres lorsqu'il me demande s'il y aura quand même un peu de place pour lui dans mon monde désorganisé.

 « Il y aura toujours de la place pour toi» dis-je avec ma sincérité légendaire  « Peu importe que tu sois ici et moi quelque par en Asie, il y aura toujours moyen que tu me rejoignes pour des vacances ou je ne sais quoi. Et puis l'Australie c'est ma maison et Brisbane la ville de mon cœur, peu importe où j'irais, je reviendrais toujours ici» je m'approche un peu de Cole et pose ma main sur son épaule.

Au moment où ma main touche son articulation, je sens une certaine force traverser mes muscles. Une agréable décharge électrique qui parcours mon bras et mon échine, contractant joyeusement les muscles de mon bas ventre. En croisant le regard de Cole, je garde ma main dans son dos puis la retire doucement, essayant de maintenir le contact le plus longtemps possible. Je fini par me reculer avant d'amorcer la descente.

Celle-ci, malheureusement, ne se passe pas comme prévue car en plein milieux mes jambes me lâchent. Sans doute à cause de la fatigue et que j'ai sur estimé mes capacités. En attendant, c'est à Cole qu'incombe la tâche de me porter jusqu'au banc afin de ne pas le laisser dans l'herbe. Une fois installer, je souffle un bon coup et secoue doucement la tête  « C'est pas que je ne les sens plus dans le sens neurologique du terme, c'est plutôt dans le genre musculaire … tu sais quand t'as trop travaillé au fitness et qu'tu dis 'j'sens plus mes jambes' » je souris doucement et secoue la tête.

C'est alors que Cole décide de s'ouvrir totalement. C'est avec une sincérité inouï qu'il me parle de son sevrage, qu'il s'est enfermé dans une chambre sans seringue, qu'il dormait et qu'en se réveillant il était tellement mal qu'il a fini par mettre cette pièce dans dessus dessous. Je grimace, ne pouvant qu'imaginer l'horreur par laquelle il a dût passer pour arriver à ce stade et être clean. Il m'explique aussi comment son amie, qui avait le double des clefs de la chambre est entré un jour et lui a dit combien elle croyait en lui, que tout ça va passer et qu'il me dit la même chose : ça va aller, je vais finir par y arriver, que ça prendre du temps mais que je vais atteindre mes objectifs. Et le plus important dans tous ça : il est là, lui, Cole Harvey, en entier, pour me soutenir. Peu importe les circonstances.

Plongeant mon regard dans le regard noisette du jeune homme, ma respiration se stop, mon cœur s'accélère et je ressens une pulsion de plus en plus forte que je ne peux retenir. Alors me penchant en avant, posant une main sur la joue de Cole, je fais ce que j'ai envie de faire depuis longtemps : je l'embrasse. Et lorsque mes lèvres se posent sur les siennes, qu'elles se lient dans un parfait baiser, le monde disparaît. Il n'y a plus que Cole et moi. Et je sais, en ce moment même, que c'est exactement ce dont j'avais besoin maintenant : de l'amour, pur et sincère. L'amour de cet homme qui revient de moi. Et qui a fait tout ça pour moi.
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyLun 17 Sep - 0:19

Je sens qu'il saute une étape, préfère éluder les détails pour ne pas parler de qui, je suppose, pourrait être un sujet qui fâche. Quelque chose qu'il ne veut garder que pour lui, ce que je peux comprendre. Ça serait un sacré beau mensonge de dire qu'il ne m'ait jamais arrivé de faire de même, même avec lui. Alors bien que la curiosité grignote mon esprit et mon être tout entier, je laisse ce pan de sa vie s'éloigner, le laissant caché, rien qu'à Nathan. Pour l'instant du moins. Et dans un certain sens, ça me satisfait moi aussi, que ce soit comme ça, qu'il ne se sente pas obligé de tout dire ou de tout partager. Ça rendrait tout ça encore plus réel, encore un plus stressant de mon côté, l'impression de devoir faire quelque chose de spécial ou moi aussi lui confier absolument tout ce que j'ai pu faire ces dernières 27 années. Surtout que ça serait gênant, parce que moi même je n'me rappelle pas de tout alors bon. Je me contente simplement de lui jeter un regard et d'ajouter, doucement "C'était courageux en tout cas, de recommencer à zéro comme ça." Sincère, loin d'être persuadé que j'aurai été capable de faire ça, impressionné de ce jeune homme, comme à l'accoutumée.

Arrivés en haut, c'est comme si on était sur le toit du monde, vue à couper le souffle dans tous les sens du terme. L'impression que le temps venait de s'arrêter à ce moment précis. Je me prends même à prier dans un petit coin de ma tête que ce moment dure toujours. Ou qu'il y ait encore pleins de moments que celui là. Peut-être un peu les deux. Petit sourire quand il me dit que j'aurai toujours une place. Qu'il reviendra toujours à Brisbane. Ça avait quelque chose de rassurant, d'entendre une personne sincère comme Nathan vous faire ce genre de promesse. "Je suis rassuré, alors. Tu sauras où me trouver de toute façon, comme je vais planter une tente à cette endroit précis." Petit trait d'humour, pour m'aider à me détendre un peu, le courant passant entre Nathan et moi commençant à me donner des papillons dans le ventre. Un peu surpris de cette sensation, familière mais qui en même temps, ne m'a pas réellement appartenue depuis longtemps. La main de Nathan vient se poser sur mon épaule, un frisson me parcourt mais j'essaye de garder bonne figure, ne pas trop laisser transparaître ce qui peut bien se passer dans mon esprit. Nos regards se croisent, et sa main glisse doucement pour quitter mon épaule. Je suis presque sûr que mes yeux le regardaient en le suppliant de laisser sa main où elle était, de venir encore plus près. C'était ce genre de pensées, ce genre d'envies qui me faisaient peur. Me donnaient l'impression qu'à chaque rendez vous, à chaque minute où ses yeux se posaient sur moi, je tombais un peu plus sous le charme du puppy que j'avais peur de blesser. La tête remplie de scénarios catastrophes dans lesquels je finis toujours pas faire du mal à Nathan à cause de ma capacité à foirer tout ce qui pouvait compter, je le suis tandis que nous amorçons la descente. Descente qui ne se passe pas comme prévu. Mais qui créé une proximité soudaine qui pourrait bien, moi aussi, me faire vaciller.

Je le porte, l'amène et le dépose sur un banc pour qu'il reprenne ses esprits, pour qu'il puisse souffler un bon coup. J'essaye de ne pas lui poser de questions, histoire de lui laisse de l'air, sentant bien qu'il a besoin de respirer un peu. Sa comparaison avec le fitness me fait lâcher un petit rire. Petit rire de nervosité, petit rire de l'adrénaline qui redescend. "Ah ok putain, tu m'as fait peur sur ce coup là je t'avoue." Là aussi, un peu toutes les émotions qui redescendent d'un coup. C'est sûrement ces mêmes émotions qui me poussent à lui balancer des histoires aussi personnelles. L'envie de l'aider un peu trop pressante alors je faisais la seule que je savais faire. Lui parler d'un truc qui m'était arrivé et qui pourrait peut-être l'aider. Alors je lui parle de mon sevrage, d'un moment particulièrement difficile. Physiquement les débuts étaient sûrement les plus durs. Après mentalement c'était une autre histoire, mais là n'était pas la question. Je lui dis tout ce que je pense vraiment, tout ce que je veux vraiment lui dire. Et ça fait du bien. Ça fait du bien d'être vraiment sincère avec lui sans avoir nécessairement anticiper ce que j'allais bien pouvoir dire. Je le regarde, lui souris. Et d'un coup, sans même que j'ai vraiment le temps de comprendre ce qui est en train de m'arriver, la main de Nathan vient se poser sur ma joue et ses lèvres trouvent les miennes. Et là je me sens vibrer, frisson continu qui me parcourt. Il n'y a plus rien, juste le bruit de mon coeur qui bat contre mes tempes, la sensation de ses douces lèvres pressées juste contre les miennes. Ma main vient se placer dans son cou, intensifiant un peu plus ce baiser. Baiser qui vaut beaucoup plus que tout ceux qui peuvent bien me venir à l'esprit. Baiser unique. Je finis par prendre un peu de recul, mon front venant se coller contre celui de Nathan. Mes yeux s'ouvrent à nouveau, pour plonger dans le regard azur de celui qui vient de m'embrasser. Je souris de toutes mes dents avant de me reculer un peu plus, reposant mon dos contre celui du banc, fixant loin devant moi. Le sourire jusqu'aux oreilles qui ne me quitte pas, ça en ferait presque mal au zygomatiques. Je finis par articuler, dans un souffle. "Wow." Toujours pas bien remis de tout ce que ce baiser a pu me faire ressentir. Je repose enfin mon regard sur lui, le ton rieur. "Tu m'avais caché que t'avais un vrai talent dans ce domaine dis moi." Un peu perdu au milieu de toutes les pensées qui se bousculent dans ma tête. "Ça m'a un peu ôté les mots de la bouche, mais bordel ça valait le coup." Même plus vraiment conscient de ce que je suis en train de baragouiner. J'essaye de revenir à la réalité mais j'ai comme une vague impression de flotter sur un petit nuage. Mes yeux viennent se poser de nouveau sur ses jambes. "Euh du coup ça va un peu mieux? Enfin je veux dire tu sens un peu plus tes jambes? Enfin remarque même moi j'sens pas trop mes jambes à ce moment précis donc bon." Je lui souris toujours, comme un imbécile heureux. "Enfin je propose quand même moins de chutes dans les descentes et plus de baisers sur des bancs, clairement." Là aussi parole sincère. Pas vraiment certain de ce que ce baiser va engendrer, de ce que cette relation va bien pouvoir devenir ou donner, mais pas avant de lui demander ça maintenant. Pas envie de m'en soucier non plus d'ailleurs. Juste une envie pressante de sentir ses lèvres contre les miennes de nouveau. Mais je me retiens. Parce que je me dis que, peut-être, ça peut être judicieux de prendre les choses lentement. Alors je me contente d'étendre mon bras afin de pouvoir prendre sa main dans la mienne. Contact de sa paume dans la mienne, douceur infinie, et à ce moment précis, bonheur complet.

 
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Message(#)I will walk 500 miles • Hartter EmptyMer 26 Sep - 22:05

Parler de mes débuts à Brisbane m’est encore, même après presque 3 ans, très difficile. La seule personne à qui je me suis confié là-dessus c’est Myrddin et ce seulement parce que ça fait 28 ans que je le connais et que nous n’avons que très peu de secrets l’un pour l’autre. Et Cole …eh bien, ça ne fait qu’un peu plus d’un an que nous nous connaissons. Et encore, j’ai l’impression de n’être resté qu’en superficie depuis plusieurs mois. J’aimerais tant le connaître d’avantage, plus en profondeur, pouvoir sonder son âme. Mais avant de pouvoir ne serait-ce qu’espérer savoir ce qui se cache au plus profond de lui, il faut que je réussisse à m’ouvrir totalement à Cole. Et ça c’est tout bonnement impossible. Du moins, pas dans l’immédiat. Quelque chose me bloque, c’est clair. Mais quoi ? Le fait qu’il ait un passé de Junkie ? Sans doute.

Fort heureusement, il décide de ne pas me poser d’avantage de question sur ce sujet et me dit simplement que c’était fort courageux de tout recommencer à zéro. Courageux ou inconscient ? Je me pose encore parfois la question, mais accueil tout de même ces paroles avec un doux sourire alors que nous atteignons le haut de la butte. Là, c’est un spectacle cliché qui s’offre à nous : un couché de soleil sur la mer, qui nous confère à des rêveries de toutes sortes. Ces mêmes rêveries qui m’indiquent à quel point Cole et moi sommes différents dans notre futur. Alors qu’il rêve de stabilité, moi je ne rêve que de liberté, de voyage et de découverte. Toutefois, je reste persuadé que peu importe où j’irais, il y aura toujours de la place pour Cole. Que ce soit ici ou ailleurs, je sais, au plus profond de moi-même, qu’il sera très difficile de nous séparer. C’est ce que je m’empresse de lui expliquer, avant de rigoler doucement lorsqu’il me dit que de toute manière c’est ici, à cet endroit même, que nous nous retrouverons car il aura planté sa tente ici « ça va, t’es pas difficile » dis-je, amusé « Mais ok, je note» concluais-je, hochant la tête.

Après quelques minutes de plus à resté là, silencieux, à seulement observer l’horizon, nous décidons de repartir. Mais, en descendant, je me rends compte que je me suis un peu trop surestimé lorsque mes jambes se dérobent sous moi, me faisant chuter lourdement au sol. Fort heureusement, plus de peur que de mal, mais je remarque bien rapidement que mes membres ne me répondent plus comme ils devraient. Alors je laisse Cole gérer et me laisse porter jusqu’au banc en bas de la descente. Là je lui fais une petite frayeur non voulut, avant que je ne me laisse transporter par ses mots magiques. Très rapidement, je laisse mon cœur prendre le dessus sur mon cerveau et, me penchant en avant, l’embrasse. Remarquant qu’il ne met pas longtemps avant de répondre à ce baiser, je m’autorise à l’approfondir un peu plus, allant même jusqu’à caresser sa joue jusqu’à ce que nous nous séparions.

Alors qu’il se redresse, je remarque son large sourire et le suis du regard alors qu’il vient s’adosser contre le dossier du banc. Trsè rapidement, il me complimente et, rigolant, m’avoue que je lui ais un peu ôter les mots de la bouche. Presque littéralement. « Désolé » soufflais-je, baissant le regard. Pourquoi m’excuser ? Pour lui avoir fait plaisir ? Je me frappe plusieurs fois mentalement, alors que Cole décide de changer de sujet, me demandant si ça va mieux. Nerveusement, il reprend que lui non plus ne sent plus ses jambes avant de se taire et simplement prendre ma main dans la sienne. Posant mon regard sur nos mains, je referme les doigts autours des siens et sourit, simplement avant de me décalant un peu pour aller poser ma tête contre son épaule.

C’est exactement ce genre de proximité qui m’avait réellement manqué. Ce n’est pas la même chose lorsque Myrddin me prend dans ses bras que lorsque je suis dans ceux de Cole. Les deux sont agréables, mais les étreintes du jeune Australien ont une toute autre force et significations. Je prends encore deux profondes inspirations, profitant pleinement de cette proximité physique, avant de me redresser «On y va ? » demandais-je « Si je reste assis encore plus longtemps, tu vas réellement devoir me porter jusqu’à chez moi et je ne pense pas que ton dos supportera mon poids» dis-je en me levant.

Une fois debout, je décide tout de même de rester proche de Cole qui, de lui-même, vient passer un bras autour de mes épaules. M’approchant un peu plus du jeune homme, je l’attrape par les hanches et me met lentement en route. Le chemin jusqu’à chez moi est de plus en plus laborieux au fur et à mesure que nous avançons. Je trébuche à maintes reprise et me fait même une frayeur lorsque je suis obligé de me rattraper d’urgence à Cole, sans quoi je me rétamerais littéralement sur la chaussé.

Arrivé à la maison, je laisse mon ami ouvrir la porte avec ma clef, étant moi-même trop occupé à me faire violence pour ne pas tomber. Sur les derniers mètres me séparant de ma chambre, Cole doit réellement mettre beaucoup plus de force pour me soutenir avant que je ne puisse, littéralement, me laisser tomber sur mon lit. Les yeux fermés et les traits du visage trahissant la grande douleur que je ressens alors que les crampes dans mes mollets et quadriceps ne semblent pas vouloir se calmer, je reste assis, immobile, essayant de contrôler ma respiration afin de la garder calme et régulière. «Putain … » parvins-je finalement à souffler. «Je …merci » je rouvre les yeux et relève mon regard sur Cole «Merci beaucoup » le remerciais-je, alors qu’un doux sourire vient étirer mes lèvres.
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