| You again ? Are you kidding me ? [Kylio] |
| | (#)Jeu 21 Mai 2015 - 22:25 | |
| « Mais c’est pas possible t’as vraiment un trou à la place du cerveau ! Tu m’as bien regardée ? » Je la regarde vite fait alors qu’elle me montre sa personne et émet presque un petit rire. C’est drôle parce que depuis le début elle me demande de ne pas la juger sur ce que je vois car je la connais pas et fait maintenant référence à ça comme un point de repère. Moins logique tu meurs. « On est aux antipodes elle et moi, y’a rien qui nous rassemble à part… » Je grimace sachant très bien ce qui risque de sortir de sa bouche, mais contre toute attente elle m’épargne cette vision. « Enfin bref. C’est absolument pas le but, ni pour elle ni pour moi d’avoir une fin heureuse, j’veux dire, pas ensemble en tout cas. » « C’est bien ce que je pensais. » Plus elle parle et moins elle me donne envie de lui accorder du crédit. « Elle est mariée, et je compte pas finir mes jours avec elle. On prend ce qu’il y a à prendre c’est tout. C’est si mal que ça ? » Je sens à nouveau l’énervement prendre place en moi mais cette fois je tente de le maitriser. « Oui ça l’est… Parce qu’au final c’est Erin qui va en souffrir. » J’ai presque envie de me tromper en l’écoutant. Presque envie de croire que Erin comme elle ne c’est jamais projetée, qu’elle prend juste ce qu’elle lui donne et n’en attend pas plus. Que c’est, la vision que j’ai de la femme qui m’a élevé qui fausse mon jugement mais honnêtement j’en doute.
Le vieille homme prend cette fois la parole pour me demander si je partage ma copine avec lui et j’ai le malheur de lui demander de rester à sa place. J’entends alors Kyrah glousser comme une vieille conne « Ah bon… moi qui pensais que tu le laisserait faire s’il venait me faire chier.. » Elle veut le prendre comme ça ? Très bien à partir de maintenant elle se débrouille sans moi. Qu’il la viole j’en ai rien à foutre. D’ailleurs il a l’air bien décidé. Pour ma part je tourne la tête pour ne même pas regarder mais j’entends Kyrah menacer le petit vieux. « Tu t’approches de moi papi j’te défonce le crâne avec ça ! Demande-lui à lui, y’a pas une heure je lui ai brisé les couilles, dans tous les sens du terme, donc je serai toi je resterai bien à ma place ! » Je laisse un soupire sortir et me tourne carrément de l’autre côté, leur faisant dos. Je n’ai même pas envie de lui répondre tellement ce genre de petite pique est d’une bassesse d’esprit. « Bouge-pas j’ai dit ! » Elle a l’air de peiner plus qu’elle ne le pensait et j’ai même l’impression d’entendre un soupçon d’inquiétude dans sa voix. En même temps vu la gueule du mec en face d’elle je peux comprendre.
Je sens le lit branler et quand je me retourne je remarque que le vieux est tout seul au sol, Kyrah étant montée sur le lit au dessus de mien. Sans que je ne comprenne ce qui m’arrive je sens un truc percuter ma tête et lâche un bref. « Aie. » Attrapant sa chaussure à talons. « Tu veux me percer un oeil ? Sale folle. » « C’est pas parce que je couche avec ta mère que tu dois me laisser me faire violer par un gros pervers ! » Elle aime bien remettre ça sur le tapis ma parole. Elle peut pas la fermer un peu ? « Non c’est juste parce que t’es un grosse arrogante qui se fou de ma gueule quand je veux l’aider. Puis regard tu t’es très bien débrouillée. T’as vraiment besoin de personne, bravo ! » Mon ton est arrogant et je tourne la tête vers le vieux qui semble tout excité par la situation « Mais il est teubé ou quoi ? » Je crois bien que oui. Il croise mon regard et arrête de tirer la langue pour aller s’asseoir. Je me demande bien pourquoi parce que je doute qu’un fou dans son genre ait peur de quoi que se soit si ce n’est des voix dans sa tête.
Le silence finit par s’installer à nouveau et je ferme les yeux tentant de trouver le sommeil même si je doute de pouvoir y arriver « Pourquoi tu veux que je dégage de sa vie ? Donne-moi une seule bonne raison. » Je laisse un long soupire sortir de ma bouche. J’en ai marre de parler de ça, j’en ai marre de parler avec elle et de devoir me justifier. « Je te dirais bien parce que c’est une femme mariée mais de toute évidence tu n’as aucune considération pour ça. » Je ne me suis jamais considéré comme le genre de mec qui croit au grand amour, à l’âme soeur ou ce genre de choses mais le mariage c’est un truc en quoi j’ai envie de croire. Parce que c’est pas quelque chose de simple, parce qu’il faut faire des efforts mais qu’au final c’est aussi ce qui doit être beau dans une relation. Accepter qu’on ne s’aime pas toujours sans aucune difficulté qu’accepter l’autre est un travail de tout les jours mais qu’on le fait. C’est ça l’amour je pense. « Parce que peut-être bien qu’elle trouve de la tendresse quand vous êtes ensemble mais que c’est pas avec toi qu’elle devrait en chercher… » Je sais très bien qu’elle va me rabâcher le même refrain sur la solitude d’Erin et qu’elle n’a vu personne pour la soutenir et c’est pour ça que j’enchaine. Non sans peine, je déteste devoir lui livrer un pan de notre vie parce que ça ne la regarde pas. « Mon père est un con… Sérieusement et parfaitement. J’en pense pas moins mais c’est pas le cas d’Erin. Il est souvent absent mais elle l’a aimé pendant longtemps, peut-être même encore aujourd’hui… On a été une famille et j’ai pas envie que tu foutes tout ça en l’air. Parce que tu crois que tu lui fais du bien mais l’attention qu’elle trouve vers toi elle la rejette depuis des mois de la part de sa famille. Tu m’as pas vu parce qu’Erin veut plus nous voire. Mon père est con mais quand Leaaa… » Je laisse ma voix se perdre parce que je n’ai pas envie de parler de ça. Parce que ma soeur n’est pas un sujet qu’on abord en prison avec une inconnue sous prétexte qu’elle couche avec notre mère. « Bref… Il a fait des efforts réellement et on a fait ce qu’on pouvait et pendant tout ce temps je me demandais pourquoi elle voulait pas de nous dans sa vie… Maintenant j’ai une partie de la réponse. T’es entrain de l’aider à se couper des siens et un jour… » En fait je n’ai pas envie de parler du futur, je m’en fou. La réalité c’est qu’une part de moi est sans doute un peu jaloux. Parce que ce n’est pas juste de donner son affection à cette meuf qui se fou de sa gueule alors qu’on a plus rien. Alors qu’elle ne peut même pas être là pour m’aider à prendre soin de ces petits enfants… Alors que même mon père ne rentre plus à la maison tellement c’est devenu invivable. « Laisse tomber de toute façon tu comprendrais pas… On sera jamais d’accord on peut au moins être d’accord sur ce point. » J’ai décroché un petit ressort qui pendait au bord du lit et m’amuse maintenant avec. « Je suis fatigué de cette conversation qui tourne en rond. » J’ai même plus envie de me battre. Ca reviendra sans doute demain mais pour ce soir s’en est fini. « Elio Harrington ? » Je lève la tête pour voir le policier à la porte. « Vous pouvez passer votre appelle. » Il regarde maintenant Kyrah. « Vous voulez appeler quelqu’un mademoiselle ? » |
| | | | (#)Ven 22 Mai 2015 - 19:32 | |
| « Non c’est juste parce que t’es un grosse arrogante qui se fou de ma gueule quand je veux l’aider. Puis regard tu t’es très bien débrouillée. T’as vraiment besoin de personne, bravo ! » Je soupire, une nouvelle fois. Ce mec aura ma peau, c’est pas possible autrement. Ok j’le fais chier, mais de là à me laisser crever, c’est autre chose. Enfin, je ne suis pas certaine qu’il aurait laissé le fou faire s’il avait commencé à me toucher. Je n’en saura jamais rien, mais j’ose penser qu’Elio a quand même un semblant de coeur. Je me calme finalement et remets le sujet sur le tapis. « Je te dirais bien parce que c’est une femme mariée mais de toute évidence tu n’as aucune considération pour ça. » « C’est vrai. » Je ne vais pas le cacher. « Parce que peut-être bien qu’elle trouve de la tendresse quand vous êtes ensemble mais que c’est pas avec toi qu’elle devrait en chercher… » J’arbore une tête surprise, de toute manière il ne me voit pas. Et pourquoi pas d’abord ? Parce que je suis une fille ? Il est homophobe ou quoi lui ? « Mon père est un con… Sérieusement et parfaitement. J’en pense pas moins mais c’est pas le cas d’Erin. Il est souvent absent mais elle l’a aimé pendant longtemps, peut-être même encore aujourd’hui… On a été une famille et j’ai pas envie que tu foutes tout ça en l’air. Parce que tu crois que tu lui fais du bien mais l’attention qu’elle trouve vers toi elle la rejette depuis des mois de la part de sa famille. Tu m’as pas vu parce qu’Erin veut plus nous voir. Mon père est con mais quand Leaaa… » Je fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment pourquoi il vient de s’arrêter dans sa tirade. J’étais bien contente d’en apprendre un peu plus sur la famille. Je sais. Je sais pour Leah, la fille d’Erin, je sais qu’elle est décédée pas longtemps avant que je débarque, et c’est sûrement pour ça que je me suis attachée autant à elle aussi. Elle m’a fait beaucoup de peine. Mais elle n’a jamais voulu m’en parler vraiment. Et puis on ne peut pas dire qu’on discutait vraiment Erin et moi. Tout passait par le regard, les attentions. En vrai, je suis pas une grande bavarde. Sauf quand je m’énerve et que j’ai besoin de tout sortir, une fois que la coupe est pleine. « Bref… Il a fait des efforts réellement et on a fait ce qu’on pouvait et pendant tout ce temps je me demandais pourquoi elle voulait pas de nous dans sa vie… Maintenant j’ai une partie de la réponse. T’es entrain de l’aider à se couper des siens et un jour… » Je soupire largement pour qu’il entende bien que je désespère. « Et c’est de ma faute, bien sûr ! C’est de ma faute si elle a besoin d’autre chose ou de quelqu’un d’autre que sa famille… » « Laisse tomber de toute façon tu comprendrais pas… On sera jamais d’accord on peut au moins être d’accord sur ce point. » « Ouais ça c’est clair. Et je le répète au cas où t’aurai pas compris, si c’est pas elle qui me le demande, je ne m’évincerai pas toute seule de sa vie. » « Je suis fatigué de cette conversation qui tourne en rond. » Voilà au moins on est deux. Un nouveau silence s’installe, le vieux fou semble s’être calmé aussi, on dirait qu’il dort, ou alors il est mort. Bon débarras. « Elio Harrington ? Vous pouvez passer votre appel. » Je reste assise là, les pieds dans le vide au bord du lit qui ne ressemble en rien à un lit, et regarde l’agent de police. « Vous voulez appeler quelqu’un mademoiselle ? » « Non. » Ma réponse est arrivée d’un seul coup. En même temps, qui est-ce que je pourrai bien appeler ? Erin ? Ça lui ferait les pieds à lui. Je suis sûre qu’elle viendrait en plus. Mais bon. J’ai beau avoir des convictions, je ne vais pas en rajouter une couche. Et puis d’un seul coup, je pense à Kelya. Mais bien sur, Kelya ! Elle qui veut à tout prix m’aider, avec le fric qu’elle a, elle paiera ma caution, et je sortirai de ce trou à rats. « Si ! Oui ! Je prends le coup de fil à un ami ! » Je saute du lit et récupère mes talons que j’enfile d’un geste rapide. L’agent nous fait sortir tous les deux, voyant bien qu’on est pas du genre à s’enfuir. Quoi que. La fliquette reste bien près de moi au cas où, et ça me fait rire. Heureusement que j’ai une bonne mémoire, je compose le numéro de Kelya très rapidement, espérant qu’elle réponse. Je sais qu’elle est aussi insomniaque que moi, mais on sait jamais, elle peut très bien être partie. D’un regard distrait, je regarde Elio un peu plus loin qui passe un appel, je sais même pas à qui. « Allo ? » « Kelya c’est Kyrah ! J’te demande pas si j’te réveille… » « Non bien sûr, mais… il est tard, ou plutôt… tôt. Tout va bien ? » « Ben en fait euh… moyen. Enfin c’est compliqué, mais je suis en garde à vue. J’ai rien fait, mais ils m’ont prise pour une folle. » « Mon dieu Kyrah j’arrive tout de suite, je vais payer ta caution tu vas pas rester là toute la nuit ! » J’ai vu pire en même temps. Mais à vrai dire, c’est juste pour faire enrager l’autre abruti. Qu’il croupisse ici, et que moi je puisse sortir, un large sourire vainqueur sur les lèvres. Je donne alors le nom du commissariat à Kelya et la fliquette me remmène dans la cellule avec le vieux fou, visiblement, ça le réveille. Je sais pas si c’est mon odeur, mais il est aux aguets. Putain qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça, en plus, Elio est pas là pour me défendre s’il se passe quoi que ce soit. J’ose espérer que si je crie un agent viendra m’aider. Il me fait vraiment flipper cet idiot. |
| | | | (#)Lun 25 Mai 2015 - 1:26 | |
| « Ouais ça c’est clair. Et je le répète au cas où t’aurai pas compris, si c’est pas elle qui me le demande, je ne m’évincerai pas toute seule de sa vie. » Je ne sais même pas pourquoi j’ai ouvert ma bouche. De toute évidence Kyrah est absolument incapable de me comprendre et il en est de même pour moi. Je n’ai plus envie de parler de ça. Plus envie de parler avec elle, plus envie même de la voire ou de la sentir si proche de moi, peut-être parce que sa présence a quelque chose de troublant et de déroutant. Ou peut-être simplement parce qu’elle a couché avec ma mère et que j’ai beau tenter de ne pas y penser cette vison me retourne totalement le cerveau. Putain mais c’est quoi aussi son problème à Erin, elle est obligée de tout faire n’importe comment ? Je devrais même pas être là, j’avais pas prévu ma vie de cette façon, c’était pas supposé devenir aussi compliqué… Pour finir c’est le gardien qui me sort de mes rêveries en m’annonçant que je peux aller passer mon coup de fil. « Pas trop tôt » Je saute du lit sans même prêter attention à Kyrah et ce qu’elle raconte, elle peut bien appeler qui elle veut, plus elle sort vite de cet endroit plus vite je serais tranquille, je préfère encore trainer avec ce vieux fou – du moins tant qu’il ne tente pas de me dépouiller ou de me tuer.
Nous sommes amenés à deux téléphones différents et j’attrape le mien pour composer le numéro de portable de Kaecy. « Elio ? T’as vu l’heure ? Qu… Qu’est ce qui se passe ? » Elle décroche de sa voix endormie et j’ai presque pitié pour elle. Dans quoi est-ce qu’elle c’est engagée en venant vivre avec nous. « Hey… Kaecy je suis désolé mais… Je pourrais pas être là à 6h. » Il me semble que je l’entends se relever dans la lit. « Tu quoi ? Il se passe quoi ? T’es où ? » Je sens d’un coup que sa voix est plus inquiète et je met un petit moment à lui répondre. « C’est rien je suis… Je suis en garde à vue. Je t’expliquerais quand je rentre. » « Quoi…que… Comment ? Mais qu’est ce que t’as encore foutu Elio c’est pas possible. Tu veux que je vienne ? » Je reste un moment silencieux au bout du fil. Pour faire quoi ? De toute façon elle n’aurait sans doute pas de quoi payer et puis… « Non reste avec les jumeaux. Et dis leur que j’ai été retenu par le travail. » « T’es vraiment pas possible tu le sais ça ? » J’ai l’impression qu’elle va me passer un savon mais elle s’arrête là. « Tu vas te débrouiller ? » « Oui, oui je vais me débrouiller. » Je pousse un soupire de soulagement. « Jt’adore Kaecy c’est toi la meilleure, la meilleure des meilleures des meilleures… » « Oui c’est bon n’en fait pas trop non plus. » Je finis par raccrocher le téléphone soulagé d’avoir pu l’avertir et j’attends un moment que quelqu’un vienne me chercher. Mais personne ne vient. « C’est quoi ce poste de police ? » Depuis quand on laisse les détenus tout seul ?
Au final je décide de me diriger moi même vers la cellule. Au bout du couloir il me semble que j’entends quelqu’un crier. J’accélère un peu le pas et finit par rentrer dans la salle où se trouve notre cellule pour retrouver Kyrah au prise avec le vieux pervers qui vient apparemment d’enfiler sa main sous sa robe. Du moins de tenter. Je mets quelques secondes à réagir. « Putain qu’est ce que… » J’ai à peine le temps de croiser le regard de Kyrah qui semble terrorisée que je cours déjà vers la cellule, tentant de l’ouvrir en vain. « T’es pas bien mec. LACHE-LA » Je commence sérieusement à m’exciter sur les barreaux les faisant trembler. « Si je rentre là dedans je te fais la peau. TU LA LACHE ! » Il ne semble même pas m’entendre une de ces mains est sur la gorge de Kyrah alors que l’autre farfouille je ne sais où. Se connard semble savoir s’y prendre et je suis sûr qu’il n’en est pas à son premier coup. La preuve étant que Kyrah qui est de toute évidence capable de se défendre ne peut rien faire. Il me semble que je dois crier des insultes à son encontre mais rien ne marche. Je commence réellement à voir rouge, ce mec est un malade et il va abuser d’elle alors que je suis impuissant, je ne peux pas voir ça. Je sais bien que j’ai prétendu que je n’agirais pas mais maintenant que la scène se passe devant moi je suis horrifié. Comment on peut se comporter pareillement avec une femme ? Comment on peut faire un truc pareil ?
Au bout d’un temps qui me semble interminable j’entends une voix derrière moi. Un des flics vient de rentrer tout sourire son donuts à la main. En voyant la scène il accourt et ouvre enfin la cellule. Je ne lui laisse même pas le temps de rentrer que je file à l’intérieur et attrape le vieil homme par le col pour le soulever du sol et le coller contre le mur avec rage ! « T’ES PAS NET PUTAIN ! DES MECS COMME TOI ON DEVRAIT LES CASTRER ! » Bien vite je sens 4 mains me saisir et c’est moi qui me retrouve plaqué au sol. « Calmez vous maintenant. » Je vois réellement rouge. Et je me défends pendant quelques secondes avant de comprendre que c’est la police. « Vous vous croyez où c’est un commissariat de police ici. » « Un commissariat ? Vous vous foutez de ma gueule ? Vous avez presque laissé ce type la violer ! Vous êtes des putains d’incompétents oui ! » Je continue de me débattre un moment mais ces cons m’ont bien en main. « Mais lâchez moi ! » Je vois qu’ils emmènent le fou loin de notre cellule et je finis par me calmer. A leur tour les deux agents me lâchent et je me relève avec peine le regard encore en feu. « C’est le travail de la police ça monsieur. » « Oui, alors faites le bien ! » Je vois que les deux froncent les sourcils comme prêt à riposter mais je ne baisse pas les yeux et rien ne sort. Sans doute qu’ils se savent en tord. « Restez calme maintenant on va revenir. » Je reste les bras ballants alors qu’ils s’en vont tranquillement. Tellement aveuglé par la situation je n’ai même pas jeté un œil à Kyrah et je n’ai aucune idée si quelqu’un a pris la peine de voir comment elle va. Et même si je n’ai pas envie qu’elle se fasse violer je ne suis pas encore prêt à m’’occuper des ces états d’âme. Je croise son regard l’espace d’un instant et une sorte d’influx électrique me travers le dos ce qui me fait le détourner aussi vite. « Toi aucun commentaire ! » Si c’est pour qu’elle me fasse une de ces petites réflexions cinglantes elle peut se les garder. Mais je ne m’attends à rien de mieux de sa part. A nouveau je vais m’asseoir sur le lit et passe une main sur ma lèvre. « Bordel ce con a réussi à me toucher. » Prochaine résolution… Arrêter de jurer. De toute évidence je suis légèrement ouvert. Faut dire que cette lèvre a reçu plus d’un coup et qu’elle n’est plus solide depuis bien longtemps. |
| | | | (#)Lun 25 Mai 2015 - 10:50 | |
| Mon coeur se met à battre plus fort alors que j’entends la fliquette fermer la cellule à clefs et repartir. Je suis fatiguée, ma soirée a été une des plus pourries de ma vie, alors il faut pas qu’il me cherche trop celui là, je pourrai bien lui refaire le portrait. Sauf qu’il s’approche de moi, et je reste pétrifiée, je fais quelques pas en arrière jusqu’à me retrouver dos à l’échelle du lit, alors qu’il n’est plus qu’à un mètre de moi, s’approchant de plus en plus. Son odeur me donne envie de vomir. « Eloigne-toi. DEGAGE J’TE DIS ! » Ses yeux de pervers me font vraiment peur. Putain, je le sens mal, vraiment mal. Je le pousse comme je peux mais je suis déjà dégoûtée d’avoir posé mes mains sur lui. Je vais pas non plus rester là à rien faire, le laisser s‘approcher de moi sous prétexte qu’il sent la mort. « Je suis suuuur que tu as envie autant que mouaa. » « Mais dégage putain ! » Et sans que je m’y attende, ce con arrive à me bloquer les mains et me faire basculer sur le lit du bas là où Elio était allongé un peu plus tôt. « LÂCHE MOIII ! » Je crie pour qu’on entende, que quelqu’un vienne faire quelque chose. Je me débats du mieux que je peux mais ce con a une force surestimée. Et son odeur me donne tellement envie de vomir que j’en perds carrément tous mes moyens. J’arrive même pas à respirer, je suffoque. Je sens sa main passer sous ma robe, et ma vie défile soudainement. « MAIS LÂCHE MOIIIIIII !!!!! » J’essaie de hurler plus fort pour que quelqu’un m’entende. C’est pas possible pourquoi personne ne vient. « T’es pas bien mec. LACHE-LA » Soudain j’entends une voix, la voix d’Elio. Mais il est de l’autre côté des barreaux. Le fou arrive à se frayer un chemin entre mes jambes alors que je me débats du mieux que je peux pour qu’il arrête de me toucher. Je vais lui vomir dessus. « Si je rentre là dedans je te fais la peau. TU LA LACHE ! » Je gesticule dans tous les sens pour arriver à me défaire de son emprise, mais il est lourd, et comme ile st complètement allongé sur moi il m’est carrément impossible vu mon poids plume de faire quoi que ce soit. L’enfer arrive au moment où je le sens qui essaie d’enlever son pantalon. Pitié, pitié pas ça. Mais avant que le pire n’arrive, j’entends des bruits, tout se mélange dans ma tête, et puis le corps lourd du fou furieux semble s’envoler d’un seul coup. Je reprends ma respiration, je suffoque, ma tête tourne. Je passe mes mains dans mes cheveux décoiffés pour essayer de reprendre le dessus et m’assieds au fond du lit, recroquevillée sur moi-même, le souffle court. J’essaie de reprendre mes esprits et mon regard se pose alors sur Elio qui est en train de violenter le vieux malade mental. « T’ES PAS NET PUTAIN ! DES MECS COMME TOI ON DEVRAIT LES CASTRER ! » Mon coeur bat à une vitesse hallucinante. Et puis les deux agents viennent écarter Elio pour ne pas qu’il tue le vieux fou. « Un commissariat ? Vous vous foutez de ma gueule ? Vous avez presque laissé ce type la violer ! Vous êtes des putains d’incompétents oui ! Mais lâchez moi ! » Ils emmènent finalement le fou loin de moi, loin de nous, sans même me demander si je vais bien, s’il ne m’a pas fait mal. J’hallucine complètement. J’ai du mal à reprendre le dessus. « Toi aucun commentaire ! » Je sursaute au moment où il s’adresse à moi. Je suis restée en boule dans le fond du lit, les bras enroulés autour de mes genoux, eux même plaqués contre ma poitrine. Ma respiration est encore saccadée. « Bordel ce con a réussi à me toucher. » Je le regarde s’asseoir sur le lit, plus loin. Sa lèvre saigne. Je reste silencieuse, ne le lâchant pas des yeux. Un long silence s’installe, et puis je finis par quitter ma grotte et je m’approche de lui, doucement. Je déchire un bout du bas de ma robe dans un geste sec et prends le bas de son visage entre mon pouce et mon index pour le faire tourner dans ma direction. Je pose alors mon regard sur sa lèvre ouverte, et viens éponger le sang avec le bout de tissus que je viens de déchirer. Je reste silencieuse, il n’y a plus que le bruit de nos respirations. Je suis presque étonnée qu’il se laisse faire. Je relève finalement mon regard pour le plonger dans le sien. J’hésite une seconde et finis par laisser échapper un « Merci… » D’une voix douce, posée, un ton que je n’avais pas encore emprunté en sa présence. Je sens que mon coeur s’emballe, tout ça ne me ressemble pas vraiment. Je suis complètement chamboulée par les enchaînements de cette soirée plus qu’étrange. Je repose alors mon regard sur sa lèvre qui semble avoir arrêté de saigner. « Kyrah Malikov. » Je sursaute presque et tourne le regard vers les barreaux, là où un agent est déjà en train d’ouvrir la porte. « Quelqu’un a payé votre caution. » Je vois alors Kelya arriver. Je me sens rassurée, je vais pouvoir quitter cet endroit, mais je culpabilise de laisser Elio ici tout seul. Qu’est-ce qu’il m’arrive exactement ? Je déglutis et me lève, récupère mes chaussures, et donne finalement à Elio le bout de tissus. « Continue de faire pression si tu veux que ça arrête de saigner. » C’est tout ce que j’ai trouvé. Et puis je lui tourne le dos pour sortir de la cellule. Kelya vient me serrer dans ses bras, je crois que je lui ai fait peur. « Ça va ? » Je hausse un peu les épaules. Parler de tout ça va être compliqué, je le sens. Nous marchons en direction de la sortie, et avant de ne plus pouvoir, je jette un dernier regard à Elio, avant de me retourner pour quitter cet endroit de malheur. |
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