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 You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle

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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyVen 28 Déc 2018 - 0:38


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Les aéroports n’étaient qu’une formalité dans la vie de l’héritière. Elle y passait une grande partie de ses journées. Les pages de son passeport étaient noircies par les tampons des différents pays qu’elle avait visité au cours de ces dernières années. Il suffisait qu’elle ait un peu de temps libre pour monter dans le premier Boeing à la découvertes de nouvelles terres. Cela faisait plusieurs heures qu’elle patientait dans l’une de ces salles réservées aux VIP. Elle n’avait pas réellement conscience de sa situation de privilégiée, toute sa vie elle l’avait passé dans le luxe sans s’imaginer une seconde vivre loin de tous ses avantages. De toute manière, elle était allergique à la pauvreté et il était rare qu’elle s’inquiète du sort des autres sans que ça ne la concerne directement. Impatiente de pouvoir rejoindre quelques amis New Yorkais pour fêter ensemble la nouvelle année. Pour la première fois, elle avait décidé qu’elle passerait les fêtes loin de sa famille et de son petit-ami. Elle avait feinté une dispute, pour que Teo accepte de la laisser partir. Elle avait besoin d’air et elle lui avait promis de se tenir à carreau. Au fond, ils savaient tout les deux que ce n’était que des promesse en l’air mais ni l’un, ni l’autre n’avait cherché à pousser le dialogue plus loin. Leur couple n’en était plus un depuis longtemps. Le jeune homme s’était fait à l’idée qu’elle ne l’aimait pas mais que pour le bien de tous il était préférable qu’ils restent ensemble. Mina l’avait convaincu de ça, elle s’était immiscé dans son esprit, usant de sentiments et de sa cupidité pour qu’il ne pense pas à le quitter. Il vivait malheureux, ou plutôt ils l’étaient tous les deux. Dans son for intérieur, la jolie australienne avait un manque qu’elle n’arrivait pas à combler. Pouvait-elle se plaindre alors même qu’en claquant des doigts elle obtenait tout ce qu’elle voulait en une fraction de seconde. À vingt-trois ans, Mina menait une vie où tous les excès étaient autorisés lorsqu’elle retirait sa casquette de future pdg de Cathay Pacific. Personne n’était là pour lui mettre non, d’ailleurs c’était un mot qu’elle n’avait que très peu entendu dans sa vie. Elle avait prévu de commencer la nouvelle année complétement saoule trinquant à tout et n’importe quoi. Seulement, elle avait ordonné que ce soit Carslile qui l’accompagne à l’autre bout du monde et lorsqu’il s’agissait de lui, elle se retrouvait aussitôt prise dans un duel entre elle et elle-même. Le pilote ne la laissait pas indifférente, elle se surprenait parfois à le regarder. Il lui arrivait même de le voir dans ses rêves les plus fous. Et aussi curieux que cela pouvait être, elle ne voulait pas qu’il ait une mauvaise image d’elle. Le fait est qu’elle avait prévu son coup depuis quelques semaines allant même jusqu’à réserver dans le même hôtel que lui, ne lui donnait que très peu de chance à l’erreur. Il était marié et il avait déjà par le passé répondu négativement à l’une de ses propositions. Il l’ignorait certainement mais Mina n’était pas du genre à laisser tomber. Elle avait juste attendu le bon moment pour frapper fort. Dans la plus grande discrétion, elle s’était immiscée dans l’intimité du pilote découvrant l’infidélité de son épouse par la même occasion. Une aubaine pour la brunette, prête à tout pour arriver à ses fins.

Le voyage dura plus de vingt heures, elle ne fut autorisé qu’une seule fois à faire un tour dans le cockpit ou elle ne resta que quelques minutes avec le pilote et son collègue. Ce n’était pas la première fois qu’elle mettait les pieds dans la petite boites à bouton. Elle était quasiment capable de le conduire seule. Depuis toute petite, elle était prise de passion pour les avions. Son grand-père lui avait transmis le goût pour l’appareil sans que ni l’un ni l’autre n’apprennent à le piloter seul. Elle avait essayé d’impressionner Carlisle, lui montrant qu’elle aussi s’y connaissait en avion. Seulement elle fut obligé de regagner son siège après quelques secousses. À son plus grand désarroi, elle ne le revit plus, se contentant de tuer le temps à coup de films et de lectures. Elle n’avait que très peu dormi dans l’avion et le soir même elle préféra annuler sa première sortie nocturne avec ses amis. Aussi vite qu’elle avait foulé le sol américain, elle s’était retrouvée nostalgique de sa maison. Un court instant, elle avait culpabilisé de priver les membres de son équipages d’un nouvel an en famille. Elle était rentrée plus tôt que prévue dans sa chambre d’hôtel alors que le compte à rebours pour la nouvelle année ne tenait plus qu’à quelques heures. Sur la pointe des pieds, elle jeta un œil dans le Juda de sa suite, s’impatientant du retour du pilote. Lorsqu’elle fut sure et certaine qu’il avait rejoint sa chambre, elle décida d’aller lui rendre visite. Elle toqua assez fort sur la porte. « Excusez-moi de vous déranger… » dit-elle lorsque la silhouette du grand blond apparu devant elle. « Vous allez trouver ça curieux comme demande mais… pouvez venir vérifier qu’il n’y a rien sous mon lit. Je suis persuadée d’avoir entendu un bruit ! » improvisa-t-elle ne trouvant aucune excuse valable pour expliquer qu’elle l’embête à une heure pareille. « J’ai peur… » souffla-t-elle, alors qu’une fausse moue vint tirer les traits juvéniles de son visage.  



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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptySam 29 Déc 2018 - 22:25

Il venait tout juste de remonter dans sa chambre d’hôtel, après avoir passé deux bonnes heures au rez-de-chaussée, accoudé au bar. Il avait échangé quelques mots futiles et sans intérêt avec le serveur, avant que ce dernier ne comprenne qu’il ne tirerait rien de positif de son interlocuteur. Il s’était donc rapidement détourné du pilote, qui avait enchaîné les double-scotch à une vitesse effrénée. Le serveur avait parfois tiqué au moment de le resservir, mais s’était laissé convaincre par un billet vert avec deux zéros en guise de pourboire. Après tout, ne faisait-il pas qu’obéir aux ordres d’un client ? Et ne lui avait-on pas dit qu’ici, le client était roi ? L’Américain avait fait fi de ses principes et de son professionnalisme ; après tout, ce soir, l’Australien ne serait pas la seule personne éméchée. Ce dernier remercia le serveur d’un signe de tête, et reporta son attention sur la rue. Dehors, des centaines de personnes se pressaient et convergeaient vers la même destination : Time Square. C’était the place to be, si on voulait faire la fête jusqu’au petit matin – et, en même temps, attraper la mort. Dehors, la température flirtait avec les -10 degrés, et Carlisle n’avait pas envie de s’y confronter. Pourtant, ses collègues avaient bien essayé de le convaincre de sortir, d’aller boire un verre avec eux. Carlisle avait poliment refusé, bien conscient qu’il ne serait pas de bonne compagnie. Il n’avait pas le cœur à la fête, et tout trente-et-un décembre que l’on était, cela ne changeait rien à la situation. Passer en 2019 n’effacerait pas soudainement tous ses soucis – bien au contraire. Le pilote broyait du noir, et malheureusement pour lui, chaque jour qui passait lui semblait plus pénible que le précédent.

Il était remonté vers vingt-deux heures dans sa chambre, alors que le bar de l’hôtel devenait trop fréquenté à son goût. Il avait eu le temps de retirer sa ceinture en cuir, qui reposait négligemment sur la banquette de sa chambre, et avait retiré les deux premiers boutons de sa chemise, avant d’être dérangé par trois coups frappés à sa porte. Il fût surpris de la rapidité du service d’étage, qui devait lui apporter son repas et la fin de la bouteille de scotch qu’il avait déjà sérieusement entamée. Il ouvrit la porte de sa chambre, et une pointe de déception passa sur son visage. « Mademoiselle Farrell. » Salua poliment le pilote sans réel entrain, alors qu’il laissait reposer sa tête contre sa main. Il savait très bien que c’était dû à l’alcool, mais il espérait que l’héritière croirait qu’il n’était que fatigué. Après tout, il était face à sa future patronne – et il ne comptait pas perdre sa place avant même qu’elle ne soit officiellement promue. Il savait que ses années en tant que pilote chez Cathay Pacific étaient comptées ; bientôt, il devrait prendre la succession de son père à la tête de l’entreprise familiale. Un héritage dont Carlisle Bishop se serait bien passé, mais auquel il ne pourrait que se soumettre. Tôt ou tard, donc, il démissionnerait de son poste. Mais en attendant, il espérait bien en profiter au maximum. « Que puis-je faire pour vous ? » Demanda-t-il, s’attendant à tout de la part de l’héritière. Il la savait déterminée et capricieuse ; les anecdotes concernant le tempérament de feu de Carmina Farrell n’étaient un secret pour personne, chez Cathay Pacific. « Je… Vous plaisantez ? » Il la regardait avec surprise et méfiance, s’attendant presque à une mauvaise blague de sa part. Mais le fait qu’elle secoue vivement sa tête et regarde ses pieds en lui avouant sa peur lui confirmèrent du contraire. « Très bien, je vais venir vérifier. » Concéda finalement le pilote, avant de faire glisser la carte magnétique de sa chambre dans la poche arrière de son jean. « Vous dormez où ? » Demanda-t-il, avant de lui emboîter le pas. Ils traversèrent le couloir, et entrèrent finalement dans une suite. Méthodiquement, le pilote fit le tour complet de la chambre de l’héritière. Ses réflexes de militaire n’étaient jamais très loin, songea-t-il avec nostalgie. « Votre soirée de Nouvel An a tourné court, finalement ? » L’interrogea-t-il pour briser le silence qui les entourait. « Ou la fatigue vous a rattrapée ? » Il vérifia chaque recoin de chaque pièce, et termina par une inspection de sa chambre après s’être assuré qu’elle l’autorisait à y entrer. Il y avait une paire d’escarpins au pied de son lit, et un foulard qu’elle avait dû négligemment jeter en rentrant. Il s’allongea sur le sol, et souleva la couverture du lit ; comme il s’y attendait, il ne trouva aucun monstre et se redressa pour rassurer l’héritière. « Vous pouvez dormir tranquillement, il n’y a rien ni personne dans cette suite qui viendra vous dévorer au cours de la nuit. » Déclara le pilote en haussant les épaules. Il n’attendait qu’une chose : le feu vert de l’héritière pour retourner dans sa chambre, et se saouler davantage. Pas sûre qu’elle approuverait, d’ailleurs.  
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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyLun 31 Déc 2018 - 19:46


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Il y avait bien une chose qu’on ne pouvait retirer à l’héritière. Une chose dans laquelle elle excellait et qu’elle maîtrisait du bout des doigts. Son imagination était sans limite lorsqu’il s’agissait de mettre à profit ses plans diaboliques. Elle mettait tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins quitte à réquisitionner le pilote pour le nouvel an et à l’autre bout du monde pour être certaine qu’il ne pourrait pas s’enfuir. Évidemment, elle se doutait bien qu’en bon pilote qui se respecte Carlisle s’était surement fait un tas d’amis aux quatre coins du monde qu’ils pouvaient retrouver à chacune de ses escales. Un pari plutôt risqué, mais qui avait fini par fonctionner. Elle ne remarqua pas sa mine déçue lorsqu’il lui ouvrit finalement la porte, mais elle ne fut pas dupée par son haleine. Elle ne connaissait que trop bien cette odeur. Du scotch évidemment. Le genre de bouteille qui traînait sur le bureau de son père où celles des hommes qu’elle avait pour habitude de fréquenter. Un alcool de mâle dominant, la trentaine passé qui réussissait plutôt dans la vie. Une manière de justifier son ivresse et de légitimer son désespoir. Elle était plutôt cocktail fruité ou champagne pétillant, dans ses moments les plus noirs, il lui arrivait de tremper ses lèvres dans l’une des bouteilles du padre. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre la vulnérabilité du pilote. Au fond, elle espérait qu’il ait fini par découvrir l’infidélité de son épouse pour pouvoir ainsi le réconforter de la meilleure façon qui soit. Elle se monta tout un scénario coupé dans son élan par la voix à la fois rauque et suave de son partenaire. Il fut étonné de sa requête « Je... vous plaisantez? » Demanda-t-il. Elle ne sourcilla pas, resta un instant de marbre s’agitant quelque peu devant lui pour donner du cachet à sa requête. Au fond, elle trouvait elle aussi sa demande ridicule. Elle avait passé l’âge de croire aux monstres, mais elle avait pensé qu’en vue de son état, il se contenterait de cette excuse. « Très bien, je vais venir vérifier... » Finit-il par céder face à la fausse mine éplorée de l’héritière. Aussitôt, un large sourire s’afficha sur ses lèvres tout juste gonflées à coup d’acide et de botox. A son âge, elle avait déjà bien usé de chirurgie esthétique. Elle avait été poussée par sa propre famille à modifier ce corps qu’elle n’avait jamais réellement aimé. Son bagage génétique était pourtant intéressant. Hélas ce que son miroir renvoyé ne lui plaisait pas. Elle avait du mal à se trouver jolie malgré que tout le monde se rejoignait à dire le contraire. Les dictats de la mode et de la beauté étaient encré au plus profond de son être à tel point qu’elle relevait chacune de ses imperfections. Elle les transformait à sa guise ne s’épargnant pas aux horreurs du bloc opératoire. « Vous dormez où ? » l’interrogea-t-il alors qu’elle pointa du doigt la chambre au bout du couloir. Elle le laissa la devancer. Trainant volontairement le pas, elle prenait un peu trop au sérieux son jeu. Elle le laissa entrer en premier, restant volontairement derrière lui, profitant du fait qu’il ait le dos tourné pour se rincer l’œil. « Votre soirée du Nouvel An a tourné court, finalement? » l’interrogea-t-il. Elle se contenta de hausser la tête plutôt que de rentrer dans des explications foireuses qui grilleraient à coup sûr sa couverture. « Ou la fatigue vous a rattrapé. » Elle eut un sourire au coin des lèvres. Il ne savait définitivement pas de quoi il parlait. Mina était programmée pour faire la fête jusqu’au bout de la nuit. « Je suis infatigable... » Lança-t-elle d’une voix coupable. On pouvait facilement deviner le fond de sa pensée si le pilote n’était pas aussi occupé à vérifier chaque recoin de la chambre vite. Elle lui attrapa finalement le bras, tandis qu’une mou faussement innocente se dessinait sur son visage. « Et ce placard ? » Exagéra-t-elle en profitant de ce petit contact physique pour évaluer la forme physique du beau blond. Lorsqu’il eut terminé son inspection, elle fit mine d’être rassurée. « Vous pouvez dormir tranquillement, il n’y a rien ni personne dans cette suite qui viendra vous dévorer au cours de la nuit. » il se foutait de sa gueule en plus. Dans d’autres circonstances, elle se serait vexée, elle n’avait pas l’habitude que l’on se moque d’elle, mais la situation était tellement ridicule qu’elle prêtait aux moqueries. « ... Très drôle ! » Dit-elle pour le taquiner à son tour alors qu’elle retrouvait doucement le sourire. « Merci Carlisle. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans vous. » Appeler la réception bien évidemment pour la millième fois depuis qu’elle était arrivée. « Laissez-moi vous offrir un verre pour vous remercier. Puis, ça sera l’occasion de mieux se connaître… tous les deux. » Proposa t’elle sans vraiment lui laisser le temps de refuser sa proposition. Elle avait déjà prévu son coup, sortant aussitôt une bouteille de champagne à quelques milliers de dollars. Elle dépensait l’argent de sa famille comme on jetait de vulgaires mouchoirs usagers. Ils en avaient tellement qu’elle pouvait se permettre de mettre tout un salaire dans quelques gorgées de vin effervescent…



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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyMer 2 Jan 2019 - 22:20

Il devait rester à New York jusqu’à la soirée du deux Janvier – une date qui convenait parfaitement au pilote. Il avait prévu de boire jusqu’à oublier tous ses petits tracas, et vu l’entrainement qu’il avait dans le domaine, il risquait d’avaler des quantités considérables de scotch pur. Après cela, c’était décidé, il ne sortirait plus de son lit. Il y passerait quarante-huit heures à décuver, à se goinfrer, et à zapper les programmes télévisuels. En somme, Carlisle Bishop avait décidé de se laisser complètement aller – quitte à passer pour un rabat-joie ou un oiseau de mauvais augure. L’Australien attendait patiemment que le service d’étage lui apporte tout le nécessaire, afin qu’il puisse commencer dignement la nouvelle année. Malheureusement pour lui, la personne qui frappa avec délicatesse à sa porte n’était aucunement le personnel de l’hôtel. Bien au contraire : c’était Carmina Farrell, celle qui deviendrait un jour sa patronne, qui réclamait ses services. Il n’eut d’autre choix que d’accepter et d’obtempérer. Silencieusement, il la suivit jusque dans sa suite, et accepta de jeter un coup d’œil rapide dans les moindres recoins de sa chambre.  « Les joies de la jeunesse, j’imagine. » Répondit simplement Carlisle en souriant légèrement. Il était loin, le temps où lui s’amusait jusqu’à l’aube et retournait au travail sans que cela ne le fasse ne serait-ce que bailler. Il était loin le temps où les litres d’alcool n’avaient pas d’effet sur son organisme. Il était loin le temps où il était jeune, tout simplement. Il sentit une pointe de nostalgie venir le titiller, et repensa avec douceur aux souvenirs qu’il gardait précieusement. Ses années universitaires à Berkeley, en Californie. Son engagement militaire, à vingt-trois ans, juste après avoir obtenu son diplôme. Sa relation, facile et légère, avec Noa. Cette fois où il avait osé dire non à son père, alors que ce dernier lui demandait d’être à ses côtés dans l’entreprise. Son embauche chez Cathay Pacific. Et puis, finalement, sa rencontre avec Amal. Le pilote préféra arrêter son introspection à ce moment, craignant que les mauvais souvenirs ne viennent supplanter les bons. Il avait quitté l’Australie sans être en bon terme avec sa compagne, et il préférait ne pas songer à sa soirée de réveillon. Si lui était seul et passablement ivre, sa fiancée, elle, devait tournoyer dans les bras musclés d’un ancien amour dont elle lui avait tout caché. Il se mordit l’intérieur de la joue pour éviter de laisser éclater sa colère ; une fraction de seconde plus tard, il se tournait vers sa future patronne, qui venait de s’emparer de son avant-bras. Il acquiesça, et se dirigea vers le réduit que lui indiquait l’héritière. Le pilote ouvrit la porte du placard, et recula d’un pas alors qu’une veste venait s’échouer à ses pieds. « Il déborde de vos affaires, visiblement. » S’amusa le pilote, qui se pencha pour ramasser la veste qui venait de tomber. Il la repositionna convenablement sur le cintre laissé vacant, et referma finalement la porte du placard. Il ne put s’empêcher de plaisanter de la situation, de rire de la peur infondée de l’héritière de Cathay Pacific. Voilà qui trahissait sa jeunesse, pensa le pilote en souriant. Pendant un instant, il crut que l’héritière allait le libérer et lui dire qu’il était temps pour lui de retourner dans sa chambre. Mais ce ne fut pas le cas ; loin de là. « J’imagine que vous auriez dû vous tourner vers le personnel d’accueil. » Répondit le fils Bishop en haussant les épaules. Mais en ce trente-et-un décembre, ils avaient probablement d’autres chats à fouetter. « Un verre ? » Répéta bêtement le pilote, se demandant si accepter cette proposition était bien raisonnable. Elle ne lui laissa pas le temps de chercher une bonne raison de s’éclipser, et se détourna de lui. Mécaniquement, il laissa son regard dévier des épaules à la chute de reins de l’héritière. Il pensa à ses mains, qui se logeraient parfaitement sur ses hanches. A sa peau, qui semblait douce. Carmina Farrell se retourna finalement vers lui, et il déglutit, prit en flagrant délit, mais fit de son mieux pour détourner l’attention de l’héritière vers un autre sujet. « Du champagne ? » Carlisle haussa un sourcil, un peu surpris par ce revirement de situation. Il accepta néanmoins la coupe que lui tendait Carmina. « Vous avez quelque chose à fêter ? » Demanda-t-il d’une voix égale, alors que lui-même songeait à cette fin d’année catastrophique qu’il était en train de vivre. « J’espère que vous êtes d’humeur bavarde, alors. » Déclara finalement l’Australien, avant de prendre place sur le canapé de la suite de l’héritière Farrell. Une coupe, c’était peu, non ? Et puis, ça n’engageait à rien, n’est-ce pas ? « Dites-moi tout ? Qu’est-ce qui vous a amenée ici, à New-York ? »
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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyDim 13 Jan 2019 - 22:39


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
« Les joies de la jeunesse, j’imagine. » une phrase qu’elle avait souvent entendu, qui l’avait souvent agacé parce qu’elle m’était souvent ses interlocuteurs au-dessus d’elle. Sa mère lui répétait sans cesse de profiter de ces prochaines années comme si le reste ne comptait plus. On lui avait mis dans la tête qu’il était mal de vieillir et que pour ralentir le temps, il fallait prendre soin de son corps et de sa peau. C’était comme cela qu’elle était tombée dans l’anorexie parce que maigre voulait forcément dire en meilleur forme. Elle pouvait se priver de nourriture quelques jours jusqu’à tomber dans les pommes. Il lui suffisait de recracher ce qu’on l’avait forcé à avaler. Petit à petit, elle était tombée dans cet engrenage. On pouvait clairement apercevoir la forme de ses os sous sa fine couche de peau. On pouvait quasiment deviner chacun de ses vaisseaux sanguins tambouriner au même rythme que son organe vital. C’était certainement la chose de plus humaine qu’elle avait car derrière toutes ses souffrance, elle s’était construite une carapace en béton. Les mots qui sortaient de sa bouche était à l’égal du mal qui la rongeait de l’intérieur. Elle avait eu beaucoup de mal à s’en sortir après plusieurs internements forcés. La nourriture était devenue sa pire ennemie. Elle se pesait chaque seconde à l’afflux du gramme en trop. Son poids d’adolescente de 17 ans était bien en dessous de la moyenne et à 23 ans elle peinait à reprendre une bonne alimentation. Elle détestait la moitié de ce que les autres aimaient et chipotait lorsque son assiette varié de l’ordinaire. Bien qu’elle avait réussi à reprendre depuis, Mina restait plutôt difficile dans l’ensemble.

Elle avança au rythme du pilote, feintant comme une bonne comédienne chacune de ses émotions. Des années d’entraînement pour arriver à ce degré de perfections. Elle avait appris à user des larmes,du rire et de la compassion pour arriver à ses fins. Évidement qu’il n’y avait rien dans ce foutu placard mais elle en avait profité pour attraper le bras musclé du pilote. Elle espérait trouver le moyen de le garder un peu plus longtemps sous sa croupe. Elle avait inventé de A à Z cette histoire de bruit. Elle avait passé l’âge de croire au fantômes et aux monstres en tout genre. Lorsqu’il s’agissait de monter un coup, elle débordait d’imagination. Lorsqu’il termina son inspection, elle lui proposa de prendre un verre. Un verre qui se finirait probablement en deux, puis en trois jusqu’à que la bouteille finisse par se vider. « Un verre ? » elle secoua la tête espérant qu’il cède rapidement. Lorsqu’elle eut le dos tourné, elle espérait surprendre le regard de l’homme parcourir son corps. Sa tenue légère attirait l’attention. Elle s’était contentait d’enfiler un kimono en soie pour cacher son déshabiller. Mina n’était jamais très vêtue, malgré le froid de canard à l’extérieur, elle portait constamment des habits trop sexy pour la saison. Elle ne se loupa par lorsqu’elle surprit en flagrant délit le pilote relooker son popotin. « Du champagne ? » un petit sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Elle se contenta de lui tendre la coupe, n’émettant aucun commentaire sur ce qui venait de se produire. « Vous avez quelque chose à fêter ? » elle trempa délicatement ses lèvres dans son breuvage, ne quittant pas des yeux son invité. Elle en devenait d’ailleurs presque gênante à le fixer de cette manière, ne clignant que rarement des yeux. « À cette fin d’année et… à nous ? » dit-elle levant son verre comme pour trinquer. C’était suffisant pour l’héritière comme raison pour ouvrir une nouvelle bouteille.

« J’espère que vous êtes d’humeur bavarde, alors. » elle haussa les épaules, prenant aussitôt place juste à côté du pilote en négligeant les deux autres canapés vides de la suite. « Ah oui ? Vous avez envie de parler ? » demanda-t-elle d’une voix suave, alors qu’elle ne respectait en aucun cas la distance de sécurité conseillé pour communiquer avec une personne. « Parlons alors… Qu’est-ce que vous voulez savoir » dit-elle détournant finalement son regard du beau blond et reculant de quelques centimètres. « Dites-moi tout ? Qu’est-ce qui vous a amenée ici, à New-York ? » elle laissa volontairement le silence s’installer quelques secondes après sa question, jouant légèrement avec les nerfs du bel homme. « J’aime New-York ! » finit-elle par répondre tout simplement, avalant quelques gouttes de sa liqueur préférée. « Enfin je veux dire, ici je me sens chez moi. Je pourrais vivre dans cette ville, si je n’avais pas des obligations à Brisbane. » Elle posa son verre sur le coin de la table passe et reporta de nouveau son attention sur le pilote : « À mon tour de vous poser une question… » elle transforma doucement leur discussion en jeu, dans l’optique de pouvoir épicer la partie. « Qu’est-ce qui vous a fait devenir pilote ? »




mina #c665a8 / carlisle #65A8C6
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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptySam 19 Jan 2019 - 15:34

Était-il vraiment raisonnable d’accepter de boire en verre en compagnie de sa future patronne, tout en sachant que l’on était déjà passablement éméché ? Bien sûr que non. Est-ce que Carlisle le savait ? Bien sûr que oui. Seulement, il devait admettre une chose : la bienséance, ce soir, il s’en fichait. Il n’avait pas envie de se prendre la tête, de s’interroger sur ce qui était bien ou non, sur les conséquences possibles de ses actes. Son regard dévia automatiquement sur les formes féminines de l’héritière et, pendant une fraction de seconde, il se surprit à avoir envie d’en découvrir davantage. Ses instincts primaires lui jouaient des tours depuis quelques temps. Elle se retourna vers lui pour lui tendre une coupe de champagne, et le fils Bishop fit comme si de rien était. Par chance, Carmina Farrell fût suffisamment polie et distinguée pour ne pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. « Allez, d’accord. Soyons fous. » S’amusa le pilote en faisant tinter leurs coupes de champagne. Il prit ensuite une gorgée du délicieux nectar qui lui avait été servi, et laissa les bulles l’enivrer encore davantage. Il avait envie d’oublier, de s’oublier : convaincu d’être en bonne voie, il replongea les lèvres dans sa coupe. La nuit ne faisait que commencer.

L’Australien s’installa sur l’un des canapés de la suite de l’héritière, et cette dernière prit place à ses côtés. Il ne se formalisa pas du peu de distance qu’il y avait entre eux, inconscient des dangers que cela pouvait représenter. Il tressaillit en entendant la voix chaude de Carmina, sans vraiment comprendre la raison de ce chamboulement intérieur. Etait-ce sa voix ? Son ton ? Ou le fait que son kimono glissait lentement le long de son épaule, dévoilant progressivement sa peau claire ? Il ferma les yeux pendant une seconde, tentant de se reprendre. « Pas vraiment. » Admit le pilote en haussant les épaules, alors que l’héritière lui demandait s’il avait envie de parler. Carlisle n’était pas quelqu’un de particulièrement bavard ; en revanche, il savait écouter comme personne. Il n’était pas rare que l’Australien soit celui que l’on appelle quand on avait besoin de se confier – et c’était un rôle qui lui convenait parfaitement. « Mais je n’ai rien contre le fait d’écouter. » Avoua-t-il, lui indiquant indirectement qu’il était prêt à entendre ses confidences. Elle pouvait s’ouvrir à lui sans craindre qu’il ne répète tout – ce qui n’était pas forcément le cas de tous les hommes de la compagnie. Il eut un petit sourire amusé en pensant à la tête que ses collègues tireraient, s’ils savaient qu’il était sur le point de partager un moment privilégié avec sa future patronne. « Vous regrettez ? » Demanda le pilote, alors que l’Australienne lui confiait qu’elle pourrait vivre sur le continent Américain, si ses obligations ne la retenaient pas sur un autre continent. « D’avoir des obligations, je veux dire. » Précisa le pilote, curieux d’en apprendre davantage sur la fille Farrell. Pour beaucoup, elle était le diamant brut de la famille, le bijou que l’on ne se lassait jamais d’exhiber sans jamais lui laisser la totalité de son libre-arbitre. Elle était présente aux événements importants, souriait quand elle devait sourire, enlaçait quand elle devait enlacer. Les mots qu’elle voulait bien échanger avec autrui étaient rares, et elle était bien souvent accusée d’être une héritière capricieuse et snobinarde. « Quel est exactement votre poste, au sein de Cathay Pacific ? » Demanda le pilote, sans savoir si l’héritière avait un rôle actif ou passif. Les langues se déliaient, l’alcool aidant. Plus détendu et plus en confiance qu’il l’était habituellement, le pilote eut un sourire sincère en songeant aux raisons qui l’avaient mené jusqu’à sa carrière actuelle. « Mon engagement dans l’armée, pour être franc. » Il savait qu’après avoir lâché une telle bombe, il ne pouvait pas ne pas donner davantage de détails. Il fallait bien reconnaître que cette histoire était atypique. « Je suis doublement diplômé de l’université de Berkeley en physique nucléaire et en management. Je n’ai pas vraiment eu le choix ; mon père voulait que je m’oriente dans un domaine commercial, pour être en mesure de reprendre l’entreprise familiale… même si cette succession ne m’intéressait pas. » Avoua le pilote en haussant les épaules. Pour lui, le poids de l’héritage était dur à porter. « Quand je suis revenu en Australie, j’ai voulu faire mon service militaire. Et quand je me suis présenté à l’armée, bardé de diplômes, on a décrété que je ne pouvais pas juste être un soldat lambda. Alors on m’a formé pour être pilote de chasse – un poste réservé aux élites. » Il avait passé deux ans à l’armée ; et puis, déprimé par des situations qui l’avaient souvent dépassé, Carlisle avait fini par jeter l’éponge. « Quand j’ai arrêté, je me suis présenté chez Cathay Pacific. Les recruteurs n’ont pas hésité longtemps avant de me laisser ma chance. » C’était un souvenir heureux, que Carlisle n’avait pas partagé depuis longtemps. « Ça fait… Quinze ans que je suis dans l’entreprise. » Réalisa le pilote, surpris de voir que le temps avait passé si vite. Il reprit une gorgée de champagne, célébrant ce cap à sa façon. « A mon tour : quelles sont vos passions ? »
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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyJeu 24 Jan 2019 - 17:53


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Il était difficile d’imaginer qu’un homme comme Carlisle passait son nouvel an seul. Mina n’y était pas rien. Elle avait réussi à obtenir ce qu’elle voulait, comme d’habitude. Le grand blond n’y avait vu du feu. Il avait accepté de laisser son épouse seule à Brisbane pour servir l’héritière. Il avait été une proie facile à attirer jusque-là et tombait sans le savoir dans le piège de la jeune femme. Au départ, il n’était qu’un caprice de l’héritière. Un parmi tant d’autre. Ceci dit, il avait su se démarquer de ses collègues après avoir résisté aux perches que lui tendait la jeune femme. C’était pourtant bien connu, personne ne disait non à Mina Farrell et elle ne lésait pas sur les moyens pour arriver à ses fins. Tout ce qu’ils étaient en train de vivre là, avait été préparé au millimètre près par la jeune femme. Il lui plaisait et plus d’une fois elle lui avait fait du rentre-dedans, ignorant totalement la bague qu’il portait à son doigt. Des maris infidèles, elle en avait côtoyé des tonnes parce que malgré son jeune âge Mina avait bien compris que son corps était un bon moyen d’obtenir tout ce qu’elle voulait. Son tableau de chasse était impressionnant et elle n’avait aucun scrupule à manipuler ces pauvres gens pour arriver à ses fins. C’était une Farell avant tout et le business passait avant tout le reste. De Carlisle, elle ne voulait rien puisqu’il était la finalité de ses plans. Elle le voulait pour elle ! Elle n’avait ni l’intention de le faire chanter ni de lui faire du mal. Il lui faisait presque de la peine depuis qu’elle avait appris que sa femme le trompait. Évidemment, de tous les hommes sur terre, il avait fallu qu’elle jette son dévolu sur lui. Il était une sorte de fantasme qu’elle cherchait à tout prix à assouvir. Pas que d’ailleurs puisqu’elle sentait bien qu’à ses côtés elle changeait. Elle se sentait apaisé et elle appréciait sa maturité. Son intérêt pour lui était réel et elle ne faisait pas semblant de l’écouter. Il ne s’en rendait peut-être pas compte, mais il lui plaisait beaucoup. Elle avait envoyé les premiers signes qui ne trompaient pas, pourtant il avait préféré ignorer chacune de ses provocations. « Pas vraiment. » une mou s’afficha sur son visage. Un instant elle pensa qu’elle devrait batailler encore plus pour qu’il reste. Elle n’était pas dupe sur l’état du pilote. Au fond, ce n’était peut être pas une bonne idée de profiter de son état d’ivresse pour finir la soirée. Même de la part de Mina c’était minable. Elle se mordilla délicatement les lèvres, remontant doucement sa manche sur son épaule en remarquant le regard du pilote sur sa chair. « Mais je n’ai rien contre le fait d’écouter. » elle ne se laissait pas impressionner pour autant. Mina aimait beaucoup jouer et s’il fallait passer quelques temps encore avant de le faire craquer, la victoire n’en serait que plus savoureuse. « Ça voudrait dire que je serais la seule à dévoiler mes petits secrets. » conclu t-elle simplement, détournant son attention de lui, elle ne cacha pas sa déception : « ce n’est pas très drôle… » Elle mettait sa naïveté sur le compte du mariage. Il avait surement perdu l’habitude de séduire et d’être séduit ; le mariage était une bonne façon de devenir ennuyant. À l’inverse, Mina maîtrisait parfaitement cet art. Elle passait son temps à faire languir des hommes pour le plaisir de plaire et d’attirer. Elle fut la première à ouvrir le bal, essayant d’étancher la curiosité du pilote. Elle se doutait bien que sa réputation la précédait parfois et qu’elle était sujette à tous types de fantasmes tous plus fous les uns que les autres. Elle avait une fois entendu dire qu’elle aurait demandé que des miroirs soient installés au-dessus de son lit pour pouvoir mieux se voir lorsqu’elle faisait l’amour. Elle avait ri au éclat lorsque cette rumeur lui était parvenue et certaines étaient aussi folle les unes que les autres. On avait tendance à imaginer beaucoup de choses sur Mina, si beaucoup était fausses, d’autres étaient bien réelles. Elle n’était pas très appréciée du personnel en général. Et elle se doutait bien que cette information était remonté jusqu’aux oreilles du jeune homme. « Vous regrettez ? » elle haussa les épaules, de là à dire qu’elle regrettait ça ne serait pas vrai mais c’est vrai qu’elle appréciait beaucoup New-York et qu’elle y passait beaucoup de temps. « Je viens souvent … » dit-elle, secouant la tête sans terminer pour autant sa phrase. « D’avoir des obligations, je veux dire. » elle resta un instant bloqué sur le jeune homme, appréciant qu’il s’intéresse à elle. Elle ne cacha d’ailleurs pas son sourire : « Non. Je ne regrette pas. C’est même plutôt cool… » avoua-t-elle, trempant ses lèvres délicatement dans l’élixir. « Quel est exactement votre poste, au sein de Cathay Pacific ? » c’était surement la question à un million, elle-même n’était pas réellement sûre de son poste. Surement parce qu’il était plus officieux qu’officiel. Elle avait eu le droit à quelques part à sa majorité. Forcément, en tant qu’actionnaire, elle assistait à quelques réunions de familles puis donnait son avis sur l’évolution de leur entreprise. De là à dire qu’elle travaillait au sein de Cathay Pacific c’était un peu exagéré. Son grand-père ainsi que son père préféraient qu’elle finisse ses études avant de rejoindre enfin les locaux. « Et bien, disons que je suis le vizir, mais je n’ai rien contre devenir calife à la place du calife… » elle ne le formulait pas clairement parce qu’elle préférait pour l’instant que cette conversation reste privé. Ce qui se passait au sein de leur famille était plutôt compliqué et elle n’en démordait pas face à ses ailleuls. Elle voulait prendre les rênes de l’entreprise bientôt. À son tour, elle eut le droit de poser sa question. Elle ne réfléchit pas longtemps avant de la trouver. Elle en avait des tonnes à lui poser. « Mon engagement dans l’armée, pour être franc. » une information qu’elle ignorait, il pouvait clairement voir l’étonnement se dessiner sur son visage. Elle qui avait pourtant bien étudié le profil de Carlisle avait raté ce point essentiel de sa vie. « Je suis doublement diplômé de l’université de Berkeley en physique nucléaire et en management. Je n’ai pas vraiment eu le choix ; mon père voulait que je m’oriente dans un domaine commercial, pour être en mesure de reprendre l’entreprise familiale… même si cette succession ne m’intéressait pas. » elle se retrouva dans son histoire. Elle avait été formaté pour devenir une Farell capable de reprendre l’entreprise. Elle n’avait jamais vraiment le choix bien que longtemps elle avait pensé faire de la mode. Son destin était tracé depuis son premier cri et au final elle ne s’en plaignait pas. « Quand je suis revenu en Australie, j’ai voulu faire mon service militaire. Et quand je me suis présenté à l’armée, bardé de diplômes, on a décrété que je ne pouvais pas juste être un soldat lambda. Alors on m’a formé pour être pilote de chasse – un poste réservé aux élites. » elle avait cessé de l’écouter. Son regard s’était posé sur ses lèvres et elle avait eu du mal à se concentrer sur ce qu’il disait. Elle eut d’ailleurs du mal à déglutir correctement, tandis que ses hormones étaient en alerte maximum. « Quand j’ai arrêté, je me suis présenté chez Cathay Pacific. Les recruteurs n’ont pas hésité longtemps avant de me laisser ma chance. » elle eut l’impression de devenir toute rouge, tandis que la chaleur s’empara de son corps entier. Elle pensa même retirer son peignoir, avant finalement de terminer d’une traite son verre. « Ça fait… Quinze ans que je suis dans l’entreprise. » elle secoua la tête sans avoir suivi grand-chose de ce qu’il avait pu dire juste avant. « A mon tour : quelles sont vos passions ? » elle fut ramenée à la réalité par sa dernière question. Ce jeu devenait soudain long et ennuyeux. « Mes passions ? » répéta-t-elle, sans trop de conviction. Elle aurait très bien pu lui parler de mode, de ses créations et de ce milieu qui faisait tout autant parti d’elle que le reste ou encore de musique. Petite elle avait été inscrite au solfège et elle avait continué à pratiquer quelques instruments dont le violon. Elle décida de ne pas se confier sur ce point non plus. « La pole dance… » répondit-elle, alors même qu’elle n’avait eu que quelques cours de cette discipline. Un délire avec des copines qu’elle ne pensait pas un jour ressortir. « Je vous aurais bien proposé de faire une démonstration, mais je ne suis pas sure que ce soit très approprié. » dit-elle en se réservant à nouveau du champagne. Elle s’amusait à le faire languir, elle jouait avec ses nerfs comme elle le faisait avec n’importe quel homme. Elle lui en donnait un peu et lui reprenait aussitôt. « Mais vous me direz, rien n’est très approprié à cette soirée, monsieur Bishop. » elle posa sa main sur sa cuisse, s’approchant dangereusement de sa victime. Elle en avait assez de tourner autour du pot, alors il fallait bien prendre les devants : « N’est-ce pas Carlisle ? » insista-t-elle, ne laissant que très peu d’espace entre leur deux visages. Elle le forçait à maintenir son regard, parce qu’au fond elle espérait qu’il finisse par craquer.




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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyLun 28 Jan 2019 - 23:20

Il eut un petit sourire en voyant l’héritière faire la moue devant le manque de coopération du pilote. Malheureusement pour elle, elle n’était pas tombée sur le meilleur des interlocuteurs, si elle cherchait des choses inavouables à se mettre sous la dent. Carlisle était quelqu’un de normal et de simple, et ces deux caractéristiques lui convenaient parfaitement. « C’est parce qu’il n’y a rien d’intéressant à apprendre sur mon compte. » Fit remarquer Carlisle en haussant les épaules. Il n’avait aucun secret à confesser, aucune faute à expier, et sa vie était on ne peut plus commune. Il termina sa coupe de champagne, et l’héritière s’empressa de le resservir. « Vous ne manquez pas d’ambition. » Constata le pilote, sans jamais juger la jeune héritière Farrell. S’il devait être tout à fait honnête, il pourrait admettre qu’il admirait la certitude qu’il percevait dans sa voix. Si jeune, et pourtant déjà si déterminée. Sûre d’elle, sûre de ce qu’elle voulait. « Vous n’avez pas peur que cela vous joue des tours ? » Demanda l’héritier Bishop, conscient que de nombreux requins devaient rôder autour de la famille fondatrice de Cathay Pacific. Comment leur en vouloir, d’ailleurs ? L’entreprise se portait plus que bien, et jouissait d’une belle réputation. Il n’y avait plus d’héritier pour prendre la relève, mais une héritière – un changement dont certains cherchaient probablement à profiter. Les hommes n’aimaient guère qu’une femme s’impose à leur détriment, et Carlisle était un peu près persuadé que certains essayeraient de renverser l’héritière légitime. Il préféra pourtant taire ses soupçons à la principale intéressée ; après tout, l’heure de la passation de pouvoir n’avait pas encore sonné. Il répondit poliment à la question de Carmina Farrell avec le plus de justesse possible, et un brin de nostalgie vint le titiller. Il encouragea ensuite l’héritière à se confesser, mais sa question anodine se transforma bien vite en une pente glissante, dont le pilote n’était pas certain d’en ressortir indemne. « Le pole dance ? » Répéta Carlisle, un peu surpris par cette réponse, à laquelle il ne s’attendait pas. Elle aurait pu lui parler de sport, de cinéma, de musique, de mode, de n’importe quoi – et son choix s’était pourtant porté sur le pole dance. Il avait l’impression que la discussion prenait un double-sens, et que l’attitude de l’héritière avait légèrement changé. A moins que ce soit le champagne qui commence à lui monter à la tête ? « Vous n’avez pas le matériel nécessaire, de toute façon. » Répondit simplement Carlisle, faisant preuve d’une rationalité extrême – une façon, pour lui, de se défendre et de donner du sens à une situation qui commençait à en manquer cruellement. Il avait besoin d’être terre-à-terre, de ne pas laisser ses émotions, ses envies et ses instincts lui dicter sa conduite. Il devait garder les pieds sur terre, pour éviter une erreur fatale. Et malheureusement pour lui, il avait bien du mal à s’astreindre à cette règle. « J’admets que… » J’ai bu plus que de raison, allait-il dire. Mais Carmina Farrell coupa court à toutes ses envies de se justifier sur sa consommation excessive d’alcool. Il déglutit en voyant la main de l’héritière, douce mais déterminée, se poser sur sa cuisse. Il pria intérieurement pour que son audace s’arrête au-dessus de son genou, mais il avait du mal à y croire. Il resta immobile pendant de longues secondes, ne sachant quelle attitude il devait adopter. La rejeter sans ménagement, sur un ton sec et distant ? Opter pour la manière douce, en lui expliquant pourquoi il n’était pas raisonnable qu’elle se comporte ainsi ? Il releva les yeux vers son interlocutrice, et constata qu’elle avait profité de son manque de réactivité pour se rapprocher de lui. Leurs visages étaient proches – bien trop proches, d’ailleurs. Il pouvait voir ses lèvres rosées et pulpeuses vibrer à quelques centimètres à peine des siennes, et l’imagina lui murmurer des paroles défendues au creux de l’oreille. Il frissonna, conscient que son esprit lui jouait des tours, et tâcha de reprendre le dessus. « Mademoiselle Farrell, vous ne devriez pas… » Commença le pilote en posant une main sur son épaule pour la faire reculer. Le pilote devait faire appel à tout son bon sens pour la repousser. Il lui aurait été si facile de se laisser séduire… « Je suis fiancé. » Jugea-t-il bon de rappeler à voix haute, alors que la manche du kimono de l’héritière glissait le long de son bras, révélant une épaule dénudée. Carlisle déglutit, et passa une main derrière sa nuque. « Et vous n’êtes pas célibataire non plus. » Ajouta-t-il, persuadé que cet argument ferait son petit effet. Il se fourvoyait – mais ça, bien sûr, il ne pouvait pas le savoir. « Ce n’est pas raisonnable. » Conclut maladroitement le pilote, en s’emparant de la main de l’héritière, qui avait commencé à s’activer sur sa cuisse.
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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyMar 29 Jan 2019 - 21:14


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
La température avait soudain augmenté en contraste avec le froid hivernale New yorkais. Mina n’y était pas pour rien, pourtant ses multiples tentatives pour faire céder le pilotes avaient toutes échouées prouvant la droiture du jeune homme. Combien aurait saisi ses toutes premières perches, profitant du corps jeune de l’héritière. A son grand désespoir ce ne fut pas le cas de Carlisle qui malgré son état qui frôlait l’ébriété continuait encore à lui dire non. Elle saluait sa bravoure mais ne s’avouait pas vaincu pour autant. Les regards ne trompait pas et il n’en restait pas moins un homme. Mina n’avait pas encore utilisée toute ses cartes même si, elle commençait légèrement à s’impatienter. « C’est parce qu’il n’y a rien d’intéressant à apprendre sur mon compte. » avoua le grand gaillard et elle refusait de croire qu’il n’avait rien fait de fou dans sa vie. Elle était certaine de pouvoir obtenir des aveux du pilotes, comptant sur l’alcool pour délier sa langue. Aussitôt elle remplit son verre vide par peur de devoir écourter leur petite soirée improvisée. « Vous ne manquez pas d’ambition. » sur ce point, il n’avait pas tort. Elle avait grandi persuadée qu’elle était destinée à un brillant avenir. En tant que Farell, elle savait déjà son destin tracé. Petite elle s’était passionnée pour les avions. Elle s’était promis que tôt ou tard elle reprendrait le contrôle de me compagnie familiale. Bien qu’elle pouvait s’assoir sur l’argent de sa famille qui lui garantissait déjà un brillant avenir, Mina s’était toujours donnée les moyens de réussir par elle-même. Sa vie était déjà bien chargé malgré son jeune âge. Elle avait déjà une main dans Cathay Pacific. Lorsqu’elle réussissait à se libérer, elle n’hésitait pas à donner un petit coup de main à ses ailleurs pour le bien de leur entreprise. Elle avait toujours été très proche de son grand-père qui ne rêvait que d’une chose voir sa petite-fille au commande de l’empire qu’il avait construit. « Vous n’avez pas peur que cela vous joue des tours? »  un sourire amusé se dessina sur le coin des lèvres. A vrai dire, elle n’avait jamais eu de soucis à se faire là-dessus. Elle n’avait personne pour la concurrencer directement. Sa place de reine l’attendait chaudement sans qu’elle n’ait à lever le petit doigt. Elle connaissait pourtant un paquet de personne qui rêverait de la détrôner. Seulement elle était persuadé que personne ne lui arrivait à la cheville et que le simple fait de porter son nom lui garantissait un meilleur avenir. Bientôt se fut son tour de se laisser aux confidences. Elle profita de l’instant pour allumer un peu plus le pilote. « Le pole dance ? » elle acquit d’un signe de tête plutôt fière de sa révélation. Elle en profita pour noter son étonnement. « Vous n’avez pas le matériel nécessaire, de toute façon. » , elle se contenta de hausser les épaules au peu d’enthousiasme dont il fit preuve. Ses principes l’avaient suivi jusque dans cette chambre d’hôtel mais il ignorait à qui il avait à faire. « J’admets que… » une phrase qu’il ne compléta pas, elle ne se laissa pas pour autant déstabiliser. Elle décida qu’il était finalement grand temps de passer aux choses sérieuses. Après avoir posé sa main sur sa cuisse et s’être rapproché de lui, il la repoussa pour une énième fois : « Mademoiselle Farrell, vous ne devriez pas… » Elle se laissa pousser délicatement et malgré qu’elle perdait légèrement patience, elle ne laissa rien paraître. « Je suis fiancé. » elle roula des yeux, incapable de prendre au sérieux cet argument. Il pouvait être naïf. Mina était bien informée sur sa situation, un instant elle pensa lui balancer la vérité sur sa femme. Comment pouvait-il continuer à croire à ce mariage qui battait de l’aile depuis quelques mois déjà.  Elle préféra garder le silence sur ce point parce qu’elle était assez maligne pour savoir que cette information valait plus cher gardé que dite. « Et vous n’êtes pas célibataire non plus. » Theo. Elle l’avait oublié, à vrai dire elle ne pensait quasiment jamais à lui et elle n’avait pas de peine à le tromper. Eux deux savaient qu’ils n’étaient qu’une façade. « Fiancé n’est pas marié. » souffla-t-elle, tandis que sa main montait doucement sur sa cuisse.  « Détendez-vous Carlisle, personne ne saura rien… » elle avait du mal à comprendre ce qui l’empêchait de se lâcher lorsqu’il avait passé une partie de la soirée à la dévorer du regard. Elle s’arrêta net lorsqu’il lui attrapa la main. « Ce n’est pas raisonnable. » elle secoua la tête, persuadée que le fossé entre son discours et ses sentiments étaient énorme. « Qui a parlé d’être raisonnable ? » demanda-t-elle. Il se voilait la face et malgré qu’elle était légèrement frustrée qu’il ne cède pas aussi vite à ses avances, elle ne laissa rien paraître. « Vous n’êtes pas obligé de faire semblant… on sait tout les deux que vous en crevez d’envie autant que moi…. Il n’y a pas de mal à se faire du bien, n’est-ce-pas ? » elle laissait volontairement la balle dans son camps, espérant que ses arguments soient suffisamment valable pour qu’il se détende.


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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyVen 1 Fév 2019 - 0:18

« Mais presque. » Fit-il remarquer, à juste titre. Amal et Carlisle avait d’ailleurs décidé que leur mariage aurait lieu en Mai. Les chaleurs écrasantes de l’été seraient passées, et l’automne laisserait place à un temps plus doux, plus clément. « Et si mes souvenirs sont bons, je crois vous avoir fait parvenir un carton d’invitation pour la cérémonie. » Souligna-t-il, en espérant que cela suffirait à lui faire entendre raison. Mais l’héritière ne l’entendait visiblement pas ainsi. Elle n’avait probablement pas (ou peu) l’habitude qu’on lui oppose de la résistance. Pire : elle ne se confrontait sans doute que très rarement à un refus – et Carlisle pouvait comprendre pourquoi. N’avait-elle pas tous les arguments nécessaires pour faire fondre la gent masculine ? Une tête d’ange, avec un sourire espiègle et une bouche pulpeuse. Des formes féminines qui feraient se damner un saint. Et une ténacité qui en ferait flancher plus d’un. Le pilote ne pouvait clairement pas blâmer ceux qui se laissaient prendre au jeu de l’héritière. Lui-même n’était plus tout à fait sûr d’être pleinement en mesure de résister bien longtemps. Il fallait impérativement qu’il écourte cette conversation, avant de se laisser piéger. « La question n’est pas de savoir si… » Le pilote s’arrêta au milieu de sa phrase, réalisant soudainement que la nouvelle posture de l’héritière avait fait remonter sa nuisette bien au-dessus de ses genoux. Il constata qu’elle avait un tatouage sur l’une de ses cuisses. Une jarretière. Cette femme était-elle un fantasme ambulant ? Pendant une fraction de seconde, il s’imagina l’effleurer du bout des doigts. Juste comme ça, pour voir. Si sa peau était douce, si ce simple geste pouvait lui procurer des sensations, si elle lui demanderait d’être plus entreprenant. Bon sang, depuis combien de temps n’avait-il pas posé une main sur le corps de sa fiancée ? Ses hormones s’affolaient, mais il tentait de les maîtriser. « Quelqu’un en saura quelque chose ou non. » Reprit-il après avoir dégluti, en espérant qu’elle n’avait rien remarqué de la situation. C’était peine perdue, évidemment : Carmina Farrell semblait être très au point en matière de séduction. Consciente du trouble du pilote, elle resserrait l’étau autour de lui, petit à petit. Elle remettait en doute toutes ses affirmations, toute sa volonté de bien se comporter. D’un revers de main, elle balayait son côté rationnel, faisant place nette à la spontanéité. Pourquoi ne voulait-elle pas entendre ses arguments ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à se raisonner, à se reprendre ? Avait-elle trop bu pour avoir les idées claires ? Ou était-elle simplement déterminée à atteindre son but ? « Que j’en eus envie ou non, quelle importance ? » Demanda le pilote en secouant la tête. Question purement rhétorique ; il n’attendait aucune réponse de sa part. Parce que s’il y avait bien une chose dont il était sûr, c’était celle-là : il en avait cruellement envie. Il lui serait tellement facile de la faire basculer sur le canapé. Tellement facile de faire glisser son kimono le long de son corps. Tellement facile de passer une main sur sa cuisse, qui remonterait sous sa nuisette. Tellement facile de se pencher au-dessus d’elle, et de capturer sa bouche en un baiser fougueux. « C’est une question de faire ce qui est bien. » Et clairement, s’envoyer en l’air avec sa future patronne sur le canapé de sa suite n’était pas quelque chose de bien, au sens où l’entendait Carlisle. Et pourtant, il devait bien l’admettre : il en crevait d’envie. La voir se tortiller de plaisir sous ses caresses, l’entendre gémir de plaisir, lui demander de continuer son agréable torture. Pas de mal à se faire du bien ? Ça, c’était évident. Et vue la tournure que prenait les événements, nul doute qu’une fois qu’il serait de retour dans sa chambre, il s’activerait à se faire du bien, justement. « Mademoiselle Farrell, regardez autour de vous : vous avez le monde à vos pieds. Vous ne pensez pas pouvoir trouver mieux ? » Il abattait ses dernières cartes pour tenter de la raisonner. Après cela, il n’aurait plus qu’à compter sur son sang-froid – peine perdue puisqu’intérieurement, il bouillonnait. D’envie, de désir refoulé. Le pilote se redressa, en espérant secrètement que son trouble ne serait pas facilement identifiable à l’œil nu. « Je pense que je ferais mieux d’y aller. » Dit-il précipitamment, avant de faire quelques pas en direction de la porte d’entrée de la suite. Il inspira, expira, et répéta l’opération à plusieurs reprises. Surtout, rester calme. Surtout, ne rien laisser paraître. Il savait qu’il suffisait d’une parole, d’un mot, d’un geste pour que la situation n’explose, et qu’il ne soit plus maître de lui-même. Une gouttelette d’huile, qui tomberait dans un brasier, et qui déclencherait un incendie qu’une seule chose pourrait éteindre : un rapprochement plus physique, plus concret.
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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyLun 4 Fév 2019 - 20:37


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Elle roula des yeux, assez fort pour qu’il s’en aperçoive. Ce mariage ne signifiait rien pour elle. Elle avait cessé d’y croire le jour où elle avait vu la future épouse dans les bras d’un autre. Elle le trouvait d’ailleurs très naïf de croire en leur amour. Des deux, il était le moins lucide sur sa situation. Il était cuit comme un œuf dès le moment oú il avait franchi cette porte à la recherche de monstres égarés sous le lit de l’héritière. Elle n’avait pas manqué sur les moyens, lui faisant comprendre ouvertement son intérêt pour lui. « Si vous le dites » souffla-t-elle sans trop d’enthousiasme. Son sourire se dissipa lorsqu’il lui parla des faire-part. Évidemment qu’elle avait reçu le sien mais elle n’y avait prêté aucun intérêt le faisant détruire avec le reste des documents qu’elle ne voulait plus. Elle se fichait pas mal qu’ils se marient et qu’ils aient de beaux-enfants si c’était ce qu’ils voulaient, seulement son intérêt pour le pilote grandissait à mesure qu’il la repoussait. Elle voulait faire taire tous ses fantasmes qui tournaient autour de lui. Elle s’était imaginée plus d’une fois presser ses lèvres contre les siennes et passer sa main sur son torse nue où l’on pouvait deviner les vestiges de tablettes passées. Elle s’était persuadée qu’à ses côtés, ses nuits seraient plus endiablées et elle ne pensait plus qu’à une chose, posséder le pilote. « Bien sûr... l’invitation... j’ai dû l’égarer par mégarde. » se contenta-t-elle de répondre pour ne pas le vexer. Étonnant d’ailleurs lorsqu’on sait qu’elle maniait à la perfection la langue de vipère et elle ne s’inquiétait de faire du mal à personne. La tension entre les deux était palpable et on pouvait clairement s’apercevoir que tout n’était qu’une question de secondes avant que le pilote ne craque.

Il avait beau la fuir, Il ne pouvait pas s’échapper éternellement de son étreinte. L’héritière avait fait tombé des plus coriaces. Elle s’était attaquée à des hommes plus puissants et plu âgés aussi. Tous avaient craqué face à la silhouette de la sirène. Elle utilisait son ustensile mieux que personne et elle savait comment le faire craquer. Elle aimait la façon dont il se forcer à résister. Il se mentait à lui-même, au point que même une douche glacée ne pourrait calmer ses pulsions. Elle l’avait provoquée, elle avait profité de sa naïveté et de sa vulnérabilité pour mieux le dompter. Elle avait tout de même fini par s’essouffler face à sa détermination. Amal pouvait être fière d’elle. Elle avait tiré le gros lot, dommage pour elle qu’elle ne s’en soit pas rendu compte. Le plus triste c’était probablement que ni l’une ni l’autre ne méritait ce pauvre Carlisle. Un agneau pris entre deux louves. Sa nuisette s’était relevée laissant apercevoir son tatouage. Elle connaissait l’effet que ce dernier provoquait chez la gente masculine et elle n’hésita pas à lever un peu plus sa jupe lui offrant une vue imprenable sur le dessin. Elle se savait en position de force. Elle le sentait. Pourtant elle n’arrivait pas le faire basculer. Petit à petit, elle s’agaçait de voir qu’il ne démordait pas. Il était du genre coriace, bien plus qu’elle ne l’avait estimé. Elle l’entendait au loin ses arguments sans réellement prendre la peine de saisir le sens. Il ne voulait pas la convaincre elle! Ce qu’il cherchait c’était surtout de se donner du courage dans cette situation qui ne jouait pas en sa faveur. On pouvait presque se rendre compte combien il souffrait à chaque fois qu’il déglutissait. Sa pomme d’Adam comme le reste de son corps le trahissait et disait l’inverse de ce que sa bouche prononçait. C’était presque drôle de le voir se battre contre lui-même, à haute voix. Elle l’observait délicatement. D’un geste mécanique, elle caressait le bord de son verre. Elle attendait qu’il finisse son Mea Culpa. Elle ne croyait pas vraiment à ce qu’il racontait. À vrai dire, elle n’écoutait plus vraiment, impassible à ce qu’il pouvait bien dire. Elle secoua la tête lorsqu’elle l’entendit parler de bien. « Vraiment ? » elle préféra ne pas le vanner bien qu’elle aurait quelques commentaires à faire sur ce beau discours sur le bien et le mal. Elle eut même un sourire amusée. Elle fit non de la tête lorsqu’il essaya une dernière fois de la convaincre d’arrêter. Elle eut un sourire du coin, grimpant à quatre pattes sur le canapé lorsqu’elle remarqua du coin de l’œil la boule formé dans son pantalon. Il était cuit ! Alors qu’elle s’apprêtait à l’attraper, il se leva aussitôt. Elle eut presqu’envie de rire de le voir abattre ses dernières cartes. « Jolly Jumper n’a pas l’air de cet avis… » dit-elle toisant son entre-jambes un sourire coquin au coin… « mais, après tout, vous êtes maître de vos choix Monsieur Bishop. » elle se leva à son tour pour le rejoindre, persuadée qu’il ne lui restait plus grand chose pour le faire fondre : « Qu’est-ce-qui vous détendrez ? Un autre verre ? » commença-t-elle, puis elle s’approcha encore un peu plus de lui « ou une pipe ? » ils avaient depuis un moment dépassé les limites de leur relation. Il n’y avait plus rien de cordial à leur échange. Elle pris une petite mine boudeuse, avant d’ajouter : « Allez… vous n’allez quand même pas m’abandonner toute seule dans cette chambre ? »



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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptyMar 5 Fév 2019 - 21:34


Alors qu’il pensait naïvement que la situation ne pouvait pas être pire, l’Australien constata que le bas de la nuisette de l’héritière était remonté sur ses cuisses – bien au-delà de la décence. Sa peau était suffisamment dénudée pour qu’il puisse observer son tatouage qui, il s’en doutait, suscitait probablement des réactions… intéressantes chez certains. Lui-même n’échappait pas à la règle ; entre le pole dance, une jarretière tatouée et un kimono qui en dévoilait toujours plus, le pilote ne savait plus où donner de la tête. Il était tenté par la moindre chose qu’elle le laissait voir, et encore plus tenté par ce qu’elle dissimulait encore. Il ne se souvenait pas d’avoir été autant mis à l’épreuve par une femme. Était-ce parce que les soucis entre Amal et lui avaient pris trop de place ? Était-ce parce que l’héritière possédait une audace et un culot qui lui plaisaient ? Le pilote préféra chasser ces différentes questions de son esprit – il y réfléchirait plus tard. Pour le moment, il avait un problème plus urgent à régler : convaincre sa future patronne qu’elle se fourvoyait, et que se laisser guider par ses hormones n’était pas la meilleure des choses à faire. Et pourtant… Il se leva, prenant conscience de sa soudaine proximité avec l’héritière. Si jamais elle posait une main sur lui, c’était clair, il serait foutu. Malheureusement pour lui, si son cerveau gardait une once de bon sens, ce n’était désormais plus le cas du reste de son anatomie. Son corps, ce traître. L’Australien baissa les yeux pour constater l’étendue visible des dégâts, et il se maudit intérieurement d’avoir été aussi faible et aussi peu combatif. Comment avait-il pu se laisser prendre au piège par une gamine, aussi sexy puisse-t-elle être ? Comment avait-il pu si bêtement plonger, alors qu’il passait la plupart de ses nuits aux côtés d’une femme splendide ? Il connaissait parfaitement la réponse à toutes ses questions ; Carmina Farrell représentait l’interdit, la nouveauté, le fantasme. Elle était cette femme inaccessible, que l’on regardait sans pouvoir toucher. Celle qu’on observait du coin de l’œil, en espérant que personne ne nous prenne en flagrant délit. « Est-ce si mal que ça de vouloir résister à la luxure ? » Il avait posé la question à voix très basse, plus pour lui-même que dans l’attente d’une réponse de la part de Carmina Farrell. Carlisle, il avait toujours été maître de lui-même. Il avait toujours fait preuve de sérieux, de distance, de loyauté. Le pilote était quelqu’un en qui on pouvait avoir confiance. Alors, comment se pouvait-il qu’une jeune adulte puisse le mettre dans un état pareil ? Pourquoi s’obstinait-elle à le tourmenter, alors qu’il avait fait tous les efforts du monde pour la repousser ? Était-il un challenge ? Un défi qu’elle souhaitait relever ? Était-ce un pari quelconque ? Elle se redressa, et vint à sa rencontre. Il sentit son palpitant s’emballer, craignant par avance toutes les provocations dont pouvaient être capable l’héritière. « Que vous reculiez d’un pas. » Répondit-il automatiquement, alors qu’elle lui demandait ce qui pourrait le détendre. Il comprit à son petit sourire amusé qu’elle n’en ferait rien. Pire, elle lui fit une proposition tellement indécente qu’il en resta béat d’envie. La tension qui se dégageait de la situation rendait l’atmosphère électrique. « Sinon quoi ? » Demanda-t-il, franchement provocateur, en croisant les bras sur son torse. Foutu pour foutu… Que risquait-il, après tout ? Un renvoi immédiat, parce qu’il n’avait pas comblé les attentes et désirs de l’héritière Farrell ? Il regretterait son temps chez Cathay Pacific, mais n’aurait aucun mal à retrouver un travail dans une compagnie concurrente. « Vous allez appeler papa pour qu’il me vire sur le champ ? » Demanda-t-il sur un ton ouvertement moqueur. Nul doute qu’elle en serait parfaitement capable – même si cela signifiait faire une croix sur ses envies primaires. « Ou vous allez m’appeler au milieu de la nuit en prétextant qu’un mauvais rêve vous perturbe ? A moins que vous n’ayez besoin d’être bordée, peut-être ? » Suggéra-t-il en arquant un sourcil, s’attendant à tout de la part de l’héritière. « Je ne suis pas votre baby-sitter, Carmina. Ni votre homme à tout faire, ou votre gigolo, ou je ne sais quoi encore. » Fit-il remarquer sur un ton qui restait sans appel. Parler ne lui servait qu’à une chose : gagner du temps. Malheureusement pour lui, lorsque l’héritière fit glisser son kimono le long de ses bras pour qu’il s’écrase en un bruit sourd au sol, il comprit que son interlocutrice l’avait bien cerné. Il fit un pas en arrière, et se heurta à la porte. Elle n’hésita pas, et combla le maigre espace qui les séparait encore. « Arrêtez. » Murmura Carlisle d’une voix presque suppliante. Il posa une main sur l’épaule dénudée de l’héritière, et hésita une seconde avant de la faire remonter le long de son cou, jusqu’à effleurer son visage. Il se pencha, et colla son front contre le sien. « Vous ne devriez pas, et moi non plus d’ailleurs. » Souffla-t-il, alors qu’il réalisait que dehors, la foule qui était dans les rues faisaient un bruit de plus en plus important. Le passage à la nouvelle année ne devait plus être très loin. « Faites marche arrière, Carmina. » C’était là leur dernière chance de rédemption.
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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptySam 9 Fév 2019 - 11:40


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Sa fiancé pouvait être fière de lui. Carlisle était un homme fidèle. Il avait résisté aux multiples provocations de la jolie héritière. Non sans difficulté mais il l’avait tout de même fait ! Il lui avait tenu tête malgré sa robe trop courte qui dévoilait tous ses atouts. Mina avait sorti le grand jeu et tout aurait dû jouer en sa faveur. Elle avait tout orchestré pour que le pilote ne craque enfin. Évidemment, c’était un échec de plus. Une humiliation à laquelle elle n’était pas réellement habituée. Personne ne disait non à la jolie Mina. Elle savait toujours comment arriver à ses fins et elle y était toujours parvenue. Pourtant, elle venait d’abattre ses dernières cartes, et elle était forcé de constater qu’elle avait perdu. Carlisle n’était pas un homme que l’on pouvait soudoyer. Droit dans ses bottes depuis le début, il n’y avait que son corps qui avait fini par le trahir. Néanmoins, il ne s’était pas laissé impressionner pour autant. Il avait résisté de toute ses forces à la jolie brune. Il s’affaiblissait à mesure que la soirée avançait mais il continuait de faire non de la tête lorsque tout le reste le suppliait de dire oui. Elle aimait sa ténacité et petit à petit elle découvrait l’homme de principe qu’il était. Une raison de plus pour l’apprécier. Elle qui ne jurait que de ses passions, elle laissait ses envies lui dicter sa vie. Elle mettait son corps à disposition d’hommes qu’elle faisait souvent chanter par la suite. Elle avait procédé comme ceci depuis qu’elle était en âge d’avoir des relations sexuelles. A vrai dire, elle n’avait jamais connu l’affection ou l’amour persuadée qu’elle n’était pas faites pour cela. Son corps n’était là que pour servir sa cause. Elle l’utilisait comme d’un vulgaire outil qui lui permettait d’accéder à différents services. Beaucoup ignoré son procédé malhonnête. Une gamine sans défense, voilà comment elle était perçue par une grande partie de son entourage. Mina avait plusieurs complexes dont elle souffrait. Elle passait par le sexe pour se persuader qu’elle plaisait malgré ses défauts. Elle aimait la façon qu’avaient certains hommes de la dévorer des yeux. C’était la seule fois oú elle se sentait enfin jolie. Elle espérait allumer cette flamme dans le regard du pilote. Elle voulait qu’il l’apprécie, qu’il se mette soudain à l’aimer. Elle se sentait frustrée d’être de nouveau repoussée par lui. Il n’avait pas l’air de comprendre le mal être de la jeune Farell. Plus elle le désirait moins elle le possédait. Elle avait beau sortir le grand jeu, il ne semblait pas prêt à coopérer.

« Est-ce si mal que ça de vouloir résister à la luxure ? » la question effleura doucement ses oreilles et elle n’était pas certaine qu’elle lui soit adressée. Elle l’avait à peine entendu, comme s’il n’attendait finalement pas de réponse de sa part. Elle ignora sa phrase et s’approcha d’un pas dangereux vers lui. Elle avait la sensation qu’il finirait bientôt par céder. « Que vous reculiez d’un pas. » ordonna-t-il après qu’elle lui ai suggéré quelques propositions indécente. Elle s’exécuta cette fois-ci, dévisageant l’homme du regard. Qu’est ce qui n’allait pas chez lui ? Elle se jetait littéralement dans ses bras et il trouvait le moyen de la repousser encore et encore. Un coup sur son orgueil. « Sinon quoi ? » elle haussa les sourcils, surprise de voir qu’il lui tenait directement tête. « Vous allez appeler papa pour qu’il me vire sur le champ ? » une esquisse de sourire se dessina sur ses lèvres. C’est qu’il la connaissait vraiment mal pour penser qu’elle irait se plaindre à son père. Ce n’était clairement pas son genre, elle préférait se débrouiller seule plutôt que de demander l’aide de ses parents. Mina cherchait par tous les moyens à leur prouver qu’elle aussi était capable de faire les choses par elle-même et puisqu’elle espérait un jour reprendre les commandes de Cathay Pacific, elle avait tout intérêt à se montrer irréprochable. « Ou vous allez m’appeler au milieu de la nuit en prétextant qu’un mauvais rêve vous perturbe ? A moins que vous n’ayez besoin d’être bordée, peut-être ? » il se foutait d’elle ! Elle n’appréciait pas beaucoup le ton qu’il utilisait, peu habituée à ce qu’on lui parle comme ça. Elle ne comprenait d’ailleurs pas sa soudaine agressivité, c’était tout ce qu’il avait trouvé pour la repousser. « Je ne suis pas votre baby-sitter, Carmina. Ni votre homme à tout faire, ou votre gigolo, ou je ne sais quoi encore. » Elle devina bien après coup, qu’il cherchait à attirer son attention sur autre chose. D’un regard aguicheur, elle laisse finalement son kimono glissait, ne prononçant pas le moindre mot pour sa défense. Elle s’approcha de nouveau vers lui, remarquant qu’ils s’approchaient de plus en plus de la porte d’entrée. « Arrêtez. » supplia-t-il, alors qu’il était fait comme un rat. Elle tentait de le pousser un peu plus dans ses retranchements, se jurant tout de même de ne pas dépasser les bornes. « Sinon quoi ? » dit-elle d’une voix suave, alors qu’ils étaient quasiment collé l’un à l’autre. « Vous allez dire à mon PAPA que j’ai été une très vilaine fille… » elle frissonna lorsque sa main vint caresser son épaule avant de se loger sur son coup. « Vous ne devriez pas, et moi non plus d’ailleurs. » un long moment, elle put sentir son haleine caresser son visage, tandis que son regard se perdait dans le sien. – Arrête de résister- pensa-t-elle, son corps tout entier le réclamait. Elle ne pouvait pas être plus clair. « Faites marche arrière, Carmina. » elle resta quelques secondes de marbre, avant finalement de se retirer, déçue elle était prête à s’avouer vaincu. Elle ne pouvait pas le forcer, ce n’était pas de son ressort. Elle leva les mains vers le haut, reculant d’un pas comme il l’avait demandé. « Comme vous voudrez… je n’insisterais plus, si vous ne voulez pas! » promit-elle légèrement vexée que son nouvel an ne commence sur un échec. Alors que les cris retentirent en écho dans tout l'hôtel...



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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptySam 9 Fév 2019 - 14:10

Dire à son père qu’elle avait été vilaine fille ? Non, c’était absolument impossible. Comment aurait-il pu amener le sujet dans une quelconque conversation, d’abord ? Et surtout, comment pourrait-il justifier le fait qu’il était seul avec l’héritière, dans la suite de son hôtel ? Lui, l’adulte qui frôlait la quarantaine et qui était supposé être intelligent. Lui, qui faisait habituellement preuve d’un discernement que beaucoup jalousait. Lui, qui s’était tout simplement fait piéger par une gamine aux hormones en folie. Le père de Carmina Farrell le foutrait dehors sur le champ, et Carlisle ne pouvait pas nier que cela serait probablement la meilleure chose à faire. « Non. » Confessa-t-il, répondant à sa question. Le fils Bishop n’était pas du genre à aller se plaindre de ses problèmes – d’ailleurs, pouvait-on vraiment considérer une femme, séductrice, qui faisait des avances à un homme comme étant un problème ? Le pilote en doutait. « Je garderai le secret pour moi. Ceci restera entre vous, et moi. » Confia-t-il, alors que sa main s’égarait sur sa joue. Leurs regards se confrontaient, et Carlisle hésita longuement. Bon sang, ça lui aurait fait tellement de bien de pouvoir goûter à ses lèvres ! Juste une seconde, le temps de s’imprégner de son parfum. Juste une seconde, le temps de pouvoir renouer avec de la chair. Juste une seconde, le temps de s’oublier. Mais, une fois de plus, il se montra raisonnable. Froid et distant, il lui demanda de faire marche arrière et, dieu soit loué, elle obtempéra. « Merci. » Murmura-t-il du bout des lèvres, alors qu’elle se reculait et levait les bras en l’air, comme pour capituler. Il s’autorisa un soupir de soulagement, et secoua légèrement la tête. Comment avait-il pu en arriver là ? Elle avait été proche, très proche, trop proche. Seuls quelques maigres millimètres l’avaient séparé d’une belle connerie. Quelques millimètres qu’il avait été terriblement tenté de franchir, pour écraser sa bouche sur celle de l’héritière. « Vous n’êtes pas le problème, Carmina. » Fit remarquer le pilote, en voyant l’air agacé qu’affichait l’héritière. La preuve ? Elle avait eu connaissance de son trouble. Son corps l’avait trahi, et souffrait encore de ne pas accéder à ce dont il avait envie. « C’est vrai. » Commença-t-il, en laissant échapper un rire désabusé. « Si je n’avais pas été fiancé… » Il laissa sa phrase en suspens, préférant ne pas formuler à voix haute les innombrables délices auxquels il aurait succombé. Il mit la main sur la poignée de la porte de la chambre de l’héritière, prêt à partir. Mais, soudainement, il se ravisa. Il fit volteface, et croisa le regard plein d’incompréhension de son interlocutrice. L’écho des voix parvenait jusqu’à eux, et Carlisle réalisa qu’il n’avait pas envie d’être seul. « Habillez-vous plus chaudement. » Ordonna-t-il d’une voix qui était sans appel. « On sort. » Prendre l’air ne leur ferait pas de mal, ni à l’un, ni à l’autre.

L’héritière, qui ne cherchait pas à cacher sa surprise, accepta néanmoins de le suivre après avoir enfilé une veste. Machinalement, elle se dirigea vers les ascenseurs, mais Carlisle la retint d’une main. Il secoua la tête, et murmura : « Non, à droite. » Il prit les devants, fit quelques pas, et poussa la porte de secours. Il posa un doigt sur ses lèvres, lui faisant comprendre que ce qu’ils faisaient devait rester discret. Il monta les escaliers sur deux étages et, après avoir vérifié qu’ils étaient bien seuls, il poussa une ultime porte. Carmina Farrell fit quelques pas hésitants sur le toit de l’hôtel, et se retourna vers le pilote. « Le spectacle, vu d’en haut, est toujours plus beau. » Dit-il simplement en haussant les épaules. Ils ne devaient plus être très loin du décompte qui mènerait à la nouvelle année. Il s’assura que la porte ne se refermerait pas derrière eux, et s’avança jusqu’au bord du toit. Le silence s’installa, sans qu’aucun ne vienne le perturber – bien que le regard de Carlisle déviait, régulièrement, vers l’héritière. Mais alors que, sous leurs pieds, la foule s’agitait de plus en plus, l’héritier Bishop consentit à faire preuve d’une honnêteté limpide. « Carmina ? » Commença Carlisle, à voix basse. Cette dernière releva les yeux vers lui, un air interrogateur sur le visage. Il se tourna vers elle, et appuya un coude sur le bord du toit. « Je vous ai menti, tout à l’heure. » Avoua-t-il, soutenant son regard. « Je ne vous ai pas repoussée parce que je suis fiancé et que je dois être fidèle. » Oh, bien sûr, ça jouait un rôle. Mais il n’y avait pas que ça. Il ricana. « D’ailleurs, vous voulez connaître l’ironie de la situation ? Je suis supposé me marier dans quelques mois, et pourtant, ma relation est au plus mal. » Il plongea la main dans la poche de son jean, et en sortit son paquet de cigarettes. Il en proposa une à l’héritière, avant d’en glisser une entre ses lèvres. « On passe notre temps à nous engueuler. C’est comme si quelque chose s’était cassé. » Dit-il en tirant une longue bouffée sur son bâtonnet de nicotine. Et encore, il édulcorait les choses. Il ne lui parlait pas de l’ambiance pesante qu’il y avait à la maison. Il ne parlait pas non plus des regards qu’ils se jetaient en biais, s’attendant presque à ce que l’autre fasse une connerie. Il ne faisait même pas état de sa vie sexuelle – inexistante depuis quelques semaines. Il termina à une vitesse folle sa cigarette, dont il écrasa le mégot sur le bord du toit. « Je vous ai repoussée parce que je ne sais pas ce que je veux, et parce que je ne connais pas mes propres limites. » Finit-il par admettre en haussant les épaules. Et, sous leurs pieds, le décompte qui menait à la nouvelle année venait de commencer.

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Message(#)You can’t quote silence but all the words live there. - Carlisle EmptySam 9 Fév 2019 - 17:09


By seeking and blundering we learn ★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Intérieurement, la jolie héritière bouillonnait. Elle était frustrée, triste et en colère d’en arriver là. Elle n’avait pas obtenu ce qu’elle voulait. Elle était forcée de constater qu’elle ne l’obtiendrait pas et qu’elle ne pouvait pas rivaliser avec une femme qui possédait déjà son cœur. Le plus terrible dans cette histoire, c’est qu’elle ne le méritait pas. Elle l’avait trompé plus d’une fois lorsqu’il se retenait corps et âme pour ne pas faire de bêtises. Un secret que Mina connaissait mais qu’elle ne pouvait pas lui balancer. Elle ne voulait pas être une roue de secours, une simple vengeance contre celle qui lui briserait le cœur. Alors, pour la première fois de sa vie, elle se montra raisonnable. « Je garderai le secret pour moi. Ceci restera entre vous, et moi. » elle secoua la tête, ça l’arrangeait plutôt que cette histoire ne reste qu’entre eux. Sa réputation en prendrait un sacré coup. La tension était palpable, elle voyait bien la façon qu’il avait de fixer ses lèvres mais elle ne pouvait pas prendre les devants autant qu’elle ne l’avait fait. Elle ne voulait pas avoir à subir une seconde fois un refus du pilote. Elle obtempéra à contre cœur. Prête à s’avouer vaincu pour la toute première fois de sa vie. C’était peut-être mieux ainsi, l’obtenir à l’usure ne serait surement pas une gloire. Ses sentiments pour le pilotes n’avaient rien à voir avec ceux qu’elle pouvait avoir pour n’importe laquelle de ses proies. Elle voulait le préserver, elle ne voulait pas lui faire du mal. C’était bizarre, ils ne se connaissaient même pas et pourtant elle avait la sensation de le connaître. Elle fantasmait de loin sur le beau châtain sans pour autant pouvoir le posséder. « Vous n’êtes pas le problème, Carmina. » elle leva ses yeux vers lui. Déçue, elle n’était pas prête à écouter son excuse. Évidemment qu’elle était le problème. Elle l’avait toujours été. Elle se culpabilisait d’avoir été nulle et elle n’était pas d’humeur à être consoler. « Si je n’avais pas été fiancé… » un coup de plus, il ne s’en rendait pas compte mais c’était ce qu’on avait pour habitude de lui servir lorsqu’elle échouait quelques pars. Elle lui coupa aussitôt la parole, se sentant soudain trop nue devant cet inconnu qui ne voulait pas d’elle. « Épargnez moi vos excuses… » soupira-t-elle, tirant sur sa robe comme si ça changeait quelque chose. Elle détourna aussitôt le regard, elle espérait pouvoir vite passer à autre chose. L’année commençait en beauté pour elle. Elle ne voulait pas le regarder partir, c’était presqu’insupportable comme situation. Elle se sentait juste honteuse d’en être arrivé là sans que finalement ça ne porte ses fruits. « Habillez-vous plus chaudement. » elle prit son ordre pour une agression, alors que son visage se transforma en interrogation. Qu’est-ce qu’il lui voulait encore ? Il ne l’avait pas suffisamment humiliée pour la soirée. « On sort. » elle ne réussit pas à cacher sa surprise. Sortir ? C’était la dernière chose qu’elle voulait. Elle s’apprêta à refuser mais une petite voix dans sa tête pris les devants, puis accepta l’invitation du pilote. Elle ignorait où ils allaient se rendre. À cette heure, le Time Square devait être plein à craquer. Elle n’enfila que sa longue fourrure à même ses sous-vêtements. Elle s’avança vers l’ascenseur, pas certaine que sa soirée irait en s’améliorant mais curieuse comme elle l’était, elle se laissait embarquer par le pilote. « Non, à droite. » elle s’étonna encore plus. Elle se monta même un scenario digne d’Hitchcock, en marchant derrière lui. Elle hésita à le suivre où à faire demi-tour. Malgré son humiliation de la soirée, elle n’était pas prête à mourir bêtement. Néanmoins, elle continuait de faire confiance au pilote. « Le spectacle, vu d’en haut, est toujours plus beau. » l’endroit était magnifique, comment l’hôtel n’avait-il pas penser à investir les lieux. Elle avait l’habitude de voir de belles choses mais la vue était effectivement surprenante. Plus encore, elle n’avait pas perdue de son authenticité, offrant même un meilleur panorama de la ville. « C’est magnifique. » dit-elle retrouvant aussitôt ses traits enfantins. Elle avait beau être souvent dans le contrôle, Mina n’en demeurait pas moins une jeune femme de vingt-trois ans. Plusieurs fois, elle senti le regard du pilote se poser sur elle, sans oser à son tour le regarder. « Carmina ? » dit-il, elle redoutait le pire à chaque fois qu’il prononçait son prénom. Elle se décida finalement à le regarder, se demandant bien ce qu’il allait lui dire. « Je vous ai menti, tout à l’heure. » elle fronça les sourcils, elle n’était pas sure d’avoir l’âme aux aveux. « Je ne vous ai pas repoussée parce que je suis fiancé et que je dois être fidèle. » il avait toute son attention. Elle avait un peu de mal à suivre : « D’ailleurs, vous voulez connaître l’ironie de la situation ? Je suis supposé me marier dans quelques mois, et pourtant, ma relation est au plus mal. » savait-il pour Amal ? Bien que silencieuse, elle se sentait soudain triste pour lui. De nature, elle aurait sauté sur l’occasion, profitant de sa vulnérabilité pour se remettre en selle. Elle tira sur une cigarette, bien qu’elle n’avait pas l’habitude de fumer. Elle n’avait jamais apprécié le goût du tabac. « On passe notre temps à nous engueuler. C’est comme si quelque chose s’était cassé. » son regard se perdit un instant dans ses beaux yeux émeraudes. Elle n’était pas la plus douée pour donner des conseils. Ses parents n’étaient pas un modèle de vertus. L’amour était une notion qu’elle maîtrisait vaguement et qu’elle espérait ne jamais croisé. « Je ne sais pas quoi vous dire. » dit-elle passant sa main libre sur les épaules de Carlisle. Elle pressa légèrement sur ses cervicales ne trouvant pas quoi dire à ses aveux. Elle tira à son tour sur son bâton de nicotine, recrachant aussitôt la fumée. Le silence s’installa un moment tandis que son regard se perdait dans l’horizon de la ville éveillée. « Je vous ai repoussée parce que je ne sais pas ce que je veux, et parce que je ne connais pas mes propres limites. » il voulait vraiment remettre le sujet sur la table. Elle hésita quelques secondes avant de prendre la parole. « J’étais sincère avec vous… Carlisle. » commença-t-elle. Elle n’avait pas l’habitude de s’ouvrir, du moins pas sur ce qu’elle ressentait. « Je vous ai menti aussi. » dit-elle, soufflant de nouveau sur sa cigarette. « Il n’y a pas de monstre sous mon lit. » elle s’était même permise de blaguer, ce qui ne lui ressemblait pas. « Vous me plaisez et… » elle resta une seconde silencieuse, hésitant à lui révéler la vérité. Lorsqu’elle croisa de nouveau son air de chien battu, elle ne trouva pas le courage. « Et vous ne devriez pas vous marier… j’en aurais le cœur brisé ! » dit-elle, détournant aussitôt ses yeux de lui. Le rouge lui piqua les joues et elle essaya de dissimuler sa gêne en se concentrant sur le nuage blanc qui sortait de sa bouche. « J’aurais aimé vous prouver que vous avez tort, mais vous ne m’en avez pas laissé l’occasion… »



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