Une rencontre innattendue ★ Nicolas Farell & Mina Farrell Que faisait-elle seule à New-York à l’aube de son vingtième anniversaire. Cette ville était devenue sa deuxième maison, prête à faire la fête jusqu’au bout de la nuit avec des cartes d’identité qui n’étaient même pas à elle. Il lui arrivait souvent de sauter dans le premier avion de la compagnie familial pour se rendre aux États-Unis, sans s’inquiéter d’en informer quiconque. Voyager faisait partie intégrante de son quotidien. Il lui arrivait souvent de se sentir oppresser dans leur immenses demeures aux allures de châteaux à quelques kilomètres de Brisbane. C’était là qu’elle comprenait qu’elle devait partir, qu’elle devait rejoindre ses amis à l’autre bout de la terre, qu’elle devait se couper d’une routine qui ne lui plaisait pas. Pourtant cette fois-ci, les choses ne s’étaient pas passé comme elle l’avait souhaité. Une rupture, une amourette qui s’était mal terminée mais qui lui avait fendu le cœur en plusieurs petits morceaux. Elle avait hâte de partir, d’oublier celui qui l’avait mis dans cet état. Ce n’était pas sa première peine sentimentale. Elle en avait connu une bonne dizaine avant celle-ci et elle en connaitra surement une bonne centaine après. Elle avait cette horrible manie de s’attacher au premier venu. C’était l’époque où elle faisait confiance aux garçons de son âge et que la vérité lui revenait tel un boomerang en pleine face. Bien sûr, on ne pouvait pas le blâmer. Il avait profité comme l’aurait fait n’importe quel garçon de son âge. Après tout, Mina avait quelques avantages que les autres n’avaient pas. Il s’était servi d’elle, avant finalement de lui avouer après une dispute qu’il ne l’aimait pas. Au fond, ce n’était pas tellement ça qui la rendait triste. Elle s’en voulait de s’être fait avoir de nouveau et d’y avoir cru.
Le retour à Brisbane était redevenu nécessaire. Elle partait quelques temps puis revenait lorsqu’elle sentait qu’elle avait fait le tour. Le temps semblait être de la même partie que ses états d’âmes : froid et triste. Quelques vols avaient été annulé, dont celle de leur propre compagnie. L’écran n’affichait que des retards où des annulations dû au sol glissant qui empêchait les avions d’atterrir correctement. Agitée et nerveuse, Mina n’arrêtait pas de faire des aller-retours entre l’écran et son siège au salon VIP. Elle n’aimait pas attendre et elle n’avait pas l’habitude de le faire. Elle était même arrivée en retard et avait sourit lorsqu’elle pensait encore que son avion n’avait que du retard. Un instant, elle avait pensé rejoindre sa chambre d’hôtel au Gansevoort Park Hotel mais cela voudrait dire qu’elle prenait le risque de rester coincer quelques temps encore dans cette foutue ville. Alors qu’elle se précipitait vers l’écran pour la centième fois de la journée, elle percuta quelqu’un. « Bon sang ! » hurla-t-elle sur l’individu, sans même lui accorder un regard. « Mon manteau ! » continua-t-elle de râler en remarquant l’énorme tâche marron sur la laine blanche de sa veste. « Je suis vraiment désolé, je ne regardai pas ou j’allais ! » elle ne tarda pas à lever les yeux vers le coupable, prête à lui faire passer un mauvais quart d’heure. « J’espère que je ne vous ai pas brûlé… » elle se contenta finalement de soupirer, lui arrachant des mains les serviettes qu’il lui tendait. Comme si cela allait changer quelque chose. « Ça ne le rendra pas propre, mais ça absorbera un maximum du café renversé sur votre manteau… » il ne lui laissa même pas l’occasion de lui jeter une de ces phrases cinglantes. « Je vais payer pour le nettoyage. » elle secoua la tête, faisant signe de la main pour qu’il s’arrête de parler. Elle retira son manteau pour constater jusqu’où les dégâts s’étaient propagés. Une petite goutte seulement avait touché son chemisier. « Même si j’acceptais, il vous faudrait au moins deux de vos salaires pour le faire. » soupira-t-elle sur un ton condescendant. Le manteau était neuf et lui avait couté quelques milliers d’euros, une chance pour lui, Mina ne s’attachait que très peu au matériel. Elle releva finalement les yeux vers le jeune homme. « Désolé… je n’en peux plus de cet aéroport. » avoua-t-elle. L’attente était longue et la patience n’était clairement pas l’une des vertues de la brunette. « Offrez-moi le café, et on pourra dire que nous sommes quitte. » dit-elle prête à mettre de côté son amertume pour discuter avec l’inconnu et rendre le temps moins long : « Carmina, Carmina Farell… mais tout le monde m’appelle Mina. » dit elle en lui tendant la main.
Une rencontre innattendue ★ Nicolas Rollins & Mina Farrell L'arrogance de l'héritière était sans limite. Elle avait pris l'habitude que tout lui soit offert sur un plateau en or et elle pensait naïvement que le monde lui était dû. Elle avait grandi avec le sentiment d'être invulnérable, habituée que l'on soit à ses pieds. Elle parlait mal à tout le monde sans être souciée de blesser quiconque parce qu'au final la seule personne qui l'intéressait c'était elle-même. Le ton qu'elle avait employé face au jeune homme prouvait une fois de plus qu'elle n'avait aucun souci à prendre les gens de haut. Elle ne se rendait d'ailleurs pas compte de son insolence. C'était comme ça que l'on parlait chez elle au bas peuple. Parce que tout ce qui ne concernait pas la haute société qu'elle avait l'habitude de fréquenter ne méritait pas que l'on s'y attarde. Malgré son jeune âge, Mina avait été façonnée à l'image de ses proches. Elle n'était qu'un avant-goût de ce que sa famille était. Ce n'était pas des gens qu'on côtoyait pour leur amabilité. Ils n'avaient pas le temps pour ça. Ils n'étaient pas là pour ça non plus, de toute manière. Des Dieux dans le commun des mortels qui se considéraient toujours mieux que tout le monde. Comme à son habitude, elle n'avait pas été tendre avec le jeune homme qui s'était confondu d'excuses après sa maladresse. Il n'était qu'une victime parmi tant d'autres du mépris de la brunette. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, ses mots étaient sortis comme une accusation. Elle avait besoin de lui rappeler qui elle était, au cas où il était aveugle pour ne pas remarquer tous ses artifices. Elle s'était décorée de tout ce qui brillait pour monter dans ce foutu avion qui n'arrivait pas. Pourtant, elle avait fini par se calmer, se rendant bien compte qu'un scandale ne servirait à rien, pas dans cet aéroport en tout cas. Au final, il n’avait pas fait grand-chose pour mériter qu’elle lui tombe dessus comme une hystérique. Ça ne restait qu’un vêtement de son énorme dressing. Et puis ce n’était pas dans son intérêt de se faire un ennemi pas là, pas dans cet aéroport où pour une fois elle ne connaissait pas grand monde.
Elle lui proposa de se racheter en lui offrant un café. L'occasion de perdre un peu de temps puisque elle en avait encore à tuer. Du temps qu'elle aurait pu mettre à profit pour rédiger un compte-rendu que son grand-père attendait pour le soir même. Elle jonglait entre ses obligations de future PDG et de jeune étudiante, elle avait parfois besoin de souffler entre deux avions. « Avec plaisir, mais j'ai du mal à me dire qu'un simple café rachètera ma fatale maladresse ! » il était en train de lui tendre le bâton pour se faire battre. Cet homme n'avait clairement pas conscience du démon qu'il avait face à lui. Elle ne saisit pourtant pas la perche et se contenta de le toiser doucement n'ayant pas un sens de l'humour très aiguisé. Mina ne rigolait quasiment jamais si ce n'est de sa propre méchanceté. Pourtant, elle prit sur elle une nouvelle fois, accepta de serrer la poignée de son interlocuteur « Nicolas, Nicolas Rollins, je suis ravi de vous rencontrer Mina, et ce malgré les circonstances. Je vous promets de ne pas renverser mon café sur votre chemisier cette fois-ci ! » ce nom. Évidemment. Nicolas Rollins, elle se disait bien que son visage ne lui était pas complètement inconnu. Elle avait vu son dossier défiler lorsque son grand-père cherchait à faire une refonte complète de toute la compagnie. Cathay Pacific voulait se moderniser. Après avoir envoyé tous ses pilotes en retraite, il s'était concentré sur les CV d'une vingtaine d'employé potentiel. Nicolas était l'un d'eux.
Elle avait vu son visage lorsqu'elle était venue aider le vieillard à trancher. Elle les avait sélectionnés sur plusieurs critères dont le physique. Mina justifiait sa stratégie d'un point de vue marketing, mais la réalité était qu'elle en profitait pour jouer les bachelorettes. « Et bien enchanté monsieur Nicolas Rollins. » se contenta-t-elle de répéter n'ayant pas l'intention de lui révéler tout sur elle. Un sourire s'afficha pourtant sur ses lèvres lorsqu'il lui promit de ne plus renverser de café sur sa chemise. « je dirais que la prochaine fois pourrait être une bonne tactique si vous cherchez à me déshabiller. » des sous-entendus qu'elle assumait par un large sourire lourd de sens. Elle qui jusque-là avait fait du Mina tout craché, s'était finalement détendue. « sans sucre avec supplément chantilly. » précisa-t-elle lorsqu'il passa commande au comptoir. Un instant, son regard se perdit dans celui du jeune homme et elle eut même l'impression de rougir. Elle qui d'ordinaire ne perdait pas le nord se laissait impressionner par cet inconnu. « Et sinon Mina, que faites-vous à New-York en plein hiver ? » elle hésita un instant avant de répondre. A vrai dire la question était plus difficile qu'elle en avait l'air et elle ne voulait pas lui donner de mauvaises réponses. « Et bien je suis originaire de Brisbane en Australie mais je passe beaucoup de temps à New-York pour voir mes amis ou encore pour faire les magasins... enfin vous voyez... » elle leva les yeux en l'air comme si ce qu'elle disait n'avait pas d'importance. Il n'était peut-être pas raisonnable encore de se confier à cet inconnu qui ne l'était finalement pas tant que ça sur sa nouvelle rupture et la manière dont cela avait été fait. La voix off marqua le coup de grâce, tandis que la petite brune lâcha un râlement en écho à l’agitation générale. « C’est pas vrai ça ! » dit-elle indignée par cette annonce. Évidemment, en un coup de fil et c’était réglé. Avec un peu de chance, et en tapant un peu du pied elle pouvait sûrement obtenir quelque chose, mais ses plans avaient changé au moment où ce café s’était renversé sur elle. « Merci. » dit-elle, plongeant délicatement ses lèvres dans le gobelet tandis que la chantilly s’était écrasé contre son nez. Elle ne se rendit même pas compte qu’elle s’était barbouillé le visage de mousse ce qui venait contraster avec son allure trop lisse. Malgré tout ce qu’elle laissait paraître, Mina n’était qu’une gamine. « Bon, bah, j’ai l’impression qu’il va falloir rester une nuit de plus à New-York ! », elle hocha les épaules, tant pis. Ce n’était pas comme si c’était la première fois que ça lui arrivait. Malgré qu’elle s’était montrée impatiente depuis le début, le fait de savoir que finalement son vol était finalement annulé la réconfortait. « Dans ce cas, je pense qu’on va être obligé de se supporter… » et c’était loin de la gêner, au contraire….
Une rencontre innattendue ★ Nicolas Rollins & Mina Farrell New-York, New-York. La ville ne lui avait pas réussi, après une rupture difficile, elle voyait son avion annulé. Elle ne pouvait pas espérer mieux comme situation. Heureusement, elle pouvait se consoler de passer son début de soirée avec le beau pilote. Son comportement changea au fil de la discussion passant d’une Mina froide et hautaine à une jeune femme beaucoup plus souriante et détendue. Le jeune homme lui inspirait de la sympathie et elle en oubliait presque qu’il avait tantôt versé son café sur elle. « Ne me tentez pas, ce n’est pas le café qui manque par ici ! » Son sourire s’élargit également. Elle nota tout de même son audace, elle appréciait les hommes entreprenants et elle espérait en découvrir un peu plus sur lui. Mina n’était pas du genre à avoir froid aux yeux et malgré son jeune âge, elle avait toujours eu un faible pour les hommes plus âgés qu’elle. Elle les trouvait plus intéressants que ceux de sa génération. « Chiche? » dit-elle poussant un peu plus le pilote dans ses retranchements. Puisqu’il n’avait pas conscience de qui elle était, il allait le découvrir par lui-même. Elle lui adressa un petit regard coquin avant finalement reprendre un air neutre comme si de rien n’était. Elle cherchait évidemment à le déstabiliser. Elle aimait faire perdre le contrôle de tout ceux qui étaient un peu trop sure d’eux. Mina était une grande joueuse, elle l’avait toujours été. Un brin provocatrice, elle ne supportait aucune autorité sur elle et se voyait comme la reine du monde. . « Ah une Australienne, de Brisbane en plus… » Elle savait parfaitement pourquoi il avait eu cette réaction mais pour jouer le jeu elle prit un air surpris lui demandant à son tour : « Vous aussi? » la réponse l’importait peu, à vrai dire, elle l’avait déjà mais puisqu’il ne s’était pas encore aperçue de sa véritable identité alors elle préférait continuer dans son sens.
Après l’annonce et comme 90% des passagers, Mina ne tarda pas à réagir. Une nuit de plus à New-York lui apparaissait insurmontable. Elle était maudite. Elle râla un instant comme si cela pouvait changer sa situation puis fini par se rendre à l’évidence. Lorsqu’elle se tourna vers son interlocuteur elle remarqua son petit sourire amusé. Elle se crispa légèrement lorsqu’il vint lui essuyer le bout du nez avant d’éclater à son tour de rire. « Bon bah, si on n’a pas le choix … » dit-il après qu’elle l’ait condamné à rester avec elle pour le reste de la soirée. Elle pensait lui proposer de manger un morceau, son ventre n’allait pas tarder à se manifester mais il l’a devança : « Je vous invite à dîner ? » elle secoua la tête. C’était comme si il avait lu dans ses pensées. « Bonne idée! » dit-elle sans réellement s’attendre que ses paroles prononcées un peu plus tôt se retourneraient contre elle : « Enfin, si j’en ai les moyens… » ses lèvres s’attirèrent aussitôt amusée par sa dernière phrase. « Je ne suis pas difficile, un Mcdo me conviendrait… » ajoute-t-elle pour ne pas perdre la face. Elle n’était pas du genre à se laisser déstabiliser. « Quoique j’ai bien envie de me poser devant un film et une pizza. Vous savez où vous dormez ce soir ? » elle n’avait clairement pas peur de ce qui pouvait se passer dans les faits divers et passer la soirée en tête à tête avec un parfait inconnu ne semblait pas la gêner. « Si vous n’avez pas peur de vous trouver seul avec moi, bien évidemment. »
Une rencontre innattendue ★ Nicolas Rollins & Mina Farrell Mina n’était pas du genre à avoir froid aux yeux. Lorsqu’un garçon lui plaisait elle n’hésitait à lui faire savoir. Ce Nicolas était plutôt beau garçon, un poil maladroit mais sa gentillesse avait su effacer cet aspect de sa personnalité et elle était prête à fermer les yeux sur cet incident. Tout fraîchement entrer dans la vingtaine, la brunette croquait la vie à pleine dent et comptait bien profiter au maximum de sa jeunesse. « Je ne suis pas convaincu par l’idée, peut-être que nous devrions simplement le boire et garder vos vêtements à leur place, pour l’instant. » Elle percuta sur le dernier mot avant d’afficher un petit sourire du coin. A son tour elle répéta d’une voix moins audible mais assez pour parvenir aux oreilles du pilote : « pour l’instant... » Elle n’avait aucun mal à lui faire du rentre dedans provoquant volontairement le malaise. Mina avait un peu de mal avec la bienséance et les dictats de la société qui les forçait à opter pour un comportement plutôt qu’un autre. Pour beaucoup, elle n’était qu’une petite bourgeoise malpolie en mal de sensation. Ils n’avaient probablement pas tort mais ça lui était bien égale, Mina vivait comme bon lui semblait et elle n’avait aucun mal à dire le fond de sa pensé. « Oui, enfin, je viens d’Adélaïde, mais je vis à Brisbane, le monde est petit ! » au fond, elle était contente de retrouver quelqu’un de son pays. Elle retrouvait un peu d’Australie dans cette Amérique qui lui avait apporté son lot de problème. « Adélaïde ? » répéta-t-elle en haussant la tête pour faire mine que l’information l’intéressait réellement. À vrai dire, tout ce qui ne concerné pas Brisbane, Melbourne ou Sidney lui passait au-dessus de la tête. Son petit monde ne tournait qu’autour de sa petite personne et elle préférait de loin les grosses agglomérations aux plus petites. Elle s’était réduite à ses propres stéréotypes ne portant d’intérêt uniquement à ce qu’elle connaissait déjà. « Exotique… » souffla-t-elle, pensant réellement ce qu’elle disait.
Nicolas n’était pas au bout de ses surprises, Mina était une jeune femme assez imprévisible. Aussi, elle était étonné de voir la facilité qu’elle avait à converser avec le beau pilote. Surement parce qu’il était le seul qu’elle connaissait dans cet énorme aéroport. Elle proposa de dîner au Mcdo bien qu’au fond elle espérait qu’il lui propose autre chose. « Personnellement, je ne suis pas fan de mcdo. » elle haussa un sourcil, surprise qu’il fasse la fine bouche. Ce n’était pas ce que mangeait les gens ordinaires en temps normal ? Aussitôt elle proposa autre chose, pour prouver qu’elle aussi savait se contentait de peu pour profiter d’une bonne soirée. L’image qu’elle avait donné jusqu’à présent ne jouait pas réellement en sa faveur. « Quoique j’ai bien envie de me poser devant un film et une pizza. Vous savez où vous dormez ce soir ? » elle eut un petit sourire du coin, il n’avait pas l’air de se rendre compte à qui il avait à faire et son innocence le rendait presque irresistible. « Tant mieux alors ! » conclu-t-elle, avant de s’avancer un peu… « Je prendrais une chambre dans votre hôtel… » dit-elle, sans réellement se soucier de son propre sort. Elle était de toute manière condamnée à rester une nuit de plus dans cette ville, autant en profiter. « À moins qu’il y ait assez de place dans votre lit pour moi ? » ajouta-t-elle sans en démordre. « Si vous le désirez, évidemment...» il y avait toujours une part de risque de suivre un inconnu jusque dans sa chambre d’hôtel. Seulement, Mina aimait prendre des risques et puis ça n’en était pas tout à fait un puisqu’elle le connaissait un peu. « Je ne suis pas sûr de pouvoir vous faire confiance, vous êtes peut-être une tueuse en série ! » c’était comme s’il avait lu dans ses pensées, elle se contenta de sourire voulant à tout prix quitter cet aéroport pour la soirée. Elle était forcé de passer une nuit de plus à New York et ce n’était pas ce qui l’enchantait le plus. « Mais je vais prendre le risque, car une pizza et un bon film ne se refuse pas. » elle était satisfaite d’avoir pu convaincre le charmant jeune homme de l’accompagner pour passer directement à la deuxième partie de la soirée. Alors qu’ils s’avançaient à grand pas vers le froid extérieur, il l’aborda de nouveau par une question : « Dites moi Mina, maintenant que j’y pense, Farell, comme Cathay Pacific ? » démasquée, elle préféra hausser les épaules et éviter la question : « possible… » se contenta t-elle de répondre alors qu’elle s’approchait de la zone de taxi…
Une rencontre innattendue ★ Nicolas Rollins & Mina Farrell Mina était du genre à dire tout ce qui lui traversait l’esprit. Elle n’avait honte de rien et n’hésitait pas à montrer son intérêt pour le pilote. C’était de toute façon tout ce qu’elle pouvait faire puisqu’elle était condamnée à passer encore une soirée de plus dans cette ville maudite. Elle qui avait pourtant espérer quitter rapidement les lieux se retrouvaient coincé là à cause d’une foutue tempête. Mina se la jouait légère, elle n’hésitait pas à lui faire du rentre dedans, se moquant bien de pouvoir le mettre mal à l’aise. Intérieurement, ça la faisait plutôt sourire de savoir qu’elle menait la danse. C’était souvent l’effet qu’elle produisait, elle aimait avoir le pouvoir parce que malgré son très jeune âge, Mina savait exactement où elle mettait les pieds. Elle était montée dans le même taxi que le jeune homme, se montrant peu bavarde sur elle-même. À vrai dire, elle ne voulait pas qu’il sache rapidement à qui il avait à faire bien qu’il l’avait plus ou moins deviné. Elle espérait passer une soirée dans le plus grand anonymat, ne laissant que son charme opérer. Aussi, elle s’amusait à le taquiner et à l’attirer sur un terrain quelque peu sinueux. Elle ne connaissait pas les limites du jeune homme mais elle n’avait aucun scrupule à le repousser dans ses retranchement. « Vous n’avez pas froid aux yeux à ce que je vois, intéressant. » elle afficha un large sourire, elle appréciait la manière dont elle le rendait nerveux. Elle sentait cette petite tension montait en lui bien qu’il essayait de garder le contrôle de son être. « ça vous dérange ? » demanda-t-elle, l’air complétement innocent. Avant de le dépasser sur le tapis roulant. Elle ne faisait que s’amuser, à un jeu qu’elle savait dangereux. Elle aimait posséder les gens, les hommes de préférences. Elle se délectait de la manière dont elle pouvait les séduire. Mina était une grande joueuse. Je propose que nous discutons de cela sur la route. » elle hocha la tête, acceptant ce petit accord qu’il venait de passer. « Très bien. » soupira-t-elle, alors qu’elle avançait vers la sortie. Elle nota le choix de l’hôtel, plutôt satisfaite de l’endroit qu’il venait de choisir. Il lui arrivait également d’y séjourner parfois. Il avait bon goût et elle en regrettait presque la façon dont elle avait pu le traiter auparavant. La jeune femme était souvent imbu de sa personne. Elle aimait donner l’impression que tout était sous contrôle quand elle-même ne gérait plus grand chose. À l’intérieur du taxi, les conversations banales prenaient le dessus. Plus elle en savait sur le beau brun, plus elle voulait en savoir d’avantage. Il avait certainement quelques années de plus qu’elle mais ça ne la dérangeait absolument pas. Aussi, à son auriculaire, il n’y avait pas de bague, il n’était donc pas marié. « Vous êtes très intrigante Mina …» dit-il, alors qu’un petit sourire malicieux s’installa sur ses lèvres. « Ah oui, vous me trouvez intrigante Monsieur Nicolas ? » i insista-t-elle, le regard plein de sous-entendus. « Et bien j’espère rester intrigante jusqu’à la fin de la soirée. » conclu-t-elle, alors qu’elle prenait finalement ses distances pour jouer un peu plus avec ses émotions. Il fallait bien le rendre fou et il n’était pas aux bouts de ses peines lorsqu’un long silence s’installa finalement. « Que faites-vous dans la vie ? » elle risquait de se trahir si elle répondait à sa question et elle aimait la façon qu’il avait à son tour d’insister pour avoir la réponse. « J’étudies. » sa réponse était brève mais sincère. Elle n’avait pas à en dire plus, tout en maintenant le suspens autour de sa famille. Elle regarda à travers la vitre, la neige qui tombait en masse sur la belle New-Yorkaise. « Je viens de me faire larguer par mon petit ami… » se confia-t-elle spontanément, sans réellement connaître le jeune homme. « Vous m’avez demandé tout à l’heure ce que je faisais à New-York » dit-elle lorsqu’elle reposa son regard sur le pilote qui avait l’air plutôt surpris de sa confidence. « C’était pour lui que j’étais venue. » elle ne se montra pas triste pour autant. Elle avait assez pleuré pour ce connard pour ne pas récidiver devant le beau brun. Elle posa sa main sur sa cuisse, soutenant finalement son regard. « Et je compte bien profité de mon nouveau célibat. »
Une rencontre innattendue ★ Nicolas Rollins & Mina Farrell Mina n’avait pas pour habitude de suivre des inconnus dans leur chambre d’hôtel ni même d’embrasser un garçon au premier rendez-vous. Seulement, Nicolas avait l’air d’être inoffensif et elle partait du principe qu’elle le connaissait un peu. Ses lèvres avaient frôlé celles du pilote avant qu’il ne soient interrompu par le chauffeur. Ses plans avaient changé dès lors qu’elle avait rencontré le jeune homme et elle comptait bien transformé sa soirée raté. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle fut invitée à descendre du véhicule. Il avait été le premier à se pencher vers elle, se laissant vite séduire par la jolie sirène et par les milliers de signaux qu’elle lui avait envoyé depuis le début. Pour être franc, Mina n’était pas sure de vouloir reprendre une relation de sitôt, mais pour s’envoyer en l’air, elle l’était. Petit à petit, Nicolas semblait lui aussi se lâcher en sa présence. Alors qu’ils abandonné leur affaire à la réception comme deux gosses, elle se laissa entrainer par le jeune homme jusque dans sa chambre. Elle lâcha même un rire sincère en le voyant aussi pressé. À peine la porte poussé, il essaya de faire diversion sur ce qui était sur le point de se passer dans le taxi. Ce n’était pas la première fois que Mina assistait à ce genre de scène. Elle avait d’ailleurs l’habitude de voir ses proies se dégonfler une fois la porte fermée. Ses intentions étaient claires depuis le début mais la timidité du jeune homme repris le dessus. Par politesse, ou par bienséance peut être. Elle s’en moquait pas mal, puisque de son côté, elle n’était pas prête à faire marche arrière. Sans la moindre gêne, elle commença par balancer ses talons de l’autre côté de la pièce. Elle décida qu’il était temps de laisser place à un peu plus de familiarité, après tout, ils avaient presque faillit s’embrasser, non ? « Tu n’as qu’à te dire, que tu vas goûter ce soir au meilleur plat. » dit-elle, tout en s’approchant de lui doucement. « Tu as déjà oublié ce que tu voulais faire dans le taxi. » lui demanda-t-elle, alors qu’elle passa lentement ses bras autour de son cou. « Parce que moi, non… » La jolie héritière n’en avait que faire de l’amour. C’était une notion qui l’avait trop souvent déçue. À contrario, les relations sans lendemain avait au moins le mérite d’aller droit au but. Elle n’avait pas l’impression de passer pour une idiote une fois le jour levé. Malicieusement, elle lâcha finalement le jeune homme et d’un air léger, elle finit par s’éloigner de lui pour prendre place sur le coin du lit. « Allez détend, toi, viens t’asseoir ici. Je n’ai encore jamais mangé personne. » elle aimait plaisanter dans ces situations où la plupart du temps, elle avait le contrôle. Malgré son très jeune âge, Carmina avait l’habitude des hommes. « On a qu’à regarder un film pour commencer… et puis on avisera » dit-elle, sous-entendant qu’elle comptait tout de même reprendre là où ils s’étaient arrêté. Mina arrivait généralement à obtenir ce qu’elle voulait en régle général. Elle n’était pas très difficile lorsqu’il s’agissait de passer une agréable soirée. Elle attrapa la télécommande, puis zappa plusieurs fois avant de tomber sur un film qui avait déjà commencé. « Et pour en revenir à ta question, Je suis bien Mina de Cathay. Petite fille du grand Farell ! »
Une rencontre innattendue ★ Nicolas Rollins & Mina Farrell Le regard pétillant, elle déshabillait du regard le jeune homme. Il ne se doutait probablement pas de la prédatrice qu’il avait fait entrer chez lui. Mina ne se faisait pas de soucis quant au type de soirée qu’ils allaient passé. Nicolas ressemblait beaucoup au type d’hommes qu’elle appréciait. Du haut de ses vingt ans, elle les aimait plus vieux qu’elle. Beaucoup plus vieux. Cela la rassurait. Elle ne s’était pas méfiée du pilote, il dégageait une certaine stabilité qu’elle n’avait pas. Nicolas était sérieux, un peu trop à son goût et elle espérait être sa petite graine de folie pour la nuit. Elle ne voulait pas l’effrayer, elle ne voulait pas que l’un et l’autre termine la nuit dans deux chambres séparées. Son comportement avait de quoi faire peur, elle lui avait bien montrer qu’elle n’avait pas froid aux yeux avant de s’assagir devant la télévision. Elle avait conscience qu’ils ne jouaient pas dans la même cour. Nicolas c’était le gendre idéal, l’homme qu’on finissait par présenter à ses parents. Un bon garçon incapable de vulgarité et qui contrôlait chacun de ses gestes de peur qu’ils soient mal interprétés. Elle voulait pourtant le transformer, le temps d’une soirée. Sans connaître grand-chose de lui, elle espérait qu’il s’ouvre un peu plus à elle et lui avoue ses fantasmes les plus fous. Il lui arrivait parfois de se transformer en fée des ténèbres, de caresser dangereusement des facettes que nulle ne connaissait encore. Provocatrice dans l’âme, elle arrivait toujours à faire surgir de nouvelles choses, bonnes ou mauvaises. « Et comment, c’est la vie d’une jeune femme issue d’une grande dynastie ? » son sourire s’élargit à cette question. C’était donc le chemin qu’il voulait prendre. Elle observa un instant le contact timide qu’il venait d’engager. Une caresse maladroite du pied qui la fit rire intérieurement. Elle se demanda même s’il avait déjà réussi à choper une fille de la sorte. « Et bien, c’est pas mal, avec quelques options en plus. » Dit-elle alors qu’elle vint à son tour lui caresser la main du bout des doigts. « J’avais passé un entretien, il y a quelque temps pour travailler pour Cathay, mais je n’ai jamais eu de retour. » il ne le savait pas, mais elle n’était probablement pas étrangère à ce fait. « Il faudrait remonter ça au capitaine. Comment peut-on passer à côté de pilotes aussi sexy. » dit-elle, se mordant doucement les lèvres. La subtilité n’était pas son fort et elle espérait qu’il comprenne assez vite les signaux qu’elle lui envoyait avant de prendre, elle-même les devant. « Tu devrais défaire le nœud de ta cravate, tu ferais moins… » sérieux ? coincé ? Elle préféra se taire, puis s’approcha de lui de nouveau. « Je peux ? » sans réellement attendre son autorisation, elle la dénoua puis la passa autour de son propre cou.« Voilà qui est mieux, tu ne trouves pas ? » lui demanda-t-elle avant finalement de s’approcher de lui, et de passer doucement sa langue sur ses lèvres. C’était ce qu’ils voulaient, non ? Elle était de la nouvelle génération et elle avait du mal à taire ses passions. Si elle attendait que ce Nicolas prennent les devants, elle en serait à le présenter à ses parents et qui sait à organiser leur mariage.
Accueil
Que faisait-elle seule à New-York à l’aube de son vingtième anniversaire. Cette ville était devenue sa deuxième maison, prête à faire la fête jusqu’au bout de la nuit avec des cartes d’identité qui n’étaient même pas à elle. Il lui arrivait souvent de sauter dans le premier avion de la compagnie familial pour se rendre aux États-Unis, sans s’inquiéter d’en informer quiconque. Voyager faisait partie intégrante de son quotidien. Il lui arrivait souvent de se sentir oppresser dans leur immenses demeures aux allures de châteaux à quelques kilomètres de Brisbane. C’était là qu’elle comprenait qu’elle devait partir, qu’elle devait rejoindre ses amis à l’autre bout de la terre, qu’elle devait se couper d’une routine qui ne lui plaisait pas. Pourtant cette fois-ci, les choses ne s’étaient pas passé comme elle l’avait souhaité. Une rupture, une amourette qui s’était mal terminée mais qui lui avait fendu le cœur en plusieurs petits morceaux. Elle avait hâte de partir, d’oublier celui qui l’avait mis dans cet état. Ce n’était pas sa première peine sentimentale. Elle en avait connu une bonne dizaine avant celle-ci et elle en connaitra surement une bonne centaine après. Elle avait cette horrible manie de s’attacher au premier venu. C’était l’époque où elle faisait confiance aux garçons de son âge et que la vérité lui revenait tel un boomerang en pleine face. Bien sûr, on ne pouvait pas le blâmer. Il avait profité comme l’aurait fait n’importe quel garçon de son âge. Après tout, Mina avait quelques avantages que les autres n’avaient pas. Il s’était servi d’elle, avant finalement de lui avouer après une dispute qu’il ne l’aimait pas. Au fond, ce n’était pas tellement ça qui la rendait triste. Elle s’en voulait de s’être fait avoir de nouveau et d’y avoir cru.