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 joamie + don't leave alone with me

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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 0:32

« Allô ? Mon ange, je sais qu'il est tard, mais j'aurais un service à te demander. Je... »
Mes dents s'abattent de toutes leurs forces sur ma lèvre. L'appeler doit être la pire idée que j'ai jamais eu. Je devrais laisser tomber, raccrocher, mais ça ne servirait à rien. Joanne me demandera pourquoi je l'avais appelée et quel était ce service. Elle ne me lâchera pas tant que je n'aurait pas craché le morceau, elle s'inquiétera, paniquera -elle doit déjà paniquer d'ailleurs-, et finira par m'en vouloir de lui faire des cachotteries. Au fond, je ne sais même pas quelle est la pire option : continuer et devoir assumer, ou me raviser et devoir faire face à ça. L'une comme l'autre me mettent dans de beaux draps. Seigneur, je me déteste. Qu'est-ce qui m'a pris ? Merde, je n'aurais jamais dû prendre ce téléphone. Je devrais pour débrouiller tout seul, comme un grand. Prendre mes jambes, marcher. De quel droit je la dérange ainsi ? Elle va me tuer. Je le sais. Plus les secondes passent, plus elle va finir par se douter de ce qu'il se passe. Je soupire, prends une grande inspiration, réunis le peu de courage qu'il me reste à cet instant et termine enfin a phrase ; « Je suis au poste. Ma voiture est à l'autre bout de la ville. Est-ce que tu pourrais venir me chercher ? » La jeune femme n'est pas encore là que je sens déjà son regard déçu à travers le combiné du téléphone. Je le sens me transpercer de part en part. Moi qui avais réussi à me tenir éloigné de cet endroit pendant des semaines, m'y revoici pour une de mes énièmes bêtises. A cause de cette seconde qui déclenche tout et m'empêche de me retenir. Je ne vais pas me défausser. Comme souvent, je l'ai cherché. Un procès et une amande colossale n'y ont rien pu faire. Après la visite de Kelya chez moi la semaine dernière, je suis hanté par ses larmes, ses paroles, ses sentiments. L'image d'elle complètement stone devant ma porte. Par le mal que je lui fais malgré moi, le mal que je dois me faire pour équilibrer la balance. Je suis le dernier des imbéciles. Je sais que me flageller est inutile. Mais je n'y peux rien si la détresse de cette femme me dépasse. J'ai tout fait pour m'occuper l'esprit et éviter un moment comme celui-ci. Jusqu'à ce que mes idées soient épuisées. Je savais qu'une fois cette soirée passée, je me sentirais mieux. J'ai tendu une main à l'univers pour qu'il me punisse, et c'est ce qu'il a fait. Je ne suis vraiment pas amoché, j'ai de la chance. Il n'y a qu'un début de bleu qui apparaît lentement sur mon arcade gauche, rien d'autre. Enfin, pas que je sache. Avec de la chance, Joanne sera moins énervée contre moi lorsqu'elle verra que je vais bien. Non, n'importe quoi. Elle va m'en vouloir, me faire la morale pendant des heures, et me rappeler ce que j'avais dit à Londres ; que j'allais me faire aider pour arrêter ça. Le problème étant que la seule personne en qui j'ai assez confiance pour régler mes excès de colère est celle qui en est à l'origine ce soir. Elle ne peut pas m'aider, et je ne peux rien pour elle. Je suis parfaitement impuissant, et je me hais pour cela. Je n'écoute rien de ce que dit Joanne à travers le combiné. Je n'attends qu'un oui ou un non. Elle viendra. Elle n'a rien d'autre à faire que venir me chercher devant le poste de police, mon amande et ma caution étant déjà payés. Je la remercie dans un murmure honteux. Mon front s'appuie sur le boîtier accroché au mur, et alors qu'un nouvel élan de colère envers moi-même m'absorbe, je raccroche le téléphone dans un geste violent, créant un bruit qui résonne dans tout le hall. Pas besoin de regarder autour pour savoir que les regards sont rivés sur moi et que la policière à l'accueil est sur le qui-vive. Je lève les mains en l'air pour faire comprendre qu'il n'y a rien à craindre. « Tout va bien. » dis-je sans moi-même le croire. Bah, tout ira plus mal pour moi dans une poignée de minutes, je peux considérer que tout va bien à cet instant. Je m'assied et observe la rue en guettant la voiture de Joanne. Elle est là. Je mets quelques secondes avant de me décider à me lever. J'ouvre finalement la portière et monte sur le siège passager. « Est-ce qu'on peut aller chez toi ? » je demande sans oser articuler. Je n'ai pas envie de retourner dans ma trop grande maison et m'y sentir à nouveau seul. Je ne veux pas rester seul ce soir.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 1:11

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Une journée plus que complète. Joanne avait tellement du courir dans tous les sens ce jour là qu'elle se retrouvait sur les rotules une fois rentrée chez elle. Elle n'avait pas très bien dormi la veille, et venait de terminer un dîner au restaurant avec ses collègues conservateurs. C'était presque une libération que d'être rentrée chez elle, et de pouvoir lézarder sur son canapé devant un film, après avoir passé un coup de fil à Jamie peut-être. Il était aux alentours de 23h. La jeune femme eut à peine le temps de retirer ses chaussures et de poser son sac à main par terre que son téléphone portable retentit. Un sourire se dessina tout seul sur son visage lorsqu'elle vit le nom de la personne qui l'appelait. Elle désenchanta bien vite en entendant le ton employé par son compagnon. Il y eut un long silence qui régna. Joanne était prête à l'aider, mais restait perplexe à ce qu'il pourrait bien lui demander à une heure pareille. Elle en avait une très vague idée, mais ne préférait pas y penser. Les non-dits de Jamie se prolongeaient encore et encore, la belle blonde comprenait qu'elle allait entendre qui n'allait pas nécessairement lui plaire. Et ça l'inquiétait. Jusqu'à ce qu'il lâche le morceau, avouant se retrouver une nouvelle fois au poste de police. Elle soupira, se demandant les raisons exactes de ce qui l'avait conduit jusqu'ici. D'une main, elle se frottait les deux yeux pendant qu'il lui demandait s'il pouvait venir le chercher. La jeune femme était partagée entre la déception et l'inquiétude, priant de tout coeur qu'il ne soit pas grièvement blessé. Elle ne se voyait pas refuser de le chercher, de toute façon. "Oui... Oui, bien sûr, j'arrive." finit-elle par dire doucement, avant que le téléphone ne raccroche. Les premières questions qui lui venaient portait sur les raisons de cette bagarre, pourquoi fallait-il qu'il s'emporte, qu'est-ce qui le travaillait. Rangeant son téléphone portable dans le sac, elle réenfila ses chaussures encore chaudes. Elle n'avait même pas eu le temps de se défaire de sa veste.

Arrivée au poste, Jamie se hâta de s'installer dans la voiture. Elle le regardait, soucieuse de son état. Rien de vraiment flagrant pour le moment. Il faisait nuit noir, elle y verra plus clair une fois arrivés chez elle. Parce qu'il ne voulait pas rentrer chez lui, apparemment. Avant de redémarrer la voiture, elle fit glisser ses doigts sur la joue de Jamie, en soupirant. Que pouvait-elle dire ? Le trajet était silencieux. Il y avait peut-être un léger sentiment de malaise, mais Joanne avait surtout de rentrer pour s'occuper de lui, s'il y avait des blessures à panser. Elle espérait avoir des explications de sa part, et aurait une tonne de questions à lui poser, mais elle ne voulait pas l'énerver davantage. Quoi qu'il se passait dans sa tête, ce n'était certainement pas entièrement évacué. Une fois qu'elle avait allumé la lumière du séjour de son appartement, elle y voyait tout de suite plus clair. Evidemment, le début d'hématome lui sauta aux yeux. "Regarde-toi." dit-elle à voix basse, l'air désolé. Sur le moment, elle aurait eu envie de l'embrasser, de le prendre dans ses bras, mais elle ne le pouvait pas. "Viens, installe-toi, j'arrive tout de suite." Elle prit quand même le temps d'ôter pour de bon ses chaussures et sa veste, avant de se rendre à la cuisine pendant que Jamie s'installait sur le canapé. Joanne sortit du congélateur quelques glaçon, qu'elle mit dans un sachet alimentaire en plastique, qu'elle enveloppa d'un torchon. Elle rejoignit le bel homme qui se trouvait dans son séjour, et s'assit juste à côté de lui. Elle posa ensuite délicatement la poche de glace improvisée au niveau de l'hématome, avant ce que celui-ci ne s'étende de trop. Jamie prit rapidement le relais en le tenant de par lui-même. Tout avait été encore très silencieux. Les questions devaient être posées à un moment ou à un autre et Joanne pensait que c'était juste pour elle qu'elle connaisse les raisons de son arrestation. "Que s'est-il passé, Jamie ?" Elle ne voulait pas le mettre à l'aise, elle cherchait tout simplement à comprendre ce qu'il se passait. Ils ne s'étaient pas beaucoup vus depuis leur retour à Londres. Il y avait encore certainement de nombreuses choses à discuter à ce sujet d'ailleurs, mais cela pouvait bien attendre quelques heures supplémentaires. Joanne ne lui en voulait pas, parce qu'elle ne le pouvait pas. "Pourquoi t'es-tu emporté ?" Plus soucieuse qu'autre chose, elle finit par glisser ses doigts dans les cheveux de son compagnon, le caressant avec tendresse.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 2:29

Je ne dis rien du trajet. Honnêtement, je n'ai simplement pas envie de parler. Dans un parfait silence, je m'insulte de tous les noms possibles en regardant la route, le front collé sur la vitre de ma portière. Au bout de quelques mètres, une alarme me rappelle que je n'ai pas attaché ma ceinture. Je la boucle immédiatement, murmure une hersât d'excuse pour la gêne, et me replonge dans mon mutisme. J'ai hâte d'arriver dans l'appartement de Joanne, et d'un autre côté, je redoute sa réaction une fois que nous y serons. Je m'attends au pire, préférant me préparer à affronter une tempête plutôt que d'être trop optimiste quant au sort que la jeune femme peut me réserver. Une poignée de longues minutes plus tard, nous arrivons dans l'immeuble de la belle. J'ai envie de courir me réfugier dans l'appartement, loin de ce monde trop vaste. Quand elle ouvre la porte, c'est un soulagement. C'est petit, c'est chaleureux, c'est familier, c'est parfait. Je n'hésite pas une seule seconde à entrer et me mettre à l'aise, ôtant ma veste et mes chaussures -qui ont tous deux été aspergés d'alcool et laissent dans l'air quelques effluves de bière et de vodka dont, encore une fois, je n'ai pas bu une goutte. Joanne remarque finalement l'hématome qui se dessine doucement au dessus de mon œil. Juste une petite tâche qui ne devrait pas beaucoup empirer. Tant mieux, ça n'en sera que plus simple à dissimuler. « Je vais bien, ne t'en fais pas. » dis-je sans oser regarder la jeune femme et me forçant à sourire légèrement. Comme elle m'y invite, je vais dans le salon et m'assied dans le canapé. Mon visage trouve immédiatement place entre mes mains. Je parviens à me détendre un temps soit peu, je prends de grandes inspirations. Mes doigts passent de mon visage à mes cheveux puis à ma nuque pour me réveiller, faire le tri dans mes pensées. Joanne revient avec une poche de glace improvisée, mais qui fera parfaitement l'affaire. Je murmure un remerciement et colle le tissus froid sur mon front. Je dois l'avouer, cela fait énormément de bien. Ma tête explose, traversée par autant de pensées négatives et douloureuses. Evidemment, la jeune femme veut savoir ce qu'il s'est passé. Elle en a le droit, après le service qu'elle m'a rendu. Vu l'heure, je ne pouvais pas aller à pied chercher ma voiture, et je ne me voyais pas rentrer chez moi en transports en commun. Le fait est que j'avais besoin de voir Joanne. De la savoir à côté de moi. « Un idiot a insulté la Reine, alors j'ai eu un élan de patriotisme un peu trop zélé. » je réponds avec un sourire plus sincère cette fois. Je crois que mes traits d'humour sont rarement bien placés. Je ne suis bon qu'à plomber les ambiances, pas les alléger. Je soupire, voyant bien que cette réponse ne suffit pas à Joanne. Haussant les épaules, j'avoue ; « Non, pour être honnête, je ne me souviens même plus. » Ce qui est malheureusement la vérité. Rien à voir avec un choc à la tête qui aurait pu altérer ma mémoire -et qui m'aurait directement conduit à l'hôpital. Je me souviens pas, parce qu'il n'y a pas de quoi se souvenir. Sûrement rien qui en vaille la peine. Une bravade puérile de plus a suffit à échauffer les esprits, et déclencher les coups. C'est idiot, il n'en faut jamais plus quand on s'attaque à de grands gaillards déjà bien éprouvés par leur taux l'alcoolémie. Rien de glorieux. « Je suis désolé. Je suis vraiment désolé, Joanne. » dis-je en la regardant dans les yeux pour la première fois depuis que je suis en sa présence. Avant qu'elle ne réponde quoi que ce soit, qu'elle ne se lance dans un monologue de réprimandes, je vole un baiser sur le coin de ses lèvres -ou plutôt, tout au bord de sa joue, à la frontière avec sa bouche. « Tu as le droit de me crier dessus, je t'avais dit que j'essayerai de me tenir et c'est un parfait échec. » Je pourrais bien prétexter le fait que je n'avais pas formulé de promesse à ce sujet, mais ce serait terriblement lâche. Le fait est que je ne peux pas me faire aider par quelqu'un d'autre que Kelya, et que ne pense pas que Joanne soit la meilleure personne avec qui parler de cette femme. Au fond, pas sûr qu'elle puisse faire quoi que ce soit pour moi. Si ce n'est être là. Entre mon détour par le poste et mes réponses qui n'en sont pas, la pauvre doit me détester un peu plus de seconde en seconde. Mais elle n'hausse pas le ton. Elle doit avoir peur. Encore. « Je ne m'énerverai pas, si c'est ce qui te retiens. »
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 10:13

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Même s'ils se connaissaient déjà depuis plusieurs, Jamie restait un parfait inconnu pour Joanne. A croire qu'il ne lui faisait pas confiance pour lui dire ce qu'il pensait. Son absence totale de réponse la blessait. Elle pouvait interpréter ce qu'elle voulait face à cela, et ça allait de mal en pis. Il jouait d'abord sur une pointe d'humour qui lui fit peu d'effet - ce n'était peut-être pas encore le bon moment d'alléger l'ambiance. Puis il restait terriblement vague dans ses propos, jusqu'à s'excuser. S'excuser de quoi ? Joanne ne savait pas vraiment, mais c'était la première fois depuis qu'elle l'avait cherché qu'il avait daigné la regarder. Il déposa un rapide baiser au coin de ses lèvres avant de reprendre la parole. Jamie ne lui laissait même pas le temps d'assembler ses idées et de la laisser un réagir. Il s'attendait à ce qu'elle s'énerve contre lui, à ce qu'elle le blâme pour son incapacité à se contrôler. Joanne soupira, levant les yeux au ciel. La seule chose qui pourrait vraiment l'offusquer était le fait qu'il s'attende à ce qu'elle crie sur lui. Il lui précisait ensuite qu'il ne s'énerverait pas. Il pensait certainement qu'elle aurait peur de sa réaction face à ce qu'elle pouvait dire, mais à cet instant précis, c'était le cadet de ses soucis. Sa voix restait calme et douce. "Pouquoi faut-il que tu crois constamment que je m'énerverai contre toi ?" Joanne était assez déçue qu'il puisse penser cela d'elle. Elle ne se souvenait pas avoir levé la voix ne serait-ce qu'une fois contre lui en reprochant ce qu'il était et ce qu'il faisait. "Tu sais très bien que je n'aime pas du tout être fâchée." Ses yeux regardaient dans le vide pendant un moment. "Et de toute manière, ça n'arrangerait rien à la situation, au contraire. Qu'est-ce que ça pourrait bien t'apporter, mmh ?"  La jeune femme ne savait pas trop quoi faire. D'un côté, elle voulait creuser la question, comprendre ce qu'il se passait dans sa tête, d'un autre elle voulait l'apaiser du mieux qu'elle pouvait et profiter de sa présence. La belle blonde se surprit même un moment à songer à ne pas montrer de signes d'affection, comme pour le punir de ce qu'il osait penser d'elle, à savoir la manière dont elle pouvait réagir à son comportement. Mais l'envie était bien trop forte et elle ne voulait pas le laisser dans cet état là. Décide-toi, Joanne. Cette dernière finit par l'embrasser au niveau du cou avant de faire pivoter sa tête en sa direction à l'aide d'une main afin qu'il la regarde. "Ce n'est pas le genre de problèmes qui se règle en un claquement de doigts, mon coeur." Un nouveau soupir s'échappa de sa bouche. "Tu peux aller consulter qui tu veux si tu penses que ça peut t'aider, mais sache qu'il n'y a pas de faiseur de miracles en ce bas monde." Joanne respectait le travail des psychologues et psychiatres, là n'était pas la question. C'était plus le fait d'accepter qu'une personne totalement étrangère s'immiscer dans sa vie. Certains prôneraient certainement l'avis d'une personne totalement extérieure à l'histoire de vie. On lui avait conseillé plusieurs fois d'aller voir un psychologue, surtout avec l'enchaînement du divorce et de la fausse-couche. Surtout Mia, c'en était insupportable. C'était durant la période où elle était au plus bas, elle avait donc écouté sa soeur. Et plus jamais ensuite. Le psychologue prétendait tout comprendre de ses problèmes, à interpréter des choses totalement fausses face à ses dires. L'une des pires heures de sa vie. Joanne était sortie de là dans un état encore plus désespéré que quand elle y était entrée. Et elle doutait désormais de l'honnêteté de tous ces professionnels et de leur prétendue bienveillance. "C'est comme tout. Ca prend du temps." Elle était très bien placée pour dire cela. Joanne n'avait peut-être pas les mêmes problèmes que lui, mais ça restait une grande bataille pour elle. "Tu peux t'énerver si tu veux, peu m'importe, à partir du moment que ça te soulage." Elle se frotta les yeux, c'était plus par fatigue qu'autre chose. Elle trouvait aussi qu'il avait un comportement étrange, et le fait qu'il n'en dise pas plus sur son altercation ne faisait qu'envenimer les choses. "Ce que tu n'as pas l'air de comprendre, c'est que j'ai peur pour toi. J'ai pas envie qu'on m'appelle à la même heure pour me dire que la personne que j'aime se trouve entre la vie et la mort après s'être fait tabassé par des plus gros bras que toi." Elle ne le regardait plus. Joanne était tellement partagée dans ses émotions à cet instant précis. Elle lui en voulait, elle était déçue mais pas du fait qu'il ait eu un accès de colère mais qu'il ne lui dise pas tout et de ce qu'il pense d'elle, mais elle s'inquiétait aussi pour lui. Tout semblait lui échaper. Joanne ne lui lassait même pas le temps de répondre qu'elle dit "Je vais aller chercher quelque chose à boire." et se leva pour se rendre à la cuisine. Les bonnes manières demeuraient. Fait exceptionnel, elle n'avait plus de thé, ni d'infusion. La jeune femme regardait ce qui lui restait dans son frigo. Elle avait encore un peu d'orangeade qu'elle avait fait la veille. Sortant deux grand verres du placard, elle servait le soda qui lui restait, remplissant correctement les contenants. Elle restait quelques secondes seules, histoire de prendre de profondes inspirations. Ce n'était pas le moment de paniquer ou de perdre ses moyens d'un autre moyen. Tout était toujours si compliqué. Enfin, elle retourna dans le salon, et déposa les verres sur la table basse avant de s'asseoir et s'attendre au pire.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 12:16

Cloué dans le canapé du salon de Joanne, j'ai le regard perdu ici et là, parfois dans le vague, ou cherchant simplement à fuir la jeune femme. Elle ne dit rien qui puisse m'enfoncer, elle reste très stratège, cherchant à montrer qu'elle ne m'en veux pas. Je ne sais pas ce qu'elle veut prouver avec ce calme. Qu'elle est là pour moi ? Je le sais déjà, j'en fais déjà une bien belle utilisation en la délogeant de chez elle pour venir me chercher au poste. Qu'elle m'aime malgré tout ça ? Au fond, je ne suis pas sûr que son calme soit ce dont j'ai besoin. Mais pourquoi s'énerverait-elle ? « Parce que c'est tout ce que je devrais mériter de ta part. » dis-je en fixant ses iris bleus. Pas un accueil chez elle, une place dans son canapé, pas une poche de glace pour mon œil, pas sa gentillesse. Comment pourrais-je un jour avoir la volonté de m'arrêter si la seule chose que je reçois en retour de mon attitude sont des soins et un toit pour la nuit ? Elle n'aime pas s'énerver, mais je ne peux pas croire qu'elle ne sache pas au fond d'elle qu'il n'y a rien d'autre pour me faire percuter que cette volonté de me faire du mal ne mène nulle part. Et puis, pour elle-même, pour sa propre estime, elle ne devrait pas me laisser abuser de sa générosité de cette manière, être aussi douce. Elle devrait être en train de me jeter autant de mots bourrés de venin que possible. Qu'est-ce que ça pourrait m'apporter ? « J'en sais rien. Peut-être que j'ai besoin que tu me fiche dehors pour comprendre que je vais droit dans le mur. Que tu me gueules dessus un bon coup. » dis-je en retirant la poche de glace de mon arcade. J'en ai déjà assez de tenir ce truc, je n'ai jamais la patience nécessaire pour me soigner. J'attends toujours que le temps fasse son affaire, parce qu'il le fait fort bien. Encore une fois, Joanne reste calme. Elle vient m'embrasser dans le cou. J'ai terriblement honte qu'elle agisse ainsi avec moi. Si bien que j'arrive à peine à la regarder lorsqu'elle me fait tourner la tête. Elle se veut rassurante, disant qu'il faut du temps pour régler mon problème. Mon problème. Ces mots sont affreux, d'une consonance insupportable pour mes oreilles. Et elle, restera-t-elle aussi patiente tout le temps nécessaire ? Restera-t-elle tout court ? Aucune chance. « Il y une faiseuse de miracles, et je ne peux pas aller la voir. » dis-je avec un sourire triste. Ma mère avait fait allusion à cette psychologue que je suis allé voir quinze longues années pour réussir à ne pas perdre complètement l'esprit. Elle est ici, à Brisbane, sûrement la seule personne qui puisse faire quelque chose pour moi, et c'est la seule personne à qui je ne peux pas demander ça. Moi-même, je ne suis pas certain d'avoir envie de me retrouver seul face à elle dans son cabinet, lui parler comme avant, et qui sait, avoir envie d'elle comme avant. Je n'aurais jamais pensé qu'on puisse être chanceux et vivre un cauchemar en même temps. « Je ne vais pas m'énerver contre toi alors que tu viens d'aller me chercher au poste, je ne suis pas dingue à ce point. » Penser à Kelya fait renaître de la colère en moi, cette colère qui transparaît à travers chaque pore de ma peau alors que mes doigts se serrent sur la poche de glace. Je ne peux pas n'énerver contre Joanne, uniquement contre moi. Elle m'explique qu'elle a peur que la prochaine fois qu'elle recevra un appel à cette heure de la nuit, ce sera pour me rejoindre à l hôpital. Je secoue négativement la tête. « Ca n'arrivera pas, tu le sais bien. » Non, c'est faux, c'est une chose qui a bien plus de chances d'arriver plutôt que de me voir enfin revenir à la raison. « Et si ça devait arriver, ça serait amplement mérité. » j'ajoute, me décidant enfin à remettre la glace sur mon arcade. La jeune femme, sûrement excédée par mon attitude d'adolescent, se lève pour aller chercher à boire. « Ce n'est pas la pei... » Mais elle est déjà dans la cuisine à servir de l'orangeade. Quand elle revient, je me force à prendre une gorgée, mais je n'ai absolument pas soif. Contenant le même vent de colère qui me hante depuis tout à l'heure, je pose la poche de glace sur la table basse et me lève du canapé, histoire de faire quelque chose, m'occuper. Je fais des pas dans le salon, je regarde les cadres qui habillent les murs. Je fais le tour de la pièce avant de me retrouver face à Joanne. Doucement, devant elle, je pose un genou à terre, puis l'autre, et vient poser ma tête sur ses jambes. « Edward a raison sur toute la ligne. » je murmure, le regard dans le vague, repassant ses paroles en boucle.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 13:09

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Elle ne le comprenait définitivement pas. Il prétendait avoir besoin qu'elle élève la voix, qu'elle s'exprime davantage, qu'elle lui en veuille. Sa tendresse et son attention ne lui suffisaient apparemment pas, et ça la blessait beaucoup. "Ne dis pas n'importe quoi." dit-elle simplement. Elle qui espérait pendant une fraction de seconde qu'ils avaient là une chance de se voir et de profiter l'un de l'autre, elle tombait de bien haut. Une vulgaire scène de ménage. Le genre de moment dont Joanne déteste par dessus tout. Les disputes, les prises de tête, tout ce qui s'assimile à ces termes. Elle n'aimait pas du tout les confrontations, elle était plutôt du genre à calmer le jeu. Qu'elle soit concernée ou non. C'est pourquoi elle était incapable de prendre des décisions franches, à tout mettre au conditionnel. Toujours laisser une ouverture afin d'éviter le pire. Et quand il n'y en avait pas, elle paniquait, ne sachant que faire. Le jeune femme en perdait alors ses moyens et en venaient rapidement en larmes. Et Jamie faisait là absolument pour que ça se passe de cette manière, il la perturbait beaucoup en allant dans ce sens. Elle résistait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas exploser. Mais il cherchait continuellement la petite bête. Son comportement était plus qu'étrange. Joanne lui aurait bien dit qu'elle ne trouvait pas de raisons valables pour lui demander de partir, mais si elle le faisait, il ferait très certainement en sorte d'en trouver une. Elle le regardait d'un air incertain, se demandant ce qu'il voulait réellement. Il la contrariait. Une faiseuse de miracles. Le féminin fit immédiatement tilt. Voyons, Joanne, ce n'était pas le temps de faire pousser un peu ta jalouse. Et puis, toi, jalouse ? Jamais vu ça. Elle soupira, agacée qu'il ne se donne pas vraiment les moyens pour aller mieux. "Pourquoi pas ?" dit-elle, en regardant dans le vide. Ses sourcils se haussaient un peu. "Si c'est vraiment la seule qui puisse t'aider..." C'était très difficile à dire. Elle avait l'impression d'être une maîtresse ou une relation du même type, à parler d'une femme avec qui il semblait beaucoup plus proche. Joanne comprenait aussi très rapidement qu'elle ne pouvait rien faire. Apporter ces boissons étaient donc aussi inutiles, mais c'était fait. Elle méprisait leur discussion.

Jamie se leva soudainement, faisant quelques pas dans le salon. Elle ne le regardait, tenant sa tête de ses deux mains, en appuyant les coudes sur ses genoux. Son coeur battait à l'heure, paniqué par leur conversation. Quelques minutes interminables s'écoulèrent avant qu'il ne revienne vers elle, se mette a genoux et vint poser sa tête sur ses genoux. Avant cela, Joanne y avait retirer ses coudes, lui laissant de la place. Rien qu'entendre le nom d'Edward lui donnait des frissons plus que désagréables, se remémorant où le vieillard eut l'audace de poser ses mains. Elle qui avait pris sa défense devant ses parents, voilà qu'il rabâchait ce que son abominable père ait pu dire lorsqu'ils étaient venus les voir à Londres. Tous ces efforts et toutes ces larmes pour rien. "Arrête." Sa voix était toujours la même, quoi qu'un peu plus sèche qu'auparavant, mais à peine. "Arrête de penser à lui, et à ce qu'il a pu dire." Elle pensait que retourner à Brisbane permettrait de mettre de côté leurs quelques mésaventures. Elle faisait beaucoup d'efforts de son côté. Ne pas lui raconter sa petite conversation avec Edward en faisait partie, elle l'avait gardé pour elle depuis, et espérait qu'il en soit ainsi pour longtemps. "Il n'en vaut pas la peine." Joanne se doutait qu'il allait ignorer ses paroles, continuer à se descendre. Il était dans cette humeur là, apparemment. Ses doigts se glissaient doucement dans les cheveux de Jamie. Elle restait longuement muette, réfléchissant à beaucoup de choses. Surtout à la manière d'apaiser la situation ou de s'y échapper. Mais les questions demeuraient et elle sentait bien qu'il lui cachait beaucoup de choses. Elle qui s'était entièrement ouverte à lui -elle n'oubliait absolument pas qu'il en avait fait de même-, voilà qu'il se renfermait. Une inégalité dont elle se sentait obligée d'accepter. Et se taire. "Qu'est-ce qu'il t'arrive, Jamie ? Que se passe-t-il ?" dit-elle tristement. "Je ne te reconnais plus." Si elle le connaissait vraiment. "C'est Londres qui t'a rendu comme ça ?" Elle ne voulait que des réponses honnêtes, rien de plus.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 13:58

En me posant ainsi, je me sens tout de suite plus calme. Je ferme les yeux pour profiter du passage des doigts de Joanne entre mes cheveux. Qu'est-ce qu'elle peut bien trouver à quelqu'un qui voudrait la faire sortir de ses gonds ? Oui, je sais, elle m'a déjà répété plusieurs fois les raisons qu'elle a de rester avec moi. Mais il est difficile de me les enfoncer dans le crâne. De me dire que je peux mériter quelqu'un comme elle. Je ne crois pas qu'elle puisse encore penser tout ce qu'elle m'a dit à Londres à ce moment précis. Je n'en sais rien. Focalisé sur le passage de ses mains sur ma tête, j'essaye de ne plus trop réfléchir. Aussi difficile cela soit-il. Arrêter de penser à mon père, à sa main dans le bas du dos de Joanne, à son regard pernicieux, à l'indifférence de ma mère, son regard impassible, sa langue qui fourche sur mon prénom. Ils sont le nuage de poussière qui revient constamment après avoir essayé de nettoyer une surface. La seconde d'après, ils sont de retour. Alors je recommence, je les balaye, et le cycle n'en finit jamais. Je remarque enfin le silence qui s'est installé. Les yeux toujours fermés, j'attends, je ne dis rien, je profite de ce moment pour calmer ma respiration, écouter celle de la jeune femme. Le bruit de ses ongles frôlant mon crâne. Au bout de quelques minutes, les questions qui doivent ronger Joanne depuis que je l'ai appelé au poste de police sortent de sa bouche. Je pense sérieusement à faire la sourde oreille, et ne simplement pas répondre. Peut-être qu'elle s'énervera enfin. Mais après une longue période de mutisme, je lui réponds tout bas ; « J'ai fait énormément de mal à quelqu'un, Joanne. » Mes yeux s'ouvrent enfin, mais restent à fixer le vague. Je ne déloge pas ma tête des genoux de la jeune femme. « A quelqu'un que j'aime vraiment beaucoup. » je précise. Quoi que, pour que cela m'affecte, je n'avais sûrement pas besoin d'ajouter cela. Elle doit s'en douter. Je ne précise pas qu'il s'agit d'une femme, encore moins de la personne à laquelle j'ai fait allusion plus tôt. Je me doute bien qu'elle me demandera des précisions, que je serais obligé de lui donner si elle pose des questions, mais je ne compte pas lui fournir toutes les informations de moi-même. Je ne partage que ce qu'elle a besoin de savoir. Le reste pourrait tout foutre en l'air. Je ne veux même pas imaginer sa réaction si je lui racontais toute l'histoire. Le dégoût que je pourrais voir dans son regard. « Parce que je ne suis vraiment doué que pour ça. » Typiquement le genre de phrases qu'Edward s'est attelé à me mettre en tête. C'est malheureux, mais répéter ce genre de choses à un gamin a bien plus d'impact que des mots d'amour quinze ans plus tard. C'est une sorte de lavage de cerveau sur une très longue durée. Un conditionnement. Il faudra du temps avant que ces mots quittent mon crâne au profit de pensées plus positives. Je pense qu'en ayant vu les deux personnes avec qui j'ai grandi, Joanne a pu s'en rendre compte. Comment ne pas perdre l'esprit dans ce genre d'environnement ? Je ne m'en sors sûrement pas si mal que ça, mais je le dois à ma volonté et à Kelya. Toujours elle. « Je n'ai pas physiquement fait du mal à cette personne, mais j'ai été aveugle, et maintenant je ne sais pas quoi faire. » C'est très vague, je sais. A mes yeux, j'en dis déjà trop. Mais la jeune femme ne doit rien comprendre à ce que raconte. Je soupire. Je ne vois pas comment être plus clair sans trop en dire. Je sais qu'elle va se vexer en voyant que je partage pas les détails de ce qui me tourmente. Elle ne comprendra pas que, comme d'habitude, je veux la préserver. Elle réclamera plus d'informations, qu'elle aura, parce que je ne veux pas lui cacher des choses si elle demande à les savoir. Cela lui fera du mal, et avant qu'elle réalise que mes non-dits n'existaient que pour son bien, il sera trop tard. Quoi que je fasse, le résultat sera le même. « Je peux essayer de faire les choses bien autant que je le veux, c'est toujours la même chose. Je finis par faire du mal aux personnes auxquelles je tiens, et je les perds. » dis-je en relevant enfin la tête, regardant tristement cette femme que j'aime tant.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 14:49

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Ses pensées se confirmaient. Du moins, les maigres informations la laissaient des choses qu'elle ne voulait pas entendre, mais qu'elle voulait savoir. Cette femme qui était la seule apparemment à pouvoir le soutenir et l'aider. Elle ignorait s'il faisait allusion à la même personne lorsqu'il dit avoir blessé quelqu'un qu'il aimait beaucoup. Sa respiration se coupa l'espace de quelques secondes. Joanne commençaient à élaborer des histoires et théories aussi loufoques et probables à la fois. Le problème avec Jamie, c'était qu'il ne voulait pas trop se renfermer à elle en lui mentant en disant qu'il n'y avait rien, et qu'il ne désirait pas non plus s'ouvrir de trop. Pour la protéger selon. Elle en avait assez de ces arguments, à lui cacher constamment des choses à prendre en considération, qui sont importantes. Son frère et sa soeur respectaient exactement le même tableau, ça la désolait de voir Jamie suivre la même voie. Toujours la même chose. La jeune femme restait la soeur cadette, la si petite Joanne. Cette dernière avait réellement espéré que ça irait mieux avec lui, il la considérait bien plus qu'au début de leur relation, mais elle voyait là qu'elle avait vu faux. Il devrait également suffisamment la connaître pour savoir qu'elle se faisait très rapidement des idées, qui étaient toutes imbibées de tristesse et de pessimisme. Elle comprenait qu'il manquait d'expérience en matière d'amour et de couple. Après, les hommes n'étaient jamais doués pour comprendre ce qu'il pouvait se passer dans la tête des femmes, mais elles arrivaient très bien à se déchiffrer entre elles. "Elle t'aimait, ou t'aimes encore, n'est-ce pas ?" Le fait qu'il avait parlé d'avoir été aveugle, et qu'il avoue n'être pas doué pour ça l'avait un peu trahi, le reste était facile à deviner. En temps normal, Joanne n'aurait certainement pas tout compris de par sa naïveté et aurait continué de la questionner. Mais son état depuis qu'elle était allée le chercher au poste de police était bien différent de ce qu'elle était d'habitude. La belle blonde s'imaginait beaucoup de choses qu'elle ne devrait même pas songer. Elle ne se faisait que du mal à elle-même. Ses pensées l'horrifiaient. "C'est la fameuse faiseuse de miracles ?" Elle demandait ça puisqu'il venait tout juste d'en parler. Son visage était neutre, vide d'émotions. Joanne était perdue, totalement. Sa main était toujours logée dans les cheveux de Jamie mais s'était arrêtée de bouger. Elle sentait le regard de Jamie se poser sur elle. Ses yeux le visaient brièvement avant d'aller se perdre ailleurs. "C'est toujours comme ça." dit-elle tristement, gardant toujours cette même expression au visage. Comme vidée. "Qu'on ait de l'expérience ou non, on tombe tous dedans à un moment ou à un autre. Tu n'as même pas le temps d'inspirer que tout est déjà bien loin de toi." Joanne ne connaissait que trop bien ce sentiment, et avait l'étrange impression que allait se reproduire. Tout ce que disait Jamie résonnait pour elle comme une envie de détachement. Elle n'arrivait pas trop à l'expliquer, mais c'était ainsi qu'elle le ressentait. De plus, elle était épuisée de ne s'attendre à rien et que tout lui tombe dessus d'un coup, sans signe prévalent. Elle avait aussi ses secrets, dont un en particulier que tout le monde ignore, même sa propre soeur, mais si elle le gardait pour elle, ce n'était pas pour des prunes. Jamie avait le droit d'avoir les siens, ce n'était pas pour elle un manque d'honnêteté. Mais d'autres choses devaient être dites, et il était trop partagé entre tout dire et ne rien dire qu'il avait essayé de trouver une troisième alternative. En y pensant, Joanne trouvait qu'il s'agissait de la pire. "Et toi, tu l'aimes ?" Son ton était devenu un peu froid, frêle, toujours étrangement calme. Mais il fallait qu'elle le sache. Elle en avait assez de la surprotection, des cachoteries et des mensonges. La jeune femme s'était mise en tête qu'il y avait quelqu'un d'autre dans sa vie. Ce qui n'était pas si surprenant étant donné que Jamie était une personne désirable et qui savait se faire désirer. S'il lui disait qu'il avait eu de nombreuses conquêtes avant, ça ne l'aurait même pas surprise. Mais il n'en avait jamais parlé jusqu'ici. Peut-être que son nom ne faisait qu'allonger la liste, elle n'en savait rien. Toutes les hypothèses étaient bonnes à prendre, surtout les mauvaises, pour elle. Joanne se demandait constamment ce qu'il lui trouvait pour tenir autant à elle. Qu'il ait trouvé quelqu'un entre temps ne la surprendrait qu'à moitié.  "Soit tu ne me dis rien, et tu t'énerves contre moi parce que je continuerai d'insister pour savoir, soit tu me dis tout. Mais je t'en prie, arrête de chercher à trouver un juste milieu, parce que c'est pire que tout." lui supplia-t-elle, en le regardant droit dans les yeux, non sans difficulté.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 15:45

Je ne sais pas trop comment, mais Joanne met rapidement ensemble les pièces du puzzle et devine tout ce qui se cache derrière les non-dits. Surpris, je la regarde poser des questions auxquelles elle a visiblement déjà les réponses. Ce n'est que lorsqu'elle me demande si j'aime Kelya que je comprends qu'elle s'imagine le pire, et que je n'ai pas d'autre choix que de rétablir la vérité si je veux espérer sauver quelque chose. Je réfléchis un instant, pendant je m'assied par terre, le dos appuyé contre la table basse, un genou replié. Je passe une main sur mon visage, essayant de structurer le récit que je dois lui faire, puisqu'elle veut tout savoir. Qu'elle a besoin de savoir. Je soupire, nerveux. « C'était ma psychologue à Londres. J'ai commencé à la voir après la mort d'Oliver, je devais avoir quinze ou seize ans. » Le fait qu'elle soit ma thérapeute laisse déjà sous-entendre une belle différence d'âge entre et moi. Je pense que je peux compter sur Joanne pour faire ce rapprochement, et déjà commencer à se sentir choquée. C'est à cette pensée que mon regard la quitte et se pose sur mes doigts qui grattent le sol. Je ne veux pas voir la moindre des expressions qui puissent passer sur son visage et qui puisse m'énerver ou me faire perdre le fil de ce que je dis. Je reprends ; « J'ai… On a commencé à coucher ensemble après quelques années. Je ne me souviens même plus comment c'est arrivé. Mais ça a duré jusqu'à mon départ de Londres. » Donc un bon bout de temps. Normalement, c'est le moment où la jeune femme se demande comment est-ce qu'un homme peut décemment penser avoir des relations de ce type avec une femme sans que cela ne veuille dire quoi que ce soit. Elle peut comprendre ce que je voulais dire quand je déclarais avoir été aveugle, ou elle peut penser que je me fous de la gueule du monde. « Ce qu'il faut comprendre, c'est que si elle n'avait pas été là, je ne le serais pas non plus aujourd'hui. C'est une femme à qui je dois tout. » dis-je en insistant sur ce dernier mot. Joanne a vu mon environnement, elle peut s'imaginer que sans un soutien extérieur, j'aurais sombré. J'aurais suivi les pas d'Oliver sans le meilleur des scénarios, ou ceux de mon père dans le pire cas. Je suis loin d'être un homme achevé, mais le peu que je suis, elle l'a forgé. J'en viens à un autre point important ; « Je ne l'aimais pas à l'époque. Je ne connaissais même pas ce mot. » Je l'avais connu, vaguement, pendant la période innocente de l'enfance où la nature même de cette époque de la vie pousse à aimer le monde entier, et ne faire qu'apprendre ce qui mérite d'être aimé ou non. La conclusion étant pour moi : rien. J'avais des amis, des personnes auxquelles je tenais plus ou moins, mais personne dont je ne sois pas capable de me défaire d'un claquement de doigts. La gorge plus serrée, j'ajoute ; « Je n'ai jamais aimé qui que ce soit avant toi. J'en étais incapable. » Pas sûr que cette phrase ait sa valeur normale à cet instant. Mais au moins, elle le sait. Quoi que, ce n'est pas dit qu'elle soit capable de me croire. « Et je sais que... » Je me ravise. Ce n'est pas le bon moment pour ça. Alors je transplante une autre fin de phrase sur mon idée de départ, quelque chose qui s'en rapproche un maximum ; « …que je peux pas aimer quelqu'un d'autre que toi. » Mes dents mordent une seconde ma lèvre inférieure. Je sens mon coeur commencer à s'emballer alors que je dois penser à expliquer la raison de mon état une bonne fois pour toutes. « Donc, pour répondre à ta question : non, je ne l'aime pas. Pas dans le sens auquel tu peux penser. Mais elle est importante pour moi. » C'est bien pour cela que je ne peux pas supporter de lui faire du mal. Joanne le sait ; plus que moi-même, les gens et le monde autour de moi est plus important que tout autre chose. « Elle a emménagé à Brisbane il y a peu de temps. Je l'ai su à notre retour de Londres. Quand je l'ai revue, elle m'a annoncé qu'elle venait pour moi. Parce que, depuis tout ce temps, et sans que je m'en doute une seule seconde, elle, elle avait des sentiments pour moi. » Est-ce qu'elle peut croire ça ? De ce que la jeune femme sait de moi, j'espère que oui. « Je lui ait dit la vérité, que je suis avec toi, que je ne ressens rien pour elle. Quelques jours plus tard, elle frappait à ma porte, droguée. » C'est précisément l'image de cette femme tenant à peine sur ses jambes qui ne quitte pas mes pensées. Savoir qu'elle s'inflige ça depuis des années uniquement par ma faute. Qu'elle est en détresse, et que je suis la dernière personne capable de l'aider. Mon visage reste de sec de toutes larmes, mais elles sont là, bordant mes yeux, solidement accrochées et n'empêchant de discerner le monde qui m'entoure. « J'ai détruit la seule personne qui m'a permis de me reconstruire. Et je suis censé assumer ça. » Au fond, j'ai une seule question ; quel genre de monstre cela fait-il de moi ?
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 17:00

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Difficile de décrire les sentiments de Joanne. Elle restait muette pendant une dizaine de minutes, peut-être plus, après qu'il ait terminé son récit. Ses mâchoires se serraient fermement l'une contre l'autre, espérant que ça puisse contenir ses émotions. Elle ne savait pas ce qu'elle était sensée dire, comment elle devait réagir. Si elle devait le croire ou pas. Tout devenait flou, resté en suspens. Jamie avait eu au moins la décence de lui raconter toute l'histoire. Au fond, elle savait qu'elle le regretterait, mais tenter de tout lui avouer à demi-mot était pire pour elle. Tout semblait si irréel. Il avait couché avec sa psychologue pendant des années. En quoi cela était-ce thérapeutique ? Si tout se résolvait par une histoire de sexe, le monde se porterait bien mieux. Joanne méprisait déjà les psychologues, mais là, c'était le pompom. Et il disait ne pas l'aimer, qu'il n'y avait que Joanne dans son coeur, etc. La jeune femme faisait autant d'effort qu'elle pouvait, mais avouez que la pilule était très difficile à avaler. Elle faisait de son mieux pour le croire. Elle avait saisi qu'il avait besoin d'assistance suite à la mort d'Oliver et dans le milieu dans lequel il vivait. Mais tout le reste était inconcevable pour elle. Joanne restait très traditionnelle pour certaines valeurs. Pour elle, c'était inimaginable d'avoir des relations sexuelles pendant tellement d'années sans jamais rien ressentir pour le partenaire. Les coups d'un soir, elle savait de quoi il s'agissait, ça arrivait de temps en temps à l'une de ses collègues. L'idée de se révéler autant sans qu'il y ait quelque chose derrière tout cela restait très abstraite pour elle. Elle en avait connaissance, mais ne le comprenait définitivement pas. Il disait qu'il n'y avait qu'elle, qu'il ne pouvait aimer personne d'autre qu'elle. Pourtant, il semblait avoir énormément d'affection pour une femme qu'il prétendait ne pas aimer. Elle voulait le croire, vraiment, mais elle n'y arrivait pas. Sa tête se baissa, maintenue par ses deux mains au niveau de son front, prenant appui sur ses genoux grâce à ses coudes. Joanne ne savait même pas quoi dire, ni même comment réagir, si ce n'était de prolonger ce très long temps de silence. C'était insupportable autant pour elle que pour lui. Et très doucement, un sentiment qui lui était totalement inconnu commençait à la ronger durant sa période de réflexion. Un méli-mélo de sentiment d'insécurité, de peur, d'anxiété. De le perdre. Quand elle réalisait à quoi correspondait ce fabuleux mélange d'émotions négatives, elle ne le croyait. La jalousie. Oh oui, soudainement, elle crevait de jalousie. Son coeur était douloureux, comme s'il était emprisonné dans un étau. Une de ses deux mains se posa sur sa bouche, choquée de ce qu'elle était en train de ressentir. Elle avait l'impression que l'air se faisait lourd, qu'il y en avait de moins en moins. Joanne avait bien entendu ce qu'il cherchait à dire, elle avait tout écouté avec attention. Elle savait qu'il était dans une fâcheuse posture mais se demandait s'il s'était souciée de la jeune femme ne serait-ce qu'une seconde. "S'il te plaît, j'aimerais que tu pa..." Que tu partes. Sa voix était tremblante. Mais la fin de se phrase se coupait parce qu'elle avait un sentiment d'oppression de sa poitrine, coupant sa respiration. Ses paroles étaient désormais étouffées. "Je manque d'air. Je peux plus respirer." Elle se leva immédiatement, ouvrant du plus vite qu'elle pouvait la baie vitrée qui donnait sur un petit balcon sur lequel elle aimait prendre son petit déjeuner en été. Ca lui avait déjà arrivé, notamment en période de grand stress, ou de panique. L'air était très frais, il y avait un vent glacial, que l'on ne rencontrait pas souvent durant cette période de l'année. Des gouttes de sueur s'étaient perlées sur le front par le mouvement de panique. Mais cela lui avait permis de prendre une grande bolée d'air, calmant son coeur qui commençait sérieusement à s'exciter dans sa poitrine, ressentant la détresse. Elle ressentait la présence de Jamie derrière elle. Encore sonnée, elle ne savait pas s'il tentait de dire quelque chose ou non. La jeune femme était restée appuyée contre la fenêtre qu'elle venait d'ouvrir, collant sa tempe contre son bord, face à l'extérieur. Elle fermait ses yeux, profitant de chaque bouffée d'air qui entrait dans ses poumons. Il faisait tellement froid dehors qu'un frisson parcourut les bras dénudées de la belle blonde. Après quelques secondes, elle refermait la fenêtre, comme si de rien n'était. Jamie était debout, là. La soudaine angoisse qu'elle eut en manquant d'oxygène avait bordé les yeux de Joanne de larmes. Ou peut-être était-ce aussi du à tout ce qui venait d'être révélé. Elle ne savait plus vraiment. La dernière phrase qu'il lui avait dite lui revint subitement. Elle n'osait plus le regarder, et croisa ses bras. "Tu entends par là que... je n'ai en rien contribué à ta reconstruction, dans tout ça ?" Puisque cette fabuleuse thérapeute semblait être la seule à être apte à le relever. A réaliser un quelconque miracle. Joanne se demandait encore comment elle parvenait à garder son calme, à maintenir sa voix douce. Le fait que cet inconnu soit venue complètement stone chez lui avait du extrêmement le toucher, en lui remémorant de bien mauvais souvenirs d'Oliver. L'avait-elle fait exprès pour avoir de son affection ? Avoir de telles pensées, de telles suppositions, la détruisait de l'intérieur. Comme une bombe, qui grossissait, et grossissait encore, de seconde en seconde. L'intensité de ses réflexions ne faisait qu'empirer les choses. "J'ai... J'ai beaucoup de mal à croire que l'on puisse être en mesure de coucher avec une même personne pendant des années sans jamais rien ressentir de tel pour elle." Non, ça, elle n'arrivait vraiment pas à le comprendre. "Et pourtant, tu le dis toi-même, tu as beaucoup d'affection pour cette femme, et ça se voit." Joanne espérait qu'il ne tienne pas compte de sa jalousie, même si ça crevait les yeux.  Elle n'aimait pas éprouver ceci, elle se trouvait horriblement égoïste. "C'est une femme que tu connais depuis des années, je ne te connais que depuis quelques mois. Elle sait certainement tout de toi, alors que moi, je dois batailler ou te mettre en colère à chaque fois pour que tu m'en dises plus sur toi. Tu dis que c'est la seule personne qui ait réussi à te reconstruire, à faire des miracles, alors que moi, je ne fais qu'exploser tes colères -et ne viens pas dire que j'ai tort parce que tu sais autant que moi qu'à chaque fois, j'en étais fautive- et que je n'ai strictement rien pour t'aider à faire quoi que ce soit." Sa voix s'était un peu élevée, mais elle s'étouffait à la fois par tous les sentiments négatifs qui avaient pris possession de sa personne. Elle avait l'impression que la noyade recommençait, manquant à nouveau d'air. Machinalement, elle rouvrit un tout petit peu la fenêtre, pour que le vent froid atterrisse sur elle. "Que veux-tu que je pense de tout ça, Jamie ?" Dans son immense détresse, elle rit nerveusement. "Et elle t'aime. Elle t'aime au point d'avoir quitté tout là-bas rien que pour toi. Moi, je n'ai que quelques minutes de voiture, et un peu plus en marche si j'ai envie de te voir." Ses épaules se haussèrent. Elles n'étaient certainement pas de la même trempe. Joanne ne manquait de volonté, mais elle ne doutait que la psychologue en question en avait beaucoup plus qu'elle. Honnêtement, à cet instant précis, la belle blonde aurait bien bu un bon verre de muscat. Pas au point d'être ivre, mais au moins d'apaiser ses maux, qui étaient plus qu'insupportables pour elle. Les larmes n'avaient pas encore coulées, mais s'étaient bien accumulées dans ses yeux, il ne manquait plus grand chose, mais elle faisait de son mieux pour les retenir. Pour sembler un peu plus forte que ce qu'elle était vraiment, vraisemblablement.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 18:08

La phrase inachevée de Joanne suffit amplement à me briser le coeur. Je sens le coup de marteau s'abattre et l'éclater en une centaine de morceaux qui s'entrechoquent, tintent et s'effondrent avec fracas dans ce grand vide qui me compose actuellement. Elle veut que je m'en aille.
Alors qu'elle se précipite vers la fenêtre, je saute sur mes jambes pour l'assister si elle a besoin de quoi que ce soit. Idiot que je suis, qui se fait rejeter, et qui se laisse quand même guider par sa dévotion pour la jeune femme. Elle n'a pas besoin de moi. Même si c'était le cas, elle ne voudrait pas de mon aide. Elle veut que je m'en aille, c'est tout.
J'attends quelques minutes afin de m'assurer qu'elle va bien. Sur le moment, je m'en veux d'être un abruti amoureux qui perds son temps à rester ici, alors que je pourrais déjà récupérer mes affaires et être loin d'une Joanne qui s'est déjà permise de me briser le coeur à deux reprises. Finalement, elle me refait face. Je m'assied sur l'accoudoir du canapé, à la fois fébrile et stoïque. Je crois que le dégoût l'emporte sur tout. C'est ce que sa réaction m'inspire. Elle essaye de comparer les quelques mois depuis lesquels nous nous connaissons à dix-huit ans de thérapie. C'est ridicule. Je croise les bras, renfermé cette fois moralement et physiquement. Cela ne suffit pas pour que l'expression de son visage et ses mots ne m'atteignent pas, mais m'aide quand même à garder consistance. « Tu sais bien que ce n'est pas pareil, tu ne peux pas faire ce genre de comparaison. » dis-je froidement. Comme je le pensais, elle soulève ce que n'importe qui trouverait impossible à croire : coucher avec une femme pendant presque dix ans sans rien ressentir pour elle. Bien sûr que j'ai de l'amour pour Kelya, mais pas de la nature conventionnelle pour ce genre de rapports. C'est tout le problème. Tout ceci n'a rien de conventionnel. Et je me rends bien compte que lorsqu'on ose franchir la frontière de ces règles sociales, il n'y a que jugement, comme le montre Joanne à cet instant. J'hausse les épaules, impassible. « Je ne m'attendais pas à ce que tu comprennes. » Et je ne compte pas me battre pour qu'elle comprenne. Je le lui ait dit, que j'étais incapable d'aimer à ce moment de ma vie. Qu'il n'y a qu'elle a avoir réveillé cela en moi. Malheureusement, elle me fait aussi connaître les pires aspects de ce sentiment. Si elle ne peut pas croire cela, alors Joanne ne pourra jamais avoir la moindre idée de l'importance qu'elle a à mes yeux, de l'intensité de l'amour que je peux lui porter. Celui du premier vrai amour. C'est sûrement ce qui m'écoeure le plus. De savoir qu'elle ne saura jamais tout ça. Qu'elle l'a entendu, mais qu'elle a choisi de ne pas le croire. Non, elle préfère continuer à se comparer à Kelya et dire toutes ces choses ridicules comme le fait qu'elle soit à l'origine de mes colères -comme quoi mes explications ne servent jamais à quoi que ce soit- ou que la thérapeute en sait plus qu'elle à mon sujet. « Joanne, c'est son boulot de connaître les gens. » je fais remarquer sèchement. Je sens que je perds patience. Que de tout manière, qu'importe ce que je peux dire, cela ne servirait à rien. La jeune femme a déjà dit qu'elle voulait me voir sortir de chez elle, elle a déjà choisi ce qu'elle voulait penser de tout cela. « Penses ce que tu veux. Je t'ai dit toute la vérité, j'ai définitivement ouvert toutes les portes. Tu as ce que tu voulais : tu sais tout de moi maintenant. Je ne peux pas faire mieux. Si c'est la réaction que ça t'inspire, alors tu as raison, je n'ai plus qu'à partir. » Ma gorge se serre sur ces derniers mots, je ne tiens plus cette expression froide ; toute la profonde tristesse qu'elle m'inspire transparaît maintenant, m'obligeant à me retourner pour qu'elle ne puisse pas le voir. Je retourne dans le couloir remettre mes chaussures et ma veste. La main sur la poignée, j'ajoute brièvement ; « Je t'avais dit que je ne pouvais que te décevoir. Tu le vois désormais. » Puis je sors avant d'entendre la moindre réponse – ou pire, l'absence totale de réponse. Je descends rapidement les marches de l'immeuble et me retrouve à l'extérieur. Loin de chez moi. Sans voiture. Ma situation s'arrange de minute en minute visiblement. Mes jambes me lâchant, je suis forcé de m'asseoir au pied de l'immeuble le temps de reprendre mes esprits. Pourquoi ne comprend-t-elle pas ? Pourquoi tombe-t-elle aussi facilement dans le jugement ? Je ne m'attendais pas à cela de sa part. Pourquoi ne pas me croire quand je lui dis qu'elle est la seule personne que je peux aimer ? Quel idiot, je n'aurais pas dû partir. Dois-je y retourner ? Non, je ne peux pas, c'est trop tard. Elle voulait me mettre dehors de toute manière. Bravo Jamie, tu as ce que tu voulais. Tu as réussi à foutre en l'air ta relation avec Joanne, comme tu pensais que ça arriverait tôt ou tard. Quand je réalise, ma main se porte sur ma bouche. Je suis comme nauséeux. Je m'agrippe aux marches de béton comme si je pouvais tomber plus bas. Merde, est-ce que je viens vraiment de perdre la femme que je considère comme l'amour de ma vie ?
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 19:18

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"Parce que ça fait aussi partie de son boulot, de coucher avec ses patients ?" s'écria-t-elle. Joanne n'en pouvait plus, tout ceci était bien de trop pour elle. Les larmes se déversèrent d'elle-même, alors que Jamie continuait sa tirade, prétendant s'être entière ouvert à elle, qu'il ne pouvait rien révéler de plus. Elle le regardait un petit peu méchamment du regard à ses mots, pas très convaincue. Il récupéra ses affaires, et conclut lourdement leur conversation avant de claque la porte derrière. Elle n'avait pas eu le temps de réaliser l'horreur qu'elle était en train de vivre. La bruit de la porte qui se fermait la fit sursautée et son corps restait longuement pétrifiée, dépourvu de toute âme. Quand elle assimila enfin toutes les informations, Joanne éclata en sanglots. Le premier était le pire, sa détresse était qu'elle n'arrivait même pas à reprendre sa respiration. Elle s'appuya contre le dossier du canapé avant de s'effondrer sur ses genoux, ses jambes ayant soudainement perdu de leur force. La pause respiratoire était une éternité pour elle, Joanne se voyait déjà tourner de l'oeil. Au dernier moment, elle parvint enfin à prendre une profonde inspiration avant que ses pleurs ne continuaient de plus belle. Elle avait l'impression que son coeur était en sang et se nécrosait peu à peu. Se noyant dans ses propres larmes, quelques intentions lui traversaient l'esprit et aucune d'entre elle n'était bonne pour sa santé ou son bien-être. Elle finit par s'allonger à tête, devenant aphasique. Elle se sentait vidée de tout. Elle portait sur elle une robe blanche à bretelles, d'un style romantique mais simple, car le temps s'y prêtait avant que la nuit ne tombe. Son teint devenait quant à lui beaucoup plus pâle qu'il ne l'était déjà. Après de longues minutes, elle finit par se redresser, se dirigeant vers la cuisine. Il lui semblait qu'il lui restait une bouteille de vin blanc dans son réfrigérateur, reste d'une soirée passée avec ses collègues le week-end précédent. Après tout, tout le monde noyait leur chagrin dans de l'alcool, c'est qu'il devait y avoir une raison. L'année précédente, Joanne n'avait jamais fait cela dans la mesure où Mia restait constamment derrière, craignant de ce que sa soeur cadette pouvait être capable de faire en cette période difficile à vivre. Elle ne mangeait plus, ne buvait presque plus et s'isolait énormément chez elle. La belle blonde prit le premier verre qu'elle trouva -par chance, il ne pouvait que contenir la même quantité qu'un verra à vin classique, par plus. Elle but le premier verre cul-sec. Le vin était horriblement froid, son visage se crispa quand elle remarqua cette différence de température. Ce fut comme un choc pour elle, réalisant que tout ce qu'il venait de se passer était réel. Elle s'appuya contre l'un des éléments de la cuisine, reprenant ses pleurs là où elle les avait laissé. Dans ce moment de faiblesse, elle lâcha par inadvertance la bouteille de vin qui vint se fracasser contre le sol et se briser en mille morceaux non loin de ses pieds. Par chance, elle ne s'était pas blessée. Au moment de l'impact Joanne sursauta, regardant avec désolation l'état déplorable de la pièce. Elle ne savait plus ce qu'elle faisait et ce qu'elle devait faire. Joanne voulait le revoir, lui parler, lui dire n'importe quoi. Elle quitta la cuisine en faisant bien attention à ne pas se blesser avec les débris de verre. Elle nettoierait ça plus tard, peut-être. Toujours pieds nus et épaules découvertes, elle quitta son appartement sans oublier de prendre les clés, ne se risquant pas de s'enfermant en dehors de chez elle. Elle courait dans les couloirs et descendait les escaliers rapidement, essayant de gagner un maximum de temps, en espérant qu'il ne soit pas encore trop loin. Mais non, il se trouvait dehors, au pied de l'immeuble assis par terre. Le voir ainsi lui déchirait encore plus le coeur, qui était déjà sacrément bien amoché. Dans un premier temps, elle s'assit sur la dernière marche de l'escalier, toujours à l'intérieur, à le regarder avec désespoir. Quelques minutes passaient, puis elle se leva, pour le rejoindre dehors. Elle restait debout derrière lui. Joanne sanglotait encore, on pouvait l'entendre dans sa voix, et à ses quelques reniflements. Elle se pencha et l'une de ses mains se déposa sur l'épaule de Jamie. Ce dernier la dégagea d'un geste assez violent. La jeune femme en restait stupéfaite. Après une longue hésitation, et toujours plantée là, elle finit par dire ce qu'elle craignait réellement après ces révélations. Ses paroles étaient noyées dans ses pleurs "Il n'y a pas de déception, Jamie. C'est juste que... avec ou sans sentiment, tu as eu une autre femme dans ta vie qui te connait par coeur et qui est ici parce qu'elle est amoureuse de toi. Et j'ai peur de devenir si dérisoire et avoir l'air complètement ridicule si je suis un jour face à elle." Elle jouait avec le tissu de sa robe. "Ce n'est pas comme si je suis déjà assez stupide et naïve comme ça, après tout." Joanne disait simplement ce qu'elle pensait. Jamie restait stoïque, il ne bougeait pas d'un poil. Elle espérait intérieurement qu'il y ait un minimum de réaction mais c'était peine perdue. "Enfin, tout ça n'a plus d'importance, maintenant, je suppose." Toujours rien. A contrecœur, Joanne grimpa avec difficulté les marches de son immeuble. Elle était sonnée, vidée, épuisée. Elle ne fit même pas attention de refermer la porte d'entrée derrière elle. Peu lui importait. La jeune femme récupéra ensuite le verre qu'elle put remplir avant qu'elle ne casse la bouteille. Le verre était rempli à ras bord, ayant vidé la bouteille. Elle en but deux grosses gorgées. Boire aussi rapidement, même si les quantités n'étaient pas extravagantes, lui suffisait à déjà avoir quelques vertiges. Joanne se rendit dans sa salle de bain, finit le vin en une seule traite, avant d'aller sous la douche, toute habillée. Elle s'assit par terre, les genoux pliés contre elle. D'une main, elle activa l'écoulement d'eau, se disant qu'il était bon de concrétiser l'expression "se rafraîchir les idées" et "se prendre une douche froide". Sa tête s'appuya contre le mur , les yeux fermés. L'eau était glaciale. Mais à ce moment précis, Joanne s'en fichait. Elle sentait que ses extrémités s'engourdissaient et qu'elle grelottait légèrement. Mais elle se noyait dans un tel désespoir. Elle espérait que cette douche lui remette les idées en place. Là, le temps perdait tout son intérêt, elle en avait perdu toute notion et ne saurait dire pendant combien de temps l'eau froide se déversait sur sa peau, humidifiant sa robe qui finissait par se coller sur ses chairs.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 20:38

La main de Joanne sur mon épaule me fait sursauter. Je ne l'ai pas entendu sortir. Par réflexe, je la dégage de là, et le regrette aussitôt. Bien Jamie, c'est comme ça qu'on récupère une femme, en la jetant quand elle fait un pas vers toi. Brillant. Mes dents s'abattent sur ma lèvre. Mes mains enfouissent mon visage au creux de leurs paumes. J'essuie des sillons que la jeune femme ne peut pas voir, mais que je fais disparaître par fierté – comme si la fierté avait sa place dans un moment pareil. J'écoute ses paroles, mais ma gorge est bien trop serrée pour répondre quoi que ce soit. Mes dents sont serrées, mes lèvres scellées pour mon plus grand désespoir. Je veux lui dire de rester, d'essayer de comprendre, qu'elle ne sera jamais dérisoire, que je l'aime, et que, bordel, j'aimerais qu'elle arrête de dire des conneries à son propre sujet. Mais tout ça n'a plus d'importance désormais. Je l'entends tourner les talons et repartir. La nausée me reprend. Le monde tourne autour de moi. Je devine une silhouette qui s'approche, mais je dois probablement l'inventer. Non, un homme vient bien de se poster devant moi, et me regarde avec un sourcil arqué sous son bonnet qui lui cache la moitié du visage. L'odeur est loin d'être plaisante, à travers sa dentition trouée, mais je ne la remarque pas tout de suite. Je m'efforce déjà de lever les yeux vers lui, et ce n'est pas gagné tant ma tête est lourde. « T'as pas l'air du coin, toi. T'es chicos, dans tes fripes. T'es pas d'ici, hein j'ai raison ? Moi c'Jocke. C'quoi ton nom ? » Je plisse les yeux pour détailler un peu plus le personnage dans l'obscurité. Il est gris, des pieds à la tête. Il n'a pas de chaussures, et pas croisé un rasoir depuis des mois. « Jamie. » je réponds à mi-voix. « J'peux m'asseoir, Jay ? J'peux t'appeler Jay ? » J'hausse les épaules, me voyant mal rejeter un pauvre bougre. Surtout que je n'ai pas mieux à faire que discuter, le temps que mes jambes me permettent de rentrer chez moi. « Je suppose que ces marches sont à tout le monde. » Il rit et se met à tousser, laissant deviner une longue carrière de fumeur. « Pas faux, Jay. Tiens, bois un coup. » Plus que de me tendre la bouteille qu'il garde dans un sac en papier, il me la pose sur les genoux sans me laisser le choix. Je n'arrive pas à déterminer de quel alcool il s'agit, mais ça sent fort. Quoi que, tout sent fort pour mon nez qui n'a pas l'habitude de la boisson. « Non, merci, je ne bois pas. » Il insiste en me forçant à garder la bouteille dans les mains. Puis il s'assied à côté de moi, sur la marche suivante. « Jay, mon gars. Je reconnais une peine de coeur quand j'en vois une. Et s'il y a un seul truc qui marche contre ça dans ces moments là, c'est l'alcool. Alors fais pas ton bourge et bois. » Je pourrais être amusé si je n'étais pas aussi déprimé et vide. Alors je soupire, et prends une grande gorgée de la boisson non-identifiée. Elle me brûle entièrement la bouche, la langue, la gorge. Je la sens glisser dans mon œsophage jusqu'à mon estomac. C'est infect. Pendant ce temps, Jocke s'est lancé dans un monologue que je n'écoute pas. « Ah, les femmes. Ca fout à l'envers, hein ? Ys'est passé quoi ? » Il me reprend la bouteille des mains et me tape l'épaule, l'air encourageant. « J'en sais rien, Jocke. Il y a des choses du passé, des choses sur lesquelles je n'ai pas de pouvoir et…. » « Oh,eh. La version courte, Jay. Ou non, laisse tomber, ça me regarde pas. Bois encore un peu, allez copain. Elle est où ta donzelle ? Là-haut ? » J'acquiesce d'un signe de tête alors que j'avale une nouvelle longue gorgée de cette horreur qui, néanmoins, arrive à me détendre. « Et tu l'aimes hein ? C'pas une question, j'le vois bien, j'suis pas débile. Tu devrais remonter. Dix balles qu'elle a pas fermé la porte. En langage des donzelles, ça veut dire qu'elle tient à toi. Donc à toi de faire pareil. Faut pas laisser tomber, gamin. Allez, encore une gorgée pour le courage, et tu files. J'veux plus te voir sur mon trottoir, y'a une loque de trop dans l'secteur. » Je le dévisage, surpris de me faire jeter même d'un bout de béton. Il m'adresse un clin d'oeil. Ah, je vois. Bon, une dernière gorgée -c'est infâme, seigneur- et je me relève. Ma tête tourne, je prends quelques secondes avant de me stabiliser. Comment la majorité des gens peuvent aimer être dans cet état ? Qu'importe. Jocke commence à beugler que je dois monter, alors je m'exécute et grimpe les marches deux à deux. A l'étage de Joanne, je vois sa porte grande ouverte et, à première vue, personne dans le salon.Un instant, un vent de panique me traverse. « Joanne ? » j'appelle en entrant dans l'appartement. Il y a du verre brisé dans la cuisine. Mon esprit alcoolisé va s'imaginer les pires scénarios. J'entends l'eau couler dans la salle de bain. Sans réfléchir, j'y entre et découvre la jeune femme recroquevillée dans un coin de la douche, dans un état de somnolence. Rapidement, j'enlève ma veste, ferme l'arrivée d'eau et m’accroupis devant elle. « Qu'est-ce que tu fais ?... » Elle n'est pas vraiment là. Sûrement en hypothermie. Un comble dans un pays aussi chaud. J'attrape au hasard deux serviettes que je superpose pour envelopper Joanne. Avec une troisième, de passe rapidement sur ses cheveux pour qu'ils cessent de ruisseler sur son visage. « Joanne, debout, lèves-toi. » dis-je tout bas en passant un bras autour d'elle pour l'aider. Elle s'appuie beaucoup sur moi. A son rythme, nous allons jusqu'au canapé où je la dépose. Je la laisse s'installer comme elle le veut, et m'assied sur la table basse à côté d'elle. Je n'arrive pas à dire quoi que ce soit. Dès que les mots me viennent, ma gorge se serre et m'empêche de les prononcer. Je n'arrive même pas à savoir comment je me sens. Je suis dans un drôle d'état. Je suis désolé, alors que je n'ai pas envie de l'être. Après tout, mon passé avec Kelya est passé, je ne peux pas le changer, et je refuse d'être jugé ou malmené à cause d'événements auxquels on ne peut plus rien faire. Les sentiments qu'elle a pour moi, eux aussi, sont en dehors de mon contrôle. Je peux le lui demander, mais je doute que la thérapeute accepte d'arrêter de m'aimer et de retourner à Londres dans un claquement de doigts. Je n'ai aucun pouvoir sur les événements, Joanne doit le comprendre. Mon coeur est toujours dans un sale état. Il ne comprend pas bien ce que je fais là. Moi non plus. J'ai juste écouté un SDF qui m'a dit de revenir. C'est n'importe quoi. Je soupire. « C'est la prochaine fois que tu oseras te rabaisser que tu pourras considérer que je suis en colère contre toi. » dis-je en passant une de ses mèches derrière son oreille. « Quand est-ce que tu comprendras que je t'aime ? » je demande avant que ma gorge ne se serre une nouvelle fois, le regard triste posé dans ses yeux bleus.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 22:20

don't leave me alone with me
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Elle n'était qu'à moitié là. Joanne avait remarqué qu'il n'y avait plus d'eau qui coulait sur elle. Elle tremblait toujours de froid. Sa vision était trouble, mais il n'était pas difficile pour elle de deviner que c'était Jamie qui était venue lui porter secours. Il l'enveloppait délicatement dans des serviettes, et en prit une troisième pour essuyer un peu ses cheveux. Cela la sortait un peu de sa torpeur, et Jamie la sollicita pour la lever. Chacun de ses muscles étaient endoloris par l'eau froide qui s'était déversée sur elle pendant tout ce temps. Elle s'appuyait au maximum contre lui, l'esprit encore embrumée par beaucoup de choses. D'un pas lent, elle faisait de son mieux pour avancer au plus vite pour atteindre le canapé et s'y allongea. Emmitouflée dans les serviettes, la jeune femme grelotait toujours, congelée. La belle blonde restait silencieuse, tentant de retrouver ses esprits et être en mesure de comprendre ce qu'il comptait lui dire. Pour le moment, les deux restaient muets. Joanne porta ses doigts gelés au niveau de ses yeux pour les frotter, espérant qu'elle revienne à elle. Jamie finit par lui dire que la prochaine fois qu'il serait en colère, c'était quand elle se rabaisserait une nouvelle fois. La jeune femme en avait assez de le voir contrarié, blessé, énervé. Mais elle ne pouvait pas garantir qu'elle ne recommencerait pas. Elle sursauta légèrement lorsqu'il porta un de ses doigts afin d'y dégager une de ses mèches blondes rebelles. Ce ne fut qu'à ce moment là qu'elle osait enfin regarder à nouveau ses beaux yeux verts. Elle culpabilisait beaucoup et ne cherchait plus à cacher ses émotions, elle était trop épuisée pour ça. Quand comprendra-t-elle qu'il l'aime ? En voilà une bonne question. Joanne prit une profonde inspiration, saccadée par ses émotions. Une nouvelle larme s'écoulait sur sa joue. Elle se redressa avec difficulté. En descendant du canapé, elle se mit à genoux et s'approcha de lui, se retrouvant encerclée de ses jambes. Les serviettes qui se trouvaient sur ses épaules étaient déjà tombées. Presque collée à Jamie, elle ne se détachait pas de son regard. Bien sûr qu'elle l'aimait, sinon tout ceci ne la ferait pas autant souffrir. Par ses yeux, elle demandait de lui pardonner, de rester, de continuer à l'aimer. Une de ses mains se posa sur sa nuque. Comparé à la sienne, la peau du bel homme lui semblait brûlante. Toujours à genoux, elle se tenait le plus droite possible et fit légèrement baisser la tête de Jamie afin que ses lèvres touchent les siennes. "Pardonne-moi." lui chuchota-t-elle, désespérée. A chaque qu'ils se disputaient, les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre revenaient de plus belle. Le choc et la différence d'émotions, tout était toujours très brutal. Joanne ne savait jamais sur quel pied danser. Et Jamie était revenu, pour une raison qui était plus qu'évidente d'une point de vue extérieure. Pour Joanne, ça l'était beaucoup moins. Mais elle ne voulait plus douter de l'amour qu'il avait pour elle. Il venait de le prouver en revenant et en prenant soin d'elle. La belle blonde grelotait encore. Quelques gouttes tombaient de ses cheveux pour aller se jeter sur le dos ou le torse de Joanne. "Reste." dit-elle, hésitante. "Reste avec moi." Elle gardait son visage très proche du sien, ne quittant pas une seule fois ses yeux. Ses paupières clignaient à peine. "Reste pour la nuit." Elle s'attendait à ce qu'il reparte une fois qu'il la savait en sécurité. Elle ne savait plus à quoi s'attendre avec cette soirée. Sa bouche se colla de nouveau aux siennes. "Je t'aime, Jamie." Sa tête se posait contre son torse, et ferma les yeux un instant. "Je t'aime." répéta-t-elle en murmurant. Sa robe était trempée, et le contact avec la chemise de Jamie humidifia cette dernière mais elle n'y prêtait pas attention. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'il accepte son pardon, son amour et son affection.
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Message(#)joamie + don't leave alone with me EmptySam 23 Mai 2015 - 23:57

La tête appuyée dans le creux de ma main, j'observe Joanne, encore grelottante. Je fronce les sourcils quand elle se met à bouger, ne comprenant pas ce qu'elle veut faire. Puis elle se met à genoux et approche. Ses épaules ne sont plus couvertes, alors je l'encercle avec mes bras afin de lui tenir chaud. Je la laisse m'embrasser une première fois. J'ai encore de la peine et de la douleur suite à tout ce qui a été dit ce soir, mais je n'ai pas envie de me laisser empoisonner par de la rancune et d'autres émotions plus négatives les unes que les autres. Elle et moi sommes fatigués, comme toujours après nous être battus. Tout pourrait être plus simple, mais il faut toujours que les preuves de notre amour se fassent aussi laborieusement. Je suppose que nous en sortons plus forts à chaque fois. Sinon, toute cette peine ne servirait à rien. Je la serre un peu plus fort. « Tout va bien. Oublions ça. » dis-je tout bas. Je passe une main dans ses cheveux pour la rassurer, gardant ma joue contre la sienne. Je dépose un baiser sur sa pommette, puis son cou. Je comptais repartir, ne sachant pas si elle souhaitait encore que je m'en aille ou non. Mais elle me demande de rester. Je retrouve son regard bleu et acquiesce d'un signe de tête. Je reste. Elle m'embrasse à nouveau. Cette fois, j'y réponds doucement et encadre son visage avec mes mains. Je ne peux plus douter de ses sentiments après l'avoir retrouvée dans cet état, sous la douche glacée. Je la laisse se blottir contre moi, continuant de la serrer dans mes bras. Je caresse son dos pour que la friction la réchauffe un peu. « Je t'aime. » je murmure en embrassant son front. Puis je relève son visage, ne lui laissant pas d'autre choix que de me regarder dans les yeux. Aussi sérieux qu'on puisse l'être, ayant toute son attention, je reprends ; « Retiens bien ça. Je t'aime. Tu n'est pas stupide, naïve, et tu ne seras jamais dérisoire. Tu es la personne la plus précieuse à mes yeux. Tu es la seule personne que je veux à mes côtés, et la seule que j'aimerais aussi fort et aussi longtemps que je le pourrais, en espérant que ce soit pour toujours. Tu es indétrônable. » Je doute que cela efface entièrement ses doutes et ses craintes, mais peut-être que la valeur que je donne à la parole pourra suffire à immiscer ces mots dans sa tête pour de bon. Gardant son regard prisonnier pendant quelques minutes silencieuses, sans un sourire certes, mais sans être dénué de tendresse envers elle, je l'embrasse à mon tour longuement. « Allons nous coucher, cette soirée a été assez éprouvante comme ça. » je murmure en frôlant sa peau. Je me lève et, prenant les mains de Joanne, l'aide à faire de même. Nous allons dans sa chambre, que je découvre pour la première fois. Mais je ne m'attarde pas vraiment sur les détails de la pièce. La jeune femme doit enlever cette robe trempée et bataille avec le tissus qui colle à sa peau. « Laisse moi faire. » Je la retourne, descends la fermeture éclair du vêtement et l'aide à l'ôter. Je retire également ses sous-vêtements, aussi trempés. Je dépose le tout sur le dossier d'une chaise afin que la robe ne reste pas froissée par terre. Quand je retourne auprès de Joanne, elle s'est couverte avec ses bras. Doucement, je la force à me donner ses mains et colle ses bras le long de son corps. « Arrête de te cacher, tu es belle. » dis-je tout bas. Je ne la regarde pas de haut en bas pour autant, je me contente de ses iris bleus. Je l'embrasse une nouvelle fois, lâchant une de ses mains pour caresser son cou. « Voilà. Maintenant, tu peux te couvrir. » Quand je me détache d'elle pour enlever à mon tour mes habits, je la laisse trouver une chemise de nuit dans son armoire. Pour ma part, je n'ai pas d'autre choix que de me glisser sous la couverture en sous vêtements. J'invite Joanne à revenir se blottir contre moi, le contact d'une peau chaude ne pouvant que lui faire du bien. Je rencontre ses lèvres doucement et caresse son visage du bout du pouce.
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