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 The artist and his canvas. [Sid&Jo]

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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyJeu 31 Jan 2019 - 21:21

The artist and his canvas
Sid & Joseph

Il pleut, cet après-midi. Des gouttelettes chaudes cognent à la fenêtre du petit restaurant dans lequel tu travailles depuis quelques semaines. Les clients ne fusent pas. Les condiments et les garnitures s’endorment dans leur boîte, inutilisés, inintéressants pour celui qui craint de se faire mouiller la tête en sortant à l’extérieur. Les australiens ne sont pas friands de nuages. Ils aiment sentir les rayons du soleil caresser leurs membres jusqu’à ce qu’ils brunissent. Qu’ils viennent de Sydney, de Melbourne ou de Brisbane, les habitants partagent tous ce point commun : ils sortent en même temps que le beau temps.

- Jo, tu rangeras les viandes froides, on ferme dans trente minutes. C’est mort, aujourd’hui. S’il y a un client, tu diras qu’on a plus que des végés.


Tes sourcils s’haussent machinalement. Tu te mords la langue pour t’empêcher de parler mais tu n’arrives tout de même pas à contenir ton commentaire. Tu es comme ça : incapable de simplement accepter les ordres. Tu as ce besoin inné de débattre, de faire part de ton point de vue.

- Personne vient ici pour les végés.


Depuis que tu travailles ici, tu ne te souviens pas avoir préparé un seul sandwich végétarien. Les clients de ce fast-food sont ici pour le jambon, le salami, le poulet; n’importe quel animal comestible. Tu entends le son des pas de ton patron à peine plus âgé que toi et ta tête pivote naturellement vers le visage gras de ton interlocuteur. Ta gorge se noue, tu essayes de cacher ta surprise de découvrir pour la vingtième fois ses traits sales, sa gueule déformée. Il est vraiment laid, ce type. T’aurais aucun remord à lui dire s’il n’avait pas le pouvoir de te renvoyer en un claquement de doigts.

- Jo, la seule chose que je te demande c’est de te taire et d’obéir. Ce n’est pas bien difficile à faire, non ? Chloé y arrive, elle.

Il soulève le bras, fait un signe de la main à cette fameuse Chloé occupée à nettoyer les comptoirs avec une serviette brunâtre. Elle sourit timidement, hoche la tête en se mordant la lèvre inférieure et tu soupires bien assez fort pour faire comprendre à tes deux collègues que tu t’en fiches de leur début de relation amoureuse. Tu les as vus s’embrasser dans le grenier. Bien évidemment que cette dernière récoltera les faveurs de son patron. Elle a été assez courageuse pour poser ses lèvres sur celles d’un crapaud, la voilà récompensée. Tu claques la porte du réfrigérateur après avoir disposé aléatoirement les restants de viandes froides sur une tablette et tu retournes t’asseoir derrière la caisse, le regard perdu vers la fenêtre. Le ciel est encore gris, inquiétant. Il est à peine quinze heures et tu as l’impression qu’il fera bientôt nuit.

La porte claque derrière toi. Un frisson parcourt ton équine lorsque les premières gouttes de pluie rencontrent ton front. Un juron discret s’échappe de tes lèvres tandis que tu enfonces tes mains dans tes poches, dans l’espoir te les maintenir sèches. Ton patron te salue brièvement, te souhaite une bonne fin de journée. Tu lui réponds par le signe de la tête le moins convaincant qui existe et tu tournes les talons, en direction d’un endroit qui cultive ton imagination depuis plusieurs semaines. Un salon de tatouage dans Fortune Valley. Tu n’y as jamais posé un pied, tu n’as jamais abordé l’un des tatoueurs que tu pouvais apercevoir derrière les vitres. Tu ne connais ni les tarifs, ni les horaires de disponibilité. Mais, dorénavant, t’as l’argent. Enfin, tu crois. Tu as récolté quatre-vingts dollars de pourboire et tu penses que c’est assez pour payer la minuscule œuvre que tu désires. T’aurais pu investir cet argent dans la drogue; ce que tu aurais fait quelques années plus tôt. Mais, non. Pas cette fois. L’addiction te brûle moins la gorge qu’avant. Il faut dire que les trois années que tu as passées en prison t’ont appris à ne plus dépendre de la magie.

Devant l'entrée, tu n’hésites pas une seule seconde. Tu entres rapidement, tu ne brusques pas la porte, mais presque. Et, à l’image de ta personnalité, tu salues vivement le premier mec que tu aperçois, un large sourire presque faux étirant tes lèvres. Tu ne sais pas encore si t’es heureux d’être ici. Lexie n’est pas au courant, d’ailleurs. Peut-être va-t-elle te taper quand tu lui montreras ta petite fantaisie. Tu retires ta capuche dans un mouvement machinal, dévoilant ta tignasse un peu trop longue et ta peau luisante de pluie.  

- Salut, mec. J’viens pour un tatouage, j’ai pas pris rendez-vous mais j’demande pas d’l’or. Juste un p’tit truc qui prendra pas d’temps.

Tu clignes des paupières à plusieurs reprises, l’air innocent, tandis que tes habits gorgés d’eau se font plaisir en trempant le plancher du salon de tatouages. Tu as toujours été comme ça : une mouche qui tombe dans un bol de soupe. Il ne reste plus qu'à savoir si ces tatoueurs sont armés de journaux enroulés ou s'ils aiment bien les insectes.  

     
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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POSTS : 1630 POINTS : 170

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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyMer 6 Fév 2019 - 4:22

the artist and his canvas

Un long miaulement plaintif traverse le silence de la chambre. Tiré de son sommeil, Sid fait mine de n’avoir rien entendu. Le miaulement se répète une fois, puis deux. Vaincu, le tatoueur ouvre l’œil. Il fait noir dans sa chambre, trop noir pour que ça soit seulement à cause des rideaux qu'il a tirés avant d'aller se coucher. Poussant un grognement mécontent, il se redresse sur ses coudes et jette un coup d'œil vers le réveille-matin posé sur sa table de chevet. Il est à peine 5 h du matin, ce qui explique l'obscurité ambiante. Comme attiré par la gravité, son regard rejoint ensuite le sol, où Mouse est tranquillement assis à quelques pas du lit, l'air à la fois innocent et royalement fier d'avoir réveillé son maître. Il a l'air si sage que Sid entretient un instant l'espoir de pouvoir se rendormir. Cependant, dès qu'il a reposé la tête sur l'oreiller, le miaulement infernal du félin retentit à nouveau dans la pièce.

Soupir résigné de la part du le jeune homme, qui repousse les couvertures et se glisse hors de son cocon. L'air frais de la pièce lui donne la chair de poule. À moitié endormi, il se dirige vers la cuisine. Porté par l’habitude, il prend au hasard une boîte de pâté pour chat, l'ouvre, vide son contenu dans une gamelle moche avec un chat multicolore peint sur la porcelaine et la dépose sur le sol à côté du bol d'eau de Mouse. Pendant que l'animal se plonge dans son festin, le tatoueur retourne dans son lit. D'abord il est certain de pouvoir se rendormir, mais plus les minutes s'égrènent et moins il a sommeil. Au bout d'une demi-heure passée à tourner en rond dans son lit, il se rend à l'évidence : sa grasse matinée est ruinée. Agacé, il s’assoit et se passe les mains dans le visage, appuyant légèrement ses paumes contre ses paupières comme si ça pouvait chasser la fatigue résiduelle qui colle à ses yeux. Il se lève et retourne à la cuisine. Un inventaire rapide du réfrigérateur lui confirme ce qu’il sait déjà : il n’y a rien à bouffer.

Un long bâillement lui étire la mâchoire et chasse une partie du brouillard dans son cerveau. Il décide d’aller s’habiller. Tant qu’à être réveillé aussi tôt, autant se rendre au salon. Il en profitera pour rattraper le retard qu’il a accumulé dans ses dessins personnalisés. Après avoir enfilé un jeans choisi au hasard dans la pile de vêtements propres et un t-shirt à l’effigie d’un groupe rock qu’Aisling lui a donné pour son anniversaire, il met ses bottes et son perfecto préféré.

Ses préparatifs terminés, il sort de son appartement. Dans le clair-obscur du jour qui se lève, les nuages qui roulent dans le ciel ont l’air encore plus menaçant. Voulant éviter à tout prix une douche froide, le tatoueur s’engage d’un pas pressé dans la rue en direction du petit café où il s’arrête souvent pour acheter à manger. Lorsqu’il pousse la porte, la jeune femme derrière le comptoir le reconnaît et se met aussitôt à préparer sa commande. Un grand sourire aux lèvres, elle lui tend son sandwich, bien enveloppé dans une pochette en papier, et un grand latte vanille. Tout en appuyant sur les boutons de la caisse, elle hausse un sourcil. « Dis donc, tu t’es pointé beaucoup plus tôt que d’habitude. T’es malade? » Elle l’a vu entrer comme un zombie dans son café bien assez souvent pour savoir qu’il n’est pas du tout du matin. Sid hausse une épaule. « Nan, c'est juste que j’ai pas mal de boulot à faire. » Il lui tend un billet en échange de son repas et lui dit de garder la monnaie avant de lui souhaiter une bonne journée.

Dehors, un crachin désagréable, précurseur d’une bonne averse, s’est mis à tomber. Heureusement, le salon se trouve seulement à deux coins de rue du café. Pressé d’arriver, Sid avale à grandes enjambées le trottoir. Juste comme l’enseigne de Wild Ink apparaît devant lui, le ciel crève son abcès et un torrent d’eau glacée s’abat sur la tête de Sid. Au pas de course cette fois, il parcourt les derniers mètres qui le séparent de la porte. Il s’empresse de glisser sa clé dans la serrure et entre dans le local. La pluie a complètement détrempé sa chevelure, mais au moins, le perfecto a protégé son t-shirt. Pestant tout bas, il pose son déjeuner sur le comptoir et secoue la tête pour éliminer l’excédent d’eau. Et puis, comme son estomac commence sérieusement à crier famine, il va s’installer à sa table de travail pour manger. En quelques bouchées, il a gobé le sandwich et il s’attelle à la tâche.

Comme à chaque fois qu’il se plonge dans son art, le temps lui échappe. Le tintement discret de la clochette au-dessus de la porte suffit donc à le faire sursauter. Il aurait juré que ça ne faisait que quelques minutes qu’il dessinait, mais les craquements désagréables de sa colonne vertébrale lorsqu’il se redresse lui confirment que ça fait beaucoup plus longtemps que ça qu’il est penché sur sa table de travail. C’est Kenny, un étudiant que Sid a engagé à temps partiel pour s’occuper des clients, qui vient d’entrer. Les bras levés vers le plafond, le tatoueur étire ses muscles engourdis avant de se lever. « Bordel, tu m’as fait peur! Je ne m'attendais pas à ce que tu arrives tout de suite, j’ai pas vu le temps passer. » En se penchant pour sortir les cartables de tatouages flash de sous le comptoir, Kenny lui lance un regard moqueur par-dessus son épaule. « Le contraire aurait été étonnant. » Une remarque cinglante est sur le point de franchir les lèvres du tatoueur, mais la porte du salon s’ouvre à nouveau. Sid reconnaît sa cliente de l’après-midi, une jeune femme sur laquelle il a déjà travaillé à plusieurs reprises.

Trois ou quatre heures plus tard, Sid a presque terminé le tatouage sur la cuisse de la jeune femme lorsque Kenny s’approche de la chaise. « Il dit qu’il veut se faire tatouer. Un truc petit, pas trop compliqué, » explique-t-il en désignant du menton l’homme qui est entré quelques minutes auparavant. « Il t’a dit ce que c’est? » Kenny fait signe que non. « Bon, dis-lui de venir me voir. J’veux savoir ce qu’il veut avant de dire oui. » Au fil des années, il a vécu suffisamment de situations bizarres pour savoir qu’il vaut toujours mieux poser les questions avant d’accepter pour éviter de se retrouver dans le pétrin.




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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyMer 6 Fév 2019 - 6:59

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Sid & Joseph

Cet endroit, il te parle. Pas que tu entends les murs te susurrer des mots à l’oreilles, mais bien parce que l’ambiance, la décoration, l’odeur, même : tout te rappelle chez toi. Là où tu as ouvert tes deux yeux fatigués tous les matins pendant près de dix ans. Au sein des gangs, les tatouages ne sont pas rares. Plusieurs de tes potes étaient même tatoués de la tête au pied. Tu te souviens encore parfaitement de Blake, la peau couverte d’encre noire et cette unique fleur de lotus rouge à son torse. La nostalgie t’envahie quelques secondes, ta gorge se noue par les souvenirs à la fois tristes et heureux. Le réceptionniste t’a demandé d’attendre à l’entrée quand tu lui as fait part de ton désir de repartir d’ici avec un tatouage pas bien exigeant. Tu ne volerais pas plus de soixante minutes au tatoueur de la place. Tu profites de l’attente pour observer les décorations sur les murs, les photos de tatouages impressionnants, les logos de bands probablement rock ou metal; tu n’y connais pas grand-chose en musique. La seule mélodie que tu connais par cœur est le son de la cloche de l’Église annonçant midi. Excepté cette dernière, aucune ne t’a jamais réellement marqué. Tu préfères nourrir tes autres sens. Tu pourrais probablement te priver de ton ouïe.

Le réceptionniste revient vers toi après avoir échangé quelques mots avec un jeune homme plus tôt occupé à graver de la couleur sur la cuisse d’une cliente. Tu ne croises pas le regard du tatoueur, tu portes immédiatement ton attention sur le jeune qui prend la parole.

- Va le voir et précise-lui ta commande. Je préfère t’avertir d’avance, on accepte pas les demandes bizarres, ici.

Tu penches la tête sur le côté, légèrement amusé par cette précision qui en révèle beaucoup sur sa façon de te percevoir. Tu ne ressembles pas à un client sérieux, probablement. Tu es possiblement un des premiers à se présenter ainsi, seul, sans rendez-vous, complètement à jeun et trempé par l’averse qui s’éternise à l’extérieur. Et, le plus surprenant dans tout cela : ton corps est complètement vierge de tatouages jusqu’à présent. Ton dos affiche une autre sorte de marque, toutefois. En retirant ta veste lourde d’eau, tu franchis plusieurs pas vers le gringalet armé d’un outil métallique duquel s’enfuit une vibration aiguë qui chatouille tes tympans. Tu t’arrêtes à quelques centimètres de lui, sous le regard dérangé de sa cliente à la jambe dénudée. Tu observes l’œuvre d’art sur sa cuisse et hoches la tête, tout de même impressionné. Si tu es gêné de t’incruster de la sorte en pleine séance ? Non.  

- C’est cool, ce truc. Ça a dû t’prendre des heures.

Tu n’attends pas sa réponse, tu glisses tes doigts dans ta chevelure humide pour la ramener vers l’arrière, dérangé par ces quelques mèches qui avaient décidé de te jouer la vie dure.

- 15 – 02 – 29.

Tu plonges ton regard dans le sien, l’air détaché. Tu hausses les épaules puis tu souffles, pensant qu’il mérite tout de même quelques précisions concernant cette série de chiffres que tu viens de lui donner.

- J’veux juste ça, tatoué dans l’bas du cou, en haut d’mon dos.

Tu profites de la réflexion qui se lit au travers ses prunelles pour observer ses bras minces, les dessins sur sa peau. Ce type, il n’est pas bien costaud. Tu pourrais le plaquer au sol d’une simple pression de la main. Tu ne saurais donner un âge à son visage, mais tu es certain qu’il est plus jeune que toi. Tu remarques un mince anneau à sa narine, concluant qu’il apprécie aussi les piercings, chose que tu n’envisageras jamais de porter. Tu remarques finalement que lui aussi porte fièrement les yeux bleus, une couleur que tu as toujours appréciée dans le regard des filles.

- Ça t’va ou tu préfères m’renvoyer d’où j’viens ?


Une question bien sincère. S’il te demande de partir, tu le feras. Si t’as déjà été du genre à foutre la merdre là où t’en avais envie, maintenant tu es retenu par la justice dont la patte est encore posée sur ton épaule. La moindre erreur et ça se retourne contre toi. Ton regard jongle entre le tatoueur et la tatouée et tu ajoutes, en levant les mains devant toi :

- Mais finis c’que t’as commencé, bien sûr ! Loin d’moi l’idée d’te déranger.

Le ton de ta voix est sarcastique mais tu ne le remarques pas. C’est devenu une habitude pour toi de ne rien prendre au sérieux, de t’adresser aux inconnus de la même façon que tu t’adresse à tes amis les plus proches.            
         

     
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyMar 12 Fév 2019 - 4:08

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En attendant que son potentiel nouveau client s’approche, Sid revient à son œuvre. Il s’agit d’un gros tatouage, le genre de ceux qui nécessitent plus d’une séance pour être réussis. Au centre de la cuisse, un jaguar réaliste, dessiné de face, se tient au milieu de fleurs de cerisiers rose pâle. Le jaguar est presque terminé, il ne manque que quelques taches à sa fourrure. À la prochaine séance, le tatoueur rajoutera les fleurs, dont il a pour l’instant tracé le contour, sans plus. Il est particulièrement fier du résultat, mais surtout des yeux dont les prunelles luisantes, bien en évidence au milieu de l’œuvre, semblent le transpercer de leur regard. Observant la photo qu’il a imprimée pour lui servir de référence, il arrondit un peu l’une des taches situées juste en dessous de l’oreille gauche du félin. Une voix retentit sur sa droite, plus grave que celle de Kenny. Pas besoin d’être devin pour déduire qu’il s’agit du nouveau venu. Sid ne répond pas, mais hoche la tête pour indiquer que oui, ça lui a pris – et lui prendra – plusieurs heures pour arriver à ce résultat. De toute façon, le type n’a pas attendu pour continuer sur sa lancée. 15 – 02 – 29? Distrait par son travail, Sid croit l’espace d’un instant que l’autre vient de lui balancer la combinaison de son cadenas. Confus, il relève enfin la tête, les sourcils froncés. Dans le salon, le bourdonnement de la machine s'arrête. L’homme poursuit, imperturbable. Enfin, le tatoueur percute, se trouve carrément idiot. C’est probablement une date. En tout cas, ce n’est certainement pas une combinaison de cadenas.

Heureux de ne pas avoir pu placer un mot, ce qui lui a évité une humiliation certaine, il détaille l’homme debout devant lui avec une curiosité à peine dissimulée. Plutôt baraqué, assez grand pour que Sid, toujours assis sur son tabouret, ait besoin de lever la tête pour bien le voir. À en juger par ses cheveux et sa peau humide, il pleut toujours à verse dehors. Les yeux clairs, la mâchoire carrée, il est assez séduisant, mais d’une façon atypique. À première vue, il ne semble pas particulièrement adepte des tatouages, encore que les apparences puissent être trompeuses. Après tout, la veste et le pantalon qu’il porte camouflent les endroits où la plupart des gens se font tatouer. Et pourtant, sans arriver à mettre le doigt sur la raison précise, peut-être à cause de la façon vaguement inhabituelle dont il se comporte depuis son arrivée, Sid est convaincu qu’aucune aiguille n’a encore déposé d’encre sous sa peau.

L'homme le tire de sa contemplation en lui demandant s'il devrait rester ou s'en aller. Pour Sid, la réponse est évidente : même si le tatouage en lui-même n'a rien de passionnant, le client, lui, est intrigant et il a envie d'en savoir plus. Habituellement, il est plutôt doué pour lire et décoder les gens, mais il n'arrive pas à tirer grand-chose de l'attitude à la fois posée et défiante de ce nouveau venu. D'ailleurs, le voilà qui en rajoute, mentionnant avec une générosité feinte que Sid peut terminer ce qu'il a commencé et qu'il ne veut surtout pas le déranger. Le jeune homme plisse les yeux. Difficile de lire quoi que ce soit dans cette expression ni tout à fait moqueuse, ni tout à fait sérieuse. « C'est un peu tard pour ça, non? » répond-t-il du tac au tac. Du menton, il désigne la « salle d’attente », qui se trouve un peu à droite du comptoir d'accueil. De tous les coins du salon, c’est celui que Sid préfère. Il aime l’atmosphère chaleureuse que prodiguent les quatre gros fauteuils en cuir noir disposés en carré, la table basse recouverte de magazines portant sur les tatouages et le gros tapis moelleux blanc. « J'en ai encore pour un quart d'heure environ. Si tu veux attendre, je vais venir te voir après. Kenny peut te servir un verre d'eau ou un café pendant que tu patientes. » Sans attendre de voir si l'inconnu ira s'asseoir dans l'un des fauteuils ou ressortira du salon, Sid retourne à son tatouage. D’un geste répété maintes fois auparavant, il essuie le surplus d'encre qui est remonté à la surface de la peau et reprend son travail.

Comme prévu, la séance se termine une quinzaine de minutes plus tard. Après avoir bien nettoyé et essuyé le tatouage, Sid saisit son téléphone. En cette ère où Instagram est la plateforme de choix des amateurs d’encrages, il a pris l’habitude de photographier les œuvres dont il est fier pour mousser la popularité du salon. La photo prise, il recouvre le tatouage d'un pansement. Du coin de l'œil, il constate que son nouveau client n'est pas parti et il s'en réjouit secrètement. Profitant de ce que Kenny est à l'accueil, il salue sa cliente et la laisse aux bons soins de son employé. De toute façon, ce n'est pas la première fois qu'il tatoue la jeune femme et il sait qu'elle connaît déjà très bien ses recommandations pour la guérison du tatouage. De toute façon, Kenny saurait très bien les lui expliquer, au besoin. Il passe d'abord à son bureau, au fond de la pièce. Il y prend un cahier auquel il reste encore quelques pages vierges, un crayon et, dans la petite bibliothèque à côté du bureau, un cartable rempli d’échantillons de polices différentes. Il se rend ensuite à l'avant du salon et s'assoit dans le fauteuil à côté de celui dans lequel son client s'est assis. Après l'avoir brièvement salué d'un signe de tête, il se présente officiellement : « Je m'appelle Sid. Je suis le proprio du salon. » Il pose le cartable sur la table basse et ouvre son cahier à la première page blanche qu'il trouve. « Tu veux une date, c'est ça? » Enfin, le jeune homme suppose qu’il s’agit d’une date. Ou du moins, ça semblait être une date. Il se doute bien que, si ça n'en est pas une, son nouveau client à la langue bien pendue ne se gênera pour rectifier le tir.

Le tatouage de jaguar, si tu veux voir The artist and his canvas. [Sid&Jo]  3258319053:




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Le dessin n’a jamais été un art qui a su attirer ton regard. Tu n’es pas né avec un crayon entre les doigts, tu ne connais ni la patience du peintre, ni la justesse de l’illustrateur. Certes, tu sais reconnaître une œuvre art qui te plaît et ce félin sur la cuisse dénudée de la cliente aux yeux ronds d’interrogation ne te laisse pas de marbre. En observant ses iris claires, ses taches soigneusement encrées, tu as l’impression de te rappeler à quel point tu aimes les animaux. Ils ne portent pas de jugement eux. Tu peux raconter n’importe quoi à un chien, à un chat, et il tournera simplement les talons, plutôt intéressé par l’odeur de nourriture avoisinante. Tu leur ressembles un peu, en fin de compte. Tu ne traînes pas là où ton intérêt n’est pas capté. Tu suis ta boussole jusqu’à ce que tes pieds s’arrêtent dans une terre fertile à l’amusement, au divertissement. Cet après-midi, c’est jusque dans ce salon de tatouage que ton corps t’a guidé. Tu suis ton instinct et, pour le moment, les deux hommes présents dans l’édifice ne semblent pas désirer ton départ. Tu peux rapidement irriter les nerfs de certains mais aujourd’hui est ton jour de chance. Tu devrais en profiter pour acheter un billet de loterie avec le reste de tes pourboires accumulés quand tu sortiras d’ici.

Les deux yeux bleus du tatoueur te scrutent, t’épient comme ceux d’un vautour attendant que sa proie devienne carcasse. Tu ne te gênes pas pour faire de même car, depuis toujours, tu aimes savoir à qui tu as à faire. C’est un vieux réflex. Ce type n’a rien d’intimidant. Il ne ressemble pas à toutes ces montagnes de muscles que tu as pu côtoyer dans le passé. Il serait du genre à se déguiser en squelette le trente et un octobre. Cette simple visualisation t’arrache un sourire discret, sourire que tu caches du revers de la main en faisant mine de tousser. C’est que l’air climatisé est puissant dans ce salon ! Rapidement, tu reprends la parole pour éviter de créer ce malaise contemplatif qui vous lorgnait depuis quelques secondes. Tu précises que tu n’as aucune objection à le laisser terminer son travail avant qu’il ne plante son aiguille dans ta peau à toi. C’est une allusion sexuelle que tu viens de faire ? Non… Arrête. Un peu de maturité.

Le plus jeune t’indique la salle d’attente, ton regard intrigué suit ses indications et tu peux observer quatre fauteuils imposants qui, à première vue, semblent couverts d’un cuir noir charbon. Un gloussement bref soulève ta poitrine et tu hoches la tête, pensif. Il te précise qu’il s’occupera de toi dans une quinzaine de minutes et que, en attendant, son réceptionniste se fera une joie de te servir une boisson rafraîchissante ou réconfortante. Aussitôt, tu soulèves le bras en direction de ce fameux Kenny qui te regarde depuis le début, aussi curieux que toi tu l’as été en entrant dans ce salon de tatouage. C’est un pouce en l’air que tu lui offres en t’exclamant :

- Le café !

Un clin d’œil complice accompagne tes paroles. Aussitôt, tu remets tes jambes en marche, elles qui étaient parquées depuis quelques secondes déjà. Contre toute attente, tu ne te diriges pas vers la salle d’attente bien trop propre. C’est plutôt vers les murs décorés à l’arrière de la boutique que tes pas te mènent. Tel un touriste visitant les plages cubaines, tu te permets de poser ton parasol là où tu le désires. C’est donc devant un large bureau ordonné que tu t’arrêtes. Une pile de paperasses s’entasse dans un des ses coins tandis que l’autre est décoré d’une grande lampe à pied. Ta curiosité prend de nouveau le dessus sur tes mouvements, tu poses ton doigt sur cette fameuse lampe pour en vérifier la chaleur et tu le retires rapidement, par réflexe. C’est à ce moment que ton meilleur ami Kenny fait acte de présence en te présentant ta tasse de café, à ta droite.

- La salle d’attente c’est là-bas, pas ici.


Tu le remercies d’un signe de la tête distrait en glissant ton doigt dans la petite poignée circulaire de la tasse et tu la portes rapidement à tes lèvres, désirant rapidement connaître l’amertume de cette boisson soigneusement confectionnée pour toi.

- Parfait ! Juste comme je l’aime. Assez fort pour tuer une baleine et toutes ses progénitures futures.

Tu contournes le réceptionniste en lui offrant un de tes fameux sourires sarcastiques que tu n’arrives pas à contrôler. Avec le temps, tu as appris à t’y faire. Tu n’es pas capable de faire semblant d’être l’amical Spider-Man du voisinage. Ce rôle ne colle pas à ta peau comme il colle à celle de tous ces faux visages qui arrivent à côtoyer le succès. Tu t’affaisses dans le premier fauteuil carré et le cuir couine sous ton poids. Parfait, maintenant tu sais qu’un cheval a bien été tué dans la confection de ce meuble un peu trop décoratif. En étendant tes pieds sur la table basse saupoudrée de magazines, tu soupires en débandant tes muscles, te permettant de prendre tes aises. Le goût du café roule une seconde fois dans ta gorge déployée. Les aiguilles de l’horloge font leur travail et le temps s’écoule rapidement. Le tatoueur discute une dernière fois avec sa cliente, lui dit au revoir puis se dirige vers son bureau. Il revient vers toi, armé d’un large cartable et d’un carnet. Aussitôt, tu retires tes pieds de la table basse, passant proche de te renverser du café sur les cuisses. Le jeune homme se présente. Évidemment, tu ne peux pas t’empêcher de passer un commentaire.

- Sid ? Comme le paresseux dans Ice Age ?

Un des très peu nombreux films que tu as visionnés dans ta vie. Tu ne l’as vu qu’une seule fois, d’ailleurs. Mais tu n’es plus surpris, avec le temps. Tu te souviens de chaque détail, de chaque prénom, de chaque tache de rousseur sur les joues de cette fille qui te sert ton croissant le lundi matin. Ta mémoire peut absorber plus de contenu que la marque de tampons la plus populaire.  

- J’suis Jo.

Habituellement, tu aimes bien offrir le faux nom que tu te donnes aux inconnus mais, aujourd’hui, t’as pas le cœur d’être dans la peau d’un Chris. Alors tu seras Joseph, père de Jésus qui n’a malheureusement pas eu le plaisir d’enfanter Marie parce que : c’est mal baiser. Lorsque Sid tente de deviner la signification de cette série de chiffres que tu lui as donnée, tes deux yeux s’ouvrent grand comme des melons. Tu te retiens de t’esclaffer mais tu te permets de jouer un peu de son mauvais guess.

- Oui, exactement. Le 15 février 2029. Ou encore le 29 février 2015, ce fameux jour où j’ai perdu ma virginité. Ah, et je l’ai mariée le 34 du même mois, d’ailleurs.

Tu portes ta tasse devenue tiède à tes lèvres, tu retiens une grimace en constatant la froideur du café et tu poses le tout sur la table basse, ayant perdu tout intérêt. Tu te décides enfin à retrouver le peu de sérieux qui t’habite.

- Non, c’est une combinaison de cadenas. Je ne possède plus c’cadenas, d’ailleurs. J’sais pas y’est rendu où.


Tu observes les deux yeux clairs du garçon, un à un, attendant sa réaction. Parce que ce n’est pas tous les jours qu’un client doit lui proposer ce genre de projet qui pourrait paraître insensé pour celui qui ne connait pas ton histoire.                      
         
     
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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyDim 17 Fév 2019 - 3:54

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Décidément, cet homme apparu de nulle part est bien étrange. Après l'avoir invité à s'asseoir, le tatoueur, plongé dans son art, a cessé de le suivre du regard, mais il a tout de même tendu l'oreille pour ne rien manquer de la brève conversation entre son employé et son nouveau client. Ce dernier ne se gêne pas pour dire ce qu'il pense et faire ce qu'il veut, ce qui lui vaut une certaine admiration de la part Sid. Il a toujours aimé d'instinct les gens qui ont la force d'être eux-mêmes sans remords et sans regrets. Maintenant qu'ils sont assis face à face, l'homme n'a rien perdu de son franc-parler. Sid? Comme le paresseux dans Ice Age? qu'il demande avec une lueur d'amusement dans ses iris gris-bleu. La remarque arrache un sourire à Sid. Ce n'est pas la première fois que quelqu'un fait un rapprochement entre son nom et celui d'un personnage de la culture populaire. Cependant, peut-être à cause de son look, les gens ont plutôt tendance à mentionner Sid Vicious et les Sex Pistols ou encore Sid, le petit monstre qui torture des jouets dans Toy Story, que Sid le paresseux.

Ice Age… Voilà un film qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années. À l'époque, c'était l'un des films préférés de Caro, mais ses goûts ont pas mal évolué depuis. Un souvenir surgit brusquement devant les yeux du jeune homme, ranimé par les paroles de son client. Il est assis sur le divan dans le salon de la maison où il a grandi. Caroline est installée à côté de lui, la tête appuyée contre son bras. Il a environ 10 ans, Caro, 9. C'est avant que tout dérape, avant que leur vie ne bascule et se complique. La prochaine rechute de leur mère, celle dont elle ne se relèvera jamais vraiment, guette, attend son moment dans l'ombre. Mais ils l'ignorent encore et, insouciants, ils écoutent un film ensemble, blottis l'un contre l'autre sous une couverture. À l'écran, un paresseux discute avec un mammouth. Dans le salon, la voix surexcitée de Caro transperce le tympan de son frère. « Sid, Sid! Il s'appelle comme toi! » À l'écran, le paresseux court maladroitement, pourchassé par deux énormes rhinocéros. Sur le divan, le rire contagieux de Caro éclate et remplit la pièce avant de s'évaporer en même temps que le souvenir. Sid est resté en arrière, ancré dans la réalité, presque vingt ans plus tard. « Oui » sa voix se casse, étranglée par la nostalgie qui s'est tapie au fond de sa bouche sans prévenir. Il s'éclaircit la gorge, esquisse un sourire pour reprendre contenance. « C'est exactement ça. » Son client se présente à son tour. Jo, un nom tout simple, facile à retenir, et qui semble être un surnom, tout comme Sid. Le tatoueur n'ayant aucunement envie de révéler son véritable prénom, ce Sydney qu'il déteste, ne cherche pas à confirmer son hypothèse.

De toute façon, la réaction démesurée de Jo le tire brusquement de ses pensées. Il semble si surpris, presque médusé, que le jeune homme se demande s'il n'a pas commis une boulette en suggérant que les nombres forment une date. Pourtant, il n'a presque rien dit, et certainement rien d'offensant. D'un ton dégoulinant de sarcasme, limite impertinent, Jo s'explique. Les sourcils froncés, Sid l'écoute. Il croit d'abord que l'autre se fout de sa gueule, mais il est bien forcé de se rendre à l'évidence : ça peut difficilement être une date. Vexé de s'être fait prendre comme un idiot, il met sa distraction sur le compte du moment plus ou moins opportun que l’homme a choisi pour débarquer.

Jo poursuit son explication, précise la nature de ces chiffres en apparence aléatoires : il s'agit d'une combinaison de cadenas. Cette fois, c'en est trop, Sid s'esclaffe. Percevant la confusion de son client, il explique entre deux éclats de rire la raison de son hilarité. « Au début, comme j'étais plutôt concentré sur ce que je faisais, j'ai cru que tu venais de me balancer un code de cadenas. Et puis je me suis dit que ça ne devait pas du tout être ça. » En prenant sur lui, il réussit à se calmer suffisamment pour inspirer profondément et chasser l'envie de rigoler. Il repense à ce que Jo lui a dit et, surtout, à un détail qui lui avait échappé de prime abord. Sourcils froncés, yeux plissés, il réitère pour être bien certain d'avoir compris : « Donc, tu veux que je te tatoue… la combinaison d'un cadenas… que tu n'as plus. C'est ça?» C'est loin d'être la demande la plus étrange que Sid ait reçue dans sa carrière, mais il doit reconnaître que c'est tout de même particulier. Il se retient de poser la question qui le tarabuste, le pourquoi qu'il a failli laisser échapper à la fin de son petit résumé. Sans doute cette combinaison a-t-elle une signification particulière pour Jo, mais pour Sid, c'est plutôt nébuleux. Assez, en tout cas, pour attiser sa curiosité. Mais comme, au fond, il n'a pas forcément besoin de comprendre les motivations de ses clients pour exécuter un bon tatouage, il se tait. De toute façon, Jo semble avoir à vue de nez quelques années de plus que Sid lui-même, ce qui lui confère certainement la maturité nécessaire pour savoir ce qu'il veut. S'il avait été un ado, peut-être que le tatoueur aurait essayé de le faire changer d'avis pour lui éviter de potentiels regrets. Mais voilà, ce n'est pas le cas, alors il hausse les épaules, comme pour dire bah, pourquoi pas?, et note les chiffres dans le coin supérieur droit de son cahier avant de les oublier. « Tu veux vraiment juste les chiffres ou tu aimerais rajouter d'autres éléments? » Comme un cadenas, tiens.



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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyDim 17 Fév 2019 - 7:02

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Ton corps est bouillant, comme il l’a toujours été. Ce mélange d’humidité enfermé entre ton dos et ta veste encore trempée commence à t’irriter. Tu te décides enfin à retirer ce vêtement en trop pour le poser lâchement sur le sol, à côté de ce banc qui galopait dans la prairie un an plus tôt. Tu détournes seulement les yeux quelques secondes, le temps de t’assurer que ton t-shirt n’est pas trop mouillé lui aussi et tu entends le ton cassant de Sid lorsqu’il répond à la question la plus banale que tu lui as posée. Ce n’est pas un dessin animé qui vient de lui nouer la gorge, si ?

- Attends, attends. Ça sent l’anecdote pourrie. T’as appris la mort de ta grand-mère pendant qu’t’écoutais c’film, ou quoi ?


Un jour, l’empathie et la retenue sont venues sonner chez toi, dans l’intention d’emménager dans ta maison. Tu es venu à leur rencontre, elles se sont présentées, t’ont serré la main, puis tu as refermé la porte dans leur gueule, les laissant dormir dans la niche pour toutes les nuits à venir. Depuis, elles ne sont plus jamais venues t’embêter. Qu’est-ce que ça fait du bien de ne plus les entendre murmurer des conseils à tes oreilles. Attentif, tu remarques ce sourire forcé qui retrousse les lèvres du tatoueur. Tu comprends qu’il tente de dissimuler une émotion qu’il n’avait pas invitée aujourd’hui. De la peine, peut-être. Tu n’es pas psychologue, tu n’arrives pas à lire au-delà sa cornée. Tu décides simplement d’adopter le silence, pour cette-fois. Tu n’es pas venu ici pour implanter un virus dans la tête de Sid. Du moins, pas volontairement. C’est à toi de faire ton numéro, d’expliquer au plus jeune la signification de cette série de chiffres que tu souhaiter imprimer dans ta peau. Il s’esclaffe et ça a pour effet de te surprendre ; ton dos se redresse, tes poings se serrent sur tes genoux et tu le dévisages tandis qu’il se noie dans son fou rire. Tu n’es pas con : tu sais que cette demande n’est pas coutume. Mais, il devrait se considérer chanceux de ne pas avoir la répétitive tâche de te tatouer le symbole de l’infini. Ce stupide huit inversé devrait être banni. Enfin, Sid t’explique la cause de ses rires et ça t’arrache un léger rictus étonné, suivi d’un ricanement.

- M’ouais. Avec moi, faut toujours considérer l’option la plus stupide comme étant la bonne. Déjà, c’était stupide d’venir ici sur un coup d’tête. Mais t’empêche pas d’me tatouer pour autant, j’regrette jamais rien.

Il reprend son sérieux et c’est d’un ton professionnel qu’il confirme tes paroles. Tu hoches la tête, affirmant tu désires une combinaison de cadenas sur ta peau. Rien de plus facile à faire, il suffit de choisir la bonne typographie. Et, ton petit doigt te dit que cet épais cartable qu’il a posé sur la table basse renferme tout un univers de lettres et de chiffres qui te feront hésiter pendant plusieurs minutes. Tu sais ce que tu veux : une typographie simple, noire, carrée, banale. Rien d’extravagant. Même si le rôle de ce tatouage sera de dévier l’attention de ton dos, tu ne souhaites pas faire de lui un lieu touristique pour les asiatiques en vacances.

- J’imagine que ce cadenas s’trouve à quequ’part sous terre, peut-être dans une cour de récréation.

Là, tu viens de donner un indice sur la provenance de ce cadenas. Il n’était effectivement que celui qui sécurisait ta case à l’école. Néanmoins, cette précision n’est pas réellement importante. Ce cadenas n’a pas plus de valeur que les autres. C’est son souvenir que tu veux encrer dans ta peau. Lorsque Sid te demande si tu désires agrémenter le tout, tu secoues la tête de droite à gauche en t’emparant du cartable. Tu le fais glisser jusqu’à toi et tu l’ouvres vivement, très peu douillet avec les pages plastifiées.

- Nan. Juste les chiffres. Si j’mets un cadenas, les gens s’poseront pas d’questions.

Ce n’est pas l’attention que tu veux recevoir, même si tes paroles semblent traduire un besoin que tu as de te faire remarquer. Au contraire, tu veux justement t’effacer des regards indiscrets. Détourner l’attention comme le fait un magicien devant son public. Tes doigts maladroits défilent entre les pages, tu cherches la bonne typographie. Tes yeux s’arrêtent sur une première qui attire ta curiosité et tu poses ton index dessus en redressant la tête pour croiser le regard cyan du tatoueur :

- Celle-là. Si j’cherche plus longtemps, ta boutique fermera avant qu’j’aie fait mon choix.


Tu pousses le cartable lourd vers lui en t’affalant dans le sofa, les deux bras posés sur les accoudoirs. Sur un ton sarcastique, tu souffles :

- Maintenant j’dois t’faire un dessin pour t’expliquer l’endroit exact où j’veux qu’tu m’travailles ?


Douteux, très douteux. Évidemment que tu sais que tu fais des tournures de phrase parfois déplacées. Tu penses même que tu as un don pour instaurer un malaise, même dans une pièce où tout le monde se connait.
               
         
     
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Sid Bauer
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyLun 18 Fév 2019 - 0:09

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Tu as vu les poings de Jo se serrer, son corps se tendre et tu as vite compris, malgré ton fou rire, qu’il croyait que tu te moquais de lui. Heureusement, tu as réussi à dissiper le malentendu avant que la situation ne s’aggrave et ton client a ricané à son tour en voyant que tu te moquais de ta propre idiotie, pas de son idée. Ça n’aurait pas été très professionnel de ta part, surtout quand tu as déjà reçu des requêtes beaucoup plus loufoques que celle-là. Et puis, tu te serais senti mal d’avoir, en quelque sorte, brisé la confiance qu’il a implicitement mise en toi quand il a poussé la porte de ton salon. Du même souffle, il te confirme qu’il est ici sur un coup de tête mais qu’il n’est pas du genre à regretter ses décisions impulsives. Ça suffit à calmer les derniers doutes que tu aurais pu entretenir sur son sérieux.

Ainsi, ton client aurait égaré ce cadenas dans une quelconque cour de récréation? Ça ne t’en apprend pas beaucoup plus, mais ça t’intrigue. En fait, tu commences même à te demander s’il y vraiment une signification à ce tatouage. Après tout, Jo t’a lui-même avoué qu’il n’a pas particulièrement réfléchi avant de se pointer dans ton salon. Sans que tu ne l’y aies invité, il a pris le cartable que tu as apporté avec toi et l’a ouvert sur ses genoux. Tu l’observes tourner brusquement les pages laminées. Son regard ne semble s’attarder sur aucune typographie en particulier. Il les survole les unes après les autres, ne s’y posant qu’une fraction de seconde. Tu devines qu’il cherche quelque chose en particulier. Ton regard à toi migre à nouveau vers son visage lorsqu’il affirme vouloir seulement les chiffres. Tu hausses les épaules : évidemment qu’un cadenas, ce n’est pas ce qu’il y a de plus subtil dans ce cas-ci, mais il aurait pu vouloir autre chose. Tu n’insistes pas cependant. Il a l’air décidé et tu ne veux pas qu’il pense que tu essaies de le convaincre d’ajouter un autre élément juste pour faire monter le prix du tatouage. Ce n’est pas ton genre et, du reste, tu gagnes assez bien ta vie sans avoir à convaincre tes clients de modifier leurs tatouages juste pour que tu puisses les retenir plus longtemps dans ton fauteuil.

Son choix s’est enfin arrêté sur une typographie. Jo te la désigne du doigt en poussant le cartable dans ta direction. Tu y jettes un coup d’œil. Simple, plutôt carrée mais élégante, elle est dépourvue de fioritures et de décorations inutiles. Tu approuves silencieusement, exprimant ton assentiment d’un hochement de tête. Tu aimes à peu près tous les styles de tatouage, mais tu n’as jamais été trop fan de ces scripts trop ouvragés qui rendent la lecture difficile. À tes yeux, le texte tatoué devrait toujours propre, clair et net. Mais comme ce n’est pas tout le monde qui est de cet avis, tu as inclus dans ton cartable toutes sortes de typographies. Et, à chaque fois que tu sors ton cartable, tu souhaites secrètement que tu n’auras pas à immortaliser sur la peau de tes clients des lettres calligraphiées et pleines de filigranes.

Jo s’est reculé dans son siège, les bras appuyés sur les accoudoirs de ton fauteuil. Installé comme ça, il te rappelle les méchants dans les films qui, après avoir capturé le héros, ne peuvent s’empêcher de faire un long discours exposant leurs motivations. De ce ton sarcastique que tu commences à bien connaître, il te demande s’il doit te faire un dessin pour que tu saches où le tatouer. Tu passes outre le sous-entendu plus ou moins maladroit dans sa réponse. Sourcil haussé, tu lui réponds : « Non, c’est plutôt moi qui fait les dessins ici. Le mieux, ça serait que je vois l’endroit en question. » Tu poses le cartable et ton cahier sur la table devant toi, puis tu te lèves. « Alors déshabille-toi, » ajoutes-tu avant de laisser tes pas te guider vers le fond de la pièce et ton bureau. Pour une fois, il ne croule pas sous une montagne de papiers car tu as fait un peu de ménage récemment. Du tiroir de ton classeur, tu sors du papier à tracer et tu prends un marqueur dans le porte-crayon sur ton bureau, puis tu reviens vers Jo. « Je vais commencer par tracer la zone dans laquelle je vais tatouer. Ça me permettra de créer un stencil à la bonne taille. » Tu essaie de te souvenir de ce que ton client a dit lorsqu’il t’a expliqué son idée. « Tu as parlé du bas du cou, c’est ça? » Tu songes que ce n’est pas un mauvais endroit pour un premier tatouage. (Même si tu n’as techniquement toujours aucune preuve, tu es néanmoins convaincu que ta première impression était la bonne.) Ce ne sera pas trop douloureux, d’autant plus qu’il ne te faudra pas beaucoup de temps pour graver ces trois chiffres à la pointe de tes aiguilles.



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Sid & Joseph

Il ignore complètement ton commentaire louche et ça a pour effet de te décevoir. Il est trop professionnel, ce type. Pourtant, il n’a pas l’apparence du garçon le plus sérieux. C’est un artiste et les artistes savent trouver du plaisir où il y en a à chercher. À moins que celui-là soit un cas à part, ce qui serait décevant. Peut-être est-ce la pluie qui l’achève aujourd’hui. Tu n’abandonneras pas pour autant pour instaurer un malaise en lui. Il te contredit, affirme que c’est à lui de faire les dessins et tu soupires discrètement en détournant les yeux, cachant ta déception. Il n’est pas une proie facile. Il faut dire que ce sont les filles qui réagissent davantage lorsque tu fais exprès de salir une discussion innocente. Et ce sont les filles qui te demandent de te déshabiller, habituellement. Un ricanement fait vibrer ta poitrine tandis que tes yeux suivent le mouvement de Sid. Il se dirige vers son bureau, te laissant un peu de privacité que tu perdras très bientôt. Une boule de nervosité nait dans ta gorge et tu avales de travers en inspirant doucement. Faites qu’il ne pose pas de questions. Faites qu’il ne pose pas de question. Lentement, tu portes tes deux mains au bas de ton t-shirt pour le soulever et finalement le retirer en entier. Un frisson traverse ton échine; c’est bien la première fois que tu te dénudes devant deux étrangers. Ce n’est pas cette sensation de chair libérée qui te dérange mais bien celle des regards qui pourraient à tout moment se poser sur don dos. Tu fais une boule avec ton chandail, tu le poses sur ta veste humide, au sol, et tu observes Kenny du coin de l’œil. Il est occupé à écrire tu ne sais quoi dans une sorte de carnet. Tu regardes ensuite Sid, toujours dos à toi, à la recherche de ses outils. Lève-ton cul, maintenant. Tu dois sûrement te diriger vers cette étrange chaise aux multiples compartiments. Tu fais un premier pas, un second, les bras crispés, les mains enfoncées dans tes poches et tu te mets à analyser le siège qui ne semble absolument pas invitant. C’est qu’il n’est pas positionné pour un mec qui veut se faire tatouer le dos, en fait. T’as l’air con, là, debout, comme ça. Tu tournes autour de l’objet de tes interrogations tel un poisson autour d’un ver puis tu entends le son d’un raclement de gorge, derrière toi. Tu te tournes rapidement vers Kenny qui t’observe de ses deux grands yeux perdus et il te fait signe du menton de retourner t’asseoir dans le cheval. Ah ? Tu ne devais pas bouger ? D’accord, il fallait le dire, aussi. Rapidement, tu retrouves ta place encore chaude, juste à temps pour que Sid ne remarque pas ta mésaventure. Pourtant, Kenny n’a toujours pas replongé son attention dans son carnet. Il les a vues, évidemment. Même une taupe pourrait les remarquer. Le tatoueur revient vers toi, t’explique le début du déroulement de la séance et tu ne fais qu’hocher la tête, faisant confiance en ses méthodes. Même s’il semble bien jeune, tu ne peux pas douter de son professionnalisme. Tu as bien vu ce tatouage de félin lorsque tu es entré dans le salon. Il ne pratique pas cet art depuis hier. Il veut confirmer l’emplacement de tes désirs, dans le bas du cou, puis tu acquiesces en t’écartant un peu du dossier du siège. Tu enfonces ta main dans ta poche pour en sortir un élastique et tu relèves tes cheveux en chignon pour libérer l’espace de travail. Lorsque le tatoueur contourne ton siège pour probablement analyser le terrain, tes muscles bandent et tes dents se serrent. S’il aime bien les paysages, il sera servi. Ton dos est entièrement couvert de lignes blanches traversant ta peau de gauche à droite, de bas en haut. Les seules et uniques cicatrices qui attirent l’attention de celui qui arrive à entrevoir au travers le tissu de tes t-shirts. Tu ne laisses pas le temps à Sid de réagir, tu tords ton bras vers l’arrière pour poser ton index à la hauteur où tu souhaites encrer ta peau, aveugle à ses réactions. Comme tu détestes cette position. Tu te sens épié sans même savoir ce qu’il se passe derrière toi. Tu casses le silence :

- Là, environ. J’demande pas que ça soit extrêmement précis, choisis l’endroit qui t’plaît l’plus. Là où tu devras pas trop t’briser le poignet et là où ça semble équilibré. T’as les yeux d’un artiste, j’te fais confiance plus qu’à moi-même pour c’genre de job.

Et tu lances, rapidement, pour l’empêcher de changer de sujet :

- T’as l’air jeune pour déjà posséder ton propre salon. T’as quoi ? Vingt-cinq ? Vingt-six ? Pas plus que vingt-sept, en tout cas. Ou alors, t’as d’la putain d’bonne d’crème anti-âge.

Tes doigts se mettent à pianoter sur tes genoux, tu te mords la lèvre inférieure en tentant de penser à autre chose mais si t’as une faiblesse, c’est bien d’être incapable d’accepter ce fardeau que tu portes depuis que tu as dix ans. Ce fardeau qui te rappelle que tu n'as pas toujours eu le contrôle de ta vie.        
            
         
     
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyLun 18 Fév 2019 - 22:30

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Sid contourne le fauteuil, se frayant habilement un chemin entre les deux accoudoirs qui se touchent presque. Au passage, il remarque que Kenny fait une drôle de tête, mais ne s’en soucie pas trop. Quand il n’est pas occupé à tracer des croquis de monstres tentaculaires dans le cahier qu’il traîne partout, son employé a l’habitude de regarder des vidéos douteuses sur Internet. Il a dû tomber sur un truc plus bizarre que d’habitude, songe-t-il distraitement. C’est en baissant les yeux vers son client que le tatoueur comprend. Au lieu du dos lisse auquel il s’attendait, c’est plutôt une étendue de cicatrices qui s’offre à lui. Partout, la peau est zébrée de lignes blanches dont la régularité laisse peu de place à l’imagination pour qui a déjà été confronté à ce genre de marques. Comme Sid qui, en presque dix ans de carrière, en a vu de toutes les couleurs, des cicatrices dessinées par une lame de rasoir effilée à celles tracées par le scalpel d’un chirurgien, en passant par la déchirure causée par une balle qui s'est incrustée dans la chair… et les marques laissées par des coups de ceinture. Parfois, il devait recouvrir ces cicatrices. Mais bien souvent, comme aujourd’hui, il les voyait seulement parce que l’emplacement choisi par le client dévoilait par extension une partie de son histoire. Il n’a pas besoin de voir le visage de Jo pour savoir qu’il se sent vulnérable. Son malaise se lit clairement sur les muscles tendus de son dos et la main qui agrippe fortement le cuir du fauteuil. Jaillie de nulle part, l’autre vient se poser sur le dos de son propriétaire pour indiquer l’endroit où le tatouage se nichera. Sid remarque immédiatement qu’il devrait être plus bas et plus centré, plutôt à la naissance des omoplates qu’à la base du cou. Heureusement, son client accepte de lui laisser le champ libre.

Sid sait reconnaître une diversion quand il en voit une et c’est exactement à ça que servent les questions que vient de lui poser Jo. Il prend l’une des feuilles de papier à tracer et l'appuie contre le dos de Jo, puis il retire le capuchon du marqueur avec ses dents. « En réalité, ch'ai quarante ans, mais che ne les fais pas, » répond-il, pince-sans-rire malgré le capuchon toujours coincé dans sa bouche. « Chi tu veux, ch'te donne le nom de la marque pour la crème. » À l’aide du marqueur, il crayonne grossièrement le cou de son client, de la nuque jusqu’à la naissance des épaules. Une fois ces repères terminés, il trace soigneusement un rectangle délimitant l’espace dans lequel le tatouage entrera. Il reprend ensuite la feuille et retire de sa bouche le capuchon pour pouvoir le remettre sur le marqueur. Libérées de leur couverture de papier, les cicatrices sont à nouveau bien visibles. Sid s’oblige à arrêter de les fixer. Il contourne une deuxième fois la chaise jusqu’à ce qu’il se trouve en face de Jo. Il lui montre la feuille. « C'est là que le tatouage va aller. C’est un peu plus bas que l’endroit que tu m’as pointé, mais c’est mieux comme ça. Et il devrait faire à peu près cette taille, » termine-t-il en indiquant de l’index le rectangle. Même si Sid n'est plus derrière lui, Jo semble toujours aussi tendu. Le tatoueur revoit les marques qui marbrent son dos. Il hésite, mordille l’anneau incrusté dans sa lèvre inférieure. Il voudrait poser une question ou lui dire qu’il est prêt à écouter s’il veut se confier. Il n’est pas psychologue, mais Andrew, son mentor, avait l’habitude de dire que les tatoueurs, comme les barmans, sont condamnés par la nature même de leur métier à recueillir les confidences de leur client. « Pour… » Ton dos? Tes cicatrices? Il a commencé à parler sans savoir exactement ce qu’il voulait dire, mais le visage fermé et le regard hostile de Jo lui crient qu’il s’aventure sur un terrain glissant s’il continue. Il passe une langue nerveuse sur ses lèvres pour les humecter. « Écoute, je n’ai pas l’intention de te bombarder de questions, si c’est ce qui t’inquiète. Tu dis ce que tu veux. Ou rien du tout. C’est ton choix. » Incertain d’avoir dit ce qu'il fallait, le tatoueur soutient le regard de Jo. Usant de la même technique dont s’est servi son client quelques minutes plus tôt, il change brusquement de sujet. « Est-ce que t’as mangé quelque chose aujourd’hui? » Par expérience, Sid sait que les personnes qui décident sur un coup de tête de se faire tatouer sont rarement les mieux préparées. Même si ce n'est pas un gros tatouage, c'est de tout même un choc pour le système et il préfèrerait nettement éviter que Jo ne perde connaissance dans la chaise. C'est précisément pourquoi, depuis quelques années, il garde toujours en réserve une sélection de collations sucrées et salées dans la petite kitchenette du salon.



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Dernière édition par Sid Bauer le Mar 19 Fév 2019 - 2:15, édité 1 fois
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyLun 18 Fév 2019 - 23:47

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Tu te sens comme une toile, plus que jamais. La pointe du marqueur dansant dans le haut de ton dos te prodigue une drôle de sensation que tu n’as jamais expérimentée. Ça chatouille un peu, c’est reposant, aussi. Le son de la mine humide glissant sur le papier fait bourdonner tes tympans, ce qui a pour effet de te détendre légèrement. Tu restes attentif à ce qu’il se passe derrière toi quand le tatoueur répond avec humour à ta question. Enfin, un peu de sarcasme. Ça te réconforte, presque. Tu as envie de le regarder en étirant ton cou vers l’arrière mais tu sais qu’il vaut mieux pour toi de rester immobile pour ne pas gâcher son travail d’artiste.

- Quarante ans, hein ? T’es sûr ? J’allais t’dire de profiter de ta trentaine mais c’est trop tard, on dirait. J’espère que tes maux de dos matinaux te font pas trop souffrir, sir Sid.


Tu souris en coin, oubliant presque ta situation inconfortable. Tu sens que l’atmosphère se détend lentement et ce n’est pas trop tôt : tes muscles commençaient à s’épuiser à force de se contracter.

- Non, merci. J’voudrais pas attirer la mauvaise tranche d’âge. J’vais me contenter du physique des filles majeures.

Tu te mords la lèvre inférieure, malin, pour t’empêcher de rajouter quelque chose mais cette tentative reste vaine et tu lances :

- Pas qu’t’attire celles de moins de dix-huit ans ! J’oserais pas dire ça, encore moins à un mec qui tiendra une arme contre ma peau dans quelques minutes.

La pointe de l’aiguille du tatoueur ne te fait pas peur. Tu supportes bien la douleur, surtout celle affligée à ton dos. Tu es devenu une tortue, en fait. À chaque fois que la ceinture entrait en contact avec ta peau, ta carapace se formait peu à peu. L’artiste se retire, l’air entre à nouveau en contact avec ton dos dénudé, ce qui a pour effet de te rappeler tes cicatrices. Tes ongles s’enfoncent à nouveau dans le cuir du canapé et tu pivotes automatiquement la tête vers Sid quand il te présente son plan d’action. Il s’arrête devant toi et tes yeux glissent jusqu’au papier qu’il tient entre ses doigts. Machinalement, ta tête bascule de bas en haut : tu acquiesces tout ce qu’il dit sans poser de questions. Et, son regard change, se métamorphose. Le cliquetis de ses dents mordillant l’anneau à sa lèvre t’agresse. Tu sais ce qu’il se passe dans sa tête, tu connais ce regard : il meurt d’envie de t’interroger sur cette fresque zébrée dans ton dos. Il prononce un mot, tes sourcils se froncent et tu gardes tes deux yeux froids plantés dans les siens. Il ne va pas terminer, sa phrase, si ? A-t-il vraiment le courage d’amener ce sujet sur la table ? Hélas, oui. Tu soutiens son regard, les traits toujours aussi glaciaux et, lorsqu’il termine sa phrase, tu baisses enfin la tête en inspirant très doucement, les lèvres pincées. C’est un sourire forcé qui anime ton visage lorsqu’il termine de t’apporter son soutien psychologique. Tu gardes le silence puis il utilise la même technique que toi en changeant radicalement de sujet.

- C’est une invitation à souper ? Malheureusement, ce soir, j’suis occupé, mais on se reprendra.

Tu reprends rapidement ton sérieux, conscient qu’il te pose la question pour des raisons de sécurité. Il ne faut pas s’aventurer dans ce genre d’endroit le ventre vide. Tu réfléchis quelques secondes, les yeux posés sur l’horloge qui affiche 16h30, comptant le nombre d’heures qui te sépare de ton dernier repas.

- J’ai mangé à midi. Libre à toi de me gaver comme une oie ou pas. Mais j’refuserai jamais un filet mignon si c’est ça que t’as à m’offrir.

Tu remarques, du coin de l’œil, la silhouette de Kenny qui s’agite. Il a probablement compris qu’il devait te donner un truc à manger. Quelques secondes plus tard, il revient vers toi avec un sachet de croustilles salées. On t’invite par la suite à prendre place sur le siège qui se métamorphose par magie en tout autre structure. Tu te retrouves une nouvelle fois dos à Sid, assis sur un coussin de cuire aussi dur que du roc. Tu sens que ton cul souffrira plus que ton dos dans les prochaines minutes. Tandis que tu n’as aucune idée de ce qu’il se passe derrière toi, tu marmonnes, les yeux rivés vers le sol :

- Vas-y. Dis moi c’que tu penses que c’est.

Tu n’as pas besoin de donner plus de précisions. Il sait que tu parles de ces marques laissées par une ceinture. Tu veux savoir si même un inconnu est capable de deviner que tu as déjà été assez faible pour subir.  
   
         
     
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyMer 20 Fév 2019 - 4:27

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Le sourire de Jo n'est pas tout à fait naturel, mais c'est tout de même un sourire. Sid laisse échapper un discret soupir de soulagement. Il craignait d’avoir fait une bourde en abordant ce sujet visiblement très sensible pour son client. Même s’il est plutôt doué pour lire les gens, ce n’est pas toujours évident à faire avec des inconnus. Et puis, avec les sarcasmes qu’il lance à tout vent, Jo est loin d’être un livre ouvert. Il ne lui a d’ailleurs pas fallu beaucoup de temps pour retrouver son sens de la répartie habituel. C'est une invitation à souper? Malheureusement, ce soir, j'suis occupé, mais on se reprendra. Se mordant la joue pour éviter de rigoler, le tatoueur prend un air peiné. Une moue boudeuse aux lèvres, il pose une main sur sa poitrine. « Tu me brises le cœur, tu sais. J’croyais que le courant passait bien entre nous, » rétorque-t-il d'un ton dramatique. Pour une rare fois, Jo a répondu directement à la question qui lui a été posée. Sid est agréablement surpris d’apprendre qu’il a au moins mangé un peu dans sa journée. Ça plus le fait qu’il ne s’est pas pointé au salon après avoir bu de l’alcool ou consommé de la drogue le place déjà dans le top dix des meilleurs clients impromptus que Sid a eus dans la dernière année. Il ne s’empêche pas, cette fois, d’esquisser un sourire, amusé par le dernier commentaire de son client. « Non, désolé, j’ai pas de filet mignon. Mon chef cuisinier a pris congé aujourd'hui, tu vois, alors j'ai que des biscuits, des croustilles et des pois chiches grillés. » C’est Aisling qui lui a fait essayer cette collation nourrissante et végétarienne. Même s’il s’était montré plutôt sceptique au début, ça lui avait plu et depuis, il en a toujours quelques sachets dans son stock.

Ce n’est pas pour rien que Sid a embauché Kenny. Sans même qu’il ait eu à lui dire quoi que ce soit, l’employé se lève et se dirige vers la kitchenette. Le tatoueur le laisse faire, sachant qu’il est parti chercher de quoi grignoter pour Jo et qu’il s’occupera ensuite d’ajuster la chaise pour qu’elle convienne au tatouage qu’il entreprendra dans les prochaines minutes. C’est une routine qu’ils ont répétée plusieurs fois et qui fonctionne parfaitement, comme une machine bien huilée. Abandonnant son client aux bons soins de Kenny pour l’instant, le jeune homme traverse lui aussi la pièce en direction de son bureau. Il se penche au-dessus de son ordinateur dont l’écran s’éclaire dès qu’il agite la souris. Il a l’habitude de le laisser allumé en permanence lorsqu’il travaille pour pouvoir trouver rapidement des références lorsqu'il en a besoin. En deux clics, il a lancé le logiciel dont il se sert pour créer du texte. Il tape soigneusement les chiffres en se fiant à ce qu’il a noté dans son cahier. À l’aide d’une règle, il mesure la largeur et la hauteur du rectangle qu’il a tracé et entre les données dans le logiciel, puis il applique la typographie que son client a choisie. Une feuille jaillit de l’imprimante posée sur le coin du bureau. Sid s’en empare et évalue d’un œil critique le texte avant de hocher la tête, satisfait. À vue de nez, la taille est bonne, mais il aura l’occasion de s’en assurer en posant le stencil sur la peau.

Il se dirige ensuite vers l’imprimante thermique dont il se sert pour produire les stencils. Moins grosse que son homologue à encre, elle est posée sur une petite table tout près de la chaise dans laquelle Jo s’est installé. Sid vient tout juste de glisser le papier carbone et la feuille sur laquelle sont imprimés les chiffres dans leur fente respective quand la voix de Jo s’élève. La question prend Sid par surprise. Les sourcils froncés, il songe à ce qu’il veut répondre. Pendant un instant, seul le bourdonnement de l’imprimante qui avale et recrache simultanément les feuilles se fait entendre. Le tatoueur jette un coup d’œil dans la direction de Kenny. Sachant son travail terminé pour l’instant, il a remis ses écouteurs et s’est replongé dans son dessin. Ramenant son attention sur son client qui étudie le sol comme s'il s'agissait d'une œuvre d’art fascinante, il répond finalement à la question. « Ce sont des marques de ceinture, pas vrai? » Dans le silence qui s’en suit, le bip de la machine qui indique que la copie est terminée retentit presque comme un coup de feu. Sid prend la feuille de papier carbone et s’approche de la chaise. « Ne bouge pas, je vais appliquer le stencil. » Il retire la feuille protectrice puis, à l’aide de ciseaux, il coupe l’excédent. Avec minutie, il positionne le texte. Une fois satisfait, il prend une bouteille et vaporise d’eau le papier pour transférer l’encre. Ce faisant, il ajoute : « Il y a quelques années, j’ai tatoué une fille. Elle avait des cicatrices très semblables aux tiennes, mais sur ses cuisses. Je les ai recouvertes. » Une fois les quinze secondes requises passées, il relâche la pression qu’il appliquait et tire délicatement sur la feuille, révélant ainsi l'empreinte parfaitement réussie du texte. « Tu peux jeter un coup d’œil dans le miroir si tu veux voir de quoi ça a l’air avant que tatoue par-dessus, » indique-t-il en pointant de l’index la longue glace accrochée au mur à quelques pas de la chaise.



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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyJeu 21 Fév 2019 - 2:56

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Finalement, il y a bel et bien une petite trace de folie dans l’âme de ce tatoueur. Te voilà rassuré de constater que ce garçon n’est pas coincé dans le moule du sérieux. Il n’est pas comme toutes ces personnes bornées qui n’arrivent pas à comprendre que tu n’es pas réellement idiot, qui acceptent ton sarcasme comme une vérité. Bien évidemment que tu n’as pas de doutes sur les raisons de la question de Sid. Il veut savoir si tu as l’estomac rempli et si tu es prêt à supporter la douleur d’une aiguille. « Tu me brises le cœur, tu sais. J’croyais que le courant passait bien entre nous. » S’il continue comme ça, le courant passera encore mieux lorsque tu sortiras de ce salon. C’est un sourire amusé qui redresse tes lèvres jusqu’à présent tendues. Tu as proposé le filet mignon, en plaisantant, mais tu ne sais même pas si ton estomac supporterait un tel plat copieux depuis que tu te nourris aux collations. Tu ne te souviens pas de la dernière fois où t’as mangé un gros morceau de viande. Le prix des produits de la ferme est exorbitant. Tu ne peux plus te permettre le luxe comme tu pouvais te le permettre avant, quand on te payait plusieurs centaines à chaque fois que tu retournais au quartier général de ton gang les mains vides. Tu étais bon, dans ce domaine. T’arrivais à vendre plus de cocaïne à une personne qui en demandait moins. Il faut dire que tu avais un sacré talent pour bâtir une relation de confiance avec tes clients jeunes et manipulables. Il te suffisait de poser ton masque gentillet et de laisser les mots s’échapper d’eux-mêmes de ta bouche en une symphonie de confiance. Sid te confirme d’un ton morose que son chef cuisiner n’est pas là aujourd’hui et que tu devras te contenter d’un choix de plus basse gamme. Tu choisis les croustilles et Kenny te les apporte comme s’il suivait votre discussion depuis le début.
   
Inconfortablement installé dans le siège, les yeux rivés vers le plancher, tu écoutes attentivement la fresque de sons qui s’élève derrière toi. Tu ne connais pas toutes ces machines que Sid utilise alors tu le laisses faire son travail sans poser de questions. Tu n’es pas ici pour faire un stage. Pourtant, lorsque tu considères que le silence règne depuis trop longtemps, tu poses une question dangereuse au garçon. Tu ne crains pas sa réponse; tu crains qu’elle confirme les doutes qui te crispent les muscles. La musique d’une imprimante te sépare du tatoueur pendant plusieurs secondes, jusqu’à ce que sa voix tranche l’ambiance mécanique. Alors, c’est si facile à deviner. C’est la première fois que tu interroges quelqu’un au sujet de ces lignes blanches encrées dans ton dos. Lorsque les filles avec lesquelles tu passais la nuit les remarquaient, elles étaient les premières à poser la question. La plupart du temps, tu répondais par l’humour, comme tu le faisais toujours pour te sortir des situations inconfortables. Oh, t’inquiètes, ma belle, j’ai voulu pimenter ma dernière partie de baise et ma partenaire a pris l’jeu trop au sérieux. Bien trop concentré à cacher ta nervosité, tu n’entends pas le bip de cette machine qui ronronnait quelques secondes plus tôt. Tu restes muet jusqu’à ce que Sid te demande de ne pas bouger. Tu hoches très légèrement la tête pour lui donner ton feu vert et un frisson traverse ton échine lorsqu’une fine brume humide se colle à ton dos. Le tatoueur profite de cette position pour reprendre le sujet tabou. Tu souffles tout l’air par tes narines, les dents serrées, puis tu marmonnes :

- Bullshit. Qu’on les recouvre ou pas, ça n’change rien. C’qui nous pourri la vie c’est d’savoir qu’elles sont encore là, dissimulées sous l’encre ou pas.


Tu ne nies pas le fait que certaines personnes puissent préférer les cacher pour tenter de les oublier. Le problème c’est que toi tu ne peux pas oublier. Ta mémoire, elle n’a pas de fin. Tu te souviens de ce poème que tu as dû apprendre par cœur pour ce cours d’anglais. Tu te souviens de la couleur de ses souliers quand il courrait plus vite que toi pour fuir les flics. Tu te souviens… de cette combinaison de trois chiffres qui te permettait d’ouvrir ta case au primaire. Le son de la ceinture qui percute ton dos te hantera jusqu’à ce que ton cœur ne cesse de pomper ton sang jusqu’à ton cerveau, dans ce grenier étanche qu’est ta mémoire. Le garçon derrière toi te ramène à la réalité, tu redresses légèrement le dos en pivotant la tête vers lui pour trouver le miroir dont il parle. Tu croises ton propre regard dans la glace et tes yeux bleus glissent jusqu’à la combinaison. 15 – 02 – 29. Tu glousses devant cette vision, pensant que ça te prendra un certain temps t’habituer à ce tatouage même si ces chiffres sont déjà imprimés derrière tes paupières. Tu remarques qu’une de tes mèches foncées s’est glissée hors du chignon alors tu prends le temps de réarranger tes cheveux en répondant :

- C’est bon. Fais-moi gémir, maintenant. Mets tout c’que t’as.


Tu le laisses se préparer, reposant ton intérêt vers ailleurs. Tu remarques Kenny, derrière son comptoir, occupé à gribouiller quelques trucs. Tu profites de son manque d’attention pour continuer la discussion.

- T’as probablement une cicatrice, toi aussi. Qu’elle soit en d’dans d’toi ou à l’extérieur. J’veux pas faire trop de stéréotypes, mais, la plupart du temps, les mecs qui passent leur temps à marquer leur peau et celles des autres ont pas un passé rose.  



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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)The artist and his canvas. [Sid&Jo]  EmptyLun 25 Fév 2019 - 6:03

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Entre ses dents serrées, Jo crache une réponse qui fait comprendre à Sid que ce n’est pas de sitôt qu’il l’embauchera pour recouvrir son dos d’encre. Il laisse échapper un hmmm évasif qui n’appuie pas les dires de son client, mais ne les rebute pas non plus. C’est vrai qu’en soi les tatouages n’aident pas à surmonter ni à oublier la douleur. Ce n’est pas une panacée pour les maux d’âme, mais pour certaines personnes, c’est un moyen concret de passer à autre chose. Et, lorsqu’ils sont appliqués au bon moment, lorsqu’on a déjà commencé ou réussi à mettre le mal derrière soi, ils peuvent être un symbole puissant de triomphe. « Ça dépend des gens et des situations, » se contente-t-il donc de répondre en jetant dans la corbeille le papier carbone devenu inutile. Pendant que Jo jette un coup d’œil dans le miroir, Sid évalue une dernière fois la position du stencil. Il ressent une pointe de satisfaction en voyant qu’il se déforme à peine lorsque son client lève les bras. Jo approuve lui aussi, d’abord d’un hochement de tête, puis d’un commentaire des plus suggestifs. Sid hausse un sourcil. « Fais attention à ce que tu demandes, tu pourrais le regretter, » répond-il, une pointe d’amusement dans la voix. Son professionnalisme n’étant jamais très loin de la surface, cependant, il ajoute d’un ton sérieux : « En vrai, s’il y a quoi que ce soit, tu me le dis. J’en ai pas pour très longtemps, une demi-heure au maximum, mais s’il faut, on prend une pause. » Il se montre sans doute un peu trop prudent, mais il préfère prévenir que guérir.

Avec la précision de celui qui répète pour la millième fois les mêmes gestes, il prépare sa station. Il la recouvre d’abord de feuilles d’essuie-tout pour protéger la surface de potentielles taches, puis il sort deux petits contenants en forme de dé à coudre et une bouteille d’encre noire d’un tiroir. D’un autre, il tire un nouveau paquet d’aiguilles emballé et une paire de gants. Il remarque que Jo ne porte pas particulièrement attention à ce qui se passe à côté de lui. Est-ce parce qu’il a déterminé que Sid est suffisamment professionnel pour respecter les procédures d’hygiène normales ou parce qu’il se fiche un peu de ce qui se pourrait lui arriver?

Il vient de fixer l’aiguille dont il a besoin à la machine lorsque la voix de son client s’élève à nouveau. Sid esquisse un sourire sans joie. Lui non plus n’aime pas donner dans les stéréotypes, mais il doit reconnaître qu’ils ont parfois un fond inconfortable de vérité. Il se concentre sur son espace de travail, où il vient de déposer un peu de vaseline sur le papier pour fixer les contenants d’encre. « T’as raison. J’ai des cicatrices. Tout le monde en a. » Il pense à sa mère, qu’il n’a jamais tout à fait pardonnée, même après toutes ces années. À l’angoisse qui lui a bouffé les tripes pendant toute son adolescence et que la simple vision de Caroline, menue et contusionnée dans son lit d’hôpital, a réussi à ranimer. À la rage presque maladive qui l’a habité pendant des années et a failli tout gâcher. « Sauf que les miennes sont mieux cachées. Et plus difficiles à recouvrir. » S’il le pouvait, il n’hésiterait pas un instant, lui, à se faire tatouer sur le cœur pour cacher toutes ses meurtrissures. Il presse la bouteille d’encre au-dessus des contenants jusqu’à ce que le liquide opaque menace de déborder. Enfin, il s’installe sur son tabouret et le fait pivoter dans la direction de Jo, qui attend patiemment, les bras appuyés sur l’accoudoir devant lui. « Mais si j’avais à parier, je dirais qu’on a tous les deux nos parents à remercier pour nos cicatrices, » termine-t-il sombrement en déplaçant vers la droite le chariot sur lequel il a installé son matériel jusqu’à ce qu’il soit placé au bon endroit. Satisfait de sa préparation, il place sa main gantée dans le haut du dos de Jo. « Bon, tout ce que t’as à faire maintenant, c’est de ne pas bouger jusqu’à ce que j’aie terminé. » Il appuie sur la pédale et le moteur de la machine s’anime en ronronnant. L’aiguille entre en contact avec la peau et Sid commence à tracer la première ligne. Aurait-il dû en dire plus? Non, Jo n’a presque rien révélé lui non plus, raisonne-t-il. Tout ce qu’il sait, il l’a deviné. C'est à son tour de lire entre les lignes.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Ta réponse ne lui convient pas et c’est compréhensible. Tu n’es pas de ceux qui méditent devant les rayons d’un soleil fatigué. Tu n’es pas celui qui prétend sentir l’aura d’autrui. Ce n’est pas un joli poème ou quelques vers rassurants qui arrivent à chasser les pensées les plus profondément ancrées dans ta tête. Tu te fis sur ton vécu, sur les expériences qui ont fait de toi qui tu es aujourd’hui. Tous tes espoirs d’oublier un jour se sont envolés le matin où t’es sorti de la maison familiale pour prendre le premier autobus sans te retourner. Tu pensais pouvoir fuir ton passé mais il t’a rattrapé et ces zébrures dans ton dos te narguent, te rappellent chacun des coups de ceinture que tu as injustement avalés. Qu’elles soient couvertes d’encre ou qu’elles respirent librement : ça ne change absolument rien. Si tu peux facilement tourner les pages du roman de ta vie, le chapitre de ta jeunesse reste immobile, coincé dans la reliure sans que jamais tu ne puisses le déchirer. Tu restes silencieux devant la réponse que t’offre Sid. Il considère que les situations sont diversifiées, que certaines personnes trouvent le réconfort dans le tatouage réparateur. Tu le crois, certes. Mais tu n’as pas eu cette chance. Il n’y a que la drogue qui te permet de fermer le livre l’instant d’une heure. Tu renifles, par réflexe, et tu te pinces les lèvres en gardant les deux yeux rivés sur le carrelage. Il est bientôt l’heure pour toi te sentir la pointe d’une aiguille trouer ta peau et aucun signe de nervosité ne se lit sur toi. Tu te permets même une petite plaisanterie à caractère louche, comme tu aimes les faire, et la répartie de Sid te fait sourire légèrement. Il reprend rapidement son sérieux en t’assurant qu’il y a la possibilité de faire une pause si tu en as envie. Tu hoches la tête, toutefois certain de pouvoir tenir le coup. Tu as supporté bien pire douleur.

Tandis qu’il prépare son matériel, tu juges important de ramener le tatoueur à la même hauteur que toi. Tes cicatrices sont bien visibles devant ses yeux, tu mérites de savoir ce qu’il cache à l’extérieur ou à l’intérieur de son corps. Tu ne te gênes pas pour entrer dans les stéréotypes pour faire valoir ton hypothèse et le plus jeune acquiesce en précisant que tout le monde a des cicatrices. Tu souffles tout l’air par ton nez, incapable de t’empêcher de penser à tous ces gosses qui sont nés dans les bras aimants de leurs parents, qui ont obtenu tout ce qu’ils désiraient et qui fêtaient Noël avec le sourire. Sid reprend rapidement la parole et tu pivotes légèrement la tête pour croiser son regard assombri. Derrière ses prunelles se cachent des images que tu ne peux déchiffrer. Tu clignes des paupières et tu rapportes ton attention vers l’avant. Tu as compris. Ce n’est pas la médecine qui peut guérir ses blessures à lui. C’est dans son cœur que s’est logée la balle. Les deux bras posés sur l’accoudoir, tu soupires discrètement et ses prochaines paroles viennent tendre à nouveau tes muscles. Qu’est-ce que tu détestes entendre le mot « parents ». Tu te mords fortement la langue pour t’empêcher de lancer une insulte au hasard. Ce n’est que quelques secondes plus tard que tu reprends le contrôle de tes mots.

- J’espère pour toi que t’avais parié des millions, parce que tu viens de gagner le gros lot.


Tes iris claires se posent sur le matériel judicieusement placé sur un chariot à ta droite. Tu reconnais quelques instruments : il n’était pas rare d’assister à des séances de tatouage impulsives chez les manthas*. Surtout lorsque tout le monde avait un peu d’alcool dans le sang. Tu te crispes de nouveau en sentant la main chaude de Sid se poser dans le haut de ton dos. Merde. Évidemment que ton corps n’allait pas apprécier ce contact. Le tatoueur te présente la dernière règle, celle de ne pas bouger, et tu hoches à nouveau la tête.

- Compte sur moi.

Un son vibrant s’élève dans la pièce, attirant l’attention de Kenny. Tu croises son regard mais tu baisses rapidement la tête pour de nouveau de cacher dans l’ombre de tes cheveux rebelles. Lorsqu’enfin l’aiguille entre en contact avec ta peau, ta gorge se noue instantanément et tu te concentres sur ta respiration pour ne pas la laisser partir en vrille. Ce n’est pas la douleur qui te fait réagir, mais bien les souvenirs que ce contact réanime en toi. Voilà bien longtemps que tu n’avais pas laissé quelqu’un s’amuser dans ton dos, toi qui a entretenu l’habitude de ne jamais laisser personne se glisser derrière toi lorsque tu ne portes pas de haut. La main de Sid est toujours posée sur ton épaule, tu tentes de l’oublier mais tu as l’impression qu’elle s’enfonce dans ta chair, qu’elle t’empêche de bouger. Pourtant, tu es aussi libre qu’un oiseau. Tu pourrais ordonner l’arrêt du travail mais tu as bien trop d’égo pour le faire. L’aiguille creuse, creuse encore, vomi son encre, et une fine couche de sueur s’accumule sur ta peau. Ta gorge s’assèche tandis que tes yeux, eux, s’humidifient. Calme-toi. Pense à autre chose.

- J’veux savoir.

Ta voix s’est cassée. Tu avales ta salive pâteuse et tu reprends.

- Raconte-moi. Rappelle-moi que j’suis pas seul.

Des mots qui s’échappent de tes lèvres sans que tu ne le veuilles. Tu as besoin d’entendre une histoire qui n’est pas la tienne, tu as besoin de savoir que tu n’es pas le seul qui a trébuché dans un fossé. Une première larme chaude et inattendue roule le long de ta joue et ton premier réflexe est de venir l’essuyer vivement, désobéissant au règlement de ne pas bouger.

- Merde. Désolé.

Tu reprends rapidement ta position, les muscles tremblants et les paupières closes. La douleur que te prodigue l’aiguille traverse tout ton corps en vagues, te rappelant chacun des coups de ceinture que tu as déjà reçus. Tu te concentres sur ta respiration et le rythme des battements de ton cœur qui pompe ton sang à une vitesse dangereuse.  


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* Je sais pas si je te l'avais dis, manthas c'est le nom de son ex gang The artist and his canvas. [Sid&Jo]  1290498195
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