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 #42 joamie + home sweet home

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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 15:52

Bien sûr, je lui en veux. Je pars pour le salon sans me retourner afin d'avoir quelques secondes de solitude. Souffler. Mais je ne dois pas me laisser emporter. Je ne dois pas envenimer encore plus la chose. Prendre sur moi. Je sais faire. C'est difficile, mais je sais le faire. Je ne veux pas montrer ma frustration. Néanmoins, je ne peux pas m'empêcher de me sentir attristé. Qu'importe, cela finira par passer. J'y mets du mien, restant souriant et jovial avec Joanne. Il me suffit d'entendre son rire pour me sentir mieux -même si je ne compte pas laisser couler aussi facilement. Je ne veux pas m'enfoncer dans la rancune, mais je ne peux simplement pas faire comme si son attitude ne m'atteignait pas. Cela ne m'empêche pas de lui voler un baiser et lui adresser un petit sourire. La jeune femme m'explique tout ce qu'elle a l'habitude de faire quand elle est chez elle. Cela me permet d'en savoir plus sur son quotidien, ses activités. Je sais que je suis une personne qui aime le calme, quand je ne sors pas chercher les ennuis. Je suis capable de simplement laisser passer les heures sans rien faire d'autre que penser, réfléchir. Joanne, visiblement, est dans le même genre. Ce qui est notre premier bon point ce soir. « Alors Joanne devrait être ravie de savoir qu'il y a beaucoup de livres et de films dans cette maison, que la femme de ménage s'occupe de toutes les tâches désagréables, et qu'il y a une longue esplanade dans un parc à quelques pas d'ici avec une superbe vue sur l'océan pour se promener. » je lui réponds avec un fin sourire. Comme quoi, il n'y a pas de raisons qu'elle ne parvienne pas à se sentir chez elle ici. Je passe mon pouce sur sa joue. J'avoue que je me retiens de l'embrasser à nouveau. C'est un peu ma manière, subtile, de lui faire comprendre que je lui en veux. Restant tendre avec elle, j'ajoute doucement ; « Tu ne seras plus toute seule. » Je me doute que ce qu'elle trouve futile ne l'est absolument pas, ce n'est que le petit bout de phrase qu'elle ne peut pas s'empêcher d'ajouter pour se dévaloriser. Je préfère ne pas relever. La laissant caresser Ben. Je n'ai jamais eu d'animal de compagnie, ce doit être pour cela que je garde une certaine distance avec lui. Joanne, elle, semble parfaitement à l'aise. Elle pense qu'il a besoin d'affection. « Peut-être bien. Je ne comprends rien à ce cher Ben. Mais il a l'air de t'apprécier. » dis-je, préférant observer le chien visiblement très heureux de l'attention dont il est le centre plutôt qu'une jeune femme dont la simple vue n'empêche de continuer à lui en vouloir. J'essaye de ne pas fondre comme glace au soleil. Mais rien de plus difficile lorsqu'elle vient demander pardon à mon oreille. M'empêchant toujours de lui adresser un vrai regard, je serre ma mâchoire afin de ne pas lui répondre. Je ne pourrais rien lui dire qui ne l'enfonce pas à cet instant, lui faisant comprendre que, oui, ses réactions n'ont rien de logique, qu'elle m'a vexé. Je parviens à rester silencieux. Comme elle l'a été. Même si cela serre mon coeur et ma gorge. D'elle-même, elle change de sujet. Plus elle parle, plus il m'est impossible de retenir un sourire. Je lutte, mais rien à faire. Plus je comprends son intention, plus elle atteint son objectif, plus mon expression retrouve de son éclat. Enfin, je lui adresse un regard. « Je dois avoir ce qu'il faut, oui. » dis-je simplement. Je l'observe quelques secondes, sans bouger. Je vois sa volonté de bien faire. Je ne peux pas rester froid face à cela. « Viens là. » Je porte ses mains à mon cou comme elle le fait d'habitude et me penche sur elle, l'enlaçant fermement dans mes bras et posant mon visage au creux de son cou. Je caresse tendrement ses cheveux, son épaule, et dépose un baiser sous sa mâchoire, murmurant même un « je t'aime » près de son oreille. Je reste ainsi un moment, peut-être une poignée de minutes, à la serrer contre moi pour lui faire comprendre que ses excuses sont acceptées. J'embrasse finalement sa joue, puis ses lèvres et son front. Sans un mot, j'invite Joanne à se lever. Je l'emmène dans la cuisine d'où je sors tous les ingrédients qui me semblent nécessaires à la recette dont elle m'a parlé. « Je m'occupe de la pâte, tu as la lourde de tâche de… préparer ces deux magnifiques courgettes. » dis-je en déposant les légumes dans ses deux mains. Je commence ensuite à mettre quelques ingrédients dans un bol, jusqu'à ce qu'une illumination me traverse. « Oh, attends. » Je dépose un peu de farine sur mon index et souffle dessus en direction de Joanne pour l'envahir d'un nuage de poudre. Je quitte rapidement la cuisine, disparaît dans la cave et reviens avec deux coupes de champagne. « Tiens. Tu t'apprêtes à devoir supporter une énergumène tous les jours, ça se fête. »
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 16:52

home sweet home
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Ils se retrouvaient, enfin. Jamie reprenait tout ce qu'elle aimait faire, lui faisant bien comprendre qu'il avait tout ce qui pourrait lui plaire ici. Le regard de la jeune femme s'illumina à cette idée. Le fait de vivre sous un nouveau toit ne serait peut-être pas si difficile que ça, après tout. "Tu me montreras ? La grande esplanade, tu me la montreras ?" demanda-t-elle de sa voix douce avec une pointe d'enthousiasme en espérant que la réponse soit positive. Joanne ne s'était jamais réellement baladée dans ce quartier-ci, et à écouter Jamie, il y avait aussi beaucoup à voir. A cet instant là, ils auraient pu s'embrasser. Elle en avait envie, mais n'osait, ne se pensant pas méritante, lui non plus. La belle blonde en venait vite à la conclusion que c'était la preuve qu'il lui reprochait quelque chose. Et elle savait exactement de quoi elle s'agissait. Douce rancune. Il lui assura qu'elle ne serait plus seule. Aussi simple cette phrase pouvait-elle être, elle en fut touchée. Il y en avait beaucoup qui s'inquiétait de sa solitude, malgré les personnes qui étaient proches d'elle. Mais aucun d'entre eux n'était venu dire avec autant d'affirmation qu'elle n'aurait plus ce sentiment d'abandon. Cette phrase la rassurait, et lui donnait l'impression de renaître. Elle se sentait valorisée, et ce n'était pas monnaie courante chez elle. Joanne en était flattée, profondément touchée. Il ne la regardait toujours pas, même quand elle lui demandait pardon. Elle voyait bien que sa mâchoire s'était crispée, mais ne savait pas si c'était un bon signe ou non. Le fait de n'avoir aucune réponse était pire que tout pour elle. Son coeur commençait à s'affoler dans sa poitrine. Elle l'avait déçu, contrarié, vexé, elle le voyait bien. Ne préférant pas insister, Joanne se charge de vite changer son sujet de conversation. Et là, c'était comme le jour et la nuit. Ses yeux verts la regardaient, il guida ses mains jusqu'à son cou, avant de la prendre dans ses bras, fermement. Elle sentait sa respiration chatouiller la peau de son cou, ce qui la fit plus que frémir. Il la caressa doucement, lui faisant évacuer ainsi un véritable sentiment de soulagement par un soupir. Joanne le serrait aussi fort dans ses bras qu'elle le pouvait. Il lui glissa même ces quelques mots qu'elle aimait tant à son oreille. Là, elle comprenait. Elle comprenait qu'il lui pardonnait. Le fait que ce n'était pas dit verbalement la perturbait un peu, mais l'essentiel, c'était qu'elle avait assimilé la signification de ses gestes. Après quelques minutes ainsi, ils se levèrent pour aller en direction de la cuisine. Joanne avait pour mission de s'occuper des courgette. Elle en coupa les extrémités, mais gardait la peau pour avoir une touche de croquant une fois la préparation terminée. Elle finit par les couper en rondelles. Jamie l'interpella. A peine eut-elle le temps de lever les yeux pour voir ce qu'il lui voulait qu'un petit nuage de farine l'enveloppa. Quelques grains se déposèrent sur ses pupilles, et elle dut se frotter les pendant quelque secondes. Quand elle rouvrit ses yeux bleus, Jamie était là, comme si de rien n'était, avec deux coupes de champagne en main. Elle le regardait, un peu perplexe. Un sourire s'afficha aussitôt lorsqu'il expliqua la raison de la présence de ces deux boissons alcooliseés. Elle se plut à corriger ce qu'il venait de dire. "Je m'apprête à devoir supporter l'homme que j'aime tous les jours, ça se fête." La jeune femme se rapprochait ensuite de lui afin de prendre la coupe qu'il lui tendait. Elle était surprise qu'il s'était servi une coupe pour lui. En chuchotant, elle lui dit. "Je croyais que tu ne buvais pas d'alcool." Comme si elle ne voulait pas ruiner l'instant. Elle savait qu'il avait des principes auxquels il se tenait à carreau, et se demandait si sa non-consommation d'alcool en faisait partie, ne sait-on jamais. Joanne leva ensuite sa coupe afin de trinquer, tout sourire. "A nous. A notre maison. A notre nouvelle vie." Joanne, elle, aimait beaucoup le champagne, et ne se priva pas d'en boire une gorgée. Elle s'approcha ensuite de lui, se mit sur la pointe des pieds. Tout en déposant une main sur son cou -l'autre étant occupée à tenir la coupe-, elle l'embrassa très amoureusement, longuement. Quand elle quittait ses lèvres, c'était pour le regarder avec envie et se mordiller la lèvre -Dieu que cette mimique était contagieuse. A cet instant précis, Joanne était tellement heureuse qu'elle se mit à rire. Après s'être observés ainsi pendant quelques minutes, Joanne le regarda d'un air malicieux. "Ma lourde tâche ne va pas se réaliser toute seule."  Elle se détacha de lui pour terminer ce qu'elle avait commencé. Jamie terminait de faire la pâte brisée pendant qu'elle se chargeait du fromage de chèvre. Ils disposèrent ensemble les tranches de légumes et le fromage sur la pâte étalée et placée dans un moule. Joanne le laissa libre-choix quant à l 'assaisonnement, pendant qu'elle mettait la table. Durant la cuisson, ils étaient restés au niveau de la cuisine, à parler ou à s'échanger des regards. Les mots étaient parfois de trop. Bien qu'ils avaient mangé ensemble toute une semaine durant lorsqu'ils étaient à Londres, manger ici, dans leur maison semblait très nouveau. C'était étrange, mais agréable. De se dire que ça allait être tous les jours ainsi. Qu'elle n'allait plus être seule. Ils avaient pris le temps de manger, parler, alors que leurs assiettes étaient finies depuis bien longtemps. Durant un silence qui signait certainement la fin du repas, Joanne se permit de lui dire, d'une voix très douce. "Je t'aime."
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 17:55

Mes joues rosissent légèrement à la réponse de Joanne tandis que mon regard fuit, gêné, pendant quelques secondes. Elle fait aussi remarquer que je me suis servi un verre alors que je ne bois jamais d'alcool. Enfin, « jamais » est un terme à revoir depuis quelques temps. La vie veut que je me retrouve le nez dans la boisson malgré moi depuis quelques semaines. Que ce soit Charlie, Ezra ou l'étrange Jocke, le destin a décidé que je devais trahir ce principe que j'ai. Principe idiot, s'il en est, basé sur ma seule peur de l'effet de l'alcool sur moi à l'heure où mes colères m'échappent même sobre. Chuchotant comme elle, je me baisse légèrement pour que mes mots soient d'autant plus secrets ; « Je fais une exception pour tes beaux yeux. » Je lui adresse un clin d'oeil. Allons, une coupe de champagne ne peut pas me faire de mal. Surtout après toutes les gorgées de cette boisson immonde non identifiée que j'ai été forcé de boire hier soir. Je suis à toute épreuve désormais. Sans oublier que nous devrions en effet fêter les prémices de l'installation de Joanne ici. Ce moment où chez moi devient chez nous, pour le temps que nous aurons décidé. La belle trinque à note nouvelle vie. Il est vrai que depuis mon arrivée à Brisbane, cette journée est sûrement la plus significative. Il aura fallu attendre trois ans avant que ma nouvelle vie dans cette ville prenne réellement forme. Ici, avec Joanne. Nos verres tintent alors que je murmure « A nous. » moi aussi, un léger sourire sur les lèvres. Je bois une gorgée de champagne avant de poser la coupe sur l'îlot où nous avons commencé à préparer le dîner. La jeune femme me prends par surprise lorsqu'elle s'approche pour m'embrasser. Immédiatement, mes bras viennent l'encercler pour prolonger ce doux contact. Je ne sais pas pourquoi elle se met ensuite à rire. Mais c'est contagieux. Je ris un peu à mon tour. Etrange couple que nous sommes. Nous retournons à la préparation de cette fameuse tarte salée, qui semble plus goûteuse au fur et à mesure qu'elle prend forme. C'est pourtant une recette on ne peut plus simple, rien que des légumes, du fromage, un peu de crème et quelques minutes au four. Elle est également aussi vite préparée que vite mangée. Il en reste pour une prochaine fois, dans le réfrigérateur. Passant à côté de Joanne pour apporter les assiettes dans la cuisine, je dépose un rapide baiser sur sa joue. « Moi aussi. » dis-je à son oreille. La vaisselle prête à être lavée, la cuisine rapidement nettoyée, je termine ma dernière gorgée de champagne et je me tourne vers la jeune femme ; « Il est encore tôt, est-ce que tu veux aller voir l'esplanade dont je t'ai parlé ? » L'endroit est littéralement à deux pas, juste en bas de la rue. Il commence à faire sombre mais le parc où se dresse le chemin qui longe la côte est assez éclairé. Et puis, la vue est belle de jour comme de nuit. « Ou alors ça attendra un autre jour, il y a une grande baignoire qui t'attends si tu veux te remettre de tes émotions de la journée et profiter de la salle de bains que tu adores. » j'ajoute en songeant à sa journée de travail, le dégâts des eaux de son appartement et son arrivée ici. La journée a été riche, le repos est peut-être plus de mise qu'une balade.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 18:49

home sweet home
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne était de même un peu surprise qu'il boive du champagne, un peu plus de le voir fini la coupe en question. Cette journée était exceptionnelle, avec l’emménagement de Joanne dans cette immense maison. Elle se demandait d'ailleurs comment faisait-il pour vivre dans une telle démesure. C'était certainement pour cette raison qu'il s'était pris un chien, même s'il n'était pas toujours en mesure de bien le comprendre. Il n'avait pas du avoir beaucoup d'animaux de compagnie, ce qui n'était pas surprenant, connaissant désormais le monde dans lequel il avait grandi. S'il y avait une race de chiens à tolérer chez la haute-bouregoisie, c'était les chihuahuas et les bichons. C'était du moins, l'image qu'elle s'en faisait. Idées reçues, quand tu nous tiens. Jamie s'était mis à débarasser la table à une vitesse qui ne lui permit pas de l'aider comme elle l'aurait voulu. Quand elle comptait se lever, il ne restait plus que sa coupe de champagne, presque vide. Il s'était déjà chargé du reste. La nuit n'était pas encore tombée, laissant pressentir l'arrivée à grand pas de l'été. Jamie suggéra donc de faire encore quelque chose avant d'aller se coucher.  Il proposa de se rendre à l'esplanade pour s'y promener, ou tout simplement de lézarder par ici. Evidemment, l'idée de prendre un bain et de profiter du décor de la salle de bain l'intéressait beaucoup, elle aurait adoré se détendre dans de l'eau bien chaude. La jeune femme eut cette vague idée l'y inviter, mais sa pudeur la rattrapait subitement au grand galop, supprimant ainsi l'option du bain. Mais il fallait avouer qu'en soi, l'idée était très loin de lui déplaire. C'était juste qu'elle n'osait pas lui demander, encore moins d'évoquer l'idée sans réelle intention derrière. Elle aurait également adoré se promener, mais la jeune femme se sentait épuisée par le stress cumulé pour la journée. C'était finalement plus du à l'histoire de son appartement que l’emménagement lui-même, vu qu'elle était prise de court. Et en ayant galoper toute la journée entre son lieu de travail et son domicile, ses jambes la remercieraient de ne pas leur imposer une promenade supplémentaire. Pendant un court instant, elle avait peur que Jamie ne se sente délaissé parce qu'elle voulait prendre ce bain, mais elle se disait qu'il avait vécu seul jusque là, et qu'il apprécierait certainement un moment de solitude le temps que la belle s'occupe à comprendre le fonctionnement de la baignoire. Ils vivaient tous les deux seuls, depuis un certain moment. Des habitudes se sont perdues, tandis que d'autres ont été gagné. Joanne comprendre s'il avait besoin de souffler un peu. Après cette longue réflexion, elle répondit tout sourire, un peu gênée, mais excitée à l'idée de profiter des avantages de cette maison. "J'adorerais tester cette grande baignoire." Avec toi. Elle ne voulait pas avouer qu'elle brûlait d'envie d'ajouter ce petit morceau de phrase qui aurait changé bien des choses. Mais il y avait toujours et encore ce même problème. Joanne semblait toute timide, comme une gamine qu'on laissait dans une grande salle de jeux en lui disant qu'elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait.  La belle blonde se leva de sa chaise, et s'approcha de lui pour l'embrasser plusieurs fois de suite. Elle retourna ses talons et partit d'un pas léger pour monter à l'étage.

Après avoir cherché sa chemise de nuit dans le dressing, Joanne se dirigea vers la salle de bain. Cette pièce était grande, mais tellement belle. Sentir la moquette épouser la forme de ses pieds était tellement agréable. Elle avait remarqué que Jamie avait déjà tout préparé en matière de serviettes. Un geste tout simple qui suffisait pour la faire sourire. Elle commença à faire couler l'eau, assez chaude sans pour autant être brûlante, et mit un produit de bain moussant, avant de commencer à se déshabiller. Elle posa ses habits sur un chaise en bois qu'il y avait là, et mit une pince dans ses cheveux avant de ne pas mouiller ces derniers. Elle en profita également pour se démaquiller. Une fois la baignoire remplie comme il fallait, elle y entrait tout doucement. Ce n'était qu'une fois entièrement dans l'eau qu'elle décrispa ses muscles. Elle s'allongea, utilisant le rebord de la baignoire pour y reposer sa tête. Elle sentait chaque partie de son corps se détendre. L'odeur du produit de bain était exquise, Joanne aurait juré sentir de la fleur de tiaré. Elle ferma les yeux, gardant ses genoux pliés pour le moment. La lumière de la salle de bain n'était pas très forte, presque tamisée, et les murs de bois rendait la pièce très cosy. Il n'y avait pas ce blanc immaculé de partout qui devenait criard dès que l'on voulait se reposer. Joanne se disait alors que ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas pris le temps de se détendre ainsi, et que ça fait une éternité qu'elle n'avait pas mis le pied dans une baignoire. Elle aurait pu s'y endormir. Elle somnolait, ne prêtant plus trop attention aux bruits qu'il pouvait y avoir. Le calme qui régnait dans cette maison était agréable. Ca l'était aussi dans son appartement, mais ici, il n'y avait pas le bruit des pas des voisins, d'enfants qui jouaient à l'étage au dessus. Des petits détails qui faisaient un tout.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 19:31

Après ce qui semble être une longue et intense réflexion -moi qui pensais proposer un choix simple- Joanne choisit la seconde option, à savoir le bain. C'est vrai que la jeune femme n'en avait pas chez elle. Une pensée qui me ramène doucement vingt-quatre heures en arrière, quand je l'ai trouvée roulée en boule dans sa cabine de douche. C'est assez incroyable de passer de cela au moment actuel en une seule journée. Hier exactement, nous étions prêts à nous séparer et tirer un trait sur l'autre. Maintenant, la belle a posé sa première valise dans mon immense maison. Pourtant, ces quelques heures semblent avoir duré des jours. Tout va trop vite, nous dirait-on, mais cela semble nous convenir. Au fond, c'est tout ce qui importe. J'approuve le choix de Joanne d'un signe de tête et la laisse monter à l'étage après quelques baisers échangés. Je peux comprendre qu'elle ait besoin de décompresser, et pour cela, rien ne vaut un bain. Je ne doute pas qu'elle soit capable de se débrouiller seule avec la baignoire, après tout, le système est on ne peut plus simple : il suffit de lever une poignée et la tourner vers la gauche en fonction de la température de l'eau souhaitée et du débit voulu. A la portée de n'importe qui. Les serviettes et les gels douche sont déjà prêts, elle n'a plus qu'à prendre place et profiter d'un moment pour elle, dans son nouveau chez elle. De mon côté, Ben profite de l'absence de Joanne pour me rappeler à mes obligations de bon maître. Je ne me vois pas sortir pour le balader. Je m'accroupis pour me mettre à sa hauteur et le caresse sur le flanc. Sa queue remue énergiquement de gauche à droite alors que sa langue pend bien bas. Il a une sacré bouille, quand même. « Tu approuves, Ben ? » je demande, sachant très bien qu'il ne me répondra rien de mieux qu'un aboiement incompréhensible. Il semble fort content de voir une nouvelle tête dans la maison. Ce n'est pas faute de recevoir souvent de la visite. Mais il n'est pas idiot, il sent bien que ce n'est pas n'importe quel humain, cette dame blonde qui n'a pas l'air de repartir ce soir. Oui, il semble approuver. Son comportement laisse facilement deviner qu'il accepte cette invitée de longue durée. « Fais gaffe à toi, cette jolie créature est à moi. N'essayes même pas de tricher avec tes petits yeux, là. » dis-je en le laissant me mordiller l'avant bras, faisant à peine mine de me débattre pour lui donner du challenge. Il me lâche et se dirige vers la véranda. Message reçu. Je me relève et ouvre la porte-fenêtre qui donne sur le jardin. Immédiatement, il y court et commence à sauter partout. Je profit d'être seul pour m'occuper un peu de mon compagnon. Il n'hésite pas à se dresser sur ses pattes arrières et bien amocher ma chemise avec ses pattes avant posées sur mon torse pour réclamer un jeu. Je passe une bonne vingtaine de minutes à faire mine de me bagarrer avec cette bête sauvage ou à lui lancer l'unique objet avec lequel il accepte de jouer -oui, c'est un poulet déplumé en plastique, pour de vrai. Quand Ben rentre de lui-même, c'est que le moment est passé. Il s'allonge sur sa couchette. Alors j'éteinds toutes les lumières de rez-de-chaussée, récupère ma paire de lunettes sur une petite table et je les pose sur mon nez -ayant en l'idée de lire dans le lit en attendant Joanne, puis monte à l'étage. Passant devant la porte de la salle de bains, je m'arrête devant celle-ci un instant. Je tends l'oreille, mais n'entends rien. J'avoue que l'idée de la rejoindre me traverse l'esprit. Mais elle doit quand même avoir besoin d'un instant de cette solitude qui a été sa vie pendant l'année passée. On ne change pas un mode de vie aussi rapidement. Néanmoins, je me permets de frapper à la porte et de l'ouvrir légèrement. « Tout va bien par ici ? » je demande en passant la tête dans la salle de bains. La pudeur de Joanne me revient rapidement à l'esprit et immédiatement, je détourne le regard -non sans un sourire gêné. « Oups, pardooon. » Visiblement tout va bien, je l'ai assez dérangée comme ça. Je cherche mes mots quelques secondes avant de parvenir à dire ; « Je serais dans la chambre juste à côté, si tu as besoin de quoi que ce soit. » Puis je ferme doucement la porte. Si elle m'appelle, je l'entendrais facilement à travers celle qui sépare la salle d'eau de la chambre.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 20:15

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Elle profitait au maximum de cet instant, elle pouvait presque s'endormir. Beaucoup de choses trottaient dans sa tête. La majorité de ses pensées étaient évidemment à associée à Jamie. Etrangement, elle ne pensait que très peu aux dégâts des eaux de son appartement, elle l'oubliait presque même. Elle était heureuse d'avoir pris cette décision, malgré la montagne d'appréhension et d'inquiétude qui se trouvait juste à côté. Elle ne s'était pas vu le lui refuser, comme si c'était son unique chance -alors qu'il aurait très bien pu le proposer à nouveau ultérieurement. Pour une fois qu'elle avait pris le dessus sur ses peurs, elle ne regrettait en rien son choix. Bien sûr, les premiers jours seront certainement compliqués, à s'adapter au rythme et aux horaires de l'autre, mais elle se plaisait à croire qu'ils allaient y arriver, et que, malgré leur basculements rapides entre les extrêmes émotionnels, ils parviendraient à établir une base de relation stable, afin d'y construire leur vie à deux. Monter des projets ensemble, prendre des décisions ensemble, vivre ensemble. Une masse d'engagements et de compromis qui en valaient parce qu'elle était littéralement dingue de lui. Jamie avait cet aura qui la mettait en confiance, rien que ça, ça relevait du miracle. Elle avait parfois l'impression d'être capable de tout lorsqu'elle était avec lui. Chacun de ses gestes et de ses mots avaient une énorme influence sur elle, pouvant la faire virer du tout au tout. Bien sûr, il y avait encore des ombres et des incompréhensions. Mais le bel homme l'avait dit lui-même, ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps que ça. Il fallait qu'ils se donnent le temps de se capter et se décrypter l'un l'autre. Ils allaient vivre ensemble, cela rendrait la tâche plus facile que leurs retrouvailles ponctuelles, très difficiles à organiser. Le fait de toquer à la porte de la salle de bain fit sortir la belle blonde de ses pensées, elle ouvrit au même moment les yeux. Elle entendait la voix de Jamie, qui voulait s'assurer que tout allait bien. Elle se redressa et gardait ses genoux contre sa poitrine, alors qu'il s'excusait de la gêne occasionnée. Joanne sourit nerveusement. Il ferma délicatement la porte. Elle restait dans position, hésitant à l'appeler, lui demander de rester là, avec elle. Elle cherchait alors une excuse pour le faire rentrer dans la salle de bain, mais rien ne lui venait à l'esprit. Joanne se maudissait d'avoir si peu d'imagination. Elle fit la moue, restait quelques minutes de plus dans l'eau avant d'en sortir. Remettre les pieds sur cette moquette était un véritable bonheur. Joanne se prenait ensuite le temps de se sécher, d'enfiler sa chemise de nuit. Elle avait oublié de retirer la pince de ses cheveux. Lorsqu'elle retourna dans la chambre, Jamie était confortablement installé sur l'un des fauteuils qui ornait la pièce, en train de bouquiner. Un sourire un peu gêné, elle s'approcha, avant de s'installer sur ses genoux comme elle l'avait fait auparavant. Si elle le pouvait, elle resterai collée à lui. Ses lèvres se déposèrent sur sa tempe. "Je ne t'avais jamais vu avec des lunettes auparavant. J'aime bien." Ca lui allait bien, elle aimait beaucoup. Joanne l'admira ainsi pendant quelques minutes. Elle passait l'un de ses bras derrière la nuque. Il faisait déjà bien plus sombre dehors, mais elle ne se prit pas le temps de voir l'heure qu'il était. Elle lui vola un baiser. "Le bain... C'était génial." Joanne était tellement têtue parfois. Quand elle avait une idée en tête, elle avait du mal à s'en défaire. Ses joues devenaient un peu roses. "Est-ce que..." Elle n'était déjà pas satisfaite du début de sa phrase. Elle rit, toute gênée. "La prochaine que j'en reprendrai un, est-ce que ça te dirait ... de venir avec moi ?" S'il y avait un trou pour se cacher à proximité, la belle blonde y était certainement allée. Elle se contentait alors de pincer ses lèvres et de fuir timidement son regard. Elle ne savait pas quand était cette prochaine fois, mais c'était certain qu'il y en aurait une. Il fallait qu'elle se fixe des objectifs, sinon elle n'allait jamais s'en sortir. Joanne se surprenait que son envie de passer un agréable moment avec lui surpassait sa pudeur. C'était tellement exceptionnel chez elle qu'il valait mieux qu'elle en parle de suite avec lui. Encore fallait-il qu'il accepte, elle maintenant toujours le doute en attendant sa réponse, même si elle était à peu près sûre qu'il accepterait dans la mesure où il était couramment désireux de la voir dénudée. Elle se disait qu'avec l'eau et la mousse du bain allaient cacher certaines de ses parties, mais c'était certainement pour se rassurer. Passer cet incroyable moment de gêne, elle lui piqua les lunettes qui étaient sur son nez afin de les enfiler sur le sien. La correction des verres la faisait un peu loucher, et elle ne tarda pas à poser la monture sur sa tête.  
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 21:06

Installé dans le fauteuil qui se trouve en dessous de l'unique grand tableau de la chambre, je lis un de ces recueils de nouvelles d'Edgar Allan Poe que j'affectionne grandement -qu'importe leur caractère triste ou glauque, j'admire la plume de l'homme- et dont je possède une belle collection. Ce n'est qu'une preuve de plus de ma fascination pour les artistes torturés et les écorchés vifs des siècles passés. Gardant une oreille attentive à ce qu'il se passe dans la salle de bain, je remarque que Joanne sort du bain une dizaine de minutes après mon passage. J'espère ne pas trop avoir bousculé sa tranquillité. La jeune femme apparaît en nuisette dans la chambre et vient s'installer sur mes jambes, me forçant à abandonner ma lecture. Quoi que, non, je prends le temps de terminer la longue phrase dans laquelle je me trouvais avant d'être totalement à Joanne. Je pose le livre sur la petite table à côté du fauteuil quand elle me fait remarquer qu'elle ne m'avait jamais vu avec mes lunettes. « Vraiment ? Ca doit être parce qu'elle ne me servent qu'à lire. » dis-je en réalisant qu'elle n'avait en effet pas pu avoir d'occasion de me voir les porter. Hormis pour la lecture sur papier et ordinateur, mes lunettes ne me sont pas utiles. Pourtant, elles sont sur mon nez à longueur de journée quand je suis au travail. Elles m'évitent d'avoir d'importants maux de têtes tous les soirs. L'un des inconvénients de travailler dans un bureau. J'avoue que j'aime l'allure qu'elles me donnent. Disons que c'est différent. La jeune femme dit bien aimer. Je souris, m'empêchant de rougir encore une fois. « Merci. » je souffle tout bas. Mes bras passent atour de la belle et l'empêchent de glisser de mes jambes. Du bout du pouce, je caresse la peau de sa cuisse, douce et encore chaude après les longues minutes passées dans le bain. Elle semble avoir apprécié ce moment dans cette salle de bain qu'elle adore déjà. « Tant mieux. Tu m'avais l'air d'en avoir besoin. » dis-je en faisant référence à tout le stress accumulé et qui l'avait débordée lorsqu'elle avait passé le pas de la porte il y a quelques heures. Maintenant, elle est plus sereine, détendue. Elle en vient même à me demander si j'accepterais de prendre un bain avec elle la prochaine fois. Mes yeux s'arrondissent, et, histoire de la taquiner, je prends un air choqué, secouant négativement la tête ; « Je trouve cette question très impudique, mademoiselle, cela ne vous ressemble guère. » En effet, on ne dirait pas cette petite personne qui cherche toujours à se cacher par tous les moyens possibles. Elle m'a déjà fait part de son envie de travailler sur cela et réussir à être plus à l'aise avec moi à ce sujet. Je vois là les efforts qu'elle fait. L'ayant assez fait marcher, je lui souris tendrement ; « Mais je viendrais avec plaisir. » A vrai dire, il me tarde déjà d'expérimenter cela. J'imagine bien Joanne se cacher derrière autant de mousse que possible, mais qu'importe, l'intention est là. Et puis, ça peut être un moment des plus agréables à passer à deux. Une très bonne idée. Une fois rassurée, la jeune femme n'hésite pas à voler mes lunettes de mon nez. C'est assez violent pour mes yeux de ne plus avoir l'aide des verres, et je dois fermer mes paupières quelques secondes avant de réussir à poser à nouveau mon regard sur la belle. Elle est adorable ainsi. Je ne peux pas m'empêcher de sourire largement. Je prends un cliché de cette image dans mon esprit. Joanne, cheveux attachés, au naturel, dans sa nuisette, cette épaisse monture noire devant ses grands yeux bleus, l'air malicieux à souhait. Mes dents passent sur mes lèvres -mais pas par gêne cette fois. Qu'elle est belle. Rapidement, elle dépose les lunettes sur le sommet de son crâne. J'en profite pour attraper son visage et déposer un long baiser langoureux sur ses lèvres devenues la chose la plus désirable qu'il existe au monde. Je pourrais passer des heures à simplement la garder ainsi près de moi, l'observer et l'embrasser. Je brise le silence au bout de quelques minutes ; « Je viens de me souvenir que je ne suis de repos que dimanche. Donc je pourrais t'aider à apporter le reste de tes affaires ce jour là. Et oui, j'ai des week-ends de vingt-quatres heures. » Quand j'ai un week-end. « Tu pourras passer à la radio samedi si tu t'ennuies. Je te ferais visiter les coulisses. » j'ajoute avec un clin d'oeil. Bon, cela implique de la présenter à l'équipe, et cette perspective risque d'être le principal fait qui la fera refuser cette invitation. Mais au moins, elle sait que les portes lui sont ouvertes. Sa visite me permettrait de faire une pause, et de gratter quelques instant de week-end. Finalement, je récupère les lunettes sur la tête de Joanne et les pose sur le lit, à côté. « Et vous, mademoiselle, vous viendriez partager une nuit de sommeil avec moi ? » Avant qu'elle ne réponde, je lui vole un nouveau baiser. Une de mes mains glisse derrière elle pour décrocher la pince dans ses cheveux. Ses mèches tombent en cascade sur ses épaules. Mes doigts se mêlent à eux au dessus de sa nuque. Puis je les range doucement derrière une de ses oreilles pour dégager son beau visage.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyMer 27 Mai 2015 - 22:04

home sweet home
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

A chaque fois, elle se faisait avoir. Il la taquinait tout le temps, et surtout, pour les sujets avec lesquels elle n'était pas à l'aise. Le bon côté des choses était que ça la détendait. Oui, ça ne lui ressemblait pas, mais il fallait bien faire un peu de forcing envers ses propres défauts pour espérer voir une amélioration. Il ne tarda pas à retrouver de son sérieux, pour lui répondre qu'il l'accompagnerait. Joanne ne put s'empêcher de sourire et de rougir, contente qu'il ait accepté. Son coeur s'emballa un petit peu sur le coup. Elle venait tout juste de lui piquer ses lunettes. La monture lui rappelait un peu le style Mad Men, très gentlemen. Son côté vintage qui resortait une nouvelle fois, mais qui lui allait bien. Elle le trouvait plus que séduisant en ayant adopté ce style. Malgré la correction qui lui faisait un petit peu mal aux yeux, elle aurait juré voir Jamie se mordre la lèvre. Elle le regardait, d'un air à demi-interrogatif, à demi-amusé. Voyons, Joanne, ne sois pas si innocente. A peine eut-elle le temps de relever les lunettes que Jamie s'empara de ses lèvres pour l'embrasser langoureusement. Elle déposa spontanément l'une de ses mains sur sa joue, se rapprochant de lui, si cela était encore possible. Jamie remit rapidement les pieds sur terre en lui précisant qu'il n'avait que pour congé le dimanche. Etre rédacteur en chef devait être très prenant. Elle avait bien remarqué à quel point c'était difficile de se rencontrer quand ils ne vivaient pas ensemble. C'en était presque impossible. Joanne lui sourit tendrement, en lui caressant le visage. "Si déjà tu es de congé dimanche, autant en profiter autrement que d'aller chercher mes affaires chez moi." Elle montrait qu'elle appréciait sa bienveillance, en voulant l'aider. Mais c'était son seul congé de la semaine, et Joanne aurait voulu profiter pleinement de sa présence. Ses épaules se haussèrent. "Je pensais faire un ou deux aller-retours samedi matin. Ne t'en fais pas pour moi. Et je verrai bien ce que je ferai l'après-midi." Jusqu'ici, Joanne n'était qu'allée jusqu'à l'hôtesse d'accueil du lieu de travail de Jamie. C'était même la veille, alors que son téléphone portable n'avait plus de batterie et qu'elle supposait qu'il y était encore. Mais c'était tout. Aller là-bas signifiait immédiatement se présenter à ses collègues et dire qui elle était par rapport à lui. Elle appréhendait beaucoup. Elle n'avait honte de sa relation avec lui. Mais Jamie était haut placé dans cette structure et elle s'était mise en tête que la présenter à ses collègues lui porterait préjudice, allez savoir pourquoi. Mais ça restait une option comme une autre, alors pourquoi pas. Cherchant à justifier que ce n'était pas la peine de se déplacer dimanche à son appartement, elle leva les yeux au ciel, d'un air faussement innocent. "Et puis qui sait, peut-être que d'ici dimanche, j'aurai un maillot de bain. Et il ne me semble pas que vous ayez pris le temps de me montrer votre jardin et votre piscine, Mr. Keynes." Elle était rieuse. Ils avaient tous les deux attrapé cette manie de se vouvoyez lorsqu'il s'agissait de se taquiner ou même pour des phrases basiques. Peut-être un rappel de la période où ils se vouvoyaient encore. Ca semblait tellement lointain. Enormément de choses s'étaient passées depuis. De la même manière, Jamie suggéra d'aller se coucher d'une manière bien délicate. Elle n'avait même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il prit possession de ses lèvres. Elle sentit la main de Jamie saisir la pince qui retenait ses cheveux afin de libérer ces derniers et d'y mêler ses doigts. L'enchaînement de ces actions lui donnaient un frisson. Elle adorait quand il avait sa main dans ses cheveux. Une fois qu'il avait retiré les mèches blondes qui couvraient son visage, Joanne prit l'une des mains de Jamie pour la placer juste en dessous de son oreille, à la rencontre du cou et de la nuque. Elle gardait sa propre posée sur la sienne, et profitait quelques secondes de ce contact en fermant les yeux. "Il faudrait effectivement que nous allions nous coucher, Monsieur." Un sourire malin s'esquissa sur son visage, sachant pertinemment que l'un des mots qu'elle allait employer allait faire tilter Jamie, qu'il allait certainement grincer des dents et la regarder d'un air exaspéré. Mais pour une fois, c'est lui qui tendait la perche. "Il ne serait pas raisonnable de s'attarder plus longuement." Elle lui vola un baiser, et laissa échapper un rire léger.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 7:28

Avec Joanne à la maison, je me demande si je dois songer à revoir mon emploi du temps. Jusqu'à présent, je ne voyais aucun problème quant au fait de travailler jusqu'à tard le soir, être à la radio bien avant l'heure, et surtout, n'avoir qu'un seul jour de repos. Bien sûr, c'est le poste qui veut ça. Je n'ai pas tellement le choix. Les diffusions ne se font pas toutes seules. Mais je pourrais bien faire les yeux doux à Roxy pour travailler de chez moi le samedi ou le dimanche en fonction de mon jour de repos chaque semaine. Nous avons déjà fonctionné ainsi, et cela ne perturbe en rien les programmes. C'est faisable. Mais en attendant de négocier cela, je pense que Joanne a raison ; plutôt profiter de mes vingt-quatre heures de week-end autrement qu'en déménageant. « C'est toi qui décides. » dis-je en haussant les épaules. La jeune femme évoque la piscine. Si elle va chercher des affaires chez elle samedi, il y a en effet des chances que nous puissions profiter du bassin le lendemain. Ce qui est pratique avec le fait d'avoir une piscine couverte, c'est qu'il est possible de nager qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige. Ca peut sembler futile, mas l'investissement se comprend lorsqu'on en profite. Je souris à la belle. « En effet. C'est aussi un programme qui se tient. » dis-je avant de l'embrasser. Ses cheveux détachés, tombant en bataille sur ses épaules, armée de son regard joueur, elle a l'air plus farouche que d'habitude, et pourtant, toujours aussi douce. Je la laisse poser ma main près de son visage, me contentant de l'observer. Je pose doucement on front contre le sien, les yeux fermés, venant profiter de son calme, de son souffle passant furtivement sur ma peau, de mes doigts emmêlés dans ses mèches blondes. Sa quiétude est contagieuse et me laisse parfaitement apaisé. C'est un peu comme si je réalise enfin qu'elle est bien là. Non seulement elle reste ce soir, mais elle sera présente toutes les autres nuits. Bientôt, cette soirée n'en sera qu'une parmi tant d'autres que nous aurons passé ensemble, mais elle restera comme la toute première. Joanne affirme que nous devrions aller dormir, osant même dire que veiller plus tard ne serait pas raisonnable. Je fais mine de lui lancer un regard noir, fronçant mes sourcils, faussement contrarié. « Ouh, quel vilain mot. Mes oreilles souffrent. » dis-je, me doutant bien qu'elle l'a placé là bien exprès pour me faire tiquer. Alors, forcément, je fonce dans son jeu. Elle l'a voulu, après tout. Je continue de la fixer ainsi, la laissant se demander ce que je peux bien faire pour lui faire payer cet affront lexical. « Et mes oreilles réclament vengeance. » j'ajoute d'une voix grave. Je prends Joanne dans mes bras et la soulève au dessus du sol, la portant ainsi jusqu'au lit. Je la jette ensuite sur le matelas -faisant tout de même assez attention de ne pas créer une catastrophe. Avant qu'elle n'ait le temps de se redresser, je me mets à califourchon au dessus d'elle pour la maintenir en place et lance un assaut de chatouilles tout le long de ses côtes. Elle gigote dans tous les sens, mais ne peut certainement pas se libérer et n'a pas d'autre choix que d'accepter la sentence. Digne d'un bourreau de six ans, mais c'est une punition quand même. Finalement, j'attrape ses deux mains qui essayent vainement de me repousser et les plaque sur le lit de part et d'autre de son corps. Ainsi, je la laisse retrouver une respiration normale. Je la libère puis vient m'allonger à côté d'elle avec ce grand sourire innocent, l'air de n'avoir rien à me reprocher. Le calme revient vite. Je me rends compte que je n'ai pas souvenir d'avoir emmené qui que ce soit dans cette pièce depuis trois ans. J'ai toujours dormi seul, et n'étant pas un adepte des aventures d'un soir, le peu qu'il m'est arrivé de connaître n'avaient jamais lieu ici. « Tu es la première femme à dormir ici, c'est étrange. » dis-je tout bas. Je ris nerveusement. Je ne suis pas sûr que ce soit le genre d'avoeu qui se fasse normalement. « Ca fait vieux garçon, je sais. » j'ajoute en cachant partiellement mon visage dans mon oreiller. « Est-ce que tu penses qu'on va trop vite ? » je demande finalement. Cette question que je me pose depuis que je lui ai proposé de venir vivre ici. Je sais que nous sommes loin de faire les choses conventionnellement, mais je n'ai jamais pris le temps d'avoir son avis sur la question. Si elle a accepté, je suppose que cela veut dire que tout lui convient. Mais je serais rassuré qu'elle le dise, ou même qu'elle exprime les craintes qu'elle peut avoir.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 8:18

home sweet home
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne s'attendait à ce qu'il réagisse d'une manière ou d'une autre, elle le cherchait après tout. Ses yeux remplis de malice tentaient désespérément de savoir ce qu'il avait en tête. Il voulait avoir l'air offusqué de par les expression de son visage et le ton grave qu'il employait. Soudain, Jamie la prit dans ses bras pour la mettre sur le lit, l'emprisonnant en se mettant par dessus elle, et se lança dans des chatouilles qui firent crier et éclater de rire la jeune femme. Elle ne pouvait rien faire que subir cette attaque à laquelle elle était incapable de résister. La jeune femme tentait de se débattre  du mieux qu'elle pouvait, mais c'était peine perdue. Il attrapa ensuite ses deux mains qu'il colla contre la couverture du lit, lui laissant ainsi un peu de répit, histoire de retrouver une respiration correcte. Ses yeux bleus ne le quittaient pas une seconde, elle gardait toujours ce sourire qui s'était dessiné sur sa bouche. Joanne lâche un profond soupir signant la fin de ses irrégularités respiratoires. Le calme qui s'était absenté pendant quelques secondes reprit rapidement place dans la chambre. Le bel homme s'allongea à côté d'elle, entièrement satisfait de ce qu'il venait de faire. Joanne se tourna sur le côté afin de mieux le voir, en appuyant sa tête contre sa main, son coude posé sur le matelas. Elle le regardait tendrement. A sa grande surprise, Jamie lui confia qu'elle était la première femme à dormir ici. Vu son caractère, elle savait qu'il n'était pas du genre à avoir des plans d'un soir à la chaîne, mais elle ne s'attendait pas à être la première à mettre les pieds dans cette chambre. Elle se sentait flattée, presque honorée. Il trouvait ça étrange, que ça faisait vieux garçon. La belle blonde se permit de répliquer d'une voix douce. "Je trouve pas que ça fait vieux garçon." Elle lui sourit tendrement. "C'est juste que tu ne laisses pas facilement entrer les personnes dans ton intimité. Je trouve que c'est une qualité, en soi." Néanmoins une question lui trottait dans la tête. "Tu veux dire que tu n'as pas eu de relations comme la nôtre depuis que tu es arrivé à Brisbane ?" Joanne devrait se sentir flattée avant tout, certes, mais elle était un peu triste de savoir qu'il était seul, dans cette immense baraque, pendant trois longues années. Elle ne se rappelait qu'après qu'il lui avait dit qu'il était la seule qu'il ait aimé ce point. Mais rien ne l'empêchait d'avoir des relations sexuelles en dehors des sentiments, ne répondant qu'à l'envie et le désir de la chair. "Désolée, question stupide, j'ai parlé trop vite..." Elle glissa sa main libre dans les cheveux de Jamie après qu'il avait demandé s'ils allaient trop vite. Joanne n'en savait rien. Quoi qu'un couple pouvait prendre comme décision, ça allait toujours trop vite, ou trop lentement. "Je pense que l'on fonctionne d'une manière qui nous est propre." Elle s'allongea à nouveau sur le dos, sa main étant endolorie par le poids de sa tête qui se trouvait dessus depuis. Elle regardait dans un premier temps le plafond, pensive, avant d'avoir à nouveau toute son attention sur lui. "Il y en aura toujours qui diront qu'on va trop vite, qu'on est fous, et d'autres qui penseront qu'on aurait pu prendre cette décision un peu plus tôt. Alors, je ne sais pas." Joanne se rapprocha un peu de lui et glissa sa main dans sa nuque. Elle avait rapprocha son visage du sien, et elle se mit à chuchoter. "Tout ce que je sais, c'est que je ne regrette pas ma décision." Ses yeux le regardaient amoureusement. "C'est déjà assez difficile de se voir avec nos emplois du temps. Et quand nous étions à Londres, malgré nos disputes, j'ai compris que je ne pouvais plus me passer de ta présence. Tu faisais tout pour n'être qu'à moi." Joanne se mit à caresser sa joue. "Si j'avais trop réfléchi à ta question, j'aurai paniqué, et toutes les problématiques m'auraient explosées au visage. J'ai préféré répondre spontanément, parce que je savais que c'était ce que je voulais. Bien sûr, il y a beaucoup de choses que j'appréhende, la liste est longue. Mais elle perd un peu de la peur qu'elle me procure en sachant que malgré tout cela, je te verrai tous les jours." Elle rit nerveusement en songeant à ce qu'elle allait lui dire. "Ca va sûrement être très égoïste de ma part, mais je suis heureuse de savoir que je t'aurai pour moi un petit peu tous les jours, même si ça ne se résumera parfois qu'à quelques instants." Elle déposa un baiser au niveau de sa tempe, puis vint lui susrrer à l'oreille. "Je t'aime, Jamie." Joanne finit par se redresser sur le lit, invitant Jamie déposer sa tête sur ses genoux. De là, elle pouvait admirer son beau visage autant qu'elle le voulait. Il avait un charme fou. Elle adorait tout particulière ses yeux et sa bouche, sur laquelle elle se plaisait à passer ses doigts dessus. Son autre main restait logée dans ses cheveux. "Et toi ? Tu penses quoi de tout ça ?" Connaissant Jamie, il n'allait certainement pas tout lui dire, ou il glisserait des pensées cachées derrière des mots et des expressions qu'elle devait décrypter. Il avait fait le premier pas pour de nombreuses choses depuis le début de leur relation : le premier baiser, le premier je t'aime, le premier à lancer leurs ébats ardents. Il était le premier en tout. Joanne adorerait trouver l'audace de faire tout haut ce qu'elle pensait pouvoir faire tout bas. Qu'elle fasse aussi l'une de ces premières fois.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 12:42

Sur le moment, je regrette vraiment d'avoir avoué que Joanne est la première femme à partager ma chambre depuis trois ans. Plus encore que l'effet vieux garçon que je mentionne, et que la jeune femme balaye rapidement, j'espère surtout que cela n'ira pas ajouter de la pression sur ses épaules. Elle qui a si peur du regard des autres, de décevoir et qui est sujette à la panique. Je ne voudrais pas que ce simple avoeu lui fasse peur. Mais je ne devine pas de crainte dans ses paroles. Elle pense que ma volonté de protéger mon espace est une qualité. Je souris, légèrement mal à l'aise malgré ses mots rassurants. Joanne en profite pour me demander si je n'avais donc jamais connu d'autre relation que la notre. Un nouveau rire nerveux m'échappe. Dit ainsi, j'ai l'impression d'être adolescent vivant sa première histoire d'amour. Elle retire rapidement sa question. Elle  certainement dû réaliser qu'elle avait déjà la réponse qu'elle cherchait. Néanmoins, je tiens à lui en dire plus. « Ce n'est rien. J'ai connu une ou deux femmes à mon arrivée, mais rien de sérieux. Juste… de la compagnie. » J'étais retombé dans mes travers londoniens à ce moment là, a accepter d'être embarqué dans des pseudo-relations qui n'avaient aucune valeur à mes yeux. De faux engagements qui, sans que je ne m'en rende compte, ne pouvaient que faire du mal aux jeunes femmes qui persévéraient et s'enfonçaient dans leurs espoirs. C'était terriblement cruel de ma part. « Et puis je me suis rendu compte que je ne voulais pas de ce genre de relations dans ma vie, que ça ne m'intéressait pas d'avoir quelqu'un pour qui je ne ressens strictement rien juste par peur d'être seul. » J'ai tiré un trait là-dessus, décidant d'assumer ma solitude plutôt que de continuer dans les relations malsaines. Au final, j'ai passé deux ans sans que la moindre femme ne fasse apparition dans ma vie. Une période difficile. « J'ai préféré prendre un chien. » j'ajoute avec un sourire pour dédramatiser. Ben n'a pas été la solution à tout, mais il m'a évité d'être en parfait tête-à-tête avec moi-même plus d'une fois.

Joanne me révèle ce qu'elle pense de son emménagement ici, seulement quelques mois après notre rencontre. Nous avons un fonctionnement qui nous est propre, on ne pourrait pas mieux le dire. Se voir, se disputer, se réconcilier, s'aimer encore plus. Émotionnellement fatiguant par moments. Mais cela ne nous a pas empêchés d'arriver où nous en sommes. Et cela semble convenir à la jeune femme qui dit ne pas regretter sa décision. Je l'écoute attentivement, buvant ses paroles. Au fil de ses explications, je souris, tantôt ravi par ce que j'entends, tantôt gêné et nerveux, parfois trahi par mes pommettes rosies. Bien sûr, elle a ses appréhensions, mais elle n'en partage pas le détail. Ce n'est pas grave. Je pense pouvoir la rassurer malgré tout. Quoi qu'il en soit, je suis heureux qu'elle n'ait pas trop laissé la panique prendre le dessus sur elle. « J'aime bien la Joanne spontanée. » dis-je, reconnaissant que ce soit celle-ci qui ait pris la décision d'accepter d'emménager ici plutôt que la Joanne impressionnée par le moindre obstacle. Je dépose un très léger baiser sur sa joue, elle sur ma tempe. Qu'importe si nous ne devons que nous croiser rapidement le soir après le travail, puis le matin dans la salle de bain. Je l'embrasse tendrement, rassuré par ses paroles, et surtout heureux de la savoir à mes côtés. Je suis les mouvements de Joanne qui m'invite à poser ma tête sur ses jambes.  Les yeux fermés un instant, je profite du contact de ses doigts dans mes cheveux. Elle me retourne ma question -je ne m'y attendais pas, mais connaissant la jeune femme, j'aurais dû m'en douter. Réfléchissant une seconde, je mâchouille ma lèvre inférieure. « Tu sais, on m'a répété plusieurs fois que je dois moins utiliser ma tête. Alors j'essaye d'appliquer ça. Je tente de tirer profit du fait que je sois complètement novice en matière de relations pour simplement suivre mon instinct. » dis-je en posant mon regard sur le plafond, préférant éviter de croiser le regard troublant de Joanne. J'essaye d'être positif et trouver des avantages à mon ignorance des rapports amoureux. Sans expérience, sans idées pré-conçues, je suis finalement plus libre de faire ce qu'il me plaît. Je ferais des erreurs, mais c'est ainsi. « Quand je t'ai proposé de venir vivre ici, je n'ai pas vraiment réfléchi. Sur le moment, je me suis juste dit que c'était la seule chose à faire. J'ai aimé notre semaine à Londres, ce que tu m'as dit là-bas m'a fait réfléchir. » Je fais référence à l'avoeu auquel j'avais été incapable de répondre, lorsqu'elle m'a dit qu'elle se projetait dans l'avenir avec moi. Avant ce moment, je n'y avais simplement jamais songé. La seconde suivante, cela était devenu évident : bien sûr que je ne me vois qu'avec elle dans le futur. « Et je me suis rendu compte que depuis notre retour, je n'arriverais tout simplement pas à retourner à ma vie sans toi à mes côtés en permanence. » C'en était devenu insupportable. « Après ce qu'il s'est passé hier soir… C'est devenu encore plus clair. » j'ajoute. Elle voit parfaitement de quoi je veux parler. J'étais misérable à la seule idée de l'avoir perdu. Avoir réussi à la récupérer m'a fait réaliser qu'il était de hors de question que je me passe plus longtemps d'elle. J'ai la chance de l'avoir, je ne vais plus la lâcher. « Ca peut avoir l'air précipité, lancé sur un coup de tête, et c'est vrai que certains problèmes à venir m'apparaissent peu à peu. Mais je suis confiant. » Ca ne sera pas simple, pas de tout repos. Nous sommes complètement différents, nous sommes de deux univers opposés, et tant de choses divergent entre nous. Nous en faisons l'expérience à chaque fois. Je me redresse et m'approche de Joanne avec un sourire joueur. « Et si jamais ça ne se passe pas bien et que tu songes à partir, j'ai une cave dans laquelle je peux te séquestrer. » dis-je avant de lui voler un baiser. Ma main se pose sur sa joue et caresse doucement sa peau du bout du pouce, alors que je me laisse plonger dans son regard bleu. Elle est là. Je l'embrase à nouveau, m'accaparant ses lèvres longuement, faisant une légère pression sur sa nuque pour prolonger ce moment au maximum.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 17:33

home sweet home
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Jamie lui confia qu'il avait tout de même eu de rares relations, mais sans aucun sentiment et sans signification. Juste pour ne pas être seul. Jamie n'aimait pas être seul, mais faisait tout de même attention aux personnes qui l'entouraient. Il devait certainement les choisir avec soin. Elle sourit lorsqu'il disait avoir opté d'adopter un chien. Un bon compromis. Joanne aurait certainement du prendre elle aussi un animal, mais elle n'aimait l'idée de devoir le laisser seul à la maison une journée entière. L'animal deviendrait certainement fou, à cause l'enfermement. Ici, Jamie disposait d'un immense jardin, un peu plus de liberté que pour un chien vivant en appartement. Joanne se disait qu'il devait se sentir seul depuis la mort d'Oliver. A se chercher lui-même et à prétendre être quelqu'un d'autre. Une bien triste partie de sa vie. Et voilà qu'il disait qu'il la voulait dans sa vie, qu'il n'y voyait qu'elle. Ca lui mettait une certaine pression, tout de même. Jamie était un homme que Joanne admirait et respectait beaucoup. Savoir qu'elle était la seule à véritablement compléter son existence depuis la disparition de son frère l'impressionnait. Ce n'était peut-être pas une lourde tâche, mais ça le devenait comme tel après ses quelques mots. "Ben est un chien adorable. Je suis contente que tu aies pu le trouver pour donner vie à cette maison." Avoir un animal chez soi changeait tout. La mère disait constamment qu'une maison accueillant à la fois un chien et un chat était une maisonnée heureuse. Il était vrai que l'ambiance ne manquait pas. Et c'était effectivement une famille heureuse. Jamie restait attentif à chacune de ses paroles, lui avouant qu'il aimait beaucoup la Joanne spontanée. Elle esquissa un léger sourire. "J'aimerais bien qu'elle soit là plus souvent, aussi." La jeune femme adorerait prendre les devants sur son anxiété, afin de ne pas lui laisser le temps d'agir et de semer la terreur avant même qu'elle commençait à réfléchir à ce qu'on lui disait. Il semblait rassuré, soulagé de ce qu'il venait d'entendre. Le voir ainsi lui faisait extrêmement plaisir. Elle s'était sentie obligée de lui retourner la question. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il réponde aussi clairement, sans se cacher derrière des sous-entendus qu'elle ne comprendrait pas. Sa franchise la touchait. Chacun de ses mots l'atteignaient droit au coeur. Lui dire que pour lui, proposer de vivre avec lui était la seule chose à faire, qu'il se sentait incapable de retrouver une vie sans sa présence. Il mentionnait tristement leur mésaventure. C'était extrêmement douloureux pour les deux, et pourtant, voilà qu'ils vivaient ensemble. La perte de l'autre était insupportable, pour l'un comme pour l'autre. Il s'étaient créés une sorte de dépendance. C'était certainement le moment où Jamie se disait qu'il ne pouvait pas se risquer une deuxième fois, et qu'il valait mieux lancer sa proposition au plus vite. Le gentleman disait même être confiant de leur décision et de leur vie future. Joanne était tellement émue que les mots ne lui venaient pas. Elle le regarda se redresser, ne souhaitant que l'embrasser. Il ne put s'empêcher d'ajouter une note d'humour à tout cela, comme à son habitude. Joanne laissa échapper un rire en le regardant tendrement. "Tu n'auras même pas besoin d'une cave." dit-elle, les yeux plein de malice. Il venait de poser sa main sur sa joue, leur regard ne se quittait pas. Il l'hypnotisait, comme toujours. Joanne pouvait rester une éternité à le regarder ainsi, à sentir son pouce caresser sa peau. Il l'embrassa à nouveau, s'assurant de ne pas se détacher de ses lèvres en posant une de ses mains dans sa nuque en appuyant légèrement dessus. Comme si elle comptait partir. Ses mains se mirent à serrer le tissus de sa chemise entre ses doigts. Ils s'embrassèrent jusqu'à manquer de souffle, elle était submergée par l'intensité de ses émotions. Ses doigts n'avaient pas changé de position. "Merci de m'avoir acceptée pleinement dans ta vie." Totalement envoûtée, elle ne le quittait pas des ses yeux, envieuse. Elle s'empara à son tour de ses lèvres, commençant délicatement à déboutonner sa chemise. La situation aurait bien différente si une certaine bête à poil n'avait pas profiter de la porte entrouverte pour se précipiter jalousement sur le couple. La jeune femme du quitter les lèvres de Jamie, alors que Ben prenait plaisir à lécher son maître et sa compagne alternativement. A un moment, le chien ne parvenait plus à cacher son enthousiasme, faisant basculer la poupée de porcelaine en arrière, toujours sur le lit. Joanne ne put s'empêcher de rire de la situation, assez caucasse.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 18:42

Joanne répond malicieusement que je n'aurais pas besoin d'utiliser ma cave. Je souris, amusé, avant de répondre ; « C'est vrai, je mise sur le syndrome de Stockholm. » Quand la demoiselle en détresse devient éperdument amoureuse de son ravisseur et ne souhaite donc pas s'enfuir. S'il fallait faire référence à Londres, quand je lui avais dit qu'elle était ma prisonnière, on pourrait penser que ce plan fictif là a été parfaitement exécuté. Je récupère ses lèvres, cherchant à tout prix à garder son visage plus proche du mien, si cela était encore possible. Ma main libre se pose sur sa hanche, sur le tissus de sa nuisette, puis glisse doucement dans son dos pour la serrer tendrement. Elle me remercie de l'avoir intégrée à ma vie. Je la regarde un instant. A partir de la seconde où elle avait prit la décision d'aller me chercher au poste de police le soir de notre rencontre, c'était elle qui avait choisi de faire un pas vers moi. Au fond, elle s'est imposée d'elle-même dans l'univers de ce type qui semblait pourtant l'effrayer. Sans ce geste de sa part, nous ne serions pas là. Nous aurions simplement continué à vivre chacun de notre côté, sûrement sans plus jamais nous croiser à nouveau. Peut-être au gala, oui, parce que le destin le voulait ainsi. Mais je ne serais pas allé vers elle si elle n'avait pas été si généreuse avec moi le soir précédent. Nous serions restés deux parfaits inconnus. Tout ceci, le fait que nous puissions aujourd'hui penser à notre vie à deux, est uniquement de son fait. C'est grâce à elle. Toutes ces pensées se bousculent dans ma tête et, bizarrement, sont en train de m'émouvoir au plus haut point. Ce soir là, elle ne m'a pas fait sortir que d'une seule prison. Complètement perdu dans cette réflexion, cet acheminement m'amène de lui-même à répondre tout bas, comme à demi-présent ; « Merci d'avoir accepté d'en faire partie. » Faute de pouvoir lire dans mes pensées, je doute qu'elle comprenne pleinement de ce que cela signifie. Qu'importe. Elle m'embrasse à son tour. Ses mains posées sur mon torse, commençant à déboutonner ma chemise, me font doucement frisonner. La seconde suivante, une énorme masse poilue saute sur le lit et sur nous pour nous envahir avec son affection. Je suppose que les couples avec des gosses vivent régulièrement la même situation. Vous savez, ce moment fort embarrassant où le truc haut comme trois pommes débarque dans la chambre au moment bien calculé pour être le moins opportun possible pour dire qu'il a fait un cauchemar, ou mieux encore, qu'il a mouillé son lit. J'enfouis mon visage entre mes mains, exaspéré et amusé à la fois. Le chien gigote dans tous les sens, assène une immense léchouille sur ma joue. « Ben ! Je… non, arrête. Ah ! » C'est immonde. J'aime ce chien, mais parfois, moitié moins de bave ne seraient pas de refus. Il fait basculer Joanne et tente de s'en prendre à moi par la suite. J'attrape sa bouille et le regarde droit dans les yeux ; « C'est parce qu'elle est là que tu fais le malin, hein ? » Par pur esprit de contraction, parce que j'ai eu le malheur de lui dire que la jeune femme est à moi. J'en suis certain. Ce chien est capable d'être diabolique envers moi. Vous devriez voir ce qu'il me fait subir dès que je dois le faire monter dans la voiture. Quand je le lâche, il retourne lécher Joanne. Je me lève du lit et, au milieu de la chambre, fait un geste pour lui indiquer la porte. Il s'en fiche royalement.Je l'appelle, et recommence de grands gestes pour lui faire comprendre que je veux qu'il sorte. Pour seule réponse, il s'avance sur le bord du lit, effectue un petit tour sur lui-même, et s'installe là, confortablement allongé. « Ah non, ça, c'est hors de question. Descends de là. » Pourquoi est-ce qu'on appelle un maître « maître » dans ces moments là ? Je baisse les bras, soupire et lève le visage vers le ciel, l'air de demander au bon dieu la raison de son acharnement contre moi et pourquoi il m'a envoyé son messager à quatre pattes pour me mettre au défi chaque jour. Après quelques secondes de silence, mon attention se repose sur Ben. « S'il te plaît ? » C'est rabaissant, de devoir supplier son propre chien. Encore plus lorsque celui-ci s'en fiche royalement. Je n'ai plus qu'à m'avoue vaincu. Dépité, je retourne près de Joanne et m'assied au bord du lit où je termine de déboutonner ma chemise. Tout seul. Comme un grand. « Eh bien. Je crois que cette première nuit se fera à trois. » dis-je avec un sourire tout de même. Connaissant Ben, ce genre de choses arrivera souvent, autant s'y faire.
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Message(#)#42 joamie + home sweet home - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2015 - 19:39

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Les chiens étaient des animaux fabuleux et très amicaux. Parfois de trop. Ben avait pensé que sa présence devenait indispensable dans cette chambre. C'était un peu compréhensible. Lui était seul au rez-de-chaussée alors qu'il y avait beaucoup plus de vie à l'étage. Et maintenant qu'il avait deux humains pour le prix d'un, autant en profiter à son maximum. Il faisait n'importe quoi sur ce lit, Joanne ne put s'empêcher d'en rire, très amusée par la situation. Jamie tentait désespérément de faire sortir Ben de la chambre, histoire de profiter de cette première soirée ensemble sans bave et et sans poil. Le pauvre s'essayait à plusieurs reprises, mais rien n'y faisait. Le chien semblait particulièrement tête et se plaisait à narguer son maître. Joanne restait silencieuse, à regarder la situation avec un sourire. Ca n'allait certainement pas être elle qui allait être en mesure de donner des ordres. Il suffisait de la regarder, elle n'imposait rien avec sa stature, ce n'était pas avec sa voix qu'elle allait compenser tout le reste. Jamie finit par abandonner, voyant que son animal prenait bien ses aises et n'avait pas trop l'intention de quitter cet emplacement si bien choisi. Il soupira, s'asseyant au bord du lit. Joanne dut s'avancer un peu sur celui-ci, pour se trouver derrière Jamie, qui avait fini d'ôter sa chemise. Une fois torse nu, Joanne embrassa la peau de son dos, à plusieurs reprises, à la hauteur de ses omoplates. Elle y passait le bout de ses doigts, frôlant à peine son dos. Joanne finit par se coller à lui, posant sa tête sur son épaule. "Je ne pensais pas que je ferai des jaloux dans cette maison." dit-elle, d'un air un petit peu amusé. Elle trouvait ça un peu égoïste venant d'elle, mais elle savait bien comment réagirait ces petite bêtes. Une de ses maisn passa dans ses cheveux. "Nous lui ferons comprendre qu'il y a des soirs où nous voulons avoir notre part d'intimité." Ce n'était pas infaisable en soi, il fallait juste lui imposer la règle et il finira par comprendre de lui-même. "Hors de question que je me déshabille devant lui." ajouta-t-elle d'un ton plaisantin. Il fallait l'avouer, c'était un peu vrai. Joanne se faisait certainement trop d'idées à ce sujet, à cause de films qu'elle ait pu voir dans le passé. Mais une tierce présence dans la chambre, durant les moments les moins catholiques qui soit, pourrait fortement la déranger. Ce fut pourquoi elle espérait faire comprendre à Ben qu'il y avait un temps pour lui, mais aussi un temps juste pour eux deux. Elle l'embrassa sur son épaule, essayant de capter son regard. "Nous devrions vraiment dormir maintenant." lui chuchota-t-elle. Ils n'arrêtaient pas d'en parler, mais ils n'étaient toujours pas couché. Elle le laissa se lever afin qu'il termine de se changer. Avant de s'allonger, elle cherchait de quel côté Jamie avait pour habitude de dormir, et elle s'orienta grâce à ce qui était posé sur les tables de nuit qui se trouvaient de chaque côté du lit. La belle blonde s'allongea du côté où il y avait le moins de lecture. Ca allait peut-être en faire rire certains, mais Joanne sentait bien qu'elle se trouvait sur un matelas de riche-donc, d'une grande qualité. Elle se sentait déjà tellement bien, sous cette couette, quoiqu'un peu nerveuse du moment où Jamie viendrait l'y rejoindre. Ce qui ne tarda pas. Tout ceci était à la fois bizarre et incroyable. Tout se concrétisait alors. Ils étaient ensemble, ils vivaient ensemble, ils étaient en couple. Ben ne prenait pas tellement de place que ça, finalement. Elle laissa le temps à Jamie de s'installer confortablement et d'éteindre les lumières de la pièce. Noyés dans l'obscurité, Joanne s'approcha de lui, reposant sa tête au niveau de son épaule. Elle sentit immédiatement son bras l'entourait. Joanne adorait être ainsi, collée à lui. De nature frileuse, elle était enveloppée de sa chaleur corporelle. Même si elle avait une tonne d'appréhension et d e questions qui trottaient dans sa tête, Joanne était apaisée, soulagée. Ce qu'il s'était passé la veille étai d'un tel chamboulement. Et pourtant, ce fut un élément majeur et déclencheur dans la suite de leur relation, si singulière. Mais après tout, tout ce qu'elle voulait, c'était de rester près de lui. Son souhait était en train de se réaliser. C'était sur ces pensées positives et remplis d'amour que Joanne finit par s'endormir, sereine.
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