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 Do you remember ? [Rae&Jo]

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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyJeu 28 Fév - 21:22


Do you remember.
Raelyn & Joseph
La nuit est tombée, les oiseaux diurnes se sont tus. Il est autour de vingt-deux heures lorsque Joseph, lâchement installé dans un café qui ferme ses portes dans quelques minutes, entend son estomac grogner. Il insère un signet entre les pages du livre qu’il dévorait sans compter les secondes puis il se redresse pour jeter un coup d’œil au comptoir du service à la clientèle. Il remarque que les vitrines sont vides et, bientôt, il croise le regard de la caissière qui lui indique du menton l’horloge. L’homme comprend qu’il se fait tard et que sa présence n’est plus désirée ici. Il soupire en rangeant son bouquin dans son sac à dos, aux côtés de ses vêtements de rechange, de son portefeuille et de sa précieuse boîte en métal malheureusement à sec ces temps-ci. Voilà plusieurs jours que Joseph n’a pas trouvé de quoi se mettre sous le nez. Enfin, si, il a parfois survolé quelques sachets de poudre blanche mais jamais il ne pouvait se les payer à cause de son salaire minable. Ce n’est pas en travaillant dans une sandwicherie qui arrivera à refaire complètement sa vie. L’ex taulard s’empare de sa tasse de café vide et la pose sur le comptoir de la boutique avant de sortir sans regarder en arrière. Le vent chaud australien caresse ses joues et il étire ses muscles endoloris avant de poser son sac sur son dos. Il n’est pas fatigué; il vient d’engloutir des litres de café. Ce n’était probablement pas la meilleure chose à faire aussi tard dans la journée. Pourtant, il se dit qu’il profitera de son éveil forcé pour se trimbaler un peu en ville, près des clubs les plus louches. Il est mercredi et seuls les plus fidèles sortent dans les bars en plein milieu de la semaine. C’est à ce moment qu’il a plus de chances de trouver de nouveau contacts pour remplir sa boîte de métal même s’il sait qu’il devrait profiter de ses poches vides pour simplement se débarrasser de cette addiction qui le suit depuis qu’il a rejoint un gang. Mais, comme ils se disent tous : Meh. Pas aujourd’hui.

Il pousse la lourde porte et plusieurs yeux se tournent vers lui. Joseph reconnait certains visages, mais en ignore la moitié, sachant qu’il a probablement oublié de régler quelques dettes qu’il a accumulées au fils des années. Il faut croire que sa mémoire est excellente seulement quand ça lui chante. Il décide de se diriger rapidement vers le bar pour commander un verre de vodka, sa boisson alcoolisée préférée. Il tend un billet de dix au barman, attend son retour de monnaie puis, alors qu’il trempe ses lèvres dans le liquide fort, ses iris claires se posent sur une silhouette féminine reposant sur une banquette dans le fond du bar. Son regard se fronce, ses méninges tournent. Il reconnait le visage de cette demoiselle. Et, tandis qu’il avale d’une traite sa vodka, il se détache du comptoir et se dirige vers sa nouvelle découverte. Qu’elle soit déjà accompagnée par deux hommes, ça ne lui dérange guère. L’ex taulard s’installe devant cette femme dont il ne se souvient plus le nom; probablement parce qu’elle ne lui a jamais dit. Un sourire malin étire ses lèvres et il pose ses coudes sur la table, ignorant totalement le garçon à côté duquel il s’est assis.

- On s’connait. En tout cas, j’me souviens d’toi.


Après avoir déposé son sac à ses pieds, signe qu’il a l’intention de rester ici un bon moment, Joseph enfonce sa main dans la poche de son jean pour en sortir un paquet de cigarettes. Il le libère de son couvercle puis le tend à la femme qui semble légèrement plus jeune que lui. Il a deviné, au nuage de fumée qui flotte dans l’établissement, que les clopes ne sont pas interdites ici.

- Toujours fidèle au grand patron ?

Là, il fait référence à Mitch, le chef du Club. S’il n’aurait pas pu admettre dans le passé que ce gang était supérieur au sien, aujourd’hui il se l’avoue ouvertement. Voilà la raison pour laquelle Joseph n’a senti aucune gêne à entrer dans la bulle de cette femme au regard noisette. Si elle travaille toujours pour le grand méchant loup, elle doit bien avoir quelques grammes de marchandise sur elle, non ?  
   

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Dernière édition par Joseph Keegan le Lun 6 Mai - 19:26, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
Do you remember ? [Rae&Jo] 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

Do you remember ? [Rae&Jo] 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyJeu 28 Fév - 23:00

(fortitude valley → canvas)


Do you remember ?

Il y a certains matins ou je me levais avec assez de volonté pour abattre un travail monstre. Les jours où j’oscillais en fonction de mes humeurs finalement assez changeantes. Et les autres, ceux où mes vieux démons reprenaient le démon. Ceux où je passais la journée dans ce délicieux brouillard, cet étourdissement familier qui suivait la prise de drogues. Je n’avais pas touché à la cocaïne depuis douze ans, me souvenant encore du douloureux sevrage et de la dangereuse addiction, mais d’autres vieux amis avaient regagné du terrain.

Levée à 13h, la nuit était tombée bien rapidement pour moi. Pour rien au monde je n’aurais échangé mon quotidien contre celui de ceux qui se levaient aux aurores pour se tuer au bureau, un travail que j’imaginais comme assommant, mais sans grande expérience ayant toujours vécu à la marge.

Après un week-end passé à bosser, j’avais donc décidé de m’accorder cette journée de répit, jugeant que je l’avais bien mérité. J’étais passée au restaurant tenu par les frères Strange, et arrivant à la fin du service d’Alex j’avais déjeuné avec lui. On ne peut pas réellement dire que j’étais du genre à me mijoter de bons petits plats, et je ne devais ma plastique qu’à mon assiduité à la salle de sport et, il faut bien l’avouer, à un bon tirage au sort au jeu du métabolisme. J’avais fumé un peu d’herbe en sa compagnie, assez pour me rendre amusante et trop peu pour être réellement défoncée, le juste milieu pour un début d’après-midi et, quittant le restaurant j’avais commencé à faire le tour de mes partenaires habituels de soirée, envoyant quelques messages, avant de rentrer chez moi, choisissant pour ce faire de marcher plutôt que de profiter de la délicieuse proximité qu’offrait le métro aux heures de fermeture de bureau.

Quelques minutes plus tard et sortant de la douche j’avais à nouveau regardé mon téléphone. Aucun nouveau message, si ce n’est une réponse pour me dire qu’on était mercredi et qu’il était peut-être un peu tôt dans la semaine pour suivre mon rythme de sortie. Je n’avais jamais été du genre à avoir besoin d’être accompagnée pour boire, mais j’appréciais la compagnie masculine plus que les mœurs conservateurs Australiens ne le permettaient.

Travaillant rapidement mon maquillage pour un effet charbonneux en adéquation avec le type d’établissement, j’avais ensuite arpenté le dressing en sous-vêtements pendant plusieurs minutes avant de me décider pour une robe noire avec une doublure en dentelle dos nue. La soirée pouvait commencer.

[…]

Il était autour de vingt heure lorsque j’avais poussé les portes du bar, que j’avais choisi parce que régulièrement fréquenté par des membres ou clients du club. Et cela ne manqua pas, je repérai rapidement deux gros clients assis au fond du bar sur une banquette. Costumes, Bouteille de whisky sur la table, consommation de drogues à moitié dissimulée, j’avais personnellement fait affaire avec eux lorsque je vendais encore et je savais qu’ils étaient le prototype parfait des flambeurs. Celui de droite avait même réchauffé mes draps pendant quelques nuits fût un temps. Grand, musclé et surtout un amant divin. Il n’avait pas inventé la poudre, mais ce n’était pas ce que je lui demandais. Et il s’était rangé, marié, et avait ainsi tristement disparu de ma liste de diffusion.

Sans passer par le bar, je m’étais dirigée vers eux, avait tiré le sachet en plastique qui contenait une dizaine de pilules de MDMA gentiment alignées de mon sac à main, et avait rapidement trouvé une place de choix entre les deux hommes. Je buvais à l’œil et ils consommaient à l’œil, je ne passais pas régulièrement la soirée avec eux, mais c’était finalement un deal bien installé entre nous lorsque je tombais sur eux.

J’avais déjà deux verres d’alcool dans le nez, et tiré quelques lattes sur le pétard qui avait commencé à tourner, si bien qu’avec ce que j’avais pris la journée, je commençais déjà à ressentir une douce euphorie m’envahir et une certaine désinhibition, quand un homme vint s’asseoir à côté de nous. Je ne l’avais pas vu approcher, et émergeant, je le dévisageais à présent. Ouais son visage m’était familier, mais impossible de me souvenir pourquoi. Il me fixait sans un regard pour mes deux compagnons de soirée le coude posé sur la table, lui donnant un air nonchalant qui ne me déplaisait pas. « On s’connait. En tout cas, j’me souviens d’toi » Je n’avais rien répondu, cherchant encore dans les méandre de mes pensées qui était ce charmant jeune homme. Peut-être que sobre, retrouver son nom aurait été une tâche plus aisée.

Je l’observai ensuite, avec un amusement et une curiosité non dissimulées, me tendre son paquet de clope, comme tentant de m’apprivoiser. Ce n’était pas une mince affaire avec moi, mais en tout cas, la soirée prenait une tournure intéressante. « Toujours fidèle au grand patron ? » La cigarette entre les lèvres, je m’étais penchée vers mon acolyte de droite, qui avait instantanément dégainé un briquet et allumé ma cigarette. Prenant une première inhalation, j’avais fermé les yeux quelques secondes avant de les plonger dans ceux de cet inconnu par si inconnu que ça apparemment en recrachant ma fumée. Etrangement aucun des deux hommes qui m’avait accompagnée dans ma soirée jusqu’ici d’avait émis le moindre son depuis l’arrivée du jeune homme. Je n’étais pas le genre de femme qu’on interromps. «  Ça se pourrait… » Prenant une bouffée supplémentaire, j’avais finalement ajoutée. « Quelque chose me dit que si j’avais partagé une nuit avec toi je m’en souviendrais, et pourtant tu m’es familier. Il va falloir me rafraichir la mémoire. » Croisant les bras, je m’étais reculée, m’adossant au canapé. «  Qu’est-ce que tu veux ? »

La soirée commençait à m’intéresser. J’avais naturellement adopté un ton provocateur, n’y faisant même plus attention après toutes ces années passées à jouer avec le feu et avec mes congénères masculins.





:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 2 Aoû - 10:57, édité 6 fois
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyVen 1 Mar - 4:37


Do you remember.
Raelyn & Joseph
De ses yeux baladeurs, il la dévore. Joseph n’a jamais été doué pour cacher ses pensées derrière ses prunelles. Il est un livre ouvert lorsqu’il s’agit de deviner l’émotion qui le traverse. Et, en ce moment, n’importe qui pourrait deviner que cette robe noire en dentelle que porte son interlocutrice ne le laisse pas indifférent. Le garçon n’est toutefois pas du genre à draguer tout ce qu’il bouge. Il se contente d’admirer la beauté chez les femmes sans en tirer mot. Son regard se redresse enfin lorsque la jeune femme qu’il a déjà rencontrée une fois s’empare d’une des cigarettes qu’il lui offre. Un sourire satisfait soulève la commissure de ses lèvres et il se sert lui-même une clope qu’il vient coincer entre ses dents tout en cherchant à tâtons son briquet dans sa poche. Il jette enfin un regard sur l’homme qui accompagne la jeune femme lorsque ce dernier lui offre une flamme et il l’observe de bas en haut, tentant de juger son statut. Un mec baraqué, bien plus que lui, une mâchoire carrée, intimidante. Il repose immédiatement son attention sur la personne qu’il est venu voir, tentant d’ignorer leur fait que deux pitbulls le fixent de leurs yeux de feu. Il allume le bout de sa clope et il tire une latte longue qui fait briller la braise. Il la rejette immédiatement vers le haut, ne laissant pas la fumée s’attaquer à ses poumons plus d’une seconde. Enfin, des mots s’échappent enfin de la bouche de sa proie. « Ça se pourrait… » La tête de Joseph bascule sur le côté, plusieurs mèches de ses cheveux foncés viennent se poser contre son front et il les replace machinalement vers l’arrière d’une main. Il flaire enfin le parfum du cannabis, son regard se plisse et il observe les mains des gentlemans autour de la table, à la recherche d’un joint qu’il ne trouve pas. « Quelque chose me dit que si j’avais partagé une nuit avec toi je m’en souviendrais, et pourtant tu m’es familier. Il va falloir me rafraîchir la mémoire. » Un gloussement soulève sa poitrine tandis qu’il tire une seconde latte en s’installant plus confortablement dans la banquette, absolument pas gêné par la présence masculine à sa droite qui le dévisage depuis le début.

- J’imagine qu’t’es du genre à te taper tous les mecs à l’allure potable.


Il pointe du menton chacun des gorilles et il continue, dans un souffle :

- Malheureusement, je n’ai effectivement pas eu l’honneur de caresser la courbe de tes cuisses ni de lécher ta poitrine sur toute sa longueur.


Il parle sans aucun filtre, comme d’habitude. Les mots s’échappent de sa bouche sans qu’il n’ait le temps de réfléchir à leur sens. La jeune femme prend ses aises en s’adossant à son siège, Joseph repose ses coudes sur la table pour ne pas ajouter de centimètres entre eux. Elle l’interroge sur la raison de sa visite et il fronce les sourcils, l’air malin, amusé, en tapotant doucement sa clope au-dessus d’une serviette de table, faute de cendrier.

- J’suis à la recherche de plaisir sous sa forme solide, ou liquide, dépendamment de l’équipement qu’tu traînes avec toi.

Ce n’est pas une seringue qui effraie le garçon. Même si certains préfèrent éviter de s’injecter la cocaïne directement dans le sang, Joseph a déjà fait le premier pas et il s’est habitué à l’étrange sensation que cette intrusion dans son corps lui procure. Son avant-bras marqué de points cicatrisés le prouve.

- J’imagine que tu pourrais m’en fournir à un prix d’amis. J’me suis tout de même retenu de t’étrangler quand t’es venue nous rendre visite après qu’un des tiens ait pointé une arme en direction d’nos gueules.

Il l’interroge du regard, cherchant cette petite lumière qui éclairerait le sien si elle se souvenait de cette journée où elle est venue balancer le drapeau blanc dans le quartier général des Manthas. Les deux hommes haussent un sourcil en attendant la réponse de leur très chère dame, probablement intrigués par les faits que Joseph vient de raconter. Ce n’est pas tous les jours qu’un garçon ne portant aucun masque s’incruste à une table qui semble si privée et impose sa présence sans demander l’avis des occupants.  

   

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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyVen 1 Mar - 11:26


Do you remember ?

Le jeune homme avait certainement ce je ne sais quoi qui m’intrigue, qui me pousse à m’intéresser à un homme. Pas dans sa façon de me regarder, qui laisse finalement peu de doutes sur le fait qu’il apprécie le spectacle, j’ai l’habitude d’être déshabillée du regard et les mauvaises langues vous diraient même que je fais tout pour, non plus dans son attitude. Je suis finalement habituée à certains archétypes d’hommes, ceux habitués à  batifoler avec des jeunes femmes fragiles, qui s’écrasent finalement assez rapidement devant ma personnalité et dès que la conversation sort de leur zone de confort, ceux qui au contraire pensent que pour séduire une femme il faut retourner à l’état primitif d’homme des cavernes (l’homme à ma droite faisant sans nul doute partie de cette catégorie), ceux avec du répondant mais que l’égo pousse à écraser leurs interlocuteurs pour se donner un air important. Je ne suis par contre pas habituée à ce que j’ai en face de moi. Sa désinvolture est la première chose que je perçois, autant lorsqu’il s’adresse à moi que dans son physique, ses attitudes, comme ces cheveux juste un peu trop longs qui lui tombent sur le visage et qu’il retire en arrière, ce regard qui ne décroche pas du mien, et qui ne se décontenance pas lorsque je le provoque. Ce rire qu’il laisse à peine échapper. « J’imagine qu’t’es du genre à te taper tous les mecs à l’allure potable. » Un sourire se dessine sur mon visage alors qu’il pointe du menton mes deux compagnons de soirée. Il rentre dans mon jeu. Cela tombe bien, j’aime les joueurs. La relation que j’entretiens avec mes deux acolyte est beaucoup plus sage qu’il ne le laisse supposer, au jour d'aujourd’hui en tout cas, mais je préfère largement laisser travailler son imagination. « Malheureusement, je n’ai effectivement pas eu l’honneur de caresser la courbe de tes cuisses ni de lécher ta poitrine sur toute sa longueur. »

Une surprise fugace s'invite sur mon visage, pendant quelques secondes. Une bonne surprise. Provocateur, je dirai même avec un soupçon de décadence. Peut être même plus que ce que je me serais moi-même permis. Un terrain sur lequel j'ai rarement l'occasion d'être dépassée, ou de trouver quelqu'un qui soit mon égal, et je ne suis pour l'instant pas déçue d'avoir accordé mon attention au jeune homme. De ma main gauche, je prend une bouffée supplémentaire sur la cigarette, qui me semble un peu fade en comparaison avec le brouillard qui entoure déjà mon esprit, avant de recracher la fumée, de cendrer directement sur la table, et de reposer ma main sur ma cuisse, passant la droite derrière mon cou, carressant machinalement les tatouages qui y naissent pour descendre dans mon dos, un air songeur sur le visage. « C'est une lacune qui peut encore être comblée. » Une invitation à continuer la discussion sur cette pente glissante. Qu'il interprète apparemment correctement puisque lorsque je me recule pour m'appuyer contre mon dossier, il appui ses coudes sur la table, avançant son buste, pour ne pas creuser l'espace qui sépare son regard du mien. Depuis le début de notre conversation, je n'ai pas détourné mes yeux clairs des siens.

« J’suis à la recherche de plaisir sous sa forme solide, ou liquide, dépendamment de l’équipement qu’tu traînes avec toi. » Une surprise s'invite à nouveau sur mon visage, y reste un peu plus longtemps cette fois, et s'accompagne à présent d'un soupçon de déception. Un camé, qui finalement ne m'aurait approchée que pour acheter sa dose ? J'ai du mal à croire qu'il s'agit de la même personne que quelques minutes auparavant, et d'un coup, la conversation prend une tournure plus familière, qui pourrait presque m'ennuyer. Mais penchant légèrement la tête, il continue. « J’imagine que tu pourrais m’en fournir à un prix d’amis. J’me suis tout de même retenu de t’étrangler quand t’es venue nous rendre visite après qu’un des tiens ait pointé une arme en direction d’nos gueules. »

Les choses redeviennent cruellement intéressantes, et mes voisins quant à eux semblent interloqués. Mais le jeune homme qui nous a rejoint obtiens l'effet escompté, j'arrive à remettre une situation sur son visage. Une quinzaine d'hommes, nerveux et remontés, qui m'ouvrent la porte et se retiennent de me la refermer directement au visage. En pénétrant dans la pièce j'avais compris que Mitchell avait vu juste ce jour là, et qu'après l'esclandre causée par Liam les Manthas auraient passé à tabac tout homme qu'il aurait pu envoyer. Mais j'étais une femme et j'avais un joli minois, et mes interlocuteurs, certainement surpris s'étaient contenus tant bien que mal, la tension restant palpable dans l'air. Je me souviens même du regard noir qu'avait posé sur moi mon interlocuteur, assez différent du regard brillant qu'il avait eu précédemment, lorsque posant les yeux sur mon corps il s'était permis de le détailler.

Et aujourd'hui il venait ramper aux pieds du Club. Un revers du médaille qui ne pouvait que m'amuser. Devant mon silence, l'homme à ma droite tenta de prendre la parole, voulant surement savoir s'il devait intervenir. « Raelyn tu ... » J'avais levé la main, l'invitant au silence, avant de rompre le contact visuel avec le jeune homme qui s'était invité à nos côté pour planter mes yeux dans celui qui avait interrompu notre échange. « Allez jouer ailleurs maintenant s'il te plait. » Mes deux compagnons avaient échangé un regard, comme jaugeant les options qui se présentaient à eux. J'accompagnai mes paroles d'un sourire charmeur, si ça pouvait les aider à prendre leur décision. Finalement ils se levèrent, laissant la bouteille de whisky sur la table. Ils savaient comme moi que les deux  petites pilules colorées qu'ils avaient déjà chacun avalées avaient une valeur bien plus importante, et ne voulaient certainement pas prendre le risque de m'agacer. Si nous allions parler des Manthas, du Club et de ses secrets, je préférais congédier les deux clients.

Je tendis justement ma main pour attraper la bouteille, et remplir à nouveau mon verre. Ajoutant quelques glaçons, je portais ensuite la boisson à mes lèvres, profitant de la douce brûlure qui descendit dans ma gorge, avant de replonger mes yeux dans les siens. « Tu ne sais pas à quel point j'apprécie ce type de culot, mais tu devrais te méfier si un jour tu te retrouves en face de mes semblables. » Dire que la plupart des membres du Club n'appréciaient pas les Manthas étaient un euphémisme. Je n'avais pour ma part pas de soucis avec la compétition, qui épiçait à mon sens les règles du jeu. Et j'étais de nature plutôt diplomatique, qualité qui manquait à mes yeux cruellement à la plupart des hommes évoluant dans le même univers que moi. « Mais tu n'as pas de chance, il y a bien longtemps que je ne m'occupe plus des ventes. » Je travaillais effectivement sur l'approvisionnement depuis presque huit ans, et si je partageais volontiers ma réserve personnelle, il fallait quand même me donner une bonne raison de le faire. « Bien sûr je pourrais te dépanner, mais il faudrait pour ça que quelque chose m'en donne l'envie. » Ma cigarette étaient à présent totalement consumée, j'écrasai le mégot sur mon dessous de verre. L'envie de faire entrer plus de drogue dans mon organisme commençait à se faire ressentir de mon côté également, un drogué avait toujours besoin de plus, mais ne voulant pas dévoiler toutes mes cartes trop tôt je choisi plutôt de vider mon verre d'un trait. « Dis moi, comment faut-il que je t'appelle ? »




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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyVen 1 Mar - 18:39


Do you remember.
Raelyn & Joseph
La demoiselle aux allures dominantes est amusée par la réflexion assez directe de Joseph. Elle ne se vexe pas à la suite de son hypothèse concernant son ouverture esprit quant à la baise libertine. Elle fait partie de cette catégorie de femmes qui n’ont aucune gêne et qui ne cachent pas leur goût de l’aventure. Le garçon ne peut pas le nier : son apparence dominatrice ne le laisse pas de marbre. Il a toujours aimé les femmes qui n’ont pas peur de lancer les dés et qui laissent leur vie se faire dicter par le danger, le plaisir. Les deux yeux océan de Joseph traduisent son désir de tirer les dés à son tour et de laisser le hasard et l’incertitude décider de la suite des événements. Il traduit sans aucune timidité les images qui défilent dans sa tête en mots ni calculés, ni vulgaires : il n’a pas peur de se brûler avec la flamme qui gruge les prunelles de son interlocutrice. C’est ensuite une surprise qui se lit dans le visage de celle-ci lorsqu’elle s’approprie enfin les compliments que lui lancent l’ex taulard quant à sa malchance de ne jamais avoir goûté ses courbes féminines. « C'est une lacune qui peut encore être comblée. » Son sourire s’étire davantage, ridant le dessous de ses yeux et relevant ses pommettes rougies par l’excitation que lui procure ce petit jeu qui se déroule entre eux. C’est qu’il aime jouer, Joseph. Il a toujours associé son désir de gamineries à sa difficulté à jouir d’une enfance normale. Il n’a pas pu profiter de ses plus jeunes années comme l’aurait fait n’importe quel petit garçon curieux de nature. Ses désirs étaient restreints par les bras autoritaires de son père qui taisait la lumière qui s’allumait en lui à chaque fois que l’envie de s’amuser remuait ses membres surexcités.  

- J’suis pas v’nu dans l’but de gagner ton corps mais ça ne me dérangerait pas du tout d’repartir avec.


Ses intentions premières ne sont pas de vexer la femme en objectivant son corps : au contraire, il veut lui faire comprendre qu’il n’est pas du genre à se laisser dominer. Certes, il tire un certain plaisir dans la perte de contrôle mais ses instincts primaires le poussent toujours à garder les rênes jusqu’à la dernière seconde. Avant de se lancer dans le vif du sujet, il inspire un nuage de fumée noire en fermant les paupières, puis il souffle tout par ses narines en reposant ses pupilles rondes sur sa future partenaire de danse. Il remarque une poussière de déception dans son expression mais il se reprend rapidement en précisant de quel monde il vient : celui du gang adverse au sien. Cet ajout rallume l’intérêt de la demoiselle et un sourire vainqueur redresse les lèvres de Joseph. Conscient que les autres hommes présents à la table ne devraient probablement pas en entendre davantage, il préfère ne rien ajouter jusqu’à ce que la dominatrice leur demande de quitter les lieux. L’ex taulard ne peut pas s’empêcher de les regarder, un à un, d’un air moqueur, en coinçant sa clope entre ses dents. Il a gagné : il est plus intéressant que ces deux types combinés qui semblent présents dans le simple but de profiter du parfum envoûtant de la demoiselle. Lorsqu’ils décampent enfin, Joseph s’installe plus en largeur, étendant ses bras le long de la banquette, s’appropriant la place. Comme aspirés par la sensualité de sa compagnie, ses yeux suivent chacun de ses mouvements jusqu’à ce qu’ils se posent sur la bouteille de whiskey autre centre de la table. Une expression de dégoût étire ses traits : si Joseph n’est pas un homme bien difficile dans la vie, au niveau de l’alcool il est plus sélectif. Cette boisson à l’aspect brunâtre ne l’a jamais fait saliver. Alors, il n’y porte aucun intérêt, préférant plutôt zyeuter les lèvres de la jeune femme lorsqu’elle y porte son verre à nouveau plein. « Tu ne sais pas à quel point j'apprécie ce type de culot, mais tu devrais te méfier si un jour tu te retrouves en face de mes semblables. » Un ricanement saccadé soulève sa poitrine et il secoue machinalement la tête en se débarrassant de son mégot brûlé. Certes, les relations entre le Club et les Manthas ont toujours été épicées mais jamais le coup de feu n’a été tiré. Les deux gangs stagnent comme des requins tournant autour d’un banc de poissons, ne frôlant jamais la nageoire de l’autre.

- Mitch m’a promis sa protection. Si l’un de vos idiots m’touche, il perdra ses dents s’il est assez chanceux pour ne pas perdre sa vie.


Peut-être renchérit-il un peu trop. Il ne sait pas jusqu’à où la loyauté du grand méchant loup s’étend. Il n’a pas frappé à sa porte depuis quelques mois. Il évite de trop empiéter sur le marché du noir. La justice est encore bien collée à son cul et il a donné sa parole : jamais il n’offrira un nom aux autorités. « Mais tu n'as pas de chance, il y a bien longtemps que je ne m'occupe plus des ventes. » Il ne peut cacher la lueur de déception qui lui dérobe son sourire. Il plisse le regard en détournant les yeux, tentant de dissimuler sa réaction. Il n’a pas le temps d’insulter l’air qu’elle lui offre un second espoir. « Bien sûr je pourrais te dépanner, mais il faudrait pour ça que quelque chose m'en donne l'envie. »  Pensif, il replace ses cheveux vers l’arrière dans un geste machinal. Il renifle et repose ses deux coudes sur la table avant de plonger son regard dans le sien.

- Tu dois être bien placée pour savoir qu’un mec en manque serait prêt à faire bien des choses pour une dose. J’ai p’t’être des clopes mais elles apaisent à peine ce putain d’feu qui m’brûle la cervelle depuis hier.

Ses poings se serrent machinalement et il surprend sa jambe à s’agiter. Son talon tape frénétiquement le carrelage et il ferme les paupières un instant pour retrouver son calme. À première vue, Joseph semble excellent pour cacher sa dépendance mais, lorsque le sujet s’étale sur davantage de paragraphes, il sent ses membres trembler, son ventre se creuser comme si même son estomac lui réclamait la drogue. « Dis moi, comment faut-il que je t'appelle ? » Il se concentre sur cette nouvelle question qu’elle pose et il arrive à ravaler la petite crise de panique qui menaçait d’exploser comme un volcan. Il humecte ses lèvres asséchées et redresse enfin les yeux vers les siens, de nouveau calme et assuré.

- Tu peux m’appeler comme t’en as envie. Mais, si tu veux que j’me sente interpellé, appelle moi Jo.

Il penche la tête sur le côté, les yeux affamés, et il lui renvoie la question pour enfin poser un nom sur son visage.

- Et toi ? Faut-il que je t’appelle ma jolie ou préfères-tu me donner ton vrai prénom pour éviter mes mots doux ?


Le regard provocateur, il attend sa réponse, conscient que peu de femmes qui naviguent dans l’illégalité apprécient qu’il leur donne ce surnom. Les gens qui offrent leur vie pour le marché au noir sont rarement romantiques.        

   

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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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PSEUDO : stairsjumper
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyVen 1 Mar - 21:23


Do you remember ?

J’avais toujours aimé les hommes qui savent ce qu’il veulent, et qui n’ont pas peur de le montrer, de l’afficher clairement. Je n’aimais pas les jeunes premiers, qui rougissaient à la moindre allusion aux relations charnelles avec plus de pudeur qu’une jeune fille. Et une chose était sure, mon interlocuteur n’avait pas l’air d’avoir froid aux yeux. C’est pourquoi je décidai à mon tour d’afficher clairement l’intérêt qu’il suscitait chez moi, en tout cas pour l’instant. J’étais une femme à l’humeur volatile, passant de la curiosité à la déception, de l’ardeur à la douche froide, et l’alcool et les drogues avaient tendance à accentuer ce trait de caractère chez moi. Il restait cependant rare de me voir sortir de mes gonds, et il en fallait beaucoup pour me faire perdre mon sang froid. Depuis l’adolescence j’avais toujours pris les choses avec un détachement pouvant presque trahir un léger manque d’empathie.

Une lueur traversa les yeux du jeune homme, et son sourire franc fit apparaître deux légères fossettes sur ses joues, lui donnant tout de suite un air plus doux, qu’étrangement j’appréciais chez un partenaire. J’aimais les contrastes, et un sourire d’adolescent insolent chez un homme qui savait ce qu’il voulait était quelque chose qui manquait rarement de commencer à me faire fondre. « J’suis pas v’nu dans l’but de gagner ton corps mais ça ne me dérangerait pas du tout d’repartir avec. » Il n’avait pas besoin de le dire, ses yeux et son langage corporel parlaient pour lui, mais celui faisait toujours plaisir d’entendre se dire qu’on était désirée. Surtout par un homme auquel on n’était pas indifférente. Et si je ne le montrais pas aussi ouvertement que lui, c’était simplement parce que j’aimais rester maîtresse de la situation. Pendant plus de 18 ans, j’avais eu l’impression d’étouffer, que ma vie et ce qu’elle deviendrait m’échappait, et je vivais dans l’excès contraire depuis que je l’avais reprise en main.

Quoi que, par moment, des moments très spécifiques, je n’avais rien contre l’idée qu’un homme mène la danse. Mais pas avant d’avoir clairement montré quel genre femme j’étais. « Ça mon mignon, on verra. Je voudrais pas non plus que les gens pensent que je suis facile tu comprends … » Un sourire fugace traversa mon visage, avant que je laisse éclater un rire. Ce que les gens et la société pensaient à mon sujet ne me touchait pas une seule seconde, c’était écrit sur mon visage et mon attitude laissait peu de doute à ce sujet, mais je me plaisais à jouer le rôle de la fille sage pendant ces quelques secondes.

Lorsque le jeune homme en face de moi consenti enfin à me donner un indice pour me mener à son identité, et que les deux hommes assis à mes côtés se levèrent pour nous laisser de l’intimité, je ne leur accordai pas un regard. Volatile, ils ne m’intéressaient déjà plus. J’étais comme un enfant à qui on venait d’offrir un nouveau jouet, et ce jeune homme aux yeux clairs et au sourire charmeur était de toute évidence un jouet que j’avais envie d’essayer. Je le regardai prendre ses aises sur le canapé, avec une certaine curiosité peinte sur le visage. Je voulais tester ses limites, je voulais voir jusque où il se perdrait.

« Mitch m’a promis sa protection. Si l’un de vos idiots m’touche, il perdra ses dents s’il est assez chanceux pour ne pas perdre sa vie. » Je fus surprise d’entendre le diminutif du prénom de Mitchell dans la bouche d’un ancien concurrent, et très honnêtement j’ignorai tout de l’accord qu’il semblait avoir avec mon patron. Cela ne me déstabilisait pas particulièrement, je ne prétendais pas que Mitchell n’ait aucun secret pour moi, loin de là, non au contraire, cela rendait le personnage intéressant. J’avais du respect pour Mitchell, et si je le savais faillible dans les personnes à qui il donnait sa confiance, il ne se serait jamais retrouvé derrière les barreaux si ça n’avait pas été le cas, le fait qu’il accorde sa protection à quelqu’un n’étais pas anodin. Et surtout ce n’était jamais gratuit. Que pouvait bien avoir le jeune homme qui intéressait le boss ? Je le trouvais en tout cas d’un coup bien sûr de lui, bien fanfaron. « Je suis sure que si je t’abîmais j’aurais peut-être, dans le pire des cas une tape sur le dos de la main. » Légèrement, mais de façon perceptible, je m’étais décalée sur la banquette, pour me rapprocher de lui, le déshabillant du regard à mon tour. « Et pourtant tu es venu m’approcher de ton plein gré. Tu n’as pas peur de moi ? » Un air rieur dans le regard, je le détaillai. Il tremblait, il avait tenté de le dissimuler et de se calmer, mais le manque commençait à perceptible chez lui. Dommage pour lui, il affichait clairement un point faible, préjudiciable, une faille dans laquelle je m’empresserai de m’engouffrer à la première occasion.

Il essayait de contenir le manque cruel, ce feu qui dévorait de l’intérieur. Mais je n’étais pas dure. Et comme pour me donner raison il renchérit. « Tu dois être bien placée pour savoir qu’un mec en manque serait prêt à faire bien des choses pour une dose. J’ai p’t’être des clopes mais elles apaisent à peine ce putain d’feu qui m’brûle la cervelle depuis hier. » Oui je le savais. J’avais été prête à bien des choses pour ma dose, lorsqu’arrivant à Brisbane j’étais tombée sous l’emprise de cette putain de maladie qu’était l’addiction à la cocaïne. Et si j’avais recommencé à me droguer à la mort d’Aaron, je n’étais cependant jamais retombée dans les bras de cette merde. Trop douloureuse, trop exigeante, comme un amant jaloux qui sonne à votre porte à toute heure de la journée, vous demandant des comptes. « Je vais finir par croire que tu restes ici juste pour que je te donne de quoi planer. Ça me blesse presque. » Une moue boudeuse sur le visage, j’aurais mérité un oscar. Il en fallait plus pour me blesser, et à mon avis mon interlocuteur, Jo comme j’allais bientôt l’apprendre, l’avait compris.

« Tu peux m’appeler comme t’en as envie. Mais, si tu veux que j’me sente interpellé, appelle moi Jo. » Jo, je notais mentalement l’information, dans mon esprit si embrouillé par un mélange de whisky et d’herbe. « Et toi ? Faut-il que je t’appelle ma jolie ou préfères-tu me donner ton vrai prénom pour éviter mes mots doux ? » Je laissai à nouveau échapper un rire franc. Au moins il m’amusait. Les hommes qui arrivaient à m’amuser se faisaient malheureusement de plus en plus rare. « Honnêtement avec un sourire comme le tiens, tu peux m’appeler comme ça te chante. »

Finalement j’attrapai mon petit sac à main pour en sortir de quoi rouler un nouveau joint. Une drogue un peu trop douce pour ne pas sembler mesquine par rapport à ce que Jo mourrait vraisemblablement d’envie de s’envoyer, mais je n’avais aucune envie de le satisfaire si rapidement. Une fois l’entreprise terminé, je me rapprochai de lui, me penchant vers lui, le joint entre les lèvres, attendant qu’il m’aide à l’allumer, et réduisant encore l’espace de quelques secondes la distance entre nos deux corps. Je reculai mon buste, mettant fin à cette proximité et me délectant de cette idée de me rapprocher pour ensuite m’éloigner. Je tirai une première latte, avant de lui tendre le joint, qui lui offrirait surement une première délivrance, mais qui ne le satisferait pas certainement pas entièrement. D’une certaine manière, je n’avais pas envie de lui donner ce qu’il voulait, et de mettre fin à cet échange. Alors qu'il attrapait la cigarette, sa main frôla la mienne, premier contact physique que je notai avec appréciation, un doux frisson me remontant dans le bras. « Raelyn. C’est comme ça que je m’appelle. »

Me servant un nouveau verre, je guettai la délivrance sur son visage lorsqu’il pris sa première bouffée.




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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptySam 2 Mar - 0:12


Do you remember.
Raelyn & Joseph

Joseph a accumulé assez d’expérience dans sa vie pour ne plus se laisser impressionner par une montagne de muscles ou par un joli sourire féminin. Ses yeux baladeurs, il les assume, il les laisse se promener sur n’importe quelle surface qu’ils désirent explorer. S’il pouvait être puni pour lancer un blasphème lorsqu’il était encore sous le toit de ses parents, aujourd’hui il respire la liberté comme si elle n’avait aucune limite, comme si son parfum s’éterniserait jusqu’à ce que son cœur cesse de battre. Un serveur aux allures louches, aux cernes creusées et à la barbe mal entretenue s’arrête quelques instants à la table des deux beaux parleurs. Joseph le lorgne tandis qu’il les débarrasse des verres inutiles puis, quand la voie est à nouveau libre, il se permet de répondre enfin à la seule qui méritait d’entendre ses propos. Ce soir, il est dans une bulle, sous l’océan. Seules les oreilles de cette jeune femme ont le droit d’entendre les mots parfois surprenants de l’ex taulard.    

- Aucune femme n’est facile. Certaines ont simplement été plus brisées que d’autres. Le vase se casse mais ne se répare jamais complètement. Les plus difficiles cherchent simplement la meilleure colle pour cacher les fissures.

Il en a cherché, de la colle, lui. S’il a réussi à surmonter les cauchemars de son enfance, les cicatrices qui traversent son dos comme des zébrures blanches lui rappellent tous les jours que son corps sera marqué jusqu’à ce que les vers dévorent sa chair si ce n’est pas le feu qui ronge ses os avant. Les années se sont écoulées, les aiguilles des horloges ont tourné comme si leur vie en dépendait et, encore et toujours, à trente cinq ans, Joseph refuse de croire qu’un jour son cœur pourrait battre pour une demoiselle. Il a été coulé dans la pierre et personne n’a, jusqu’à présent, essayé de le piocher hors de son moule endurci.

- Avant que tu me poses la question : non, j’suis pas un poète. Parfois, y’a des mots qui sortent de ma gueule sans que j’m’en rende compte et j’les assume toujours.

Il n’est pas stupide : il sait que cette nouvelle façon de bien enchaîner les mots lui provient de son nouvel intérêt pour les romans. En prison, il a bien été obligé d’enfin ouvrir un bouquin et d’y plonger ses yeux d’abord désintéressées puis progressivement captivés. Tout au long de son incarcération, il a dû en lire des centaines. Des livres de suspense, certains de romances qui lui levaient le cœur, d’autres de drames familiaux, amoureux… Il a goûté à toutes les recettes et, même s’il ne s’ennuie plus autant qu’avant, il a gardé l’habitude de toujours traîner un bouquin dans son sac. Il en profite puisqu’il s’occupe encore de la conciergerie à la bibliothèque. Il se permet quelques fois de glisser une nouveauté à côté de sa boîte métallique. Lorsque le sujet dévie vers une toute autre direction, Joseph décide de légèrement baisser le ton, par simple précaution. Il a juré son âme de ne jamais révéler des informations concernant son gang ou le Club. D’ailleurs, cela faisait plusieurs années qu’il n’avait pas pu aborder ce sujet avec quelqu’un. C’était étrange, mais pas désagréable. La nostalgie faisait son effet en étalant de vieilles images dans le fond de sa mémoire, lui procurant un sourire parfois malin, parfois évasif. « Je suis sure que si je t’abîmais j’aurais peut-être, dans le pire des cas une tape sur le dos de la main. » Il bascule la tête sur le côté, intrigué. Cette demoiselle se trouve donc dans les plus hauts rangs. Il n’est toutefois pas surpris : elle dégage une confiance ensorcelante. Joseph ne doute pas une seconde des talents de manipulations qu’elle possède. S’il n’était pas lui-même un franc manipulateur, il aurait probablement déjà craqué.

- Si tu m’abimais ? Je ne vois pas comment tu pourrais faire ça.


Il la jauge de bas en haut, le regard moqueur, sarcastique. Ses yeux s’arrêtent un peu trop longtemps sur la courbe que sa poitrine impose à sa robe noire et il arrive finalement à se défaire de cet ancrage en clignant des paupières. Il a compris qu’il pouvait se permettre quelques gamineries, elle ne le prendrait jamais personnel. « Et pourtant tu es venu m’approcher de ton plein gré. Tu n’as pas peur de moi ? » Ses pupilles dévient vers les autres clients du bar, à la recherche d’une carrure imposante, d’un visage effrayant. Il ne trouve rien de tout ça.

- Je ne laisse plus la peur m’empêcher de faire ce que j’ai envie d’faire. J’ai renoncé à ce sentiment de merde il y a bien longtemps.

Alors, là, il ment. La peur le contrôle encore quelques fois. Il ne se sent plus en sécurité depuis que les barreaux se sont écartés de son chemin. Il erre, seul, sans véritable famille. Mais s’il devait donner un visage à la peur, ce serait celui de la solitude. Il la craint plus que le noir, plus que les monstres. Joseph repose ses yeux sur la femme fatale, un sourire interrogateur redresse la commissure de ses lèvres, et il souffle :

- En revanche, toi. J’dois dire que ça prend des couilles d’acier pour se planter devant dix taureaux qui voient rouge. Tu caches une arme secrète sur toi ou tu ne crains simplement pas la mort ?


Les pensées du garçon s’égarent un peu trop dans le manque de drogue qui brûle l’entièreté de ses muscles et il arrive à peine à contenir le tremblement qui bousculent son corps. Il déteste se sentir si vulnérable, si dépendant à une simple poudre blanche qu’il a laissé guider sa vie. Il a déjà essayé de se débarrasser de son addiction. Il aurait pu profiter de ses trois années à jeun pour emprunter un nouveau chemin mais il est tout de suite retombé dans le bas de l’échelle lorsqu’une simple aiguille lui a été tendu. « Je vais finir par croire que tu restes ici juste pour que je te donne de quoi planer. Ça me blesse presque. » Certes, tes envies sont souvent guidées par ta dépendance. Tu as effectivement approché cette femme pour en tirer satisfaction, réconfort.

- Habituellement, j’aime bien mentir pour me sortir des mauvaises situations mais j’ai envie d’savoir comment tu vas réagir si j’te confirme que je suis juste ici pour perdre la tête.

Honnête, comme il l’a toujours été. Il ajoute, sur un ton plaisantin :

- Ne m’dis pas que tu veux que j’te caresse dans le sens du poil en t’disant que j’ai envie d’en savoir plus sur toi parce que ton histoire m’intéresse ? C’est vrai qu’t’es pas comme les autres, j’te donne le point. Mais j’suis pas l’genre de mec à m’attacher à quelqu’un. Du moins, plus depuis longtemps.

Ses yeux s’embuent quelques secondes alors qu’il pense à son vieil ami, Alfie, qui lui a toujours tendu la main même lorsque la pluie tapait sur son dos et l’enfonçait dans la boue. Le lien qu’il a crée avec ce garçon est bien trop puissant pour qu’il puisse l’oublier. Il était là quand il fréquentait encore les bancs de l’Église. Joseph offre enfin son identité à la jeune femme, du moins, son surnom. « Honnêtement avec un sourire comme le tiens, tu peux m’appeler comme ça te chante. » Il se pince les lèvres pour retenir un sourire de satisfaction. Plusieurs femmes ont déjà fait l’éloge de son charme mais un recoin de son cerveau l’empêche d’y croire complètement. On lui a trop souvent dit que jamais personne ne s’intéresserait à ses airs las et sa démarche nonchalante. Il préfère ne rien répondre jusqu’à ce que la main de sa compagnie s’enfonce dans son petit sac décoratif. Intrigué, il plisse le regard et, à la vue du joint, il se mord la lèvre inférieure en replongeant ses yeux dans ceux de la jeune femme, interrogateur. C’est pour lui ? Pour elle ? Elle veut le narguer ? Elle coince le bâtonnet entre ses lèvres et approche son buste de lui afin qu’il lui offre une flamme. Il n’hésite pas une seconde, il replonge ses doigts dans sa bouche pour en sortir son briquet et il le fait craquer au-dessous de son nez. La braise frétille lorsqu’elle tire la première latte et sa mâchoire se serre, désireux. Aussitôt qu’elle lui tend la friandise, il vient la chercher du bout des doigts, frôlant légèrement sa peau chaude. Ses yeux glacials rencontrent les siens, brûlants, puis il porte le joint à ses lèvres tandis que la jeune femme lui révèle enfin son prénom. Il profite d’une première latte, puis d’une seconde, en détendant ses muscles. Il attend quelques secondes, profitant de cette sensation de libération qui dénoue sa gorge, avant de tout souffler par ses narines en hochant la tête.

- Je t’appellerai Rae, alors.

Coincé sous l’emprise de sa folie alimentée par ce premier contact avec la drogue la plus douce, il ajoute, dans un souffle :

- J’t’assure que j’fais c’que tu veux si tu me refiles quelque chose de plus fort. J’ai pas l’or du monde à t’offrir mais si tu m’demandes de faire un doigt d’honneur au mec le plus baraqué dans l’bar, j’le ferai sans réchauffer mon majeur.

Évidemment, il dit n’importe quoi. Il est contrôlé par ce désir enivrant de sentir la cocaïne infiltrer son sang jusqu’à ce qu’il explose dans le fond de son crâne.

- Si tu ne désires rien de moi, j’te dérangerai plus, j’partirai l’ventre vide, mais j’partirai.

Ce n’est pas une promesse en l’air. Joseph connait ses limites. Il ne peut pas se permettre d’empiéter sur un monde qu’il a quitté depuis plusieurs années.        


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptySam 2 Mar - 11:52


Do you remember ?

« Aucune femme n’est facile. Certaines ont simplement été plus brisées que d’autres. Le vase se casse mais ne se répare jamais complètement. Les plus difficiles cherchent simplement la meilleure colle pour cacher les fissures. » Je levai un sourcil devant cette éloquence soudaine. C’était sans conteste la phrase la plus longue qu’il m’ait adressé depuis qu’il s’était installé à mes côtés, et jusqu’ici entre ses airs nonchalants et la douce aura de drogué qu’il dégageait, il m’aurait été difficile, voire impossible, de soupçonner mon interlocuteur d’être capable d’une telle métaphore. Pour ma part j’aimais les mots. Je voyais chaque joute verbale, même la plus simple, comme un combat. Et j’aimais manier la langue pour retourner les idées d’un adversaire. Diplomatie et manipulation ne faisaient souvent qu’un lorsqu’il s’agissait de moi. Pourtant ce soir, face à lui, j’avais envie de jouer à un autre jeu. Les jeux de la brutale sincérité, façon peut être de tester le jeune homme, et d’étudier ses réactions. L’alcool et les drogues aidaient également, rendant plus difficile la dissimulation de soi, de ses envies et intentions. « Avant que tu me poses la question : non, j’suis pas un poète. Parfois, y’a des mots qui sortent de ma gueule sans que j’m’en rende compte et j’les assume toujours. » Je notai la façon dont il contractais de façon quasi systématique les pronoms de la langue anglaise, me demandant si c’était inconscient, ou un genre d’adolescent qu’il se donnait. Je m’attardai un peu plus sur le contenu, le sens de ses mots, une fois la surprise de le voir s’exprimer de la sorte passée. Pouvait-on dire que j’avais été brisée ? La réponse honnête aurait été oui. Assurément, sans aucun doute. J’avais été brisée par la solitude et l’ennui en grandissant dans une ville où j’étouffais, j’avais été brisée par la cocaïne en arrivant sur Brisbane, et j’avais été brisée il y a onze ans lorsque j’avais regardé l’homme que j’aimais se vider de son sang sans pouvoir intervenir.

La réponse à laquelle je préférais croire était que rien ne pouvait me briser. Que la personne que j’étais aujourd’hui était simplement plus forte que celle que j’étais hier, et que la désinvolture avec laquelle je m’impliquais – ou plutôt je ne m’impliquais pas – avec les hommes n’était qu’une façon de ne laisser personne m’atteindre.

Quoi qu’il en soit, ces pensées étaient bien trop personnelles pour être partagées aujourd’hui, et quittant mes songes, j’étais rentrée à nouveau dans ce jeu de séduction dont j'étais l'instigatrice. Me rapprochant de lui, le provocant, évoquant le fait que je pouvais lui faire à peu près ce que je voulais sans subir la moindre punition. « Si tu m’abimais ? Je ne vois pas comment tu pourrais faire ça. » Un sourire étira à nouveau mon visage, allant même ce coup-ci jusqu’à dévoiler mes dents blanches. Je le voyais parcourir du regard mes courbes, avant de regarder autour de lui, à la recherche probablement d’un acolyte qui pourraient constituer une menace. « Je ne laisse plus la peur m’empêcher de faire ce que j’ai envie d’faire. J’ai renoncé à ce sentiment de merde il y a bien longtemps.  » Faisant simplement tourner mon verre entre les doigts de ma main gauche, je replaçai à nouveau la droite derrière mon coup, caressant mon épaule du bout du doigt, comme je l’avais fait précédemment – c’est un tic que j’avais acquis avec le temps. Mes paroles se voulaient intimidantes, peut être légèrement menaçantes, mais mon langage corporel annonçait clairement le contraire. « Il y a des tonnes de façon d’abîmer quelqu’un. » Je ne précisai pas ma pensée, jugant que ce n’était pas nécessaire. Mais rapidement je continuai. « Mais tu as raison, ça n’est pas mon intention. Enfin, pas tout de suite. »

La peur, un sujet sur lequel je ne le rejoignait pas. La peur était un moteur comme un autre, et si je lui refusais le droit de me tétaniser, j’avais conscience que certains de mes choix étaient guidés par la peur. La peur de vivre une vie morne et insipide par exemple, et une autre, plus latente, dont j’acceptais à peine la présence, la peur de me retrouver seule, finalement la raison pour laquelle j’étais en permanente recherche de quelqu’un pour chauffer mes draps. Je ne m’attachais pas, mon cœur n’était absolument pas prêt à s’ouvrir à quelqu’un, et peut être ne le serait-il jamais, mais je ressentais un manque cruel lorsque pendant plusieurs jours je n’avais pas senti une peau contre la mienne, un souffle dans mon cou.

« En revanche, toi. J’dois dire que ça prend des couilles d’acier pour se planter devant dix taureaux qui voient rouge. Tu caches une arme secrète sur toi ou tu ne crains simplement pas la mort ?  » Une allusion aux circonstance de notre rencontre, encore une. Est-ce que j’avais eu peur ce jour-là ? Pas réellement, je n’avais senti qu’une douce inquiétude au fond de mon ventre. « Et bien, comme tout le monde je ne suis pas particulièrement pressée de tirer ma révérence. Mais pour répondre à ta question, je connais trop la gente masculine et l’effet que je lui fais pour m’être sentie réellement menacée. » Cela pouvait sembler prétentieux, mais c’était un simple constat. Il ne m’avait suffi que de lire la surprise sur leur visage ce jour-là. Ma petite silhouette me donnait des airs de fragilité et de douceur, et quand bien même je ne possédais ni l’une ni l’autre, aucun des hommes présents dans la pièce ne m’avait donné l’impression d’être capable ni même d’avoir envie de lever la main sur une jolie femme. C’était la principale raison pour laquelle Mitchell m’avait envoyée moi et pas un autre. Et parce que j’étais capable d’une diplomatie, qui semblait disparaître proportionnellement au volume musculaire d’un homme.

« Habituellement, j’aime bien mentir pour me sortir des mauvaises situations mais j’ai envie d’savoir comment tu vas réagir si j’te confirme que je suis juste ici pour perdre la tête. » J’avais incliné ma tête sur le côté, une moue boudeuse feinte sur le visage. Avais-je mal interprété les regards qu’il posait sur ma plastique ? Ne cherchait-il seulement qu’à avoir sa dose et à se tirer ? « Ne m’dis pas que tu veux que j’te caresse dans le sens du poil en t’disant que j’ai envie d’en savoir plus sur toi parce que ton histoire m’intéresse ? C’est vrai qu’t’es pas comme les autres, j’te donne le point. Mais j’suis pas l’genre de mec à m’attacher à quelqu’un. Du moins, plus depuis longtemps.  » Un rire franc souleva ma poitrine. L’idée semblait tellement saugrenue qu’elle m’amusait énormément. « Je te rassures, mon histoire n’a vraiment rien de passionnant, et quand bien même, je te l’aurais épargnée. » De façon générale partager une relation intime se résumait aujourd’hui pour moi à partager un contact charnel, et pourquoi pas une joute verbale stimulante. Livrer mon histoire était quelque chose que je n’avais pas fait depuis des années. Je notai le compliment – car oui, sortir du lot était pour moi un compliment – finalement satisfaite d’avoir réussi, si ce n’est à le captiver au moins à piquer sa curiosité à lui aussi. « Et je suis pas le genre de femme à attendre ce genre de chose de ta part. » Si ce n’était pas déjà clair. Ni de la part de qui que ce soit. « Tu es… Rafraichissant. Si tu savais le nombre d’hommes qui n’ont qu’une idée derrière la tête, mais qui pensent que toutes les femmes ont besoin d’être invitées au restaurant et courtisée avec des mots doux pour accepter d’être touchées. » Si ce n’était pas clair auparavant, ça l’était à présent. Je n’étais pas de ces femmes.

Je l’observe sortir le briquet de sa poche, tentant de dissimuler ses mains tremblantes et allumant sans que je n’ai besoin d’attendre plus de quelques secondes. Il est à cran, ça se sent. Et une partie de moi ne peux s’empêcher de se délecter de la situation, me donnant l’impression de l’apprivoiser, et de dominer la partie. Lorsqu’il prend sa première inspiration, j’en profite pour le dévisager, et observer les muscles de son visage se détendre, avant qu’il te repose les yeux sur moi. « Je t’appellerai Rae, alors. » Je l’avais invité à m’appeler comme ça lui chantait, et c’est ce qu’il faisait. Utilisant un diminutif de mon prénom, il choisissait encore une fois la voie de l’insolence. Toujours et encore cette impression d’avoir un jeune chien fou en face de moi, qui malheureusement pour lui, finirait certainement par me lasser avant la fin de la soirée.

« J’t’assure que j’fais c’que tu veux si tu me refiles quelque chose de plus fort. J’ai pas l’or du monde à t’offrir mais si tu m’demandes de faire un doigt d’honneur au mec le plus baraqué dans l’bar, j’le ferai sans réchauffer mon majeur.  » Il me supplie, cette saloperie de drogue vous rend vraiment minable, et a une tendance à vous destituer de votre amour propre, que je n’apprécie guère. Dans le cas présent, je me sent en contrôle total de la situation. Je jubilerai presque, si je n’avais pas nourri plus d’espoir quant à Jo lorsqu’il était venu fanfaronner à ma table, ignorant complètement les deux hommes qui m’entouraient. « Si tu ne désires rien de moi, j’te dérangerai plus, j’partirai l’ventre vide, mais j’partirai. »

Sans un mot, je réfléchissais. Etudiant le langage de son corps, sa jambe tremblante, ses mains qui s’agitaient, mais aussi ses yeux brûlants, qui malgré moi faisait naître dans mon esprit des pensées qui n’avaient rien de catholique. Au bout d’une minute qui sembla une éternité, je reposai finalement mon regard sur le sien. « Je n’ai pas ce qu’il te faut sur moi. » Je désignai du menton son bras, et les marques de piqûres qui s’y trouvaient. Cocaïne, Héroïne, quelle que soit la substance qu’il infiltrait dans ses veines, je n’avais dans mon sac que quelques joints et un petit sachet de pilules colorées d’ecstasy. Une drogue dure certes, mais je ne savais pas si elle répondait à ses attentes. Je plongeai à nouveau la main dans mon sac, tirant ce dernier et le déposant sur le canapé entre nous, à l’abris des regards. « C’est tout ce que je peux t’offrir pour l’instant. » Je l’invitai du regard à se servir. « Et il y a un certain nombre de choses qui me viennent à l’esprit quant à ce que je pourrais désirer de toi. » Un sourire charmeur se dessina sur mon visage. « Mais aucune que j’ai envie de réduire à une transaction. Donc si tu veux te servir puis filer, libre à toi. » … Mais je serais terriblement déçue le cas échéant.





:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr - 21:43, édité 2 fois
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyLun 4 Mar - 20:47


Do you remember.
Raelyn & Joseph
La jeune femme préfère garder le silence, signalant à Joseph qu’elle ne reste pas indifférente devant cette façon inattendue qu’il a d’exprimer ses pensées les plus claires. Il n’en déduit rien de bien précis, seulement qu’il n’a probablement pas entièrement tort en affirmant que le corps de Raelyn est couvert de fissures qu’elle tente de dissimuler sous ses airs dominants et sa gestuelle sensuelle. Elle ne veut pas se donner les airs d’une femme facile et c’est quelque chose qu’il a compris dès lorsqu’il a posé ses fesses sur la banquette. Même si elle était entourée de deux hommes, ça ne faisait pas d’elle la lapine terrorisée devant les loups mais bien le chef de la meute. Cette attitude plaît beaucoup à Joseph, d’ailleurs. Il a toujours aimé les femmes qui savaient ce qu’elles désiraient et qui ne se cachaient pas derrière un filtre superficiel. Cette femme s’amuse, en ce moment, et ce plaisir atteint le garçon, redresse ses lèvres en un sourire malin éternel. « Il y a des tonnes de façon d’abîmer quelqu’un. »  Si, quelques secondes plus tôt, Joseph observait les alentours de façon alerte, c’était bien pour s’assurer que personne n’avait ses yeux de prédateurs posés sur lui. Il sait que le Club n’est pas une organisation qui se laisse infiltrer si facilement. Même s’il pense posséder le contrôle de la situation, il préfère rester sur ses gardes comme un chat qui ne dort jamais à poings fermés. « Mais tu as raison, ça n’est pas mon intention. Enfin, pas tout de suite. »  Non, elle ne pourrait pas l’abîmer, pas tout de suite, en effet. Les coups, il les a déjà reçus quand il était encore trop jeune pour surmonter la douleur physique sans verser une larme. Pour abîmer Joseph, il faut viser le cœur. Et seules quelques personnes l’ont déjà aperçu au travers sa poitrine solide de pierres. Raelyn n’a pas encore eu cette chance. Quoi qu’elle puisse dire ou faire, il s’en tirerait sans cassure. « Et bien, comme tout le monde je ne suis pas particulièrement pressée de tirer ma révérence. Mais pour répondre à ta question, je connais trop la gente masculine et l’effet que je lui fais pour m’être sentie réellement menacée. » Sa modestie l’honore presque. Amusé par ses paroles qui semblaient tant préméditées, Joseph pose son regard sur ses lèvres rosées en arborant un air désireux faux, dans le simple but de s’amuser un peu, de lui faire croire qu’il n’a pas assez de retenue pour contenir ses envies derrière ses yeux clairs. Malheureusement pour la jeune femme, les pensées de Joseph sont ailleurs. Certes, elle possède un corps envoûtant qui ferait tourner l’œil de n’importe quel homme mais, ce soir, l’ex taulard ne s’est pas rendu dans ce bar pour ramener une femme sous ses draps. D’ailleurs, il n’a pas joué au prédateur depuis qu’il est sorti de prison. Il a changé, peut-être. Il s’est lassé des rencontres banales qui se terminent en un orgasme identique à tous les autres.

« Je te rassures, mon histoire n’a vraiment rien de passionnant, et quand bien même, je te l’aurais épargnée. »  L’expression dans son visage ne change pas. Il attend simplement la suite des choses, de plus en plus impatient. Jamais son intention en s’installant à cette table n’a été de faire la rencontre de cette femme. Il l’avait reconnue et avait déduit qu’elle cachait peut-être ce qu’il recherche dans son sac à main. « Et je suis pas le genre de femme à attendre ce genre de chose de ta part. » Il se retient de soupirer, le regard vif, les poings serrés sur la table. Il a l’impression qu’elle ajoute volontairement des secondes à son attente. Peut-être veut-elle le rester, apprendre les limites de sa patience pour en jouer davantage. « Tu es… Rafraichissant. Si tu savais le nombre d’hommes qui n’ont qu’une idée derrière la tête, mais qui pensent que toutes les femmes ont besoin d’être invitées au restaurant et courtisée avec des mots doux pour accepter d’être touchées. » Son regard se plisse et il bascule la tête sur le côté.

- Et tu veux m’faire croire que tu n’es pas une femme facile ?

Sans lui laisser le temps de répondre, il ajoute :

- Si je suis si rafraîchissant, comme tu l’dis, c’est bien parce que j’suis trop fauché pour t’payer le restaurant ou même juste t’offrir un verre. Tu peux donc déduire que c’est la pauvreté qui t’allume.


Il plaisante, évidemment. Il n’a jamais été le genre d’homme qui invite une femme au restaurant dans le but de la charmer. La majorité de ses partenaires, dans le passé, étaient des putes à qui il remettait une importante somme d’argent à chaque fois qu’il tirait satisfaction de leur corps. Il faut dire que les manthas avaient beaucoup de contacts à ce niveau. Lorsqu’un joint s’ajoute à la conversation, son impatience se fait de plus en plus pesante. Il a beau tirer plusieurs lattes de drogue douce, sa dépendance n’est toujours pas satisfaite. Alors, il se replie vers la lâcheté, guidé par la folie qui ronge son corps. Il la supplie et, s’il redevenait soudainement lucide, il maudirait son addiction de l’avoir placé si bas l’instant de sa crise. Les membres tremblants, le regard brumeux, les doigts dansant sur la table, il ferme les paupières quelques secondes dans le but de retrouver ses esprits et la voix de celle qui, selon lui, pouvait le sauver, il rouvre les yeux et plonge ses iris claires dans les siens. « Je n’ai pas ce qu’il te faut sur moi. » Elle désigne son avant-bras, il vient instinctivement poser sa paume dessus comme pour le protéger des regards indiscrets et il se surprend à gratter sa peau du bout de l’ongle pour simuler la sensation de l’aiguille qui transperce sa veine.

- Qu’est-ce que t’as ?

Elle enfonce sa main dans son sac à main et il suit chacun de ses mouvements, religieusement. Lorsque ses yeux se posent finalement sur le petit sachet de pilules colorées posé sur le banc entre eux, sa mâchoire se serre et il laisse un juron s’échapper de ses lèvres. Il observe les bonbons, longuement, pensif, puis il glisse nerveusement ses doigts dans ses cheveux en se les tirant volontairement pour déplacer la douleur.

- Ecstasy ?


Elle valide son hypothèse du regard et il avale difficilement sa salive. Il se force un sourire nerveux en secouant la tête, refusant sa marchandise.

- J’ai pas envie d’dépendre d’une autre merde.

Il n’a jamais essayé cette drogue et ce n’est pas aujourd’hui qu’il peut se permettre de retomber. Il se connaît : s’il avale ne serait-ce qu’un seul de ces comprimés, il perdra la tête et se réveillera le lendemain matin dans une ruelle inconnue. En ce pinçant la peau au niveau des marques des aiguilles, il inspire doucement, la gorge asséchée, puis il souffle, après avoir lorgné la bouteille de whiskey sur la table.

- Le mieux qu’tu peux faire c’est m’refiler d’la vodka, alors.


Il aurait pu se lever, quitter la table à la recherche d’un autre fournisseur mais il n’est pas idiot : il sait qu’il a le tempérament d’un drogué en manque et que n’importe quel vendeur profiterait de son état de faiblesse pour tirer de lui plus qu’un billet vert. Et, c’est sans parler des mecs qu’il a évités parce qu’il leur doit encore de l’argent. Il doit se ressaisir avant de partir et, étrangement, il a l’impression que c’est Raelyn qui possède le regard qui arrivera à le faire redescendre sur Terre. Elle a su garder son calme devant des bêtes affamées alors que, toi, une seule et unique pensée affole ton corps en entier. Cocaïne. Cocaïne. Cocaïne.

- Tu m’trouves toujours aussi rafraîchissant ?

Le regard baladeur, les membres gigotant : il n’arrive pas à rester immobile. Il tente de nourrir la conversation pour faire passer le temps car seules les aiguilles de l’horloge ont le pouvoir de lui redonner cette paix intérieure et ce détachement qui le caractérisent tant.

Boom. Deux poings se posent lourdement sur le bord de la table. Un homme, ou plutôt un gorille, interrompe la conversation en lançant sur un ton tout sauf bienveillant :

- Tiens donc, Jo. Ça me fait plaisir de te voir. J’espère que tu ne m’as pas oublié ! J’dois te rappeler que tu devais me payer le mois passé ? Tu sais qu’avec moi, les intérêts ne sont pas sous la forme d’argent.


Il évite son regard, les deux yeux encrés dans ceux de Raelyn, comme s’il tentait d’ignorer la brute à sa gauche, celle qui ne lèverait pas le poing tant qu’ils ne seront pas à l’extérieur.

- Jo, joue pas au chinchilla.* C’est pas parce que tu m’regardes pas que j’te vois pas, espèce de connard. Je veux mes deux cents dollars ce soir sinon je te jure que tu n’auras plus besoin d’acheter de dentifrice.

Une promesse de lui briser les dents; génial. Évidemment qu’il se souvient de ce mec. Il avait juré sur sa tête de lui rendre l’argent qu’il lui devait, plusieurs semaines auparavant. Il entrouvre la bouche pour dire quelque chose mais aucun son ne s’en échappe. Il déglutit et secoue légèrement la tête pour signifier à la femme devant elle qu’il est incapable de dire quoi que ce soit.


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* Je sais pas si tu le sais, mais les chinchillas se tournent dos aux prédateurs et ils croient que, puisqu'ils ne les voient plus, c'est réciproque pour les prédateurs Do you remember ? [Rae&Jo] 3217047551
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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyMar 5 Mar - 7:35


Do you remember ?

Mon interlocuteur, Jo, se fait beaucoup plus silencieux, ne rebondissant même pas lorsque j’évoque le caractère prévisible des hommes, et donc dans ce cas présent de ses anciens partenaires de crime, les Manthas. Je suis … presque déçue. Disons simplement qu’il est rare pour moi de ne pas réussir à faire rentrer un homme dans mon jeu. Il semble amusé par mes paroles, je lui arrache quelques sourires et surtout je sens son regard brûlant sur moi, mais son esprit est beaucoup trop emprisonné par le manque de drogue que je sens également qu’il a du mal à se focaliser sur autre chose que cette envie d'en faire rentrer dans son organisme qui lui tord surement le ventre. Je sais ce que c’est, et en avoir le reflet en face de moi est plus douloureux, me ramène presque douze ans en arrière.

Quoi qu’il en soit je suis agacée. C’est souvent l’effet que me fait le fait de ne pas obtenir tout ce que je souhaite. Je ne suis pas capricieuse, simplement habituée à avoir peu d’efforts à fournir pour captiver. Et en cet instant, je suis consciente que Jo est bien plus captivé par le contenu de mon sac que par les formes qui se dessinent sous ma robe. Et cela ne fait qu’accroitre l’envie que j’ai de l’ajouter à ma collection.

« Et tu veux m’faire croire que tu n’es pas une femme facile ? » Je lève un sourcil. Culotté, comme sous-entendu, la plupart des gens se contentent de penser ce type de chose, et quand bien même il est généralement facile de deviner ce qu’ils pensent, peu osent être aussi direct. Mais au fond je ne suis pas surprise, le jeune homme semble sans aucun filtre en ma présence depuis son arrivée à ma table. « Tu penses bien ce que tu veux, ça fait bien longtemps que j’ai arrêté de me préoccuper de l’opinion des gens. » Si c’est paroles peuvent sembler dans un premier temps être une façon de le remettre à sa place, il n’en est rien, et il n’y a aucune agressivité ni aucun énervement dans ma voix. Seulement une brutale honnêteté. Rafraîchissant, encore une fois. « Si je suis si rafraîchissant, comme tu l’dis, c’est bien parce que j’suis trop fauché pour t’payer le restaurant ou même juste t’offrir un verre. Tu peux donc déduire que c’est la pauvreté qui t’allume. » Un sourire traverse mon visage. Jo me pique encore une fois, et semble y prendre par mal de plaisir, rendant l’intérêt que lui porte encore plus accru. « Disons simplement que comme tu l’as peut être constaté, je ne souffre pas de ce manque de confiance en soi qui pousse les femmes à choisir leurs partenaires en fonction de leur statut. » Et je n’ai surtout pas besoin d’un homme pour mener une vie luxueuse. Le fait d’avoir choisi une voie si rentable et peu recommandable y est bien sûr pour beaucoup, mais j’ai l’impression aujourd’hui de vivre la vie que je voulais gamine. Une part de moi se voile surement la face. Ma vie est peut-être en apparence remplie, mais je refuse d’admettre que je suis douloureusement seule depuis la mort d’Aaron. Mon lit n’est que rarement vide, mais les personnes qui l’occupent ne pleureraient certainement pas une seule seconde ma disparition.

Lorsque je tends le joint à mon interlocuteur, il tire plusieurs lattes, comme un affamé à qui on met une assiette sous le nez. Ses pupilles se dilatent lorsque je plonge la main dans mon sac pour chercher quelque chose d’un peu plus fort. Mes gestes sont lents, une façon de prendre le contrôle de Jo. Tant qu’il pense qu’il peut tirer de moi ce dont il a visiblement désespérément besoin, je mène la partie. « Qu’est-ce que t’as ?  » Ses jambes s’agitent, comme celles d’un enfant qui ne tiens pas en place. « Ecstasy ? » Je lui confirme d’un geste de la tête. La MDMA est mon péché mignon. Elle a surtout beaucoup moins d’emprise sur moi que la cocaïne, mais me permet d’oublier qui je suis, de faire taire la douleur et la solitude quand elles se font trop fortes. A ma grande surprise, il secoue la tête et refuse ma proposition. « J’ai pas envie d’dépendre d’une autre merde. » Etant donné l’état dans lequel il est, je n’aurais pas parié sur ce type de réponse. Intéressant. Un drogué avec une conscience. Et d’un seul coup, j’ai envie de connaître la – visiblement – douloureuse histoire qui se cache derrière tout ça. « Le mieux qu’tu peux faire c’est m’refiler d’la vodka, alors. »

J’acquiesce d’un signe de la tête, et j’interpelle un serveur d’un geste de la main, qui arrive rapidement à notre niveau. « Sers lui ce qu’il te demande. » Je me replonge en arrière dans la banquette, et n’écoute que vaguement son échange avec notre serveur, d’un air désintéressé.

« Tu m’trouves toujours aussi rafraîchissant ? » Sa voix me ramène à lui. Sans un mot, je l’observe, penchant la tête sur le côté, comme tenter de le jauger, afin de pouvoir répondre à sa question. S’il savait. Il fait depuis tout à l’heure la seule chose qui peut accroître l’intérêt que j’ai pour lui : il ne s’intéresse pas ouvertement à moi. Sans un mot je rattrape le sachet en plastique, l’ouvre et glisse une pilule rose sous ma langue. Fermant les yeux, je laisse ma friandise fondre quelques secondes, avant d’avaler une gorgée de whisky. Et quand je les rouvre, pour répondre à sa question, un bruit sourd dévie mon attention. Deux poings se posent sur la table, balançant pas la même occasion ma bouteille par-dessus bord. « Tiens donc, Jo. Ça me fait plaisir de te voir. J’espère que tu ne m’as pas oublié ! J’dois te rappeler que tu devais me payer le mois passé ? Tu sais qu’avec moi, les intérêts ne sont pas sous la forme d’argent. » Je veux tourner les yeux vers l’interlocuteur, mais le regard de Jo ancré dans le mien m’en empêche. Tiens, maintenant je l’intéresse. « Jo, joue pas au chinchilla. C’est pas parce que tu m’regardes pas que j’te vois pas, espèce de connard. Je veux mes deux cents dollars ce soir sinon je te jure que tu n’auras plus besoin d’acheter de dentifrice. »

J’observe les réactions de Jo. Il dégluti difficilement, tente de répondre mais semble comme pétrifié. Il secoue légèrement la tête, et se raccroche à mon regard. Il semble comme un enfant démuni. Pas de chance pour notre nouvel arrivant, je ne le suis pas.

Doucement je tourne la tête et dévisage notre interlocuteur. Mâchoire carrée, regard mauvais, et montagne de musclé. Il doit faire 1m84 au bas mot, et pourtant lorsque je me lève, il n’y a pas la moindre hésitation dans mon regard. Mon visage change alors que je l’observe. Je ne suis plus une jeune femme qui s’amuse dans un bar, je suis une prédatrice. Et cet homme est clairement sur mon territoire. Je fais le tour de la table et me plante face à lui. Du haut de mon mètre 58, l’homme me dépasse clairement de deux bonnes têtes, même avec des talons d’une hauteur raisonnable, et pourtant, face à mon assurance, je le sens déjà hésiter. Peut-être s’attendait-il à ce que la petite demoiselle assise à côté de Jo ne soit qu’une petite chose effrayée. Doucement, j’attrape son bras de ma main brûlante, et retourne son poignet, sans qu’il ne sache comme réagir. Bingo, le tatouage sur son poignet me permet de l’identifier comme l’un des membres d’un petit clan de la ville, clairement dépassé par les effectifs du Club. Un sourire dangereux, carnassier s’affiche sur mon visage, et lorsque je prends la parole, c’est d’une voix calme et posée, mais également implacable. « J’en déduis que tu ne sais pas qui je suis et je ne suis pas là pour faire ton éducation. Mais tu connais certainement mon boss, Mitchell, qui ne sera pas content de savoir que tu m’as dérangée, alors que je profitais tranquillement de ma soirée … » Je laisse quelques secondes passer, lui permettant de prendre la mesure de ce que je suis en train de lui dire. Je pointe finalement du menton les morceaux de verre brisé, et le liquide ambré qui s’écoule doucement sur le plancher. « Et tu vois, cette bouteille dont tu viens de me priver, j’avais très envie de la boire. » Je me retourne vers Jo, observant quelques seconde ses réactions, tentant de mesurer à quel point il s’est fichu dans la merde avec notre nouvel ami. Deux cents dollars. Une vaste plaisanterie. Je continue, d’un ton amusé « Du coup j’ai l’impression que c’est toi qui a une dette envers moi. Et tu sais aussi certainement qu’avec le Club, les intérêts ne se payent pas non plus en billets verts. » Mon visage se referme et retrouve sa froideur. « Donc ce que je te propose, c’est que tu oublies l’existence de ce charmant jeune homme, et moi j’aurai la gentillesse d’oublier ces dernières minutes. » Pendant toute ma tirade, je n’ai pas lâché son poignet. Je n’applique pas une pression particulièrement forte, il fait de toute façon facilement le double de mon poids et il serait idiot de penser que je peux avoir le dessus sur lui, si bien que lorsqu’il le rétracte brusquement sa main, la mienne ne le retiens pas. Il me dévisage, comme s’il tentait de jauger la véracité de mes paroles. Je croise les bras contre ma poitrine et soutiens son regard.

Au bout de quelques secondes qui semblent une éternité, il maugrée une sorte d’excuse et fini par quitter le bar, en jetant un dernier coup d’œil sur Jo, puis sur moi.

Les battements de mon cœur commencent à ralentir, m’autorisant à respirer à nouveau normalement, et je retrouve ma place aux côtés de Jo. Finalement, un grand sourire se dessine sur mon visage, comme si le regard glacial qui s’y trouvait quelques secondes auparavant n’avait jamais existé, comme si les dernières minutes n’étaient qu’un mauvais rêve. Le serveur revient finalement avec la commande de Jo, et nous sert deux verres avant de s’éclipser. « Tu as vraiment des amis charmants en tout cas, Jo. » C’est finalement la première fois que j’utilise son prénom. « On dirait bien que c’est envers moi que tu as une dette maintenant. » Je laisse échapper un rire, avant de replacer, comme invariablement, ma main droite à la naissance de mon cou. J’ai très envie de voir comment Jo paye ses dettes.




:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr - 21:43, édité 2 fois
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyVen 8 Mar - 0:04


Do you remember.
Raelyn & Joseph

« Tu penses bien ce que tu veux, ça fait bien longtemps que j’ai arrêté de me préoccuper de l’opinion des gens. »  Il n’est pas insulté par cette remise en place qu’elle lui impose. Son regard ne change pas, toujours aussi vénéneux qu’avant. Voilà plusieurs semaines qu’il n’avait pas usé de ce tempérament qui, en fin de compte, ne lui ressemble presque plus depuis qu’on l’a forcé à rentrer dans un moule. Il s’est calmé, depuis. Il n’est plus aussi méchant et, même s’il n’a pas perdu sa franchise, il contourne les jugements. Il évite d’inventer une personnalité à un inconnu, sachant qu’il déteste se faire réduire à son statut social. Il n’a pas de maison, certes, mais ça ne fait pas de lui un paresseux qui a la flemme de se trouver un emploi. Il côtoie la rue à longueur de journée, oui, mais il ne sent pas les poubelles. Il ramasse les déchets des autres à la bibliothèque, il astique des surfaces qui ne lui appartiennent pas, mais il n’est pas de la vermine pour autant. Derrière les airs dominants de cette jeune femme, il sait que quelque chose d’autre se cache. Une blessure, une cicatrice, peut-être. Mais, encore une fois, il ne serait pas prêt à le parier.

- On a un point en commun, alors.


Son regarde se perd à nouveau dans les traits féminins de sa compagnie, il tente de lire une histoire, de dénicher le moindre indice, mais son masque est trop épais. « Disons simplement que comme tu l’as peut être constaté, je ne souffre pas de ce manque de confiance en soi qui pousse les femmes à choisir leurs partenaires en fonction de leur statut. » Sa réaction n’est pas discrète. Il glousse, son sourire s’élargit ouvertement et un rire saccadé s’échappe de sa gorge déployée. Il répète ses mots dans sa tête et ils se transforment en écho.

- Leurs partenaires, c’est ça ?


Les deux coudes posés sur la table, le dos replié vers l’avant, ses doigts se mettent à pianoter une mélodie sans rythme. Il a compris qu’elle est réceptive : elle vient tout de même d’admettre qu’elle pourrait le choisir malgré ses poches vides. Immobile, pensif, il fronce les sourcils en réfléchissant au sens de ses paroles puis il souffle, en conclusion :

- Paraît qu’les mecs sont nuls pour comprendre les intentions des femmes, même lorsqu’elles sont claires comme de l’eau de roche. J’préfère m’assurer qu’tu viens réellement d’me dire que tu m’as choisi comme partenaire. J’imagine qu’tu parles pas d’partenaires de bingo mais bien d’partenaires de baise.


Il peut paraitre perdu, mais il veut s’en assurer car il n’a pas l’habitude de ce genre de situation. Certes, il a déjà noté le regard intéressé de plusieurs femmes sur lui mais, la plupart du temps, ses relations sexuelles naissaient après l’échange de billets verts. Et, depuis qu’il n’a plus de véritable chez lui, il ne partage plus ses orgasmes – c’est une manière poétique de parler de masturbation.

Les pilules sont proposées, puis refusées. Joseph refuse de mordre à l’hameçon comme il l’a déjà fait. Il déteste cette dépendance qui le fusille à chaque seconde de chaque jour. Il a gagné en maturité, il n’est plus le gamin qu’il était. Il ne se permet plus les aventures houleuses qui peuvent se terminer dans un canapé qu’il ne reconnaît pas. Ce soir, il balaie l’ecstasy du revers de la main pour ne pas succomber à la tentation du diable qui, et il le sait, elle ne lui ramènerait rien de bon. Alors, il décide d’opter pour la vodka, le seul remède à ses courbatures mentales. L’alcool permet de l’occuper le temps que ses veines cessent de réclamer la piqûre. Raelyn ne voit pas d’inconvénient à lui offrir ce qu’il désire et, bientôt, un serveur s’arrête à côté de la table puis hoche la tête à l’ordre de ta compagnie, comme un petit chien obéissant. Joseph hésite un moment en lorgnant les réactions de celle qui payera sa consommation et il conclue qu’il a le droit de faire monter les coûts.

- J’vais prendre une bouteille de Vodka. Pas de glace dans le verre.


Pas de glace qui pourrait, en fondant, atténuer la force de la boisson. Il n’est pas ici pour déguster le nectar russe mais bien pour faire taire la tempête dans sa tête. Lorsque le chien acquiesce en tournant les talons, l’ex taulard repose son attention sur la reine de la table puis il la remercie d’un hochement de tête, sentant déjà la sueur sur son front s’évaporer. La simple idée de savoir qu’il ne restera pas complètement à jeun calme ses muscles tendus. Le garçon n’a pas le temps de recevoir une réponse de la part de Raelyn que des poings lourds s’écrasent sur la table et en fond vibrer la structure. La bouteille de whiskey perd pied et bascule sur le côté, renversant son contenu sur la banquette. Les menaces lancées par le dealer à qui Joseph doit de l’argent lui tapent les tympans et il reste immobile comme l’iceberg glacé. Il est ridicule mais il n’a pas la lucidité d’en prendre conscience tellement l’inquiétude lui sert la gorge. Il s’en est tiré en un seul morceau la dernière fois mais, ce soir, le gorille ne le laisserait pas filer entre ses doigts. Il lui avait promis un remboursement complet en début de mois et voilà qu’une semaine s’était écoulée sans qu’il ne touche aucune pièce de monnaie. Monnaie que l’ex taulard ne détient pas, malheureusement. Son portefeuille ne protège que quelques maigres dollars que son propriétaire épargne pour au moins manger une centaine de calories le jour suivant. Les deux yeux rivés dans ceux de la jeune femme, il cri silencieusement. Et son cri est entendu. Elle se lève, le dos droit, la tête haute, et un frisson d’inconfort traverse l’échine du garçon. Il ne doute pas de sa capacité à tenir tête à un prédateur aussi costaud ; il s’en veut plutôt de l’inclure dans cette lutte que lui-même a déclenchée en omettant de payer ces sachets de cocaïne. L’oreille attentive, il écoute les joutes verbales que lui envoie la dominatrice et un sourire malin soulève très discrètement la commissure de ses lèvres lorsqu’elle s’empare, sans peur, du poignet du dealer ébranlé par les couilles d’acier de Raelyn, plus grosses que les siennes. Lorsque les mots se taisent, c’est un long silence qui plane au-dessus des trois têtes. Joseph croise le regard de son agresseur une dernière fois et il l’observe s’en aller sans demander son reste. Abasourdi, il expire tout l’air par ses poumons tandis que l’héroïne de la soirée se rassoit sur la banquette comme si rien ne s’était passé. La bouche entrouverte, il la referme en avalant sa salive puis il détourne les yeux une seule seconde pour reprendre ses esprits. Il faut dire que, tout à coup, cette jeune femme le laisse moins indifférent. Son cœur s’agite dans sa poitrine comme s’il réclamait quelque chose. « Tu as vraiment des amis charmants en tout cas, Jo. » Il ne répond rien, incapable de tout de suite prononcer un mot. Il avale d’une traite le premier verre que lui a versé le serveur avant de partir puis il s’en sert un second, rempli jusqu’à ce que la vodka se courbe à la surface du contenant. « On dirait bien que c’est envers moi que tu as une dette maintenant. » Un rire à la fois nerveux et surpris s’échappe de ses lèvres puis il hoche la tête, l’air tout aussi perdu qu’avant. Il n’arrive pas à déterminer si c’est la situation ou la femme qui réveille l’excitation dans tout son corps. Il faut dire qu’il n’avait pas croisé une personnalité aussi forte depuis longtemps.

- J’ai une dette envers toi pour l’reste de ma vie, ouais.

Il avale une prochaine gorgée, repose son verre d’une poigne malhabile, bouleversé par ce mélange de désirs qui traversent son esprit. Il la dénude du regard en se mordant la lèvre inférieure et admet, sans réellement prendre le temps de s’assurer qu’il ne fera pas une connerie en étant si franc :

- J’vais t’dire, j’ai envie d’te sentir autour d’ma queue.

Il plonge ses iris claires dans les siens, le souffle court.

- Mais j’peux pas t’offrir d’venir chez moi parce que, j’pense que tu l’as compris, j’paye pas d’loyer moi.


Une autre façon de dire qu’il est à la rue et qui semble plus facile à digérer. Sans qu’il ne s’en soit rendu compte, Joseph s’était penché vers l’avant comme s’il avait souhaité réduire la distance qui le sépare d’elle. Cette table est juste un peu trop large et l’empêche de sentir la chaleur de son corps ou d’humer le parfum qu’elle dégage. Elle les oblige, en quelques sortes, à prolonger les préliminaires des préliminaires : la provocation verbale salace, un petit jeu auquel le garçon adore jouer.  


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
Do you remember ? [Rae&Jo] 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
Do you remember ? [Rae&Jo] 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

Do you remember ? [Rae&Jo] 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

Do you remember ? [Rae&Jo] 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

Do you remember ? [Rae&Jo] 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

Do you remember ? [Rae&Jo] 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

Do you remember ? [Rae&Jo] Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

Do you remember ? [Rae&Jo] 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyVen 8 Mar - 17:08


Do you remember ?

« On a un point en commun, alors. » Mon interlocuteur ne semblait pas avoir mal pris ma réflexion, un point de plus pour lui. Il avait une qualité finalement assez rare chez un homme, il n'avait pas une seule fois depuis le début de notre conversation tenté de m'écraser, de faire valoir sa suprématie masculine. Il me traite comme une égale, et même par moments, comme supérieure. Et ce genre de détail, non seulement je les relevais, mais ils forçaient également mon admiration. Ma réflexion suivante le fait rire, et il se permet même de faire une petite réflexion. « Leurs partenaires, c’est ça ? » Je l'observe poser ses coudes sur la table, se penchant ainsi de façon perceptible vers moi, et se mettre à taper un rythme du bout des doigts. Il m'observe, comme s'il analysait ce que je venais de dire, chercher à être sûr d'avoir bien saisi le sens de mes mots. Poussant même le culot jusqu'à me demander finalement de préciser mes pensées. « Paraît qu’les mecs sont nuls pour comprendre les intentions des femmes, même lorsqu’elles sont claires comme de l’eau de roche. J’préfère m’assurer qu’tu viens réellement d’me dire que tu m’as choisi comme partenaire. J’imagine qu’tu parles pas d’partenaires de bingo mais bien d’partenaires de baise. »

Je le dévisage, est-ce finalement une pointe d'intérêt que je ressent dans sa voix ? Ou bien est-ce encore une fois feint, pour essayer de tirer de moi ce qu'il semble réellement désirer : à savoir son prochain shoot. J'ai cette fois ci du mal à savoir, et finalement, je préfère sourire en portant mon verre à mes lèvre, sans le quitter des yeux. Finalement, je finis par lui répondre. « Je viens de te dire que je pourrais t'envisager. Ne t'emballes pas non plus. » J'aimais les hommes confiants. Mais je n'aimais pas pour autant ceux qui se montraient certains de pouvoir me mettre dans leur lit, quand bien même c'était le cas. Cela n'avait pas l'air d'être le genre de mon interlocuteur, mais j'étais surtout très curieuse de voir comment il pouvait prendre ce type de réflexion.

Une fois la surprise passée, je ne suis pas du genre à me formaliser lorsqu'il refuse les pilules que je lui tends. Très bien, cela en fera plus pour moi. Non pas que cela soit réellement important, Mitchell a toujours mis un point d'honneur à fournir sa famille, lorsque l'on reste plus ou moins raisonnable. Ma consommation, même en prenant en compte les petits cadeaux que je fais à mes amis et de temps en temps aux hommes que je ramène chez moi, est très loin d'être la plus excessive au sein du club. Il faut dire que dans un univers comme le notre, on compte beaucoup de camés et d'alcoolique avec lesquels, étant donné mon petit gabarit, je serait incapable de rivaliser. Même avec de l'entraînement.

« J’vais prendre une bouteille de Vodka. Pas de glace dans le verre. » Je prête finalement peut d'attention à sa commande, quel que soit son poison, cela risque de peu m'intéresser. Mon péché mignon a toujours été le whisky.

Lors de mon échange avec l'intrus, je sens le regard de Jo dans mon dos. Je sens qu'il est pétrifié, et j'avoue être un peu déçue. Je n'ai finalement pas réellement de soucis à avoir le plus gros caractère autour d'une table, mais je reste une femme qui aime être impressionnée par son interlocuteur. Qui aime ressentir une certaine force de caractère. Rien ne me séduit plus que le charisme, le culot, et la prise de contrôle. Et pour l'instant, le troisième m'apparait comme cruellement manquant chez mon interlocuteur. Je suis sûrement un peu sévère, j'ai toujours été une grande gueule et une tête brûlée, mais aurais-je fais la maligne face au gorille qui venait de nous quitter sans la protection que m'apportait le fait d'appartenir au club ? Peut être pas. Sans Aaron, je serai certainement morte d'une overdose sur un trottoir sale avant d'avoir 21 ans. Sans lui je n'aurais jamais pu sortir la tête de l'eau, la cocaïne est une drogue vicieuse, exigente et jalouse. Mais ce que j'étais devenue aujourd'hui, je considérais ne le devoir qu'à moi même. Evoluer dans un monde principalement masculin n'avait pas été facile, et j'avais appris avec le temps à me blinder. La mort d'Aaron m'avait rendue dure, mais elle m'avait aussi donné les épaules pour réussir au sein du club.

Une fois rassise sur le canapé, j'avais tiré une cigarette de mon paquet, avant de l'allumer, toute seule cette fois ci, et de la porter à mes lèvres. J'étais une fumeuse compulsive, ça c'était clair et impossible à dissimuler. Surtout lorsque je fréquentais ce type d'établissement. « J’ai une dette envers toi pour l’reste de ma vie, ouais. » Lorsque le serveur amène la bouteille de Vodka commandée par Jo, je le regarde avec amusement vider d'un trait son verre et s'en servir un autre. J'hésite une minutes, le souvenir douloureux de la bouteille de whisky qui s'écoule par terre à l'esprit, et je fini par attraper la bouteille pour me servir également un verre. Une grimace s'affiche sur mon visage lorsque je trempe à nouveau les lèvres dans mon verre. J'ai du mal à imaginer comment il est possible d'apprécier ça. Finalement, je repose le verre sur la table, et mes yeux sur mon interlocuteur. Je le sens beaucoup plus présent, beaucoup plus réceptif, et je suis sure que si j'étais assez proche de lui, j'entendrais son coeur battre à toute vitesse. Là, je te tiens.

« J’vais t’dire, j’ai envie d’te sentir autour d’ma queue. » Je suis cette fois ci incapable de dissimuler la surprise qui doit s'afficher sur mon visage. Ce côté cru et vulgaire me surprend, et pendant quelques secondes je ne sais pas quoi en penser. Je le laisse donc enchaîner, et préciser le fond de sa pensée, même si l'image en soi parle d'elle même. « Mais j’peux pas t’offrir d’venir chez moi parce que, j’pense que tu l’as compris, j’paye pas d’loyer moi. » Si j'avais un doute tout à l'heure sur l'effet que je lui faisais, il est maintenant totalement dissipé.

Je laisse un silence s'installer. Un silence qui pour beaucoup pourrait être difficilement supportable, est-ce le cas pour Jo ? J'ai envie de voir si son visage garde le même aplomd, s'il assume chacun de ses mots, ou si une fois le coup de l'émotion redescendue il est du genre à avoir le rouge qui lui monte aux joues. Observer une personne peut souvent nous en apprendre beaucoup plus que de l'écouter parler. Il se penche vers l'avant comme pour réduire la distance entre nos deux corps, mais laissant la table entre nous. Je tire une taffe sur ma cigarette, avant de vriller mes yeux dans les siens. « Au moins c'est imagé. Je préfère moi même laisser un peu de place à l'imagination mais ... » Je me décale sur le canapé afin de me rapprocher de lui pour poser une main sous son menton, caressant à peine le trait net de sa mâchoire, comme si j'étudiais son visage. Faisant durer ce contact de ma peau sur la sienne assez longtemps pour lui faire un certain effet, trop peu pour ne pas le laisser fruster je laisse finalement ma main retomber sur le canapé, dans l'espoir de le laisser pantelant et avide de plus. « Je ne sais pas qui t'as appris à parler aux femmes, mais j'ai connu des brutes épaisses capables de plus de classe. Fais attention, c'est une qualité que j'apprécie. » La classe, j'entends évidement. Quoi qu'il en soit, il en fait tout de même beaucoup plus pour me faire fuir, et pour supprimer l'envie qui monte en moi depuis que notre discussion à commencé. Je ne suis pas non plus une vierge effarouchée. Afin qu'il n'y ai pas méprise sur la personne, je choisi tout de même de me pencher encore plus près de lui, afin de pouvoir murmurer dans son oreille. « On ne peut pas réellement dire que je paye de loyer non plus, mais je pourrais éventuellement te proposer de venir chez moi. » Je me recule, pour pouvoir observer ses réactions, une fausse moue boudeuse sur le visage.  « Si tu me montre ce que j'ai à y gagner, bien entendu. » Finalement, j'attrape mon verre pour le vider d'un trait. L'alcool au mauvais goût passe bien mieux de cet façon.

Je repose le verre sur la table, et ne me recule pas. La distance entre nos corps est après cet échange beaucoup plus réduite, me permettant de mieux observer son visage, la ligne de sa mâchoire, le fossettes au coin de ses joues, et les ridules d'expression au coin de ses yeux. Je sens aussi cette énergie qui se dégage de lui. Sauvage et incontrôlable. J'ai envie de jouer encore un peu avec lui avant de lui donner ce qu'il veut.


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:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr - 21:43, édité 2 fois
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyLun 11 Mar - 5:47


Do you remember.
Raelyn & Joseph
Malgré les airs confiants qu’il projette, Joseph n’a rien d’un dragueur. Il ne collectionne pas les femmes et ne joue pas avec leur cœur. Il connait la fragilité de cet organe à la fois si puissant et si délicat. Il pompe des litres de sang dans un corps entier mais se brise à la moindre pression. L’ex taulard n’a jamais été guidé par de mauvaises intentions. Il vit sa vie comme il le désire sans s’imposer dans la liberté des autres. Certes, plusieurs pourraient douter de tes intentions lorsque se sont des injures et des blasphèmes qui s’échappent de sa bouche mais, au fond, il reste le petit enfant inoffensif qu’il a toujours été. Que celui qui l’a déjà vu lever le poing se lève. « Je viens de te dire que je pourrais t'envisager. Ne t'emballes pas non plus. » Son regard dévie vers ailleurs, se cache au travers la foule. Il n’est pas vexé de ne pas avoir misé juste; il est simplement en train de repenser sa stratégie. Il ne s’est pas installé à cette table dans le but de repartir avec Raelyn. Mais, maintenant qu’il sait qu’il n’obtiendra pas le réel trésor qu’il recherche, il tente de gagner quelque chose d’autre qui pourrait le faire planer : une nuit dans le lit de cette reine. Certains diraient qu’il est un profiteur, mais lui répondra qu’il ne fait que s’adapter à son environnement. Jamais son intention sera d’objectiver cette jeune femme, même si sa manière de parler laisse présager le contraire. Ces mots pour lesquels il opte, à la fois rudes et directs, ne laisse plus planer le doute. Joseph n’a aucune expérience dans le domaine et Raelyn lui fait savoir après avoir laissé planer un silence aussi inconfortable qu’un oreiller de plomb. « Au moins c'est imagé. Je préfère moi même laisser un peu de place à l'imagination mais ... »  Les yeux bleus du garçon se mélangent à ceux de la jeune femme qui réduit la distance entre leurs corps. Elle fait durer le plaisir en s’approchant lentement, les fesses toujours collées à la banquette, laissant sa place encore chaude derrière elle. Ses doigts brûlants viennent s’approprier la mâchoire de Joseph qui se mord le bout de la langue pour concentrer ses idées qui tendent à s’évaser plus loin que permis. Ses iris glissent le long de ses lèvres, ils patinent jusqu’au creux de sa nuque puis ils se redressent immédiatement quand la voix suave de la reine rompt le silence parleur. « Je ne sais pas qui t'as appris à parler aux femmes, mais j'ai connu des brutes épaisses capables de plus de classe. Fais attention, c'est une qualité que j'apprécie. »  C’est une grimace qui déforme son visage et il serre la mâchoire jusqu’à sentir ses dents craqueler sous l’effet de la pression. Il contient cette colère nouvelle qui boue dans le fond de sa gorge tandis que ses yeux se tintent de reproches. Il n’a jamais apprivoisé ce sentiment inattendu, ce mélange de honte et de déception inexpliquée qui n’avait jamais fait bander ses muscles auparavant. C’est sa dépendance qui jongle avec ses nerfs. Il se permet de rompre le contact visuel en pivotant la tête et ces mots s’expulsent d’eux même de sa bouche :

- Je n’suis pas là pour satisfaire tes besoins en rimes et en proses. Ces brutes épaisses ont peut-être cette classe que j’n’ai pas, mais eux ils ne peuvent pas te promettre un orgasme.

Ah, parce que, lui, il peut ? Il vient de lui-même se tirer une balle dans le pied. Il n’a pas caressé le corps d’une femme depuis des années et voilà qu’il se la joue président de la sexualité féminine. Il porte son verre à sa bouche pour noyer ses futures mauvaises idées et il ferme les paupières assez longtemps pour maudire sa connerie. Un frisson parcourt son échine lorsque les lèvres de Raelyn effleurent son oreille puis il respire doucement en profitant des caresses que lui prodigue son souffle chaud. « On ne peut pas réellement dire que je paye de loyer non plus, mais je pourrais éventuellement te proposer de venir chez moi. » C’est instinctif, il rouvre les yeux, sourit légèrement, pris du même sentiment qui traverse un athlète olympique recevant une médaille d’or. Il est victorieux, du moins, c’est ce qu’il croit pour le moment. Elle se recule légèrement, lui permettant de croiser son regard à nouveau. « Si tu me montres ce que j'ai à y gagner, bien entendu. » C’est un défi. Aussitôt, il entre dans le petit jeu et, tandis qu’elle observe ses traits à la fois détendus et provocateurs, il fait glisser sa main jusqu’en dessous de la table pour la poser sur sa cuisse, s’interdisant de s’aventurer davantage pour le moment. Il exerce une certaine pression à un rythme irrégulier, les yeux ancrés dans les siens et, après s’être mordu la lèvre inférieure pour contenir le plaisir qui grimpe en lui depuis déjà fort longtemps, il murmure :

- Ce que tu as à gagner ? Ces doigts, cette même danse, mais là où ton corps réagira sous l’emprise de puissants chocs électriques qui ne libèrent que du plaisir et qui transformeront tes plaintes en cris.

Le poète est revenu, on dirait. Et, le poète, il commence à sentir la chaleur peser sur son dos. Sa respiration se saccade, sa gorge se noue d’impatience. S’il pensait pouvoir se contrôler quelques minutes plus tôt, maintenant ses jeans se font de plus en plus serrés autour de son entre-jambe étouffé. Ses yeux naviguent par-delà l’océan dans ses iris et il se perd plus longtemps que prévu sous le niveau de la mer. Ses doigts tracent la dentelle de sa robe noire, l’apprivoisent, en dénotent chaque détail pour plus tard contourner sa garde.  



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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptyMar 12 Mar - 11:24


Do you remember ?

L'attitude de Jo envers moi a réellement changé. Je ne sais pas si c'est la petite démonstration de force de tout à l'heure, lorsque son charmant ami est venu nous interrompre - et qui honnêtement demandait plus de confiance en mes contacts et mon statut qu'en moi même - ou s'il s'agit d'autre chose, mais je le sens depuis quelques minutes beaucoup plus réceptif aux perches que je lui lance. Peut être même un peu trop. Ce que j'ai pris pour un excès de confiance en soi m'apparaît à présent d'une façon bien différente. Non c'est autre chose, Jo n'est pas un coq en train de se pavaner, il me fait maintenant penser à un jeune enfant à qui on a promis une friandise. Se pourrait-il qu'il soit simplement très inexpérimenté en matière de séduction féminine, ou du moins qu'il ai perdu la main ? Je ne sais finalement rien de lui, et me promets de ne pas refaire l'erreur de le juger si rapidement. Je me suis toujours targuée d'être capable de deviner rapidement ce qu'une personne a derrière la tête, ce qui l'anime, mais peut être que Jo est un peu plus dur à lire que la moyenne. Ce qui, vous l'avez compris, me donne encore plus envie de me plonger dans la lecture. J'ai toujours été animée par ce besoin de décrypter les gens qui m'entourent, comprendre les tenants et les aboutissants d'une personne, ses désirs les plus secrets m'est toujours apparu comme une façon d'être capable de les contrôler, et d'en faire ce que je souhaitais.

J'observe la grimace de colère qui traverse son visage lorsque je le remet gentiment - à mon sens en tout cas - à sa place. Je vois cette mâchoire sur laquelle j'ai fait glisser des doigts quelques secondes auparavant se contracter, et ses yeux se teinter de rancoeur. Envers lui-même, envers moi ? Difficile à dire, et cela me surprends encore une fois, contrastant avec l'assurance de façade affichée quelques minutes auparavant par le jeune homme. La frustration que je lis sur son visage me plaît, bien que sûrement accompagnée de et accentuée par la phase de manque qu'il traverse, alors que de mon côté je commence enfin à sentir monter en moi les effets euphorisants et excitants du petit cachet que j'ai ingéré juste après que Jo ai décliné mon offre. Je ferme les yeux et bascule la tête en arrière, profitant de cette sensation familière et libératrice, de cette vague de bonheur qui s'empare de moi. La réponse que m'offre Jo m'ancre à nouveau à la réalité, et je plante à nouveau mes yeux dans les siens.

« Je n’suis pas là pour satisfaire tes besoins en rimes et en proses. Ces brutes épaisses ont peut-être cette classe que j’n’ai pas, mais eux ils ne peuvent pas te promettre un orgasme. » L'emprise de la drogue et la phrase de Jo réussi à me soutirer un sourire beaucoup plus large que ceux que j'ai pu lui offrir depuis le début de la conversation. « Crois moi, c'est une promesse que je ne te laisserai pas briser. J'espère que tu es un homme de parole. » Rarement un homme ne s'était adressé à moi de façon aussi crue et directe. Mais je me surprend finalement à être stimulée par ces paroles, qui sont beaucoup trop claires  pour ne pas faire naître des images agréable dans mon esprit. C'est pourquoi je me penche vers lui, je lui chuchote à l'oreille, je le provoque. Et lorsqu'il répond à la provocation en posant une main sur ma cuisse, y exerçant une légère pression, je sais que j'ai gagné, et que c'est moi qui mène pour l'instant la danse.

« Ce que tu as à gagner ? Ces doigts, cette même danse, mais là où ton corps réagira sous l’emprise de puissants chocs électriques qui ne libèrent que du plaisir et qui transformeront tes plaintes en cris. » Je ne sais pas s'il s'agit encore une fois du culot du jeune homme, de la promesse qu'il me fait ou de la drogue qui pénètre dans organisme, mais je suis d'un coup beaucoup plus réceptive à la poésie de mon interlocuteur. Je l'observe mordre sa lèvre et je suis maintenant assez proche de lui pour entendre sa respiration saccadée. En tout cas le doute n'est plus permis : je lui fait de l'effet. Et cela serait mentir de dire que ce n'est pas réciproque, alors que je respire son parfum et que je me laisse porter par ses paroles. Je ne veux pas perdre le contrôle de notre danse, mais la douce euphorie engendrée par le comprimée d'ecstasy et le désir qui commence à monter en moi ne me rendent pas la tâche aisée. Je ressens de plus en plus le besoin de me perdre, de laisser Jo prendre le dessus alors qu'il commence à jouer avec la limitation de ma robe, mais je lutte encore un peu pour garder la maîtrise.

« C'est une proposition qui me semble intéressante effectivement. » Plus intéressée par la conversation et par ce qu'il est en train de se passer que par ma cigarette, je l'écrase sur mon dessous de verre. J'attrape le verre glacé d'un geste fébrile du bout des doigts avant de le vider d'un trait, comme pour me débarrasser de tous les éléments extérieurs pouvant attirer mon attention. Je ne touche pas à la main de Jo, elle est après tout très bien là où elle est, et sans que cela ne soit volontaire, je sens que buste penche vers lui, comme voulant parcourir la distance qui nous sépare. Encore une fois animée par l'envie de toucher son visage, je porte ma main à ses lèvres. les effleurant du bout de mes doigts, sans forcément chercher à réprimer le désir qui monte en moi.

Je jette rapidement un oeil à la bouteille de vodka de mon interlocuteur, encore trop pleine à mon goût et retardant potentiellement notre départ, avant de reporter mon attention sur Jo, alors que ma main glisse de ses lèvres pour aller se perdre dans sa tignasse. « Qu'est ce que tu attends pour m'embrasser ? » Un sourire au coin des lèvres, je le défie du regard. Puisqu'il prétend ne pas être un beau parleur, j'espère au moins que c'est un homme d'action. « Les jolies phrases, ça va un temps... » et l'observant encore une fois, jouant de façon distraite avec une mèche de ses cheveux, je rajoute. « J'ai comme l'impression que tu en as envie. » Là, on peut dire que j'enfonce une porte ouverte. Je sens la brûlure de son regard sur ma peau, et il est clair qu'il désire bien plus encore qu'un baiser.


Spoiler:




:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr - 21:43, édité 2 fois
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Message(#)Do you remember ? [Rae&Jo] EmptySam 16 Mar - 4:34


Do you remember.
Raelyn & Joseph
Ce soir, ce sont beaucoup trop d’émotions qui se bousculent dans la tête de Joseph. Quelques instants plus tôt, le besoin maladif de planer faisait brûler son corps jusqu’au plus profond de ses veines. Son cœur pompait le sang comme s’il ne désirait qu’une dose d’élixir magique qui le détendrait le temps d’une balade dans le pays fantastique de l’euphorie. Maintenant, un tout autre désir fait vibrer ses cinq sens : de ses yeux, il la dévore, la déshabille. Ses tympans, eux, captent chacune des notes délicieuses de sa voix à la fois douce et affirmée. Une odeur fruitée, qu’il peut enfin déceler à travers le parfum de l’alcool dans le bar depuis que leurs deux corps se sont rapprochés, le fait rêver davantage. Il ferme les paupières et s’imagine goûter la moindre parcelle de sa chaire nue, en la croquant doucement à certains endroits. En rouvrant ses yeux, ses pupilles se dilatent conséquemment et son regard se fait de plus en plus désirant. Les pensées bien trop occupées à vaguer dans le futur, il ne calcule pas ses mots et lui promet un orgasme avant même d’être certain de pouvoir y arriver. Il ne laisse rien paraître de sa bêtise et continuer à jouer le jeu comme s’il était le parfait partenaire de danse horizontale, confiant. « Crois moi, c'est une promesse que je ne te laisserai pas briser. J'espère que tu es un homme de parole. »  Ses lèvres se redressent en un sourire qui cache une certaine nervosité. Toutefois, il se reprend rapidement en basculant la tête sur le côté, posant sa main sur sa cuisse de manière rassurée. Elle ne réagit pas négativement à ce nouveau contact et ses yeux se teintent de malice.

- J’imagine que tu le découvriras dans le futur.


Joseph n’a aucun doute quant à cette question : il a toujours été un homme de parole. S’il réussi sans peine à cacher ses propres secrets, il en est de même pour ceux des autres. Il n’a jamais trahi la confiance des personnes auxquelles il tient. Certes, ça lui arrive parfois d’oublier qu’il doit une certaine somme d’argent à quelqu’un mais, ces derniers temps, il patauge bien trop dans la misère pour arriver à s’acquitter de ses dettes. Il croise simplement les doigts pour que les gens l’oublient et, malheureusement, ils ne l’oublient jamais. Joseph n’est pas le genre de garçon qui passe inaperçu. Il n’a jamais réussi à se confondre dans la masse. Il est celui qui aborde des airs parfois déplacés, celui à la démarche lasse, au dos courbé, celui qui rigole au mauvais moment, celui qui use de sarcasme lorsque le sujet est bien trop sérieux. Les bonnes manières, il ne les a pas apprises ou il les a complètement oubliées en se séparant du nid familial. Éternisant cette danse qu’il entreprend sur la cuisse de Raelyn depuis plusieurs secondes, il note le reflet d’un potentiel intérêt dans ses prunelles noisette. Fier, il aborde un sourire vainqueur lorsqu’elle admet considérer sa proposition qu’elle juge intéressante, puis il laisse ses yeux baladeurs se frayer, à nouveau, un chemin vers ses lèvres rosées. Il l’imite en callant un prochain verre de Vodka qu’il ne prend pas la peine de déguster et la brûlure dans sa gorge s’évapore aussi rapidement qu’elle est apparue. La jeune femme ne lui laisse pas beaucoup de temps de répit, elle reporte rapidement son attention vers son nouveau jouet, ne se gênant pas pour venir toucher du bout des doigts ses lèvres brûlantes. Sa respiration, effrénée, gonfle et dégonfle sa poitrine sans qu’il n’ait le temps de profiter de chaque bouffée d’air. Un frisson le cloue sur la banquette lorsque ses ongles effleurent son crâne et son cœur trébuche dans son ventre lorsqu’elle lui lance le feu vert pour l’embrasser. Il attend quelques secondes, mais ce n’est pas parce qu’il hésite. C’est plutôt parce qu’il sait qu’il ne pourra pas se contenter d’un seul baiser. Ses pensées se sont baladées bien trop loin, il ne peut plus faire marche arrière. Comme il l’a si ouvertement mentionné plus tôt, il a envie de son corps, de sa peau contre la sienne, de sa langue autour de sa queue, de… De… Son imagination n’a plus aucune limite. « J'ai comme l'impression que tu en as envie. »

- J’ai envie de bien plus, et je sais que tu n’es pas assez naïve pour penser le contraire. Seulement, je ne suis pas un homme tendre et je peux t’assurer que si nos lèvres se rencontrent ici, à cette table, ce sera bien plus qu’un seul regard qui se tournera vers nous.

Il se surprend à faire preuve d’une telle patience. Ce sont les années d’incarcération qui l’ont appris à considérer les minutes comme des secondes. Il redresse légèrement son dos pour ne plus laisser le parfum de Raelyn l’emprisonner dans le désir et la passion puis il l’invite du regard à le suivre. Il se relève, non sans replacer nonchalamment ses jeans serrés, absolument insensible à cette impression qu’il donne à la foule. Il s’empare de la bouteille de Vodka à peine entamée et se colle légèrement à sa compagnie pour venir poser ses lèvres dans le creux de son cou. Il hume son effluve une dernière fois avant de redresser le cou et de mordiller le lobe de son oreille du bout des lèvres.

- Je te laisse régler tes comptes avec le barman. Rejoins-moi dehors quand tu as fini.


Oui. Il vient carrément de la laisser en plan le temps qu’elle paye les consommations. Mais, elle était au courant : il n’a pas assez d’argent sur lui pour payer cette bouteille d’alcool avec laquelle il sort du bar. Il a l’intention de lui rembourser d’une autre façon.            

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