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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyJeu 28 Fév - 23:00


Le son de la porte qui claque derrière mes pas au taquet n’a même pas le temps de remplir le silence de l’appartement qu’on a loué pour terminer le voyage dans un confort relativement relatif que je fais volte-face vers Levi, enragée. « Bon, drama queen McGrath, t’es content? » et juste pour préciser, je demande, l’air foncièrement faux, comme si n’importe quelle parole pouvant sortir de sa gueule d’idiot puisse changer quoi que ce soit. Comme s’il pouvait apporter une explication logique que j’allais prendre en compte, comme s’il avait de quoi me convaincre de calmer la donne, de ranger mon jeu, justifier ses frasques. « C’était quoi ça? » et elle est crachée la question, elle est crachée dans sa direction avec un dédain à peine maîtrisé, comme si je m’attendais pas à autre chose qu’à ce que Levi me déçoive en renchérissant, en expliquant le pourquoi du comment. Parce que de ne pas mettre Londres sur l’itinéraire final c’était sa décision, sa décision prise 2 jours après qu’il nous ait gratifié de sa présence, 2 jours après qu’il se soit incrusté dans notre voyage comme si tout lui était dû, et qu’en plus il avait cru bon avoir tout le pouvoir du monde pour faire changer nos plans. Encore heureux, Kane avait penché de mon côté quand je lui avais sorti la liste complète et exhaustive de tous les bands de son goût jouant dans la capitale, bien fière de mon coup, mon allié si facile à charmer en somme. Levi lui, renchignait, refusait, cherchait des arguments, trouvait rien bien évidemment. « Parce que je te connais chiant, ça, ça va, j’ai eu le mémo. » d’un geste vif, je retire ma veste de cuir, la lance sur le canapé qui nous fait face, mes Vans qui vont la rejoindre de deux coups de pieds que j’aurais tant, tellement, voulu asséner sur les tibias de monsieur pour la peine, juste un p’tit reminder qu’à la moindre ouverture, je suis prête à cogner. « Mais à ce point pour un détail, je vois pas. »

Parce qu’il est là le problème, j’ignore ce qui l’a mis dans cet état-là, à être si lourd à porter, à être si difficile à vivre. Comprenez-moi, il est difficile à vivre presque toujours depuis que je le connais, mais Levi était également (et surtout) réputé pour son côté go with the flow aussi énervant que arrangeant. Il était la carte joker presque en tout temps, à suivre là où on allait, à pas faire de vagues, à se laisser guider nonchalamment. Et le pire dans l’histoire, c’était que je m’en balançais de Londres, que j’aurais bien été accommodante si Kane avait émis un refus de passer par ici avant de rentrer. Que je m’en foutais, du quartier où apparemment y’avait les meilleurs fish and chips de la ville, quartier qui avait totalement horripilé Levi au point où j’avais insisté, et insisté encore pour y passer. Il s’était creusé sa tombe par lui-même comme un grand à chigner sur tout, et il continuait sans me fournir de réponse suffisante à ce que je me calme. « Ta p’tite nostalgie de remettre les pieds dans la ville où t’as grandi ça prend pas. » que je suppose, du haut de mon regard condescendant et de mon manque évident de sentimentalisme. « Grow up, ravale un peu. » il est grand temps qu’il grandisse et réalise qu’il ne nous fait pas du tout pitié.  




Dernière édition par Ariane Parker le Jeu 28 Fév - 23:23, édité 1 fois
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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyJeu 28 Fév - 23:12


Ton sang bout rageusement et si tu pénètres cet appartement que vous avez loué afin de conclure votre périple, c’est seulement parce que tu envisages y prendre tes clics et tes clacs pour disparaître et préserver ton casier judiciaire encore vierge. Ton cœur martèle sauvagement ta poitrine, ta respiration fulmine, tu es au bord d’une nouvelle implosion désastreuse. « Bon, drama queen McGrath, t’es content? » Tu gratifies Ariane d’un regard purement assassin, le genre d’air qui glace le sang sans merci, qui met brutalement en garde contre des répercussions désastreuses. Puis, tes iris virevoltent vers tes affaires, ton sac à dos, tes pensées violentes. La rousse t’interroge sur les raisons de ton ire, ses motifs et tu te gardes de la confronter directement. Interagir avec qui que ce soit en cette seconde précise causerait déplorable malheur. Tu te maudis intérieurement et tu leur en veux violemment. Tu en veux à Kane de ne pas démontrer de sympathie à ton égard, tu en veux à Ariane de se désinhiber dans son autoritarisme. Mais surtout, tu t’en veux d’être comme tu es, d’avoir agi en piètre ami à leur égard et encore ce soir, penser qu’à te distancer d’eux parce que la frustration, la déception et la culpabilité ne composent pas des émotions que tu invites dans ton existence. Quitte à perdre deux de tes plus proches amis. De toute manière, si tu restes plus longtemps dans ces circonstances, tu risques de poser des gestes que tu regretteras. Tu sais t’écouter et tu sais qu’il te faut peu pour entrer dans un état où la maîtrise de tes actes ne sera plus tienne.

« Ta p’tite nostalgie de remettre les pieds dans la ville où t’as grandi ça prend pas. » qu’elle persévère dans l’outrance pendant tu sens ton regard se brouiller sous l’effet de la révolte. Tes ongles perforent les paumes de tes mains, tu te mords la langue pour ne pas lui vociférer de se taire, de ne pas jouer à celle qui connaît tout, qui contrôle tous. Si Kane lui obéit au doigt et à l’oeil et compose le compagnon parfait, tu n’entreras jamais dans ce rôle. Tu n’as pas besoin de l’aval d’Ariane, de son affection ou de te réduire à un petit soldat de sa possession, une vulgaire marionnette axée sur la validation de sa puissance. Tu te fiches éperdument que vos chemins se séparent sous l’impact de différends. « Grow up, ravale un peu. »  Son regard condescendant te flambe les nerfs. Tu hésites entre lui adresser la parole aux risques de perdre tout contrôle sur ton irascibilité ou l’ignorer avec un mépris qui sauverait les meubles. Lorsqu’un pouffement de rire amer racle ta gorge, tu sais néanmoins  que c’est la première option que ton instinct emprunte. “Ravale quoi, Ariane ?! Tu connais rien de ma vie, je te signale. Qui t’es pour juger et pour me dire quoi faire ?!” La question rhétorique, les muscles de la mâchoire qui se tordent tant qu’ils menacent de céder. J’t’emmerde ! Tu lui hurles. “J’t’emmerde toi et ton air condescendant, tes paroles à deux balles et tes déductions qui valent tout autant !” Ton poing s’écrase contre le comptoir qui vibre sous le choc. “Qu’est-ce que tu fous ici, hein ? Pourquoi t’es venue jusqu’ici ?!” Le courroux se déverse abondamment, les murs sont bien trop fins pour que tout l’immeuble ne t’ouïe pas. “Pourquoi t’es pas avec KANE à visiter tout ce que tu tenais tant à visiter ?! C’est plus ce que tu voulais ? Tu veux juste foutre la merde, c’est ça ?! Jusqu’au bout ! Tu te nourris de ça, hein ? Du trouble ?” Ton pied cogne sans merci la chaise qui crisse sur le plancher.Dégage ! Qu’est-ce que tu fous encore là ? Fous le camp avec lui ! Tu sais bien que j’vais foutre le mien, qu’est-ce que ça t’apporte de plus de rester là ? Tu veux t’prendre une chaise à la gueule ?!” Parce que c’est ce qui va arriver si elle continue d’attiser, si elle ne se volatise pas dans une tranchée alors que je suis en total quittance de mes gonds.



Dernière édition par Levi McGrath le Jeu 28 Fév - 23:21, édité 1 fois
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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyJeu 28 Fév - 23:18


Et c’est la meilleure, qu’il ne soit pas foutu de répondre, qu’il se complaise dans son silence, qu’il me regarde de haut. C’est la meilleure qu’il ait été aussi chiant à gérer sur presque deux jours complets, pour finalement se fermer comme une huître à la moindre question qui ne l’arrange pas. T’as bavassé comme un con pendant tout ce temps, ait au moins la décence de répondre quand on te parle, connard. Et puis, il réagit, et puis, il hausse le ton, et il questionne, précisant qu'apparemment, il me manque des bouts, que je ne saisis pas l’ampleur de la bête, que je suis à côté de la plaque. Mon rire acide couvre sa rage, le sien me fait rouler des yeux dans la seconde. « La faute à qui, hen? Non seulement j’veux rien en savoir de ta vie, mais même si tes conneries m’intéressaient, t’es jamais là, comment tu veux qu’on sache quoi que ce soit de toute façon! » et le reproche fait le coche de ma langue acérée à ses oreilles qui bouillonnent comme tout le reste de son visage, teintes écarlates que j’y découvre. Le pire, c’est qu’il se creuse lui-même sa tombe, c’est qu’il agit exactement au sens où je compte gratter, où je prévois piquer tant et aussi longtemps que son attitude d’enfant préféré sera sur le tapis - et grand bien m’en fasse, j’ai des dizaines d’années d’accumulation de hargne envers lui pour me nourrir s’il se calme en cours de route. Ses insultes font écho contre ma veste qui manque de peu sa tête de merde, ses hurlements me blasent autant que mon expression impassible ne le lui confirme. « Non, vrai?! J’avais pas deviné, merci de préciser, ça change tout. » et je fais exprès de suer la condescendance, chaque mot articulé avec une surprise faussée au possible, venin supplémentaire.  

Quand Levi commence à mêler Kane à la conversation par contre, c’est là où un rictus serrant mes lèvres me trahit, c’est là où je me déteste presque autant que lui d’afficher mes cartes si facilement. « Le mêle pas à ça, il a pas à endurer tes sautes d’humeur pour une fois. C’est pas parce que tu daignes nous faire l’honneur de ta présence qu’il faut encore que tu penses que tout t’es permis. » que je bouille, que je résonne, maintenant que je reste immobile à le voir faire les 400 coups, l’imaginer comme un lion en cage, à qui je m’applique finement à envoyer des litres et de litres de gasoline à la tronche, le briquet prêt à enflammer le reste. Étonnée toutefois, qu’il articule lui-même sa tendance à se tirer encore et toujours, à vivre dans son monde d’égoïstes ravis de briser des coeurs pour flatter son ego en manque d’amour, en manque de reconnaissance. Le temps des adieux larmoyants qu’il doit se faire jouer sur repeat, masturbation intellectuelle de maniaque sociopathe. « J’préfère le voir au complet ton départ, d’habitude, c’est juste à ton dos qu’on a droit. » battements de cils d’usage, mes bras se croisent sur ma poitrine, et j’ai pas du tout l’intention de quitter la pièce avant lui, son petit jeu tout sauf impressionnant auquel je ne mords pas. La chaise entre nous qu’il mentionne, que je dévisage. « Et tu menaces en plus? Tu vas faire quoi avec ta chaise? Ça? » d’un coup de pied sec, je lui renvoie à l’expéditeur, pas le moins du monde effrayée par ses avertissements, sachant exactement et dans quel ordre je me ferai un plaisir de lui couper le souffle et de lui casser deux trois os au passage s’il me touche à peine un cheveux. « T’es pathétique, mais tu le sais déjà. » et j’approche, et j’attise, et je sais faire que ça, et j’en redemande.  « Tu presserais pas tout le monde de déguerpir pour pas assister à quand tu pètes un câble si tu te faisais pas pitié toi-même. » mes yeux se plantent dans les siens, mon dégoût s’y lit comme dans un livre ouvert.


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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyJeu 28 Fév - 23:24


Ivre de colère, l’acidité atteint son apogée. L’ire franchit la barrière de tes lippes, ton coeur brutalise ta cage thoracique, tes membres sont épris de tremblements irascibles. Ta vision est floue par la fureur et malgré le danger de ton comportement, Ariane reste. Elle te suit, parasite récalcitrant, avide de se nourrir de ta déchéance, de ton déchaînement. N’a-t-elle aucun sens de la préservation ? Ou souhaite-t-elle uniquement attiser le feu jusqu’à ce qu’il explose et qu’elle puisse se plaindre à Kane des dégâts ? Tu lui rappelles avec raison qu’elle ne connaît que très peu de ta vie, qu’elle n’est personne pour juger ton allure ni ton attitude, vérité qu’elle te renvoie en pleine face, tentant de t’en culpabiliser tout en assurant que des informations sur ta personne lui seraient futiles quoi qu’il en soit. Elle te reproche ton absence, ton intermittence dans leur existence, l’élève au grade de motif de “leur” ignorance lorsqu’il n’est question que de son caractère ignare de ton histoire. “Hé bien, demande à Kane ! Tu parles au “on” mais lui, n’a aucun souci à capter, contrairement à toi.”

Parce que Kane invite à tes confidences, parce qu’il demeure la seule âme sur cette planète à qui tu confies tout, sans tabou, sans réserve. Tu sais qu’il comprend et jamais ne te juge ni te ridiculise. Il sympathise et décortique, il retient et panse. Il est ce meilleur ami que tu considères tel un frère. Ariane, quant à elle, tu l’emmerdes du plus profond de ton être et tu le lui proclames, le lui vocifères. Elle ignore ta question, rit de tes hurlements, crache son venin qui agit tel de l’huile sur le brasier ardent de ta furie. Tu soulignes l’incohérence de ses agissements, le fait qu’elle a oeuvré pendant des heures à aller contre ton refus pour finalement, préférer te faire suer davantage ici. Puis quand tu évoques de nouveau Kane, c’est un rictus qui étire la fine barrière de ses lèvres. « Le mêle pas à ça, il a pas à endurer tes sautes d’humeur pour une fois. C’est pas parce que tu daignes nous faire l’honneur de ta présence qu’il faut encore que tu penses que tout t’es permis. » Tu saisis à peine la sémantique de sa rétorque, ton pied repoussant violemment une chaise à l’autre bout de la pièce. C’est à ce moment précis que tu sais qu’il faut qu’elle parte, que tu as conscience que si elle reste, elle finira blessée, elle le regrettera, et ultimement, la fin de votre amitié sonnera. Tu lui hurles de déguerpir, élucidant le fait qu’elle place Kane comme victime, telle une éponge imposée entre vous deux qui absorbe les coups inévitablement. Tu craches un rire amer, réalisant à quel point Ariane ne te connaît pas, ne te comprend pas et à ce moment, un déclic se produit en toi. Une estime qui dégringole, une affection qui s’envole. « J’préfère le voir au complet ton départ, d’habitude, c’est juste à ton dos qu’on a droit. Et tu menaces en plus? Tu vas faire quoi avec ta chaise? Ça? » Et ses paroles ne valent plus rien, ses piques n’ont plus aucun pouvoir ni saveur. Le perçoit-elle dans ton regard nouvellement métamorphosé ? A quel point elle a quitté le rang de tes proches, ceux qui se comptent sur les doigts d’une seule main au sein de tes milliers de potes et connaissances ? Tu prends la chaise qu’elle te renvoie pour la balancer de l’autre côté du logement, loin de vous deux, refusant de jouer, rejetant tout ce qui provient d’elle. « T’es pathétique, mais tu le sais déjà. » Elle se rapproche, vicieux scolopendre affamé du trouble et de l’embrouillement. Qu’en a-t-elle à tirer de son comportement ? Ça te dépasse mais désormais, tu n’en as prodigieusement rien à cirer. Si tu lui beuglais de quitter la pièce parce que tu représentais une menace à sa santé, désormais, tu t’en moques éperdument. Elle te renvoie ta dernière prière qu’elle dégage, soupçonne le qualificatif de pitoyable que tu te donnerais selon elle et tu lui pouffes au nez en guise de réponse. “C’est toi la pathétique pitoyable à croire tout savoir alors que t’es complètement à l’ouest. T’imposes ta pensée à deux balles parce que t’es pas foutue de la faire accepter autrement que par la force, les insultes et la terreur. Si tes potes s’amusent à frémir sur ton passage et t’obéir au doigt et à l’oeil, c’est pas demain la veille que j’agirais comme ça avec toi. Tu m’fais pas peur Ariane et j’fais pas partie de ta petite armée de sbires que t’intimides parce que t’es pas foutue de te faire aimer pour c’que t’es. T’es pas foutu de te faire aimer en respectant l’autre et en ne le foutant pas mal à l’aise, en ne le forçant pas. T’es une Jan Erik Olsson.” Ton sang bout mais tu persévères, elle qui veut tant s’approcher malgré tes avertissements, elle qui souhaite duel et altercation absolument. “T’as qui, hein, à part Kane ? Un coloc qui est complètement traumatisé par toi. Une nana sainte-nitouche tellement effacée qu’elle vit par ton intermédiaire. Des mecs par-ci par-là que tu tiens par la bite.” Tes paumes saignent de l’impact de tes ongles qui y ont creusé des sillons sauvagement, de véritables tranchés où se noie ta brutalité. Cette hémoglobine, effectivement, constitue ton antidote pour ne pas enfoncer ton poing quelque part.Une seule fois, putain. On se connaît depuis des années et une seule fois dans toutes ces années j’t’ai dit non. Une seule fois que j’ai refusé de faire quelque chose. Ça t’a pas interpellé ? Non. Ça te va pas que j’te dise “non”. Flash news: t’es pas mon tyran, j’t’appartiens pas.” Ton air est bloqué dans tes poumons, tu le préserves comme si une simple expiration était suffisante pour que tu te projettes dans de nouvelles manifestations de révoltes houleuses. “Regarde moi bien m’barrer, vu que t’es venue pour ça.” Tu lui tournes le dos sans scrupule et t’orientes vers ton sac à dos.

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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyJeu 28 Fév - 23:28


J’avais jamais assumé ça, j’avais jamais assumé à ce point la rage à l’intérieur, celle qui grille, celle qui brûle, me consume vivante à ce point à cause de lui. Toujours un filtre, toujours Kane dans l’angle, toujours quelqu’un ou quelque chose qui bloque, qui oblige à tout garder à l’intérieur, à faire au moins ça pour sauver les meubles. Parce que j’aurais arrêté plus tôt, je me serais fait violence mais j’aurais coupé la crise de moitié s’il s’était pas mis à vociférer ses menaces, à parler de se tirer comme un lâche, comme le lâche qu’il était à chaque fois. J’aurais continué d’emmagasiner, le rangeant dans la catégorie de ceux qui partent toujours, de ceux qu’on peut jamais vraiment calculer, de ceux qui s’en balancent, des autres, qui font qu’à leur tête sans penser aux conséquences. Je l’aurais fait parce que je savais faire que ça, anticiper les départs, assumer les adieux, que j’en avais une longue liste claire, facile et évidente, par coeur, des trouillards qui n’avaient pas assumé que penser rien qu’à eux envers et contre tout finissait toujours par faire du mal. Par dresser une carapace. Et dans notre cas, par finir 15 ans plus tard en sachant que peu importe ce que je pouvais bien dire ou faire, la seule constante plausible avec l’autre foutu impulsif de Levi McGrath, c’était qu’un jour ou l’autre il partirait. Ils partaient tous. Son jeu complètement immature de celui qui le dit l’est m’arrache un long rire sec, un regard noir qui n’en finit plus de le dévisager. « Parce que t’as des leçons de respect à donner toi? T’as la bonne parole à prêcher maintenant que t’as tout vu, t’as tout vécu? Tu trouves ça respectueux de te tirer à tout moment en laissant les autres se démerder avec tes dommages collatéraux parce que ton bonheur vaut mieux que celui des autres? » et c’est bien la meilleure, à l’entendre, j’en rirais à gorge déployée si j’étais pas occupée à le suivre dans l’appartement, à le provoquer au moindre silence, à ravaler la cassure qu’il m’occasionne, de plus en plus profonde, la vérité diluée dans sa haine, son même regard dédaigneux que je me renvoie un nombre incalculable de fois quand je vais trop loin, quand je sais que j’ai poussé trop fort, quand je m’en balance parce qu’autrement, c’est m’avouer vaincue, c’est me laisser atteindre.

« Me fais pas chier avec le syndrome de Stockholm quand tu tiens Kane sur le corde raide à la seconde où tu poses le pied dans la même ville que lui. Il est en stand by à chaque fois où t’es pas dans le coin, peu importe comment t’agis en gamin égoïste et tu le sais pertinemment. » ses référents ne me font pas un pli, les miens que je lui crache au visage en n’accordant pas la moindre importance à parler pour Kane, à dire ce qu’il n’osera jamais affirmer, à secouer l’autre égoïste le temps qu’il arrête de vivre dans son monde d’hippies où tout va bien du moment qu’il grimpe sur son bateau et vogue vers d’autres horizons. J’anticipe le retour à la réalité, je sais déjà pertinemment que je devrai tout expliquer à Kane, que j’aurai des comptes à lui rendre, des excuses à lui faire, un deuil à monter. Je sens que l’impact d’aujourd’hui ira bien plus loin qu’un Levi qui part sans date de retour - là, c’est la motivation de revenir tout court qui s’envole. Et si habituellement la seule idée que Kane se retrouve sans lui par ma faute aurait suffit à ce que je me taise comme la parfaite petite sotte occupée à pallier les conséquences des actes des autres, l’anglais me laisse une trop belle ouverture pour que je ne me gêne plus, pour que j’enfonce le clou, pour qu’on gratte là où ça pique, là où ça fait mal, qu’on crève l’abcès une bonne fois pour toute. « Là, là, tu prêches par l’exemple, j’ai même pas besoin d’attendre que tu disparaisses à nouveau pour le prouver. » je le pourchasse, la chaise en travers, mes pas qui miment les siens, ses mots qui continuent d’heurter comme des couteaux venimeux que je lui relance du revers.  « T’as juste foutu le camp aujourd’hui, t’es juste revenu te planquer ici au lieu de t’expliquer, au moins à lui. Tu penses qu’il a capté là, que t’es mieux que les autres, que t’as la vérité infuse? »  

Puis, vient la finalité, vient son sac qu’il attrape, vient le coup de grâce, et ma silhouette gracile qui s’appuie dans le cadre de porte sans la moindre intention de bouger si lui s’active contre vents et marées. « Pardon, dis-moi c’est là où je te supplie de rester, right? C’est là où tu atteins ton paroxysme de trip de pouvoir quand tu montres à quel point tu t’en balances de ceux qui t’attendent, comment “des années à se connaître” tu t’en balances quand tu préfères encore tout casser et me laisser me faire chier à ramasser tes morceaux? » première fois de toutes ces années où je m’implique, première fois où c’est pour moi que je parle, et pas pour Kane. Première fois où je lui crie ce qu’il y a vraiment à l’intérieur, et je suis persuadée qu’il n’écoutera même pas, beaucoup trop occupé à se convaincre que c’est moi la fautive, que ça a toujours été que moi la méchante, que j’endosse le rôle à la perfection, et que j’ai jamais même pensé une seule fois à bien faire dans cette relation de merde qu’il a bousillée au premier jour, à la première fois, au premier moment où il m’a fait le coup, où il a tout cassé en partant. C’est pas que Kane qu’il a traumatisé, qu’il a marqué à vie. Mais ça, bien sûr, il le voit pas, il est bien trop con, bien trop aveugle, bien trop concentré sur sa liberté pure et dure pour le réaliser, pour voir que les gens craquent, que même ceux qui se battent toute leur vie pour qu’on ne voit pas la moindre faille dans leur masque faiblissent parfois. Qu’on est tous humains, et qu’il est le pire d’entre nous deux.

« Tiens, pour la route, pour le drame. T’écriras là-dessus, sur l'égoïste que t’as laissée derrière parce que t’étais pas foutu de faire des efforts et d’arrêter de te cacher dans ta peur de merde de t’attacher à quiconque d’autre qu’à toi-même. » et il passe à ma hauteur au même moment où j’attrape la première chose qui frôle mes doigts, où la tasse de café que j’avais laissée au pied de son lit la veille avant de m’y assoupir fait tâche, fait mal, fait un vacarme d’enfer au sol lorsqu’elle s’éclate. Lorsqu’elle est suivie de l’assiette assortie, du bol à céréales traînant à côté. « Et Levi? » il est à quelques pas devant moi quand j’insiste une dernière fois, quand j’attends d’avoir son attention pour maintenir son regard, pour ravaler le trémolo dans ma voix, pour pas lui donner cette victoire-là.  « T’avises pas de revenir si tu te barres. » je suis catégorique, il le sait autant que moi que c’est la dernière fois qu’il nous, qu’il me fait vivre ça, comme ça. « J’espère que t’as une foutue de bonne raison pour jouer les ingrats cette fois-ci. J’espère que vous en avez tous une, et qu’elle justifie le reste, parce que sinon, vous êtes juste des enfoirés. »

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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyMer 17 Avr - 23:47


Ton sang bout sauvagement dans tes veines, avec une telle ardeur que t'en suffoques. Ton cœur heurte ton torse avec une furieuse vigueur qui te semble menacer de rompre tes côtes. Ton ouïe est altérée par tes tympans gorgés de sang précipité qui tambourinent, alarmés, ton rythme cardiaque enragé. Tes termes valsent et virevoltent dans ton esprit, fracassent ta boîte crânienne inhibé par la grogne. Tu en as tant à beugler que tout ton sang-froid se concentre sur conserver ta présence, ta prestance. Tu souffles avec hargne, ton regard est noir, assassin. Tes dents mordent sévèrement tes lèvres rougies, tes ongles sont incrustés dans la chaire de tes paumes moites par l'émotion. Sa voix fluette décuple ton ire, ta langue brûle de toute l'acidité que tu ambitionnes lui rejeter sans cérémonie ni scrupule. Elle reprend, l'Ariane, parce que votre dispute n'aura jamais de fin. Tels deux poissons combattants, vous êtes voués à vous battre jusqu'à la mort d'un d'entre vous. Vous ne savez cohabiter, vous êtes pris au piège dans cet endroit restreint, vos égos de jouir du dernier mot et d'avoir fait entendre votre vérité constituant vos impitoyables bourreaux.

Elle t'érige au grade de professeur, celui qui aurait des leçons à donner puisqu'il a tout vu, tout vécu. Elle t'afflige le caractère d'irrespectueux envers tes proches via ton habitude de prendre le large sans songer aux problématiques que tu laisserais perdurer dans ton ombre. Elle conclut que tu considères ton bonheur plus important que le leur et pour une fois, la Parker a raison. Oui, tu priorises ton bien-être devant celui d'Autrui et tu le feras toujours. Si bien que tu applaudis la rousse, amère de souligner le fait que ses jérémiades ne relèvent pas intégralement du faux. « Bravo Ariane. Bravo. T'as enfin quelque chose de juste. T'es qu'à 99% à l'ouest. » Tu es aussi condescendant qu'elle maintenant, à la toiser de la tête au pied, comme si elle représentait une vulgaire dinde que tu envisageais finalement d'acheter. Tes applaudissements durent quelques minutes, provocateurs. « Ouais, j'estime que mon bonheur vaut mieux que celui des autres. Tu sais pourquoi ? Parce que mon bonheur, j'le fais moi-même. J'dépends pas des autres pour être heureux et j'attends pas des autres qu'ils me le créent. Si t'es pas foutue de trouver chaussure à ton pied dans ce monde, c'est pas mon souci et viens pas me traiter d'égoïste parce que j'sais qui j'suis et ce que j'veux. » Tes mains se crispent contre le comptoir, tes paumes ensanglantées d'avoir subi tes ongles. Tu lèves un doigt inquisiteur sur ton interlocutrice, accentuant la portée de tes dires : « Et ça, ça a toujours été clair. Si t'as une once d'honneur dans ton organisme, tu le reconnaîtras que j'ai toujours été clair sur ce point-là. J'ai toujours dit que j'me cassais quand j'le voulais et que personne me retenait. J'l'ai toujours dit dès les premières minutes et c'était up to anyone to be okay with that or not. Si ça te cause un problème maintenant, deal with it and it'd only be on you. » Ta respiration est bestiale, tu vocifères pour contrôler ce vibrato furibond et révolté malmenant tes cordes vocales. « J'ai jamais eu l'audace de dire que j'avais tout vu, tout vécu. Tu peux remballer encore une fois tes paroles à deux balles et tes mots que t'essaient de mettre dans ma bouche alors qu'ils m'appartiennent pas et m'appartiendront jamais. Et j'me suis jamais barré en laissant les autres gérer mes problèmes. Les leurs, oui. Les miens, jamais. » T'affiches un sourire en coin mauvais, égoïste, insensible.

Elle te suit dans l'appartement alors que tu as pour objectif de centrer tes affaires et quitter les lieux avant que le sang de la parisienne de naissance ne recouvre le sol. Elle réduit ton périmètre de confort, elle souffle presque dans ton cou son insupportable et putride attitude. La chroniqueuse aborde Kane, le pilier de votre relation, le filtre de votre amitié. Celui qui fait tampon imperturbablement entre vos deux personnalités enflammées et périlleuses. « J'peux pas parler de Kane mais toi tu l'utilises à tout va. » Tu critiques en crachant. « Kane est pas un bébé, c'est un grand garçon, tu dois bien le constater qu'il a tout d'un homme quand tu l'sautes dans le noir. » Tes propos volent bas et ont aucunement lieu d'être. Tu t'es toujours fichu catégoriquement si le duo pouvaient se faire plaisir, tant qu'ils t'incluaient pas dans leurs pratiques sexuelles. « Kane sait qui j'suis et il a toujours su que j'vivais comme ça. Ça fait partie de notre deal, c'était à prendre ou à laisser et so far, il prend. T'aimes Kane à 100% toi ? Non : tu lui trouves des défauts mais tu l'aimes quand même. Avec moi, c'est pareil. Il apprécie pas que j'sois toujours ailleurs, mais il m'aime quand même. » Tu te retournes violemment de manière à faire face à Ariane. « Maintenant, il a pas besoin de toi en porte-parole non plus, ni de qui que ce soit. C'est toi qu'a de gros soucis ce soir j'te rappelle, pas lui. » Tu en as aussi, sinon tu ne te trouverais pas dans cet état, mais ceci, tu ne l'affirmes pas.

Mais le pompier demeure une part importante de cette dispute puisqu'il vous est essentiel. Ariane dénigre ton départ pour l'appartement, assure le fait que Kane n'a pas compris ton choix. « T’as juste foutu le camp aujourd’hui, t’es juste revenu te planquer ici au lieu de t’expliquer, au moins à lui. Tu penses qu’il a capté là, que t’es mieux que les autres, que t’as la vérité infuse? » Tu hurles et répètes, sans même mesurer tes termes ; les murs te paraissent vibrer sous l'ampleur de ta hargne, cette explosion violente et authentique d'émotions, de rogne, d'aigreur, de ressentiment :  « Arrête de parler en son nom. Arrête de parler au nom des autres. Grow a pair et parle en ton freaking nom. » Tu postillonnes de fureur, tu inspires profondément cet air qui te semble fervent, incendié. « Oui Kane a capté, sinon, il serait là avec toi. Il a capté pourquoi j'vous ai dit non et il l'a respecté, ce que t'as jamais été foutu de faire. C'est toi la lâche de l'histoire, l'égoïste irrespectueuse, parce que non seulement tu l'as laissé en plan pour te prendre la tête avec moi, mais en plus t'es même pas foutue de respecter le fait que j'veuille pas de toi ou de qui que ce soit d'autre. Tu t'imposes sans la moindre connaissance de cause. T'as fait tout un caprice pour ton activité mais tu préfères te prendre la tête avec moi ici plutôt que de la faire avec Kane. C'est quoi ton souci ? T'es si malheureuse dans ta vie que faut que tu viennes pourrir nos fins de journée ? »

Tu attrapes ton sac à dos, résolu à quitter les lieux. Tu seras celui qui mets un terme à cette altercation qui n'augure que du drame. Elle s'impose néanmoins à nouveau, silhouette gracile dans l'encadrement de la porte. Tu pouffes de rire, narquois qu'elle puisse s'imaginer te retenir de la sorte. S'estime-t-elle faite de béton ? Sa voix emplit de nouveau l'espace, martèle ta tête qui ne la supporte plus, aguiche ton sang qui fait des milliers de tours la minute tant ton organisme rugit de rage et en tremble dangereusement. « Ouais j'm'en balance, Ariane. J'te possède pas et tu m'possèdes pas non plus. Et si vraiment j'laisse des morceaux derrière moi, ils sont pas ton problème. T'es pas responsable de moi j'te signale. »

Le mobilier paie. Une tasse, des assiettes. Tu les évites à peine, défiant avec puissance la Parker de viser juste. « T’avises pas de revenir si tu te barres. » Elle menace, solennelle, d'un ton si catégorique qu'il t'ébranle, d'un timbre si criant que t'hésites, tu t'interroges sur ton optique. « J’espère que t’as une foutue de bonne raison pour jouer les ingrats cette fois-ci. J’espère que vous en avez tous une, et qu’elle justifie le reste, parce que sinon, vous êtes juste des enfoirés. » La porte s'ouvre et devant toi, c'est un fantôme du passé qui t'apparaît. Jet.

« Ariane’s there? » Are you freaking kiddin me. Ton regard passe de la fureur que tu réservais à Ariane à une ire totalement divergente. Il vous bloque le chemin vers l'extérieur de l'appartement, de ses épaules larges et son visage carré que tu rêves de bousiller. « I know she is. » Il regarde par-dessus ton épaule, le malin de son œil relevant de l'ordure de la pire espèce, son sourire carnassier duquel tu te questionnes s'il est en réalité un dentier tant tu fantasmes de lui ôter toutes ses dents une à une et t'imagines ne pas être le seul ainsi. Il détaille Ariane, il la dévisage pour mieux la dévorer. Tu es là, à faire barrage, imperturbablement. Si tu n'aspirais qu'à imposer distance entre toi et la rousse pour ne pas la - vous - briser entièrement, désormais, ton unique objectif est d'augmenter celle entre son ex petit ami et sa personne. « Do I know you from somewhere? » Are you freaking kiddin me. « Levi. Remember me? » Tu lui rends son sourire abominable et places rapidement ta poigne autour de sa gorge. Tu l'attires sans ménagement dans l'appartement dont tu refermes la porte d'un brutal coup de pied pour le plaquer contre le mur de l'entrée, tes doigts fermement, stoïquement, contre son cou. « 'Cause I sure remember you. You're a real celebrity, here. A famous trash. » Tu continues dans le condescendant, tes doigts ne cessent de se refermer sur la gorge du jeune homme qui crachote son souffle et sa salive en désespoir, tu sens sa pomme d'Adam trépigner contre ta paume mais ressens à peine les coups de pieds que le scélérat t'offre pour se défaire de ton emprise tout comme ses ongles qui ravagent ta chaire pour que tu le laisses respirer. Il est maintenant pâle et tu réalises même pas que tu es en train de tuer un homme. Seuls les récits contés par Ariane sur les sévices du personnage occupent ton esprit.

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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyMer 26 Juin - 3:57


« Et ça, ça a toujours été clair. Si t'as une once d'honneur dans ton organisme, tu le reconnaîtras que j'ai toujours été clair sur ce point-là. J'ai toujours dit que j'me cassais quand j'le voulais et que personne me retenait. J'l'ai toujours dit dès les premières minutes et c'était up to anyone to be okay with that or not. Si ça te cause un problème maintenant, deal with it and it'd only be on you. » pourquoi tu nous as jamais proposé de te suivre? Pourquoi tu nous as toujours exclus? Pourquoi tu m’as jamais proposé de te suivre? Pourquoi tu m’as toujours exclue? Et je rage, je bouille, je le toise du regard, je dis absolument rien. Il mérite pas que je lui donne ça, il mérite pas de savoir que son discours de merde, aussi poignant de vérité soit-il, est exactement la confirmation que jamais, jamais on trouvera un terrain d’entente. Levi, il s’excluait de nous, il nous excluait de lui. Il prenait tout ce qu’il voulait, il se contentait de ce dont il avait besoin, de ce qu’il pouvait nous voler aussi, nous pilier sans qu’on oppose de résistance. Et il se tirait le menton bien haut. But he always told you the truth Ariane. Fuck it. He always told you he was leaving. I said fu- He never lied. He never let you down. He left, and you can’t control it. You can’t control him.

Kane qui vient sur le sujet par ma faute, et très certainement la sienne. Si j’ai juste envie de prendre n’importe quel truc à portée pour le lui tirer à la gueule, là, dans l’instant, la seule chose à laquelle je pense c’est ce que je vais dire à Kane quand il réalisera que son Levi de merde s’est encore barré. Mais les mots du McGrath me font l’effet de tatouages qui grattent, qui s’ancrent, indélébiles. De marques à l’acide ouais, clairement. Il dit des trucs que je rêverais d’entendre d’une oreille et de vomir de l’autre. Il statut des choses que je le hais d’articuler avant même qu’il ne l’ait fait. Parce qu’il a raison, parce qu’il take no shit, parce qu’il s’en laisse pas montrer et qu’ici, personne de nous deux est prêt à laisser l’autre gagner, à lui laisser le dernier mot. Personne gagne Ariane – là, vous êtes juste en train de tout perdre.  

« Arrête de parler en son nom. Arrête de parler au nom des autres. Grow a pair et parle en ton freaking nom. » oh fuck you Levi. Plain and simple. Et je parle en mon nom. Et j’éclate de la vaisselle au sol, et je lui déverse ma rage dans chaque mot, dans chaque soupir, dans chaque regard, chaque centimètre qui nous sépare, qu’il réduit pour me postillonner au visage. « Oui Kane a capté, sinon, il serait là avec toi. Il a capté pourquoi j'vous ai dit non et il l'a respecté, ce que t'as jamais été foutu de faire. C'est toi la lâche de l'histoire, l'égoïste irrespectueuse, parce que non seulement tu l'as laissé en plan pour te prendre la tête avec moi, mais en plus t'es même pas foutue de respecter le fait que j'veuille pas de toi ou de qui que ce soit d'autre. Tu t'imposes sans la moindre connaissance de cause. T'as fait tout un caprice pour ton activité mais tu préfères te prendre la tête avec moi ici plutôt que de la faire avec Kane. C'est quoi ton souci ? T'es si malheureuse dans ta vie que faut que tu viennes pourrir nos fins de journée ? »

Je suis à bout. J’en peux plus. « Ouais j'm'en balance, Ariane. J'te possède pas et tu m'possèdes pas non plus. Et si vraiment j'laisse des morceaux derrière moi, ils sont pas ton problème. T'es pas responsable de moi j'te signale. » de lui, de nous, de tout ça, des autres, de tous ceux que je projette dans le dos de Levi que je connais par cœur, dans ses absences qui remontent à presque 20 ans de ma vie. De la toute première fois où il est parti, où j’ai compris qu’avec lui ça serait toujours comme ça. Qu’il fallait pas que je m’attache, parce que ce serait toujours à recommencer. Parce que je valais pas la peine qu’il reste, parce que je le vaudrais jamais. Son sac à dos comme une confirmation. You’re not enough Ariane. Ma silhouette dans l'embrasure dont il rigole et je la vise sa gorge, je la vise de mon coup d’œil et de mes envies meurtrières, je l’ai dans la mire et je rêve de lui arracher la peau, d’éclater son aorte sur la porte qu’il vise, qu’il ouvre maintenant. Mais mes mains tremblent, mais mon regard brûle. Mais mon corps entier est en sourdine, et son départ s’additionne à celui de tout le monde, il se déculpe, il se multiplie, il me prend à la gorge, il me terrorise.

When everything goes to shit, then it goes pretty quick. J’y crois pas, quand la voix de Jet que je reconnaîtrais parmi une foule cacophonique empli a pièce. The one and only. The one who broke me. The one who left, repeatedly. Levi semble vouloir se taper la discussion avec lui, moi, je suis toujours immobile, à bout de souffle, livide. J’ai pas envie de rien, j’ai plus envie de rien du tout, qu’ils aillent chier avec leurs remarques passives agressives, qu’ils crèvent tous les deux. Qu’ils s’entre-tuent – aussi, apparemment, quand de nulle part Levi l’attrape par la nuque, le plaque sur le mur. Ils se cognent et ils se déchaînent et j’assiste à la scène en profitant même pas une seule seconde de la raclée monumentale que le pire ex de l’univers est en train de se prendre des poings du McGrath. Puis, Jet qui me parle, Jet qui m’hurle à la tête, Jet qui veut mon attention, qui s’esclaffe, qui est en sang, qui amoche Levi aussi au passage. Ils se retrouvent au sol quand Jet fait l’erreur de me parler à nouveau, quand il me sort de ma torpeur d’une nouvelle provocation qui suffit à ce que je me laisse avoir, qu’il aille trop loin, que la piqure de rappel qu’il comporte m’encourage à l’haïr encore plus si c’est possible. « Fuck you. »  il rigole le con, il se marre le fou. Et Levi qui le défonce encore plus, et Jet qui en redemande.

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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyDim 14 Juil - 3:01


Tes doigts se referment progressivement, dangereusement, contre le cou de Jet. Tu sens son pouls s'accélérer, vibrer contre ta paume impassible, moite et ensanglantée de l'altercation révoltante que tu entretenais avec Ariane et que ce scélérat vient d'interrompre. Ta poigne est féroce, tu y places toute ta force, ambitionnant intensément de broyer impitoyablement la trachée du britannique. Tu le méprises ardemment, tu ne cilles pas alors qu'il te crache à la tranche, qu'il rit comme le débris d'homme qu'il constitue. Tu es fou de rage, tu ne perçois plus que lui, tandis que ton organisme, ton esprit, s'érigent également de toute l'ire que tu as accumulée. Tu ressasses les agissements méprisants du brun envers ton amie, mais aussi les paroles que cette dernière a tenu contre toi et le fait qu'elle soit totalement à l'ouest te concernant. Tu bous tes souvenirs londoniens, tes géniteurs détestables, ton jumeau insupportable, la fracture indélébile qu'a causé en toi le départ définitif de Gideon. Tu abhorres cette ville, ses ruelles grises, son atmosphère humide. Tu t'y sens suffoqué, étouffé, et toute ta puissance ne suffit pas pour transvaser ton sentiment en l'ancien amant de la Parker.

« Oh, Levi, you made her cry I see. » Qu'il t'annonce faiblement. Tu clignes, le doute s'immisce en ta personne. Tu perçois à peine le teint bleuté, les lèvres blêmes, le regard fou de Jet. La rouquine ne sait pas tout de toi et la réciprocité se menace véridique. Joue-t-elle dans ton dos ? Tu avais entendu parler que Jet s'était rendu à Brisbane en début d'année. Es-tu en train de maltraiter l'homme qu'elle fréquente ? Tu te retournes, incrédule devant ses yeux rouges et bouffis, jurant abominablement avec son teint livide. Elle t'apparaît tel un clown miséricordieux. Il ne te suffit qu'un dixième de seconde cependant pour te mordre les doigts d'avoir entendu les paroles de l'incrusté. L'Etish enfonce son genou dans ton bas-ventre et se libère de ton emprise, gratifiant cette escapade d'un coup de boule assourdissant.

Tu recules de quelques pas, sonné et hésitant. Le brun s'oriente précipitamment vers la Parker, avide, gougeât et tes yeux passent de sa silhouette carrée à la parisienne dont la gestuelle signifie tout sauf un amour retrouvé. Il ne t'en faut pas davantage pour rattraper l'intrus et le tirer par le dos de sa chemise vers toi, loin de la chroniqueuse.  « You don't get to go near her. » Ton poing s'enfonce dans sa mâchoire sans préalable, le garçon virevolte pour se rattraper sur l'îlot entre ta personne et celle de la Parker. « You don't get to talk to her. » Tu affliges un deuxième coup de poing au visage de Jet. Ta fureur est telle que tu vises mal, mais tu le heurtes, tu sens tes propres jointures craquer sous chaque impact. « You don't get to touch her. » Il évite ton prochain coup et tu perds l'équilibre. Il t'a sans doute cogné dans la foulée, mais tu ne sens rien, plutôt, tu te retournes pour lui faire face et te jettes sur lui tel un catcheur pour que vous finissiez au sol sous ton poids. Sur le linoléum, le sang postillonne charitablement, au rythme de ton poing détériorant le portrait de Jet. Tu vas le défigurer, lui et son sourire carnassier, ses yeux démoniaques et son ignominie d'humanité. Tu le frappes, le bats, le cognes, encore et encore, sans reprendre ton souffle, sans sentir la propre douleur enveloppant ta main ruinée, ravagée. Et quand celle-ci n'a plus de force, est totalement hors d'usage, tu emploies la seconde.

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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyMar 16 Juil - 4:04


« You don't get to go near her. » Jet qui se fait tirer par l’arrière, sa mâchoire craque sous un énième impact. Ça doit goûter le fer dans sa gueule fendue, ça doit goûter le sang, ça doit être humide,  ça doit être chaud,  ça doit être  bouillant.

« You don't get to talk to her. » et il rigole Jet, il éclate de rire devant mon preux chevalier de merde, il s’assure d’avoir ses iris exorbités qui fixent les miens pendant tout le processus de démolition que Levi est en train de lui faire subir. Et il m'envoie un baiser soufflé le con, entre un rire et un crachat, entre une toux et un os que j'entends craquer trop fort pour que ce soit bon signe.

« You don't get to touch her. » et l’autre écervelé perd l’équilibre, le coup de Jet part dans les mollets de son adversaire du jour, dans ses genoux, il est violent et il est dément et il s’acharne Jet, jusqu’à ce qu’ils tombent tous les deux bruyamment au sol.

Y’a le poing de Jet qui fend l’arcade sourcilière de Levi dans la chute, le poids de Levi qui l’immobilise au sol l’instant d’après. Et il étouffe pas assez pour ne pas rire de plus belle Jet, il suffoque presque plus, quand ses coups à lui font multiplier ceux du McGrath qui commence franchement à être mal en point à force d’encaisser sans mot dire, sans réaction donnée, les attaques d’un Jet hilare comme jamais.

« You can go on and on. » Levi lui arrache un râle de douleur, quand il frappe dans ses côtes, probablement cassées pour la plupart. Mais il parle Jet, il émerge, il a l'air engourdi par la douleur et probablement aussi par la drogue, il est influencé par l’adrénaline et la folie. « And on, and on. » et il crache à nouveau Jet, il lui renvoie du sang à la gueule, j'en évite d'un pas inutile vers l'arrière. Il arrive à l’atteindre dans les hanches alors que Levi, lui, vise encore et toujours le visage. « But in the end, I’ll always be around, I’ll always be there. » i'm scared, i'm fucked up, i'm broken, i'm like that because of him. And he is, so, proud.

Levi qui change de main arrache de nouveaux rires à un Jet ensanglanté, démoli, bouillie de chair et de sang et d’os brisés, affalé sur le plancher. Il rassemble pourtant toutes ses forces Jet, une dernière fois, avant de finir par crier à mon intention, les dents tartinées de son propre sang, son ignoble sourire qui n’annonce jamais rien de bon. « I broke you up real good, huh, Ari ? Didn’t I ? »

« Can I get to go near him? » ma voix est piquante, les mots de Levi que je réutilise, un pas vers eux, un coup d’œil meurtrier qui vient avec. Il soupire, enfin, enfin, il est soulagé que je réagisse enfin. I'm talking to Levi, but it doesn’t matter.

« Can I get to talk to him? » et je m’approche, et j’ignorais être capable de tant de haine, de tant de colère, je croyais vraiment qu’à un moment j’allais saturer, qu’à un instant, j’en aurais assez. Jet arrive pas à me voir, la silhouette de Levi qui lui bloque la vue, il peut juste étirer son cou, espérer, dégager sa nuque, sentir encore les phalanges de l’autre malade lui chauffer chaque parcelle de peau recouverte d’ecchymoses.

« Can I get to touch him? » les questions rhétoriques alors qu’autant Levi que moi, on sait que ce qui suivra sera un coup, un seul, un immense, un final. L’autorisation dont j’ai pas besoin, quand mon pied s’assène dans le ventre de celui qui m’a brisé le cœur plus de fois encore que je sais compter. « Fucking fuck you. » ma cheville à la hauteur de sa main, son souffle coupé court de l’élan que j’ai envoyé directement dans son bas-ventre. Je suis proche, c’est tout ce qu’il voulait. Sa jambe, la seule qui est encore susceptible de bouger, prend un élan, et il tend la main et il encercle fermement mon mollet. Il sue et il pue et il flippe et il a l’œil fou, il bouille, il s’éclate surtout, à tenter de m’attraper, à resserrer ses serres acérées autour de ma cheville, et à me tirer par terre, pour mieux me voir tomber à sa hauteur, pour mieux me voir qui gît au sol, qui vaut pas mieux que lui, encore moins que lui, comme toujours.



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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyVen 19 Juil - 0:50


Le doute s'immisce sournoisement en toi, un véritable poison qui fait crépiter ton sang sans scrupule, palpiter ton cœur avec de périlleux élans d'intensité contre ta cage thoracique. Une toxicité telle t'étreint - t'étripe - qu'elle inhibe tes réflexions, autorise tes émotions à dominer ton bon sens et ruine indéniablement ton sang-froid. Tu ne sens aucunement à quel point tes jointures sont explosées, plutôt, tu t'imagines tout ce qu'Ariane peut te cacher. Es-tu en train de défendre une femme qui donne en vérité raison à son agresseur ? Es-tu le dernier informé d'un revirement de situation odieux où Jet règne et la Parker s'envoûte ? T'as toujours accepté ce qui te semblait être le rôle de la troisième roue du carrosse dans le trio que tu formes avec Kane et Ariane, pour la simple et bonne raison que ce trio n'est véridiquement qu'un duo sur lequel tu te greffes ponctuellement.

Tu es déconcentré, l'Etish en profite. Il t'affuble un coup de genou dans le ventre qui le libère de ton emprise. Ton souffle se coupe, la déception te brûle autant l'ego et le cœur. Tu émets quelques pas en arrière sous l'impact d'un coup de boule qui ne te remet nullement les idées en place. T'as du sang sur les mains, sous les ongles. Tu ignores si c'est le sien ou le tien.

Le brun s'oriente vers la rouquine comme si elle était sa drogue. Tes pupilles passent du minois livide au pantin désarticulé qui réduit goulûment la distance entre sa personne et celle dont il a abusée à de multiples reprises. Tu fronces les sourcils et le rattrapes, enfonces ton poing dans sa mâchoire à l'en faire craquer, gicler du sang. Vous vous retrouvez au sol, vous vous répliquez armés de violence et de haine. Tu remets le minable à sa place, celle qui est à l'opposé diamétral d'Ariane. Peu t'importe où elle se tient dans cette relation. Tu agis comme il te semble juste et si jamais t'es pas sur la même longueur d'ondes que la trentenaire, t'abandonneras l'affaire et la délégueras à Kane. T'es pas un mariole non plus et tu refuses de participer à un éventuel massacre auto-destructeur de la fille de la bande.

Du sang ruisselle sur ton visage, coule dans ton œil que tu fermes pour mieux te concentrer sur les rafales de poings que tu offres généreusement au britannique. « You can go on and on. And on, and on. » Il te cogne n'importe où, le névrosé. Comme si tout ce qui lui importait était de faire mal sans penser à réduire à néant. De vous deux, tu ne sais plus qui est le plus dangereux. Car toi, tu veux le mettre hors état de nuire. Jet, lui, s'abreuve juste du mal qu'il peut t'occasionner. « But in the end, I’ll always be around, I’ll always be there. » Un rire tonitruant file entre tes lèvres. Il se prend pour quoi, l'oiseau rare ? « You're such a prick. » Mais il a raison, Jet. Autant ça te broie le cœur, autant il est vrai qu'il fait partie intégrante de l'histoire d'Ariane et qu'il n'est pas le genre d'élément qu'on peut gommer totalement. « I broke you up real good, huh, Ari ? Didn’t I ? »

Ariane s'anime. Elle te demande si elle peut s'approcher, lui parler, le toucher, comme si t'avais des droits sur la source de ses malheurs. « Prick's all yours. Always have been. » Parce qu'elle aussi, a son pouvoir sur ce déjanté. Sinon, il ne serait pas là, à subir une pluie de maux. Tu ne lâches pas ton emprise, cependant. Tu ne fais pas deux fois la même erreur. Mais t'arrives pas à déterminer qui est le plus grand dindon de cette farce.

« Fucking fuck you. »

Tu grimaces en percevant le pied de la rousse s'enfoncer sans ménagement dans la chaire du brun. T'entends d'autres os craquer, tu observes la rage de l'une contrer la folie de l'autre. Sa main se resserre néanmoins autour du mollet d'Ariane qui finit par s'étendre sur le sol, son équilibre éradiqué par un mouvement perfide de l'Etish. Tu fais barrage entre Jet et elle, de manière à lui éviter de jouir davantage de cette position de faiblesse de son ex petite copine. Et sans prévenir, parce que t'es à bout, parce que t'en as marre, parce que tu le hais et tu hais aussi beaucoup trop de choses de cette journée, tu hisses sa tête par une poignée de cheveux d'ébène et l'exploses contre le linoléum, jusqu'à ce que les yeux de Jet deviennent complètement blancs et qu'il perd conscience.

Tu te relèves en titubant légèrement, écrases la main de Jet au passage. Puis, ivre de rage, tendu par l'adrénaline, tu vocifères à l'adresse de ton amie encore au sol : « What the fuck is up with ye? » Lui, elle, eux deux. Une partie de toi s'en fiche, tu laisseras jamais Jeremiah approcher Ariane quoi qu'il t'en coûte. L'autre est vexée d'ignorer des bribes cruciales de cette relation singulière, alors que t'en as ni le droit ni l'honneur.


Dernière édition par Levi McGrath le Ven 2 Aoû - 18:43, édité 1 fois
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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyVen 19 Juil - 21:12


« What the fuck is up with ye? » oh no, you don’t want to go there. Parce qu’il hurle Levi, parce qu’il comprend rien, parce qu’il a pas le droit de me demander ça, parce que la trêve Jet est juste une énième exemple de pourquoi les types comme eux, je les trust pas du tout. Ils veulent tout – ils laissent rien. « Why do you ask? » ma voix est sèche, mon souffle est court. Je me redresse, m’assoie au sol, m’essuie du revers de la main ma lèvre, fendue sous l’impact. « Why do you care? » une seconde passe, des dizaines d’autres. Mes iris sont plantés dans les siens, ils s’y accrochent, ils n’en démordent pas. « You never did. » et même là encore, après tout ça, il pense que quelque chose se trame entre Jet et moi. Il pense que je suis assez conne, assez désespérée, assez stupide pour retomber dans ses filets 15 ans plus tard. Mes jambes chambranlantes finissent par me porter quand je me retrouve à nouveau debout. Jet est allongé au sol, immobile, completly passed out. Et Levi est abîmé, god qu’il a mauvaise mine le gars, il est dans un sale état. « You look like shit. Come here. » ma main qui serre son poignet avec véhémence, j’anticipe qu’il va tenter de se dégager, qu’il va essayer de se libérer, de se tirer surtout. « Don’t. » que je le menace, resserrant ma prise le temps de le forcer à la salle de bain et de l’encourager avec violence à s’installer sur le rebord du bain pour que sa gueule de merde fendue de partout soit à la bonne hauteur.

La trousse de premiers soins que je dégaine de la pharmacie, et y’a aucune douceur dans le peroxyde que je verse sur ses plaies, dans les lingettes que j’utilise pour laver sa chair lacérée. « I’m not back with him. » que je finis par m’entendre dire, de longues minutes plus tard. Autant pour lui que pour moi. Il démord pas, il a démonté le gars à un niveau, il l’a peut-être même tué et va se coltiner des années en prison pour le crime, il mérite d’avoir au moins une bribe d’information. « We bumped into each other days ago. He must’ve creeped his way through me like he always did. »


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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyVen 2 Aoû - 19:05


Tu es ivre de furie, tu titubes périlleusement, écrases davantage Jet sans scrupule aucun, manques de peu de t'effondrer sur une Ariane encore au sol. « What the fuck is up with ye? » Ta voix vrille encore dans tes oreilles, tes poumons sont douloureux d'avoir tant craché, fulminé, hurlé. Tes oreilles bourdonnent, les acouphènes font palpiter tes tympans à t'en déséquilibrer. « Why do you ask? » Elle s’assoit, essuie sans ménagement sa lèvre fendue. Tu la fixes, la dévisages sans vergogne. Tu n'éprouves aucune once de pitié pour elle, bien que ton cœur martèle ta poitrine d'avoir démoli le démon qui a pourrit des années de sa vie, l'a utilisée à l'en user, l'a trahie et bafouée. Furibond, tu l'assènes d'un nouveau coup de pied, acharné par tes pensées. Jeremiah n'est qu'un corps amorphe salissant le linoléum, mais il continue de constituer un excellent punching-ball. « You never did. » Tu pouffes à en postillonner. Le revers ensanglanté de ta manche vient gommer les traces sur ton visage écarlate. Mais l'Etish t'as bien atteint aussi, t'as une sale gueule, l'hémoglobine tâche ton épiderme. Tu es anesthésié par ton ire, toutefois, inapte à mesurer la gravité des circonstances. « You wish, » tu vilipendes, hargneux. La preuve gît sur le sol que tu tiens à elle, même si t'es qui t'es et que ça lui déplaît profondément.

« You look like shit. Come here. » Ses mains livides se resserrent contre ton poignet. Tu es en sueur, ce serait facile de te défaire de sa poigne, même si elle te somme de te laisser faire. « Why is he there? »Tu te retiens de ne pas éborgner le britannique et consens à la suivre jusqu'à la salle de bain, prendre place sous son impulsion sur le rebord de la baignoire. Elle gratte tes plaies, les ouvres davantage en tentant de les désinfecter. « I’m not back with him. » « That would be the last fucking straw. » Elle t'explique qu'ils se sont croisés, qu'il a dû la suivre comme la vermine qu'il personnifie. « Fucking do something to forbid him to do that before I end up making him unable to look at ya. » Tu menaces, la fureur ne s'amoindrissant nullement en ton être. « When was that? » Tu ordonnes une réponse et précises, la méfiance animant tes états d'âmes : « That you bumped into him? » Puis, les sourcils froncés, ruinant les efforts de ton organisme à coaguler ton arcade, tu accuserais presque : « Was Kane with ya? »



Dernière édition par Levi McGrath le Lun 5 Aoû - 19:43, édité 1 fois
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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyVen 2 Aoû - 20:15


Il m’étonne de suivre alors que je le connais prompt à lutter de toutes ses forces pour jamais, jamais se laisser entraîner contre son gré. Son sac qui gît au sol à côté de la dépouille de Jet fait bien tache aussi, surtout, quand mes pas le contournent pour amener Levi avec moi à la salle de bain microscopique et beaucoup trop blanche pour le sang séché et les marques de violence qu’on risque d’y tapisser. « Why is he there? » aucune pitié pour un sursaut de douleur post-peroxyde que Levi maîtriserait parfaitement pour qui que ce soit d’autre que moi alors que j’inspire, que mes yeux passent d’une plaie que je nettoie à ses iris encore autant brouillés que les miens. « Maybe he heard food was insanely good in this neighbourhood. » ma voix pique, l’endroit que j’avais réservé strictement pour les restos autour, les gars qui avaient râlé vu le prix, le coup d’œil noir qu’ils avaient reçu en échange. Je blague, parce qu’il sait autant que moi que Jet a pas besoin de raison. Pour être là, pour se gratter une place, pour être dans nos pattes - dans les miennes. Il savait que j’étais à Londres, il avait pas traîné pour mettre son radar de vipère au travail.

Et non, je suis pas de retour avec lui. Je le vois, le dégoût dans le regard de Levi, je soupire en le lui confirmant surtout. « That would be the last fucking straw. » et mon sourcil se hausse en même temps où j’applique une ouate sur son sourcil. « I wasn’t looking for him in case you’re wondering. » tout dans mon ton est acide, probablement plus envers moi-même qu’envers Levi. Parce que je sais qu’il a raison, parce que je sais que je suis retournée beaucoup trop de fois vers Jet, que toute mon adolescence a été bercée par le pur connard qu’Etish représente. « Fucking do something to forbid him to do that before I end up making him unable to look at ya. » mon regard qui s’attendrirait presque là, parce que dans l’ensemble, pour une fois, on s’entend sur un truc et un seul. Jet a pas affaire à trainer autour de moi, de nous. Jet a plus sa place depuis si longtemps, et le plus fièrement du monde, je réalise au fil des blessures de Levi et des stupides miennes que ça, ce fight là, c’était probablement celui qu’il méritait depuis des années et qui risque de le garder à distance pour encore un long moment. « You practically did dude. You were so close. Such a shame you stopped before the end. » sa violente performance que je souligne avec intérêt, avec amusement. L’ambiance qui brûle mais au final c’était toujours comme ça avec Levi, fallait pas tenter de chercher plus loin.

« When was that? That you bumped into him? » Levi fronce des sourcils, sa plaie se réouvre, je soupire et roule des yeux, ressort l’alcool pour un énième tour. « First week here. He was hitchhiking. » « Was Kane with ya? » qu'il tente d’accuser Kane de quoi que ce soit, qu’il lui refile le rôle de celui qui est resté là comme une plante verte s’il l’ose. « Kane did the best he could to kick him out of the car. I did the best I could to ruin his nose in the process. » et je relativise, intraitable, passant maintenant à une autre partie de son visage tuméfié non sans m’allonger deux secondes par-dessus ses cuisses le temps d’aller chercher un nouveau flacon. Y’a une seconde qui passe, dix autres. Je laisse à Levi le temps de souffler un peu, ou alors je me réjouis de la douleur que le désinfectant laisse sur sa peau, à voir. Je crains pas qu’il ait l’air d’une merde une fois le tout guéri, soigné. Il devrait presque pas avoir de marques en vrai, sauf peut-être la coupure au-dessus de son sourcil qui risque de laisser une vilaine cicatrice.

« I really thought this chapter was over. When he moved back here. Felt like I was safe for real or some shit like that. » safe for real. Je hais ces mots, parce que ça lui donne tellement de pouvoir à Jet. Ça lui confirme qu’il avait la main mise sur moi, que ses coups voulaient dire quelque chose, même si je lui en donnais toujours plus en échange. Mes prunelles s’accrochent à celles de Levi quand je m'attarde à la hauteur de son menton, qu’il lui reste là du sang séché que j’essuie sans délicatesse vraiment du revers de ma paume. « He never liked you, you know. » un sourire en coin, mesquin, complice, qui retrousse mes lèves. Breaking news, eh? Quelque chose me dit que c’était plus que réciproque. « When you had to leave for the stupid army was probably one of the best days of his life. » and probably one of the worst of mine.



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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptySam 10 Aoû - 20:33


« Maybe he heard food was insanely good in this neighbourhood. » Elle se croit drôle, l'Ariane, en ne faisant que décupler ta fureur par ses propos que tu juges puissament ridicules. Tu as tellement d'insultes et d'humiliations en tête à lui recracher que l'embarras du choix de transit, si bien que tu projettes un regard meurtrier en compensation. Tu rejettes sans douceur aucune sa main qui s'applique à faire saigner davantage tes plaies que les désinfecter.

Elle t'annonce ne pas être de nouveau en couple avec lui, tu pouffes de dégoût, craches sur ses mains. « That would be the last fucking straw. » Elle persévère, son coton contre ton arcade sourcilière. Tu n'as qu'une envie : cogner à nouveau Jet, encore et encore. Briser tous ses os. Le jeter par la fenêtre. Le brûler. Le marquer assez pour qu'à chaque fois qu'il pose le regard sur sa personne, il sache bien mieux que de traquer Parker. 'Cause he could find you there. « I wasn’t looking for him in case you’re wondering. »  « Well I am wondering. » Tu beugles, tu trembles sous l'emprise de l'ire, piquant de sous-entendus ravageurs. Ariane sait très bien protéger Kane, pourquoi n'est-elle pas en mesure de bannir une bonne fois pour toutes son ex de son existence ? Elle l'a laissé revenir, elle l'a laissé faire. Tes mains se crispent sur la baignoire, non pas parce que la rousse te fait mal, mais bien parce que t'imagines avoir le cou du scélérat entre tes doigts. T'explicites tes propos, lui sommes de prendre l'affaire en main avant que ta violence ne s'en charge. « You practically did dude. You were so close. Such a shame you stopped before the end. » Tu la repousses en te relevant vivement. Tu prends ses propos comme une invitation, un défi, jusqu'à ce qu'elle t'apprenne l'avoir revu récemment. Avec Kane. Sans t'en toucher un mot. « First week here. He was hitchhiking. » As if I'd care what he was doing, Ari. Et elle vagabonde, son alcool entre les mains, te fait te rasseoir sur le rebord de la baignoire. « Kane did the best he could to kick him out of the car. I did the best I could to ruin his nose in the process. » T'en as entendu assez. Seulement la présence de la vampire sur tes cuisses te prive de quitter instantanément l’exiguë salle de bain. « Kane did the best he could to kick him out of the car. I did the best I could to ruin his nose in the process. » Tu singes. « Are you fucking serious ? Are you both fucking serious ?! » Vous allez finir avec les flics à la porte de l'appartement. « That is not enough. » Tu t'époumones.

Tu inspires profondément, rageusement, poses ton regard sur le lavabo, incapable de supporter davantage la vision d'Ariane. T'es outré, contre elle, contre Kane, contre Jet. Contre toi. Ta poitrine se soulève avec violence, marquant ton rythme cardiaque intense. « I really thought this chapter was over. When he moved back here. Felt like I was safe for real or some shit like that. » « You live in Australia, not Narnia. » Tu rétorques, acerbe. Elle te force à la confronter, sous prétexte qu'elle doit essuyer ton menton de sa main aussi rêche que du papier verré. « He never liked you, you know. » « He's smarter than ya. » Elle sourit, mesquine, complice, mais tu ne récupères pas encore ta raison, tu demeures sous l'emprise de la fureur. « When you had to leave for the stupid army was probably one of the best days of his life. » « Amongst others'. » Tu complètes. Quelques secondes défilent. « You allowed that. » Tu pointes le corps de Jet gisant à quelques mètres, derrière le fin mur de plâtre. Heureusement qu'il n'est plus dans ton champs de vision, celui-là. « You always allow it. » Tu reproches impitoyablement. « He's gonna kill ya. » Tu menaces froidement.

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Message(#)fish on a hook ▲ levriane EmptyDim 11 Aoû - 4:41


« Well, I am wondering.   » il m’enrage à me prendre pour une conne, à gesticuler à travers, à éviter les ouates qui foutent rien sur ses blessures, à me piquer au moindre mot. « Are you? » cynique, que je crache autant qu’il rage, que je pique autant de ma voix que du regard. Il tremble le gars, il est secoué par la hargne qu’il cumule pour moi et pour lui. Et il a pas fini. À la seconde où il me repousse pour se lever, je lâche le plus entendu des soupirs, lui tire le rouleau de pansement dans le dos, le fusille du regard. Ouais, vas-y, va l’éclater, il est presque mort Jet, il attend que ça, que tu le démontes pour finir ta vie en prison comme un idiot.

Mais il s’immobilise. Levi qui arrête tout, son corps entier qui se crispe encore plus si c’est possible, son visage qui se tourne vers moi, il est proche, assez pour que je le force à retourner s’installer sur le rebord de la baignoire, que je l’immobilise en m’installant de tout mon poids sur ses genoux. « Are you fucking serious? Are you both fucking serious?! » et il hurle Levi, il me gueule dessus, il est à peine à une poignée de millimètres, sa bave vicieuse qui rajoute au tableau, mes doigts qui se resserrent contre son menton à lui en griffer la peau. « That is not enough. » « What is? Leaving him dead in the living room?  » je crie aussi fort que lui, j’en ai rien à faire des voisins, des rageux, de ceux qui vont clairement appeler la police si on cesse pas notre cirque et disclaimer ; on arrêtera certainement pas pour eux. « What’s your next move man? Pushing him down the stairs to break his neck? Drown him in the Thames?  » et je provoque, mes iris qui brûlent les siens, mon visage qui le surplombe, la provocation de laquelle il est passé maître, mais que j’envenime encore plus.

Puis il détourne les yeux. McGrath qui m’évite, le lâche qui replonge dans sa tête, lui qui ne bronche pas même si j’applique trop d’alcool, trop de pression sur les blessures qu’il lui reste. Il dit rien quand je parle de Jet, il s’imagine sûrement ma tête qu'il démolira après s’être chargé d’Etish ; ou même avant. On était pas à notre première dispute, on se criait dessus d’aussi loin que je me souvienne, on s’était toujours piqué trop fort trop mal, on savait faire que ça. Mais l’explosion du jour prend de nouvelles proportions, je l’ai jamais vu comme ça, j’ai jamais été autant enragée contre lui comme ça. « He’s smarter than ya. » qu’il finira par répondre, furieux, son regard toujours fuyant et ma langue qui claque « Fuck you.  » La bouteille que je referme avec violence, le bouchon que je serre de toutes mes forces.

Et j’allais me lever quand il daigne tourner son visage de salaud, sa tête de con trop amochée à mon goût – et tristement, pas par mes propres mains – vers moi. « You allowed that.  » du menton il pointe là où se trouve la dépouille de Jet, il inspire aussi. « You always allow it. » je roule des yeux, secoue la tête, lutte quand je sais très bien qu’il a raison, mais que je le hais bien trop pour lui céder aussi facilement. « He’s gonna kill ya. » « You wish. » mais ses menaces piquent, elles font mal, parce qu’il sait Levi. Parce qu’il a ramassé mes morceaux éclatés trop de fois, parce qu’il a vu Jet sous beaucoup plus d’angles que qui que ce soit. Kane did his best, mais y’a des épisodes qu’il connaît pas, des cicatrices sur ma peau qu’il s’expliquera jamais. But Levi knows. He knows it all. « He’s not gonna kill me. You’re going to kill him first. » que Jet ose rien que pour voir.

« Why did you leave us? » oh, these words. Une seconde est passé, dix autres. J’ai pas bougé, lui non plus. La question que j’ai pas posée plus tôt, qu’il m’aurait jamais laissée demander anyways. « Earlier? » la même question qu’il m’hurlera assurément de reprendre à la seconde où je me la bouclerai. Probablement pour ça que je précise d’emblée. « To come back here? »





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