| fish on a hook ▲ levriane |
| | (#)Jeu 05 Sep 2019, 02:59 | |
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« Are you? » Tu te sens tel un lion en cage, les barreaux constitués ici de tes sentiments explosifs, Ariane personnifiant le dresseur qui t'affuble de coups de bâtons à l'extérieur de la boîte métallique. Tu rages, tu fulmines, tes ongles s'enfoncent dans tes paumes sans vergogne. Tu trembles tant que tu retiens d'imploser, d'exploser, jusqu'à ce que tu te lèves violemment du rebord de la baignoire, manques de renverser Parker au passage qui rétorque en te lançant le rouleau de pansements dans le dos. Il faut que tu fasses quelque chose pour excommunier cette ire démoniaque et ton seul désir est de cogner, frapper, heurter, ruiner, éradiquer. « What d'ya think?! » Tu beugles, retenant péniblement les mots qui brûlent ardemment ta gorge mais que tu regrettais avec acidité si tu osais les articuler. Tu lui en veux, tu leur en veux, tu t'en veux. La culpabilité, alliée à des regrets amers, te range sans merci aucune sous plusieurs angles infernaux. Le duo, formé de Kane et Ariane, a rencontré de nouveau la vermine et n'a pas jugé bon de t'en informer. Tu saisis la logique des choses : tu n'étais pas présent, le savoir aurait causé plus de torts que de bien. Toutefois, tu regrettes leur réaction face à Jet. Tu déplores que personne n'ait su repousser une bonne fois pour toutes le scélérat. Elle t'agrippe et te force à t'asseoir sur le rebord de la baignoire une nouvelle fois, usant du poids de son corps pour t'empêcher de t'évader de ses soins désastreux. « I want him gone! » Tu vocifères, ordonnes. Elle ne comprend pas, fait semblant de ne pas t'assimiler ou se fiche ouvertement de ta tranche. T'es beaucoup trop furieux pour réagir correctement à ses piques, ses provocations. Vous parlez de meurtre, tu ne rejettes pas l'option : « At least I'd do something. I'm the only one doing something for you, here. » Kane n'est plus dans le tableau, tu te retiens d'évoquer tous les scénarios catastrophes générés par Jet et les pots cassés que tu t'es plié à réparer. Ariane n'a jamais su le virer totalement de sa vie, tu ne le lui pardonnes pas. Puis tu sombres périlleusement dans un nouveau degré de courroux : celui qui se mêle à la déception. Tu romps le contact visuel avec la rousse, la rejettes de ton présent, de tes réflexions, de ton comportement actuel. Ton cœur bat la chamade, ton sang bouillonne, tu sens le sang comme la sueur, l'adrénaline étreint fermement ton organisme. Vous vous agrémentez d'un nouveau round d'insultes ; tu lui craches les reproches, les promesses brisées. Tu devais prendre soin de toi, Ari, et tu ne le fais pas. « He’s gonna kill ya. » « You wish. » Ta mâchoire est crispée, tes dents s'entrechoquent. Ton regard est acharné, tu descelles tes lèvres : « You're the one wishing here and I despise what you're wishing for. » Parce qu'elle provoque le sinistre, elle invoque le malheur en autorisant au britannique de l'approcher. « He’s not gonna kill me. You’re going to kill him first. » « You know you can't count on me. You can't count on anyone but yourself. » Ton ton est catégorique, brutal, incisif. Tu expires violemment, tentes de calmer ton corps qui frémit encore, frénétique. Quand tu penses que quand tu quitteras la salle de bain, il y aura toujours l'Etish à gérer. Il vaut mieux pour lui qu'il demeure inconscient sur le carrelage ou qu'il ait la bonne idée de se volatiliser dans la nature. « Why did you leave us? » Tu retournes ton attention sur Ariane, plonges ton regard dans le sien. Is she freaking serious right now!? « Earlier? » La voilà qu'elle veut discuter du sujet-même qui vous a fait démolir la vaisselle de l'appartement, quand t'es à deux doigts de commettre un homicide. « To come back here? » « Stop it. » T'es pas abruti et tu ne supportes plus ses précisions. A chacune d'entre elles, tu as l'odieuse sensation qu'un poignard s'enfonce en toi. « I told you why. If you could listen to me for once, you'd stop making mistakes. » Tu te refermes, tel un enfant de cinq ans boudant. Tu ne peux même plus la regarder tant tu es irrité par son comportement. « I fucking care about you and all you do is suicidal shit. » Tu lui dégueules littéralement l'aveu, tant le rythme de tes paroles fut rapide. « You never learn. » Parce que même si tu encourageais toutes ces folies et la soutenais dans ses décisions, tu n'as jamais su être tolérant envers les agissements qui la plaçaient inexorablement en danger mortel imminent.
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| | | | (#)Jeu 05 Sep 2019, 15:24 | |
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« I want him gone! » « And I want him dead. » parce que ce serait la seule et unique façon de s’en débarrasser, soyons honnêtes. Jet était un rat, une rapace. Il trouverait toujours le moyen de ressurgir dans ma vie, injonction légale ou non. Je croyais juste pas que Levi était aussi naïf de croire qu’un avertissement, qu’une interdiction, empêcherait Etish de faire quoi que ce soit. « At least I'd do something. I'm the only one doing something for you, here. » il détourne la tête le gars, il rage, il bouille, y’a absolument rien qu’il laisse paraître autre que ses p’tites mimiques d’enfant gâté pas mis au courant du fait que Jet "est revenu" si revenu est le bon terme. Il est jamais vraiment parti. « Are you waiting for a thank you note? A grateful fruit basket? » il se donne du crédit McGrath, il se pense bien parfait, irréprochable avec ses pulsions assassines et le goût de sang qui doit encore tendre sa langue – sauf qu’on sait toujours pas si c’est celui de Jet ou le sien. Mais reste le fait que peu importe sur quel trône, sur quel piédestal il se hisse en héros, à la seconde où il se tire à nouveau, ça va être impossible de le prendre au sérieux sur ses intentions tout sauf honorables. « You're the one wishing here and I despise what you're wishing for. » « Which is?! » son ton m’agresse, sa voix m’agresse, son whole being m’agresse. Qu’il pense savoir ce qui se passe dans ma tête alors que même moi j'ai du mal, qu’il s’en donne le droit, ça passe pas. Et je snap aussi fort et aussi sèchement qu’il s’amuse lui-même à le faire. Jab, jab, jab, right hook. « You know you can't count on me. You can't count on anyone but yourself. » par chance, je viens de détourner la tête pour déposer la bouteille d’alcool et les autres bandages qui serviront strictement à rien, on est assez avancés dans le processus pour le réaliser. Par chance, parce que sinon c’était à la gueule que je lui lançais le tout, y additionnant une série de claques toutes plus violentes les unes que les autres. « Don’t you worry man, I got that part pretty clear. » l’essentiel est là : You know you can’t count on me? Fuck you, Levi. Thanks for the reminder. J’ignore par quel pouvoir surnaturel j’arrive à arrêter d’avoir envie de l’étrangler d’être si condescendant. Probablement que lorsqu’il plonge son regard dans le mien et gratte aussi loin et aussi fort qu’il le peut, ça aide. Peut-être pas. J’ai pas envie de me demander pourquoi. « Stop it. » « Bitch please. » l’avertissement qu’il donne, sa silhouette entière qui se contracte. « I told you why. If you could listen to me for once, you'd stop making mistakes. » « You did not tell me shit you just yelled and threaten instead. Very mature. So useful. » qu’il joue pas à ça. Qu’il joue pas à la victime, qu’il joue pas au gamin, qu’il joue pas à ce jeu-là. Listen to me for once, stop making mistakes. « Are you trying to replace my dad? The overprotective older brother I never had? » mon ton est faussement naïf, exagéré. Je nierai même pas que mes doigts se referment plus fort sur son avant-bras, griffes sorties, si on me demande de justifier les nouvelles marques rouges vives que son épiderme arborera là maintenant. « I fucking care about you and all you do is suicidal shit. » qu’il me donne l’impression de vomir, mes doigts qui pincent un peu plus sous l’effet de ses mots. « I care about you too moron. » c'est pas un combat Ariane, c'est pas la compétition de celui qui care le plus pour l'autre. Mais j’ai crié, je le sais pas parce que j’ai réalisé en le faisant, je le sais parce que la seconde où le silence revient, j’ai l’impression d’avoir la tête dans du coton, les oreilles qui bourdonnent. « Why do you think I chose to came straight back here with you, with your annoying self in the first place? » duh. Mes yeux roulent, mais l’effet est plus trop là, quand ma voix est étrangement beaucoup plus calme, beaucoup plus posée qu'il y a une seconde. « You never learn. » and you never say things like that. Never. Ever. « Maybe you just suck as a teacher. » ça revient souvent, ça, qu’il me reproche que j’apprends rien. Change tes techniques d’éducation, connard. « He misses you. » dans la poche de mon jeans, y’a mon portable qui vibre, Levi sentira clairement vu la façon dont on est installés depuis le début. J’ai pas besoin de dégainer l’appareil pour qu’il sache de qui je parle, pourtant je le retire de là pour le poser sur le rebord du lavabo, me relevant de ses cuisses au passage. « We miss you. » les conneries de matériel soignant inutiles que je range dans la pharmacie, l’eau du robinet que j’enclenche pour me laver les mains, que je laisse couler pour qu’elle soit aussi brûlante que possible pour quand Levi osera se rincer à son tour. « I miss you. » et je fais volte-face quand je sens qu’il bouge derrière moi, me tournant pile face à lui, m’assurant qu’il entende, qu’il voit que je l’assume celui-là, que je suis pas aussi lâche que lui à faire dans les sous-entendus depuis le début. Une bonne chose de réglée, j’inspire longuement, me passe une main dans les cheveux en finissant par rattacher le tout en un messy bun qui sert strictement à rien juste à voir toutes les mèches qui glissent de l’élastique. « London’s lame anyways. Never liked it. » mon coup d’oeil calculé qui passe par la porte de la salle de bain entreouverte, et les pieds de Jet que je remarque dans la pièce d’à-côté. La confirmation qu’il est encore là, qu’il a pas bougé, qu’il est encore amorphe, encore en état second. Good, could get used to this. « Do you wanna break more things and blame it on him so he pays for everything? »
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| | | | (#)Ven 13 Sep 2019, 00:16 | |
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Tu fulmines au gré de son enchère proclamant qu'elle souhaite la mort de son ex petit ami quand tu l'accuses d'être en partie responsable de ces retrouvailles sanglantes. Tu es persuadé que si réellement Ariane ne désirait pas le come back du rapace dans son histoire, elle déploierait les mesures nécessaires pour l'y éradiquer. Cependant, tu la soupçonnes n'en avoir ni le cœur, ni la raison. Tu lui craches être le seul qui oeuvre pour la protéger, quand Kane le secouriste se contente de chasser Jet avec des pichenettes insignifiantes sous le regard de ta fureur. « Are you waiting for a thank you note? A grateful fruit basket? » L'intégralité de ton organisme vibre ardemment sous l'impact d'une rage toxique. Tes ongles perforent tes paumes, le sang perle en toute impunité. Les pulsions de mort te dévorent beaucoup trop pour que tu ressentes quelconques douleurs. Tu te pinces les lèvres, te les mords, parce que tu sais que si tu les entrouvres de suite, tu cracheras probablement des propos acerbes que tu regretterais. Tu reposes sur une pente glissante, périlleuse. Tu n'as jamais su maîtriser ton comportement lorsque l'ire t'enlace de la sorte. Tu inspires profondément, furieusement, à en inhaler tout l'air de la pièce exiguë en une seconde à peine. « I want you to kick him out of your life, once and for all. » Ta voix sombre, catégorique, tonne. Tu soulignes le danger, celui qu'il représente vis-à-vis de Parker et que tu abomines, que tu redoutes, que tu abhorres. Ariane ne semble pas le prendre au sérieux, aveuglée par son orgueil ou tout autre principe imbécile à ton sens. Elle t'irrite à être si insouciante, irresponsable, téméraire. « Which is?! » Elle provoque, elle invite à un nouveau round entre vous, celui où peut-être les couverts voleront, cette fois-ci. « What d'you think he's gonna bring you, eh? Love? Happiness? Fulfillment? » Ton accent britannique est de plus en plus fort à mesure que tu vocifères, que tu agresses sous vibrato effarant. Tu te réjouis qu'elle affirme savoir qu'elle ne peut aucunement compter sur ton être, te sens nullement attaqué par ses crachats. Puis elle te prend pour l'idiot du village, remuant le couteau dans la plaie munie d'une cruelle violence dont elle est maîtresse. Tu lui sommes d'arrêter son sinistre jeu, tes nerfs à vif, le drame prospérant vers l'imminence. Tu déplores sa capacité frisant le néant à réellement t'écouter quand tu parles. Si elle le savait, tu lui en aurais dit tellement, tant que jamais vous n'aurez probablement eu cette altercation. « You did not tell me shit you just yelled and threaten instead. Very mature. So useful. Are you trying to replace my dad? The overprotective older brother I never had? » Tu soupires, détournes le regard, courroucé. L'histoire se répète, te lasse. Ses ongles s'enfoncent dans ton avant-bras, tu l'y autorises. « Why would I want to take on either of these roles when I just told you that you cannot count on me. » Tu lui adresses un regard noir mais transperçant d'émotions surpassant la colère. « You don't know how to listen to me. » Or I don't know how to speak to ya. Tu deviens plus explicite, ses griffes pénètrent davantage ton épiderme, si bien que t'esquisses un mouvement de distance mais Parker est beaucoup trop vorace pour te laisser t'éloigner. « Are you plannin' on branding me now? »« I care about you too moron. » Tu la considères, la scrutes, la jauges. Tu t'attends à un contrecoup, parce que t'es pas censé être celui qui l'intéresse, duquel elle se soucie. Elle a Kane pour ça - et même Jet, tu ajoutes sombrement, aigrement, à tes réflexions. Tes sourcils se froncent, désapprobateurs, et comme si elle pouvait lire dans tes pensées, elle argumente : « Why do you think I chose to came straight back here with you, with your annoying self in the first place? » « Kick him out, then. » Tu réclames, récalcitrant, gamin gâté qui n'apprend rien. « You never learn. » Tu critiques. Elle doit t'assimiler et t'élucider bien mieux que tu la crédites, parce que voilà qu'elle se la joue sentimentaliste, à assurer que tu manques à quelques âmes de ta vie - dont celle qui spamme le téléphone de la rouquine. « He misses you. We miss you. » Tes mains glissent inconsciemment sur ses cuisses, avant qu'elle fasse son ménage. Tu lèves traditionnellement les yeux au Ciel, comme pour te prouver que tu t'en fiches, que tu rejettes ses aveux. Tu te relèves par la suite de la baignoire, te freines devant la porte, happé par les propos de ton interlocutrice « I miss you. » Elle gronde avant de s'imposer, de te toiser. Un rictus étire tes lèvres « So much that you hate me. » Tu complètes, carnassier, insolent, tes doigts poussant la porte de manière à ce qu'elle s'ouvre davantage, à ce que tu puisses constater un brun ensanglanté dans le même état d'inertie contre le carrelage. « You know that when I leave, I'm not leaving you, right? » T'interroges, intonation frisant la condescendance. Oui, tu ne résistais jamais à l'appel de la mer. Cependant, il n'en demeurait que tu avais plusieurs places sur Cadence, dont une dédiée à Ariane. Par ailleurs, tu lui avais prouvé par le passé que vous pouviez aussi vous rejoindre sur certains points du planisphère. « London’s lame anyways. Never liked it. » « Now you're talking some sense. » Tu reconnais, rejoins cette aversion pour la ville qui t'as pourtant vu naître, grandir, fuir. Il y a bien quelques éléments que tu aimes énormément ici, toutefois, ils ne sont pas immuables à Londres, ni même acteurs de ton présent. « Do you wanna break more things and blame it on him so he pays for everything? » « I wanna leave. » Le téléphone d'Ariane qui reprend sa symphonie de vibrations contre la céramique du lavabo. « Let's leave. Let's leave this place. Leave this city. » Tu n'as pas besoin de réfléchir. Le désir comme le besoin sont cuisants de lever le camp et tu n'as aucun scrupule à l'articuler maintenant que la blafarde a dénigré la capitale britannique. « Leave him. » Tu complètes, les mots s'étant égarés quelques secondes de trop au bord de tes lippes, prière indéniable tirant les traits d'un espoir naïf
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| | | | (#)Sam 14 Sep 2019, 04:44 | |
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« I want you to kick him out of your life, once and for all. » « Still you’re all talk and no play. Since when do you need my permission to kick as you please ? » l’enfant gâté à nouveau, le gamin buté qui veut que je me plie à ses paroles quand justement, il fait que parler. Et je l’écoute même plus là, parce que c’est lui qui jacasse et qui accuse, c’est lui qui hurle et qui rage, mais il reste encore là à attendre, à laisser Jet dans son coin, à patienter pour ma permission, pour un accord que je capte pas, que j’aurais jamais cru important à ses yeux. Je sais, qu’il veut que je dise comme lui. Je sais qu’il attend ma confirmation, je suis très consciente que c’est ce qui lui fermerait la gueule ; mais déjà, mon attention est diluée ailleurs. Et quand il accuse pas Jet, il m’accuse moi. « You don't know how to listen to me. » l’éternel dilemme, Levi and I in a nutshell. Autant on pouvait être pareils, autant on pouvait être à des années lumières l’un de l’autre – depuis toujours. « Or you don't know how to speak to me. » mon sourire pique presque autant que ses mots, l’inverse pourrait être tout aussi vrai à mon propos autant qu’au sien. Oh well. « Are you plannin' on branding me now? » j’ai remarqué mes ongles dans sa chair, mais j’ai pas tenu compte de mes mots hurlés. Lui non plus apparemment, à le voir s’en dégager en roulant des yeux. Mes griffes qui s’enfoncent un peu plus devant son exaspéraiton, la mienne. « Kick him out, then. You never learn. » « Hey Mr. Broken Jukebox, you’re not bringing anything useful and worthy to the table here. Again. » as always. Il m’ennuie Levi, à menacer, à jouer à la figure d’autorité, à me dire quoi faire. Encore heureux, je l’ai laissé jouer à son jeu de merde assez longtemps, bien plus que quiconque se risque à la moindre recommandation trop intrusive (elles le sont toutes) à mon égard. Qu’il soit encore en un seul morceau après tant de temps à flirter avec le feu est presque étonnant. Et y’a le coup de grâce. Y’a toute sa condescendance dans une phrase, une petite, la claque au visage, le couteau dans la plaie, le coup de poing en plein ventre qu’il m’assène, que j’aurais jamais cru voir venir aussi vite, mais qui démonte tout, violemment. « You know that when I leave, I'm not leaving you, right? » you cute. Et ça goûte le sang dans ma bouche, je mords bien trop fort l’intérieur de ma joue. La pauvre porte de la pharmacie que je referme bruyamment, mon dos qui lui fait face comme le sien m’a fait le coup des dizaines de fois. J’aurais envie de lui éclater la tête, j’aurais envie de lui arracher les dents, j’aurais envie qu’il parte plus jamais aussi, j’aurais envie qu’il se la ferme pour toujours, j’aurais envie qu’il me demande de le suivre. J’aurais envie de bien des choses, mais surtout pas de l'entendre dire ça : « I wanna leave. » of course, back at it. De retour au programme principal, à l’engueulade du jour, à Levi qui avait son sac sur l’épaule, à l’ultimatum que je lui ai donné et qu’il a brillamment balayé du revers de la main. « Let's leave. Let's leave this place. Leave this city. » il est dans l’embrasure de la porte McGrath, il me parle là, il ignore mon portable qui sonne, il ignore que certains d’entre nous ont des responsabilités, un boulot, une date de départ officielle, une vie à côté, un meilleur ami à gérer, un ex à oublier. Il s’en isole volontairement ; comment pourrait-il savoir, hum ? « Leave him. » « Yeah. » et je fais à nouveau volte-face, plonge mon regard dangereusement mielleux dans le sien. « Sure. » un pas vers lui, un autre, ma main qui se pose sur la poignée, mes yeux qui le lâchent pas. « Of course. » il sentira venir l’alerte à des miles à la ronde, le compte à rebours, le détonateur. Il sait que c’est un terrain glissant là, que ça le sera toujours. « And then what? » slippery slope. J’y peux rien, de revenir à ça, de toujours revenir qu’à ça. « Leave some more? » peu importe l’angle dont il l’amène, l’escapade d’une journée ou d’une vie, l’issue est toujours la même. You know that when I leave, I'm not leaving you, right? Ça m’arrange, presque, qu’il m’invite jamais, que je fasse jamais partie de ses plans, que là, ce soit une première. Ça m’arrange, parce que je sais qu’à force, j’accepterais. Qu’une partie conne et stupide et idiote à l’intérieur de moi accepterait de partir, avec lui, aussi longtemps qu’il voudrait. Leave him. Alors me le demande plus Levi, me le demande plus jamais. Son silence que j’accentue parce que je me raccroche qu’à ça. « Go back to your life Levi. » do what you do best, leave. « I’ll go back to mine. » as I’ll do what I do best too, survive. « That was fun. We should do it again sometimes. » j'ironise, diminue, la porte de la salle de bain que j’ouvre complètement, la pièce que je quitte. Et le vase à portée que j’éclate au sol à côté de la tête d’un Jet inconscient, profitant de son bras allongé pour écraser ses doigts d’un pas violent. « Text us when you decide to sail down North. » text us when you decide to come back home, to make us part of your life.
When you don't want to leave for real. Leave us, leave London, leave me, leave wherever. When you start to care as much as I do. Moron.
Dernière édition par Ariane Parker le Mar 17 Sep 2019, 00:54, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 14 Sep 2019, 19:22 | |
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Tu t'entêtes, tu t'acharnes, te répètes, si bien que tu obtiens le grade de Mr Broken Jukebox. Tu inspires profondément, les mots brûlent tes lèvres, soldats de répliques acides issues d'une répartie acerbe ; néanmoins, à mesure de te reprendre tes souhaits et aspirations en boomerang, tu finis par apprendre. Tu envisages enfin le fait que non, Ariane ne chassera jamais Jet de sa vie, et peut-être cela signifiera qu'elle mourra sous son couperet. Tu as beau vociférer, insulter, prier, la rouquine n'entreprendra aucune démarche contre son ex petit ami, celui avec lequel elle avait beaucoup trop sacrifié - et risque honteusement de perdre davantage. Peux-tu faire quoi que ce soit pour la protéger contre cet homme ? Non. Tu peux tenter de réparer les pots cassés, l'accompagner dans sa déchéance totale, mais aujourd'hui, ce soir, le sang sur ton épiderme et la rage au corps, tu saisis enfin que tu ne disposes pas le pouvoir de rectifier la direction vers laquelle s'oriente Parker depuis plus de la moitié de sa vie. Elle n'apprend jamais ; toi non plus. Elle ne changera jamais ; toi non plus. Vous êtes emprisonnés par vos caractères démesurément butés comme vos valeurs et vos mœurs diamétralement opposées. Tu te demandes comment vous faites pour cohabiter sans vous entre-tuer once and for all ; de toute évidence, vous êtes incompatibles, à en constater l'étendue des dégâts que vous créez en duo. Toutefois, il n'en demeure que c'est toujours vers elle que tu te tournes. Que vous vous sauvez toujours la mise - la vie - l'un l'autre dans les coups durs. Que même si vous vous méprisez sans vergogne, vous vous aimez assez pour vous tenir ancrés sur cette planète. Tu veux te casser, lever le camp, multiplier la distance entre toi - vous - et Londres, Jet. Au regard flamboyant qu'elle te lance, tu augures que l'intonation véhémente de ta voix ne jouira d'aucune once de conviction sur la demoiselle. Plutôt, elle arbore son masque mielleux, killing softly. « And then what? Leave some more? » Tu hausses distraitement les épaules, désinvolte, ton regard arrogant lui hurlant un « Why not ?! » que tu juges plus que légitime. Si elle se charge de poids, tu n'accepteras jamais de vivre ainsi. Tu n'es tenu à personne, n'écoutes que tes désirs. Tu ne perçois pas le mal à s'éprendre de Carpe Diem, quand vous savez tous que vos jours sont comptés. Penses juste à ça, Ari : qui est là, quand t'en as vraiment besoin? Pour une problématique vitale, vers qui te tournes-tu instinctivement? Celui qui fait vibrer à nouveau ton téléphone? Celui qui gît sur le carrelage de la cuisine? Celui qui t'a demandé ta main d'innombrables fois et ignore encore que tu es déjà l'épouse d'un autre? Selon les besoins de qui veux-tu vivre? Veux-tu vraiment mêler ton histoire à l'encre des problèmes des autres?Et il y a un break : « Go back to your life Levi. I’ll go back to mine. » ; une rupture. Tu as bien compris que la rouquine est partie dans une autre sphère, celle au sein de laquelle tu t'es toujours refusé de t'aventurer. Elle crache son venin, invite à une nouvelle dispute, assène le coup de grâce lorsqu'elle évoque le Nord. Compte-elle, par esprit de contradiction, demeurer à Londres, sachant pertinemment que tu ne peux respirer au sein de la capitale britannique ? Provoque-t-elle à ce point là ? De sorte à t'assurer haut et fort qu'elle demeure dans la ville où se tient Jet et où, clairement, tu ne resteras jamais ? « Fine by me. » Tu conclus, quittant la salle de bain pour t'installer dans le canapé du salon, au milieu des débris matériels comme humains. Fine by me, but I'm staying here. Do whatever you want, Ari, but it requires two to make a fight, and I won't waste any of my energy to someone I'm that mad at - or obviously too crazy about.
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| | | | (#)Mar 17 Sep 2019, 00:53 | |
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J’attends qu’il explose à nouveau. J’attends qu’il râle, qu’il rage, j’attends beaucoup trop longtemps pour que l’effet soit impeccable, j’attends et j’ai la main qui se pose sur la poignée, qui se serre au fil des fractions de secondes, le silence qu’il laisse planer pour seule réponse ayant tôt fait de me rendre encore plus bouillante, encore plus acide, anticipant la répartie qui suivra derechef et la réplique que je lui assènerai en plein visage s'il le faut. « Fine by me. » Wait, what ? Et mes sourcils se froncent, et d’office je fais volte-face quand sa silhouette à lui revient sur mes pas, qu’il s’écrase sans grâce aucune sur le canapé. Jet inconscient au beau milieu du salon, des éclats de notre plus récente (et violente) dispute au compteur partout autour d’eux, et Levi qui ne dit rien de plus. Levi qui acquiesce. « Really? » je fais même pas exprès d’avoir l’air déstabilisée, je le cache plus du tout, quand mes mains viennent se poser sur mes hanches, que son mode boudeur ne prend pas. Parce qu’il reste. Parce qu’il bouge pas. Parce qu’il part pas. Parce que j’étais certaine qu’il allait juste se dépêcher de sortir le premier to make a point, dévaler la cage d’escaliers en trombe pour se tirer sans un regard derrière lui dès que mes mots auraient franchi mes lèvres pour remonter à ses oreilles butées de jamais vraiment vouloir m’entendre. « That was easy. » sur mon visage, y’a un rictus d’incompréhension la plus totale, les restes de notre engueulade encore en travers de la gorge, mais le résultat qui ébranle, qui fragilise le reste. Il reste. Il bouge pas. Il part pas. « I’ll do something about him. » que je finis par lâcher, quand une minute plus tôt, j’ai déposé méthodiquement les clés du airbnb sur la table de l’entrée pour venir me poser à ses côtés sur le divan. Le presque cadavre que je regarde pas pour autant, mais qui est facilement sous-entendu. La distance nécessaire entre Levi et moi pour être certains l’un l’autre qu’on se saute pas à la gorge, mais le silence beaucoup moins précurseur de quelques bagarres que ce soit qui plane, qui conclurait presque à lui seul. Mais j’ai parlé, mais j’ai commencé à prendre un engagement, et ma tête se tourne vers Levi, mes jambes remontent sur les coussins pour venir se poster contre ma poitrine, mes bras les encerclant. Y’a quelque chose d’étrange là aussi, que je finisse par céder à ce qu’il a demandé. Alors évidemment que je fais barrière comme je peux, pitoyablement on s’entend, mais j’essaie au moins. « If you spend an entire year living in Brisbane. » l’une de mes paumes lovées sur mes mollets se dégage de là pour s’aligner vers le McGrath, pour proposer une trêve, un genre de drapeau blanc, une entente complètement dérisoire et un pari encore plus ridicule que tous ceux qu’on a pu cumuler l’un contre l’autre durant toutes ces années. Mais que je prends bien plus au sérieux que tout le reste. Pourtant je baisse pas les yeux, j’attends. « Deal? »
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