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 A million dreams - Archie

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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMar 5 Mar 2019 - 19:40

Bayside. Quartier de Brisbane que tu connais par cœur depuis trop longtemps.
Ça t’fait tout drôle d’être ici.
Tu t’sens conne aussi un peu, parce que t’es même pas sûre qu’il soit chez lui. Ptêt qu’il a déménagé même. Ce serait logique non, qu’il ait fait ce choix, pour pas rester dans votre baraque où y’a tous vos souvenirs ensemble.
T’es partie du jour au lendemain, comme ça, sans le prévenir. Sans jamais lui donner de nouvelles.
T’as l’impression que c’est une erreur de revenir ici, y’a ton cœur qui bat comme un fou dans ta cage thoracique. T’as pas trop réfléchi en fait, t’avais la tête un peu ailleurs dans l’avion, tu ne t’étais même pas rendue compte qu’il avait atterri, que tout ça c’était pas juste un rêve, non, t’es bien de retour. T’es revenue pour lui. Parce que tu lui dois des explications même après tout ce temps de silence radio.

T’as pris un taxi, sous le coup de l’adrénaline t’as indiqué ton ancienne adresse. Un vieux réflexe qui t’as donné envie de te baffer mais le chauffeur du taxi t’aurait probablement prise pour une folle. Et Archie aussi d’ailleurs.
Sourire nostalgique sur tes lèvres. La route défile sous tes yeux bleus, tu t’retiens de pas fondre en larmes, ce serait vraiment pitoyable. Tu prends une grande inspiration et y’a Bayside qui se dévoile sous tes yeux, il fait encore jour, t’aurais dû y réfléchir, à tous les coups il est encore au boulot, ouais c’est même sûr.

Tant pis, au pire tu attendras sur le pas de la porte.
S’il pleut, s’il vente, tu l’attendras quand même. Et au même moment où tu penses à ça, à une potentielle grosse pluie, voilà qu’il se met à pleuvoir. Tellement cliché. Yolo comme on dit.
T’as payé la course. T’as pris tes valises t’aurais pu les lâcher à l’hôtel avant, t’aurais pu faire tellement de choses avant de venir ici. Foutu réflexe.

T’as sonné. Personne. T’aurais dû t’en douter. Par contre t’as entendu un chien aboyer. Tiens. Petit sourire au coin des lèvres, tu t’es foutue sous le porche de la porte, pour pas être trop trempée, et t’as attendu toute la journée, jusqu’au début de soirée, t’as pas lutté contre le sommeil à cause de ce foutu décalage horaire.

@Archie Allen
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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMer 6 Mar 2019 - 21:55

couverture

you are out of my mind

Journée longue. Journée délicate, où tu te demandes encore ce que tu fous. Tu oses te dire qu’elle n’était pas pire que la dernière. Peut-être que c’était une façon pour toi de tenir. Peut-être que c’était pour toi une manière de continuer à te lever chaque matin. Une manière de te motiver.
Pourquoi est-ce que tu n’écoutais pas Douglas ?
Pourquoi est-ce que tu ne te recentrais pas sur quelque chose de nouveau ? Sur une nouvelle formation, sur un nouveau boulot ? Il suffisait de te lancer, pourtant. Il suffisait de balancer ta démission, et de te proposer pour une formation. Peut-être même que ta boite pouvait t’aider, si elle voulait éviter que tu te loges une balle au fond du crâne.
Tu pouvais faire quelque chose d’autre. Tu voulais faire quelque chose d’autre. De la programmation. Des trucs sur Android, un peu de Kotlin, n’importe quoi. Tu avais même commencé à regarder. Tu avais même tenté d’installer un peu de domotique chez toi, tenté de piloter le tout via ton téléphone. Ça en était à ses débuts, mais tu commençais. Peut-être que tu pouvais valoriser ça, peut-être que tu pouvais essayer d’en faire quelque chose. Qui sait.

Tu as garé ta voiture dans l’allée, et tu as coupé le contact après avoir attendu que se rabattent les essuie-glaces. Putain de pluie. Tu as envie d’un joint. Tu as envie de te soulager un peu l’esprit. Avoir un sourire d’abruti heureux. Tant pis si Douglas faisait la gueule. Tant pis s’il te retrouvait dans un sale état. Ton regard s’est posé sur la porte d’entrée. Une tonne de valises et une blonde juste à côté. Une blonde ? « Putain de … » lâches-tu, après avoir fixé la jeune femme, ahuri. Tu es resté un moment dans ta caisse. Tu es resté là, sans bouger. Sans avoir envie de faire fonctionner le temps. Sans avoir envie de le voir avancer. Pourquoi ?
Pourquoi est-ce que tu restes là ?
Pourquoi est-ce que tu n’ouvres pas la porte, pour la serrer dans tes bras ?
Tu as envie de lui tordre le cou. Tu as envie de hurler. Tu as envie de la secouer dans tous les sens. De lui montrer ton âme brisée, blessée. « Putain, c’est pas le moment. » Pas le moment de quoi ? Hein ? Ce n’était pas le moment de la voir ? Ce n’était pas le moment pour elle de faire son grand retour ?
Tu as envie qu’elle souffre autant que toi. Tu as envie qu’elle ressente ce que tu avais ressenti. Du vide, du désespoir, du noir. Tu veux avoir l’égoïsme de croire qu’elle était partie dans son paradis personnel pendant presque huit mois. Tu voudrais croire qu’elle allait bien, alors que tu broyais du noir. Tu serres les poings sur le volant. Tu ne veux pas retomber là-dedans.
Tu plonges déjà.
Tu repenses à vos soirées. Tu repenses à vos moments, à son rire, à son corps contre le tien les soirs d’orage. Et puis Ezio. Ezio que tu avais mis sur le côté. Juste pour ne plus te souvenir d’elle.
Neptune.
Ton regard glisse, l’espace d’un instant, sur le levier de vitesse. Il suffisait d’enclencher la marche arrière. De reculer à toute allure, et de t’enfuir. Partir d’ici. Filer, pour essayer de réapprendre à respirer.

Tes doigts ouvrent la portière. Tu restes immobile, encore. Comme si tu craignais l’instant. Comme si tu ne savais pas quoi faire. Tes jambes s’activent, sans que tu ne saches comment. Tu viens poser tes fesses contre le capot de la voiture, sous la pluie. Tu sens la colère te tordre l’estomac. Tu n’as pas envie de ça. Tu n’as pas envie de te prendre la tête pour ça. « C’est une blague, n’est-ce pas ? » demandes-tu, d’une voix blanche, alors que tu croises les bras.


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Message(#)A million dreams - Archie EmptyJeu 7 Mar 2019 - 12:00

Tu t’es endormie. Décalage horaire, fatigue du traitement, des cernes sous les yeux, yeux fermés. C’est la pluie qui t’as bercée, t’as pas vu la nuit tomber, t’as pas entendu les voitures qui défilaient devant la maison. T’as juste arrêter de luter contre la fatigue pour sombrer dans un sommeil agité. Cauchemars. Tu revis en boucle ces séances de chimio, cette douleur indéfinissable, tu revois ces lits vides à la clinique, des amis qui sont partis avant toi. T’as jamais pleuré. Sauf les nuits, parce que tu voulais lui écrire. Lui dire que t’étais encore en vie et que si tu t’en remettais, tu reviendrais.

Les sms n’ont jamais été envoyés. Les lettres non plus. Lettres qui sont dans ton sac de voyage, lettres que tu aurais dû laisser sur le pas de sa porte et partir d’ici, te barrer, aller à l’hôtel pour récupérer ce manque de sommeil. Pour être un peu plus fraîche que maintenant, pour être dans un meilleur état pour le revoir. Mais ptêt qu’au final, le revoir, c’est pas une si bonne idée que ça.
Tu sais que tu lui as fait du mal.
Qu’il ne te le pardonnera probablement jamais.

Tu l’as perdu. Pour toujours, t’en es certaine.
Mais tu t’vois pas vivre sans lui.
En Suisse, c’est pour lui que tu t’es battue.
Tu pouvais pas crever. Tu pouvais pas crever en sachant qu’il te haïssait peut-être de toute son âme.
Larme qui roule sur ta joue alors que tu dors, que tu pleures dans ton sommeil. Ptain ça fait mal ce sentiment de culpabilité, t’es prête à affronter des lions dans une arène, à surfer sur des vagues les plus dangereuses, mais pas prête à l’affronter lui. Trop difficile. Trop douloureux. Il t’faut une drogue pour t’apaiser.

Tu sursautes quand t’entends sa voix, voix neutre, voix distante, ton froid presque. La pluie n’a pas réussi à couvrir le son de sa voix. T’as ouvert les yeux, tu les as cligné pendant quelques secondes, c’est bien lui, posé contre le capot de sa caisse, bras croisé, il est là, à quelques mètres de toi, sous la pluie. T’as pas réussi à lui sourire. Gorge nouée. Les yeux qui piquent aussi, est-ce que t’as encore le droit de prononcer son prénom ? Probablement pas.
Tu t’es redressée, relevée, frigorifiée un peu aussi.
Pourquoi est-ce que t’es là déjà ? Ah ouais. Pour lui dire que t’es vivante. Que t’es un fantôme du passé, qu’il le veuille ou non.

T’as avancé. Lentement, un peu terrifiée à l’idée qu’il puisse te rejeter. Ton cœur qui saigne, ta tête qui te hurles de te barrer alors que tu fonces droit dans le mur.

«Archie...» t’as murmuré son prénom, ça t’avait tellement manqué de pouvoir dire son prénom, ça t’as tellement manqué aussi d’le voir, même si tu devines qu’il est en rage contre toi.
Tes yeux bleus ont cherché les siens.
«Je... je suis tellement désolée.» et quoi, tu vas croire qu’il va te pardonner juste comme ça ? Par quoi tu peux commencer pour qu’il t’écoute avant de te gueuler dessus.

«T’as tous les droits de me haïr, de souhaiter ma mort, de me hurler dessus, juste...laisse moi le temps de t’expliquer pourquoi j’suis partie. C’est inexcusable j’le sais très bien, je voulais juste pas... être un poids mort pour toi.» t’oses pas le regarder. Pour l’instant t’en diras pas plus, tu veux juste voir s’il est réceptif et s’il va te laisser une chance pour t’expliquer. Sinon, tu partiras, avec tes valises et t’iras squatter une chambre d’hôtel en attendant qu’il accepte de te reparler.
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Message(#)A million dreams - Archie EmptyDim 10 Mar 2019 - 22:39

couverture

you are out of my mind

Tu l’avais réveillée. Tu l’avais réveillée avec tes mots. Tu aurais presque pu la trouver touchante, si tu n’étais pas ravagé par la colère. Détruit par la peine. Tu la vois cligner des yeux. « Archie... » entends-tu, alors qu’elle s’approche de toi. Tu te mords l’intérieur de la joue, sans rien dire. Tu ne cherches même pas à éviter son regard. Yeux de glace. « Je... je suis tellement désolée. » Tu inspires, profondément. Tu inspires, sans rien dire. Tu as peur. Peur d’exploser, peur de te mettre à lui hurler dessus comme tu l’avais déjà fait avec Douglas. Juste pour elle. Juste à son sujet. « T’as tous les droits de me haïr, de souhaiter ma mort, de me hurler dessus, juste...laisse moi le temps de t’expliquer pourquoi j’suis partie. C’est inexcusable j’le sais très bien, je voulais juste pas... être un poids mort pour toi. » Ok. Ok, tu vas craquer si elle continue comme ça. Tu te ronges les ongles, silencieux. Tu te ronges les ongles, alors qu’une tempête de mots se forme dans ta tête. « Ma chemise me gratte. » lâches-tu finalement. Ta main est venue cogner contre ton pantalon, avant que tu ne t’élances vers la porte d’entrée.
C’était vraiment la seule phrase que tu avais à sortir, hein ? C’était vraiment le seul truc que tu pouvais dire ? Tu as glissé tes clés dans la serrure, avant de pousser le battant. Tes mains sont venues agripper les poignées de ses valises, que tu as ramené mécaniquement à l’intérieur, jusqu’au salon. Comme si c’était normal. Comme si c’était ta manière de l’inviter à entrer. Une façon pour l’inviter à rester.
Tu t’es débarrassé de ton haut – ton putain de haut –, avant de déambuler nerveusement dans la pièce. Tu ouvres la bouche comme un poisson hors de l’eau. Comme si tu allais dire quelque chose mais que finalement, tu te ravisais. « Je … » Tu ? Tu secoues la tête, nerveusement. Tu secoues la tête, comme si ça allait empêcher les démons de t’attraper. Tu continues de déambuler dans tous les sens. Tu continues, avant de chopper ta boite de beuh.
Entre les pâtes et le riz.
Comme d’habitude.
Tu l’ouvres, tu essaies.
Tu n’y arrives pas, tu trembles.
Elle tombe sur le sol. Le contenu s’étale à tes pieds.
« Putain ! » cries-tu, alors que tu frappes rageusement contre le meuble de la cuisine. Tu te fais mal, bien sûr. Ce n’est même pas la peine de s’étaler sur la thématique de ta propre connerie. « Ça me saoule, merde ! » Tu poursuis ta colère, toujours dans le même éclat de voix. Toujours dans ta lancée sur la colère. Comment te calmer ? Comment est-ce que tu pouvais faire pour t’apaiser ?

Elle venait juste de rentrer. Elle venait juste d’arriver, et tu te mettais dans un état pas possible. Tu allais la faire fuir. Tu allais l’effrayer à jamais, comme tu avais apeuré Douglas. Elle allait prendre ses affaires et partir. Est-ce que c’est pour ça qu’elle s’était enfuie ? Est-ce que tu avais déjà piqué de telles crises quand elle était là ? Est-ce que tu ne t’en souvenais pas ?
Tu te laisses tomber. Tu te laisses choir au pied du meuble, alors que tu te roules déjà en boule. Tes doigts sont venus s’emmêler derrière ton crâne. Tu plonges ton visage entre tes genoux. Tu essaies de calmer tes tremblements. Tu essaies de ne pas flancher de trop. De ne pas sombrer trop violemment. « Pourquoi, hein ? Pourquoi t’es partie, p’tain … » lâches-tu, alors que tu essaies de chasser les larmes qui te montent aux yeux.

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Message(#)A million dreams - Archie EmptyDim 10 Mar 2019 - 23:01

La réalité a fini par te rattraper. T’es bien à Brisbane. T’es plus en Suisse, t’es là, à quelques centimètres seulement de lui. Putain c’que c’est douloureux. Y’a tellement de choses que t’aimerais lui dire. Faire aussi. T’y arrives pas, t’arrives pas à lui parler tout de suite de ton cancer, t’arrives pas à lui faire correctement des excuses. Si seulement il pouvait lire dans ta tête ce serait tellement plus simple. T’aurais pas à chercher les bons mots. T’aurais pas à te retenir de pleurer, t’aurais pas à affronter ce silence alors que quelques mots se sont formés et sont enfin sortis de tes lèvres.
Rien que prononcer son prénom ça te paraît tellement irréel. Chaque jour qui est passé, loin de lui, t’as pas arrêté une seule seconde de penser à lui. C’est pour lui que tu t’es battue chaque seconde, minute, heure, jour, semaine et ainsi de suite. C’est uniquement pour lui.

Tu pouvais pas rester à Brisbane. Tu voulais pas qu’il te voit dans cet état déplorable, et tu voulais pas non plus lui faire autant de mal. Tu le sais, que t’aurais jamais dû partir. Que c’était la plus grosse connerie que t’aies pu faire. Et pourtant, des conneries, t’en as fait plein, des risques t’en as pris énormément à chaque fois que tu décidais de sortir pour surfer sur les vagues parfois un peu trop violentes.

Mais la plus grosse connerie, c’est de l’avoir abandonné. Tu l’connais Archie, tu sais qu’il mettra du temps pour accepter ton pardon, pour accepter de te reparler comme avant.

«Dis moi quelque chose, ce silence, c’est intenable !»
tu t’es exclamée alors que quelques secondes après il te balance que sa chemise le gratte. C’est tout ? C’est tout ce qu’il a à dire après tous ces mois de silence radio venant de ta part ? T’arrives pas à y croire. Tu veux pas t’dire que c’est tout c’qu’il te dira et que ça se finira comme ça. Lui tout entier il t’as tellement manqué. Lui qui est seulement à quelques centimètres de toi.

Alors ouais t’es surprise quand il te dépasse, quand il attrape tes valises pour les mettre à l’intérieur. Ça veut dire quoi ? Que t’as le droit de remettre les pieds dans c’qui était ta maison à toi aussi avant que tu ne disparaisse du jour au lendemain ? T’es paumée.
Perdue, tu n’comprends plus rien, tu n’sais pas trop si c’est une bonne idée. Mais est-ce que ça ne veut pas dire quelque part qu’il ne veut plus que tu repartes ? T’en sais rien.

Et toi bêtement, tu le suis, tu entres, le cœur qui se serre, t’as peur, un peu, en fait non, beaucoup. Ce serait mentir de dire que tout va bien, que c’est comme avant. Y’a tout entre vous qui a changé, t’en es sûre. Tu le suis jusqu’à la cuisine, parce que t’attends qu’il te gueule dessus, il a l’droit, tu ne l’en empêcheras pas, parce que c’est logique non qu’il te gueule dessus ?
Boîte qui tombe. Main qui cogne dans le meuble et toi qui sursautes, tes larmes que t’as essayé de retenir qui arrivent. Tu devrais pas être là. Tu devrais pas l’approcher.

Tu t’es laissée tomber sur le sol de cette cuisine que tu connais par cœur, cette cuisine où vous faisiez presque tout le temps la bouffe ensemble. Bataille de farine aussi. Des rires aux éclats, toujours fourrés l’un à côté de l’autre. Des murges aussi ensemble. Tu t’rapproches de la bête en colère, main tendue vers lui, doigts qui effleurent timidement ses cheveux pour essayer de le calmer. «Archie...»
Qu’est-ce que tu vas bien pouvoir lui dire pour le calmer ? Que t’as jamais arrêter de penser à lui ? Que tu es bourrée de remords au point d’en faire des cauchemars? Qu’au fond si tu as fui c’est parce que t’es pas la meuf courageuse qu’il connaissait ?
«J’étais malade. Cancer. J’voulais pas que tu me vois dans un état lamentable... je... je regrette tellement. J’ai été stupide de partir comme ça, j’ai eu tellement peur que tu sois dégoûtée par moi en me voyant après mes séances de chimio. J’voulais pas t’imposer cette vision d’horreur. Regarde moi...j’t’en supplie, pardonne moi, j’survivrais pas sans toi. Et j’me suis battue pour pouvoir te revoir. Pour revenir, te revenir.» ton cœur qui cogne dans ta poitrine. Un peu trop rapidement.
«J’m’en veux tellement. Et je t’aime à en crever tu sais...» tu finis par murmurer, en espérant avoir calmé la bête.
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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMar 12 Mar 2019 - 22:27

couverture

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Tu pars à la dérive. Tu pars en détresse, alors qu’elle te hurle de parler. Tout ce que tu trouves à lâcher, c’est une phrase stupide, trop factuelle pour être vraiment prononcée. Trop factuelle pour mériter d’être lâchée. C’est ta chemise. Ta chemise qui te démange la peau. Cet ensemble en plastique cartonné que tu ne peux supporter.
Et puis tu craques. Tu te laisses porter par l’ouragan de ton cœur qui ne comprend plus. Par ton cerveau paumé, fatigué, déjà trop malmené par cette journée. Tu flanches. Tu t’emportes pour des conneries. Pour un cerveau non soulagé, pour une boite de came qui tombe sur le sol. Tu t’emportes pour des sottises. Tu te fais semi-démon, tu hurles, tu voudrais t’arracher les poumons. T’exploser l’âme, juste pour qu’elle cesse de se manifester.

Il y a ces mains dans tes cheveux. Il y a ton prénom qui est murmuré. Contact qui t’avait manqué. Contact qui te permet de faire entrer un grand volume d’air frais, presque instantanément. C’était comme si elle avait appuyé sur un bouton magique. C’était comme si elle connaissait les techniques pour t’apaiser. Pour remettre les chaînes au monstre que tu étais, lorsque tu dérapais. « J’étais malade. Cancer. J’voulais pas que tu me vois dans un état lamentable... je... je regrette tellement. J’ai été stupide de partir comme ça, j’ai eu tellement peur que tu sois dégoûtée par moi en me voyant après mes séances de chimio. J’voulais pas t’imposer cette vision d’horreur. Regarde-moi...j’t’en supplie, pardonne-moi, j’survivrais pas sans toi. Et j’me suis battue pour pouvoir te revoir. Pour revenir, te revenir. » Si, pendant une fraction de seconde, tu avais redressé la tête, cette dernière est revenue presque instantanément se remettre entre tes genoux. Tu trembles, encore. « Non … non, non. » que tu psalmodies, alors qu’elle t’explique sa situation. Comment est-ce que tu aurais pu être dégouté ? Comment est-ce que tu aurais pu lui en vouloir ?
Plus qu’à présent, s’entend.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle avait agi comme ça ? Tu ne comprenais pas. Tu ne pigeais toujours pas.
Et si tu l’avais perdue ? Et si elle avait été emportée ? Qu’est-ce que tu aurais eu ? Comment est-ce que tu l’aurais su ?
A nouveau, les mots s’emmêlent. A nouveau, tu bégaies, tu buttes sur tes propres paroles. Plongé dans les tourbillons, tétanisés par les démons, alors que tu pleures, nerveusement. Tu voudrais hurler. Tu voudrais piquer la crise qui te noue la gorge. Expulser cette boule infâme qui te ronge l’estomac depuis déjà trop longtemps.
« J’m’en veux tellement. Et je t’aime à en crever tu sais ... » « Quoi ?! » croisses-tu, alors que tu venais à peine de l’entendre.
Toi, tu n’étais pas passé loin. Toi aussi, tu t’étais senti à deux doigts de te flinguer pour oublier son absence. Tu t’étais paumé, dans les corps et les esprits, juste pour ne plus y penser. Juste pour ne pas te rappeler qu’elle était partie.
On te l’avait dit, pourtant. On te l’avait dit, que t’étais amoureux. Que tu y tenais bien trop. On te le disait, et tu avais ri en soufflant que ce n’était pas vrai. Comme s’il fallait que tu sois convaincu de la chose. « T’as pas l’droit … » marmonnes-tu. Toi non plus. Toi non plus, tu n’as pas le droit. Pas le droit de faire ça. « T’as pas l’droit de jouer avec mon cœur comme ça. » lâches-tu. « De … de t’tirer pendant huit mois, de pas me dire un mot, de pas m’écrire une lettre, de … de … non, putain. T’as pas le droit de me planter comme ça pendant huit mois, puis de te ramener en me balançant à la gueule que t’avais un cancer, puis qu’tu m’aimes. » C’était inconcevable. C’était inimaginable. Tu souffles. Tu bascules, d’avant en arrière, alors que tes doigts tripotent nerveusement tes cheveux. « Je … Putain, Nept’, quoi. T’as idée de ce que ça fait ? T’as idée de comment c’était ? De te voir partie ? De réaliser que tu t’es barrée, comme ça ? J’sais que … j’sais que t’es sauvage, parfois, mais je m’attendais pas à ça. » Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te fasse ce coup-là. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te lâche comme ça. « Et si … et si t’étais morte, hein ? Putain. J’l’aurais su comment ? Par une lettre à la poste ? Par une boite de cendre au pied de ma porte ? Merde, Nept. J’aurais même pas pu te parler une dernière fois. J’aurais même pas pu savoir pourquoi, alors que j’me laisserais crever pour toi. »


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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMar 12 Mar 2019 - 22:52

Les mots sont sortis. Tout seuls, comme des grands. T’as pas réfléchi au choc que ça pourrait lui faire. T’as pas réfléchi à tes mots, ni aux derniers que t’as prononcé, en lui disant que tu l’aimais à en crever. T’as pas réfléchi aux conséquences. T’as tout balancé, comme ça, comme une bombe. C’était pas comme ça que tu voulais le lui dire. C’était pas prévu, pas aussi rapidement ni dans une telle situation aussi douloureuse, surtout pour lui.

Quand est-ce que tu t’en es rendue compte ? Quand est-ce que tu t’es rendue compte que ouais, t’as des sentiments pour lui, que c’est plus que de l’amitié ? Tu sais pas trop. Ptêt en le voyant rentrer chez vous avec des conquêtes. Avec des mecs, des meufs. Et toi, non, ça faisait un moment que tu ramenais plus personne. Quand est-ce que c’est arrivé ? Tu sais pas. Tu t’en es ptêt rendue compte quand t’es partie aussi. C’est pour ça que tu as fui Brisbane ? C’pour ça que t’as arrêté de lui parler, ou à cause de cette foutue maladie ?

T’as essayé de calmer la bête. Et au final, tout c’que t’as réussi à faire, c’est de l’achever comme ça, d’un coup. Trop égoïste pour penser à lui, pour penser à c’qu’il aurait pu ressentir lui en te revoyant. Ça tourne dans ta tête, ça t’tords les tripes, tu comprends pas. Tu voyais ça autrement.
T’as envie d’te gifler. Sale égoïste que tu es.

Tu t’pensais courageuse. Tu t’pensais increvable, indomptable, tu t’pensais louve solitaire jusqu’à lui. Ta plus grande force et plus grande faiblesse. Ton meilleur ami, qui aujourd’hui est en rage contre toi, qui pleure juste en face de toi.
Ta plus grande force. Mais surtout ta plus grande faiblesse, ouais, y’a aucun doute là-dessus, c’est...t’as jamais réussi à le lui dire. Tu pourrais décrocher la lune pour lui. Et au lieu de ça, au lieu d’assumer, t’es partie.

Et t’es revenue pour lui balancer tes sentiments à la tronche, comme ça. D’un coup.
Lui, il y croit pas, il t’dit que t’as pas le droit de lui balancer ça comme ça, il a raison, t’y as pas réfléchi. T’as pas le droit et tu le sais très bien. Ses mots te donnent aussi envie de chialer. Tu t’es promis de pas pleurer, lui oui il a l’droit, mais pas toi.

Ses derniers mots à lui aussi te troublent. Il t’dit qu’il pourrait crever pour toi. T’es perdue. Tempête de sentiments qui t’arrivent à la gueule, t’avais pas prévu qu’il te dise ça.
«Je m’en veux. J’avais pas l’courage, ironique hein moi qui dompte les vagues comme personne. Et j’suis là, en face de toi, incapable d’assumer c’que j’ai dit. Incapable de t’affronter, toi ma plus grande faiblesse.» t’es toujours agenouillée en face de lui, tes yeux bleus qui se perdent dans les siens, humides à cause des larmes qui ont coulé sur ses joues. Il est beau. Depuis quand il est aussi beau, même en pleurant.

«J’fais quoi ? Tu veux que j’reparte, j’arriverais pas à rester en sachant que tu me détestes. J’suis paumée Archie, j’imagine que tu l’es encore plus. J’suis revenue, pour toi, j’suis en vie, pour toi. J’ai encore besoin d’toi dans ma vie tu sais ?» sourire triste, mains qui quittent ses cheveux alors que tu te redresses, tu souffles. T’as un peu mal au cœur. On t’avais prévenue que tu serais encore un peu nauséeuse même une fois débarrassée de cette saloperie. Tu sais que tu dois prendre tes médicaments, mais c’pas le moment. «On fait quoi maintenant ?»
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Message(#)A million dreams - Archie EmptySam 16 Mar 2019 - 22:31

couverture

you are out of my mind

Tu deviens fou, pas vrai ? Tu deviens à moitié malade, et tu ne sais pas comment faire. Tu ne sais pas comment gérer tes émotions. Tu ne sais pas comment supporter cette sordide sensation.
Tu essaies de faire de ton mieux, et tu sens qu’elle essaie de faire de même. Tu le sens à sa main qui caresse tes cheveux. Alors, pourquoi est-ce que ses mots sont semblables à des balles qui t’explosent le cœur ? Pourquoi est-ce que tu as l’impression qu’elle te ravage, qu’elle t’achève dès qu’elle te souffle quelque chose ? Tu ne tiens plus. Tu n’y arrives plus. Les larmes, soldates faiblardes de ton âme, dévalent la pente de tes joues, après avoir passées la barrière de tes paupières. Tu es perdu. Tu es paumé, et peut-être bien que tu ne sais plus vraiment ce que tu dis. Peut-être bien que tu dérives, encore plus rapidement qu’auparavant.
Tu ne sais pas quoi faire de ses sentiments qu’elle te balance à la gueule. Tu ne sais comment les prendre, comment les réceptionner. Tu ne sais plus comment faire pour convenablement les attraper, pour les envelopper précautionneusement contre ton âme esseulée.
Tu as peur.
Peur de perdre encore tout ce que vous aviez eu, tout ce que vous étiez avant.
Tu as peur de détruire les choses qui vous avaient un jour unies, juste parce que tu n’étais qu’un abruti. Tu voudrais, pourtant. Tu aimerais bien faire les choses bien, et ne pas confondre du velours avec un emballage en papier de verre. Ne rien briser. Ne rien casser – rien qui ne pouvait point se réparer.

« Je m’en veux. J’avais pas l’courage, ironique hein moi qui dompte les vagues comme personne. Et j’suis là, en face de toi, incapable d’assumer c’que j’ai dit. Incapable de t’affronter, toi ma plus grande faiblesse. » dit-elle, alors que ses yeux océans se perdent dans les tiens. Tu restes là, sans savoir quoi dire. Tu restes là, les lèvres entrouvertes, alors que tu la fixes doucement. Tu essaies de comprendre. Tu essaies d’analyser, encore. Comme si tu avais besoin de t’en convaincre. Comme si tu avais besoin de te convaincre qu’elle n’était pas mirage, et que tu entendais véritablement ce qu’elle était en train de te souffler. « J’fais quoi ? Tu veux que j’reparte, j’arriverais pas à rester en sachant que tu me détestes. J’suis paumée Archie, j’imagine que tu l’es encore plus. J’suis revenue, pour toi, j’suis en vie, pour toi. J’ai encore besoin d’toi dans ma vie tu sais ? » Ses mains douces quittent tes cheveux. Son corps se redresse, s’éloigne, alors que tu secoues la tête, presque comme un forcené. Presque comme un attardé qui réalisait seulement ce qu’il passait. « Non, Nept’, non … » murmures-tu, alors que tu essaies de lutter contre toi-même pour te déplier un peu. Pour pouvoir la rattraper, si jamais elle s’en allait. Tu espérais en avoir la force, tu espérais en être capable.
Tu craignais d’en douter.
Mais c’était là, pourtant, au fond de toi. C’était là, à te tordre l’estomac. Si elle s’en allait, tu craignais de rester tétanisé, prostré, juste là, sur le sol de la cuisine, jusqu’à ce que Douglas vienne te récupérer – ou jusqu’à ce que Wall-e alerte la moitié du voisinage en aboyant, trop inquiet par l’état dans lequel tu étais.
« On fait quoi maintenant ? » Tu souffles, doucement. Tu souffles, et il te faut ce qui doit ressembler à une éternité pour trouver la force de parler. « Reste … » que tu demandes. Tu ne voulais pas qu’elle te laisse. Tu ne voulais pas que revienne le silence. Pas maintenant. Pas tout de suite. Pas avant que tu te sentes hors de danger. Pas tant que tu te sens capable de merder. « Raconte-moi, si tu veux, donne-moi des détails, mais t’en vas pas. Pas ce soir, pas si tu recommences à pas donner de nouvelles, pas si j’sais pas où t’es. » Parce que c’était sûr que là, tu te risquerais à tomber du haut d’une falaise, juste pour que tout ce bordel s’arrête. Juste pour qu’on cesse de merder avec ta tête. « Tu peux … Tu pourras dormir dans mon lit si tu veux, j’peux prendre le canap’, mais … mais voilà. » Tes doigts jouent encore avec tes cheveux, alors que tu retombes doucement dans l’état de nervosité dans lequel tu étais à l’instant. « J’suis … j’suis désolé, Nept’, je … je savais pas quand t’allais revenir, je … je savais même pas si t’allais revenir et … » que tu souffles. Parce qu’il y avait Douglas dans l’équation. Parce qu’il y avait le garçon, et tu te doutais que tu aurais le droit à une crise existentielle - pas de jalousie, tu ne voulais simplement pas avoir affaire à son mal-être profond - s’il apprenait que Neptune trainait dans les parages. « Mais … mais j’ai gardé tes affaires … »


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Message(#)A million dreams - Archie EmptySam 16 Mar 2019 - 23:01

Tu lui demandes si tu dois partir. C’est con, mais t’aimerais qu’il te dise non. T’aimerais qu’il te prenne contre lui, qu’il te lâche plus. Qu’il se batte pour que tu reste. Qu’il t’ordonne presque de pas bouger, d’poser ton cul par terre, et que vous restiez là tous les deux, dans la cuisine comme deux idiots.
Quand tu lui poses cette question, y’a ce silence, t’attends sa réponse, et ça t’paraît interminable.
C’est l’bordel dans ta tête.
Y’a pas d’feu d’artifices dans ton cœur.
Tu pensais que y’aurait au moins en le revoyant, tu pensais qu’il te prendrais dans ses bras et que les larmes effaceraient les pardons.
Mais non. Pas vraiment.

Toi, t’as eu besoin de tout lui dire. D’lui dire que t’étais malade. D’lui dire à quel point t’étais désolée, à quel point t’es mordue de lui, à quel point tu l’aimes à en crever. Quand tu l’as revu, y’a eu tous ces souvenirs qui t’ont explosé à la gueule, comme ça, sans prévenir aussi. Déjà que dans l’avion, t’étais pas sûre qu’il accepte de te revoir, de rester au même endroit que toi, quand tu l’as revu, ton cœur il a arrêté de battre tout seul.
Tu savais plus comment faire pour respirer, pour exister.

Tu peux pas revenir sur c’que tu lui as dit. Tu peux pas lui dire qu’en fait non, tu ne l’aimes pas, que c’était pas ça c’que tu voulais dire. C’trop tard. Beaucoup trop.
Trop tard aussi pour qu’il te pardonne à cent pour cent.
Et tu te battras pour qu’un jour ça arrive, pour qu’un jour ça redevienne comme avant, avec les sentiments ou pas. C’est ça qui t’fait peur.
Que c’que tu viens de lui dire ça change tout entre vous. T’es pas prête en fait à entendre sa réponse.
T’es sur le point d’partir. D’quitter cette cuisine à tout jamais comme tu l’as fait y’a huit mois en quittant cette maison sans penser y revenir un jour.
Cette maison avec trop de souvenirs. Que des bons. Y’a jamais eu vraiment de larmes ici, y’a jamais eu de pleurs, de tristesse.
Et là, toi, t’as réussi à faire pleurer Archie et tu t’en mords les doigts.
Tu vas t’en vouloir éternellement, tu t’connais t’es capable de culpabiliser indéfiniment.

Tu t’es arrêtée, quand il te dit qu’il veut que tu restes.
Y’a ton ptit cœur qui a fait un bond dans ta poitrine. Juste un mot pour te rassurer un peu. Demi-sourire qui s’affiche sur tes lèvres. Tu t’tournes vers lui, y’a un autre sourire idiot qui se dessine, qui s’efface déjà quand il t’dit que tu peux tout lui dire. Tu lui dois bien ça. T’as plus l’droit de partir, de disparaître de sa vie comme tu l’as fait y’a huit mois. Tu t’es encore autorisée à te perdre dans ses yeux. «Promis j’te dirais tout.»

Et tu t’attendais pas à c’qu’il te dise qu’il ait gardé tes affaires. Tes larmes, elles coulent encore, elles sont arrivées d’un coup, à ton tour, les vannes sont ouvertes et t’arrives pas à dompter ces foutues larmes. «T’étais pas obligé tu sais...et pour c’qui est de dormir ici ce soir...j’suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Mais si j’accepte, j’veux pas dormir toute seule.»
Foutue habitude. La météo annonçait un orage. Et Archie, il sait très bien que les soirs d’orage, t’arrive pas à dormir toute seule, que ça te fout les nerfs en pelote, que t’as besoin d’le sentir auprès de toi pour pouvoir fermer les yeux.
«Déjà...lève toi d’accord ?» tu lui as tendu la main, parce que le voir là, le cul posé contre le carrelage de la cuisine ça t’fait mal au cœur. T’as encore les larmes au bord des yeux et le cœur presque crevé, au bord des lèvres. Tu l’as aidé à se relever pour l’emmener jusqu’au petit salon, cet endroit où vous passiez la plupart de votre temps à vous chamailler, à jouer sur la Play, à rire comme deux enfants.

Canapé que tu connais par cœur. Canapé où tu te laisses tomber et tu tapotes la place à côté de toi pour l’inciter à te rejoindre. T’es pas totalement prête mais va bien falloir réussir à lui parler à cœur ouvert non ?
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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMar 19 Mar 2019 - 22:49

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Qu’est-ce que tu étais en train de faire ? Est-ce que tu étais en train de flancher ? Est-ce que, au contraire, tu n’étais pas en train de revivre ? C’était comme si l’air revenait à nouveau dans tes poumons – pas étonnant que ce soit si douloureux, après tout ce temps. Tu n’as pas envie que ça s’arrête. Tu n’as pas envie qu’elle s’en aille, tu n’as pas envie qu’elle te laisse là, sur le carrelage froid. Tu pourrais presque envoyer un message pour dire à Douglas de quitter l’appart, qui ça pouvait la faire rester – même si c’était probablement le truc le plus égoïste que tu n’aurais jamais fait.
Tes mots effacent le sourire de ta blonde. « Promis j’te dirais tout. » qu’elle te dit, alors que tu l’invites à se confier. Comme avant. Comme quand vous étiez avant.
Peut-être que tu essayais de dépoussiérer votre monde en ruine. Peut-être que tu essayais de reconstruire quelque chose. Votre chose.

Tu essaies de lui faire comprendre que tu as dû prendre un autre colocataire. Tu t’en veux, un peu. Tu t’en veux, mais au fond, tu sais que tu n’avais pas le choix. Elle pleure. Elle pleure quand tu lui souffles que tu as gardé ses affaires. « T’étais pas obligé tu sais...et pour c’qui est de dormir ici ce soir...j’suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Mais si j’accepte, j’veux pas dormir toute seule. » Tu lèves les yeux vers elle. Tu l’observes un instant. « O-okay … » que tu lances doucement. Est-ce que c’était une bonne idée ? Tu n’en étais pas certain, toi non plus. Tu n’en étais clairement pas sûr, mais au fond, peut-être que toi non plus, tu ne voulais pas rester tout seul. Tu ne te sentais pas capable de lui dire au revoir – sans parler d’adieux. Tu souffles, doucement. Tu souffles, alors que tu es en train de te perdre dans tes pensées.
« Déjà...lève-toi d’accord ? » te dit-elle, alors qu’elle te tend une main. Tu la regardes un instant, avant de l’attraper, doucement. Tu t’es déplié, un peu, pour te retrouver sur tes pieds. « Attends, je choppe un tee-shirt. » que tu murmures doucement, alors qu’elle tapotait la place à côté d’elle. Tu as filé jusqu’à ta chambre. Tu as choppé un haut dans ta commode, avant de revenir vers elle. Un truc bleu ciel avec des têtes de Mickey – tu ne te souvenais même plus de la boutique où tu l’avais choppé. C’est mieux comme ça. C’était mieux de revenir un peu plus vêtu que de rester à moitié à poil.

Tu t’es laissé tomber. Tu t’es vautré sur le canapé, juste à côté d’elle. Tu t’es allongé de tout ton long, sur la place restante, avant de poser ta joue contre sa cuisse. Tu souffles. Tu souffles, doucement, alors que tu grattes un peu le tissu de son pantalon. « Tu m’as manqué, tu sais ? » que tu murmures, doucement. « Ça m’a manqué. D’être avec toi. » C’était peut-être un peu niais. C’était peut-être un peu nul à dire, et elle allait peut-être se foutre de ta gueule. Tant pis. Tant pis, parce que tu le pensais. « Tu vas rire mais … j’ai peur. » Peur qu’elle se barre encore. Peur qu’elle te laisse là, que tu n’entendes plus parler d’elle pendant de trop longs mois.
Et toi ?
Toi, tu n’étais pas sûr de résister à l’idée de te jeter par la fenêtre si elle te laissait à nouveau tomber. Si elle vous laissait tomber.


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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMar 19 Mar 2019 - 23:16

D’être ici, ça t’fait tout drôle, ça fait des trucs aussi dans ton cœur, d’être si près de lui. C’est pas désagréable en fait, même c’est plutôt agréable, tu pourrais facilement y prendre goût si seulement vous étiez un peu plus doués avec c’qu’on appelle des sentiments. Tu lui as dit que tu l’aimais. Tu le lui as enfin dit, mais lui, il t’as rien dit par rapport à ça. C’était ptêt une erreur non ? C’était ptêt complètement con d’lui balancer ça alors que tu viens tout juste de refaire surface dans sa vie qui a dû être si chaotique...

Putain d’égoïste.

Rester ici, tu sais pas si c’est une bonne idée. Y’a trop de souvenirs qui vous reviennent à la gueule, c’est un peu comme vous prendre une claque, de celles qui sont douloureuses, de celles qui vous font chialer comme des enfants. Archie, tu t’rends compte qu’il est toute ta vie. C’est définitivement pour lui que tu t’es battue. Pas un jour tu n’as cessé de penser à lui. Faudra que tu le lui dises ça aussi. Pour le rassurer. Tu lui proposes de vous poser sur le canapé, c’que vous faisiez souvent quand vous aviez le besoin d’vous confier l’un à l’autre. Ça vous fera du bien.
De tout déballer. De parler, d’essayer de rattraper le temps perdu aussi.

Il est parti chercher un tee-shirt juste avant que tu te poses sur le canapé. Tu t’sens plus trop chez toi. T’as deviné que quelqu’un d’autre a dû prendre la place de colocataire. Petit pincement au cœur. C’est toi la fautive dans l’histoire, faut pas que tu l’oublies, tu peux pas lui en vouloir.


T’as retenu un sourire quand il s’est laissé tomber comme une masse sur le canap. Quand sa tête est venue s’poser contre ta cuisse, t’as ce sentiment que les vieilles habitudes sont pas parties. Instinctivement, tes doigts, ils se sont glissés dans ses cheveux, et ton cœur a raté un battement quand il t’avoue que ça lui manquait, d’être avec toi.

«Moi aussi ça m’a manqué, t’imagines pas à quel point... en fait, tu m’as manqué tout court.» tu t’doutes qu’il ait peur que tu disparaisses encore. C’pas prévu. Rassure-le alors idiote.
«J’te fais la promesse éternelle que ça n’arrivera plus. J’ai pas géré et j’m’en mords encore les doigts. J’ai eu peur. Peur à cause du cancer qui m’est tombé dessus, peur...de c’que j’ai pu commencer à ressentir pour toi.» Et t’as peur que ce soit pas réciproque, que ça ne le sera jamais, peur qu’une autre ou un autre ait pris une plus grosse place dans son cœur que toi.

«J’veux rester avec toi, être avec toi, genre, pour l’éternité.» c’est un peu comme une déclaration. T’sais pas trop si t’as le droit de lui dire ça. Tu continues d’caresser ses cheveux, tendrement. Tu crèves d’envie en fait de l’embrasser. Que ça devienne réel, que vous arrêtiez d’vous cacher derrière des excuses. «C’est normal que j’meurs d’envie d’t’embrasser ?» tu finis par lui demander, ça s’est échappé d’ta bouche alors que tu devrais la fermer.
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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMer 20 Mar 2019 - 20:47

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Tu t’y prends mal. Tu sens que tu ne dis pas ce qu’il faut. Que tu ne dis pas tout ce qu’il faut. C’est juste que tu ne sais pas comment gérer. Tu ne sais pas comment gérer tes sentiments, tu ne sais pas comment gérer les éléments. Tu échoues. Tu t’échoues contre elle. Ses doigts se posent dans tes cheveux, encore. Ça t’avait manqué. Son corps t’avait manqué. L’absence du son de sa voix t’avait rendu quasiment fou. Tu avais craqué combien de fois, en pensant à elle ? Tu avais craqué combien de fois, quand le poids de son absence s’était fait trop réel ?
Tu ressens quoi ?
Tu ressens quoi, au fond de ton cœur, quand elle est là ?
Tu ressens ton cœur, déjà. Tu le ressens, tu le sens, plus que jamais. C’est autre chose qu’un muscle qui se bat pour battre.
« Moi aussi ça m’a manqué, t’imagines pas à quel point... en fait, tu m’as manqué tout court. » A quel point ? Tu ne pouvais pas l’imaginer, c’est vrai. Tu l’avais vécu, c’était pire. « J’te fais la promesse éternelle que ça n’arrivera plus. J’ai pas géré et j’m’en mords encore les doigts. J’ai eu peur. Peur à cause du cancer qui m’est tombé dessus, peur...de c’que j’ai pu commencer à ressentir pour toi. » Tu laisses ton regard se perdre. Tes doigts se crispent sur son jean, alors que tu ne sais pas quoi articuler. Tu ne sais pas quoi dire, pris dans la bataille des mots qui voudraient tous rouler sur ta langue.
Si tu avais su ce qui lui arrivait, qu’est-ce que tu aurais fait ? Comment est-ce que tu l’aurais vécu ? Différemment. Autrement, c’était certain. Mais peut-être que tu aurais pu transformer ta peine en énergie. Peut-être que tu aurais pu laisser la peur qui t’aurait torturé en paix. Peut-être que tu n’aurais pas passé ton temps à courir après vos souvenirs. Peut-être que tu ne serais pas allé te réfugier chez ton ex, juste pour trouver un peu d’attention avant de lui arracher des larmes. Peut-être que tu n’aurais pas été chercher un peu de violence tordue chez Eros. Peut-être que tu ne te serais pas paumé comme un abruti.
« J’veux rester avec toi, être avec toi, genre, pour l’éternité. » Tu souris, un peu. Tu souris, alors que tu te retournes, juste pour la fixer. « T’es en train de miser sur le fait que je sois plus fort que l’espérance moyenne de vie chez ces messieurs et que tu vas pas m’enterrer ? » que tu lâches, amusé. Tu essaies de la taquiner. Tu essaies de l’embêter, simplement pour ne pas y penser.

Un « C’est normal que j’meurs d’envie d’t’embrasser ? » tombe alors dans le salon. « Oui, c’est normal. J’suis la personne la plus sexy dans cette pièce. » t’esquives-tu encore, avant un sourire d’abruti sur le visage. Tu te redresses. Tu te redresses, alors que tu essaies de trouver une once de sérieux.
Peut-être qu’il est temps que tu regardes les choses en face. Peut-être qu’il est temps que tu acceptes. Que tu l’acceptes.
Tu t’es déplacé, un peu. Tu as grimpé à califourchon sur ses cuisses, avant de poser ton front contre le sien. Qu’est-ce que tu veux faire ? Qu’est-ce que tu vas faire ? « Pardon. » que tu murmures doucement, juste avant de te permettre de rompre la distance pour coller tes lèvres contre les siennes. Tes doigts sont venus se poser sur sa nuque, doucement. Ta paume se calque contre sa joue, alors que tu te laisses aller. Tu ne devrais pas faire ça. Tu ne devrais probablement pas faire ça.
« Est-ce que c’est … bien ? » que tu demandes, paupières closes, alors que ton front vient retrouver le sien. « J’ai peur de merder avec toi, Nept’. D’te perdre, putain. De te faire du mal parce que j’ai toujours eu tendance à filer mon cœur à qui le voulait trop aisément, juste pour pas admettre que c’était de toi dont j’avais besoin. »


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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMer 20 Mar 2019 - 21:09

Tu t’imagines pas sans lui. Huit mois, c’était beaucoup trop long. Huit mois c’était beaucoup trop douloureux. Tu veux t’perdre à jamais dans ses bras. Tu veux pouvoir rester avec lui. Mais un autre a pris la place de coloc, alors tu sais pas trop si c’est une bonne idée. Que vous vous installiez de nouveau ensemble alors que tu viens tout juste de le retrouver. Tu sais pas non plus si t’as choisi les bons mots, c’est encore tout frais, tu viens seulement d’lui avouer que tu l’aimais et t’as déjà peur d’avoir tout fichu en l’air. Ce serait vraiment, mais vraiment con.

Et pourtant, ouais pourtant t’es prête à prendre des risques, pour ses beaux yeux. T’es prête à t’battre, à avoir encore une fois ta place dans sa vie, dans son cœur, d’faire un bout de chemin avec lui, enfin... d’remarcher à ses côtés. Tu veux plus partir. Tu regrettes encore, tu regrettes d’lui avoir fait énormément de mal, tu regrettes de ne pas avoir pu lui dire plus tôt que tu l’aimais, de ne pas être restée. Tu continues d’te demander si y’en a pas une autre ou un autre dans sa vie. T’as peur en fait d’l’avoir peut-être perdu à tout jamais.

T’y survivras pas à ça.

Alors tu lui demandes si c’est normal que tu crèves d’envie de l’embrasser. T’en as envie depuis que l’avion a atterri à l’aéroport, t’en crèves d’envie depuis que t’as pris le taxi jusqu’à Bayside, t’en crevais d’envie juste en le revoyant. Il t’réponds enfin. Sa réponse te fait bêtement sourire, ouais, à tes yeux, Archie est grave sexy. Puis quand il se redresse, quand il vient s’caler sur toi, quand il commence à s’excuser, la suite, c’est tout c’que tu voulais. Vos lèvres sont venues se chercher. Frisson.

Un millions de papillons. Feu d’artifice, tout, y’a tout eu en quelques secondes seulement. Baiser électrique. Baiser rompu quand il te fait part de c’qu’il a sur le cœur. Tes mains s’glissent doucement dans son dos, des petits gestes doux pour le caresser, pour l’écouter alors que son front s’est posé contre le tien. «C’était parfait...» tes yeux sont venus chercher les siens, il t’dit qu’il a peur d’te perdre, peur d’te faire du mal...

«Dis pas ça. J’t’interdis d’penser que tu pourras m’faire du mal. J’me battrais pour gagner ton cœur s’il le faut. J’ferais comprendre à la Terre entière que personne doit t’approcher.» tu lui as souri, puis t’as déposé un autre baiser furtif sur ses lèvres, sur ses joues, dans son cou. Tu veux plus le lâcher, t’es déjà accro à ses lèvres, c’est fou l’effet que ça t’as fait.
«Si j’étais pas aussi crevée, j’me serais déjà probablement jetée sur toi.» tu ris un peu nerveuse par la bêtise que t’as pu sortir, mais tu t’en fous, c’est à Archie que t’as dit ça, et pas à un autre.

«J’veux me perdre dans tes yeux tout l’temps, j’veux... c’est toi que j’veux tu sais, et pas un autre.»
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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMer 20 Mar 2019 - 22:20

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Tu as l’impression que tu vas flancher. Tu as l’impression que tu vas claquer entre ses doigts. Tu trembles, un peu. Tu sens ton estomac se faire lacérer par des ailes de papillons mécaniques. Tu goûtes à ses lèvres que tu t’étais pendant longtemps interdites. Tu goûtes à quelques sensations que tu avais cherché à éviter, juste pour ne pas les abîmer.
A quoi ça sert d’avoir un peu de vie si on n’ose pas en profiter ?
C’est comme stocker du vin dans une cave sans jamais y goûter. C’est comme stocker un joyau au fond d’un coffre, sans même oser le regarder.
« C’était parfait... » entends-tu, alors que tu t’enfonces dans tes craintes. Tes lèvres laissent échapper un rire nerveux. Est-ce que c’était parfait ? Est-ce que ce n’était pas le début de la fin ? « Dis pas ça. J’t’interdis d’penser que tu pourras m’faire du mal. J’me battrais pour gagner ton cœur s’il le faut. J’ferais comprendre à la Terre entière que personne doit t’approcher. » Ton cœur se serre, doucement. Tu déglutis péniblement, parce que tu te connais. Parce que tu sais comment tu es. Tu sais ce que tu es capable de faire, stupidement. « Et si … et si c’est moi qui approche les autres, Nept’ ? » demandes-tu, hésitant. Tu allais peut-être te prendre une tarte. Tu allais peut-être te prendre une vulgaire claque. Parce que tu avais peur de ne pas savoir changer. « Et si j’finis par vouloir aller voir ailleurs, sans pour autant cesser de t’aimer, hein ? Faut être honnête, j’ai presque toujours détruit mes relations pour cette raison. » Elle devait bien s’en souvenir. Elle devait se rappeler Hadès et les autres. Les cœurs que tu avais détruits et leur possesseur qui t’avaient ravagé en retour. Tu t’étais longtemps senti inadéquat, inadapté, et tu craignais qu’elle n’en fasse, elle aussi, les frais.

« Si j’étais pas aussi crevée, j’me serais déjà probablement jetée sur toi. » Tu as eu un léger rire. L’idée te semblait encore étrange. « Tu sais, on a le temps. Le temps qu’il faut. J’disparais pas demain. » Tu n’allais pas t’en aller. Tu n’allais pas disparaitre – okay, pas comme elle l’avait fait. Tu pouvais rester là, le temps qu’elle se repose. Le temps qu’elle soit un peu plus en forme.
Tu n’avais pas besoin de te perdre dans le plaisir des chairs pour rester. Tu n’avais pas besoin de sexe juste pour la conserver contre toi, dans tes bras. Tu pouvais le faire, encore. « J’veux me perdre dans tes yeux tout l’temps, j’veux... c’est toi que j’veux tu sais, et pas un autre. » Tu trembles. Pourquoi tu penses à toute la peine que tu pourrais lui faire, Archie ? Pourquoi faut que tu essaies de tout gâcher alors que ça n’a même pas vraiment commencé ? Alors que vous aviez couvé ces sentiments pendant toutes ces années ? Tu t’épuises. Tu te fatigues, grand enfant. Adolescent égaré. Tes doigts se perdent dans sa chevelure, alors que tu souffles, doucement. Ton visage vient se perdre un instant dans son cou. Tu t’enivres. Tu t’enivres de son odeur qui t’avait manqué. De cet univers que tu avais perdu. Un univers pour lequel tu t’étais égaré. « Pars plus. » que tu ordonnes presque, tout bas. Qu’est-ce que tu es nul pour exprimer tes sentiments, pas vrai ? Qu’est-ce que tu es mort de trouille, trop effrayé pour savoir quoi dire. Pour savoir comment être correct. « J’ferais de mon mieux pour rester, pour qu’on s’souffle des sottises amoureuses, mais me laisse plus avec l’égoïsme de croire que ça m’aidera à vivre mieux. »


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Message(#)A million dreams - Archie EmptyMer 20 Mar 2019 - 22:41

Et si vous deux c’était déjà foutu d’avance ? Ou au contraire si la vie vous laissait enfin une chance pour apprendre à vous connaître un peu mieux, plus... intimement ? Si on vous laissait une chance pour vous apprivoiser vraiment, pour dompter vos sentiments, parce que là, aucun d’vous deux est vraiment doué pour ça. Tu sais très bien qu’Archie s’attache à n’importe qui trop rapidement, trop facilement.
Bon d’accord, t’as un peu la trouille. Et si tu ne lui suffisait pas ? Et s’il te cachait qu’il fréquentait quelqu’un d’autre dans la peur d’te faire fuir, dans la crainte que tu ne remettes les voiles sans le prévenir une deuxième fois ?

Tu veux pas y penser. Pas maintenant, pas après votre tout premier baiser.

Ton cœur se serre quand il te demande c’que ça te ferait si lui approchait d’autres personnes, ça t’fait mal d’entendre ça alors que tu viens d’lui faire à c’qui ressemble le plus à une déclaration. C’est ptêt allé trop vite. C’est ptêt pas pour vous, une histoire d’amour entre vous. Tu veux pas y penser, tu veux pas t’dire que vous foncez tout droit dans un mur, bêtement et aveuglément, qu’à tous les coups ça va détruire votre amitié qui renaît de ses cendres. Ta gorge se noue, ton cœur se serre quand il continue à t’dire que ptêt qu’un jour il ira voir ailleurs.

«Si ça arrivait... j’sais pas c’que je ferais.» tu murmures, les larmes au bord des yeux, encore. Ptain, quand est-ce que tu vas arrêter d’pleurer hein ? Pourquoi est-ce qu’il est en train de casser l’ambiance alors que vous l’attendiez depuis trop longtemps ce baiser ? Pourquoi est-ce qu’il fait déjà tout pour te repousser alors que y’a même pas encore eu de promesses entre vous, que y’a même pas de mot pour décrire c’qui pourrait se passer entre vous ? Tu l’comprends pas. T’es un peu vexée mais tu diras rien, t’as pas l’droit de te plaindre, pas maintenant. Ce serait ruiner la magie qui s’passe entre vous.

«J’partirais pas.» tu l’as laissé venir lover son visage dans ton cou, tes mains, elles sont toujours dans son dos, parce que toi non plus tu veux pas qu’il parte. Et maintenant quoi ? Qu’est-ce qui va s’passer maintenant alors que les mots sont sortis, que le baiser est rompu depuis quelques secondes maintenant.

«Des sottises amoureuses hein ?» t’as relevé, air taquin sur ton visage alors que t’es quand même revenue lui voler ses lèvres. T’as envie d’lui murmuer des je t’aime, mais c’est trop tôt, le premier est sorti trop tôt, trop rapidement. T’aurais ptêt pas dû. C’est ptêt ça qui le fera fuir au final...
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