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Message(#)I can fly my friends EmptyVen 12 Avr 2019 - 13:48

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@Wren Doherty

Il est une heure, peut être deux heures du matin. La fête bat son plein, Charlie est venue avec quelques amis qui se déhanchent tous ensemble sur à peu près n’importe quelle musique qui passe. Peu importe à quel point elle s’amuse, elle a aussi parfois besoin d’une pause pour que ses poumons puissent inhaler autre chose que des vapeurs d’alcool et les dessous de bras d’inconnus. De même que ses tympans ont besoin de repos, au risque d’imploser. Apparemment, c’est la pleine lune ce soir, Villanelle ne veut pas la manquer. Elle n’est pas de ce genre de personne qui pensent que les phases de la lune ont des effets sur l’organisme, oh non, elle aime simplement regarder cet astre dans le ciel. Elle en voit toujours le même point de vue depuis Brisbane, mais cela ne cesse de m'émerveiller. Il y a précisément cinquante ans, des personnes là haut observaient ses parents ici bas.
Tâtant la poche intérieure de sa veste en cuir à la recherche de son téléphone, c’est un sachet plastique empli de poudre blanche qu’elle en sort. Ca c’était pas prévu, mais après tout pourquoi pas. Ca avait dû être une sacrée soirée pour que Villanelle oublie qu’elle avait un sachet de coke dans sa veste. Pas besoin d’avoir fait sciences po pour savoir qu’elle risque gros à se trimballer avec ça n’importe où (et peu importe où surtout). Elle se met à rire doucement tout en rangeant le paquet dans sa poche. De la cocaïne … drogue dont le petit surnom n’est autre que Charlie. Et c’est même pas elle qui l’a inventé. Dame nature est joueuse.
Le bar donne directement sur la route mais il propose des tables et chaises en extérieur. Villanelle attrape une chaise métallique beaucoup trop froide à son goût et s'assoit enfin. L’air frais lui fait du bien, cela lui permet de reprendre un peu ses esprits. Malheureusement qui dit extérieur dit coin fumeur, et la fumée fait toujours tousser la rousse. Elle fait beaucoup de mauvaises choses mais fumer, ça, jamais. Peu importe ce que c’est d’ailleurs, elle s’est promis de ne jamais toucher à une cigarette.
Après toutes ces péripéties (hyperbole), elle peut enfin sortir son téléphone et regarder ses notifications. La plupart des gens qu’elle connaît sont des oiseaux de nuit alors les notifications s’amassent durant ces heures sans astre lumineux. Elle s’en tient souvent au strict minimum : répondre aux messages et laisser des vus aux autres identifications souvent fort peu utiles. Ceci fait, elle pose son téléphone sur la petite table ronde et ressort la poudre de sa poche. Elle ne s’en fait pas vraiment, tout le monde est bien trop défoncé à cette heure ci pour comprendre ce dont il s’agit. Elle se tâte à en prendre, pèse le pour et le contre dans sa tête, secoue légèrement le sachet comme si cela allait tout régler.
Ce qui la dérange cependant c’est la figure qu’elle a dans son champ de vision, 100° à sa gauche (il faut être précis sinon rien). Elle pensait qu’il s’agissait d’un de ces fumeurs mais elle ne le voit pas bouger. Il est juste … là. Loin d’être intimidée ou d’avoir une once de remords, elle se tourne dos au mur et le regarde dans les yeux. Il est aussi pâle que la lune. Est-il malade ? C’est plausible mais pas certain. Elle se rend cependant donc que ce n’est pas elle qui semble l’intéresser mais ce qu’elle tient entre ses mains. Alcool, naïveté, stupidité ou inconscience, cela ne la choque toujours pas. « Ce regard rendrait beaucoup de filles jalouses. » Pour le reste, il est aussi expressif qu’une porte de prison, ce qui amuse plus Villanelle qu’autre chose et est loin de l’intimider. « T’en veux ? Si c’est que ça, ça peut s’arranger. Il y a cinq minutes je savais même pas qu’il m’en restait. »
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Message(#)I can fly my friends EmptyJeu 18 Avr 2019 - 12:17

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Errer était devenu sa plus belle arme depuis qu'il était en proie à ses plus vieux démons. Wren détestait cette sensation, celle de ne rien contrôler du tout, de ne plus savoir réellement qui il était. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était le digne successeur d'un pyromane connu des services de police. Son père était emprisonné depuis plusieurs mois déjà mais le jeune homme n'était pas en mesure de lui rendre visite car il le haïssait, voire pire encore, quelque part, il l'admirait. Doherty ne pouvait pas vivre avec ce terrible constat au fond de lui. Non, il n'avait pas le droit de respecter le travail de quelqu'un d'aussi abject que son père, celui qui avait mis le feu à l'appartement familial, laissant derrière lui une femme brûlée au second degré pour le reste de ses jours. Wren avait choisi de devenir pompier après ce douloureux instant mais certains jours étaient plus compliquées à gérer que d'autres, surtout lorsque les interventions le mettaient face à ses propres problèmes. Ce jour-là en avait fait partie puisqu'il avait dû intervenir sur un incendie de grande envergure, perpétré par un pyromane très rusé. Ses souvenir s'étaient mêlés à l'envie d'en finir avec tout cela, il n'avait pas grand chose à faire, juste à ne pas actionner la lance à incendie et tout partirait dans un brasier indomptable. Il avait fini par se vaincre cela dit, cédant à sa raison plutôt qu'à ce désir incompréhensible qui le forçait à s'amuser du côté du diable. Wren avait tenu le coup mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'il n'était pas épuisé après tant d'émotions. De ce fait, il aurait pu rentrer directement chez lui et s'enfoncer dans son lit jusqu'aux aurores avant d'enchaîner avec une seconde garde d'affilée à la caserne. Non, il avait plutôt envie de sortir jusqu'à l'aube et ne pas avoir la force de penser jusque là. Dans ces moments là, le pompier choisissait donc de se rendre au bar du coin pour boire à outrance, voire plus encore s'il en avait l'occasion. Il savait pertinemment que ce n'était pas une attitude saine à adopter quand on vivait des journées comme les siennes mais le suédois ne pouvait pas franchement s'en empêcher. Il aimait le risque, il aimait l'adrénaline et surtout, il adorait particulièrement se détruire de toutes les manières possibles. Alors, quand l'alcool n'était plus suffisant, il se rabattait sur les drogues, véritable enfer dont on ne sortait jamais indemne. Ces derniers temps, il n'y avait que cela qui le faisait tenir debout alors, quand il aperçut une jeune femme avec un sachet de poudre dans les mains, sa raison s'envola pour laisser place à la plus tendre des folies. Wren, une bière à la main, adossé au mur du bâtiment, regardait l'inconnue avec insistance, se noyant dans ses yeux comme s'il pouvait d'ores et déjà lui signaler ce qu'il désirait obtenir d'elle. Celle-ci sembla comprendre le message puisque des mots s'échappèrent de ses lèvres au moment où le suédois se décolla de son mur de fortune. "Ah ouais? Et je les connais, ces filles?" Un léger sourire naquit sur ses lippes, hypnotiques comme souvent avec Wren. Il n'était pas le plus bavard des hommes, encore moins le plus expressif puisqu'il préférait ne pas attirer des tonnes de gens autour de lui. Ce qu'il aimait par dessus tout, c'était le contrôle et il ne pouvait pas l'avoir si ce n'était pas lui qui était en mesure de décider en premier lieu quelles personnes entraient et sortaient de sa vie. "Tu veux réellement partager? C'est pas commun les gens comme toi qui sortent ça en public et qui acceptent de servir un étranger. Mais je vais pas refuser, c'est évident, une occasion pareille n'arrive qu'une fois..." Il s'approcha de la jeune femme, attrapant une chaise pour se poser à ses côtés, plus déterminé que jamais à ne pas finir la soirée dans la sobriété. "Discrétion ou pas? Ça dépend si t'apprécies le risque ou pas..." Il avait chuchoté ces quelque mots à l'intention de la jeune femme, sachant pertinemment que lui même se fichait un peu. Cela faisait déjà longtemps que les conséquences ne l'effrayaient plus, le sang Doherty décidément trop présent dans ses veines pour qu'il puisse lutter.
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Message(#)I can fly my friends EmptyDim 21 Avr 2019 - 14:55

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@Wren Doherty

« Si tu les connaît, elles ont déjà dû passer dans ton lit. Ou toi dans le leur, selon ce que tu préfères. » Il est bien trop tard pour penser à la bienséance, ou alors à une quelconque gêne de parler de ça avec un inconnu. A l’instant présent, cela n’effleure même pas l'esprit de Charlie. Son cerveau est inactif, les filtres n’existent plus … la raison non plus. Cette soirée s’annonce palpitante et tout sauf raisonnable. Villanelle ne peut s’empêcher d’observer plus en détail l’homme adossé au mur. Le fait qu’il boive une bière laisse supposer qu’il cherche à rester un minimum conscient ce soir, ou alors qu’il est déjà trop tard et qu’il se rabat sur ça. Il est difficile d’en juger d’aussi loin. Quoi qu’il en soit, il reste mystérieusement attirant malgré ses yeux enfoncés et ses poches de cernes qui semblent plutôt naturelles. Sa confiance en lui et ce je-ne-sais-quoi qu’il dégage lui sauvent bien la mise.
Il n’hésite pas un instant avant d’accepter l’offre, sans paraître aussi étonné que ses mots ne le laissaient imaginer. Son regard ne trompait pas, ce n’est pas la première fois qu’il a affaire à ce cocktail divin. Il reste cependant insondable, impossible de savoir si c’est un camé ou même un chef d’entreprise qui en prend avant de partir au boulot, après avoir laissé sa femme et ses gosses dans la villa. Il ne ressemble ni à l’un ni à l’autre, il pourrait tant être professeur, militaire ou boucher.
« Prends-en avant que je réfléchisse à tout l’argent que ça représente et que je revienne sur ma décision. » Avec Charlie on aurait tendance à croire que l’argent pousse de partout. Elle n’en manque jamais mais ne travaille pas pour autant (non elle ne se prostitue pas non plus). C’est sûrement la plus grande énigme qui l’entoure. « Et si tu me dis ton nom tu ne seras plus un inconnu, j’aurai moins de remords. » Elle repense à IT. Grippe Sou le Clown danwant donne son nom à Georgie pour que ce dernier ai confiance en lui, avant de le tuer et qu’il lui serve de serf sous terre, là où tout le monde vole. Dans cette histoire Charlie aurait le rôle de CA ? Cela ne semble pas vraiment cohérent, manger les gens ne l’attire pas vraiment … c’est sûrement dû au fait que contrairement au clown elle n’est pas un alien métamorphe. Oui, c’est sûrement ça. Cela ferait une bonne idée de costume pour le prochain Halloween par contre.
De toute façon, même six pieds sous terre, Charlie ne pourra s’empêcher d’essayer de discuter avec les vers lui dévorant la chair. Dans le cas présent, cela restera toujours plus agréable de pouvoir mettre un nom sur un visage, quand bien même il s’agit d’un faux nom ce n’est pas si grave.
Elle est désormais entourée pour s’apprêter à prendre les pires décisions de la soirée, l’inconnu à ses côtés. Le monde est désormais réduit à ces deux individus. Le regard extérieur n’existe plus, tout comme toute sorte de règle ou de limite à ne pas franchir. Villanelle s’étonne à penser qu’il faudrait qu’elle se trouve un flic corrompu un jour, ce serait utile si elle se fait arrêter, et cela arrivera bien un jour. Elle trouverait bien une contrepartie.
« J’ai beaucoup trop bu pour en avoir encore quelque chose à faire du risque. Si faire un saut à l’élastique avec une inconnue au beau milieu de la nuit était sur ta liste des 100 choses à faire avant de mourir alors c’est le moment. Même si on sait tous que personne ne tient ce genre de liste. » Ce qui est moins garantit dans l’éventualité d’un saut à l’élastique, c’est qu’elle se retienne de vomir sur tout le monde en contrebas.
Elle lui donne le précieux sachet, hésitant encore sur la suite des évènements. L’alcool lui est bien monté à la tête mais pas assez pour se droguer, il ne lui manquerait qu’un simple coup de pouce. Qui de mieux qu’un inconnu pour décider si un futur test de drogue dans ses urines serait positif pour les 96 heures à venir ? « T’es un grand garçon ou tu veux de la compagnie ? » Au final, peu importe sa réponse, elle ne pourra pas résister à cet appel muet.
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Message(#)I can fly my friends EmptyVen 26 Avr 2019 - 11:58

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La drogue le rendait si vivant depuis son adolescence. Wren avait tout fait pour l'éviter mais entre elle et le feu, il n'avait pu que choisir la première, quelle indécence. La réalité était cruelle dans son cas puisque son père aimait les flammes plus que sa propre famille, pouvait-il prendre le même chemin que lui? Le jeune Doherty s'y refusait depuis des années mais l'envie était bel et bien présente, toujours, quoiqu'il puisse faire pour l'enrayer. Alors, la drogue lui avait semblé être le meilleur substitut pour stopper le flot de ses pensées, plutôt vainement quand on s'y attardait suffisamment. Il oubliait peut être un bout de sa soirée mais le lendemain était toujours plus difficile parce qu'il savait que ses actions étaient mal avisées et qu'il ne s'en sortirait jamais en continuant dans cette spirale de malheur. Il avait essayé d'arrêter, à maintes reprises mais l'appel de son briquet ou d'une allumette quelconque le remettait sur les rails directement. La cocaïne avait ses avantages dans son cas, même s'il n'irait jamais le crier sur tous les toits, surtout pas quand il faisait un métier comme le sien. Il se ferait virer du corps des pompiers si des gens apprenaient ses terribles secrets alors, il faisait de son mieux pour paraître le plus normal possible, quitte à mentir sur sa véritable profession. Ce soir-là, Wren n'avait même pas la force pour un mensonge, il voulait juste se mettre la tête à l'envers et ne pas penser aux conséquences, encore moins au lendemain. Finalement, se rencontre fortuite avec Charlie avait l'air de tomber du ciel vu ce qu'elle avait entre les doigts. "Pourquoi forcément un lit, déjà?" Il ne niait rien, évidemment. Doherty avait déjà bien trop bu pour se perdre dans des conversations inextricables. A la place, il vint s'asseoir à côté de la jeune femme, son regard rivé vers sa poche, sachant fort bien ce qu'elle contenait. L'objectif de sa soirée. Le bonheur dans un sachet en plastique. Étonnant donc que la jeune femme fusse prête à partager surtout qu'elle ne le connaissait pas outre mesure, comme si cela allait déranger Wren dans son entreprise. "Si c'est simple que ça alors... Pourquoi se priver? Wren." Il lui tendit la main après lui avoir donné son prénom, préférant opter pour la simplicité au moment de clore la transaction. Il souriait, persuadé que le destin faisait bien les choses dans les pires moments, se fichant royalement du décor dans ce cas précis. "T'as raison, plus personne ne tient ce genre de liste depuis les années 80... Mais p'tet qu'avec un peu de ça dans le sang, ça peut changer." Personne ne les regardait, c'était une aubaine puisque Wren organisa le plan de travail sur la table devant eux, déversant une partie du sachet sous leurs yeux. "Bien sûr pour la compagnie, si t'as pas peur de finir derrière les barreaux, évidemment." Wren, lui, n'en avait plus grand chose à faire après l'alcool ingurgité. Il s'autorisa un rail, avec classe, se recalant dans son siège avec délectation en jetant un regard vers la jeune femme, ne sachant pas si elle allait se lancer à son tour, ou bien se dégonfler face à l'ampleur de la tâche et surtout de ses conséquences.
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Message(#)I can fly my friends EmptyLun 29 Avr 2019 - 12:53

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@Wren Doherty

Sa question est digne d’un enfant, même si lui ne la pose dans le seul but de jouer avec Charlie. Un enfant aurait réellement demandé pourquoi il fallait un lit pour faire crac crac (oui, un enfant dit encore crac crac), et à bien y réfléchir c’est vrai que ce n’est pas franchement nécessaire. C’est bien pratique et confortable, mais pour faire crac crac, comme le disent si bien les petits, on peut faire sans. « Oh excuse moi, je ne te pensais pas du genre sauvage. »
Lorsque Wren lui tend la main après avoir donné son prénom, elle ne peut refreiner un petit rire guilleret. Non parce qu’il se la joue vieux jeu et non plus parce qu’elle se moque de son prénom … enfin, quoi que. Elle trouve ce prénom admirablement beau et original, mais les rares fois où elle l’a entendu il était porté par des filles. Alors, sur le coup, imaginer Wren qui se la jouait à faire l’amour sans lit mais avec des petites couettes et un tutu rose (car c’est bien connu que toutes les petites filles font de la danse classique et ont des couettes) la rend assez joyeuse. L’imagine ne sortira pas de sa tête de si tôt. Néanmoins elle reste un minimum polie et lui rend sa poignée de main tout en lui donnant quelques explications. « Désolée. Mais joli nom quand même. Je ne le savais pas mixte, c’est tout. » En y repensant, sa réaction était totalement puérile. Le problème étant que Charlie n’a jamais vraiment quitté l’enfance, même si le fait qu’elle va elle aussi prendre un rail de coke tende à prouver le contraire. Son coeur est resté en enfance, à tout jamais. Comme Peter Pan, elle refuse de grandir et de devenir une grande personne sérieuse et triste.
« Ils auront sûrement plus de criminels qu’ils veulent garder enfermés qu’une gamine qui dérape. Je leur promettrai que c’est le premier et le dernier soir et le tour est joué. » Cela semble assez simple dit comme ça. Trop simple même sûrement. Pourtant Charlie a regardé beaucoup de séries avec des criminels, alors elle est persuadée de connaître la prison et ses rouages. Elle a même vu Prison Break, rien ne peut lui résister. Cela ne lui vient pas une seconde seconde à l’idée que toutes ces prisons étaient américaines et qu’ils s’agissait en conséquent du système … américain. L’Australie ne voit sûrement pas les choses de la même manière. « Je parle trop, c’est fou. La réponse est non, j’ai pas peur. » Elle devrait être terrifiée mais que voulez vous, l’alcool fait son chemin.
Elle attend le dernier instant pour qu’il se lance en premier. Wren n’a pas besoin d’aide pour faire ses propres mauvaises décisions, il les fait très bien tout seul comme un grand. Rassurée du fait que s’ils se font attraper alors ils seront deux, elle se lance à son tour. Après tout, un petit rail n’a jamais tué personne. Enfin, si, ça a tué plein de gens. Mais pour Charlie, la réponse qu’elle a envie d’entendre à l’instant c’est “non, bien sûr que non, qui meurt après un peu de Charlie hein ? Pff.”.
Elle passe tous ses longs cheveux d’un côté de la tête pour ne pas risquer de mettre de la poudre de partout et prend à son tour son petit rail de C. Comme dans la chanson de Renaud “un petit rail de coke un café”, là c’est la variante australienne “un petit rail de coke une vodka”.
Bientôt, la petite rousse sera infatigable, invincible et euphorique. Une vraie partie de plaisir pour quiconque devra la supporter. « Tu te la joues toujours gros dur comme ça ou tu fais des pauses parfois ? » dit-elle en se relevant alors que l’image du tutu rose lui revient en tête. Elle pense même qu’il ne lui va pas si mal que ça au final.
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Message(#)I can fly my friends EmptyMar 30 Avr 2019 - 13:49

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La plupart du temps, Wren jouait le rôle de l'effronté, c'était ce qu'il avait toujours fait envers son père. Maintenant que celui-ci était derrière les barreaux, le suédois avait beaucoup moins l'occasion de rire de cette perspective. En fait, il évitait toujours de penser à son paternel, question de principe puisque ledit homme avait défiguré sa mère et réduit à néant leur appartement. Le jeune Doherty n'avait même pas envie d'entendre parler alors peut être qu'en l'ignorant, c'était ainsi qu'il continuait à jouer le rôle du gamin rebelle à toute épreuve. Il ne se penchait pas vraiment sur la question de toute évidence, préférant l'appel des différents plaisirs à l'envie de ressasser son passé. Alors, l'invitation de Charlie à partager un rail de cocaïne semblait clairement alléchante, certainement parce qu'il avait trop bu pour son propre bien et qu'il ne voyait pas la fin de la soirée se profiler pour le moment. Bien évidemment, la jeune femme avait du caractère, il n'y avait pas besoin d'avoir un cerveau en parfait état de marche pour s'en rendre compte. Le suédois se mit à rire face à sa remarque, évidemment qu'elle allait lui proposer une réponse digne de ce nom. "Et moi, je te pensais pas si libérée sur le sujet, tu vois." Il fallait dire qu'elle avait l'air jeune, même si Wren n'aurait pas su lui en donner un véritable en vue du noir obscur autour d'eux. De toute façon, est-ce que cela important à ce moment là? Clairement pas. Ce qui comptait avant tout, c'était la poudre blanche qu'ils avaient devant les yeux et qui les rapprochaient irrémédiablement. "Ah ouais, tu penses que les flics te feront un traitement de faveur... Moi aussi je pensais ça à 15 piges et j'ai changé d'avis." Il avait déjà eu des rapports compliqués avec la police, certainement parce qu'il ne leur avait jamais donné satisfaction en livrant ses dealers ou une partie du trafic auquel il avait participer étant plus jeune. On ne l'avait jamais coffré, toujours plus main pour éviter ce genre d'emmerdements. Néanmoins, Wren n'était plus cette personne, plus proche de la loi en étant devenu pompier même si le tout ne durerait peut être pas s'il agissait ainsi certains soirs de pleine lune. "Et non, Wren, c'est mixte mais toi, c'est comment?" Il la toisait avec défi, amusé de la voir si libre de ses actes. Elle n'avait pas l'air dérangée par l'idée que des gens pouvaient la voir alors Wren se lança avant qu'elle n'en fasse de même. Ils allaient être sur un autre nuage d'ici quelques minutes mais pour l'heure, le suédois sortit une cigarette de sa poche et l'alluma rapidement, un regard taquin posé sur Charlie. "Je sais pas. T'en penses quoi? Parce que je pourrais dire pareil de toi, non? Pas peur de sniffer devant un public, pas peur de défier un inconnu complet... C'est presque de la folie, ça, tu crois pas?" Il évacua la fumée d'entre ses lèvres, lentement. "Tu vas faire quoi, là?" Elle s'était relevée et lui restait collé au fond de sa chaise, rieur. Le risque était grand mais Wren n'avait plus l'air de s'en inquiéter outre mesure désormais.
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Message(#)I can fly my friends EmptyMar 30 Avr 2019 - 17:17

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@Wren Doherty

La soirée commence réellement à prendre une tournure intéressante, tant au niveau cérébral qu’humain. Même si ses neurones foutent le camp, elle se donne comme défi d’en savoir plus sur le mystère ambulant face à elle, avec le peu de réflexion restant que l’alcool ne lui a pas déjà happé. C’est vrai, la tâche s’annonce ardue et sa réalisation quelque peu casuelle. Parmi les effets de la C, le sentiment d’hyperpuissance intellectuelle ... de ce fait elle sera persuadée d’avoir vaincu l’énigme humaine même si ce sera loin d’être le cas. L’inconnu s’autorise même à rire pour la première fois, il n’est peut être pas un robot-bad-boy au final, il se pourrait que lui aussi soit humain. L’entendre rigoler élargit le sourire déjà présent naturellement sur le doux visage de la jeune fille. Cela la change des sourires narquois auxquels elle avait droit, bien qu’ils lui donnaient un certain charme et ne la dérangeaient point.
Elle aurait pu s’offusquer de la remarque de Wren tentant de lui faire comprendre que la prison n’est pas aussi simple que dans les films, mais elle n’a pas le moral pour ça. Au contraire, elle compte bien passer une super soirée, et à deux c’est quand même toujours mieux. Mieux vaut donc ne pas déjà vexer son futur partenaire de descente aux enfers. « Tu pensais beaucoup de choses fausses apparemment monsieur sauvage. » Surtout à propos de Charlie coincée du cul. Elle est à peu près tout sauf ça. La rousse pourrait appeler ses témoins à la barre pour plaider en sa faveur, mais peut être que ce n’est pas le moment opportun pour ça. « Heureusement que j’ai toujours 15 piges pour croire en ces conneries. »
A son tour elle est celle qui dessine un sourire joueur. Il ne connaît pas son âge et on lui dit qu’elle fait souvent plus jeune qu’elle ne l’est réellement. L’idée de le voir paniquer une demie seconde lorsqu’il croira avec merdé avec une mineure la rend allègrement joyeuse. Oui, c’est une oxymore. Parce qu’elle est doublement joyeuse, joyeuse au carré. Joyeuse fois joyeuse.
« Charlie. Mixte aussi. Un partout balle au centre. » Bah oui Charlie, pas très malin de te moquer d’un prénom mixte alors que le tien l’est aussi. Pas malin du tout même, voir complètement débile.
Wren se la joue à renvoyer les balles telles qu’elles lui sont envoyées. Cela ne dérange pas la rousse, elle n’y était pas préparée mais y répondre ne relève pas de l’impossible. « Je peux pas être une bad girl avec cette tête d’ange, c’est dommage. Et puis on s’est donnés nos prénoms avant de passer à l’acte, donc tu n’es plus un total inconnu. » C’est une façon de penser digne d’un enfant de dix ans, ce qui est approximativement l’âge mental de l’étudiante.
Elle reste concentrée sur ses yeux. De toute façon, elle ne peut plus se concentrer sur une seule chose à la fois et se lever de sa chaise reviendrati à du suicide. Elle se souvient encore parfaitement de la première fois où elle avait pris une ligne de Charlie, elle se prenait pour un chat et voulait absolument monter aux murs, elle les griffait même. Cette anecdote est plus drôle qu’elle n’est terrifiante, il ne faut simplement pas spécifier qu’elle a griffé les murs avec ses ongles et ce jusqu’au sang. Ca, c’était moins drôle lorsqu’elle s’en est rendue compte en redescendant. « La folie serait plutôt d’accepter de sniffer ce qu’une inconnue te propose aussi docilement, au beau milieu d’autres inconnus, sans que tu ne saches de quoi c’est composé, tu crois pas ? » Elle aurait pu être une folle et mettre des morceaux de verre dans la poudre maintenant qu’elle y pense. Tiens, la prochaine fois qu’elle a envie de tuer des gens, elle y pensera. « Là maintenant tout de suite ? Je vais sûrement prendre les pires décisions possibles pour ne pas avoir fait tout ça en vain, tout en priant tout oublier demain. » Il paraissait trop certain de lui, pensant savoir tout de Charlie la fille parfaite. Il ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité et son autre objectif du soir allait être de lui prouver. Oh oui, c’est stupide. Tout à fait stupide, mais tellement Charlie. « T’as des choses plus intéressantes à faire ? Parce que mon plan est le meilleur du monde, au cas où tu l’avais pas déjà remarqué. »
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Message(#)I can fly my friends EmptyJeu 2 Mai 2019 - 19:28

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Son esprit n'était plus en ordre, mais l'avait-il réellement déjà été? En vue de son passif, c'était à se demander si Wren était encore une personne humaine à part entière. Il avait commencé la drogue alors qu'il n'était encore qu'un adolescent, se justifiant en disant qu'il dealait et qu'il avait bien le droit à une petite compensation après des heures passées dans la rue à attendre les clients. Sa situation avait bien changé depuis puisque Wren n'avait plus de contacts avec la rue, en dehors des quelques interventions qu'il pouvait faire pour sauver les sans domiciles fixes du coin mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'il avait oublié de là où il venait. A l'époque, il avait besoin de l'argent pour aider ses parents à paye le loyer, le tout s'était démultiplié au moment où son père avait fui pour éviter la police. Leur appartement avait brûlé et ils avaient perdu presque toutes leurs affaires alors autant dire que le jeune Doherty n'avait pas pu abandonner la drogue facilement. Il s'y était pongé comme si c'était le seul réconfort qui lui restait après toutes ces années. Ce ne fut que lorsqu'il décida de devenir pompier qu'il arrêta tout, même de consommer... Du moins, en apparence. Désormais, il se perdait dans les méandres de la substance illicite seulement lorsque la journée qu'il venait de passer avait été désastreuse ou lorsqu'un incendie l'avait terriblement tenté. Ce soir-là évidemment, les deux s'étaient cumulés et il n'avait pas eu la foi de réfléchir au sens de la vie pour s'empêcher de déraper. Et puis, il s'avérait qu'il n'était pas seul puisque Charlie avait autant envie de décompresser que lui, une aubaine. "'Faut croire qu'on est autant dans le faux, l'un comme l'autre, madame l'adolescente." Il se doutait qu'elle n'avait pas quinze ans, même si ses traits ne l'indiquaient pas au premier abord, surtout dans l'obscurité. Sa voix, elle, faisait prédominer une expérience de la vie que des gens de cet âge ne pouvaient avoir et puis, dans tous les cas, Wren n'était pas tellement intéressé par son âge à cet instant précis, juste par la poudre blanche qui lui faisait de l'oeil dans sa poche. "Une équipe mixte, parfait... T'as pas tort, maintenant qu'on se connait, je vois pas pourquoi j'aurais des scrupules à laisser cette beauté pourrir sur la table devant nous, hein." Wren aurait certainement dû faire preuve de plus de retenue mais il avait sa dose au fond des narines et tout de suite, la logique n'avait plus rien à faire dans cette histoire. Il se sentait bien plus libre une fois qu'il ne restait plus rien des rails préparés. La jeune femme avait l'air tout autant pleine d'entrain que lui, ce qui n'annonçait pas vraiment la fin de la soirée, en conséquence. "Trop tard, non? Et de toute manière, j'ai toujours vécu dangereusement, je vois pas pourquoi j'arrêterais de prendre des risques aujourd'hui... Surtout dans ce genre de circonstances." Clairement, il n'avait pas réfléchi dix secondes avant de se laisser aller. Charlie aurait très bien pu avoir de mauvaises intentions mais vu son état désormais, les soupçons étaient vite passés. "Non, j'ai rien de mieux à faire à cette heure là... Quelles atroces décisions t'as envie de prendre là? Je suis sûr que je les ai déjà toutes tentées... C'est sûrement pas bon de commencer si jeune. Ca te fait sauter dans des lacs gelés à quinze piges, voler des portefeuilles à dix sept... A trente ans, il faudrait quelque chose d'un poil plus fun, peut être qu'avec ta fougue, tu m'trouveras quelque chose de plus excitant à faire." Au point où ils en étaient de toute façon, la fin du monde était proche. Le black out viendrait fatalement, il restait juste à déterminer quand désormais.
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Message(#)I can fly my friends EmptyLun 6 Mai 2019 - 11:31

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@Wren Doherty

IF YOU GAZE INTO THE ABYSS, THE ABYSS GAZES ALSO INTO YOU. Les premiers effets ne tardent pas à se faire ressentir. Au début, tout devient agréable, la fatigue disparaît et elle se sent invincible. La C et ses prouesses commencent à entrer en action, la jeune femme peut abandonner toutes ses craintes latentes. Tout était arrivé bien trop vite, une suite d'événements inattendu et une Charlie pas vraiment décidée à rester dans le droit chemin ; les choses peuvent vite basculer. Saupoudrons le tout de l’aide d’un énigmatique inconnu et le tour est joué : tout le monde se retrouve dans la merde jusqu’au cou. A l’instant présent, la seule chose qu’elle espère c’est que Wren ne soit pas un flic en civil, ou ce genre de conneries qu’on voit à la télé. De toute façon, soit c’est un flic, soit c’est un gars tout aussi paumé qu’elle et certainement encore plus désespéré pour avoir accepté sans broncher ce qu’elle proposait.
Charlie tente de savants calculs dans sa tête, quand bien même elle n’a jamais été une matheuse, pour savoir combien de rails elle peut encore essayer de prendre sans risquer l’overdose. En temps normal en soirée elle tourne à deux lignes, trois seulement quand elle a oublié qu’elle avait déjà atteint la limite. Tout cela signifie qu’elle peut aisément recommencer le processus une fois ce soir, et peut être même une troisième si son ami la suit (ce qu’il fera sans aucun doute). La rousse se demande bien comment elle a fait pour transporter un si gros sachet, et surtout pour l’oublier. Ce si petit paquet transparent contient pour près de trois cent euros de poudre, Wren est bien chanceux qu’elle ne soit pas à cheval sur l’argent.
Après toutes ces réflexions et avoir reçu le surnom d’adolescente, elle sniffe la prochaine poutre sans demander à l’inconnu son approbation cette fois-ci. Fichu pour fichu, autant qu’elle profite au maximum de cette soirée. « Alors on devient l’équipe mixte qui vit dangereusement ? Ca me plait. » Ils jouent à celui qui fléchira le genou le dernier, et aucun ne semble préparé à le faire. Chacun voudra faire pire que l’autre, aller plus loin que l’autre. Si se droguer en public est le début, mieux vaut ne pas savoir comment tout pourrait bien se terminer. Cela n'empêche pas pour autant Charlie d’inviter Wren à en prendre à son tour, elle ne peut pas l’abandonner maintenant.
Lorsqu’il termine le petit résumé de sa vie, la rousse ne peut s’empêcher de rigoler doucement. Un rire d’enfant n’ayant encore aucune idée d’à quel point la vie est une connasse. « Ce n’était pas qu’une impression, tu te la joues vraiment toujours gros dur. Désolée mon vieux, j’en suis encore au stade de sauter dans un lac gelé, même si ici y’a que Bayside qui pourrait convenir. » La jeune femme reste pour le moment encore trop consciente de ses faits et gestes, le cocktail détonnant n’a pas encore fait son effet. Elle en veut plus pour oser faire davantage, son inconscient lui crie encore de rester sage et elle ne peut que l’écouter. Ca doit changer.
Elle se prépare un troisième rail et le sniffe dans la foulée, sans plus réfléchir. « Ceci dit, je pourrais peut être griller quelques étapes » Wren ne dira pas non. Elle ne le connaît pas, mais elle sait au moins ça. Ce n’est pas le genre à s’inventer un passé, il a vraiment du capoter dans sa vie. « Tu ferais quoi toi, à trente ans ? » Charlie reste encore dans le monde conscient, elle n’arrive pas à s’en détacher, à tout envoyer en l’air et juste se laisser aller. Avec sa fougue et l’expérience de Wren, ils pourraient peut être trouver de quoi agrémenter la soirée. Au pire des cas elle pourrait coucher avec lui, mais elle n’aurait pas eu à vider tout son paquet pour prendre cette décision là ; même sans alcool elle en aurait été capable.
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Message(#)I can fly my friends EmptyLun 6 Mai 2019 - 12:27

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Wren avait toujours été hors des sentiers battus, toujours prêt à accomplir la pire action possible sous prétexte qu'il ne voulait pas prendre le même chemin que les autres. Ce qui était certain, c'était qu'il avait réussi sa manoeuvre. Après dix ans d'errance, on le retrouvait plus insolite que jamais, perdu entre une vie bien rangée de pompier de quartier et celle beaucoup plus débridée du jeune homme qui voyait tout en noir. On avait parfois l'impression que deux personnes distinctes habitaient en lui et ce soir-là, ce n'était définitivement pas la plus positive qui prenait le dessus. Wren n'était plus alerte depuis son cinquième verre: il avait beau tenir la marée, il n'était pas non plus complètement surhumain. Le rail qui suivit ne lui fit pas plus de bien même si son cerveau le remerciait de cet acte de bravoure. Le suédois se noyait, c'était la seule sensation viable qu'il pouvait encore décrire, peut être parce qu'il ne comprenait pas tout ce qui se passait autour de lui. Le monde fonctionnait trop vite ou lui était au ralenti, il n'aurait su le dire. Dans tous les cas, il tâchait de rester concentré sur la jolie rousse qui l'accompagnait dans cet étrange écart de conduite mais il ne pouvait pas dire concrètement si elle était réelle ou totalement inventée. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on lui proposait de la cocaïne sans rien demander en échange. Il avait été un dealer pendant plusieurs années et il savait que ce genre de cadeaux n'étaient jamais vraiment gratuits. Il fallait toujours payer, d'une manière ou d'une autre. Doherty n'y pensait plus vraiment après son premier rail, souriant en entendant la jeune femme suggérer qu'ils avaient un point commun. Qu'ils aient ce prénom mixte entre eux devait pouvoir les rapprocher mais ce n'était pas cela qui gagnait cette lutte insensée, non, c'était la drogue. Leurs deux mondes se croisaient parce qu'ils se laissaient aller à leurs besoins les plus primaires. La preuve, Charlie s'empressa de se faire un deuxième rail sous les yeux ébahis de Wren. Elle n'était pas prête de rentrer chez elle, pas en un seul morceau du moins. "C'est moi qui me la joue gros dur ou c'est toi qui as tenté la prudence jusque là? La question se pose... A la limite, tu tenteras le saut d'un pont dans Bayside, c'est bien gelé et ça m'a l'air d'être un défi réalisable après deux rails..." Pas sûr qu'une telle suggestion fut de rigueur à ce moment là, encore moins quand la jeune femme se lança comme challenge de continuer pour un autre rail. Le dernier si elle voulait rester lucide, voire même consciente. Wren, lui, la regarda faire, comme subjugué par son inconscience, elle était jeune tout simplement. "Pas ce que tu fais, toi. Trois, t'es sûre? D'expérience, tu vas mal le vivre." Vomir. Chanceler. Tomber. Ne plus se relever. Tout était possible. Wren avala son verre d'un trait à la place en la toisant à nouveau. "A trente ans, on a vu trop d'overdoses pour enchaîner en moins d'une minute... Faut varier les plaisirs, Charlie. Un verre, un rail, un break. Ce qu'on peut faire à trente ans, c'est juste défier sa folie et son inconscience momentanées pour sauter d'encore plus haut au bout du compte. Tu veux sauter du plus haut pont de la ville? Ça se joue maintenant... Si tu tiens encore la marée." Il avait failli chuter étant plus jeune mais Wren ne pouvait pas succomber à son âge. Il était plus malin que cela en regardant la cocaïne sous ses yeux. Du moins, c'était ce qu'il pouvait encore penser après cette intense soirée.
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Message(#)I can fly my friends EmptyMer 8 Mai 2019 - 19:43

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@Wren Doherty

La rousse s’aventure dans un terrain miné, cherchant à être celle qu’elle n’est pas juste pour pouvoir s’en vanter le temps d’une soirée entourée d’inconnus. Il n’y a aucun mérite à cela, une partie d’elle le sait mais ne le crie pas assez fort pour qu’elle daigne l’écouter. Elle se dit qu’au final Léo sera toujours là pour la rattraper, il la détestera sûrement mais ne la laissera pas tomber. Ce n’est définitivement pas une raison suffisante pour sombrer dans tous les excès, mais pour Charlie cela lui suffit. Encore une fois, elle se contente de peu.
Elle s’est rendue compte qu’elle avait peut être fait une erreur lorsque Wren ne l’a pas suivi. Le seul mot qui résonne dans sa tête en ce moment même est merde. Merde, elle a peut être déconné. Merde, elle a vraiment déconné. Merde, comment est ce qu’elle va pouvoir se sortir de là ? « Pas besoin de sortir de la Melbourne University pour savoir ça si tu veux mon avis. » Mais il a raison, elle va sacrément mal le vivre. Il n’est même pas certain qu’elle terminera la soirée consciente.
Son dernier discours est beau, il choisit ses termes avec précision et utilise de jolies tournures, mais tous ces mots deviennent trop compliqués pour Charlie. Désormais, elle a besoin de phrases simples allant droit au but. Pas de tournures, pas de figures de style, surtout pas de métonymies ou de métaphores. S’il venait à lui faire la métaphore universelle de la condition humaine, avec toute l’histoire du Minotaure et de ses amis (ou pas) Dédale, Thésée et toute la clique, elle perdrait le peu qu’il lui reste de neurones. Alors que de jour et sans cocaïne dans le sang elle serait prête à débattre des heures durant et expliquer qu’il s’agit bien plus qu’un mythe de la condamnation d’un monstre dangereux mais plutôt celui d’un homme perdu dans le labyrinthe qu’est son existence elle même, tentant vainement d’en trouver la sortie. L’histoire de la vie de Charlie en somme.
« Pas sûr que je tienne la marée en effet. On verra plus tard pour le pont. » Mais le mal est fait, maintenant il ne lui reste plus qu’à composer avec les effets aléatoires qu’auront la drogue sur elle. Elle se contente de rester vissée sur sa chaise, collée au dossier et droite comme un i. Son état lamentable n’est désormais plus un secret pour personne, alors cela ne sert à rien de ressasser ce problème. « Pourquoi toi tu voudrais toujours sauter plus haut ? A trente ans, les gens se casent, ils mettent leur vie en ordre, ont des prêts pour tout un tas de choses. Je pense pas que l’achat de coke fasse parti de ces choses. » Il se la joue bad boy et a un physique atypique, mais il ne ressemble pas à ces stéréotypes de drogués. Certes, Charlie se fie à ces gars qu’on voit dans les documentaires, les extrêmes, mais elle semble certaine de ce qu’elle avance. Il pourrait être le plus gros camé de la planète qu’elle ne s’en rendrait même pas compte. « Les effets sont bien beaux mais ils ne durent pas toute la vie. Je compte redevenir moi même demain et faire comme si rien de tout ça n’était arrivé. Pas toi ? »
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Message(#)I can fly my friends EmptyVen 10 Mai 2019 - 15:00

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Wren ne se vantai pas vraiment de son passé, encore moins de sa relation tortueuse avec la drogue. Il n'en avait pas totalement terminé avec elle, quoiqu'il puisse en dire. Peut être qu'il ne s'arrêterait jamais. C'était dans ce genre de circonstances qu'il se considérait comme damné parce qu'il était pompier et dans ces cas là, les journées calmes n'arrivaient jamais. Il y aurait toujours un mal être après une intervention qui se déroulait mal et il aurait vraisemblablement toujours besoin d'oublier. Pour certains, c'était le sport ou bien l'alcool, lui avait un vice plus difficile à gérer encore. On ne pouvait pas se défaire de l'adrénaline qu'on ressentait quand on s'adonnait à ce plaisir destructeur. Il n'y avait que les junkies qui pouvaient comprendre: ce soulagement au moment de ressentir les premiers effets, cette douceur qui se propageait dans chaque artère de son corps, cette tête qui tournait avec l'innocence des beaux jours... On ne pouvait pas rêver mieux que tous ces effets. Wren, en tout cas, n'avait pas encore trouvé mieux que cela. Comme si une quelconque substitution pouvait exister à cet outil de malheur. Il n'y avait que la mort au bout du chemin pour les gens comme eux, comme Charlie et lui, qui se lançaient des défis ridicules parce que c'était ce que l'amour de la drogue engendrait. Une sombre folie. Une folie dont on ne revenait jamais complètement même si on arrivait à se sevrer. La preuve. Wren était là, à sourire à Charlie, comme si leur du improbable pouvait leur apporter une quelconque satisfaction après un rail de cocaïne supplémentaire. "Au moins, c'est bien, t'as conscience des risques pris. On va éviter les ponts et les universités, alors..." Il se doutait qu'elle était encore étudiante. C'était la seule raison de mentionner un tel lieu après autant de drogue ingéré. Doherty aurait dû se demander ce qu'il faisait avec une étudiante, surtout après la journée qu'il venait de vivre, surtout après tous ces mois qu'il avait passés à faire semblant de vivre. L'aventure n'avait pas tellement de sens, c'était un fait établi en vue du discours qu'il proposait à la jeune femme mais sa réponse n'était pas meilleure. Elle s'interrogeait sur les propos du pompier, sur ce qu'il pouvait trouver comme libération à l'aube de ses trente ans, sans avoir accompli quoique ce fut en dehors de ses frasques liées à la drogue. Il resta silencieux un moment, peut être autant choqué par les trois rails que Charlie venait d'avaler que par les questions qui le taraudaient désormais. "C'est une belle image, ça... Mais c'est plus cliché qu'autre chose. A trente ans, les gens sont pas si heureux que ça et ce que tu décris, c'est que l'apparence. Tous ces gens là, dès que tu regardes pas, ils vont dans la rue s'acheter une autre dose. Ou parier en ligne. Ou tromper leur conjoint. Le bonheur à trente piges, il est pas tellement différent de celui que tu vises à vingt, tu vois..." Il était sûrement pessimiste mais les exemples qu'il avait vus autour de lui corroboraient ses propos. Wren avait vu des dizaines de personnes souffrir, mentir et continuer à jouer aux durs quand rien n'allait malgré leur âge plus avancé. "Si tu passes la nuit, ouais... Mais évidemment, on aspire tous à ça. Mais demain, tu seras déjà en manque. Et le jour suivant, ce sera pire. C'est comme ça quand on aime plus l'adrénaline de la drogue que notre propre vie. Tu pourras pas tellement faire semblant, donc." Il n'était plus ainsi pourtant, plus attiré par le feu que par les petites pilules et autres substances amusantes désormais. "La vérité fait mal, Charlie. C'est peut être pour ça qu'il aurait mieux fallu aller se coucher tôt ce soir." Entamer une nouvelle cigarette n'allait peut être pas l'aider mais Wren n'avait plus tellement d'issues. Il n'en avait pas eu depuis ses quinze ans, honnêtement.
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Message(#)I can fly my friends EmptySam 11 Mai 2019 - 11:33

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@Wren Doherty

Plus la conversation avance, entre deux verres et deux rails, et plus sa vision de Wren change. Il semblait la parfaite excuse pour entamer une nuit de débauche mais désormais rien n’est moins sûr. Lui reste constant à vrai dire, c’est Charlie qui change d’avis à chaque nouvelle seconde qui passe. C’est aussi elle dont le corps est peu à peu affecté par les égards qu’elle enchaîne. Ces derniers sont pour le moment le cadet de ses soucis, bien qu’elle se soit rendue à l’évidence qu’elle en a terminé pour ce soir. Un petit séjour à l’hôpital n’est pas encore prévu et ce dernier pourrait quelque peu chambouler ses projets professionnels. Une overdose, ça ne fait pas vraiment chic sur le dossier médical. Elle se demande si Wren en a déjà fait. Il semble invincible, sûr de lui, tout porte donc à croire que non. Elle ne saurait dire si ce n’est qu’une image ou si cela reflète la réalité. Après tout, ce ne sont pas ses problèmes. Ce soir, elle ne recueille pas d’oisillon blessé : elle serait capable de le noyer sous son vomi, ce qui ne serait pas glamour et encore moins utile.
Elle se sent trop sûre d’elle pour laisser Wren lui assombrir sa vision du futur. A 30 ans, elle sera mariée, elle aura un job de rêve et bientôt son premier enfant. Elle sera heureuse et il n’y a rien qui pourra la détourner de cette voie. A Année moins 7, il ne lui manque plus que l’homme parfait et le job parfait. Sous drogue, cela semble encore moins insurmontable que dans la réalité. Elle pense rencontrer l’homme à chaque nouveau croisement de rue et elle sait au fond d’elle que dès qu’elle aura terminé sa dernière année d’étude elle sera engagée par l’ONU comme ambassadrice. Elle se prend pour Emma Watson, en gros. Il ne lui manque que quelques petits pouvoirs magiques et le tour sera joué (littéralement). « Y’a toujours des exceptions pour confirmer la règle non ? » Cette phrase qui a toujours arrangé quelqu’un à un moment ou à un autre, sans que personne ne sache vraiment ce qu’elle signifie. Tout devient une exception qui confirme n’importe quelle règle farfelue. « Je suis d’avis que chacun a le droit à sa part de bonheur dans le monde, qu’après c’est à nous de nous forger le reste de joie. On a rien sans rien. » Une sorte d’american dream du bonheur, vous voyez. Si vous travaillez (y croyez), alors vous serez riches (heureux).

Décidément, une Charlie défoncée est une Charlie niaise. Nouvelle règle universelle, trouvons y son exception.

Elle ne répond rien au cercle infernal de la drogue. Il a raison, impossible de trouver une exception confirmant la règle. Charlie a beau se dire qu’elle n’est pas accro, elle en prend toujours un peu plus, toujours à intervalles plus rapprochées. Ca, et l’alcool. Il ne manquerait plus qu’elle s’allume des clopes à l’image de Wren, et elle aurait gagné le jackpot du ticket vip tout droit pour l’enfer. Même si elle ne croit pas à l’enfer ou même au paradis, cette image reste frappante. « Ouais, passer la nuit fait parti de mes objectifs à court terme. » Si elle veut avoir une vie parfaite à 30 ans faut déjà qu’elle y arrive.
En temps normal, la dernière phrase de Wren l’aurait détruite et elle se serait mise à pleurer comme une gamine qui a fait tomber sa glace par terre. Heureusement que ce soir toutes les conditions sont réunies pour que ce ne soit pas le cas. « C’est ta vérité qui est triste Wren. Arrête de faire cette tête. » Elle tente une mimique ressemblant à l’expression bien trop sérieuse du trentenaire. D’un point de vue objectif, c’est exagéré mais plutôt ressemblant (de loin). « T’as décidé de tirer la gueule ce soir en particulier ou t’es toujours comme ça ? On aura toujours le temps de dormir plus tard, faut profiter de l’instant. »
Il est sans doute temps qu’elle commence les négociations avec Léo pour qu’il envisage de venir récupérer son corps. Charlie lui envoie un premier message pour tâter le terrain, n’abordant pas encore le sujet de l’alcool et des drogues, écrivant à peu près bien malgré quelques touches loupées. « Pourquoi tu veux pas croire qu’il peut se passer de bonnes choses parfois dans la vie ? »
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Message(#)I can fly my friends EmptyMar 14 Mai 2019 - 11:00

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La bonne humeur n'était pas souvent amenée avec le gène Doherty. Ils avaient toujours eu des emmerdes, dans tous les domaines. Avant même que leur père ne se décide à les tuer dans l'incendie de leur appartement, ils s'étaient battus des années pour avoir une mini somme d'argent pour vivre. Wren avait mis la main à la pâte assez tôt, ruinant ses espoirs d'avenir et de scolarité supérieure au lycée. A la place, il prenait le risque de finir dans une prison locale avec un casier qui l'empêcherait de choisir le métier désiré. Heureusement pour le jeune suédois, il ne s'était jamais fait prendre à cette époque, trop rusé pour laisser les forces de police attraper un dealer de quartier comme lui. Au moins, il avait pu devenir pompier, terrant ses démons au moments où il entrait à la caserne et les laissant se libérer dès qu'il en sortait. Sa vie n'était clairement pas de tout repos mais c'était quelque chose qu'il avait fini par accepter au bout de dix ans à se battre contre un destin qui lui voulait plus de mal que de bien. Il s'y habituait certes mais ce n'était pas pour autant qu'il était plus fort que les mauvaises pensées qui peuplaient son esprit parfois. Ces fichues pensées le poussaient à aller chercher une dose le plus vite possible en sachant fort bien qu'il allait détruire son bien être et les quelques jours suivants parce que le manque se ferait ressentir. Il avait toujours réussi à le gérer, sans avoir besoin d'une cure quelconque et il avait même arrêté durant plusieurs mois mais sa touche de bonheur s'arrêtait là, à cette petite et courte victoire. Wren saluait l'optimisme de la jeune femme mais après tout ce qu'il avait vécu, c'était plus difficile pour lui d'être en accord avec elle. "Oui, certainement. Tu penses que tu feras partie de ceux là? Parce que quand on se drogue si jeune, c'est pas facile d'en sortir et se sentir heureux sans dix piges plus tard... Tu vas faire comment, du coup?" Et sa réponse l'intéressait réellement. Wren n'avait pas réussi à se sortir totalement de la spirale en plus de dix ans mais peut être que la jeune Charlie avait déjà des idées pour la suite. Enfin, pour ce soir-là, le tout allait définitivement être compliqué en vue de tout ce qu'elle s'était mise dans le nez. Doherty avait fait preuve de plus de prudence, étonnamment. "Ouais, c'est triste, je sais. Disons que j'aurais eu moins de chance de tirer la gueule si j'avais des bonnes journées. C'est pas tellement le cas ces dernières années mais vas y, donne moi le sourire et on est partis pour profiter de la soirée sans tous ces discours sirupeux." Il osa lui faire un clin d'oeil ensuite, la voyant pianoter sur son téléphone durant quelques secondes. "Quand j'aurai vu toutes ces bonnes choses au moins une fois, j'y croirai, t'en fais pas pour ça. Et toi, pourquoi t'es aussi optimiste alors que tu te détruis les neurones? C'est pas totalement raccord tout ça. C'est quoi ton terrible secret, hein?" Wren ne savait pas si elle en avait un. Peut être même que c'était juste une envie lambda de jeune adulte de tester ses limites, au fond, il ne la connaissait pas mais c'était aussi ce qui était plaisant dans cette soirée qu'ils partageaient. L'inconnu.
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Message(#)I can fly my friends EmptyMer 15 Mai 2019 - 22:49

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@Wren Doherty

Charlie se doute bien que ce n’est pas en disant à Wren d’être heureux qu’il va se dire « oh bah oui mince alors pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ? merci Charlie ! ». Elle est naïve mais pas bête. Ce n’est pas en disant à un acrophobe de ne pas avoir peur du vide que son vertige disparaîtra aussitôt. C’est même bête comme réflexion. Au moins elle se dit qu’elle aura essayé. S’il y a des chances pour qu’il se souvienne de cette soirée alors il y a peut être aussi des chances pour qu’il se rappelle de sa dealeuse d’un soir et de ses douces paroles. L’espoir fait parti des gènes de la rousse.
Le problème c’est qu’en tentant de l’aider, l’inconnu ne fait que soulever des problèmes, malheureusement à juste titre. Elle se drogue bien trop depuis déjà bien trop d’années. Elle tente de se convaincre qu’elle n’est pas accro et qu’elle pourrait arrêter aussitôt si elle le souhaite, mais la vérité serait sûrement différente. Avec un petit rail, chaque soirée devient meilleure. L’alcool ne semble déjà plus suffire. Elle n’y avait jamais pensé et cette vérité la fauche sur place. Elle n’aurait pas été aussi lucide ce soir si elle s’était contentée de l’alcool et si elle n’avait pas pris cette foutue coke, elle aurait tout oublié et recommencé sa vie le lendemain comme si de rien n’était. « Je vais fermer les yeux et attendre que ça passe. Ça marche bien quand on est enfant. » Elle n’a pas de réponse toute faite pour sa question, elle n’y était pas préparée. « Et puis si ça marche pas je ferai comme la majorité des gens, je me trouverai un Dieu que je prierai pour tout et pour rien. Et puis si quelque chose tourne mal, je dirai à qui veut bien l’entendre que mon Dieu arrangera tout ça. Et si mon Dieu n’arrange pas tout ça de mon vivant, j’espère au moins que j’aurais choisi une religion qui propose un Paradis. » Quoi ? C’était pas ce soir la soirée théologie et droguons nous ? Je l’aurais pourtant juré. Et puis de toute façon, même désespérée Charlie ne pourrait croire en un quelconque dieu. Les hommes se déchirent à ce sujet depuis des millénaires, s’il en existait réellement un vous croyez qu’il n’aurait rien fait ? Jamais ? Même pas un « coucou, c’est moi, Dieu, du coup vous pouvez arrêter de vous battre svp ? Ça fait tache sur mon cv si ma création se détruit elle même ». Au moins tout aurait été réglé.
Son clin d’œil inattendu la fait sourire. Leur rencontre et leur discussion n’ont absolument aucun sens, surtout à une heure pareille. Elle se demande bien ce qu’elle fait là, avec lui, manquant de peu l’overdose mais se sentant paradoxalement si bien. « Mon terrible secret c’est justement que je n’en ai pas. Pas de problème avec papa maman, pas de passé douloureux, pas d’histoire déchirante. Une parfaite petite vie pour une parfaite petit fille à qui tout réussit. Enfin, un inconnu est mort d’une overdose sous mes yeux mais apparemment cela ne m’a pas assez marqué pour arrêter la drogue à mon tour. Faut croire que je dois bousiller ma vie moi même sinon personne ne le ferra à ma place, c’est le comble. » c’est la première fois qu’elle met des mots sur ce qu’est réellement sa vie à l’heure actuelle. Tellement parfaite qu’elle même ne peut le supporter. Si seulement tous les gens tristes du monde l’entendaient ... ils voudraient sûrement lui faire la peau. Charlie essaye juste d’être comme tout le monde. Tout le monde boit alors elle boit. Tout le monde se drogue alors elle fait de même. Le problème c’est que lorsque les autres jugent bon d’arrêter elle est déjà dans son monde, où aucun retour en arrière n’est possible. « Mais tout ça se passe la nuit. Sexe drogue et rock‘n’roll tu vois le genre. » Cette expression peut aisément résumer ses virées nocturnes en effet. « Ça m’aide à me défouler et lorsque le soleil se lève tout est à nouveau clair simple et parfait. Et là ma vie de personnage de dessin animé peut continuer. »

Elle rigole. Elle est en train de raconter littéralement toute sa vie à l’inconnu alors qu’il n’en a sûrement absolument rien à faire. « Je crois que j’ai assez parlé. C’est à toi de me dire pourquoi tu veux pas croire en quelque chose de mieux. Je fais souvent la psy mais pas défoncée, tu seras ma première fois alors je te promets rien. » Ceci dit, elle tient sûrement un concept. Ça pourrait marcher aux Pays Bas ce genre de choses.
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