Lumière du jour pénètre dans ta chambre à travers les rideaux. Grognement qui s'échappe de tes lèvres. Soupir. Tu te souviens très bien de cette nuit. T'es rentré assez tard, ou tôt ce matin, en compagnie d'une demoiselle. Tu ne sais rien d'elle. Ni son nom, si son âge. Rien. À vrai dire, tu n'as pas jugé utile de lui poser ce genre de questions remplies de banalités. Pour toi, elle n'était qu'une fille de plus avec qui tu passerais la nuit. Une fille de plus à accrocher à ton tableau de chasse bien que tu détestes ce terme. Tu ne cherches pas à avoir un énorme tableau de conquêtes. Cocher avec une fille est bien plus simple que de tomber amoureux. Tu n'as été amoureux qu'une seule fois. Elle est partie et toi, t'as eu le coeur brisé. Plus jamais , tu ne revivras cela. Tu t'en es fait la promesse. Alors oui, tu couches simplement avec les filles. Qu'importe la réputation que l'on te donne. Tu t'en moque pas mal de ses rumeurs qui courent à ton sujet. Pour en revenir à la fille avec qui tu as passé la nuit, elle n'est plus là. À côté de toi, la place est vide. D'un bond, tu te lèves du lit et fait le tour de ton appartement. Non, elle n'est plus là. Même pas un mot. Rien. Tu ne comptais certes pas la revoir mais un simple "merci" n'aurait pas été de trop. Direction la cuisine afin de te servir ton premier café de la journée. Coup d'oeil sur la pendule. Neuf heures trente. La journée va être longue. Ce soir, tu travailles. Ça te laisse au minimum douze heures pour faire tout ce que t'as à faire. Café bu, tu viens prendre une douche bien chaude comme tu les aimes. Jean, pull. Tenue simple mais qui fera très bien l'affaire pour passer cette journée. Onze heures. Rendez-vous annuel à l'hôpital pour contrôler l'état de ton coeur. Ça t'énerve tellement d'avoir cette maladie. Merci papa pour le cadeau. Après une heure trente de rendez-vous, te voilà enfin dehors. T'as horrer de l'hôpital. L'odeur et le regard compatissant des infirmières te donnent la nausée. Midi trente. L'heure des courses est arrivée. Tu ne supportes pas faire les courses. Malheureusement, tu n'as pas le choix. Il faut bien manger pour vivre. C'est les bras chargés de courses que tu rentres enfin chez toi. Treize heures quinze. Courses rangées, tu peux enfin te poser sur ton canapé. Petite partie de jeux vidéos jusqu'aux environ de seize heures. Pause gouter. Puis, tu t'autorises une sieste. Il faudra bien tenir toute la nuit et puis, la nuit dernière n'a clairement pas été de tout repos. Allongé sur ton canapé, tu t'endors rapidement. T'as jamais eu trop de mal à t'endormir. Allonge, tu fermes tes yeux et tu te retrouves rapidement dans les bras de Morphée. Vingt heures. Sacrée sieste qui ressemble plus à une mini nuit. Tu reviens prendre une douche rapide afin d'être bien réveillé pour assurer ton job. T'avales rapidement quelque chose à manger. Vingt-deux heures. Tu prends ton poste derrière le bar. Ce dernier commence à se remplir. Tu sers les clients les uns après les autres. Certains te font la conversation. Un jeune femme t'interpelle pour que tu viennes prendre sa commande. En t'avançant vers elle, tu la reconnais. C'est elle. C'est la fille avec qui t'as passé la nuit précédente et qui s'est sauvé avant que tu ne sois réveillée. Quel culot elle a de revenir dans ce bar ! T'as-t-elle reconnue ? Tu vas vite le savoir. "Bonsoir ! Que puis-je pour toi ?" Lui demandes-tu. Il est rare que tu vouvoie les clients. T'aimes pas le faire et t'aimes pas qu'on te le fasse. "jte sers quoi ? Des explications ? Des excuses ?" Lances-tu à la jeune femme pour lui faire comprendre que t'as moyennement apprécier de te réveiller seul ce matin.
Dernière édition par John Williams le Sam 20 Avr 2019 - 8:55, édité 1 fois
D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu ne t'ai jamais pris la tête pour une fille. Tu n'es clairement pas ce genre d'hommes. Tu ne retiens pas les personnes qui croisent ta route. S'ils veulent poursuivre la route en ta compagnie, tant mieux. Et sinon, tant pis. Avec le temps, t'as appris à ne plus t'en faire. Pour personne. La première personne que tu as chassé de ta vie c'est ton paternel. Tu n'as plus envie de le voir. Ni lui, ni sa nouvelle femme. Pauvre d'elle. Elle ne sait pas dans quoi elle s'engage avec ton géniteur. À cause de lui, ta mère se trouve dans un centre spécialisé. Elle a peur de tout et de tout le monde. Elle n'a plus aucune confiance en elle. Tu viens la voir deux fois par an. Bien sûr qu'elle te reconnait. Elle sait que t'es son fils mais rares sont vos moments câlins. Il faut dire également que tu n'es pas le type le plus expressif qui soit au niveau des sentiments. Il y a quelques années de cela, tu es tombé amoureux. T'étais jeune, et sûrement idiot aussi. Tu pensais que cet amour durerait toujours. Foutaise ! Elle s'en est allé. Comme la plupart des personnes que tu croises. Tu ne l'as pas retenu bien que tu l'aimais à en mourir. Elle est partie. Depuis ce jour-là, tu ne te prends plus la tête. Pour personne. Tu continues de tracer ton chemin comme tu l'as toujours fait. Le coeur brisé, le coeur solitaire. T'es loin d'avoir une vie idyllique. Mais c'est ta vie. C'est ainsi qu'elle est. T'as sûrement fait beaucoup de mauvais choix. Ce sont ces erreurs qui ont fait de toi l'homme que tu es aujourd'hui. Un homme froid et distant en apparence. Un homme qui ne laisse entrer personne dans sa vie. C'est vrai qu'obtenir ta confiance est quelque chose de difficile. Néanmoins, ce n'est pas impossible. Il te faut du temps. Beaucoup de temps. Derrière ton bar, tu sers les différents clients de la soirée. Il est relativement tôt encore. Pour le moment, quelques habitués sont là. L'ambiance est calme. Lorsque tu relèves la tête, tu la vois. Cette fille avec qui t'as passé la nuit et qui s'est enfuis avant même que tu ne sois réveillé. Ce n'est tant le fait qu'elle se soit sauvé que tu l'ai aussi mal pris. C'est juste ton égo qui en a pris un coup. Tu es bien mal placé pour lui faire le moindre reproche. Combien de fois as-tu déserté le lit de la fille chez qui tu as passé la nuit ? Tu ne les comptes plus. T'as plus assez de doigts pour ça. Ton égo s'exprime. Tu lui demandes des excuses, des explications. Sur un ton IMPAVIDE, elle te répond qu'elle ne te doit rien. Elle n'a pas tort. Vous vous êtes juste amusés. Exactement comme tu le fais habituellement avec les autres femmes que tu croises en soirée. Tu ne sais rien d'elle. Ni son nom, ni son âge. Elle ne semble pas plus vieille que toi. Elle ne doit même pas avoir la trentaine. "Je vois !" Réponds-tu simplement en lui préparant sa boisson. Tu lui amènes son verre et croises les bras sur le bar. "J'espère au moins que jt'ai pas déçu. Jm'en voudrais de t'avoir fait perdre ton temps !" Toujours ce putain d'égo qui parle. Tu ne te souviens pas bien de cette nuit. Même pas la manière dont vous vous êtes connus. C'était sans doute au bar. La soirée de la veille est flou. Aurais-tu picoler pendant ton service ? Première fois que ça t'arrives en tout cas.
On ne peut pas dire que ta journée avait incroyablement bien commencé. C'était même tout le contraire. Déçu, vexé de voir que la fille avec qui t'as passé une partie de la nuit s'était éclipsé au petit matin. Tu ne peux pas lui jeter la première pierre. Tu n'as pas toujours respecter les femmes chez tu as passé certaines nuits dans le passé. Bien souvent, tu prenais la fuite avant que ces dernières ne se réveillent. Tu ne peux donc pas en vouloir à cette demoiselle à la chevelure couleur ébène. Pourtant, la voir te fait bouillonner. Tu ne comprends pas pourquoi. La faute à cet égo encore une fois. Tu te souviens très bien de la nuit dernière. T'étais là, au bar. Tu servais les différents clients présents. Puis, elle est arrivée. Tout de suite, tu l'as trouvé très charmante. Très à ton goût. Tu ne connais pas son âge mais si elle est là, c'est qu'elle a plus de vingt et un ans. Coucher avec une fille plus jeune ne te gêne aucunement. Tant qu'elle est consentante, le reste t'importe peu. La demoiselle enchaine les verres. Pas toi. Ce n'est pas raisonnable. T'es quand même en train de travailler, mieux vaut ne pas prendre le risque de se faire virer pour ça. T'as réellement besoin de ce travail. Pour payer ton loyer, remplir ton réfrigérateur. Tu lui as donc servis les verres. Au fil de la soirée, un petit jeu de séduction s'est installé entre vous. Des rires ont été partagées. Même si t'étais plus sobre qu'elle, tu ne te souviens plus exactement de ce que vous avez discutés. Mais ce n'est pas bien grave. Ça ne devait pas être super important. Tu n'as pas eu besoin de la supplier longtemps avant de l'inviter chez toi. Sur le chemin qui vous conduisez à ton appartement, tu savais déjà comment cela finirait. Rapidement nus l'un contre l'autre, la demoiselle n'a pas tardé à faire connaissance avec ton lit. Tu ne penses pas être un si mauvais coup. Mais ça, c'est à elle d'en juger. En tout cas, tu n'es aucunement déçu d'elle. En face d'elle, tu lui emmènes sa boisson. En tant normal, tu te serais moqués de la demoiselle qui t'as abandonné au petit matin. Mais ce putain d'égo te fait dire le contraire. Tu n'arrives pas à oublier son agissement de ce matin. Ce dernier vient te faire dire ce que tu ne voulais pas. Tu te moques pas mal de savoir si elle a pris son pied ou non. Toi, tu l'as pris. C'est ce qui compte non ?! Cette phrase, c'est juste de la fierté mal placé. C'est tout. MAGNIFIQUE ! Un feux d'artifices, grandeur nature ! Tu soupires. Yeux levés vers le ciel, tu viens servir une demoiselle qui réclame un verre de mojito. Faire des cocktails et devenus, désormais, un exercice très facile pour toi. Comme faire du vélo. Si selon toi, j'ai été à la hauteur, on va dire que tu l'as sûrement été ! Sinon ... Faut réessayer ! Cette jeune femme a un caractère bien trempée. Habituellement, t'aurais déjà laissé tomber l'affaire. Tu lui aurais servis son verre et tu serais retourné vaqué à tes occupations. Mais elle, elle a un petit côté dangereux qui te plait. Honnêtement, tu ne serais pas contre une nouvelle partie de jambes en l'air avec elle. Mais c'est de la provocation de sa part. T'en es certain. T'attrapes une bière et t'en sers une. Tant pis pour le travail. T'as besoin d'alcool pour affronter cette conversation. "avec ou sans alcool cette fois ? ça m'gêne pas de recommencer tu sais. On peut même l'faire là, au fond de la réserve !" Même pas besoin d'aller chez toi. Comme ça, elle ne se sentira pas obligé de passer la nuit avec toi cette fois.
Tu te fiches totalement de cette fille et du fait qu'elle soit partie en catimini de chez toi plus tôt ce matin. Tu t'en fiches royalement. Mais c'est ce foutu égo qui te fait réagir ainsi. Il n'y a vraiment pas de quoi pourtant. En couchant avec elle, tu ne t'attendais pas à ce qu'elle te rappelle dès le lendemain. Tu ne t'attendais pas non plus à la revoir ce soir, assise à ton bar. Tu ne t'ai jamais attacher à aucune des femmes avec qui tu as couché précédemment. Alors pourquoi le ferais-tu avec elle ? Ta tête te dit de t'en aller et de la laisser. Après tout, il y a d'autres clientes au bar ce soir. Mais c'est ton coeur le problème. Tous les deux sont en parfaite contradiction. T'es bien incapable de la laisser tranquille. Elle a sûrement d'autre chat à fouetter et toi aussi d'ailleurs. Les clients t'attendent au bar. Ils ont soif et certains sont assez pressés. Coup d'oeil par-dessus ton épaule, tu constates que ton collègue barman se charge des clients assoifés. Tant mieux. Tu peux donc reporter ton attention sur la demoiselle. Tu te rends compte que tu ne connais ni son nom, ni son âge, ni d'où elle vient. Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Après tout, c'est dans le contrat non ?! Pas d'attache, pas de sentiment. Jamais. Elle passe une nuit avec et toi c'est tout. Ça s'arrête là. Tu ne sais rien d'elle et elle ne sait absolument rien de toi. Mis à part le fait que tu sois barman au Mac Tavish. Petite provocation de ta part. Tu ne peux vraiment t'empêcher de t'amuser avec elle. C'est tout simplement un jeu pour toi. Tu sais jusqu'où la demoiselle peut aller avec de l'alcool dans le sang. T'avais bu hier soir mais juste deux verres. On ne peut pas vraiment dire que t'étais ivre. Pas du tout même. Curieux, t'aimerais savoir ce dont elle est capable lorsqu'elle est sobre. Se présenter ? Envisager une relation ? Certainement pas. Jamais. Dit-elle cela pour te taquiner ? Est-elle sérieux ? Le visage de la demoiselle semble tout à fait sérieux. Au fond, t'es effrayé à l'idée d'envisager la moindre relation avec elle. À la base, elle n'était qu'une fille de plus à partager ton lit pour une nuit. Il n'a jamais été question de quoi que ce soit d'autre entre vous. Aller au restaurant, lui tenir la main. Lui offrir un bouquet de roses. Tu détestes toutes ces conneries romantiques. Ce n'est pas toi. Ça ne te ressemble absolument pas. T'agites la tête de droite à gauche comme pour chasser les dernières paroles de la demoiselle de ton esprit. "je vois que tu ne me connais absolument pas. Je n'suis absolument pas romantique pour deux sous !" Avoues-tu en attrapant une bouteille de whisky et en te servant un verre. Tant pis si ton patron te voit. T'as besoin de ce verre pour reprendre tes esprits. Doucement John ! On ne règle pas ses problèmes par l'alcool. Ne fais pas comme ton père. Rappelles-toi, il se servait de l'alcool comme solution à sa vie merdique. Ne commet pas la même erreur que lui ! Verre reposé bruyamment sur le bar, tu te râcles la gorge. "moi c'est John !" Réponds-tu simplement pour te présenter à elle. Elle te déconcerte. Tes barrières ne doivent pas tomber devant elle. Tu dois tenir bon et ne montrer aucune faiblesse face à elle. "Tu tiens vraiment à ce que je te fasse la cours ? Je crains que tu ne sois déçu Fallon !" Dis-tu en plongeant ton regard dans le sien.
Elle s'amuse avec toi. Et tu ne contrôles rien. D'ordinaire, c'est toi qui joue avec les femmes. Pour une fois, les règles ont changées. Ça ne te déplait pas. Néanmoins, pour quelqu'un qui a toujours voulu avoir le contrôle sur l'entièreté de sa vie, tu as un peu de mal à l'accepter. Toujours ce fichu égo qui fait des siennes. Des femmes, t'en as connus quelques unes dans ta vie. Une seule à marquer ta vie, à tout jamais. Encore aujourd'hui, tu passes du temps avec elle. Tu ne parviens pas à la chasser de ta vie pour de bon. C'est impossible. Tu préfères être son ami, même si cela est difficile, plutôt que de la perdre à tout jamais. Autrefois, vous étiez des amis. À tes yeux, elle représentait la soeur que tu n'as jamais eu. Il a fallut que vous franchissiez la limite de cette amitié. Une relation qui a connue des hauts et des bas. Plus des bas que des hauts d'ailleurs. Aujourd'hui, tu semble t'être accommodé de cette amitié. Il t'arrive d'être jaloux de l'homme qui partage sa vie. Mais c'est ainsi. La vie ne veut pas vous voir ensemble apparemment. Depuis cet épisode, l'amour n'est pas ta grande copine. Tu n'as jamais dit "je t'aime" à qui que ce soit. Tu as toujours pris beaucoup de soin à ne laisser entrer personne dans ton coeur. Pour le moment, tout se passe comme prévu. Mais pour combien de temps ? Tu ne pourras être vigilant jusqu'à la fin de tes jours. Si t'écoutes tous les habitants de Brisbane, tu es un homme à femme. Ce n'est pas totalement faux. Ainsi est ta vie. T'attacher à qui que ce soit, ce n'est pas une option. C'est un choix de vie. La jeune demoiselle semble vouloir te voir essayer d'être romantique. Un sourire se fait apercevoir en coin de tes lèvres. "jsuis désolé. C'est pas mon truc.." T'excuses-tu auprès de la demoiselle. Au fond, t'es certain que ce n'est qu'un jeu pour elle. La demoiselle souhaite simplement te déstabiliser. Clairement, elle est en train de t'allumer. Ça ne te déplait absolument pas. Mais si elle joue à ce petit jeu, elle devra en payer les conséquences. Pas besoin d'aller chez toi. La réserve est assez grande pour faire ce que t'as à faire avec elle. Son visage se rapproche du tien. Son parfum t’enivre. Elle se joue de toi. Tu as bien du mal à garder ton sérieux en étant si proche de la demoiselle. Tu ne connais pas son histoire. Toutefois, la demoiselle te plait. Entreprenante, aguicheuse. Ça te plait. "Tu tiens à ce que te fasse livrer des fleurs chez toi ? Que je vienne te chanter la sérénade sous ta fenêtre ? Tu sais que ça implique que tu me donnes ton adresse ? Et qui te dis que je ne suis pas un tueur en série ?" Dis-tu en plantant ton regard dans celui de la jeune femme. Après tout, on lit toutes sortes d'histoires farfelus de nos jours dans les médias. Elle ne te connais pas. Tu pourrais très bien prendre plaisir à torturer les femmes que tu fréquentes. Néanmoins, ce n'est pas absolument pas le cas. "tout ce que je te proposer c'est d'aller faire un petit tour en réserve. Tu verras, tu ne le regretteras pas !" T'attrapes son verre, sans aucune gêne, et viens en boire deux ou trois gorgées. "Cap ou pas cap ?" Lui lances-tu en guise de défi.
Cette soirée dépasse de très loin tout ce que tu as pu imaginer. Généralement, les soirées au bar se ressemblent quasiment toutes. T'arrive, tu prends ton poste et tu t'occupe des clients. Ce soir, tu ne t'attendais pas à revoir cette fille avec qui t'as passé la nuit dernière. Ton égo en a pris un coup lorsque tu t'es rendu compte qu'elle était partie bien avant que tu te réveille. T'as pour habitude de rencontrer des femmes qui ne demandent qu'à passer dans ton lit. Rares sont celles qui viennent à ta rencontre avec leur petit caractère. Mais elle, Fallon si c'est bien comme ça qu'elle s'appelle, elle a l'air de savoir ce qu'elle veut. Qu'importe la personne qu'elle a en face d'elle, la demoiselle ne se laisse pas démonter. Un peu comme toi. Tu n'as jamais laissé personne contrôler ta vie ou te dire ce que tu dois faire. La jeune femme semble vouloir te voir agir comme un homme amoureux. Il y a un problème. Ou deux. Tu n'es pas amoureux. Ni d'elle, ni de qui que ce soit d'autre. Ça fait très longtemps que tu as été amoureux. Tu ne te souviens même plus de ce que l'on ressent. Tout ça te semble si loin à présent. Elle est en train de te chercher. Mais qu'elle fasse bien attention à elle. La demoiselle ne te connait pas. Elle ne sait pas comment tu fonctionnes. Qu'elle te cherche, c'est une chose. Néanmoins, elle va te trouver. Ce n'est qu'une question de temps. Tel un homme galant, tu viens t'excuser aupaès d'elle. Si elle cherche un homme pour faire sa vie, ça ne sera pas toi. Rien qu'en apparence, tu ne possèdes pas le profil type du genre idéal. Fallon a l'air d'être ne femme relativement gentille. Malgré tout, tu te méfies ! Il faut toujours se méfier des gens. La plupart cache bien leur jeu. Et t'en as fait les frais dans le passé. Tu n'as pas envie de recommencer. Tu ne connais rien de son passé. Elle donne peut-être cette image de femme sûre d'elle, ce n'était peut-être qu'une fausse image. Certaines personnes sont très douées pour dissimuler la vérité. Tu fronces les sourcils lorsqu'elle se mit à rire. Qu'as-tu dit de drôle ? "Je suis pas sûr que chanter soit une bonne idée. Il risquerait de pleuvoir pendant des jours !" Lâches-tu en haussant les épaules. Déjà, t'aimes pas te donner en public. Donc, il est hors de question de chanter. Ni pour elle, ni pour qui que ce soit. Elle vient te lâcher une bombe. Tu ne t'y attendais pas. Est-ce réellement la vérité ou encore une de ses ruses pour te déstabiliser ? Tu ne sais plus quoi penser avec elle. Perplexe, tu ne dis rien. Quelques minutes s'écoulent. Tu ne dis rien et te contentes de servir les clients qui réclament leurs boissons. "Attends c'est vrai ce mensonge ? T'as réellement fait de la taule ?" Tu t'autorises à quitter le bar rien qu'un instant. Tu arrives derrière elle et vient lui murmurer à l'oreille "Que t'es fait de la prison ou pas, j'ai pas peur de toi." Si c'est vrai et qu'elle essaie de te faire peur, ça ne marchera. Au fond, t'aimes bien sa compagnie. Elle a un petit caractère bien trempée et ça te plait. Tu viens lui proposer de faire un tour en réserve. Les clients sont servis. Les verres sont lavés et rangés. Tes collègues sont en train de discuter avec des habitués. Et puis, c'est l'heure de ta pause en plus de ça. Lorsqu'elle accepte de te suivre, elle effleure tes lèvres. Sourire en coin, tu prends sa main dans la tienne. Petit coup d'oeil autour de toi. Personne ne semble remarquer votre déplacement. Tu pousses la lourde porte et la laisses entrer. T'attrape une chaise qui traine par-là et vient bloquer la porte, histoire que personne ne vienne vous importuner. Tu t'approches d'elle. Bloquée entre le mur et toi, tu passes ton bras au-dessus de sa tête. Tes lèvres cherchent les siennes. Elles mordillent doucement son cou, puis son oreille. Ta main passe sur sa cuisse. Tes lèvres parviennent enfin à capturer les siennes. Baiser qui ne veut rien dire. Pas d'attache. Pas de sentiment. C'est la règle.
C'est l'heure de ta pause. La soirée s'apprête à prendre une tournure à laquelle tu n'étais pas attendu en prenant ton poste plus tôt dans la soirée. Revoir cette fille avec qui tu avais passé la nuit précédente ne faisait pas partis de tes projets pour ce soir. Néanmoins, sa présence au bar ne te dérange pas plus que cela. Au contraire, ça te plait de parler avec elle. T'apprends un peu plus à la connaitre. D'abord son nom. Et puis maintenant, elle t'avoue qu'elle a fait de la prison. Tu restes bouche bée. Tu ne t'attendais pas à cette révélation. Toutefois, tu n'as pas peur d'elle. Le danger ça te plait, ça t'attire. Tu fais le tour du bar et te poste derrière elle. Tu lui murmures quelques paroles à l'oreille. La demoiselle te confirme ses dires. Elle a réellement fait de la prison. Tu l'observes attentivement. Elle n'a pas du tout le profil type de la taularde. Cette annonce ne t'effraie pas. Il t'en faut bien plus pour te faire peur. Tu lui avoue donc que tu n'as pas peur. Malgré tout, la demoiselle semble vouloir te faire peur quand même. Tu fronces les sourcils. Ça ne marchera pas. "et pourquoi ça ? Jsuis peut-être bien plus dangereux que toi !" Lances-tu à la jeune femme. Après tout, elle ne te connait pas. Elle ne sait donc pas de quoi tu es capable. Elle ne sait rien de ton passé. Et c'est sans doute mieux ainsi. Le corps de la jeune demoiselle est en alerte. Tu le vois bien. Au fond d'elle, elle doit avoir simplement envie de revivre la nuit passée avec toi. Et bien soit ! Si c'est vraiment ce dont elle a envie. Tu lui prends la main afin de traverser la salle pour se rendre dans la réserve. Personne ne vous a vu. Et puis, même si c'est le cas, tu t'en moques pas mal. Si elle a réellement envie de toi, tu as également envie d'elle. Bloquée entre le mur et toi, elle ne peut plus bouger. Incapable de s'enfuir, tu la colles encore plus contre toi. Tes bras encerclent sa taille. Tes lèvres cherchent les siennes. Alors que t'es sur le point de l'embrasser, elle te repousse. Tu fronces les sourcils ne comprenant pas à quoi elle joue. Elle vient t'avouer son nom. Son vrai nom. "tu t'appelles pas Fallon ?" Dis-tu tout bas. En fait, tu te fiches bien de comment elle s'appelle. Actuellement, la seule chose dont tu as envie d'être avec elle et d'embrasser la demoiselle. Alors qu'elle s'appelle Fallon ou Paola qu'importe. Rapidement, elle te retire ton haut. Pas de grande surprise. Elle t'as déjà vue nue. Toi aussi d'ailleurs, tu l'as déjà vu sans ses vêtements. Tu fais donc de même et commence à retirer le haut de la demoiselle. Tes lèvres se perdent sur ses seins. Ce soutien gorge qu'elle a choisie ce soir lui va à ravir. Cette fois, plus question de parler. Place aux choses sérieuses. Vous n'avez pas beaucoup de temps. Ta pause ne dure pas une heure non plus. Tes bras viennent la porter en la plaquant contre le mur. Tu l'embrasses, plus sauvagement cette fois. T'aimes le fait qu'elle soit entreprenante. Tu frissonnes lorqu'elle vient embrasser ton torse. Tu laisses lentement glisser son bas sur le sol. Main sur sa cuisse, tu remontes jusqu'à sa petite culotte.