Toujours cette voix dans ta tête qui te pousse à tout arrêter et à inviter, gentiment, Paola à quitter ton appartement. Au fond de toi, t'espères que Maddie va rentrer ce soir et ainsi arrêter ce que tu t'apprêtes à faire avec la sicilienne. La porte ne s'ouvre pas. Dommage ! Il est trop tard pour faire marche arrière. Cette fois, tu ne pourrais pas dire que c'est à cause de l'alcool. Avec une bière et un verre de cognac, tu n'es absolument pas soul. Non, cette fois, ce sont tes pulsions et ton attirance envers Paola qui sont responsables. Tu n'as pas envie de trahir Charlie. Mais, il t'es impossible de résister à l'italienne. Tu ne saurais expliquer le pourquoi du comment. Depuis des années, tu t'efforces de ne jamais coucher deux fois avec la même femme. Tu mets des barrières entre les femmes que tu fréquentes et toi. En moins d'un mois, Paola et Charlie ont réussies à faire tomber ces barrières. Peut-être n'était-elle pas si solide que ça finalement. Ou peut-être, qu'inconsciemment, c'est toi qui les as fait tomber volontairement. Tu ne sauras jamais. Quoi qu'il en soit, tu t'es engouffré dans un joli bordel entre Charlie et Paola. Tu n'as aucune idée de comment tu vas te sortir de là. Pour l'instant, c'est loin d'être ta principale préoccupation. Ta main dans la petite culotte de la sicilienne, tu t'amuses à la caresser lentement. Elle semble apprécier cela. Des caresses, des baisers langoureux. Tu ne te prives pas pour la toucher le plus possible. C'est Charlie que tu devrais caresser ainsi. T'as vraiment merdé Williams ! Peut-être, qu'en fait, toutes ces responsabilités de couple et d'engagement ne sont clairement pas pour toi ?! Personne ne doit jamais savoir, jamais. Surtout pas Charlie. Tu ne sais pas si ça lui brisera le coeur. Très certainement que oui. Votre relation est récente. Tu n'as aucune idée de ce qu'elle ressent réellement pour toi. Bien que, la dernière fois, elle t'ai avoué qu'il n'y avait que toi qui comptais dans sa vie et dans son coeur. Charlie n'arrive pas à sortir de ta tête. Même lorsque tu prends beaucoup de plaisir avec ta tentatrice personnelle. Tes gémissements remplissent l’entièreté de ton appartement. Au diable les voisins ! S'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à déménager. Pas question de te retenir alors qu'une charmante demoiselle peu farouche te donne un maximum de plaisir. Très peu de femmes t'ont fait ce que Paola est en train de te faire. Elle marque non pas un, non pas deux mais mille points au moins. T'oublies tout. Charlie. Votre relation. Même jusqu'à la date du jour et l'heure qu'il est. C'est au bout de cinq bonne minutes que tu viens exploser, étant au bord de l'orgasme. Rapidement, elle reprend sa place sur tes genoux. Tes lèvres entrent de nouveau en contact des siennes. Tu ne la lâches plus. Tes bras encerclent sa taille. Tu la serres contre toi. "Avec plaisir ! Mais il me semble que tu le connais déjà !" Dis-tu, faisant référence à votre première passée ensemble. Tu lui prends la main qu'elle te tend. Ni une, ni deux, tu viens la prendre entièrement dans tes bras et la porte jusqu'à ta chambre. C'est à ton tour de prendre les commandes. Cette situation est totalement ubuesque. Absurde. C'est vraiment n'importe quoi mais tu ne te sens pas la force d'arrêter maintenant. T'allonges la demoiselle sur ton lit et plonges ton regard dans le sien. "Ne bouges pas !" Lui ordonnes-tu. Plaquant ses bras au-dessus de sa tête. Tu viens embrasser ses lèvres. Puis, tu descends sur ses seins, son ventre. Tu lui retires lentement sa jupe et fait glisser sa petite culotte sur le sol de ta chambre. Ton jean rejoint le reste de ses affaires. Tes lèvres se mettent à embrasser sa partie intime. Tu remontes vers elle et reprends possession de ses lèvres. Tu la dévores littéralement du regard. En moins de temps qu'il en faut pour le dire, tu viens te loger lentement en elle. Tu fais de lents mouvements de vas et viens. Tes mains la caressent de ses seins à ses fesses.
Lors de votre première rencontre, vous aviez rédigés une règle avec Paola. Cette règle était simple comme bonjour : ne pas s'attacher, ne jamais éprouver de quelconques sentiments. Cette nuit, vous en êtes déjà à votre troisième fois ensemble. Trois fois que ton corps se retrouve collé à celui de la sicilienne. Trois fois que tu viens lui l'amour. Ce soir, la règle venait d'être rompue. Paola n'est pas qu'une vulgaire fille de passage dans ton lit. Elle est bien plus que cela à tes yeux. Tu ne sais pas comment définir votre relation. Elle te tente rien que par sa présence. Impossible d'imaginer être en couple avec elle cependant. Non pas que tu n'en ais pas l'envie. C'est plutôt que vos caractères se ressemblent beaucoup et ça risque de causer certaines étincelles entre vous. Si Paola n'a pas sa langue dans sa poche, il en est de même pour toi. Son corps, tu commences à le connaitre sur le bout des doigts. Tu sais exactement quoi faire pour lui faire perdre totalement le contrôle. Tu sais que la demoiselle aime te dominer. Mais cette fois, c'est à ton tour de le faire. Allongée sur ton lit, entièrement nue, tu parsemmes son corps de baiser. Ses lèvres, sa poitrine, son cou, son ventre. Aucune zone n'est épargnée. Tu commences à passer tes lèvres, puis ta langue sur sa partie intime. Sous tes baisers, la jeune femme est fébrile. Tu le ressens. Un sourire sur tes lèvres, tu remontes vers elle pour lui offrir un baiser remplis de passion. Charlie a totalement disparue de tes pensées soudainement. Tu viens lentement t'enfoncer en elle. Vos gémissements remplissent l'intégralité de ta chambre. Ton lit n'est pas des plus discret puisqu'il se met à grincer en même temps que tu vas et viens en elle. Tes mains ne cessent de la caresser, allant de sa cuisse jusqu'au haut de ses fesses. Vous n'êtes plus qu'un enchevêtrement de membres qui s'unissent à merveille. Le temps s'est arrêté. Tu n'as aucune idée de l'heure. Impossible de te rappeler de l'endroit où t'as laissé ton smartphone. Si ça se trouve, ta petite amie essaie de te joindre. Qu'importe. T'es un peu trop occupé à faire gémir de plus en plus fort la sicilienne se trouvant dans tes draps. Les ongles de la jeune femme viennent griffer ton dos. Tu grognes de plaisir et donnes un violent coup de rein en elle. Pendant de longues minutes, vos corps ne font plus qu'un. Tu n'as pas envie de t'arrêter mais, de toute façon, la nuit ne fait commencer. T'as aucunement de la laisser s'en aller comme ça. Le point culminant ne tarde pas à arriver, te faisant jouir fortement le prénom de l'italienne. Allongé sur le dos à côté d'elle, tu reprends lentement ton souffle. "Qu'est-ce qu'on a fait .. ?" Murmures-tu dans l'espoir qu'elle n'est pas entendu. Tu regrettes un peu d'avoir fait l'amour avec elle. Toutefois, tu te penches vers elle et commences à caresser son bras. Tu ne peux t'empêcher de la dévorer du regard.
Allongé dans ton lit, les yeux rivés sur le plafond, tu ne sais pas ce qui t'as pris de faire ça. En moins d'une heure, tu viens volontairement de tromper Charlie. À croire qu'à chaque fois que le bonheur commence à s'installer dans ta vie, tu parviens toujours à tout foutre en l'air. Pourtant, tout semblait si bien se passer avec Charlie. Tu paraissis heureux, épanouie en la présence de la rouquine dans ta vie et près de toi. T'as tellement géré cette affaire ce soir. Jamais tu n'aurais dû inviter Paola. Passer la soirée avec ton bouquin du moment aurait dû être une option suffisante pour toi. Mais non, il a fallut que tu flanches et que tu envoies ce message à la sicilienne. Il existe une très forte attraction entre vous. Une attirance que tu ne parviens pas à expliquer. Charlie devrait te satisfaire. Alors pourquoi as-tu couché avec Paola ce soir ? Tant de questions qui tournent dans ta tête. La seule réponse possible est vraiment très simple : tu n'es qu'un idiot. Ton cerveau ne cesse de te le répéter et il a entièrement raison. T'es un idiot d'avoir osé faire ça. Tu mériterais que Charlie te quitte sur le champ en te claquant la porte au nez. Encore faut-il qu'elle soit au courant et tu n'as clairement pas envie de lui annoncer une bombe pareille. T'ignore comment elle va réagir. Va-t-elle te détester ? Ou bien hurler et te mettre une gifle ? En tout les cas, les deux options seront amplement justifier. Tu te dégouttes. Au diable tes bonnes résolutions. Cette nuit, il n'y a plus que Paola et toi. Seuls, dans ton appartement. Lentement, tu reprends ta respiration. Ton corps est en sueur, t'aurais besoin d'une bonne douche. Tu ne pensais pas que Paola aurait entendu ce que tu viens de dire. Mais si. Bravo John ! Bravo ! T'as gagné la palme du plus crétin ce soir. Plongeant ton regard dans le sien, tu ne peux t'empêcher de la dévorer du regard. "Je ne regrette pas ce qu'on a fait .." Pour le moment du moins. Qu'en seras t-il demain matin ? La suite au prochain épisode. Une part de toi te hurle de la laisser s'en aller. Quitte à ce qu'elle t'en veuille et qu'elle ne veuille plus te voir. Dans le meilleur des cas, tu perds Charlie et conserves Paola. Dans le pire des scénarios, tu perds les deux. Tu ne sais pas quelle sera ta meilleure option. Tes lèvres glissent sur celles de l'italienne, une main sous son menton. La jeune femme semble prête à partir. Sourcils froncés, tu la tires en arrière et la bloques entre le matelas et ton corps d'athlète. "Si je pouvais, je t'attacherais à ce lit et te garderais ici .." Souffles-tu en même temps que tes mains reprennent leurs parcours le long du corps de la demoiselle. Tes mains s'attardent sur sa poitrine que tu caresses, puis malaxes doucement. Cette situation est mal, tu le sais bien, et pourtant, t'as pas envie de la laisser partir. Tu viens lentement te frotter à elle de nouveau. "Jsais pas ce qui m'arrive .. Jpensais être suffisament heureux avec Charlie et puis, jperds toutes mes résolutions quand t'es là.. J'arrive pas à l'expliquer." Tes lèvres se plaquent sur les siennes.
Rien arrive au hasard. Tout événement qui survient dans la vie de n'importe qui a toujours une bonne raison de se produire. Durant toute ta vie, tu t'es toujours démené pour garder le contrôle de ta vie en anticipant le plus possible les imprévus. Malheureusement, ce n'est pas toujours possible et parfois, t'es tombé de haut. T'as eu du mal à te relever mais tu y es arrivé quand même. Tomber est une chose facile à faire. Se relever est beaucoup plus difficile. Il faut toujours se battre. Ne jamais laisser la vie prendre le dessus sinon, on est foutus après. Ne jamais, non plus, montrer ses faiblesses aux autres personnes qui nous entourent. L'être humain est fourbe et méchant. Les gens ne se gêneront jamais pour nous blesser quel qu'en soit le prix. C'est pour cela qu'il est rare que tu laisses quiconque pénétrer ton coeur. En moins d'un mois, Charlie et Paola ont réussis à faire tomber les barrières tout autour de ton coeur. Certains vont te trainer de pervers de sortir avec une fille de vingt-trois ans. Quinze ans d'écart c'est beaucoup certes, mais l'amour ne se contrôle. Enfin, tu ne sais pas si c'est réellement de l'amour entre vous. Tu tiens beaucoup trop à elle. Charlie et toi avez une forte relation tous les deux. Quelque chose tu ne saurais expliquer. Tout comme ta relation avec Paola. T'es en couple. T'es pas censé passer la nuit dans tes draps avec une autre. Et pourtant, la sicilienne est là. Seul ton drap recouvre son corps. Tu ne saurais expliquer ce qu'il se passe entre vous non plus. Incapable de la laisser sans aller, tu comptes bien passer le reste de la nuit avec elle. L'embrasser, la toucher. Lui faire l'amour encore et encore, sans doute. Fermement maintenu entre ton matelas et ton corps, l'italienne ne peux plus bouger. Tes mains la caressent sensuellement. Tes lèvres parsemes son corps de baisers brûlants. Tu constates, à regret, qu'elle a remis ses sous-vêtement. Qu'importe, tu peux toujours admirer les courbes de son corps que tu trouves absolument délicieux. La jeune femme semble vexée de ta bêtise précédente. Ils va donc falloir que tu te fasses pardonner. T'as déjà quelques idées pour y parvenir. "Non, tu ne vas pas mourir de faim. Je te ferais à manger. Et tu seras à moi !" Dis-tu d'une voix suave. C'est mal ce que tu fais. Tu ne penses plus du tout à Charlie. Lorsque Paola est dans le coin, tu n'as plus les idées très claires. Ton esprit est embrouillés. Tu ne penses plus qu'à une chose : la dévorer de toutes les manières dont il est possible de le faire. Les mots qu'elle prononce sonne comme un air de vérité. Elle a probablement raison. Charlie est jeune, trop jeune certainement pour être avec toi. Cette différence d'âge ne semblait pas te poser de problèmes le soir où vous vous êtes mis ensemble. Mais elle a raison, à vingt-trois ans, elle a certainement mieux à faire qu'à sortir avec une homme comme toi. Un homme qui approche la quarantaine. "Et toi alors ? Jsuis trop vieux pour toi ?" Demandes-tu avec une pointe de curiosité dans la voix. Tonn regard ne lâche plus celui de la jeune femme. Tes mains ne cessent de la caresser, allant toujours de sa cuisse jusqu'en haut de ses fesses. Tu ne peux t'empêcher de la toucher. C'est plus fort que toi. "T'as faim ? Tu veux que je te prépares un truc rapide ?" Loin d'être un grand cuisinier, t'aime te plier en quatre pour faire plaisir à tes proches. Maddie et toi, vous vous faites très souvent livrés. Parfois, tu te demandes à quoi ça sert d'avoir une cuisine s c'est pour ne jamais s'en servir.
Toute ta vie, t'as toujours fait ce que tu as voulu. Tes parents ne se sont jamais souciés de ton existence. C'est à se demander la raison qui les a poussés à avoir un enfant. Parfois, tu ne peux t'empêcher de penser que tu n'as été qu'un accident. Et c'est sans doute le cas, mais, ni ton père ni ta mère n'a eu le courage de te le dire. Très jeune, tu as quitté cet appartement dans lequel t'as grandis. Les études, tu les as complètement oubliées. Tes pieds n'ont jamais foulés le sol de l'université. Tu t'es toujours débrouillés seul. Au début, tu squattais chez un de tes potes. Allant de petit boulot à petit boulot, t'as tout fait.. Serveur, barman. Même homme de ménage. Certes, les jobs que t'as fait n'avaient rien de très glorieux mais ils ont fait de toi l'homme que t'es aujourd'hui. Tu n'as beau n'être qu'un simple barman aujourd'hui, tu sais que tu ne le serais pas pour le restant de tes jours. Ce n'est pas parce que t'approche de la quarantaine que ta vie est terminée. Au contraire, elle ne fait que commencer. Depuis toutes ces années, t'as l'impression d'avoir simplement survécu. Ta rencontre avec Charlie et Paola a totalement bouleversée l'entièreté de ta vie. Tu t'es toujours abstenu de t'attacher à qui que ce soit. Finalement, tu n'attendais peut-être que ça. De savoir que tu comptes pour quelqu'un. Même si n'est qu'à une seule personne, c'est mieux que rien. Seul dans ta chambre en compagnie de Paola, t'as l'impression que plus rien d'autre n'existe. Tout semble avoir disparu autour de toi. Le temps semble s'être arrêté soudainement. Ton corps se colle à celui de Paola. Tes mains ne cessent de la toucher, la caresser. Tes lèvres ne parviennent à se décoller de celles de la jeune femme. Ton esprit semble avoir totalement oublié Charlie. Pourtant, t'es bel et bien en couple avec la rouquine. Les mots qui sortent de ta bouche ne sont pas une preuve que ton coeur est déjà à quelqu'un d'autre. T'agis comme si t'étais célibataire. Si Charlie savait ... Paola se retoruve coincée entre ton lit et toi. Le drap te recouvre à peine. Tu meurs d'envie de la manger de toutes les manières possible. La jeune italienne te répond par un simple sourire. Bordel, elle est tellement belle. Surtout lorsqu'elle sourit. Tes caresses se font plus sensuelles. Tu te frottes lentement à elle. "Arrête de l'appeler comme ça !" Demandes-tu sur un ton plutôt froid et sec. Charlie n'a peut-être que vingt-trois ans mais ce n'est pas une gamine. Elle est une femme qui a la tête sur les épaules. Vous n'avez certes pas beaucoup de points communs mais elle est loin d'être une gamine. Et puis, elle a suffisamment de courage pour sortir avec toi. Si ça c'est pas une preuve de maturité, tu ne t'appelles plus John Williams. "Ton enveloppe charnelle est très bien. Et je trouve qu'on s'associe plutôt pas trop mal tous les deux." Faisant référence à votre ébat un peu plus tôt dans la soirée. "ah oui ? Je connais ton coeur, je sais que t'es une redoutable femme d'affaire mais je ne sais rien de personnel sur toi." C'est vrai. Tu ne connais pas cette femme qui t'attire autant. Au début, Paola et toi, c'était juste pour une nuit. Puis, il y a eu une seconde nuit, puis une troisième. Et peut-être que ça n'est pas terminé. Au final, tu as envie de la connaitre, d'en apprendre un peu plus sur elle. "Tu me dis un truc personnel et je t'en dis un aussi. Deal ?" Ton regard toujours plongé dans le sien, tu as envie de la croquer. Tu lui proposes de manger un bout. Sa réponse te fait sourire. Elle ne pouvais pas mieux répondre. Tu viens l'embrasser et mordiller son cou. "C'est exactement ce que je voulais entendre." Réponds-tu, grand sourire aux lèvres. Cette nuit est en train de bouleverser ton existence. En une semaine, tu t'es mis en couple avec Charlie. Et là, Paola est en train de tout renverser. Tu n'es plus sûr de rien. Mis à part le fait de ne pas perdre la sicilienne. Tu caresses ses cheveux en lui volant un baiser "Et tu préfères me manger à quelle sauce ?" La nuit est loin d'être terminée. Tu te retournes et l'entraines avec toi pour qu'elle vienne te dominer. Cette position ne te dérange absolument pas. Surtout avec elle.
Il est clair que tu ne supportes pas la manière dont Paola ose parler de Charlie. Ta petite amie n'est pas une gamine. Elle n'a certes que vingt-trois mais elle est bien plus mature que certaines personnes plus âgées qu'elle. Certainement plus mature que toi aussi. T'as beau avoir bientôt quarante ans, dans ta tête ce n'est pas l'impression que t'as. A quarante ans, la plupart des hommes sont déjà plus ou moins casés. Mariés pour certains. Avec un, deux voire trois enfants. T'as rien de tout ça. Parfois, tu te sens tellement différent des autres. Tu n'en parles jamais mais ça cogite pas mal dans ta tête ces questions. T'aimerais rencontrer une femme qui serait ton âme-soeur. Une femme avec qui tu achèterais une maison, ou un appartement, et avec qui tu fonderais une famille. Charlie ne sera probablement pas cette femme. Elle sera simplement un petit morceau de bonheur dans ta vie. En aucun cas, tu ne pourras l'oublier. Jamais. Charlie est la fille qui t'as réconciliée avec les relations amoureuses. Alors non, tu ne laisseras pas la sicilienne mal parler de ta rouquine. Ni elle, ni personne d'autre d'ailleurs. Bien souvent, lorsque quelqu'un t'exaspère, tu ne perds pas de temps avec cette personne. Tu l'effaces définitivement de ta vie en très peu de temps. Tu ne vas pas effacer Paola de ta vie. Pas juste à cause de ce qu'elle a dit. Néanmoins, ça t'énerve. Tu n'allais pas la frapper. Tu ne fais pas partis de ces hommes, si on peut les appeler comme ça, qui frappent les femmes. Tu ne veux pas ressembler à ton père. Surtout pas. Tu serres les poings et grinces des dents. Loin d'être glamour, c'est un bon compromis pour laisser exprimer ta colère. Paola ne parle plus. Plus un son, plus un mot, ne sort de sa bouche. Elle qui a toujours quelque chose à dire, c'est étrange venant de sa part. Malgré le fait qu'au niveau charnel, Paola et toi, vous vous connaissez parfaitement bien. Tu ne sais rien d'autres sur elle. Et elle ne sait rien non plus sur toi. Au début, elle n'était qu'une femme parmi tant d'autres. Aujourd'hui, tu n'es plus tout à fait certain de la nature de votre relation. Elle a une grande place dans ta vie, c'est certain. Et ça t'effraie tellement. Toi, l'éternel solitaire, tu laisses deux femmes entrer dans ta vie. Tu ne t'es pas rendu compte que Charlie et la sicilienne ont pénétrés ta vie, ainsi que ton coeur. Néanmoins, ça ne te déplais pas. Tu t'écartes d'elle en te mettant sur le côté mais toujours de manière à coller une partie de ton corps au sien. Elle commence à te parler, à te raconter des choses assez personnelle sur sa vie. Tu savais, brièvement, qu'elle a fait de la prison. En revanche, tu ne sais pas pour qu'elle raison elle s'est retrouvée là-bas. C'est chose faite aujourd'hui. La fin de ses confidences te glacent le sang. Voir l'un de ses deux parents mourir doit être une chose affreuse. Même pour toi, sachant que tu n'entretiens une bonne relation avec ton père. "Oh je suis désolé .. Jsavais pas que .. Jsuis désolé ce que tu as dû vivre avec ton père .." Tu bégaies face à cette annonce plus que choquante. Ça ne t'arrive jamais de bégayer de la sorte. C'est à ton tour de parler, de lui confier quelque chose de personnelle. Tu ne sais par où commencer. Ta vie n'a pas été facile du tout et tu refuses qu'elle te prenne en pitié. Mais connaissant Paola, ça ne sera pas le cas. "Mon père était un alcoolique, accro aux prostitués. La journée, il passait son temps à frapper ma mère. J'avais le droit de faire ce que je voulais, mes parents ne se sont jamais pré-occupés de moi. J'ai définitivement couper les ponts avec lui et aujourd'hui, ma mère se trouve dans un centre pour femmes battues. Elle me reconnait à peine quand jvais la voir.." Au moins deux fois par an, quand t'en as le courage. T'as l'étrange impression de te mettre à nue face à elle.
Peu de personnes savent la vérité sur ta famille, aussi pourri soit-elle. Lisbeth, ce qui est normal, étant donné qu'elle est ta meilleure amie. Charlie qui ne l'a su que très récemment. Maddie qui partage ta vie et ton quotidien depuis un peu plus d'un an maintenant. Et puis, Paola maintenant. Te confier sur ce sujet n'est pas un excercice facile pour toi. Tu n'as pas envie que tes proches te prennent en pitié. C'est le lot de l'être humain pourtant, te plaindre alors que tu ne le souhaites pas. Depuis longtemps, ton coeur est fermé à tout étranger qui voudrait y pénétrer. Peu de personnes arrive à transpercer les barrières tout autour de ton coeur. Ces derniers temps, de plus en plus, y parviennent. Ça t'effraie. Tu n'es pas assez attentif sûrement. Paola ne devrait être qu'une histoire d'un soir. Elle semble être un peu plus que cela pourtant. L'italienne fait partie des personnes qui pénètrent ton coeur sans que tu n'es ton mot à dire. Petit à petit, tu te confies à elle. Tu t'ouvres un peu plus chaque jour à elle. Vas-tu le regretter ? Peut-être. Seul le temps te le diras. Si toi, tu t'ouvres à elle. Paola en fait de même. Ce soir, tu connais un peu plus son histoire familial. Voir son père mourir sous ses yeux doit être horrible. Tu ne peux pas imaginer ce qu'elle a pu ressentir. Ta relation avec ton paternel ne ressemble certainement pas à celle que Paola entretenait avec le sien. Du moins, tu ne l'espère pas pour elle. Contre toute attente, la sicilienne vient te prendre dans ses bras. Geste que tu ne t'attendais pas à recevoir. Surtout de sa part à elle. Tu la serres doucement contre toi. Le câlin ne dure qu'une poignée de minutes. Deux tout au plus. Ses mains se perdent dans ta chevelure. Vos regards se croisent et Paola vient poser tes lèvres sur les siennes. Vous avez presque l'air d'un couple tous les deux. Ça n'arrivera pas. Déjà, t'es déjà en couple avec une petite rouquine. Et puis, vous vous entretuerez Paola et toi. C'est certain. Ta mère est aujourd'hui dans un centre pour femmes battues. Elle est loin de ton part. Rares sont tes visites. Tu doutes sur le fait qu'elle n'en s'en rende compte. Elle te reconnait à peine quand tu prends le courage d'aller là-bas. "En prison ?" Encore une autre révélation. Décidément, c'est la soirée des confidences sur l'oreiller ce soir. Tu passes ton bras autour de sa taille et la serres contre toi. L'un comme l'autre, vous êtes loin d'avoir des familles modèle. Elle doit faire preuve d'énormément de courage pour aller rendre visite à sa mère elle aussi. "C'est pas trop dur d'aller la voir ..?" Au moins, peut-être que la sienne la reconnait. C'est déjà ça. La demoiselle semble avoir beaucoup voyagée durant sa vie. Tout l'inverse de toi. Mis à part tes voyages humanitaires, tu n'as jamais bougé de Brisbane. Ou de l'Australie en général. "eh ben ! T'as pas mal voyagé dis-moi. Je t'envie un peu !" dis-tu un sourire aux lèvres. Paola se met à embrasser ton torse du bout des lèvres. Tu frissonnes de plaisir et caresses le dos, jusqu'à ses fesses, de la jeune femme. "J'ai jamais trop bougé de Brisbane .. Environ tous les deux ou trois mois, jpars faire des voyages humanitaires. J'ai cette envie d'aider les autres. Dans quinze jours, jm'envole pour l'Afrique du sud !" T'exclames-tu. T'as vraiment hâte d'aller là-bas. Ça fait quatre mois que t'es partis et t'en as grandement besoin. Besoin de changer d'air et voir autre choses que ta ville natale ne te fera pas de mal. En plus, tu pars avec Charlie. Que demander de mieux. Toutefois, la sicilienne va te manquer. vous avez réussis à construire quelque chose de vraiment très fort tous les deux. Tu ne sais pas comment appeler ça mais, aujourd'hui, tu ne pourras pas t'en passer.