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 I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb

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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyVen 3 Mai 2019 - 17:28



I'll be there for you, when the rain starts to pour

@Caleb Anderson & Juliana Rhodes



Assise sur le banc en bois de la petite pièce prévue par la piscine municipale pour enlever et remettre ses chaussures juste à côté des vestiaires dans lesquels il est obligatoire de marcher pieds nus – c’est en tout cas ce qu’indique le grand panneau placardé sur la porte – j’assiste à une scène habituelle. Une maman vient de commettre la grossière erreur de ne pas laisser son rejeton de deux ou trois ans passer lui-même le badge dans la machine permettant de faire tourner le portillon d’accès à la piscine. Le gamin se roule par terre, en proie à une colère incontrôlable alors que la mère, mortifiée, semble être à deux doigts de l’abandonner et de partir en courant. Evidemment, deux mégères ne se gênent pas pour chuchoter en la pointant du doigt d’une manière absolument pas discrète ce qui n’arrange rien à la situation. Croisant son regard, alors que je me lève pour aller me sécher les cheveux et ajuster mon maquillage, je lui adresse un sourire encourageant. Je n’ai jamais eu à traverser ce qu’elle vit actuellement mais je comprends sa détresse et à défaut de pouvoir l’aider, je me dis que me montrer compréhensive serait sans doute déjà un bon point. Fort heureusement, quand je quitte la piscine quelques minutes plus tard, la petite tornade blonde semble avoir été canalisée. L’air frais me fouette le visage. Je me sens légère. J’ai toujours cette sensation lorsque je quitte la piscine après avoir enchainé les longueurs pendant de longues minutes. J’adore nager. Lorsque je suis dans l’eau, je ne pense plus à rien et c’est pile ce dont j’avais besoin en ce moment, raison pour laquelle j’ai profité de cette journée de repos pour filer à la piscine municipale, comme très souvent. Un rapide coup d’œil à ma montre m’indique que je vais avoir à peine le temps de repasser à la maison avant de me mettre en route pour le restaurant de Caleb que je suis censée retrouver à la fin du coup de feu de midi.

C’est pile à l’heure que je franchis la porte du restaurant. Dans la salle désormais quasiment déserte, un serveur est en train de nettoyer les tables vides avec application. La bonne odeur qui flotte encore dans l’air fait gargouiller mon estomac vide et, à défaut d’apercevoir Caleb dès mon arrivée, je me dirige tout naturellement vers les cuisines que je commence à connaitre quasiment par cœur. Si ce sont nos relations professionnelles qui m’ont poussée à mettre les pieds ici lors de rendez-vous plutôt sérieux durant lesquels Caleb m’expliquait avec passion sa vision de la cuisine et les différents ateliers qu’il comptait proposer pendant la cession cuisine de la bibliothèque municipale, ce sont ensuite nos liens amicaux qui m’ont poussée à y remettre les pieds par la suite et même si mes passages sont loin d’être réguliers, je prends toujours plaisir à retrouver cette atmosphère si particulière et propre à ce métier qui ne laisse que peu de place aux fainéants. « J’adore ce que tu as fait de cet endroit. » Dis-je en arrivant à la hauteur du jeune homme, consciente que je dois sûrement répéter cette phrase à chacune de mes visites. « C’était un bon service ? » La pile d’assiettes qui vient d’être lavée m’indique qu’il est fort probable que ce soit le cas, mais je n’y connais rien et je pense que même si seulement une vingtaine de clients s’étaient présentés ce midi, je considérerais que cette journée était excellente, autant dire que je n’analyse pas la situation d’un œil vraiment expert. « T’as l’air mort. » Je remarque, sans la moindre surprise, puisque je sais pertinemment que chacun des services est l’occasion pour Caleb de se donner à deux cent pour cent pour que tout soit parfait.

Moins d’une heure plus tard, ma fourchette retombe dans mon assiette vide. Ce garçon est un génie, j’espère bien que tous les critiques culinaires qui sont passés ici l’ont réalisé. « C’est le meilleur risotto que j’ai jamais mangé de ma vie. » J’admets bien volontiers devant un Caleb qui semble me scruter silencieusement du regard, comme s’il pouvait lire mon opinion sur mon visage. « Tu sais que tu n’es pas obligé de m’inviter à chaque fois que je viens ? » On fera comme si ce n’était pas moi qui avais suggéré cette invitation, n’est-ce pas. Mais je suis sérieuse, je ne veux pas qu’il se sente obligé de quoi que ce soit. « Je mettrais un super commentaire sur ton site internet. » Après tout, le bouche à oreille est encore le meilleur moyen d’attirer et de fidéliser la clientèle. Le restaurant a plutôt bonne réputation déjà, et je suis certaine qu’avec tous les projets qu’il a en tête, il va se développer encore davantage. J’aimerais évidemment lui parler de tout ce qu’il a prévu et lui poser des tonnes de questions, mais je sais que ça serait aussi repousser l’échéance de la conversation que je veux avoir avec Caleb. J’ai également parfaitement conscience que mon ami sait qu’en lui envoyant un message à une heure tardive pour lui demander à le voir aussi rapidement c’est que j’avais une idée en tête, même si je suis toujours ravie de passer du temps en sa compagnie. Il a eu la gentillesse d’attendre patiemment que je me lance, mais il est déjà assez adorable pour m’accorder du temps entre deux services, je ne peux pas passer quatre heures à tourner autour du pot. « Je réfléchissais à quelque chose d’important hier soir, et je me disais que j’aurais vraiment besoin d’avoir un point de vue masculin sur la question. » En l’occurrence, le point de vue d’Alfie, Jules, et si tu continues comme ça tu vas finir par vivre dans une animalerie sans avoir osé poser ta question. Recueillir l’opinion de Caleb me permet de repousser une nouvelle fois l’échéance mais peut-être aussi de me rassurer sur la démarche que je suis sur le point d’entreprendre. « Mais avant tout, tu dois me promettre que cette conversation ne sortira pas d’ici. Tu n’en parles à personne, d’accord ? Même pas à ton chat. » J’ignore totalement s’il a un chat ou non, et je me comporte comme une véritable parano sachant qu’il y a peu de chances que cette conversation parvienne jusqu’aux oreilles de mes proches et surtout d’Alfie, même si Caleb la balance à tout son entourage. Mieux vaut prévenir que guérir.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyVen 3 Mai 2019 - 23:45

Juliana & Caleb
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Il est bientôt quatorze heures, le coup de midi touche enfin à sa fin. Il reste encore quelques clients qui sont en train de terminer leur plat principal, ou leur dessert pour certains. Comme après chaque gros service, j’ai un gros coup de barre. J’ai gardé un plat de risotto de côté pour Juliana. Elle est censée passer me voir, et elle ne devrait pas tarder à arriver d’ailleurs. Moi je me suis gardé une simple salade. Je sais que ça peut paraître étrange, mais quand je bosse j’ai rarement beaucoup faim. On est dans l’odeur de la nourriture pendant des heures et des heures, on cuisine tout un tas d’aliments différents. Moi personnellement, ça me coupe un peu l’appétit. C’est pour ça que les jours où je travaille, je mange assez léger. Comme à mon habitude, je fais un point sur le service avec mon équipe histoire de voir ce qui a été, ou pas. C’est quelque chose que j’ai pris l’habitude de faire et que je fais quasiment tout le temps. En attendant l’arrivée de mon amie je termine de nettoyer un peu la cuisine, je vérifie les placards et les frigos histoire de voir s’il manque quelques aliments pour le service de ce soir. Et heureusement que je vérifie parce que je me rends compte qu’on aurait très certainement pas assez de boeuf et de pommes de terre pour ce soir. Il va falloir que je retourne en acheter avant dix-neuf heures. Je lève les yeux pour jeter un coup d’œil à l’horloge qui est placée juste au-dessus du four. Juliana ne devrait pas tarder à arriver, je devrais peut-être l’attendre en salle.  « J’adore ce que tu as fait de cet endroit. C’était un bon service ? » Je souris immédiatement en reconnaissant sa voix. J’ai l’impression qu’elle me complimente sur le restaurant à chaque fois qu’elle y met les pieds. M’enfin je vais pas m’en plaindre, qui n’aime pas les compliments. « Merci. Et ouais il y avait beaucoup de monde ce midi. » Je range les assiettes qui ont été sorties du lave-vaisselle il y a peu à leur place. J’enlève mon tablier et continue à ranger cette fois-ci les couverts fraichement lavés. « T’as l’air mort. » Ah bah c’est pas qu’une impression crois-moi je suis effectivement mort. C’est le coup de barre post-service. « J’avoue que je dirais pas non à une bonne sieste là. » dis-je en m’étirant brièvement. Mais je ne fais jamais de sieste en réalité, que je sois fatigué ou pas dans tous les cas je me serais occupé en faisant autre chose en attendant le service de ce soir. « Bon allez, j’suis sûr que t’as faim. Va t’installer je vais t’apporter ton risotto. » Je souris en désignant son assiette du regard. Elle doit avoir super faim, moi j’ai l’habitude de manger à des heures décalées comme ça, mais j’ai tendance à oublier que c’est pas le cas de tout le monde.

« C’est le meilleur risotto que j’ai jamais mangé de ma vie. » Un sourire fier se dessine sur mon visage. On va pas se mentir, recevoir des compliments sur son travail c’est toujours vraiment plaisant. Surtout quand c’est de la part d’amis. Je finis à mon tour ma salade avant de poser les couverts à côté de mon assiette. « Bah j’espère que du coup ça compense le fait que je t’ai fait manger super tard. » J’aime toujours les critiques sur mon travail, quelles soient positives ou négatives. Tant qu’il s’agit de critiques constructives moi je suis pas contre.  « Tu sais que tu n’es pas obligé de m’inviter à chaque fois que je viens ? » Je la regarde en grimaçant légèrement. Si l’inviter ça me faisait chier je le ferais pas croyez-moi. Et surtout, il faut savoir que je le fais pas avec tout le monde. Imaginez si j’invitais constamment les personnes que je connais à venir manger ici gratuitement ? Je serais ruiné. Si je le fais c’est bien parce que je peux me le permettre. Et aussi parce que ça me fait plaisir, bien évidemment. « Tu m’y as un peu obligée pour le coup… » Je la regarde en essayant de garder une poker face, mais je lâche tout de même un rire lui montrant que bien sûr je n’étais pas sérieux. « Mais non t’inquiètes, ça me fait juste plaisir. » Je suis assez généreux avec les personnes à qui je tiens, ou avec mes amis en général. « Je mettrais un super commentaire sur ton site internet. » Les commentaires sur internet, le bouche à oreille, ce sont clairement les meilleurs moyens de me faire gagner des nouveaux clients. Même si maintenant depuis plusieurs années, j’ai aussi une partie de ma clientèle qui sont des habitués, on essaie toujours de récolter des nouveaux clients. « Bah j’espère bien ! Tu sais en fait si je te fais venir en général c’est simplement par pure intérêt, va pas croire que c’est pour te faire plaisir… » Ce qui va totalement en contradiction avec ce que je lui ai dit il y a même pas une minute. Mais à elle de faire le tri et de comprendre quelles sont les vraies informations. De toute façon elle me connaît et elle sait pertinemment que je l’invite pas par intérêt. Ça me semble plutôt logique et ça serait d’ailleurs une drôle de stratégie. J’attrape la bouteille d’eau qui se trouve au milieu de la table entre nous, je lui en sers un verre avant de me servir à mon tour. Je sens qu’elle a l’air d’avoir envie de me dire quelque chose. On dirait qu’elle cherche ses mots depuis tout à l’heure. Mais je décide de ne pas la presser, de la laisser prendre son temps. Et elle se lance enfin. « Je réfléchissais à quelque chose d’important hier soir, et je me disais que j’aurais vraiment besoin d’avoir un point de vue masculin sur la question. » Je me redresse de ma chaise tout en acquiesçant d’un signe de tête. « Vas-y dis-moi tout. Jusqu’à preuve du contraire j’suis bien un mec oui. » Mais je dois avouer que je suis plutôt intrigué. Quelque chose d’important ? C’est pour ça qu’elle m’a envoyé ce message à cette heure tardive ? Oui très certainement. J’avoue que j’ai hâte d’en savoir plus. J’espère que c’est pas trop grave. « Mais avant tout, tu dois me promettre que cette conversation ne sortira pas d’ici. Tu n’en parles à personne, d’accord ? Même pas à ton chat. » Je suis de plus en plus curieux. À qui est-ce qu’elle veut que j’en parle ? Bien sûr que non je ne vais rien dire à personne ça me semble assez logique. « T’inquiètes tu peux me faire confiance. » lui répondais-je d’un ton sérieux. « J’en parlerais à personne, même pas à mon chat imaginaire. » Je finis sur un ton un peu plus humoristique. Je ne sais pas ce qu’elle va me dire, mais en tout cas je suis prêt à lui donner mon avis. En restant plus sérieux bien sûr.

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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyDim 5 Mai 2019 - 11:12



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@Caleb Anderson & Juliana Rhodes



Je me sens presque coupable de venir ruiner la sieste de mon ami pour le harceler avec mes questions qui ne vont pas forcément l’intéresser mais qui me pèsent tellement sur la conscience que je suis obligée de les extérioriser à un moment ou à un autre. A défaut de pouvoir en parler au principal intéressé, j’ai besoin d’être rassurée sur la démarche que je vais entreprendre lorsque je trouverais le courage nécessaire pour le faire et je sais que Caleb est sans doute le mieux placé pour me donner de bons conseils en la matière parce qu’il a des aspirations très similaires aux miennes pour sa vie future. « Promis, je vais manger super vite comme ça, tu pourras aller dormir. » Je vais essayer d’être succincte, en tout cas, je m’en voudrais de rendre son service du soir bien plus compliqué parce que je l’aurais empêché d’avoir le repos nécessaire. En plus, j’imagine qu’entre maintenant et le coup de feu de la soirée, il doit avoir des millions de choses à faire et je suis en train d’empiéter sur son temps précieux. Je me rassure en me disant que s’il n’avait pas eu de temps pour moi, il n’aurait pas accepté de me voir aujourd’hui et aurait repoussé à un autre jour. Ou alors, il est simplement le garçon beaucoup trop gentil que j’ai rencontré il y a pas mal de temps déjà, sans avoir que nous allions devenir d’excellents amis par la suite. Comme quoi, on ne sait jamais quand est-ce qu’on va tomber sur de bonnes personnes dans la vie, les chances pour que l’on se croise un jour étaient infimes et maintenant notre amitié est assez solide pour résister à des semaines sans nouvelles. Caleb a un emploi du temps très chargé et je ne lui en tiens nullement rigueur.

Finalement, heureusement que je ne le vois pas trop souvent, je ne crois pas que ma ligne supporterait de manger aussi bien. La gourmandise est un vilain défaut mais surtout quelque chose auquel je ne peux pas résister, ce qui peut s’avérer problématique. « Largement. » Je confirme, pas du tout perturbée par le fait d’avoir déjeuné tard même si mon estomac criait famine. L’attente en valait largement la peine et au moins nous avons pu déjeuner ensemble ce qui n’aurait pas été le cas si j’étais arrivée alors qu’il était en plein milieu du rush de milieu de service. Je m’adapte assez facilement. « Pas faux, mais je t’autorise à dire non, la prochaine fois, je bouderais deux ou trois jours pour la forme. » Ou pas, je me doute qu’il ne peut pas se permettre d’inviter tous ses amis à manger à l’œil mais le problème c’est qu’il n’a jamais accepté que je lui paye quoi que ce soit. Est-ce qu’il le prendrait mal si je l’invitais dans un autre restaurant pour changer ? Je ne me suis jamais vraiment posé la question à dire vrai, j’ai l’impression qu’il est attaché à cet endroit, pour l’en déloger, il faut se lever de bonne heure. « Oh si c’est juste ça, je peux écrire un super commentaire sans même mettre les pieds ici, je ne suis pas contrariante. » Je me vois très bien inventer plein de pseudos différents et à me connecter dans différents lieux pour éviter que mon adresse IP soit toujours la même, juste pour écrire plein de commentaires vantant les mérites de sa cuisine. « Mais en goûtant réellement tes plats, je peux être la plus fidèle possible dans mes descriptions, donc c’est mieux pour toi. » Ou comment essayer de retourner la situation à mon avantage, alors que c’est clairement moi qui en profite et qu’il a sans doute plein de clients susceptibles de lui laisser de très bonnes critiques sans avoir besoin de faire appel à moi.

Je sais que je peux lui faire confiance, mais malgré tout j’angoisse à l’idée d’aborder le sujet parce que j’ai un peu peur des réponses qu’il pourrait me donner et surtout des doutes qu’il pourrait exprimer sachant que c’est justement pour solutionner les miens que je suis venue vers lui. Pourquoi les choses ne peuvent pas être simples, dans la vie ? Ce serait tellement facile qu’on puisse aborder tous les sujets sans tabou et sans aucune pression. J’ai l’impression que mon envie d’avancer va avoir un impact non négligeable sur mon couple et je ne veux surtout pas être à l’initiative d’une évolution négative alors que tout fonctionne si bien entre nous. « Bien. » Les battements de mon cœur s’accélèrent, même face à quelqu’un qui n’est pas concerné, j’ai du mal à aborder le sujet, alors avec Alfie, ça va être un massacre. « Si ta copine venait te parler d’avoir un enfant avec toi, tu aimerais qu’elle aborde le sujet comment ? » Je n’arrive pas à croire que j’ai vraiment prononcé cette phrase à voix haute, j’ai l’impression que ce n’est pas réel. « Je crois que je ne vais jamais y arriver. » Cette constatation me semble malheureusement beaucoup trop vraie. Il devrait y avoir un mode d’emploi pour ça. J’ignore pourquoi c’est aussi difficile pour moi alors que je vois pourtant Alfie comme l’homme de ma vie et que je n’imagine pas une seule seconde que nous ne passerons pas le reste de nos jours ensemble. « Je me dis que je dois attendre le bon moment, mais je ne sais pas s’il existe vraiment, ni même ce que je devrais dire. » S’il ne se rend pas compte que je suis complètement paumée, c’est qu’il a vraiment de la merde dans les yeux. « Et tu n’as pas le droit de te moquer, je suis déjà bien assez paniquée comme ça, si tu rigoles, ça va être pire. » Au fond, je sais qu’il ne le fera pas, parce qu’il n’est pas comme ça et ce n’est pas un hasard si c’est à lui que je me suis adressée aujourd’hui. Je crois que je n’ai jamais été aussi mal à l’aise de toute ma vie, ça promet pour le futur.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyMar 7 Mai 2019 - 21:58

Juliana & Caleb
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Avec Juliana j’ai toujours réussi à être moi-même sans aucune difficulté. Je sais qu’elle ne va pas me juger pour quoique ce soit. Elle et moi on se ressemble énormément en fait. On a la même vision du monde, on se comprend dans nos galères et on a les mêmes projets pour notre futur. Elle représente un peu pour moi le genre de femme idéale. Bon attention, c’est pas une déclaration d’amour que je suis en train de faire là. Non pas du tout. Juliana c’est une amie, rien de plus. Mais disons qu’on a de la chance de s’être trouvés tous les deux. « Largement. » Quand on travaille dans la restauration, manger à des heures décalées fait partie de notre quotidien. Le midi soit je mange avant le service vers 11h, ou bien après entre 14 et 15h. Et le soir pareil. C’est une habitude à prendre c’est tout. Le plus dure c’est presque de manger à des heures plus normales pendant nos jours de repos. « Pas faux, mais je t’autorise à dire non, la prochaine fois, je bouderais deux ou trois jours pour la forme. » L’inviter comme ça, ça me fait pas chier au contraire. C’est quelque chose qui me fait plaisir. Sinon je le ferais pas. C’est un super moyen de passer un peu de temps avec mon amie. Surtout qu’en vrai on a pas forcément l’occasion de se voir si souvent que ça. « La prochaine fois ça sera à toi de cuisiner. » Au moins ça changera. C’est vrai quoi, à chaque fois c’est moi qui cuisine pour mes amis. Alors encore une fois, ça me dérange pas. Mais moi aussi j’ai envie de goûter à leurs petites spécialités. Et puis je suis pas difficile, si elle est  pas super douée en cuisine un plat de pâtes ça me suffira largement. Je suis pas là pour juger. « Oh si c’est juste ça, je peux écrire un super commentaire sans même mettre les pieds ici, je ne suis pas contrariante. Mais en goûtant réellement tes plats, je peux être la plus fidèle possible dans mes descriptions, donc c’est mieux pour toi. » Je lâche un rire amusé avant de passer une main dans mes cheveux bouclés. « Ouais… En fait tu te sacrifies pour la bonne réputation du restaurant c’est ça ? Tu devrais essayer de me racheter des parts histoire que ça te fasse un peu de fric pour toi aussi. » Bon bien sûr, je suis tout sauf sérieux et elle doit le savoir.

Juliana a l’air de vouloir me dire quelque chose. Je sens qu’elle tourne autour du pot, elle est anxieuse, je le vois à son comportement. Mais je décide de ne pas la presser. Si elle a quelque chose à me dire ou à me demander elle le fera quand elle se sentira prête. J’aime pas brusquer les gens en les harcelant de questions je vois pas l’intérêt. Et elle finit par se lancer. Elle me demande de promettre d’en parler à personne. Là-dessus elle peut me faire confiance. J’pense être plutôt doué pour garder des secrets. « Si ta copine venait te parler d’avoir un enfant avec toi, tu aimerais qu’elle aborde le sujet comment ? » Ah ! D’accord, il s’agit donc de ça. Elle envisage d’avoir un enfant sérieusement ? C’est bien, enfin je suis content pour elle. Mais vous me trouvez horrible si une infime partie de moi l’envie un peu ? Elle est en couple depuis trois ans, ils s’aiment, même si tout n’est pas toujours simple. Et maintenant elle pense à fonder une famille avec Alfie. « Bah... je sais pas. J’pense que je voudrais qu’elle m’en parle…naturellement ? Je sais que je t’aide pas vraiment en te répondant ça. » Je ne dis rien l’espace de quelques secondes et puis je reprends. « Pour moi la manière dont tu dois aborder le sujet dépend de ton partenaire. S’il veut des enfants lui aussi ou pas. » Encore une fois je suis pas très aidant. Mais je dois vous avouer que je m’attendais pas à ce qu’elle me demande un truc pareil. Je pensais pas que ça serait sur un sujet aussi sérieux. Fonder une famille. Moi j’en rêve. Depuis toujours, j’ai jamais caché mon désir de paternité à qui que ce soit. Je sais que Victoria voulait elle aussi des enfants, on en avait déjà parlé pas mal de fois. On comptait même essayer d’avoir un enfant juste après le mariage. Mais le foutu destin en a décidé ainsi. Enfin au fond c’est surtout moi qui a fait la plus grosse connerie de ma vie, ce qui nous a empêché de réalisé nos projets. « Je me dis que je dois attendre le bon moment, mais je ne sais pas s’il existe vraiment, ni même ce que je devrais dire. » Je grimace doucement. Est-ce qu’il y a un bon moment pour avoir ce genre de conversation ? Je pense pas. Bon après, il me semble logique que tu vas pas demander à ton mec s’il est prêt à avoir un enfant en plein milieu d’une séance de cinéma ou un truc dans le genre. « J’pense pas qu’il y ait de bons moments pour avoir cette conversation. Vous en avez jamais parlé avant ? Tu sais pas s’il aime les enfants ou s’il veut en avoir un jour ? » Moi personnellement, j’aimerais que ma copine m’en parle vraiment simplement. Par exemple pendant un repas un soir, ou je sais pas pendant un petit moment en amoureux. « Je sais pas tu peux tout simplement lui dire qu’en ce moment tu as beaucoup réfléchi et que…Tu lui dis que t’es heureuse avec lui, que tu l’aimes et que c’est pour ça que t’as envie que votre relation aille en avant. Si tu sais vraiment pas s’il se sent potentiellement prêt à avoir des enfants vas-y en douceur tu vois ? Genre que tu te sens prête à avoir un enfant avec lui, que tu en as envie. Et tu lui demandes ce que lui il en pense ? » C’est compliqué parce que moi je n’en jamais vraiment eu ce genre de conversation. Victoria savait que je voulais des enfants et inversement. L’idée de commencer à fonder une famille après le mariage nous a semblé juste tout à fait naturelle. « Et tu n’as pas le droit de te moquer, je suis déjà bien assez paniquée comme ça, si tu rigoles, ça va être pire. » Jamais je me permettrais de me moquer d’elle. Je vois bien qu’elle prend cette conversation vraiment à cœur et qu’elle n’a vraiment pas envie d’en rire. En même temps c’est un sujet assez sérieux. On parle de fonder une famille là. « Tu sais moi j’pense que tu te prends trop la tête. » C’est peut-être plus facile à dire qu’à faire oui. « Et au pire s’il te dit qu’il est pas prêt il suffit d’attendre encore un peu. C’est pas la mort, tu sais que t’as trouvé le bon. Ça fait longtemps que t’y penses toi ? » Fonder une famille je sais qu’elle y pense depuis bien longtemps. Mais quand on commence à songer sérieusement à faire un enfant avec une personne en particulier, ça rend les choses beaucoup plus sérieuses.

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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyMer 8 Mai 2019 - 22:21



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@Caleb Anderson & Juliana Rhodes



Alerte mauvaise idée ! Je veux bien que Caleb essaie de se venger, il a bien raison d’ailleurs puisque je profite carrément de son hospitalité et de sa gentillesse mais de là à vouloir inverser les rôles pour me faire cuisiner à mon tour, je ne suis pas sûre qu’il y gagne quoi que ce soit. Bon, du temps, éventuellement, et encore il prendra sûrement plus de temps à réparer le massacre que j’aurais fait dans sa cuisine, à moins qu’il s’attende à ce que je l’invite chez moi ? Ça ne me dérangerait pas mais vu qu’il est enchainé à sa cuisine, je ne m’y attendais pas le moins du monde. « Tu veux dire que tu accepterais de quitter ton restaurant pour venir goûter mes super pâtes au beurre ? Je suis si flattée. » Les pâtes et le riz, je maitrise, et puis je sais suivre une recette à peu près correctement lorsqu’elle ne demande pas de sortir des ustensiles extrêmement élaborés qui en plus de coûter un bras sont relégués dans les placards trop hauts pour être atteints et ne servent qu’une fois dans une vie. J’ai beau avoir l’air tout à fait sereine face à la requête de Caleb, j’admets que cuisiner pour un connaisseur alors que je ne suis vraiment pas une professionnelle du domaine a quelque chose d’un peu angoissant, mais bon, je ne lui ai jamais promis que j’étais douée et il va donc découvrir qu’il est évident que je ne le suis pas. Alfie n’a encore jamais souffert d’une intoxication alimentaire par ma faute, c’est donc que ça ne doit pas être si terrible que ça, mais il n’est pas étonnant qu’il préfère prendre les commandes des fourneaux plutôt que de devoir faire semblant d’aimer ce que je lui prépare. « C’est exactement ça et ton idée est excellente, j’allais justement te la proposer. » Investir dans le restaurant de Caleb est évidemment une mauvaise idée, ça ne me viendrait pas du tout à l’esprit et mon ami n’en a pas la moins envie, de toute façon. Ce restaurant, c’est son bébé, personne ne pourra y avoir sa place, en tout cas pour le moment. Pour ma part, je tente tant bien que mal de mettre de l’argent de côté pour le futur champ à alpagas que je serais bientôt contrainte d’acheter et la bibliothèque géante que je demanderais en échange d’un tel sacrifice.

J’aurais aimé que la conversation conserve ce ton léger mais je ne pouvais pas éviter indéfiniment le sujet pour lequel j’ai voulu voir Caleb aussi rapidement. S’il y a bien une personne qui peut être de bon conseil dans le domaine, c’est lui, je sais qu’il partage à peu près les mêmes opinions que moi sur le sujet et qu’il saura m’orienter. Enfin, c’était ce que je pensais, parce qu’en définitive, il n’a pas l’air nettement plus avancé que moi sur la question et ça me fait encore plus flipper. « Je te jure que j’aimerais beaucoup que ça vienne naturellement, mais c’est justement ça le problème, ce n'est pas du tout le cas. Pourtant, j’ai envisagé d’en parler un certain nombre de fois mais à chaque tentative, il y a quelque chose qui me bloque et je finis par laisser tomber. » Je suis vraiment faible et lâche parfois, c’est dingue, je n’arrive pas à aller au bout de mes idées par peur de la réaction que je pourrais obtenir en retour. « Si je le savais, ce serait beaucoup plus facile. » Bien sûr qu’en ayant conscience qu’Alfie voulait des enfants autant que moi, je ne subirais pas toute cette pression. Le problème est bien évidemment que je n’en sais rien du tout et qu’il va donc falloir que je me confronte à cette horrible incertitude tôt ou tard. La normalité aurait d’ailleurs voulu que je m’y confronte beaucoup plus tôt que je le fais parce qu’au bout de trois ans, se demander si oui ou non, on est sur la même longueur d’ondes pour la suite de notre relation, c’est peut-être un petit peu stupide. Malheureusement, je maitrise à la perfection la politique de l’autruche et c’est seulement lorsque je ne me sens plus capable de faire autrement que je commence à envisager doucement de l’ouvrir un peu plus. Trop tard, Jules. Et évidemment, Caleb ne manque pas cette occasion de pointer du doigt le cruel manque de communication dans notre couple ce qui me fait légèrement grimacer. Sympa le pote. « J’en ai aucune idée. » J’avoue, bien malgré moi, détestant avoir à prononcer à voix haute cette vérité qui prouve qu’il y a quand même un vrai problème alors que je n’ai pas du tout envie de le réaliser. « J’ai toujours voulu avoir des enfants, mais tu me vois lui dire à notre deuxième rencard au fait, j’aimerais voir des enfants avant trente ans, donc il va falloir qu’on se bouge parce que le temps est compté ? Il aurait jamais voulu me revoir. » Oui, mais entre le deuxième rencard et trois ans de relation, il y a quand même un gap énorme dont j’aurais pu profiter. Ma propre mauvaise foi me fait horreur et j’ai bien conscience que mon argumentation ne tient absolument pas la route. « Et après je n’ai pas arrêté de me dire que c’était trop tôt, ou pas le bon moment, ou alors j’essayais vaguement d’en parler mais en plaisantant et comme il n’a pas essayé non plus d’aborder le sujet… » Je me retrouve comme une conne à ne pas savoir si le mec qui partage ma vie depuis trois ans envisage de fonder une famille un jour alors que c’est mon rêve le plus cher, à part ça tout va bien. Je suis en train de sacrément regretter d’avoir posé mes questions à Caleb, il a beaucoup trop raison à mon goût et je n'ai vraiment pas envie de devoir tout remettre en question. « C’est vrai que, dit comme ça, ça a l’air presque facile. » S’il pouvait me réécrire le même speech sur un papier pour que je puisse le lire à Alfie ensuite, ça serait super. Je ne suis pas douée pour les déclarations, ou plutôt, je ne suis pas douée pour les déclarations orales. Lorsqu’il s’agit d’écrire une longue lettre guimauve pour exprimer mes sentiments, je gère, mais je ne me vois pas écrire une telle chose sur un papier, c’est vraiment une conversation que nous devons avoir en face à face et l’idée de devoir être celle qui l’amorcera me rend tout simplement malade. « Je sais que ce n’est pas grave s’il me dit qu’il n’est pas prêt, mais… » En fait si, c’est grave, il faut bien être honnête, non pas parce que je ne suis pas prête à attendre deux ou trois années supplémentaires mais parce qu'il ne pourra pas quantifier le temps que j'aurais à attendre avant qu'il le soit et ce sera une véritable torture. « … J’ai peur que le fait qu’il sache que j’en ai envie alors que lui non, ça crée une cassure… Ou une distance. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. » J’ai l’impression que jusqu’ici, nous avons réussi à être à peu près en phase avec la manière dont nous imaginions l’évolution de notre relation – évidemment si on oublie le fait que j’ai forcé Alfie à rester à Brisbane pour pouvoir offrir un peu de stabilité à notre couple, mais mieux vaut ne pas aborder tous les sujets qui fâchent en même temps – alors un tel désaccord me parait difficile à encaisser. « Et puis ça dépend ce qu’on entend pas un peu, je me doute bien qu'il ne va pas me dire chouette, on peut même le faire maintenant, mais généralement les personnes qui ne sont pas prêtes ne savent pas si elles le seront un jour. » Et c’est bien ce qui m’inquiète, j’appréhende de rester accrochée à un rêve que je ne réaliserais jamais parce que ma relation avec Alfie ne sera pas compatible avec une vie de famille. « J’ai toujours eu envie de fonder une famille, tu le sais, mais ce n’était pas vraiment compatible avec ma vie avant maintenant… Mais on a emménagé ensemble et j’ai l’impression que ça se passe bien, alors je me dis qu’on pourrait continuer à avancer. » Ce serait tellement plus facile finalement que ce soit Alfie qui vienne m’en parler, mais je me doute bien que les chances qu’il soit l’instigateur d’une telle conversation sont infimes voire totalement inexistantes. Il va falloir que je prenne mon courage à deux mains et que j’affronte ma peur même si celle-ci me parait pour le moment insurmontable.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyJeu 9 Mai 2019 - 22:12

Juliana & Caleb
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J’ai jamais pu comprendre toutes ces personnes qui ne croient pas en l’amitié fille garçon. Vous n’avez jamais été ami avec une personne du sexe opposé sans qu’il n’y ait d’ambiguïté entre vous, sérieusement ? Désolé, mais moi je trouve ça assez triste. Moi personnellement j’ai jamais eu des vues sur mes amies, et je pense pas qu’elles en aient eu sur moi. Par exemple avec Jules on est amis, rien de plus et tout a toujours été très clair entre nous. C’est même plutôt cool de pouvoir avoir un point de vue féminin de temps en temps. « Tu veux dire que tu accepterais de quitter ton restaurant pour venir goûter mes super pâtes au beurre ? Je suis si flattée. » Bon, je dois quand même vous avouer que l’image d’un plat de pâtes au beurre me tente moyennement –voire pas du tout– mais si c’est ce qu’elle me servirait bien sûr que je mangerais ça sans broncher. C’est marrant j’ai l’impression que tout le monde a toujours peur de me faire goûter leur propre cuisine. Comme si le fait que je sois moi-même cuisinier me rendait plu exigeant que les autres. Bon au fond oui, ça me rend plus exigeant dans un certain sens. Mais je sais que la cuisine c’est pas donné à tout le monde et qu’on peut pas tous être doués dans tous les domaines. Je hoche la tête pour acquiescer. « Tu sais quoi ? J’ai même presque hâte de manger tes super pâtes au beurre. Peut-être qu’un jour je les ajouterais à la carte du restaurant. » Des pâtes au beurre à la carte d’un restaurant de gastronomie française. Bah oui bien sûr c’est tout à fait logique et ça colle même carrément bien au style du restaurant. Bon bien sûr que jamais je n’ajouterais ça à la carte, déjà de une parce que ce n’est pas vraiment une spécialité française et de deux, sans vouloir paraître méchant ou prétentieux, ce n’est clairement pas assez sophistiqué. Même dans un restaurant italien ça serait pas top ! Il faut cuisiner un minimum son produit. D’ailleurs, les pâtes au beurre c’était aussi un peu la spécialité de Victoria. Elle était pas très douée en cuisine, alors des pâtes du riz et de la semoule je peux vous dire que j’en ai mangé vraiment beaucoup ! Raison pour laquelle c’était moi la plupart du temps aux fourneaux. « C’est exactement ça et ton idée est excellente, j’allais justement te la proposer. » Je souris, amusé. Jamais de ma vie je laisserais quelqu’un me racheté ne serait-ce que des parts de min restaurant. C’est mon bébé, mon tout, j’y ai consacré toute ma vie pendant de nombreuses années.

La conversation change de ton, et on commence à parler de choses plus sérieuses. Jules me fait la confession qu’elle aimerait fonder une famille. Enfin elle ne me l’a pas dit clairement, mais j’ai bien compris que c’est là où elle voulait en venir. Je suis touché que ce soit vers moi qu’elle se soit tournée pour la conseiller. Même si au fond, je ne suis pas plus avancé qu’elle Je n’ai jamais eu ce genre de conversation avec aucune de mes anciennes copines moi. Avec Victoria c’était logique, elle voulait des enfants, j’en voulais, on s’est donc naturellement dit qu’on allait fonder une famille après le mariage. Avec Alex, on a jamais eu cette conversation tout court, je pense qu’on est juste pas restés assez longtemps ensemble. Même si, pour tout vous avouer il m’était arrivé de penser à avoir des enfants avec elle un jour. « Je te jure que j’aimerais beaucoup que ça vienne naturellement, mais c’est justement ça le problème, ce n'est pas du tout le cas. Pourtant, j’ai envisagé d’en parler un certain nombre de fois mais à chaque tentative, il y a quelque chose qui me bloque et je finis par laisser tomber. » Et en plus juste après elle me dit qu’elle ne sait même pas s’il veut des enfants. Ah ouais ok. Alors là les choses se compliquent effectivement. Je réfléchis un court instant avant de prendre à nouveau la parole. « C’est quoi ce quelque chose qui te bloque ? » Est-ce que c’est la peur de sa réponse ? Appréhension de sa réaction ? Si seulement elle savait au moins ce qu’Alfie pense des enfants. Non parce que si d’emblée elle sait qu’il n’aime pas les enfants, je pense que ça veut dire à coup sûr qu’il n’en voudra pas. Le problème c’est qu’il peut lui dire aujourd’hui qu’il ne désire pas d’enfants mais ça ne veut pas dire que dans six mois voire un an il n’aura pas changé d’avis. « J’ai toujours voulu avoir des enfants, mais tu me vois lui dire à notre deuxième rencard au fait, j’aimerais voir des enfants avant trente ans, donc il va falloir qu’on se bouge parce que le temps est compté ? Il aurait jamais voulu me revoir. » Ah bah c’est clair que dit comme ça… Non mais même moi en tant que mec désirant des enfants si au bout du deuxième rendez-vous la fille me dit qu’elle veut avoir des enfants et vite…je peux vous assurer que je me casse et que je ne la revois plus jamais. Y’a un juste milieu entre lui dire au tout début de la relation et attendre trois ans pour aborder le sujet. Et c’est justement ce qu’elle me dit juste après, qu’elle se rend bien compte que pour le coup elle a vachement merdé. La pauvre, elle a vraiment l’air au bout de sa vie. « Non après ce que tu peux faire c’est lui faire comprendre par des petits messages subtiles. C’est un peu ce que Vic’ avait fait pour moi. Des petites conneries du genre… » Je me tais quelques secondes pour essayer de lui trouver des exemples. « J’sais pas, tu vois des petites chaussures pour bébé et tu lui montres en lui disant   ohhh regarde c’est trop mignon non ? » Pour cette dernière phrase j’ai pris une voix bien plus aiguës que la mienne pour essayer d’imiter celle de mon amie, mais honnêtement, mon imitation est pourrie. « Tu vois ? Pleins de petits trucs comme ça et à force il va bien finir par comprendre que t’essaies de lui faire passer un message. » Et s’il comprend pas honnêtement…c’est qu’il est un peu con. Ou naïf. Ou pas très attentif. Bref.

Juste après je lui donne une idée de petit discours qu’elle pourrait lui faire, si elle préfère être plus directe. « C’est vrai que, dit comme ça, ça a l’air presque facile. » Après moi j’ai la chance d’être plutôt doué avec les mots. Je sais que c’est loin d’être le cas pour tout le monde. Moi quand j’ai quelque chose à dire je préfère le faire en face en face plutôt que par écrit. Et je sais que pour certaines personnes c’est même carrément l’inverse. « Je sais que ce n’est pas grave s’il me dit qu’il n’est pas prêt, mais…  J’ai peur que le fait qu’il sache que j’en ai envie alors que lui non, ça crée une cassure… Ou une distance. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. » C’est le risque à prendre. C’est con à dire mais c’est la pure vérité. Mais je peux la comprendre. Elle doit aussi avoir peur qu’en sachant qu’elle veut avoir un enfant avec lui, qu’il se sente presque contraint d’accepter de peur de la perdre ? Et puis un peu après elle met le doigt sur quelque chose d’intéressant, elle me dit que les personnes qui ne sont pas prêtes ne savent pas si elles le seront un jour. « J’suis pas forcément d’accord là-dessus moi. Il peut très bien ne pas se sentir prêt aujourd’hui pour telle ou telle raison, et dans quelques mois l’être. Pour toi avoir un enfant ça a toujours été une évidence donc t’es prête depuis super longtemps. Mais c’est pas forcément le cas de tout le monde. Fonder une famille c’est pas rien, et s’il y avait jamais vraiment pensé avant de se mettre avec toi, il faut lui laisser le temps de s’y préparer tu vois ? » Je comprends qu’elle soit impatiente, et je comprends aussi qu’elle n’ait pas envie d’attendre encore quelques mois et encore moins quelques années. Mais il faut qu’elle lui laisse du temps. Et surtout qu’elle lui en parle. Ça se trouve il lui dira qu’il songe aussi à fonder une famille avec elle.

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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptySam 11 Mai 2019 - 21:37



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Inviter Caleb à la maison me fait évidemment plaisir mais je dois reconnaitre que je risque de me mettre une sacrée pression. Il m’a toujours si bien reçu dans son restaurant, je sais que je vais devoir mettre les petits plats dans les grands si je veux être à la hauteur, ou alors supplier Alfie de cuisiner à ma place. Je ne peux pas dire que je suis une mauvaise cuisinière, je ne m’en sors pas trop mal la plupart du temps, mais je me cantonne aux basiques, faute d’avoir le temps, la patience ou même la volonté d’aller chercher plus loin. Les livres de recettes que je suis ne sont pas les plus élaborés mais ils me suffisent au quotidien parce que je n’avais pas eu à recevoir un chef cuisinier auparavant. Toutefois, j’ignore si ces derniers ont de hautes exigences en matière de cuisine ou s’ils sont plutôt du genre à adorer la simplicité parce qu’ils passent leur temps à viser quelque chose de plus compliqué dans leur vie professionnelle. Ce sera une question que je lui poserais un jour ou l’autre, mais pas aujourd’hui, je ne veux pas qu’il s’imagine que je flippe à l’idée de le recevoir chez moi, le moment est donc très mal choisi. « Si tu les ajoutes, je veux mon copyright sur le menu. » Rien que ça, il est clair que je suis presque l’inventrice des pâtes au beurre, tout le monde sait ça. Evidemment, j’ai bien conscience que j’essaierais quand même de faire un peu plus sophistiqué quand la date de notre déjeuner ou diner sera arrêté, mais l’avantage, c’est qu’en lui faisant miroiter un plat vraiment très simple, il ne peut qu’être agréablement surpris par mon ingéniosité.

Je crois que j’aurais préféré parler de pâtes au beurre plutôt que d’aborder le sujet qui m’amène en quelques sortes. Je suis surprise d’être en train de réaliser doucement que le problème vient peut-être de moi finalement et du fait que j’ai été bien trop fermée sur le sujet de peur de me montrer trop impatiente au point de bouillonner intérieurement à présent. Si j’en avais parlé avant, peut-être que le sujet aurait été plus facile à aborder parce que mon envie de faire de nouveaux projets et d’avancer dans notre vie de couple aurait été moins vive qu’elle l’est à présent. Malheureusement, même en sachant que j’ai sans doute trop tardé à parler, je risque de ne pas y arriver davantage maintenant parce que j’ai toujours ce blocage qui m’en empêche, comme si les mots refusaient de sortir de ma bouche. « Je n’en sais rien… Je crois que j’ai juste peur. » De tout un tas de choses, de rendre notre évolution future un peu trop réelle, de devoir me rendre compte que l’avenir que je nous ai imaginé n’est pas forcément celui que voulait Alfie ou encore que ma relation avec lui va devoir me demander de faire une croix sur les rêves qui font celle que je suis depuis que je suis enfant. Caleb essaie réellement de m’aider et j’écoute ses conseils mais pour le moment, ils ne me permettent pas de dépasser mes appréhensions. Pire encore, je me rends compte que, sans le vouloir, je le renvoie à des souvenirs douloureux. « Oh… Je ne savais pas que Victoria et toi, vous aviez le projet de… Je suis vraiment désolée de te rappeler tout ça. » Ce sont des souvenir heureux pourtant, il a eu la chance de faire ces beaux projets de vie avec celle qu’il aimait mais ceux-ci lui ont été enlevés beaucoup trop tôt. Je ne sais pas s’il a vraiment réussi à se reconstruire ou si se noyer dans le travail est une manière pour lui de ne pas penser à sa vie personnelle. « Je ne pense pas que la subtilité fonctionne très bien avec Alfie, si je veux qu’il comprenne, je vais devoir être cash. » Les méthodes subtiles, je les ai déjà toutes essayées, évidemment, mais je ne sais pas si c’est parce qu’il ne voulait pas les voir ou parce qu’il ne les voyait pas, mais la finalité est la même, toutes mes tentatives ont échouées.

Je suis parfaitement d’accord avec Caleb sur le fait qu’Alfie peut ne pas se sentir prêt aujourd’hui sans pour autant que ce soit un non définitif, mais ce qui me dérange là-dedans, c’est bel et bien l’incertitude à laquelle je vais devoir faire face si je m’oppose à un refus même temporaire. Personne ne peut savoir quand il ou elle sera prêt à franchir cette étape qui n’est pas à prendre à la légère. Je sais pertinemment que je ne pourrais pas lui en vouloir de ne pas en être capable, pour le moment, mais est-ce que je saurais gérer la déception qui en découlera nécessairement ? J’en suis beaucoup moins certaine. Alors savoir que Caleb a totalement raison et que si je suis capable de prendre mal son indécision à ce sujet c’est sans doute parce que je serais trop égoïste pour prendre son point de vue en compte, ce n’est pas franchement agréable et je regrette sincèrement que cette conversation ait bel et bien lieu tout en sachant pertinemment qu’il était nécessaire que j’en parle. « Bien sûr. » Laisser du temps au temps, ça parait si évident, alors pourquoi ça l’est aussi peu pour moi ? Pourquoi est-ce que je supporte aussi mal de voir les années s’écouler ? Je suis encore jeune, j’ai la vie devant moi et, comme le dit si justement Caleb, je ne devrais pas me montrer impatiente. « Mais si ça n’arrive jamais ? Si je dois faire un choix ? » Parce que c’est ça le vrai fond du problème et c’est pour ça que j’ai autant envie d’obtenir une réponse positive, je ne veux pas avoir à choisir, jamais parce que renoncer à Alfie me parait tout aussi insurmontable que de faire une croix sur mes rêves.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyVen 17 Mai 2019 - 22:17

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« Si tu les ajoutes, je veux mon copyright sur le menu. » Notre conversation sur les pâtes au beurre ne pouvait pas durer bien longtemps. Si Jules m’avait demandé de passer ce midi, c’est bel et bien parce qu’elle avait quelque chose à me demander. J’acquiesce d’un signe de tête comme pour lui confirmer que oui, si un jour je décide d’ajouter sa spécialité au menu, bien sûr qu’elle aura son copyright. Mais on ne va pas se mentir, il y a peu de chance que ça se produise. Le vrai sujet de conversation tombe enfin. Juliana envisage d’avoir des enfants avec Alfie. Je ne m’y attendais pas mais la connaissant je me doutais que ça finirait par arriver. Je la connais. Elle est moi on est pareil. Une des raisons pour laquelle on s’entend si bien d’ailleurs. On veut tous les deux des enfants, fonder la petite famille parfaite. En soit c’est pas vraiment ça le vrai problème. Elle ne sait juste pas ce qu’Alfie pense de tout ça. Et oui effectivement c’est quelque peu problématique. Histoire de dire que c’est un peu la merde. Elle m’explique qu’elle a plusieurs fois tenté d’aborder le sujet avec lui, mais qu’elle n’y est jamais parvenue. « Je n’en sais rien… Je crois que j’ai juste peur. » Et ça se comprend, sa peur est tout à fait légitime. On ne parle pas d’une simple conversation pour savoir quel film aller voir au cinéma. Avoir un enfant c’est quelque chose qui changera ta vie pour toujours. C’est pas un décision à prendre à la légère. Et surtout, il faut se lancer quand on se sent prêt, et pas pour faire plaisir à son partenaire. « Ouais je me doute et ça se comprend. Mais lui il doit bien se douter que tu vas finir par lui en parler tôt ou tard de toute façon. Il te connait, il sait que tu veux des enfants. » Ou du moins j’espère qu’il le sait. C’est un secret pour personne. Toute personne qui connait un minimum Juliana sait qu’elle rêve de fonder une famille.

Notre conversation me rappelle forcément de nombreux moments passés avec Victoria. Tous les stratagèmes qu’elle avait mis en place pour essayer de voir si je partageais son envie de fonder une famille avec elle. Rien que penser à tout ça me fait sourire, maintenant j’arrive à penser à elle sans me sentir complètement déprimé. Il m’a fallu du temps, mais j’y suis parvenu.   « Oh… Je ne savais pas que Victoria et toi, vous aviez le projet de… Je suis vraiment désolée de te rappeler tout ça. » Elle n’a vraiment pas à s’excuser, je vais bien. J’ai pas envie qu’elle culpabilise. Pendant très longtemps j’ai évité de parler de mes années passées avec elle, j’évitais même de mentionner son nom, de parler de tout ce qui pouvait me faire penser à elle. « On pensait essayer d’avoir un enfant juste après le mariage... Mais t’inquiètes ça va t’excuses pas. » Disons que j’ai simplement appris à vivre avec. Oui ça me rend toujours triste, oui ça me fait toujours mal. Mais j’ai fini par me dire qu’il fallait que je continue à vivre ma vie. On finit très vite par retourner au sujet de conversation principal. Je lui conseil de peut-être tenter la subtilité. Selon moi c’est le meilleur moyen de tâter un peu le terrain, essayer de comprendre comme ça s’il pourrait potentiellement être prêt à avoir un enfant. « Je ne pense pas que la subtilité fonctionne très bien avec Alfie, si je veux qu’il comprenne, je vais devoir être cash. » Qui ne tente rien n’a rien non ? Mais bon après tout elle le connait mieux que moi et si elle me dit que la subtilité ne fonctionnerait pas avec lui, elle doit avoir raison. Mais dans ce cas-là si elle veut être cash il va lui falloir beaucoup de courage. Surtout quand on voit à quel point elle est anxieuse d’avoir cette conversation avec lui. « Ah ouais…bah écoute dans ce cas-là si tu veux je peux t’aider. Genre tu mets une oreillette et je te sors un super discours comme j’ai fait tout à l’heure. » Bon bien évidemment je ne le pense pas. Enfin si en soit, si elle veut qu’on fasse ça moi je veux bien faire ça pour elle. J’ai envie de l’aider, vraiment. Mais je ne sais honnêtement pas comment faire. J’ai envie de lui dire de ne pas s’en faire, qu’il va forcément lui dire qu’il a lui envie d’avoir un enfant avec elle. Sauf qu’en fait, j’en sais rien. Et oui elle se retrouve dans une situation délicate.

« Mais si ça n’arrive jamais ? Si je dois faire un choix ? » Ah ça… C’est même tout à fait plausible malheureusement. S’il ne veut pas d’enfant elle va forcément se retrouver face à un dilemme : Rester avec Alfie mais renoncer à son envie d’avoir des enfants, ou bien alors abandonner ses rêves pour rester avec l’homme qu’elle aime. Honnêtement, moi si Vic ne voulait pas d’enfants, je pense que j’aurais été capable de lâcher mon rêve. Oui je veux avoir des enfants, et je voulais plus que tout en avoir avec elle. Sauf que mon amour pour elle était bien plus fort que mon envie de paternité. Je ne me voyais pas ma vie sans elle. Sauf que la vie en a décidé autrement. J’ai dû apprendre à vivre sans elle. Ça n’a clairement pas été facile tous les jours et il m’a fallu beaucoup de temps pour y parvenir d’ailleurs. « Ah bah ça… Je sais que ça va pas t’aider, mais y a que toi qui peut avoir la réponse. » Ouais effectivement, je l’aide vraiment pas là. La pauvre, elle voulait m’en parler pensant que j’allais pouvoir l’aider et je suis clairement pas à la hauteur. « Est-ce que tu penses pouvoir vivre sans avoir fondé une famille ? » La question est si simple, mais la réponse est bien plus compliquée. « Et s’il te demande d’attendre un an voire plus, tu t’en sens capable ? » Encore une question simple qui aura une réponse bien plus compliquée à trouver. Mais il me semble important de lui poser ces questions. Il faut aussi qu’elle se prépare à cette possibilité.

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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyMar 21 Mai 2019 - 22:55



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Devoir faire face à la réalité n’est pas évident parce que je sais très bien pourquoi je refusais de la voir auparavant. Je n’avais pas envie qu’on pointe du doigt les failles de notre couple et c’est exactement ce qu’est en train de faire Caleb, même s’il agit certainement de la sorte sans le vouloir. Oui, il est étrange de ne pas avoir planifié quoi que ce soit pour l’avenir au bout de trois ans de relation et bien sûr que j’aurais dû avoir une idée de ses projets pour le futur afin d’élaborer les nôtres. J’ai réussi à me convaincre pendant longtemps que vivre dans le présent me convenait parfaitement, que je n’avais pas besoin d’autre chose et que c’était simplement notre façon de fonctionner. La vérité est toute autre, vivre dans le présent, c’est le truc d’Alfie, pas le mien et maintenant que mes désirs de voir évoluer notre couple prennent un peu plus d’importance dans mon esprit, j’ai de plus en plus de mal à accepter de devoir agir de cette façon. Pourtant, c’est moi qui ai décidé de me comporter comme ça, il ne m’a jamais rien demandé, si j’ai suivi sa ligne de conduite, c’est parce que j’en avais envie, tout simplement. Je ne devrais sans doute pas faire volte-face et modifier une organisation qui fonctionne si bien, mais c’est plus fort que moi, j’ai envie de ce changement qui est même devenu plus un besoin qu’une envie, avec le temps. « Oh oui, il le sait, j’en suis certaine. » Si j’ai bien fait attention à ne pas lui mettre la pression lorsque nous nous sommes rencontrés, me doutant parfaitement que le sujet de fonder une famille n’était pas à mettre sur le tapis avec un garçon que l’on a rencontré depuis trois semaines, il a appris à me connaitre depuis le temps et même s’il feint d’ignorer tous mes sous-entendus, il est loin d’être stupide et il a parfaitement compris où je voulais en venir. « Mais justement, c’est encore plus compliqué du coup. » En tout cas, à mon sens. « Comme il sait que je veux des enfants, s’il en avait envie aussi, il lui aurait suffi de venir m’en parler, ça aurait été une simple formalité pour lui, il n’aurait pas été angoissé par ma réponse, il la connait déjà. » C’est une évidence, s’il était venu m’en parler – et j’aurais vraiment adoré qu’il le fasse – ça aurait été tellement plus facile, il connait ma position sur le sujet, ça n’aurait été qu’une simple formalité. Le fait qu’il ne le fasse pas prouve qu’il n’est pas prêt à le faire et je devrais sans doute m’abstenir moi aussi, mais à défaut d’obtenir quoi que ce soit dans l’immédiat, j’aimerais au moins réussir à l’évoquer pour savoir où il en est. « Je ne pense pas qu’il en ait envie. » J’aimerais tellement avoir tort mais tous les faits sont contre moi. Bien sûr, ça ne change rien au fait que je souhaite lui en parler, mais j’ai bien conscience que les chances qu’il partage mon avis sont maigres voire inexistantes.

Non seulement cette conversation n’est pas des plus agréables, mais en plus j’ai, sans le savoir, mis les pieds dans le plat et rappelé à Caleb des souvenirs qu’il aurait peut-être préféré oublier. Il en parle sereinement aujourd’hui, mais j’ai connu une période où la douleur l’empêchait de voir le côté heureux de ce passé commun et je peux parfaitement le comprendre. Je n’ai aucun problème avec le fait qu’il me parle de Victoria, je sais qu’elle a compté pour lui et elle vivra toujours à travers Caleb, mais je déteste l’idée de lui rappeler ses rêves envolé en évoquant des projets qu’il avait pu faire dans un passé pas si lointain que ça. Il se montre compréhensif, comme d’habitude, je ne sais pas comment il fait pour réussir à agir comme ça, il est enthousiaste pour moi, absolument pas jaloux, je ne suis pas sûre que j’en aurais été capable si la situation avait été inversée. « Je suis sûre que tu auras des enfants un jour, tu es fait pour ça, ça se voit. » J’y crois vraiment mais ma remarque est évidemment maladroite parce que ces fameux enfants, ce sera sans Victoria qu’il devra les concevoir et j’ignore s’il est prêt ou s’il a besoin de temps encore pour faire son deuil. Je ne sais pas s’il y a une durée limite pour un deuil, j’ai vu Stephen réussir à sourire un an après le décès de Rachel alors que j’ai vu ma mère ne pas réussir à se remettre du décès de mon père même vingt ans après. J’espère que Caleb est comme Stephen car s’il est évident qu’on ne peut pas oublier le passé, réussir à aller de l’avant est salvateur et quand je vois l’état actuel de ma mère, j’aurais aimé qu’elle trouve la paix, elle aussi. Le jeune homme parvient de me tirer de ces sombres pensées en évoquant une idée très drôle mais irréalisable d’oreillette à utiliser dans le cadre de cette conversation que je redoute tant. « L’idée est tentante mais je crois que je vais réussir à m’en sortir toute seule. » Je lui réponds en riant, consciente que c’est une discussion bien trop intime pour y faire participer une tierce personne. Alfie est peut-être loin d’être chiant – enfin ça dépend pour quoi –, mais je doute qu’il soit ravie de se rendre compte qu’un de mes amis me souffle mes répliques. Je me lancerais donc seule, même en ayant très peur du résultat et de la décision que je devrais peut-être prendre suite à cette conversation. « Je n’en ai aucune idée, je n’ai jamais eu à y penser et tant que je n’y serais pas obligée, je crois que je préfère ne pas me poser cette question. » Renoncer à une famille pour Alfie me parait inconcevable mais renoncer à Alfie pour en avoir une l’est tout autant, il n’y a pas de solution et j’espère ne jamais avoir à faire ce choix qui me parait bien trop difficile. « C’est raisonnable un an, mais c’est impossible de dire à l’avance que dans un an on sera prêt, n’est-ce pas ? » A dire vrai, je n’en ai aucune idée, j’ai toujours été prête, moi et apparemment je n’ai pas réussi à lui transmettre ça.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyDim 26 Mai 2019 - 22:06

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Jules se retrouve dans une situation bien délicate. J’aimerais bien pouvoir l’aider, mais en réalité je ne sais pas vraiment ce que je peux faire pour elle. Le problème c’est que Alfie moi en soit, je ne le connais pas réellement. Tout ce que je sais de lui c’est ce que Juliana me raconte. Et là tout ce qu’elle me dit ne me rassure pas forcément pour elle. J’ai du mal à comprendre qu’au bout de trois ans de relation ils n’aient jamais abordé le sujet d’avoir des enfants. Au moins un minimum. Ils avançaient dans leur relation sans savoir si tout cela allait les mener à quelque chose. Elle ne sait pas si l’homme avec qui elle partage sa vie depuis trois ans partage les mêmes ambitions dans la vie que les siennes. Venant d’elle ça m’étonne un peu. Je peux comprendre qu’au bout de quelques mois de relation on ne parle pas d’avenir, d’enfants et tout ça, mais au bout de trois ans quand même… Mais je garde toutes ces pensées pour moi. J’ai vraiment pas envie d’enfoncer le couteau dans la plaie. Elle en bave déjà assez comme ça la pauvre. Surtout que je suis sûre qu’elle sait qu’elle a merdé. Alors ça ne sert à rien que je lui dise à mon tour. « Oh oui, il le sait, j’en suis certaine. » Bah j’espère bien qu’il le sait ! Sinon il aura la chance d’être nominé pour gagner l’award du pire petit-ami au monde. Toute personne qui connait un minimum Jules sait qu’elle veut des enfants. Elle est faite pour ça j’en suis sûr. Elle sera une mère formidable et ses futurs enfants auront beaucoup de chance d’avoir une mère aussi parfaite qu’elle. « Mais justement, c’est encore plus compliqué du coup. Comme il sait que je veux des enfants, s’il en avait envie aussi, il lui aurait suffi de venir m’en parler, ça aurait été une simple formalité pour lui, il n’aurait pas été angoissé par ma réponse, il la connait déjà. » Je ne peux m’empêcher de grimacer légèrement. Elle a totalement raison et honnêtement je n’y avais absolument pas pensé. Mais en même temps, s’il sait qu’elle veut des enfants et lui non ne pas lui en parler serait assez égoïste de sa part non ? « Je ne pense pas qu’il en ait envie. » Qu’elle ne soit pas si défaitiste. Moi je ne suis pas si sûr qu’elle qu’il ne veut pas d’enfant. Enfin en même temps est-ce que mon avis a vraiment de l’importance ? Je n’en suis pas si sûr. « Ouais mais en même temps…s’il sait que tu veux des enfants et lui non, il serait forcément venu t’en parler pour éviter que tu te fasses des faux espoirs. Ou pour éviter que tu attendes pour rien. » Je hausse les épaules. Moi je sais qu’à sa place, si je ne voulais pas d’enfants et que j’étais en couple avec une femme qui elle veut fonder une famille, je lui en parlerais forcément. Mais après tout, tout le monde ne fonctionne pas comme moi. J’aimerais que les choses soient plus simples pour elle. J’aimerais que dans une semaine elle m’appelle pour me dire qu’elle a réussi à avoir cette grande conversation et qu’Alfie lui a dit que oui, lui aussi voulait plein d’enfants avec elle. Jules mérite tout le bonheur du monde. Sincèrement. Et j’espère qu’elle l’aura.

J’en ai parlé à peu de personne, mais avec Victoria on avait comme projet d’avoir un enfant juste après le mariage. C’est encore douloureux quand je repense à tout ça. À elle. À nous. À son sourire, à son rire, à toutes ces choses qui m’ont fait tomber fou amoureux de cette femme. C’est douloureux même si je ne le montre plus, j’essaie de sourire quand je parle d’elle. Quelque fois ce sont des sourires sincères, quelques fois ils le sont beaucoup moins. Victoria, l’amour que je ressentais pour elle autrefois c’était ma force. Mais depuis son décès cette force s’est transformée en ma plus grande faiblesse. Et je n’aime pas montrer mes faiblesses. C’est pour ça que je me force à sourire. Je ne suis pas sûr d’avoir encore tourné la page. Mais en même temps, est-ce qu’on peut réellement passer à autre chose quand on a perdu la femme de sa vie ? Je n’en ai aucune idée. Je ne sais pas si je suis prêt à rencontrer encore quelqu’un. Je ne sais pas si je le serais à nouveau un jour. C’est pour ça que je ne cherche pas. Je suis seul depuis deux ans. Mais ça ne me dérange pas. Il me faut encore du temps. « Je suis sûre que tu auras des enfants un jour, tu es fait pour ça, ça se voit. » Ses paroles me touchent vraiment. Je souris doucement et je relève le regard vers elle. Je ne sais pas si j’aurais des enfants un jour. Pour ça il va falloir que je me remette à sortir ou essayer de trouver quelqu’un. Mais moi des enfants c’était avec elle que j’en voulais. C’est la seule chose à laquelle je pense. Avoir des enfants avec Victoria, oui. Ça c’était le rêve et le but absolu. Avoir des enfants avec une autre femme, je ne sais pas. « Ouais ça je sais pas trop…» Ma réponse pourrait peut-être l’étonner. Ça ne veut pas dire que je ne veux plus d’enfant. Mais ça veut simplement dire que je ne sais pas si je suis prêt à m’imaginer avoir des enfants avec une autre femme. Je parle encore trop peu de Victoria à mes proches. Et je sais que c’est pour ça qu’à chaque fois que je prononce son prénom ils ont souvent l’air surpris. Vous allez me dire que je suis peut-être un peu long à faire mon deuil, qu’il serait temps que je passe à autre chose. Et en soit je sais que vous avez raison. Deux ans c’est long. Mais en même temps je vous assure que de mon point de vue, deux ans c’est loin d’être long… Pour cacher ce malaise et la tristesse que j’ai pu ressentir en lui parlant de Victoria, je lui fais une blague en lui disant que je me portais volontaire pour l’aider à sortir un merveilleux discours à Alfie. Il lui suffit d’acheter une oreillette et le tour est joué ! Mais elle finit par me dire que bien qu’elle trouve l’idée intéressante, elle préfère se débrouiller seule. Je ris avec elle. Bien sûr que je rigolais. « Je n’en ai aucune idée, je n’ai jamais eu à y penser et tant que je n’y serais pas obligée, je crois que je préfère ne pas me poser cette question. C’est raisonnable un an, mais c’est impossible de dire à l’avance que dans un an on sera prêt, n’est-ce pas ? » Non effectivement c’est impossible. Et poser un ultimatum pourrait juste lui foutre un bon gros coup de pression. Je secoue la tête de droite à gauche lui montrant que non, il ne pourrait pas être sûr d’être prêt même dans un an. « Non c’est sûr que c’est impossible à savoir. » Je prends une grande inspiration et j’attends quelques secondes avant de continuer. «  T’as pas d’autre choix. Il faut  que tu lui en parles, essaie de le faire au plus vite. Sois pas trop cash. Amène doucement le sujet sur la table. Tu lui dis qu’en ce moment tu réfléchis beaucoup à l’avenir et que…selon toi tu penses que c’est le moment idéal pour que vous puissiez avoir un enfant. Que ça serait peut-être la suite logique des choses entre vous. » C’est très banal. Mais en même temps je ne vois pas comment elle pourrait lui dire tout ça autrement. « Tu me tiendras au courant ? » Parce que évidemment je veux savoir ce qu’il va lui répondre, j’ai envie de savoir si mon amie va oui ou non finir par avoir cet enfant qu’elle attend depuis déjà bien trop longtemps.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyMar 28 Mai 2019 - 20:24



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Je ne devrais sans doute pas me faire autant de soucis pour une conversation qui n’a même pas eu encore lieu, à force d’anticiper les réactions potentielles d’Alfie et les miennes, je finis par me mettre une horrible pression alors que j’aurais aussi pu tenter la méthode « naturelle » et voir comment ça allait se passer. Il est inutile de se projeter dans un avenir qu’on ne peut pas prévoir à l’avance et Caleb me le fait bien comprendre en me montrant que ma manière de voir les choses n’est sans doute pas la meilleure, ou plutôt que ce n’est pas la seule possibilité qui existe. Il a raison, comme toujours, j’envisage le pire scénario sans me poser de questions sur les alternatives, peut-être que je monte la tête pour rien et à force, j’arrive à me convaincre que le pire va forcément se produire. Mon blocage est stupide, ça fait trois ans maintenant, il ne devrait plus y avoir de tabous entre nous et encore moins sur un sujet comme celui-là qui est normal dans un couple et devrait pouvoir être abordé sans que ce soit un tel problème. « C’est vrai, je n’avais pas vu les choses sous cet angle, peut-être qu’il attend simplement que ce soit moi qui lui en parle parce qu’il ne sait pas comment aborder le sujet, lui non plus. » Ce serait tellement génial que ce soit pour ça qu’il reste silencieux à ce propos mais j’ai quand même beaucoup de mal à y croire. Le fait qu’il ne réagisse jamais aux perches que je lui lance est quand même un sacré indicateur de sa volonté de s’embarquer sur ce terrain-là, je suis sûre qu’il sait que j’ai envie de lui en parler, je l’ai montré très clairement et je ne suis pas très douée pour faire semblant. Mais j’ai aussi dit à Caleb qu’il n’était pas doué pour voir les signes et qu’avec Alfie il valait mieux être cash, et je ne l’ai justement pas fait. Comment est-ce que je peux essayer de deviner ce qu’il pense alors que je n’applique même pas mes propres conseils pour le découvrir ? Ça n’a aucun sens. Tout est flou dans ma tête, je n’arrive plus vraiment à démêler la situation et pire encore, je renvoie mon ami à des souvenirs douloureux d’un passé qui aurait dû se transformer en avenir heureux mais qui n’en a jamais eu l’occasion. Je me déteste, Caleb ne mérite pas ça. « Je comprends. » Je commence, avant de me reprendre rapidement, consciente de la portée de mes mots. « Enfin non, je ne peux pas comprendre ce que tu as traversé mais je crois que je peux l’imaginer, construire de nouveaux projets de vie alors qu’elle n’est plus là, c’est difficile et tu as besoin de temps. » Le temps, c’est mon ennemi numéro un, celui qui m’empêche d’envisager de me laisser vivre le moment présent avec Alfie parce que j’ai peur de vieillir sans avoir accompli ce que je souhaitais. Pour quelqu’un qui avait le projet de se marier et de fonder une famille, voir les années défiler en se disant qu’il a renoncé à tout ça doit être incroyablement difficile. « Ne prends pas de décision trop rapidement, tu pourrais avoir un coup de pouce du destin. » Tout peut changer tellement rapidement dans la vie, je lui souhaite de vivre ce que Stephen a eu la chance de trouver avec Leah, il le mérite tellement.

Personne ne peut vraiment savoir où il en sera dans un an, dans deux ans, dans trois ans. Petite, j’imaginais qu’avant trente ans, je serais mariée, j’aurais trois beaux enfants, une belle maison, des animaux, un métier qui me plairait et un mari formidable. Cette vie parfaite me paraissait accessible, parce que c’était la vie que mes parents avaient vécu même si la maladie est venue perturber leur bonheur sans nuage. Pour moi, l’amour rimait avec bonheur, il n’y avait pas de dispute, pas de désaccord, que du positif. Je me rends compte à présent que c’était un point de vue d’enfant qui ne voyait pas l’envers du décor, mais encore aujourd’hui, j’ai du mal à sortir de cette vision de l’amour parfait et passionnel. Pourtant, j’ai fait la connaissance de Julian quelques années auparavant et j’ai appris ce que ça voulait dire d’avoir le cœur brisé alors qu’après cinq longues années passées à ses côtés, j’étais persuadée que nous ferions notre vie ensemble. Alors non, je ne peux pas donner d’échéance à Alfie s’il me dit qu’il n’est pas prêt à fonder une famille avec moi, je ne peux pas lui dire que s’il n’est pas prêt dans un an, alors je ne pourrais plus attendre parce que je ne sais pas si c’est vrai ou non. Tout ce que j’arriverais à faire, c’est lui mettre une pression inutile sans savoir ce que je pourrais accepter de mon côté parce que je n’ai jamais pris la peine d’envisager cette possibilité. Je ne veux pas l’envisager, jamais, ma vie je l’envisage avec Alfie, si je devais commencer à imaginer qu’il n’en fasse pas partie, ça voudrait dire que notre couple est en chute libre et ce n’est pas possible. Avec lui, j’ai l’impression d’être une meilleure version de moi-même et je ne peux pas croire que ça s’arrête un jour. « Je vais le faire. » J’acquiesce, avec conviction, consciente que je vais devoir me tenir à cette décision. « Avant la fin du mois. » Je précise, pour me donner une échéance à respecter et arrêter de repousser cette échéance qu’il est si facile de remettre à plus tard pour éviter d’avoir à me confronter à la réalité. « Donc si en juin, tu n’as eu aucune nouvelle de moi, je t’autorise à venir m’engueuler et à me forcer à le faire. » Mais ce ne sera pas nécessaire, quand je me fixe un délai, je le respecte, aussi difficile que ça puisse être. Je ne reculerais pas maintenant que j’ai enfin réussi à exprimer l’idée à voix haute et à définitivement faire une croix sur le déni dans lequel je le vivrais. « Tu seras le premier au courant. » Parce que je sais que j’aurais besoin d’en parler à quelqu’un et maintenant que je me suis confiée à Caleb, il est le mieux placé pour me conseiller tout au long de cette histoire. « Et même le seul. » Je lui rappelle, profitant de cette occasion pour lui rappeler qu’il m’a donné sa parole. Personne ne doit savoir.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyDim 2 Juin 2019 - 11:29

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Honnêtement, je n’aimerais pas être à sa place. En fait, elle ne sait absolument pas à quoi s’attendre. Elle n’a pas la moindre idée du ressenti d’Alfie sur le fait de fonder une famille avec elle. Moi je continue à penser qu’elle se prend beaucoup trop la tête. Je comprends qu’elle appréhende sa réaction, puisqu’elle ne sait pas du tout à quoi s’attendre. Et puis on ne parle pas de décider quel gâteau faire un dimanche après-midi, il s’agit quand même d’avoir un enfant. C’est pas rien. Ça change une vie et il s’agit d’un véritable engagement. Mais je pense qu’elle devrait juste y aller au feeling sans trop réfléchir à comment aborder le sujet. Et plus elle y réfléchit, plus elle va se mettre à envisager tous les scénarios possibles et inimaginables. Et la connaissant elle va s’attarder sur les pires scénarios. « C’est vrai, je n’avais pas vu les choses sous cet angle, peut-être qu’il attend simplement que ce soit moi qui lui en parle parce qu’il ne sait pas comment aborder le sujet, lui non plus. » Peut-être oui. Et j’espère pour elle qu’elle aura une magnifique surprise et qu’il lui dira qu’il y pense lui aussi depuis quelque temps mais qu’il ne savait pas comment aborder le sujet. Elle est faite pour être maman ça se voit ça se sent. Et je la connais assez bien pour vous affirmer que plus tard, Juliana sera la meilleure maman de tous les temps. Et bien évidemment parler de tout ça me rappel forcément des souvenirs qui sont censés être heureux. Victoria et moi, parlant du fait d’essayer d’avoir un enfant juste après notre mariage. Cette cérémonie qui n’a jamais eu lieu. Et le pire c’est que tout ça, c’est ma faute. Ça fait maintenant deux ans qu’elle est morte, mais elle me manque encore tellement. Tout le monde me disait que je finirais pas aller mieux, et c’est vrai je me sens mieux qu’il y a deux années de ça. Mais je ne l’ai pas oublié. En même temps est-ce qu’on peut oublier la femme de sa vie ? Parce que oui, je sais que c’était elle et personne d’autre. Je sais que j’avais trouvé la femme avec qui j’allais passer le reste de ma vie. Je pense encre à elle tous les jours. Plusieurs fois par jour même. Souvent je me demande ce qu’elle me dirait dans telle ou telle situation. Je me demande ce qu’elle ferait. Je n’ai pas oublié sa voix son visage son rire son odeur. Elle est toujours là, présente dans un coin de ma tête. Je pense à elle tout le temps. Et putain qu’est-ce que ça fait mal. Deux ans. Deux longues années. Je suis peut-être censé avoir déjà tourné la page au bout de tant de temps. Mais j’en suis tout simplement incapable. Elle me manque. Même si je ne le montre plus à mes proches. Tout simplement parce que j’ai appris à vivre avec ce vide immense que je ressens maintenant. « Je comprends. » Je ne suis franchement pas sûr qu’elle comprenne. Pour le comprendre il faut le vivre, et je ne lui souhaite pas de vivre une telle épreuve un jour. « Enfin non, je ne peux pas comprendre ce que tu as traversé mais je crois que je peux l’imaginer, construire de nouveaux projets de vie alors qu’elle n’est plus là, c’est difficile et tu as besoin de temps. » Deux années sans Victoria et j’en encore beaucoup de mal à parler d’elle. En fait la seule personne avec qui j’ai réussi à vraiment en parle c’était le psychologue que j’ai vu pendant un bon moment après sa mort. Rares sont les fois où j’ai parlé d’elle avec mes amis. Pas depuis sa mort. « Tu sais des projets de vie ça fait bien longtemps que j’en ai plus vraiment. » Et c’est en prononçant ces mots que je me rends compte de la tristesse de cette phrase. Mais en même temps, c’est la vérité. Le truc c’est que je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour que je me sente prêt à rencontrer de nouveau quelqu’un. « Ne prends pas de décision trop rapidement, tu pourrais avoir un coup de pouce du destin. » Un coup de pouce du destin ? Honnêtement, je n’y crois pas vraiment. Mais bon après qui sait, peut-être que je peux encore être surpris. « Je sais pas trop… je pense pas que je suis prêt à m’engager à nouveau dans une relation. En fait j’aurais l’impression de la tromper tu vois ? » Je sais que ça peut paraître étrange, surtout pour quelqu’un qui ne l’a pas vécu. Mais moi c’est comme ça que je ressens les choses. J’ai l’impression que je n’ai pas l’impression de tomber à nouveau amoureux. Après tout on a jamais rompu elle et moi. C’est peut-être de là que ce ressenti me vient.

On finit par revenir à la conversation que nous avions au début : son désir d’avoir des enfants avec Alfie. De toute façon s’il ne comprend pas tous les messages subliminaux qu’elle a pu lui envoyer jusque-là, je ne vois pas trente-six mille solutions : elle doit lui en parler en allant droit au but. Même s’il s’agit certainement de la solution la plus difficile. Je ne pense pas qu’elle ait vraiment le choix. « Je vais le faire. Avant la fin du mois. » Elle me dit ça d’une manière incroyablement décidée. Je lui souris, espérant qu’elle ne va pas se prendre le râteau du siècle. Parce qu’elle a une chance sur deux de se prendre une claque en pleine gueule mais ça je le garde pour moi bien sûr. Je suis sûr qu’elle en est consciente et qu’elle n’a pas besoin de son pote pour lui rappeler. « Et je t’interdis de faire machine arrière ! » Je la pointe du doigt d’un air menaçant. Maintenant qu’elle est dans sa lancée elle doit le faire au plus vite avant de se dégonfler. Plus elle attend, plus cette conversation sera difficile à introduire. « Donc si en juin, tu n’as eu aucune nouvelle de moi, je t’autorise à venir m’engueuler et à me forcer à le faire. » Je lâche un rire à sa réflexion. « Tu peux compter sur moi, je vais trouver un moyen de te foutre la pression pour que tu lui en parles. » Lui mettre la pression n’est pas vraiment l’expression la plus appropriée mais c’est simplement une façon de parler et je suis sûr qu’elle le comprendra. En soit, cette conversation elle doit l’avoir quand elle se sentira prête. Mais en même temps il faut aussi qu’elle ne tarder pas trop. « Tu seras le premier au courant. Et même le seul. » Je souris, content de voir à quel point elle me fait confiance. Et c’est réciproque. J’ai de la chance de l’avoir rencontré et accepter de participer à cet événement culinaire à la bibliothèque a été l’une des meilleures décisions que j’ai pu prendre ces dernières années. Je sais que je peux lui parler de tout, elle me comprendra et me conseillera dans tous les cas. C’est d’ailleurs pour ça que je me décide à lui parler de mes retrouvailles avec Alex il y a quelques jours. « Je t’avais déjà parler de mon d’Alex non ? » J’attends sa réponse pour continuer. « Bah figure-toi qu’elle est de retour, à Brisbane. Je l’ai vu il y a quelques jours. Elle était complètement bourrée…» Je finis ma phrase dans un soupir. J’ai détesté la voir dans cet état et ces retrouvailles m’ont complètement chamboulées. Je ne pensais vraiment pas la revoir un jour et je me suis retrouver à devoir faire face à cette fille dont j’avais été fou amoureux. Cette fille qui m’avait brisé le cœur il y a presque dix ans.

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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyMar 4 Juin 2019 - 19:53



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Deux années se sont écoulées et Caleb semble souffrir encore autant de l’absence de celle qu’il considérait comme la femme de sa vie. Je pensais que le temps atténuait les blessures mais dans le cas de mon ami, il va falloir beaucoup de temps parce qu’il ne parvient pas à passer au-dessus des souvenirs et de l’avenir heureux qu’il aurait dû pouvoir vivre avec elle. Il lui faut un déclic, et j’espère sincèrement qu’il l’aura rapidement. Je sais que je ne peux rien faire pour l’aider, le deuil est un cheminement propre à chacun et il fait le sien à son rythme, même si je suis sûre qu’il est le premier à trouver que ce n’est pas assez rapide. Un matin, il se réveillera, et les souvenirs lui donneront le sourire au lieu de lui serrer le cœur, et ce jour-là, ça voudra dire qu’il est enfin prêt à aller de l’avant. Je le sais parce que je l’ai vécu avec mon père, certains souvenirs me font encore monter les larmes aux yeux et je pense que je vivrais toute ma vie avec l’idée que nous n’avons pas passé assez de temps ensemble, malgré cela, la plupart du temps, c’est avec bonheur que je repense à mon enfance à ses côtés. En revanche, en parler, c’est une toute autre histoire, je n’arrive pas à mettre des mots sur ce que j’ai pu ressentir à l’époque et sur ce que je ressens encore maintenant. Quand mon père est décédé, ma mère s’est effondrée et je me suis immédiatement placée dans ce rôle de suppléant que je devais assurer quoi qu’il m’en coûte, taire mes émotions est donc devenu essentiel et je crois que je me suis tout simplement habituée à vivre comme ça, au point même d’oublier comment faire. Mais bien sûr, la situation de Caleb n’est pas comparable, les parents sont là pour nous faire grandir et nous laisser prendre notre envol, et, même sans lui, j’ai réussi à le faire, alors que Caleb, on lui a coupé les ailes alors qu’il était en train de s’élever, la chute est nettement plus rude. « Je le sais. » Je lui confirme, parce que je le vois s’enfermer dans son travail et vivre à fond dans le moment présent pour ne plus penser à l’avenir. « Tu as le droit au bonheur, Caleb, ce n’est pas parce que tu te permets de vivre ta vie que tu la trahis, elle fera toujours partie de toi, personne ne te demande de l’exclure de ta vie. » Il va avancer, bien sûr, mais il gardera son souvenir auprès de lui et si une autre femme entre dans sa vie, un jour, elle devra apprendre à partager. Toutefois, il faudra aussi qu’il apprenne à ne pas comparer et à ne pas vivre constamment dans le regret. Je ne lui sortirais pas le basique et banal elle aurait voulu que tu sois heureux, mais c’est sincèrement ce que je pense. Je suis certaine qu’elle n’aurait jamais souhaité qu’il passe des années à se morfondre en se raccrochant à un passé qu’il ne pourra plus jamais vivre à présent.

Moi aussi, je vais devoir me tourner davantage vers l’avenir et arrêter de jouer les autruches en prétendant que vivre dans le présent me convient très bien. En réalité, c’est le cas, ça me convient, je suis heureuse, mais ne pas pouvoir me projeter sur le long terme commence à être un réel problème que je ne devrais pas ignorer, au risque d’exploser quand il sera beaucoup trop tard. « Promis, je ne le ferais pas. » Je jure, main levée pour appuyer mes propos, consciente que je dois absolument montrer cette détermination à quelqu’un parce qu’elle risque de disparaitre très vite. Pour le moment, ça a l’air facile, parce que je ne suis pas en face d’Alfie mais nul doute que lorsque l’opportunité se présentera, je n’en mènerais pas large. « T’inquiètes, la pression, je l’ai déjà. » Je plaisante, à mon tour, heureuse de pouvoir compter sur son soutien. Je crois que sa motivation ne sera pas de trop pour que je réussisse enfin à m’ouvrir, il a l’air de croire en une issue positive et ça me donne un réel coup de booste. Je ne regrette absolument pas de lui avoir fait cette confidence pourtant si difficile à extérioriser, il se montre d’une grande aide, comme toujours. J’aimerais pouvoir lui être aussi utile, moi aussi, mais j’ai l’impression qu’il a toujours cette vie droite et bien rangée qui fait qu’il n’a pas besoin de conseil extérieur. Enfin, c’était ce que je pensais avant qu’Alex arrive dans la conversation. Je fronce les sourcils, essayant de remonter dans mes souvenirs pour savoir où j’ai déjà entendu son prénom. Je crois qu’il est sorti avec elle, mais je ne suis pas sûre que ça ait duré très longtemps, j’admets que c’est un peu flou. « Alex, c’est la fille avec qui tu es sorti à un moment ? C’est elle qui est partie, c’est ça ? » Je demande, intriguée par sa confession. S’il m’en parle, c’est que cette rencontre l’a bousculé et ce n’est pas forcément bon signe, il est déjà assez vulnérable comme ça, je ne suis pas certaine qu’il ait besoin de voir ressurgir un fantôme du passé en plus de tout le reste. « Vous vous êtes vus par hasard ou elle t’a recontacté ? Vous avez parlé un peu ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Ça t’a fait un truc ? » J’enchaine, le harcelant de questions pour essayer de comprendre un peu mieux la situation. Je veux savoir pourquoi elle est revenue à Brisbane, si elle a essayé de renouer pour une raison particulière et si elle a une idée en tête. Je ne veux pas que mon ami ait une raison supplémentaire de souffrir, la vie l’a largement assez fait souffrir comme ça, il a le droit d’être heureux, maintenant. Caleb est vraiment un garçon parfait, il m’a laissée parler de mes problèmes alors qu’il était lui-même préoccupé par toute autre chose. J’ai un ami en or.


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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyJeu 6 Juin 2019 - 18:21

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“I'll be there for you, when the rain starts to pour”
Ça fait maintenant deux ans que je travaille comme un fou pour combler un vide. Pour combler le vide qu’elle a laissé dans ma vie en partant. Mais l’oublier c’est tout simplement impossible. Je suis tout sauf prêt pour me remettre à vivre et à m’intéresser de nouveau aux filles. Je pense encore beaucoup trop à elle, elle me manque constamment. Elle était si parfaite. On était si bien tous les deux, on avait des projets de vie magnifiques, on était sur la même longueur d’onde. Encore aujourd’hui j’ai beaucoup de mal à aborder le sujet de l’accident, j’ai du mal à parler d’elle à mes amis. Je ne leur parle quasiment jamais de ce que je ressens. Tout simplement parce que mettre des mots sur mes sentiments c’est si difficile. J’ai l’impression qu’aucun mot n’est assez fort pour décrire cette douleur qui est constamment présente. Et aussi parce que je sais qu’ils ne peuvent clairement pas me comprendre. Imaginer à la limite, mais comprendre non. Stephen est bien le seul en mesure de comprendre ce que je peux ressentir. Mais il y a quand même des jours où j’arrive à évoquer des souvenirs que j’ai avec elle en souriant, voire même en riant. C’est ça qui a changé depuis l’année dernière. Il y a du mieux, je le sais je le sens. Mais putain qu’est-ce que ça fait toujours aussi mal. Victoria a été la personne que j’ai le plus aimé et je ne pense pas que je serais capable d’aimer à nouveau à ce point, mais je sais aussi que cet amour que je ressentais est devenu maintenant ma plus grande faiblesse. J’ai en fait l’impression qu’il y a une partie de moi qui est morte avec elle ce soir-là. C’est triste, et certains penseront même peut-être que je vais trop loin, mais c’est pourtant la vérité. Sa mort m’a changée, m’a endurcie. La perdre a été une épreuve très difficile. « Je le sais. Tu as le droit au bonheur, Caleb, ce n’est pas parce que tu te permets de vivre ta vie que tu la trahis, elle fera toujours partie de toi, personne ne te demande de l’exclure de ta vie. » Je vis dans le passé et je sais que ce n’est pas la meilleure des choses à faire. Mais je sais aussi que si je n’ai personne pour me pousser à sortir de ma zone de confort je continuerai à vivre ma vie comme ça. Il faut que quelqu’un me pousse à sortir pour faire des nouvelles rencontres. Je ne suis pas vraiment sûr d’avoir le droit au bonheur, pas après avoir causé la perte de la femme de ma vie. Enfin si, peut-être que j’ai le droit au bonheur mais je sais que trouver le bonheur sans qu’elle ne soit à mes côtés ça risque d’être très compliqué. « De toute façon je peux pas l’exclure de ma vie. » On devait se marier quelques mois après l’accident. Elle serait devenue ma femme et on allait essayer d’avoir des enfants. Et je suis censé oublier tout ça ? C’est clairement impossible. Mais je ne sais juste pas comment je dois garder son souvenir avec moi tout en essayant de rencontrer une autre femme. C’est si compliqué… Déjà que je n’ai jamais été un très bon dragueur, mais ça fait exactement sept ans que je n’ai pas eu à essayer de charme une fille alors autant vous dire que j’ai quasiment oublié comment faire. « Je retrouverais jamais une femme aussi parfaite qu’elle ne l’était. » Et ça je sais que c’est vrai, on pourra me dire tout ce qu’on veut, je sais que j’ai raison. Je ne trouverais pas mieux, elle était parfaite. Bien trop parfaite pour ce monde. Mon Dieu qu’est-ce qu’elle me manque…

Maintenant que je lui ai donné tous les conseils que je pouvais, il va falloir que Juliana agisse au plus vite. Elle m’a promis de le faire avant le mois de Juin et j’espère qu’elle tiendra cette promesse. Il faut qu’elle mette les choses au clair et ça au plus vite. Après trois ans de relation elle ne peut pas se permettre de continuer à avancer à l’aveugle sans savoir si leur histoire a un avenir ou non. « Promis, je ne le ferais pas. » Elle ne peut pas revenir sur ses pas de toute façon, s’il le faut moi je vais la harceler de questions tous les jours pour m’assurer qu’elle finisse bien par avoir cette conversation un jour ou l’autre. « T’inquiètes, la pression, je l’ai déjà. » Je laisse un léger rire s’échapper d’entre mes lèvres. Ça ne m’étonne pas qu’elle se foute une telle pression, de toute façon il suffisait de l’écouter m’en parler depuis tout à l’heure pour s’en rendre compte. « Te fous pas la pression surtout ! Même si je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. » C’est même carrément plus facile à dire qu’à faire et je comprends tout à fait qu’elle ait un peu la pression. On parle quand même d’avoir une conversation qui pourrait potentiellement changer son futur. Alors oui, qu’elle se sente un peu stressée je peux le comprendre. Mais j’espère juste qu’elle ne se prend pas trop la tête. J’espère quand même lui avoir apporté un peu d’aide, même si je n’ai pas l’impression d’avoir été très utile. A mon tour j’ai besoin de ses précieux conseils et surtout de son point de vue féminin. Jules fait partie des personnes en qui j’ai le plus confiance et dès que j’ai besoin d’un conseil je vais facilement me tourner vers elle. Et là en l’occurrence j’ai besoin de lui parler de mes magnifiques retrouvailles avec Alex. Quand je dis que ces retrouvailles ont été magnifiques…c’est complètement ironique. C’était horrible. On a eu un dialogue de sourd, elle était incapable de me regarder plus de cinq secondes refusait catégoriquement de me donner des explications sur son départ. « Alex, c’est la fille avec qui tu es sorti à un moment ? C’est elle qui est partie, c’est ça ? » J’acquiesce d’un signe de tête. Je ne savais plus si je lui en avais déjà parlé mais apparemment oui. « Ouais c’est ça. On est restés un an et demi ensemble. Elle est anglaise et elle était venue vivre à Brisbane et…du jour au lendemain elle est partie et elle n’a jamais répondu à mes appels ou mes messages. J’ai jamais su pourquoi elle a disparu. » Et même à l’heure d’aujourd’hui après ces retrouvailles je n’ai pas vraiment l’impression d’en savoir plus. Ce qui est vachement horrible quand même. J’ai l’impression d’être de retour à la case départ avec elle. Je ne sais même pas si un jour elle me dira toute la vérité. Elle me l’a promis. Elle tient ses promesses en général. Mais je ne sais pas si je peux vraiment me tenir à cette promesse qu’elle m’a faite alors qu’elle était complètement bourrée et à moitié endormie dans un taxi. « Vous vous êtes vus par hasard ou elle t’a recontacté ? Vous avez parlé un peu ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Ça t’a fait un truc ? » Elle me pose quatre questions d’un coup ce qui me fait presque rire. Je ne sais même pas par quoi commencer. Je me laisse quelques secondes de réflexion et j’en profite pour me redresser sur ma chaise. « On s’est croisés par hasard dans un bar. Elle m’aurait clairement jamais recontacté parce qu’elle avait pas l’air d’être contente de me revoir. » Je lâche un petit rire nerveux, et puis je continue. « Il s’est rien passé. Elle était beaucoup trop bourrée pour qu’on puisse avoir une réelle conversation. J’ai essayé dix mille fois de lui demander des explications sur son départ mais elle me donnait que des réponses super vagues. Ça voulait même carrément rien dire donc j’en sais pas plus...» Est-ce que la voir m’a fait un truc ? Bien sûr que oui, j’étais complètement paumé et je ne pensais pas la revoir un jour. « Je sais pas la revoir ça m’a complètement bouleversé. C’est un peu comme si tous les sentiments que j’ai pu ressentir pour elle sont tous remontés à la surface d’un coup. Ça m’a fait…bizarre. » Je hausse les épaules. J’ai beaucoup de mal à mettre des mots sur mon ressenti honnêtement. Je suis heureux de la revoir mais en même temps j’ai peur de la revoir partir comme elle l’a fait la dernière fois.  

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Message(#)I'll be there for you, when the rain starts to pour ✿ Caleb EmptyDim 9 Juin 2019 - 17:23



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@Caleb Anderson & Juliana Rhodes



La souffrance de Caleb me touche énormément, je trouve ça tellement injuste. Pourquoi faut-il que de tels drames arrivent toujours aux bonnes personnes ? Il était tellement amoureux de LV, il aurait donné sa vie pour elle, il lui aurait décroché la lune et lui aurait offert la vie dont n’importe quelle femme rêverait. Mais non, il a fallu qu’un coup du destin choisisse de ruiner ce bonheur parfait qu’ils auraient pu avoir et ça me révolte. Il a l’air d’avoir réussi à mettre la colère et la rancœur de côté mais pas cette tristesse violente qu’il laisse apparaitre avec tellement de douceur et de simplicité. Et moi, assise en face de lui, à encaisser cette avalanche de sentiments, je n’arrive pas vraiment à trouver les bons mots et je ne sais même pas s’il en existe réellement. Tout ce que je sais, c’est que j’aimerais le voir heureux un jour, parce qu’il le mérite plus que beaucoup de personnes dont j’ai pu croiser la route. Il a tellement d’amour à donner, ce serait dommage que ce soit gâché. « Tu n’as pas à l’exclure de ta vie. » Je me hâte d’affirmer, alors qu’il semble envisager cette possibilité, ou plutôt qu’il évoque le fait qu’il n’y arrivera jamais. « Personne ne te le demande, elle fera toujours partie de ta vie. » Elle n’aura peut-être pas vécue la vie qu’elle aurait voulu mener, mais elle vivra toujours à travers lui, j’en suis persuadée. J’espère qu’elle lui donnera la force d’aller de l’avant un jour, ça semble encore tellement compliqué pour lui aujourd’hui et ça m’attriste énormément. « Tu sais, je crois tout simplement que tu n’es pas prêt pour le moment à faire une place à quelqu’un d’autre dans ta vie. » Je pourrais lui dire que la perfection c’est subjectif, que tout le monde est différent et qu’il ne peut pas vraiment faire de comparaisons, mais ça rimerait à quoi ? Ce ne serait que des théories fumeuses qui ne lui permettraient pas d’avancer. Je ne sais pas quelle est la bonne réaction à adopter, c’est vrai, mais je sais que je ne veux pas le brusquer, surtout.

Ne pas me mettre la pression, c’est vrai que ça serait mieux mais ça me parait impossible. J’angoisse tellement à l’idée d’avoir cette conversation. J’ai peur que ça change tout entre nous, qu’on se rende compte qu’on n’est pas du tout sur la même longueur d’onde et que ça nous éloigne. Je ne veux surtout pas mettre à mal mon couple, mais est-ce que je dois continuer à me taire en dissimulant cette envie de fonder une famille qui devient de plus en plus envahissante au fur et à mesure que les semaines passent juste pour prétendre que tout va bien ? Je suis sûre que ça finira par être trop compliqué à gérer et qu’à un moment ou à un autre, je devrais en parler. Mieux vaut que j’agisse maintenant, alors que c’est une simple idée et non pas un besoin vital plutôt que j’attende le point de non-retour. Malgré tout, même si je sais que je prends la bonne décision, je suis évidemment sous pression. Il va falloir que je trouve le bon moment et les bons mots, deux choses pour lesquelles je ne suis pas spécialement douée en temps normal. Je serais plutôt du genre à essayer de faire passer ça discrètement entre « tu as passé une bonne journée ? » et « je vais faire de la sauce salade, il y en a plus » pour espérer que le côté sérieux de la question passe presque inaperçu. C’est ce que je fais en temps normal, parce que je ne veux pas me prendre la tête et parce que je n’ai pas vraiment eu de raisons de le faire auparavant. Alfie est quelqu’un de facile à vivre malgré son enthousiasme légèrement trop débordant, sa capacité de concentration proche de celle d’un enfant de trois ans, et sa capacité à avoir une bonne dizaine d’idées de merde en dix secondes qu’il ne verra aucun inconvénient à mettre en application. En vérité, j’aime tout ça chez lui, parce qu’il est entré dans ma vie telle une tornade, bouleversant ma petite organisation si carrée et si rigide pour me faire voir que je pouvais m’en passer et être libre. Je me sens vivante quand il est avec moi. Alors oui, la pression, elle est bien présente et je doute de parvenir à la contenir. « Je vais essayer. » Vraiment, mais je pense que c’est perdu d’avance.

Si j’ai voulu voir Caleb impérativement aujourd’hui parce que j’avais besoin de me confier à quelqu’un, j’ignorais que c’était son cas également et j’ignore si je dois me réjouir des révélations qu’il me fait ou si au contraire ça devrait m’inquiéter ou m’attrister. Si cette fille est sortie de sa vie du jour au lendemain sans lui donner de nouvelles, c’est probablement que ce n’est pas quelqu’un de très fiable et il ne devrait sans doute pas reprendre contact avec elle. Malgré tout, elle a été importante dans sa vie, on ne jette pas un an et demi de relation amoureuse comme ça, c’est évident. « Tu lui en veux encore ? » Je me demande s’il est passé au-dessus de ça ou non mais j’imagine que l’arrivée de Victoria dans sa vie a dû lui faire oublier ce passé peut-être un peu difficile à encaisser. Maintenant qu’elle n’est plus là, est-ce que cette vieille rancœur ressort ou est-il vraiment passé à autre chose ? Je l’ignore et je n’arrive pas vraiment à percevoir son ressenti sur le sujet à travers ses paroles. « Tu as vraiment besoin de cette explication ? » Après tout ce temps, est-ce que l’ignorance est encore aussi pesante ? J’imagine que oui, sinon il n’aurait pas essayé autant de fois d’avoir cette explication qu’il demandait. « Tu vas la revoir ? » Dans un autre contexte, avec moins d’alcool dans le sang, peut-être que la conversation serait plus facile à avoir et qu’il aurait enfin la réponse qu’il attend. « Je comprends, voir le passé ressurgir d’un coup, ce n’est jamais très facile, surtout que ça faisait un moment que vous ne vous étiez pas vus et elle a vraiment compté pour toi… » Je n’ose même pas imaginer ce que ça me ferait si Julian devait revenir dans ma vie maintenant, ou en tout cas croiser mon chemin parce qu’il est évident que je ne le laisserais plus jamais faire partie de ma vie. « Et maintenant, avec un peu de recul, comment tu te sens ? » Plutôt que de donner des conseils, je suis du genre à poser des questions pour mieux comprendre. Caleb est le seul capable de savoir ce qu’il veut faire de ce retour imprévu et j’espère vraiment que ça ne va pas le détruire un peu plus qu’il ne l’est déjà.


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