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 I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey

Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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POSTS : 1630 POINTS : 170

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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage)
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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptySam 11 Mai 2019 - 6:15


i'm not a saint, but i could be if i tried
S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe


Assis de travers sur son canapé, le dos appuyé contre l’accoudoir et les jambes repliées devant lui, Sid est penché sur un carnet qu’il a posé sur ses genoux. Son crayon voltige sur la page comme s’il suivait le rythme du concerto de violoncelle qui joue dans le salon. Le tatoueur s’était d’abord lancé dans une reproduction de Mouse, amusé par la position absurde dans laquelle le félin s’était endormi sur son fauteuil. Une fois ce croquis terminé, il avait décidé de laisser libre court à son imagination. C’est ainsi que des créatures étranges, humanoïdes sans être tout à fait humaines, et des paysages désertiques et désolés avaient commencé à prendre forme sur le papier crémeux. Ses dessins sont sombres ce soir, mais il n’essaie pas de transformer ses pulsions créatives. Son art a toujours été sa soupape, son moyen de choix pour extérioriser les sentiments qu’il ignore comment mettre en mots. C’est pourquoi il garde précieusement chacun des carnets qu’il remplit. C’est sa version d’un journal personnel, une collection d’images éparses qui racontent sa vie.

Il est tellement concentré sur son travail qu’il n’est pas certain d’avoir réellement entendu les coups frappés à sa porte. Le crayon s’immobilise au-dessus de la feuille tandis que le jeune homme relève la tête, l’oreille tendue et les yeux hagards. C’est la deuxième série de coups qui résonne quelques secondes plus tard contre le bois qui le tire finalement de sa transe. Il glisse le crayon dans la reliure en spirale pour ne pas le perdre et dépose le cahier sur la table, en équilibre précaire sur une pile bancale de magazines de tatouages. « J’arrive! » lance-t-il en se levant. Ses muscles rigides d’immobilité protestent contre le mouvement et lui apprennent qu’il n’a encore une fois pas vu le temps passer, recroquevillé comme il l’était au-dessus de son cahier dans son canapé. (Même s’il possède un bureau de dessin et une excellente chaise ergonomique, il ne les utilise que lorsqu’il doit travailler sur des ébauches de tatouage. Autrement, il revient immanquablement à la place qu’il a creusée au fil des années en s’assoyant toujours au même endroit. C’est toujours là que lui vient l’inspiration.)

Il ouvre la porte sans prendre la peine de regarder par le judas pour découvrir l’identité de son visiteur. « Harvey? » Étonné de le voir là, il essaie de se souvenir s’ils avaient prévu de se voir ce soir-là ou non, mais rien ne lui vient. Peut-être qu’il t’a écrit pendant que tu dessinais. Tout de même content de le voir, Sid s’efface pour le laisser entrer et referme la porte derrière lui. Deux grandes mains se posent aussitôt sur ses hanches et le manipulent de sorte à ce qu’il se retrouve dos au battant, coincé entre le bois et le corps solide du blond. D’habitude, c’est une position qui lui plaît beaucoup, mais pour la première fois, Sid se sent à l’étroit dans son étreinte. Les lèvres d’Harvey s’écrasent sur les siennes, exigeantes. Il répond maladroitement au baiser, trop surpris pour arriver à quoi que ce soit de potable, mais son partenaire ne semble même pas s’en rendre compte. Ce soir, les doigts du blond s’enfoncent un peu trop durement dans les os sensibles de ses hanches, sa bouche n’a pas sa finesse habituelle; il est trop silencieux, trop brusque, trop intense, trop tout. « Attends, attends! » Aucune réaction de la part du blond, qui continue son assaut et descend le long du cou en le mordillant avec un peu trop d’aplomb, laissant dans son sillage une chaîne de marques rouges. Mal à l’aise, incapable de chasser l’impression tenace que quelque chose ne tourne vraiment pas rond, le tatoueur essaie à nouveau d’attirer son attention. « Harvey, stop. » Du plat de la main, il le repousse, mais sans succès. « Harvey! » Cette fois, sa voix fend l’air comme un coup de fouet et le blond s’immobilise enfin. Sid pousse un soupir de soulagement. Plus confus qu’autre chose, il pose une main sur la joue du blond. « Mais qu’est-ce qui te prend? » Les sourcils froncés, il scrute les yeux clairs à la recherche d’une réponse. Ce n’est pas comme Harvey d’agir ainsi. Même si l’essentiel de leur relation depuis leur rencontre se résume à des parties de jambes en l’air plus ou moins acrobatiques, il ne s’est jamais comporté de cette façon, comme si le corps de Sid lui était dû. Et même s’ils flirtaient parfois avec la dominance et les jeux de pouvoir, le tatoueur n’avait jamais ressenti cette agressivité mal dissimulée auparavant.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Dernière édition par Sid Bauer le Dim 12 Mai 2019 - 3:21, édité 1 fois
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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptySam 11 Mai 2019 - 12:40



 
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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe


Mon corps s’étale dans les cordages à l’instar de ma vie qui vole en éclats. J’ai le goût du sang dans la bouche et l’odeur de la sueur qui ruisselle sur les corps abîmé obstrue mes narines. Les coups pleuvent et les plaies s’ouvrent. Mon âme se brise, mon cœur éclate, mon esprit se tord et je pense à la mort. Les cris des parieurs qui s’égosillent et s’excitent tout autour m’entrainent et je me lance dans cette danse funèbre qui reprends sur le ring, à corps perdu. Je ne suis rien de plus qu’un tas de chairs assemblées, un monstre libéré de ses entraves à la recherche d’une proie pour apaiser le feu qui le brûle de l’intérieur. Dans cet entrepôt minable à l’écart du centre-ville, je ne sais même pas si je pourrais enfourcher ma moto pour rentrer chez moi. Je ne l’espère pas. Je veux crever ici, mais ce putain d’instinct de survie me maintient en vie. Je donne autant de coups que je reçois, si pas plus. Peut-être plus, ouais. Le gars est au sol et le décompte a commencé. La rage et la colère ne s’éteignent pas pour autant. Insatiable, il me faut un autre adversaire. Un qui m’enverra au tapis moi aussi, baignant dans mon propre sang comme je baigne déjà dans mes échecs. Un qui me libérera de l’atroce douleur qu’est la vie. Aveuglé par la douleur, et l’irascible haine qui nourrit mes veines, je souffre davantage lorsqu’on m’annonce que c’est la fin et qu’on me félicite d’avoir bousillé ces mecs. C’est pire que de frapper, pire que de recevoir les coups. Cet arrêt brutal, ce retour à la réalité que je fuis lors de ces combats, que j’arrive à oublier lorsque tous mes gestes ne sont plus que mécaniques, lorsque les souvenirs qui me hantent déferlent au rythme de mes poings qui fracassent mes adversaires.

On me glisse des billets dans les mains, on me félicite pour quelque chose dont je ne suis pas fier, on me donne le prochain rendez-vous car je suis une putain de poule aux œufs d’or pour tous ces pourris qui s’font du fric sur des pauvres gars comme moi, et on m’oublie. On m’oublie aussi vite qu’on m’a adulé, dès que j’ai foutu le pied hors du ring, je ne suis plus rien d’autre qu’un raté. Un mec amoché dont il n’y a rien à tirer à part quelques billets. J’enfile ma veste, m’allume une clope et sort sur le parking pour retrouver ma bécane. Je suis lent, abattu par la fatalité et j’ai dû me prendre quelques coups sur le crâne car une migraine tenace est en train de s’installer. La cigarette se consume et éclaire faiblement mon visage pas trop amoché ce soir. J’observe ma tronche dans le reflet de mon casque et je suis étonné de ne trouver aucune ecchymose sur mon visage. Ça viendra peut-être plus tard. Mon ventre lui par contre, a ramassé sévère et c’est un véritable challenge de me hisser sur la moto. Conduire va être très pénible. Mon front se colle sur le guidon et mon corps s’écroule. J’ai mal. Au-delà de la douleur physique, c’est les démons dans ma tête qui me tuent lentement et s’amusent de mon agonie ralentie. N’y a-t-il réellement que la mort pour me délivrer de cet enfer ? Je commence à en être persuadé. Je n’ai pas envie de rentrer. Je ne veux pas me retrouver seul face à mes démons, j’ai peur de ce que je pourrais faire si je suis seul. Je ne veux pas être seul.

J’ai l’impression que mon thorax s’ouvre en deux, je suffoque. Des larmes coulent, et viennent nettoyer le sang qui recouvre mes mains. Je me redresse et met le contact brusquement en réalisant que je ne peux pas rester plus longtemps sur le parking de cet entrepôt désaffecté, je risque de m’attirer de sérieux ennuis. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre en réalité ? Je devrais laisser le destin s’occuper de moi, me rayer de la carte une bonne fois pour toute. Pourquoi je lutte ? Ça rime à quoi à part faire encore plus de mal ? Parce que je le mérite… Ce mal, je le mérite.

J’accélère, sur la voie rapide et l’adrénaline me donne des ailes. Le feu des voitures, l’odeur de l’asphalte sur laquelle la moto glisse sans prudence, le vent qui fouette mon corps. Je ferme les yeux. Juste quelques secondes. Pour ressentir pleinement ses sensations dans une envie de laisser aller, de disparaître… La plénitude m’envahit presque à cet instant. Le bruit strident d’un klaxon me ramène à moi. De justesse, j’évite le véhicule dont je m’étais rapproché de façon totalement inconsciente.

Je gare ma bécane dans la cour. Fini l’inconscience, je retourne à ma triste réalité. Mes pas sont lourds, mon corps menace de s’écrouler à chaque pas et je m’y reprends plusieurs fois avant de réussir à ouvrir la porte. Je m’effeuille et me précipite dans la douche, pour laver tout ce sang et cette sueur, effacer les traces de ma quête d’autodestruction. Je m’assois, par terre, recroquevillé sur moi et j’essaie d’oublier ma misérable existence.

Mais c’est peine perdue, je n’y arrive pas. Les mots reviennent « Tu es comme lui, un connard et un faible. » Mon poing s’explose dans le carrelage qui se fissure. Mes phalanges émettent un craquement peu naturel mais la douleur physique n’efface pas celle du cœur, jamais. J’aurai beau m’écorcher vif que je ressentirai toujours la même détestable sensation. Je ne lui ressemble pas, non. Impossible que les gênes se transmettent ainsi, c’est scientifique. Je réfute cette idée sordide. Je ne suis pas mon père. Je ne suis pas sa haine. Je ne suis pas son alcoolisme. Je ne suis pas sa déception, sa rancœur, sa noirceur, son néant…

Je me suis servi un verre de whisky et je fixe mon téléphone depuis une bonne dizaine de minutes, assis sur mon canapé en caleçon. Et merde ! Foutu pour foutu, faut que j’y aille. Sid ne me réponds pas et, en temps normal, je devrais prendre ça pour un ‘non, je suis occupé ce soir’. Mais je n’ai pas envie d’accepter ce refus-là. Je suis conscient de commettre une erreur, conscient qu’à l’instant où je vais me pointer chez lui avec mes problèmes, je vais l’envahir, le rendre témoin de ma déchéance et il ne mérite pas ça, non. Personne ne mérite un mec comme moi. Seulement si je ne me casse pas de chez moi, je sais ce qu’il va se passer. Je vais boire, encore et encore, jusqu’à m’en rendre malade, jusqu’à vouloir crever et finir par dormir sur le parquet, la tête à l’envers. Alors je fuis. En finissant de m’habiller, je regarde une nouvelle fois mon téléphone. Toujours aucune réponse, tant pis. J’y vais.

Je roule vite, un peu au-dessus des limites mais je n’ai pas l’envie de respecter quoi que ce soit cette nuit, ni de jouer au citoyen modèle. Je suis loin d’être un modèle putain ! Je suis même sûrement l’inverse. On devrait expliquer aux petits garçons : vous voyez ce gars-là ? Et bien il n’a fait que prendre des mauvaises décisions toute sa vie, il faut éviter de faire comme lui. Il est fini. A trente-trois ans, il est fini ce type. Je gare ma moto dans l’allée, met le casque dans le coffre et fourre les clés dans la poche de mon blaser avant de me rendre devant la porte de son appartement que j’ai déjà visité deux ou trois fois. Ce qui ne devait arriver qu’une simple fois à la base est devenu plus récurrent que je ne veux bien l’admettre. Sans que cela ne soit vraiment régulier, ça fait plusieurs fois qu’on passe nos nuits ensembles, avec l’accord tacite de ne pas attendre plus de ces rendez-vous nocturnes. Juste une bonne baise, rien de plus. Je frappe à la porte, nerveux. Je glisse ma main dans mes cheveux tout ébouriffés, impatient et stressé. J’ai besoin de le voir, je le ressens ainsi. Quand je suis avec lui, je ne pense à rien. Son corps parfait me fait tout oublier, les lignes délicates de ses muscles secs provoquent en moi des envies irrationnelles, sa voix me fait frémir de la tête aux pieds, son regard me transcende et sa bouche… Oh sa bouche…

Je frappe à nouveau, plus fort, m’impatientant de n’avoir aucune réponse. Il y a de la lumière, elle filtre à travers la serrure, je sais qu’il est là. J’espère qu’il est seul bordel. Je veux qu’il soit seul. Pour oublier, pour faire vibrer ce qu’il reste d’humain en moi, ce qui ne peut être sauvé mais qui continue à désirer avec ardeur, ce qui suffoque mais respire en sa présence. Je refuse de voir l’évidence mais je m’accroche à ce quelques instants de répit avec acharnement, alors que je devrais le laisser, arrêter de le voir, il n’a rien demandé, surtout pas à souffrir. Et c’est ce que je vais faire, inévitablement car c’est tout ce que je sais faire.

La porte s’ouvre, la délivrance enfin. Je pénètre sauvagement dans son appartement, avant de me jeter sur lui comme un affamé. Mon empressement n’a rien de naturel, je suis juste pressé, avide de ressentir autre chose que ma douleur, autre chose que ma vie qui s’effrite continuellement et volette autour de moi, comme des cendres jetées au hasard dans le vent. Ma langue s’invite dans sa bouche, sans en demander l’autorisation, mes doigts se pressent sur sa taille fine et j’ai envie d’arracher ses vêtements brusquement pour caresser sa peau douce et nacrée. A peine le temps de respirer que mes lèvres grignotent désormais son cou, le goût salé de sa peau m’électrise puissamment. Je ne l’entends pas. Ou plutôt je ne veux pas l’entendre. Chut, laisse-moi faire, laisse-moi me sentir bien s’il te plait. Je ne veux pas parler, je ne veux pas prendre le risque de te faire fuir, accorde-moi ça, je t’en supplie. S’il te plait, vite, fais-moi l’amour, sans attendre, sans aucun détour.

- Harvey ! Je me fige à son cri. Je déglutis doucement et peine à relever mon visage vers lui. Ne me regarde pas, non, s’il te plait.

- Mais qu’est-ce qui te prends ? Sa douceur serre mon cœur délicieusement. Je déteste ça, car c’est trop bon. Ça ne fait que renforcer l’illusion que je peux encore vivre des choses agréables. Mon regard est fuyant, je l’évite clairement. Au fond de mes prunelles claires, ces traîtresses, les larmes affluent et je me sens minable. Je les ferme alors, m’astreignant au calme. Si j’écoute mon impulsivité, me voilà reparti, à fuir encore sans savoir où aller. A fuir encore, à jamais. Mon cœur bat trop vite, ma respiration est lourde et mon esprit embrouillé. Au bout de quelques secondes interminables, j’arrive à dire :

- Excuse-moi, je ne devrais pas débarquer comme ça… Je t’ai envoyé un message, t’as pas répondu… J’avais trop envie de te voir, c’était plus fort que moi.

Mes yeux se rouvrent et nos regards fusionnent. Tu devrais me jeter dehors, vraiment. Ce qu’on fait là, ce que je fais là, c’est pas bien. Je me mords la lèvre, mes mains caressent ses flancs plus doucement et je demande, un peu plus posément

- Tu veux que je m’en aille ? T’étais occupé sûrement, j’veux pas gâcher ta soirée…
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Sid Bauer
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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyLun 13 Mai 2019 - 3:02


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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe

Tandis qu’en arrière-plan, l’orchestre entame le troisième mouvement du concerto, Sid se tait et attend une réponse qui tarde à venir. Du pouce, il caresse distraitement la joue d’Harvey. Posée sur le torse du blond depuis qu’il a essayé de le repousser, son autre main n’a pas bougé. Il sent contre ses doigts les battements affolés et irréguliers de son cœur. Les prunelles bleues le fuient, se replient derrière les paupières pour se cacher. « Excuse-moi, je ne devrais pas débarquer comme ça… Je t’ai envoyé un message, t’as pas répondu… J’avais trop envie de te voir, c’était plus fort que moi. » Avant qu’il n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, les yeux clairs réapparaissent et plongent dans ceux de Sid. La douleur qu’ils irradient est tellement puissante qu’elle en devient presque tangible, suffocante. « Tu veux que je m’en aille? T’étais occupé sûrement, j’veux pas gâcher ta soirée… » Le tatoueur hoche aussitôt la tête. Il a beau être complètement dépassé par la tournure des événements, une chose est certaine : Harvey ne va vraiment pas bien et ce serait une très mauvaise idée de le renvoyer dans cet état. « Reste. Je dessinais, j’ai pas vu ton message. Mais j’aurais dit oui. » Il lui sourit, retire sa main de son visage. « Viens. » Il s’empare de celle du blond. D’une poussée, il s’écarte de la porte et l’entraîne vers le canapé. Il s’y assoit le premier, retrouve sa place, puis tire doucement sur le bras d’Harvey pour l’inviter à faire la même chose. Il y a une raideur inhabituelle dans ses mouvements, comme si tout son corps était tendu à l’extrême, mais Sid ne dit rien, la mettant sur le compte de ce qui l’a visiblement bouleversé.

Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait? Sid s’humecte nerveusement les lèvres. D’habitude, ils ne se posent pas trop de questions, laissant simplement le magnétisme de leurs corps les attirer l’un contre l’autre comme deux aimants. Pour ne pas rester immobile, il se penche vers le blond et colle ses lèvres aux siennes, les doigts noués dans la chevelure soyeuse. Cependant, il n’arrive pas à se concentrer sur le baiser, distrait par son esprit qui tourne à plein régime. Il ignore si ce qu’il fait est bien. En vérité, il a même l’impression désagréable d’essayer de prendre avantage d’un homme mal en point, même si c’est lui qui est venu frapper à sa porte. La vie d’Harvey est un mystère. Ils parlent peu, et, lorsqu’ils le font, ce n’est jamais d’eux-mêmes. Il ne sait presque rien sur lui, sinon qu’il souffre terriblement en ce moment. Il voudrait trouver magiquement le moyen de tout arranger, sauf que la vie n’est pas un conte de fée, il ne peut compter sur aucune marraine bienveillante pour lui souffler les réponses aux questions difficiles. Restreint par les règles tacites de leur entente, il peut seulement offrir le réconfort d’une étreinte affectueuse, d’un moment de plaisir partagé, pour tenir les démons à distance. Il s’écarte et scrute le visage de son partenaire, cherchant désespérément sans le trouver un signe qui l’aiguillerait dans la bonne direction.

Les yeux légèrement plissés par la confusion, le tatoueur penche la tête vers la droite. L’éclairage feutré de la pièce doit lui jouer des tours, car il jurerait que l’ombre qui se dessine sous la mâchoire bien découpée est en fait une ecchymose en pleine formation. Il ne s’y attarde pas, comblant plutôt la distance qui le sépare du blond pour reposer ses lèvres sur les siennes. Cette fois, le baiser est un peu plus enflammé. Ce n’est toujours pas une solution miracle, mais c’est mieux que rien, et Sid s’y accroche de toutes ses forces. Ses mains vagabondent, repoussent le blazer gênant, frôlent les flancs et finissent par se glisser sous le t-shirt. Il y va d’une caresse plus appuyée, savourant la chaleur de la peau souple sous ses doigts. Le blond laisse alors échapper un sifflement qui ne ressemble en rien à ses gémissements habituels. C’est un son plein d’angoisse, qui évoque plutôt la douleur que le plaisir. Le tatoueur lâche aussitôt prise et se recule de quelques centimètres. Il tend une main prudente vers le t-shirt, saisit l’ourlet entre ses doigts et, ne sentant aucune résistance ouverte de la part d’Harvey, soulève le tissu. Il ne sait pas trop à quoi il s’attendait, mais ce n’était certainement pas à ça. La peau, normalement dorée et lisse, est tachetée d’ecchymoses qui semblent reproduire à elles seules la totalité du spectre du bleu-violet. Il devrait dire quelque chose, mais il n’y a que du statique dans son cerveau, comme s’il s’était transformé en poste de radio déglingué. Il voudrait poser douze questions différentes, n’arrive même pas à en formuler une seule. « Putain, Harvey! » finit-il par souffler. Il redescend lentement le t-shirt, recouvrant centimètre par centimètre les marques violacées, puis il relève la tête. « Qu’est-ce qui t’est arrivé? » Ce n’est définitivement pas l’un des sujets légers et simples auxquels ils se cantonnent habituellement, mais Sid ne peut passer sous silence cette découverte. L’inquiétude qui s’est nichée dans son ventre l’en empêche. De toute façon, raisonne-t-il, Harvey devait bien savoir, alors même qu’il frappait à la porte, que les règles du jeu allaient changer dès que Sid l’aurait ouverte.



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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe



Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas ce que je fais. Je suis perdu, entre réalité et cauchemar depuis trop de temps pour être lucide sur mes actions et leurs conséquences. Je ne devrais pas être là, c’est n’importe quoi. Encore une fois, je suis en train de tout foutre en l’air et je vais m’en mordre les doigts dans peu de temps. Fuis, bordel, fuis tant qu’il est encore temps.

- Reste. Et tout s’écroule avec ce simple mot : mes envies de fuite, ma peur d’être rejeté et l’idée que je ne mérite pas l’attention qu’il me porte. Sa douceur me calme instantanément, sa voix chaude m’enveloppe et m’astreins au bien-être tandis que ses gestes m’apaisent. Mon palpitant ralentit et mon corps se détend lentement. - Je dessinais, j’ai pas vu ton message. Mais j’aurais dit oui. Viens. Comme un pantin, je me laisse manipuler. Mes épaules s’affaissent, mon corps redevient lourd et je sombre vers la sérénité qu’il m’apporte en m’asseyant à ses côtés sur son canapé.

Qu’est-ce que je fous là ? La question revient, et avec elle le doute, plus profond, ancré, irrationnel. Mon regard glisse sur son salon, sa table recouverte de magasines de tatouages, ses esquisses de dessin. Images sombres et torturées, inquiétantes, dans lesquelles je me retrouve malgré tout facilement. Je détourne le regard, le pose sur son visage qui s’approche du mien. Son souffle sur ma peau crée des frissons dans tout mon corps, et la caresse de ses lèvres me procure un bien fou. Quelque chose que je ne dois pas ressentir. Un lâcher prise, un abandon, comme si toute ma volonté était réduite à néant sitôt ses lèvres en contact avec ma peau. Je me sens mal de me sentir si bien auprès de lui. J’ai l’impression de lui voler quelque chose. Un peu de sa pureté, un peu de l’éclat qui brille au fond de ses yeux, un peu de lui… Ce n’est pas bien. Et pourtant, je n’y résiste pas. Car lorsque ses deux prunelles claires et limpides me fixent, je me sens un peu plus vivant. Comme si derrière l’amas de chairs dont je suis fait, il subsistait encore une petite part floue de mon âme. Je délire… Il n’y a plus rien de vivant en moi, je suis mort il y a tellement longtemps…

En rien initiateur, je le laisse faire, me nourrissant de ce qu’il me donne et m’astreignant au calme à l’intérieur. Son second baiser est insistant, et j’y ressens une certaine urgence et implication. Comme s’il avait compris ce dont j’avais besoin, comme s’il avait entendu ma supplique silencieuse. S’il te plait, fais-moi l’amour. Et j’ai envie, terriblement envie, de me laisser glisser dans l’instant. Alors je réponds à son baiser avec langueur et mon corps se redresse légèrement, reprenant un peu de vigueur pour assurer et permettre à mon esprit de m’évader dans l’étreinte chaude et sécurisante, prometteuse. Seulement, j’ai souffert ce soir et je n’arrive pas à réprimer la plainte qui sort malgré moi d’entre mes lèvres lorsqu’il appuie sur mon ventre. Sa réaction ne tarde pas et je me mords l’intérieur des joues en me maudissant violemment. Il se redresse, m’interroge du regard et se saisit de l’ourlet de mon t-shirt. Je ne bouge pas, inerte. Ma gorge se serre, mon regard se voile. Voilà, c’est la fin. L’inévitable est en train de se produire, et la meilleure chose à faire pour lui c’est de me renvoyer d’où je viens. Je ne vais pas lui en vouloir, je ne peux que comprendre. Personne ne peut vouloir de moi dans sa vie, je ne suis qu’un problème. C’est douloureux, à chaque fois, de s’en rendre compte. Mais la réalité est moche la plupart du temps, non ?


- Putain, Harvey ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ?


Il mérite que je lui dise… Pourtant, j’ai juste envie de me lever et de quitter son appartement. Fuir. Comme un connard et un faible. Je ferme les yeux, alors que l’émotion me submerge. Sid mérite mieux que ça, mieux que moi. Mais je ne peux pas foutre en l’air sa soirée égoïstement en me pointant pour me barrer aussi vite, non. Je passe une main sur mon visage qui a pali légèrement, grimace, puis avoue d’une voix lourde, trainante

- Je me suis battu… Sans blagues ? Comme si ce n’était pas évident. Je souffle un coup, prends sur moi et pose mes coudes sur mes genoux sans le regarder. Je triture nerveusement les doigts en passant aux aveux, en sachant très bien que tout ce que je vais dire, chaque mot que je vais prononcer, me dirigera uniquement vers sa porte et la fin de cette relation. C’est juste inévitable.

- ça m’arrive parfois de participer à des combats… tu sais dans l’genre pas très honnête, à l’écart de la ville avec des paris tout ça… C’est ce que j’ai fait ce soir, avant de venir te voir. Je cherche dans mon blaser mon paquet de clopes et je le sors, avec mon briquet. – J’peux fumer ? Ma nervosité atteint son seuil maximal, je sens mon ventre se nouer et mes muscles trembler légèrement. – J’suis désolé, je ne devrais pas venir t’emmerder avec tout ça, c’est mes problèmes et je n’aurais pas dû les ramener ici. J’suis trop con putain. Excuse-moi. Tu ne mérites pas ça. Et à part des excuses, je n’ai rien à offrir.  


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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyMar 14 Mai 2019 - 5:57


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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe

« Je me suis battu… ça m’arrive parfois de participer à des combats… tu sais dans l’genre pas très honnête, à l’écart de la ville avec des paris tout ça… C’est ce que j’ai fait ce soir, avant de venir te voir. » La confidence semble avoir coûté à Harvey ce qu’il lui restait d’énergie. Il s’affaisse, se replie sur lui-même dans une posture vaguement défensive. D’une main tremblante, il sort ses clopes et son briquet, demande d’une voix pas beaucoup plus assurée la permission de l’allumer. Sid hoche la tête. « Vas-y. » Avant d’arrêter la clope, il sortait généralement sur le balcon pour griller ses cigarettes afin de ne pas trop enfumer l’appartement, mais une fois n’est pas coutume. Et puis, il pourra toujours ouvrir une fenêtre pour aérer si l’odeur se fait trop forte. « J’suis désolé, je ne devrais pas venir t’emmerder avec tout ça, c’est mes problèmes et je n’aurais pas dû les ramener ici. J’suis trop con putain. Excuse-moi. Tu ne mérites pas ça. » Sid se mord la lèvre. La peur de dire une bêtise alors qu’il sent qu’Harvey est tout près de prendre ses jambes à son cou le rend muet. Les mots n’ont jamais été son fort. Ils lui échappent ou s’emmêlent, jaillissent dans le mauvais ordre de sa bouche et lui font dire le contraire de sa pensée. Malhabile avec les paroles, il choisit donc souvent de se taire et de laisser ses gestes parler d’eux-mêmes.

Sans rien dire de plus, il se lève. Il sort sur le balcon pour prendre le dernier cendrier qu’il lui reste. Il s’était débarrassé de tous les autres dans l’espoir que de ne plus avoir d’endroit pour disposer convenablement de ses mégots allait l’aider à rester dans le droit chemin. Il n’avait toutefois pas été capable de jeter celui-là, une horreur en grès en forme de flamant rose que Caro lui avait donné et auquel il était resté accroché par sentimentalité. Il rentre dans l'appart, laissant la porte coulissante entrouverte malgré la fraîcheur de la nuit pour que la fumée puisse s’échapper. Avant de retourner dans le salon, il bifurque vers la cuisine. Du congélateur, il tire toutes les compresses en gel qu’il possède, puis il se penche dans le frigo pour en sortir ses deux dernières bières. Il s’était obligé à ne pas y toucher, déterminé à les boire lorsqu’une occasion valable se présenterait et pas simplement parce qu’elles traînaient depuis un moment sur leur tablette. Ce n’était pas exactement ce qu’il avait en tête à l’origine, mais il se dit que la situation est bien assez particulière pour justifier de les consommer. Il glisse le cendrier et les compresses sous son bras pour se libérer les mains et arriver à décapsuler les bières sans faire de dégât.

Il revient ensuite vers Harvey, qui s’accroche toujours à sa cigarette comme un naufragé à sa bouée. Il pose les bières sur la table basse, dans l’une des rares zones qui n’est pas recouverte par le fatras éparpillé dessus, et le cendrier à côté, sur un carnet écorné. « Désolé, j'ai rien de plus fort. » Il n’y a encore pas si longtemps, il aurait pu alimenter un bar entier à lui-même. Cependant, après la dernière rechute d’Aisling, celle qui avait causé une sacrée remise en question chez le tatoueur, il avait décidé de se débarrasser de tout l’alcool fort qu’il lui restait et il n’y avait pas retouché depuis. Il se rassoit à côté d’Harvey, les compresses empilées sur ses cuisses. Il se penche vers le blond. Les mains appuyées sur ses épaules, il l’oblige à se déplier lentement jusqu’à ce qu’il soit à nouveau appuyé contre le dossier du canapé. Ses doigts retrouvent le bas du t-shirt et le soulèvent. Cette fois, il sait à quoi s’attendre et il se contente de parcourir d’un œil clinique l’abdomen meurtri, repérant les bleus qui bénéficieraient le plus des compresses. Une grimace de sympathie lui tord les lèvres. C’est déjà un miracle qu’il arrive à respirer correctement, comment diable a-t-il réussi à se tenir sur sa moto dans cet état? Sid place un premier rectangle de gel congelé sur l’ecchymose la plus foncée. « Tu te bats pour le plaisir? » demande-t-il d’un ton léger. Il applique une deuxième compresse, un peu plus bas que la première. « Ou... »
(…pour te punir, pour essayer d’engourdir la douleur, et parce que, même si c'est terriblement, horriblement tordu, ça te fait du bien?)
Il se revoit, gamin maigrichon qui tenait mal l’alcool et se la jouait dur à cuire, essayer de casser la gueule à un type qui fait deux fois sa taille dans un bar miteux et souhaiter désespérément que le prochain coup de poing qui s'enfoncerait dans sa chair serait celui qui réussirait à fissurer la carapace pour enfin, enfin évacuer toute la colère qui bouillonnait en lui. Ce coup de poing libérateur n’était jamais venu et, à force de le chercher, il n’avait réussi qu’à se meurtrir le corps et l’âme. « …pour t’oublier? »



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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyMar 14 Mai 2019 - 19:34



 
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Il parait que le silence est d’or. Que bien souvent, il parle plus que les mots et que son intensité permet d’apaiser bien des tourments. Je ne suis pas d’accord. Le silence de Sid m’inquiète davantage qu’il me rassure et j’allume ma cigarette avec un certain empressement pour me raccrocher à une sensation familière. Habitude nocive, une de plus. Je l’observe sortir sur le balcon et je frissonne au courant d’air qui envahit subitement la pièce. Je ne peux pas m’empêcher de me sentir vraiment nul. Venir pleurer auprès de son plan cul régulier, est-ce réellement ce à quoi j’en suis réduis ? Je m’accroche à des illusions, constamment, en espérant bêtement que quelqu’un me verra malgré toute la noirceur qui m’entoure. C’est stupide, évidemment. Je le sais, mais dans mon désespoir je suis incapable de réfléchir avec cohérence. Toutes mes pensées sont embourbées dans la mélasse de mes problèmes, de mes incapacités, de mes peurs. Je ne fais que tourner, virer autour des mêmes problématiques, tout le temps. Et ces cauchemars qui ne cessent jamais, qui réussissent même à me surprendre en plein jour, quand mon esprit essaie de s’évader pourchassant un répit qui ne m’est jamais octroyé. Je suis fatigué, épuisé de cette lutte constante, j’arrive à bout de souffle je le sais. Je n’ai pas le droit de lui faire ça, de le rendre témoin de ma chute, c’est bien trop égoïste.

Je me redresse et fronce les sourcils au retour de Sid qui pose successivement sur la table des bières et un cendrier, en équilibre précaire sur l’un de ses magasines. Je me penche vers ce dernier. En d’autres circonstances j’aurai sûrement fait une remarque sur ce dernier qui représente un flamant rose, mais le cœur n’y est pas alors j’écrase simplement ma cigarette à l’intérieur.

– Désolé j’ai rien de plus fort. Je ne sais pas quoi dire, je me contente de fixer les bières fraîches posées sur la table, interdit. Puis, mon regard interrogateur finit par se poser sur le visage de mon amant qui m’impose de me rassoir doucement dans le canapé. Avec une douceur à laquelle je ne suis pas habituée, à laquelle je n’ai pas le droit, il soulève mon t-shirt et pose délicatement des compresses glacées dessus pour aider à la résorption des bleus. Je grimace sous l’effet du froid glacé contre ma peau et tressaille légèrement. Mes yeux se remplissent de larmes alors que je l’observe faire, bouleversé par ses gestes doux envers moi. J’ai l’impression qu’il a fait ça toute sa vie… Je le scrute du regard sans rien dire, inerte, interloqué par sa façon de faire, par tout ce qu’il exprime sans rien dire, tout ce qu’il me donne alors que je ne lui apporte rien. Une boule se serre dans ma gorge alors que je l’observe. Vision angélique qui m’éclaire et m’éblouit. Ses traits fins et délicats, sa peau pâle comme de la nacre et si douce…  Ses yeux si clairs, si profonds, concentrés sur l’application des compresses sur mon ventre et mon torse… Ses sourcils épais légèrement froncés,  noirs comme sa chevelure en bataille ce soir… Un peu comme après le sexe… Pourquoi tu prends soin de moi ? Pourquoi tu t’embêtes avec un mec comme moi, Sid ? Je ne suis pas bon, ni pour toi, ni pour personne. Je fais toujours souffrir les gens autour de moi, tout le monde finit inévitablement par souffrir.

- Tu te bats pour le plaisir ? Ou… pour t’oublier ? Je déglutis difficilement à sa question et mes yeux embués retiennent difficilement leurs larmes. J’aimerai tout oublier, j’aimerai tout effacer, tout recommencer ou tout terminer. Pendant plusieurs secondes, je ne réagis pas et le silence revient. Il s’impose, pesant et difficile. C’est du gâchis. Nos rendez-vous étaient si légers, si intenses, si… beaux. Une soupape de sécurité, une douce brise entre deux tempêtes, une éclaircie entre deux orages. Deux corps faits pour s’unir, plaçant le plaisir au-dessus de tout. Au-dessus de nos problèmes, de nos vies… Et voilà que je gâche tout. Je ne suis qu’une merde. Mes lèvres tremblent alors que j’essaie de réfléchir à ce que je dois répondre. La vérité, je n’ai plus que ça de toute façon. Les mensonges n’apportent rien, à part plus d’illusions. Sid ne peux plus s’en faire désormais à mon égard. Pas après ce soir. Je me racle la gorge et réponds d’une voix douloureusement basse, chargée d’émotions

– Les deux je suppose… Je… Je ne sais plus vraiment. Ça fait trop longtemps. Je n’y éprouve aucun plaisir, non. Je n’ai jamais réussi à me sentir bien de cogner sur quelqu’un. Je me dégoûte même de le faire. Paradoxe incompréhensible et stupide. Ma main s’enroule autour de son poignet et je le stoppe dans ces gestes trop doux. Je ne les mérite pas. Je me redresse légèrement et cherche son regard que je trouve rapidement. Nos prunelles bleues s’accrochent et se lient les unes aux autres. Regarde-moi bien, sans détours, je suis bien trop amoché pour toi.

Tu n’as pas à faire ça tu sais. Rien ne t’y oblige et je ne t’en voudrais pas si tu me demandes de partir maintenant. C’est la meilleure des choses à faire, je t’assure. Je ne suis pas quelqu’un de bien, je suis pas … quelqu’un pour toi. Je vais tout te prendre à toi aussi, et je n’ai pas envie que tu perdes ta lueur. Tu es beau, je vais t’entacher, tu mérites mieux…

- Je… Je vais partir c’est mieux. Je détourne le regard, lâche sa main et essaie d’attraper mon blaser en grimaçant à cause de la douleur qui parcourt tout mon corps. Je me suis détendu seulement quelques minutes et voilà que mon corps proteste affreusement contre le moindre mouvement ! J’essaie de l’ignorer et persiste dans mon élan malgré tout, me pliant en deux sous la douleur qui irradie et me freine grandement. Mâchoire serrée, regard fuyant, c’est la honte qui me pousse vers la sortie, me faisant comprendre insidieusement que je n’ai de place nulle part, et que je ne peux pas lui imposer davantage ma présence.  


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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyMer 15 Mai 2019 - 15:04


i'm not a saint, but i could be if i tried
S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe

Entre eux, le silence reprend racine. Sid n’essaie pas de forcer la conversation. Il se concentre simplement sur sa tâche et continue à appliquer les compresses jusqu’à ce qu’il n’en ait plus. Il n’est pas tellement étonné qu’Harvey ne réponde pas à la question. Ce qui l’étonne, en revanche, c’est la façon dont le blond l’a regardé lorsqu’il est revenu s’installer avec son matériel de premier soin, comme s’il venait de lui sortir une deuxième tête. Ou qu’il faisait quelque chose d’extraordinaire. Ce n’est pas le cas pourtant. Il agit simplement comme tout être humain sensible le ferait. « Les deux je suppose… Je… Je ne sais plus vraiment. Ça fait trop longtemps, » finit-il par répondre d’une voix sourde. Pour toute réponse, Sid laisse échapper un hmm songeur. Il tend la main vers la première compresse pour la soulever et jeter un coup d’œil à la peau en-dessous, mais les doigts d’Harvey s’accrochent à son poignet et le freinent dans son élan. Il relève la tête, croise le regard humide de larmes de son amant. Il s’y accroche, le soutient sans hésiter, essaie de communiquer silencieusement à ces prunelles remplies de doute pourquoi il agit de cette façon. « Tu n’as pas à faire ça tu sais. Rien ne t’y oblige et je ne t’en voudrais pas si tu me demandes de partir maintenant. C’est la meilleure des choses à faire, je t’assure. Je ne suis pas quelqu’un de bien, je suis pas… quelqu’un pour toi. » Les lèvres pincées, Sid se redresse et arrache son poignet de la prise d’Harvey. D’une certaine façon, il y est obligé, oui. C’est dans sa nature de vouloir aider. Il s’est tellement occupé des autres qu’il ne sait plus comment faire autrement. Il ignore s’il était déjà comme ça quand il était gamin – ses souvenirs d’enfance sont parfois flous et étiolés – ou si ses expériences de vie ont fini par remodeler sa personnalité, mais il accepte la personne qu’il est devenu. Ça aurait certainement pu être bien pire. « Je… Je vais partir, c’est mieux. » Le tatoueur ne répond rien. Il observe d’un regard placide et vaguement agacé les compresses tomber dans tous les sens tandis qu’Harvey s’agite. Il sait très bien que le blond essaie de se protéger, qu’il repousse avant d’être repoussé, tente de manipuler la situation pour qu’elle réponde à ses attentes et le ramène en terrain connu. Cependant, il refuse de se plier aux règles de ce scénario toxique.

Prenant pitié d’Harvey qui s’acharne à essayer d’enfiler son blazer malgré son corps qui refuse de coopérer, il soupire et se lève. Agenouillé devant lui, il l’aide à enfiler les manches du vêtement, fait glisser ses mains le long des biceps jusqu’à ce qu’il puisse nouer ses doigts dans le revers du blazer. Il plonge son regard dans celui d’Harvey, déterminé à faire passer son message. « Mieux pour qui, hmm? Pas pour toi, t’arrives à peine à bouger. » De l’avis du tatoueur, la seule raison valable pour que le blond se lève serait d’ailleurs d’aller à l’urgence pour s’assurer qu’il n’a rien de cassé et qu’il n’est pas en train de se taper une hémorragie interne depuis son arrivée. Mais ça, c’est une autre histoire. Faut savoir choisir ses batailles. « Ne t’en fais pas pour moi. Je suis majeur et vacciné, et je suis assez vieux pour savoir ce que je fais. » Sans être tout à fait froid, son ton se durcit, devient un peu plus coupant. « Je sais très bien que je ne suis pas obligé de prendre soin de toi. Je le fais parce que j’en ai envie et parce que tu en as besoin. » Les sourcils froncés, il marque une pause pour peser ses mots, sachant très bien que, s’il pousse trop, il éloignera Harvey au lieu de le convaincre de rester. « Si tu veux vraiment partir, je ne peux pas t’en empêcher. Mais je ne t’ai rien demandé, alors n’essaie pas de me faire gober que tu me fais une faveur en fuyant. Ne me fais pas porter ta peur d’être repoussé. » Radouci, il relâche le tissu du blazer. Il trouve les mains amochées du blond et les enveloppe dans les siennes. « Je ne sais pas ce que tu t’imagines, mais je parierais qu’on n’est pas si différent toi et moi. »



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyVen 17 Mai 2019 - 16:25



 
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Je suis là, à me débattre avec mes démons au beau milieu du salon chaleureux de Sid, tout comme je me débats avec mon blaser pour l’enfiler, dernière étape avant de tourner les talons le plus dignement possible. Quoiqu’à mon stade, je ne pense pas qu’on puisse parler de dignité, je n’en ai plus vraiment. Il se lève, visiblement agacé par mon attitude et vient se positionner face à moi pour m’aider à enfiler correctement mes manches le long de mes biceps endoloris. J’essaie de me contorsionner le moins possible car chaque mouvement m’envoie une décharge de douleur dans tout le corps. Généralement, je me soûle après les combats, pour finir par m’écrouler de fatigue et dormir sans réfléchir davantage. Ce soir, je n’ai pas pu toutefois. Je n’en ai pas eu envie. Je cours après cette ultime chance que je m’efforce de gâcher sitôt qu’elle éclaire ma route. C’est exactement ce que je fais en étant ici d’ailleurs. Je viens réduire à néant tout ce qui m’échappe et me semble trop beau pour être vrai. Fichu cycle infernal. Je n’en sortirai jamais, les mêmes dysfonctionnements continuent de se jouer en boucle, encore et encore. Et je m’en veux car j’aimerai tant être capable de l’inverse. Capable d’accepter la douceur, capable d’accepter ce qui peut être agréable. L’accepter pour le recueillir et nourrir le petit garçon aux multiples plaies ouvertes que je suis resté au fond de moi. L’aider à s’épanouir au lieu de se recroqueviller sur lui-même, comme il aurait dû être poussé à faire. Il y a trop de regrets dans ma vie. Trop d’échecs aussi.

Les mains de mon beau tatoué se noue sur mon blaser une fois le morceau de tissu enfilé. Je le sens tendu, sûrement inquiet mais surtout très agacé. Cela ne me surprend pas, j’ai carrément déconné jusqu’à présent. En venant ici, je me suis permis de lui exposer toute cette partie sombre de moi et je l’ai volontairement impliqué là-dedans. Je le savais en venant. Et je le voulais aussi. Alors que j’étais recroquevillé sur moi-même, tremblant malgré l’eau chaude qui se déversait du pommeau de douche, assis dans le fond de ma douche à broyer du noir et à me répéter tous les mots crus de mon petit-frère, j’ai pensé à lui. Le seul qui ne me voyait pas encore comme un échec. Et il m’est apparu comme la solution, comme l’évidence. Je ne voulais pas rester seul. Je ne pouvais pas rester seul. Là encore, je ne le souhaite pas, ni ne le désire. C’est un appel à l’aide chaotique, silencieux, déconcertant que je lance. Car j’ignore si je vaux la peine d’être sauvé dans le fond. Je ne le mérite tellement pas. Sid ancre son regard si particulier, limpide, dans le mien et je n’ose plus faire un mouvement. Mon palpitant frappe fort contre ma cage thoracique alors que je suis suspendu à ses paroles, prêt à en baver à nouveau s’il le faut, car je n’ai plus l’espoir que cette soirée se termine bien à présent. J’ai tout ruiné.

- Mieux pour qui hmm ? Pas pour toi, t’arrives à peine à bouger. Ne t’en fais pas pour moi. Je suis majeur et vacciné, et je suis assez vieux pour savoir ce que je fais. Je sais très bien que je ne suis pas obligé de prendre soin de toi. Je le fais parce que j’en ai envie et parce que tu en as besoin. Si tu veux vraiment partir, je ne peux pas t’en empêcher. Mais je ne t’ai rien demandé alors n’essaie pas de me faire gober que tu me fais une faveur en fuyant. Ne me fais pas porter ta peur d’être repoussé.

Ses paroles sont un véritable électrochoc et me renvoient toutes mes incohérences et la stupidité de ma démarche. Il est évident qu’en débarquant ici meurtri comme je le suis, je suis venu chercher du baume au cœur. Le refuser désormais n’a aucun sens. Le réaliser me laisse pantois et je l’observe, interdit alors qu’il m’a mis face à mes inhibitions. Ses mains glissent sur les miennes, plus doucement et malgré la grimace que cela m’arrache à cause de mes phalanges brisées, le geste me touche bien plus et réchauffe mon cœur qui s’apaise peu à peu.

- Je ne sais pas ce que tu t’imagines, mais je parierais qu’on n’est pas si différents toi et moi.  

Étrangement, ses dernières paroles me font sourire. Je baisse mon regard vers ses mains. Ses longs doigts fins et habiles pour bien des choses, qui sont capables de créer tout un univers bien à lui. Mes pouces glissent sur le dos de ses mains que j’observe, attentif.

- ça ne me semble pas si évident à moi… Que je murmure doucement, avant de relever le regard vers lui, gêné. Je lève sa main gauche et la porte à mon visage pour embrasser sa paume doucement, me rappelant son toucher délicat avec envie. – Tu as des mains parfaites, capables de créer tant de choses… Les miennes sont dans un piteux état. Je ris faiblement suite à cette constatation. Le contraste est en effet très nettement visible, surtout ce soir. Culpabilisant d’avoir créé cette atmosphère étrange, propice aux confessions et à l’intimité, je croise à nouveau son regard et lui demande alors pardon. – Excuse-moi,-je… T’as raison, j’ai peur. J’ai pas envie de partir car si je suis venu, c’était pour te voir toi, pas un autre. J’ai personne d’autre de toute façon. En général quoi. N’est-ce pas pitoyable d’avouer qu’il est actuellement la seule personne fixe de mon entourage ? J’ai honte mais je fais avec celui que je suis. – Je veux pas être seul, t’as raison. C’est juste que je ne suis pas habitué à tout ça, ce qu’on prenne soin de moi, qu’on soit gentil ou doux alors… ça m’fait peur. J’ai peur d’aimer ça et de ne plus y avoir droit ensuite. Pire que le rejet, la privation m’effraie encore plus. Le rejet, l’abandon sont des sentiments avec lesquels je suis plutôt familier. Mais la peur de perdre ce qui semble impossible à avoir, c’est elle qui me fige et m’impose un comportement fuyant la plupart du temps. Et puis, je n’ai pas l’impression de mériter de tels traitements. Je me penche vers lui, lâche sa main pour venir caresser l’angle de sa mâchoire doucement. – Je crois que j’aime un peu trop être près de toi.


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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyJeu 23 Mai 2019 - 4:42


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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe

Toujours agenouillé sur le sol, le regard levé vers le visage anguleux, Sid attend la réaction d’Harvey. Il espèce sincèrement avoir réussi à le convaincre de rester, même s’il sait qu’il ne peut pas faire grand-chose de plus pour le retenir. Un petit sourire, le premier de la soirée, s’étire sur la bouche bien dessinée. En sentant la caresse lente des pouces sur le dos de ses mains, le tatoueur se détend. Ces gestes ne sont pas ceux d’un homme qui s’apprête à foutre le camp, songe-t-il avec soulagement. « Ça ne me semble pas si évident à moi… Tu as des mains parfaites, capables de créer tant de choses… Les miennes sont dans un piteux état. » Par réflexe, le tatoueur baisse les yeux vers leurs mains qui reposent, toujours entremêlées, sur les cuisses du blond. C’est vrai que celle d’Harvey est abîmée. Écorchées, enflées, contusionnées, les phalanges jurent dans l’ensemble, surtout à côté de la peau lisse et trop pâle de Sid. Et pourtant, il voit quelque chose d’infiniment touchant dans ces mains blessées et malmenées, devenues malgré elles le symbole du mal-être de leur propriétaire. Il relève la tête et croise le regard désolé d’Harvey. Il voudrait lui dire de ne pas se sentir coupable, qu’il ne devrait jamais s’excuser de rechercher un peu de tendresse. Cependant, il choisit de se taire pour ne pas le freiner dans ses confidences. Le cœur serré, il l’écoute attentivement, fouillant silencieusement au fond des prunelles claires pour essayer de trouver la clé du mystère, celle qui lui permettrait de comprendre comment le blond a pu se retrouver aussi seul au monde. Même s’ils ne se connaissent pas encore très bien, il a trouvé chez lui un être sensible et attentionné qui mérite certainement mieux que d’être abandonnée de tous. « Je veux pas être seul, t’as raison. C’est juste que je ne suis pas habitué à tout ça, ce qu’on prenne soin de moi, qu’on soit gentil ou doux alors… ça m’fait peur. J’ai peur d’aimer ça et de ne plus y avoir droit ensuite. » Ces paroles évoquent le spectre d’une enfance torturée. Sid pense à ces cicatrices anciennes qu’il a entraperçues et effleurées sur le dos musclé, à la façon dont le blond s’excuse, à sa culpabilité à fleur de peau. Il devine qu’en plus d’avoir cruellement manqué de la tendresse des autres, Harvey ne connaît rien non plus à celle qu’on peut s’offrir soi-même en faisant preuve d’un peu d’indulgence.

« Je crois que j’aime un peu trop être près de toi, » conclut-t-il doucement. Ne t’en fais pas, j’ai cet effet sur la plupart des gens. Pour une fois, il retient de justesse la blague. L’humour a toujours été son mécanisme de défense, le rempart qu’il élève quand le cocktail d’émotions devient trop intense. Il offre plutôt un sourire affectueux au blond. « Il n’y a rien de mal là-dedans. Il n’y a rien de mal à chercher un peu de bonheur là où on sait qu’on peut en trouver. » D’un mouvement fluide, il se relève et reprend place sur le canapé. Sans lâcher la main d’Harvey, il se cale confortablement dans le coin du siège, puis il entraîne le blond vers lui. Pour ménager son abdomen endolori, le tatoueur l’aide à descendre lentement jusqu’à ce que sa tête vienne s’appuyer sur son épaule et qu’il repose contre son torse. Il s’enroule ensuite autour de lui, comme s’il tentait de transformer son corps filiforme en cocon rassurant. Ses doigts errent sans but précis, se glissent dans les mèches blondes, courent sur l’épaule ou le bras, caressent l’arcade sourcilière ou l’angle sévère de la mâchoire. Il attend patiemment de sentir Harvey se détendre avant de prendre la parole. « Tu sais, ce n'est pas parce que mes mains créent qu'elles n'ont jamais rien détruit. Elles savent frapper et blesser, elles aussi. Elles l’ont déjà fait. » Recroquevillées en poings rageurs, elles s’enfonçaient dans la chair d’autrui, des inconnus rencontrés au hasard de beuveries qui lui embrumaient le cerveau et la douleur jusqu’à ce qu’il dégrise péniblement avec le lever du soleil. « Et ce n’est pas parce que les tiennes sont abîmées qu’elles ne peuvent rien créer de beau. Je le sais, moi, qu’elles peuvent faire naître le plaisir. » Un frisson de délice lui traverse la colonne vertébrale au souvenir des caresses habiles qu’elles lui ont prodiguées. Il se sent étrangement vulnérable, un peu trop maladroit, incapable de bien manier ces mots qui jaillissent de sa bouche sans qu’il n’y ait trop réfléchi. Il passe une langue nerveuse sur ses lèvres, s’attarde par habitude pendant un instant sur son piercing. « Ce que j’essaie de dire, c’est qu’on a tous notre passé, nos blessures, nos regrets. On est tous un peu brisé à l’intérieur. Ça ne veut pas dire qu’on doit se condamner à souffrir. »



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La douceur dont il fait preuve avec moi me touche, son regard réchauffe mon corps et apaise mon esprit tourmenté tandis que son sourire m’apporte une certaine sérénité. Je rends les armes pour ce soir : j’ai trop besoin de son affection pour la rejeter maintenant. – Il n’y a rien de mal là-dedans. Il n’y a rien de mal à chercher un peu de bonheur là où on sait qu’on peut en trouver. Ses paroles me touchent, profondément. J’ai toujours eu l’impression de ne pas mériter l’affection d’autrui, de devoir me préserver à tout prix des sentiments d’attaches et d’appartenances et me tenir éloigné de toute forme de dépendance envers une personne. Ce sont des sentiments qui tuent, et mon histoire personnelle me le répète tous les jours. Mes parents sont enfermés, l’un six pieds sous terre, l’autre derrière des barreaux de fer. Je survis en me tenant éloigné de tous ses comportements qui m’effraient presque tout autant qu’ils me font envie.

Plutôt décontenancé par son attitude, je l’observe se repositionner sur le canapé, à l’endroit où ce dernier est légèrement creusé témoignant de ses habitudes. Il m’incite à m’allonger en tirant légèrement sur ma main et je me laisse faire, docile et vulnérable. Je m’en remets à lui ce soir. Il y a quelque chose d’attirant dans son aura, quelque chose de rassurant, quelque chose dont j’ai besoin. Je m’allonge alors, me glissant lentement contre lui en grimaçant à cause des douleurs lancinantes qui tiraillent mon corps au moindre mouvement. Une fois contre son torse, la tête posée sur son épaule je me délecte de son parfum qui m’enivre et de son corps chaud pressé contre le mien. Je glisse une main sous son t-shirt et effleure sa peau douce, sur le flanc lentement tout en couvant d’un regard attendri son visage aux traits fins et délicats, anguleux. Je me sens bien là, tellement bien… C’est apaisant, et calme. Ses caresses sur ma peau me délassent et me relaxent, j’ai l’impression que sa présence génère chez moi un état proche de la béatitude et de l’extase. Il a ce pouvoir captivant qui n’appartient qu’à lui et qui m’entoure de bien-être, c’est exquis.

- Tu sais, ce n’est pas parce que mes mains créent qu’elles n’ont jamais rien détruit. Elles savent frapper et blesser, elles aussi. Elles l’ont déjà fait. J’ai beaucoup de mal à l’imaginer en train de se battre, mais je le crois sur parole toutefois. Je sais que son esprit est torturé, et qu’il se bat avec ses démons lui aussi. Il les couche sur le papier, leur donne forme et les dessine, extériorisant une partie d’entre eux ainsi. Je les ai contemplé plus d’une fois, impressionné par la vulnérabilité, la colère et la rage qu’ils pouvaient transmettre. Son art a quelque chose de fascinant, sûrement car il y a beaucoup de lui dedans, et surtout car cette forme d’expression m’est totalement inaccessible. Je sais à peine dessiner des humains en bâtonnets, alors je ne peux qu’être admiratif d’un tel talent. Il y a ses tatouages aussi, sombres… Je crois que je les aime tous. J’aime glisser mes doigts dessus lorsque sa peau est moite et tracer leurs contours

- Et ce n’est pas parce que les tiennes sont abîmées qu’elles ne peuvent rien créer de beau. Je le sais, moi, qu’elles peuvent faire naître le plaisir. Je souris exagérément en l’entendant, flatté. Nos ébats ont pris une place plus importante que prévue initialement dans ma vie, et je me surprends à en redemander encore et encore. Moi qui ait peur de l’attachement et évite à tout prix d’entretenir de relation, je reviens bien souvent vers lui… J’observe ce satané tic qu’il a et qui me rend instantanément dingue, lorsqu’il joue avec sa langue et son piercing, signe de nervosité chez lui. – Ce que j’essaie de dire, c’est qu’on a tous notre passé, nos blessures, nos regrets. On est tous un peu brisé à l’intérieur. Ça ne veut pas dire qu’on doit se condamner à souffrir. Un plus large sourire étire mes lèvres, et je fonds. Je fonds littéralement pour son esprit et pour ses valeurs qui me renvoient vers un idéal que je désire sans pour autant l’avouer. Emu, je me redresse un peu contre lui, tends le cou pour venir attraper ses lèvres des miennes, lentement puis langoureusement. Mes yeux se ferment et je me glisse avec délice dans ce baiser qui témoigne de toute ma gratitude ainsi que du bien qu’il me fait. Je ne résiste pas à l’envie de mordiller son piercing, avant d’enfouir mon visage dans son cou.

Là, le regard posé sur sa peau de nacre recouverte d’encre, le souffle court et le cœur en vrac, je murmure doucement – J’aimerai pouvoir être comme toi et y croire. Réussir à penser que l’avenir ne peut pas être aussi sombre que le passé, mais je n’y arrive pas… Mes démons sont toujours là pour me rappeler mes erreurs, et plus j’avance, plus j’ai l’impression d’en faire de nouvelles. Je me mords la lèvre, réfléchis un instant avant de relever mon regard vers lui et de croiser ses iris cristallins. – Est-ce que tu y arrives vraiment à ne pas souffrir ? Ou est-ce comme moi tu suffoques en attendant la prochaine bouffée d’air ? Tu es l’une de mes bouffées d’air. Je sens que l’émotion me submerge à nouveau, et je l’observe avec une douce curiosité, à l’affut de la moindre réaction.



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Sid Bauer
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I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyDim 2 Juin 2019 - 6:34


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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe

Les lèvres d’Harvey se posent sur les siennes. Sid répond au baiser. C’est lent et doux, dépourvu d’urgence et chargé d’émotions, différent de leurs étreintes habituelles, où ils se laissent entraîner par la passion et ne se concentrent sur rien d’autre que l’appel de leurs corps qui vont à la rencontre l’un de l’autre. Malgré les expirations saccadées qui viennent lui chatouiller le cou, il sent qu’Harvey est moins agité qu’à son arrivée. Soucieux de préserver aussi longtemps que possible cette bulle de douceur dont le blond semble avoir tant besoin, il poursuit ses caresses, laissant ses doigts courir sur la peau découverte au rythme de leurs envies. La voix d’Harvey brise timidement le silence léger qui s’était installé entre eux. « J’aimerai pouvoir être comme toi et y croire. Réussir à penser que l’avenir ne peut pas être aussi sombre que le passé, mais je n’y arrive pas… Mes démons sont toujours là pour me rappeler mes erreurs, et plus j’avance, plus j’ai l’impression d’en faire de nouvelles. » Ces démons sournois, Sid les connaît bien. C’est eux qu’il couche sur le papier de ses cahiers pour les empêcher de le gruger de l’intérieur. Il les immortalise pour mieux les chasser de son esprit, tout en sachant qu’ils finiront toujours par revenir, car il ne leur faut qu’une faille, une toute petite faille, pour reprendre les droits sur leur territoire. Même si ses démons à lui ne ressemblent sûrement pas à ceux de son amant, il sait ce que ça fait d’être pris en otage par ses propres souvenirs.

« Est-ce que tu y arrives vraiment à ne pas souffrir ? Ou est-ce que comme moi tu suffoques en attendant la prochaine bouffée d’air? » Les prunelles bleu-gris se sont accrochées à celles de Sid et le filet d’espoir qu’il y lit lui fait mal. Comme il aimerait pouvoir se contenter de banalité simples et rassurantes! Malheureusement, il n’a qu’un sourire un peu triste et une réponse complexe à offrir. « Ça dépend des jours. Il y a des moments plus faciles que d’autres. » Et, même lorsque tout va bien, il n’en faut pas beaucoup pour que tout bascule dans l’obscurité. « C’est d’abord un choix. Faut choisir de croire qu’on a le droit d’être bien, qu’on a le droit de ne pas souffrir, même si c’est juste pour une journée. Ou une minute. » La culpabilité est une bien drôle d’émotion, cruelle et difficile à terrasser. Mensongère, aussi, parce qu’elle laisse croire qu’il suffit d’obtenir le pardon de ceux qu’on a blessés pour arriver à s’en débarrasser. Alors que parfois, le plus difficile, ce n’est pas forcément de se faire pardonner, mais plutôt d’arriver à se pardonner soi-même. Même si Caro ne lui en veut plus pour l’abandon qu’elle a vécu, Sid, lui, n’arrive pas à oublier ce qu’il lui a fait subir. Ce n’est pas pour rien qu’il l’accompagne à tous ses rendez-vous, qu’il passe de longues heures à l’hôpital et veille à son chevet tous les soirs jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Il sait bien que c’est mauvais pour lui, qu’il frise déjà l’épuisement et qu’à ce rythme, il ne tiendra pas le coup jusqu’à ce qu’elle soit rétablie, mais il n’arrive pas à faire autrement. Parce qu’envisager de la laisser s’endormir seule à l’hôpital évoque forcément l’image de toutes ces nuits où elle s’est endormie à bout de larmes dans son lit d’adolescente, empêtrée dans son deuil et les cauchemars qui hantaient son sommeil. Malgré ce pardon, le souvenir de la douleur qu’il lui a causée est gravée sur son cœur comme une marque au fer rouge qui saignera toujours un peu pour lui rappeler ses échecs et ses erreurs. « Il n’y a pas de solution miracle, la souffrance ne disparaît jamais complètement. On peut juste l’apprivoiser et apprendre à cohabiter avec elle. » Comprendre, aussi, que cohabiter ne veut pas dire essayer de tout enfoncer au plus profond de soi pour ne plus rien ressentir. Depuis toujours, il repousse loin, très loin, les émotions dont il ne sait que faire jusqu’à ce qu’elles se fassent trop insistantes pour qu’il arrive à les ignorer. C’est son moyen de défense par excellence et même s’il sait très bien que c’est une très mauvaise façon de gérer ses émotions, il n’arrive pas à la désapprendre. Cédant enfin à la curiosité qui lui triture les entrailles depuis de longues minutes, il se risque à poser une question plus directe. « Qu’est-ce que tu peux avoir fait de si terrible pour que tu sois convaincu de ne rien mériter d’autre que la souffrance, hmm? » Les mots ont à peine franchi ses lèvres que son corps se resserre autour de celui d’Harvey tel un serpent qui s’enroulerait autour de sa proie, comme s’il avait instinctivement senti que la question risquait de redonner à son amant l’envie de fuir.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyDim 2 Juin 2019 - 15:07



 
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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe



→ Il y a de la peine dans son regard cristallin, une infinie tristesse qui parle plus que les mots. Il suffoque lui aussi. Le désespoir fait partie intégrante de nos vies, je le lis au fond de ses prunelles claires qui m’observent et ne mentent pas. Il vit avec ses démons, lui aussi. Sa voix, calme et profonde, mesurée, fait vibrer son torse contre lequel je me repose. Je me délecte alors de ses paroles pleines d’intelligences et de finesses, baissant le regard pour admirer le vide et me concentrer sur ce que je ressens. Il a déjà réfléchi à la question, surement plus d’une fois. – ça dépend des jours. Il y a des moments plus faciles que d’autres. C’est d’abord un choix. Faut choisir de croire qu’on a le droit d’être bien, qu’on a le droit de ne pas souffrir, même si c’est juste pour une journée. Ou une minute. Avec toi, j’oublie que je souffre. Mais pas ce soir et c’est là mon erreur. Ce soir, j’ai invité mes démons à s’immiscer dans la relation superficielle que nous entretenions, et leur présence funèbre nous oblige à tout reconsidérer. Je sens d’ici la tiédeur de leurs râles sourds qui nous poussent vers l’agonie. Quelque chose se meurt ce soir : l’insouciance et l’insensibilité sont remplacées par un intérêt grandissant ainsi qu’une réelle compassion. Il se soucie de moi, de mon bien-être, et j’ai envie de percer à jour les secrets de son esprit. Je ne serais pas là, allongé contre lui, à profiter de sa douceur et de son âme généreuse si ce n’était pas le cas. Et même si cela me procure le plus grand bien sur l’instant, j’ai conscience d’avoir tout brisé. Car dès que j’aurai passé le pas de sa porte et que cette dernière se fermera sur mon ombre, tout sera fini. Le choix qu’il évoque, je l’ai fait inconsciemment en le choisissant lui comme témoin de ma perdition. La spirale dans laquelle je suis enfermée me prend parfois par surprise et l’espoir n’y a aucune place. Autant profiter tant que la nuit dure, pour une fois qu’elle est réconfortante. – Il n’y a pas de solution miracle, la souffrance ne disparaît jamais complètement. On peut juste l’apprivoiser et apprendre à cohabiter avec elle. Apprivoiser la souffrance. Cohabiter avec elle. Sans la souffrance, qui suis-je ? Elle fait tellement partie de moi, enracinée au plus profond de mon être, je serai perdu sans elle. Je la maudis tout autant que je la réclame, et ça n’a pas de sens, je le sais. Je suis incapable de vivre autrement, je ne sais pas faire. Contraignante, pesante mais curieusement sécurisante. Si je m’inflige moi-même la douleur, alors les autres ne peuvent pas m’atteindre, n’est-ce pas ? Curieuse façon de se protéger que de s’infliger soi-même sa propre torture. La mort semble la seule délivrance, la seule inconnue variable capable d’imposer un autre choix et de briser ce cycle infernal. Je n’ai pas peur de mourir, la fin me parait bien trop salutaire pour être effrayé.

- Qu’est-ce que tu peux avoir fait de si terrible pour que tu sois convaincu de ne rien mériter d’autre que la souffrance, hmm ? Brutal retour au présent, je m’étais perdu dans les abysses de mes tourments. Cette question me ramène instantanément à l’instant, à Sid contre lequel je me suis abandonné égoïstement, me reposant sur son altruisme et son humanité un brin trop chaleureuse. Je me redresse alors, délaissant son cou pour poser l’arrière de mon crâne sur son épaule et le regarder à nouveau. – Je suis né. Qu’ai-je fait de si terrible hormis vivre ? Rien de plus ou de moins qu’un autre. Je sais que cette réponse n’est pas satisfaisante, qu’elle est même tirée par les cheveux et je ne suis pas doué pour parler. Seulement, Sid ne se contentera pas d’une réponse aussi énigmatique et je n’ai pas non plus l’intention de jouer les mystérieux plus longtemps. Foutu pour foutu après tout… - Je sais que ça parait tordu, mais… Je me redresse, avec une grimace, en prenant conscience qu’il s’est enroulé autour de moi d’une façon possessive, comme pour me retenir. Personne ne peut retenir un fantôme, et j’ai la nette impression de ne plus faire partie du monde des vivants. – Je ne parle jamais de ça, mais vu que j’ai débarqué ici comme un sauvage et que je profite honteusement de ta générosité, je peux faire un effort. Je me relève, quitte son étreinte rassurante à laquelle je n’ai pas l’impression d’avoir droit et, pour masquer cette gêne, j’attrape la bouteille de bière et feins ainsi d’avoir soif (et non de fuir ce qui m’est trop agréable). Je porte le goulot à mes lèvres, n’en bois qu’une faible gorgée par réflexe, ce qui me permet aussi de coordonner mes pensées et de gagner un peu de temps avant de me lancer dans des explications plus poussées. Le regard fixe, posé sur l’un des dessins à la thématique macabre de Sid, je m’ouvre difficilement – Mon père nous a battu presque toute notre enfance mon frère et moi, jusqu’à ce que ma mère décide de l’abattre peu avant Noël de trois balles. Elle a sûrement pensé que ce serait un chouette cadeau, j’en sais rien mais la vérité c’est que ça a été encore plus l’enfer après ça. Je marque une pause, me rappelant des services sociaux, du foyer d’urgence, de l’enquête, puis des médias… Toute cette sombre période est inscrite en moi, marquée au fer rouge dans mes entrailles et j’éprouve une grande peine à m’en rappeler le souvenir. – Elle est en taule, elle a pris perpétuité pour meurtre. Chaque mot a un goût de cendre dans ma bouche. Chaque mot m’écorche le palet. Néanmoins, je poursuis, décidé à aller au bout de mon récit et à livrer cette partie de moi qui m’a construit et fait de moi celui que je suis aujourd’hui. – Je me suis tiré d’ici il y a dix ans pour étudier à l’étranger, j’ai abandonné mon frère à ses 18ans et n’ai presque pas pris de ces nouvelles en dix ans. Il va souvent rendre visite à notre mère, et je le laisse gérer cette charge seul. Je n’ai pas envie d’aller la voir. C’est plutôt la merde entre nous du coup, il m’en veut et c’est assez logique. Moi aussi je m’en veux, et je ne sais pas du tout comment réparer tout ça. Je ne pense pas que j’en suis capable en fait. Je… ne suis qu’une merde ? Ne sert à rien ? Erre dans but et constate mes échecs qui s’amoncellent de plus en plus formant un tas d’immondices répugnant ? Je souffle, mes épaules s’affaissent et je vide la bouteille de bière dans ma gorge brusquement pour me reprendre. Faisant craquer ma nuque, j’ose enfin tourner le regard vers mon amant, toujours assis sur le canapé à côté de moi. – Je crois que je ne sais pas très bien ce que je fous de manière général. Ma vie me semble floue, comme si elle ne m’appartenait pas vraiment, comme si la route était déjà toute tracée et que je ne faisais que la suivre, impuissant. – Et je ne sais vraiment pas pourquoi je te raconte tout ça, je t’ai foutu ta soirée en l’air avec mes conneries.




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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyMar 4 Juin 2019 - 4:46


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« Je suis né. Je sais que ça parait tordu, mais… » Étonné par cette réponse aussi brève que déroutante, Sid se tait et attend patiemment de voir si Harvey a l’intention d’élaborer avant de poser des questions. « Je ne parle jamais de ça, mais vu que j’ai débarqué ici comme un sauvage et que je profite honteusement de ta générosité, je peux faire un effort. » Le tatoueur retient un soupir de découragement en sentant le blond s’éloigner et s’oblige à desserrer ses membres pour le laisser échapper à l’étreinte. Il se redresse à son tour, replie l’une de ses longues jambes sous lui et pose un bras sur le dossier du canapé. Il se prépare mentalement à recueillir les pénibles confidences d’Harvey, qu’il sent sur le point de s’ouvrir. La gorge nouée, il l’écoute raconter son enfance torturée, le meurtre de son père, la sentence de sa mère, sa fuite de l’autre côté du globe, son retour difficile, sa relation avec son frère qui tombe en ruines. Ces révélations éclairent sous un autre angle la connexion inhabituelle qu’ils ont tout de suite ressentie. Elle ne venait pas de nulle part après tout. Ils ont simplement répondu à l’appel de deux blessures à vif qui se sont inconsciemment reconnues. « Je crois que je ne sais pas très bien ce que je fous de manière générale. Et je ne sais vraiment pas pourquoi je te raconte tout ça, je t’ai foutu ta soirée en l’air avec mes conneries. » Un pli de mécontentement aux lèvres, Sid hoche la tête. « Ne dis pas ça. Tu ne peux pas continuer à vivre ça tout seul, tu vas finir par te détruire pour de bon. Je sais que tu as l’impression de te protéger, mais tu te fais plus de mal qu’autre chose. » Il soupire et pose une main sur l’avant-bras du blond, le presse doucement. « Je suis désolé que tout ça te soit arrivé. »

Profitant du silence qui s’installe dans le salon, il se déplace sur le canapé, jusqu’à ce qu’il soit assis juste à côté d’Harvey, si près que leurs cuisses et leurs épaules se touchent, marque subtile de soutien. Il sait très bien à quel point il est difficile de se confier. Ses entrailles s’agitent d’ailleurs nerveusement à l’idée d’ouvrir la bouche pour raconter à son tour sa douleur. Après une longue inspiration, il se lance. « J’avais trois ans quand ma petite sœur est née. J’en avais huit la première fois où j’ai dû la mettre au lit parce que notre père était parti en vadrouille avec son club de motards et que notre mère dormait trop profondément dans sa chambre pour que j’arrive à la réveiller. » Adossé contre la tête du petit lit de Caro, il avait lu à la fillette blottie contre lui son histoire préférée pour l’endormir. Ça avait fonctionné. C’était encore la belle époque, ils n’avaient pas été laissés à eux-mêmes très souvent et ils ne connaissaient pas encore l’instabilité qui allait marquer le reste de leur enfance et toute l’adolescence de Sid. « J’avais dix ans lorsque j’ai vu mon premier rail de coke. J’ai surpris ma mère en train de le sniffer sur le coin de la table de cuisine. Elle n’a même pas eu l’air étonnée de me voir là. » Sur le coup, il n’avait pas compris ce qu’il voyait, mais il avait senti que c’était mauvais. La réaction de son père le lui avait confirmé : après avoir blêmi sous sa barbe, il s’était empressé de changer de sujet. Sid s’était alors promis de protéger Caro coûte que coûte. Elle ne saurait jamais ce qui se passait, même s’il ignorait lui-même ce que c’était. « J’en avais douze lorsque j’ai dû la ramasser pour la première fois dans la salle de bain, treize lorsque j’ai forgé sa signature pour que Caro puisse aller à un voyage éducatif, quinze lorsque j’ai appelé l’ambulance parce que je pensais qu’elle allait mourir. » Le téléphone calé entre l’oreille et l’épaule, il avait manipulé le corps inerte de sa mère pour l’empêcher de s’étouffer sur ses propres vomissures comme le lui avait indiqué l’opératrice du 000. Pétrifié, il l’avait suppliée de ne pas raccrocher tant que les ambulanciers ne seraient pas arrivés.

Peu de gens connaissent ces détails sordides. Presque personne, en fait, même Caro, qui n’en connaît que ce dont elle a été elle-même témoin. Son histoire, il ne la raconte habituellement qu’à demi-mots, par pudeur peut-être, pour camoufler l’horreur et éviter de faire naître dans le regard de son interlocuteur cette pitié bienveillante qu’il déteste tant. Le cœur battant, il souhaite ardemment ne pas en voir dans les iris clairs d'Harvey lorsqu'il aura terminé son récit. Les dents serrées, il attrape sa propre bouteille de bière, mais ne la porte pas à ses lèvres. Il n’a pas soif, il cherche seulement un moyen de s’occuper les mains en poursuivant son histoire. Il enroule donc ses doigts autour du verre froid et humide, et se concentre sur l’étiquette colorée. « J’avais dix-huit ans quand elle est morte pour vrai. Overdose. C’est Caro qui l’a trouvée. » Il s’oblige à relâcher sa prise trop serrée sur la bouteille, craignant de la faire éclater en la comprimant. Il observe un instant l’empreinte de sa paume dans la condensation. « J’ai foutu le camp à Brisbane le lendemain des funérailles. Sans le dire à personne, même pas à ma sœur. J’arrivais plus à la regarder en face. J’ai tout fait pour la protéger de la déchéance de notre mère et j’ai échoué lamentablement. Alors je l’ai abandonnée. » Il savait très bien ce qu’il faisait, savait pertinemment qu’il la laissait entre les griffes de son deuil, avec pour seul réconfort leur père presque absent et complètement abattu par la mort pourtant prévisible de sa femme. Et il a quand même fui sans regarder en arrière.

Vidé par cette douloureuse confession, il soupire et se penche pour appuyer ses avant-bras sur ses cuisses. Il passe une main dans sa chevelure, tire machinalement sur les mèches, le regard fixé sans vraiment la voir sur la table basse. « Je lui en veux tellement. J’ai beau comprendre qu’elle avait un problème, que c’est une maladie, j’arrive pas à ignorer le fait qu’elle a pourri mon enfance et celle de ma sœur. » Il se tourne la tête vers Harvey, se risque à croiser son regard. « Je n’ai pas remis les pieds sur sa tombe depuis les funérailles. J’en suis incapable. Et pourtant, c’est pas l’envie d’aller l’engueuler qui me manque. » Il aurait tellement de questions à lui poser, des questions qui resteront à jamais sans réponse et le tortureront sans doute jusqu’à la fin de sa vie. Il bascule vers l’arrière, appuie sa tête contre le dossier. Le regard tourné vers le plafond, il se demande pourquoi il a ressenti le besoin de raconter tout ça lui aussi. Sans doute voulait-il simplement faire comprendre à Harvey qu’il n’est pas seul et, qu’à sa façon, il comprend ses démons. Légèrement tendu, il attend la réaction du blond en se demandant quelles pensées peuvent bien tournoyer derrière le front haut.



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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe



- Ne dis pas ça. Tu ne peux pas continuer à vivre ça tout seul, tu vas finir par te détruire pour de bon. Je sais que tu as l’impression de te protéger, mais tu te fais plus de mal qu’autre chose. Ce sont les paroles de quelqu’un qui sait, voilà la première réflexion que je fais en sondant mon homologue du regard alors qu’il se redresse et pose sa main chaude sur mon avant-bras. – Je suis désolé que tout ça te soit arrivé. Et je le sais sincère. Il n’y a aucune pitié dans son regard, juste une réelle compassion. Curieusement, je me sens alors plus léger, comme si le fait de lui confier mon passé de merde m’ôtait un poids des épaules. Sa réaction douce et calme finit de me détendre, et je me sens accepté. Moi et mes défauts, moi et mon passé morbide qui me colle à la peau, tout cela ne fait pas de moi un pestiféré lorsqu’il se trouve à mes côtés, et j’accueille avec un plaisir non retenu cette sensation de pouvoir respirer à nouveau. Mon corps s’affaisse légèrement et je redépose sur la table basse la bouteille de bière vide, en prenant soin de ne pas faire tomber le tas de feuilles en équilibre précaire. Sid se déplace, je sens son épaule contre la mienne, sa cuisse aussi. Je tourne mon regard vers lui et comprends dès l’instant où j’aperçois sa posture qu’il a quelque chose à me dire à son tour.

Lorsque sa voix rauque et particulière s’élève, troublée par une émotion vive, c’est pour me raconter des détails précis de sa vie, des détails qui lui font mal et qui l’ont marqué au fer rouge. J’écoute avec attention le récit de son enfance mouvementée, grandement perturbée par une mère toxique et je prends conscience du combat qu’il a dû mener dès son plus jeune âge pour subvenir aux besoins de sa petite sœur. Sa douleur et sa souffrance font échos et je baisse le regard sur mes mains jointes devant moi, meurtries par les combats de la soirée. Sans l’interrompre, je le laisse déverser sa peine, sa voix tremble par moment à l’évocation de ses souvenirs douloureux et obsédants. – J’avais dix-huit ans quand elle est morte pour de vrai. Overdose. C’est Caro qui l’a trouvée. La voilà, la blessure profonde et encore suintante, cause véritable de ses tourments. Elle réside dans cette phrase, dans cet aveu prononcé à demi-mots qui contient toute sa culpabilité à n’avoir pas su ou pas pu protéger sa sœur de l’inévitable. Lorsque trop de responsabilités pèsent sur de jeunes épaules, le drame est assuré. Et le premier cœur qui se brise ne saura jamais être totalement réparé. – J’ai foutu le camp à Brisbane le lendemain des funérailles. Sans le dire à personne, même pas à ma sœur. J’arrivais plus à la regarder en face. J’ai tout fait pour la protéger de la déchéance de notre mère et j’ai échoué lamentablement. Alors je l’ai abandonné. Parce qu’il était trop dur de faire face à cet échec. Parce que voir les larmes dans les yeux de sa petite-sœur aggravait sa honte. Parce que la fuite convient aux lâches et renforce ce sentiment de n’être bon à rien.

Tête baissée, touché par les confessions de celui qui me fait très certainement le plus de bien en ce moment, je fais le constat que nos vies sont étrangement similaires. Comme face à un miroir, nos peurs et nos échecs se juxtaposent lentement. Notre considération l’un pour l’autre est en train de changer, d’évoluer et peut-être que dans nos confessions respectives se trouve une attirance logique, imperceptible, inconsciente. – Je lui en veux tellement. J’ai beau comprendre qu’elle avait un problème, que c’est une maladie, j’arrive pas à ignorer le fait qu’elle a pourri mon enfance et celle de ma soeur. Je n’ai pas remis les pieds sur sa tombe depuis les funérailles. J’en suis incapable. Et pourtant, c’est pas l’envie d’aller l’engueuler qui me manque. Comme je te comprends… Son regard glisse un instant sur le mien et j’ignore ce qu’il y perçoit. Son reflet, peut-être ? Je le laisse s’échouer sur le canapé alors que le silence s’impose à nouveau entre nous. J’accueille toutes ces confidences avec sévérité, comprenant pleinement leur importance pour lui. – Je comprends ça… Je souffle dans un murmure avant de me redresser et de me tourner vers lui. Ma main se pose sur sa cuisse alors que je l’observe. L’arrière de son crâne sur le haut du canapé, mon regard se porte sur son cou offert, couvert de tatouages et sa pomme d’Adam, tentatrice. Il a l’air épuisé. J’éprouve une envie féroce de le prendre contre moi et de l’embrasser furieusement, mais je refrène cette pulsion pour dire – Ce n’est pas ta faute si ta mère a sombré et vous a délaissé. Tu as été là pour ta sœur, et tu ne pouvais pas prévoir que ce serait elle qui découvrirait la mort de ta mère. Je pousse un soupir et affirme difficilement – Tout comme je ne pouvais pas prévoir que mon père s’en prendrait à Lonnie lorsque je suis allé à l’école… Nous ne sommes pas responsables des erreurs de nos parents, nous les avons subis c’est tout. Nous continuons de les subir surtout. Je me laisse tomber sur le canapé à ses côtés, visage tourné vers lui et ma main glisse sur son ventre doucement. – Tu n’abandonnes plus ta sœur, tu lui cherches une moto… Je souris légèrement malgré tout. J’ai fait le lien, évidemment. L’accident, la moto, sa sœur… Je sais qu’il est là pour elle, qu’il ne l’a pas vraiment lâché même si j’ignore tout de leur relation actuelle. Peut-être qu’elle est comme Lo’, peut-être qu’elle lui en veut encore énormément. Elle en a sûrement le droit après tout. Mon autre main glisse dans sa chevelure noire alors que je poursuis – Parfois je pense que je suis maudis. Que la violence est tout ce qui me définit, mais c’était le choix de mon père de régler les choses ainsi. Je n’arrive pourtant pas à me défaire de ses habitudes malsaines. Je baisse la tête à nouveau, mon front heurte son épaule et je ferme les yeux, murmurant doucement – Est-ce que notre passé nous définit pour toujours ? Est-ce qu’on peut arrêter la roue du temps et cesser de refaire les mêmes erreurs encore et encore ? Est-ce que tu crois qu’on a une chance de s’en sortir ? Ou que ça ne sert à rien de lutter ?





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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
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MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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Message(#)I'm not a saint, but I could be if I tried | Harvey EmptyLun 10 Juin 2019 - 6:22


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S'il te plaît, vite, fais-moi l'amour, sans attendre sans aucun détour. Fais-moi croire que demain, on se réveillera main dans la main, que tu voudras encore de moi malgré nos gueules de bois. Je sais, oui, qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas celui que tu crois, mais prends-moi vite, prends-moi comme si j'allais mourir demain, comme si je cachais toutes les beautés du monde entre mes mains. C'est peut-être un trop plein de solitude ou un excès de certitude, mais je crois avoir vu dans tes yeux quelque chose de lumineux, comme si ta seule présence tuait en moi tout ce que j'ai de malheureux. ► S'il te plaît, Pierre Lapointe

La mâchoire serrée, Sid fixe le plafond. Il pourrait tourner la tête vers Harvey, ce serait si facile, mais il craint ce qu’il pourrait lire sur son visage. Alors il attend, le cœur battant et les nerfs à vif. Ce n’est pas qu’il s’imagine que la réaction du blond sera mauvaise, pas après avoir entendu son histoire à lui. Seulement, il n’a vraiment pas l’habitude de se raconter de cette façon. Il se sent vulnérable, exposé, mis à nu. Et pourtant, il constate avec une pointe d’étonnement que ce n’est pas douloureux, comme il se l’était toujours imaginé, seulement inconfortable. Il a même l’impression de s’être libéré d’un poids en exprimant en mots la hargne qui le ronge de l’intérieur comme une souris prise au piège. Il refusait d’admettre qu’il en veut encore autant à sa mère, car ça l’aurait aussi forcé à admettre qu’il s’en veut encore à lui-même et, surtout, que tout le progrès qu’il croyait avoir fait n’était peut-être au fond qu’une illusion. Comme s’il avait simplement accumulé les sparadraps sur son cœur lacéré et mal cicatrisé en se disant que, s’il ne voyait pas le sang couler, c’est que tout allait forcément bien. « Je comprends ça… » C’est une phrase en apparence toute simple et pourtant elle provoque chez Sid une telle vague de soulagement qu’il doit fermer les yeux pour empêcher les larmes de s’accumuler. La main qui se pose sur sa cuisse le fait tressaillir, mais il se détend rapidement sous son poids agréable, laissant la voix chaude de son amant l’envelopper et chasser la tension qu’il retenait sans même s’en rendre compte dans tout son corps. « Ce n’est pas ta faute si ta mère a sombré et vous a délaissé. Tu as été là pour ta sœur, et tu ne pouvais pas prévoir que ce serait elle qui découvrirait la mort de ta mère. » Harvey a raison. Rien n’indiquait quand il est sorti ce jour-là que sa mère allait finalement consommer le gramme ou le comprimé qui allait la faucher. À trop l’attendre, ce jour, il avait fini par croire qu’il n’arriverait jamais. Il croyait naïvement que, parce que la catastrophe ne s’était pas produite, elle ne se produirait pas, comme si chaque seconde qui s’écoulait sans que la fin du monde n’arrive garantissait qu’elle n’arriverait jamais. Armé de la certitude de l’adolescence comme seul bouclier, il était devenu trop confiant. La vie s’était chargée de lui ramener brutalement les deux pieds sur terre. Harvey a raison et Sid le sait trop bien, ce qui n’empêche pas sa petite voix intérieure de lui souffler qu’il aurait pu faire les choses différemment, qu’il n’avait pas besoin de sortir, qu’il aurait au moins pu revenir plus tôt. Et c’est bien là toute l’hypocrisie de la culpabilité, car la même petite voix acquiesce avec enthousiasme quand Harvey dit qu’il ne pouvait pas savoir que son père s’en prendrait à Lonnie pendant son absence. Il n’a aucun mal à se montrer indulgent avec les autres, mais il n’arrive pas à se pardonner ses propres erreurs.

« Nous ne sommes pas responsables des erreurs de nos parents, nous les avons subies c’est tout. » Les paroles d’Harvey sont presque aussi apaisantes que sa main qui caresse délicatement la peau de Sid. « Tu n’abandonnes plus ta sœur, tu lui cherches une moto… » Amusé par cette évocation de leur rencontre, il relève la tête pour esquisser un sourire un peu triste. « Et peut-être qu’à force de ne plus l’abandonner, je cesserai de m’en vouloir de l’avoir fait. » Comme si, en lui donnant suffisamment d’amour maintenant, il pouvait compenser le manque d’autrefois. Il caresse doucement la joue d’Harvey du revers de la main, puis revient appuyer sa tête lourde sur le dessus du canapé tandis que son amant vient nicher la sienne contre le cou du tatoueur. « Parfois je pense que je suis maudit. Que la violence est tout ce qui me définit, mais c’était le choix de mon père de régler les choses ainsi. Je n’arrive pourtant pas à me défaire de ses habitudes malsaines. Est-ce que notre passé nous définit pour toujours? Est-ce qu’on peut arrêter la roue du temps et cesser de refaire les mêmes erreurs encore et encore? Est-ce que tu crois qu’on a une chance de s’en sortir? Ou que ça ne sert à rien de lutter? » Les sourcils froncés, le tatoueur réfléchit à sa réponse. S’il est certain d’une chose, c’est qu’il ne veut pas arrêter de lutter. Il a toujours été animé d’une féroce envie de vivre, même dans les moments les plus noirs de son existence, où il ne rêvait que d’engourdir son mal de vivre une bonne fois pour toute. « J’en sais rien, mais je refuse de croire qu’on est des causes perdues. Parce qu’il faut garder espoir. Sans l’espoir, on baisse les bras et alors c’est sûr qu’on n’arrivera jamais à échapper à nos cercles vicieux. » Il se redresse et pivote de quelques degrés pour faire face à Harvey. Les mains sur les épaules du blond, il le repousse doucement pour pouvoir croiser son regard. « T’as raison, on ne devrait pas payer pour les péchés de nos parents. Et pourtant, c’est exactement ce qu’on fait depuis toujours. Le moins qu’on puisse faire, ça serait de ne pas les laisser nous définir en plus, tu ne crois pas? » Il fait glisser un doigt léger sur la mâchoire contusionnée d’Harvey. « Et peut-être que c’est le travail d’une vie, que c’est censé être long et difficile. Peut-être qu’il faut y aller un tout petit pas à la fois. Que tu cognes sur un sac plutôt que sur des gens pour évacuer ta colère. Que je fasse confiance à Caro quand elle me dit qu’elle n’a pas besoin de moi ce soir. » Même si ça me donne envie de hurler, même si ça me serre tellement la poitrine que je pense en crever. Il s’avance, traverse la distance qui les sépare pour venir poser son front contre celui du blond. « Et peut-être qu’un jour on se sera assez éloigné du passé pour oublier qu’il a existé, » souffle-t-il. Il sait très bien qu’il n’arrivera jamais à oublier complètement tout ce qu’il a vécu. Harvey non plus. Mais il s’accroche à l’espoir que la douleur finira tout de même par s’assourdir et les souvenirs, par s’affadir.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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