| It seems that love forgives everything. Joarlie #5 |
| | (#)Mar 14 Mai 2019 - 5:52 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. S'il y avait bien une situation que tu détestais au plus haut point en ce moment, c'était bien cette tension qui existait actuellement entre Charlie et toi. Surtout lorsque tu pensais à ce voyage qui était sur le point d'arriver plus vite que tu ne le voudrais. Ta valise était à peine commençait chez toi. T'étais d'ailleurs en train de la faire lorsque ton smartphone s'est mis à vibrer. C'était un message de Charlie. Depuis trois ou quare jours, tu n'avais plus eu de nouvelles de la demoiselle. En même temps, avec la dispute qui avait éclatée entre vous la dernière fois, ce n'avait rien d'étonnant. Tous les jours elle te manquait. Tous les soirs, en rentrant du travail, tu faisais un détour par son quartier. Tu t'arrêtais devant chez elle et, à chaque fois, tu avais la soudaine envie de la rejoindre. Chose impossible bien entendu. Tu n'as plus la clé de chez elle. Tu la lui as rendue le jour où t'as quitté sa maison, très énervé. Depuis ce jour, tu as beaucoup de mal à dormir. Tes nuits sont courtes, encore plus que d'habitude. Tu ne supportes pas être en froid avec celle qui est censée être ta petite amie. Tu fus tout de même soulagé qu'elle est eu le courage de t'envoyer un message. T'aurais voulu être le premier à le faire mais ton égo a une nouvelle fois fait des siennes. Tu te détestes d'être comme ça. Malheureusement, ce n'est pas en un jour que tu changeras. Pauvre Charlie ! Elle n'aurait même pas dû s'excuser. Tu ne la mérites pas. Oh que non ! Pas après ce que t'as fait avec Paola quelques nuits précédant votre dispute à Charlie et à toi. Tu vis avec cette trahison depuis ce jour. Pas question de lui dire maintenant. Tu viens juste de te réconciller avec elle et, en plus de ça, tu t'apprêtes à partir en Afrique du sud avec la rouquine. Pas question de râter ça ! En route pour sa maison, tu traverses les rues quasiment désertes de Brisbane. Il n'est pas encore tout à fait midi. Bientôt l'heure du déjeuner approche et les gens vont se diriger vers les restaurants, les fast food et autres food truck se trouvant un peu partout en ville. Bien souvent, il ne t'arrive de ne pas manger le midi. Déjà parce que tu ne te lèves jamais avant l'heure du déjeuner et ensuite, manger un steak au petit déjeuner, non merci. Qu'importe l'heure qu'il est, tu ne commences jamais ta journée sans boire une grande tasse de café. La caféine c'est ta drogue. Il t'es impossible de t'en passer. Te voilà arrivé devant chez elle. Tu gardes la moto dans son jardin. Tu ne sais pas encore comment va se passer vos retrouvailles. Elle va-t-elle te sauter dans les bras et t'embrasser ? Ou simplement un simple baiser sur tes lèvres ? Appuyant sur la poignée, la porte s'ouvre. Baskets soigneusement déposées dans l'entrée. Veste sur le dossier de la chaise du salon. Tu prends quelques minutes pour admirer la maison de la rouquine. Il n'y a même pas une semaine, tu passais la plupart de tes journées et de tes nuits ici. C'était un peu ta seconde maison. Et puis, pendant quelques jours, plus rien. Tu as retrouvé ton appartement, ta colocataire et ta vie de célibataire. C'est étrange de revenir ici. Néanmoins, tu ressens une pointe de soulagement. "Charlie ? Bébé ? Je suis là ?" Peut-être est-elle dans la salle de bain à se pomponner pour toi ? Ou bien dans sa chambre. La soif s'empare de toi et tu te permets de te servir un verre d'eau. T'es vraiment chez toi dans cette maison. Assis sur le canapé, t'attends que la demoiselle arrive. T'es pressé de la serrer contre toi, de l'embrasser aussi. Ça t'as tellement manqué.- Spoiler:
@Charlie Villanelle le calme après la tempête.
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| | | | (#)Mar 14 Mai 2019 - 11:34 | |
| It seems that love forgives everything @John Williams
WE ACCEPT THE LOVE WE THINK WE DESERVE — Depuis qu’elle avait mis John à la porte de chez elle, les journées s’étaient malheureusement toutes ressemblées. Il lui a reproché sa consommation d’alcool, c’est donc tout naturellement qu’elle a triplé cette dernière. Elle a été plus raisonnable avec la drogue, se contentant de la doubler. On peut dire qu’elle combat le mal par le mal en quelques sortes, et aux grands maux les grands remèdes. Sortir lui a empêché de passer son temps à se morfondre sur son sort. Elle dormait quatre à cinq heures par jour puis recommençait la même routine, c’est à dire faire tout ce qu’une personne normale ne devrait jamais faire. Sa relation avec le barman est quelque peu chaotique, mais au moins elle est existante et Charlie en a besoin. Et c’est un besoin du genre besoin vital. Elle n’a pas pu tenir ce rythme longtemps. Ce dernier lui avait fait mettre de côté ses études alors que c’est la chose qui compte le plus pour elle. Continuer à sortir et se faire du mal à ce rythme là n’allait pas ramener John non plus. Alors, elle a séché ses larmes et lui a envoyé un message. Un seul mot empli de tous ses sentiments « désolée ». Et John de lui répondre dans la minute. Des jours de déprimes se sont arrangés en un seul mot. La réalité des choses est parfois aussi simple qu’elle en est compliquée le reste du temps. Un sms envoyé et tout peut repartir comme si de rien. John est en route, il revient à la maison. Fini la solitude, fini de remarquer l’absence de sa coloc ayant finalement décidé de vivre à l’étranger. Charlie devra songer à trouver un autre colocataire pour combler le vide budgétaire. Les questions d’argent sont pour le nomment le cadet de ses problèmes. John revient. Ils partent dans 48 heures dans un autre continent. Ils seront heureux, c’est tout. Il n’y a pas d’autres choix. Elle retourne dans la salle de bain pour se regarder dans le miroir pour la première fois depuis des jours. Ses yeux sont rouges et irrités à force qu’elle essuie ses larmes à grands coups de manches, dans l’absence de délicatesse la plus totale. Charlie arrange donc ce visage avec des crèmes et du fond de teint, bénissant de tout son cœur leur existence. Elle est heureuse que John revienne, du plus profond de son être, mais ne cherche pas à se faire plaindre. L’engueulade est passée et il n’y a pas de raison qu’une autre prenne se place. Le plus beau reste à venir, Charlie en est persuadée. Plus rien ne peut mal tourner. Ils n’ont désormais plus aucun secret l’un pour l’autre. Ce qui devait être dit l’a été, avec quelques verres brisés.
L’éclat de voix de John lui redonne le sourire. Il est vraiment venu. Il est vraiment là. Elle est heureuse. Sortant de la salle de bain et traversant le couloir, elle trépigne d’impatience de le revoir à nouveau. Ils n’avaient jamais été séparés aussi longtemps depuis ... avant. Les pas de la jeune femme sont rapides, elle ne veut plus perdre de temps loin de lui. Alors elle n’attend même pas qu’il pose son verre sur le comptoir pour venir se prendre à son coup et lui donner un doux baiser. Elle l’enlace ensuite à nouveau, serrant certainement trop fort mais qu’importe. Son sourire ne la quitte plus. Il est de retour, pour de vrai. « Tu m’as manqué. » Elle prend délicatement sa tête dans une main et lui caresse les cheveux. Villanelle aurait sûrement versé une petite larme de joie mais son corps refuse de pleurer à nouveau, sûrement en déshydratation oculaire sévère. « Il est tard. Tu as faim peut être , tu veux qu’on mange en ville ou je peux commander des pizzas ? Ou autre chose. Et ta valise est prête ? On partira ensemble à l’aéroport non ? Ça sera plus simple et ... comme ça on reste ensemble jusque là. » Noyer le poisson dans l’eau devient inconsciemment son nouvel objectif. Éviter le problème. Parler pour que lui n’ait pas à le faire.
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| | | | (#)Mer 15 Mai 2019 - 9:37 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. La dispute que vous avez eus avec Charlie, t'as affecté bien plus que tu ne le penses. Tous les jours, tu penses à elle. Que fait-elle ? Avec qui est-elle ? La rouquine est comme toi. Elle fait les choses comme elles viennent, se moquant bien souvent des conséquences. C'est ainsi que votre histoire a commencée. Pas d'attaches, pas de sentiments. C'était ce que vous vous étiez dit. Grosse erreur ! Sans t'en rendre compte, t'as laissé Charlie entrer dans ta vie et dans ton coeur aussi. Elle a fait tomber toutes les barrières soigneusement posées durant une dizaine d'années. Un moment d' inattention et ça y est, Charlie a tout fait basculé en toi. Ta vie entière se retrouve sans dessus, dessous par sa faute. Un mal pour un bien. Tu ne t'es jamais sentis aussi heureux qu'en sa présence. Ces trois jours ont été les plus longs de toute ta vie. T'as pris l'habitude de dormir en la serrant dans tes bras. Pendant trois jours, c'est ton oreiller que t'as serré dans tes bras. Bien moins romantique ! Jamais tu n'aurais dû lui reprocher sa consommation excessive d'alcool, ni même la drogue qu'elle prend parfois. C'est sa vie, tu n'as pas le droit de t'en mêler. Ou peut-être que si ? Tu te fais beaucoup de soucis pour elle. La rouquine n'a que vingt-trois. T'en as quinze de plus. Tu as connaissance de certains choses dont elle ignore. Tu veux juste la protéger, la mettre en garde. Tu ne supporterais pas d'apprendre qu'il lui est arrivé quelque chose à la sortie d'un bar. T'es loin d'être parano mais avec tout ce qu'on peut lire tous les jours dans les journaux, sur internet, il y a de quoi l'être. Pas vrai ?! Depuis trois jours, tes nuits sont relativement courtes. Entre trois et cinq heures de sommeil à chaque fois. Tu vas arriver en Afrique du sud avec de jolies cernes sous les yeux. Charmant ! Tes nuits, tu les as passé derrire ton bar. T'as même remplacé un de tes collègues hier puisque Maddie a passée la soirée avec une amie et rester seul dans ton appartement ne t'as clairement pas enchanté. Il te devra une nuit, c'est pas un problème ça. Vous êtes arrangeants entre collègues. Tes journées, tu les as passés chez toi. Parfois, tu sortais mais c'était plus rare. Il fallait que ça soit ta colocataire qui te pousse à aller prendre l'air. Charlie te manque, c'est une certitude. Si elle ne venait pas de t'envoyer ce message, tu penses que tu l'aurais fait. T'es incapable de vivre sans elle. Charlie est ta bouffée d'oxygène. Avec elle, t'as clairement l'impression d'avoir dix ans de moins. Pour certaines mauvaises langues, ta relation avec Charlie ne durera pas éternellement. Certes, ils ont sans doute raison. Tu ne souhaites pas que cette relation dure jusqu'à la fin de tes jours, mais le plus longtemps possible est simplement souhaitable. Tu sais très bien qu'en amour t'es loin d'être le petit copain idéal. T'aurais dû lui dire que tu ne viendras pas, qu'il est préférable pour elle et sa santé mentale qu'elle t'oublie. Tu n'as pas dit ça. Tu t'es juste contenté de lui dire que t'arrivais. Ni une, ni deux, t'as enfilé une veste assez chaude ainsi que ton écharpe sans oublier tes gants. Sur ta moto, tu traverses les rues quasiment désertes de Brisbane. Bayside s'étant devant tes yeux. Sourire aux lèvres, t'arrives, en moins de temps qu'il en faut pour le dire, devant la maison de la rouquine. Moto garée dans sa cours, tu entres chez elle sans frapper. L'intérieur de cette maison t'as manqué. Baskets dans l'entrée, veste sur l'une des chaises, tu te demandes bien où elle est. La chambre ? La salle de bain ? Tu l'interpelles en venant te servir un verre d'eau. Ici, t'es comme chez toi. Ton coeur s'emballe. Et si elle avait changé d'avis ? On ne sait jamais, tout peut très vite changer avec la demoiselle. La dispute est passée. L'eau a coulé sous les ponts depuis ces trois jours. T'es tout de même soulagé qu'elle sache que tu fais de la boxe. Certes, c'est totalement irresponsable dans ton cas de faire un sport aussi dangereux que la boxe. Mais ça te fait clairement du bien et tu ne dépasses jamais tes limites. T'aimerais, qu'un jour, Charlie puisse venir te voir lors d'un tes combats. Les bleus que tu reçois sont certes impressionnants mais absolument pas douloureux. Des bruits de pas te sortent de ta rêverie. Charlie arrive. Tu te lèves et viens l'accueillir comme il se doit. Rien que d'apercevoir son visage de femme enfant te redonne instantanément le sourire. La demoiselle t'embrasse et c'est avec un plaisir non mesuré que tu lui rends son baiser. Tu la serres, très voire trop, fort contre toi. Visage dans son cou, tu mesures à quel point elle t'as manquée durant ces trois jours qui viennent de passer. L'odeur de son parfum, la douceur de sa peau. La couleur de ses cheveux aussi. "Tu m'as manqué toi aussi !" Murmures-tu à son oreille. Tu ne la lâches plus. Tu gardes ta petite amie dans tes bras. Les nombreuses questions de la demoiselle te décrochent un rire. Tes yeux plongent dans les yeux couleur océan de la demoiselle. "Commandons ! J'ai pas envie de bouger !" Juste envie de rester avec elle durant le temps qu'ils vous restent avant le grand départ à l'aéroport. Tu lui prends la main et viens t'assois sur le canapé. Bras autour de ses épaules, tu fais tout pour éviter qu'une distance s'installe entre vous. Ta main sur la sienne, tu la caresses doucement. "on a rendez-vous avec le groupe à huit heures. Et l'avion décolle à neuf heures. Faudra partir vers cinq heures et demi d'ici alors histoire que je récupère ma valise chez moi." Tes lèvres se plaquent à nouveau sur celles de la demoiselle. Bien incapable de t'en passer à partir de maintenant. "J'étais en train de la faire quand tu m'as appelé. Mais t'inquiète pas, j'ai l'habitude, je sais quoi prendre !" Dis-tu afin de la rassurer. T'attrapes ton téléphone et compose le numéro du vendeur de pizza que tu connais par coeur à force de commander là-bas. "fromages ? Peperonni ? Chorizo ? Tu veux quoi ? T'as déjà décidé toi. Jambon, olives, fromages, anchois. La totale quoi !
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| | | | (#)Mer 15 Mai 2019 - 22:48 | |
| It seems that love forgives everything @John Williams
La jeune femme a du mal à réfréner son étreinte. Elle a l’impression que si elle le lâche il partira à nouveau et ne reviendra jamais. Elle le prend littéralement pour un ballon gonflé à l’hélium. Si on lâche la ficelle il s’envole dans les airs pour ne jamais revenir. Il se posera peut être à nouveau quelque part sur terre, affaibli mais en vie, où ira imploser toujours plus haut dans l’atmosphère. Égoïstement, Charlie préférait que John explose plutôt qu’il ne se pose avec une autre ; cette idée la rend malade. La rousse finit par le lâcher doucement, abandonnant peu à peu la pression qu’elle exerçait sur son abdomen. Ses mains ne peuvent s’empêcher de se plonger dans ses doux cheveux courts, elle s’y accroche sans même s’en rendre compte. Sa tête, plongée dans son cou, en ressort peu à peu, les yeux embrumées. La tête du barman n’est qu’à quelques centimètres d’elle, elle en admire chaque grain de peau comme si c’était la première fois qu’elle l’observait. Il lui a manqué. Terriblement manqué. Encore plus qu’elle ne se l’avouait. Charlie finit par venir poser un doux et tendre baiser sur ses lèvres, venant sceller à jamais leur réconciliation. C’est au tour de John de prendre les devants et de l’emmener vers le canapé. Il se passe décidément tant de choses sur ce bout de cuir. Si jamais cela devait mal tourner entre eux (ce qui n’a aucune raison d’arriver), elle sera obligée de brûler cet objet lui remémorant trop de souvenirs. Il passe son bras autour de son épaule, le ventre de la jeune femme est empli de papillons. Elle est heureuse, amoureuse et en sécurité. Ce moment aurait dû durer pour toujours. Ils auraient du rester figés tels des amants dans une toile de Jan Van Eyck. Amoureux pour l’éternité, passés sous l’œil de tous les experts du monde à cause d’étranges indices tendant à prouver qu’au fond rien ne va. Pourtant, ils resteront à jamais Les Époux Arnolfini, quoi qu’on en dise. Vous pourrez dire ce que vous voulez sur la Joconde, elle restera la femme la plus connue du monde, peut être même devant Ève la pécheresse. « Chèvre miel ! Avec beaucoup de miel ! » Non, ça ça ne serait pas sur le tableau par contre, quand bien même cette pizza est un chef d’œuvre de perfection. L’Homme de Vitruve de la pizza, vous voyez le genre. « Cinq heures et demi c’est parfait. Je te fais confiance. » Charlie aussi a l’habitude de prendre l’avion mais John paraît sûr de lui, elle ne risquera pas une nouvelle engueulade. Va pour cinq heures trente et peu d’heures de sommeil. Qu’importe, elle sera bien trop heureuse lorsqu’elle s’envolera littéralement pour de nouveaux horizons avec l’homme qu’elle aime. Le baiser langoureux la tire de ses pensées sans lui déplaire. Elle commençait déjà à divaguer. Ses yeux ne quittent plus les siens, elle l’admire comme une gosse amoureuse. C’est ce qu’elle est après tout, une gosse amoureuse. « J’ai hâte qu’on y soit. Rien que toi et moi. » Il prend son téléphone et compose le numéro de leur sauveur de ce soir, elle en profite pour laisser tomber sa tête sur son épaule sans lâcher son bras des mains. « Pour toujours. » Les derniers mots se battent pour sortir de sa bouche, elle ressent le besoin de les prononcer à voix haute. « Je t’aime. »
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2019 - 5:05 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. Tes bras autour de sa taille, tu n'as clairement pas envie de la lâcher. T'as peur qu'elle s'en aille loin, très loin, de toi. Les trois derniers jours sans elle ont été les pires jours de ta vie. Elle t'as tellement manquée. Depuis que vous vous êtes laissés une chance, tu ne parviens pas à mettre de mots sur ce que représente votre relation à tes yeux. Charlie est sans doute la meilleure choses qui t'es arrivée dans cette vie où t'es n'es qu'une suite de contradictions. Tu n'as jamais été capable de t'attacher à qui que ce soit. Mais Charlie est arrivée dans ta vie. Elle essaie de prouver à n'importe quel habitant de Brisbane que John Williams a un coeur. Ce que beaucoup ne croyait pas. Non plus d'ailleurs. Tu ne pensais pas en avoir un et pourtant, si. Ton coeur est bien là. Aujourd'hui, tu sais qu'il bat pour elle, pour Charlie. Durant ces trois jours, le temps parut long. Extrêmement long. Les journées ainsi que les nuits t'ont parus interminable. Plus le gout de vivre normalement. Pauvre Maddie qui a dû subir ta mauvaise humeur durant trois jours. Il faudra que tu songes à t'excuser auprès d'elle d'ailleurs. Charlie te serre fort contre elle. Toi aussi, tes bras ne souhaitent pas la lâcher. La tête plongée dans son cou, tu reprends possession d'elle. Son corps, son visage, ses mimiques. L'odeur de son parfum si douce et délicate, la douceur de sa peau. T'as eu la trouille qu'elle n'aille voir ailleurs. Qu'elle ne trouve un garçon de son âge qui aurait eu beaucoup de facilité à la charmer. Cette idée ne te plait pas. Elle te répugne même. Charlie n'a pas rencontrée quelqu'un d'autre. Elle est là, avec toi. Elle est à toi et rien qu'à toi. Pour la première fois depuis un très long moment, tu sens quelques larmes couler le long de ta joue. Ça fait des années que tu n'as pas pleurer pour qui que ce soit. La rouquine est la première depuis de très nombreuses années. La réconciliation est en marche et pour venir y mettre un terme, la demoiselle pose ses lèvres sur les tiennes. Tu lui rends son baiser avec passion et envie. Tu caresses ses cheveux. Ton regard se pose sur elle puis, tu lui lances un sourire. Pas besoin de se parler, vous vous comprenez en un seul regard. Tu lui prends sa main et viens t'assoir sur le canapé en la prenant à tes côtés. Lorsqu'elle est près de toi, tu n'arrive pas à te reconnaitre. Tu n'es plus le même homme que tu pensais être. Doux, calme. Amoureux aussi peut-être. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, ça ne t'effraie pas. Vous ne serez le couple le plus en vue à Brisbane. Tu t'en moques pas mal. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent de vous, ça ne t'atteint pas. En revanche, tu ne sais pas ce qu'en penses ta petite amie. Pas question de se prendre la tête avec ça. Tu profites de ces retrouvailles. Pas envie de sortir afin de manger. La livraison à domicile semble votre meilleure option. Et plus particulièrement, la livraison de pizza. "chèvre miel ? Jla connais pas celle là. Tu me feras gouter ?" Vous vous commencez à être ce cliché de couple niais à souhait qui se fait gouter ses plats au restaurant. En d'autres circonstances, ça t'aurais donné envie de vomir. "Faudra appeler un taxi. Jpense pas que nos valises passent sur ma moto !" T'aurais pu prendre ta moto mais tu n'y a pas pensé. Trop pressé de venir la retrouver, t'as pris la facilité. En moto, tu peux facilement te glisser entre les voitures en cas de bouchons. Alors qu'en voiture, c'est plus compliqué. T'appelles rapidement afin de passer la commande de vos pizzas. Tu raccroches et viens enlacer la demoiselle. Elle t'as bien trop manqué pour que tu laisses une distance s'installer entre vous. Le départ pour l'Afrique du sud est prévu pour demain matin. Pas sûr que t'arrive à dormir. Tu veux profiter de la rouquine et de vos retrouvailles. Ce voyage tombe à pic. Vous ne serez que tous les deux ou du moins la nuit. Vos journées là-bas vont être bien remplies. Il n'est pas certain que vous puissez flirter tranquillement. Mais la nuit, elle sera tout à toi. "J'ai demandé une cabane rien que pour nous. Pour qu'on se retrouve après une épuisante journée." Tu l'embrasses à nouveau. Si tes bras ne veulent pas cesser de l'enlacer, il en est de même pour toi. Les derniers mots qui sortent de sa bouche te font immédiatement sourire. Tu la prends sur toi. Tes lèvres se plaquent contre les siennes et ta langue vient attraper celle de la jeune femme. Mains dans son dos, tu la caresses doucement. "pour toujours.." Répètes-tu à voix basse, entre deux baisers. Bien incapable de lui dire les trois mots magiques, tu te contentes de l'embrasser avec passion et fougue à la fois. Même dans ta dernière relation, tu n'as jamais été capable de lui dire que tu l'aimais. Et même ta mère n'a jamais entendu ces mots sortirent de ta bouche. Tu n'y arrives pas. Tu fais comme un blocage. Tu restes persuadé que de dire ces mots que toutes les filles rêvent d'entendre un jour ou l'autre vous souderez encore plus. Mais tu ne peux pas. T'es bloqué. Charlie va certainement être déçue. T'en es conscient mais tu ne peux pas mieux faire. C'est au-dessus de tes forces. Tu plonges ton regard dans le sien juste après votre baiser. Mains dans ses cheveux, tu remets une mèche derrière son oreille. Tu viens poser sa main sur ton coeur. "Il bat pour toi !" dis-tu simplement, toujours ton regard dans le sien. On sonne à la porte. La romance vient de prendre fin. Tu te lèves du canapé en grommelant et tend un billet de vingt dollars au livreur. Pizzas entre les mains, tu rejoins Charlie au salon. "on mange directement dans la boite ?" Chacun la vôtre. Pas de jaloux comme ça. Faisant comme chez toi, t'attrapes les couverts et deux verres que tu ramène, à leur tour au salon. "t'as du vin ? Ou du soda ?" Tu ne veux pas non plus trop farfouiller chez elle.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2019 - 11:07 | |
| It seems that love forgives everything @John Williams
Partager sa pizza préférée avec qui que ce soit ? Hors de question ! « Ah non impossible, une chèvre miel ne peut pas se partager, ce serait un blasphème. » rigole-t-elle. Enfin, elle rigole mais elle le pense vraiment aussi. La nourriture est un sujet sur lequel elle ne se permettrait jamais de se moquer, cela a peut être un rapport avec son papa pâtissier. Bon sur la partie blasphème et tout ce qui touche à la religion on repassera. Pour le reste, passons toute la partie amour de ma vie, mon cœur bat pour toi, bla-bla-bla, toutes ces conneries auxquelles Charlie croit sans pour autant adhérer. Elle préfère de loin une relation où les chamailleries ne sont pas rares, allant de pair avec les éclats de rire, plutôt qu’un genre de piège de cristal, aussi beau et reluisant soit il. Désormais, aussi perdue soit elle, elle sait qu’elle ne veut changer cette relation pour rien au monde. Elle est imparfaite mais au moins elle a le mérite d’exister, et de Charlie se battre pour elle. Comme disait Confucius, mieux vaut un diamant avec un défaut qu’un caillou sans. Dans ce cas là il s’agirait de caillou avec plein de défauts si on est honnête ... Mais laissons la espérer encore quelques temps et reprenons à l’arrivée du livreur. Charlie redescend des genoux de son amant (elle a du mal à l’appeler autrement encore) et se repose sur le canapé, le laissant se débrouiller avec le pizza Boy. Elle se surprend à sourire pour rien, elle est à nouveau heureuse et entourée. Qui plus est elle va bientôt découvrir un nouveau pays. Tous les ingrédients du parfait séjour sont réunis, elle va pouvoir aider son prochain par la même occasion. Elle ne voudrait être nulle part ailleurs, sauf peut être auprès de Léo. Elle se souvient encore de sa réaction lorsqu’il a cru qu’elle allait partir vivre en Afrique du Sud ... mais elle ne l’abandonnera jamais. Il est le premier homme dans sa vie après tout. « Bien sur. Dans la boîte et avec les mains, c’est la coutume depuis la nuit des temps ! » mais voyons qui oserait manger une délicieuse pizza avec des couverts ? Et dans une assiette qui plus est ? Sainte Marie Mère de Dieu. Charlie est proche de la crise cardiaque. « Il doit rester des canettes de Coca d’Ele’, j’aime pas ça de toute façon faut bien les finir. Et après il ne reste toujours que de l’eau chez moi ... rien n’a changé. » La première fois qu’elle l’avait ramené chez elle elle lui avait proposé de l’eau ou de l’eau. Désormais il se débrouille seul pour se servir de l’eau ou de l’eau. Certaines choses pour ne changent pas tellement. « Eléonora quitte la colocation, je vais me mettre à la recherche d’un remplaçant. Ou alors c’est moi qui bougerai, je sais pas, on verra bien. » Elle aimerait rester à Bayside, dans son petit nid douillet. Ce sera l’argent qui décidera. Elle a vagabondé un peu de partout, tant qu’elle trouve un coloc qui paye sa part du loyer elle ne sera pas vraiment tatillonne. De toute façon, ce ne sont que des paroles pour combler la discussion et pour tenir John au courant de sa vie, elle n’a pas besoin de lui pour trouver une collocation. Charlie souhaite cependant lui parler d’un sujet qui se ballade dans sa tête depuis quelques jours déjà « Tu voudrais que je te présente à Léo de retour ? Vous comptez tous les deux beaucoup pour moi et j’aimerais que tu apprennes à le connaître ... et lui à te connaître. Vous pourriez bien vous entendre. » Elle en doute à vrai dire. Mais qui ne tente rien n’a rien. Avec tout ça elle en oublie s’être pris le vent du siècle.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2019 - 16:16 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. Ta relation avec Charlie parait bien trop belle pour être vrai. Et pourtant, c'est une étudiante qui sort avec toi. Tu te demandes encore ce que t'as bien pu dire ou bien pu faire afin de la charmer. L'amour est rarement logique. Et plus spécialement dans ton cas. Tu ne parviens pas à mettre de mots sur cette relation. Néanmoins, tu sais que la demoiselle à la chevelure de feu compte beaucoup pour toi. En peu de temps, elle a pris une si grande place dans ton coeur et dans ta vie. Cette relation te convient très bien comme elle. Votre couple n'a rien de parfait et c'est ça qui est bien. Chamailleries, engueulades. Et cette incapacité à rester fâché plus de trois jours l'un envers l'autre. C'est une relation tout ce qu'il y a de plus léger. Une relation comme tu les aimes. Pas de prises de tête. Exactement ce que vous vous êtes promis lors de ce fameux soir où vous avez décidés de vous laisser une chance. Les soirées pizza/bière entre amis sont définitivement les meilleures. Ce soir, ce n'est pas avec une amie que tu as décidé de faire ce genre de soirées que tu apprécies tant. C'est avec Charlie, cette petite étudiante à la chevelure rousse qui a totalement bouleversée ta vie en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. "Oh très bien madame ! Gardes la ta pizza !" Cette phrase n'a rien de méchant. Tu souris à la demoiselle avant de lui voler un énième baiser. Les retrouvailles se passent tellement bien. Du moins, jusqu'à ce que le livreur de pizza vienne sonner à la porte. Tu te lèves et règles la commande avant de ramener les boites à pizza sur la table basse. Dans la cuisine, tu reposes les couverts ainsi que les assiettes. "ça m'arrange. Ça fera moins de vaisselle à faire !" Tu détestes faire la vaisselle. À l'appartement, c'est chacun votre tour. Une fois toi, une fois Maddie. En revanche, le linge c'est elle qui s'en occupe. Toi, tu te charges des courses. Enfin, il faut tout de même qu'elle te pousse un peu à sortir pour aller les faire. Tu as toujours été débrouillard, malgré tout il te faut un moment afin de te motiver à faire quoi que ce soit. Surtout lorsqu'il s'agit de corvée ménagère. T'attrapes deux cannettes ainsi qu'une carafe d'eau et deux verres. "T'as raison ! Faut pas gâcher !" Quand tu vois la misère dans le monde, ça te fait froid dans le dos. Certains êtres humains ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Ils détruisent la planète petit à petit et se fiche totalement des conséquences, ça te mets hors de toi. C'est pour ça que tu participes à ces voyages humanitaires. Aider ces populations qui en ont réellement besoin, ça te fait du bien. Et puis ça te fait prendre conscience de beaucoup de choses. Comme, par exemple, le fait que tu n'es pas si à plaindre que ça. T'as la chance d'avoir un boulot, un appartement et de quoi remplir tes assiettes touts les jours. Ta vie est loin d'être merdique. Comme la plupart des habitants de Brisbane. Ils n'ont donc aucunement le droit de se plaindre. Installé à nouveau à ses côtés sur le canapé, tu dégustes ta pizza. C'est vraiment ta nourriture – si on peut appeler ça comme ça – préférée. Charlie commence à te parler de sa colocataire. "oh je suis désolée pour toi." Ta main se pose sur la sienne. Tu la caresses doucement en la dévorant des yeux. Pas longtemps, ta pizza va refroidir. Et on ne mange pas une pizza froide. Blasphème ! "Jsuis certain que tu vas trouver. Mets une annonce à la fac ! Et jpourrais en mettre une au bar si tu veux !" Par contre, pas certain que tu apprécies qu'elle trouve un colocataire plutôt qu'une femme. De toute façon, tu passeras toujours autant de toi ici avec ou sans colocataire. "en attendant, tu m'as moi !" Tu l'embrasses à nouveau entre deux bouchées de pizza. Charlie ne semble pas s'être rendus compte que tu n'as pas été capable de lui dire que tu l'aimais. Peut-être bientôt mais pour le moment, t'en es incapable. Ça serait pourtant le timing parfait avec vos retrouvailles. Mais bon, la soirée n'est pas terminée. "Si tu veux oui. S'il est ton meilleur ami alors je suis prêt à le rencontrer !" Tant qu'il ne te fait aucune réflexion concernant votre couple et cet amour qui vous lie, tout ira bien pour lui. Peut-être devras-tu songer à lui présenter Lisbeth. Après tout, elle est ta meilleure amie mais en ce moment, elle n'est pas trop joignable. T'espères qu'elle se dégagera du temps rapidement afin que tu puisses passer du temps avec elle. C'est qu'elle te manque cette fille. "T'as déjà rencontré ma coloc ? Il m'semble que oui mais je suis plus très sur !" Dans une autre vie, t'as dû t'appeler Dory. Tu n'as aucune mémoire pour ce genre de détail et encore moins pour retenir les prénoms des gens que tu croises. "Toujours pas décidé à me faire gouter cette pizza ?" Tu fais une moue de chien battu en espérant la faire craquer.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2019 - 17:00 | |
| It seems that love forgives everything @John Williams
La rousse ne peut cacher son étonnement face à la réaction de John quand elle lui dit pour l’absence d’Eleonora. Eh, personne est mort. Personne est sensé mourir non plus, du coup tout va bien. Même Charlie n’avait pas affiché un air aussi désolé lorsqu’elle a appris pour sa maladie mortelle, faut savoir faire la part des choses John ! Ses sourcils se froncent légèrement, sa tête se déporte de quelques centimètres sur le côté. Cela fait parti de la longue liste de ses expressions typiques qu’elle ne peut contrôler. Celle ci c’est l’étonnement, assaisonné d’une pointe d’incompréhension. « Oh oui, je m’en fais pas pour ça. Si j’ai trouvé personne avant la fin du mois j’irai squatter chez Léo en attendant, c’est pas ça qui va le déranger. » Elle rigole, innocente. Selon elle, tout le monde sait déjà à quel point les deux sont fusionnels et ils connaissent tout l’historique de leurs quatre cent coups. Bien évidemment, c’est faux. Elle n’a jamais vraiment parlé de son meilleur ami à John, se contentant de vagues anecdotes de ci de là. Au fond, elle s’en veut encore d’avoir couché une dernière fois avec lui avant d’être officiellement en couple avec John. Elle pense l’avoir trahi et ça lui ronge l’estomac. Il ne mérite pas qu’elle ait été voir ailleurs dès les premières heures de leur relation. Mais après tout, c’était Léo … Il n’y en a qu’un et il n’y en aura jamais d’autres. Des John, des petits copains, il y en a déjà eu, il y en aura peut être d’autres. Ce terme s’est déjà décliné au féminin par de nombreuses fois aussi. Le seul terme qui ne se décline pas, c’est Léo Ivywreath. Inimitable, incomparable. Et puis, elle l’a acheté il y a bien trop longtemps pour pouvoir être remboursée et le rendre au magasin, c’est fichu maintenant elle est coincée avec lui et ses bouclettes pour le reste des temps. « Oui, oui bien sûr que je t’ai toi mon coeur. » elle rigole dans un souffle. « Mais c’est pas toi qui va payer le loyer ! » L’argent nous rattrape tous à un moment donné, ce qui devient la parfaite occasion pour Charlie de lui voler un baiser. Elle se dit aussi qu’elle lui prêtera une des nouvelles brosses à dent qu’elle a acheté, parce que les anchois ne font pas parti des aliments qu’elle aime le plus au monde, encore moins leur odeur infernale. « Bah dis donc, ça commence tôt Alzheimer. Je t’ai déjà dit que je connaissais Maddie avant même de te connaître toi, on avait déjà eu l’occasion de discuter toutes les deux. Elle est adorable. » La dessinatrice pour enfants. Charlie achetait ses livres sans même avoir d’enfants, juste parce que les dessins sont adorables. C’est sûrement une raison suffisante, et puis ce n’est pas Maddie Hamilton qui s’en plaindra. « Comment est ce que vous vous êtes retrouvés en colocation au fait ? J’aurais jamais parié sur votre duo. » Ceci dit, personne n’aurait jamais parié sur son duo avec John non plus, pas même elle au début. Comme quoi, les apparences sont toujours trompeuses. « Si tu touches ne serait-ce à un bout de pâte de cette magnifique pizza, je te fous mon poing dans la tête. Je me suis déjà exercée sur le voisin de Léo, fais gaffe ! » Elle le repousse en utilisant le bout de ses doigts sur son front pour appuyer ses paroles. Décidément, la discussion de ce soir semble davantage tourner autour de Léo que de John. Ce ne sont que des coïncidences, John étant le seul qui compte à présent et encore plus pour la quinzaine à venir. N’empêche qu’elle a réellement mis un pain au voisin relou de son meilleur ami, mais après elle l’a soigné car elle ne peut s’empêche d’être Charlie. Si seulement elle pouvait se protéger aussi bien qu’elle protège sa pizza.
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| | | | (#)Ven 17 Mai 2019 - 5:01 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. Tu fronces les sourcils à l'idée de la laisser aller squatter chez mon meilleur ami. Tu ne connais pas la nature de leur relation à ces deux-là mais l'idée de la savoir dans l'appartement d'un autre homme ne te fais aucunement sourire. De nature assez jaloux, tu vas très mal le supporter. En plus, cela signifie que tu vas devoir prévenir la demoiselle que tu souhaites passer la voir. Ça ressemblerais un peu à une amourette d'adolescent or, ce n'est pas ce que tu veux. T'as par ailleurs passé l'âge de te cacher pour voir ta petite amie. "Oh je ne me fais pas de soucis pour toi. Je sais que tu trouveras bien une solution !" Et c'est vrai, t'as confiance en elle. Néanmoins, tu lui caches bien ton appréhension à la savoir vivre chez son meilleur ami. Un homme reste un homme et t'es mieux placé que quiconque pur savoir ce qu'un homme peut avoir en tête lorsqu'il est face à une femme. Même si c'est sa meilleure amie. Pourtant, toi aussi t'as une meilleure amie et jamais tu n'as pensé à sortir avec elle, ni même à la mettre dans ton lit. Tu fais confiance à Charlie et lui lances un sourire. Déjà presque un mois que vous sortez ensemble Charlie et toi. Un mois. C'est fou à quel point le temps passe vite. Et pourtant, t'as l'impression que c'était hier où vous vous êtes laissés une chance de vivre cet amour – si tant est que ça y ressemble – au grand jour. Le regard des autres te faisaient peur au début. Maintenant, tu n'en as que faire. Que ceux qui sont contre cette relation aillent au diable. Tu n'as clairement pas besoin de leur opinion pour avancer dans la vie. Grand sourire, main sur sa joue. Tu viens lui dérober un baiser avant de continuer de manger ta pizza à l'aide de tes mains tel un homme des cavernes. Pas sûr qu'ils en mangeaient des pizzas à cette époque mais vous avez compris l'image, je suis sûr. "S'il faut, je suis prêt à te filer un coup de main financièrement. Après tout, je vis pratiquement ici, c'est la moindre des choses que je participe. Ne serait-ce que pour les courses !" Bien sûr qu'elle va refuser ta proposition mais tu n'as pas dit ton dernier mot. Rares sont les personnes qui ont eus le dernier mot face à toi. Peut-être qu'un jour, tu lui présenteras ta meilleure amie. Même toi, il t'es difficile de la voir en ce moment. Heureusement, tu peux compter sur la présence de Maddie. Cette fille, elle t'ai tombé dessus sans que tu t'y attendes. Tu ne regretteras que la vie te l'ai mise sur ta route. Elle est un sacrée petit bout de femme, pleine de vie qui te force à te bouger plus que tu le ferais d'ordinaire. "Que veux-tu, j'ai bientôt la quarantaine !" Ca te fait ni chaud, ni froid d'attendre cette nouvelle tranche d'âge. Beaucoup font tout un foin du cap des trente ans. Toi, tu l'as très bien vécu. Ce n'est pas la fin de ta vie. Au contraire, c'est l'âge où tout est permis. T'es libre de faire tout ce que tu veux, quand tu veux et avec qui tu veux. Ou presque. Tu n'as jamais franchis la limite de l'illégalité. Contrairement aux apparences, tu respectes la loi. "Oui elle l'est. C'est un bonheur de l'avoir en colocataire !" Si Charlie savait que vous couchiez ensemble avant que tu ne sortes avec la rouquine. Mais c'était avant de la connaitre. Depuis que Charlie fait partie de ta vie, tu n'as plus jamais rejoint Maddie dans son lit. Inutile de parler de Paola cela dit. Et boum ! Ce qui devait arriver venait de se produire. Tu déglutis manquant presque de t'étouffer avec ton morceau de pizza. Tu ne veux pas lui mentir. T'es pas obligé de tout lui dire, juste les grandes lignes. T'espères simplement qu'elle n'ira pas le répéter à Maddie après ça. "Je l'ai renversé avec ma moto.." C'est la première fois que tu oses parler de ça à quelqu'un. Soudainement, tu te sens soulagé d'avouer le plus gros et noir secret de ta vie. Ta main se met à trembler brusquement. "il pleuvait très fort .. jrentrais chez moi, j'ai pas vu le carrefour et elle était là, sur le bord du trottoir.." Des sanglots dans la voix, tu te retiens de pleurer. T'inspires et puis expires profondément. Nouvelle confidence faite. Tu souhaites simplement que Charlie ne te juge pas sur cet acte aussi horrible soit-il. T'aurais pu tuer Maddie mais non, elle a juste été légèrement blessé. Heureusement, rien de grave. "C'est moi qu'est payé ses frais médicaux à l'époque. Jme sens responsable d'elle." Tu te sens soulagé d'un poids. Enfin en partie. Il ne reste plus qu'à tout avouer à Maddie maintenant en espérant qu'elle ne vienne pas te tourner le dos éternellement. Pour détendre l'atmosphère devenue brutalement pesante, tu tentes un peu d'humour en lui demandant de te faire gouter sa pizza chèvre miel. "La violence !" Faussement choqué, tu prends quelques gorgées de la cannette de soda devant toi et continues d'engloutir ta pizza dégoulinant de fromages. "Jdemanderais de la sauce piquante la prochaine fois !" Plus c'est épicé et plus tu aimes ça. "C'est pas grave, je garde la mienne !" Dis-tu en attrapant encore une part de ta délicieuse pizza. La conversation entre Charlie et toi semble être légère. La dispute est loin derrière vous à présent. Dans moins de vingt-quatre heures, vous serez dans l'avion vous conduisant en Afrique du sud. T'as tellement hâte. D'être là-bas, de te rendre utile et de n'être qu'avec Charlie. Pas de Léo dans les parages, ni dans la conversation. Il n'y aura que vous. Soit tout se passera bien et confirmera votre amour, soit ça cassera cette relation que vous entretenez tous les deux. Tu verras bien comment ça se passe. Pas de prises de tête, c'est votre mot d'ordre depuis le début. "Ta valise est prête ?" Elle doit certainement être bien mieux organisée que toi. C'est certain.
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| | | | (#)Ven 17 Mai 2019 - 12:36 | |
| It seems that love forgives everything @John Williams
La proposition d’aide part d’une bonne intention, c’est certain, mais le résultat sur Charlie est loin d’être celui qu’il escomptait. Elle est celle qui aide les autres et se débrouille seule, depuis toujours, rien n’a changé et rien ne devrait changer non plus. La jeune australienne n’a jamais eu besoin de demander de l’aide à personne car elle ne s’est jamais non plus retrouvée dans une situation le nécessitant. Pour le moment, tout va bien dans le meilleur des mondes. Si elle commence par accepter de l’aide, selon elle tout s’écroula aussitôt et ainsi commencera la descente aux enfers. A contrario, cette pseudo logique ne s’applique pas aux autres dans son esprit, si elle les aide elle espère qu’ils n’iront que mieux et que tout pourra repartir comme avant. Comme quoi, toute logique est subjective. « Ouais, mais non. T’es autant ici car je te l’ai proposé, c’est pas à toi de payer pour ça. » De toute façon elle n’est clairement pas dans le rouge financièrement parlant pour le moment, son job au Death before decaf’ vient de commencer et l’argent va rentrer de manière régulière. Cela lui permettra d’appréhender la vie d’adulte tout en découvrant de nouvelles têtes tous les soirs, cela lui correspond bien. Elle ne deviendra pas Crésus en une nuit, mais ne sera pas à la rue non plus. « Bientôt la maison de retraite, tout ça tout ça. » Lâche Charlie dans un rire qui se transforme peu à peu en un sourire. C’est glauque si on continue la comparaison en affirmant que Charlie est à peine sortie du ventre de sa mère. Enfin bref, on ne va pas prolonger ce sujet là plus loin. Ce qui est paradoxal c’est que le jeune couple (enfin, “jeune”, on s’entend que c’est à prendre comme un synonyme de “récent”) passe le plus clair de son temps ensemble et que chacun connaît les plus noirs secrets de l’autre (sauf celui que la rousse n’avouera jamais à personne), mais ils ne se connaissent pas sur les détails de la vie quotidienne. Alors que finalement, c'est au quotidien qu'ils devraient former un duo et non pas dans certains moments choisis au préalable. John ne sait pas que Charlie ne boit rien d’autre que de l’eau (et de l’alcool bien sûr) et qu’elle déteste tous genre de sauce, surtout celles du MacDonald’s qu’on lui donne quand même même si elle a précisé ne pas en vouloir. Il ne sait pas non plus que sa valise est prête depuis presque une semaine, parce qu’elle prépare toujours tout à l’avance et avec une extrême minutie. L’inverse est autant vrai, Charlie ne sait rien de lui et pourtant ils vont s’envoler à 12 000km de Brisbane. Rien de tout ça n’a aucun putain de sens, elle se contente donc de vaguement répondre par l'affirmative, oui, sa valise est prête.
La discussion devient réellement intéressante lorsque le sujet dérive sur Maddie. Charlie apprécie beaucoup cette douce jeune femme, délicate et attentionnée à qui elle peut aisément s'identifier. Elle ne s’est jamais vraiment demandée comme est ce qu’ils ont fini par partager le même appartement, les raisons à ça peuvent être tellement diverses et variées qu’il ne vaut certainement mieux pas commencer à imaginer des choses. Dans tous les cas, elle n’aurait jamais rien pu penser à une histoire aussi rocambolesque. Sous le choc de son récit, Charlie étouffe un petit cri en posant sa main devant la bouche, abandonnant définitivement l’idée de finir sa part de nourriture. Maddie ne lui avait jamais rien raconté de tout ça, sûrement que ce n’est pas l’histoire qu’elle raconte au premier venu. « Oh ... » Tout le corps de John se met à trembler, sa douce amante tente de le calmer en prenant ses mains dans les siennes. C’est à ce moment là qu’elle se rend compte que quelque chose ne va pas. Il ne serait pas dans des états pareils si cette information avait déjà été répandue, s’il s’était déjà signalé comme étant le chauffard l’ayant renversé … Après tout, il n’a pas pris la fuite et il est venu au secours de la jeune femme, il a tout fait pour se rattraper. Il aurait pu se contenter de tracer sa route comme beaucoup d’autres le font dans ces cas là … Oui, Charlie est totalement en train de lui trouver des excuses. « T’as été là pour elle ensuite, c’est tout ce qui compte. Encore aujourd’hui, tu es là pour elle. » Elle essaye de se persuader elle même en disant ça, de se persuader qu’il n’est pas un homme dangereux. Ca ne marche pas vraiment. A chaque fois qu’ils se réconcilient, un autre problème arrive et leur bouche le foutu chemin, c’est inévitable. Quand elle pense que le pire est passé, elle est toujours surprise. « Excuse moi si cette question est bête mais, Maddie … est ce qu’elle sait ? Elle sait qui l’a renversé ? » Elle sait que c’est son colocataire qui l’a renversé et qu’il essaye depuis ce jour là de racheter son entrée pour le paradis ?
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| | | | (#)Ven 17 Mai 2019 - 17:02 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. "Bien sûr, je comprend !" Non, en fait, tu ne comprends pas. Depuis le début de votre relation, tu vis quasiment tous les jours ici. Ça serait tout de même la moindre des choses que de l'aider à remplir le réfrigérateur que tu te fais un malin plaisir à vider. Devenu son colocataire sans le vouloir, tu délaisses Maddie au détriment de Charlie. Ça ne t'enchante pas du tout. L'amour rend aveugle. Pour le moment, il n'y a que Charlie qui compte pour toi surtout ce soir. Ces trois jours de disputes et d'éloignement ont été bien trop longs. Ce voyage qui débutera dès demain va vous faire le plus grand bien, t'en es convaincu. Tu comprends que Charlie ne veuille pas que tu paies quoi que ce soit. Ça te gêne de vivre chez elle, vider ses placards et son réfrigérateur. "J'ai quand même participé aux dépenses vu que j'ai payé les pizzas !" T'es assez fier de toi sur ce coup-là. Tu souris et continues de déguster ta pizza. Ça reste ton repas préféré. Tu pourrais te nourrir exclusivement de pizza ou de burgers, ça ne te dérangerait pas du tout. T'es tout de même très fier de la demoiselle. Elle se débrouille seule, ne demandant de l'aide à personne. On dirait toi, à tes dix-huit ans, quand t'as décidé de quitter l'appartement familial. Endroit dans lequel tu ne te sentais plus à ton aise. Père alcoolique, accro aux prostitués. Une mère complètement blessée, meurtrie. La seule fois où t'as demandé de l'aide c'est lorsque t'as débarqué chez ton ami, un sac qui contenait toutes tes affaires sur le dos, et que tu lui as demandé de t'héberger quelques temps. Ça a tout de même duré six mois. Mais tu ne regrettes pas ce choix. Il a fait de toi l'homme que tu es aujourd'hui. Un homme fort, indépendant et ne laissant personne te marcher sur les pieds. "Jpeux quand même te filer un coup de main. Si jsuis réellement ton copain, je suis là pour ça." Pas que pour ça mais ça fait parti de tes attributions. Tu l'embrasses furtivement et viens boire une nouvelle gorgée de ce soda. "T'as raison. C'est pas bon !" Tu grimaces en essuyant le contour de tes lèvres du revers de la main. Petite blague concernant ton âge. T'es content de voir que cette différence entre vous ne la dérange pas. Toi non plus, elle ne te dérange pas. Elle n'a jamais été un problème d'ailleurs. C'était toi le problème, tu ne pensais réussir à tomber sous le charm[color=#999900]e d'une étudiante de l'université de Brisbane. Et pourtant si? C'est le cas. "J'espère avoir le droit à des visites conjugales alors !" Ta main caresse lentement la sienne. Tu te sens bien avec elle. T'as l'impression d'avoir dix ans de moins. Ah si c'était le cas .. Les autres seraient sans doute moins coincés concernant votre relation. Malheureusement, on ne pourra jamais changer la mentalité humaine. Un mois déjà que tu sors avec la rouquine. Elle connait déjà pleins de secrets sur toi, ton passé. Ça ne t'effraie pas. Au contraire, t'es heureux de savoir que vous vous faites suffisamment confiance pour avouer des choses de votre passé. Pourtant, il reste des zones d'ombre entre vous. Des choses qu'elle ne connait pas de toi et des choses que tu ne soupçonnes même pas venant d'elle. T'es pas certain de tout savoir sur elle avant que votre relation prenne fin. Tu vas tout de même essayer. Dans moins de vingt-quatre heures, vous serez à douze mille kilomètres de Brisbane, seuls, perdus dans un village sans le moindre réseaux pour communiquer avec vos amis, votre famille. Un bon moyen de se retrouver et d'apprendre à se connaitre. Avant que tu connaisses Maddie, il t'étais inconcevable d'avoir une colocataire. Pour toi, ce n'était pas de ton âge. Mais en t'occupant d'elle suite à son accident, tu t'es attaché à elle. Le fait qu'elle vive avec toi te rassurait. Tu pouvais continuer de t'occuper d'elle. Jusqu'à ce fameux soir où tu l'as surprise en petite tenue dans la salle de bain. Vue non loin d'être déplaisante, vous avez terminés dans ta chambre à faire l'amour une bonne petite partie de la soirée. À partir de ce jour, c'était le petit plus de votre colocation. Mais depuis que tu fréquentes la rousse, tu délaisses Maddie. Elle le ressent et ça te brise le coeur. Tu trembles en évoquant l'accident de Maddie. C'est toi le responsable. Tu vis avec ce poids sur tes épaules depuis près d'un an. "jpouvais pas me résoudre à l'abandonner .. je suis pas comme ça .. je suis pas mauvais .." Toujours des sanglots dans la voix, tu serres Charlie contre toi. Ta tête dans son cou, tu te sens bien avec elle. T'es en sécurité et tu laisses toutes tes barrières tomber les unes après les autres. Tu te redresses et te crispes sur le canapé. "Non .. Elle ne le sait pas .." Elle devrait pourtant mais tu sais que tu la perdras à tout jamais quand elle découvrira la vérité. "Je devrais lui dire mais j'ai pas le courage.. Je veux pas la perdre à cause de cette erreur .." Toi, John Williams, t'as peur. Tu admets avoir peur à l'une des personnes qui te jugera le moins.
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| | | | (#)Mar 21 Mai 2019 - 8:16 | |
| It seems that love forgives everything @John Williams
Le “j’ai quand même participé aux dépenses vu que j’ai payé les pizzas” décoche un petit rire à Villanelle, à se demander qui est l’enfant entre ces deux adultes. Le salon promet d’empester les anchois pour les heures à venir, alors c’est sûrement un mal pour un bien qu’il ait payé les commandes. Le meilleur dans tout ça, c’est juste que John soit de retour à ses côtés. Cependant elle n’a pas pour vocation de parler finance toute la soirée alors elle ne répond plus rien, cette discussion ci se terminant sur son rire. Si toutes les discussions, aussi insignifiantes soient-elles, pouvaient se terminer ainsi, leur relation serait bien plus calme. En temps normal, elle aurait relevé les mots “si je suis réellement ton copain”, mais Charlie renonce. Elle ne veut pas encore revivre une scène de ménage pour rien, il n’a jamais été très doué pour choisir ses mots. C’est un garçon, c’est brute les garçons. John ne fait pas du tout exception à cette règle si ce n’est qu’il est très sensible pour le bad boy qu’il cherche tant à être. C’est comme cette citation qu’on retrouve sous n’importe quelle photo, allant du pont de Brooklyn à un temple bouddhiste, “la vie est un bal où tout le monde est masqué”. Entre nous, rien ne pourrait être plus vrai. A défaut d’être masquée (pas entièrement du moins), Charlie se bande les yeux, préférant ne pas voir dans quelle merde elle avance. « Les visites conjugales c’est pour les prisonniers mon chéri, et c’est pas vraiment dans mes plans d’avenir. » Si on pouvait éviter de sortir avec un taulard Charlie, ça m’arrangerait ; une erreur à la fois. Pour la rousse, ce n’est qu’une remarque comme une autre la faisant rire à nouveau, elle pense que décidément il a du mal avec les mots. C’est encore une nouvelle chose paradoxale pour elle qui aime tant les choisir avec précision sans rien n’en laisser paraître, et qui aime surtout les analyser. Le cadavre de la pizza à moitié dévorée repose sur la table basse, la rousse se dit qu’elle en mangera au petit déjeuner demain matin. Tout ceci est tout sauf catholique, mais qui viendra l’en empêcher ? Et puis de toute façon, soit elle la termine soit elle la jette, alors autant en profiter ! Abandonnant monsieur Williams sur le canapé pendant quelques secondes, elle en profite pour mettre sa boîte de pizza au frigo et se servir un verre d’eau. Au moins ça c’est hydratant, pas comme ces conneries de soda dont elle a tout un stock à écouler depuis son frigo maintenant. Quelles saloperies.
De retour, le sujet de la discussion est retourné sur Maddie. La rousse se demande si son copain a encore beaucoup de secrets comme celui-ci en réserve, car la liste commence à être assez longue. Peut être a-t-elle elle aussi du soucis à se faire, mais cela ne lui vient pas à l’esprit. Elle préfère penser à quel point ça a dû être difficile pour lui de vivre cette épreuve et en oublie que son amie Maddie a été fauchée par quelqu’un avec qui elle partage désormais un appartement. Charlie a un peu de mal avec l’ordre logique des priorités, oui. Elle répond cependant à l’étreinte de John en le serrant encore plus fort contre elle, parce qu’il lui a manqué. « Je sais que tu n’es pas mauvais. Elle le sait aussi, ne t’en fais pas. » L’australienne essaye de le rassurer comme elle le peut, mais au fond elle ne croit pas en ce qu’elle dit. Faîtes vous percuter, passez des semaines à l'hôpital, vivez dans le crainte de recroiser cet individu un jour et apprenez ensuite que c’est le bon samaritain qui vous aide depuis ce fameux jours ; qui ne se sentirait pas trahi ? Au fond, elle compatis réellement pour Maddie mais ne pourrait jamais trahir la confiance que John lui accorde. A nouveau, il est celui la mettant dans une affreuse position qu’elle aurait bien aimé éviter, mais elle l’aime et ne peut lui en vouloir. Elle repousse doucement l’étreinte de son aîné pour pouvoir lui parler face à face, plus sérieusement. « Qu’est ce que vous êtes au juste avec Maddie ? Colocataires certes, mais amis, amants, … ? J’en sais rien. Mais si elle t’aime vraiment, elle te pardonnera. » Charlie est la première à savoir que la limite entre amitié et amour est fine, qu’il est bien facile de la traverser et de ne jamais pouvoir en revenir. Cette question est posée avec une véritable innocence, quelle qu’en soit la réponse elle ne pourra détester ni Maddie et encore moins John, jamais.
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| | | | (#)Mar 21 Mai 2019 - 18:37 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. Serré contre Charlie, tu n'as plus envie de la laisser ne serait-ce qu'une minute. Jamais tu n'aurais pensé qu'une fille pouvait autant te manquer. Et pourtant, Charlie t'as manquée si fort que tu n'avais plus goût à rien. Étrange sensation dans ton coeur. Près d'elle, t'as cette sensation bizarre de compter pour quelqu'un. Ça fait des années que tu n'as ressentis un tel sentiment de bien-être, de sérénité en toi. Même la présence de tes géniteurs ne t'as jamais fait ressentir ce sentiment. Tu n'as jamais eu l'impression d'être spécial aux yeux de quelqu'un. Tu sais très bien que ta relation avec la rouquine ne durera pas plus de trois mois. Vous êtes diamétralement opposés tous les deux. Charlie, c'est la douceur, le calme. Et toi, t'es le feu. Celui que l'on ne peut contrôler même en essayant de toutes ces forces. Lorsque la jeune femme qui fait battre ton coeur t'as proposée de la rejoindre chez elle ce soir, tu n'as même pas hésité une seconde. Un rapide bisou sur la joue à ta colocataire, t'as attrapé tes affaires et t'es partis en direction de Bayside. Un quartier où il fait bon vivre. Tu le connais bien ce quartier hélas les loyers sont trop élevés pour ton minable salaire de barman. T'espère qu'un jour tu seras en mesure d'acquérir une maison, peut-être avec la femme qui aurait réussis à te dompter pour de bon et qui te donnera cette famille dont tu rêves secrètement. Soirée pizza en compagnie de ta petite amie. Honnêtement, tu ne pouvais rêver meilleure soirée. Peut-être une bière ou deux, néanmoins de l'eau convient très bien également. Contrairement aux apparences, l'alcool tu n'en es pas accro. T'en consommes de temps en temps, tu ne refuses jamais une petite bière ou un verre de whisky. Tu connais tes limites. Tu sais t'arrêter à temps. Jusqu'à tes dix-huit ans, t'as vu ton père accro à l'alcool. Il buvait beaucoup trop. Il frappait ta mère. Il était accro aux prostituées. Pas étonnant donc que la moitié des habitants de Brisbane est une piètre opinion de toi. Après tout, on ne dit pas tel père, tel fils pour rien. À l'aube de ton quarantième anniversaire, il serait grand temps de changer et de prouver à cette ville et à ces habitants que tu n'es pas ton père. Tu ne serais jamais comme lui. Toutes les personnes qui t'ont mis, durant toute ta vie, des bâtons dans les roues s'en mordront les doigts. Charlie n'est certes qu'une fille de passage dans ta vie mais elle laissera une trace de ce passage. Elle te changera mais ça, t'en as pas encore conscience. Lorsqu'elle t'appelle mon chéri, t'as un espèce de sourire idiot qui se pointe sur ton visage. "C'est pas grave. Il me restera toujours les infirmières sexy !" Tu plaisantes bien évidemment. Tu n'as pas envie de t'embrouiller une nouvelle fois avec elle. Surtout pas ce soir, à quelques heures de votre voyage. De plus, vous venez de vous retrouvez. Ça serait dommage de s'embrouiller pour si peu. Tes lèvres se posent timidement sur les siennes. Tu l'embrasses comme si c'était la dernière fois que t'allais le faire. T'es loin d'être l'homme le plus doué pour choisir les mots qui sortent de ta bouche. Généralement, tu ne les mesures pas. Ils sortent et c'est après coup que tu te te rend compte de ce que tu viens de dire. La soirée aurait pu se dérouler sur cette belle lancée d'humour mais non. Il a fallut que vous commenciez à parler de Maddie, ta coloc. Personne ne sait que c'est toi le responsable de son accident. Personne même pas elle. Charlie est la seule, pour le moment, à le savoir. En espérant qu'elle ne vende pas la mèche à Maddie. C'est à toi de lui dire. Mais la peur de la perdre te fiche totalement la trouille. Avec le temps, Maddie et toi, vous avez réussis à construire une vraie relation. Des colocs, des amis. Il fut une époque, aussi fut-elle, où elle a été ton amante. Tu trembles. T'es mort de trouille à la simple idée que la brunette puisse t'en vouloir. Bien sûr qu'elle va t'en vouloir. T'es quand même responsable de son accident. T'aurais pu la tuer. Les mots de Charlie te font du bien à entendre. Tu l'embrasses sur ses lèvres que t'aimes déjà tant. "Je .. Je t'aime Charlie.." La bombe est lâchée. Tu te livres totalement à elle. Les trois mots magiques viennent de sortir de ta bouche. Ton coeur bat si vite et si fort. Tes yeux plongent dans ceux de la demoiselle. Tu guettes la moindre de ses réactions. Va-t-elle pleurer ? Exploser de joie ? Tu ne sais pas ce qui t'as pris de lui dire ça. L'envie de lui faire plaisir. Ou peut-être que tu le ressens pour de vrai ? Tout est confus à ce moment-là dans ta tête. C'est la panique totale. "Ne lui dis pas s'il te plait .. jsais que vous êtes proches mais c'est à moi de le faire.." Et le plus tôt serait le mieux. Mais après le voyage. Tu refuses lui lancer la bombe et de te tirer à plus de douze milles kilomètres en la laissant comme ça, toute seule. "avec Maddie .. ? On est un peu les trois .. Elle a été mon amante un temps, avant que je te connaisse.. Elle est ma coloc, c'est un fait indéniable mais elle est aussi une amie et une confidente géniale." Tu redoutes un peu la réaction de la rouquine. Mais depuis que tu la connais, tu n'as plus jamais fait l'amour avec Maddie. La mauvaise version de toi le regrette amèrement alors que la bonne partie de toi est contente d'aller de l'avant et de vivre ce que tu vis en ce moment avec Charlie. Il commence à se faire tard. Tu te lèves et t'étires lentement. "On va se coucher ? Faut se lever tôt demain !" Tu lui prends la main et la tires contre toi afin que tes bras puissent enlacer sa taille. Ton regard se perd dans ses magnifiques yeux bleus. "A moins tu n'es pas sommeil .." Tu l'embrasses dans le coup puis l'emmène dans sa chambre. À force de venir ici, tu connais le chemin par coeur. Tu commences à retirer le haut de ta petite amie et déposer des baisers sur sa poitrine. Tes mains redécouvrent avec plaisir le corps de la rouquine.
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| | | | (#)Mer 22 Mai 2019 - 3:20 | |
| It seems that love forgives everything @John Williams
Les mots arrivent jusque dans l’esprit de Charlie mais elle semble désormais bien incapable de les analyser ou même de les comprendre. Il lui a dit les mots magiques, il s’est rattrapé, et elle croit sincèrement qu’il pensait ce qu’il disait. Elle aussi le pensait (c’est bien là le problème). Charlie se dit qu’en temps normal elle aurait accepté les aveux de John et que leur discussion aurait continué, mais quand il s’agit de lui plus rien n’est plus normal. Elle n’est pas elle même à ses côtés, elle se change sans s’en rendre compte pour se plier à ses standards. Alors, les mots qu’il a à propos de Maddie font l’effet d’une bombe. Étrangèrement la rousse acceptait qu’il ait écrasé sa colocataire mais pas qu’il ait couché avec. Il a beau tenter de se justifier, dire que ça n’est pas arrivé beaucoup de fois ou que ça n’arrivera plus jamais, elle aura toujours du mal à le croire. Elle est bien placée pour comprendre la complexité des relations humaines entres hommes et femmes, bien plus qu’entre les relations de personnes de même sexe. Elle est aussi bien placée pour savoir que quand on couche avec quelqu’un, aussi bon ami soit il, il est presque impossible de ne pas y impliquer des sentiments. Il a Maddie, elle a Léo. Chacun sa merde comme on dit. Surtout que la merde de John est toujours plus jeune qu’elle. Aux femmes on donnerait le nom de cougar, mais les hommes, eux, s’en sortent à nouveau sans une égratignure. Mais l’âge n’est qu’une coïncidence sûrement, encore une. Finalement, elle ne lui répond rien et se terre dans son silence, n’osant plus vraiment le regarder aussi passionnément que ce qu’elle faisait quelques minutes auparavant. Une relation montagnes russes, vous voyez le genre. Je sais même pas si ça existe, mais pour eux ce sera désormais le terme générique. Il ne reste plus qu’à espérer que le manège ne tombe pas en panne et qu’ils se retrouvent coincés dessus, une évacuation par hélicoptère n’est pas dans les plans d’avenir de Charlie.
Tout le monde est heureux lorsque John brise à nouveau la glace et change de sujet. Assez parlé de Maddie pour une soirée, si ça avait continué Charlie aurait pu balancer sa relation avec Léo juste pour faire mal à son petit ami. L’esprit humain est mauvais, même dans le corps le plus doux qu’il soit. Au fond, elle ne voudrait jamais blesser son amant car elle ne voudrait pas l’être en retour, mais qui sait ce qui pourra se passer entre eux. Un jour ou l’autre, à son tour, il connaîtra les plus noirs secrets de sa petite amie. Il saura qu’elle été témoin d’une mort par overdose et que le visage du jeune homme la hante encore tous les soirs avant qu’elle ne s’endorme. Entre autres. Alors non, ce soir elle n’a pas envie de coucher avec qui que ce soit. « Non, j’ai sommeil au contraire. Dormons. » Elle est trop bouleversée pour avoir sommeil mais repousse doucement les mains de John. Elle s’imaginait déjà lui lancer un « on avait commencé quelque chose la dernière fois ... », remonter à califourchon sur lui et entamer une nuit torride ... mais non. Pas ce soir. Son sourire l’a quitté. Elle pose délicatement un baiser sur les lèvres de John et l’abandonne là. Elle se déshabille elle même et se retrouve momentanément en tenue d’Adam et Ève, dans la seule optique d’enfiler un short et un débardeur en guise de pyjama. La rousse vogue ensuite vers le lit et s’y installe sans plus de cérémonie, dos face à l’autre côté. Elle ne veut pas voir la tête de John à l’instant, mais demain elle aura tout oublié à nouveau.
Le réveil est enregistré pour 5 heures. Une nouvelle aventure va commencer.
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| | | | (#)Mer 22 Mai 2019 - 19:00 | |
| It seems that love forgives everything. Joarlie. Assis sur le canapé, à côté de Charlie, t'es en train de réaliser les mots que tu viens de prononcer. Viens-tu réellement de dire à Charlie que tu l'aimais ? Jusqu'à aujourd'hui, ces mots n'ont jamais franchis le seuil de tes lèvres. Il faut croire que la rouquine est spéciale. À moins que tu ne sois amoureux. La seconde option semble obsolète. Ce n'est pas possible que tu sois amoureux. Pourtant, les mots que tu viens de prononcer te prouve bien le contraire. Dans ta tête, c'est l'apocalypse. Tout se bouscule. Tout est sans dessus dessous. Tout ce en quoi tu croyais est en train de disparaitre petit à petit. Charlie ne dit rien. Un silence gênant c'est installé entre vous. Peut-être n'aurais-tu pas dû lui parler de ce qu'il a pu se passer entre Maddie et toi. Mais en même temps, tu ne te voyais pas mentir à Charlie. N'importe quelle relation, même la vôtre, ne peut pas être viable s'il y a ne serait-ce qu'une seule zone d'ombre. Tu ne sais plus quoi dire, ni quoi faire. Tu finis par te lever du canapé afin de débarasser ta boite à pizza vide. Dehors, sur le perron, tu viens respirer un bon bol d'air frais. L'hiver est arrivé, c'est certain. Ton regard se poser sur ta moto plantée en plein milieu du jardin de ta petite amie. L'envie de grimper dessus et de rouler jusqu'à ce que tu n'en puisses plus te démange au plus haut point. Mais tu ne peux pas faire ça. Tu ne peux pas abandonner Charlie. Surtout pas après ce que tu viens de lui dire. Les trois mots magiques auraient dû lui décrocher un sourire, voire la ravir mais non. Elle s'est terrée dans un mutisme incompréhensible. Surtout pour toi. Les femmes, t'as jamais su les comprendre. Il leur faudrait un mode d'emploi en permanence sur elle. Dès que t'en comprends une, une autre fait son apparition avec un fonctionnement différent. C'est à y perdre son latin. Cinq minutes plus tard, tu rentres dans la maison à nouveau. Tu rejoins la rouquine sur le canapé et enlaces doucement sa taille. Elle ne semble toujours pas prête à parler. D'un bond, tu te lèves et viens prendre la main de ta petite amie. L'ambiance à devenir morbide, il est temps d'aller se coucher. T'aurais espéré une petite réconciliation sur l'oreiller mais la demoiselle ne semble pas d'humeur. C'était à prévoir. Tu commences à bien cerner la rouquine et comprendre son fonctionnement. Il t'as tout de même fallut un mois pour y parvenir. "Bien ! Dormons alors !" N'ayant absolument prévu aucune affaire de rechange, pas même un pyjama, tu ôtes simplement ton tee-shirt ainsi que ton jean. Tu te glisses dans les draps froids du lit de Charlie. "Tu préfères peut-être que je dorme sur le canapé ?" Les dés sont jetés. C'est à elle de décider si elle souhaite dormir seule ou non. Dos contre toi, elle ne souhaite donc pas t'adresser un regard. Soit, si c'est ce qu'elle veut. Tu te couches donc à ton tour. Le coeur lourd, remplis de remords. Jamais tu n'aurais dû être honnête envers elle. Jamais tu n'aurais dû lui parler de cette relation entre Maddie et toi. Surtout en sachant que les deux femmes de ta vie sont de bonnes amies. Tu ne veux pas être la cause de leur dispute.
*** Cinq heures du matin. La sonnerie stridente du réveil se met à retentir. Un grognement s'échappe de tes lèvres. Il ne te faut que cinq minutes pour te rendre compte qu'aujourd'hui, c'est le grand jour. Le jour du grand départ en Afrique du sud. T'as plus que hâte d'être là-bas et de commencer à aider els autres. Pendant au moins quinze jours, tu ne penseras plus à tes propres problèmes et ça, c'est bien. Dans un silence, tu enfiles ton tee-shirt ainsi que ton jean. Tu files à la cuisine et te serres une grande tasse de café. Il te faut au moins ça, voire le double, afin de te remettre de cette courte nuit. T'es prêt. Habillé, ta tasse de café à la main, t'attends que Charlie arrive à son tour. Le mieux serait de prendre un taxi. Ta moto risque de ne pas supporter vos deux corps ainsi que vos valises. La jeune femme arrive. Tu lui lances un sourire et l'embrasse timidement sur ses lèvres. "J'ai appeler un taxi .. Par contre, jpeux laisser ma moto ici ? Enfin dans ton jardin ?" Tu ne sais pas si la jeune femme est encore en colère contre toi ou pas. Tu préfères ne pas prendre de risque au risque de la mettre encore plus en colère. "Il arrive dans dix minutes !" Tu termines ton café et va rincer ta tasse. Ce voyage sera déterminant pour la suite de votre relation. |
| | | | | | | | It seems that love forgives everything. Joarlie #5 |
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