All my girls get down on the floor (oh shit) Back to back, drop it down real low (oh shit) I'm such a lady, but I'm dancing like a hoe (oh shit) 'Cause you know I don't give a fuck, so here we go (oh shit) How come every time you come around My London, London Bridge wanna go down, like London, London, London Wanna go down like London, London, London Be going down like ► London Bridge. Fergie
Trois ans. Trois ans que j’ai débarqué à Brisbane, que je me suis installé ici durablement pour voir grandir ma fille Mo’ qui ne va pas tarder à fêter son 4ème anniversaire d’ailleurs. Trois ans que j’essaie d’organiser ma vie pour qu’elle devienne plus stable, plus raisonnable. Trois ans que je trépigne sur place, avec l’horrible impression d’être pieds et mains liées. Alors je m’occupe, je me surmène, je m’engage dans tout un tas de trucs sans en mesurer vraiment l’importance. Je mène une existence étrange, constamment en train de chercher à combler un vide qui ne se remplit pas, hormis un weekend sur quatre. Je me lance dans tout un tas de projets, que je délaisse ensuite par manque d’investissement, ou par lassitude. Seule la nouveauté a de l’attrait, la routine ne m’attire pas. Je ne sais pas si j’arriverais un jour à réellement me poser. Pourtant je fais tout pour avoir une vie stable, et ce job d’avocat en est la clé je sais. Avocat la journée, batteur la nuit, pourquoi pas ?
En tout cas, c’est l’idée d’aujourd’hui. Et lorsque j’arrive devant le building où se trouve la maison de disque recommandée par mon agent Leanne, je suis tout excité à l’idée de retrouver la musique. L’une de mes passions, évidemment. Je ne possède pas l’oreille musicale parfaite, mais je ne suis pas un mauvais guitariste et je suis même plutôt un bon batteur. Battre la mesure, garder le rythme, la cadence. Quand je compose, je ne pense plus à rien et c’est un excellent échappatoire pour moi. Je pénètre dans le bâtiment, me renseigne sur l’étage et me rends vers le bureau de ce M Fitzgerald pour le rendez-vous que m’a obtenu Leanne. J’espère qu’on sera sur la même longueur d’onde et que je ne vais pas avoir à faire à un vieux con qui voudra tout contrôler. J’aime ma liberté, c’est le plus important même. Sans elle, je ne suis plus rien.
Je me présente à l’accueil, et on me fait patienter. Comme toujours. Nerveux, je ne m’assois pas et fait les cent pas dans le couloir, me jetant presque sur les flyers d’une prochaine soirée à venir en compagnie d’artiste inconnus pour moi. Pour m’occuper les mains, la tête, je fais mine de m’intéresser à tout car je n’arrive pas à poser mon cul bien sagement sur une chaise en attendant. Quand je m’assois, c’est soit pour manger, soit pour geeker. Attendre, je déteste ça. Heureusement, la torture se termine vite. –M Fitzgerald va vous recevoir dans son bureau. Porte de droite, au fond du couloir. Je remercie l’hôtesse d’accueil avec l’un de mes plus faux (mais charmants) sourires et me dirige promptement vers la porte indiquée. Je regarde la plaque avec un certain amusement (peut-être bien que moi aussi un jour j’aurais une porte et une plaque avec mon nom) et frappe trois coups secs dessus, en attendant qu’on me dise d’entrer. Je n’ai pas fait un grand effort vestimentaire. Slim, converse et t-shirt un peu déchiré à travers lequel on devine tous mes tatouages parsemés çà et là. Mes cheveux sont en bordel, le vent dehors se sont chargés de me les foutre dans tous les sens alors ce n’est pas vraiment ma faute. J’espère qu’il ne juge pas sur l’apparence, car je n’irais pas loin alors, c’est sûr.
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
How come everytime you come around my London bridge
Abel & Bailey
J’ai passé la matinée au studio avec Amélia. Ce fut quelque peu laborieux. Non pas de sa part, mais plutôt de la mienne malheureusement. Dernièrement, j’ai beaucoup de mal à me concentrer. Tout cela à cause de mon grand frère. Depuis son arrivée à Brisbane, Eliott met un point d’honneur à faire de ma vie un véritable enfer. Il se croit tout-puissant puisque notre père a décidé de l’envoyer ici pour soi-disant me remettre dans le droit chemin ou tout simplement me pousser vers la sortie. C’est ce dont Eliott rêve depuis des années. Je ne suis plus le préféré de notre père. J’ai osé divorcer et briser l’union entre les familles Fitzgerald et McGrath. L’affront ultime. Pour autant, même si la déception de mon père est immense, il ne peut nier que je gère la branche australienne du label familial d’une main de maître. Eliott s'est mis en tête de prendre ma place, mais il n’y connaît absolument rien. C’est mon seul atout contre lui. Je sais de quoi je parle, je connais mon métier, je connais mes artistes. Tout ce qu'Eliott ne connaît absolument pas et surtout ne maîtrise pas. Dans le fond, c’est ce qui m’aide à tenir. Savoir que je pourrais l’avoir à son propre jeu. Je le laisse faire ses magouilles et attends le jour ou ses décisions coûteront quelques milliers de dollars à notre père. La chanson ne sera plus la même à ce moment-là. En attendant, Eliott sait comment faire pour me déstabiliser. Il connaît mes failles et s’amuse sans cesse de tout ce qui fait ma fragilité. Il sait que mes émotions régissent ma vie et il m’a poussé à mentir, a ruiné ma relation avec Ginny. Alors, je n’arrive même plus à me concentrer au travail. Je ne pense qu’au prochain coup qu’Eliott sera capable de me faire. Je crains le pire avec lui. Mon frère se laisse diriger par sa rage envers moi et je ne sais pas être aussi manipulateur que lui. J’ai la désagréable sensation de me laisser bouffer par ses manipulations et cela m’empêche clairement de fonctionner correctement. Au point ou je n’étais absolument pas concentré sur l’enregistrement de ma petite protégée. Tellement qu’elle a fini par comprendre que quelque chose n’allait pas. J’ai écourté notre session au studio et depuis, je me suis réfugié dans mon bureau sans vraiment être efficace sur la montagne de travail qui m’attend.
Je suis tellement déconcentré dernièrement que j’en avais complètement oublié mon rendez-vous du début d’après-midi. Lorsque ma secrétaire m’appelle pour me faire savoir que mon rendez-vous est arrivé, je suis pris d’une légère panique. Je ne supporte pas oublier mes rendez-vous, être tellement ailleurs que j’en oublie ce que j’avais planifié. Je demande un peu plus de précision à ma secrétaire et soudainement tout me revient. Leanne m’avait appelé, il y a de cela quelques jours pour que j’accepte de voir l’un de ses clients. Merde, j’avais complètement oublié. Rapidement, je retrouve le mail de la jeune femme et le lis en diagonale. Bon… Il s’agira d’improviser et surtout ne pas se laisser noyer par mes émotions et ce début de culpabilité. Je demande qu’on m’envoie le fameux jeune homme et me dépêche de mettre un peu d’ordre sur mon bureau. « Entrer. » dis-je assez fort pour que la personne qui vient de frapper à ma porte l’entende. Je me lève et reste surpris en voyant le jeune homme qui s’avance vers moi. Des tatouages de partout, une dégaine quelque peu négligée. Je ne m’attendais pas vraiment à cela, mais je suis de suite curieux. Et puis ce visage... « On se connaît ? » demandais-je tout en continuant à observer l’homme en face de moi. Je suis persuadé d’avoir vu ces yeux quelque part et puis cet air me dit quelque chose. J’en oublie presque mes bonnes manières. « Pardon… Bailey Fitzgerald. » dis-je tout en lui tendant ma main droite, paume ouverte.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
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Une voix grave et sonore traverse la lourde porte, j’y perçois un léger accent du pays qui me fait sourire tout en me surprenant. L’injonction me pousse à pénétrer dans le large bureau et mon regard curieux se pose sur un bon trentenaire au visage endurci et sérieux qui en impose par un charisme déroutant. Je pense toutefois que ce qui me déstabilise le plus, c’est que je le connais, j’en suis sûr. Son visage me dit quelque chose, et il me confirme avoir la même impression que moi en demandant – On s’connait ? Cet accent cockney ne laisse plus aucune place au hasard, je l’ai forcément croisé à Londres. Il me tend la main, s’excuse et se présente. Je la saisis et la serre fermement tout en me présentant à mon tour – Abel White… Je parierais qu’on s’est croisé à Londres, votre accent ne peut pas me tromper. Pour la simple et bonne raison que j’ai quasiment le même. D’ordinaire, je ne force pas trop dessus mais là je m’en donne à cœur joie.
La vie à Londres me manque, cruellement. Avoir grandi là-bas, trainé tant et plus dans ses rues et ses pubs, écumé les soirées et goûté à ce sentiment de liberté corrosif a fait de moi celui que je suis aujourd’hui. Curieux de tout, tolérant et avide de nouvelles expériences, toujours en quête d’adrénaline, de plus pour me sentir vivant… Mais je n’avais pas le choix, je ne me voyais pas vivre à plus de 20heures de vol de Morgane, c’était juste inconcevable. Et je ne pouvais pas non plus obliger Jess à rester en Angleterre. Il n’y avait rien pour elle là-bas, et puis je sais aussi que Londres n’a pas une bonne influence sur moi. J’y connais trop de monde, trop de mauvaises personnes et j’aurais continué à déconner. J’ajoute alors : - C’est fort probable qu’on se soit croisé en soirée d’ailleurs, j’ai débarqué il y a trois ans de ça à Brisbane mais avant j’écumais les pubs. Pas forcément la meilleure chose à dire lors d’un premier entretien, mais tant pis. Je ne vais pas cacher mes frasques passées de toute façon (d’autant plus que s’il fouille un minimum et se renseigne sur moi une fois cet entretien fini, il trouvera du contenu facilement).
Je me mords la lèvre, enfonce mes mains dans mes poches et après un bref coup d’œil circulaire observateur, je repose mon regard sur Bailey en déclarant – Du coup, j’viens pour raccrocher avec l’univers musical. Pour m’occuper, me lancer sur un nouveau projet encore, parce que c’est comme ça que je fonctionne, en amassant les projets, les occupations et en m’occupant constamment l’esprit. – J’ai été batteur pour un groupe pendant quelques années, j’peux jouer de la guitare aussi même si je manque de pratique clairement et j’peux chanter. Oui je peux. Je m’assois sur le fauteuil face au bureau, me met à l’aise et frotte légèrement mon arcade du pouce. Je ne suis pas nerveux, j’explique ma démarche posément en espérant que ça le fasse et qu’on arrive à s’entendre. Je ne suis peut-être pas celui qui vendra le plus de disque, mais j’ai une petite fan-base alors, pourquoi pas ?
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
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Abel & Bailey
Le jeune homme entre dans mon bureau et je suis assez surpris de la vision qui s’offre à moi. Leanne m’avait rapidement parlé de son client, mais je dois avouer que je ne m’en souvenais absolument pas. Je ne m’attendais pas vraiment à me retrouver face à un rocker qui pue l’Angleterre à des kilomètres. Ce n’est absolument pas péjoratif bien au contraire. Jusqu’à présent, à Brisbane, je n’ai jamais retrouvé ce petit truc que tous les artistes britanniques possèdent. Ce je ne sais quoi, qui m’a toujours fait rêver. Un certain flegme, des tatouages de partout, une attitude de rébellion qui transpire par tous les pores et surtout cet accent si distinctif. Il remarque d’ailleurs tout de suite le mien et bien entendu, il ne se trompe pas. Trois ans que je suis arrivé à Brisbane et pourtant, je n’ai en aucun perdu mon accent londonien. Je compte bien ne jamais le perdre d’ailleurs. Cela peut paraître idiot, mais je considère mon accent comme une véritable part de ma personnalité et ce n’es pas les Australiens qui changeront cela. Je souris au jeune homme et lui fais signe de prendre place sur les canapés présents dans mon bureau. Abel White, donc. Ce nom me dit quelque chose, mais incapable de savoir ou j’aurais bien pu le connaître. « Votre nom m’es familier. » dis-je alors tout en continuant à réfléchir. Je n’aime pas avoir cette sensation de connaître quelqu’un, mais de ne pas savoir replacer ce visage dans un contexte.
Finalement, le jeune homme me fait savoir que nous nous sommes probablement croisés dans un pub à Londres et je comprends alors que ce n’est pas forcément une bonne chose. Ma vie à Londres était loin d’être parfaite… Je faisais tout pour fuir mon mariage arrangé et je passais mon temps en soirée à me mettre la tête à l’envers en consommant tout un tas de substances illicites. Pas vraiment une image parfaite. Je ne regrette pas vraiment cette période, j’en avais clairement besoin à l’époque. Pourtant, je n’ai pas spécialement envie que l’un de mes clients m’a connue durant cette période, alors je tente le mensonge. « Hmm… Probablement pas. » En tout cas, il a l’air confiant. Pas perturber le moins du monde d’annoncer dans un rendez-vous professionnel qu’il avait pour habitude de se mettre la tête en vrac. Je pourrais presque en rire. Il finit par me parler de son envie de raccrocher avec la musique et c’est quand il m’avoue avoir été batteur que cela fait tilt. Bordel, mais oui ! Abel White. « Attends… » Je relève les yeux vers lui cherchant le nom de son groupe, mais incapable de m’en souvenir. « Tu jouais pas dans un groupe de hard rock vers Camden Town ?! Bordel, c’était quoi le nom déjà… ? » Je me souviens parfaitement de lui et il était insupportable. Enfin… Probablement autant que moi, mais on avait eu quelques désaccords souvent à propos de la musique. On était que de simple connaissance, mais j’ai souvent eu vent de ses frasques. Pas sûr de pouvoir lui faire confiance en réalité. Je me remets tout de même dans un mode professionnel. « Donc tu… Tu voudrais trouver un groupe ? Te mettre à la chanson en solo ? » Je ne me rappelle pas l’avoir déjà entendu chanter, mais je pourrais bien me tromper après tout. « Si Leanne t’a envoyé ici, c’est qu’elle te fait confiance, mais j’aimerais en savoir plus quand même. »
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→ Honnêtement, je ne suis pas venu ici pour me vendre. Déjà parce que j’estime que c’est à d’autres de le faire ça et pas à moi (pourquoi est-ce qu’on paie des publicistes hein ?). Et puis ensuite, parce que ce n’est pas dans mes habitudes. J’ai toujours su convaincre autrement, grâce à ce je-ne-sais-quoi qui n’appartient qu’à moi et qui m’a ouvert de grandes portes sans effort. Alors, c’est sans aucune gêne que j’évoque les soirées où j’avais pour habitude de me mettre la tête à l’envers et de finir à l’état de déchet humain – et heureux de l’être. Ce genre de frasques ne m’a jamais empêché d’avoir du travail et c’est même le contraire qui s’est produit alors ! Tranquillement installé sur le fauteuil, je me détends complètement et observe mon interlocuteur qui me réponds hâtivement -Hmm probablement pas. Et je souris comme un con en comprenant qu’il n’assume pas, ou qu’il essaie de cacher cette partie-là de sa vie. Alors comme le gamin inconscient et irresponsable que je peux être, je réplique – Mais si ! Je suis sûr que si, j’oublierais pas une tête comme la vôtre. C’est obligé qu’on se soit croisé là-bas, de toute façon je ne suis pas du genre à fréquenter les salons de thé. FAUX. J’y accompagnais ma mère souvent et j’étais la coqueluche de toutes les quarantenaires plus ou moins bien conservées de l’endroit. – Donc c’est sûr que c’était en soirée. Vous avez débarqué quand à Brisbane ? Pas le moins gêné du monde, j’ai bien compris que cela pouvait le mettre mal à l’aise et j’en joue. Parce que c’est la vie d’être bourré et que ça arrive à tout le monde et que je ne vois pas pourquoi on en aurait honte. Soyons fous un peu !
- Attends… Tu jouais pas dans un groupe de hard rock vers Camden Town ? Bordel c’était quoi le nom déjà ? Nous y voilà ! Il me reconnait bien, et j’affiche un fier sourire en ajoutant : - The Reckless Kids, c’était un putain de bon vieux temps ça !Le nom est gravé à l'encre en-dessous de mon nombril. C’était un temps apocalyptique, clairement. Rien de bon n’est ressorti de cette période, ou plutôt si… La seule chose exceptionnelle de ma vie : Morgane. C’est elle qui m’a fait sortir de tout ça d’ailleurs et prendre un peu conscience de la vie, celle que les gens ordinaires vivaient autour de moi. La grossesse de Jess et sa naissance m'ont calmé bien plus que n'importe quel sermon ou morale. J'ai compris que je ne pourrais plus jamais mener le même train de vie. Et en même temps, c'était sûrement pour le mieux. J'aurai fini camé ou alcoolo, obligé.
- Donc tu… Tu voudrais trouver un groupe ? Te mettre à la chanson en solo ? Si Leanne t’a envoyé ici, c’est qu’elle te fait confiance, mais j’aimerais en savoir plus quand même. Si Leanne m’a envoyé ici, c’est qu’elle n’avait pas le choix surtout. Elle me devait bien cette faveur à force que je rattrape toutes ses merdes, mais soit. Je suis là pour une raison qu’il me faut bien exposer : - Si y’a besoin d’un batteur quelque part, pourquoi pas tant qu’ils ne font pas de la merde. Exigeant en plus de ça, je sais. Je suis une épine dans le pied. – Mais ouais, j’aimerai tester un peu le solo. J’ai une démo, là… Je me penche en avant, sort de la poche arrière de mon jean ma clé usb. Je la lui tends, s’il a envie de tester, ça lui donnera une idée. Je tente. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne donne rien, tant pis.
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Abel & Bailey
Je ne m’attendais réellement pas à me retrouver nez-à-nez avec un Londonien. Qui plus est un Londonien qui m’as connu lorsque nous vivions là-bas. Quelqu’un qui a connaissance de mon passé un peu houleux. Je n’ai pas honte de la personne que j’étais là-bas, loin de là. Je faisais ce que je pouvais pour vivre ma vie pleinement, malgré un mariage arrangé et ce sentiment que je ne pourrais jamais être décisionnaire dans ma vie. A l’époque, faire la fête, me mettre la tête à l’envers, coucher avec un beau jeune homme ou une jeune femme, me donnait le sentiment d’avoir un certain contrôle sur ma vie. Sentiment éphémère et quelque peu dangereux. Je n’ai pas honte de cette partie de mon passé, mais je n’ai pas spécialement envie que mon entourage professionnel soit au courant de tout cela. Surtout ici. A Londres, je n’étais que le fils Fitzgerald, rien de plus. Ici, j’ai réussi à m’émanciper de tout cela et je n’aimerais vraiment pas que cet Anglais colporte des rumeurs sur moi auprès de mes artistes. Je sais que je me fais des idées, que je vais beaucoup trop loin, mais je suis comme cela. C’est quelque chose qui m’échappe, je suis toujours obligé de me faire tout un tas de films. Bien entendu, Abel insiste et m’assure que nous nous sommes connus au détour d’une soirée. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je relève les yeux vers lui. « Oui, c’était en soirée, mais c’est du passé tout cela pour moi. » dis-je d’une manière assez ferme. Je passe pour un vieux con, mais je ne sais même pas pourquoi je réagis aussi vivement. « Je suis arrivé il y a trois ans. » répondis-je à sa question avant d’ajouter tout aussi rapidement. « Pour des raisons personnelles. »
Au fur et à mesure de la discussion, je finis par reconnaître le jeune homme assis en face de moi. Membre d’un groupe de rock quelque peu underground que je suivais à l’époque. Il me rappelle le nom de ce fameux groupe et un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Ouais, c’est ça ! Reckless ça vous allait bien remarques. » Je crois que je me souviens d’eux plus pour leurs frasques que pour leur musique et ce n’est pas forcément un bon signe pour lui.
Finalement, la discussion s’oriente vers ce qui amène Abel dans mon bureau. C’est bien beau de se rappeler du bon vieux temps, mais je n’ai pas le temps de papoter sans raisons. Surtout, en ce moment, j’ai beaucoup de boulot et beaucoup de nouveaux à gérer. Visiblement, il ne sait pas trop ce qu’il veut. Il a l’air tellement chill que cela me perturbe un peu. « Je ne produis pas vraiment de groupe, je vais pas pouvoir t’aider pour ça. » Je n’ai jamais réellement apprécié travailler avec des groupes. Généralement, ça commence avec une bande de pote, mais il y a toujours une dispute qui vient foutre la merde dans tout cela et après, c’est impossible à gérer. Je préfère largement les artistes solos. « Mais je veux bien écouter ta démo. » Je prends la clé qu’il me tend et l’insert dans mon ordinateur. Je lance le fichier audio et me tourne quelque peu vers la fenêtre pour écouter tout cela. Les premières notes me font comprendre que je vais avoir du mal à accrocher. Conscience professionnelle oblige, j’écoute jusqu’au bout, notant tout de même quelques bons points. « C’est… Intéressant. » dis-je doucement, ne voulant pas fixer le jeune homme. « Tu as très certainement une voix assez sympathique, mais l’accompagnement est loin d’être bon. » Je n’ai pas réellement eu un coup de cœur. « Après, si tu es motivé, on peut en discuter, mais je ne gère pas les merdeux qui veulent juste s’éclater en soirée. »
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→ Je comprends vite que le mec n’a pas envie d’évoquer son passé houleux. C’est dommage, nous avions un point commun ainsi. Mais puisqu’il veut jouer au rabat-joie, je laisse tomber et n’insiste pas plus. Je suis du genre à assumer la moindre erreur que j’ai commise parce que je considère qu’elle était nécessaire à ma construction et à celui que je suis désormais. Tout le monde n’a pas la même vision des choses. Certains ont honte de ce qu’ils ont pu faire dans le passé, d’autres s’en vantent, et d’autres encore assument tout simplement. Au fond, je me fiche bien de ce qu’il foutait à Londres, je voulais juste faire du lien. Grand bien m’en fasse tiens. Bailey Fitzgerald m’explique donc qu’il est arrivé à Brisbane il y a trois ans, pour des raisons personnelles. Autrement dit, en langage moins poli et plus direct : pose pas de questions. Je me gratte la nuque, un peu ennuyé par cette distance qu’il impose. J’aime être proche des gens avec qui je travaille, et je ne supporte pas d’être considéré comme un débile, ou un impertinent. Oui, je joue avec cette image, j’en suis bien conscient mais j’attends des gens autour de moi qu’il dépasse leurs préjugés, comme moi je suis prêt à le faire.
Reconsidérant les choses, je l’imagine comme un homme surchargé de travail, probablement fatigué et avec quelques soucis personnels qui viennent s’ajouter à tout ça. En bref, il n’a pas le temps pour mes conneries. Et la suite du rendez-vous ne fait que confirmer cela. Les gosses téméraires, ça nous allait bien oui. Imprudents, insouciants, notre groupe n’en avait strictement rien à foutre du regard des autres. J’en ai toujours strictement rien à foutre, même si je déteste être pris pour un con. Je fais craquer ma nuque de droite à gauche en l’entendant m’expliquer qu’il ne produit pas de groupe. Dans ce cas, pourquoi m’a-t-il demandé ça juste avant ? Je crois que nous ne sommes tout simplement pas sur la même longueur d’onde. Je n’ai pas l’intention d’obtenir des cheveux blancs avant mes 40ans, quand lui en a déjà trop. Trop de soucis, trop de boulot, trop de trop. Moi je n’en ai jamais assez, et c’est là toute la différence. Subtile, mais nette.
Il écoute ma démo, je balance la tête en rythme, m’imaginant avec un petit joint au bord d’une piscine tout en fermant les yeux. Le son est détente, relax, chill. Sans grande ambition, je l’admets. Mais je ne suis pas le genre de mec à me trémousser sur les sons pop de l’été. J’ai déjà mon style, et il plait énormément. Ma carrière dans le mannequinat est excellente – et sur le point d’exploser encore plus – et si cet homme avait pris la peine de se renseigner sur moi, il saurait que je suis un excellent produit marketing. – C’est intéressant. Tu as très certainement une voix assez sympathique, mais l’accompagnement est loin d’être bon. Après, si tu es motivé, on peut en discuter, mais je ne gère pas les merdeux qui veulent juste s’éclater en soirée. Pourquoi cette réflexion me fait sourire comme un benêt ? Très certainement parce qu’elle confirme ce que je pensais jusqu’à présent : il ne m’a pas laissé ma chance. Il m’a jugé, d’entrée de jeu, et c’était terminé dans sa tête.
Alors, avec une attitude totalement décontractée, je sors lentement mon paquet de clope de ma poche arrière. Je glisse une cigarette entre mes doigts tout en me levant – Tu pouvais aussi simplement dire que c’était de la merde si tu le pensais. Fini le vouvoiement et les politesses de faux-cul, je le loge à la même enseigne que tout le monde maintenant. – C’est dingue comme les gens ont du mal à parler avec franchise dès qu’il y a du fric en jeu, à croire que ça fume plus les cerveaux que la clope, le fric. J’suis pas du genre à lécher le cul des gens tu vois, alors si t’aime pas, je me casse et c’est terminé. J’vais pas chialer et on va éviter de perdre notre temps ainsi. Je me penche sur son bureau, reprends ma clé usb que je replace dans mon jean tout en poursuivant ma tirade. – Ce qui me chagrine tout de même, c’est que tu te la joues vieux con bourré de préjugés. Les londoniens valent mieux que ça en général, un vrai londonien est ouvert d’esprit et il ne juge pas les gens d’entrée de jeu. J’aurai pensé que deux exilés comme nous auraient pu s’entendre, mais je doute que ce soit possible. Dommage, t’étais quand même bien plus cool dans mes souvenirs.
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
How come everytime you come around my London bridge
Abel & Bailey
Je ne sais pas pourquoi je me mets automatiquement sur la défensive avec Abel. Je n’ai aucunement honte de l’homme que j’ai pu être à Londres. J’en ai fait des conneries et je les assumais toutes. C’était ma manière à moi de tenir tête à mon père, faut voir ce que ça à donner. Je voulais faire le malin, je me suis retrouvé marié à une femme que je connaissais à peine et que je n’ai jamais su aimer comme il l’aurait fallu. J’ai payé le prix fort pour mes erreurs et aujourd’hui je préfère rester éloigné de ce passé. J’ai mon frère dans les pattes et je dois faire attention a tout ce que je fais désormais. Pourtant, ce n’est pas quelque chose que je peux expliquer à Abel aussi facilement. Lui dire que j’ai peur de mon frère ? Non, franchement, je pourrais m’en passer. Il n’a pas besoin de savoir tout cela. Alors, je tente d’éluder ses questions, le plus rapidement possible. Je vois très bien qu’il est déçu, mais en même temps, on n’est pas là pour papoter. Ce n’est pas un salon de thé ici.
Ne voulant pas paraître désagréable et voulant honorer mon rendez-vous, je prends tout de même le temps d’écouter ce que m’a ramené Abel. J’ai bien compris qu’il préférait jouer dans un groupe, je le comprends, c’est comme cela qu’il a commencé. Je me souviens parfaitement de son groupe à Londres. Le nom était vraiment à l’image de ses membres et c’était la parfaite représentation de cet esprit contestataire Londonien. Je crois qu’on a tous été élever avec cet était d’esprit indépendant et téméraire, c’est ce qui fait notre charme après tout. Cependant, au label, on ne travaille pas vraiment avec les groupes. C’est toujours plus compliqué à gérer et c’est le genre de choses que je n’aime pas avoir à gérer. Cela semble gêner Abel, mais je préfère ne pas relever et écoute donc sa démo. Sa voix est plutôt intéressante, j’aime bien son timbre et surtout ce qu’il arrive à en faire. Pourtant, je trouve l’arrangement pas très quali et il pourrait y avoir mieux pour l’accompagner.
Je ne m’attendais pas à ce que le jeune tatoué réagisse aussi violemment à mes remarques. J’y suis allé un peu fort en le qualifiant de merdeux, mais c’est mon problème aussi, je ne sais pas m’exprimer. Je me laisse emporter par mes émotions et parfois, je suis un peu trop cash. Ça ne rate pas, Abel s’emballe en quelques secondes seulement. Il finit par me tutoyer et me reproche d’être obsédé par le fric. « Le fric comme tu dis si bien ne m’intéresse pas. Loin de là. Je fais ce métier par passion et pas pour me remplir les poches ! » Je ne supporte pas qu’on me dépeigne comme quelqu’un de vénale. Je ne suis pas comme cela, je ne fais pas ce métier pour l’argent sinon on aurait échoué depuis bien longtemps et le label de Brisbane aurait déjà fermer ses portes. « Je t’ai dis ne pas avoir de groupe dans lequel te placer, parce qu’ici je ne produis pas de groupe. Je l’ai fait par le passé, ça s’est toujours mal terminé entre les membres et c’est juste une horreur à gérer quand l’un a couché avec la copine de l’autre ou que le bassiste et le chanteur peuvent plus s’encadrer. » Je soupire et passe une main sur mon visage. « Je n’aurais pas aimé ce que tu viens de me faire écouter, je te l’aurais dit franchement, je ne fais pas dans la dentelle et les détours, ça ne m’intéresse pas. » Je lève les yeux vers lui et comprends que je l’ai tout simplement vexé dans son égo. « T’as démo est plutôt bonne, mais ça demande à être amélioré. Tu n’acceptes pas la critique, tant pis… » Il finit par me faire toute une tirade sur le fait qu’entre Londoniens, on aurait dû s’entraider et ne pas parler de cette manière. Il est en train de remettre mon intégrité en doute et c’est quelque chose que j’apprécie moyennement. « Par contre, je te permets pas de me juger parce que je ne colle pas à ta parfaite définition du Londonien. » Surtout que sa définition colle à ma personnalité, j’ai toujours été comme cela, mais il n’a pas réussi à le voir, car il s’est de suite braqué sans prendre le temps de chercher plus loin que le bout de son nez. « J’ai peut-être eu le jugement un peu facile, je le reconnais, mais j’ai quitté ce monde de soirée de Londres depuis un moment. » Il va falloir que je lui dise la vérité pour qu’il comprenne et ne parte pas en claquant la porte. « Je suis toujours un pur Londonien et je le serais jusqu’à ma mort. Mais en ce moment, mon père et mon frère me surveillent de près. Je suis sur la sellette, pas parce que je fais mal mon boulot, mais plutôt parce que je colle pas à leur définition du mec de presque quarante ans. » Je soupire longuement, je ne pensais pas parler de tout cela aujourd’hui. « Tu sais quoi, les mecs comme toi, c’est ce qui nous faut dans ce putain de label, mais je peux pas faire ce que je veux. Ce serait tenir tête à mon paternel comme je le faisais à Londres et ça impliquerait trop de dégâts pour moi. Crois-moi, j’ai déjà assez morflé. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
All my girls get down on the floor (oh shit) Back to back, drop it down real low (oh shit) I'm such a lady, but I'm dancing like a hoe (oh shit) 'Cause you know I don't give a fuck, so here we go (oh shit) How come every time you come around My London, London Bridge wanna go down, like London, London, London Wanna go down like London, London, London Be going down like ► London Bridge. Fergie
→ De nature impulsive, il n’est pas rare que je m’agace rapidement et prenne des décisions parfois complètement en opposition avec ce que je souhaite uniquement sur un coup de tête. Et c’est ce qui se passe à ce moment précis, bien que je ne sois pas réellement énervé. Mais je préfère couper court en m’apercevant qu’il n’est pas emballé. Ce genre de projet ne marche que si tout le monde est à fond, et lorsque ce n’est pas le cas, il vaut mieux éviter d’insister. Qui plus est, je n’aime pas perdre mon temps. Tout comme je n’aime pas me vendre. Pourtant, je suis habitué à vendre toute sorte de produits, principalement des vêtements vu le nombre de défilés et de publicités à mon actif. Mais me vendre moi, c’est une toute autre histoire. Ce qui bien souvent passe pour une assurance hautaine et dédaigneuse n’est en réalité qu’un manque de confiance en soi. A vrai dire, je n’ai jamais compris comment j’avais intégré le monde du mannequinat, ni pourquoi les gens s’intéressaient à moi, et je me suis toujours fixé comme objectif de rester fidèle à moi-même, quoiqu’il m’en coûte. Je ne plie pas, jamais. C’est une de mes règles absolues. Et je sais que beaucoup admirent la démarche, certains m’envient aussi. Cette force de caractère me mènera loin dit-on, et honnêtement je n’en ai aucune idée. Je crois que je m’en fous un peu, car tout ce qui m’importe c’est de pouvoir me regarder dans une glace sans dégoût et jusqu’à présent, c’est le cas.
Alors que je me prépare à me tirer du bureau vite fait bien fait, Bailey me réponds et je sens que je l’ai énervé avec ma pique sur le fric. C’était fait exprès, je ne vais pas mentir. Je lui ai rentré dedans comme il l’avait fait juste avant avec moi en me traitant de merdeux. Toutefois, vu qu’il prend le temps de s’expliquer davantage, je l’écoute. Je conçois parfaitement son argumentation en ce qui concerne le management des groupes. C’est clairement l’horreur et je me souviens des cheveux blancs du mec qui nous gérait, les mecs et moi à l’époque. Sa place n'était pas enviable, d’autant plus que nous étions totalement irresponsables, centrés sur nos petites personnes… de vrais merdeux pour le coup. Oops, peut-être que ma réputation me précède finalement. Lorsqu’il évoque ma démo, je penche la tête sur le côté et fait une petite moue. J’accepte la critique quand on ne me traite pas de merdeux juste derrière. Un tantinet chiant ? Peut-être bien, oui. Mon regard traîne sur son bureau et la décoration assez sobre de l’endroit. J’observe les disques affichés sur les murs, les trophées qu’il choisit de mettre en valeur ici et je me tords un peu les lèvres. Lorsqu’il évoque Londres, un petit sourire revient sur mes lèvres, et je me rends compte que ma ville me manque… terriblement. C’est dur d’être expatrié de la sorte, de ne plus ressentir l’effervescence des rues londoniennes et des pubs la nuit, cette nature profonde, insouciante et irresponsable qui n’appartient qu’à nous, révoltés et durs à cuire, impertinents et sans peurs. Je laisse échapper un soupire et relève mon regard vers le sien lorsqu’il m’expose ses problèmes de famille.
Mains dans les poches, clope posée sur mon oreille droite, je le fixe en fronçant les sourcils, comprenant qu’il a effectivement des soucis. Je demande alors, un peu bêtement –C’est quoi la définition du type de quarante ans selon eux ? Puis, je hausse les épaules. La situation me dépasse clairement et je ne peux pas y faire grand-chose. – Honnêtement, j’peux pas me mettre à ta place. Mon père n’en a rien à foutre de mon existence alors, je n’ai que ma mère et… Elle est tellement dépressive qu’elle ne réagit pas vraiment… - Bref, j’peux pas prétendre comprendre du coup. Mais j’préfère cette franchise-là que les silences, ça m’va mieux. Après, si tu peux pas m’prendre dans ton label, j’vais pas en faire un drame. J’vais tenter d’améliorer la démo en louant un studio et continuer d’écrire quelques textes. Il n’a pas dit que c’était mauvais, mais à améliorer alors je vais continuer à bosser dessus tranquillement. Le timing n’est peut-être pas bon, tout simplement. – Après je t’avoue aussi que j’fais plus la fête comme à Londres. Je me suis assagi depuis trois ans, pour ma fille. J’essaie de terminer des études pour avoir un job sérieux et demander la garde alternée. Je n’ai pas non plus envie de me faire remarquer pour de nouvelles frasques, je me tiens à carreaux maintenant. Petit sourire sur les lèvres, c’est trop tentant pour que je ne lui demande pas – Rien ne nous empêche d’aller boire une mousse entre exilés par contre. Je ne crois pas que ce soit suffisant pour ternir notre réputation.
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
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Abel & Bailey
Sans que je n’aie le temps de comprendre quoique ce soit, la conversation prend une toute nouvelle tournure. Nous étions là pour un entretien professionnel et voilà que tout cela se transforme en une sorte de règlement de comptes. Je comprends assez rapidement que ce fameux Abel n’a pas du tout accepter ma critique qui se voulait pourtant constructive. Peut-être que je n’aurais pas dû juger son comportement, il y a de cela quelques années à Londres, mais cela a été plus fort que moi. Je ne suis pas là pour gérer un homme coincé dans ses années d’adolescent. Mon père me tuerait pour n’avoir ne serait-ce qu’envisager de produire un mec comme Abel. Je n’aime pas avoir un jugement hâtif, mais il semble plus préoccuper sur le fait de s’amuser que de travailler sérieusement. J’ai donné avec les gens qui ne s’investisse pas et je n’ai plus vraiment envie de me lancer dans une telle aventure aujourd’hui. Pourtant, je vois bien qu’Abel est véritablement énervé par ce que je viens de lui dire. Je ne suis pas du genre à jouer au connard et tente de me justifier malgré tout. Je ne souhaite pas que ce rendez-vous se termine sur une note aussi négative.
C’est de manière assez bancale que je finis par lui expliquer la situation. Pourquoi je ne veux pas gérer de groupe et que je ne pourrais donc pas lui proposer quoique ce soit dans ce domaine. Pourquoi je l’ai jugé aussi rapidement. J’en viens même à parler de mon père et de la pression que ce dernier ne cesse de me mettre au sujet du travail. Depuis mon divorce, mon père me met une pression de malade et je sais qu’avec Eliott, ils attendent le moindre, faut pas de ma part. Abel pourrait être la parfaite excuse pour eux ne serait se à cause de ses tatouages. Oui, ma famille est du genre à juger sur le physique aussi facilement et cela me fatigue. La question d’Abel me fait lever les yeux au ciel. « Un bon quarantenaire pour eux est marié avec des enfants et une situation stable. » dis-je en soupirant longuement. « Je n’ai que la situation stable alors tu vois ça fait vraiment tâche. » Je me déteste de parler de cette manière et pourtant, c’est la stricte vérité.
Le tatouer finit par me faire savoir qu’il préfère ce genre de franchise plutôt que le bullshit que l’on peut parfois lui servir. Je comprends que j’avais fait un faux pas au départ de notre conversation et je m’en excuse auprès de lui. Il me parle de louer un studio et c’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. « Si tu me dis que tu es réellement motivé à bosser sur ta démo, tu peux venir la travailler ici au studio en bas. » Je ne suis pas un connard, je veux toujours aider ceux qui sont réellement passionné. Je ne demande rien en retour en soit, mais je veux qu’il se donne à fond. « Tu pourras y accéder le soir. Tu bosses dessus quelques semaines et on en reparle ? » Je peux lui donner sa chance de cette manière, je ne peux pas réellement faire mieux. Alors qu’il me propose une sortie pour se prendre une bière, un petit rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Je refuse jamais une bière. » Je ne suis pas anglais pour rien après tout. Une sortie dans un pub ça ne se refuse littéralement jamais. « Alors comme ça, tu es papa ? » lui demandais-je un peu curieux, je dois l’avouer. « Et tu bosses dans autre chose ou tu mises tout sur la musique ? »
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→ L’ambiance s’est radoucie après avoir échangé quelques mots. Je souris en pensant que c’est bien typique de nos origines ça, d’être nerveux et de sauter sur la première occasion pour s’engueuler. Tempérament vifs, caractères impétueux, toujours dans la confrontation, dans la taquinerie et la recherche de l’excellence, de l’inédit et du spectaculaire. Bailey Fitzgerald a tout d’un homme de main, il gère une énorme boîte avec toutes les responsabilités qui vont avec ; mais au lieu de s’asseoir sur sa réussite et de la savourer, il cherche à obtenir l’aval et la fierté de son père. N’ayant pas de père, je ne me rends pas bien compte de la pression que ces derniers peuvent imposer à leurs enfants. Parfois je me dis que je suis chanceux d’avoir échappé à cette fameuse figure paternelle qui peut être bien dévastatrice. D’autres fois, je pense que j’aurai aimé connaître ça. Quelqu’un qui vous pousse à donner le meilleur, à vous défoncer pour obtenir bien mieux et à ne jamais se reposer sur ses lauriers. A l’école, cela m’aurait été utile. Au lieu de me contenter d’assurer la moyenne, je me serais peut-être réellement intéressé aux cours et serais devenu quelqu’un d’autre. Ce sont les rêves du petit garçon que je n’ai jamais réellement été alors, ils ne comptent pas vraiment. Je suis fier de mon parcours et d’où j’en suis aujourd’hui. Je n’ai absolument rien à regretter.
Lorsque Bailey explique ce qu’est la définition du type de quarante ans selon sa famille, je lève les yeux au ciel en pensant que fortement que cette façon de penser est totalement arriérée. Je comprends aussi qu’il n’a pas d’enfants, à quarante ans et je me demande si ça lui pèse au fond. Avant que Morgane n’apparaisse dans ma vie, les gosses ne m’attiraient pas vraiment. Je ne m’étais d’ailleurs jamais demandé si je deviendrai père un jour, persuadé que si cela devait se produire, j’avais bien le temps d’y penser. La blague ! Quand Jess est tombée enceinte, elle a eu du mal à me l’avouer et je n’ai pas franchement réalisé ce que cela impliquait. Ma vie depuis a radicalement changé. Tout a changé. Pour le mieux, évidemment. – Je vois, ils sont un peu has been en fait. Ce n’est pas vraiment une insulte, plutôt un élan de solidarité. En d’autres termes, j’aurai dit « T’inquiète mec, on s’en cogne de ce qu’ils pensent ! » mais je ne peux pas me permettre d’être aussi familier. Quand même, à la base je suis dans son bureau pour qu’il me signe un contrat. Bon, je sais que c’est mort vu qu’on a passé le premier quart d’heure à s’insulter, mais ce n’est pas une raison pour continuer à se parler comme des chiffonniers, n’est-ce pas ?
Et d’ailleurs ça marche, car il me propose de venir faire des sessions au studio, gratuitement. Mon sourire s’élargit en même temps que mes yeux s’illuminent face à son offre généreuse. – Carrément ! Je réponds avec enthousiasme. – Vers quelle heure j’peux venir ? Je sors mon téléphone et ouvre mon application agenda pour noter mes prochaines sessions studios. Si je ne les note pas, me connaissant je vais oublier. Mon agenda électronique est clairement l’outil dont je me sers le plus au quotidien. Pour quelqu’un qui vit à 200 à l’heure comme moi, c’est indispensable. Nous nous levons ensuite, et quittons son bureau pour rejoindre le pub à quelques rues d’ici. Ravi qu’il ait accepté de me suivre, sitôt dans la rue, je m’allume une clope et savoure la nicotine qui se répand, sinueuse, dans tout mon corps. Ça me fait tellement de bien ! Je visse ma casquette sur ma tête et réponds – Ouais, de Morgane. Elle a quatre ans et c’est la raison pour laquelle j’ai quitté Londres d’ailleurs. Sa mère est Australienne alors bon… J’ai pas eu le choix en fait. Si j’voulais continuer à voir ma fille, fallait que je déménage. Ça n’a pas été une décision facile mais j’regrette rien. J’suis là depuis trois ans. La fumée épaisse sort de mes lèvres entrouvertes et je demande – Et toi, qu’est-ce qui t’as fait quitter Londres ? Le business ? Il aurait très bien pu ouvrir la même boîte à Londres, non ? Peut-être qu’il y a une autre raison à sa venue et son installation à Brisbane.
- Et sinon, ouais, je suis mannequin. Depuis mes 17 ans en fait, j’ai posé pour tout un tas de photographes plus ou moins célèbres. Ici je bosse pour A.K Agency, mon agent c’est Gabriel Lopez, tu connais ? Nos pas nous ont rapidement menés devant le pub, je tire une dernière fois sur ma clope pour l’écraser avant que nous nous faufilions à l’intérieur. L’atmosphère est chaleureuse, légèrement étouffante, il y a un brin de folie dans l’air, un brin d’envie sauvage… Je me sens comme chez moi, très vite et je trace jusqu’au bar. Là, élevant la voix pour poursuivre la conversation j’explique – Mais j’fais pas que ça. Je suis un cursus à la fac de droit dans l’idée de devenir avocat aux affaires familiales. Les cas de divorce tout ça…
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
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Abel & Bailey
Ce rendez-vous aura plutôt très mal commencé. En quelques minutes, nous nous sommes pris la tête comme je le fais rarement avec mes artistes. J’ai eu l’impression d’avoir une conversation avec Jill. L’impulsivité de la jeune femme me manque parfois, elle est bien la seule à pouvoir me faire démarrer au quart de tour comme cela. Enfin, il semblerait qu’Abel soit plutôt doué aussi. Il a l’air de ne pas se laisser marcher sur les pieds et je dois avouer que c’est un trait de caractère que j’apprécie. Même si je doute encore d’une éventuelle collaboration entre nous, au moins je sais qu’il me dira toujours ce qu’il pense. Cela promet des échanges intenses et explosif, mais après tout est-ce que je ne vis pas pour cela dans mon métier ? J’ai besoin d’avoir des artistes qui savent ce qu’ils veulent. Généralement, ils ont tout de même besoin d’un peu d’aide.
Pourtant, ce n’est plus de musique que l’on parle, mais plutôt des attentes de mon père. Je tente de justifier ma réaction quelque peu violente en début de rendez-vous et sans que je n’aie vraiment le temps de me rendre compte de ce que je suis en train de dire, j’évoque mes problèmes familiaux face à un inconnu. Il paraît que c’est souvent plus facile de parler à un inconnu, il faut croire que c’est vrai. Alors me voilà à étaler les idées arriérées de mes parents pour tenter de justifier mon jugement hâtif. La conclusion d’Abel m’arrache un rire. « Ils sont totalement has been ! » Je ne m’en rendais pas réellement compte, il y a encore de cela quelques années, mais venir en Australie m’a clairement ouvert les yeux. Mon père est resté enfermer dans les idées d’un siècle passé, mais personne n’ose lui faire face pour lui remettre les idées en place. S’il ne tenait pas mon avenir, je crois que je lui serais déjà rentré dedans. Mais il s’agit de mon père et sans lui, je serais probablement à la rue et au fond du trou. Alors, je ne dis rien. Jamais rien. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres en pensant à tout cela. « Enfin désolé, je devrais pas te parler de tout cela. » dis-je en haussant les épaules. « Je m’excuse encore de mon comportement quand même. » Comme pour me faire pardonner, je lui propose de venir faire des sessions studios de temps en temps. Au moins, il pourra travailler sur sa maquette. J’attrape un calendrier sur mon bureau et y jette un coup d’œil. « Tu peux venir quand tu veux honnêtement. » Je vérifie tout de même que les deux studios ne sont pas bouclés en même temps un dans les semaines qui viennent. « Il y a deux studios en bas, généralement le plus petit est souvent libre. » Je repose mon calendrier. « Donc, clairement, viens quand tu veux. Tu t’annonces juste à l’accueil et ça fera l’affaire. De toute façon, je suis toujours dans le coin. » Je passe ma vie ici, donc s’il y a le moindre problème, je pourrais toujours m’en occuper.
Une fois, cela mit en place, on décide de sortir d’ici pour aller se boire un verre. Je crois que j’avais besoin de prendre l’air un peu et au fond Abel à l’air vraiment cool. Cela fait un moment que je n’ai pas traîné avec un pur Londonien et je dois avouer que cela me manque. Je suis persuadé qu’après quelques pintes, on va se trouver plusieurs points en commun. C’est toujours comme cela avec les brits après tout. Abel se sort une cigarette et cela me donne envie. « Je peux te prendre une clope ? » Je ne fume pas souvent, mais je dois avouer que la plupart du temps cela me détends et aujourd’hui j’en ai besoin. La conversation se lance entre nous de manière bien plus naturelle et spontanée. Abel m’apprend qu’il est papa d’une petite fille âgée de quatre ans. « Elle doit être fan de son papa cette petite. » dis-je en souriant. Il m’apprend que c’est sa famille qui l’a amené à venir ici et voilà qui nous fait un point commun. « L’histoire est bien différente, mais disons que c’est des raisons familiales qui m’ont amené ici aussi. » Parce que même si personne ne pourra jamais réellement comprendre notre histoire Ginny et Noah seront toujours ma famille. « J’ai suivi mon ex-femme et son fils. On a divorcé peu de temps après, mais je suis resté ici parce que j’ai ouvert le label. » Je hausse les épaules, ne sachant quoi ajouter d’autres.
On arrive assez rapidement au pub et immédiatement, je me sens bien. C’est un endroit que j’affectionne tout particulièrement, qui me rappelle toujours la maison. Je n’y pense pas souvent, mais Londres me manque bien plus que ce que je ne pourrais jamais l’admettre. Abel me parle de sa carrière qui est tout de même assez dingue. « Wow tu as déjà fait un paquet de trucs ! » Je suis assez impressionné par la liste qu’il vient de me donner. « Je suis vraiment désolé de t’avoir jugé aussi rapidement. » Je me sens vraiment comme un vieux con subitement. Comme pour me faire pardonner à nouveau, je vais nous chercher deux pintes au bar. « Tiens, pour me faire pardonner de mon comportement de vieux con. » Je ris un peu et prends une gorgée de mon verre. « Tu t’es déjà fait des soirées open mic ou des trucs comme ça ? » Devrais-je lui parler de mon envie de me lancer sur scène qui se fait de plus en plus grandissante ? Peut-être qu’il pourrait m’accompagner dans le fond. « J’aimerais bien me lancer des fois… » lâchais-je en baissant un peu la tête.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
All my girls get down on the floor (oh shit) Back to back, drop it down real low (oh shit) I'm such a lady, but I'm dancing like a hoe (oh shit) 'Cause you know I don't give a fuck, so here we go (oh shit) How come every time you come around My London, London Bridge wanna go down, like London, London, London Wanna go down like London, London, London Be going down like ► London Bridge. Fergie
→ Si le rendez-vous avec Bailey Fitgerald a mal commencé, la conversation bien qu’échauffée a fini par s’apaiser et c’est sur un fond de confidence qu’elle se poursuit. J’apprends que le directeur du label a des relations difficiles avec son paternel, ce qui le rend plus que tendu par moment et j’avoue ne pas réellement comprendre cela. Je ne peux guère comparer avec ma propre situation, étant pour ma part totalement affranchi du joug familial. Faut dire que ma mère en proie à la dépression depuis des années et au tempérament oisif ne m’a jamais mis la pression pour quoi que ce soit et dès que j’ai pu voler de mes propres ailes, je l’ai fait. J’ai pris de mauvaises décisions, clairement. Et si j’avais eu des parents un brin protecteur, mon parcours aurait sûrement été très différent. Je ne m’en plains pas pour autant, et je n’ai aucun regret sur la façon dont j’ai vécu ma vie jusqu’à présent. En es-tu réellement sûr ? Je préfère me voiler la face et omettre des détails qui ne m’apporteront rien de plus que du mal. J’avance, tête haute, seulement préoccupé par Morgane et son bien-être. Car c’est tout ce qui compte, elle est la personne la plus important dans ma vie et elle compte sur moi. Je ne la laisserai pas tomber. Je ne suis pas mon père.
Bailey réitère ses excuses et je balaie l’air de ma main. Il n’a pas à s’excuser, je n’ai pas été non plus très correct. – Je m’excuse aussi dans ce cas, faut dire que je ne sais absolument pas me vendre. Et je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours tendance à faire l’inverse… Mes agents s’en sont toujours mordu les doigts et arraché les cheveux. Pourquoi ai-je continuellement besoin de me montrer sous mon visage le plus moche hein ? Peu adepte de la psychologie, je décide de m’en foutre. De toute façon, je suis un peu perdu quelque part entre ‘je sais pas’ et ‘je m’en fous’.* Mais je suis ravi que Bailey m’offre l’opportunité de créer de la musique au sein de son studio. Le coût d’une session est tellement exorbitant d’ordinaire, c’est donc un excellent plan que je ne compte pas laisser filer. – Cool, merci mec, fin j’veux dire Bailey. Tu risques de m’y voir souvent et si t’as du temps pour moi, j’veux bien quelques conseils pour m’améliorer. Je lui fais un clin d’œil, essayant de lui dire implicitement que je saurais mettre ma susceptibilité de côté pour la musique. Je suis conscient que jusqu’à présent, ce n’était pas trop évident. – Tu risques de me voir souvent traîner par ici en tout cas ! J’ajoute, pour bien signifier que sa proposition m’enchante et que traîner au studio peut devenir une réelle passion. Car malgré mon emploi du temps surchargé, je trouverai toujours un moment pour passer ici. La musique reste le grand amour de ma vie. Et les souvenirs d’un temps où je me sentais totalement libre… The Reckless Kids me manque…
Mettant fin au rendez-vous formel, nous nous retrouvons au pub comme deux bons et vrais londoniens que nous sommes. J’offre une clope à Bailey sans hésiter, je suis un énorme fumeur et ça causera sans aucun doute ma mort. Je fume toute la journée, parfois toute la nuit et certains jours ma voix est tellement éraillée que je suis à la limite de l’extinction. Je me crame les poumons, les noircit de fumée sans résister au baiser de la mort. Mes lèvres sur la principale cause du cancer. Il faut bien mourir un jour, non ? Si cela doit être dans la douleur, alors, soit. Les confidences se poursuivent et j’évoque obligatoirement Morgane, qui est la principale raison de mon arrivée à Brisbane. Je serais très certainement encore à Londres à me foutre en l’air, m’injecter de la merde dans les veines ou boire comme un trou à l’heure qu’il est – je filais un vrai mauvais coton. – Et son papa est fan d’elle surtout. Je souris, évoquer Morgane me fait toujours chaud au cœur. S’il y a bien une chose que je n’ai pas raté dans ma vie, c’est ma fille. Elle est parfaite. A son tour, Bailey me confie les raisons de son arrivée en Australie et je saisis qu’il a un parcours sentimental apparemment compliqué. – T’es divorcé toi aussi ? Ton mariage a duré longtemps ? Le mien a peine 1an et demi. Je me livre sans honte, conscient que ma relation express avec Jess en a fait jaser plus d’un. Mais j’ai savouré la passion pleinement, je m’y suis engouffré et je l’ai aimé de toutes mes forces Jess. De toutes mes forces… - Son fils a quel âge ?
Une fois entrés dans le bar, j’explique un peu ma carrière jusqu’à présent et mes nombreux changements de parcours. J’ai pas réellement chômé faut dire, toujours actif, avec le besoin constant de m’occuper encore et encore. Alors oui, j’ai fait un paquet de trucs, j’ai vu plus d’un pays et j’ai rencontré tout un tas de personnes – certains vraiment influent d’ailleurs – mais je ne sais pas trop ce que j’en ai appris au final de toutes ces expériences. Qu’il ne faut pas se fier aux apparences ? Que le monde est vaste et que nous ne sommes rien ? – Boarf, je t’en veux pas. Et puis je m’en fous, j’peux réellement être un petit merdeux. Je peux même être pire, mais il n’a pas besoin de le savoir n’est-ce pas ? Je le laisse aller chercher deux pintes au bar, en attendant je me grille une autre clope en voyant que d’autres consommateurs font de même et fument dans ce lieu public. – Merci, et ça va t’es pas si vieux que ça, va ! L’âge c’est dans la tête de toute façon, non ? Je lève ma pinte, fait tinter mon verre contre le sien et en boit une gorgée. La lèvre supérieure pleine de mousse, je lèche le bout de mon nez avant de réfléchir à sa question. – J’ai fait des scènes dans des bars, pas d’open mic non. Mais tu devrais te lancer, qu’est-ce qui te retiens ? J’ai du mal à penser qu’un directeur de label puisse douter de son propre talent, mais peut-être que c’est le cas après tout.
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
How come everytime you come around my London bridge
Abel & Bailey
Comme deux idiots on se confonds en excuse. On a tout les deux réagi bien trop vivement et il aura fallu quelques minutes pour que l’on s’en rende compte. Il faut croire que nous ne sommes pas anglais pour rien. On réagit au quart de tour pour rien du tout et maintenant, on tente de ne pas complètement vexer l’autre, car dans le fond, il fut un temps où l’on s’appréciait réellement. Alors, on rattrape les pots cassés et on se rend rapidement compte, qu’au final, nous sommes sur la même longueur d’onde. Il suffisait de prendre le temps, tout simplement. Il faut tout de même avouer que le jeune homme n’est pas réellement doué pour vendre ses mérites. Ce qui est plutôt idiot, parce qu’il reste, malgré tout, un bon musicien. Je pense qu’Abel a ce qu’il faut dans le ventre pour être un très bon artiste, il doit tout simplement se défaire de quelques mauvaises habitudes diront nous. Je ne dirais pas soigner son image, car il est important d’accepter tout le monde tel qu’il est. Juste faire attention à ses propos et son tempérament dirons-nous. Pourtant, je suis persuadé qu’il a un réel potentiel et c’est bien pour cela que je lui propose de venir quand il le souhaite au studio. Il semble si content soudainement que cela me fait sourire. « Ça a l’air de te plaire au moins. » Je ris un peu. « Fais moi savoir quand tu es là et je viendrais en studio avec toi pour écouter tout cela. » Je suis toujours prêt à donner mon avis et à écouter ce qu’il se fait dans mes studios.
On finit par se décider à aller boire un verre dans un pub plutôt que de rester dans mon bureau. Il faut bien faire honneur à nos origines après tout. Abel m’offre une cigarette que je ne sais refuser. Cela fait des mois que je dis que je vais arrêter, il faut croire que cela n’est que des paroles en l’air. J’allume cette dernière et entame la conversation avec Abel. Quelque chose de bien plus détendu et surtout bien loin de nos métiers respectifs. Il me fait savoir qu’il est divorcé et papa d’une petite princesse de quatre ans, ce qui me fait sourire. Bien entendu, je pense tout de suite à Noah. Ce petit bonhomme qui me manque tellement. Je me fais penser que je dois envoyer un message à Ginny pour pouvoir avoir le petit garçon une journée la semaine prochaine. Mais je me concentre rapidement de nouveau sur le jeune homme qui continue à me parler et me poser quelques questions. Il me parle de mariage et j’ai envie de rire. Si seulement il savait… Mais je ne dirais pas la vérité. Il n’a pas besoin de savoir. On ne va pas élaborer non plus. « On a été marié huit ans. » Huit longues années de mensonges et cette alliance qui pend toujours à mon cou, parce que je suis incapable de m’en séparer. « Je crois que je gagne sur ce coup-là. » ajoutais-je en riant un peu pour détendre l’atmosphère. « Noah a neuf ans. Il a grandi bien trop vite. » dis-je avec beaucoup trop de nostalgie. « Profite bien de ta princesse, ça passe trop vite. » Je lui souris et éteins ma cigarette pour le suivre à l’intérieur du pub.
Je lui offre un verre pour me faire pardonner quelque peu et sa remarque sur mon âge, me fais rire franchement. « Trente-sept ans quand même, je suis sur la pente descendante. » Oui, je n’accepte pas vraiment le fait de vieillir. Bientôt la quarantaine, il faut bien avouer que cela fait quelque peu flipper. J’ai l’impression de ne pas avoir assez accompli de choses, d’avoir été bloqué dans mon mariage avec Ginny, sans savoir quoi faire d’autres. Puis doucement, au fur et à mesure de la conversation, je parle de mon envie de me lancer sur la scène. Une envie folle. Qu’est-ce qui me retiens ? Tout. Véritablement tout. Je n’ai pas confiance en moi, je ne sais pas si j’ai un véritable talent, je ne sais pas qui voudrait m’écouter. Je ne suis sûr de rien. « Je sais pas… J’ai pas… Enfin, je pense pas avoir le courage déjà. » Je ris un peu. « Ça me fait flipper. » Véritablement. Je ne sais pas si je serais capable de le faire. « J’aimerais et en même temps, je sais que je pourrais pas. » Je ris devant mon absurdité. « C’est débile, je sais, hein. » Je hausse quelque peu les épaules et bois une longue gorgée de ma bière. « J’écris beaucoup et ça pourri dans un placard. »
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→ Sur le chemin du pub, nous nous laissons allés à quelques confidences. A présent que la tension vive entre nous est retombée, nous nous découvrons en toute simplicité et je me dis qu’au final, il est peut-être cool Bailey – c’était, de toute façon, ma première impression de lui, bien que celle-ci ait pu être légèrement altérée par la forte consommation d’alcool et de drogues lors des soirées londoniennes. Et en parlant, je réalise que nous avons plusieurs points en commun, au-delà de notre amour pour la musique. Lui aussi est père, peut-être pas biologiquement parlant mais ça n’est pas le plus important en réalité. Être présent pour son enfant au quotidien, c’est ça qui compte et je l’ai compris avec Morgane. Ça n’a pas été facile au début, et j’ai mis quelques mois avant de le comprendre. Mais chaque weekend que je passe avec elle, est fondamentalement crucial pour sa construction et son évolution. Elle a besoin d’un père, Mo’, qui tient la route et sait où il va. Alors, même si parfois mes vieux démons reprennent le contrôle de ma vie, je mène ma barque comme je le peux et me dirige vers un avenir plus serein. Pour elle, parce qu’elle le mérite et parce qu’elle m’a sauvé et empêché de sombrer à une période sombre. – On a été marié huit ans. Je siffle, d’admiration et d’étonnement en même temps. Huit ans, quasiment une décennie ! Ce n’est définitivement pas rien ! – Je crois que je gagne sur ce coup-là. Je ris et hoche la tête, soufflant la fumée de ma cigarette en biais rapidement pour répondre – Y’a pas d’mal ouais. Huit années mec, wow, c’est pas rien ! Si j’avais passé huit ans avec toi Jess, on serait devenus quoi tous les deux ? J’esquisse un petit sourire, secoue la tête comme pour chasser mes pensées et glisse une main dans mes poches. – Noah a neuf ans. Il a grandi bien trop vite. Profite bien de ta princesse, ça passe trop vite. J’hoche la tête. Ça, je n’ai pas de mal à le croire car en quatre ans vu l’évolution de la gamine, il y a de quoi paniquer par moment. D’ici quelques années, elle me demandera de lui acheter des tampons et des soutifs et le temps des chatouilles et des bisous sera derrière nous. Trop triste. – En vrai, ce sont eux qui nous font vieillir, les gosses. Parce qu’ils nous permettent de revivre notre enfance et nous font prendre conscience à chaque instant que nous n’y retournons plus. Cette page est close, adieu l’insouciance de l’enfance, nous portons désormais le fardeau des responsabilités qui écrase nos épaules d’adultes.
Une fois entrés au pub, Bailey va nous chercher deux pintes au bar. De la bière, blonde, car australienne – pas forcément ma préférée, mais ça se boit comme du petit lait même si ça fait enfler. Alors qu'il ne fait qu’insister sur son âge avancé, je relativise mais il persévère en disant – Trente-sept ans quand même, j’suis sur la pente descendante. Je fais une petite moue, réfléchit rapidement avant d’exposer mes calculs – Si on considère que la moyenne d’âge à laquelle on quitte ce monde est proche des 90ans, je dirais qu’il te reste encore plus de la moitié de ta vie devant toi, et ça ce n’est pas rien. Bon ok, les 20 dernières années tu seras croulant et empâté avec des problèmes articulaires et des difficultés pour marcher mais jusque-là, t’as de quoi en profiter non ? Si on ne profite pas de la vie tant qu’on est vivants, est-ce qu’on pourra en faire autant une fois morts ? C’est un mystère qu’on ne peut pas éclaircir, alors en attendant mieux vaut en profiter n’est-ce pas ? Et justement, en parlant d’en profiter, le voilà qui me fait part d’une de ses envies, aussitôt freinée par la peur. – Je sais pas… J’ai pas… Enfin, je pense pas avoir le courage déjà. Ça me fait flipper. J’aimerais et en même temps je sais que je pourrais pas. L’unique question qui me vient en tête à cet instant c’est : pourquoi ? Pourquoi laisser la peur gagner sur l’envie ? Je ne suis pas du genre à me laisser abattre pour ma part. Véritable tête brûlée, j’ose tout sans sourciller quitte à me heurter violemment. – C’est débile, je sais, hein. J’écris beaucoup et ça pourri dans un placard. J’arque les sourcils, l’observe un instant et hausse les épaules avant de répondre derechef – Tu ne devrais pas. Je suis quelqu’un d’assez franc en général, alors je ne mets pas vraiment les formes mais fait partager le fond de ma pensée. – J’comprends que ça fasse flipper, moi je flippe tout le temps en vérité mais j’ai appris à dominer tout ça et à masquer ma trouille derrière un sourire surfait de beau-gosse à la noix. T’sais, si t’ose pas, personne ne le fera pour toi. Y’a que toi qu’est capable de changer ta situation. Si t’as envie de te lancer, fais-le. Des petites scènes au début, et tu vois si ça te plaît, comment ça prend et tu te laisses guider tout simplement. Souvent, tout ce qu’il nous manque c’est l’élan mec, et une fois lancé, ça roule tout seul. Alors ne te prive pas d’une expérience qui peut te faire vibrer. A trente-sept ans quand même, ce serait dommage de se limiter tu ne crois pas ? Et je lui fais un clin d’œil, levant le coude pour boire une large gorgée de ma bière.