How come everytime you come around my London bridge
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
How come everytime you come around my London bridge
Abel & Bailey
Plus je prends le temps de discuter avec Abel, plus j’apprends à découvrir un jeune homme bien différent des préjugés que j’avais sur lui. J’ai subitement la sensation d’être devenu un vieux con. Je l’ai jugé tout comme mon père et mon frère l’aurait fait. Je me suis arrêté sur l’image que j’avais de lui, il y a de cela des années, lorsqu’il était encore jeune et probablement bien trop rebelle. Il était comme moi à l’époque. On m’a tellement forcé à détester cette période de ma vie que désormais tout ce qui est relié à Londres est catégoriser dans le négatif pour moi. C’est comme cela, c’est juste devenu plus fort que moi. Abel faisait parti de cette période ou l’alcool et la drogue prenait le pas sur ma vie. Je passais mon temps à m’enfumer l’esprit pour ne pas penser à mon mariage forcé et a tout le reste. Et pourtant, tout comme moi, Abel a bien changé. Jamais je ne l’aurais imaginé marié et papa. Certes, son mariage n’aura pas duré bien longtemps, mais qui suis-je pour le juger ? Si mes parents ne m’avaient pas imposé cette union, je serais probablement toujours célibataire à enchaîner les relations d’un soir pour ne jamais réellement m’attacher. Alors, j’apprends à connaître un peu mieux le jeune homme et je suis réellement surpris. J’en viens même à blaguer sur mon mariage me cachant bien de lui expliquer la vérité. Ce n’est pas rien huit années de vie, c’est certains. Huit ans de mensonges, de faux-semblant et de souffrance cachée. « Je suis pas prêt de retenter l’expérience. » ajoutais-je dans un rire. Non clairement. Je crois que je ne me marierais jamais à nouveau. On préfère parler des enfants. Noah n’est pas mon fils, mais c’est tout comme et je crois que là-dessus on ne peut que se comprendre avec Abel. On serait capable de n’importe quoi pour nos gamins. D’ailleurs, un rire sincère s’échappe d’entre mes lèvres lorsqu’il me dit que ce sont eux qui nous font vieillir. « Clairement ! » On en prend des cheveux blancs avec eux, mais on les aime tellement. « Mais ça fait du bien, parfois, de se prendre avec eux dans leurs insouciances d’enfant. » J’ai redécouvert le monde avec Noah et ces moments-là, je les chérirais à jamais.
On plaisante quelque peu sur mon âge et le discours d’Abel, me fais rire aux éclats. « J’aime ta vision de voir les choses. » Après tout, il a raison. Certes, je suis en train d’approcher de la quarantaine quelque peu dangereusement, mais il me reste encore du temps pour vivre ma vie pleinement. « Disons que j’apprends à lâcher prise depuis mon divorce, mais j’y vais par étapes, on va dire. » Je hausse quelque peu les épaules. Divorcer a déjà été une grande étape pour moi. Disons que je prends un peu les choses comme elles viennent. En attendant, une bière entre les mains, on finit par en revenir à la musique. Je lui fais part de mon envie de monter sur scène, mais que cela me terrorise aussi quelque peu. C’est avec franchise qu’Abel finis par me répondre. Je n’en attendais pas moins de sa part après tout et je dois dire qu’encore une fois, j’aime sa vision des choses. « Je cherche pas le succès, tu sais. » Clairement pas. Je ne veux pas faire d’album, je ne veux pas que l’on me reconnaisse dans la rue, que l’on chante mes chansons à tue-tête. Je voudrais juste partager mes textes, exorciser un peu tout ce que je garde pour moi depuis bien trop longtemps. « Disons que… Il y a beaucoup de choses que je couche sur papier, que je suis incapable de dire autrement qu’en chanson et… Je sais pas… Parfois, je me dis que ça pourrais me faire du bien de les jouer à un public et pas seulement pour moi. » Pas seulement pour Jill aussi. Je lève les yeux au ciel et me mets à jouer avec l’étiquette de ma bouteille de bière. « J’en sais trop rien en fait… » C’est juste une envie idiote, je sais que ça va me passer. Ou je l’espère tout du moins. « Des fois, je me dis que je devrais partager tout ça et puis… Des fois, je me dis que c’est bien mieux dans mon placard. » Je ris un peu, mais je le pense réellement. « Pourtant, des petites scènes, j’en connais des tas. » Je soupire longuement et me redresse sur mon siège. « Enfin… Parlons pas de ça toute la soirée. Tu voudrais refaire de la scène toi ? »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
All my girls get down on the floor (oh shit) Back to back, drop it down real low (oh shit) I'm such a lady, but I'm dancing like a hoe (oh shit) 'Cause you know I don't give a fuck, so here we go (oh shit) How come every time you come around My London, London Bridge wanna go down, like London, London, London Wanna go down like London, London, London Be going down like ► London Bridge. Fergie
→ Le mariage… Vaste sujet de préoccupations. L’acte officiel qui vient sceller l’union de deux êtres pour une durée que l’on espère la plus longue possible, et qui prends fin dans la mort ou grâce au divorce. Cela dit, je n’ai été que trop peu longtemps marié pour estimer en avoir une réelle expérience. J’ai l’impression d’avoir fait la fête un week-end, d’avoir été heureux une quinzaine de jours avant que tout ne devienne plus que conflits et fuite, responsabilités et engagements, jusqu’à la déchirure profonde et douloureuse. Les papiers du divorce signés et laissés sur cette table, en attente de ma décision. Je n’arrive toutefois pas à penser que cela a été du temps gâché. J’ai aimé Jess, avec une intensité hors norme et elle est toujours autant parfaite à mes yeux. C’est moi qui suis bien trop amoché pour elle. C’est moi qui n’en vaut pas la peine. – Je ne suis pas prêt de retenter l’expérience. Je souris, un peu bêtement et hausse les épaules. – Moi non plus. Mensonge. Je pourrais tout à fait me marier à nouveau car j’ai aimé le faire une première fois. Je suis faible et à la recherche d’amour. Ça craint, je sais. C’est même pitoyable, mais j’suis comme ça. Il faut demander à ma mère pourquoi j’agis ainsi, après tout c’est elle qui m’a façonné de la sorte. Règle numéro 1 de la superficialité : toujours reprocher aux autres ce qu’on n’a pas envie de se reprocher à soi-même. J’avance avec des œillères, mais j’avance et c’est tout ce qui compte.
Une fois au bar, assis tous deux avec des pintes à la main, il est temps de refaire le monde. Et me voilà parti dans de grandes théories sur l’âge et le temps. Il faut dire que nous sommes toujours en train de courir et de manquer de temps sans réellement s’accorder le droit de profiter de celui qu’on a. Il faut préparer l’avenir à tout prix, s’inquiéter des lendemains, d’amasser fortune et biens ; mais qu’en est-il de l’instant présent ? – J’aime ta vision de voir les choses. Disons que j’apprends à lâcher prise depuis mon divorce, mais j’y vais par étapes, on va dire. Lâcher prise n’a jamais été un problème pour moi, aussi j’ignore ce que je peux bien lui conseiller à ce niveau-là. Se foutre de l’avis des gens autour, parce que de toute façon des connards il y en a à chaque coin de rue et ils jugeront quoi qu’il se passe ? Se foutre de l’avis des gens car on a qu’une vie et qu’on vit pour soi ? – Ok, à ton rythme, papi. Je tire la langue, m’amuse un peu de son ‘âge’ car il s’est lui-même traité de vieux à la base. – Je cherche pas le succès tu sais. Peut-être pas, en effet. Peut-être que t’as juste besoin d’être entendu, d’être compris, de partager des sentiments qui sont trop forts à l’intérieur et qui te tiraillent, d’extérioriser toutes ces choses que tu ne dis pas ou que tu tais. Tu ne cherches pas l’argent, ni la renommée, tu cherches juste à créer du lien avec n’importe quel individu qui sera sensible à tes mots… Je comprends ce que tu cherches Bailey Fitzgerald, mais je n’ai pas de solutions toute trouvée pour t’aider. – Des fois, je me dis que je devrais partager tout ça et puis… des fois je me dis que c’est bien mieux dans mon placard. Pourtant, des petites scènes, j’en connais des tas. Je comprends bien son hésitation, ce n’est jamais facile de livrer au monde une part de soi. Je crois que le mannequinat aide vraiment à dépasser tout ça, car c’est un métier totalement désinhibé. – Un jour, tu te lanceras peut-être… Et tu kifferas ça. Ou non, mais ce ne sera pas grave car au moins tu l’auras fait. J’dis souvent qu’il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets. Même si je n’en suis pas très sûr pour le coup car j’ai tout de même beaucoup de regrets. – Mais bon tu fais comme tu veux, tu sais. Je ne force personne moi ! Et puis, il est tout à fait capable de faire ses propres choix et de décider pour lui-même.
– Enfin… Ne parlons pas de ça toute la soirée. Tu voudrais refaire de la scène toi ? Je souris, termine ma gorgée de bière et secoue la tête. – Non, je ne crois pas. Je n’en ai aucune envie, car je sais très bien quelles tentations viendront inévitablement avec l’idée de faire partie d’un groupe. – J’ai aimé l’expérience mais je ne suis pas prêt à recommencer. J’hausse les épaules – Mais faire une petite mixtape pour le kiff, pour partager mes pensées et mes écrits avec le monde, ça oui, ça me dit bien. Et c’est la raison principale pour laquelle je suis venu le trouver lui, Bailey Fizgerald.
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
How come everytime you come around my London bridge
Abel & Bailey
Je ne parle pratiquement pas de mon mariage. C’est un sujet que personne ne comprend réellement. Je ne me suis pas marié par amour ou par choix. On a décidé pour nous et pendant des années nous avons été des pantins pour nos familles. Rien de plus. Je ne peux pas vraiment comparer mon histoire à celle d’Abel et je vois bien dans ses yeux que lui serait prêt à se remarier un jour. Je peux le comprendre, il semble avoir vécu une histoire et un divorce plutôt sain. Je ne commente pas et préfère lui sourire. Je crois que c’est un sujet bien trop personnel pour que l’on en parle pendant des heures alors que l’on vient tout juste de se retrouver après des années sans se voir.
Heureusement, une fois installer au bar, une bonne bière entre les mains, on se met à parler musique. Un sujet que l’on maîtrise parfaitement tous les deux et qui est loin d’être trop personnel. Enfin… Jusqu’à ce que l’on vienne à évoquer mon envie de monter sur scène. Quelque chose qui me démange depuis quelque temps pour dire vrai. Sauf que je n’ai jamais trouvé le courage de me lancer pour de bons. Le jeune tatoué se moque de mon âge et un rire franc s’échappe d’entre mes lèvres. « C’est ça moque toi, tu verras quand t’en sera là. » Et on continue à parler de cette envie que j’ai de partager mes textes, sans prétention aucune. Je ne veux pas devenir célèbre, je ne veux pas être connu. Je veux rester moi, mais en partageant un peu de ma musique. Je travaille dans le milieu depuis des années, je sais ce que ça fait de voir une chanson changer la vie de quelqu’un. Peut-être que mes textes pourraient aider quelqu’un dans ce monde, j’en sais rien. Je me sens prétentieux de penser comme cela et bien entendu, je m’emmêle dans ce que je suis en train de dire à Abel. Encore une fois, le jeune homme trouve les mots parfaits et je lui souris quelque peu. « Oui, tu as raison. » dis-je en prenant une gorgée de mon verre. « Qui ne tente rien n’as rien après tout, hein. »[/color] ajoutais-je en haussant les épaules. « Je crois que je vais y penser un peu plus sérieusement, une petite scène ou un truc comme ça, je sais pas. » Je ris un peu, nerveusement. « Je te dirais ? »
Et finalement, je tourne la conversation sur lui, parce que c’est toujours plus simple pour moi d’agir de cette manière. De prétendre que tout va bien et de m’intéresser aux autres. Le jeune papa m’apprend que pour lui l’expérience folle de la scène et terminé, mais au moins il ne tourne pas le dos à la musique et c’est le plus important. « Tu sais quoi… Je connais une jeune chanteuse qui pourrait avoir besoin de tes conseils ou même d’un batteur pour certaines de ses chansons. » Je pense bien entendu à Amélia qui a un peu de mal à terminer ses chansons dernièrement, elle dit toujours qu’il manque quelque chose à ses mélodies. « Vraiment, je pense que tu pourrais être un chouette atout au studio. Reviens quand tu veux. » Je tente ma bière vers la sienne pour trinquer.
Spoiler:
tu es plus que pardonner, je réponds en retard aussi haha je pense que l'on peut doucement commencer à conclure non ?
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
All my girls get down on the floor (oh shit) Back to back, drop it down real low (oh shit) I'm such a lady, but I'm dancing like a hoe (oh shit) 'Cause you know I don't give a fuck, so here we go (oh shit) How come every time you come around My London, London Bridge wanna go down, like London, London, London Wanna go down like London, London, London Be going down like ► London Bridge. Fergie
→ Ce rendez-vous avec Bailey Fitzgerald aura été plutôt surprenant dans l’ensemble. La première surprise fut sûrement de constater que nous nous connaissions déjà et que nous nous étions vus à des périodes plus ou moins difficiles de nos vies respectives. Et cela a obligatoirement entraîné du jugement entre nous. Lui, le mec paumé qui errait dans les bars en quête de bonne compagnie et moi, le gosse défoncé qui ne pensait qu’à faire les pires conneries et dont le nom florissait dans tous les magazines à scandale. Ajoutez à cela mon manque de tact et mon incapacité à savoir me vendre correctement, vous obtenez forcément un Bailey méfiant et peu avenant envers ma personne. Cependant, une fois ce léger accrochage réglé et notre différent mis de côté, la conversation a totalement changé. Et c’est avec plaisir que nous partageons désormais une pinte dans un bar anglais du quartier des affaires, tout en échangeant sur nos vies et leurs directions. Je ne peux pas prétendre à la même expérience, il semble avoir beaucoup souffert de son mariage (ou de son divorce, je n’arrive pas à savoir ce qui l’a le plus détruit), et bien que j’ai très mal vécu la séparation avec Jess, je n’ai clairement pas la même expérience. Pourtant, nous partageons la même affection paternelle pour nos enfants, et c’est avec plaisir que je parle de Morgane. Celle qui m’a sauvé la vie alors que je courrais à ma perte, clairement. Les enfants nous apportent tellement en réalité ! Morgane m’a aidé à ma construire et son affection me porte chaque jour. Si je me lève tous les matins, c’est pour elle, pour continuer à voir son sourire émerveiller son doux visage de bébé. Si j’ai repris mes études, avec sérieux cette fois-ci, c’est pour elle aussi. Pour pouvoir lui assurer un véritable avenir et combler tous ses besoins. Pour demander aussi la garde alternée, dans un futur plus ou moins proche évidemment. Mais cette idée qui trotte dans ma tête depuis un moment risque fortement de déplaire à Jess, alors j’attends le bon moment pour en parler, le bon moment pour qu’elle puisse l’accepter… et je fais mes preuves en attendant, car je sais que mon implication entrera en ligne de compte et c’est bien normal après tout. On ne demande pas la garde d’un enfant juste pour son plaisir, non, mais bel et bien parce qu’on a une réelle envie de s’investir dans sa vie et de prendre ses responsabilités vis-à-vis de ce petit être pour qui on a une importance capitale. J’veux que ma fille me connaisse, mais surtout qu’elle se repose sur moi. Qu’elle se sente en confiance auprès de son père et qu’elle n’hésite pas à se tourner vers moi en cas de problèmes. Je veux être son repère et son pilier, car moi j’en ai cruellement manqué. Toutes ses réflexions laissées sur le côté, c’est la musique qui s’invite au cœur de la discussion. La musique c’est ce qui nous rassemble, nous fait vibrer, nous lie alors quoi de plus normal finalement ? J’écoute alors Bailey se confier sur son envie de scène et ses hésitations. Je crois que je peux comprendre son point de vue, mais que je n’agis pas de la même façon. Je n’ai jamais eu peur de me lancer pour quoi que ce soit, je suis au contraire, plus du genre à foncer dans le tas et à regretter par la suite. Mais la peur ne m’a jamais empêché d’agir, bien au contraire. J’ai toujours eu cette furieuse envie de la défier, de la balayer, de souffler dessus comme une brindille sur ma route, un obstacle à écarter, rien de plus, rien de moins. Aussi, je conseille forcément à Bailey de se lancer, insistant sur son « grand âge » pour le taquiner un peu. – Bien sûr, préviens-moi ! ça me fera plaisir d’assister à une première. Je lui fais un clin d’œil. Vu mon réseau, je peux aussi lui être très utile mais j’évite de le lui dire. D’un parce que j’ignore si ça ne va pas le faire flipper en réalité, de deux parce que j’ignore si c’est ce qu’il désire et je n’en jugerai qu’au moment venu. Et puis, si ça se trouve, il est très mauvais. Ça se peut hein ! C’est une éventualité à prendre en compte ! Il me parle ensuite d’une jeune chanteuse qu’il pourrait me présenter, et c’est naturellement que j’hoche la tête. – ça marche, tu m’envoies un message quand tu veux, ça m’fera plaisir. Car rendre service, c’est quelque chose que je fais sans aucun problème. Je suis du genre à tendre la main assez facilement. Nous trinquons ensemble avant de terminer nos bières, la conversation apaisée et sereine, assurés tous deux d’avoir le soutien de l’autre dans ses entreprises personnelles. Et je quitte Bailey ce soir avec un sentiment de bien-être, plutôt content d’avoir réussi à passer un si bon moment en sa compagnie. Il est finalement, bien loin du vieux con bourré de préjugés que j’ai croisé dans son bureau il y a quelques heures à peine.
Spoiler:
@Bailey Fitzgerald j'ai écris une cloture du coup, car je pense que le premier contact est bien officialisé now ! Tu peux archiver ou cloturer toi-aussi, c'est comme tu veux Bisous