ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
Observer les réactions qui passent sur son visage me permet de comprendre que je suis dans le vrai, en tout cas pour la majorité des affirmations que j’avance. Sonder les gens est un jeu que j’aime, avoir raison encore plus, et je sens que je commence à avoir raison, en ce qui concerne la jeune demoiselle. « C’est l’idée. » qu’elle me confirme. Je sens qu’elle n’est pas ravie, je sens qu’il lui reste un peu de retenue, honte ou pudeur je ne sais pas, qui la pousse à avoir envie de serrer les dents à chaque fois que je tape dans le mille, et j’ai du mal à comprendre. Ce qu’elle livre ou plutôt que je déchiffre est plutôt banal, pas de squelette dans ses placards ni de vieux secrets honteux. Ce n’était pas la fille la plus cool de l’école et alors ? C’était un âge auquel j’avais de mon côté – pour des raisons bien différentes j’en suis sure – toujours eu du mal à me lier également. J’avais compris tôt qu’hommes et garçons avaient des envies bien inavouables en posant les yeux sur ma petite silhouette et le sujet m’avait rapidement intéressée, et j’avais toujours plus traîné avec des adolescents de l’âge de mon frère que du mien. Je m’étais toujours trouvée beaucoup trop en décalage avec les habitants de mon trou paumé pour partager leurs centres d’intérêt, j’aimais m’isoler, et j’étais bien trop honnête pour que toutes mes remarques soient bien accueillies. Alors je n’étais pas le mouton noir au collège ou au lycée, simplement la fille un peu étrange qui fumait des joints avec les gars plus vieux et avec laquelle on aimait pas forcément se retrouver coincée en projet. Je pense que j’avais toujours donné cette impression de me sentir trop bien pour les habitants de cette ville, et d’être une espèce de petite peste inapprochable. « J’avais douze ans, je croyais que la popularité était essentielle à ma vie. » Non, Primrose ne m’aurait pas qualifiée de personne "populaire" et à fréquenter à l’époque, c’est certain. Et il est peu probable que nous aurions noué la moindre relation. Être populaire ne m’avait jamais intéressée. J’aimais être sous les projecteur, c’était indéniable, j’aimais qu’on parle de moi, mais je me foutais simplement que cela soit en bien ou en mal. Je ne voulais qu’exister. « C’était une erreur, mais ça a été le déclencheur, si je n’avais pas voulu être celle que je ne suis pas, je ne serais pas ici aujourd’hui. » Je laissai échapper un sourire. « Et tu considères que ça serait une bonne ou une mauvaise chose ? » Aucune réponse ne m’intéressait plus que l’autre. Je me fichai de la savoir bourrée de regrets ou au contraire enhardie par l’idée de vivre une vie remplie par le frisson et l’illégalité. Non, la réponse m’intéressait moins que ce que ça pouvait m’apprendre sur elle.
J’avais toujours pensé que Primrose évitait tant qu’elle le pouvait de croiser ma route ou mon regard. C’était l’attitude qu’elle me semblait adopter quand, à de rare occasions, nos routes se croisaient alors que je rendais visite à Caïn au Confidential, que cela soit pour affaires ou plaisir. Il était logique donc de penser qu’elle n’appréciait pas plus que ça le fait de devoir se trouver dans la même pièce que moi, et je ne pouvais pas lui jeter la pierre. « Ça ne me dérange pas, ça m’intrigue » Je levai un sourcil. On progressait, si la curiosité avait pris le pas sur la crainte ou même la haine que je pouvais lui inspirer. « Dommage, je suis sûre que les tresses m’iraient bien. » Et on arrêtait plus le progrès. C’était sans conteste la première fois que surprenais la jeune femme à se laisser aller un trait d’humour en ma présence, et ce tempérament plus assuré, il me plaisait. « Je vois, c’est sûrement à ce moment-là que je dois prêter allégeance, j’imagine ? » Arborant mon air le plus sérieux, je secouai légèrement la tête avant de lui répondre, l’air le plus sérieux du monde. « Exactement, un pacte du sang pour être tout à faire exacte. Laisse-moi sortir un couteau et tends-moi la paume de ta main. » Je posai ma main sur la table, paume ouverte vers le haut, prétendant attendre qu’elle y dépose la sienne, soutenant son regard quelque secondes avant de laisser échapper un rire et de la reposer sur ma bière, la portant à me lèvres avant de le reposer sur la table. Je la laisse continuer, avant de juger quoi lui répondre. Surtout que sa réponse ne m’aidait pas à cerner son état d’esprit face à ce que je venais de lui dire. La perspective d’un jour être un peu plus initiée à ce monde l’effrayait-elle ou au contraire faisait-elle battre son cœur un peu plus vite ? « Je pourrais faire des milliers de promesses, mais elles ne suffiraient pas à te convaincre, après tout, ce ne sont que des mots et les paroles peuvent être brisées facilement. Je crois que j’ai passé tous les tests auxquels tu m’as soumise, si ça ne suffit pas pour que tu me fasses confiance, je ne suis pas sûre de pouvoir faire plus. » Elle semblait encore batailler pour me montrer sa valeur, ou en tout cas sa droiture, ce qui me poussa à penser que la perspective ne lui donnait pas envie de prendre ses jambes à son cou. Tapotant quelques secondes des doigts sur la table, je soupesai son regard avant de lui répondre. « La confiance tu apprendras bien assez vite que c’est quelque chose que j’ai du mal à accorder. » C’était vrai, mais j’étais bien obligée de contrebalancer Mitchell, qui sautait à pieds joints dans le piège dès qu’une jolie jeune femme battait des cils en sa direction. De mon côté, je préférais me méfier des gens, et petit à petit décider s’il était judicieux de me fier à eux. « Et ça sera ta première leçon d’ailleurs, méfie-toi bien plus de ceux qui cherchent à tout prix à gagner ton estime que des autres. » Ceux-là étaient souvent les plus prompts à te tourner le dos et à aller reproduire le même schéma dès que l’herbe leur semblait plus verte ailleurs. « Je t’aime bien Prim. Tu sais utiliser ta tête, tu n’as pas peur de dire ce que tu penses et tu n’as pas peur de te salir les mains. Ce sont trois qualités que j’apprécie. Alors l’idée n’est pas de savoir si tu veux me prêter allégeance, mais plutôt à quel point tu as réellement envie d’évoluer dans ce monde. Comme je t’ai dit, je n’aime pas perdre mon temps. » Ce que je proposais n’était pas clair, ce n’était même pas clair pour moi à vrai dire, mais c’était plutôt une perspective que je voulais lui laisser apercevoir que quelque chose de réellement concret dans mon esprit. Il n’y a pas d’université diplômante et de cursus établi pour devenir quelqu’un dans le monde de la pègre. C'est parfois juste une question de paris risqués.
Je crois qu’elle ne réalise pas à quel point je déteste aborder mon passé et par extension les mauvaises décisions que j’ai dû prendre à l’époque, ou plutôt que j’ai choisi de prendre. Je prends sur moi alors qu’elle émet différentes hypothèses, toutes particulièrement justes, me poussant à réfléchir alors que j’aurais préféré enterrer tout ça dans un coin de ma tête et ne jamais permettre à ces pensées de ressurgir. Pour elle, ça a l’air presque banal, pour moi, il n’en est rien, c’est ce qui a précipité ma chute et si j’ai réussi à me convaincre que j’ai la vie la plus merveilleuse du monde et que je n’aimerais pas en changer, me rendre compte de toutes les directions que j’aurais pu prendre à la place de celle-ci affaiblit nécessairement mon acceptation de la situation. Malgré tout, je prends sur moi, parce que cette conversation a son importance et que je sais pertinemment que se braquer face à Raelyn serait bien pire que de répondre à ses questions. Il n’est pourtant pas facile pour moi de répondre à sa dernière interrogation, je ne crois pas en être capable, d’ailleurs. « Je ne sais pas. » J’admets, après quelques trop longues secondes d’hésitations. C’est le cas, je suis vraiment incapable de dire où j’en serais si je n’étais pas là aujourd’hui, peut-être que ma situation aurait été plus enviable, mais peut-être pas. Tout ce que je sais, c’est que je ne veux rien changer au passé parce que c’est, de toute façon, impossible. « J’ai décidé de ne jamais avoir de regrets. » Les regrets sont inutiles, mieux vaut aller de l’avant plutôt que de pleurnicher sur le passé, c’est en tout cas l’option que j’ai choisie. « Tu en as, toi ? » Si elle s’autorise à fouiller dans mes souvenirs, j’imagine que je peux m’autoriser à vadrouiller dans les siens, à mon tour, parce qu’elle me l’a dit, nous ne sommes pas dans une situation banale où je dois simplement me taire et hocher la tête pour acquiescer à toutes les affirmations, même les plus fausses.
J’ai l’impression que nous tournons toutes les deux autour du pot, finalement, je n’arrive pas vraiment à comprendre où elle veut en venir, en réalité, ni ce qu’elle aimerait que je lui prouve. Elle dispose de mon corps comme elle le souhaite, m’envoie vers n’importe quelle mission sans que je me montre réfractaire, je donne toujours le maximum pour répondre à ses attentes et je ne renonce jamais avant d’avoir obtenu ce qu’elle a demandé. Alors oui, j’ai du mal à comprendre pourquoi elle peut avoir ces interrogations et de son côté, elle ne semble pas convaincue par mes justifications qui pourtant me paraissent tout à fait légitimes. L’humour est probablement ma seule arme face à cette situation mal maitrisée et elle entre dans mon jeu, posant sa main sur la table pendant quelques secondes où je ne suis pas certaine qu’elle plaisante tant que ça, finalement, avant de se rabattre sur la bière toujours posée devant elle. « Mes mains sont mon outil de travail, ça aurait été dommage que je les abime. » Je commente, avec un léger sourire, consciente que je suis un peu stupide d’avoir envisagé, l’espace d’un dixième de seconde qu’elle puisse vraiment me demander de commettre un acte un acte aussi bête et aussi insignifiant. C’est le problème avec Raelyn, je ne sais jamais quel crédit je dois accorder à ses propos et évidemment ça a un impact sur la confiance que je pourrais accorder. La confiance est d’ailleurs un des sujets centraux de cette conversation qui commence à faire du surplace. Ma première leçon. Parce que je vais en avoir d’autres ? J’ignorais que ça faisait partie de ces projets, mais étonnamment ça me plait, apprendre de la reine n’est pas quelque chose à la portée de tout le monde, si je pouvais avoir ce privilège, j’en serais honorée. « Je croyais qu’il fallait se méfier de tout le monde. » Ne se fier qu’à soi-même, voilà qui me parait être un pari bien moins risqué.
Je reste impassible face aux compliments qui me touchent venant de celle pour qui j’éprouve tant d’admiration depuis que je travaille pour elle, et je réalise enfin où elle veut en venir. Elle veut l’exclusivité, elle veut que je me consacre à elle et au Club, que je ne me contente plus de remplir les missions que je reçois, mais que je vois plus loin et sur le long terme. Sur le principe, ça a l’air tentant, très tentant, même, mais en sachant que je peine déjà à organiser ma vie bien trop remplie, j’ai parfaitement conscience ce que signifie attraper la main qu’elle me tend aujourd’hui. Est-ce que je suis prête à tirer un trait sur cette carrière d’avocat que je n’imagine pas pouvoir mener un jour ? Est-ce que je suis capable de perdre définitivement Primrose au profit de Poppy ? Je connais parfaitement la réponse à ces questions, si ça avait été le cas, je ne serais plus en train de jongler entre mes deux vies à l’heure actuelle. La vérité, c’est que je ne peux pas choisir. « Je voudrais, tu voudrais que le Club devienne toute ma vie, c’est ça ? » Je demande, avant d’enchainer immédiatement, sans lui laisser le temps de répondre. « Je mentirais si je te disais que je n’ai pas envie d’évoluer dans ce monde, bien sûr que c’est ce que je se souhaite, je veux apprendre, je veux comprendre et je veux m’intégrer. » C’est réellement le cas, je n’ai même pas besoin de mentir, Raelyn est un modèle que je serais prête à suivre si j’en avais l’opportunité. « en revanche, si tu me demandes de te choisir au détriment de tout ce que j’ai construit, on va avoir un problème. » Je me voile la face si je pense que je ne vais pas être obligée de faire un choix à un moment ou à un autre, mais j’ai bien l’intention de tirer sur la corde jusqu’au bout. « Tant que je ne fais pas de choix, tout est encore possible pour moi et je ne suis pas prête à renoncer à tout ça. » La vérité, c’est que je veux tout avoir, même si je sais que c’est impossible.
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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Se livrer ne semblait ni naturel ni agréable pour la jeune femme, et je ne peux que la comprendre. Je n’ai jamais aimé parlé de mon passé, de mon histoire, simplement parce qu’à mes yeux Rachel-Lynn n’a jamais existé, ou dans une autre dimension, ou alors c’était une autre personne. Cloisonner les choses de la sorte est peut-être la seule chose qui m’a permis de partir sans jamais me retourner, sans ressentir l’envie de rentrer courir dans les bras de ma mère lorsqu’arrivant à Brisbane je me suis fracassée à la dure réalité de la vie comme lancée à pleine vitesse en direction d’un mur de béton, ou de décrocher le téléphone, simplement pour donner des nouvelles, ne serait-ce pour que Liam et ma mère sachent que je lui en vie, simplement. La petite adolescente brune que j’avais laissée derrière moi aurait fait ces choses, elle aurait versé toutes les larmes de son corps lorsque les choses s’étaient corsées, devant la difficulté à trouver un boulot en étant mineure, elle se serait effondrée et aurait mis les voiles, malgré la grande gueule qu’elle avait toujours eue. Mais j’étais devenue Raelyn, par nécessité autant que par choix, parce que c’était la seule façon de finir par obtenir cette vie à laquelle j’aspirais. Rachel se serait tailladé les veines à la mort d’Aaron, et c’est bien la seule fois où elle avait failli ressurgir, mais Raelyn avait gagné, et depuis ce jour elle n’avait cessé de s’affirmer et de gagner du terrain. Exit l’adolescente sensible et fragile, les années m’avaient rendue froide, j’en était consciente. Je ne laissais plus rentrer grand monde, et la rareté des relations profondes que j’arrivais encore à entretenir les rendait d’autant plus précieuses à mes yeux, me rendant prête à me battre bec et ongles pour les sauvegarder.
La demoiselle éluda simplement ma question, alors que je cherchais à connaître son ressenti sur ce qu’était devenue sa vie. « Je ne sais pas. » Un nouveau silence, que je ne brise pas, pour qu’elle se livre plus. « J’ai décidé de ne jamais avoir de regrets. Tu en as, toi ? » Est-ce que j’avais des regrets ? Alec m’avait déjà posé cette question, lourde de sens puisque dans son cas elle m’avait laissé penser que lui de son côté en avait, des regrets ou des remords. Je ne regrettais pas d’avoir quitté Charleville et par conséquent ma famille, comme je ne regrettais pas que mes mois d’errances m’aient conduite directement vers le Club. Je regrettais la mort d’Aaron, la perte de cette relation que j’idéalisais sans en être consciente, mais rien de ce que j’aurais pu faire moi n’aurait pu l’éviter. Je ne regrettais pas ce que ma vie était devenue après lui. Parce que je ne l’envisageais pas autrement. « Non. » Et je ne regrettais pas le Club. Certainement pas. « Je suppose que jusqu’ici les risques que j’ai pris ce sont révélés payants. » S’il en avait été autrement, et ce que j’aurais pu avoir envie de tout recommencer ? Surement, certainement même.
Devant la touche provocatrice que j’ajoutai à la conversation, la jeune femme ne semblait pas trop savoir sur quel pied danser. Un lueur inquiète traversa même ses yeux quelques courtes secondes alors que j’évoquai un pacte du sang. Lorsque je mis rapidement fin à la plaisanterie, elle tenta de dissimuler ses légers doutes par un sourire et d’un air léger. « Mes mains sont mon outil de travail, ça aurait été dommage que je les abime. » Je laissai échapper un sourire. La conversation avait décidemment pris une tournure bien inattendue, et si je sentais bien que la route était encore longue avant qu’elle soit capable de me considérer comme autre chose qu’au pire et monstre et au mieux un robot, nous progressions. « Je croyais qu’il fallait se méfier de tout le monde. » Elle se permettait même de me répondre, de montrer du doigts les potentielles incohérences de mon discours par rapport à ce que j’avais pu lui dire lors d’une précédente entrevue. « T’apprends vite. » Je secouai la tête, amusée. « Mais oui, méfie-toi de tout le monde, mais encore plus des lèches bottes. » Et il y en avait, ceux qui pensaient qu’en flattant Mitch ou en me flattant, ils arriveraient à grimper plus vite et plus haut. Je les méprisais. « Je vois, tu voudrais que le Club devienne toute ma vie, c’est ça ? » Je penchai la tête sur le côté, l’observant. Sa conclusion était peut-être un peu hâtive par rapport à ce que j’avais voulu dire, mais la réponse qu’elle comptait y apporter m’intéressait trop pour que je la coupe dans son élan et précise ma pensée. « Je mentirais si je te disais que je n’ai pas envie d’évoluer dans ce monde, bien sûr que c’est ce que je se souhaite, je veux apprendre, je veux comprendre et je veux m’intégrer. » Jusqu’ici ça m’allait, et ça me confirmait bien l’ambition que je pensais lire chez elle. « En revanche, si tu me demandes de te choisir au détriment de tout ce que j’ai construit, on va avoir un problème. » Me choisir au détriment de sa petite vie de rêve, sa jolie couverture, tout de suite les grands mots. Moi qui pensait avoir un don pour le théâtral, voilà qu’elle s’y mettait. « Tant que je ne fais pas de choix, tout est encore possible pour moi et je ne suis pas prête à renoncer à tout ça. » J’écoutais avec intérêt ses paroles, parce qu’elle m’en apprenait plus sur celle que tout ce qu’elle avait pu me dire depuis le début de la conversation, peut-être même depuis que je l’avais rencontrée. Elle était perdue, parfaitement incapable de savoir quelle direction donner à sa vie, quand j’avais foncé sans hésitation comme un bulldozer lorsqu’on m’avait fait le même type de proposition. Mais elle me l’avait dit, il subsistait une différence majeure entre elle et moi : je n’avais à cette époque-là déjà plus grand-chose à perdre, quand c’était encore son cas. Elle avait l’impression aujourd’hui qu’elle avait le choix, qu’elle pourrait réussir à vivre une normale et s’en contentait. Foutaise. « Non c’est pas ce que je te demande. Je ne te demande pas de prendre une décision maintenant, ni demain ou le mois prochain. » Sans toucher à ma bière je ne quittai pas mes yeux de la jeune femme. « Mais un jour t’auras un choix à faire, parce que l’étudiante parfaite, la jeune avocate prodigue et celle que tu pourrais devenir dans mon univers ne peuvent pas cohabiter. » Pas parce que moi ou quelqu’un d’autre allait le lui interdire. Parce que c’était juste impossible et parfaitement incompatible. « Et je te connais Prim. Tu te berces d’illusion en pensant que tu serais capable de retourner à une vie banale, de devenir une personne bien sous tous rapports après avoir entraperçu et touché du doigt la vie que tu pourrais avoir en dépassant les limites. » Peut être que je me trompais, mais je n’en avais pas envie. Peut-être que c’était un peu de moi également, que je parlais. Peut être que c'était du bluff, ou que je mélangeais tout, projetant ce que j'avais toujours su me concernant sur la jeune femme.
Il aurait été étonnant que Raelyn m’avoue avoir des regrets concernant son passé, elle est désormais à une place que beaucoup de gens rêveraient d’avoir, elle peut ruiner la vie de dizaines de personne en claquant des doigts, ordonner sans avoir à se justifier, faire respecter l’ordre sans avoir à prouver son autorité. Forcément, ça a de quoi me rendre envieuse, mais lorsqu’elle parle de risques, je perçois tout de même un autre mot, celui qu’elle n’a pas voulu prononcer, prendre des risques, pourquoi pas, mais faire des sacrifices, j’imagine que ça a dû être une nécessité. Elle était peut-être une pauvre petite junkie qui n’avait rien à perdre lorsqu’elle a eu l’opportunité de gravir les échelons, mais je reste persuadée que même en arrivant sans rien en bas de l’échelle, on est forcément obligé de faire des sacrifices pour arriver au sommet. Raelyn a l’air de savoir parfaitement ce qu’elle fait et où elle va, j’aimerais en dire autant de mon propre chemin. La ligne que j’ai tracée jusqu’à présent est tout sauf droite, j’ai un parcours chaotique, rythmé par mes changements d’opinion qui m’ont parfois desservi mais que j’ai assumé jusqu’ici parce que je n’ai jamais eu vraiment le choix, de toute façon. Je ne sais pas si les risques que j’ai pris se sont avérés payants, je n’ai pas l’impression d’en avoir pris tant que ça, en réalité, je me suis généralement contentée d’opter pour la facilité, piétinant les valeurs et les principes enseignés par ma famille pour aller au plus simple. Etre une prostituée n’a rien de facile, je ne souhaite à personne d’être confronté aux situations dans lesquelles j’ai pu me retrouver, malgré tout, j’ai conscience que mon activité est bien plus lucrative que toutes celles que j’aurais pu trouver en tant qu’étudiante, c’est pour cette raison que je considère avoir fait un choix facile, peu importe les épreuves que cela impliquait. Une fois de plus, je ne peux être qu’admirative de Raelyn et de son parcours que je ne connais pourtant pas du tout, ça a l’air facile pour elle, et j’écoute évidemment les conseils qu’elle me donne avec attention, rangeant l’information dans un coin de ma tête pour ne pas l’oublier. « Si on ne peut pas vraiment se fier aux gens, mais qu’on doit quand même déléguer certaines tâches, comment on fait ? » Je demande, profitant de l’opportunité qu’elle me donne par cette leçon pour poser davantage de questions et en apprendre plus. « J’imagine qu’il faut s’assurer de la fiabilité des personnes auxquelles on confie ces tâches, non ? » Elle a dit elle-même qu’elle n’avait pas procédé par le chantage pour tous ces recrutements, pas comme avec moi. J’ai cru comprendre qu’elle préférait profiter du désespoir des petits oisillons qu’elle sauve d’une mort certaine pour s’assurer de leur loyauté, mais j’imagine qu’elle doit les tester, malgré tout, pour être certaine de ne pas être déçue ou pire, trahie. Sa position m’a toujours fait rêver, mais je crois que je commence tout juste à réaliser la pression énorme qui doit peser sur ses épaules.
La conversation a pris une tournure étrangement désagréable pour moi alors que je devrais sûrement être flattée et ravie d’avoir cette place particulière pour Raelyn. Je le suis, d’ailleurs, en un sens, j’aime me faire remarquer et être au centre de l’attention – à part à la fac – alors savoir que je me suis démarquée par rapport aux autres, ça me fait évidemment plaisir. Toutefois, elle me renvoie, certainement sans le vouloir, au problème central dans ma vie, à savoir mon incapacité à choisir une voie, à renoncer aux opportunités qui se présentent à moi. Je peux décider de ne pas être cette fille banale au parcours scolaire classique mais il me faudra dans ce cas faire une croix sur ma famille, mes amis, tous ceux auxquels je tiens qui n’accepteront pas cette orientation. Je pourrais aussi rester cette fille banale qui trouvera un travail bien payé après avoir effectué une scolarité exemplaire, mais que deviendra alors mon désir pour le pouvoir ? Qu’est-ce qui réussira à me faire vibrer ? Si le statut de prostituée n’est pas celui que j’espère conserver toute ma vie, j’ai bien conscience que c’est un bon tremplin pour se faire une place dans le monde de la nuit même si c’est un milieu que je suis loin, très loin, de maitriser. C’est parce que je n’arrive pas à faire une croix sur tout ça que choisir me semble aussi impossible et Raelyn a finalement l’air de le comprendre puisqu’elle me permet de prendre un délai de réflexion, c’est en tout cas de cette manière que je perçois ses paroles. Malgré tout, elle a évidemment perçu la faille que je l’ai laissée entrevoir, cette incapacité à ne conserver qu’un seul chemin de vie lorsque j’aurais quitté l’université et qu’il me faudra alors choisir comment mener ma vie d’adulte. Je soupire, j’ai l’impression d’avoir entendu ce discours plus d’une fois déjà mais c’est tout simplement parce que c’est le combat qui se livre quotidiennement dans ma tête. Si j’ai opté pour un doctorat, l’an prochain, c’est avant tout pour repousser encore davantage cette échéance qui approche et me donner du temps pour envisager toutes les possibilités qui s’offrent à moi. « Je le sais et je l’ai toujours su, mais si c’était une décision facile à prendre, je l’aurais prise il y a longtemps, déjà. » C’est une chose de le savoir mais c’est autre chose de l’entendre de la bouche d’une tierce personne. J’aime vivre dans le déni, ne pas me prendre la tête pour l’avenir pour pouvoir profiter du présent et Raelyn me force, comme mon subconscient, à revenir à cette réalité qui est la mienne et qui ne pourra pas le rester indéfiniment. Elle prétend me connaitre et j’aurais tellement aimé lui donner tort, mais je ne peux pas parce qu’elle vise juste, encore et toujours, m’obligeant à réaliser que la vie que je vivrais auprès de mes proches ne serait pas celle dans laquelle je m’épanouirais. « J’ai toujours cru que je trouverais un moyen de lier les deux, de faire en sorte que mes deux vies n’en forment plus qu’une, j’étais tellement persuadée que c’était possible. » J’avoue, sans plus me soucier des barrières que j’avais pourtant si soigneusement érigées depuis notre toute première rencontre. « L’échéance est proche et je réalise qu’il n’y a pas de solution, que c’est un choix que je vais devoir faire dans peu de temps. » Beaucoup trop peu de temps, même. Je vais tirer sur la corde au maximum, mais ça ne suffira pas. « Je crois que j’aimerais que quelqu’un d’autre porte cette responsabilité à ma place. » Lâcheté, encore et toujours, parce que fuir les responsabilités est ce que je fais de mieux et que celle-ci me parait beaucoup trop lourde à porter.
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
Primrose me donnait souvent l’impression d’idéaliser ou au contraire de se faire une idée bien exagérée de ma position et du pouvoir que j’avais au sein du Club. A ses yeux, j’avais l’impression d’être une espèce de main de fer surpuissante tenant le Club entre ses griffes, quand en réalité Mitchell en était le seul réel leader. Alors oui, j’avais une certaine aura pour la plupart des membres de l’organisation, que je devais à mon caractère aussi bien qu’à mon ancienneté et ma position, mais lorsqu’il s’agissait des décisions importantes, c’était Mitch seul qui était à la barre. Avec le temps j’avais assez gagné son respect pour qu’il me demande souvent mon avis et m’écoute, mais le boss était un homme têtu et il avait la fâcheuse habitude de n’en faire très souvent qu’à sa tête. Je n’avais pas le pouvoir de vie et de mort sur les rangs, n’avait que rarement mon mot à dire lorsqu’il ramenait un nouveau chien errant, et ne m’intéressais que peu aux activités du Club qui sortaient de mes attributions. Mon domaine à moi c’était la drogue, les stupéfiants sous toutes leurs formes, et leur approvisionnement jusqu’au QG. Dans ce domaine j’étais par contre plus à l’aise que nulle part ailleurs. J’étais rendue maîtresse dans l’art des négociations, et avait toujours eu un sens de la diplomatie, de l’organisation et de la manipulation qui faisaient de moi la personne pour le job. Pendant mesuré de Mitch, j’étais aussi parfois un atout qu’il sortait lorsque certaines négociations nécessitaient plus de tact que de muscles et – il fallait bien l’avoue – une jolie silhouette et un beau sourire étaient bien souvent de réels atouts. Alors certes, j’avais appris avec les années à me faire respecter sans avoir à sortir les crocs, comme dans le genre de situation dont je venais de sortir Primrose, mais je grognais plus que je ne mordais réellement. Mais quoi qu’il en soit, apprendre de moi ne pouvait à mes yeux que profiter à la demoiselle, et il me sembla qu’aux siens aussi, puisqu’elle sautait sur l’occasion de me poser des questions dès que je lui en donnais l’occasion. Et j’aimais ça, impossible de le nier, j’avais toujours adoré le sentiment de supériorité que cela faisait naître chez moi. « Si on ne peut pas vraiment se fier aux gens, mais qu’on doit quand même déléguer certaines tâches, comment on fait ? » L’intérêt et le respect qu’elle me portait me plaisaient, eux aussi, j’avais toujours aimé l’attention, j’avais toujours aimé susciter l’admiration, alors que je me fichais bien d’être appréciée ou non. « J’imagine qu’il faut s’assurer de la fiabilité des personnes auxquelles on confie ces tâches, non ? » Ma cigarette terminée, je l’écrasais dans le cendrier entre nous, me retenant d’en allumer une autre. La situation avait un aspect étonnant, moi dans la peau du professeur et Prim me posant religieusement des questions, comme si nous étions en train d’échanger au sujet de quelque chose de bien plus banal. « Être fiable et être digne de confiance sont deux choses bien distinctes. Il y a quatre ans le Club a traversé une mauvaise passe. Cet endroit et une bonne dizaine d’appartements ont été perquisitionnés, des gens ont été arrêtés et d’autres sont partis sans demander leur reste. Des gens fiables, des personnes qui s’acquittaient à la perfection des tâches que l’on pouvait leur confier. » Je fis une pause, le temps de jauger ses réactions. La mauvaise passe qu’avait connue le Club n’était un secret pour aucun de ses membres, et l’information que je lui donnais n’était pas un scoop pour les initiés. « Mais pas des personnes de confiante. Enfin… Je te laisse deviner ce qui leur est arrivé depuis. » Mitchell n’était pas un tendre, il ne l’avait jamais été. J’imagine que la fin n’avait pas été agréable pour tout le monde, même si certains avaient bien dû réussir à filer. Quoi qu’il en soit, si effrayer Prim n’était pas le but en soi de ma remarque, il me semblait aussi pertinent de lui rappeler que donner systématiquement sa loyauté au plus fort, et lui planter un couteau dans le dos dès qu’il donnait signe de faiblesse n’était pas forcément toujours la chose la plus intelligente à faire. Certaines blessures guérissent.
La discussion dériva et je me surpris même à formuler l’intérêt que j’avais pour la demoiselle. Ce que je voyais en elle. Je ne me lançai pas dans un long monologue, ça n’avait jamais été mon genre, mais c’était déjà beaucoup me connaissant. « Je le sais et je l’ai toujours su, mais si c’était une décision facile à prendre, je l’aurais prise il y a longtemps, déjà. » Je ne savais pas ce que c’était au fond, d’avoir ce type de choix à faire. Les choses s’étaient imposées d’elle-même il y a bien longtemps pour moi, et le seul choix que j’aurais potentiellement pu avoir à faire – lorsqu’Aaron parlait de partir ensemble – m’avait été retirée avant même que je n’ai le temps de réellement le considérer. Le destin avait choisi pour moi. Le destin ou une balle perdue. « J’ai toujours cru que je trouverais un moyen de lier les deux, de faire en sorte que mes deux vies n’en forment plus qu’une, j’étais tellement persuadée que c’était possible. L’échéance est proche et je réalise qu’il n’y a pas de solution, que c’est un choix que je vais devoir faire dans peu de temps. » Je ne savais pas ce qui la poussait à se confier à moi de la sorte, plus qu’elle ne l’avait jamais fait et – je le devinais – plus qu’elle ne l’avait fait avec son entourage. Après tout, avec qui aurait-elle pu partager ce genre de chose ? Il n’existe pas de groupe de parole ou de conseillère d’orientation pour les étudiantes prostituées. « Je crois que j’aimerais que quelqu’un d’autre porte cette responsabilité à ma place. » Je levai un sourcil, assez étonnée. J’avais toujours détesté avoir l’impression de perdre le contrôle de ma vie, et j’aurai détesté que quiconque se permette de critique mes choix de vie et décide de l’écrire à ma place. C’est pour ça finalement que j’étais partie comme une voleuse lorsque j’avais laissé ma mère et mon frère derrière moi, parce que je ne voulais pas leur laisser l’opportunité de me faire changer d’avis, ni même d’essayer. Est-ce que j’étais déçue ? Pas réellement, quand bien même elle possédait des qualités intéressantes, elle ne pouvait s’empêchait de dégager une certaine forme de fragilité la demoiselle, qu’il allait falloir gommer. Terminant ma bière, je finis par lui répondre en laissant échapper un sourire. « Je pense pas que quelqu’un puisse prendre ce type de décision pour toi. Et j’ai jamais cru à ces foutaises de destin ou d’intervention divine, qui voudraient que quels que soient nos choix on se retrouve tous exactement là où l’on était censé être. » Finalement, mon sourire s’étira. « Mais ce type de vie… Ça vaut tous les sacrifices du monde. » Etait-ce elle ou moi que je tentais de persuader de ça ? Elle, résolument elle, me concernant, j’avais réussi à m’en convaincre depuis des années déjà. Et j’arrivais à me l’enfoncer dans le crâne un peu mieux jour après jour, taisant cette crainte obsessionnelle de la solitude qui parfois me dévorait.
Moi qui pensais ne pas pouvoir mêler les deux mondes auxquels j’appartiens, j’ai l’impression d’être assise sur les bancs universitaires et non pas à une table du Club. Si j’avais pu prendre des notes sur les conseils donnés par Raelyn, je crois que je l’aurais fait, mais je ne suis pas sûre que ça aurait aidé à me faire passer pour une l’adulte forte et responsable que tente de montrer. Ici, je ne dois pas être la petite étudiante avec son sac-à-dos et ses vêtements de créateurs qui prend sa scolarité très au sérieux et est toujours assise au premier rang. Ici, je suis Poppy, la femme sexy et provocante qui doit faire tourner des têtes et sait ce qu’elle vaut. Passer de l’un à l’autre peut parfois s’avérer délicat et il m’est déjà arrivé à maintes reprises de commettre des impairs. Aujourd’hui cependant, alors que la conversation a pris une dimension inédite, je ne veux pas faire d’erreur et briser ce que nous avons commencé. En plus d’apprendre comment me comporter avec certaines personnes, je découvre également davantage de l’histoire du Club et de ses faiblesses. Je suis choquée de découvrir qu’il a déjà failli y passer, j’étais tellement persuadée qu’il était solide et si bien organisé qu’il resterait toujours au-dessus des lois. A croire que j’ai oublié que c’était une organisation composée d’êtres humains tel que moi. Tous les individus sont faillibles, c’est un fait, il n’est donc pas étonnant que le Club le soit aussi. Le pouvoir qu’il a sur moi a tendance à altérer mon jugement et pas dans le bon sens, je commence tout juste à m’en rendre compte. « Elles étaient liées à quoi, ces perquisitions ? Vous avez été dénoncés ? » Je demande, désireuse d’en savoir plus sur cette histoire dont je n’avais pas eu connaissance auparavant. « Comment avez-vous survécu à ça ? » Sous-entendu le Club, bien sûr, mais aussi elle-même. Est-ce qu’elle a été inquiétée par cette histoire ? Est-ce qu’elle est passée au travers des mailles du filet ? Je pourrais poser des millions de questions en plus de celle-ci, mais je me contiens, sachant pertinemment qu’une trop grande curiosité serait sûrement malvenue et ferait de moi quelqu’un de bien trop intrusif. Est-ce que je me serais enfuie si je m’étais retrouvée au milieu de tout ce bazar ? Très certainement, oui, et la révélation de Raelyn quant à leur sort post perquisition n’a rien de rassurant. « J’imagine que la lâcheté se paye toujours. » J’acquiesce car même si j’ignore ce qui leur réellement arrivé, je crois que je peux aisément deviner que le sort qui leur a été réservé n’a pas joué en leur faveur, loin de là. Est-ce un avertissement destiné à prévenir un éventuel manque de loyauté de ma part ? Ça y ressemble bien et je ne pourrais pas dire qu’il n’est pas le bienvenu puisque je ne suis pas encore certaine d’envisager de finir mes jours au sein du Club. Malgré tout, si j’ai toujours su qu’il était difficile de se sortir de cet endroit une fois qu’on y avait mis les pieds, Raelyn vient gentiment de confirmer les doutes que je pouvais avoir à ce sujet.
Savoir que je suis à sa merci, qu’elle a le pouvoir de décider que ma vie se dérouler de telle ou telle façon parce qu’elle seule peut m’autoriser ou non à quitter le Club devrait m’inciter à rester sur mes gardes et pourtant, lorsque nous abordons le sujet du choix que j’ai à faire, je ne peux m’empêcher de me confier. De toute façon, tenter de cacher mon ressenti n’aurait servi à rien puisqu’elle m’a très bien fait comprendre qu’elle a parfaitement bien perçu qui j’étais réellement et ce à quoi je suis confrontée en ce moment. J’admets qu’il est déstabilisant d’avoir en face de soi quelqu’un d’aussi perspicace que l’est Raelyn. Pourtant, je ne pense pas être une fille transparente, loin de là, pour pouvoir mener ces deux vies, j’ai appris à dissimuler des parties entières de ma vie tout comme mes émotions, et ça marche, puisqu’après toutes ces années, je parviens encore à m’en sortir, non sans petits bobos de temps à autres mais rien qui ne vienne remettre en question les choix que j’ai fait. Alors comment se fait-il que pour elle, ce soit si facile de me percer à jour ? Je commence à croire qu’elle doit avoir un énorme dossier sur moi et qu’elle m’a étudiée sous toutes les coutures avant de trouver le moyen de m’enrôler au sein de cette organisation qui reste toujours si mystérieuse pour moi. « Je n’y crois pas non plus, ma vie, c’est moi qui la mène et la manière dont elle évolue dépend des décisions que je prends, ou que l’on me force à prendre, tout simplement. » On ne peut pas toujours vraiment choisir, parfois le choix que l’on doit faire s’impose à nous. Ça a été le cas pour le Club, Raelyn est entée dans ma vie telle une tornade et parce que je me suis vite rendu compte du danger que je courais à faire preuve de résistance, je me suis pliée à ses exigences. Pourtant, j’ai bien conscience de ne pas l’avoir choisi. Cette fois, en revanche, mon sort est entre mes mains et j’aimerais être capable d’aller dans la direction qui sera la meilleure pour moi. « En revanche, je doute d’être la seule décisionnaire, j’imagine qu’accepter de me laisser te tourner le dos ne serait pas si facile tout comme ma famille ne pourrait pas comprendre mon choix et l’accepter si je devais me consacrer au Club. » C’est pour cette raison que j’ai conscience qu’une fois ce choix fait, je devrais sûrement faire une croix où sur tous les membres du Club ce qui signifie fuir Brisbane, aller le plus loin possible de ceux qui pourraient me rattraper et ne plus jamais y mettre les pieds, ou alors tourner le dos à ma famille, ne plus donner de nouvelles, attendre qu’ils me considèrent morte à leurs yeux. Cette décision va être horriblement difficile à prendre et de toutes parts, on va essayer d’influer sur mon jugement donc non, je n’estime pas être seule dans ce combat, si je l’étais, ce serait sûrement plus facile. Elle a l’air d’être sûre que son monde est le meilleur, mais moi, je n’en suis pas persuadée, en tout cas, pas encore. « Qu’est-ce que tu as dû sacrifier, toi, pour en arriver-là ? » Je veux savoir si c’est si facile, si cette décision s’est imposée pour elle ou si elle a dû lutter pour faire un choix comme je suis en train de le faire aujourd’hui.
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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Je savais qu’en parlant à Primrose des événements de 2015 elle allait m’asséner de questions, que j’allais forcément piquer sa curiosité, et je ne pouvais pas lui en vouloir. J’aurais aimé savoir à sa place également ce qu’il avait pu se passer pour que l’organisation pour laquelle je travaillais et qui avait la responsabilité de me protéger ne vienne à tomber. Enfin, pas à tomber mais bel et bien à chanceler, et à ne devoir son salut qu’à un coup de chance. A l’époque j’en avais voulu à Mitch, je n’avais pu m’empêcher de bouillonner intérieurement en repensant à toutes les fois où je lui avais dit que je ne sentais pas la jeune Lou Aberline, toutes les fois où je lui avais dit qu’il lui faisait trop confiance, trop vite. Avoir raison ne m’avait pas apporté la moindre satisfaction, et si j’étais resté c’est bel et bien parce que mes fesses n’avaient jamais réellement été en danger. Si les flics ne m’avaient pas embarquée directement, c’était bel et bien parce qu’ils n’avaient aucune preuve concrète pour le faire. Je vivais dans un appartement du Club, mais il avait été facile de le justifier : Mitchell n’avait fait que tendre la main et faire preuve d’un peu d’humanité envers l’ancienne amante de l’un de ses meilleurs amis, la laissant rester dans l’appartement qu’il occupait. Et personne ne m’avait dénoncée, ceux qui avaient joué aux rats pour une peine de prison allégée avait vendu Mitch, c’était bien là la seule chose qui intéressait les forces de l’ordre. A leurs yeux j’étais un petit poisson, et avait tout fait pour que les choses restent ainsi. J’avais joué la bécasse qui tombait de 12 étages en apprenant les activités illicites de son logeur, versé quelques larmes, et n’avait plus été inquiétée. « Elles étaient liées à quoi, ces perquisitions ? Vous avez été dénoncés ? » J’avais réfléchis quelques secondes à la réponse à lui apporter, pas désireuse d’affaiblir la force du Club à ses yeux, avant de décider d’opter pour la vérité. Ce genre de chose circulait de toute façon, si elle posait des questions à droite et à gauche elle aurait des réponses, et si je cherchais à m’attirer sa confiance, lui mentir n’était pas une bonne idée. « Erreur de casting. » Je pris une pause, repensant avec mépris à Lou et ses grands yeux ronds de sotte, avant de continuer. « Disons qu’une petite gourde a fait ce qu’elle savait faire de mieux : se montrer idiote. Elle n’a pas su faire preuve de jugement et a mené la mauvaise personne jusqu’à nous. » Je secouai la tête en y repensant. Je ne savais pas ce que devenait la jeune fille. Je savais que Mitch avait dépêché un certain nombre de gorille pour la retrouver, mais je n’avais pas plus de détail. Lou avait été un sujet de discorde professionnelle entre Mitch et moi, et je pense qu’il évitait de m’en parler pour ne pas m’entendre lui dire "je te l’avais bien dit". « Comment avez-vous survécu à ça ? » Que cherchait-elle à faire, tester la force et fiabilité du Club ? J’espérais me tromper, et j’espérais que la relative confiance que je lui accordais n’était pas une erreur. Mais Primrose m’avait l’air intelligente, bien plus que d’autres, et pas du genre balance. « Une fois sa tête derrière les barreaux, le Club a vivoté pendant quelques mois. Ceux qui comme moi n’avaient pas été inquiété outre mesure ont fait profil bas en s’assurant que l’organisation survive. Mitchell est sorti de prison quelques mois plus tard, grâce à un vice de procédure. » J’avais haussé les épaules. « Mais personne n’est tout à fait irremplaçable. Certainement pas toi, mais Mitch non plus. »Et moi non plus, voilà ce que j’aurais pu rajouter. Parce que je n’avais pas la prétention de l’être, quand bien même je m’enorgueillissais d’être un atout de valeur. « J’imagine que la lâcheté se paye toujours. » J’hochai la tête comme simple réponse. Elle n’avait pas besoin que j’en rajoute une couche, et avait compris le message sous-jacent sans trop de mal.
Et voilà que je prenais bien malgré moi la place de confidente dans la conversation, ou plutôt de conseillère d’orientation, puisque la demoiselle décida de s’ouvrir à moi. J’avais compris que le dilemme qui se présentait à elle lui semblait en quelque sorte assez insurmontable, et qu’elle devait sans cesse ressasser les mêmes questions. Peut-être était-elle finalement soulagée d’avoir quelqu’un à qui confier ce genre de douter et questionnement – elle ne pouvait pas réellement en parler à sa mère ou à ses prof d’université – et que c’était ce qui la poussait à baisser sa garder ? « Je n’y crois pas non plus, ma vie, c’est moi qui la mène et la manière dont elle évolue dépend des décisions que je prends, ou que l’on me force à prendre, tout simplement. En revanche, je doute d’être la seule décisionnaire, j’imagine qu’accepter de me laisser te tourner le dos ne serait pas si facile tout comme ma famille ne pourrait pas comprendre mon choix et l’accepter si je devais me consacrer au Club. » Pas facile non, mais certains en avait eu le droit. Conserver un boulot dans nos rangs n’était pas la chose la plus intelligente à faire, et la façon dont il était permis de quitter le Club – pieds en avant ou en tenant dessus – dépendait beaucoup de la confiance qu’il était possible de placer en la personne. Et ne dépendait pas de moi, contrairement à ce qu’elle semblait penser sans que je ne tente de l’en dissuader, j’avais peut-être même un peu œuvré dans ce sens, je n’avais pas le droit de vie ou de mort sur les membres de l’organisation. Je ne pouvais que conseiller Mitch et faire du mieux que je pouvais pour qu’il m’écoute. « Je peux pas savoir à ta place ce qui est le plus important pour toi. Ce que je peux te conseiller, c’est de ne faire preuve d’aucun scrupule à te débarrasser le plus rapidement possible de tout ce qui te retient. » Pas réellement un conseil maternel ça. Je voyais le monde d’une façon bien à moi, et c’était ce que j’avais fait au final. Ce qui était un boulet à mon pied et me retenait dans mon désir de vivre réellement des choses, de voir plus et de ne pas me contenter d’une vie morne et ennuyeuse, je m’en étais débarrassée. Ma famille avait fait partie du lot. Elle m’interrogea justement, sur ce que j’avais laissé derrière moi. « Qu’est-ce que tu as dû sacrifier, toi, pour en arriver-là ? » J’avais laissé mes yeux vagabonder quelques secondes, sachant très bien que cette question venait de sonner la fin des confidences. Si j’étais prête à m’ouvrir pour revêtir un visage plus humain à ses yeux, je n’étais pas prête à lui confier ce genre de chose pour autant. Je me contentai donc d’une réponse assez évasive et qui ne lui apprendrai pas grand-chose. « Certainement pas autant de choses que ce que toi tu as à perdre, mais rien différent non plus. » Reposant mes yeux sur elle j’avais mis fin à mes pensées qui s’égaraient, réalisant que je n’étais plus capable de mettre un visage sur ma mère et Liam après toutes ces années, même pas certaine que j’aurais reconnu mon propre frère dans la rue. Mais ils appartenaient au passé, un passé dont je ne recroiserai plus la route. « Je pense pas que quoi que ce soit aurait pu me retenir de toute façon. L’alternative était pas le rêve d'une grande carrière d'avocate ou de femme politique dans mon cas. » Mais bel et bien une belle vie de merde. Mais je me voilais la face et je le savais, puisque quand Aaron avait commencé à parler de la possibilité de se tirer ensemble, je l'avais bel et bien envisagé. Mais j'en avais dit bien assez, et la demoiselle n'obtiendrait pas grand chose de plus personnel de ma part.
J’ignore quelles sont les limites que je dois m’imposer en termes de curiosité. Raelyn m’a bien fait comprendre que ce n’était pas en me comportant comme une pauvre petite biche apeurée que je réussirais que je réussirais à faire ma place dans ce monde, alors j’ai laissé tomber l’excès de prudence au profit de la franchise et du laisser-aller. Je pose désormais les questions qui me passent par la tête, dissimulant mon inquiétude à l’idée de me faire envoyer sur les roses si ces dernières sont malvenues. Et pour l’instant, ça fonctionne plutôt bien, cet échange est bien loin de tous ceux que nous avons pu avoir auparavant et ce n’est pas désagréable. J’en apprends plus sur celle qui est venue me chercher pour que je travaille pour elle, de longs mois auparavant, mais également sur le Club, l’organisation dans laquelle j’ai mis un pied en suivant Raelyn. Jusque-là, je considérais mon patron comme un criminel, lui qui me semblait si impressionnant avec son petit trafic de prostitution à l’intérieur d’un club déjà peu recommandable, aux conditions de travail discutables et aux pratiques douteuses, mais je me rends compte qu’à côté du Club, il n’est rien d’autre qu’une petite frappe bas-de-gamme. Il gère son petit univers d’une main de maitre mais il est seul, avec quelques hommes de mains dont la fiabilité n’est pas toujours au-rendez-vous, il n’a pas de réseau, personne sur qui s’appuyer et c’est sa plus grande faiblesse. Cette constatation m’a donné un pouvoir de négociation que je ne pensais pas avoir auparavant et bien que je fasse profil bas la plupart du temps, je n’ai plus de souci pour imposer mes propres règles notamment en termes d’horaires, lorsque mes examens ou les missions imposées par Raelyn le nécessitent. Evidemment, ça ne suffit pas à rendre ma fatigue moins intense d’autant plus que je suis tenue de rattraper les soirées que je manque, ais savoir que je peux exiger certaines choses au lieu de me plier constamment aux ordres est agréable. Je suis étonnée qu’une petite gourde ait réussi à mettre à mal l’organisation du Club pourtant si bien rodée mais parce qu’il a retrouvé sa splendeur d’antan, j’imagine qu’elle a dû avoir de sacrés problèmes. « Elle l’a fait exprès ou est-ce qu’elle a commis une erreur ? » Je demande, toujours poussée par la curiosité. Je me demande quelle fille aurait pu avoir les épaules pour s’attaquer à une organisation telle que le Club qui me semble pourtant enracinée à Brisbane et loin de pouvoir être démantelée facilement. Je ne sais pas vraiment si je suis choquée que quelqu’un ait essayé ou si je suis au contraire impressionnée par un tel courage. « Comment se fait-il que tu n’aies pas été inquiétée ? » Est-ce qu’elle a senti le vent tourner et s’est protégée des éventuelles retombées négatives ? Est-ce qu’elle a tout simplement réussi à se cacher derrière les erreurs des autres ? Elle a l’air futée, peut-être même un peu trop et c’est ce qui fait de moi cette fidèle employée que je n’ai pourtant jamais cherché à être.
Le conseil qu’elle me donne n’est évidemment pas convaincant mais je sais que je ne pouvais pas m’attendre à mieux de la part de quelqu’un dans sa position. Après tout, pour obtenir un vrai conseil, il aurait fallu que je me tourne vers une personne neutre ce que Raelyn n’est pas. Bien sûr, il est totalement dans son intérêt de me pousser à rejoindre les rangs du Club de manière définitive, de devenir son pantin à temps plein pour que je remplisse les tâches diverses et variées qu’elle pourrait me confier. Et où serait mon intérêt à moi, dans tout ça ? Elle a laissé entendre que je pourrais grandir et évoluer dans ce monde, obtenir le pouvoir qui m’a toujours attirée et prendre des risques pour la conserver et asseoir ma position. Je dois dire que ça me plait bien plus que je ne veux bien l’admettre mais est-ce que je dois réellement me fier à ses paroles ? Le fait que mon avenir repose sur cette femme exclusivement m’inquiète, j’ai l’habitude d’avoir le contrôle de ma vie – ou en tout cas, j’en ai l’illusion – et je ne veux pas la mettre entre les mains de quelqu’un qui ne serait pas digne de confiance. On en revient à ça, la confiance, celle qui est si difficile à donner et qui peut être si facilement trahie. Raelyn a admis qu’elle n’était pas vraiment capable de savoir si elle pouvait me faire confiance ou non et je dois dire que je suis face à la même problématique. Me sauverait-elle si elle avait l’opportunité de le faire ? J’en doute, je ne suis qu’un simple pion de l’échiquier et elle ne perdrait pas son temps et son énergie à tenter de me préserver. Le risque que je prendrais en me débarrassant de tout ce qui me retient est donc énorme mais le gain que je pourrais obtenir en agissant de la sorte l’est tout autant. J’imagine qu’il n’y pas de triomphe sans d’immense sacrifice mais malgré tout, j’ignore encore si je suis prête à sauter le pas. « Je ferais les sacrifices nécessaires, de toute façon, je n’ai pas vraiment le choix. » J’admets, sans trop savoir moi-même de quels sacrifices je parle car ceux-ci sont encore très flous dans ma tête. Je sais que quoi qu’il arrive, le jour arrivera où je devrais faire des choix, mais pour le moment, je profite encore un peu de cette double vie que je parviens tant bien que mal à mener sans être envahie par les problèmes. Forcément, je m’intéresser à son propre parcours, à ce qui l’a conduit ici et sa réponse bien qu’énigmatique m’indique qu’elle a perdu des opportunités ou peut-être même des personnes auxquelles elle tenait pour occuper cette place. Elle ne semble pas le regretter pour autant, ou peut-être fait-elle comme moi, vivant dans le déni pour accepter plus facilement sa condition actuelle. « Est-ce que tu as hésité ? » J’aimerais tant que le choix soit facile pour moi. Ce n’est pas la perspective d’une brillante carrière qui me retient, mais plutôt la vie que j’ai construit autour de cette carrière qui se dessine et qui va forcément me manquer si je dois faire une croix dessus. « Je n’aurais jamais une grande carrière, les gens ont la fâcheuse habitude de fouiller dans le passé de tout individu qui se ferait un peu trop remarquer professionnellement, je ne pourrais jamais prendre le risque que le mien ressorte. » Mon choix de me prostituer était le plus adapté à la vie que je voulais mener à ce moment précis, mais si je devais me lancer dans le monde professionnelle, ce choix finirait tôt ou tard par me rattraper et par briser ma carrière.
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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La curiosité n’a jamais été un défaut à mes yeux, si bien que je n’arrête pas la jeune femme dans ses questions et lui réponds tant qu’elles ne deviennent pas trop personnelles ou qu’elles ne dépassent pas les limites. Pour l’instant ce n’est pas le cas, j’ai choisi d’aborder ce sujet et il serait ridicule de lui reprocher après coup de s’y intéresser et de chercher à apprendre de moi, d’essayer de me tirer toutes les informations que je lui semble prête à lui donner. Mais la vermine qui a trahit le Club ne mérite pas à mes yeux qu’on lui accorde autant de temps. Elle ne l’a pas fait pour sauver quelqu’un, ni même pour sauver sa peau, ce n’est pas un accès de courage qui lui a fait prendre les armes contre le Club, ni même une envie soudaine de se repentir pour la vie qu’elle avait menée et les erreurs qu’elle avait pu faire. Non, elle avait cru bien faire, elle voulait simplement impressionner Mitch, petite sotte qui semblait lui vouer un culte, en lui prouvant qu’elle pouvait se montrer utile, qu’elle était capable de ramener de nouvelles recrues elle aussi, qu’elle n’était pas juste une pauvre junkie sans cervelle et sans la moindre compétence utile à l’organisation. Mais aveuglée par son envie de plaire au boss, elle s’était faite berner et avait livré certains de notre secret à un flic, une femme qu’elle avait ramenée jusqu’au QG. Une part de moi l’espérait maintenant six pieds sous terre, préférablement après d’atroce souffrances, quand l’autre ne lui accordait plus la moindre attention. Je n’étais pas une femme cruelle, mais sa souffrance à elle ne m’émouvrai pas, et je pense même que je serais capable d’en tirer une grande satisfaction. Lou Aberline était d’ailleurs la seule personne qui ait réussi le tour de force de nous mettre d’accord, Mavis Strange et moi. Notre mépris pour la jeune femme n’avait pas la même origine, Mavis agissait simplement avec sa légendaire jalousie quand je cherchais à protéger mes intérêts professionnels, mais le résultat était bien le même. « Elle l’a fait exprès ou est-ce qu’elle a commis une erreur ? » Etait-ce une pointe d’admiration que je sentais dans sa voix ? De respect ? Je me dépêchais de remettre les pendules à l’heure. « Crois moi, elle était à la fois bien trop lâche et stupide pour que ce soit autre chose que l’erreur d’une jeune femme naïve qui cherchait à impressionner le chef. Tout ce que les stups ont eu à faire, c’est chercher le maillon faible, et c’était elle. » Si la conversation allait dévier sur ce genre de sujet, il allait falloir que je me rallume une cigarette. Alors que je replongeai les mains dans mon sac, la jeune femme continua son interrogatoire. « Comment se fait-il que tu n’aies pas été inquiétée ? » Je me souvenais la perquisition, je me souvenais l’agent attrapant mon bras, le tordant dans mon dos pour écraser ma joue contre le mur pendant de longues minutes. La vérité, et je ne l’avouerai jamais, c’est que ce jour-là j’étais morte de peur. Pas d’être embarquée, jugée coupable et foutue en prison, mais de me retrouver avec une balle dans l’estomac dans mon propre appartement. Le visage contre le mur, alors que les agents de stups retournaient mes affaires personnelles, des flashs d’Aaron, étendu dans une mare de sang alors que je me débattais entre les bras d’un agent des forces de l’ordre, assistant impuissante à son dernier souffle, m’étaient revenu à l’esprit sans que je ne puisse rien faire pour les en empêcher. « Mon appartement a été perquisitionné mais ne contenait aucune preuve permettant de m’incriminer. Et lors des interrogatoires c’étaient des témoignages contre Mitchell que cherchaient à obtenir les stups, c’est contre ça qu’ils ont négociés des aménagements de peine. » J’avais laissé échapper un sourire. « Regarde-moi. Tu penses que cela aurait été facile de me présenter comme un baron de la drogue face à un jury ? Quoi qu’il en soit personne n’a balancé mon nom. » C’était ce que j’en avais déduit quand après plusieurs séries d’interrogatoires, les flics n’étaient plus jamais venus frapper à ma porte. Finalement, j’allumai la nouvelle cigarette que je venais de sortir de mon sac, prête à la laisser continuer.
Chacun son tour de devoir répondre à des questions personnelles, et soupçonnait les siennes d’être beaucoup plus difficiles. Parler du passé n’était pas toujours chose aisée, mais parler d’un futur qui lui semblait finalement assez incertain ne devait pas l’être beaucoup plus. « Je ferais les sacrifices nécessaires, de toute façon, je n’ai pas vraiment le choix. » Une réponse évasive, qui ne m’apprenait pas grand-chose de plus, mais dont je choisis pour l’instant de me contenter, consciente que le travail que j’avais à faire avec Prim ne se ferait pas en une discussion autour d’une bière, ni même en une journée. « Est-ce que tu as hésité ? » Portant ma cigarette à mes lèvres, je tirai une bouffée avant de répondre rapidement à sa question. Parce que cette fois ci j’étais sûre à cent pour cent de ma réponse. « Non. » Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours aspiré à plus. Et lorsque j’avais quitté Charleville, la décision je l’avais en réalité prise depuis longtemps. Ma réponse était dénuée d’agressivité, mais plutôt laconique, difficile de trouver un autre qualificatif, mais nous avions assez parlé de mon passé à mon goût. « Je n’aurais jamais une grande carrière, les gens ont la fâcheuse habitude de fouiller dans le passé de tout individu qui se ferait un peu trop remarquer professionnellement, je ne pourrais jamais prendre le risque que le mien ressorte. » Elle n’avait pas tort, et semblait finalement y avoir déjà bien réfléchi. Je ne pus m’empêcher du coup de froncer les sourcils, parfaitement incapable de comprendre ce qui pouvait alors la retenir. Le fait que cela soit sa famille, les liens qu’elle avait tissés avec de potentiels amis n’avait pas de sens à mes yeux, j’étais futée certes, mais manquant d’empathie et de cette faculté qu’avaient la plupart des individus à se lier profondément à d’autres personnes, je n’avais simplement pas ce qu’il fallait pour comprendre. « La décision me semble d’autant plus facile à prendre dans ce cas non ? » Saisir ce qui poussait les gens à s’attacher à ce point et à faire tourner leur vie autour d’autrui avait toujours été d’une réelle complexité pour moi. J’avais certainement su et compris, lorsqu’Aaron était entré dans ma vie, mais depuis, je l’avais bel et bien oublié. « Ton monde est bien compliqué. Dans le mien, personne ne te jugera pour ce que tu as fait pour arriver au sommet. » C’était vrai. Les actes de personnes comme Mitchell, ou même comme moi faisaient de nous des ordures aux yeux des individus lambda. Mais au sein du Club nous étions respectés, nous étions craints. Et être quelqu’un, c’est tout ce que j’avais toujours recherché. Primrose était une prostituée, et alors ? A mes yeux cela ne changeait rien.
Comment une seule personne peut réussir à mettre à mal une organisation aussi immense que le Club ? J’ai l’impression qu’ils sont partout, qu’ils savent tout sur tout le monde et qu’ils ont toujours une longueur d’avance. Apparemment, ce n’est pas le cas, loin de là même et savoir qu’il est faillible me rassure en un sens, non pas parce que j’ai l’intention de le faire tomber, loin de là, mais parce que savoir qu’il n’est peut-être pas sans faille le rend peut-être un peu moins impressionnant. Je n’irais pas jusqu’à dire que je commence à me sentir parfaitement à l’aise avec tout ça, je me sens encore comme une petite apprentie au milieu d’une tonne de professionnels ce qui est un peu déstabilisant. Evoluer dans un monde dont on ne comprend pas encore toutes les clés n’a rien de très évident, j’aimerais que ce soit plus facile mais j’ai conscience qu’il me faut du temps pour acquérir de l’expérience et que ce n’est pas en claquant des doigts que je l’obtiendrais. Ça a toujours été mon problème, je voudrais que tout soit facile et me tombe dessus sans que j’ai à faire le moindre effort pour l’obtenir. C’est pour ça que je me suis tournée vers la prostitution qui n’a rien d’un métier simple mais qui permet de gagner plus que dans d’autres professions et donc d’obtenir plus rapidement ce dont j’ai envie. « Quel est le sort que l’on réserve au maillon faible ? » Je demande, toujours poussée par cette même curiosité. Raelyn n’a pas l’air d’avoir une grande estime de cette jeune femme, bien au contraire, pour qu’elle la considère comme lâche et stupide, c’est qu’elle n’a jamais vraiment dû entrer dans ses bonnes grâces et que son attitude était loin de lui plaire. Est-ce que c’est parce qu’elle l’a sous-estimée qu’elle est désormais si vindicative lorsqu’elle la mentionne ? Ou est-ce justement parce qu’elle avait senti la faille en la voyant intégrer l’organisation et qu’elle s’en voulait de ne pas l’avoir pointée du doigt ? J’imagine que ces questions-là devront rester dans ma tête car si je peux me permettre de faire preuve de curiosité, je n’ai pas le droit d’émettre de telles suppositions qui pourraient sans doute créer un revirement de situation s’il s’avère qu’elles lui déplaisent. « J’imagine que ça a dû être… J’hésite, ne sachant pas vraiment quel est le mot qu’il faut employer. Eprouvant. » J’ai du mal à imaginer pouvoir vivre pareil expérience, les policiers débarquant chez moi, la perquisition, les interrogatoires. « Tu n’as pas été interrogée puisqu’ils n’ont rien trouvé ? » Je ne sais pas si les choses sont aussi simples que ça, j’ai l’impression d’être une fois de plus cette jeune fille naïve qui n’a rien à faire dans le monde dans lequel elle a mis les pieds. Je vais devoir m’endurcir si je compte y rester, laisser mon cœur de côté pour devenir logique et froide. C’est la clé pour réussir, j’en suis persuadée. A la question qu’elle me pose sur la manière dont elle peut être perçue, je me garde bien de répondre, l’imaginer en baron de la drogue, je ne sais pas trop, mais il est évident qu’elle a la tête d’une femme de pouvoir et pas d’un sous-fifre quelconque. Mais ce n’est que mon point de vue et il est forcément biaisé par les échanges que nous avons eus et le respect qu’elle m’inspire.
Si c’est cette voie que je dois emprunter, alors je crois que j’aimerais lui ressembler et marcher dans ses traces. Ça commence plutôt mal car l’absence d’hésitation dans le non catégorique que je reçois m’indique qu’elle a eu beaucoup plus de facilité que moi à choisir cette voie pourtant compliquée et inquiétante, au premier abord. Je crois que ça signifie, malgré tout ce qu’elle a pu me dire, que les sacrifices qu’elle a eu à faire n’ont pas été à la hauteur de ceux auxquels je dois faire face. Personne ne peut tourner le dos à sa famille et à ses proches du jour au lendemain, sans une once de remord, juste parce qu’on a opté pour un mode de vie différent. Je trouve ça horrible d’imaginer qu’un être humain qui a compté pour nous puisse être traité avec aussi peu de respect. Ou alors, elle est encore plus dénuée de sentiments que ce que j’imaginais mais j’avais pourtant l’impression, aujourd’hui particulièrement, qu’elle était plus accessible que ce que j’avais pu envisager durant les premiers instants de notre rencontre. Toutefois, elle n’a pas tort, le choix devrait être facile pour moi puisque j’ai conscience que cette voie est sûrement plus facile à prendre que celle de la raison, en plus, c’est mon truc, les choix par simplicité. Toutefois, je ne suis pas certaine d’être prête à faire ce saut vers l’inconnu et à dédier ma vie à une organisation que je ne connais pas assez pour savoir ce qu’elle pourra faire de moi. « Il semblerait. » J’admets, malgré tout, parce qu’elle a raison et que je ne pourrais donner aucun argument pour la contredire que je n’ai déjà émis auparavant. Je détesterais faire tourner en rond cette conversation, elle prend déjà de son temps pour me recevoir alors que ce n’était pas prévu, je ne tiens pas à lui imposer des jérémiades inutiles. « Peut-être mais dans ton monde, personne ne me tendra la main de manière désintéressée, il faudra que je m’attende à ce que tout soit toujours calculé. » Parce que c’est comme ça que je le vois, le Club, comme une organisation dans laquelle seuls les meilleurs manipulateurs sont capables d’atteindre le sommet. Il faut être rusé, sans pitié et n’avoir aucun scrupule à abattre les faibles. « Si je choisissais le Club, qu’est-ce que je deviendrais ? » Parce que finalement c’est la question principale et pourtant je ne l’ai jamais posée. Tout ce que je sais, c’est que je n’ai aucune envie de rester cette petite prostituée qui accomplit les tâches ingrates que personne ne veut faire juste parce que c’est ce qu’elle sait faire. Je veux évoluer, grandir, apprendre. Raelyn a eu l’air de dire qu’elle plaçait de gros espoirs en moi, mais qu’est-ce que ça signifie de manière concrète ? Je sais qu’elle ne me fera jamais signer une promesse d’embauche, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne ici, mais j’ai besoin d’avoir de véritables certitudes et un projet concret. C’est peut-être trop demandé, mais ça vaut le coup d’essayer.
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
Cet après-midi, à cette table, la jeune femme me semblait plus encline à me considérer comme autre chose qu’une menace, un monstre où un bloc de glace. Bien plus que lors de notre échange à mon appartement, puis à l’hôtel pendant les quelques minutes précédant l’arrivée de son client du soir. Difficile de savoir s’il s’agissait de ma tenue de Mme tout le monde, le fait que je venais de lui sauver la mise, ou encore le cadre qui l’invitait à se détendre en ma présence, mais le résultat était là, et pour la première fois elle me posait des questions qu’elle n’aurait jamais osé m’adresser, quelques semaines auparavant. Mais pourtant il me semblait toujours sentir une pointe imperceptible d’angoisse dans sa voix, une fois le sujet des événements de l’année 2015 abordé. Peut-être que je me trompais, mais j’aurais juré qu’à travers les questions qu’elle posait, elle s’inquiétait d’une certaine façon pour ses fesses. « Quel est le sort que l’on réserve au maillon faible ? » J’espérais pour elle qu’elle n’en fasse pas les frais, mais la vérité était que je n’avais pas idée de ce que Mitch pourrait faire à Lou lorsqu’il mettrai la main dessus. Le boss, qui se voulait caïd et qui avait la prétention de gérer le Brisbane illégal avait toujours eu une faiblesse pour les petites ingénues, mais il ne supportait pas la trahison non plus. « Rien de bien enviable, tu t’en doutes. » Je préférais rester évasive, et ne pas admettre que jusqu’ici la gamine était plutôt bien protégée par les flics, ou qu’en tout cas les hommes de main de Mitch n’avaient pas réussi à mettre la main sur elle. « Essaye juste de faire en sorte de ne jamais le découvrir. » Cette phrase aurait pu s’apparenter à des menaces, ou en tout cas être interprétée de la sorte, mais dans ma bouche et à mes yeux, c’était un simple conseil. Rien de plus. Prim me semblait de toute façon bien trop maligne pour que cela n’arrive. « J’imagine que ça a dû être… Éprouvant. » Mes yeux s’étaient à nouveau posés sur la jeune femme, et j’avais penché la tête sur le côté, avant de prendre un bouffée de ma cigarette. Avais-je laissé paraître une sorte de malaise à l’évocation de ce souvenir, ou bien tentait-elle simplement de devenir à quoi peut ressembler ce type de situation ? « Tu n’as pas été interrogée puisqu’ils n’ont rien trouvé ? » Je doucement la tête, avant de lui répondre. « Oh si. Mais j’ai toujours été douée pour les faux semblants. Les stups se doutaient certainement que mon histoire ne tenait pas la route, mais ils n’ont pas pu le prouver. » Et j’avais eu un bon avocat, à vrai dire. Le genre qui n’a pas peur de se mouiller, et de défendre des clients à la moralité douteuse. La petite histoire qu’il leur avait chantée ? C’était simple : Mitch m’avait laissé vivre dans l’appartement par respect pour son ami décédé, mais c’était là mon seul lien avec le Club. Ni les perquisitions ni les témoignages n’ayant réussi à m’incriminer, j’étais ressortie libre de ces interrogatoires.
Elle ne commenta pas ma réponse et ne s’appesantit pas sur ce pan finalement assez privé de ma vie. Liam, ma mère, Charleville et mon adolescence, je n’en avais jamais réellement parlé à qui que ce soit, pas même Alec, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer. « Il semblerait. » J’esquissai un simple sourire comme réponse, consciente de le pas l’avoir totalement convaincue, mais espérant lui avoir donné de quoi réfléchir. Pourquoi est-ce si important pour moi au final, d’attirer la jeune femme de mon côté de la barrière ? Nous n’étions pas amies, nous n’étions que de vague connaissances et notre relation était basée avant toute chose sur la méfiance. Difficile de répondre avec certitude, même moi je l’ignorais. Je me fichais de l’opinion que se faisaient les gens de moi de façon générale, pourquoi ce besoin d’argumenter pour prouver que je n’étais pas un monstre ? Pourquoi ce besoin de m’entourer ? « Peut-être mais dans ton monde, personne ne me tendra la main de manière désintéressée, il faudra que je m’attende à ce que tout soit toujours calculé. » Elle n’avait pas tort, je ne pouvais pas complètement lui donner tort sans n’être qu’une menteuse. Les gens biens étaient écrasés par cet univers, et seuls ceux avec finalement peu de scrupules arrivaient à durer. « Personne te tendra jamais la main de manière parfaitement désintéressée, quelle que soit la voie que tu finis par choisir. » Une façon bien cynique et désabusée de voir les choses, mais c’était bien là mon point de vue. Pas de mensonges, pas de faux semblants. « La seule différence, c’est qu’ici personne n’essaiera de te faire croire le contraire. Ou en tout cas, tu sauras à quoi t’attendre. » Des hypocrites on en trouvait partout, je ne me voilais pas la face. « Si je choisissais le Club, qu’est-ce que je deviendrais ? » Je me demandais quand elle allait poser cette question, puisqu’après tout nous n’avions jamais parlé de quoi que ce soit de réellement concret. Mais parce que l’offre que je lui faisais n’avait rien de concret. Simplement l’occasion… d’apprendre de moi ? Dans le monde de la drogue et autres trafics, les plans de carrières et les postes types n’existaient pas. Avec une suite d’opportunités différentes, j’aurais pu me retrouver bien loin de là où j’étais à l’heure actuelle. « Je peux rien te promettre de concret. Pas de joli plan d’évolution sur cinq ans. Pas de fiche de poste définie. Si c’est ce que tu cherches, alors tu peux t’en aller, je ne te retiens pas… » Enfin, façon de parler. Quitter le Club était possible, mais pas aussi facile que de déposer une lettre de démissions. « Si tu as peur de prendre des risques, t’es pas au bon endroit. Je ne peux rien te promettre, je ne peux rien faire de plus que te donner l’opportunité d’apprendre. Là où tu seras dans deux ans, dans cinq ans, c’est pas de mon ressort. C’est de toi que ça dépend. » Portant à nouveau ma cigarette à mes lèvres, je ne quittai pour autant pas la jeune femme des yeux, bien trop avide de ce que ses réactions pouvaient m’apprendre sur elle.
J’ignore qui est cette jeune fille mais elle a dû finir sa vie dans d’atroces souffrances ou si elle est encore en vie, elle doit avoir subi un lourd traumatisme psychologique. Je ne sais pas si je me doute vraiment de ce qui est arrivé à la pauvre fille qui a vendu le Club, mais j’imagine qu’elle devait avoir conscience des risques qu’elle prenait en ouvrant trop sa bouche et elle en avait accepté les conséquences. Toutefois, je me doute que même en sachant pertinemment ce qui l’attendait, elle devait avoir le mince espoir de n’être jamais repérée et de s’en tirer à bon compte. Avec un peu de chance, elle est en prison désormais et n’est donc pas inquiétée par le Club, mais avec un peu de malchance, elle est six pieds sous terre parce qu’ils ont voulu lui faire payer son acte de trahison. Dans tous les cas, je sais simplement que je ne voudrais jamais être à sa place. Il y a bien eu ce professeur, Soren, qui a semblé avoir eu vent de mon trafic de drogues au sein de l’université mais ce dernier semble avoir disparu dans la nature et quand je vois le stress qu’a provoqué l’éventuelle possibilité qu’il puisse avoir eu vent de mon petit trafic, je me dis qu’il vaut mieux que je fasse très attention à ce que je fais. L’idée de me retrouver derrière les barreaux me terrifie et celle de devoir payer pour le tort que j’aurais causé au Club est encore bien pire que tout. J’aimerais vraiment être plus forte que ça, être capable de prendre des risques parce que je n’ai pas peur et que je me sens capable d’affronter les conséquences de mes actes. Pour le moment, ce n’est pas le cas, j’ai tendance à me comporter comme une petite chose fragile et à fuir dès que je suis confrontée à une réalité que j’ai du mal à assumer ou à comprendre. Il va falloir que je remédie à ce problème qui peut devenir un sacré handicap dans ce monde pour lequel je ne suis pas encore prête à renoncer. « Ce ne sera pas le cas. » J’affirme avec une assurance que je n’ai pas vraiment au fond de moi. Si trahir le Club n’a jamais fait partie de mes envies et n’en fera sans doute jamais partie, je n’ai que trop conscience des erreurs bêtes que je peux commettre, comme celle d’échanger mon sac avec celui, certes très similaires, d’une voisine. En temps normal, ça aurait déjà été très chiant, mais alors dans ce cas de figure, c’était totalement impardonnable et je réalise la chance que j’ai que Raelyn se soit portée garante pour moi, elle m’a sauvé d’une sacrée punition. Apprendre qu’elle est douée pour les faux-semblants me fait sourire. Aurions-nous des points communs, finalement ? Mais dans mon cas, c’est tout simplement mon visage qui trompe les gens à ma place, ils me voient comme une petite étudiante coincée et un peu timide, je n’ai pas trop d’efforts à faire pour donner l’image de celle que je ne suis pas en réalité. « Tu n’as pas peur qu’ils continuent à chercher puisqu’ils savent que tu les as bernés ? » Je doute qu’un flic dont la fierté a été mise à mal laisse tomber si facilement.
Je crois que je commence tout juste à comprendre pourquoi les sacrifices que j’ai à faire ne paraissent pas si insurmontables aux yeux de Raelyn. Elle n’a pas de proches, pas d’attache, personne en qui elle a une confiance aveugle et pour qui elle pourrait sacrifier sa vie. Elle pense d’abord à elle-même parce qu’elle n’a pas de raison de penser à autrui. Forcément, son choix a été plus simple que le mien, elle n’a pas eu à subir les jugements familiaux et à renoncer à ses amis. C’est en tout cas ce que je perçois dans ses propos. Bien sûr que si certaines personnes peuvent agir de manière totalement désintéressée, j’en suis certaine. Mes parents ont été les premiers à voler à mon secours à chaque fois que j’en avais besoin, sans chercher à obtenir quoi que ce soit de moi en retour. Mon frère cherche à me remettre sur le droit chemin parce qu’il pense que je vaux mieux que ça et il déploie une énergie folle pour me convaincre alors qu’il ne s’attend pas à ce que je le remercie pour quoi que ce soit ou que je vienne travailler pour lui. Je pense qu’elle a tort sur ce coup et que si elle est capable de dire quelque chose comme ça aussi froidement, elle n’est sans doute pas très douée en ce qui concerne les relations humaines. « Je crois qu’il existe encore des gens biens, au contraire, capables d’aimer leurs proches et d’être là pour eux sans attendre quoi que ce soit en retour. » Je ne vis pas dans le monde des Bisounours, le milieu de la prostitution m’a fait sortir des licornes des paillettes depuis bien longtemps. Je connais certaines réalités que je n’aurais jamais pensé voir, j’ai vu et entendu des choses terribles et je suis certaine que si la police sondait mon cerveau, de nombreuses personnes seraient désormais arrêtées. Malgré tout, je veux croire qu’il existe encore des gens qui n’ont pas été salis par toutes les merdes de notre monde et qui continuent à véhiculer un message d’amour et d’espoir. Ce sont ces personnes que je ne veux pas lâcher car je sais qu’elles ont joué un grand rôle dans ma vie et que malgré les crasses que j’ai pu leur faire – et elles ont été nombreuses – elles sont restées à mes côtés. J’ai peur de me sentir abandonnée et délaissée et je n’ai pas envie que ça se produise. « Tu veux me faire croire qu’au Club, personne n’a de secrets ? » Parce que non je ne crois pas que je saurais à quoi m’attendre, chacun élabore ses petites combines dans son coin, c’est comme ça que ça marche et ce n’est pas parce que je serais ici à temps plein que les choses changeront. Il me faudra faire preuve de vigilance et de prudence de manière permanente pour ne pas tomber dans un piège. Ce n’est peut-être pas la vérité mais c’est pourtant comme ça que je vois les choses. Pourtant, le Club a tout de même quelque chose d’attirant parce qu’il me permet de voir grand, ou en tout cas, j’en ai l’impression et c’est évidemment ce que je demande à Raelyn. « Se jeter dans le vide sans parachute n’est pas prendre un risque, c’est une tentative de suicide et je suis beaucoup trop jeune pour mourir. » Je rétorque, sans prendre la peine de mettre des formes qu’elle n’aurait de toute façon pas apprécié. Elle ne peut rien me promettre mais veut tout de même que je renonce à toute ma vie pour la suivre, c’est absolument hors de question, j’ai peut-être l’air faible, mais je ne le suis pas et il va falloir qu’elle s’en rende compte.
Dernière édition par Primrose Anderson le Mer 12 Juin 2019 - 11:47, édité 1 fois
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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« Ce ne sera pas le cas. » En guise de réponse je me contentai de hocher la tête. Je n’allais pas lui donner des conseils, lui filer des tuyaux sur les gens à éviter, les phrases à ne pas prononcer en public ou en présence de personne dont on ne sait juger la fiabilité, lui dire de toujours garder son sac accroché à sa main lorsqu’il était rempli de marchandise. Tout ça n’était pour moi qu’une question de bon sens, et je n’étais pas son institutrice, et n’avait aucune sorte d’envie de le devenir. Je n’aimais pas répéter, rabâcher, et si j’aimais prendre des gens sous mon aile, je pouvais tout aussi rapidement leur tourner le dos et les laisser dans la merde lorsqu’ils s’avèrent ne pas être à la hauteur. J’aimais les esprits vifs, et surtout ceux qui ne se posent pas de question. Primrose me semblait être de ceux-là, jusqu’ici en tout cas. « Tu n’as pas peur qu’ils continuent à chercher puisqu’ils savent que tu les as bernés ? » Je laissai échapper un sourire. Qu’elle était adorable, s’imaginant comme dans les films que des membres du service public vont perdre leur temps à rouvrir des affaires classées, à chercher à tout prix à mettre à nouveau Mitch derrière les barreaux. Les choses ne se passent pas comme ça. Tout le monde a un prix, et il suffit de graisser les bonnes pattes pour se retrouver hors du radar des forces de l’ordre, défendeurs de la liberté. Foutaises. La libération de Mitch, parlons-en d’ailleurs, j’ai toujours pensé que ce vice de procédure ne pouvait pas être qu’un coup de chance insolente. Qu’il y avait plus derrière tout ça. Mitch a le bras long, le Club a le bras long, et penser que nous vivons dans un monde où les gentils triomphent toujours et où les mauvais payent pour leurs crimes, voilà que de belles conneries. « Non. A leurs yeux je ne suis qu’une pauvre jeune femme que Mitch laisse vivre dans l’ancien appartement de… » Je m’arrêtai, consciente que j’en avais déjà bien trop dit. La jeune femme n’est pas mon amie, pas ma confidente, et ma vie, comme l’identité de la personne qui avait occupé l’appartement avant moi puis à mes côtés ne la regardait pas. Je levai la main, pour couper court à toutes éventuelle question qu’elle aurait pu me poser sur la façon dont ma phrase était censée se terminer, avant de continuer. « Enfin. Ça n’a pas la moindre importance. Même si c’était le cas, qu’est-ce que je gagnerais à me faire des nœuds au ventre ? » Dire que je n’avais peur de rien était stupide, et c’était faux. Je ne laissai simplement pas la peur de me faire arrêter, la peur de terminer en prison ou avec une balle dans l’estomac ou entre les deux yeux me paralyser ou me contrôler. J’avais réalisé quels étaient les risques il y a bien des années, en voyant l’homme que j’aimais se vider de son sang sur le plancher de notre appartement, et j’avais appris à les accepter.
La discussion bascula sur un sujet qui m’intéressait. La conception du monde, des gens et de leur caractère intéressé, et la jeune femme ne semblait pas partager ma vision des choses. Avec un job comme le sien, elle avait certainement vu ce que le monde pouvait offrir de pire, en terme de perversion, comment pouvait-elle encore seulement croire à ce qu’elle disait ? « Je crois qu’il existe encore des gens biens, au contraire, capables d’aimer leurs proches et d’être là pour eux sans attendre quoi que ce soit en retour. » Penchant la tête sur le côté, je l’avais observée un instant, avant de tirer une latte sur ma cigarette et de secouer la tête. « Alors tu es stupide. » Il y a bien longtemps que j’avais cessé de croire aux contes de fées, de croire que certaines personnes agissent sans ne serait-ce qu’espérer de la reconnaissance, dans le meilleur des cas. J’avais constaté à quel points les gens étaient capable de se servir de leurs semblables. Pour vivre la vie que je menais, il n’y avait pas besoin de formation, pas de bancs d’école qui nous préparait à ce que l’on découvrait : la misère humaine dans toute sa splendeur. Alors peut-être que j’avais tort. Peut-être que des personnes comme celles décrites par Primrose existaient. Mais je n’y croyais pas une seule seconde. Je n’étais plus une gosse qui croit au père noël depuis bien des années. « Tu penses que je suis un monstre ? » La façon dont elle débattait avec moi, avec cette assurance que je ne lui connaissais pas me prouvait un point : elle croyait dur comme fer à ce qu’elle disait. Que pouvait-elle penser de quelqu’un qui affirmait le contraire de tout ça ? « J’étais pas la reine du lycée. Pas la fille du genre soirées pyjama entre copine et en permanence entourée de sa horde. » Mais elle non plus, j’y aurais mis ma main à couper. « Mais je suis pas arrivée dans ce monde en claquant des doigts. Crois-moi une famille, un frère, des proches, j’en ai eus. Et j’en ai surement toujours, je ne sais pas. » Ma mère et mon frère étaient surement encore un vie, quelque part en Australie, certainement toujours coincés à Charleville. Je n’en savais rien à vrai dire. Je n’avais jamais cherché à regarder en arrière. « Mais je te l’ai déjà dit. Les attaches ne servent, comme le nom l’indique, qu’à te retenir. » La mort d’Aaron m’avait rendue cynique, froide. La jeune fille rêveuse n’était pas morte en arrivant à Brisbane, c’était faux, elle avait évolué après cet événement. Elle n’avait pas besoin d’en savoir autant sur ma vie, mais après tout, quel mal pouvait-elle causer ?
« Tu veux me faire quoi qu’au Club, personne n’a de secrets ? » Je laissai échapper un sourire. « C’est pas ce que j’ai dit. » Si, bien sûr que si. Tout le monde calcule, tout le monde à un dessein inavouable en tête, c’est un jeu auquel il faut être prêt à jouer. Mais personne ne se prétend oie blanche. « Mais personne ne tentera de se faire passer pour un saint. » La suite me déçoit. Réellement. Parce que je pensais avoir à faire à quelqu’un avec du culot, parce que je pensais avoir à faire à quelqu’un d’ambitieux et prêt à prendre des risques et faire des paris. Parce que je pensais avoir à faire à quelqu’un comme moi. « Se jeter dans le vide sans parachute n’est pas prendre un risque, c’est une tentative de suicide et je suis beaucoup trop jeune pour mourir. » Oui, je suis déçue. Mais je ne vais pas tenter de la convaincre, l’amadouer ou lui promettre monts et merveilles. Si elle n’est pas prête, alors elle ne m’intéresse pas, et je préfère abandonner plutôt que de me trainer un boulet. « Dans ce cas la porte est grande ouverte. Je vais pas tenter de te convaincre. Si tu étais faite pour ça, tu le serais déjà, convaincue. » Je ne la met pas dehors. Je ne la libère pas de ses obligations envers moi. Je cherche simplement à lui faire comprendre que ne me prostituerai pas pour ses beaux yeux, que je ne me lancerai pas dans un plaidoyer pour l’attirer dans mes filets et lui faire briller les yeux. « Mais si j’étais toi je réfléchirais à tout ça. » J’avais l’impression qu’elle était taillée – ci ce n’est dans le même bois que moi – dans un bois similaire. Peut-être que je me trompe. Je n’aime pas me tromper.
Spoiler:
@Primrose Anderson Je met un mot d'amour ici juste parce que je sais que tu ouvres les spoilers à leur recherche
Je suis pendue aux lèvres de Raelyn alors qu’elle s’ouvre davantage à moi que j’aurais pu l’imaginer. Je sais que n’oublierais pas la seule bribe d’information divulguée lors de cette conversation parce que chaque détail, même le plus insignifiant pourrait m’être utile si je décidais de faire réellement partie de ce monde qui est le sien. Il est étonnant que j’hésite encore alors que tout semble me pousser à aller vers elle et à prendre cette voie qu’elle a choisi quelques années auparavant. Ça semble presque facile, elle a l’air de trouver ça tellement simple, le Club, les responsabilités, les tâches à accomplir, les recrutements divers et variés… Tout semble si fluide lorsqu’elle en a la charge. A dire vrai, je ne sais même pas à quel point elle tire les ficelles de tout ça. Les miennes, elle les a entre ses mains, ça, c’est une certitude, mais les siennes, qui les tient ? Je me rends compte que je ne connais pas assez l’organisation du club pour pouvoir prétendre m’y faire facilement une place, tout me semble si flou et beaucoup trop grand pour moi. Voilà pourquoi je dois engranger un maximum d’informations en un minimum de temps. Je ne peux pas me permettre de rester ignorante, pas sur ce sujet. Est-ce que l’ancien propriétaire de l’appartement dans lequel réside désormais Raelyn est important ? Je l’ignore, mais pour qu’elle interrompe sa phrase en plein milieu, balayant d’un revers de main toute question que je pourrais potentiellement lui poser, c’est qu’il y a sûrement plus qu’un simple nom derrière tout ça. Bien sûr, ça me rend curieuse, j’ai envie d’en savoir plus, de poser d’autres questions, mais je respecte l’ordre qui vient de m’être implicitement donné parce que c’est ce que je suis supposée le faire. « Tout le monde n’arriverait pas à prendre autant de recul sur la situation. » Même si ça ne sert à rien, je sais que je les aurais, moi, les fameux nœuds à l’estomac si j’étais dans sa position.
Suis-je réellement aussi stupide qu’elle le prétend ? C’est une possibilité, je ne devrais sans doute pas croire en l’être humain, ça ne m’amènera que des déceptions, cependant, je crois en la véracité de mon point de vue et bien que je ne sois pas persuadée qu’elle soit un monstre, je pense qu’elle ne dit pas forcément la vérité, pour le coup. Essaie-t-elle de me convaincre de jeter plus facilement mes proches pour lui consacrer ma vie ? C’est fort possible. J’admets qu’elle a l’air plutôt convaincante. « Non, je ne crois pas que tu es un monstre. » Il est plutôt facile de faire cette affirmation, en revanche, le reste de ce que je pense est plus difficile à extérioriser et c’est avec appréhension que je m’aventure sur ce terrain miné. « Je pense que c’est plus facile de tourner le dos aux gens en supposant que ce sont des mauvaises personnes, ça permet de partager les torts. » Je crois sincèrement qu’elle se déculpabilise d’avoir quitté les siens – si toutefois elle en avait – en leur inventant de sombres projets dont elle n’a jamais eu la preuve mais qui lui suffisent à imaginer qu’elle a fait le bon choix. Ou alors, elle n’a jamais vraiment eu de proches et elle ne sait pas ce que ça fait d’aimer ou d’être aimé, mais c’est une supposition que je ne peux pas faire à haute-voix, sachant pertinemment que j’irais trop loin. J’ai bien fait de m’abstenir puisque ses révélations réfutent de toute façon cette théorie. Elle m’apprend qu’elle avait une famille et je crois que finalement, je ne suis pas si à côté de la plaque que ça dans mes suppositions. Elle a presque l’air humaine et accessible alors qu’elle se livre un peu sur son passé et sur ceux qui l’ont partagé. « Tu n’as jamais envie de savoir ? » A sa place, je crois que je voudrais savoir ce que devient ma famille, si elle va bien, si tous ses membres sont heureux. Les attaches ne servent peut-être qu’à retenir mais ce sont ces personnes qui lui ont donné la vie et l’ont fait grandir. Il m’est difficile d’imaginer renier les miens.
Je suis certaine qu’au Club comme ailleurs, les faux-semblants et l’hypocrisie sont de mise. Après tout, à partir du moment où il y a une hiérarchie, il y a forcément des jeux de pouvoirs et des coups fourrés. Elle essaie de me faire croire que je vais pouvoir évoluer dans un monde où la transparence est le maitre mot mais je n’y crois pas une seconde. Elle me prend pour plus naïve que je ne le suis et si j’ai du mal à percevoir le fonctionnement d’une telle organisation, je peux me douter que l’honnêteté parfaite n’existe que dans son imaginaire. « J’ai du mal à imaginer que ça puisse être aussi parfait. » J’admets, sans pour autant contre-argumenter parce que ça ne servirait à rien. Je veux qu’elle sache qu’elle ne m’a pas dupée mais je ne veux tout de même pas entrer dans un débat qui n’a pas lieu d’être parce que je me dois de respecter son opinion même si je ne la partage pas. Je vois bien que je la contrarie, parce que je ne respecte pas le petit plan qu’elle a en tête et que je me montre réfractaire à l’idée d’entrer au Club. A dire vrai, je n’en ressens pas la moindre culpabilité, parce que j’estime avoir encore le droit de décider de ma propre vie tant que je peux le faire. Elle a déjà la main mise sur ce que je fais de mes journées, elle est capable de modifier totalement le cours de mon quotidien juste parce qu’elle a besoin de mes services, alors pour ce qui est de mon avenir, je tiens encore à conserver le contrôle pendant que c’est possible. « Si je me laissais convaincre facilement, ça ferait de moi quelqu’un d’influençable. » Je me lève, sachant que la conversation touche à sa fin et que son invitation à prendre la porte équivaut à un congé provisoire qu’elle m’accorde. Je ne me fais donc pas prier. « J’y compte bien. » Réfléchir à tout ça, c’est ce que je fais depuis des jours, voire des semaines, je ne suis convaincue par aucun des deux choix qui s’offre à moi mais j’espère encore que j’aurais ce fameux déclic qui me montrera la voie que je dois suivre. J'ai échappé à un tabassage en règles aujourd'hui et c'est grâce à elle.
J'aime ce message d'amour. Et je suis si triste que ce soit finiiiii.
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
De cet échange, je sortirai à la fois un peu déçue et ma curiosité un peu piquée. Pas réellement satisfaite, mais sans regretter non plus de l’avoir aidée à se tirer de ce mauvais pas. Il parait que c’est le principe d’un bon compromis, mais je n’ai jamais été du genre à compromettre. Avec moi, tout échange verbal se change rapidement en un débat qu’il me faut à tout prix gagner. C’est devenu une seconde nature, un jeu pour moi. Un jeu qu’avec le temps, j’ai particulièrement bien appris à jouer. Pourtant je n’aime pas avoir gagné d’avance. Je n’aime pas les interlocuteurs sans savoir et sans personnalité, et Prim ne fait pas partie de ceux-là. Je suis un peu comme un chasseur, qui prends plus de plaisir à regarder sa proie courir et tenter de fuir qu’à l’abattre à la fin du jeu. Et ce soir, je n’ai pas perdu, je n’ai pas gagné, mais je sais que la partie continue. J’ai bien l’intention faire en sorte que cela soit le cas. Pourtant je ne forcerai pas la main à la jeune femme, pas cette fois, les enjeux sont bien trop important pour conserver une pomme pourrie. « Tout le monde n’arriverait pas à prendre autant de recul sur la situation. » Je laisse échapper un sourire, sans répondre, toujours un peu perturbée d’être allée trop loin dans précédemment. D’avoir trop baissé ma garde, et d’avoir pratiquement prononcé le prénom d’Aaron. On peut considérer que j’ai du recul, mais j’ai surtout accepté que si un jour mon heure venait de me faire descendre ou enfermer, je ne pourrais pas l’empêcher.
J’ai du mal à savoir le regard que porte Primrose sur celle que je suis. Tantôt je lis de l’admiration, ou en tout cas de l’envie dans son regard, tantôt j’ai le sentiment que j’arrive à la choquer par ma froideur, ou à lui faire peur, je ne sais pas. Mais je reste persuadée que je n’aurais jamais une réponse honnête de sa part à ce sujet. Je ne peux m’empêcher de penser à la gamine que j’étais ici, qui n’acceptais pas d’avouer qu’elle était terrorisée et démunie devant la claque qu’elle s’était prise en arrivant en ville, en retombant de dix étages parce qu’elle s’était rendue compte que tout n’était pas facile, et que l’herbe n’était pas forcément plus verte ici. « Non, je ne crois pas que tu es un monstre. Je pense que c’est plus facile de tourner le dos aux gens en supposant que ce sont des mauvaises personnes, ça permet de partager les torts. » Elle a tort, j’aimerais lui dire, mais je préfère la laisser se faire sa propre opinion. Je ne m’attache pas aux gens parce que ça ne m’intéresse pas et parce que ce que je vis actuellement me suffit. Ou en tout cas, je pense que ça me suffit, sans m’avouer que me retrouver seule est la chose qui me terrifie le plus au monde. « Je ne crois pas que les gens soient mauvais. Je pense juste qu’on est tous, par définition, au moins un peu égoïstes. » Certains plus que d’autres. J’en fais partie, et je pense avoir assez cerné la jeune femme pour s’avoir qu’elle aussi. Mais je ne pense pas que cela soit une mauvaise chose. Au fond, je reste persuadée que c’est la seule manière de devenir quelqu’un, et de gagner la partie. « Tu n’as jamais envie de savoir ? » Sans hésiter, je lui réponds. « Non. » La vraie réponse à cette question ? Non également, à vrai dire. Parce que je me suis tellement efforcée à devenir cette femme froide que c’est exactement ce que je suis devenue. La fille un peu conne qui aimait au fond sa mère et son frère je l’ai faite disparaître il y a des années de ça. Aujourd’hui, la seule vraie relation que j’arrive à entretenir c’est avec Alec, et lui seul.
« J’ai du mal à imaginer que ça puisse être aussi parfait. » Et c’est normal, parce que c’est pas le cas. Savoir que quelqu’un a l’intention de te planter un couteau dans le dos peut t’aider au mieux à l’éviter, au pire à l’encaisser, mais ça ne fait pas de ce putain de monde un monde parfait. Pourtant, je ne reviendrais en arrière pour rien au monde. Je suis ici chez moi, et ici, je dirige la partie. Et j’aime mieux ça qu’être un pion dans une utopie. « Je cherche pas à t’en convaincre. » Si, un peu en fait. Mais elle aura le temps de se rendre compte d’elle-même que le monde dans lequel la plupart des individus évoluent est loin d’être aussi idéal qu’on aimerait le penser. « Si je me laissais convaincre facilement, ça ferait de moi quelqu’un d’influençable. » Ma cigarette coincée entre mes doigts, je l’observe se lever avec un regard amusé. J’aime mieux quand elle me montre qu’elle a du caractère que quand elle me fait part de ses doutes. J’ai toujours préféré les fortes personnalités. « J’y compte bien. » D’un signe de la tête, je l’autorise à disposer. « Tu me diras ce qu’il en ressort dans ce cas. » M’interrompant, je penche la tête avant de poursuivre. « Ça serait dommage de gâcher un potentiel comme le tien. » Marquant la fin de la discussion, je porte ma cigarette à mes lèvres et la regarde faire demi-tour pour quitter le bar. Je sais qu’elle tiendra sa parole, et qu’elle remboursera ce qu’elle nous doit. Je pense qu’elle a encore trop envie de savoir ce qu’elle pourrait devenir si elle empruntait ma voie pour renoncer tout de suite.