| Lost girls, drunk girls | freya & ariel |
| | (#)Dim 26 Mai 2019 - 2:29 | |
| Lost girls, drunk girls @Freya Doherty
Le besoin de boire n’a jamais été aussi présent dans l’esprit de la jeune femme au coeur meurtri. Boire pour oublier, boire pour penser à autre chose, boire pour ne pas avoir à penser, boire pour faire des rencontres, boire pour délier les langues, … Boire, tout simplement, pour ne pas avoir à rester chez elle près de l’homme lui ayant fait tant de mal. L’homme qu’elle ne peut non plus se résoudre à quitter mais qu’elle déteste aujourd’hui de tout son coeur. Désormais toute occasion est bonne à prendre pour ne pas avoir à rester dans cet appartement maudit où chaque objet lui fait remémorer de sombres souvenirs. Elle a toujours été de ce genre de personnes à associer chaque chose à une histoire et à un moment ; aujourd’hui voilà que ça donne à sa propre maison des airs de terrain miné. Elle a tout naturellement sauté sur l’occasion lorsqu’elle a entendu parler d’une énorme fête dans un appartement de Fortitude Valley, bien loin de son chez elle de Bayside. Pour une fois, y aller seule ne la dérangeait pas et c’était bien devenu le cadet de ses soucis. Seule ou en groupe, elle aurait toujours à boire. La boisson est rapidement devenue une obsession, bien plus qu’elle ne l’aurait cru et encore plus qu’elle n’aurait voulu y croire. Rester maître de ses moyens, de ses émotions et de ses actions est passé bien loin dans la liste de ses priorités. Tant qu’elle n’envoie pas de message à John pour lui dire qu’elle l’excuse d’avoir couché avec une prostitué de son âge, d’avoir renversé sa colocataire et couché avec, et de l’avoir trompé avec Paola, alors tout ira bien. Même pour la douce Charlie, cela devient difficile à accepter, quand bien même elle aime cet homme du plus profond de son être.
L’appartement de F. Valley est bondé, il est difficile de passer d’une pièce à l’autre et encore plus d’accéder au précieux trésor : le frigo. Alors, lorsque Villanelle a finalement pu attraper une bouteille d’alcool (de la Vodka, quel heureux hasard), elle a décidé de ne plus la lâcher de la soirée et se ballade donc de pièces en pièces avec, comme s’il s’agissait de son doudou préféré. Elle ne connaît personne et se retrouve à parler Brexit avec un, du sort des Dodos avec un autre, de voyages sur Mars avec un troisième et de l’existence de pégases avec un dernier. La routine, sans doute. La bouteille a pas mal été entamée, déjà aux un tiers. Et pour rien au monde elle ne l’aurait partagé. Ceci dit, un visage familier tendrait bien à lui faire changer d’avis. « DOHERTY ! » Crie-t-elle au centre de la pièce, tentant de surpasser la musique. Elle lève les mains au ciel, son téléphone dans l’une, la bouteille de liquide transparent dans l’autre ; le véritable cliché d’une alcoolique en puissance. Finalement, ses mains viennent entourer le corps de l’autre jeune femme, qu’elle considère comme sa meilleure amie lors de cette soirée où elle ne connait personne. « Il faudrait vraiment qu’on s’échange nos numéros, j’aurais pas eu à parler à plein de gens bizarres si j’avais su plus tôt que t’étais là. » Surtout celui des dodos, il était vraiment bizarre lui. Il pensait que ces petites bêtes auraient dominé le monde … si elles ne s’étaient pas éteintes avant. « Ok, toi, moi, canapé. » Sans qu’elle ne puisse répondre, Charlie range son téléphone dans sa poche et attrape le bras de Freya de sa main libre, la conduisant dans le salon. Elle chasse un jeune couple se mangeant la bouche, quelque peu dégoutée. « T’as un verre ? Je peux partager sinon, mais c’est bien parce que c’est toi. » Son amie a à peine eu le temps de s’asseoir et la voilà déjà amenée à boire. « Faut qu’on fasse un jeu, faut qu’on fasse un jeu ... » Les mots sortent de la bouche de Charlie avant même qu’elle ne puisse y penser, son cerveau fonctionne au ralenti. « Action ou vérité ? Classique mais inévitable. Mais on fait la variante avec seulement action, parce que vérité c’est nul. » Elle n’a surtout pas envie d’avoir à parler de sa vie en ce moment. Elle ne souhaite en parler que quand tout se passe bien, ce qui est tout sauf le cas en ce moment.
Dernière édition par Charlie Villanelle le Mer 5 Juin 2019 - 14:36, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 26 Mai 2019 - 20:59 | |
| Une soirée comme elle pouvait les apprécier. Plein de monde, aucune sécurité, pas de filtre à l’entrée, et surtout un grand open bar gratuit et à volonté. La vraie richesse du monde se trouvait dans ce liquide, disait Freya à voix haute tout en regard à l’intérieur d’une bonne vieille bouteille de rhum. Elle devrait arrêté – elle le sait, mais sssht, juste pour cette fois, promis. (Promesses qui partent toujours à la poubelle at some point). Doherty ne connaissait personne, elle n’est déjà plus vraiment en état de se rappeler comment elle a su pour cette fête. De toute façon, on s’en fichait. Elle était là, présente (physiquement) et prête à se défouler comme elle a pu le faire aussi avec la boxe – avec son putain de meilleur ami en guise de punching-ball. Putin que sa vie était pourrie, en ce moment. C’était peut-être le karma. On devait la punir pour ses promesses qu’elle ne tenait pas, pour ses résolutions qui commençaient le 31 décembre minuit et se finissaient le 1 janvier minuit zéro une. Ouais, le karma pouvait avoir le bon dos. On pouvait le maudire, le détester, l’insulter, il ne répondra pas – à part peut-être en faisant tuer votre ex par votre meilleur ami. Freya se délecta d’un demi verre qu’elle finit cul sec quand – « DOHERTY ! » La tête tournait, la musique cognait, les gens valsaient et Freya entendait qu’on l’appelait – pour de vrai ou était-ce le fruit de son imagination ? Le brouillard commençait à s’épaissir dans sa tête et – merde, elle avait failli se casser la gueule. Les gens pouvaient pas garder leur bière près d’eux au lieu de les laisser traîner ? La jolie blonde n’eut pas vraiment le loisir de râler ni de pester contre le premier guignol passant près d’elle que sa vision fut floutée par une chevelure rousse possédant des bras qui lui entouraient la taille. Elle eut un haut cœur avant d’enlacer instinctivement cette personne – plus par réflexe et nécessité qu’autre chose car sinon, elles allaient atterrir toutes les deux le cul par terre. « Il faudrait vraiment qu’on s’échange nos numéros, j’aurais pas eu à parler à plein de gens bizarres si j’avais su plus tôt que t’étais là. » Enfin, la chevelure fit découvrir un visage – Ô combien adorable. Par bonheur, c’était bien une connaissance de Freya – on a frôlé la gêne, même si Doherty ne connaissait pas la définition de ce mot et encore moins dans cet état là. Charlie, la petite Charlie, elle avait déjà le regard qui devenait vitreux, signe qu’elle allait bientôt la rejoindre sur son nuage – c’était jamais très compliqué d’y parvenir. « Ok, toi, moi, canapé. » Doherty n’avait pas eu le temps d’en placer une – et ça l’arrangeait bien, elle était trop occupée à pas se gameler alors que la petite Charlie la faisait sillonner à travers les pièces et les gens (et les canettes et les objets bizarres au sol) vers le-dit canapé. « T’as un verre ? Je peux partager sinon, mais c’est bien parce que c’est toi. » Freya sourit et arracha presque la bouteille des mains de meilleure copine de la nuit. « Si gentiment proposé, peux pas résister. » Elle porta la bouteille à ses lèvres, but quelques gorgées (toujours de trop, toujours de trop!) puis grimaça légèrement. L’alcool lui brûlait la gorge mais en même temps, c’était tellement thérapeutique – et puis, c’était la dernière fois, promis ! « Faut qu’on fasse un jeu, faut qu’on fasse un jeu ... Action ou vérité ? Classique mais inévitable. Mais on fait la variante avec seulement action, parce que vérité c’est nul. » Charlie ne s’arrêtait décidément plus. Doherty aimait bien Charlie. Elle était mignonne, toute gentille, de bonne compagnie et surtout, elle ne posait pas trop de questions. Elle était là pour le fun et hey !, on avait qu’une seule vie. Essuyant sa bouche du revers de la manche de son sweatshirt, Freya secoua la tête. « C’est bien, ça, aime bien, ouais, okay, d’accord, mais tu commences, hein. Honneur aux plus jeunes ! » Dit-elle tout en portant la bouteille en l’air, s’affalant complètement dans le canapé. La soirée s’annonçait déjà bien plus intéressante avec une copine pour la partager !
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| | | | (#)Lun 27 Mai 2019 - 17:18 | |
| Lost girls, drunk girls @Freya Doherty
Freya est la meilleure compagne de beuverie qu’on puisse trouver. Elle est toujours prête à boir un nouveau verre et jamais prêtes à s’arrêter. Elle n’a aucune limite et c’est tout ce dont Charlie a besoin en ce moment. Elle a besoin de quelqu’un qui ne la jugera pas cette même personne sera rapidement dans un état aussi lamentable que la rousse. Peut être que les deux jeunes femmes ne se voient pas souvent, mais le scénario est toujours le même, elles s’aventurent toujours ensemble sur cette même pente glissante. Au lieu de se pencher en arrière pour tenter d’en amortir la chute, elles se contente d’essayer d'accélérer encore plus. Quand elles arrivent en bas, trois côtes cassées et une hémorragie interne plus tard, elles prennent quelques heures pour remonter la pente. Et tout recommence. Pour le moment, Freya commence à préparer sa descente aux enfers en volant la bouteille des mains de Charlie. La rousse la lui laisse volontiers, grand sourire aux lèvres. On peut toujours compter sur Freya. A elles deux elles prennent tout le canapé. Aucune n’est bien épaisse, mais elles se débrouillent pour écarter leurs jambes et leurs bras, personne ne doit venir briser leur plan de soirée. Charlie finit par s'asseoir en tailleur face à Doherty. Elle la trouve si belle, si jeune, si drôle, si parfaite. Elle aurait bien couché avec elle une fois ou deux, mais elle n’est apparemment pas de ce bord là, ce qui est fort regrettable. Tant pis, elles peuvent continuer de s’amuser ensemble comme de vrais enfants. Ouh, quelles pêcheuses. Le regard de Charlie détaille rapidement le salon et les personnes s’y trouvant à la recherche d’un gage. C’est toujours plus drôle quand des inconnus sont inclus dans le processus sans qu’ils ne le sachent, leur réaction n’est jamais prévisible. Cela rend le jeu passionnant. Près de la cheminée face à elles se trouve un homme accoudé, buvant frénétiquement de petites gorgées dans son verre. A en juger par sa couleur, il s’agit sûrement de Jäger. Bon choix, p’tit gars. « Tu vois le gars là bas ? » Il serait difficile qu’elle ne le voit pas, Charlie le montre du doigt en tendant le bras au maximum. La discrétion n’est pas dans ses priorités. « Il a une bouteille de champagne juste derrière lui. Tu t’occupes pour l’amadouer et lui piquer sans qu’il ne s’en rende compte. » Parce que vodka et champagne, c’est un mélange qui détone. Comme Freya et Charlie. Sans attendre de réponse de la blonde, elle la pousse doucement du canapé et étend ses jambes sur le divan en tissu. Que personne ne tente de prendre la place de Doherty, elle mord.
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| | | | (#)Ven 31 Mai 2019 - 18:07 | |
| Tout comme Charlie, Freya avait prit ses aises sur le canapé. Elle en profita pour faire un doigt d’honneur vers un gars qui semblait furieux qu’elles prennent autant de place à elles deux. Qu’ils aillent au diable et qu’ils leur fichent la paix, bordel. Si elle ne pouvait pas passer une soirée tranquille avec sa copine lors d’une fête, à quoi bon vivre ? (Oui, ce genre de pensées est fréquent dans ton état, t’es déjà presque déglinguée et c’est pas ta rouquine qui va t’aider dans la bonne direction.) De toute façon, Freya n’avait jamais cherché à aller dans la bonne direction et pour ça, elle était reconnaissante d’avoir Charlie avec elle. A deux, c’était toujours plus fun pour foutre le bazar. Et finir dans la rue à cinq heures du matin pour chanter à tue-tête, c’était drôlement plus sympa accompagné. Elles en avaient bien connu des galères pendant les soirées et surtout, dans les afters. Le plus dommage était que la jeune blonde se rappelait de ces bons moments quasiment que quand elle buvait. Comme si c’était le liquide magique qui lui permettait de faire remonter à la surface tout ce qu’elle n’arrivait pas à voir quand elle était sobre. On pourrait presque dire que l’alcool était son troisième œil, en soit. Oui, voilà son troisième œil interne. Freya gloussa légèrement tout en portant la bouteille à ses lèvres alors qu’elle attendait les ordres de Charlie. Elle était jolie, Charlie. Elle était plus jeune mais elle paraissait déjà avoir bien vécu – si ça avait du sens. La rouquine avait bien tenté une approche directe une fois mais non, nope, non merci. Freya la trouvait mignonne, drôle et enjouée et surtout de très bonne compagnie. Mais elle n’était pas de ce bord là, nope. Certes, elle n’avait jamais essayé mais déjà, il faudrait être sexuellement attiré en premier lieu, n’est-ce pas ? Chose qu’elle n’était pas, même si ça avait dû déjà arrivé qu’elles se fassent passer pour un couple quand on venait un peu trop les importuner à leur goût – elles venaient là pour le fun et l’alcool, pas forcément pour draguer, ok. « Tu vois le gars là bas ? » Freya se mit à rire en voyait le bras de Charlie qui faisait des petits ronds pour lui montrer la personne en question. « T’es pas discrète, meuf, sérieux, t’vas nous faire griller avant même commencer. » Elle butait un mot sur trois mais elle savait que Charlie pouvait la comprendre. C’était le genre de langage qu’on arrivait rapidement à déchiffrer quand on était dans le même état. « Il a une bouteille de champagne juste derrière lui. Tu t’occupes pour l’amadouer et lui piquer sans qu’il ne s’en rende compte. » Freya lui lança un air ‘tu t’fous de ma gueule’ avant de lui taper ces jambes qui la poussaient vers le rebord. « P’tite joueuse. Watch la pro. » La jeune Doherty passa sa main dans ses cheveux, ses boucles blondes faisant l’effet plus d’une crinière mal domptée qu’une belle chevelure soyeuse. Mais on lui faisait comprendre que ça avait son charme. Elle se dirigea donc vers le jeune homme en question, au goût vestimentaire douteux si on lui demandait son avis. Son sourire se fit instantanément quand elle réussit à capter son attention, une main sur sa taille. « J’crois t’avoir jamais vu, t’es du coin ? » Bon dieu qu’elle détestait ça, la petite conversation. Mais vu que c’est pour un défi, et pour le fun, Freya alla même jusqu’à se rapprocher jusqu’à se coller presque contre le jeune homme. Ce dernier semblait presque mal à l’aise – trop entreprenante. Oh, c’mon, il fallait qu’elle tombe sur un coincé en plus ? On aurait pu penser qu’avec l’alcool qu’il a dans les mains, le breuvage aurait fait son effet. La jeune Doherty se décida donc d’abandonner la séduction pour la diversion. Une main qui glisse et « Merde, chui désolée et maladroite, vraiment, fais chier... » Le jeune homme lui disait que c’était rien mais finit par s’échapper quand Freya voulu l’aider pour tenter de nettoyer son tee shirt trempé de liquide. Main sur le champagne, la jeune blonde retourna vers le canapé, l’air triomphant. Elle ouvrit la bouteille qu’elle secoua avant de déverser ce qui en sortait dans un feu d’artifice d’alcool sur Charlie. Freya prit une gorgée du champagne bien mérité avant de taper de nouveau les jambes de la rousse et de s’affaler sur le canapé. « Mon tour, m’tenant. » Son regard se perdit dans la foule avant d’acquérir un petit sourire. « Chiche tu demandes à quelqu’un de te taper le cul. » C’était con et idiot mais qu’est-ce que c’était amusant !
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| | | | (#)Mer 5 Juin 2019 - 14:31 | |
| Lost girls, drunk girls @Freya Doherty @Ariel James
Sur son canapé, Charlie plisse les yeux pour observer la parade de Freya. Elle joue de ses cheveux, de ses yeux doux et de son regard d’ange. Quiconque devrait y succomber, pensant pouvoir faire ce qu’il veut de la jeune femme butant sur la moitié des mots. Ils ne savent vraiment pas à qui ils ont affaire, surtout que Charlie veille au grain même si elle ressemble à une comateuse sur son canapé. Son amie a tenté l’approche à peu près subtile consistant à jouer de ses charmes, finalement elle fait face à une statue de glace. Qu’il est con, ce gars. Tout le monde rêverait d’avoir Doherty aussi proche de soi, et la seule chose qu’il fait c’est s'agripper à son verre. Ca se voit bien qu’il a du mal à définir les priorités ! Charlie rigole toute seule sur son canapé lorsque Freya change de tactique et adopte la manière forte, faisant malencontreusement tomber tout le contenu du verre sur le jeune homme lui même. Oh, zut alors. Si la rousse voyait net à trois mètres elle aurait sûrement pu observer l’agacement du jeune homme sur son visage, peut être même un eye-rolling. Elle aurait pu voir tout ça si elle ne s’était pas sifflée autant de bouteilles au préalable. Freya revient ensuite, tenant la bouteille de champagne comme s’il s’agissait du Saint Graal ou de la Coupe du Monde de Football (masculin, parce que le féminin tout le monde s’en fiche). La rousse entend même We are the champions dans un coin de sa tête. Charlie retourne rapidement à sa place, laissant de l’espace pour sa compagne de beuverie. Oubliant tous ses tracas, elle rigole gaiement et écarte les bras, comme si elle prenait réellement une douche de champagne. Elle en oublie que ça colle de partout et que ça tâche ses beaux habits blancs, elle pense juste au fait que c’est drôle et qu’avec Doherty elle oublie tout. Ses pensées noires bien loin derrière elle, elle ne pense qu’à la prochaine bêtise qu’elles pourront faire, se demandant par la même occasion qui sera leur victime. A peine son amie a-t-elle finit sa gorgée que Charlie en prend une aussi, vidant ensuite tout le contenu de la bouteille dans le tiers restant de vodka. Le mélange est détonnant, c’est tout ce dont elles ont besoin. Le temps que l’apprentie chimiste Charlie mette au point leur nouveau breuvage, Freya semble avoir trouvé leur nouveau jeu. Qu’on lui tape le cul ? Easy girl. La rousse a un sourire triomphant, sachant la partie déjà gagnée. Elle se relève d’un coup puis juge finalement bon de se tenir à la table quelques secondes, juste le temps que la Terre s’arrête de tourner autour d’elle. « Watch la vraie pro ! » La jeune australienne éprouve un réel sentiment de culpabilité en abandonnant la nouvelle bouteille, mais elle la confie à Freya. « Prends en soin » s’empresse-t-elle de rajouter très sérieusement. Face à elle la foule s’écarte, comme si elle était Moïse ouvrant la Mer Rouge, ou un truc comme ça qu’on lui a raconté un jour. Elle est pas trop fan des histoires de la Bible, parce que tout le monde dit que l’Arche de Noé a servi à sauver tous les animaux mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’après avoir survécu au Déluge ils ont tous été sacrifiés un à un. Donc bon. La rousse plisse les yeux pour être certaine de voir ce qu’elle voit. Les jolies petites fesses d’une femme aux cheveux blonds et courts, ça ne peut être qu’elle. Elle reconnaîtrait sa cambrure entre mille, et sa présence à cette fête est logique. Ariel. A pas feutrés (ou tout du moins, c’est ce qu’elle pense), Charlie vient se faufiler derrière elle et la surprendre d’un baiser sur la joue. Elle reste soft dans les lieux public, mais son sourire trahit sa joie. Dégageant la jeune femme à qui elle parlait, elle vient se planter à côté d’elle et lui susurrer quelques mots à l’oreille. « James c’est le moment ou jamais de me toucher les fesses, je sais que ça t’a manqué et que t’en rêves. » Se sentant coupable d’omettre une part de vérité, elle rajoute la raison de ce besoin soudain. « C’est Freya qui m’a lancé un pari, la nana affalée sur le canapé ça doit être elle. Elle garde l’alcool. » Joueuse, jeune, insouciante et totalement bourrée, elle rajoute quelques mots à son amie alors que leur visage n’est séparée que de deux ou trois centimètres. « Je te revaudrai ça. » Elle joue surtout avec Ariel là maintenant, parce qu’elle sait très bien que ce n’est pas mettre une tape sur ses fesses qui va la déranger. Cela ne la dérange pas d'avoir un service à rendre à la journaliste, parce qu'elle se doute bien comment ça se terminera.
Dernière édition par Charlie Villanelle le Sam 15 Juin 2019 - 15:11, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 8 Juin 2019 - 18:15 | |
| don't need reason don't need rhyme ain't nothing that i'd rather do going down party time my friends are gonna be there too
Elle ne sait pas exactement où elle est. Dans un appartement, certes - un grand appartement. Pas très loin de chez elle (le chemin de l'aller est déjà flou dans sa mémoire, un dédale de rues: il lui semble qu'ils ont marché longtemps pour venir mais elle n'y mettrait pas sa main à couper), le genre d'appart qui peut se permettre d'accueillir tout le quartier et au-delà, et dont les occupants n'ont d'autre souci en tête que d'inscrire leur fête parmi la plus mémorable du mois. Voire, probablement, de l'année, si l'on tenait compte du monde présent, et de l'alcool disponible. Pas que ça la dérange. La musique est bonne, les filles sont belles et les mecs charmants; elle est ivre et accompagnée de sa bande d'amis. Difficile de demander plus, elle n'a qu'à se laisser porter comme elle le fait depuis le début. Elle sait que tout a démarré par une petite soirée posée chez un ami, qui s'est mué en predrinks lorsqu'ils ont appris pour la fête, et maintenant... ils ont débarqué à quinze dans l'endroit déjà bondé, se sont tous dispersés au fil des flirts et des conversations, au fil des jeux et des boissons. Elle, elle a fini par échouer entre une table jonchée de bouteilles et de verres vides, et le coin où s'agite le préposé à la musique. Elle pourrait presque commencer à danser. Pas de contraintes, pas de problèmes - elle refuse sagement les drogues qu'on lui propose, un réflexe acquis de longue date, mais un verre en main elle se laisse approcher par des visages inconnus. Oh, elle connaît un certain nombre de traits, ici: ils appartiennent à des voisins, à des compagnons de soirée, et pour quelques uns, elle a déjà fini dans leur lit (ou inversement?). Pour d'autres, elle aimerait finir dans le lit. Ce n'est qu'une question de temps, sûrement.
Même dans une soirée où elle est passablement soûle, si ce n'est pas pour chercher la bagarre, Ariel s'approche rarement des silhouettes inconnues en premier. Là encore, un réflexe, un certain instinct de survie. Ses murs trop hauts, même en état d'ivresse ; même lorsqu'il n'y a pas d'enjeux: sauf dans la séduction, où ça l'amuse d'amorcer la partie, elle préfère laisser les autres venir vers elle. Trop de déceptions passées, trop d'humiliations aussi passées, mais toujours brûlantes, les réactions mesquines des filles du collège (ugh, James, you're so weird, don't talk to me) et celles pas moins assassines de ses pairs au lycées (oi James, you little slut, get the fuck out), et d'autres qu'elle a volontairement forcé à l'oubli. Alors elle attend que le reste de l'humanité ose l'aborder, qu'ils se fassent à son air fermé et à sa posture nonchalante. Pas de publicité mensongère, son attitude laisse généralement deviner les principaux aspects de sa personnalité. C'est d'autant plus appréciable lorsqu'une brune aux yeux clairs (son faible préféré) s'approche d'elle, un sourire désarmant de confiance. La musique est trop forte pour comprendre ce qu'elle lui dit la première fois, alors, doucement, Ariel se rapproche, le corps en alerte, son intérêt piqué par l'air doux et sauvage de son interlocutrice.
Ça fait peut être cinq minutes qu'elles parlent, et elles sont proches, si proches, c'est excitant; et la musique est toujours bonne, et son verre de bière est encore plein - elle ne sait même plus ce qu'elle a bu avant, ni en quelle quantité. Ça n'a pas d'importance, y'aura bien quelqu'un pour l'aider à rentrer chez elle, ou lui faire un place sur un canapé aux petites heures du matin. Elle est dans une bulle de plaisir, soudain éclatée par le passage de quelqu'un dans son dos, qui se transforme en un baiser sur sa joue. Un visage encadré par des cheveux de feu, et deux yeux encore plus bleus qui brillent comme deux comètes malgré les lumières tamisées de l'appartement. Charlie fucking Villanelle. Elle ne jette même pas un regard d'excuse à la brune qui se fait poliment dégager par la rousse; et réserve son air amusé pour cette dernière, dont les lèvres sont déjà près de ses oreilles, près de son cou, lançant un frisson qui électrise tout son corps.
"Je m'en sortais pas mal, tu sais, j'avais même trouvé une paire de remplacement. Tu m'as cassé mon coup, je suis très triste... tu vas devoir payer." Elle prend une mine déconfite, qui s'évanouit lorsque Charlie complète son propos, visiblement mue par le besoin de lui expliquer pourquoi elle a expédié son flirt sans manières pour lui intimer l'ordre de lui toucher les fesses. Ariel hausse les épaules - elle s'attend à tout de la part de Charlie, même au plus incongru. Surprise, mais pas choquée: elle n'est même pas sure qu'elle lui aurait demandé des explications. "Je suis sure que tu mens, t'es juste contente d'avoir trouvé un prétexte pour me séduire. Et puis: Oh, Freya... Doherty? Elle jette un oeil en direction du fameux canapé, distingue une chevelure bonde derrière la marée humain qui les sépare. J'la connais" répond-elle sans plus élaborer. Elles ne sont pas intimes, mais se croisent souvent en soirée et au skatepark, où lorsqu'elle vient s'entraîner Ariel voit souvent la blonde faire des esquisses. Une fille bizarre, mais pas méchante.
Elle reporte son attention sur Charlie, dont elle est certaine que les lèvres ont le goût de vodka, et son esprit embrumée par les vapeurs d'alcool considère la requête qui n'a, en soi, pas de sens. "All right, miss, susurre-t-elle, un rictus au coin des lèvres. Je ne voudrais surtout pas te faire perdre ton pari, d'autant plus si ça signifie que tu me seras redevable. Les syllabes s'étirent paresseusement dans sa bouche, et peut-être est-ce la gorgée de trop quand sa tête se met à tourner ; mais elle tient bon. Elle connaît l'ivresse: c'est comme une vague qu'elle doit simplement surfer jusqu'au petit matin. Tourne-toi", intime-t-elle d'une voix qu'elle espère autoritaire. Charlie obtempère, un sourire mutin en guise de réponse. Les yeux d'Ariel glissent alors doucement de son visage à sa nuque pâle, à son dos long, sur ses courbes si parfaites - elle pourrait avoir été sculptée ou dessinée par un artiste. Et s'obtempère, sa main venant trouver son prix.
"Satisfaite?" Un sourire victorieux ponctue sa question: si la réponse est oui, elle gagne ; si la réponse est non, elle n'a qu'à recommencer, ou à s'assurer qu'elle pourra la dédommager proprement... et, elle gagne.
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| | | | (#)Jeu 13 Juin 2019 - 19:52 | |
| Freya avait la tête qui tourbillonnait, le coeur qui tanguait dans sa cage mais bon dieu qu’elle se sentait bien. Elle observait la jolie rousse qui faisait un mélange qu’elle avait hâte de goûter avant que cette dernière se relève, lui tend la bouteille et lui demande d’en prendre soin. Freya fit un signe de la main ‘promis’ avant de tenir la bouteille en verre contre sa poitrine et la dorloter gentiment. La rouquine s’éloignait doucement – Freya gloussa en la voyait se forcer à se tenir droite au milieu de cette foule. La dignité, dans ces moments là, c’était dur de l’avoir et, surtout, de la garder. Doherty s’affala un peu plus dans le confort du canapé, étalant à son tour ses jambes sur la place libre tout en jetant un regard noir à celui qui avait songé s’y asseoir. Il était mignon mais les copines d’abord ! Elle finit par enfin goûter le mélange expérimental de Charlie – forcément, ce n’était pas la chose la plus délicieuse du monde mais ça faisait son effet.
(T’es conne, tu devrais arrêter.)
Freya n’était pas raisonnable, elle le savait mais elle s’en foutait. Elle avait vingt sept ans, bordel, si elle n’en profitait pas maintenant, quand le fera-t-elle ?
C’était une excuse bidon. Surfaite. Mais qui donnait bonne conscience. Elle en avait bien besoin.
Demain, elle réfléchira demain. Quand elle aura dormi et la tête dans le cul, la bouche sèche et le marteau piqueur prêt à dégainer pour lui rappeler ce qu’elle venait de faire. Demain, elle arrêtera l’alcool et de se foutre en l’air. Parole de scout. Mais pour l’instant, Freya reposa ses yeux sur Charlie qui avait déjà fait un arrêt près du couple de demoiselles. Elle tenta de plisser les yeux pour savoir qui c’était – peine perdue. Son regard se croisait et elle voyait trouble. Pour se réconforter, elle porta de nouveau le goulot à ses lèvres. La musique était forte et Freya finit par balancer sa tête en arrière, sa main libre se balançant au rythme d’un tempo qu’elle ne connaissait pas vraiment. Tenter de se raisonner était une cause perdue. Jamais elle n’arriverait à être raisonnable. Elle était nulle, pourrie à l’os parce qu’elle était une Doherty. Elle soupira, passant sa main sur son visage.
Hors de question d’avoir ce genre de pensées maintenant et tout de suite.
Elle était où, Charlie, bordel ?
Freya se redressa et tomba pile poil sur la jolie rouquine se faisant prendre la fessée qu’elle mérite. Si Charlie lui avait demandé, elle aurait pu le faire. Mais ça n’aurait pas été du jeu. Doherty pencha un peu la tête sur le côté, plissant une nouvelle fois des yeux.
Et cette fois, elle réussit à voir.
Alors que Charlie revenait vers elle, visiblement enchantée par elle-même, Freya fit la moue. « C’est d’la triche, Rouquine. Si tu crois que je reconnaîtrai ces cheveux argentés, tu t’mets le doigt dans l’œil. » La jolie blonde croisa les bras, emprisonnant la bouteille contre elle. Nope, Charlie ne la méritait pas parce qu’elle n’a pas respecté les règles. Ariel était là et franchement, ça ne l’étonnait même pas. A croire qu’elles étaient toutes les trois destinées à se retrouver sans se concerter. « J’te préviens, je passe pas la soirée à vous t’nir la chandelle, hein ! » Mieux fallait prévenir que guérir… Car Freya savait à quoi s’en tenir avec ces deux nanas.
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| | | | (#)Sam 15 Juin 2019 - 16:15 | |
| Lost girls, drunk girls @Freya Doherty @Ariel James
Thirty nine degrees. Too hot for the bees. Too hort for Charlie too. La faute à la chaleur étouffante d’une pièce bondée ou à la chaleur que lui procure Ariel et son regard ? Both. Leurs corps suivent la musique en rythme sans même qu’elles n’aient eu à se concerter. Parce que c’est toujours comme ça, les gestes suffisent, les gestes sont plus puissants que n’importe quels mots. « … Tu vas devoir payer. » La jeune rousse qui sourit, les yeux ancrés dans ceux d’Ariel. Après tout ce qu’elle a vécu elle a bien assez payé, mais de la part de la journaliste chaque mot a une autre saveur, un doux arrière goût. Chaque mot explose en bouche, comme son coeur. Il explose aussi. Et Charlie sourit, comme une gamine, comme une fille bourrée qui ne contrôle plus vraiment son corps ni ses réactions. Si elle n’avait pas laissé la si belle bouteille d’alcool à Freya elle aurait bu une gorgée. C’est ce qu’on fait en soirée, on boit toutes les cinq minutes comme si on avait réellement soif. Mais là, son nectar divin est loin, bien loin d’elle, précieusement gardé par une lionne féroce alors que la seconde lionne la fait encore un peu patienter. Oh come on Ariel, tout le monde sait que tu n’attends que ça. « Oh je la connais aussi ! » Les frasques d’une jeune femme alcoolisée. Bien sûr que tu la connais Charlie, tu viens de la montrer du bout du doigt en disant que tu la connais. Elle n’était pas certaine de son nom de famille, mais maintenant elle se promet qu’elle le retiendra - ou peut être pas. Elle a déjà trop bu pour se souvenirs des détails, c’est tout ce qu’elle désirait, la présence de ses deux amies est la cerise sur la gâteau. A elles trois elles pourront faire trembler la Terre, s’entrechoquer les bouteilles d’alcool, occuper tout le canapé sans avoir à s’en vouloir. Ce jeu d’action devient bien dérisoire à côté de leurs trois esprits dérangés mis en commun. Une tape sur les fesses plus tard, Ariel a enfin accompli son devoir et Charlie gagné son pari, même si Freya lui rétorquera dans quelques secondes qu’elle a triché - que nenni. On devait lui toucher les fesses, il n’y a jamais eu plus d’amples précisions de savoir qui devait le faire. Ce n’est pas comme si elle aurait pu prévoir la présence de la journaliste blonde à cette fête. « Pas trop mal, James. » Amplement satisfaite à vrai dire, mais elle ne perd pas la face. Il y a ce jeu avec Ariel qui consiste à ne parler qu’en litotes, ce jeu auquel elles prennent part depuis des années et qui continuera pendant bien d’autres encore. Ce jeu super cool que Charlie adore, comme elle adore tous les autres jeux du monde. Mais celui là avant tout. Elle revient enfin vers le Canapé, les bras en l’air, un énorme sourire sur le visage, fière comme un paon alors qu’elle n’a littéralement rien fait. On lui a tapé les fesses et voilà comment elle se comporte, comme une putain de lauréate d’un Pullitzer. Il lui en faut peu pour être heureuse ce soir, le parfum d’Ariel y contribue, la chaleur de Freya aussi. « C’est d’la triche, Rouquine. Si tu crois que je reconnaîtrai ces cheveux argentés, tu t’mets le doigt dans l’œil. » Voilà elle fait déjà sa mauvaise joueuse parce que Charlie vient de gagner son pari, c’est nul de jouer avec Freya, c’est mieux quand elles ne font que boire finalement. Ou qu’elles prennent des rails, ça c’est cool aussi. La seule répartie de la jeune femme rousse consiste à lui faire une grimace, tirant la langue et étirant la paupière inférieure pour agrandir son oeil. Comme le ferait un enfant de six ou sept ans, oui, exactement. Mais hey oh elle est en train de prendre en otage la bouteille du cocktail frais ? Damn. « J’te préviens, je passe pas la soirée à vous t’nir la chandelle, hein ! » Une fausse mine dégoûtée s’affiche sur le visage de l’étudiante. Flirter avec James ? Beurk, quelle idée, il ne se passe absolument rien entre elles deux, bien sûr que non ! Dans un élan de sympathie / tactique pour récupérer la bouteille, la rousse retourne s’affaler sur le canapé en enroule son bras autour des épaules de sa compagne de beuverie. « Tu tiendras aucune chandelle, je te le promets sur la tête de … euh … de la bouteille ? » Bouteille qu’elle lui pique avec la même main qui entourait ses épaules, la faisant rapidement passer derrière sa tête pour ensuite la porte à sa bouche comme si elle venait de traverser le putain de Désert du Taklamakan. Et franchement, son mélange est pas si dégueux que ça, champagne/vodka étant définitivement approuvé par la Société de Défonce Villanelle. Elle pousse Freya dans un coin d’un coup de hanche et vient ensuite tapoter la place à côté d’elle pour qu’Ariel puisse s’y asseoir. « Bon les Simone ... » En référence au groupe Au Revoir Simone, parce qu’elles sont trois. Et qu’elles sont cool. Même si elles sont américaines … c’est pas leur faute. Tant pis, private joke entre Charlie et elle même. « C’est bien beau tout ça mais cette fête m’ennuie maintenant. Surtout maintenant que j’ai gagné mon pari. » Clin d’oeil provocateur à Freya. Quoi qu’elle puisse marmonner avec dédain, elle a vraiment gagné !
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| | | | (#)Ven 28 Juin 2019 - 18:10 | |
| Ni Ariel ni Charlie ne prêtent attention à la musique qui change, aux autres corps qui les frôlent, au rire des visages uniformes dans la pénombre. C'est juste un jeu, un jeu de plus, et l'alcool pour désinhiber leurs gestes, arrosant leurs esprits ivre de confiance et d'insouciance. Ariel n'a même pas une vague pensée pour ses amis, pour ceux qu'elle a accompagné: s'ils ont besoin d'elle ils sauront bien venir la trouver. En attendant, elle se sent bien, mieux que bien. Il n'y a pas de responsabilités, il n'y a plus d'anxiété, il n'y a plus que l'ivresse de Charlie et son air envoûtant, qui l'entraîne paresseusement hors de sa zone de chasse pour l'emmener vers le canapé. La blonde n'essaie même pas de protester, se contente de suivre son amie dont la chevelure feu la guide à travers la foule comme un phare dans une nuit trop sombre.
Freya est assise sur le canapé, et comme souvent, ses yeux semblent lancer des éclairs - mais Ariel n'est pas capable de décider si c'est l'alcool, la suspicion de triche dont elle accuse Charlie, ou si c'est simplement son état naturel lorsqu'elle la voit. La jeune femme hausse un sourcil, et ses lèvres adoptent le sourire narquois qui lui colle si bien à la peau. "Elle a raison - y'en aura une de nous qui sera sobre avant que tu tiennes la chandelle à qui que ce soit, Doherty, répond-elle d'un air amusé en observant la manoeuvre pas si subtile que ça de Charlie pour récupérer la bouteille des mains de Freya. Trois sur un pauvre champagne, ça ne leur durera pas très longtemps. Sur l'invitation de Charlie, elle prend place sur le canapé, réalisant que ça fait deux bonnes heures qu'elle est debout, et ses jambes ne sont pas mécontentes de trouver un peu de repos.
"J'm'appelle Ariel, pas Simone," répond-elle, vaguement indignée, en se demandant de quoi peut bien parler la rousse - un rire bête l'enveloppe soudain. Quoique, ce serait sympa aussi, et Simone James, ça a un petit côté français, un côté sympa, c'est mieux que Juniper en tous cas, mais... Je m'ennuie maintenant. Oh. Son train de pensée embué par ce qu'elle a pu s'arrête brusquement, et elle ne peut s'empêcher de continuer à rire. "Oh nooo. Pauvre chaton, susurre-t-elle d'un ton faussement compatissant. Ce serait dommage que tu t'ennuies, alors que t'es entourée de deux bombasses. Mais puisque tu demandes, dans ce cas, à mon tour de jouer. Je te... non, je vous, toi et Freya, je vous défie... Défie, de quoi? Elle n'est pourtant pas la dernière pour avoir des idées absurdes, ou borderline dangereuses, mais rien ne semble convenir à la situation, rien, sauf, peut-être... Elle sourit, et sent le scepticisme poindre dans les yeux des deux autres. Je vous défie de lancer une battle de danse".
Elle a à peine le temps d'enregistrer l'air horrifié d'une de ses voisines qu'elle leur prépare son plus beau sourire. "La prochaine chanson, c'est à vous. Peu importe le style, je veux vous voir remuer, je veux voir toute la pièce vous regarder. La vigilance de Charlie retombée suite à cette annonce, elle lui pique la bouteille des mains, en boit une gorgée. Le jury, composé de moi et de moi-même, désignera la gagnante, qui remportera ce magnifique prix - et elle désigne la bouteille fermement tenue dans sa main. Il n'en restera pas pour trois. Et bien évidemment, vous n'avez pas le droit de refuser."
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| | | | (#)Sam 29 Juin 2019 - 18:02 | |
| C’est qu’elles en prennent, de la place, ces deux nanas ! Les voilà déjà bien avancées dans leur délire et pourtant, la soirée ne vient que juste de commencer. En tout cas, pour Freya. Cette dernière eut un hoquet de frustration quand la rousse lui pique la bouteille des mains sans qu’elle y fasse vraiment gaffe. Non non non, elle a triché, elle a pas le droit ! Ugh. Trop tard. En plus, Charlie y va gaiement avec le liquide et ce n’est vraiment pas juste. Alors oui, la suédoise fait la moue. Comme une gamine car elle en est à ce stade là, pour l’instant. Une grande enfant qui pinça une mèche de cheveux roux quand Villanelle la pousse sans ménagement vers son coin de canapé. Comme dans le bac à sable, quand ton jouet t’es piqué par un petit merdeux qui se croit plus malin. C’est exactement la sensation qu’a Freya en ce moment précis. Et maintenant qu’Ariel déboule avec eux, c’est pas prêt de s’arranger. D’ailleurs, nouvelle preuve de maturité de Doherty qui tire la langue vers James quand celle-ci affirme qu’une d’entre elles sera sobre avant qu’elle tienne la chandelle. Mouais, ça, c’est ce qu’elles disent, les deux là.
On dit beaucoup de choses qu’on oublie d’avoir dit dans ce genre de situation. Alors franchement, paroles paroles paroles.
Freya ne put s’empêcher de pouffer légèrement en entendant Ariel s’indigner qu’on puisse l’appeler Simone. C’est vrai que c’est moche, Simone. C’est vieux et laid, ça pue la personne octogénaire à plein les mirettes. Ariel, ça a plus de gueule, c’est sûr. Alors qu’elle pose son regard sur ses deux compagnes, ses deux orbites s’agrandissent soudainement, comme si un éclair de génie, une illumination jamais acquise vient de lui traverser l’esprit. Vraiment, n’importe quoi arrive quand on boit un peu. « Toi, tu t’appelles Ariel, mais c’est Charlie qu’à les ch’veux roux… Vous pourriez faire un baby Ariel si on vous mélange ! Pourquoi tu t'teins pas en rousse, d'ailleurs?, demande-t-elle sérieusement à Ariel. » Après tout, chacun ses mélanges bizarres, d’accord, ne jugez pas. Freya est complètement à côté de la plaque et pour bien le rester, elle prit la bouteille des mains de Charlie – et elle insiste, croyez-en bien – pour y boire quelques gorgées – à sa propre santé. On n’est jamais mieux servi que par soi même après tout.
La rouquine a reprit la parole pour exprimer son mécontentement du manque d’action. Qu’elle est impatiente, cette jeune enfant ! Oui, parce que pour Freya, vingt sept ans, Charlie est un enfant, un bébé, un fœtus même. Dire qu’elles n’ont sûrement que quelques années d’écart est ridicule, Doherty ayant l’impression d’avoir soixante dix balais avec elle à ses côtés. Après tout, Villanelle est belle, fraîche, enjouée et restera toujours plus jeune qu’elle. Autant dire qu’en soirée surtout, ça peut vous foutre un coup au moral, toutes ces choses là réunies. En tout cas, ce fut Ariel qui prit l’initiative de s’incruster dans leur petit jeu – bon, Charlie l’a invité et Freya l’a accepté. Ariel est différente de Charlie, c’est sûr. Elles se sont rencontrées et vues dans des circonstances différentes aussi. Elle a un visage que Doherty s’est souvent retrouvée à graver sur le papier car ses traits sont particuliers, fins et séduisants. Franchement, elle regrette parfois d’avoir jamais essayé les filles, se coltinant toujours des mecs qui finissent toujours par la quitter pour une raison ou une autre.
Mais vu son sale caractère, est-ce que ça serait différent avec une meuf ? Elle en est pas aussi sûre.
En tout cas, pour l’instant, Freya ne fantasme point mais eut un long grognement d’insatisfaction en entendant le défi d’Ariel. Elle n’aime pas danser, elle ne veut pas que tout le monde la regarde, pourquoi James leur fait subir ça ? Elle est pas assez ivre pour ce genre de conneries, sérieux. Mais bon, puisqu’il faut le faire. C’est tout Doherty, ça, de toute façon. Râler, rouspéter, geindre mais elle finit par le faire au final. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour un fond d’alcool ! Alors qu’elle commence à se lever, Freya retombe ses fesses sur le canapé. « Minute minute… T’as pas eu de défi, toi, James. La main au cul de Charlie, c’était son défi. Ça me semble pas très juste, tout ça, qu’en dis-tu, rouquine ? » Pour appuyer son point de vue, la jeune femme passe à son tour son bras autour des épaules de Charlie. Y a plus qu’à espérer que cette dernière soit d’accord avec elle. Autant dire que Freya serre les fesses le plus qu’elle peut.
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| | | | (#)Mar 2 Juil 2019 - 15:09 | |
| Lost girls, drunk girls @Freya Doherty @Ariel James
Une soirée de débauche et d’excès, une soirée sans limite et sans barrières ; c’est ce qui attend Charlie. Bien loin d’elle l’idée d’avoir peur de ce qui pourrait se passer elle préfère largement attendre impatiemment ce moment où toutes les trois franchiront le point de non retour main dans la main. Ce moment où elles se sauront toutes les trois perdues et qu’au lieu d’avancer au pas elles se mettront à courir toujours plus vite vers le précipice. La chute sera difficile demain, ce qui ne les empêchera pas de panser rapidement leurs plaies et de recommencer le même schéma, encore et encore, jusqu’à la fin des temps si une chute ne les tue pas avant ça. Pour le moment Charlie ne sait toujours pas vers quels problèmes elles sont en train d’aller et peu importe, parce qu’elle aime la présence rassurante autour d’elle sur ce canapé de tissu, au beau milieu d’un appartement rempli d’inconnus et d’une fête sûrement beaucoup trop bruyante. La rousse lève vaguement les yeux au ciel lorsqu’elle comprend qu’Ariel n’a pas compris sa blague sur les Simone - prévisible. Ses yeux n’effectuent pas un tour complet sur son visage car elle réserve toute cette force pour le reste de la nuit, elle doit être prévoyante à partir de maintenant et même si elle n’en a pas l’air, elle est déjà en train de se contenir pour mieux exploser dans quelques heures. La bombe à retardement est lancée et cette fois ci il ne sera pas question de fil vert sur le bouton vert et de fil rouge sur le bouton rouge, we are running out of time. La rousse sourit à la remarque capillaire de Freya, se retournant vers Ariel un énorme sourire sur les lèvres. Elle attrape quelques unes de ses mèches et les laisse tomber unes à unes sur sa peau de porcelaine. « Carrément d’accord. Ca t’irait bien le roux, et on peut même arranger ça ce soir girl. » Et comme ça ça la rapprocherait un peu plus de Villanelle, si ce n’est physiquement au moins capillairement. C’est stupide dit comme ça mais c’est ce que tente de se dire le coeur abîmé de la rousse. « Un pas de plus vers Ariel la sirène. » Qu’elle rigole par la même occasion avant d’essayer de se reprendre (en vain). « Désolée. Trop facile. » Elle retient un nouveau pouffement une demie seconde mais ses yeux redeviennent rieurs et sa bouche s’ouvre à nouveau pour faire ressortir un rire cristallin. Elle est déjà bourrée, oui. Les rires s’arrêtent aussitôt que le mot “battle de danse” est prononcé. Charlie n’a pas peur de ce genre de choses et au contraire elle en raffole, ceci dit elle n’est pas certaine que ses jambes puissent soutenir tout son poids si elle se met à bouger dans tous les sens. Tant pis, ça sera l’occasion de le découvrir, non ? Elle veut surtout gagner la bouteille à vrai dire, ce cocktail préparé à la sueur de son front et dans le dos de toutes les personnes qu’elle a volé. Une lueur de défi brille littéralement dans les yeux de l’étudiante, parce qu’après tout c’est elle qui a débuté les hostilités en ayant annoncé son ennui au reste du monde. Ariel ne fait que répondre à ses désirs, comme elle le fait toujours. Freya, de son côté, n’a pas franchement l’air ravie à l’écoute que ce défi. Peut être parce qu’elle n’a pas dit qu’elle s’ennuyait et qu’elle ne s’attendait pas à être enrôlée de force dans la mécanique infernale aux côtés de Charlie. Elle est même la première à se relever et aussi la première à s’affaler à nouveau. Rapide comme danse ça, Doherty. Blondinette se rattrape rapidement en passant son bras autour de Charlie et la laissant approcher son oreille de sa bouche comme si elle allait lui dire un secret. Un défi général donc, qu’est ce qui pourrait bien mal tourner ? « La rouquine trouvait justement qu’on manquait d’un peu de fun. T’es la dernière arrivée Ariel alors t’es chargée de nous trouver à boire, ou de quoi sniffer ça serait mieux même. Et quand t’auras fini t’auras peut être le droit de retrouver deux bombasses sur la piste de danse. » Tout. Tout peut mal tourner et surtout tout va mal tourner. Dans un sourire entendu et nullement partagé avec Ariel, elle écarte le bras de Freya de ses épaules et se lève difficilement, avant de lui tendre la main. Elles ont une battle de danse à gagner.
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| | | | (#)Mer 10 Juil 2019 - 17:06 | |
| C'est une chaleur familière qui se diffuse en elle, une sensation de bien être qui lui fait tourner la tête. Le sentiment d'être à sa place, de simplement pouvoir profiter de ce qu'elle a entre les mains sans devoir lutter, sans devoir résister. Il y a Charlie, qui malgré la différence d'âge et leur relation étrange, est proche de son coeur. Il y a Freya, qui reste un mystère bien plus impénétrable que le sien, mais dont le feu sacré brûle continuellement ce soir. À elles trois elles offrent un tableau étrange: aucune ne complémente vraiment les autres, elles n'ont pas la dégaine d'inséparables meilleures amies, de trois mousquetaires ou de Charlie's Angels, le genre de photo qu'on légenderait par "name a better trio, I'll wait". Elles offrent chacune une identité, une aura bien définie; un genre de collage maladroit plutôt qu'une toile de maître où tous les éléments s'accordent et s'assemblent. Mais ça lui va. Ariel n'a jamais été très avide de rentrer dans le moule. Pas faite pour se fondre dans le décor, elle n'est pas intéressée par ce qui est lisse, par ce qui est conforme, convenable. Peu lui importe que Charlie dégage une impression de jeunesse éternelle, sensuelle, une certaine naïveté et une force sans limites. Peu lui importe que Freya soit faite de foudre et d'orages, de sentiments puissants et dangereux. Peu lui importe qu'elle-même soit, au milieu de tout ça, une fille un peu paumée à l'attitude trop négligente et au rictus facile. Ce qui compte c'est qu'en dépit de leurs différences, en dépit de leurs yeux brillants de fièvre et d'ivresse, elles trouvent ce soir un rôle qui leur est réservé au milieu d'une foule de visages anonymes.
Le canapé est agréable, aussi. Le genre qui te prend pour ne jamais te lâcher, le genre qui peut te voir dormir, pleurer, baiser, manger, bosser dessus sans aucun souci. Ça ajoute au sentiment diffus de bien-être, laisse passer plus facilement les remarques idiotes et les rires qui s'ensuivent. La voix de Freya qui suggère l'impossible - un mélange de Charlie et elle, une sirène aux cheveux de feu et au prénom de conte de fées. "Tu dis vraiment n'importe quoi, répond-elle d'une voix lasse, avant que la deuxième partie de la phrase ne fasse son chemin, et pourquoi ne se teint-elle pas en rousse déjà? Elle l'a déjà fait: ses cheveux ont vécu de plus grandes aventures qu'elle depuis qu'elle a fait ses premières expériences en la matière alors qu'elle était à peine ado. Une main dans ses cheveux qui ne lui appartient pas, un murmure de Charlie, et Ariel ne peut pas s'empêcher de lever les yeux au ciel. Exactement pour cette raison, je suis pas une putain de sirène. En plus le conte original est super déprimant, et le dessin animé n'est pas franchement mieux. Elle hausse les épaules, mais remarque une lueur dans le regard bleu de sa voisine, quelque chose qu'elle assimile à une déception. La suggestion fantasque de Doherty, avec une paresse qui convient bien à leur soirée, fait son chemin, malgré l'inévitable surnom qu'elle subira pendant quelques temps.
Mais... elle soupire encore, un peu dramatiquement, un peu aussi parce-qu'elle a trop bu et que chaque mauvaise idée finit par muer en bullet point à rayer sur sa bucket list. J'imagine que passer du blond au roux, ça se fait. Ses cheveux sont encore décolorés, platine, presque blancs, et courts. Ce qui lui va le mieux selon elle, après des années de désastre dont seules les photos qu'elle ne montre ni ne publie jamais sont les témoins malheureux. Par contre, je vous préviens, et elle insiste sur ce dernier mot, un air impérieux sur son visage, si on fait ça on fait ça bien. Je suis plus une gamine, j'peux pas me permettre de parader avec une teinture cheap sur les cheveux, là, comme les trucs de supermarchés. J'veux un truc bien. Non négociable." Parce-que même en tanguant comme un bateau ivre, elle ne se laissera pas faire, elle pose ses conditions, et elle rappelle au passage qu'elle est la plus vieille et que l'écroulement des trente ans la guette. Trop vieille pour ces conneries, aimerait-elle dire, même si elle sait que ça ne sera jamais vrai. Parce-qu'elle l'a déjà fait et qu'elle le refera encore.
Mais les modalités de son défi sont déjà au coeur de la discussion, et Doherty qui tente d'y mettre ses conditions. "Y'a pas de justice dans ce monde, Doherty," lui répond-elle avec un grand sourire. C'est cependant mal connaître de penser que la blonde se rendrait sans se battre: engagée en pleine opération séduction avec la rousse qui les sépare, pour la ranger de son côté. Ugh, ça, c'est injuste. "Manquer de fun quand je suis là, effectivement c'est tragique, réplique-t-elle à l'attention de Charlie seulement. Elle a promis à Freya qu'elle ne serait pas indécente mais elle peut toujours placer ses pions pour la fin de soirée, ou le lendemain, ou la semaine d'après. Récolter ce que l'on sème, tout ça. Mais Villanelle continue, plutôt que de céder à son caprice lui commande de leur trouver à boire... ou plus. Ariel grimace, momentanément rendue plus sobre par l'évocation de drogues. Elle secoue la tête. J'veux bien aller braquer le night shop en bas de la rue pour te ramener toute la tise que tu veux mais je m'approche de rien d'autre. Tu ferais bien d'en faire autant." lâche-t-elle, sans l'air taquin qui la caractérise.
Elle ne parle jamais de Sky, Ariel. Elle ne parle jamais de ce frère solaire, de sa fureur de vivre, du statut de demi-dieu que ses parents lui avaient accordé. Elle ne parle jamais de cet Icare qui s'est mangé le soleil en pleine face lorsqu'il a fait une sortie de route, high as a kite, le sang radioactif, et qu'ensuite ils avaient tous l'air cons à dire que la drogue c'était libérateur. Elle a peut-être vaguement évoqué le sujet avec Charlie, peut-être lors d'une conversation sérieuse en regardant les étoiles la nuit dans un parc, où allongées sur un lit, prêtes à céder au sommeil. Mais jamais la profondeur de sa blessure, la permanence de ses cauchemars, son dégoût viscéral vis-à-vis des substances qui garantissent le Salut et un aller pour les paradis artificiels.
Une seconde après, le voile de deuil s'est levé de ses yeux verts, et l'enthousiasme conduit par son sang alcoolisé se réveille. "Donc, vous avez approximativement cinq minutes pour répéter votre choré. Dix si j'me bats avec quelqu'un dans l'intervalle." Ce n'est pas son ambition (ça le fait pas de se ramener avec un nez en sang ou une arcade explosée), mais mieux vaut prévenir que guérir.
Elle se lève avant les autres, maladroitement, et part à la conquête du Graal. Du presque-Graal. Enfin, si ça peut faire danser les deux autres, c'en sera une, de bouteille magique. La foule est dense et la musique forte, les corps qu'elle bouscule sans dire pardon sont moites. Une jungle, pense-t-elle, c'est une jungle humaine qu'elle traverse. Et rien en vue dans les premiers mètres: que des cadavres de canettes, de bouteille, un cimetière classique de soirée, en somme. Dommages collatéraux: la dignité et le foie des participants. Peu importe: elle a une mission qu'elle doit mener à bien. Raison d'orgueil, d'abord. Et puis, elle a soif. Elle pourrait se lancer à la recherche de ses propres potes pour leur extorquer leurs elixirs en leur promettant de les rembourser - tout en sachant que ça n'arrivera jamais. Et puis, ce serait trop facile. Ariel est là pour les défis, pour les problèmes ; elle est là pour rugir et voir le monde brûler. Alors lorsqu'elle repère de nouveaux entrants - cette soirée est sans fin, et les invités arrivent et repartent comme la marée -, qu'elle les suit du regard et voit un mec tenir un sac rempli de bouteilles neuves et pleines, se diriger vers la chambre transformée en vestiaire, la tentation est trop forte, la sensation est trop belle.
En quelques enjambées elle glisse son corps mince à travers les obstacles, se rapproche du groupe discrètement. Elle sait ne pas attirer l'attention, Ariel, elle a passé trop de temps à le faire. Malgré ses cheveux platine, malgré ses fringues courtes, elle parvient à se donner une silhouette anonyme et personne ne la retient. Elles s'arrête juste avant la chambre: à l'intérieur, deux mecs et une fille. Elle ne sait pas ce qu'elle va faire, laisse l'adrénaline la guider, son talent pour le mensonge la rassurer. Quelque part, une petite voix lui susurre de semer les graines du chaos, mais elle n'a pas le temps pour ça. Elle veut juste voler ce sac.
Retenant sa respiration, elle entend les voix venir de la chambre, le doux bruit d'une discorde. "Si, on les prend, dit l'un, sinon elles ne seront pas fraîches". "T'as vu le monde qu'il y a, renchérit la fille. Si on les amène dehors quelqu'un va nous les prendre. On les laisse ici, c'est tout. Prend juste le rhum." Ooh, jackpot. Ariel s'éloigne de la porte juste à temps pour pouvoir sortir son téléphone et prétendre être en conversation avec un interlocuteur imaginaire. Juste le temps de voir les trois inconnus sortir du vestiaire, une seule bouteille à la main, et le reste du trésor caché quelque part. Ils ne la regardent pas, se contentent de rejoindre la foule. Ni une, ni deux, Ariel se glisse dans la chambre, dont la lumière est restée allumée - ce qui facilite sa tâche. Elle fouille un peu, et tombe sur le précieux sac caché sous le lit. Vodka, gin, rhum, bière. Un frisson d'excitation parcourt son dos et elle compte les secondes, se dit que quelqu'un va entrer. Elle attrape le sac et sans demander son reste, va pour quitter la pièce.
Il est temps de revenir, la victoire au creux des mains. Et de prier aussi pour ne pas tomber sur les propriétaires du sac sur le chemin du retour.
- Spoiler:
ok désolée j'ai abusé sur la longueur - Charlie Villanelle a écrit:
- Tout. Tout peut mal tourner et surtout tout va mal tourner.
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| | | | (#)Ven 12 Juil 2019 - 7:53 | |
| L’ambiance est enivrante et Freya se sent plongée un peu plus à chaque instant. Véritable éponge à émotions, elle transpire ce que l’environnement lui procure. Et son environnement actuel, il est à la fois pourri jusqu’à la moelle et hyper accueillant, ses deux compères faisant office d’hypnotiseur. Le monde ne semble appartenir qu’à elles à cet instant précis et Freya n’est jamais assez forte pour y résister, pour ne pas y plonger la tête, les bras et les jambes, telle une petite bombe se laissant absorber dans des vagues de tempête. Le roux et l’argenté, Doherty ne voit plus que ça. L’extérieur disparaît au fur et à mesure de la soirée – son intérieur aussi. Ce genre de soirées, c’est le bon truc pour mettre son cerveau en veille, pour faire taire ces voix qui la mettent au supplice depuis des années. Elle n’a pas trouvé mieux comme remède que de picoler à l’extrême, parfait pour juste oublier. Ses changements d’état ont été sûrement visibles quelques fois mais elles se retrouvaient toujours tellement stone qu’elles n’y prêtaient pas attention. Ou alors, elles avaient la décence de ne pas lui en parler.
Et ça tombe bien car Freya n’aime pas en parler.
En attendant, Ariel & Charlie sont ses deux sirènes personnelles nocturnes et elle ne peut jamais résister à leur appel. De la débauche, du drame, des conneries, mais aussi beaucoup de rire et de légèreté. Tant qu’elles restaient toutes trois ensembles, elles sont invincibles face au monde entier, elles seraient prêtes à le changer même – si elles n’étaient déjà pas occupées à ré-apprendre à marcher droit. De vraies gamines à leur état le plus basique, elles n’étaient pourtant pas si proches que ça, au final. Freya ne sait pas ce qui fait vibrer Charlie, ce qui la pousse à venir s’extasier, se perdre dans ce tourbillon infernal. Il y a quelque chose derrière ses yeux mais la blonde ne sait pas mettre le doigt dessus – mais après tout, elle n’est pas psy et elles ne sont pas là pour ça. Concernant Ariel, il y a quelque chose de mature avec elle – dû au fait qu’elle est la plus âgée sûrement – mais en même temps, elle les suit sans vraiment foutre de barrières entre elles et le danger. Freya connaît un peu plus Ariel, pour l’avoir croisé et parlé en dehors de ce genre d’ambiance.
Mais comme des aimants, ce trio improbable se retrouve toujours là où il faut, quand il le faut. Et Freya, elle peut faire la moue ou rechigner, mais elle l’aime, son joli trio désordonné.
« J'veux bien aller braquer le night shop en bas de la rue pour te ramener toute la tise que tu veux mais je m'approche de rien d'autre. Tu ferais bien d'en faire autant. » Pour le coup, la blonde ne put que claquer des doigts puis pointer Ariel du doigt – mal poli, oui, mais c’est sa façon de démontrer qu’elle est d’accord avec. La drogue, elle a déjà essayé et ça lui laisse toujours ce goût acerbe rien que d’y penser. Alors non merci, elle passera sa route pour cette fois-ci.
« Donc, vous avez approximativement cinq minutes pour répéter votre choré. Dix si j'me bats avec quelqu'un dans l'intervalle. » Freya sourit à Charlie tout en prenant sa main tendue avec entrain. Elle a hâte de voir la récompense – parce que tout ne reste qu’un jeu. Un jeu pour lequel elle est prête à bouger son cul pour pouvoir continuer cette soirée sur une pente ascendante – ou descendante, ça dépend du point de vue. Mais ce soir, sa conscience est au placard et il n’y plus que Charlie, la danse et la musique qui comptent à l’heure actuelle. Ariel s’est faufilé quelque part, aussi discrète qu’un caméléon – à supposer qu’elle puisse changer de couleur (elle se teint déjà les cheveux mille et une fois dans le mois, ça a donc du sens). « T’as intérêt à donner tout c’que t’as, Charlinette. Quelque soit la récompense, j’la veux et j’l’aurai. » Son ton est rieur, soudainement légère comme l’air. Alors qu’elle fit tournoyer Charlie sur elle-même, elle se prit le mollet dans un meuble. Qui sait qui a laissé cette putain de table basse en plein milieu de la pièce ? Sans se laisser abattre, Freya donne un coup de pied dedans pour la reculer – elle a la force de Hulk dans des moments pareils. Puis un éclair passe dans sa tête – idée en vue ? « Elle veut du spectacle, la p’tite sirène argentée ? » Comme si elle l’avait entendu l’appeler, Ariel revient, les bras chargés d’un sac. Freya hausse les sourcils, ultra surprise. « Fucking shit, James, t’as vraiment braqué le night shop? » Et elle qui pensait que la voleuse, c’est elle. Comme quoi, on peut apprendre des choses sur les gens même dans ce genre de soirée, même après avoir une liqueur abrutissante dans les veines. Ariel lâche le sac sur le canapé, tout en regardant par dessus son épaule. Mais Freya ne fait pas attention à ce signe, trop occupée à fouiller ce qu’elle a bien pu dégoter. Et franchement, c’est une vraie merveille, comme trésor.
Le regard brillant, elle regarde Ariel puis Charlie tout en souriant pleinement. « On n’a d’quoi tenir jusqu’au milieu d’la night avec ça, les meufs. » Elle ne crie pas trop fort, elle ne veut pas que les gens sachent. Il y a d’autres alcooliques dans le coin, d’autres gens qui cherchent la défonce et l’excès autant qu’elles. Et hors de question de se faire prendre le butin si joliment récupéré par Ariel d’une main de maître par une bande de couillons. Foi de Doherty que ça n’arrivera pas tant qu’elle tiendra sur ses cannes. Alors prise d’une envie soudaine de détourner l’attention et surtout, de gagner ce fichu pari et le précieux sésame qui va avec, la blonde monte sur la table basse et tant sa main vers Charlie. « Can I have this dance, milady ? On va leur montrer c’est qui les queens du dancefloor. »
Elle veut du spectacle, Ariel ? Elle va en avoir.
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| | | | (#)Ven 12 Juil 2019 - 16:57 | |
| Lost girls, drunk girls @Freya Doherty @Ariel James
Charlie affiche son plus beau sourire lorsqu’Ariel émet enfin la possibilité de passer au roux. Elle serait une jolie rousse Ariel, mais elle sera toujours belle quoi qu’elle fasse de toute façon. Les yeux de Villanelle se perdent un peu trop sur son visage. Son sourire disparaît en même temps que celui de sa camarade lorsqu’elle lui parle de drogues. Right, elles n’avaient jamais abordé le sujet ensemble. Cependant Charlie pensait bêtement qu’elles étaient toutes ouvertes à propos de ça, elle imaginait qu’entre l’alcool et la drogue il n’y a qu’un pas, qu’elles n’étaient pas à ça près. Apparemment elle est vraiment la pire de toute l’histoire sous ses airs de petit ange déchu. Un ange nommé Lucifer, ouais. Lucifer se voyant refuser sa dernière demande la voilà qui boude déjà, heureusement qu’Ariel sait trouver les mots justes avec elle et se rattrape aussitôt en lui promettant de l’alcool. La manière dont elle prévoit de l’obtenir est plus que douteuse mais la rousse s’en accommodera aisément parce que ce soir le moyen de parvenir à leurs fins n’a plus aucune sorte d’importance. Elle ne va pas vraiment braquer une supérette de toute façon, parce que ça serait insensé même dans la minuscule tête que Charlie qui atteint un niveau d’alcoolémie insensé. Finalement la beauté blonde leur tourne le dos et l’autre beauté blonde et Charlie n’ont pas le temps de préparer leur chorégraphie de l’enfer. Tous leurs mouvements si sont lents et le monde tourne si vite, elles ont à peine de se relever et de se menacer l’une l’autre que leur sauveuse est de retour les bras chargés de denrées. Right. Elle a vraiment volé une supérette. Ca c’est ma girl. Le sourire de la jeune femme s’éclaircit comme si elle était une enfant à qui on venait de rapporter des sucreries, ce qui est à peu près le cas. Pour Freya elle a seulement gagné un joli bleu en devenir au niveau du mollet, mais la rousse ne se risque pas à tenter de poser une bouteille glacée sur l’hématome en question - le mollet, c’est bien trop bas pour elle à l’heure actuelle, il n’est pas sûre de pouvoir se relever un jour. Son amie n’a de toute façon pas l’air mourante puisqu’elle se précipite sur les sacs pour en vérifier leur contenu, et au vu du large sourire sur son visage cela semble lui convenir. L’étudiante ne semble pas nécessaire d’y jeter un oeil à son tour, elle fait confiance au talent d’alcoolique en devenir de la Doherty. Elle vient cependant gratifier Ariel d’un baiser fugace sur la joue sans d’autres paroles inutiles. Le petit démon lâche enfin ses bonbons des yeux et Charlie se recule aussitôt de son amante pour mieux monter sur la table à sa suite. Elle est épatée à la voir monter si agilement sur la table basse et prend délicatement la main qu’elle lui tend dans une chorégraphie plus que dramatique. Au fond, elle cherche seulement à éviter la chute et si jamais elle devait tomber elle ferait bien attention à surtout emporter son amie avec elle. Quelle bonne âme, cette Villanelle. Surplombant la salle de leur hauteur les deux jeunes femmes deviennent rapidement le centre de l’attention. Elles sont encore toutes habillées pourtant, mais peut être que la danse plus que suggestive que la rousse vient d’entamer y est pour quelque chose. Elle n’a aucune arrière pensée et se contente d'exécuter ce que son corps désire, de se laisser aller avec son amie à ses côtés. Elle ne quitte pas ses yeux du regard et ses mains non plus (sûrement de peur de tomber toujours). Elle joue ce jeu universel du je t’aime moi non plus, approchant dangereusement ses lèvres de Freya avant de l’en éloigner aussitôt, levant une main au ciel avant de la faire redescendre sensuellement le long de son corps. Parfois elle oublie la partie “moi non plus” et ses lèvres se perdent sur celles de Freya, elles se perdent dans son cou aussi. Les sifflets de la foule la poussent à continuer toujours plus loin parce qu’apparemment deux filles qui s’embrassent ça les excitent (deux mecs c’est le purgatoire illico presto). Et alors qu’elle allait vraiment commencer à fermer les yeux et se prendre au jeu du baiser langoureux, la musique change et We will rock you se met en route. Ils sont donc arrivés à la fin de la soirée, moment où les musiques des années 80 reviennent enfin à la mode. Son moment préféré. Elle abandonne totalement la blondinette et recule d’un pas, chantant les paroles qu’elle connait toujours même avec trois grammes d’alcool dans le sang. Son pied tape la table en bois en rythme et ses mains se lèvent haut dans le ciel pour clapper. S’il y a bien une seule chanson dans le monde entier pour laquelle elle arrive à garder le rythme c’est bien celle-ci. Un aérolithe aurait pu s’écraser dans le voisinage et les aliens dignes du film Signes en sortir qu’elle aurait quand même attendu que la chanson se termine. Hyperactive au possible pendant cette nuit de folie, elle se met finalement à mimer un jeu de guitare inexistant. Le placement de ses doigts est plus qu’approximatif, elle n’aurait jamais pensé improvier un jeu de Air guitar un jour dans sa vie. Finalement elle se retrouve à imiter les rockeur sur scène et à crier, bougeant frénétiquement sa main gauche alors que tout le poids de son corps ne repose plus que sur un seul pied. Elle est comme perdue dans un autre univers, Charlie, et seule sa chute de la table basse la ramène à la dure réalité que la vie c’est de la merde. Heureusement que la chanson était terminée de toute façon. Elle se relève en grognant et pose à nouveau sa carcasse sur le canapé, devenu le QG tout sauf secret de leur bande toute sauf discrète. A bout de souffle et les genoux égratignés, elle trouve encore la force de lancer un sourire triomphal à Ariel. « On devrait peut être se calmer non ? » Elle se mord les lèvres quelques secondes avant de laisser éclater un rire enfantin, incapable de penser un traitre de mot de ce qu’elle vient de dire. Comme pour ponctuer ses paroles elle commence à fouiller dans le coffre aux trésors de leur sauveuse et sort une bouteille de Poliakov flambant neuve. Elle porte le bouchon directement à sa bouche, l’heure des mélanges savants est passée depuis bien longtemps déjà. « T'aurais du v'nir avec nous James, t'aurais kiffé. »
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| | | | (#)Dim 28 Juil 2019 - 22:51 | |
| Le poids de son pêché est plutôt supportable: un sourire narquois sur les lèvres, Ariel quitte la pièce, son butin entre les bras. Elle fait à peine l'effort de cacher les bouteilles, écarte quelques mines envieuses de son chemin alors qu'elle traverse de nouveau la salle pour rejoindre la rousse et la blonde qui l'attendent. Les propriétaires du sac sont perdus dans la foule- pourquoi est-ce toujours si facile, de voler? Ça lui rappelle brièvement ses années adolescentes et l'aube de la vingtaine, où lorsqu'elle racontait ses (més)aventures, son auditoire était toujours surpris par la facilité avec laquelle la jeune femme commettait ses délits. Et pourtant: il suffit de profiter d'une occasion. De ne pas hésiter. Une inattention, une distraction et rien de plus simple que de délester un inconnu de son portefeuille. Une porte mal fermée, une clé sous le paillasson: la recette pour s'introduire dans une maison. Bref: un jeu d'enfant pour qui n'a rien d'autre à faire qu'épier ses voisins et travailler son pas léger et discret. Preuve aussi que ce genre de vieux réflexes acquis ne se perd pas.
Sans obstacles, elle revient sans difficulté vers deux visages souriants. "Ha, presque... la prochaine fois." répond-elle a Freya. Elle aurait pu braquer le night shop, dans une autre vie pas si lointaine. Mais, maintenant, trop la flemme. Elle se doit d'être responsable maintenant qu'elle a deux chats à charge: Dana et Fox ne se nourriront pas tous seuls si elle finit en cellule. L'australienne vérifie que personne autour ne les regarde avec suspicion, mais il lui semble qu'elles ont atteint une heure où, tous enlisés dans l'alcool, les réalités des uns et des autres se dissolvent devant leurs yeux. Elles devraient être tranquilles. Doherty semble satisfaite, et Charlie la gratifie d'un baiser rapide sur la joue, auquel Ariel répond en lui tirant la langue. Joueuse. Ou bien une promesse? Elle va pour lancer une réflexion que déjà Freya se trouve sur la table basse, et les regards se tournent vers elle et sur Charlie qui la rejoint. Oh, boy. Ce serait mentir de dire que ça ne lui fait rien, de voir la petite silhouette de Charlie commencer à danser, Freya dans son sillage, et toutes les deux si proches... elle s'assied sur le canapé de sorte à ce que le spectacle devant elle emplisse son champ de vision même lorsqu'elle porte à ses lèvres la bouteille de gin qu'elle a dérobé.
And it's so, so fucking worth it. Elle n'en attendait pas tant lorsqu'elle leur a lancé ce défi idiot de battle de danse, mais elle n'aurait manqué ça pour rien au monde. Tout est mythique dans ces quelques minutes qui semblent à la fois passer comme le battement d'un cil et s'étirer sur des heures; absolument tout. Leur chorégraphie improvisée, presque synchronisée et ce qu'Ariel qualifierait d'obscènement érotique à un point ; et bizarrement en rythme. Le solo d'air guitar de Charlie qui met (presque littéralement) le feu à la petite table basse, et les mouvements non moins frénétique de Freya pour sublimer le duo de rock stars jusqu'à la fin du morceau et la chute finale - Ariel a sûrement du crier leurs noms comme une groupie depuis son canapé, les dents sur ses lèvres voraces, les yeux mi-clos, hypnotisée par le show. Lorsque les filles, qui sont devenues le centre de l'attention en quelques minutes, reviennent à ses côtés, en sueur, mais visiblement exaltées par leur expérience, Ariel ne peut que les applaudir avec ferveur. Trois filles, trois bouteilles: c'est reparti pour un tour.
"Je préfère regarder, réplique la blonde à Charlie, les mots sur sa langue trainant à cause de l'alcool. De quoi nourrir mes fantasmes les plus fous, ajoute-elle avec un air malicieux, devant l'air un peu outré de Freya. Et j'pense que je suis pas la seule: vous vous êtes attirées une bande d'admirateurs." Elle désigne du menton les quelques personnes qui s'éparpillent autour de leur QG autoproclamé, probablement déçus par le temps mort ; par un instant de paix après le tourbillon d'énergie électrique. Mais ce qu'elle repère aussi, ce sont trois personnes dans la foule un peu plus loin qui les regardent, ou plutôt qui regardent intensément la vodka de Charlie, son gin et la bouteille au liquide brun choisie par Freya. Oh dear, we are in trouble, suggère une voix dans sa tête. Le revers de la médaille du succès, de l'attention, de la beauté, de... bon, okay, ce n'était peut-être pas très malin de se donner en spectacle et ensuite d'attaquer leur trésor. Mais ça, Ariel est trop ivre pour en avoir conscience: ce qui lui importe, c'est de ne rien lâcher, de ne pas avouer. Et elle sait que, dans le cas de Doherty particulièrement, il est hors de question de rendre ne serait-ce qu'une seule goutte.
"Ah. Charlie, Doherty? J'espère que vous êtes de bonnes menteuses, parce-que si vous tenez à vos bouteilles il va falloir se battre. Au sens propre ou au figuré je ne sais pas encore mais... j'ai l'impression que quelqu'un veut récupérer ses jouets." Elle n'est même pas désolée, son état ne lui permettant qu'une voix amusée par la situation - de l'action, encore! Semez les graines du chaos et vous récolterez... le chaos, sûrement. Logique. Le frisson d'excitation se manifeste à nouveau, et elle ne saurait dire si c'est en réaction à la danse de ses amies, ou des problèmes qui se massent à l'horizon. En tous cas, l'un des mecs a décidé d'agir, et se retrouve devant le petit groupe, les sourcils froncés. Il est sûrement plus sobre que leur trio déjanté, mais il ne peut pas être plus malin, si? "Eh, ce sont mes bouteilles ça!" Ariel lui jette un regard condescendant, susurre une réponse qui laisse deviner la moquerie. "Tes bouteilles? Non je ne crois pas, j'ai la ferme impression qu'elles nous appartiennent, dit-elle avec un sourire pendant qu'elle pose un coussin sur le reste du sac. N'est-ce pas les filles?" Et de chercher l'approbation des deux autres furies pour couvrir son mensonge, son larcin, et pour continuer de vivre dans leur monde fait d'alcool et de rock'n'roll.
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| | | | | | | | Lost girls, drunk girls | freya & ariel |
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