T’es près à partir, t’es super bien sapé. Chemise foncé avec des gros carreaux. Un jeans gris qui te moule parfaitement les parties de ton corps qu’il faut. Un de tes jeans préférés. T’as des baskets assez classe aux pieds. T’es pas trop chic, mais t’es carrément fringué d’une des manières dont tu préfères. Parfum, dernier coup d’oeil au miroir pour vérifier tes cheveux. Parfait. Et puis en fait t’as beaucoup de temps parce que ton pote a l’air grave en retard. Tu commences à le texter et il te répond qu’il avait zappé. Le fils de pute. Il ajoute qu’il a filé les invite à quelqu’un d’autre pour la soirée. Oh le gros batard. T’es en train de le mettre sur ta liste de rouge de gars avec qui passer des soirées. Il vient de te ruiner tes plans. Y’avait un DJ super bon qui devait faire une soirée spécial Lady Gaga et c’est clairement tout ce que t’as envie depuis que t’es revenu de Vegas. Tu veux te remettre dans cette ambiance même si c’est pas du live, même si la Queen n’est pas là. Avoir un gars qui sait gérer la musique pour la rendre encore plus fun, ça aurait été vraiment bien et là t’es dégoûté. T’as même pas envie de sortir du tout du coup. Mais tu vas quand même dehors parce que t’es trop bien sapé pour rester chez toi. Tu vas te trouver un trou à remplir d’une façon ou d’une autre. Sauf que y’a Noa qui passe en voiture alors que tu franchis le petit portail de ta maison. Tu reconnais trop facilement sa voiture et ça t’étonnes un petit peu. Tu lui fais un signe de la main même si elle peut clairement pas te louper vu que y’a que toi dans la rue. Tu loupes pas non plus qu’elle est en train de rentrer chez elle. Tu te dis qu’elle devrait avoir un peu de temps à t’accorder.

Sa voiture s’arrête à ton niveau. Elle descend la fenêtre, tu te penches pour la voir.

« Je monte et on sort ? On va boire un coup ? Manger ? Baiser ? »

Bien sûr, fallait que celle là sorte aussi. Ton sourire en coin prouve que t'es fier de ta connerie. Elle saura aussi que ce n'est pas vraiment une plaisanterie venant de toi.

« Tout en même temps ? »

Et tu n’attends même pas sa réponse tu vas ouvrir le loquet de la portière pour l’ouvrir et te glisser dans le siège passager.

« On rentre pas tard. Promis. »

Tu veux juste sortir et faire un truc pour oublier la déception de ta soirée qu’on t'as volé.

LONGUE LONGUE LONGUE JOURNEE DE TAF ! Pourquoi j’ai accepté ? Pourquoi j’ai dis oui à cette promotion ? J’avais pas calculé que si quelques chose se passait mal à l’association tout me retomberait dessus. J’suis clairement pas faite pour ce poste, j’ai pas les épaules pour. JAMES REVIENT ET REPREND LA DIRECTION DE L’ASSOCIATION PITIE ! Il est super tard, j’ai qu’une envie, c’est de rentrer chez moi et me glisser sous mon lit. Loan est prévenu elle attend juste d’entendre ma voiture de garer en bas de chez nous pour me faire chauffer ma bouillotte et ma tisane. Vite, mon lit ! La journée m’a semblé être interminable et le pire, c’est que je sais que demain, ce sera pas fini, demain faudra encore gérer ça. Pourquoi Telma s’est décidée à aller promener un groupe de gosse en forêt sans même connaitre les sentiers ? Pourquoi il a fallu qu’elle parte seule avec un téléphone à moitié chargé en plein milieu de l’apres midi ? A quel moment elle s’est dit que c’était une bonne idée ? On a tellement flippé, j’ai eu tous les parents sur le dos : ils sont malades, c’est inconscient, on sait même pas où ils sont, on va porter plainte contre vous ! Retour à 21h ! Putain, retour à 21 !! Ca faisait trois heures déjà que j’avais 4 parents sur le dos, les flics au bout du fil et elle qui rentre comme une fleur avec un simple : je suis désolée. OUI TU PEUX ETRE DESOLEE MA BELLE ! Moi aussi, j’étais désolée quand je lui ai dis que son stage était terminé. Et putain, qu’est ce que j’m’en veux d’avoir fait ça ! Mais bon, je la rappellerai demain, on se posera et on discutera de tout ça, après tout c’est autant sa faute que la mienne… c’est surtout la mienne. Et demain, je rappelle les parents pour calmer le jeu, les dissuader de porter plainte. Si James sait ca, c’est fini pour moi !
Je conduis, je connais le chemin du retour par cœur et le plus rapide c’est de passer devant mon ancien appart, où j’étais en coloc avec Andy. C’est un pâté de maison plus bas que chez moi et si je passe par l’avenue principal qui est plus cours en soit, j’en ai pour dix minutes avec tous ces feux… j’suis tellement dans mes pensées qu’en réalité, je calcule pas vraiment ce qui se passe autour de moi et c’est quand je vois cette silhouette en dernier moment au bord de la rue qui me fait signe que je sursaute. « Merde ! » putain, c’est Andy, je l’avais pas vu, j’aurai pu l’écraser, j’aurai pu le tuer ! je baisse la vitre, je prends un peu l’air et surtout je respire mieux. «tu m’as fais grave peur ! » « Je monte et on sort ? On va boire un coup ? Manger ? Baiser ? » son sourire prouve une fois de plus qu’il est fier de sa connerie. Je lève les yeux au ciel et clairement, ma tête en dis long sur ma réponse : j’ai pas envie là mais il insiste, il monte dans ma voiture alors que j’ai rien dis, mais c’est ma faute j’aurai du dire non clairement. Maintenant qu’il est là, vas y pour l’en déloger, c’est mort. « On rentre pas tard. Promis. » j’espère bien… « y a interet j’suis crevée Andy… » histoire de lui faire comprendre que j’vais pas forcément être fun. « on va où ? T’es plutôt bien sapé et moi… casual. Donc ? » s’il voulait aller en boite, c’est un peu mort. Putain, j'me rends compte que ces derniers temps, dès qu'on se voit, j'suis absolument pas drôle. Bon... ok, j'vais faire un effort mais ca veut pas dire qu'on rentrera tard pour autant et puis, j'suis en caisse, j'vais pas picoler non plus.

Tu lui as fait peur mais t’es sûr que c’est pas vrai. Tu la crois pas. Elle dit ça juste pour se convaincre qu’elle est pas contente de te voir. Tu le sais. Vous passez de beaucoup trop bons moments ensemble tous les deux ces derniers temps pour que ça lui fasse véritablement peur. Tes yeux se posent sur sa tenue quand tu entres dans la voiture et elle est quand même bien fringué par rapport à la dernière fois chez elle. Elle était quand même super hot. T’es juste en chien Andy. Tu la trouverais hot en toutes circonstances. En même temps quand on a plus de fringue sur nous ça change pas grand chose. She is hot always. Bien évidemment.

Elle a pas l’air très emballé mais elle se laisse tenter quand même et ça c’est le signe qu’elle t’apprécie vraiment. Parce que ouais y’a toujours une partie de toi qui pense qu’elle est en train de faire une entourloupe sur le long terme. Mais non. C’est pas possible. Elle a changé. Et tout ce qui lui est arrivé… Ouais. Ton sourire se fait bien plus grand quand elle demande direct où vous allez. Parfait. Vous sortez.

« On va aller manger les meilleurs tacos de la ville. Roule. Je te guide. »

Direction Rallia. Tu indiques bien parce que t’as un bon sens de l’orientation. Surtout parce que je vais bouffer là bas au moins une fois par semaine. Tu t’es surpris pendant le trajet à lui parler de ta vie. Des trucs banales. De ta journée de boulot. De ton pote qui t’a largué pour la soirée qui t’étais si importante émotionnellement parlant. Parce que oui, tu as des émotions Andy. Pas tout le monde le sait.

« Les tacos ça va vraiment me remonter le moral mais si jamais tu me laisses me glisser entre tes cuisses aussi ma peine sera totalement guéri. »

Chantage émotionnel qui ne va pas du tout marcher, tu le sais. T’as juste décidé d’être le plus lourd possible avec elle. Je plaisante. Elle sait. Tu plaisantes pas Andy. C’est que du fun. Elle sait. Mais si tu peux, tu fonces.

« Et pourquoi t’es crevé toi ? Tu bosses demain ? Tu bosses tous les jours de la semaine ? C’est quoi tes horaires ? »

Pourquoi tu veux savoir Andy ? Et pourquoi pas?

 Des tacos, c’est très bien. J’avais pas mangé et j’avais pas prévu de manger en rentrant, une tisane et au lit comme j’avais prévu. « Merde Loan ! » je fais signe à Andy de prendre mon téléphone qui est accroché au tableau de bord avec un aimant, c’est hyper pratique ce truc, pas la peine de s’encombrer d’une pince avec un téléphone qui se casse toujours la gueule. «  tu peux prévenir ma coloc que j’rentre pas du coup, elle m’attendait…c'est Loan. » heureusement que j’y pense maintenant si non, elle aurait fini par m’appeler en me demandant s’il m’était pas arrivé quelques chose. Au moins, je calme le jeu. «  et dis lui merci pour tout quand même. » j’suis pas mal polie, c’était quand meme super sympa de la part de Loan de préparer mon arrivée.
Je démarre, en route pour les tacos, j’ai l’impression que son adresse est à l’autre bout de la ville mais à cette heure ci, en semaine, ca roule pas mal donc ca va encore. Il me raconte donc ce qu’il fou à cette heure ci devant chez lui tout seul, c’était une chance donc qu’il sorte pile au moment où je passe devant chez lui. Des fois je passe sans trop faire gaffe mais j’avoue que de temps en temps (souvent ?) je jette un œil par la fenêtre pour voir s’il y a de la lumière. Ca peut être lui ou ses colocs, mais j’suis juste curieuse. Andy est bavard, il me raconte sa vie, le pourquoi il devait sortir et pourquoi ses plans ont changé. Pas cool son pote qui annule au dernier moment, pas cool d’avoir refilé les places à quelqu’un d’autre aussi. J’espère bien qu’Andy compte plus trop sur lui, ca m’énerve les gens comme ça, sur qui on peut pas compter…
« Les tacos ça va vraiment me remonter le moral mais si jamais tu me laisses me glisser entre tes cuisses aussi ma peine sera totalement guéri. »De nouveau le lève les yeux au ciel, ca m’amusera toujours, il plaisante je sais qu’il plaisante mais je sais surtout que si je m’execute il sera aussi content et bon, si j’peux tirer quelques chose de cette journée de merde, pourquoi pas. Les tacos d’abord, on verra pour le reste ensuite. « Et pourquoi t’es crevé toi ? Tu bosses demain ? Tu bosses tous les jours de la semaine ? C’est quoi tes horaires ? »

Je sais plus tellement si j’lui ai parlé de la promotion, je crois, peut être bien, très vaguement. « Je taf demain oui… et j’ai une sacrée galère qui m’attends. » j’suis plus attentive à la route maintenant que je connais pas par cœur le chemin et je suis scrupuleusement la voix d’Andy dès qu’il me dit de changer de direction. « J’ai flippé aujourd’hui… » attends, le commencement d’abord. « Tu sais, je t’ai dis que j’allais remplacer le directeur à l’association ? » hein je te l’ai dis ? «  Bref, du coup, une bénévole enfin… une stagiaire a fait une sortie avec des momes de 10 à 12 piges en forêt… ils se sont paumés, elle avait plus de batterie, les parents se sont affolés, j’ai du gérer avec les flics. 5 momes dans la forêt, ils sont rentrés à 21h… et demain j’vais devoir rappeler tous les parents qui veulent porter plainte contre l’association… j’suis dans la merde ! » je lâche desespérément. « mais bon… » je me redresse et regarde bien la route. « les tacos ca va vraiment me remonter le moral… » je lui lance un clin d’œil et ne peux m’empêcher de faire ce petit sourire en coin.

Elle a oublié ses plans et t’es bien fière d’en être la raison. Je lui fais tourner la tête. Tu es docile. Tu prends le téléphone qu’elle te donne et écrit le message qu’elle te fait passer. Un large sourire se forme sur tes lèvres alors qu’elle te laisse libre court à tes doigts de pianoter l’écran tactile de son téléphone. Tu t’en donnes à coeur joie. Tu envoies le SMS comme demandé.

Noa
Je suis avec le plus beau gars de la terre, désolé je rentre pas tout de suite, merci pour tout quand même. I love you  

« Envoyé. »

Vous roulez et en vrai vous en avez pour pas long parce que le resto se trouve dans Toowoong. Juste à l’autre bout de Toowoong par rapport à où vous êtes situés maintenant. Elle roule des yeux quand tu parles de ses cuisses. Tu savais. Limite si tu la trouves pas plus craquante avec cet air là parce que c’est toujours celui que t’essaies de voir sur son visage tellement t’es con. She hot no matter what. Et puis c’est son tour de raconter sa journée et tu l’écoutes. Parce que tu veux vraiment savoir. Parce que tu tiens à elle. No I don’t. Yes you do.

Ce qu’elle te raconte ça te fait sourire.

« C’est le rêve de pas mal de personne de perdre son gosse en forêt pourtant. »

Traumatisé Andy un peu ? Je vois pas de quoi tu parles.

« Non mais ouais, t’as beaucoup de boulot qui t’attend… Bon courage. On va essayer de pas trop boire. On va surtout manger. » Et baiser.

Tu espères toujours trop Andy. Je sens que y’a moyen…

« On mérite nos tacos comme personne aujourd’hui. »

Vous êtes tellement pas à plaindre à côté d’autres, mais vous êtes égoïste et c’est bien ce qu’il faut dans la vie parfois. Souvent.

« Et c’est moi qui offre bien sûr. »

Vous êtes maintenant presque arrivé.

« Si tu veux te trouver une place pour te garer à partir d’ici. »

Voiture parqué pas loin. Tu sors, tu fais le tour pour la rejoindre et un truc bizarre se passe… Tu passes ton bras autour de sa taille. Genre tu l’as pas vu venir, tu l’as juste fait parce que t’en avais envie. Tu l’entraines avec toi vers le resto un peu plus loin. Tu te sens bien comme ça Andy. Je me sens normal. Bien évidemment.

« C’est le rêve de pas mal de personne de perdre son gosse en forêt pourtant. » C’est le rêve d’Andy qui par malchance met une nana en cloque et pour pouvoir se débarrasser du fardeau fera tout pour perdre son gosse et se faire passer pour une victime en même temps.  « Non mais ouais, t’as beaucoup de boulot qui t’attend… Bon courage. On va essayer de pas trop boire. On va surtout manger. » je le regarde, presque surprise. « Andy responsable ? » dis-je en souriant. Mais finalement, ouais, après la dernière soirée qu’on avait fait, je crois que j’suis pas si surprise. Il m’avait déjà bien étonné à rester tranquille, capable de regarder la télévision en mangeant un macdo toute la soirée, faire des allusions au cul toute la soirée aussi et pourtant, être repartie sans même m’avoir enlevé mon slip. Bravo Andy, tu m’étonneras chaque jour. Enfin, l’image que j’ai ou que j’avais de lui est sans doute erronée. Erronnée par un tas d’appriori que j’avais pu avoir sur lui sans même tenter de le connaitre. J’avais fais des fixations sur des petits tics et ses manies, peut être bien que même son accent avait fini par m’agacer mais est ce que j’avais suffisament d’élément contre lui pour ne pas pouvoir le supporter à ce point ? Je me demande si c’était pas moi qui avait lancé les hostilés à l’époque… en y repensant, j’étais pas bien capable de savoir quelle était la source de nos embrouilles quotidienne. C’était juste invivable pour moi alors que maintenant, j’le trouve attachant avec un gout de reviens-y assez régulier… j’y comprends rien.
Finalement, c’était pas si long, c’est juste que Toowong est si mal foutu comme quartier, c’est l’impression de mettre une plombe à tout traverser. On arrive et j’me gare comme me l’indique mon copilote. « Je connais le resto ! J’y suis jamais allée mais à chaque fois que je passe devant, j’avoue, je bave ! » je sors de la voiture et me dirige vers l’entrée avec Andy juste à côté de moi qui me choppe par la taille et me rapproche un peu plus de lui. Je le regarde avec mes gros yeux globuleux une nouvelle fois, trop surprise mais… j’sais pas, il fait même pas gaffe à mon regard, tout à l’air normal pour lui, alors j’dis rien, on y va. Ca m’va en fait.
Plus on s’approche, plus on entend la musique. « C’est plus calme d’habitude non ? » et y a une grosse affiche sur la porte, c’est soirée carnaval, danseurs, musicien et tout ce qu’il faut. J’espère juste qu’on va quand même pouvoir manger, parce qu’il m’a bien fait saliver avec ses tacos. « Grosse ambiance ! J’vais enfin pouvoir te voir à l’œuvre… » j’parle de le voir danser, parce que forcément maintenant qu’on est là, j’vais pas juste venir poser mon cul sur un chaise et attendre qu’on me serve, va falloir se mettre dans l’ambiance et là j’suis curieuse de voir Andy s’y mettre aussi.

Elle est surprise par tes mots et la vérité c’est que tu sais pas si t’es responsable ou si t’as juste envie de prendre soin d’elle. Parce qu’on va pas se mentir, c’est ce que tu fais depuis ce jour au truc de sport en ville. Depuis qu’elle a fait un breakdown dans tes bras. Dès que tu la croises, tu vas vers elle. Le destin vous a mis assez souvent sur le même chemin. Vous habitez pas loin, ça aide. Mais quand même. Ça fait beaucoup. J’ai pas vraiment cherché à la voir. Mais oui Andy. On va dire ça. Mais c’est vrai en plus.

Et là, en la voyant sourire, tu te contentes de le lui rendre. Un beau sourire. Agrémenté d’un clin d’œil. Quel loveur. J’essaie. Surtout que tu vois qu’elle s’amuse bien elle aussi.

Elle connait Railla. Des points pour elle. En même temps c’est un des rares resto décent du quartier et elle habite dans les environs depuis la nuit des temps.

« Ce soir, ta vie va changer à tout jamais. »

Parce qu’elle aura enfin goûté à ces plaisirs. Et avec toi en plus. Je peux lui faire goûter beaucoup plus de plaisir que ça. On sait Andy. On sait. Et vous rentrez dans le resto collé l’un à l’autre. Tout est juste normal. Ca se fait naturellement. Tu te sens bien. Tu t’en rends un peu compte. Ca reste étrange… Ouais. C’est bizarre de se sentir si bien avec elle. Se sentir si bien tout court. Tu forces rien. T’es juste bien et tu veux plus de ça. Peut être que tu vas arrêter d’attendre de voir sa voiture passer devant chez toi pour aller la voir maintenant. Peut être. Ce soir ta vie va changer à tout jamais. A toi aussi. N’importe quoi.

Un immense sourire se forme sur tes lèvres quand t’entends la musique qui résonne.

« Oh wow. Ouais. C’est pas tous les jours comme ça. »

Mais comment c’est possible ? Que sans rien chercher cette soirée devient encore mieux en un claquement de doigt ? Parce que ta vie pour la danse. Ta vie pour la musique latino. Ta vie pour la bouffe latino. Ta vie pour une meuf si chill à tes côtés. Si hot aussi. Ca aide. C’est la seule raison. Mais oui Andy. Mais oui. On se souvient tous du déni. Voici un des nombreux exemple qu’on peut afficher en ce qui te concerne.

Et la meuf elle kiffe aussi. Et la meuf, elle veut te voir danser. Et la meuf elle s’installe à une table. Et toi, toi tu la regardes, un sourire en coin aux lèvres.

« Ca ouais tu vas me voir à l’oeuvre. »

Tu hoches la tête largement. Parce que très clairement tu vas te mettre à danser dans pas longtemps parce que la musique est si entrainante. C’est juste impossible pour toi de rester sur place avec une ambiance pareille.

« Tu vas me voir à l’oeuvre. »

Tu te répètes. Tu te lèves aussi alors que ton cul vient à peine de se poser en face d’elle. Votre table vous a été assigné. Vous avez un spot pour la soirée.

« Et tu vas me suivre aussi. »

Tu la fais se lever aussi. Tu prends sa main. Ton sourire toujours collé à tes lèvres. Tu l’attires jusqu’à ton corps. Lâche sa main, mais uniquement parce que tu vas la glisser autour de sa taille pour la maintenir à tes côtés. Et tu commences à bouger ton corps en rythme. Te frotter à elle serait plus juste comme terme. Et tu kiffes. Ton putain de sourire qui change en une expression de véritable bonheur. Wow ok Andy. Tu t’abstiens même de tout commentaire déplacé. Ca fait plus de 15 minutes que t’en as pas fait. Un record. Qu’est ce qui se passe ? Je passe un bon moment c’est tout. Oui c’est tout. On va dire ça.

Tu ne quittes pas Noa des yeux alors que ton corps se mouve sur les rythmes latinos qui vous sont offerts. Tu la bouffes carrément des yeux. J’ai beaucoup trop envie de la baiser. Ouais ouais Andy. On sait tous que y’a plus que ça. Nope. Je veux juste la baiser.

Tu te mords la lèvre en même temps. Parce que tu sens ton sourire bien trop large. Parce que aussi t’essaies de te retenir d’aller l’embrasser la conne. Tes mains sur elle, tu danses, tu touches, tu kiffes, tu ressens. Tu te sens bien Andy. Ca fait bizarre hein ? Je veux juste la baiser.

Si cette soirée pouvait me permettre de lacher prise et oublier ma journée de merde et surtout celle qui m’attend demain, je dis oui ! Et avec grand plaisir ! Et je crois bien qu’à partir du moment où j’ai accepté enfin… à partir du moment où Andy est monté dans ma voiture, tout était tracé. La soirée allait forcément bien se passer.  
Andy a l’air d’être tout excité quand il remarque que l’ambiance était parfaitement ce qu’il aimait, ca me faisait sourire de le voir comme ça. Je ne pensais pas qu’il était aussi simple de l’ambiancer. Musique latino et le tour est joué. « Ca ouais tu vas me voir à l’oeuvre. » et il se repète même, trop content, on dirait un gamin qui débarque dans une immense salle de jeu, c’est assez drôle. On s’assoit à peine qu’il est déjà de nouveau debout, près à aller sur la piste pour se bouger le cul. D’ailleurs la piste est toute petite, j’crois que normalement y a trois ou quatre tables là pour les clients du restaurant, ils ont poussés les meubles pour la soirée. Ca fera l’affaire. Il veut que je le suive, okay mais j’ai soif et j’ai faim aussi, bon, ce sera pour plus tard. Une petite danse et on commande. De toutes façons, j’ai pas trop le choix, Andy me choppe la main et m’attire vers lui pour danser, il est direct dans le rythme, il lui faut rien pour démarrer, il a ça dans le sang. Moi j’suis pas une cruche, je sais danser mais les danse latino c’est pas non plus ma tasse de thé à la base. Trop collé serré pour moi, j’avoue apprécier avoir mon espace et avoir de l’air pour danser, mais c’est comme ça, c’est l’un contre l’autre et faut se laisser aller. Andy me laisse pas trop le choix, il me guide, il sait parfaitement ce qu’il fait et du coup, ça devient plus simple pour moi, j’ai qu’à me laisser aller contre lui et suivre ses mouvements. Il mène la danse et c’est assez agréable.
Cette impression que au fur et à mesure de la musique, tout devient flou autour de nous, il y a plus rien, on est seul. J’vois que lui et ses yeux qui me quittent plus. J’ai pas envie de le lacher, son regard est bien trop communicatif, je sais exactement à quoi tu penses Andy. « t’as chaud on dirait » je m’en amuse. Je connais tous ces signaux, il est bien trop émotif pour pas se faire griller. En même temps, comment tu veux pas avoir chaud en dansant comme ça, on est proche, très proche. Trop ? Non, surement pas. La musique est caliente et les pas qui vont avec aussi, alors forcément.  Tous ces latinos pour qui c’est un jeu avant tout, pour moi, y a rien de théâtrale là-dedans, j’ressens beaucoup trop de chose pour n’avoir seulement envie de danser et se dire ciao après ça. Pourquoi on a pas déjà commandé ? Pourquoi on a pas mangé et après on serait venu là, pour danser. Ca aurait été plus simple, parce que là, c’est pas les tacos que j’ai envie de manger. Putain Noa, calme toi. J’sais pas, qu’est ce qui pourrait bien me faire redescendre un peu ? Rien, rien, y a que ses yeux qui comptent là. Les yeux d’Andy rivés sur moi, je sens qu’il a pas envie de tacos non plus, du moins, plus maintenant. « moi aussi… » je lui glisse à l’oreille, me mordant la lèvre. J’ai chaud merde !

Elle remarque que t’es plus chaud que la normal. Ca te fait grave sourire ce commentaire. Elle sait pas de quoi elle parle. Si en fait elle sait très bien. Elle t’a bien cerné ce soir. Est-ce qu’elle lit dans tes pensées ? Tu sais pas mais ça en a tout l’air.

« J’ai toujours chaud. »

Ca c’est la pure vérité. Personne pourra dire le contraire. Dès que tu peux trouver une excuse pour sortir ta queue t’es sur l’occasion. Ca fait un moment que tu rames avec elle. Mais ce soir, tu le sens bien. Elle te regarde beaucoup trop de cette façon qui a l’air de dire ‘Je te veux moi aussi’. Ou peut être que c’est juste tes rêves que t’es en train de prendre pour réalité ? T’espères pas. Mais le truc vrai c’est que t’as pas envie qu’elle pense que c’est spécial ce soir. D’où ta réponse tout à fait nonchalante. Mais qui ne l’est pas du tout. Elle a vu droit en toi. Ca te déstabiliserait peut être même un peu si tu t’en foutais pas. Je m’en fou. Tout va bien. On sait Andy, tu veux juste la baiser.

Et vos yeux les uns dans les autres, et vos corps l’un contre l’autre et ta lèvres qui frétille un petit peu sous ta dent. Et elle avoue en susurrant à ton oreille qu’elle a chaud. Fuck yes! Une de tes mains descend aussitôt à ses fesses alors que tes lèvres trouvent sa peau, dans son cou, là où elles sont le plus près de son corps. Tu déposes plusieurs baisers là et wow tu les sens bien passer. Et t’es pris aussitôt dans l’émotion et ton autre main va se poser sur la joue de Noa pour maintenir son visage alors que tes lèvres vont trouver les siennes. Tu en avais trop envie. Elle aussi. Alors tu l’as fait. Mais wow. Ce baiser. Wow. Ok. Avoir eu envie de l’embrasser depuis plusieurs semaines fait que les sensations sont beaucoup plus fortes. Tu la maintiens bien contre toi tout en l’embrasser d’une manière qu’elle n’a jamais connu de toi avant. Genre, avec une envie assez notable. Y’a un empressement dans tes actions, c’est impossible de passer à côté.

Je sais bien qu’il a toujours chaud et là, il est pas obligé de souligner que si c’était moi ou une autre, ce serait pareil. Ce qu’il peut etre chiant. Il sait pas y faire ce gars, mais là, j’vais faire comme si j’avais rien entendu, j’vais faire comme si j’m’en foutais. Après tout, il y avait pas que Monsieur Andy qui avait le droit d’avoir tout le temps chaud. Et si pour moi aussi, c’était monnaie courante ? J’m’en fou, j’profite et puis, y a pas à se prendre la tête. Dire que ma soirée devait se résumer à tisane et plaid sur le canapé. Finalement, je pouvais pas mieux tomber ce soir.
Il lui faut pas grand-chose n’empêche, mon petit signal de départ le fait sortir de son starting bloc et le voilà en course. Il m’embrasse sans détour et agrippe mon cul sans demander l’autorisation, pas de problème Rivera, ce soir c’est open bar, fais toi plaisir. J’avoue que ses lèvres ont un gout différent de la dernière fois où on s’était choppé chez moi. Cette fois là, j’m’en souviens encore bien sûre, j’ai longtemps cru que j’avais fais un mauvais rêve. Genre, Noa Jacobs et Andy Rivera qui baisent comme c’est pas permis ? Je l’aurai jamais cru. J’aurai pu foutre ce souvenir dans : les hontes à oublier mais franchement, c’est pas le cas. Et c’est encore moins le cas depuis qu’on s’est revu, une fois, puis deux… et les autres et maintenant.
Faut se calmer, on est pas tout seul. Doucement Andy, je lui dis mais seulement dans ma tête, parce que j’ai trop envie de ses lèvres, j’ai trop envie de son corps contre le mien. J’ai trop envie de profiter d’être avec lui. Et d’un coup, je souris, je souris contre ses lèvres brulantes et le regarde, mon front contre le sien, je m’arrête. Il capte pas, il doit se demander pourquoi.« doucement … » je souffle cette fois. C’est dur et en même temps, cette petite torture ne fait que monter d’un cran la chaleur en moi. « danse juste… » je me pince les lèvres et me recule doucement, j’prends sur moi mais limite, j’pourrais l’emmener dans ma caisse et faire notre affaire, comme ça, c’est réglé et on aura plus qu’à manger nos tacos, mais j’ai pas envie de ça, de cette précipitation, j’ai pas envie de juster aller écarter les jambes dans ma voiture et je laisser faire. J’ai envie de jouer, un peu, envie de le voir monter en pression lui aussi. On va passer notre soirée comme prévu, on va manger notre tacos comme c’était prévu, pour la suite, on verra après.
Et je reprends ce pas de danse, je sais pas trop ce qu’il en pense… j’ai pas envie qu’il me jete non plus.

Tu sens son sourire contre tes lèvres. Win. Tu la vois déjà dans ton lit. Ou n’importe où. Mais y’a un truc en plus. Elle pose son front contre le tiens et tu ne la lâches pas une seconde. Une de tes mains toujours sur ses fesses. Tu profites de pouvoir la sentir comme ça. Elle te laisse faire. Elle te laisse carrément faire. Elle kiffe grave. Mais elle te dit de ralentir le rythme. Mais non. Genre t’es pas là pour ralentir la cadence. Mais faut avouer que y aller lentement ça a son charme. Elle veut danser. Ok. Ca t’aimes. Tu sais faire. T’es doué. Alors tu t’exécutes sans te faire prier. Tu reprends à bouger contre elle, essayant de pas trop te frotter à son corps. Nope. Echec. Tu te frottes beaucoup trop. Elle danse aussi, c’est pas aussi bon que toi mais tu aimes qu’elle ne te laisse pas seule sur cette piste improvisée. Elle n’a pas peur de s’afficher parce que y’a quand même des gens autour. Tu t’agrippes bien à sa fesse. Tu aimes beaucoup trop ça. Tu la regardes, un sourire malicieux aux lèvres. T’es beaucoup trop fier d’avoir gagner cette partie ce soir. Tu prends ça comme un jeu. Elle te tient à distance depuis un moment alors que tu lui dis ouvertement que tu veux la baiser à chaque fois. Ce soir je vais sûrement la baiser. Sûrement ? T’es plus aussi sûr Andy ? On sait jamais avec elle.

Après avoir danser encore sur deux chansons, vos deux corps qui sont difficilement dissociable à l’oeil humain. Tu vas reprendre ses lèvres un bref instant avant de te détacher et de lui faire signe que vous retournez à la table. You are almost hard Andy. The bitch is too hot. Danser collé à elle, ça aide.

Tu prends le menu alors que ta jambe va se coller avec la sienne sous la table. Qu’est ce qui se passe Andy ? T’as autant besoin que ça de contact avec elle ? I’m hard. Shut up.

« J’ai plus faim. »

Ce qu’il y a sous tes yeux ne te donnent plus envie. Tu poses le menu sur la table et tu regardes Noa.

« Pas faim de ça… »

On a compris Andy. On a compris. Et ta jambe qui s’appuie un peu plus contre la sienne. Ta lèvre qui se fait agresser par tes dents alors que tu bouffes Noa des yeux.

 J’me dis qu’il allait peut être mal le prendre, qu’il était pas du genre à se prendre des stops et se laisser faire comme ça. Se laisser dicter ses envies par une nana qui plus est, j’suis sûre qu’Andy est un peu macho sur les bords, qu’il se pense surpuissant, mais pas que avec les femmes, il doit être dominant avec tout le monde. J’crois que, du coup, si j’arrive à avoir le dessus ne serait-ce qu’un instant, ca me ferait plaisir, ca me satisferait. J’crois qu’on serait mal tombé en fait, parce que la domination, j’aime ca aussi. J’ai trop longtemps été soumise, en retrait, ou ce qu’on veut pour que maintenant, à bientôt 35 piges, j’me laisse faire. Moi c’est Noa, plus Anita…
Il se calme, doucement, il est plus… moins dans la démonstration en tout cas. Je crois que là, je préfère ça, ca me plait encore plus. J’suis pas forcément dans le théatrale, que les autres vois ce qu’il se passe entre lui et moi, ca me plait pas, ca les regarde pas, j’ai pas envie de leur offrir ce spectacle, qu’il ait de quoi se mettre sous la dent, c’est pas le but. J’veux danser, profiter, de l’instant, d’Andy aussi,  mais pas avec eux, j’ai pas envie de partager ça avec des gens que j’ai jamais vu et que je reverrai pas si ce n’est au détour d’une rue à Towong. On fini par aller s’asseoir et si on commandait ? J’en sais rien, j’regarde la carte mais j’suis pas concentrée, j’sais pas où regarder, j’sais pas quoi choisir, j’ai pas envie de choisir je crois… j’ai faim ? Oui, mais de quoi ? Mes yeux se baladent sur les mots mais n’y comprennent rien, puis, je sens sa jambe contre la mienne, je relève les yeux. Il fait quoi ? Qu’est ce qui lui prend ? Ca me plait ? Je crois… je regarde à nouveau la carte mais c’est pire. Je me pince les lèvres, je sens mon cœur qui se ressert doucement, je sens mon bas ventre qui me dit de partir, de me barrer d’ici mais pas toute seule, viens Andy, suis moi… donne-moi ta main et suis moi… « J’ai plus faim. » moi non plus… je pose la carte et regarde le serveur, il nous calcule pas encore. « Pas faim de ça… » je dis rien, j’en pense pas moins. Je viens mordiller le bout de mon pouce, c’est pourtant clair non ? Aller… viens Andy, suis moi… « Ok… » je prends mon sac, je me lève, je lui prends la main et avant de le tirer vers moi, je l’embrasser. Ses lèvres sont chaudes, humides, douces, pulpeuses comme j’aime, je mordille doucement sa lèvres inferieure. « on y va ! » aller, suis moi Andy…

Elle t’accorde son attention après ton affirmation. Win. La carte est posée et elle est même en train de s’attaquer à son pouce. Est-ce qu’elle essaie de combattre ses envies ? On dirait bien. Tu aimes beaucoup trop ça. Et puis le début de la délivrance avec son Ok. Tout simple, mais tu le sens bien passer. Nope. Rien de spécial. Oh oh oh c’est le déni que j’entends. Elle prend ta main en se levant. Win win wiiiin. Et elle va carrément t’embrasser. Fucking. Win. Tu réponds à son baiser qui est carrément trop hot pour toi. Elle t’agresse la lèvre inférieur et oh my god, comment elle fait ça ? Comment elle est toujours plus hot à chaque fois ?

On y va.

« Yes please. »

Tu vas déposer un dernier gros baiser sur ses lèvres et gardant sa main dans la tienne, tu la maintiens dans le dos alors que vous vous frayez un chemin vers la sortie. Ta main ne se défait pas d’elle. Les mains. C’est fort. Ca a toujours été super fort pour toi. C’est pas tout le monde que tu prends par la main comme ça. Tu t’en es même pas rendu compte toi même de ça Andy. Et une fois à la voiture, elle ouvre la portière mais tu vas t’en prendre à sa nuque, t’étant placé dans son dos. Ton bassin qui se colle à ses fesses. Tu aimes beaucoup trop toutes ces sensations. Tu goûtes sa peau encore et encore… Tant qu’elle t’arrête pas. Tu joues un jeu dangereux parce que vous êtes pas du tout dans un endroit isolé mais quand même… Tu n’arrives pas à t’arrêter alors qu’en dix minutes vous pourrez être chez elle, ou chez toi. Andy qu’est ce que tu fou ? Et puis tu te reprends mais t’avais pas envie.

« Chez toi ou chez moi ? »

Parce que c’est tellement sûr que vous allez vous envoyer en l’air. If she stops me before, I kill her. T’es beaucoup trop allumé.

Yes please, je sais bien que j’ai pas besoin de me faire prier, je sais bien que j’ai pas grand-chose à faire pour qu’il me suive. C’est pas pour me vanter ou quoi, j’crois que Andy suivrait n’importe qui qui lui proposerait d’aller chez lui, de bouger d’ici pour se donner à des plaisirs charnel, mais en même temps, j’aime à croire que cette fois, c’est un peu particulier. Que cette fois, c’est pour moi et pour qui je suis. Je sais pas pourquoi j’aurai ce privilège, faut pas non plus que je m’emballe trop, ça pourrait faire mal. Doucement Noa, prend garde. Oh non, j’m’en fou, pas la peine d’en faire trop, laisse toi aller, simplement. Puis, j’en ai envie, non, j’en meure d’envie, j’en peux plus. Maintenant, là, maintenant, non. Doucement.  « Chez toi ou chez moi ? » pas le temps de reflechir, je vais au plus vite. Même si on est à peu prêt aussi loin de chez lui que de chez moi, mais j’ai mes reflex, je me met en mode automatique et direction mon appartement. Y a Loan, mais elle s’en fou, on debriefera surement demain, elle voudra savoir pourquoi Andy est venu, pourquoi lui, comment ça se fait, comment ça s’est passé. Je lui dirai tout, peut être, en partie. Je lui dirai que j’en crève d’envie ? Mais plus qu’une simple pulsion physique ? Parce que j’suis pas sûre, mais j’ai l’impression que c’est pas uniquement physique. Mais stop, t’emballe pas Noa.
Je démarre, je prends la direction de l’appart, il faut dix minutes, même pas. « chez moi. » il s’en était surement douté. C’est partie. Dix minutes les plus longues de ma vie ou quoi ? Est-ce que j’parle ? On se sait, on dit quoi ? Faut dire quelques chose ? Je le regarde, de temps en temps, restant focus sur la route quand même, je croise son regard, j’suis complétement déstabilisée. Je souris comme une idiote, bêtement. J’me sens bien, très bien. Au premier feu rouge, j’me penche vers lui, histoire de voler un baiser, comme si ses lèvres me manquaient déjà. C’est étrange, il est calme, il est patient, j’aurai cru qu’il m’aurait presque sauter dessus dans la voiture mais même pas. J’aime bien ça… je redémarre, et cinq minutes après, on y est. Voiture garée, je sors, j’me précipite à l’intérieur, lui derrière moi… suis moi Andy.

Elle te répond pas, elle conduit. Tu t’en fou où vous allez tant que vous êtes tous les deux. T’as pas besoin d’un lit et d’une porte fermée à clé. Tu peux trouver une accommodation très facilement. C’est elle qui risque de pas kiffer. Les meufs c’est précieux. Faut son confort. Faut se prendre une douche. Faut être épilée. Mais toi t’en as rien à faire. Tu te souviens encore d’elle dans son jogging et pas lavée. T’avais tellement envie de la baiser mais elle t’a pas laissé. T’es encore frustré de ce moment et tu comptes bien rattraper ça ce soir. Et puis elle sort de ses pensées; elle te confirme que vous allez chez elle. Tu dis rien. Tu la mates. Tu te rends pas compte tu te mords la lèvre. Tu te rends pas compte qu’elle te fait tourner la tête depuis quelques temps déjà. I just want to fuck her. On a compris Andy. Tu penses même pas à fouiller sa voiture. La boîte à gant c’est un endroit que tu regardes dans toutes les voitures de tes potes. Mais c’est ça le truc, c’est pas un pote elle. Si, c’est une pote. C’est plus que ça. Tu le sais. C’est une pote que je baise. Et puis vos regards se croisent. Plusieurs fois. Parce que tu remarques trop quand elle tourne les yeux vers toi et tu kiffes beaucoup trop quand elle est celle qui cède en premier. Elle vient t’embrasser alors que la voiture est immobilisé au feu. Tu réponds à son baiser avec beaucoup trop de ferveur. Tu veux plus. Ca se sent. Ca se sent aussi que y’a plus. Mais on va continuer le déni pour toi Andy.

Une fois chez elle, tu glisses tes bras autour de sa taille alors qu’elle ouvre la porte. Ton visage déjà niché contre sa peau. Tu prends possession de son cou. Tu tires sur son cole pour accéder à plus et puis vous voilà dans l’entrée. Tu en as tellement rien à faire si y’a des gens ou pas. Tu passes déjà ta main sous son haut, dans son dos. Tu veux la sentir proche. Tu te mets face à elle et va prendre ses lèvres de nouveau. Tu respires si fort que les sons qui sortent de ta personne peuvent s’apparenter à des gémissements.

Tu prends le temps. C’est bizarre d’ailleurs. Tu sais pas trop pourquoi. Mais tu ressens beaucoup et tu veux en profiter apparemment. Tu la traines enfin vers l’étage, ta main dans la sienne de nouveau. T’as aucune idée d’où se trouve sa chambre mais tu supposes que c’est en haut. Tu vois une porte ouverte et c’est la salle de bain. Ca peut faire l’affaire. Mais nan, tu veux faire ça bien maintenant que vous êtes ici. Alors tu la laisses te guider vers sa chambre et une fois à l’intérieur, tu la reprends dans tes bras pour l’embrasser de nouveau. Ta main déjà en train de lui enlever son haut.