Avec Nea, c'est souvent : "faites ce que je dis, pas ce que je fais." Généralement de bon conseil, la demoiselle a plutôt tendance à ne pas les suivre, préférant arpenter des chemins inconnus, saupoudrés de sentiers dérobés la poussant dans des retranchements certains comme : "option fuite avancée", "mise en boite de sentiments". Hypocrite ? Pas vraiment. C'est toujours plus simple d'imaginer et de vouloir le bonheur es autres plutôt que de se dire qu'on le mérite également, non ? De se dire que chez les autres, tout est toujours plus beau, plus vert... Ana a toujours été l'exemple de Nea, même dans sa vie sentimentale (qui pourtant, s'est rythmée par de nombreux déboires et de soirées à pleurer sans fin sur un cœur brisé). Une vie de famille qu'elle a envié, que ses parents ont félicité. Quelque chose de stable, de parfait, ou presque. « L'ange gardien Timothy, servant chevalier du commun des mortels, apparaissant sur son cheval blanc pour aider le monde ! Moi je trouve que ce rôle est parfait pour toi. Ouh, malheureusement pour toi, tu vas devoir me supporter longtemps vu que Theo t'aime bien ! » Elle aussi, commence à bien l'apprécier ce grand Tim. « Oh non t'inquiète, je comprends parfaitement ! C'est bien qu'il ait quelqu'un à qui confier ses secrets aussi ! Je vais lui mettre un gps dans le sac et botter les fesses de ses grands-parents si ça peut lui éviter de refaire ça dans le futur. Il m'a dit qu'il prévoyait déjà son super costume pour Halloween cette année alors t'imagine bien son niveau d'excitation. Début octobre, je suis sûre qu'il va venir te voir tous les jours pour te demander quand vous allez commencer ! » Ici, à l'appartement, ils s'amuseront probablement à tailler des têtes effrayantes dans les citrouilles, si Elwyn leur laisse ce loisir, s'il ne se décide pas à toutes les faire exploser dans d'affreuses souffrances à titre expérimental. Enfin, une chose est sûre, la pumpkin pie sera faite pendant une bataille de farine, ou de graines de citrouilles. Quelque chose du genre, oui. Mais si elle ne parvient pas à récupérer la garde du petit, celle-ci aura un goût de cendre, d'amertume. « Je vois ce que tu veux dire... On peut jamais être vraiment honnête à 100% avec eux, par peur de les blesser... Alors on se ment pour leur faire plaisir... » Le regard un peu vague, elle recentre son attention sur Timothy qu'elle vient juste de menacer avec le sourire. « Ah non t'as pas besoin de te taire, tu te refrènes juste à dire ce genre de bêtises ! Non j'oserai pas viser ton nez... Les cotes, les genoux... Non mais je plaisante. Je te ferai pas de mal, si tu répètes pas ce genre de bêtises... » Elle esquisse un plus large sourire lorsqu'elle l'entend avouer qu'il n'est pas le grand sociable qu'il paraît, souvent seul dans son grand cimetière. « Oula, si un jour je me retrouve avec un cadavre sur le bras, je pourrais pas venir dans le cimetière le cacher... Tu me reconnaîtras ! Je plaisante. Mais parfois c'est mieux de pas avoir grand monde mais d'être sûr de pouvoir compter sur le peu de personne que tu as. Et je suis sûre que si l'on se creuse un peu les méninges, on pourrait trouver une façon glamour de dire que tu travailles dans un cimetière... » Après tout, il y a bien des personnes qui travaillent dans un fast-food et qui l'expliquent en disant "qu'ils traitent des transactions pour une compagnie de plusieurs milliards de dollars". Alors elle commence à se creuser les méninges... Vainement. Pour l'instant. Elle ne s'avoue pas vaincue pour autant, notant cette mission dans un coin de sa tête. « Moi ? Écrire un livre sur ce sujet... ? Je suis pas sûre que ça ait beaucoup de succès... Mais si tu veux, je l'écrirai pour toi et tu me diras ce que tu en penses. » Peut-être qu'elle détient là, le secret du futur best-seller pour toutes les âmes perdues, se noyant dans ce grand océan qu'est le monde extérieur... Celles qui ont abandonné de trouver le bonheur dans les bras de quelqu'un, se disant que ça n'arrive qu'aux autres, ou celles qui préfèrent se voiler la face durant une bonne année en disant qu'ils ne le méritent pas, qu'ils n'ont pas envie de perdre le contrôle, ou autre choix déraisonné, comme par exemple, vouer tout un culte autour d'un jeu vidéo et d'en oublier temporairement le monde extérieur. « Non mais oui, il faut savoir mettre ses priorités dans l'ordre. Le nouveau Pokemon va bientôt débarquer, en même temps que le nouveau Borderlands... Je sais déjà plus où donner de la tête avec toutes ses histoires alors avec ça en plus... » Mine gênée, légèrement amusée, elle finit par étirer un sourire en hochant légèrement de la tête. Qu'est-ce qu'elle peut dire de plus au sujet de son colocataire qui se révèle être plus qu'un simple colocataire ? « Oui par exemple hum... Où est-ce que tu cacherais son cadavre si accidentellement je viendrai à en arriver là ou... ou comment affronter la réalité qui est quand même vachement terrifiante car on sait pas ce qui peut arriver, comme un accident de voiture et... » À bout de souffle, elle remarque qu'elle est en train de perdre le pauvre Timothy sur ses peurs in-expliquées alors, dans un battement de cil et une répartie qui lui est propre, elle enchaîne : « Vous avez quatre heures. » Alors elle revient dans ses bottes, acquiesçant quant au fait qu'ils ont déjà trop pleurer et qu'ils devraient être fiers de leur duo chaotique. Ana ? Elle doit sûrement rire d'eux, avec un grand sourire bienveillant. « Je pense que si elle était encore là, elle nous aurait préparé des petits-fours, des plaids, avant de noter nos performances pour savoir lequel a gagner cette semaine. » Cela aurait sûrement fini en fou rire, avec une bataille de mini-fours ou de celui qui arrivera à finir son pot de crème glacé en premier... Quelque chose du genre. Quelque chose qui lui manque, beaucoup. Beaucoup trop même. Pas quelque chose : quelqu'un. Ana. Après une profonde inspiration, elle porte un regard interrogateur à l'égard de son compagnon d'infortune aux joues plus rosies qu'à l'usuel : « Oh... ? Nea coach pour ta vie amoureuse ? T'es sûr de vouloir prendre la nana qui a planté son fiancé comme exemple ? T'as pas peur que je te conseille dans l'option fuite ? Ma favorite. » Elle sourit, mais elle travaille sur ce sujet, actuellement. « Avec plaisir ! Ca va pas être une partie de plaisir, si tu trouvais Ana tyrannique, je peux être PIRE. Mais parfois, le pire est nécessaire, non ? Mais... Si tu me dis que tu n'as pas de vie amoureuse et que tu as besoin de mes conseils... ça voudrait pas dire qu'il y a quelqu'un qui s'invite de temps à autre dans ton esprit... ? » Yeux plissés, elle détaille le visage de Timothy, ses petites expressions. Holmes ? Non, loin de là. Elle serait plutôt le genre de harpie à fixer longuement sa victime en attendant que celle-ci crache le morceau... Et pauvre Tim, oui. Il a mal choisi son bourreau. Ou plutôt, sa coach.

Peut-être que Nea aurait du suivre des cours de psychologie, de psychothérapie plutôt que de se pencher sur les maux physiques, les lumbagos, tendinites et autres douleurs musculaires, nerveuses. Ainsi, elle aurait été plus préparée à cette discussion, ou à gérer son chaos émotionnel, sa personnalité fuyante, ou à deviner ce qui se passe dans le cerveau humain... Peut-être pas celui de son colocataire fétiche, trop étrange pour être répertorié comme un cas d'étude, mais au moins, elle aurait pu trouver des mots plus juste, des mots moins violents quand il s'agit d'aider une personne en détresse. « Ah oui attention de pas prendre la grosse tête ! Non mais il pourra te refaire redescendre sur terre, on a une belle collection de pistolet nerf et d'arc et flèches si tu te mets à voler trop haut... T'as pas peur qu'il te ramène un costume pour aller de pair avec le sien ? Je t'avoue que je ne sais pas ce que j'aurai fait si... » Si lui aussi était parti avec ses parents. Cette angoisse la prend aux entrailles, tandis qu'elle inspire profondément, tentant de se recentrer sur la discussion dans un sourire. À par exemple imaginer quel genre de costume s’affublerait Theo, ou encore Elwyn pour cet événement à venir. La fête des morts. « On a essayé de faire ça avec Ana, on a quand même fuit la Nouvelle Zélande pour l'Australie mais c'était pas assez loin... » Elle aimerait bien lui poser des questions sur son frère, sa mère, mais il est peut-être encore trop tôt pour aborder cela. Peut-être qu'un jour, ils auront cette discussion. Une discussion à cœur ouvert sur ces sujets. « Ah... Ana t'aurait probablement dit que je suis capable de rendre les câlins violents. Bon je te ferai un câlin, si ça te permet d'arrêter de dire de telles bêtises à ton sujet ! Paix et amour, alors ! » dit-elle, levant son verre à l'égard du jeune homme. Entendant les appellations farfelues que Timothy a imaginé pour expliquer son métier, la demoiselle ne peut s'empêcher de pouffer. « Je crois qu'on devrait éviter les termes "tombe", "mort"... T'as cas dire que tu es jardinier dans un endroit où les âmes en peine vont se recueillir... Ouais non, c'est super triste et super glauque. Au pire tu te contentes de "Jardinier", tu fais un beau sourire colgate quand ils demandent où et je suis sûre qu'avec ça, ils en oublieront la question... » Sur le point de faire confiance à tant d'inconnus, les deux se ressemblent. Elle n'a pas tant de personne à qui se confier, préférant gérer ses propres démons l'épée à la main. Puis, avec peu d'oreilles détenant ses secrets, ils sont plus en sécurité. Après tout, "tout ce que vous direz pourra et sera utilisé contre vous" ; moins de témoins, moins de problème.  (Et elle saura qui frapper dans le pire des cas.) « Tu me mets la pression là ! Je tenterai de t'écrire ça entre deux patients au cabinet... Ça sera pas du grand art, ni très long mais on s'y retrouvera, nous. » Best seller de l'année à venir ; déchéances amoureuses dans cette grande baignoire anonyme qu'est le monde. LE livre à lire par excellence, rythmant déboire amoureux et chaos sentimental, pour rire, ou pleurer. Les deux, peut-être. Les deux toujours. « Ah... Grillée. Bon au moins, si ça marche avec toi, ça a marché avec lui... » Pendant longtemps. Un peu trop longtemps. Ana aurait probablement accéléré la chose, mettant les pieds dans le plat, soi-disant "accidentellement"... Reine des bourdes préméditées, ce don manque cruellement à mini Burkhardt, tout comme les conseils -parfois vaseux- que son aînée avait tendance à refiler. « Aaaah non ! Il faut jamais dire ça ! C'est comme ça que ça commence ! Ou alors j'ai tout pris pour toi, on va dire cela. » Elle répond à son clin d’œil avec une moue boudeuse puis amusée. Pour l'instant, elle n'a pas tellement envie de se concentrer sur l'annonce ayant sonné comme un glas funèbre au sein de cette petite colocation. Enfoncée dans le canapé, Nea dévisage le jeune homme qui se décompose en rougissant, avouant sa belle solitude. Une qui dure depuis bien trop longtemps. Elle reste silencieuse, ne voulant l'offusquer ou le braquer, écoutant attentivement son histoire, le regard attendri. Les aînés, toujours à désespérés plus vite qu'il ne le faudrait. Trente-deux ans ; trop tôt pour abandonner ! « Mmh... Je peux t'apprendre à comment cacher ça, à détaler, ou à te dire que tous le monde est hyper compliqué et que la timidité fait souvent office de charme. Quant au fait que tu n'aies jamais eu personne, ça te rend unique. Les mauvaises langues diront que c'est parce que tu es désespérant mais je t'interdis de le voir de ce côté. Câlin violent, sinon... Tu attends juste la bonne personne. Ce que tu vas lui apporter ? Tu vas lui apporter toi. Un Tim-adorable. Un support, une épaule ; une présence rassurante, celui qu'elle pourra serrer dans ses bras pendant la nuit pour se sentir en sécurité. La douceur qu'elle n'a pas eu avec le précédent connard qui mériterait que j'aille lui éclater les rotules avec une batte cloutée. Mais y'a tant de choses que tu peux apporter à cette personne Timothy. Il faut juste que tu lui laisses le temps de réaliser ça... Et à toi aussi. » Car elle le voit bien ; elle voit bien qu'il n'a aucune confiance dans ses capacités à gérer une relation amoureuse. Au plus profond de son être, Nea espère que ce soit la bonne personne pour lui. Elle détesterait le voir, le cœur brisé... Il ne mériterait pas ça. Pas lui.  

Nea ne s'est jamais réellement posée la question ; celle d'avoir un enfant, un jour. Cette pensée lui est largement passée au dessus de la tête lors de sa précédente relation. Déjà qu'elle n'a pas réellement voulu du mariage, elle est bien heureuse de ne pas avoir eu à se confronter à cette décision avec monsieur l'ex-fiancé. Si elle s'imagine bel-et-bien mère un jour ? Un jour. Pour l'instant, Theo. Elle tente d'assurer pour lui. Et tant pis si son horloge biologique continue à tiquer dangereusement. Au pire elle adoptera une ribambelle de chiots, de tortues, et d'elle ne sait quoi. Si cela doit arriver dans les quelques années à venir, elle espère néanmoins qu'elle arrivera à gérer, qu'elle évitera les frasques avec le pré-adolescent... Elle n'aurait pas le cœur à supporter qu'il l'attaque à ce sujet : le sujet qu'elle soit juste sa tante, pas sa mère ; qu'elle devrait se concentrer sur sa vraie progéniture, ce genre de chose qui lui briserait probablement le cœur si ces mots viendraient à s'échapper de la bouche du jeune garçon... Mais pour l'instant, la brune tente de ne pas penser à tout ça ; juste à recoller lentement les morceaux, donner un environnement stable et serein pour l'adolescent en devenir. Et cela, bien que les grands-parents de ce dernier se soient décidé à rentrer à dépasser le stade de la guerre froide pour finalement envoyer les missiles administratifs. En parlant de projectiles, voilà que la conversation dérive sur les talents de Theo. Dans un grand sourire, Nea est plutôt fière du petit.  « Il a headshot Elwyn avec l'arc l'autre jour... Alors je pense qu'il sait viser... J'espère pour toi, mais dans le pire des cas, tu peux toujours courir très vite. Si c'est un costume trop horrible, du genre mascotte géante, je tâcherai de lui sous-entendre que ça va pas le faire. Mais tu as le droit aussi de refuser, hein ! Il trouvera une autre victime dans le pire des cas. » Elle ne veut pas que le pauvre Timothy se sente forcé de quoi que ce soit. Déjà que le jeune homme a, il semblerait, beaucoup de patience, il ne faudrait pas que le petit Theo soit tyrannique et profite de cette bonne âme pour l'affubler d'un costume horrible. « Malheureusement... Mh... Oui, bien sûr que je sais faire preuve de tendresse... Je ne suis pas qu'une brute, merci Ana pour la réputation, hein. Tiens, regarde. » Gentiment, Burkhardt élève sa main en direction de la masse capillaire du pauvre Timothy. Pat pat. Fière d'elle, elle opine du chef plusieurs fois avant d'étirer un sourire : « Ta-da ! C'était comment ? Pas méchante la Nea. » Ses années à faire du krav maga ou à taper sur un punching ball ? Elle les fait passer sous le tapis. Il ne vaut mieux pas qu'elle s'étale dessus, de peur que Timothy la prenne définitivement pour la brute qu'elle est. Ou presque. Presque. Un dragon peut-être ; une lionne aussi. Enfin, à l'heure actuelle, la lionne est bien fatiguée, entre ses heures au cabinet, à prendre des rendez-vous avec des avocats, faire des recherches, ses heures s'égrènent plus vite qu'elle le souhaiterait. La fatigue est probablement visible sur ses traits mais cette discussion semble réanimer, petit à petit ses neurones éreintés par la fraîcheur des sujets abordés. Elle est loin des explications sur la rupture de la coiffe des rotateurs ou des textes législatifs sur les adoptions suite au décès des deux parents. Là, ils abordent le charme du jeune homme ; ou plutôt, comment réussir à charmer son interlocuteur en évitant de préciser la pleine teneur du métier pratiqué. « Au pire tu dis que tu es français. Ça marche tout aussi bien avec certaines personnes ! Mais voilà, tu dis que tu es jardinier et si on te demande où... Eh bien tu dis que tu embellis les espaces de recueillements... Tout en restant très vague. » Pas la peine qu'il s'étale sur la partie où il creuse des trous dans la terre ; surtout pas lorsqu'il s'agit de planter autre chose que des arbres. Si elle se fiche un peu de cela, elle n'est pas dupe sur le fait que beaucoup de gens resteront perplexe quant aux activités professionnelles du jeune Tim. Le cimetière n'a jamais fait dans le glamour. Les histoires d'horreur, le livre de Stephen King, les zombies réussissant à sortir d'outre-tombe... autant de clichés qui ont réussi à dénaturer et à dénigrer ce métier. « Oui on voit bien ce que la pression fait faire parfois... » Accepter des demandes en mariage est un exemple parmi tant d'autre. « J'espère juste que ça t'a permis d'éviter des catastrophes supplémentaires, du genre : un vélo qui décide à te rentrer dedans alors que tu marches sur un trottoir, ou bien la petite grand-mère qui te pousse sur un poteau avec son déambulateur, par exemple. Mh... Oui. On est vraiment deux beaux idiots. Et Theo est au milieu à compter les points et à se moquer. Ou à tenter de faire le messager ou le Cupidon je sais pas. » Elle espère que ni le petit, ni Timothy s'inspirera de son vécu pour les relations sentimentales. Loin de l'histoire parfaite, à se cacher, dénigrer ses sentiments pour ne pas perdre le contrôle continuant d'attendre indéfiniment que ça passe. Ou à affronter la réalité après avoir ingurgiter un peu trop de tequila pour que ce soit sain. Nea espère sincèrement que les deux garçons soient et seront plus courageux qu'elle. À ne pas attendre le déluge pour finalement sauter dans le grand bain des sentiments, des déclarations. « Promis. Je l'utiliserai ni sur toi, ni sur Elwyn. Mais... Je comprends que ça te fasse peur. Ça fait toujours peur de toute manière, on s'y habitue juste un peu plus avec le temps. Ou on donne l'illusion de s'y être habitué... Y'a pas vraiment de mode d'emploi pour ça, tu apprends sur le tas. Et puis bon, si tu bourdes c'est pas grave, c'est mignon. Et si c'est ridicule, dis-toi que ça sera quelque chose dont vous pourrez rire ensemble quand vous serez tous les deux vieux, décrépis et séniles. » Car intérieurement, mini Burkhardt espère que la demoiselle que Tim a rencontré soit la bonne ; celle qui lui offrira toute l'affection qu'il mérite.