| Friends for the better and for the worse. (Elwyn) |
| | (#)Jeu 13 Juin - 15:09 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Des tas de découvertes scientifiques avaient été faites depuis sa dernière rencontre avec John, pus de vingt ans auparavant. Les années 2000 étaient passées par là et ils ne s'étaient pas revus une seule fois, pas même pour danser sur les fameux tubes de l'été ou bien faire un karaoké sur des tubes incontournables de leur adolescence. Ils en avaient raté des occasions en or, mais Elwyn ne s'avouait pas vaincu toutefois. Ce n'était pas parce qu'il avait atteint le fameux cap de la quarantaine qu'il pouvait tirer un trait sur tous ces moments de distractions clairement incontournables pour les personnes comme lui. Que serait le monde sans la Macarena ou les Spice Girls? Comme tout bon garçon né dans les années 1900, on ne pouvait pas passer à côté de ces grands moments de l'Histoire. Il n'y avait plus tout ce fun en 2019, ce qui s'avérait être d'une grande tristesse pour Cadburry. Aujourd'hui, il était plus question de rappeurs dont on ne comprenait pas un mot... En bon amoureux des mots, Elwyn n'avait jamais vu l'attrait du verlan et du langage des rues. Bientôt, National geographic serait sous titré pour ces jeunes-là et comme il était curieux, il essayerait certainement d'apprendre le dico de la rue. Heureusement qu'il avait une sacrée mémoire parce que pour retenir ce que voulait dire "fais belek" ou bien "zeref" relevait d'un exploit surdimensionné. Enfin, l'heure n'était pas aux interrogations sur un avenir des plus noirs, au contraire, il s'agissait de se replonger dans son passé mieux profiter du présence en compagnie d'un vieil ami. Peu de choses avaient changé entre eux, sauf si on comptait le nombre de rides et d'hypothétiques cheveux blancs qui menaçaient de faire leur arrivée. Le début de la fin, en somme. "Rendre service, c'est souvent se foutre dans la panade, mon vieux... Mais, eh oh, je suis super bon, je peux te récréer Scarlett Johansson sans problème, moi, attends, faut pas rigoler avec mes compétences. J'ai regardé le film Her en plus alors, je suis hyper cultivé." Encore un exemple que les robots étaient toujours une très mauvaise idée et ne remplaçaient de toute façon pas le bonheur que l'on pouvait avoir avec un autre être humain. Si John désirait trouver une vraie femme, cela dit, c'était tout à son honneur. Peut être que cela arriverait lors de leur fameuse soirée de délires en prévision, surtout si Elwyn se rendait dans le bar de son camarade... Une belle tranche de rigolade. "Oh bah, elle me balancera p'tet un ou deux sacs de farine dans la gueule mais elle finira par accepter, je m'en fais pas." Nea et ses crises de colère fréquentes. Cela dit, elles étaient légitimes puisqu'il retournait l'appartement au moins une fois par semaine et c'était elle qui se retrouvait à nettoyer les dégâts en urgence pour éviter qu'ils perdent leur caution... Le genre de responsabilités qu'Elwyn n'avait pas, gamin qu'il était malgré son âge avancé. "Elles méritent une médaille pour ça d'ailleurs parce que si la mienne fait pas un arrêt cardiaque avant ses quarante ans, ce serait un miracle avec tout ce que je lui fais subir. Mais est-ce que c'est de ma faute aussi s'il y a toujours des supers expériences de chimie à faire mais que ça s'avère salissant?" C'était le moins que l'on pouvait dire lorsque des liquides verdâtres s'infiltraient même jusqu'au plafond... Oups. Nea avait bien plus que du courage, elle était même masochiste à ce stade puisque cela faisait une année déjà qu'elle supportait tout cela sans trop péter de plombs. Étonnant. "Bonne façon de penser, ça arrivera quand ça arrivera, va." Dans son cas, Elwyn s'attendait à un jamais des plus décapants. Vu ses expériences passées, ce ne serait pas plus mal. Il était une véritable catastrophe ambulante et pourtant, il souriait presque niaisement en entendant la question de John. Lui et Nea? Pire idée de cette planète. Vraiment. "Ma coloc? Elle essaye de me tuer au moins une fois par jour. J'ai encore une cicatrice du coup de serpillière qu'elle m'a foutu la semaine dernière... Après, je peux pas te dire que je suis pas masochiste parce que bon, elle ressemble pas mal à Wonder Woman. Elle l'est même quand elle se retrouve à nettoyer de la bouillie de banane sur le tapis parce que j'ai tenté un truc hors du commun. C'est quand même une sacrée nana, j'ai de la chance qu'elle ait pas essayé de déménager... Je me demande pourquoi d'ailleurs, tiens." peut être parce qu'elle l'aimait bien en retour, même si cela sonnait complètement dingue. Aimer quelqu'un comme lui? Aussi chiant, il n'y avait pas. Il était capable de vous réveiller à quatre heures du matin parce qu'il avait vu une chauve souris en sortant les poubelles et il fallait qu'il vous raconte cette rencontre du troisième type. Sur le champ. Nea était celle qui devait écouter tout cela, lui balançant un ou deux coussins dans la face pour qu'il s'en aille avant qu'elle ne le castre, évidemment. "Non, puis au pire, j'suis abonné à une chaîne de bricolage alors, entre deux documentaires sur les tigres blancs et la Cordillère des Andes, je ferais l'effort de regarder comment on gère la charpente d'une baraque... Ça peut pas être aussi compliqué que la construction d'un ventilateur maison, de toute manière." Car, oui, il avait essayé avec des produits recyclés quand il était gamin, massacrant dans l'affaire un bon quart des affaires de ses trois frangines. Dans tous les cas, il répondrait présent pour aider un vieil ami, assurément. Après cela, ils se dirigèrent vers le bar qui venait d'ouvrir, se retrouvant en terrasse alors que John reluquait la serveuse,sous l'air pantois d'Elwyn. "Juste un café pour moi, s'il vous plait." Lorsqu'elle repartit, Cadburry se retourna vers son camarade. "Tu l'as dragué des yeux là, j'ai pas rêvé? Bordel, Williams, t'es ingérable. Tu te protèges au moins, hein? Non parce qu'il aura fallu attendre l'année 1987 pour que le gouvernement français autorise la publicité pour les préservatifs. Ceci sous réserve d'obtention d'un visa de l'Agence de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, comme pour un médicament... C'était dur à l'époque de pouvoir s'empêcher des maladies à la con mais trente ans plus tard, on a les moyens, dis moi que tu fais attention. Sinon, je t'inscris au cours du planning familial là où on s'entraîne sur des bananes..." Il était prêt à surenchérir pendant une heure ou deux. Elwyn dans toute sa splendeur.
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| | | | (#)Jeu 13 Juin - 19:37 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Vingt années ont passées. Comme diraient les vieilles personnes assises quotidiennement sur le même banc jour après jour en attendant que la mort vienne les cueillir, l'eau à couler sous les ponts. L'an deux mille est passé, il n'y a même pas eu de beug au final. C'était bien la peine d'en faire tout un fromage pour si peu. Vingt années ont passées durant lesquelles t'as grandis, évolués sans la présence de ton ami du secondaire près de toi. Il n'est pas trop tard pour se rattraper. Beaucoup de personnes disent que le cap de la quarantaine est une étape importante pour un homme, certainement ont-ils raison. Tes trente ans, tu les as très bien vécus. Qu'en sera-t-il pour celui des quarante ? T'as encore un an et demi avant de t'en préoccuper. Tu n'es pas le genre d'hommes à te prendre la tête pour un oui ou non. Souvent, il t'arrive de faire les choses comme bon te semble et souvent, il t'arrive de regretter certaines de ces choses. Un peu comme ta dispute avec Elwyn. Aussitôt produite, aussi regrettée. Étant très rancunier, tu n'as jamais osé lui envoyer de messages, de mails ou l'appeler. Tu savais qu'il était encore à Brisbane puisqu'il t'es déjà arrivé de passer devant la boutique qu'il tient mais sans jamais y pénétrer. Toujours cet égo qui fait des siennes. C'est toutefois un très joli cadeau que la vie te fait en te rendant Elwyn. Après t'avoir retiré ta mère et Charlie c'est la mondre des choses. À l'heure actuelle, tu ne sais pas si ton amitié avec le jeune garçon va renaitre de ces cendres ou prendre un tout autre tournant. Tu n'en sais rien et tu ne veux pas le savoir. Tu veux juste profiter de cette amitié qui t'ai rendu sans jamais te soucier de ce qu'il adviendra le lendemain. "Rendre service, c'est souvent se foutre dans la panade, mon vieux... Mais, eh oh, je suis super bon, je peux te récréer Scarlett Johansson sans problème, moi, attends, faut pas rigoler avec mes compétences. J'ai regardé le film Her en plus alors, je suis hyper cultivé." Elwyn ne cesse de te faire rire encore et toujours. Le moins que tu puisses dire c'est que rire est extrêmement rare pour toi en ce moment et ça fait un bien fou de retrouver cette joie de vivre qui t'as longtemps habité. "Je ne remet pas tes compétences en cause El'. Je dis juste que je préfère la bonne vieille méthode pour concevoir un bébé !" Le sexe, il n'y a que ça de vrai. Tu sais bien que ton ami n'est pas vexé de ta précédente remarque. N'ayant pas envie de vous embrouiller une seconde fois pour une chose sans queue, ni tête, tu préfères t'expliquer face à ton ami. Mais après la tornade Charlie dans ta vie, tu n'es pas prêt à te remarque en couple de si tôt. Deuxième vraie relation, deuxième fois que ton coeur est brisé. Certes cette fois c'est de ta faute mais tout de même, tu tenais beaucoup à la petite étudiante à la crinière de feu. "Oh bah, elle me balancera p'tet un ou deux sacs de farine dans la gueule mais elle finira par accepter, je m'en fais pas. A l'entendre parler, tu ne peux t'empêcher de rire – encore une fois – surtout lorsqu'il parle brièvement de la réaction de sa colocataire. "Elle est si terrible que ça ?" Le connaissant, t'es certain qu'il exagère mais rien est moins sûr. Les femmes sont imprévisibles, c'est bien connus. Cliché quand tu nous tiens. "Si elle est réellement si terrible, alors j'ai de la chance d'être tombé sur Maddie. Mis à part râler parce que je ne sais pas mettre mes fringues sales dans le panier à linge et que je laisse des traces de verres sur la table basse, elle est assez cool." Sans vouloir te vanter, Maddie est une crème. Parfois, il t'arrive même de penser que tu ne la mérites pas et pourtant, tu serais tout à fait incapable de vivre sans elle à tes côtés. Impensable. "Elles méritent une médaille pour ça d'ailleurs parce que si la mienne fait pas un arrêt cardiaque avant ses quarante ans, ce serait un miracle avec tout ce que je lui fais subir. Mais est-ce que c'est de ma faute aussi s'il y a toujours des supers expériences de chimie à faire mais que ça s'avère salissant?" Elwyn a toujours été de nature curieux, ça t'as toujours fasciné cette attirance qu'il a envers tout ce qui vous entoure, de comprendre comment ça fonctionne. "Je suis sûr qu'elle est aussi bordélique que toi. Elle laisse pas ses affaires trainer partout dans la salle de bain ?" T'essais de soutenir ton ami en trouvant des défauts à sa colocataire, difficile puisque tu ne la connais pas. Une fille reste une fille et la salle de bain restera toujours leurs territoires. A l'appartement, ta salle de bain est littéralement envahie de produits de beauté, produits cosmétiques. Tu n'en as jamais vu autant que depuis le jour où Maddie a emménagée chez toi. "Ma coloc? Elle essaye de me tuer au moins une fois par jour. J'ai encore une cicatrice du coup de serpillière qu'elle m'a foutu la semaine dernière... Après, je peux pas te dire que je suis pas masochiste parce que bon, elle ressemble pas mal à Wonder Woman. Elle l'est même quand elle se retrouve à nettoyer de la bouillie de banane sur le tapis parce que j'ai tenté un truc hors du commun. C'est quand même une sacrée nana, j'ai de la chance qu'elle ait pas essayé de déménager... Je me demande pourquoi d'ailleurs, tiens." La relation qu'Elwyn te décrit entre lui et sa colocataire te fait bien rire. "Tu sais ce qu'on dit hein ?! L'amour commence souvent par la haine !" T'as déjà entendu cela quelques part mais tu n'as pas encore l'occasion de le mettre en pratique. Peut-être que ton ami et sa coloc seront à même de te prouver que cette phrase est vraie. "Bon après, j'ai jamais pu vérifier si c'était vrai .." Un simple haussement d'épaule. Si la phrase s'avère être vraie, alors ta relation avec Maddie n'évoluera jamais. Elle restera ta coloc et ton amie jusqu'à ce qu'elle en ai marre de ramasser tes vieilles chaussettes sales sur le sol de la salle de bain ou bien de nettoyer tes saletés quand tu décides de manger devant la télévision sous prétexte ne pas vouloir mettre ton jeu en pause. "Peut-être qu'elle t'aime bien au final." C'est une hypothèse à ne pas écarter. Tout est possible. Tu sais que Maddie t'aime bien, toi aussi tu l'adore et peut-être même plus au final. À force de se voir quotidiennement au réveil, au coucher et tout le long de la journée, t'as développé quelques sentiments pour la brunette partageant ton appartement. Enfin t'es pas bien sûr si ce sont de réels sentiments ou non. "Non, puis au pire, j'suis abonné à une chaîne de bricolage alors, entre deux documentaires sur les tigres blancs et la Cordillère des Andes, je ferais l'effort de regarder comment on gère la charpente d'une baraque... Ça peut pas être aussi compliqué que la construction d'un ventilateur maison, de toute manière." "Franchement, je te le dis y'a rien de compliqué. Je suis même certain qu'un tigre blanc serait capable de retaper une maison !" Petit sourire. Puis, vous décidez d'aller vous installé dans un café en face de la plage. Ça sera plus confortable que le sable. Rien de mieux que de partager un café avec un vieil tout en se remémorant de vieux souvenir ou en échangeant sur vos respectives. Tandis que tu te commandes un café, impossible de vivre sans ta dose quotidienne de caféine, et une part de carrot cake, ton ami se contente d'un simple café. "Je passe pour un morphale !" T'exclames-tu en lui lançant un clin d'oeil. "Tu l'as dragué des yeux là, j'ai pas rêvé? Bordel, Williams, t'es ingérable. Tu te protèges au moins, hein? Non parce qu'il aura fallu attendre l'année 1987 pour que le gouvernement français autorise la publicité pour les préservatifs. Ceci sous réserve d'obtention d'un visa de l'Agence de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, comme pour un médicament... C'était dur à l'époque de pouvoir s'empêcher des maladies à la con mais trente ans plus tard, on a les moyens, dis moi que tu fais attention. Sinon, je t'inscris au cours du planning familial là où on s'entraîne sur des bananes..." Bien évidemment, ça n'a pas échappé à l'oeil aguerri de ton ami. Du plus loin que tu puisses te souvenir, tu t'es toujours protégé avec les femmes qui sont passés dans ton lit ou toi dans le leur, bref qu'importe. Ça revient au même de toute façon. "J'admire juste la marchandise." Phrase typique de macho mais tu l'assumes pleinement cette phrase. "Bien sûr que je me protège. Attends c'est primordial. Jveux pas choper de mst, ni même mettre une fille de passage en cloque." Ce second choix serait réellement une catastrophe. Même si tu souhaites devenir papa un jour, ce n'est pas comme ça que tu te conçois de le devenir. La serveuse revient avec vos deux commandes. Tu lui tends la somme qu'elle exige et commence à boire ton café. Il n'existe pas meilleur sensation que de sentir le café chaud couler dans ta gorge.
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| | | | (#)Lun 17 Juin - 14:01 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Atteindre quarante ans n'avait pas radicalement modifié son mode de vie. Pourtant, Elwyn s'était attendu à l'apocalypse, à un raz de marée de cheveux, à des rendez vous chez l'ostéopathe tous les quinze jours. Non, rien n'avait foncièrement changé si ce n'était ce désespoir latent de grandir à un moment donné. Dans sa tête, le scientifique fou avait encore quinze ans, tout au plus. Il s'éclatait encore à lire des magazines comme Geo ou à regarder trente millions d'amis le samedi matin avant d'aller faire un court jogging en récitant les décimales de Pi le plus loin possible, autant dire que l'affaire pouvait des heures avec Cadburry. A son âge, les gens prenaient femme et enfants, partaient en vacances en camping car en s'amusant à jouer à Docteur Maboul avec l'aîné avant de mettre une misère à son cadet dans une partie de baseball au fond du jardin. Bien sûr, dans ce scénario parfait, pas de vitres cassées dans leur propriété parfaite en tous points, le chien ne mangeant pas les chaussons de la maîtresse de maison avant d'aller pisser sur le lit d'un des deux marmots. Elwyn n'était pas rendu là, loin de là même puisqu'il était encore en train de se demander comment recréer un parcours de luge au sein de son appartement. Avec quelques cartons, une ou deux rampes créées par ses soins, il y avait moyen qu'il s'amuse bien en compagnie de Theo quand Nea ne serait pas dans les parages pour constater les inévitables dégâts qu'une course ferait à leur misérable pied à terre. En vingt ans, il n'avait donc pas tellement changé de l'image que John devait avoir de lui. En témoignait sa proposition de poupée robotique pour calmer les frustrations de son vieil ami, qui d'autre que lui pourrait avoir des idées aussi farfelues? "Tu loupes un événement, je te le dis mais soit, je t'entends... Accro, va. C'est pas le bébé que tu veux, c'est les compensation avant qu'il naisse, non?" Comme lorsqu'ils étaient adolescents, le sexe restait une chose importante dans leur vie, beaucoup moins pour Elwyn désormais. Il avait quelques aventures d'ici de là mais il avait grandement mûri à ce sujet, préférant se concentrer sur ses délires scientifiques plutôt que de changer de nanas tous les quatre matins. Et puis, il y avait Nea maintenant, Nea qui occupait ses pensées sans qu'il n'y puisse grand chose. "Non, mais c'est un dragon quand j'abuse seulement, ma coloc' est quand même adorable, j'en aurais pas trouvé une autre pour me supporter de toute façon." C'était un fait vu l'état de l'appartement au moins une fois par semaine. Les idées d'Elwyn finissaient mal en général et il n'y avait que Nea pour nettoyer en lui balançant des coups de Nerf à la face mais pour s'extasier avec lui des découvertes les plus idiotes de cette galaxie. Au bout du compte, ils se complétaient bien. "Est-ce que toi, tu fais exploser des bananes dans la cuisine, aussi? Est-ce que t'as mis un château gonflable dans le salon? Est-ce que t'as remplacé sa crème dépilatoire par de la crème fraîche? Voilà pourquoi elle me maltraite. Je le cherche, en fait. Et en plus, je fais comme toi, je laisse traîner mes merdes partout." Il était très nettement le pire colocataire de cette planète et encore, c'était certainement un euphémisme vu tout ce qu'il était capable de faire en l'espace d'une journée. "De temps en temps mais ça se voit pas puisque y a mes fringues partout dans ladite salle de bain donc..." La conclusion restait la même, elle avait bien trop de patience pour son propre bien, la belle Nea. Elle ne le haïssait pas pour autant, cela Elwyn s'en doutait bien sinon elle serait partie depuis longtemps déjà. "Ah mais je te rassure, elle m'apprécie. On se fait des soirées Strip Mario, on regarde des docu' animaliers ensemble, on s'échange des supers savoirs inutiles... Y a jamais eu de haine, après c'est compliqué. Les relations humaines, hein..." Une plaie, une véritable plaie et Elwyn avait beau parler jusqu'à épuisement total du reste de l'humanité, le dialogue, ce n'était pas tellement son fort. La fuite, oui, il préférait amplement cela mais le quarantenaire supposait que John n'était pas mieux vu l'état de sa vie amoureuse. Cela dit, il s'apprêtait à acquérir une propriété, comme quoi il vieillissait lui aussi, à sa façon. "Je doute pas des capacités des tigres blancs, enfin tu me connais hein, moi et les animaux, mais en vue de la constitution de leurs pattes, je doute de la réussite pour eux sur une baraque... Un castor par contre, ça peut être utile comme ça coupe en moyenne deux cents arbres par an, pas besoin de se faire chier, nous." Il se renseignerait sur les méthodes de bricolage et dans un mois ou deux, il serait au point, du Elwyn tout craché. Il fallait toujours qu'il trouve quelque chose à faire, de nouvelles choses à apprendre et les lois de la construction immobilière l'intéressaient au plus haut point, même s'il était loin d'investir dans une maison pour le moment. Ils se retrouvèrent ensuite au bar du coin, Elwyn se lançant dans un monologue sur la nécessité de se protéger lors de rapports sexuels, à croire qu'il était devenu professeur de biologie au cours des cinq minutes qu'il venait de s'écouler. "C'est pas de la marchandise, tu sais, c'est une femme. Là dessus, j'ai grandement évolué. Elles ont des atouts, les femmes, c'est vrai mais c'est pas des objets. Faut les écouter, répondre à leurs besoins et se taire quand on est cons... Ce qui est fréquent." En vingt ans, Elwyn avait eu le temps de devenir un féministe aguerri car, il en était certain, les femmes étaient bien plus fortes qu'eux, en tous points ou presque. "Le fait que l'orgasme féminin dure plus de trois fois plus longtemps que le nôtre, rien que ça, ça devrait te donner une indication de leur pouvoir... Tu me rassures, je veux pas être tonton Elwyn tout de suite là. Enfin, j'ai déjà Theo sur les bras, un pré ado, c'est pas simple tous les jours à élever. Je te le prête quand tu veux si tu veux t'entraîner à la parentalité tout de suite." Il adorait ce môme, c'était évident mais c'était aussi pas mal de travail, surtout depuis que ses grands parents en voulaient la garde. Heureusement, Elwyn pouvait noyer son chagrin momentané dans un bon café. Tout allait beaucoup mieux, tout de suite.
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| | | | (#)Mar 18 Juin - 17:04 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Parfois, il t'arrive regarder en arrière les détails de ta vie. Rien de ce que tu avais pu imaginer lorsque t'étais adolescent ne s'est passé comme prévu. À cause de ta maladie de coeur, t'as dû abandonner ton rêve de de venir sportif de haut niveau. Le sport ça a toujours fait partis de toi, tu ne peux concevoir de devoir vivre sans ça. Avec le temps, t'as pris à faire avec mais tu n'as pas renoncé au sport et ça, quoi que les médecins en disent. Tu n'as jamais laissé personne décidé de la route que ta vie doit prendre. Ni tes parents, ni tes amis. Pas même les médecins. Ils ont le droit de te faire des recommandations mais pas de te juger. C'est ta vie et si tu souhaites la mettre en danger, ça te regarde. Tu as toujours suivis ton coeur et agit comme bon te semblait mais aujourd'hui, tu te demandes si c'était vraiment la meilleure chose à faire. Atteindre prochainement ta quarantième année t'angoisse bien plus que tu ne veux bien le dire. Pas de femme, pas d'enfant. T'as même pas un chien pour te tenir compagnie. T'as juste une colocataire qui ne resterait probablement pas ta coloc des années encore. Elle va vouloir vivre sa vie et, aujourd'hui que sa jambe va mieux, son envie de partir de ton appartement se fait clairement ressentir. Il faut dire que t'es loin d'être le coloc idéal. Bordélique, désorganisé. Procrastinateur à tes heures perdues. En vingt ans, tu n'as pas tellement grandis au final. Tu es resté cet adolescent qu'Elwyn a connu autrefois avec vingt ans de plus. Une barbe de trois jours et quelques muscles en plus. "Tu loupes un événement, je te le dis mais soit, je t'entends... Accro, va. C'est pas le bébé que tu veux, c'est les compensation avant qu'il naisse, non?" Tu ne peux t'empêcher de rire, force de constater que lui non n'a pas tant changé. Toujours le même gars farfelus qu'il était autrefois. "Ouais bon j'avoue que t'as raison d'un certain point de vue. Mais je rêve quand même de pouvoir me réveiller chaque matin aux côtés d'une superbe créature. De rencontrer l'amour quoi !" Elwyn va certainement croire que t'es possédé ou en train de muter, c'est peut-être le cas. Peut-être est-tu en train de devenir un adulte ? Il était temps non ?! Tu ne peux, néanmoins, pas nier devant ton ami du lycée que le sexe n'est pas une chose primordiale dans ta vie. Tu peux très bien t'en passer mais à croire qu'être un homme à femme est marqué sur ton front et que toutes les personnes, les femmes surtout, que tu rencontrent le savent parfaitement. Autrefois, Elwyn et toi faisaient tomber les têtes des lycéennes. Vous ne couchiez pas forcément avec elles, c'était plus un jeu qu'autre chose entre vous. C'était à qui ramènerait le plus de conquêtes durant la soirée. "D'ailleurs, j'ose espérer que t'as bien agrandis ton tableau de chasse durant ces vingt dernières années. N'oublie pas la compétition entre nous." Un sourire en coin des lèvres, t'aimes toujours aussi taquiner le jeune homme. Il est clair que tu n'as pas perdu ton temps ces dernières années avec les femmes. Ta réputation n'est plus à faire aujourd'hui à Brisbane. "Non, mais c'est un dragon quand j'abuse seulement, ma coloc' est quand même adorable, j'en aurais pas trouvé une autre pour me supporter de toute façon. J'ai quarante ans et je vis en colocation avec une nana. Ça pourrait faire un super reportage du dimanche après-midi. Vous n'êtes certainement pas les seuls dans ce cas avec Elwyn et puis ta situation est loin d'être désagréable. Maddie est une jeune femme attachante au plus haut point. Parfois, il t'arrive même de te demander comment elle arrive à te supporter. La pauvre, elle est pas gâtée avec toi, c'est certain. "On se ressemble toujours autant à ce que je vois. Maddie a quand même du mérite de réussir à me supporter quotidiennement. Jsuis bordélique, faignant on va pas se le cacher.." T'avoue volontiers tes défauts, tu ne t'en caches pas. "Je crois qu'aucune autre fille n'aurait pu supporter un dixième de ce que Maddie subit avec moi !" Un jour, il faudra que tu lui dédies une médaille. C'est amplement mérité à ce niveau-là. Tu ne connais cette fameuse colocataire de ton ami mais t'espère qu'un jour, il aura le courage de te la présenter. "Tu crois qu'un jour tu me présentera ce dragon eh ta coloc ?" Tu ne pû t'empêcher de plaisanter sur la remarque qu'il a fait en parlant de sa coloc. Il t'arrive toi aussi de plaisanter au sujet de Maddie, même devant elle parfois. Ce n'est en aucun méchant. La taquinerie fait partie de ton caractère. "Est-ce que toi, tu fais exploser des bananes dans la cuisine, aussi? Est-ce que t'as mis un château gonflable dans le salon? Est-ce que t'as remplacé sa crème dépilatoire par de la crème fraîche? Voilà pourquoi elle me maltraite. Je le cherche, en fait. Et en plus, je fais comme toi, je laisse traîner mes merdes partout." t'écoute attentivement ton ami qui te raconte quelques unes de ses expériences. "Tu sais ce qu'on dit ? L'amour commence souvent par la haine." Si c'est le cas, t'aurais pu avoir un milliard de petites amies. Mais ce n'est pas le cas. Tu n'en as eu qu'une seule au lycée et puis Charlie. C'est sans doute pour cela que ça n'a pas fonctionné elle et toi. "De temps en temps mais ça se voit pas puisque y a mes fringues partout dans ladite salle de bain donc..." "Je suis sur malgré tout, elle t'aime bien. Sinon pourquoi elle resterait à vivre chez toi ?" chaque jour, tu te poses cette même question quand tu aperçois Maddie en train de dessiner dans l'espace bureau créé spécialement pour elle. Chaque jour tu te demandes combien de temps va-t-elle encore te supporter ? "on doit pas être si minables tout compte fait !" Un haussement d'épaules. "Ah mais je te rassure, elle m'apprécie. On se fait des soirées Strip Mario, on regarde des docu' animaliers ensemble, on s'échange des supers savoirs inutiles... Y a jamais eu de haine, après c'est compliqué. Les relations humaines, hein..." Les relations humaines, tu n'y as jamais rien compris. C'est bien trop complexes pour toi. Il faut sans cesse faire des efforts pour plaire à l'autre, alors non, ce n'est clairement pas fait pour toi. Pourtant, c'est contradictoire quand tu sais que tu veux une vie de famille. Un jour, il te faudra laisser entrer une femme dans ta vie. Une part de toi imaginait que ça soit Charlie cette femme mais une relation amoureuse entre un homme de quarante ans et une étudiante de vingt-deux ans ne peut pas être prise au sérieux. Alors tu vas la laisser partir. Tu vas la laisser faire sa vie en oubliant pas tout ce que vous avez pu vivre ensemble. Les bons comme les mauvais souvenirs. "Je doute pas des capacités des tigres blancs, enfin tu me connais hein, moi et les animaux, mais en vue de la constitution de leurs pattes, je doute de la réussite pour eux sur une baraque... Un castor par contre, ça peut être utile comme ça coupe en moyenne deux cents arbres par an, pas besoin de se faire chier, nous." "En tout cas, je pense sincèrement que t'es pas si nul que ça en bricolage. Bâtir une maison c'est comme bâtir une relation amoureuse non ?!" Très mauvaise comparaison. Ne jamais comparer une femme à un objet, ni à une maison. Elwyn et toi prenez place dans le café désert à côté de la plage. L'air est frais alors exit la terrasse. Tu passes ta commande et ton ami aussi. Il ne manque pas d'ailleurs de remarquer que tu as largement dévoré la serveuse du regard. "C'est pas de la marchandise, tu sais, c'est une femme. Là dessus, j'ai grandement évolué. Elles ont des atouts, les femmes, c'est vrai mais c'est pas des objets. Faut les écouter, répondre à leurs besoins et se taire quand on est cons... Ce qui est fréquent." Tu n'as pour habitude de voir ton ami si sérieux sur un sujet. Lui qui est très souvent en train de plaisanter, il te surprend. "Je sais bien que c'est une femme et non un objet El' ... Crois moi que tous les jours, je salue le courage de toutes ces femmes qui gèrent maison, famille, travail. Moi, je dis qu'une journée de la femme c'est pas suffisant et qu'elle mérite plus de reconnaissance." Tu as toujours été pour défendre les droits de la femme. C'est assez drôle quand on sait que tu as de simples relations sexuelles avec certaines d'entre elles. T'aime à te décrire comme un féministe. "Le fait que l'orgasme féminin dure plus de trois fois plus longtemps que le nôtre, rien que ça, ça devrait te donner une indication de leur pouvoir... Tu me rassures, je veux pas être tonton Elwyn tout de suite là. Enfin, j'ai déjà Theo sur les bras, un pré ado, c'est pas simple tous les jours à élever. Je te le prête quand tu veux si tu veux t'entraîner à la parentalité tout de suite." "ça sonne bien pourtant tonton Elwyn !" Tu trouves cela assez drôle malgré tout. Tu tombes un peu des nus lorsque ton ami t'apprend qu'il s'occupe d'un pré ado. De toutes les catégories de personnes, les pré ados ou même les ados ce sont les pires. Ils ne te font pas peur, tu sais comment les dresser. "Si tu veux qu'il marche droit, passes le moi une journée et je te garantie qu'il cessera de te faire tourner en bourrique." Tu n'as pas le temps de poser ta question que tu bois quelques gorgées de ton café, noir comme tu les aimes. "comment ça se fait que tu t'occupes d'un pré ado ? Serait-ce un amour de jeunesse que tu as enfanté sans le vouloir ?" Tout est possible, un accident est si vite arrivé de nos jours.
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| | | | (#)Mer 19 Juin - 14:43 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Rester un enfant toute sa vie, il y avait certainement des gens qui trouvaient l'idée brillante et qui rêvaient de se retrouver dans cette position. Elwyn était la personne la plus proche de ce rêve à coup sûr, vu qu'il s'autorisait encore à acheter des figurines Action Man ou des pistolets Nerf dans les magasins de jeux pour enfants. On lui demandait d'ailleurs constamment si c'était un cadeau et il se retrouvait presque offusqué qu'on puisse envisager que c'était pour une de ses progénitures plutôt que pour lui-même. Bon, certes, il avait quarante ans et les gens de son âge avaient déjà des enfants d'une dizaine d'années en règle générale mais Elwyn n'aimait pas spécialement les clous de cette société qui forçaient les gens à concevoir leurs enfants dans une tranche d'âge précise. Il aurait des enfants quand il arrêterait certainement d'en être un lui même, autant dire que ce ne serait pas le lendemain puisqu'il avait prévu de recréer le système solaire dans son salon avec des boules de polystyrène à la bonne échelle. Par contre, en animateur de centre de loisirs, il serait certainement parfait puisqu'il n'était jamais en manque d'idées. Sa créativité le perdrait un jour mais en attendant, il se plaisait bien dans sa vie sans responsabilités dès qu'il quittait sa boutique. Il avait l'impression que John n'était pas meilleur que lui en la matière: à croire que les vingt années qui les avaient séparés ne leur avait pas sauvés un semblant d'avenir. Non, ils étaient toujours les deux lourdingues qui vivaient des relations de deux heures avant de se retrouver à boire des coups ou à peindre des figurines pour une collection rare. Ils allaient s'améliorer, oui, éventuellement. "Quand t'as dit superbe créature, j'ai imaginé une licorne... Choisis bien ton vocabulaire, hein, tu sais qu'avec moi, ça dérape vite, hein!" Voir John au lit avec une licorne... Pas besoin de consommer la moindre drogue quand on s'appelait Elwyn Cadburry. Il espérait tout de même que son ami ne finirait jamais aussi désespéré qu'il achèterait une créature mythologique en peluche pour passer ses soirées moins seul. "Ah non, mais je considère que t'as gagné la compétition. Je suis trop occupé avec des tas d'expériences majeures pour tenir un tableau de chasse. J'ai dû arrêter à mes vingt cinq ans de compter puis, là, je me rends compte que le nombre, ça a pas d'importance... Pas pour moi." Il n'était plus ce garçon qui cherchait à attirer l'attention de toutes les femmes autour de lui. Elwyn se concentrait sur les personnalités et s'attardait sur ce que ces personnes pouvaient bien apporter à leur vie. Un peu comme Nea. Voilà, il recommençait. Il pensait à Nea. Il n'y avait qu'elle qui restait dans sa vie depuis plus d'un an, qu'elle pour le supporter avec son linge sale et sa reconstitution d'un volcan au beau milieu de la cuisine... Oui,, une véritable catastrophe pour les murs de la pièce. Au moins, Elwyn avait l'air de partager cette expérience hors du commun de la colocation avec John. "On a les colocs les plus courageuses, dingue... Imagine si on s'était retrouvés à habiter tous les deux, on aurait détruit le bâtiment et fini par se battre avec des bestioles en tous genres." Heureusement, ils s'étaient évités cela, comme quoi ce n'était pas si mal qu'ils se soient perdus de vus durant toutes ces années. Ils avaient pu trouver d'autres personnes pour les supporter, même si le quotidien n'était franchement pas évident avec des numéros comme eux. "Ouais, elle m'aime bien... Et je suis sûre que la tienne aussi. Imagine si en fait, elles nous aiment vraiment, le masochisme à l'état pur." Elwyn espérait secrètement en tout cas que Nea puisse ressentir ce genre de choses pour lui. Il devait être fou pour envisager une telle option mais il avait la sensation que la belle brune était la chance de sa vie d'obtenir le bonheur. En attendant, il y avait tout un tas de possibilités pour construire son existence et John le prouvait avec cette histoire de maisons, même s'il parlait de tigres blancs comme main d'oeuvre, une folie aux yeux de Cadburry, le spécialiste de la faune luxuriante. "Ah bah très mauvais exemple, vieux, vu ma capacité à bâtir une relation amoureuse stable... Du coup, ça te dérange pas si ta baraque ressemble à la tour de Pise mais en moins solide?" Il allait lui construire un bâtiment tout penché à tous les coups si l'analogie était sincère. Non, il valait mieux qu'Elwyn s'en tienne à boire son café en regardant John admirer les courbes de la serveuse qui venait de les servir, un incorrigible homme. "Ouais... Je pense aussi que c'est à nous de faire des efforts et d'envisager de gérer maison, travail et gamins. Enfin, pas tout de suite pour nous deux parce que ça risque de partir en vrille mais quand on sera prêts pour mener tout ça de front." Elwyn était tout à fait l'homme de maison par excellence. Il était nul en tâches ménagères, détruisait tout ce qu'il touchait avec ses expériences scientifiques mais éventuellement, il apprendrait à gérer, ce n'était qu'une question de timing. "Tonton Elwyn la catastrophe, oui! Non, mais il est pas difficile comme môme en vrai mais il est pas encore entré dans la sale période de l'adolescence, là je te le passerai. C'est le neveu de ma coloc' en fait. Il a perdu ses parents dans un accident du coup, c'est elle qui s'en occupe et par extension, moi. Je te rassure, j'ai pas enfanté, le monde serait mort si ça avait été le cas. J'ai toujours fait attention à éviter ça. Toi aussi, je suppose vu que le monde a l'air de tourner dans le bon sens." Il lui fit un clin d'oeil car, oui, ils n'avaient pas été les meilleurs hommes de la planète mais ils avaient encore de quoi se rattraper. "Bon, du coup, c'est quoi le plan d'attaque avec ta coloc'? Non, parce que ta copine, tu m'as dit que c'était fini et je te sens attaché là..." Voilà qu'Elwyn se prenait pour Sherlock Holmes, il ne s'arrêtait jamais, c'était une véritable plaie pour l'humanité.
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| | | | (#)Sam 22 Juin - 21:22 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Il y a des jours où t'aimerais redevenir le petit garçon que tu étais autrefois. Ce petit garçon qui ne se préoccupait de pas grand chose mise à part la couleur qu'il allait utiliser pour parfaire son dessin. À l'époque, t'étais bien loin de te douter de tout ce qu'allait traverser. Enfant, lorsque t'imaginais ton avenir, tu te voyais marié à trente ou trente-cinq ans et avec au moins un enfant. Barman ne faisait pas partis de tes plans de carrière. Quand tu portes un regard sur ce qu'a été ta vie jusqu'à maintenant, tu n'es pas très fier de toi. Retrouver Elwyn et cette complicité qui vous unissez autrefois, te fait du bien. Le temps d'un court instant, t'as l'impression de redevenir cet adolescent qui retrouve son ami après une nuit de séparation. Or, cette fois, la séparation n'a pas duré une nuit mais vingt ans. Tu ne parviens toujours pas à croire que vous êtes restés fâchés durant vingt ans. Ça fait bien longtemps que pour toi, cette dispute n'a plus lieu d'être. Il y a prescription depuis longtemps et aucune femme ne devrait se mettre entre deux amis. Tout comme un homme n'a pas s'imisser entre deux meilleures amies. Malheureusement, il y a eu cette fille entre Elwyn et toi. À l'époque, tu la trouvais sublime. En y repensant aujourd'hui, elle te semble presque banale. Au final, ni lui, ni toi n'êtes sortis avec cette fille. Ou du moins pas à ta connaissance. "Quand t'as dit superbe créature, j'ai imaginé une licorne... Choisis bien ton vocabulaire, hein, tu sais qu'avec moi, ça dérape vite, hein!" Tu le reconnais bien là ton ami du lycée. Toujours à faire des blagues, pas drôles le plus souvent, et jamais il ne se prend au sérieux. Enfin, ça doit lui arriver tout de même. C'est un adulte responsable avec une âme d'enfant, tout comme toi. "Oups pardon. Promis, je choisirais mieux mes mots la prochaine fois !" Comme si tu les contrôlais. Le plus souvent, les mots sortent seuls de tes bouches sans que tu ne puisses les contrôler. Et bien souvent, tu regrettes certaines paroles que t'as pu avoir. Mais il est malheureusement trop tard. On ne peut pas effacer les mots qui ont été prononcés. À l'époque t'as dit des choses horribles à ton ami. Aujourd'hui, et ce depuis un moment, tu ne peux t'empêcher de t'en vouloir encore énormément. T'aimerais t'excuser mais à quoi ça servirait de ressasser le passé ? "Ah non, mais je considère que t'as gagné la compétition. Je suis trop occupé avec des tas d'expériences majeures pour tenir un tableau de chasse. J'ai dû arrêter à mes vingt cinq ans de compter puis, là, je me rends compte que le nombre, ça a pas d'importance... Pas pour moi." Contrairement à toi, Elwyn semblait s'être calmé sur les femmes. Peut-être serait-il temps que tu en fasses de même ? Avec ce qu'il vient de se passer avec Charlie, peut-être que ce n'est pas une mauvaise idée. Il serait temps que tu cesses tes bêtises en accumulant les femmes soir après soir. Peut-être que la vie t'as rendu ton ami pour une bonne raison. Elwyn est un décalé dans sa tête mais il semble avoir pris plus de maturité que toi envers les femmes. C'est sans doute ce la qu'il te faut. Quelqu'un qui te remette dans le droit chemin et qui te montre que l'on ne pet pas utiliser les femmes comme des objets. Pourtant, il y a une femme avec qui tu n'agis pas comme ça : Maddie. Avec elle, t'es un autre homme. T'es différent de celui qui est sortis avec la rouquine. Et ta jolie colocataire semble avoir plus de place que tu n'aurais voulu le croire dans ton coeur. "On a les colocs les plus courageuses, dingue... Imagine si on s'était retrouvés à habiter tous les deux, on aurait détruit le bâtiment et fini par se battre avec des bestioles en tous genres." 'Oh que oui alors ! Je crois qu'on peut leur décerner une médaille pour arriver à nous supporter." Peut-être devrais-tu te montrer plus reconnaissant envers Maddie. Non pas lui acheter des fleurs mais ne serait-ce que ranger tes affaires, ça ne serait pas une mauvaise idée. Ou bien passer l'aspirateur aussi. "Ouais, elle m'aime bien... Et je suis sûre que la tienne aussi. Imagine si en fait, elles nous aiment vraiment, le masochisme à l'état pur." Tu ne sais pas ce que Maddie éprouve exactement envers toi mais tu sais que rien que d'avoir su pour Charlie et toi, elle l'a mal pris. Alors qu'elle soit amoureuse de toi ne t'étonnerais pas vraiment mais que va-t-elle penser le jour où elle apprendra que c'est toi qui l'a renversé. "tu veux dire qu'elles sont amoureuses de nous ? Je dis pas le bordel." Un sacré beau bordel ouais. Clairement, tu n'es pas prêt à retomber dans une relation amoureuse. Pas maintenant en tout les cas. Tu as toutefois réellement envie de retrouver cette complicité qui vous liez autrefois. "Ah bah très mauvais exemple, vieux, vu ma capacité à bâtir une relation amoureuse stable... Du coup, ça te dérange pas si ta baraque ressemble à la tour de Pise mais en moins solide?" Un rire s'échappe de tes lèvres. Pas question de vivre dans une maison de travers. Surtout si tu y installes réellement la famille que tu souhaite avoir un jour. Si tu l'as bien évidement. "Hum, tu crois que si je demande à Maddie de s'installer avec moi dans cette maison c'est bizarre ?" Aussitôt retrouvé, tu te confies à ton ami. C'est le bordel dans ta tête, dans ton coeur. T'as besoin de parler à quelqu'un et qui d'autre qu'Elwyn te connait le mieux. La rupture n'est pas officielle avec Charlie mais c'est tout comme. Plus de câlins, plus de bisous. "Ouais... Je pense aussi que c'est à nous de faire des efforts et d'envisager de gérer maison, travail et gamins. Enfin, pas tout de suite pour nous deux parce que ça risque de partir en vrille mais quand on sera prêts pour mener tout ça de front." Il a raison. Chaque en son temps. Une seule chose à la fois. D'abord la maison, tu n'en peux plus de vivre dans cet appartement. Déjà, le quartier ne te convient plus et l'appartement commence à t'étouffer. T'as toujours souhaité avoir une maison que t'aurais retapé entièrement à ton goût. Bientôt ça sera le cas. "Nous connaissant, si on fait tout en même temps ça va partir dans tous les sens. On va d'abord commencer par la maison hein ?! C'est déjà pas mal !" Assis dans le café, en sirotant ton café t'apprends que ton ami gère un pré adolescent. Ce sont les pires au monde. Tu lui souhaite bien du courage. "Tonton Elwyn la catastrophe, oui! Non, mais il est pas difficile comme môme en vrai mais il est pas encore entré dans la sale période de l'adolescence, là je te le passerai. C'est le neveu de ma coloc' en fait. Il a perdu ses parents dans un accident du coup, c'est elle qui s'en occupe et par extension, moi. Je te rassure, j'ai pas enfanté, le monde serait mort si ça avait été le cas. J'ai toujours fait attention à éviter ça. Toi aussi, je suppose vu que le monde a l'air de tourner dans le bon sens." "ah bah ça me rassure de savoir qu'il est pas de toi. Mais au moins, ça t'entraine pour plus tard. C'est un mal pour un bien." On a tous des histoires de familles plus ou moins compliquées pour certains. Cet enfant a perdu ses parents mais au moins, il n'est pas seul. Il a Nea pour l'épauler et Elwyn à prendre en temps qu'homme modèle. "C'est triste pour ce gamin mais il a semblant de couplue comme modèle avec Nea et toi !" Même si d'après ce que tu comprends, ils sont loin d'être un couple. De toute façon, pour vous supportez tous les deux, il faut être suidaire. "Bon, du coup, c'est quoi le plan d'attaque avec ta coloc'? Non, parce que ta copine, tu m'as dit que c'était fini et je te sens attaché là..." Oups ! T'aurais certainement dû te taire. Ou bien alors, Elwyn te connait plus que tu ne le penses. Peut-être qu'il lit en toi comme dans un livre ouvert comme durant vos années de lycée. Tu manques de t'étrangler avec ta dernière gorgée de café. "ça fait un an et demi qu'on s'connait, qu'on se supporte quotidiennement. Je t'avoue qu'il fut une époque où nous couchions quasiment tous les soir ensemble. Mais c'pas vraiment cette partie qui me manque. C'est elle et la complicité qu'on avait tous les deux.. j'ai l'impression que je peux tout lui dire.." Maddie te connait par coeur. Ça devrait te faire peur mais non, au contraire, ça t'appaise. Rien que de la savoir près de toi, tu te sens bien. "Il va falloir qu'on s'organise un diner un de ces quatres avec ta coloc et la mienne. Par contre, jvais éviter de cuisiner pour ne pas vous empoisonner. C'est mieux.."
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| | | | (#)Sam 22 Juin - 23:01 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Il ne fallait jamais lancer Elwyn sur un terrain douteux ou alors, le monde entier risquait de subir un délire à rallonge. Pourtant, John aurait dû le savoirs: ils ne s'étaient peut être pas vus pendant vingt ans, le fond de sa personnalité n'avait pas grandement changé. Cadburry était toujours le scientifique du coin, celui qui détournait les conversations à la moindre occasion, persuadé que les mystères de l'univers seraient réglés entre le plat de résistance et le dessert... Ou pas. Il avait beau chercher partout autour de lui, le pauvre Elwyn ne résolvait rien du tout, et certainement pas les migraines de ses congénères puisqu'il ne savait pas se taire. Jamais. Il fallait qu'il rebondisse sur cette histoire de licornes, comme si c'était tout à fait sain d'imaginer John partager son lit avec un animal fantastique. Bonjour le délire à coup de cornes dans les fesses, pas sûr que cela plaise à un homme comme lui, mais au moins, Elwyn riait en ayant l'image en tête. "Ouais fais gaffe parce que moi, les licornes plus toi dans un lit... Compliqué hein! Après, tout est possible, regarde, le tout premier mascara était composé de vaseline et de poussière de charbon donc bon, je juge pas!" Faites le taire, mon dieu. Enfin, un certain nombre de personnes avaient déjà dû en faire le voeu en soufflant sur leurs bougies d'anniversaire mais manque de bol, Cadburry était encore là, fidèle au poste. Pire qu'une moule sur un rocher. Et voilà qu'il recommençait avec les double sens, l'affaire n'était jamais terminée. Ses pensées étaient en bordel et il n'était même pas encore huit heures du matin, comment allait-il bien pouvoir terminer la journée? "Dans ce cas, je ferais une médaille en mascara pour Nea, ça a l'air marrant! Et ça doit tâcher, super idée!" Elwyn Cadburry dans un grand jour, voilà ce que cela donnait. John était à plaindre puisqu'il n'était plus habitué après vingt années sans apercevoir son faciès au détour d'un couloir. Fini cette vieille compétition d'adolescents boutonneux, Elwyn avait abandonné la lutte, laissant tout le loisir à Williams d'agrandir son tableau de chasse. De toute manière, le misérable Cadburry avait bien du mal à se concentrer sur qui que ce fut en dehors de Wonder Woman, et sa colocataire. Oui, quel enfer. "Ce serait présomptueux de ma part de dire qu'elles sont amoureuses de nous, faudrait leur demander leur avis déjà... Mais comment expliquer qu'elles habitent encore avec nous, autrement?" Peut être que l'argent manquait certes mais il y avait des tonnes d'annonces de colocations qui circulaient sur le net alors, il y avait des portes de sortie à la pelle. Pourtant, jamais Elwyn ne voyait Nea en train de pianoter pour trouver un nouvel appartement où il n'y aurait pas un amas de chewing gum sur la poignée de porte de sa chambre ou du dentifrice sur son peignoir. Elle était forte, très forte même. Autant que Maddie, c'était évident. "Un poil, ouais. Mais tu fais ce qu tu veux, si tu veux l'inviter, fais le. Sait-on jamais." Peut être qu'ils vivraient heureux et auraient beaucoup d'enfants sous leur nouveau toit. Quoique Elwyn n'avait pas spécialement envie d'être tonton, là, tout de suite. Il avait encore tant à accomplir avant de se retrouver tartiné de caca verdâtre, du genre rivaliser Einstein en physique quantique ou autre domaine des plus palpitants. "Ouais, parle pour toi. Moi, je sais pas par où commencer, je compte pas m'acheter de baraques tout de suite mais j'ai encore à peu près douze ans d'âge mental donc je suppose que j'ai le temps." Il valait mieux qu'il évite de se regarder dans le miroir à ce moment là puisqu'il verrait ses cheveux qui commençaient à grisonner et il finirait en position latérale de sécurité devant les tous premiers dessins animés Pokemon. Un désastre émotionnel d'envergure pour quelqu'un comme lui. "Eh oh, je serais un papa d'enfer, déconne pas. Bon, ok, le monde s'en remettrait pas si j'avais déjà un ado à mon nom m'enfin... Non, j'suis pas du genre à laisser trop de traces comme on dit dans le jargon." S'arrêter, Elwyn, s'arrêter. Enfin, le café qui arriva à ce moment là fut une distraction de choix pour qu'il se calme. A croire que faire des nuits blanches le rendaient parfaitement intenable. "Rien que ça. C'est hyper compliqué votre affaire et pourtant, je m'y connais en trucs compliqués. J'ai quand même lu tous les discours critiques de Kant mais là. Coucher avec elle, être son coloc', pfiou, va me falloir mettre un replay pour que je comprenne les trois ou quatre saisons que j'ai manqués. C'est chiant, les scénaristes pensent pas aux gens comme moi qui ratent des trucs pour cause de documentaires ô combien intéressants sur les puces de lit sur la chaîne adverse... Merde, hein." Il devait y avoir un poil trop de caféine dans son breuvage mais Elwyn continua l'air de rien. "Quand tu veux, ouais, pour le truc à quatre. Après je te garantis pas que Nea aura pas envie de brûler une ou deux personnes avant la fin du repas... Surtout moi, en fait, mais c'est de la bonne distraction pour le public." Et puis, il aimait bien cela, lui faire péter des plombes, totalement gratuitement. "Si je cuisine, il risque d'y avoir des restes de métaux ou de trucs séchés parce que je fais pas trop gaffe à la distinction entre cuisine et expérience mais je suppose qu'on pourra toujours aller manger dehors... Pour la survie de tout le monde, bien sûr." Il n'était pas mauvais cuisinier non, il était juste un peu fou, mais rien de grave. Absolument rien de dramatique, non.
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| | | | (#)Dim 23 Juin - 1:53 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. "Ouais fais gaffe parce que moi, les licornes plus toi dans un lit... Compliqué hein! Après, tout est possible, regarde, le tout premier mascara était composé de vaseline et de poussière de charbon donc bon, je juge pas!" Tu le sais pourtant. Avec Elwyn, chaque mot que tu prononces doit être inévitablement bien choisis. Mesurer l'ampleur qu'aura chaque mot qui composeront ta phrase, tu ne l'as jamais fait. Tu parles sans te soucier de la moindre conséquence que pourront avoir les mots. "Hum on va éviter hein ?! Jfais pas encore dans les animaux." Tu n'es pas si désespéré que cela et tu ne le seras probablement jamais. Depuis ta dispute avec Charlie, t'es retourné vivre à l'appartement. Là-bas, t'as pu retrouver Maddie et, aussi étrange que cela puisse paraitre, tu sens bien que la brune a une place énorme dans ta vie. Il n'est même pas huit heures du matin et tu te prends déjà la tête avec tout ça. Tu t'es couché le cerveau rempli d'interrogations similaire et là, ça recommence. À croire que ton cerveau ne se repose jamais. Lorsque vous évoquez vos colocataires respectives, ton coeur fait un bond dans ta poitrine. C'est certain, Maddie est celle que tu veux mais suite à la tempête Charlie, tu n'es pas prêt à laisser une fille entrer dans ta vie. "Elle va encore raler si tu lui offre quelque chose qui tâche. Offre lui plutôt des fleurs, il parait que les filles adorent ça." Qu'est-ce que t'en sais toi ? Le romantisme, ça ne te ressemble pas. Tu n'es pas fait pour ça. Il fait dire que tu n'as pas eu de modèle de couple remplis d'amour avec tes parents. Les cris et la destruction c'est tout ce que tu as vus en les observant à l'angle entre le salon et le couloir. Tu ne penses pas être amoureux de Maddie ou du moins, tu tentes d'effacer ses sentiments que tu sens naitre au plus profond de toi. La partie est loin d'être gagné. Quand l'amour, le véritable amour, est là rien, ni personne ne peut s'interposer entre eux. "jpense pas non plus qu'elles soient amoureuses. Elles ont sûrement de la compassion à nous laisser seul, livrés à nous-même." Tu ne connais pas exactement la relation entre Nea et ton ami mais en ce qui concerne Maddie ça doit être ça. Elle éprouve simplement de la compassion pour toi. Il est clair que sans elle, tu serais totalement perdu. Ton appartement ressemblerait toujours à cette garçonnière qu'il était lorsqu'elle a emménagée chez toi. Le frigo ne se composerait que de bières et de plats cuisinés à faire réchauffer au micro ondes. Quoi que, comme toi, Maddie est une piètre cuisinière. Là-dessus, vous vous êtes bien trouvés. Jamais tu ne pourrais te passer de la jeune femme dans ta vie à partir de maintenant. À un tel point que t'envisages même de lui demander d'emménager avec toi le jour où la maison que tu as acquis récemment sera en état d'accueillir des habitants. "On a le temps. Faut que je fasse des travaux avant. Maddie a le temps mille fois de m'abandonner pour vivre sa vie pendant ce temps." Honnêtement, tu n'espères pas qu'elle le fasse. Pourtant, le jour où elle apprendra la vérité sur son accident, elle partira et te laissera comme les autres ont fait avant elle. Comme Charlie est en train de le faire. On est tous différents. T'as mis vingt ans à savoir ce que tu voulais. À défaut de trouver la femme qu'il te faut, t'as au moins la maison dont tu as toujours rêvé. Enfin elle le deviendra une fois les travaux terminés. "T'en fais pas, t'as le temps. T'es pas encore vieux et sénile. T'es heureux dans ta vie non ? Si tu l'es, c'est tout ce qui compte mon pote !" Ca fait des années que tu n'as pas appelé Elwyn par ce surnom, ça fait bizarre mais c'est une sensation agréable. Elwyn et toi n'avaient jamais parlés de devenir père autrefois. Assimiler le mot papa avec le prénom de ton ami est étrange mais ça te semble pas si bizarre que cela non plus. "je ne doute pas que tu fasses un super papa. Et jsuis sûr que le monde s'en remettra, tout comme toi il se remettra si j'avais des gosses." peut-être avec Maddie ou avec une autre, tu ne sais pas. Elwyn semble aussi perdu quand tu lui parles de Maddie. Tu ne sais pas quoi faire. T'es partagé entre les sentiments que t'éprouves envers elle et la peur panique qui s'empare de toi de laisser entrer quelqu'un d'autre dans ta vie. T'as merdé avec Charlie. Qui te dit que tu ne vas pas déconner avec ta colocataire ? "c'est trop compliqué l'amour. Y'a pas de mode d'emploi ?" Tu demande cela à ton ami puisque c'est lui le scientifique entre vous deux. Tu viens à lui proposer un diner à quatre : toi, lui, Maddie et Nea. Il faudra que tu en parles à la brune mais tu sais qu'elle va accepter, enfin t'espère. À moins qu'elle n'est prévue de travailler. Ce qui est chiant avec son job c'est qu'elle n'a pas d'horaires fixes. Elle peut travailler très tôt le matin ou très tard dans la nuit. "Promis, si elle essaie de te bruler, je te sauve tes fesses. Ça m'embêterait de perdre mon pote que je viens de retrouver." Légère démonstration d'affection envers lui. C'est une chose rare pour toi. Montrer à qui que ce soit que tu l'apprécies ne te ressemble pas. Un rire s'échappe de tes lèvres. "on s'commandera une pizza alors. Tout le monde aime les pizzas. Moi celle que je préfère c'est celle au chorizo avec de la sauce piquante dessus. Ça n'a pas de gout sinon !" Tu pourrais tuer pour une pizza au chorizo. Meilleure nourriture au monde.
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| | | | (#)Jeu 27 Juin - 19:40 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Les aventures d'Elwyn Cadburry, une saga en dix tomes, encore en cours d'écriture et en vue des péripéties spectaculaires qui tombaient sur la tête de notre héros, il ne fallait pas s'étonner si une douzaine de suites faisaient leur apparition avant son décès. Bon, il espérait encore secrètement découvrir la recette de l'immortalité, comme tout bon scientifique qui se respectait ou qui avait un grain de folie quelque part dans les neurones. Elwyn devait certainement plus se rapprocher de la seconde catégorie, lui qui avait toujours des idées douteuses et des tendances à vivre avec le danger. Tenter du saut en élastique en choisissant une variable de hauteur qui était à la limite du suicide, pour lui, c'était dans la normalité de toute étude rondement menée. Un jour ou l'autre, il lui arriverait de réelles broutilles mais Cadburry était encore suffisamment irresponsable pour ne pas envisager les conséquences de ses actes. Parfois, cela avait du bon puisqu'il n'avait pas dormi de la nuit grâce à cela et s'était retrouvé à courir aux aurores pour tomber sur John. Sans cette folie inhérente à sa personne, Elwyn n'aurait pas vécu un grand moment de retrouvailles, larmoyantes comme toutes celles que l'on voyait dans les films. Cela dit, le sujet de la conversation dérivait vers quelque chose de plus glissant encore, leur colocataire respective. Autant dire que Cadburry ramait depuis plus d'un an avec la sienne, la cherchant plus qu'à lui dire la vérité, du cent pour cent Elwyn. "Mais c'est quoi l'intérêt des fleurs? Bon, ok y a le dictionnaire de leur signification mais Nea le connait pas, déjà. Le problème, c'est que ça fane en deux jours. C'est pas censé faner en deux jours une relation, si? Enfin, n'importe quelle type de relation hein, ne nous méprenons pas..." Comme s'il n'était pas totalement obnubilé par la belle brune qui se promenait dans les couloirs de l'appartement avec une arbalète dans les mains pour calmer ses ardeurs scientifiques. Son masochisme n'était ainsi plus à prouver mais de toute manière, Elwyn n'avait jamais vraiment essayé de le cacher. Après tout, on parlait du garçon qui avait lu le Larousse en entier pour être tout à fait sûr et certain de connaître tous les mots de la langue française. "J'aurais dit pitié là, d'instinct mais les définitions se rapprochent pas mal quand on regarde le Larousse..." Car oui, le comble, il s'en rappelait très bien. Pour sûr que s'il faisait un test d'intelligence, il dépasserait la moyenne mais Elwyn n'aimait pas se plier à des conventions. Il aurait certainement fait un avion en papier de la liasse de feuilles parce qu'il s'ennuyait et qu'il préférait manipuler plutôt que répondre à des questions chiantes comme la pluie. "Ou de t'avouer un amour inconditionnel et éternel, aussi. Pourquoi être si négatif, hein?" Elwyn et l'optimisme, une grande histoire d'amour ou alors, il était simplement utopiste. La deuxième proposition paraissait bien plus réaliste puisqu'il vivait dans les nuages, persuadé que la paix dans le monde allait arriver s'il résolvait une équation à quatre inconnues avant la prochaine décennie, autant dire que ce n'était pas prêt d'arriver et qu'ils allaient tous y passer dans d'atroces souffrances... Dystopie 2.0. "Ou alors, l'apocalypse nous tomberait sur le coin du nez, tu sais, on est sûrs de rien. Nostradamus l'avait peut être prédit ça aussi mais on l'a pas écouté. Ouais, si ces deux types là font des gamins, tirez vous sur Mars!" Il aurait pu raconter une histoire de trois kilomètres de long, avec Elwyn, cela n'aurait pas été très étonnant mais il réussit à se contenir pour sourire face aux interrogations de son vieil ami. "Je comptais plancher dessus. Le mode d'emploi de l'amour pour les décérébrés, je t'en ferai une copie si ça t'intéresse vraiment." Pas sûr que l'idée soit bonne... Pas avec Elwyn en auteur en tout cas. Il dériverait à cent quatre vingt degrés du sujet et finirait par parler du mode des reproductions des lamantins en milieu austral. Autant dire que ce n'était pas demain la veille que John serait sauvé de lui même. "Mes fesses te remercient... Va pour la pizza. Je pourrais glisser quelques jolis mots en ta faveur auprès de ta coloc' même... Je suis doué pour ça, hop on distrait en parlant du nombre de vertèbres des girafes et bam, révélation, ça marche à tous les coups!" C'était plutôt sa connerie constante qui fonctionnait à merveille mais cela, Elwyn n'allait pas l'avouer aussi aisément.
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| | | | (#)Ven 28 Juin - 19:33 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Une mère qui a décidée de mettre fin à ses jours. Une histoire d'amour qui bat de l'aile. Rien ne semblait aller dans ta vie. Pourtant, tu ne t'attendais pas à retrouver ton vieil ami d'enfance en ce début de journée plus que matinal. Elwyn est là, près de toi. Vous discutez comme vous le faisiez autrefois. Il a toujours été présent pour toi à n'importe quel moment de ta vie. Tu ne comptes plus le nimbre de fois où t'es trouvé refuge dans sa chambre d'adolescent lorsque les cris de tes parents devenaient insupportable. Les blagues de ton ami t'ont toujours fait rire, c'est ce qui t'as sauvé plus d'une fois d'ailleurs. Aujourd'hui encore, ton ami te fait sourire. Ce qui ne t'ai pas arrivé depuis des jours. Avoir des amis près à tout pour te rendre le sourire que t'as perdu, c'est très important. Et tu sais que tu pourras tojours compter sur Elwyn et son intérêt à tout rendre plus compliqué alors que c'est souvent simple comme dire bonjour. À l'époque déjà, ça t'as toujours fasciné cette capacité qu'il avait à vouloir expliquer la moindre chose qui nous entoure. Aujourd'hui, cet intérêt n'a pas disparu, ça semble toujours autant l'amuser et ce même s'il a grandi, pris quelques cheveux blancs et des muscles aussi. "Mais c'est quoi l'intérêt des fleurs? Bon, ok y a le dictionnaire de leur signification mais Nea le connait pas, déjà. Le problème, c'est que ça fane en deux jours. C'est pas censé faner en deux jours une relation, si? Enfin, n'importe quelle type de relation hein, ne nous méprenons pas..." Elwyn n'avait pas tort. Tu n'es pas tellement pour déraciner une fleur surtout qu'elle va mourir quelques jours plus tard. Quel est l'intérêt ? "C'est compliqué une femme. Il faut bien choisir le cadeau. Tout a une signification pour elles.." Si tu lui offres du chocolat, elle dira que tu cherches à la faire grossir. Un bijou, c'est trop personnel. Faire plaisir à une femme c'est trop compliqué. Tu n'as jamais fait de cadeau à Charlie, si ce n'est quelques orgasmes amplement mérités, mais certainement parce que tu n'en as pas eu le temps. En trois mois de relation, vous commenciez simplement à vous connaitre. Une si belle relation gâchée en si peu de temps ! Félicitations Williams ! Tu mérites la palme d'or du petit ami le plus crétin de la planète Terre. "J'aurais dit pitié là, d'instinct mais les définitions se rapprochent pas mal quand on regarde le Larousse..." Pitié, compassion. Ça revient au même. Tu connais pas la nature de la relation entre Nea et ton ami. Mais en ce qui concerne Maddie et toi, c'est loin d'être de la pitié. Vous vous entendez si bien, une complicité à tout épreuve. D'apparence, vous ressemblez à un couple et peut-être qu'au fond tu as envie d'être avec elle mais c'est trop tôt. Ton coeur souffre encore beaucoup trop. La rupture n'est pas officielle entre Charlie et toi. Et il te faut déjà avouer la vérité à Maddie sur son accident, le plus tôt sera le mieux avant que la rouquine ne le fasse elle-même. Pas certain qu'après ça, elle veuille t'adresser à nouveau la parole. "Ou de t'avouer un amour inconditionnel et éternel, aussi. Pourquoi être si négatif, hein?" Elwyn voit le positif alors que toi, tu as toujours vu que le négatif. Ça a toujours été comme ça avec toi. Le négatif avant toute chose. Tu hausses les épaules en fixant l'horizon des yeux. "Tu m'connais, j'ai toujours vu le verre à moitié vide." Tout le monde part un jour, c'est bien connu. Ta mère, Charlie. Pourquoi Maddie ferait exception ? Néanmoins, t'espère que ta colocataire ait suffisamment foi en vous et en votre relation pour rester encore très longtemps à tes côtés. "Ou alors, l'apocalypse nous tomberait sur le coin du nez, tu sais, on est sûrs de rien. Nostradamus l'avait peut être prédit ça aussi mais on l'a pas écouté. Ouais, si ces deux types là font des gamins, tirez vous sur Mars!" Tu ne peux t'empêcher de rire. C'est certain que le jour où Elwyn et toi êtes papa, pas ensemble hein, le monde cessera soudainement de tourner. Vous n'êtes certes pas les meilleurs hommes de la planète mais vous êtes loin d'être stupide à ce point. "Jsuis sûr qu'on est pas si nuls que ça. On pourra toujours prendre des cours pour décrocher le diplôme du meilleur papa. Ça se fait non ?" Si tel est le cas ton paternel a dû lamentablement foiré son examen. Mais toi, tu te fais la promesse de devenir un papa qui déchire, prêt à tout pour son enfant. "Je comptais plancher dessus. Le mode d'emploi de l'amour pour les décérébrés, je t'en ferai une copie si ça t'intéresse vraiment." "J'en prendrais un exemplaire volontiers." T'exclames-tu haut et fort. La serveuse doit vous prendre des tarés, vous êtes simplement des amis de longues dates qui se retrouvent après vingt ans de séparation. T'en aurais bien eu besoin avant de cet exemplaire, ça t'aurais sûrement éviter bien des déboires avec Charlie. "Mes fesses te remercient... Va pour la pizza. Je pourrais glisser quelques jolis mots en ta faveur auprès de ta coloc' même... Je suis doué pour ça, hop on distrait en parlant du nombre de vertèbres des girafes et bam, révélation, ça marche à tous les coups!" "Ok deal. Je tâcherais à mon tour de glisser quelques unes de tes plus belles qualités à la tienne. En espérant qu'elle ne morde pas !" Tu te souviens du portrait que ton ami à fait de sa coloc : un dragon. Mais ça ne te fais pas peur. Tu connais Elwyn, t'es certain qu'il exagère. Tu serais tout de même prudent. Ta tasse de café devant toi est vide. L'heure passe et tu n'as pas envie que ses retrouvailles s'arrêtent si rapidement. "Stu savais à quel point jsuis content de te retrouver vieux. On a franchement été cons de s'embrouiller pour une nana. Jsuis sûr qu'au final aucun de nous n'a eu le courage de sortir avec elle !" Rares sont les fois où tu t'excuses mais t'as vraiment été idiot de presque en venir aux mains avec ton ami du lycée. Jeunes et cons, voilà ce que vous étiez.
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| | | | (#)Dim 30 Juin - 17:28 | |
| Friends for the better and for the worse. John & Elwyn. Des années pour revenir au point de départ. Pour se retrouver. Elwyn en était le premier surpris. Il n'avait pas imaginé croiser le chemin de John deux décennies après des adieux déchirants, ou plutôt violents. Ils avaient chacun fait leurs choix vers la fin du lycée et en adolescents idiots qu'ils étaient à cette époque, aucun d'eux n'avait fait le bon. Les deux bêtas avaient poursuivi le fantasme d'une jolie fille qui n'avait pas répondu à leurs attentes et ils s'étaient embrouillés pour de vaines quêtes. Avec des années de recul et d'expérience, Cadburry s'était bien rendu compte que toute cette histoire était ridicule, que le tout relevait de cette histoire de record de canards en plastique sur la Tamise en 2009. Oui, se battre avec John avait le goût de ce genre d'idées à la noix, faire voguer deux cent cinq mille canards mais sans qu'il n'y ait de véritable but à cela, juste pour le buzz. C'était ce qu'ils avaient voulu faire tous les deux, attirer l'attention d'une des filles populaires, sachant par avance que l'histoire n'aurait pas de lendemains. L'ego y avait été pour beaucoup bien sûr mais maintenant qu'Elwyn avait passé le cap de la quarantaine, les choses étaient bien différentes. Il n'en avait plus vraiment, celui-ci ayant disparu entre les quelques explosions de micro-ondes et les recettes de beurre de cacahuètes au ketchup... Que des concepts ridicules, des moments d'innocence qu'il conservait malgré tout parce que Cadburry n'avait jamais voulu quitter l'enfance. Alors, forcément, il riait de ses propres idioties, fronçant pourtant les sourcils en écoutant John lui expliquer que les femmes étaient compliquées. Il en avait conscience et il se contenta de le regarder en se grattant le menton, il n'était pas prêt de trouver un cadeau à la hauteur de Nea de toute manière. Les deux hommes avaient tant à partager sur leurs expériences respectives, sur tous ces moments qu'ils avaient loupé dans la vie de l'autre en vingt ans et Elwyn avait écouté attentivement toutes ces histoires de colocation et de remise à neuf de sa future maison. John aussi était en train de mûrir, même s'ils étaient tous les deux très lents en la matière. La preuve, ils n'étaient toujours pas dans un couple solide, avec un enfant en route et toute la panoplie et pire encore, Williams avait l'air pessimiste à ce sujet. Elwyn se contenta de lui tapoter l'épaule avec un sourire rassurant, comme s'il pouvait faire plus en attendant que son vieil ami se déclare auprès de sa colocataire. De son côté, ce n'était de toute façon pas beaucoup mieux vu le scandale constant qu'il proposait à Nea. Un jour, peut être, tout serait plus simple. Un jour, peut être oui, il se ferait ce dîner à quatre, sans qu'il n'y ait de disputes à n'en plus finir entre les hommes et les femmes de la tablée. Un jour, tout cela viendrait mais maintenant, les deux individus allaient devoir prendre leurs responsabilités s'ils voulaient être heureux. "Deal, ça c'est un échange de bons procédés... Bah oui, c'était très con, surtout que je me rappelle même plus de son nom à la fille donc... Mais on va pas recommencer, on sera plus jamais aussi cons, ça aussi c'est un deal." Et Elwyn sourit à son vieil ami, terminant son café alors que la conversation dérivait sur tout et rien à la fois, sur les souvenirs qu'ils avaient partagés dans leur jeunesse, ceux qu'ils créeraient sans doute maintenant qu'ils s'étaient retrouvés. Pour ne plus jamais se perdre, Elwyn l'espérait.
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| | | | | | | | Friends for the better and for the worse. (Elwyn) |
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