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 Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptySam 1 Juin 2019 - 21:42

La discussion avec Caleb m'a un peu ouvert les yeux et je suis venu à la conclusion qu'il faut que je lâche prise, tout simplement. Aussi douloureux que ça peut être pour moi, il faut que je me remémore à quel point c'est encore plus douloureux pour elle. Garder nos distances comme nous le faisons déjà et m'occuper l'esprit avec autre chose. Le théâtre m'aide beaucoup de ce côté là. La reprise n'a pas été facile, ma mémoire ayant été bien plus affecté que ce que je n'imaginais, l'apprentissage de nouveaux textes se transformant en rude épreuve. A côté de ça il y a toute l'histoire avec Léo et Charlie qui me travail pas mal, ne sachant pas forcément où me situer entre les deux, Ambroise qui est à nouveau dans un moment off, Sybbie qui n'a, du coup, pas envie de sortir. Bref, ce n'est pas vraiment la joie.

C'est donc plus par dépit qu'autre chose, que je me retrouve à arpenter les couloirs de l'université aujourd'hui. Non pas pour aller en cours, mais bel et bien dans le but d'aller voir le directeur pour lui parler de ma non envie de me présenter aux épreuves de rattrapage et surtout de mon envie d'arrêter les cours. Non pas que je veuille trouver autre chose, je souhaite rester -ou au moins tenter de rester- dans la voie que j'ai choisi, mais je me suis rendu compte que les cours étaient une source de stress insoutenable. Je pense que si j'avais eu que la northlight et mon passage en troupe professionnelle à gérer, je n'aurais sans doute pas eu ce Burn out. Car au final, le stress et la pression de la scène, je la gère assez facilement -après 19 ans à évoluer dans ce domaine- mais je ne me sortais absolument pas avec celui des examens et de la charge de travail. C'est donc, une décision mûrement réfléchie qui m'emmène à pousser les portes de l'université pour la première fois en 6 mois. En marchant dans les couloirs, je croise très rapidement mes anciens camarades. Heureux pour la plupart de ma revoir, je me rends compte qu'ils ne me manquaient pas des masses, si ce n'est Sam et Claudia. En arrivant ce matin, j'ai longtemps parlé avec eux, je leur ais expliqué les raisons de ma décision et ils ont parfaitement bien compris.

Il doit être dans les alentours de 11h00 lorsque, me dirigeant vers la sortie dans un couloir désert, un hurlement de terreur puis de douleur me saisit les tripes. Ni une ni deux, je monte l'escalier pour rejoindre de deuxième étage et aperçois la jeune femme de ce matin, assise au sol qui se tient la main et qui semble être en proie à de sacrés douleurs.  « Claudia ?» l'interpellais-je en m'accroupissant à côté d'elle  «qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que … ? » je me fige instantanément lorsque mes yeux se pose sur la main de mon amie. Non seulement semble-t-elle avoir doublé de volume et luisant en un rouge qui n'annonce rien de bon, mais en plus je vois bien deux petits points, peu éloignés l'un de l'autre et, pour l'avoir déjà vu en photos ou en cours, je reconnais sans problème une morsure de serpent.  « Où ?» demandais-je simplement.

Lorsque Claudia montre la porte des sanitaires ouverte je n'hésite pas longtemps et la ferme dans un claquement sonore. Au moins l'animal ne risque pas de sortir. Ou peut-être que si ? Je déglutis et regarde la jeune femme qui se tord de douleur et ...ne sait absolument pas quoi faire. On a pourtant apprit en cours quoi faire lors d'une morsure de serpent ! On le voit dans n'importe quel guide touristique sur l'Australie, on le lit partout, dans n'importe quel shop, on le voit au moins une fois par mois lors d'une formation ou d'un breifing. Mais mon cerveau n'a aucune envie de coopérer. Pourtant c'est exactement dans ces moments là qu'il faut agir vite !

@Primrose Anderson
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyLun 3 Juin 2019 - 21:40


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Trois heures de débat sur les procédures juridiques australiennes auront suffi à me donner un mal de tête épouvantable et c’est dans un état lamentable que je m’extirpe de mon siège, quittant l’amphithéâtre pour aller chercher un café à la cafétéria. Franchement, je crois que je commence sincèrement à regretter de m’être levée ce matin. La journée ne fait que commencer et je suis déjà au bord de l’épuisement. En même temps, rien de plus étonnant puisque j’ai travaillé hier soir, commençant donc cette journée avec un manque de sommeil évident qui ne va pas s’arranger avec le temps puisque j’ai cours jusqu’à dix-huit heures et que j’enchaine ensuite sur une nouvelle nuit de travail. Honnêtement, c’est dans ces moments-là que je ne sais pas comment je fais pour tenir. J’en suis déjà à mon troisième café alors qu’il n’est même pas onze heures et je pense que si je devais mettre un dollar dans ma cagnotte à chaque fois que je me frotte les yeux, je pourrais me payer un luxueux restaurant ou un weekend spa avant la fin de la journée. Je vais prendre mon mal en patience, parce que c’est tout ce que je peux faire. La fin des cours est toute proche maintenant, j’ai enfin trouvé mon stage et je vais pouvoir – à défaut de ralentir le rythme – profiter de l’absence de rendus divers et variés pour rattraper les heures de sommeil qui me manquent cruellement. J’ai vraiment besoin de vacances et je crois que je regrette un peu d’avoir déposé mon dossier pour ce doctorat. J’aurais la réponse la semaine prochaine et je crois que je serais presque soulagée d’apprendre que j’ai été refusée. J’en fais trop, beaucoup trop, ma famille commence à me faire remarquer que mon état de santé est inquiétant et lorsque je regarde mon visage pâle dans le miroir le matin, je ne peux que réaliser qu’ils ont raison. Faute de pouvoir lever le pied pour le moment, je fais mon maximum pour m’accrocher, tentant désespérément de survivre à un rythme beaucoup trop violent pour n’importe qui, même pour moi. Pourtant, j’ai l’habitude d’en demander trop à mon corps, de dépasser mes limites et d’ignorer les avertissements de mon cerveau qui subit lui aussi cette surcharge de travail. Bientôt, ce sera derrière moi et je pourrais souffler, c’est cette idée qui me permet de tenir et je vais affronter cette journée avec brio, une fois de plus.

Mon moral reboosté, je jette mon gobelet vide dans une poubelle et prend le chemin du quatrième étage où j’arrive toujours à trouver une salle vide pour travailler entre deux cours. Mon exclusion temporaire de la bibliothèque est franchement handicapante, mais je crois que le pire, c’est qu’elle m’oblige à penser régulièrement à White ce que je préférerais évidemment éviter. Je monte quatre à quatre les marches, passant de palier en palier lorsque j’aperçois une jeune fille au sol, gémissant de douleur, auprès d’un garçon que je ne connais que trop bien et que j’aurais préféré ne plus avoir à croiser. Mais pour le coup, je n’ai pas le temps de me poser des questions, je quitte l’escalier que je m’apprêtais à monter et me précipite vers eux, prête à apporter mon aide si elle s’avère nécessaire. « Qu’est-ce qu’il se passe, elle est blessée ? » Je demande en m’agenouillant auprès d’eux, constatant que la jeune fille se tient la main. Cette dernière est rouge, gonflée, et alors que j’observe la plaie, j’aperçois les deux points caractéristiques d’une morsure de serpent. Merde, merde, merde. Nous avons tous été sensibilisés au cours de notre vie à ce genre d’incident si courant en Australie et je me souviens parfaitement qu’une plaie enflée et rouge est le signe que le serpent était venimeux. « Comment tu te sens ? Nauséeuse ? Tu arrives à respirer normalement ? » La jeune fille hoche la tête pour nier à ma première question puis acquiesces à la seconde. Bien, tant mieux, ça doit vouloir dire que les symptômes autres que physiques ne se manifestent pas ou en tout cas, pas encore. Malgré tout, elle ne parle pas, j’imagine qu’elle est sous le choc de ce qui vient de se produire. « Ne t’inquiètes surtout pas, on va s’occuper de toi. » Je dis « on » mais pour le moment, Clément n’a pas bougé d’un demi-millimètre, il est comme figé mais je me tourne tout de même vers lui, je ne peux pas gérer ça toute seule. « Il faut appeler les secours, tu as ton téléphone, tu peux le faire ? » Il faut agir vite, j’ignore si elle est allergique ou non au venin mais je ne veux pas être responsable de sa mort, je ne suis pas secouriste, Clément non plus, à nous de nous assurer qu’elle soit prise en charge par des personnes compétentes.

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Dernière édition par Primrose Anderson le Sam 8 Juin 2019 - 22:14, édité 1 fois
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyJeu 6 Juin 2019 - 11:50

La panique n'a jamais eu de bon effets sur moi. Je réagis toujours de la façon la plus idiote qui soit. Que ce soit mon côté égocentrique qui ressort lorsque j'apprends la maladie d'Ambroise ou le fait de rester figer sans réagir en voyant Claudia souffrir le martyrs à cause d'une morsure de serpent. Je sais pourtant, dans le fond, que chaque minute compte, qu'il faut réagir au plus vite car les risques d'infections ou de mort sont bien trop élevées. Surtout en Australie où la plupart des serpents sont dangereux. S'il ne sont pas venimeux,  ils sont sans doute transporteur de bactéries qui peuvent être tout aussi dangereuses pour l'organisme humain. Et pourtant, malgré le fait qu'on ne cesse ne nous rabâcher tout ça, je ne parviens pas à réagir correctement. Je suis figé, sur place, à fixé Claudia comme si elle pouvait m'aider.

Et d'un coup, la délivrance arrive sous forme humaine. Je reconnais sans problème la voix de Primrose qui parle à mon amie, souhaitant savoir si elle parvient à respirer correctement et si elle se sent nauséeuse. Fort heureusement, le jeune étudiante est encore capable de répondre à Primrose avant que celle-ci ne s'adresse à moi, me faisant enfin réagir. Posant mon regard sur elle, je la fixe quelques instants et cligne des yeux avant d'hocher vivement la tête  « Oui. Oui ! Je m'en occupe» dis-je en me tournant pour fouiller mon sac à dos duquel je sors mon portable. Je compose rapidement le numéro des urgences et, une fois en ligne, leur explique la situation, précisant bien la nature de la blessure et leur donne toutes les informations que je connais.

 « Ils envoient quelqu'un directement» dis-je en revenant vers les deux filles  « 5 minutes » je précise en m'accroupissant à la hauteur de Claudia. J'observe sa main et essaie de me remémoré la procédure de premier secours  « Tu … t'as de l'eau à tout hasard ?» demandais-je à Primrose, me rappelant que nettoyer une telle plaie est toujours une bonne chose. Toutefois, sans attendre la répondre de la danseuse, je récupère à nouveau mon sac et le fouille pour en sortir une bouteille d'eau dans laquelle il ne reste qu'un fond. J'attrape ensuite un de mes t-shirt propre de rechange puis me tourne vers Claudia et lui attrape délicatement le poignet avant de verser le contenu de la bouteille sur sa main. Les dents serrés, l'étudiante semble sincèrement en proie à une réelle souffrance. Je tente d'ignorer ses gémissement de douleur et pose le vêtement sur sa main afin de nettoyer un peu plus la blessure.  «voilà ça devrait ... »

je ne peux en dire d'avantage car je sens rapidement comment les doigts de la blonde se détendent tout à coup alors qu'elle tourne de l'oeil et perd connaissance. En panique je me redresse et essaye de lui éviter une chute trop violente alors que je lâche un nombre incalculable et  «merde » et de  « putain non pas ça». J'essaie de secouer Claudia pour la faire réagir mais rien n'y fait. Soupirant, je me redresse et regarde vers les escaliers  « Où est-ce qu'ils sont putain ...» grognais-je, ayant tout sauf envie de voir Claudia mourir devant nos yeux et priant pour que les urgences arrivent le plus vite possible.

@Primrose Anderson
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptySam 8 Juin 2019 - 22:35


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Clément a l’air à deux doigts de l’évanouissement alors qu’il regarde la blessure de la jeune fille qui n’est pas belle du tout. Paniquer ne sert à rien, c’est inutile, et ça ne l’aidera pas, je prends donc les choses en main, essayant de savoir où en est la jeune fille tout en incitant le jeune homme à bouger ses fesses pour faire quelque chose d’intelligent et utile. Heureusement, il a l’air de réagir à mes paroles, comme s’il se réveillait d’un seul coup, réalisant que la situation nécessite d’agir plutôt rapidement. Les blessures de serpent peuvent avoir de graves conséquences sur les personnes qui en sont victimes, il a dû, comme moi, vivre les différentes campagnes de sensibilisation nous exhortant à réagir vite et bien en cas de situation similaire. Le stress et la panique ne font évidemment pas partie des sentiments par lesquels il faut se laisser submerger. Malgré tout, je sais que dois me montrer patiente avec Clément et ne pas le bousculer, il sort d’une longue convalescence qui a été difficile et j’imagine qu’il doit encore être trop fragile pour subir une forte pression. Malgré l’urgence du moment, je vais donc tenter de le ménager un maximum afin d’éviter qu’il me claque entre les doigts à son tour. Pour le moment, il se montre plutôt utile, allant passer son coup de fil comme je lui ai demandé, alors que je continue à essayer de rassurer la pauvre fille à coups de « courage, ça va aller », « tu vas t’en sortir », « essaye de te concentrer sur ta respiration, plus elle sera apaisée et moins tu sentiras la douleur ». Je n’ai absolument aucune idée de la véracité de mes propos mais sur le moment, c’est tout ce que je peux faire alors j’essaie d’avoir l’air à peu près sûre de moi.

Je devrais sans doute tenter de lui apporter mon aide autrement, en soignant sa blessure par exemple, mais j’ignore totalement comment il faut faire pour gérer ce genre de chose. Si je connais les gestes de premiers secours, je n’ai en revanche pas suivi de formation adéquate pour une telle intervention alors j’espère simplement que les mots de réconfort et une attente pas trop longue suffiront à lui faire du bien. De toute façon, elle ne présente aucun symptôme autre qu’une main un peu enflée et rouge ce qui montre qu’elle supporte plutôt bien le venin et qui suffit à me rassurer sur la suite des événements. Clément revient, me demandant si je n’aurais pas de l’eau avant de sortir sa propre bouteille sans me laisser le temps de répondre à sa question. Je me retiens de lui faire remarquer qu’il aurait pu éviter une question aussi stupide s’il n’avait pas vraiment besoin de moi, et je le laisse appliquer le liquide sur la blessure avec un T-shirt qu’il sort de son sac. Les gémissements de la jeune fille prouvent que la douleur est intense et je m’efforce de ne pas partir en courant pour ne plus avoir à me sentir aussi impuissante. « Cinq minutes c’est rien, tu vas voir, ça va passer très vite et des personnes compétentes prendront bien soin de toi. » J’affirme, sachant pourtant pertinemment que ce seront sans doute les cinq plus longues minutes de toute sa vie et par conséquent les nôtres également.

Je ne suis pas sûre que l’eau soit un remède très efficace mais c’est toujours mieux que de ne rien faire. Malgré tout, la jeune fille n’a pas l’air de se sentir bien du tout et perd connaissance. Clément essaye de la faire revenir à elle en la secouant, paniquant parce qu’il ne sait manifestement pas gérer la situation. Moi non plus, à dire vrai, mais je ne suis pas sûre que prendre la jeune fille pour un arbre fruitier soit la meilleure solution. « Arrête. » Je lui demande, en posant la main sur son épaule pour faire reculer. Il a l’air d’être au bord de l’évanouissement lui aussi, alors qu’il panique en ne voyant pas les secours arrivés ce qui parait normal puisqu’ils ont été prévenus à peine une minute auparavant. « Je crois qu’il faut la mettre en position latérale de sécurité, c’est ce qu’il y avait écrit sur la plaquette qu’on nous avait distribué en cours. » Mes souvenirs sont vagues, j’ignore à quel point mes propos sont vrais, mais au moins, ça me donne l’impression d’agir et donc de ne pas être complètement inutile. « Tu m’aides ? » J’essaie de ne pas faire mal à la jeune fille alors que je l’attrape doucement pour la faire glisser au sol, tentant de reproduire la position qu’on nous a appris avec l’aide de Clément. « Sa respiration est régulière, c’est plutôt bon signe, non ? » Pitié que les secours arrivent vite, je ne me suis jamais sentie aussi inutile et incapable de faire quoi que ce soit qu’en ce moment précis. « Il y a un serpent en liberté dans l’université ? » Je demande, réalisant soudain que l’animal en question ne m’a pas inquiétée avant alors que ça aurait dû. « Il faudrait peut-être prévenir quelqu’un ? » Et s’il revient et qu’il nous attaque ? Je n’ose même pas prononcer cette idée à voix haute de peur que ma propre panique vienne rejoindre celle de Clément. Il faut au moins que l’un de nous deux garde la tête froide.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyDim 9 Juin 2019 - 8:41


Inutile et impuissant. Voilà ce que je suis face à la situation. Je me sens nul à paniquer alors que les premières minutes sont cruciales, qu'il faut agir le plus vite possible. Rassurer la victime, lui prodiguer les premiers soins qui peuvent peut-être lui sauver la vie, tout cela est oublié par cette panique qui me fige, mon corps et mon cerveau, m'empêchant de penser correctement. Fort heureusement, pour Claudia mais aussi pour moi, Primrose arrive rapidement et sait mettre nos différents de côté. Calme et posée, gardant la tête froide, elle prend facilement les choses en main et parvient à me faire réagir. Appeler les secours ? Je sais faire ça ! Sans plus attendre, je me lève et explique la situation au médecin urgentiste qui envoie directement une ambulance précisant qu'elle sera là dans cinq minutes.

Cinq minutes, ce n'est pas énorme, mais c'est assez long pour que mon amie s'évanouisse. Chose positive : elle ne convulse pas, ce qui est un bon signe, non ? Pour ma part, la panique revient assez rapidement à la charge et j'essaie de la faire réagir en la secouant comme un arbre fruitier. C'est avec une main posée sur mon épaule, que Prim me fait arrêter, me disant qu'il faut la mettre en position latérale de sécurité. J'observe Claudia puis hoche vivement la tête lorsque Primrose me demande de l'aider. Me redressant, je me penche en avant et attrape l'inconsciente derrière l'épaule et la hanche et, tandis que Prim pousse, je la tire sur le côté. Une fois dans une position stable et fixe, j'hoche la tête en remarquant qu'effectivement la respiration de la jeune femme est régulière ce qui, d'après Prim, est un bon signe.

Toutefois, elle remet l'histoire du serpent sur le tapis, me demandant s'il y en a un en liberté dans l'école.  «Ouais, dans les toilettes des filles » dis-je en désignant la porte desdits sanitaires  «J'ai absolument aucune idée s'il y est encore mais j'ai jugé bon de fermer la porte. Comme ça il ne pourra pas sortir par là. Et vu la morsure je pense qu'il est un peu trop gros pour passer en dessous de la porte » continuais-je puis hoche la tête lorsque mon amie reprend qu'il faudrait que nous appelions quelqu'un qui s'occupera de cet animal  « On m'a dit au téléphone qu'il y aura quelqu'un qui arrive avec l'ambulance » je lance un coup d’œil vers Claudia et soupire doucement  « Je crois qu'ils en ont besoin pour savoir de quel type de venin il s'agisse et du coup quel anti venin elle a besoin»

je me passe une main sur le visage et me recule en secouant légèrement la tête, sentant mon cœur battre à la chamade  « 4 ans que je vis en Australie et je n'ai jamais vu un serpent» dis-je avant d'hausser les épaules  «Du moins jamais dans ces cas là et ….je pensais naïvement qu'ils ne s'approchaient jamais des bâtiments publique » je soupire, pinçant les lèvres  « ça t'es déjà arriver ?» demandais-je en levant mon regard Prim  « D'être mordue par un serpent ?»

@Primrose Anderson
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyDim 9 Juin 2019 - 14:38


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Appeler les secours semble être enfin une mission à la portée du Clément figé que j’ai retrouvé et il a l’air trop content d’arrêter de jouer les potiches, pour pouvoir passer à l’action à son tour. Je réalise sans peine que je ne fais preuve que de très peu de tolérance envers le pauvre jeune homme, probablement poussée par la rancœur que j’ai toujours contre lui malgré le fait que j’essaie de faire croire que toute cette histoire n’a eu aucun impact sur moi. En l’occurrence, il a peut-être autant d’utilité qu’un pasquin en train d’agiter un tambourin, mais au moins il a le mérite d’être là et d’essayer de faire quelque chose d’utile au lieu de s’enfuir en courant pour ne pas avoir à gérer les choses, ce qu’aurait certainement pu faire une personne un peu moins altruiste. Mon agacement retombe alors que je parviens doucement à me raisonner et que nous nous entraidons pour que la jeune femme adopte une position qui la mettra davantage en sécurité. Toute seule, je n’aurais pas pu m’en sortir, je le réalise sans peine et ce n’est pas parce que c’est moi qui prends les choses en main parce que je suis manifestement moins affectée que Clément peut l’être qu’il ne sert à rien, bien au contraire. J’arrive même à lui adresser un sourire alors que je constate que la respiration de la jeune femme semble posée et régulière, malgré son inconscience, ce qui – à mon sens – est signe qu’elle ne vit pas de danger mortel évident. « Tant qu’elle ne convulse pas, je crois que ce qu’on peut faire de mieux, c’est la laisser dans cette position et attendre. » Cette attente va être interminable et ô combien frustrante, j’aimerais savoir comment la réveiller et soigner sa plaie mais parce que je n’ai pas les capacités nécessaires pour le faire, j’ai conscience que la meilleure idée est sans doute de continuer à veiller sur elle, en lui parlant, en vérifiant qu’elle respire toujours correctement et en attendant sagement que les secours viennent prendre le relai. Tout ce que j’espère, c’est que cette morsure n’est vraiment pas trop grave, que sa réaction peut être qualifiée de normale et qu’elle sera sur pieds très vite, voire même dès le lendemain grâce à l’intervention de personnes compétentes. Je suis confiante, en tout cas j’essaie de l’être, croire que les choses vont bien se passer est certainement le meilleur moyen de ne pas céder à la bouffée d’angoisse qui menace de me saisir maintenant que je suis totalement inactive. Tant que je devais agir, je n’envisageais pas de prendre le temps de m’inquiéter, maintenant que je suis arrivée au bout de ce que je pouvais accomplir, je commence à réaliser vraiment la situation dans laquelle elle se trouve qui n’est absolument pas réjouissante.

C’est sans doute pour m’occuper – et également pour savoir à quel point je dois paniquer – que je mentionne finalement le serpent qui n’est pas apparu une seule fois dans notre champ de vision mais qui ne doit tout de même pas être bien loin. L’enfermer dans les toilettes des filles était sans doute une bonne idée, j’admets qu’outre le petit dépliant obtenu en fin de séance de sensibilisation que j’ai limite appris par cœur, je ne connais absolument rien à ces bestioles que je m’abstiens de côtoyer. Je suis loin d’être une amoureuse des bêtes, encore moins lorsque ces dernières sont dangereuses, je crois que je ne dois pas être une vraie australienne et il est évident que la vie à la ferme parentale n’aurait pas été un rêve éveillé pour moi. « Il ne peut pas s’enfuir par les canalisations ou par une fenêtre, t’es sûr ? » Je ne sais même pas si un serpent est capable de faire une telle chose, je crois que j’ai un peu trop regardé Harry Potter, j’espère simplement que ledit serpent n’est pas de la même taille que le fameux basilic et qu’il n’a pas le pouvoir de tuer avec ses yeux, là, par contre, il y aurait vraiment de quoi paniquer. J’ignore si un tel serpent existe réellement, question que je n’ai pas l’intention de poser à voix haute, déjà parce que je risque de passer pour la pire des idiotes mais aussi et surtout parce que ça rendrait mes craintes un peu trop réelles et que, jusqu’à présent, j’ai réussi à conserver ce masque d’assurance qui fait de moi la moins paniquée des deux. « J’espère qu’ils vont se dépêcher, je crois que j’arrive au bout de toutes mes connaissances dans le domaine. » Autant le prévenir que si jamais elle se met à convulser ou qu’elle arrête de respirer, ça va devenir vraiment plus compliqué. Les seuls massages cardiaques que j’ai eu à faire de ma vie ont été sur des mannequins en plastique avec une jauge de vie greffée sur la poitrine qui me permettait de me rendre compte de l’efficacité de mes mouvements. Autant dire que pour le réalisme de la situation, on repassera. En plus, on ne peut pas péter des côtes à un bonhomme inanimé, contrairement à un véritable humain à qui je n’ai pas envie de faire le moindre mal. « J’en ai jamais vu non plus et j’espère ne jamais en voir. » Dis-je, en réponse à sa question. Non, je n’ai jamais eu à subir une telle morsure et effectivement je trouve aussi étrange que l’un d’entre eux se soit introduit dans l’université. « Tu la connais ? » Je demande, désignant la fille toujours inanimée d’un simple geste de tête. Faire la conversation devrait nous permettre de faire passer ce laps de temps un peu plus rapidement et puisque nous ne pouvons rien faire de plus que ce que nous avons déjà fait, à part peut-être prier, je me permets de le faire. Le seul problème, c’est que j’ai beaucoup de mal à le regarder dans les yeux.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyDim 9 Juin 2019 - 17:58

Au final, c'est grâce à Primrose que je parviens à sortir de ma torpeur et à me rendre utile, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Alors que j'appelle les secours, je remercie mentalement la jeune femme d'être passé par là -et surtout de s'être arrêté pour nous aider et non d'avoir prit les jambes à son cou- avant de retourner vers les deux filles, leur expliquant que les secours devraient arriver dans cinq minutes. Ce qui peut être aussi court que long... surtout que Claudia perds connaissance. Après avoir tenter de la faire réagir en la secouant, je décide d'aider Prim qui m'indique qu'il faille la mettre dans une position plus adéquate. Une fois la jeune femme mise en sécurité, je respire enfin à nouveau un peu plus tranquillement.

C'est à ce moment que Prim décide d'engager la conversation, évoquant le serpent qui, comme je l'explique, est enfermé dans les sanitaires. Lorsqu'elle parle de s'enfuir par les canalisations, j’émets un léger rire  « T'as pas un miroir avec toi ? Histoire de pouvoir regarder par les coins pour par qu'on se fasse surprendre par lui et finir simplement pétrifié et non mort»  dis-je avant de reprendre rapidement mon sérieux, imaginant que ma référence à Harry Potter est peut-être un peu trop déplacé compte tenu du sérieux de la situation  « Enfin je t'avoue que je n'ai pas été jusqu'à vérifié s'il y avait une fenêtre d'ouverte et ….bizarrement, crois le ou non, je ne passe pas ma vie dans ces sanitaires »  petite référence à une de nos rencontres  « donc je ne sais pas s'il y a un trou ou quoique ce soit par lequel l'animal peut s'échapper»  reprenais-je, haussant les épaules.

Lorsque Primrose annonce qu'elle arrive au bout de ses connaissances, je pince les lèvres et hoche la tête  « J'imagine bien. Enfin … en tout cas merci. D'être venu»  reprenais-je, baissant le regard. J'ai envie de la remercie plus sincèrement, lui dire que sans elle Claudia ne survivrait peut-être pas, mais je décide de changer de sujet, expliquant que je n'ai jamais vu de serpent alors que ça fait 4 ans que j'habite en ici. Mais ce qui est encore plus surprenant en vrai c'est que Prim, née et ayant grandit en Australie n'ait jamais vu de serpent de sa vie.  « Sérieusement ?»  demandais-je, arquant un sourcil sans pouvoir cacher ma surprise, avant de de poser mon regard sur l'inconsciente lorsque la jeune femme me demande si je connais Claudia  « Ouais, c'est une amie de promo»  hochais-je la tête, me grattant légèrement la nuque  «Je suis venu lui annoncer que je quittais l'université »  reprenais-je, gardant le regard rivé sur le sol.

@Primrose Anderson
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyLun 10 Juin 2019 - 11:28


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Ce serpent me fait flipper, franchement, autant soigner quelqu’un qui vient de subir une morsure, je crois que je m’en sens capable, ou en tout cas de faire les gestes de premier secours. En revanche, pour ce qui est de devoir faire face à l’animal en lui-même, j’en mène déjà beaucoup moins large. En plus, cet animal a l’air d’être un véritable acrobate puisqu’il a tout de même réussi à atteindre la main de sa victime alors que je croyais que ces petites choses-là restaient bien sagement au sol. Peut-être que la jeune fille est tombée, après tout, personne n’est à l’abri de s’encoubler contre une marche d’escalier et de finir au sol, pourquoi pas elle. Toutefois, puisque j’ignore si cette hypothèse est la bonne, je préfère rester sur mes gardes et demander davantage de précisions à Clément sur le serpent en question me parait être la meilleure option. Si je n’avais pas été autant sur mes gardes, j’aurais sûrement pris plus le temps d’apprécier ses références à Harry Potter qui m’arrachent tout de même un sourire. Ce garçon est définitivement quelqu’un de bien. « J’ai un téléphone portable, c’est moins vieille école mais j’imagine que si on regarde par l’appareil photo, ça devrait avoir le même effet qu’un miroir. » Je rétorque, sachant pertinemment que ceci serait parfaitement inutile puisqu’il est tout de même bien improbable de se retrouver face à un tel spécimen un jour. En tout cas, j’espère ne jamais en rencontrer un dans ma vie. J’aurais tout de même préféré que Clément vérifie effectivement que la fenêtre était bien fermée, j’imagine déjà le vent de panique sur le campus en cas de fuite de l’animal mais j’imagine que dans des situations comme celles-ci, on ne peut pas penser à tout. « Tu fais ce que tu veux, je ne juge pas. » Sourire moqueur sur les lèvres, je ne peux que repenser au fait que nous nous croisons toujours bizarrement à proximité des toilettes des filles lorsque nous sommes à l’université. J’ai bien conscience qu’il s’agit d’une pure coïncidence mais le charrier un peu aidera peut-être à réinstaurer une atmosphère apaisée entre nous puisque celle-ci a été sacrément mise à mal par mes sentiments non partagés. « On va espérer qu’il est resté coincé, mais dans tous les cas, tu as fait ton maximum. Elle a eu de la hance que tu sois là. » J’affirme, parce que je le pense vraiment et que même s’il n’a pas eu forcément les bons réflexes, il a eu au moins le mérite de tenter d’intervenir pour lui porter secours et tout le monde n’aurait pas agi de la sorte.

La surprise se lit sur mon visage alors qu’il me remercie d’être venue. J’ai du mal à comprendre pourquoi je mérite des remerciements, après tout, j’ai fait comme lui, je suis venue porter secours à une fille qui en avait besoin, laissant de côté nos anciennes rancœurs pour pouvoir collaborer. Je suis sûre que beaucoup en auraient fait autant. Peut-être qu’il réalise simplement que ce pseudo tête-à-tête me coûte parce que je trouve la situation gênante, mais après tout, j’ai été rejetée, ça arrive à tout le monde, mon égo a un peu souffert, je le reconnais, mais je n’étais pas non plus transie d’amour pour lui et je pense que je m’en remettrais. J’aimerais que ça devienne plus facile entre nous, que Yoko ne se retrouve pas à faire le yoyo entre nous deux. Pour le moment, ça me parait au-dessus de mes forces, mais avec le temps, pourquoi pas, je suis sûre qu’on pourra passer au-dessus de ça. « C’est normal. » J’affirme, parce que dans ma tête, c’est la vérité, peu importe la personne en souffrance, je me devais d’intervenir. Ce n’est pas pour autant que mon intervention est pertinente d’autant plus que mes connaissances dans ce domaine sont extrêmement limitées, je n’ai jamais vu le moindre serpent de ma vie, ce qui est étonnant compte tenu de l’endroit où j’ai grandi, mais j’étais le genre de petite princesse à préférer rester dans le confort de la maison plutôt que d’aller me balader dans les champs. J’imagine que ça a joué sur mon non-apprentissage des espèces pourtant connues en Australie et que je ne souhaite pourtant pas plus rencontrer à l’heure actuelle. « Je te jure, toutes ces bestioles flippantes, c’est pas vraiment mon truc. » J’admets, avant de lui demander s’il connait la fille qui git sur le sol alors que les secours commencent à tarder à arriver. « Elle s’appelle comment ? » Cette fille ne va pas mourir aujourd’hui, elle n’en a pas le droit, pas sous mes yeux, alors autant essayer d’en apprendre davantage sur elle, ce sera utile pour répondre aux éventuelles questions des secours et surtout pour la retrouver dans les jours à venir et prendre des nouvelles de sa santé. « Tu t’en vas ? Définitivement ? » Je demande, sachant pertinemment quels étaient les dilemmes auxquels Clément était confronté après avoir subi son burn out qui avait mis à mal sa carrière et sa santé. Je ne sais pas trop ce que je dois penser ou ne pas penser de ce choix, j’imagine que je n’ai de toute façon pas de jugement à porter sur ce choix. « Tu vas mieux ? » Notre relation étant ce qu’elle est, à présent, je n’ai jamais vraiment pris le temps de reprendre de ses nouvelles pour savoir comment il s’en sortait. Je n’ai pas été une amie pour lui parce que je ne me sentais pas capable de l’être et je ne suis pas sûre de le vouloir toujours aujourd’hui mais puisque nous avons encore quelques minutes devant nous, autant éviter les silences gênants et en profiter pour poser cette question qui aurait dû franchir mes lèvres il y a bien longtemps déjà.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyLun 10 Juin 2019 - 12:18

C'est un sentiment de soulagement qui se propage en moi lorsque ma référence à Harry Potter arrache un sourire à Primrose. Bien que léger, celui-ci reste sincère, si bien que je me demande si on a n'a pas pensé à la même chose en même temps. J'avoue que ça ne m'étonnerait même pas, en vrai. Je répond facilement à son sourire alors qu'elle m'avoue n'avoir que son portable mais que regarder à travers la caméra devrait sans doute avoir le même effet qu'observer le reflet du Basilisk dans un miroir  «Je pense … enfin, faut bien qu'il s'adapte à notre nouvelle génération, hein » rayais-je.

Toujours dans la veine de l'humour afin de détendre l'atmosphère, Primrose m'autorise, moqueuse de faire ce que je veux dire et donc me donner le droit de passer ma vie dans les toilettes féminines. Sourire narquois étirant la commissure gauche de mes lèvres, je secoue doucement la tête, décidant de ne pas répondre à ces paroles. D'autant plus que la jeune femme ne me laisse pas le temps de réagir, me disant que Claudia a eu de la chance que j'ai été là et que j'ai fait mon maximum  « J'aurais pas réussi à faire quoique ce soit si t'étais pas venu» affirmais-je, avant de la remercier effectivement.

Mes remerciements semblent la surprendre, mais ils n'en demeurent pas moins sincère. Bien évidemment, je ne la remercie pas parce que c'est Primrose, mais je la remercie parce que je l'aurais fait avec n'importe qui d'autre se serait arrêter pour nous aider. Le hasard fait simplement qu'il s'agisse de celle que j'ai longtemps pu compter parmi mes plus proches amis. Et vu ses aveux de la dernière fois, je me doute bien que cet tête-à-tête n'est pas des plus aisés, plus pour elle que pour moi, en vrai. Je lui offre tout de même un sourire, l'encourageant à accepter mes remerciements lorsqu'elle me dit que 'c'est normal'. Effectivement, n'importe qui ayant un minimum de sens humain et d'empathie aurait pu s'arrêter. Ça ne change rien au fait que si elle n'avait pas été là je pense que les secours n'auraient pas été appelé aussi tôt.

Décidant que le malaise a assez duré, je change de sujet, demandant à Prim si elle a déjà vu et/ou été mordu par un serpent. La réponse négative venant d'une australienne me surprend pas mal alors qu'elle m'explique que les bestioles flippantes telles que les serpents ne sont vraiment pas son truc.  « Je ne te comprend que trop bien ...» répondais-je, frissonnant encore maintenant en repensant à ce moment où j'ai vu une des plus grosses araignée de ma vie qui était sur le point d'entrer dans la maison de Billy lorsque j'habitais encore sous son toit.

Ne supportant sans doute plus celle discussion sur les animaux dangereux, Primrose souhaite avoir plus d'information sur la jeune femme inconsciente  «Claudia » la présentais-je, après lui avoir dit qu'elle était une amie de ma promo  « Elle fait les même études que moi mais elle s'oriente plus vers la scénographie que la comédie en tant que telle» ajoutais-je avant de préciser que, si je suis venu ici, c'était surtout pour annoncer mon départ total de l'université.  «Oui, définitivement » j'hoche la tête  « En y réfléchissant, l'université, les examens et tout ça, ça ...» ça quoi ? Ça me fait chier ? Ça m'emmerde ?  « En fait ça va paraître idiot, mais je gère absolument pas la pression que les prof nous mettent et le stress des examen» expliquais-je, haussant les épaules  « c'est tellement différent que le stress que tu ressens avant de monter en scène» et pourtant même celui-ci est devenu ingérable pour moi.  « Donc voilà. Ce sera au moins ça en moins » concluais-je avant de baisser le regard sur Claudia

 « ça va» répondais-je à la question de Prim. Bien évidemment, je vais taire le fait que j'ai fait une crise d'angoisse avant de monter sur scène  «J'ai passé 10 jours à Bali dans un centre de Yoga  » un léger sourire s'affiche sur mes lèvres  «Autant te dire que ça m'a permis de réfléchir correctement et prendre cette décision de quitter les bancs de l'école  » haussais-je les épaules, m'installant sur le sol, mes bras entourant mes genoux  « Et toi ? » lui retournais-je la question, posant mon regard sur la jeune femme et l'observant d'un peu plus prêt.
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyLun 10 Juin 2019 - 15:19


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Le ton léger de notre conversation me fait beaucoup de bien et contraste agréablement avec les tensions qui sont omniprésentes entre nous depuis notre sortie spectacle et qui ne sont pas allées en s’arrangeant puisque Clément m’a bien fait comprendre que son ressenti à mon égard n’avait rien à voir avec le mien. Alors savoir que tout peut devenir un peu plus simple et plus fluide est tout de même agréable, je ne voudrais pas qu’on reste sur cet a priori négatif et sur cette gêne qu’il doit ressentir autant que moi compte tenu des faits récents qui viennent de se produire. Ses remerciements me vont d’ailleurs droit au cœur, parce que je le sens vraiment sincère et que j’apprécie vraiment qu’il se rende compte de mon implication même si pour moi elle est normale parce que j’aurais aimé que quelqu’un vienne à mon secours si j’avais été dans la même situation. Cependant, il est vrai que Clément avait l’air un peu paralysé par la peur quand je suis arrivée pour l’aider et il a l’air maintenant de s’en sortir beaucoup mieux, sans doute parce que nous sommes désormais totalement inutiles et qu’à part attendre que les secours daignent arriver, nous n’avons pas grand-chose à faire. « Tu avais juste besoin d’un coup de pouce pour te remettre de tes émotions, mais si tu avais été tout seul, je suis sûre que tu aurais fini par reprendre tes esprits. » J’affirme, parce que je suis certaine que son altruisme aurait pris le dessus sur la peur panique qu’il ressentait et l’aurait poussé à venir en aide à la jeune fille quel que soit son degré de frayeur. « On ne sait jamais vraiment quand on va réagir dans ce genre de situation, on a beau nous y préparer, quand on est confronté à la réalité, ce n’est pas du tout la même chose. » A croire que je suis capable de faire preuve d’un peu de sagesse de temps en temps, mais je tiens sincèrement à le rassurer sur son implication dans tout ça. C’est lui qui a trouvé cette jeune fille en souffrance, lui qui a été là pour la rassurer dans un premier temps, lui qui a appelé les secours quand je l’ai un peu secoué pour qu’il le fasse et lui encore qui a pensé à nettoyer la plaie avec de l’eau. Certes, j’ignore tout de l’utilité de ces actions mais au moins il a essayé et je trouve ça honorable.

Mon inimitié pour les animaux est visiblement partagée par Clément, à croire que nous avons plus de points communs que prévu finalement et il prouve encore qu’il a été tout de même très utile malgré sa peur puisqu’il a pensé à bloquer le serpent dans les toilettes. « Tu as peur des serpents ? » Ce qui expliquerait certainement qu’il se soit liquéfié de cette manière alors que l’animal mordait la jeune fille et disparaissait. S’il s’agit pour lui d’une phobie, je trouve même que sa réaction était loin d’être démesurée par rapport à ce qu’il avait dû ressentir. Pour ma part, j’ai eu la chance de ne pas voir le serpent et j’espère que je ne le verrais jamais, ça m’angoisserait beaucoup trop. Comment faut-il réagir en cas d’attaque de serpent en plus ? Personne ne m’a jamais appris ça, je sais comment m’en sortir en cas de blessure mais pas comment gérer pour que la blessure ne survienne pas. « Je vois, tu as fait ton choix et tant que tu es à l’aise avec ce choix, j’imagine que c’et la meilleure chose à faire. » A dire vrai, je n’en sais rien du tout mais Clément a l’air sûr de lui. C’est marrant, j’ai l’impression que tout le monde arrive à trouver sa voie, à faire une croix sur des projets pour que d’autres aboutissent alors que moi je reste définitivement coincée entre ces deux vies que tout oppose sans parvenir à pencher davantage vers l’une ou vers l’autre. Quand j’y pense, c’est assez pitoyable, même Clément qui sort d’une très longue période de convalescence a réussi à se poser pour prendre une décision pourtant lourde de conséquences. Je suis admirative, vraiment. « La pression des examens et des concours, c’est ce qui rend compliquée la scolarité de beaucoup d’étudiants et c’est dommage, certaines personnes brillantes ne sont pas reconnues à leur juste valeur parce qu’elles ne savent pas gérer le stress. » Moi, j’ai toujours été très scolaire et disciplinée, du coup je m’en sors bien, mais ce n’est pas vraiment une question de talent et même si je suis heureuse d’avoir l’opportunité de réussir, je trouve dommage que des personnes talentueuses ne l’aient pas. « Tu vas remonter sur scène, alors ? » J’imagine que si ce choix est fait c’est pour que Clément puisse remonter sur les planches, j’espère pour lui qu’il y arrivera, même si je suis un peu sceptique sur les bienfaits du yoga pour y parvenir. « Je vais bien. » J’affirme lorsqu’il me retourne la question. A dire vrai, je n’en suis pas vraiment sûre mais je ne crois pas que Clément soit la meilleure personne avec laquelle débattre de mon ressenti.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyLun 10 Juin 2019 - 17:45

Elle est mignonne Primrose, à penser que si j'avais été tout seul j'aurais sans doute réussi -au bout d'un certain temps- à me remettre de mes émotions. A vrai dire, je n'ai aucune idée de ce qui se serait passé. Peut-être qu'effectivement j'aurais réussi à me reprendre, mais peut-être me serais-je aussi évanoui. L'année dernière j'aurais sans doute réagis plus facilement et j'aurais pu prendre les choses en mains, mais depuis mon burn out j'ai l'impression d'être un bon à rien et de paniquer pour un rien.

Silencieusement dans un premier temps, je donne raison à Primrose, n'étant que peu étonné de la sagesse. Oui, personne ne sait réellement comment réagir dans ce genre de situation, étant donné que la pratique est bien souvent au delà de la théorie.  « J'ai jamais eu les bonnes réactions sous la panique. Vraiment, c'est presque maladif chez moi» dis-je en souriant légèrement, haussant les épaules.  «mais t'as bel et bien raison sur le fait qu'on a beau être préparé, on ne saura jamais réellement comment on réagit sur le fait accompli.» je pince légèrement mes lèvres  « Enfin bref» je soupire doucement et observe Claudia qui n'a toujours pas montré de signe de réveil.

Nous parlons ensuite de nos expériences -inexistantes pour tous les deux- avec les serpents. Je m'étonne un peu du fait que Prim n'en ai jamais vu un -alors qu'elle est née et a grandit en Australie- avant qu'elle ne me demande si je suis phobique.  «Aucune idée » avouais-je en secouant la tête  «Comme dit, je n'ai jamais vu un serpent en vrai, donc j'ai aucune idée de comment je réagirais  » je soupire doucement  «Je sais maintenant juste que si je me faisais mordre je ne saurais absolument pas comment réagir » je laisse échapper un rire moqueur, me foutant de moi-même  «Me connaissant j'aurais tendance à m'enfuir en courant alors que c'est sûrement pas la chose la plus intelligente à faire » concluais-je ce sujet.

Commençant à me sentir un peu inconfortable face à cette discussion, je suis on ne peut plus reconnaissant envers Primrose lorsque celle-ci décide d'orienter la conversation vers un autre sujet, rebondissant sur le fait que j'ai décidé d'arrêter les cours. Après avoir expliqué que je ne supportais plus la pression et le stress des examens, j'hoche la tête lorsqu'elle me dit que c'est souvent la raison pour laquelle les étudiants flanchent et ne sont pas reconnus à leur juste valeur  «C'est ça, exactement » confirmais-je ses paroles  « On a beau avoir choisi nos études, on décide quand même de nous foutre dans des cases» je soupire  « on nous laisse que très peu de liberté malgré que les profs ne cessent de dire de nous dire de donner notre avis, d'improviser des choses etc» j'hausse les épaules  «Donc voilà, t'as totalement raison » je lance un coup d'oeil en arrière vers les escaliers, priant pour que les secouristes arrivent vite avant d'hocher la tête  « Yep je remonte sur scène. Enfin du moins j'essaie en tout cas» je me passe une main sur la nuque  «C'est pas évident mais ...ça va aller » maintenant que je connais de nouvelles techniques qui me permettront de m'aider à me focaliser et à me détendre.

Lorsque je retourne la question à Prim et que celle-ci me répond qu'elle va bien, je me permet d'avoir quelques doutes. Elle a l'air fatigué, est bien plus pâle que d'habitude et a même l'air un peu plus amaigris -alors qu'elle a toujours été très mince. Toutefois, je ne sais pas si je peux lui poser d'avantage de questions, afin qu'elle me parle un peu plus d'elle-même, lui demander si elle est vraiment sûre que ça va  « ok, tant mieux» voilà ce que je répond avec un petit sourire, pas forcément très à l'aise avec l'idée de ne pas pousser d'avantage. Mais en même temps je me dis que si ça ne va vraiment pas et qu'elle veut en parler, elle le fera d'elle-même. Je ne suis plus en position de lui demander des explications.

@Primrose Anderson
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyLun 10 Juin 2019 - 21:53


 
Clément & Primrose

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Je trouve que Clément se dévalorise beaucoup trop alors qu’il ne le mérite pas, certes il a perdu ses moyens pendant une fraction de seconde mais il s’est repris après et s’est montré à la hauteur en aidant son amie du mieux qu’il le pouvait. D’ailleurs, je me demande où sont passés ces fichus secours que j’ai l’impression d’attendre depuis une demi-heure et non pas trois minutes. C’est fou comme le temps peu paraitre plus long lorsqu’on ne se sent pas dans une position très agréable mais je sais qu’il nous faut prendre notre mal en patience et ne pas commencer à s’inquiéter. Tant que la jeune fille allongée au sol semble stable, nous n’avons pas de souci à nous faire et si jamais il lui arrive quelque chose de plus grave, j’espère que les secours seront là à temps pour la prendre en charge et nous laisser nous reculer pour observer de loin les professionnels s’affairer. Je n’aurais jamais pu travailler dans le domaine de la santé et encore moins à un poste haut placé. L’idée d’avoir une vie humaine entre les mains me terrifie. Je n’arrive pas à m’occuper correctement de moi-même, pourquoi les gens me feraient-ils confiance pour me confier un de leurs proches ? Je me demande si parmi les médecins en charge des patients, il y en a qui ont une vie tellement compliquée qu’ils n’arrivent pas à mettre leurs problèmes de côté au boulot et que c’est pour cette raison que des erreurs sont parfois commises. J’ai froid dans le dos en y pensant, je trouverais ça horrible de devoir annoncer la mort d’un proche à quelqu’un en sachant pertinemment que ce sont les deux verres de vodka que s’est enfilé l’interne avant l’opération qui ont eu raison de ses constantes vitales. Fort heureusement, ni Clément ni moi n’avons bu aujourd’hui – enfin pas à ma connaissance – et malgré nos faibles compétences, nous avons plutôt bien réussi à nous en sortir tous les deux. « J’imagine que ça se travaille, non ? Tout s’apprend. » Ne pas avoir les bons réflexes en situation de stress fait de lui un être humain, tout simplement mais si cette réalité lui pèse autant, j’imagine qu’il peut la combattre. « Je suis sûre qu’en cherchant, tu devrais réussir à trouver un stage dans ce domaine. » Peut-être que ça le rassurerait sur ses capacités à aider une personne en danger puisqu’il a l’air de douter sacrément de son utilité dans cette histoire.

Il ne nous reste plus qu’à espérer que le serpent ne surgisse pas des toilettes comme par magie car ni lui ni moi ne serons en capacité de nous en occuper compte tenu de nos expériences inexistantes, l’avantage pour Clément c’est que si ce serpent refait une apparition dans les semaines à venir parce qu’on ne l’aura pas retrouvé, il ne risque pas d’être victime d’une potentielle attaque. « J’imagine que c’est plus simple pour tout le monde de créer un système ordonné et carré plutôt que de laisser une place à trop de créativité, ça permet de contrôler les gens. » Et c’est bien triste mais tout gouvernement cherche à ne pas se faire dépasser par le pays qu’il doit administrer et c’est en imposant des lois et en surveillant leur bonne application qu’il parvient à faire entrer tout le monde dans le rang et à attraper les autres. J’imagine qu’à l’université, c’est comme ça, on envoie les élèves dans un cursus ou dans un autre pour les formater à une image d’étudiant lambda recraché dans la nature et prêt à faire exactement ce que la société attend de lui. C’est tellement triste d’en arriver là. « Tu fais déjà des représentations ? » Waw, je n’aurais pas imaginé qu’il se remette sur pieds si vite, il y a quelques semaines encore, bouger un membre semblait être un combat de chaque instant et maintenant, il peut déjà se produire en spectacle comme si tout cela n’était qu’un mauvais souvenir lointain. J’admire sa force et sa volonté, il prétend peut-être que c’est difficile mais vu le temps qu’il a mis pour retrouver son mental et sa santé, je trouve qu’il s’en sort plutôt bien. « Tu es très courageux. » C’est le seul compliment que je parviens à prononcer pour exprimer ce que je pense et même si ça ne reflète pas bien l’admiration que j’éprouve pour lui à cet instant précis, c’est amplement suffisant compte tenu du contexte étrange de nos retrouvailles. Quant à savoir si je vais bien, la question me met évidemment mal à l’aise quand on sait que mes problèmes actuels sont liés indirectement à lui et que je suis actuellement en train de réparer les dégâts causés par mon mensonge. Il est évident que je ne tiens pas à m’avancer davantage sur le sujet et c’est un sourire gêné qui répond à celui de Clément avant de nous plonger dans un silence que des bruits de pas viennent rompre rapidement. Les secours, enfin. Je me lève d’un bond, prête à les accueillir, espérant ne pas avoir commis d’erreurs et surtout voir Claudia sur pieds en un rien de temps.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyMer 12 Juin 2019 - 11:25

Effectivement, elle voit juste. Tout se travail. La mémoire, les techniques d'apprentissage, le corps, les mouvements. Pourquoi pas la gestion de la panique ? Elle m'encourage un peu, me disant que si je cherche un peu je trouverais sans doute un stage dans ce domaine, et je ne peux qu'approuver.  « Le problème c'est surtout que ça, c'est pas forcément le genre de situations auxquelles on est amené à assister tous les jours» dis-je en désignant Claudia et sa main toujours rouge et enflée  «Je n'ai jamais été confronté à ça, donc je pouvais pas savoir comment j'allais réagir et ...bref ouais, je vais sans doute essayer de trouver un stage un peu plus poussé pour en apprendre d'avantage. Ça ne peut pas faire de mal  » concluais-je en haussant les épaules. Peut-être que Primrose me suivrait dans ce genre de conférence ?


Décidant que ce n'est pas le moment de lui poser la question -et que je ne le ferais sans doute jamais- je parle un peu de Claudia mais surtout du fait que je quitte l'université, en profitant pour me plaindre de la pression avec laquelle les prof nous écrasent en plus du stress des examens.  « C'est ça» confirmais-je les paroles suivantes de Primrose lorsqu'elle explique qu'il est plus facile pour le gouvernement de contrôler les gens qui restent dans le système carré et ordonné mis en place.  « ça fait un peu peur quand même» de toute manière, avec mon choix de carrière, j'ai toujours eu l'impression de nager à contre courant. En nouvelle zélande, choisir la danse plutôt que le Rugby était assez bizarre et pas toujours bien vu et en ce qui concerne la comédie il n'y a qu'à voir Billy, le copain de ma mère, qui n'a jamais jugé bon de me comprendre.

Mais le temps n'est pas aux plaintes, nous en venons à parler de moi et ma décision de reprendre ma carrière en main. Je grimace un peu lorsque Primrose me demande si je fais déjà des représentations et soupire doucement  «Je ….c'est plus compliqué que ça » expliquais-je à mi-voix, ignorant délibérément le 't'es courageux' que la jeune femme ajoute assez rapidement. Je me trouve bien plus lâche qu'autre chose en fait.  «Je recommence les répétitions et tout, mais remonter sur scène devant un public c'est bien plus difficile que ce j'aurais imaginer. »

Fort heureusement, le silence suivant mes paroles, est bien rapidement brisé par des bruits de pas dans les escaliers. Se levant, Primrose fait signe aux secouristes de venir par ici et je me décale rapidement. Nous répondons aux différentes questions auxquelles nous avons une réponse, avant qu'un homme -l'archétype de Crocodile Dundee- ne vienne vers nous.  « C'est quoi comme serpent ? Il est où ? Vous l'avez vu ?» je lance un rapide coup d’œil vers Primrose puis secoue la tête  « Non, j'ai juste aperçue mon amie sur le sol et elle m'a dit qu'il l'a attaqué dans les sanitaires des filles » expliquais-je  «Du coup j'ai juste refermé la porte et ... » je ne peux en dire d'avantage que l'homme indique à son assistant de venir avec une caisse translucide mais qui peut se fermée hermétiquement  «Vous devriez vous reculer » nous indique-t-il alors qu'il s'approche de la porte. Ni une ni deux, je fais comme dit, entraînant Primrose en dehors du périmètre de sécurité et observe avec une certaine attention ce qui se passe au niveau de Claudia mais aussi et surtout l'équipe professionnelle qui est entrée dans les sanitaires pour capturer le serpent.

@Primrose Anderson
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyMer 12 Juin 2019 - 19:56


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Heureusement que nous n’avons pas à nous confronter tous les jours à des serpents venimeux. Je crois me souvenir que mon père avait très souvent à se charger de cet animal qui proliférait dans les champs à proximité de la ferme, mais ma petite vie de citadine m’a préservé de telles rencontres. Encore un avantage que le pensionnat m’a offert et qui m’a permis de fuir ma petite vie peu intéressante de future fermière. Je ne dénigre pas la profession parentale mais je sais pertinemment que ce n’était pas fait pour moi. Je n’ai pas encore entendu parler d’un incident ayant provoqué la fuite de dizaines de serpents glissant sur le sol dans les rues de Brisbane à la recherche de leurs futures proie. Je crois que, dans ce cas, je serais restée bien sagement enfermée chez moi jusqu’à ce que les forces de l’ordre ou le gouvernement annoncent que le problème avait pu être définitivement résolu. Je ne suis pas très courageuse et je ne prétends pas l’être. « Oui, c’est pour ça que s’entrainer à vivre cetet situation peut être utile, c’est un peu comme les stages de conduite dans des conditions à risque. On est pas amené tous les jours à glisser sur une plaque de verglas mais grâce au stage, on est préparé à réagir de la bonne façon si la situation se présente un jour. » Enfin, j’imagine que si la fameuse plaque se manifeste cinq ans après la fin du stage, il va sûrement être difficile de se rappeler exactement des bons gestes à effectuer en cas de problème. Toutefois, peut-être que dans une situation de danger imminent, le subconscient est capable d’aller chercher une information vraiment loin dans le subconscient. « En plus, tu auras sûrement un joli diplôme en fin de stage. » C’est toujours sympa de pouvoir contempler une attestation prouvant les efforts fournis, en tout cas, moi j’apprécie toujours que mon travail soit reconnu.

Que quitter l’université lui fasse peur, je peux totalement l’entendre parce que c’est mon cas aussi. Je suis terrorisée à l’idée de devoir franchir ce cap qui m’amènera dans un monde d’adultes et de responsabilités que je ne suis pas prête à assumer. J’aimerais réussi à me faire violence et abandonner cette idée de thèse qui ne s’est formée dans mon esprit que pour repousser cette inévitable échéance. Pourtant, je n’y arrive pas, parce que l’idée de conserver la sécurité – très relative, certes – qu’apporte la vie étudiante, est plus forte que mon souhait d’évoluer et de grandir. « Je comprends. » Vraiment. C’est la première fois que je peux prononcer ces mots autrement que pour faire semblant d’avoir écouté et compris une information quelconque. « Faire des choix de vie aussi important fait toujours peur de toute façon, mais au pire, tu peux te dire que si jamais tu regrettes, tu trouveras toujours comment rebondir. » Je l’espère pour lui, en tout cas, mais je suis sûre qu’il a raison de tenter le grand saut dans le vide. Il va pouvoir voler de ses propres ailes et vivre de sa passion ce qui n’est pas le cas de tout le monde. « On a qu’une vie, autant la vivre à fond. » C’est sûrement un excellent conseil mais ce n’est absolument pas ce que je fais. Je reste coincée parmi les mauvaises décisions que j’ai prises, essayant d’en réparer les conséquences sans pour autant parvenir à remettre ma vie sur les rails. Malgré le burn out de Clément, j’ai l’impression que c’est tellement plus facile pour lui et qu’il se remet de tout ça comme s’il avait eu un simple rhume. « J’imagine que ça va prendre un peu de temps et qu’il va falloir que tu te montres patient. » Ce qui n’est pas une de ses qualités premières, j’imagine, raison pour laquelle il a tendance à s’en demander trop.

L’arrivée des secours vient mettre à cette conversation bien moins désagréable que j’avais pu l’imaginer dans un premier temps. Claudia est rapidement prise en charge par les personnes compétentes qui effectuent des gestes que je n’aurais sans doute pas été capable d’accomplir alors que Clément et moi reculons pour les laisser travailler. Silencieuse et impuissante, j’observe la scène jusqu’à ce qu’un type vienne nous poser des questions sur le serpent. J’hallucine, il croit vraiment qu’on s’y connait à ce point en serpents ? Pendant un instant, je suis tentée de lui répondre un truc au hasard se terminant « um » parce que ça fait toujours bien comme nom de race, je trouve, ça donnera une impression latine et de lui préciser que je crois même qu’il s’agissait d’une femelle mais j’ai conscience que le sérieux de la situation m’oblige à faire preuve d’une maturité un peu plus importante qu’habituellement. Je laisse donc Clément se charger de l’interrogatoire et l’homme finit par se diriger vers les sanitaires pendant que je fais encore quelques pas de plus en arrière, entrainée par mon ami, souhaitant ne surtout pas être confrontée à l’animal en question. Je n’ai pas envie de le voir mais mes yeux restent résolument fixés sur la porte, ne la quittant des yeux que lorsqu’une femme s’approche de nous pour nous poser d’autres questions. « Votre amie va être transportée à l’hôpital, est-ce que vous êtes en relation avec sa famille ? » Je suis soulagée qu’elle ne nous propose pas de l’accompagner, c’est au-dessus de mes forces. « Non, désolée, je ne la connais pas personnellement. » Et je me tourne vers Clément qui doit certainement anxieux en s’imaginant devoir remettre les pieds dans le cadre hospitalier. J’ignore si la rééducation l’oblige encore à y retourner ou s’il a réussi à se débarrasser de tout ça, mais je me doute qu’il préfère éviter ce lieu, désormais.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose EmptyJeu 13 Juin 2019 - 18:00

La discussion que nous entretenons Primrose et moi est douce et légère, elle n'est pas poussée et ne nous oblige pas à devoir nous confier sur nos sentiments actuels. Nous parvenons, d'ailleurs, à mettre de côté les ressentiments qui sont nés chez l'un ou l'autre après notre dernière rencontre chez elle. C'est la première fois en plus d'une semaine que nous nous parlons. En général nous nous évitons, nous baissons le regard la seule fois où nous nous sommes croisé par hasard dans la rue, pensant que l'un n'ait pas vu l'autre. Aujourd'hui nous sommes obligé de collaborer car la vie d'une tierce personne est en jeu, littéralement. Et au final, nous y parvenons plutôt bien, réussissant même à avoir une échange verbal agréable et sans malaise.

Nous évoquons les non-rencontres avec des serpents et je parle du fait que je ne sais jamais comment je pourrais réagir lors des différentes situations de stress. Primrose a une bonne idée en disant que suivre un stage peut être une bonne idée et je lui donne raison.  « On va tout de même essayer de ne plus se retrouver dans une telle situation,hein » dis-je en secouant doucement la tête. Je sais que lorsque Claudia sera embarqué par les secours, je vais tout faire pour ne plus que ça n'arrive.  « Mais je pense que suivre un tel stage ne pourrait pas nous...me faire de mal » je me reprend à temps alors que j'étais sur le point d'inclure Primrose dans mon envie de trouver un stage de secourisme Australien. Elle fini par dire qu'en plus après j'aurais un joli diplôme que je pourrais observer fièrement et j'avoue ne pas savoir si elle est sérieuse ou non.  « C'est pas faux ...» dis-je doucement, absolument pas convaincu par ses paroles.

Des serpents, nous passons au fait que le gouvernement veuille trop pouvoir nous contrôler nous, les pauvres étudiants qui sommes, du coup, façonné de manière à ce que nous puissions être rangés dans des cases. Primrose semble réellement comprendre et approuver lorsque je dis que 'ça fait peur'. Elle précise par ailleurs que faire des choix de vie aussi important tel que choisir ses études ou, en l’occurrence, choisir de les arrêter, fait réellement peur mais qu'au pire on trouve toujours moyen de rebondir  « C'est ça, exactement» hochais-je la tête  «Et pis ça permet aussi d'avancer et d'évoluer » god, j'ai l'impression d'être un trentenaire dépressif qui parle d'évoluer dans sa vie mais le faire lui-même.

Fort heureusement, les secours nous sauvent d'un éventuel malaise qui aurait pu s'installer. Avec Primrose, nous nous éloignons afin de leur laisser d'avantage de place, avant qu'un homme -celui qui est responsable de la capture du serpent- ne nous rejoigne pour nous poser des questions sur l'animal. Questions auxquelles nous n'avons, évidemment, aucune réponse. Ainsi donc nous nous reculons d'avantage, ne voulant pas être attaquer si la bestiole parvenait à l'échapper.

Après quelques instants où chacun de nous reste silencieux, une des secouristes arrive vers nous, nous demandant si nous sommes en contact avec les parents de Claudia. Fort heureusement ils ne nous proposent pas de venir avec eux à l'hôpital, ça aurait été au dessus de mes forces et je me serais en même temps senti très mal de ne pas accepter.  «Non, on ne les a pas contacter » avouais-je après que Prim ait dit ne pas personnellement connaître la jeune femme  « Il s'agit de Claudia Jackman, je … si ça vous arrange je peux passer un coup de fil à ses parents et ...» la secouriste secoue la tête  « Si vous avez leur numéro, je m'en occuperais une fois dans l'ambulance» j'hoche la tête et fouille rapidement dans mon portable avant de le lui tendre afin qu'elle recopie le numéro  «En tout cas vous avez bien réagis en nous appelant aussi rapidement » elle lance un coup d'oeil vers la civière sur laquelle est allongée Claudia  « ça a l'air plus douloureux que réellement grave. Elle devrait s'en sortir. Voulez-vous que nous vous prévenons de l'avancé des choses ?» je lance un coup d'oeil à Primrose puis hoche la tête  « Avec plaisir, oui !» dis-je, récitant mon propre numéro de téléphone qui est rapidement enregistré dans celui de la secouriste.  « Parfait, bonne journée» reprend-t-elle, avant de se détourner  « Ah et je vous conseillerais de quitter l'étage, ne sait-on jamais !» reprend-t-elle en désignant la porte des sanitaires.

Hochant la tête, je me tourne vers Prim  «On y va ? A moins que tu veuilles dire bonjour à Nagini quand elle sortira dans la boîte » rayais-je, me disant que l'humour et les références à Harry Potter peuvent reprendre, maintenant que Claudia est 100% prise en charge et hors de danger.

@Primrose Anderson
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