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 Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyVen 14 Juin - 8:23


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Je suis la première surprise que Clément et moi réussissions à avoir une conversation à peu près normale après ce que nous venons de traverser. Certes, cette fille nous a obligé à nous rapprocher alors que nous ne l’aurions certainement pas fait sans l’accident dont elle a été victime mais nous aurions pu rester muets en attendant les secours, chose que nous n’avons pas fait et qui ne me déplait pas tant que ça, finalement. Au début, j’étais un peu mal à l’aise et révoltée par son attitude paniquée alors que c’était un comportement normal face à une situation qu’on ne maitrise pas, mais j’ai vite réalisé que c’était ma rancœur qui parlait et pas ma raison et les choses se sont vraiment améliorées depuis. J’ai pris sur moi pour prendre un recul que je n’avais pas eu jusque-là et réaliser que nous formions un beau duo, finalement. Tout comme lui, je ne souhaite toutefois pas réitérer cette expérience légèrement traumatisante, je préfère largement laisser ça à des professionnels et pour le moment, même si Claudia semble stabilisée, je reste dans la crainte qu’elle me claque entre les doigts dans les prochaines minutes. « C’est préférable. » Je confirme, jetant un énième coup d’œil sur la pauvre victime toujours dans les vapes qui n’a pas bougé d’un millimètre depuis que nous l’avons installée dans la position adéquate. « Je te laisse le soin de gérer le stage, je suis pas sûre de pouvoir ajouter ça à mon emploi du temps surchargé. » Je ne suis surtout pas prête à planifier de nouveau des sorties en tête-à-tête avec Clément, c’est un peu trop frais dans mon esprit pour que je puisse envisager un avenir. Je ne veux pas être son amie, pas encore, pas maintenant et je pense qu’au fond, il le comprend. Il n’est pas méchant, au contraire, les sentiments ne se contrôlent pas et il n’a pas vraiment compris ce que je voulais, sinon il ne m’aurait sans doute pas fait espérer quoi que ce soit. Malgré tout, même s’il est loin de m’avoir brisé le cœur et que je n’ai pas éprouvé le besoin d’errer en pyjama dans mon appartement en pleurant sur une histoire qui n’avait pas commencé, j’admets que mon ego a été sacrément mis à mal et que ma rancœur est tenace même si j’essaie de maintenir une ambiance à peu près agréable, je ne suis pas sûre d’y arriver totalement.

L’arrivée des secours met un terme à notre conversation ce qui n’est pas plus mal pour éviter d’éventuels silences gênants qui auraient certainement fini par s’installer faute de trouver les bons sujets de conversation à aborder. Je ne souhaite pas parler de ma vie privée à Clément et si celui-ci n’a pas de problème à exposer la sienne, sans doute parce que j’en connais déjà une grande partie, il ne tient sans doute pas à ce que je m’aventure trop loin dans son intimité dans laquelle je n’ai pas ma place, c’est une évidence. Je me garde bien de lui demander, d’ailleurs, lorsque la secouriste lui demander, comment se fait-il qu’il a le numéro des parents de cette fille sur son téléphone. Je trouve ça intriguant mais c’est peut-être tout simplement parce qu’il les connait en étant très proche de Claudia, mais si c’était le cas, j’imagine qu’il se serait davantage inquiété pour elle, non ? Je crois qu’il faut tout simplement que j’arrête de faire de stupides suppositions qui ne me mèneront à rien. L’important c’est qu’il ait pu donner aux secouristes les informations qu’ils souhaitaient et que Claudia puisse être prise en charge de la meilleure des manières, ce qui sera évidemment le cas, j’en suis persuadée. La secouriste tente de se montrer rassurante mais son elle devrait s’en sortir ne parvient qu’à m’angoisser davantage. Comment ça elle devrait ? Bien sûr qu’elle va s’en sortir, ça se saurait si les morsures de serpent étaient toutes mortelles, non ? Quoi qu’à dire vrai, je l’ignore, je ne sais pas quelles sont les probabilités de survie ou de décès en cas d’attaque mais puisqu’elle n’a pas fait de crise de convulsions ou d’arrêt cardiaque, je crois qu’on peut imaginer que ça ira bien pour elle, en tout cas je l’espère. Je suis encore plus étonnée qu’elle ait le droit de nous prévenir de l’état de santé de la jeune fille mais je trouve ça très gentil de sa part de nous le proposer, elle se montre humaine et pas à cheval sur les procédures. « Merci beaucoup. » Elle prend congé et Clément me suggère de partir pour éviter le danger, non sans évoquer une fois de plus Harry Potter qui semble être notre référence de la journée. « Pas le moins du monde, on file. » J’admets, avant de prendre les escaliers pour partir, Clément sur mes talons. « Tu veux que je t’accompagne ? » Je ne sais pas pourquoi j’ai posé cette question, peut-être parce que je me suis dit qu’il n’avait pas envie d’être seul pour annoncer son départ – si ce n’est pas déjà fait, j’ignore s’il a pu y parvenir avant l’accident ou non –, et puis, on ne peut pas laisser cette rencontre impromptue se terminer de cette manière.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyVen 14 Juin - 17:04

J'ai l'impression de retrouver la Primrose que je connaissais avant mon passage à l'hôpital. Celle que j'ai appris à connaître au studio de danse, celle qui arrivait à combattre une certaine timidité pour engager des conversations légères et sans prise de tête. Et non celle avec qui chaque mots qui sortaient de ma bouche devait être contrôlé, dont les conversations n'avaient plus rien de naturelles mais semblaient être forcé. Comme si on savait qu'un silence était ce qu'il y avait de pire entre nous et que nous devions nous forcer à parler.

Des stages de 'comment gérer une telle situation' jusqu'au fait que les gouvernement veuille nous contrôler jusqu'à nos études, nos conversations sont intéressantes et me prouvent, encore une fois, que nous sommes sur la même longueur d'onde, elle et moi. Ça ne me surprend guère mais ça me fait d'autant plus plaisir en se rappelant ce par quoi nous sommes passer. Je pense que parler aussi tranquillement est sans doute plus difficile pour elle que pour moi, mais elle parvient à gérer comme une cheffe.

Nos conversations sont, toutefois, mis à mal lorsque les secours arrivent et avec eux le soulagement de voir Claudia entre de bonnes mains. J'échange le plus d'informations possible (autant pour les secouristes que pour Crocodile Dundee) avant de donner le numéro des parents de l'étudiante et le mien afin qu'ils nous tiennent au courant. Lorsque la secouriste nous indique que nous devrions quitter l'étage, je me tourne vers Primrose qui n'hésite pas une seconde de plus pour se diriger vers l'escalier.

Je la suis rapidement et me retrouve à sa hauteur lorsqu'elle me demande si je veux qu'elle m'accompagne. Je l'interroge un instant du regard, fronçant les sourcils, me demandant sincèrement de quoi elle parle, si elle a une idée derrière la tête avant d'hausser les épaules  « J'allais repartir chez moi» expliquais-je  « Donc ...a moins que t'ai une idée de ce qu'on puisse faire, je ne vais pas te demander de me raccompagner» et surtout pas l'inviter à chez moi ou à prendre un café. Sauf si, évidemment, elle me le demande elle-même. Dans ce cas là il va de sois que je ne dirais pas non.

@Primrose Anderson
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyDim 16 Juin - 2:27

Poison, the perfect weapon for a snake@Clément Winchester & @Primrose Anderson
Il y avait de l'agitation, aujourd'hui, à l'Université. Je sortais d'un cours intitulé 'Les mécanismes de défense en psychiatrie' et j'étais littéralement vidé de toute énergie. En parallèle, nous entamions tout juste les cours sur la législation en psychiatrie, des notions que j'avais déjà approché plusieurs années auparavant... mais que, fallait-il croire, nous ne maîtrisions pas. Pas assez. Ou alors, nos professeurs étaient-ils simplement des tortionnaires qui adoraient observer nos regards vides lorsqu'ils abordaient des notions juridiques - alors que la plupart d'entre nous nous orientions vers la recherche et que l'aspect législatif d'une cellule de psychiatrie ne nous intéressait pas particulièrement. Par besoin de sucre, je m'enfilais bonbons sur bonbons. Pas de café. Je me savais insupportable, sous caféine.

En bref : l'agitation qui régnait dans les couloirs contrastait plutôt avec mon humeur. J'avais envie d'un câlin. D'une séance de cinéma. De pop-corn. Mais Charlie n'était probablement pas disponible et je m'en voulais de monopoliser son attention, encore et encore. Brusquement, on percuta mon épaule. Mes livres dégringolèrent de mes mains et le pauvre Sigmund Freud, sur la couverture de ma vieille édition de L'Interprétation du Rêve, se retrouva nez à nez avec le sol. Une jeune fille s'excusa de m'avoir bousculé et je grommelais un vague 'pas grave'. Elle reprenait son chemin, piaillant avec ses deux camarades à propos de l'événement du jour, probablement ce qui secouait tant l'Université. Les couloirs me parurent soudain comparables à de véritables sillons de fourmilières, agités des vrombissements de la rumeur qui rendait soudain la journée des étudiants beaucoup plus intéressante. Un serpent avait mordu un étudiant. Ou une étudiante, peu importait. L'événement, c'était la morsure. L'autre événement, c'était qu'on racontait qu'elle en était morte, ou que les secours l'avaient emmené, inconsciente, tout droit à l'hôpital. On frémissait à l'idée que morsure de l'animal fut mortelle, on spéculait quant à l'ouverture de la Chambre des Secret de l'Université. On s'imaginait des scénarios un peu catastrophe. Calmement, je rangeais mon vieil ouvrage lu, relu et annoté dans mon sac, puis ressortais un énième bonbon à la menthe. Ils me rappelaient ma rencontre avec Alois.

Pas apeuré pour deux sous, je prenais tranquillement le chemin qui menait à la bibliothèque universitaire. Un serpent n'allait pas arrêter mes envies de lire. Deux ans que j'étais à Brisbane et l'Australie ne me faisait pas peur. Sauf pour ses moustiques. Et ses crabes. Je frissonnais rien qu'à y penser. En amorçant la descente d'une volée de marches, je vis alors le garçon qui avait pas mal occupé mon emploi du temps. Clément Winchester était en compagnie d'une jeune femme. Je lui estimais l'âge du brun. Ce dernier ne m'avait probablement pas encore vu. Les cheveux un peu en bataille, mon sac en bandoulière vissé sur l'épaule droite, petit sourire aux lèvres, je les observais l'espace d'une seconde. Une gêne palpable émanait des deux jeunes gens. Oh, quoi, encore ? C'était ça, la vie des étudiants de toute cette foutue Université ? Beaucoup de gêne et des jeunes gens qui s'en allaient précipitamment du logis de leurs amants ?

Je décidais de rejoindre les deux jeunes gens dans un élan d'énergie - en fait, certainement poussé par le manque de cette dernière, je devenais vite insupportable, fatigué; sourire accroché aux lèvres. J'entendis vaguement leur dernier échange. Une proposition de se raccompagner, blablabla. Pas d'importance. La brunette était mignonne. Elle avait un joli minois. J'avais envie de la dessiner. Je ne posais pourtant mes yeux sur ses traits qu'une poignée de secondes, avant de me planter sur la marche qui se trouvait juste au dessus des deux jeunes gens. « Clémentine ! », lançais-je au brun, abandonnant l'anglais au profit de mon français maternel. J'avais envie de l'emmerder un peu. Sans attendre une salutation de sa part, je venais me poster à ses côtés, juste avant de planter un baiser sur ses lèvres. J'avais besoin de contact. Et soudain, Clément semblait la personne adéquate pour combler le manque d'attention dont je me sentais victime.
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyDim 16 Juin - 20:11


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Je n’aurais pas dû être obligée d’être ici aujourd’hui, en compagnie de Clément, alors que je m’étais jurée de garder mes distances tant que la situation n’était pas un peu plus claire entre nous. Enfin, entre nous, elle l’est, c’est plutôt mon égo mis à mal qui a des difficultés à imaginer devoir être de nouveau confronté à mon ancien ami, si on peut l’appeler ainsi sachant que je n’ai jamais éprouvé une quelconque amitié pour lui. Pourtant, je suis heureuse de voir que nous arrivons à collaborer durant cette situation d’urgence qui nous oblige à réfléchir et à agir rapidement sans prendre vraiment le temps de se souvenir de nos anciennes rancœurs ou plutôt de la gêne que nous devrions éprouver en nous retrouvant en tête-à-tête aussi peu de temps après notre dernière confrontation. Il faut que je me rende à l’évidence, il n’aura jamais envie de me donner plus que ce qu’il me donne déjà, je suis son Helicobacter à lui, une gentille bactérie présente pour l’aider à combattre les méchants, mais une bactérie quand même et par conséquent aucunement attirante pour qui que ce soit, et surtout pas pour lui. Le pire, c’est qu’en réalité, je ne suis pas vraiment triste de m’être fait jeter par le jeune homme, si je le suis, c’est surtout parce que j’ai été obligée d’instaurer cette distance entre nous pour éviter un malaise qui aurait été évident. Je crois qu’en réalité, je suis tout simplement vexée, parce que je n’ai pas obtenu ce que je voulais, parce que je suis dans une position de faiblesse, parce que j’ai avoué à demi-mots des sentiments qui n’étaient pas partagés. Bref, je vis simplement ce que beaucoup de gens ont à affronter au moins une fois dans leur vie et quand un peu de temps se sera écoulé, il est évident que ça ira beaucoup mieux et que je reprendrais le cours normal de ma vie. Enfin, c’est déjà le cas, d’ailleurs, mais malgré le fait que mon quotidien n’ait pas vraiment changé, il y a toujours cette histoire avec Yoko qui me mine le moral, et le fait que j’ai toujours peur de devoir croiser Clément et de ne pas savoir quoi lui dire. Au moins, je n’aurais plus cette peur-là désormais, parce que je sais exactement ce que ça fait de tomber sur lui par hasard, désormais et que Claudia – la pauvre – a finalement rendu les choses un peu moins désagréables qu’elles auraient pu l’être si nous avions été seulement tous les deux sans aucune situation dramatique à gérer.

Maintenant que Claudia a été embarquée par les ambulanciers, la situation devient enfin aussi bizarre qu’elle l’aurait été dans d’autres circonstances. Je n’ose pas vraiment prendre congé de Clément, il hésite également à agir, ne sachant pas trop s’il doit rester avec moi encore un moment par pure politesse – je ne suis pas sûre qu’il en ait envie –. J’hésite, moi aussi, parce que je ne sais pas trop si je dois trouver un prétexte pour le lâcher ou si je dois lui proposer d’aller boire un verre en ma compagnie. Je crois que je devrais tout simplement lui dire que c’est très bien qu’il rentre chez lui et que je ne préfère pas le retarder, mais j’ai peur qu’il voie ça comme une envie de le fuir. En même temps, ce n’est pas faux, j’ai envie de le fuir, parce que j’appréhende les conversations que nous pourrions avoir et que je ne suis pas sûre que nous arrivions à tenir bien longtemps en échangeant de simples banalités sans intérêt. Malgré tout, j’ai aussi envie de mettre un terme à cette gêne qui est normale mais qui m’empêche d’aller de l’avant autant que je voudrais et qui le pousse très certainement à m’éviter parce qu’il ne doit pas avoir envie d’être confrontée à cette fille mal-à-l’aise qui a été à deux doigts de lui faire une déclaration qu’il n’était pas prêt à entendre. « Non, tu as raison, je crois qu’il vaut mieux que je… » Te laisse partir ? Ne te raccompagne pas chez toi ? Je ne sais pas vraiment comment ma phrase allait se finir, en réalité, mais je n’aurais de toute façon pas l’occasion de l’achever puisque c’est ce moment que choisit un garçon qui doit avoir à peu près notre âge pour se précipiter vers nous, exprimant simplement une exclamation enthousiaste – enfin je crois – avant d’embrasser brièvement Clément. Mon étonnement est certainement visible à des kilomètres et je ne fais rien pour le dissimuler, tant je suis abasourdie. Clément et ce mec ? Clément est gay ? Mon dieu, mais je suis vraiment beaucoup trop conne, ce n’est pas possible… Je ne sais plus où me mettre. Si la situation était gênante quelques minutes auparavant, elle vient de devenir carrément dérangeante à présent et je n’ai qu’une envie me casser d’ici le plus vite possible. Malheureusement, je ne peux pas me le permettre et je reste là, mal-à-l’aise, attendant que des présentations soient faites sans savoir si j’ai vraiment envie de connaitre l’identité de ce mec.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyDim 16 Juin - 21:01

J'ai l'impression que vivre cette situation ensemble peut être un élément déclencheur pour une nouvelle entente avec Primrose. Peut-être réussiront nous à partir sur de nouvelles bases ? Peut-être que ça marquerait le début du retour de notre amitié ? J'ose espérer. Je veux y croire ! Et je sais que je vais tout faire pour y arriver. Je veux trouver un moyen de renouer les liens avec elle et en vrai j'ai l'impression que ça semble plutôt bien marcher. Le tout c'est de ne pas sauter d'étapes et d'y aller doucement.

Mais le destin a décidé de continuer à nous mettre des bâtons dans les roues. Autant il a été gentil avec nous jusque là, à nous obligé à mettre notre rancœur de côté pour collaborer afin de sauver la vie d'une jeune femme, mais lorsque nous sortons dans la cours, il décide de redevenir cette vile créature qu'on aurait envie de terrasser. Alors que mon regard était posée sur Prim, l'écoutant commencer à dire qu'il vaille mieux qu'elle ne (me raccompagne pas), elle est coupé par la tornade qui n'est personne d'autre que Léo. En temps normal je l'aurais accueillit les bras grands ouverts et avec plaisir, mais la situation n'est pas la même.

Alors, lorsqu'il lie nos lèvres dans cette effluve d'affection, je me raidis subitement et suis sans réaction pendant une fraction de seconde avant que je ne me rende compte de la situation. Ni une ni deux, j'attrape Léo par les épaules et le repousse tandis que je me recule moi-même. Je lui lance un regard significatif pour lui dire silencieusement de se calmer et, en même temps, lui demander ce qui lui prend.

Je ne ne suis pas à l'aise avec les marques d'affections publiques. Même un simple câlin face à plein de gens me met mal à l'aise, alors un baiser ! Et le pire dans tout ça c'est que Léo m'a embrassé face à Primrose. Il ne pouvait pas le savoir, j'en ai bien conscience, mais il n'avait pas à faire ça ! Déglutissant, je soupire doucement puis me passe une main sur le visage et dans les cheveux en me tournant vers la jeune femme. C'est sans difficulté que je découvre que son visage hâve a perdu encore plus de couloir et j'essaie de minimiser -maladroitement- les dégâts.

 « Je ...hum ...Prim, je te présente Léo. Un ...ami» peut-on faire encore plus obvious, sérieusement ? Cela dit, je ne mens pas : Léo n'est rien d'autre qu'un ami. Du moins, pour l'instant. Ou pour toujours ?  « Et Léo, voici Prim. Une amie, aussi» Et maintenant c'est le moment où on regarde nos pieds parce qu'ils sont plus intéressant que les regards gênés avec lesquels on s'observe ?

@Primrose Anderson
@Léo Ivywreath
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyLun 17 Juin - 5:04

Poison, the perfect weapon for a snake@Clément Winchester & @Primrose Anderson
C'était facile, d'embêter un peu Clément. J'imaginais sa réaction : les yeux timides comme ils l'avaient été lorsque Charlie avait débarqué sans prévenir, chez moi. Peut-être que cette fille était sa copine cachée. Peut-être aussi qu'il n'était pas out, pas ici. Je venais peut-être de faire la bourde du siècle. Il était trop tard pour m'auto flageller. Mes lèvres s'étaient déjà joyeusement posées sur les siennes, papillons délicats venus quémander le repos sur la jolie fleur que formait sa bouche.

La réponse était effectivement rapide. Pas celle que j'attendais, cependant. Ou alors, justement, celle à laquelle je m'attendais, mais en plus violent. Figé, le visage un peu surpris, je dévisageais un Clément qui n'avait l'air vraiment, mais alors vraiment pas content de me voir. C'était ce que j'interprétais du regard qu'il me lançait. Il m'interrogeait du regard, je faisais de même. Je n'avais pas le temps de poser ma main sur son avant bras, comme pour le retenir non loin de moi - et pour m'excuser un tout petit peu; que le brun s'écartait comme si j'étais impropre. Blessé, je remettais soudain en question mon geste. Juste un peu. Sa réaction n'avait pas besoin d'être si vive. Plus désagréable encore, l'éclat de ses yeux, qui réprimandaient visiblement mon comportement. Je croisais doucement les bras, ne lâchait pas Clément des yeux alors que son attention se déportait sur la jeune femme. Cette petite brune qui l'accompagnait originellement, et qui avait l'air aussi gênée que le brun. Hé quoi, c'était juste un baiser. Pas de quoi en faire des tonnes. Je posais mes yeux clairs sur la jeune femme, alors que Clément me présentait à elle. Prim. Un diminutif ? Je hochais poliment la tête, retrouvais un semblant de sourire. Un ami. Je coulais un petit regard du côté de Clément. Tout ça ressemblait aux scènes gênantes dans les films.

Clément présentait Prim comme une amie. Non : une amie aussi. Il avait couché avec elle aussi, alors ? Nous n'avions pas vraiment discuté de nos préférences sexuelles. Mais si cette jeune fille était son amie 'aussi', ça sous-entendais ce que je comprenais. Enfin, le croyais-je. « Enchanté. » Mon ego était encore blessé par le geste de Clément. J'avais pour habitude d'être un peu trop tactile, parfois collant, avec les personnes que j'appréciais. J'avais l'impression de ne pas avoir affaire avec le même Clément que l'autre fois, et ça ne me plaisait pas. Mes yeux restaient accrochés à cette dénommée Prim. « T'étudie ici, du coup ? Avec Clément ? Vous vous connaissez depuis un moment ? » Mon ego me criait de feindre l'innocence; de leur poser des questions. De jouer mon habituel rôle de agent du FBI. Une autre partie de moi avait envie de filer, la tête haute. « Si vous voulez je vous laisse hein, vous aviez l'air occupés. » Non, sans blague. C'était peut-être un date ? Un date 'serpent-dans-les-couloirs'. Ouh, j'en tremblais d'avance.
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyLun 17 Juin - 8:03


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
Une morsure de serpent, un évanouissement, une gêne palpable et maintenant un baiser… Sérieusement ? C’est quoi la suite ? Clément va m’annoncer qu’il est marié avec ce type et qu’ils attendent leur premier enfant ? Techniquement, c’est impossible, j’en ai bien conscience, j’ai bien suivi mes cours de biologie, mais une mère porteuse est une option envisageable. Je crois que ça ne m’étonnerait même pas, rien ne peut plus m’étonner maintenant. Je contemple cette scène surréaliste sans trop savoir comment agir. Est-ce que je dois leur taper dans le dos en les félicitant pour cette merveilleuse relation ? Est-ce que je dois m’enfuir en courant ? Est-ce que je dois me montrer vexer par cet élan d’affection qui intervient juste sous mes yeux alors que je viens juste de me faire jeter ? Je crois qu’il n’y a pas de bonne solution et c’est sans doute pour ça que j’opte pour l’option consistant à me taire et attendre qu’un des deux garçons prenne la parole à ma place. Malgré tout, je dois reconnaitre que si je pouvais choisir de disparaitre, là, tout de suite, maintenant, j’aurais sûrement choisi de le faire. Me téléporter, ça aurait été tellement bien, atterrir sur une plage paradisiaque avec du soleil, des cocktails, un peu de musique et seulement du sable et de l’eau à perte de vue. Bien entendu, ça ne peut pas se réaliser, et je ne suis même pas sûre d’être confrontée au pire, à l’heure actuelle, quand je pense avoir touché le fond, la vie se charge en général de me rappeler que ce n’est pas le cas et que j’ai de quoi creuser encore. J’ai dû être une sacrée connasse dans une autre vie, alors, parce que franchement, j’avoue que je commence à me dire que je n’aurais jamais de répit. Quand je n’ai pas de soucis avec Raelyn, c’est avec l’université et quand ce n’est pas avec l’université, ma pathétique vie amoureuse se permet d’entrer en jeu, elle aussi. Au moins, maintenant, je suis sûre d’une chose, je crois que rester célibataire est le meilleur choix que j’ai fait de toute ma vie. Enfin, je ne suis pas sûre qu’il s’agisse réellement d’un choix, finalement, mais plutôt de l’absence d’occasion, je sais simplement qu’à l’avenir, lorsque je trouverais un garçon gentil, plutôt mignon et dont la compagnie est particulièrement agréable, je resterais bien gentiment en retrait au lieu de foncer tête baissée vers quelque chose qui ne m’apportera rien de plus que des emmerdes. Clément n’y est pour rien, ce sont mes propres espoirs qui m’ont conduit là et maintenant, je dois assumer.

Les présentations du jeune homme sont hésitantes. Léo. Super, je ne risque pas de l’oublier, celui-ci. Un ami. Sérieusement ? Il se fout de ma gueule ? Je ne sais pas quel genre d’amitié il a avec les gens, mais personnellement je n’embrasse pas mes potes de cette manière pour leur dire bonjour. Peut-être essaie-t-il de me préserver ? En soit, c’est plutôt gentil de sa part, mais j’ai plutôt l’impression d’être prise pour la pire des idiotes et ça ne me plait pas du tout. Je préfèrerais vraiment qu’il joue cartes sur table, au moins je saurais à quoi m’en tenir. Le fameux Léo me répond gentiment, bien qu’il n’ait pas l’air de respirer la bonne humeur et la joie de vivre, ce que je peux comprendre s’il estime que leur relation a dépassé le simple stade d’amitié. « Enchantée, ami Léo. » Je rétorque, avec un sourire. « Moi je suis l’amie qui ne l’embrasse pas sur la bouche. » Je précise, à tout hasard, instaurant certainement encore plus de gêne dans une conversation dirigée par un malaise constant. Pourtant Léo fait des efforts pour tenter de s’intéresser, ou alors est-ce qu’il tâte le terrain par jalousie ? S’il savait que j’ai été envoyée sur les roses il y a peu de temps, ça le ferait certainement bien rigoler. Ou pas. Peut-être que lui aussi va se faire dégager, finalement ? Clément n’a pas l’air spécialement réceptif à ses avances, mais je reste persuadée que c’est ma seule présence qui provoque un tel comportement chez lui et ça ne me plait toujours pas. « Oui, je suis en droit. » J’acquiesce pour répondre à sa première question. « Et toi ? T’es étudiant aussi, j’imagine ? » Ou alors, il est vraiment venu simplement pour chercher Clément ce qui est très bizarre, de mon point de vue, sachant que j’ignorais sincèrement qu’il était gay. « Clément était mon professeur de danse, on se connait depuis quelques années. » Je réponds vaguement, peu désireuse de m’étendre sur le sujet, que ce soit parce que je ne juge pas utile d’aborder ma profession, notre amitié de manière précise, ou encore le fait que Clément ait arrêté de me donner des cours pour des raisons évidentes. Ne pas savoir quels sont leurs véritables liens rend les choses beaucoup moins évidentes. « Tu n’interromps rien, au contraire, nous allions justement nous séparer. » Enfin, je crois, mais j’imagine que cette nouvelle rencontre justifie que je m’attarde davantage.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyLun 17 Juin - 8:36

Cette journée aurait pu finir tellement bien, sur une bonne note. On aurait pu retrouver notre bonne entente Prim et moi, on était parfaitement bien parti pour ça. Mais, non. Il a fallut que Léo débarque de nulle part et qu'il colle, joyeusement, ses lèvres contre les miennes. A un tout autre moment j'aurais éprouvée une joie extrême de le voir et j'aurais sans aucun doute répondu à son baiser, mais pas devant Prim. Pas devant celle à qui j'ai dit il n'y a pas si longtemps que ça que jamais il ne pourrait y avoir quoique ce soit entre nous, que je l'aime beaucoup mais juste son amitié. Pour elle, j'ai été un crush. Et même si elle n'a jamais semble éperdument amoureuse de moi, je sais que se rendre compte qu'on ne sera jamais rien de plus que des amis, n'était pas ce qu'il y a de plus agréable. Ce n'est jamais sympa de se faire jeter de la sorte. Mais c'était innévitable. Et maintenant elle découvre, malgré elle, une autre facette de moi-même.

Non, je ne suis pas gay. En tout cas,je ne me définie pas comme tel. Ou peut-être que si ? Je veux dire, je n'ai couché qu'avec des hommes (seulement deux hommes en 1 ans et demi, ce n'est pas énorme) mais suis-je réellement homosexuel ? J'avoue que je ne me suis jamais posé la question. Je n'ai jamais été amoureux, j'ai été attiré par Ambroise et il va de soit que Léo ne me laisse pas indifférent, mais il m'est arrivé très régulièrement de ressentir la même chose pour une fille. Peut-on sincèrement être bisexuel ? Est-ce une orientation réelle ?

Pendant que je me torture l'esprit avec toutes ces questions, Léo, lui, décide de faire connaissance avec Prim. Et les paroles de Prim, elles, sont tranchantes et on ne peut plus surprenantes, nous enfonçant encore d'avantage dans une gêne sans nom. Etait-elle obligé de dire ça ? 'je suis l'amie qui ne l'embrasse pas sur la bouche' ! Fuck quoi. Elle aurait put se taire pour ne pas rendre la situation encore plus insoutenable. Je vois dans son regard qu'elle hésite sincèrement à disparaître mais en vrai je pense que c'est moi qui vais mettre les voiles.

Je ne réagis que lorsque Prim fini par conclure qu'effectivement Léo n'interromps rien, que nous allions de toute manière nous séparer. Je pose mon regard sur la jeune femme, l'observe puis soupire et hoche la tête  « Effectivement, nous allions repartir chacun de son côté» lui donnais-je raison, à contre cœur. J'ai, à nouveau, cette crainte que si nous nous séparons maintenant, nous ne nous reverrons plus. Lui offrant un regard sincèrement désolé -pourquoi ? Qu'elle ait apprit de cette manière que j'entretenais une certaine relation avec Léo ?- je me passe une main sur la nuque et soupire doucement [color:70ba=darkblu e] «Ce ...c'était un plaisir de te revoir » dis-je finalement, avec toute la sincérité du monde, espérant qu'elle comprenne que mon sous entendu, à savoir : j'espère qu'on se reverra malgré tout.

@Primrose Anderson
@Léo Ivywreath
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyVen 21 Juin - 7:35

Poison, the perfect weapon for a snake@Clément Winchester & @Primrose Anderson
A l'intérieur, je boudais. A l'extérieur, j'affichais mon air le plus détaché possible. Je n'allais certainement pas leur donner la satisfaction de me montrer un peu blessé par le refus de Clément. Dans un sens, je pouvais comprendre son geste. S'il voulait garder ses préférences pour lui, j'avais peut-être fait une bourde. En revanche, j'étais absolument prêt à sortir une de mes répliques bien senties, si cette jeune fille nous sortait une remarque, quelle qu'elle fut. L'amie 'aussi' précisait la nature de la relation qu'elle entretenait avec Clément - ou plutôt, la nature de ce qu'il n'y avait pas entre eux. Prim n'était 'pas celle qui l'embrassait sur la bouche'. Je haussais un sourcil. Un 'je vois, tu l'embrasses autre part ?' me démangea sauvagement, mais je gardais mes vilaines remarques pour mon agacement intérieur. Mon ego blessé voulait détruire la planète Terre et tous ses habitants. Je me contentais de hocher la tête, bras croisés, sans adresser un regard au brun.

Nous nous lancions dans un peu de small talk. Du droit, alors. Du droit, qui éveilla ma curiosité. Le droit était le commencement de mes études. Le domaine vers lequel me poussait furieusement mon père, dans l'espoir que je ne reprenne un jour sa jolie affaire. Pas désolé, papa. « Psychopathologie, pour moi. » Prim précisait avoir été l'élève de Clément. Je laissais s'échapper de mes lèvres un 'oh' qui parut intéressé. Je comprenais le 'aussi' ajouté au mot 'amie'. L'élève, ou la fille qu'il embrassait dans les pendrillons ? Peu importait, de toute façon. Clément et moi, on s'amusait juste au pieu. Et puis, j'aimais bien discuter avec lui. Mais il pouvait très bien aller avec cette fille, il était libre comme l'air. Et puis, moi je sentais qu'un truc n'était pas net. J'étais un peu soûlé de revivre cette même situation, comme dans un mauvais film comique qui se répète. « C'est cool. Vous devez bien vous connaître, ouais. » J'appuyais sur le second verbe, gardais pourtant mon masque cordial. Quelques années, alors. La brunette précisait qu'ils s'apprêtaient à faire chemins à part. Clément collait aux affirmations de Prim. Je reportais enfin mon regard sur le brun, chassait une boucle qui me retombait devant les yeux, et enfonçais mes mains dans mes poches, l'air de rien.

Alors que Clément exprimait - dans des sous-entendus qui prenaient difficilement des détours; la peine qu'il avait de se séparer d'elle, je fronçais doucement les sourcils. « Non, sérieux, j'aime pas les au revoir. Moi je vais vous laisser. C'est mieux. » Je posais mon regard sur Clément, lui adressais un petit sourire. « T'as pas une impression de déjà vu ? » Référence cassante à la fois où ni Clément, ni Charlie n'avait désiré m'instruire sur la relation qui les unissait l'un à l'autre. J'avais détesté cette situation, mais n'avais pas non plus cherché à creuser plus en profondeur. « Qu'importe. Je vous laisse. Salut, Prim-l'amie-qui-ne-l'embrasse-pas-sur-la-bouche. » Bisous, les amoureux. Je me détournais, m'éloignais doucement sans un regard pour les deux jeunes gens.
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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptySam 22 Juin - 23:37


 
Clément & Primrose

Poison, the perfect weapon for a snake
La situation est gênante mais aussi un peu amusante finalement, parce qu’elle met Clément dans l’embarras et que j’ai l’impression de tenir ma petite vengeance pour le malaise dans lequel il m’a mis lorsqu’il est venu jouer les amis parfaits en sonnant chez moi parce que je n’avais répondu à aucun de ses messages. Ça partait d’une excellente intention, j’en ai parfaitement conscience, mais il m’a obligée à avouer des sentiments que j’aurais préféré taire à tout jamais car j’avais parfaitement conscience qu’ils n’étaient pas partagés, ou, tout du moins, je m’en doutais. Malgré tout, je me doute qu’il doit se sentir mal de devoir faire face à la fille qu’il vient de rejeter et au garçon qui partage sa vie – enfin je crois – au même moment. Léo a l’air d’être adorable, ou en tout cas, c’est ce qu’il montre, feignant de s’intéresser à moi et d’être enchanté de faire ma connaissance alors qu’il est sûrement évident pour lui aussi que tout ceci est très bizarre. L’étonnement que j’ai montré, sans le faire exprès, alors qu’il plantait ses lèvres sur celles de Clément n’est sûrement pas passé inaperçu et mes maladresses n’arrangent pas l’ambiance pesante qui s’alourdit de seconde en seconde. « Oh génial, ça doit être passionnant. » J’ai choisi mon propre cursus au pif, parce que je voulais un travail qui me rapporte de l’argent, peu importe qu’il me passionne ou non. Si c’était à refaire, j’agirais exactement de la même façon, parce que je ne sais pas quelle est réellement ma voie, en réalité, et que je ne suis pas sûre d’en avoir une, alors j’ai tendance à être toujours impressionnée par le choix de carrière d’autres personnes, même si j’ignore pourtant tout des raisons qui les ont poussés à faire ce choix et s’ils sont intéressés eux aussi par leurs études. Les tensions grandissent au fur et à mesure de la conversation et Léo semble irrité par mon explication quant à notre rencontre. J’ai du mal à le comprendre, je l’admets, parce que je ne vois pas ce qu’il y a de mal à prendre des cours de danse, d’autant plus que Clément est danseur. « Pas tant que ça, en réalité. » Je rétorque, lançant un coup d’œil à mon ex professeur, lui faisant comprendre que m’informer de son orientation sexuelle au moment où il a jugé bon de me rejeter aurait été une excellente idée. Je sais qu’il n’avait pas à le faire, parce que parler de son homosexualité n’est pas une obligation, et de son hétérosexualité non plus, d’ailleurs, mais avouer que quelqu’un fait déjà partie de votre vie quand une personne avoue des sentiments, c’est un truc normal, non ? Je crois que je devrais arrêter de me poser des questions, je ne connais rien à tout ça, de toute façon.

Clément a presque l’air déçu de m’imaginer partir mais je ne sais pas si c’est une réalité ou si je l’imagine parce que c’est ce dont j’ai envie finalement. Je crois que je me rends compte que j’avais envie de lui manquer, en réalité, je voulais qu’il me rappelle, qu’il ne maintienne pas cette distance que j’avais pourtant instaurée. Il ne l’a pas fait et plus que son absence de sentiment à mon égard, c’est ça qui me fait réellement de la peine. J’ai eu l’impression qu’il n’avait aucun mal à me faire sortir de sa vie. « J’ai été contente de te voir, moi aussi. » J’admets, alors que je m’apprête à tourner les talons. « Dommage que ça se soit passé dans ces circonstances. » Est-ce que je serais restée discuter avec lui si l’état de Claudia ne m’y avait pas obligée ? A dire vrai, je n’en sais trop rien, je crois que j’aurais cherché à prendre la fuite. Je m’apprête à tourner les talons mais l’intervention de Léo me retarde, il a l’air furieux cette fois et c’est à Clément qu’il s’adresse, faisant référence à une situation dont je n’ai pas connaissance et prenant congé de moi en appuyant sur les mots qu’il prononce, probablement pour me faire comprendre qu’il n’en croit pas un mot. Nous nous retrouvons de nouveau seuls, Clément et moi, et la situation n’est pas moins gênante. Je désigne Léo qui s’éloigne d’un geste de tête avant de reprendre la parole. « Je crois que tu devrais lui courir après, il avait l’air blessé. » Je ne sais pas du tout ce que j’avance, à dire vrai, j’ai l’impression de ne pas avoir été à ma place dans cette conversation et c’est très désagréable. « Tu devrais peut-être lui expliquer tout ça. » Par tout ça, j’entends évidemment ce qu’il s’est passé entre nous ou plutôt ce qu’il ne s’est pas passé mais sans oser pourtant l’exprimer à voix haute. Léo a l’air de s’imaginer que nous sommes bien plus que ce que j’ai accepté de lui dire et pourtant, ce n’est pas le cas, je suis l’ancienne élève de Clément et rien de plus. J’aimerais lui demander tellement de choses, pourquoi il ne m’a pas parlé de ce garçon, pourquoi il n’a pas jugé bon de me mettre au courant. S’il croyait me protéger, il se trompe, je peux encaisser la vérité. Je reste silencieuse, attendant qu’il se décide, peu importe s’il me plante là, ce mec a l’air de compter pour lui. Je crois que finalement, moi aussi, je voudrais bien le revoir, au moins pour obtenir les explications que je n’aurais peut-être pas aujourd’hui.

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Message(#)Poison, the perfect weapon for a snake || Primrose - Page 2 EmptyDim 23 Juin - 6:02

L'arrivée impromptue de Léo gâche toutes mes chances de renouer avec Primrose. On aurait put se dire au revoir, à bientôt autour d'un café ou je ne sais quoi. Mais là, dans mon esprit, je n'ai plus aucune chance de retrouver l'amie que la jeune femme a, un jour, été pour moi. Celle qui m'a soutenu à travers les épreuves et qui a toujours été là alors que j'étais au plus mal. Et pourtant je me rend seulement compte maintenant à quel point ça a dû être difficile pour elle de me côtoyer en sachant qu'il n'y aura jamais rien de plus. Peut-être ais-je même un peu trop profité de sa gentillesse. Peut-être même que cette gentillesse était là juste par espoir de pouvoir changer mes sentiments pour elle ? Je n'en sais rien et je n'en saurais sans doute jamais rien.

Et en plus de ça Léo semble sincèrement touché -dans le sens négatif du terme- par ce que je lui dis, ou plutôt ce que je ne lui dis pas. Car sa déclaration concernant un éventuel 'déjà vu' ne passe pas inaperçu et je sais parfaitement de quoi il parle. Dans les deux cas, avec Charlie ou avec Prim, j'avais des secrets et c'est Léo qui en a pâtis. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine rage l'égard du jeune homme. Comment ose-t-il comparer la situation avec Charlie à celle avec Prim ? Je soupire doucement en le suivant du regard, ne sachant pas forcément quoi faire. Rester avec elle ? Le rattraper ? Rentrer comme j'avais prévu de le faire ?

C'est finalement mon amie qui décide pour moi, me disant que je devrais aller rattraper Léo car il semble réellement blessé. J'ai juste envie de répondre que ça ira sans doute pour lui mais elle insiste en disant que je devrais aller lui expliquer 'tout ça'. Et par 'tout ça' je sais qu'elle veut dire notre histoire, allant des débuts de notre amitié jusqu'à l'aveu de Primrose.  «T'es sûr … ? »demandais-je, lançant un coup d’œil vers Léo qui se dirige vers les escaliers puis soupire doucement et hoche la tête  «Bon... » soufflais-je, reportant mon attention sur Primrose «Merci en tout cas, de m'avoir aider avant » dis-je en pinçant les lèvres en un sourire et l'observe s'éloigner encore quelques instants.

@Léo Ivywreath
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