| I am responsible for what I say to you, not what you understood || Heïana |
| | (#)Jeu 20 Juin 2019 - 13:08 | |
| Heïana ne s'était pas attendue à ce que le jeune homme poursuive finalement la conversation sur sa troupe de théâtre. Il lui expliqua que l'année passée avait été compliquée, mais il était prêt à la prévenir de leurs prochaines sessions d'ateliers et autres workshops! C'est donc avec un sourire ravi que la demoiselle lui accorda son numéro. C'est gentil de nous proposer cela, merci! Elle fit un petit haussement d'épaules lorsque leur compagnon de casse-croûte argumenta qu'il n'était pas un harceleur relou, pour signifier qu'elle ne s'en faisait pas pour cela. En vérité, cela la faisait un peu rire qu'il se sente obligé de se justifier; il n'avait clairement pas la tête du stalker ! Quoi que, l'habit ne fait pas le moine... M'enfin. Autant dire qu'aucune des deux Brook ne se sentait potentiellement menacée par Clément, c'était peu dire même. Elle passa seulement le sien à Clément, cela suffirait; le cas échéant, elle préviendrait Moana. Quelques instants plus tard, les contacts de chacun étaient entrés dans leurs mobiles respectifs.
Leur discussion ne dura cependant que quelques minutes de plus; de gros nuages noirs menaçants, et leur pluie encore fine mais qui promettait de s'intensifier rapidement, mit un terme à leurs papotages. Heureusement, Clément connaissait un café pas loin. Cependant, alors qu'ils venaient d'arriver dans l'établissement, Moana eut la présence d'esprit de regarder sa montre, et remarqua qu'il était déjà quatorze heures trente passées. Zut, j'ai mon rendez-vous dans une trentaine de minutes ! Je vous laisse. A plus Clément ! A ce soir soeurette. Elle sourit, prit son sac à dos et fit une grosse papouille à Moana-la-Chienne avant de partir en courant rejoindre une rame de tram, priant pour que la pluie ne soit pas diluvienne avant qu'elle se soit mise à l'abri. Ce ne fut donc qu'à deux qu'ils restèrent au chaud. Heïana regarda à travers une fenêtre sa soeur courir, pouffant de rire. Elle n'a même pas prévu de k-way dans son sac, la pauvre... Elle va être trempée. J'ai oublié de lui rappeler que la météo australienne pouvait être bien capricieuse.
La Tahitienne soupira, mi-dépitée mi-moqueuse envers sa cadette. Tu as des frères ou soeurs toi Clément ? Demanda-t'elle avec intérêt. Non pas qu'il aurait la même situation qu'elle-même et sa cadette, mais il comprendrait peut-être un peu sa position d'aînée s'il était dans le même cas qu'elle. Ne se souciant pas de ses cheveux humides, la jeune femme se dirigea vers le comptoir tout pendant qu'ils discutaient. Après un instant de réflexion, elle demanda un bon cappucino à l'italienne, juste du café, du lait et de la mousse de lait, sans sucre. C'était là sa version préférée de cette onctueuse boisson. Son équivalent Nescafé ou autres types industriels, gorgés de glucose à ne plus savoir si le liquide était du café ou bien du concentré sucré liquide... Berk, non merci. Remerciant la serveuse d'un sourire enchanté, elle prit la tasse bien chaude entre ses mains. Certains l'auraient trouvé brûlante, comme la boisson qui y était contenue d'ailleurs, mais Heïana était assez insensible au chaud. Quand Clément fut à son tour servi, ils allèrent s'asseoir dans un petit coin, sur des banquettes.
@Clément Winchester |
| | | | (#)Jeu 20 Juin 2019 - 14:10 | |
| C'est presque naturellement que j'offre à la jeune femme de venir à un des prochains workshop que nous organiseront avec la Northlight. Il y en a déjà eu un pour lequel Léo est venu et je suis persuadé que les dates du prochain ne tarderont pas à tomber. Ainsi donc, je propose à Heïana et sa sœur de les tenir au courant par sms ou appel. Elle ne met pas longtemps avant d'accepter, souriant simplement lorsque je précise que je ne suis pas du genre à harceler les gens par message. Elle me remercie chaleureusement et j'étais sur le point de laisser parler la suite de ma curiosité lorsque le temps en a brusquement décidé autrement.
Ni une ni deux, nous rangeons le tout et nous courons le long du parc pour nous mettre à l'abri. Une fois à l'intérieur du petit café, la pluie tombe réellement et de plus en plus fort. Malheureusement pour Moana-l-humaine, elle a un rendez-vous dans une demie heure et doit, de ce fait repartir. Après avoir fait un gros câlin à son homologue canin, elle s'en va sous et court sous la pluie, espérant sans doute pouvoir rattraper la prochaine rame de métro. Heïana prend sa sœur en pitié, disant qu'elle a oublié de la prévenir que la météo Australienne pouvait être capricieuse « Ah ben ça ...» dis-je doucement, amusé «C'est surtout en hiver qu'elle est capricieuse » assurais-je avant de me diriger vers le comptoir. Heïana commande un cappucino tandis que je me contente d'un café normal avant de rejoindre la jeune femme sur un des tabourets. Accrochant la laisse de Moana un pied de ma chaise, je lui donne l'ordre de se coucher et de ne pas bouger, lorsque Heïana me demande si j'ai des frères ou sœur.
« Non» dis-je « Enfin ….si. Mais c'est un peu compliqué» je me passe une main dans les cheveux avant de prendre une profonde inspiration «J'ai grandis en Nouvelle Zélande mais j'ai apprit de ma mère il y a un an et demi qu'elle n'est pas ma mère. Enfin, qu'elle n'est pas génitrice » expliquais-je « Je suis né à Brisbane, mais j'ai été donné à l'adoption et ce c'est un couple néo zélandais qui m'a adopté. Sara et Allan m'ont élevé et aimé comme leur vrai fils. J'ai agrandit assez soudainement leur famille qui était déjà composé d'eux et de Stephan de 5 ans mon aîné. Il m'a tout de suite considéré comme son frère et ...» je grimace, posant mon regard sur ma tasse «il est mort dans un accident de voiture il y a 8 ans » je ne précise rien de plus, Heïana n'a pas besoin de savoir qu'il était sous l'emprise des drogues, étant tombé dans cette spirale infernale peu après notre retour de Thaïlande.
« Et il y a 1 ans ½, du coup, j'ai appris pour ma famille biologique qui est composé de Mary et Charles King ainsi que leur fils, oliver. Mon frère...» je fronce les sourcils «Enfin demi frère parce qu'au final, Charles c'est pas mon père et ..bref, compliqué » ou plutôt est-ce trop violent pour être raconter à Heïana. Je veux dire, même moi je n'ai pas envie de me rappeler que je suis, en vrai, le fruit d'un adultère commis par le frère de Charles.
@Heïana Brook |
| | | | (#)Dim 23 Juin 2019 - 16:52 | |
| Wow. Autant dire qu'Heïana ne s'était pas DU TOUT attendue à ce qu'une innocente question sur une fratrie amène son interlocuteur à lui annoncer des détails aussi... intimes et compliqués de sa vie passée. Non pas que la jeune femme s'en sente offusquée, vu qu'ils venaient de se rencontrer, ou gênée, loin de ça. Elle était surtout triste pour le jeune homme, il semblait avoir vécu pas mal de choses très compliquées, et son petit doigt lui disait qu'il ne lui racontait pas tout. Être adopté et l'apprendre n'est déjà pas faits les plus faciles à accepter, mais connaître la mort de son frère aîné alors qu'ils étaient proches... Le tout dans un accident de voiture. Heïana pâlit légèrement à l'évocation de ce violent souvenir de l'acteur. Soudainement, la demoiselle se sentit un peu plus proche de lui, et ne pouvait que comprendre une partie de sa douleur. Voir, ou en tout cas apprendre le décès de proches dans des circonstances si brutales était toujours un traumatisme. Un instant, la sage-femme crut que les flashback du propre accident de la circulation qu'elle avait vécu allaient lui revenir sous les yeux, mais bien vite, sa conscience fit son job et relégua ces terribles brèves de vie bien au fond de son cerveau, quatrième tiroir, cinquième allée, deuxième pièce.
Face à des révélations si privées et choquantes, beaucoup se seraient sentis très mal à l'aise, en plus d'être gênés de devenir les confidents involontaires de ces mots. Ils se seraient trémoussés sur leur chaise, auraient regardé ailleurs, ou choisi un autre sujet de conversation, afin de pouvoir passer du coq à l'âne sans regard en arrière. Ou alors, ils se seraient lancés dans une longue diatribe sur le sujet, risquant d'enfoncer encore plus Clément dans ses souvenirs ou d'appuyer sur de multiples points sensibles. Ils auraient fait de l'étalage de bons sentiments pour montrer à quel points ils étaient compatissants, et si le tout partait d'une bonne volonté, la longueur du discours aurait vite été calculée pour paraître empathique. La Tahitienne ne réagit pas comme cela. Elle fit selon son instinct, selon son ressentit, selon ses émotions et son âme. Délicatement, et ce même si l'âme blessée face à elle risquait de s'en offusquer - là était le risque d'agir spontanément - elle prit l'une de ses mains, et la serra brièvement. Deux mots, simplement. Je comprends. Un regard désolé et doux, un sourire bref, et un instant de silence. Une quiétude sereine bien que teintée de nostalgie, en aucun cas pesante. Comme une douce mélodie jouée au piano, rappelant notamment les compositions du talentueux Yiruma.
Puis, Clément reprit sa diatribe sur les grandes étapes de sa vie, alors que la Polynésienne relâchait ses doigts. L'expression sur son visage passa de désolée à étonnée. Buvant une gorgée de son délicieux cappucino, elle semblait pensive. King, King... Puis soudain, son visage s'illumina, et elle déclara: Oliver King ! Mais oui ! Enfin, il y en a peut-être plusieurs à Brisbane mais j'en connais un. Nous étions à l'école ensemble, enfants. La brune pouffa de rire, ajoutant: C'est fou comme le monde est petit. Elle trempa à nouveau les lèvres dans sa réconfortante boisson chaude, pensive. Vraiment, elle en faisait des rencontres depuis qu'elle était de retour à Brisbane, et des plus impromptues ! Rebondissant sur le lieu de vie de Clément pendant une majeure partie de sa vie, elle demanda: C'est comment, la Nouvelle-Zélande ? Je sais que les ancêtres des populations locales ont les mêmes origines que ceux de Tahiti, mais après tous leurs histoires ont bien divergé. La Polynésie reste une région française, alors que la Nouvelle-Zélande, anciennement britannique, est désormais indépendante... Rien que ça, ça doit changer pas mal de choses en termes de mode de vie. Sans parler de la faune, la flore, et tout le reste !
@Clément Winchester |
| | | | (#)Lun 24 Juin 2019 - 9:00 | |
| Le 'je comprends' de Heïana est dit avec une douceur que je n'avais jamais entendu auparavant. A tel point que j'ai le sentiment que ce ne sont pas seulement des paroles en l'air, deux mots qu'on dit en général quand on a rien à dire mais qu'on ne veut pas laisser le malaise s'installer alors que nous sommes gêné d'assister à ça. Non, la jeune tahitienne semble le penser sincèrement. Toutefois, elle n'en dit pas plus, n'ajoute rien, sans doute n'a-t-elle rien à dire de plus et je ne peux pas l'en blâmer. A sa place je n'aurais sans aucun doute pas réagit comme elle. Si elle me comprend aussi bien, peut-être a-t-elle un vécu similaire ? Elle aurait très bien pu se mettre à parler de ça, porter la discussion sur elle-même. Ça aurait été fort égocentrique, mais je l'aurais aussi compris.
Lorsqu'elle sert furtivement mes doigts, je pince les lèvres en un sourire reconnaissant et la gratifie d'un hochement de tête. C'est plus significatif qu'un merci. Ainsi, cette discussion est close. Elle sait que j'ai été adopté et peut se douter comment je me sens actuellement. Je décide, ainsi, de lui fournir d'avantage d'information concernant le fait que j'ai bel et bien un demi frère qui répond au nom d'Oliver King. Et quelle n'est donc pas ma surprise lorsque le regard de la française s'éclaircit brusquement alors qu'elle m'avoue connaître cet homme. Arquant un sourcil, je l'écoute m'expliquer qu'elle connais un certain Oliver King qui est un ami de l'école. «Genre, blond, yeux bleu, mâchoire carrée et pas super grand ? » décrivais-je mon demi frère afin de savoir si ça concorde effectivement avec le physique de l'ami de Heïana. Je secoue doucement la tête, ayant du mal à le croire, lorsqu'elle me confirme que c'est bien lui «Eh ben ... » dis-je en me passant une main dans les cheveux «c'est assez surprenant. Enfin pas tant que ça non plus car il a quand même eu sa vie ici quoi. Mais ...je sais pas si je m'y ferais un jour que je risque de tomber sur ses amis d'enfance » je rigole doucement, nerveusement avant de prendre une gorgé de mon café «Et du coup, tu le connais depuis longtemps, je suppose ? Il est comment … ? » parce qu'au final, je ne le connais pas plus que ça. Je ne sais pas si c'est une personne de confiance ou plutôt un usurpateur. Je n'ai aucune idée de sa vie, s'il a eu des épreuves à traverser ou non.
Au final, Heïana décide de changer de sujet en parlant de la nouvelle zélande, précisant que les ancêtres des populations locale ont les mêmes origines que les Tahitiens bien que l'histoire se soit rapidement séparés et qu'ils ont finit par être très différent. « Effectivement ils sont différents et en même temps très similaire» dis-je en hochant la tête « Je n'ai jamais été a Tahiti, je n'ai absolument aucune idée de leur mentalité, mais je sais qu'en nouvelle Zélande, les Maori ont l'exploration dans le sang. Ma mère est originaire de là-bas, elle est 100% néo zélandaise et je crois que sa famille a même fait un test d'ADN qui prouve sa relation sanguine avec l'un des premiers habitant de l'île. Enfin, ce ne sont que des suppositions en vrai, mais j'aime bien l'idée que ma mère soit en vraie maori» je rigole doucement avant d'hausser les épaules « Elle a énormément voyagé dans sa vie, adore découvrir des endroits reculés peu accessible et a un côté aventurier très présent» continuais-je, ne précisant toutefois pas que ce côté de sa personnalité s'est beaucoup atténué depuis quelques temps. «mon père est canadien, donc rien à voir » reprenais-je en souriant «Enfin voilà. Tous les deux sont très proche de la nature, ma mère plus que mon père, et ... » je pose mon regard sur ma chienne « T'auras comprit que son nom à elle a aussi des origines maori » concluais-je en haussant les épaules « Et ton prénom ? Il a une signification ?» demandais-je finalement, curieux comme d'habitude.
@Heïana Brook |
| | | | (#)Mer 26 Juin 2019 - 13:31 | |
| Blonds, yeux bleus, mâchoire carrée et pas super grand... Heïana leva les yeux au ciel, pensive. Elle répondit après un instant: Dans mon souvenir, il était blond aux yeux bleus en effet. Mâchoire carrée, non, mais ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus. Et il était dans la moyenne niveau taille, peut-être moyenne basse maintenant que tu le dis. Cela devait faire quoi... Dix ans qu'ils ne s'étaient pas vus ? Dans sa mémoire, Heïana savait qu'ils avaient été ensemble en primaire, probablement au collège aussi, mais pas au lycée. L'école dans laquelle elle avait fait sa scolarité était une école internationale très huppée, avec un excellent niveau et une attention constante envers les élèves, mais aussi une demande de rigueur énorme de la part des élèves et des tarifs assez prohibitifs. Tout le monde n'y restait pas, ou y venait pour certaines options, cours en particulier. Cependant, le Néo-Zélandais et la Tahitienne semblaient avoir un petit couac de communication, qui se révéla lorsque le jeune homme demandait comment était son demi-frère, son comportement, etc. Pour dissiper tout malentendu, Heïana secoua la tête négativement et répondit: Je ne sais pas trop. A vrai dire, j'ai quitté Brisbane avec Moana pendant sept ans, et on vient d'y revenir. On a rompu presque tout contact - moi plus qu'elle d'ailleurs - et je t'avoue que ton frère n'était pas parmi mes meilleurs amis. Elle rit légèrement et ajouta: On s'entendait un peu comme chien et chat, on se cherchait pas mal. Je le trouvait assez prétentieux et grande gueule, lui me trouvait trop intello' et nian-nian... Mais au final, je pense qu'il y avait une sorte de respect mutuel, presque de complicité dans nos prises de tête, tu vois ? En tout cas, on ne faisait pas partie des mêmes bandes de copains. Alors, je ne peux pas trop te dire comment il est, aujourd'hui... Désolée. La jeune femme passa une main derrière son crâne - qu'elle avait plat, genre angle au carré sur l'arrière, heureusement son épaisse chevelure cachait cette bizarrerie de la nature à merveille - et joua avec quelques cheveux, attitude montrant sa gêne. Curieuse, mais ne voulant tout de même pas trop creuser, la Tahitienne osa demander avec une certaine hésitation, se disant que le sujet était peut-être sensible pour Clément: Tu l'as déjà rencontré ?
C'est avec attention que la demoiselle écouta son homologue des îles lui parler de la Nouvelle-Zélande et de sa famille, se délectant de son cappuccino et... Quoi, déjà plus une goutte? D'un geste rapide et avec un sourire, elle en recommanda un. Comment ça, un ventre sans fin ? Absolument pas. Juste un besoin de carburant assez marqué, voilà tout. En tout cas, elle sourit lorsque Clément lui parla de sa mère, des tests ADN... Elle pouvait comprendre, cette recherche des origines pour mieux appréhender son passé et celui de ses ancêtres. Elle commenta: Je ne dirai pas qu'à Tahiti on a forcément l'exploration dans le sang, mais on adore être proche de la nature. Aller nager dans le lagon, faire de la pyrogue, s'enfoncer dans la forêt... Plus encore que de vouloir découvrir des choses, on profite des merveilles qui nous entourent. Et en effet, le cas échéant, on fait des découvertes, même si ce n'est pas le but premier.
La Polynésienne sourit lorsque son interlocuteur désigna Moana-la-chienne en rappelant les origines Maori de son prénom. Selon la traduction qu'on en donnait, cela pouvait être "océan, le lagon" en jargon polynésien, ou dans les très vieilles origines linguistiques du mot, "enfant". Un prénom d'ailleurs masculin à la base, mais dont la consonance a amené de plus en plus les contemporains à le donner à des petites filles, ou des animaux femelles. la dernière question de Clément, la demoiselle rougit un peu et répondit: Couronne d'étoiles scintillantes... Je le trouve joli, et en même temps un peu prétentieux, non? En même temps, s'il avait bien été des gens un peu trop imbus d'eux-mêmes, de leur importance et gavés d'ambition, c'était bien James et Poehina Brook. Rien d'étonnant en soi, et cela, leur fille aînée en avait bien conscience, sûrement beaucoup plus que la cadette qui n'avait malheureusement pas connu assez longtemps leurs parents pour le réaliser.
@Clément Winchester |
| | | | (#)Dim 30 Juin 2019 - 13:15 | |
| Lorsque j'apprends que Heïana et Oliver se connaissent, j'avoue que je suis un peu surpris alors qu'en vrai ça n'a rien de choquant. Ils ont plus ou moins le même âge et viennent de la même ville. Bien que Brisbane soit très grande, ça ne me paraît pas aussi illogique que ça qu'ils puissent se connaître. Lorsque la jeune femme fait la description de mon frère, je me rends compte que nous connaissons effectivement le même Oliver.
Ma question sur 'comment il est' semble sincèrement surprendre la jeune femme qui m'indique qu'elle est parti de Brisbane pendant 7 ans et qu'elle n'a gardé aucun contact. D'autant plus que mon demi frère n'était pas son meilleur ami, qu'ils avaient plus une relation de chien et chat avec, malgré tout, un certain respect mutuel. «Je vois » dis-je doucement en hochant la tête, prenant une gorgé de mon café « Oui, je l'ai déjà rencontré» avouais-je «Il y a un, peu après que j'ai appris la nouvelle sur le fait d'avoir été adopté, il m'a contacté et nous nous sommes rencontrer une première fois, puis une deuxième puis une troisième pour finalement être invité pour un BBQ chez lui avec sa mère et son père.» je grimace en posant à nouveau ma tasse «Dire que ça c'est mal passer, est un sacré euphémisme» dis-je doucement, haussant les épaules.
Décidant de couper court à ce sujet de conversation qui commence tout doucement à me mettre mal à l'aise, je décide de lancer Heïana sur nos origines respectives. Je lui parle du côté aventureux de ma mère qui est une maori pure souche et du côté chaleureux de mon canadien de père, elle m'avoue qu'à Tahiti ils sont très proche de la nature. Que ce soit à la nage dans le lagon, à la découverte des rivières et de l'océan en pirogue ou s'enfoncer dans la forêt, ils savent profiter des merveilles qui les entourent. «C'est fou comment deux peuples qui partagent les même origines sont si différent finalement» dis-je doucement avec un sourire amusé sur les lèvres «J'aurais bien imaginé les tahitiens être un peuple aventureux eux aussi. Genre ils font quand même parti des premiers explorateurs et étaient des navigateurs hors pairs» je reprends ma tasse en main « les viking de l'hémisphère sud» je rigole de ma propre connerie avant de poser une question un peu plus personnelle à la jeune femme.
Son prénom signifie couronne d'étoile scintillante ce qui est à la fois magnifique mais aussi incroyablement prétentieux comme elle le précise elle-même. «J'avoue » lui donnais-je raison avant de finir mon café et me redresser «Bon, Heïana, c'est pas que j'apprécie pas ta présence, mais faut vraiment que j'y aille. Je dois déposé Moana à l'appartement puis faire quelques courses et aller au théâtre. J'ai 1h pour faire tout ça et je ne suis pas sûr d'avoir le temps si je continue à rester ici » je me laisse glisser de ma chaise « En tout cas ce fût un plaisir ! Comme quoi, les meilleures rencontres se font généralement sous un malentendu» je rigole doucement et me penche pour attraper la laisse de ma chienne « N'hésite pas à m'envoyer un message si t'as besoin de quoique ce soit, ok ?» je pose une main sur l'épaule de la jeune femme « Bonne fin de journée !» après un dernier sourire, je fais claquer ma langue contre mon palais et me dirige vers la porte pour sortir de la rue avec ma chienne, heureux de cette nouvelle rencontre et d'avoir passer un moment agréable et plein d'humanité.
@Heïana Brook |
| | | | | | | | I am responsible for what I say to you, not what you understood || Heïana |
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