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 I need to make sure she is ok - abel

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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyDim 9 Juin 2019 - 10:21

I need to make sure she is ok
Jessian & Abel



« Je peux faire charger mon portable ? » Que tu demandes à l’homme allongé à tes côtés. Ce dernier sourit alors qu’il dépose encore quelques baisers sur ton épaule mais il se lève pour aller chercher son chargeur. Une de tes amies avait organisé une très grande fête chez elle pour une occasion qui t’échappait complètement à cet instant. Morgane étant chez son père pour le week-end, tu n’avais pas hésité une seule seconde à accepter et après plusieurs heures passées à discuter, à boire et à danser, tu avais fini par te laisser tenter par cet homme qui au cours de la soirée avait su te charmer assez pour t’entraîner dans son lit. Après un premier choc en début de soirée, ton portable s’était déchargé à une vitesse alarmante mais tu n’avais pas essayé de le charger. Après tout, Morgane ne risquait rien chez son père, il n’y avait aucun autre appel qui ne pouvait attendre le lendemain. Du moins c’était ce que tu pensais à ce moment là. Parce que quand ton portable finit par s’allumer et que soudain les appels manqués d’Abel et les textos presque alarmés arrivèrent, tu te sentis bien bête. Tu écoutais les messages et tu lis les textos presque tremblante alors que tu apprenais que Morgane s’était fait mal au cheval et qu’ils avaient dû aller aux urgences. Le dernier message d’Abel t’expliquait que ce n’était rien de grave, une petite blessure au poignet mais tu ne pouvais pas rester une seconde de plus là où tu te trouvais. Il fallait absolument que tu vois Morgane. Ton partenaire pour la soirée venait de revenir de la salle de bain et devant ta mine paniquée essaya de te réconforter. Tu ne savais plus si tu lui avais parlé de ta fille mais vu sa tête quand tu lui dis qu’elle s’était fait mal, tu te doutais que non. Ne perdant pas une minute, tu enfilais ta petite robe noire, tu remontais sur tes talons avant de passer par la salle de bain pour arranger ton maquillage et tes cheveux. Tu en profitais pour appeler un Uber car tu n’avais pas pris la voiture ce soir. « Je suis désolée de filer comme ça, c’était super mais je dois y aller. » L’homme en face de toi ne sembla pas s’en formaliser plus que ça et déposa ses lèvres sur les tiennes avant de te dire : « A une prochaine peut-être ? » Sachant que vous n’aviez pas échangé vos numéros, il faudrait vous recroiser pour cela mais ce n’était pas impossible. « Avec plaisir ! » Lui dis-tu parce que tu avais passé une bonne soirée à ses côtés.

Il était près de vingt-trois heures quand tu montais dans le Uber en bas de son immeuble. Dieu merci tu avais l’adresse d’Abel même si tu n’avais encore jamais mis les pieds dans son appartement. Sur le pas de la porte oui mais pas à l’intérieur. Tu espérais qu’il n’allait pas te mettre à la porte car tu avais conscience que chercher à voir Morgane là tout de suite c’était une peu étrange. Mais tu avais besoin de déposer un baiser sur son front, de t’assurer qu’elle allait bien pour calmer la panique qui grondait toujours en toi. Une fois devant l’immeuble d’Abel, tu composais le code qu’il t’avait donné avant de monter les étages et de te retrouver devant sa porte. Tu frappais délicatement sur cette dernière ne voulant pas réveiller inutilement ta fille qui, tu l’espérais, dormait à cette heure. La porte finit par s’ouvrir et Abel apparut dans ton champ de vision. « Mon portable était mort, je viens de voir tes messages. Comment va-t-elle ? Ce n’est pas trop grave ? » Son regard se posa sur toi, sur ta tenue et tu ne manquais pas le léger haussement de sourcil interrogateur qu’il te lançait. Tes joues se tintèrent quelque peu de rose mais tu ne lâchais pas son regard. « Je suis désolée de débarquer maintenant mais j’avais besoin de la voir, de vérifier qu’elle va bien, c’est tout. » Par ce dernier petit bout de phrase, tu veux faire comprendre à Abel que tu n’es pas venue chercher ta fille plus tôt au milieu de la nuit pour la ramener chez toi. Tu n’as pas complètement perdu la tête non plus.

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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyDim 9 Juin 2019 - 13:54



Make sure she is okay
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Ce rêve bleu, aux mille nuits…Qui durera, pour toi et moi, toute la vie…” Caressant les longs cheveux bruns éparpillés sur l’oreiller, je souris tendrement devant ma petite princesse endormie, bercée tout autant par ma voix que par les ronronnements bruyants de Curly qui s’est installé à ses côtés. Son poignet toujours entouré de l’attelle repose sur le matelas et je remonte la couverture sur ses frêles épaules, avant de sortir lentement de la pièce à coucher. La veilleuse rose rassurante continue de briller, éclairant le plafond de milliers d’étoiles et je referme la porte sans faire de bruits après avoir récupéré Curly malgré ses protestations. Le souci avec lui, ce n’est pas qu’il fasse du mal à Morgane, mais plutôt qu’il la réveille en pleine nuit parce qu’il aura décidé de jouer, ou de manger, ou de faire ses besoins. Il est tout à fait capable de miauler inlassablement jusqu’à obtention de ce qu’il désire. Tête de mule celui-là. Mouse ne vaut guère mieux ceci dit, il est juste plus indépendant et reste loin de Morgane, étant plus vieux et plus assagi les cris de ma poupée le dérangent la plupart du temps. Il aime le calme en général, ce qui n’est pas vraiment mon cas mais lorsque c’est le weekend de Morgane, mon loft est tenu impeccablement et mes basses ne fonctionnent pas de toute la durée où elle est là. Je ne veux pas qu’on puisse me reprocher quoi que ce soit et je m’estime chanceux que Jess m’ait accordé de garder Mo’ un week-end par mois déjà. Je ne tiens pas à ce que ce privilège me soit retiré, aussi chaque fois que je la garde, je me coupe du monde et de mes fréquentations. Mes potes de l’Extinction Ultimate Club le comprennent et savent que je ne viens pas aux matchs sur ces weekends-là, voilà pourquoi j’occupe un poste de remplaçant d‘ailleurs. Quant aux contrats de mannequinats, Gab s’ajuste en fonction de moi, ce qui me va très bien. Je galère bien moins qu’avec mon ancienne agente, ce qui me facilite la vie.

Le loft est immense, plus de 120mètres carrés ; et la pièce principale qui regroupe la salle à manger, la cuisine et le salon en fait 80 à elle seule.  La décoration est sobre, principalement blanche avec des meubles vernis ou laqués et de larges portes fenêtres s’ouvrent sur une terrasse agréable où je ne mets jamais les pieds, à part lorsque Morgane est là – pour fumer et ne pas lui imposer les vapeurs toxiques des clopes que je m’enfile. C’est d’ailleurs ce que je fais, sitôt après avoir quitté le coin ‘nuit’ composé de nos deux chambres et d’une vaste salle de bains entre elles. Je contemple la nuit qui vient de tomber sur la ville tout en aspirant la fumée nocive avec plaisir. Lorsque je la relâche, que mon souffle laisse échapper la fumée noirâtre qui s’évapore dans l’air, je sens que ma tension en fait de même. Les mains posées sur la rambarde de la terrasse, je baisse la tête et laisse échapper un juron « Putain de merde ! » Je ne me suis jamais senti aussi désemparé et impuissant de toute ma vie je crois. Je revois le petit corps de Mo’ pencher sur le côté et basculer alors que le poney enragé pète les plombs, pour finir sur le sol du manège. Son cri strident et plaintif résonne encore à mes oreilles et je me revois accourir au milieu des poneys pour récupérer ma princesse en pleurs. Quelle merde ! Je me rassure néanmoins en me repassant la suite des événements, m’obligeant à faire le point sur cette journée qui a malmené mon cœur de papa : le trajet jusqu’aux urgences dans la voiture, très certainement le pire de toute ma vie, avec une Morgane inconsolable à l’arrière dont les cris et les pleurs ont mis à rude épreuve ma concentration et mes nerfs ; puis l’attente des résultats, la radio, l’annonce de l’entorse, les médicaments… Tout s’est déroulé si vite que j’ai l’impression d’avoir totalement subi la fin de journée. Nous sommes rentrés si tard en plus de ça ! Du coup, ça a été fast-food et au lit. Morgane était trop épuisée pour veiller, elle s’est endormie très vite de toute façon, non sans réclamer sa mère.

Sa mère d’ailleurs, qui n’a répondu à aucun de mes messages. Je me redresse et vérifie mon téléphone pour la millième fois. Toujours rien. Je ne sais pas ce que fous Jess, mais ça m’énerve qu’elle ne réponde pas ! Elle ne se rends pas compte de la peur que j’ai eue moi aujourd’hui, putain ! Agacé, je range mon Iphone dans ma poche et termine rapidement ma clope avant de regagner le salon. J’allume la télévision sur un match de boxe, bien décidé à me poser comme une larve sur mon canapé après cette journée éprouvante lorsque j’entends frapper à la porte. Dans un premier temps, je me demande si j’ai rêvé car, pour une fois que je ne fais pas de bruits, je ne vois pas pourquoi mon voisin viendrait me faire chier – ou ma voisine. Peut-être qu’ils ont besoin d’œufs ? Peu méfiant, simplement fatigué, mes pas me portent jusqu’à la porte d’entrée que je déverrouille avant d’ouvrir.  Très peu de gens viennent ici, mon loft reflète ma volonté de faire ‘mieux’ et de me poser dans la vie – rien à voir avec mes précédents logements londoniens, je n’ai donc pas l’habitude d’avoir de la visite. Aussi, lorsque j’aperçois le visage apeuré et paniqué de Jess devant moi, c’est la surprise. Décontenancé, parce qu’elle n’a pas daigné répondre ni à mes appels, ni à mes sms, je mets un peu plus de temps à réagir que normalement et je m’écarte pour la laisser passer tout en l’écoutant dire : - Mon portable était mort, je viens de voir tes messages. Comment va-t-elle ? Ce n’est pas trop grave ? Le flot de questions s’abat sur moi comme un ouragan, et je me retrouve bousculé, acculé contre ma porte d’entrée qui se referme alors que Jess est à présent chez moi, dans une tenue pour le moins surprenante. Ça fait bien longtemps que je ne l’ai pas vu comme ça… J’en conclus que sa soirée a été bien différente de la mienne et que c’est sûrement pour cela qu’elle ne m’a pas répondu. - Je suis désolée de débarquer maintenant mais j’avais besoin de la voir, de vérifier qu’elle va bien, c’est tout. Sa voix, légèrement plus maîtrisée et posée, me rappelle à l’ordre et réenclenche la fonction ‘réaction’ chez moi. Je passe ma main dans mes cheveux et réponds simplement – Ah ouais, ouais… Elle est dans sa chambre là, elle dort, elle était crevée… Tu peux aller la voir si tu veux…Me rappelant soudain que c’est la première fois que Jess vient ici – ses parents s’étant chargé de l’inspection du loft avant que je n’ai le droit d’y accueillir Mo’- j’ajoute, avant de la guider – Viens, suis-moi. Ce n’est qu’en me dirigeant vers la porte au fond du salon, qui donne sur le couloir desservant le coin nuit du lof, que mes émotions envers Jess me reviennent. La colère de n’avoir eu aucune réponse. L’incompréhension. L’impuissance. La peur. Tout se mélange à nouveau, dans un cocktail sacrément explosif que je retiens pour le moment. Je lui désigne la porte de la chambre de Mo’, avant de la laisser faire, rejoignant aussitôt le salon pour ronger mon frein. Ouvrant à la volée la porte de l’imposant frigo américain, je m’attrape une bière que je décapsule rapidement en m’accoudant au bar qui fait face au salon et je la bois sans lâcher du regard la porte derrière laquelle se trouve Jess.





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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyDim 9 Juin 2019 - 16:30

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Jessian & Abel



Tu fais partie de ces personnes dont le portable est comme un prolongement du bras. Tu ne paniques pas dès que tu ne le trouves pas dans la seconde mais tu as tendance à paniquer quand tu vois que tu n’as plus beaucoup de batterie. Mais aujourd’hui, tu avais eu envie de lâcher prise. Morgane était chez son père et même si Abel n’était pas la personne la plus responsable de ton entourage, il était un bon père et tu savais que tu pouvais lui faire confiance avec votre fille, il ferait tout pour elle. Tes parents ne semblent pas te croire quand tu le leur dis mais tu as une entière confiance en Abel pour les deux jours que Morgane passe chez lui. S’il fallait la lui laisser plus longtemps, ce serait une autre histoire mais il n’avait pas eu besoin de t’appeler au cours de son week-end depuis bien longtemps. Pourquoi est-ce que ce soir serait différent ? Les week-ends sans Morgane étaient assez rares pour que tu décides de profiter plutôt que de chercher un chargeur pour ton portable en plein milieu de soirée. Et tu avais bien fait parce que l’homme avec qui tu avais partagé ta soirée t’avait permis de lâcher prise et de passer un excellent moment. Un moment ruiné par l’annonce de la blessure de ta fille lors de son cour de cheval. Cours que tu avais reproché à Abel de ne pas avoir payé plus tôt dans la semaine. Toi qui avais tendance à aller courir pendant que Morgane était au cheval, tu ne la lâcheras plus du regard désormais. Savoir que ta fille s’était fait mal et que tu n’avais pas été là pour elle te faisait mal au coeur. Tu aurais dû être là, tu aurais dû essayer de charger ton portable plutôt que de charmer Tony et de l’entraîner dans une chambre. Tu n’avais pas vraiment honte de ton comportement, c’est juste que tu aurais aimé être là tout simplement. Le dernier message d’Abel s’était voulu rassurant mais tu ne serais rassurée que quand tu auras vu ta fille voilà pourquoi tu te retrouvais à frapper à la porte du loft de ton ex-mari au milieu de la nuit. C’était ridicule, complètement ridicule mais tu n’avais pas le choix. Tu ne lui laissais pas le temps de parler quand il ouvrait la porte, demandant des nouvelles de Morgane immédiatement. Tu n’avais pas pensé une seule seconde à l’image que tu renvoyais à Abel dans ta petite robe noire clairement faite pour attirer le regard et un certain type d’attention. Mais le regard d’Abel te fit comprendre qu’il savait très bien ce que tu avais dû passer la soirée à faire et tu sentis tes joues se colorer légèrement. C’était complètement ridicule parce que tu ne lui devais aucun compte mais c’était plus fort que toi. Quand tu ouvris de nouveau la bouche, cela sembla le sortir de ses réflexions car il te dit : « Ah ouais, ouais… Elle est dans sa chambre là, elle dort, elle était crevée… Tu peux aller la voir si tu veux… » Tu hoches la tête en attendant qu’il te fasse un signe ou te donne une indication. Tu n’avais nullement la patience de te faire toutes les pièces de ce loft qui semblait immense. Ce lieu n’avait rien à voir avec l’appartement que vous aviez habité à Londres mais tes parents t’avaient prévenu que c’était grand, tu avais juste oublié. Ils avaient rajouté prétentieux et ostentatoire mais tu étais habituée à ce genre de réaction de tes parents. « Viens, suis-moi. » Un petit sourire se dessina sur ton visage alors que tu lui répondis : « Merci. » Tu lui emboitais le pas, avançant derrière lui jusqu’à la porte qu’il t’indiqua. Enlevant tes talons, tu rentrais dans la pièce sans faire de bruit et tu sentis ton rythme cardiaque se calmer quand tu vis Morgane paisiblement endormie dans sa chambre de princesse. Tu t’approchais doucement avant de déposer un baiser sur son front. Elle ne bougea pas, déjà loin dans ses rêves. Tu t’installais sur le lit, incapable de partir de suite. Tu laissais ta main caresser ses cheveux quelques minutes, ton regard attiré par cette attelle autour de son poignet. Tu restais encore un moment avant de quitter la pièce.

Récupérant tes talons, tu allais rejoindre Abel dans la pièce principale. Il te vit arriver, n’ayant pas quitté la porte de la chambre de Morgane des yeux. C’était étrange de te retrouver dans la même pièce qu’Abel sans Morgane pour jouer au trait d’union entre vous deux. Tu ne savais pas vraiment quoi ajouter mais tu te devais de t’excuser une nouvelle fois de ne pas avoir été disponible pour répondre à son appel. « Je … Désolé de n’avoir pas pris tes appels. J’aurais dû trouver un chargeur mais je ne pensais pas que … » Oui, tu n’avais pas envisagé que quelque chose pouvait arriver à ta fille alors que c’était idiot, les accidents n’arrivent pas qu’aux autres. « Merci d’avoir pris soin d’elle. » Dis-tu avant de te rappeler d’un détail qui ne t’avait jusqu’alors pas traversé l’esprit. « Est-ce que j’ai des papiers à remplir pour l’assurance ? Est-ce que je te dois quelque chose ? » La gêne qui avait fini par s’installer entre vous était à son paroxysme très certainement. Tu te sentais bête dans ce salon, tes talons à la main dans ta petite robe. Malheureusement, tu n’avais pas trop le choix que d’attendre sa réponse avant de partir.

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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyDim 9 Juin 2019 - 22:41



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→ Je guette la porte, sans trop réussir à décider quel sentiment l’emporte sur le tumulte qui fait rage en moi. Tout ce que je sais, c’est que je boue à l’intérieur et que la voir débarquer à cette heure-là et dans cet accoutrement spécifique m’agace. Ce sont deux indicateurs très précis de ce qu’elle faisait de sa soirée tandis que je m’inquiétais, gérais les urgences pédiatriques et l’entorse de Morgane. Je ne devrais pas le lui reprocher, je le sais, mais c’est plus fort que moi. Ça m’énerve. Ça me rends même un peu fou je crois. Je décide de retourner sur la terrasse fumer une seconde clope en ne la voyant pas réapparaître et j’essaie de dominer mes pulsions. Je ne dois pas me laisser emporter par tout ça, il faut que j’agisse comme un adulte responsable. Mais peut-être que j’ai trop agi comme un adulte aujourd’hui, c’est sûrement too much pour moi. Et peut-être aussi qu’on s’est aimé trop fort avec Jess car je n’ai jamais su maîtriser mes sentiments face à elle, ils sont toujours trop exacerbés, trop intenses, ‘trop’ tout simplement. Et aujourd’hui, j’ai eu tellement peur pour Morgane et je me suis senti tellement seul. Je n’avais pas ressenti ça encore, ça m’a vraiment bouleversé et je sens que ça me rend fragile ce soir. Ce n’est pas quelque chose que j’apprécie particulièrement d’ailleurs. De manière générale, Jess me renvoie à une fragilité à laquelle me confronter reste délicat. C'est toujours agacé et indécis que je retourne à l’intérieur et me pose derrière mon bar, à la même place, en attendant qu’elle ne se décide à revenir.

Et elle le fait, au bout de dix bonnes minutes. Je sens mon cœur se serrer en la voyant s’avancer dans sa petite robe noire moulante qui met en valeur son corps parfait, ses petites chaussures à la main. Je déteste me sentir à ce point vulnérable, et c’est la colère qui va m’aider à masquer ce désir que je ressens encore au fond de moi. – Je… Désolé de n’avoir pas pris tes appels. J’aurais dû trouver un chargeur mais je ne pensais pas que… Merci d’avoir pris soin d’elle. Est-ce que j’ai des papiers à remplir pour l’assurance ? Est-ce que je te dois quelque chose ? Mon regard pale la scrute, et la gêne entre nous est palpable. J’ai envie de lui sauter à la gorge, de la malmener, de lui hurler dessus mais à la place, c’est sur un ton glacial que je lui réponds – Non, je me suis démerdé. Il faudra juste que tu envoies la mutuelle par mail à l’hôpital, j’ai récupéré un papier. Ce disant, je vais fouiller dans ma veste un instant et lui tend le bout de papier sur lequel est noté l’adresse mail – services des admissions. Mes doigts effleurent les siens, doux picotement qui termine en un long frisson. – Et c’est normal que je prenne soin d’elle, j’allais pas applaudir ce fichu poney non plus. Ces bestiaux sont fous, je ne suis pas sûr qu’il faille la laisser y retourner. Je frotte mes mains sur mon visage, agacé et encore très nerveux en revoyant la même scène dans ma tête. Morgane, son petit corps, la bascule, le sable du manège, son cri… Je crois que je suis traumatisé à vie par les poneys maintenant. Chassant de mon esprit ces visions d’horreurs qui vont me filer des insomnies, je glisse un regard sur sa tenue et désigne ses chaussures à talons d’un geste. - T’étais où ? Et avec qui ? Je garde néanmoins cette seconde question pour moi, la première étant déjà bien suffisante. Je n’ai pas le droit de lui demander des comptes, mais c’est plus fort que moi. Je me reprends toutefois et lui demande plus doucement :  – Tu veux un truc à boire ? Du thé ? C’est très dur de dominer mon envie de lui sauter à la gorge, mais je m’efforce néanmoins de le faire. Après tout, c’est aussi important qu’elle voit l’univers dans lequel Morgane peut évoluer une fois par mois.



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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyLun 10 Juin 2019 - 0:32

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Jessian & Abel



Abel et toi, vous étiez le jour et la nuit. Deux êtres qui auraient pu ne jamais entrer en contact mais qui aviez fini par vous croiser. Ces différences ne t’avaient pas semblées importantes à l’époque mais alors que tu sors de la chambre de Morgane et que tu poses ton regard sur son visage, tu sais très bien qu’il essaie de cacher ses émotions. Malgré les années et l’éloignement relatif que vous aviez mis en place, tu arrivais toujours à reconnaître certaines expressions, certains gestes. Et il était clair qu’Abel avait quelque chose sur le coeur mais qu’il ne semblait pas vraiment prêt à laisser les mots sortir de sa bouche. Toi, tu étais venue pour vois Morgane, tu l’avais vue, il était sans doute plus judicieux de prendre de suite la poudre d’escampette. Pourtant, ce n’est pas ce que tu fis, parce que cela ne se fait pas de débarquer chez les gens au milieu de la nuit et de partir ensuite comme si de rien n’était, comme une voleuse. Et puis peut-être qu’Abel voudrait parler de la situation en plus, il allait certainement te reprocher de ne pas avoir été disponible pour répondre à ses appels et à ses inquiétudes. Alors avant que les reproches n’arrivent, tu avais décidé de t’excuser. Au fond, tu n’avais pas vraiment à le faire parce que rien ne stipulait que tu devais être disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre quand Morgane était chez Abel mais apparemment, ce dernier pensait que c’était le cas. « Non, je me suis démerdé. Il faudra juste que tu envoies la mutuelle par mail à l’hôpital, j’ai récupéré un papier. » Tu le laisses se lever pour aller chercher ledit papier alors que ton sang se glace au ton froid de sa voix. Est-ce que vraiment ton comportement de ce soir lui donne le droit de te parler ainsi ? Tu n’en as aucune idée mais tu décides de ne rien dire dans un premier temps le laissant revenir et te tendre le bout de papier. Tes doigts effleurent les siens et tu frissonnes, essayant de cacher cette réaction en dessinant un sourire sur tes lèvres. « Je m’en occuperai demain, merci. » Dis-tu en pliant le papier que tu glissais dans le petit sac à main que tu avais avec toi. Mais Abel n’en avait pas fini, il lui restait des choses à dire : « Et c’est normal que je prenne soin d’elle, j’allais pas applaudir ce fichu poney non plus. Ces bestiaux sont fous, je ne suis pas sûr qu’il faille la laisser y retourner. » Tu n’avais aucun mal à voir que derrière sa colère envers le poney se cachait autre chose. Tu réalisais à cet instant que c’était sans doute la première fois que Morgane se blessait en présence de son père d’où l’agitation de ce dernier. Il avait dû avoir sacrément peur et tu soupçonnais Abel de ne pas avoir l’habitude des urgences et encore moins quand c’était pour sa fille. Toutefois, un sourire se dessina sur ton visage : « Je te laisserai annoncer à Morgane que tu ne veux pas qu’elle retourne faire du poney. » Tu voyais de là la crise que votre fille allait lui faire et tu tenais à être présente s’il voulait essayer. La vérité c’était que les accidents cela arrive partout, dans tous les sports et si Morgane était bien équipée, elle ne devrait pas se faire plus mal qu’une entorse ou une foulure. Du moment que ce n’était pas trop fréquent, cela allait. Tu savais de la bouche de tes collègues à quel point les enfants avaient tendance à se faire mal en voulant découvrir de nouvelles choses. « J’aimerais qu’il n’arrive jamais rien à Morgane mais il va falloir se préparer à faire face à quelques accidents, notre fille semble aimer les sensations fortes. » Morgane, du haut de ses quatre ans semblait déjà être une sacrée tête brûlée.

La gêne qui régnait entre vous était bel et bien palpable mais tant que vous parliez de Morgane, cela restait acceptable. Vous aviez l’habitude d’agir ainsi, ce n’était pas un terrain inconnu. Voilà pourquoi la question d’Abel te prit de cour : « T’étais où ? » Le regard qu’il laisse glisser sur ton corps et qu’il appuie sur tes chaussures t’agace. Tu veux bien qu’il t’en veuille de ne pas avoir été là pour Morgane mais ce que tu fais de tes week-ends où votre fille est chez lui et plus généralement ce que tu fais de ta vie ne le regarde pas. Même si peut-être que finalement, vous ne pourrez jamais vraiment séparer aussi facilement les choses … « Une amie faisait une fête chez elle, j’ai sauté sur l’occasion. Mais je ne pense pas que cela soit important. » Lui dis-tu catégorique sans lui dire que ce n’était pas ses affaires. Et en évitant de lui dire que près d’une heure plus tôt, c’était dans les draps d’un homme que tu te trouvais, pas seulement chez ton amie entourée de votre groupe habituel. « Tu veux un truc à boire ? Du thé ? » Tu lèves un sourcil, c’est plus fort que toi. Il vient vraiment de te demander si tu voulais quelque chose à boire ? Finalement, tu lui dis : « Je veux bien un thé s’il te plaît. » Nostalgie quand tu nous tiens … C’était Abel qui t’avait initiée au thé quand vous habitiez à Londres, une boisson que tu appréciais énormément aujourd’hui. Vu que tu n’allais pas repartir de suite, tu enlevais ton sac à main, ta veste en cuir et tu posais tes talons par terre avant de suivre Abel dans la grande cuisine ouverte. « Tu n'as jamais été le meilleur pour cacher ce que tu pensais. Si tu as quelque chose à me dire, autant le faire tout de suite. » Finis-tu par lui dire en espérant que cela calmerait la tension dans la pièce mais en sachant aussi que cela pouvait partir au quart de tour. Mais cela aurait été vrai dans tous les cas ...

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Dernière édition par Jessian Reed le Lun 10 Juin 2019 - 13:23, édité 1 fois
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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyLun 10 Juin 2019 - 13:12



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→ Jusqu’à présent, absolument rien de grave n’était arrivé à Morgane. Comme tous les enfants, elle avait eu des rhumes et quelques maladies infantiles nécessaires à son développement. La roséole par deux fois, la varicelle au cours de cette dernière année et une gastro-entérite qui m’avait moi-aussi retourné le ventre. Toutes ces maladies étaient bénignes. Elle était tombée aussi, quelques fois mais n’avait récolté que quelques égratignures sans gravité. De ce fait, je n’avais jamais eu à m’en faire pour elle et j’étais persuadé qu’elle continuerait à grandir sans ombre au tableau, plus solide qu’elle en a l’air. Aujourd’hui, je me suis rendu compte que le danger était omniprésent, et que c’était pure folie que de penser qu’elle passerait toujours entre les mailles du filet. J’ai aussi réalisé à quel point je ne supportais pas qu’elle ait mal ou soit blessé, à quel point cela pouvait me faire du mal de la voir dans cet état et de devoir m’en remettre à d’autres pour qu’elle aille mieux. J’ai du mal à virer l’angoisse qui m’a noué le ventre toute l’après-midi, alors lorsque Jess sourit en m’entendant insulter le poney, je me sens presque attaqué et je me fais violence pour garder mon calme. –Je te laisserai annoncer à Morgane que tu ne veux pas qu’elle retourne faire du poney. Je baisse le regard sur mes mains en comprenant que je n’obtiendrai aucun soutien de sa part. J’ai la désagréable sensation d’être considéré comme un gosse faisant un caprice, et ça me blesse. Je plisse un peu les yeux, serre les dents et mes mains se crispent sur le bord du bar alors que Jess insiste –J’aimerais qu’il n’arrive jamais rien à Morgane mais il va falloir se préparer à faire face à quelques accidents, notre fille semble aimer les sensations fortes. Je relève brusquement la tête en la regardant, éberlué par ses dires. Son ton calme et posé me fait vriller et je répète –Se préparer ? J’ai l’impression qu’elle vient de me sortir la plus grosse des conneries. Je sais très bien que je ne pourrais jamais me préparer à revivre la soirée qui vient de se passer : c’est inconcevable et impossible. –Tu trouves ça normal toi que le poney pète un câble brusquement et la fasse tomber ? Je sais que je réagis souvent dans l’excès, mais là rien ne laissait présager qu’il virerait barge. T’étais pas là, alors c’est facile de dire : elle en verra d’autres. Peut-être ouais, j’espère pas en fait, en tout cas je ne vais pas forcer le destin et si elle n’est pas au minimum accompagnée et qu’un adulte tient le poney en laisse, elle ne remonte pas sur ce truc. J’ai parlé vite, emporté par l’angoisse qui s’exprime par vague de colère, et pour me redonner une contenance je vide la moitié de ma bière dans ma gorge. Reposant la bouteille en verre sur le plan de travail, je cherche mes clopes en tapotant mes poches. Je sais que Jess n’est pas fan, encore qu’il fut un temps où ça ne la dérangeait pas tant que ça. Je glisse une clope entre mes lèvres, lui demande où elle se trouvait avant de venir tout en essayant de ne pas paraître jaloux. Parce que ce n’est pas le cas dans l’fond. Elle fait ce qu’elle veut et moi aussi, nous sommes divorcés et nous n’avons plus rien à voir ensembles, hormis en ce qui concerne Morgane… Cependant, je ne peux pas nier que la voir dans cette tenue me fait quelque chose.

Jessian, ça a été le coup de foudre, une tempête gigantesque qui s’est abattue sur mon cœur et l’a malmené des années durant. Elle a réussi à obtenir de moi ce qu’aucune autre femme n’a jamais obtenu : une certaine forme de stabilité. Oh, pas celle qu’elle aurait voulu, et sûrement pas celle qu’elle méritait non plus. Cela dit, je lui suis resté fidèle et je l’ai aimé avec toute la capacité de mon cœur, malgré mes maladresses, mes enfantillages et ma quête obsessionnelle de liberté. Lorsque j’ai prononcé mes vœux à notre mariage, j’étais sincère bien qu’un peu défoncé et cette grossesse, bien qu’elle ait sonné la fin de notre idylle, a été un vrai miracle pour moi. A Londres, malheureusement, je suis incapable de me tenir. Je connais trop de monde et trop de monde me connait, je me fais facilement entrainer dans des trips étranges et je suis capable de tout oublier pendant plusieurs jours, à la recherche de sensations nouvelles, inédites… Jess a vite compris que je ne me stabiliserais jamais là-bas. Elle a pris une décision radicale, mais mature et responsable, ce que j’étais incapable de faire. Le divorce et le déménagement m’ont forcé à me reprendre en main. J’y travaille encore, et je me débrouille de mieux en mieux. L’état du loft le prouve, pour ceux qui ont connu mes précédents logements londoniens.

-Une amie faisait une fête chez elle, j’ai sauté sur l’occasion. Mais je ne pense pas que cela soit important. J’arque les sourcils, peu intéressé en réalité par sa réponse. Il est évident qu’elle était de sortie, je voulais simplement la piquer un peu. Désireux de la faire rester plus longtemps, je lui propose du thé car je sais qu’elle apprécie cette boisson. Je souris lorsqu’elle accepte et me dirige vers un placard haut où se trouve ma boîte à thé. Je l’attrape et la pose devant elle sur le plan de travail –Tiens, choisis.  Et je remets de l’eau dans la bouilloire avant de la faire chauffer. – Tu n’as jamais été le meilleur pour cacher ce que tu pensais. Si tu as quelque chose à me dire, autant le faire tout de suite. Pris de court, j’évite soigneusement son regard. Jess me connait très bien, et elle est du genre à lire rapidement en moi – ce qui m’agace par ailleurs. Elle me connait, elle sait que je suis en constante ébullition, toujours prêt à sauter sur le moindre prétexte pour rendre la vie plus palpitante, plus excitante –plus exténuante aussi). Je pose une tasse Minnie devant elle – celle de Morgane – et plonge mon regard perçant dans le sien. –J’étais furieux aujourd’hui, vraiment. Que tu ne me répondes pas, ça m’a rendu fou. Le trajet en voiture jusqu’à l’hôpital, ça a été l’horreur, Morgane arrêtait pas de hurler et je ne sais pas par quel miracle nous n’avons pas eu d’accidents. Et les urgences c’était… Un cauchemar, vraiment. J’inspire profondément, mesurant mes propos quand même. En vérité, je veux juste qu’elle me comprenne et arrêter de me sentir aussi seul. J’ai eu peur, je suis encore bouleversé et je n’arrive pas à minimiser l’incident. –Je crois que je comprends mieux pourquoi t’étais vénère contre moi parfois. C’est ce que j’ai ressenti aujourd’hui alors… Pardon, pour toutes ces fois où je n’ai pas été là. Je sais qu’elle ne compte plus vraiment sur moi d’ailleurs. Malheureusement, la colère l’emporte souvent sur la raison et en dépit de mon envie d’être compréhensif, je n’arrive pas à la fermer –Et ne refais jamais ça. Ton portable est genre greffé à ta main d’habitude, sérieux qu’est-ce t’as foutu ? Tu t’envoyais en l’air ? Pour sûr, je devrai tourner sept fois la langue dans ma bouche avant de parler. Et pourtant, je suis là, face à elle, en train de la fixer avec sévérité, détestant l’idée qu’elle puisse avoir passé du bon temps tandis que je me rongeais les sangs.




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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyLun 10 Juin 2019 - 13:59

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Avoir un enfant, c’est remettre beaucoup de choses en perspectives. Tu avais toujours été plus responsable qu’Abel mais avant de tomber enceinte, tu devais avouer que tu étais sacrément irresponsable. La seule chose que tu respectais c’était ton travail, pour le reste, tu te laissais porter par les propositions, les hasards de la vie. Aujourd’hui, tu avais du mal à imaginer avoir réellement vécu ainsi et pourtant, cela avait été ton quotidien pendant plusieurs années. Mais l’arrivée de Morgane dans ta vie t’avait poussée à changer. Parce qu’on ne peut pas passer sa grossesse à fumer et boire, parce que tu voulais que ce petit être arrive dans tes bras en bonne santé, parce qu’elle dépendait de toi pour tout, tu ne pouvais pas l’abandonner. Alors tu as grandi, trop rapidement peut-être mais tu as grandi. Pour Abel, cela ne fut pas vraiment le cas. Oh il s’était assagi depuis son arrivée à Brisbane mais tu le soupçonnais d’être toujours au fond l’homme qui t’avait ensorcelé autrefois avec ses beaux yeux et ses idées d’aventure. Voir Morgane se faire mal l’avais remué plus que tu ne le pensais parce que ta petite plaisanterie sur l’annonce à votre fille de son interdiction de remonter sur un poney ne passa pas du tout. « Se préparer ? Tu trouves ça normal toi que le poney pète un câble brusquement et la fasse tomber ? Je sais que je réagis souvent dans l’excès, mais là rien ne laissait présager qu’il virerait barge. T’étais pas là, alors c’est facile de dire : elle en verra d’autres. Peut-être ouais, j’espère pas en fait, en tout cas je ne vais pas forcer le destin et si elle n’est pas au minimum accompagnée et qu’un adulte tient le poney en laisse, elle ne remonte pas sur ce truc. » Agacée, voilà ce que tu étais. S’il y avait bien une personne qui ne voulait pas que Morgane se trouve un jour en danger, c’était bien toi ! Le fait qu’Abel laisse penser autre chose te blessait. Mais tu savais aussi que vous ne pourriez jamais tout contrôler. Particulièrement si Morgane tenait à continuer à faire du cheval dans le futur qui est un animal et pas un objet dont la manipulation est sûre à cent pour cent. « Tu crois que j’ai envoyé notre fille dans un centre équestre de seconde zone où sa sécurité pouvait être mise en danger par manque de supervision ? Vraiment ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui demander. S’il y avait une chose que tu avais pris du mode de vie du milieu du mannequinat c’était de toujours vouloir le meilleur. Et comme tu pouvais payer pour le meilleur pour ta fille, tu l’avais fait. « Je comprends que tu sois inquiet mais c’est un accident. Nous pourrons aller parler tous les deux aux responsables du centre équestre, c’est nécessaire mais tout ce que je voulais dire c’est que Morgane adore faire du poney, l’en priver sera difficile et à vraie dire je n’ai pas envie de le faire. » Dis-tu en haussant les épaules. De toute manière, avec sa blessure Morgane ne montera pas sur un poney avant un petit moment le temps de guérir correctement.

Tu en t’étais pas attendue à ce qu’Abel te demande de manière aussi directe où tu étais ce soir mais tu lui répondis de manière posée sans lui cacher la vérité. Tu étais à une fête et tu avais essayé d’oublier pendant quelques heures que tu étais une maman célibataire. Est-ce que c’était un crime ? Lui qui n’avait Morgane que quelques jours par mois pouvait le comprendre non ? Il sembla se contenter de cette réponse et tu le suivis dans la cuisine pour prendre un thé. « Tiens, choisis. » Tu regardais les différents sachets et les goûts multiples qu’il te mettait sous les yeux tout en prenant place sur une chaise haute près du plan de travail. Tu finis par choisir un thé vert au jasmin, parfait pour te détendre avant de rentrer chez toi et te mettre au lit. En attendant que l’eau bout, tu ne pus t’empêcher de dire à Abel de cracher le morceau car sinon, les non dits et la gêne allait finir par vous amener à vous crier dessus. « J’étais furieux aujourd’hui, vraiment. Que tu ne me répondes pas, ça m’a rendu fou. Le trajet en voiture jusqu’à l’hôpital, ça a été l’horreur, Morgane arrêtait pas de hurler et je ne sais pas par quel miracle nous n’avons pas eu d’accidents. Et les urgences c’était… Un cauchemar, vraiment. Je crois que je comprends mieux pourquoi t’étais vénère contre moi parfois. C’est ce que j’ai ressenti aujourd’hui alors… Pardon, pour toutes ces fois où je n’ai pas été là. » Tu n’avais aucun mal à imaginer l’horreur que cette situation avait pu représenter pour Abel. Tu te souviens de la première poussée de fièvre de Morgane. Paniquée de voir sa température monter alors qu’elle ne voulait rien avaler, tu avais été aux urgences comme toute nouvelles maman paniquée. Cela avait été l’enfer et pour Abel c’était une première. Alors qu’il posait la tasse d’eau chaude devant toi, tu attrapais ses mains que tu gardais dans les tiennes avant de plonger ton regard dans le sien. « Ce que tu as vécu aujourd’hui c’est le cauchemar de tous les parents mais c’est une étape obligée. Je l’ai vécue quand Morgane n’avait que quelques mois et qu’elle est tombée malade. J’ai passé la nuit aux urgences à Londres, terrifiée d’être la raison pour laquelle elle était malade. » Dis-tu la gorge serrée. Oh Abel ne s’en souviendrait pas, il était tu ne savais même pas où cette nuit-là, certainement à un énième concert, une énième fête. Quand il était rentré le lendemain, Morgane était allongée sur votre lit et dormait paisiblement. Toi, tu n’avais pas fermé l’oeil et tu étais exténuée. « Je suis vraiment désolée de ne pas avoir été là mais je ne serais pas toujours là Abel. Je ne peux pas te garantir de débarquer à la minute dès que quelque chose de ce genre arrive. Si j’avais été en photoshoot à Hawaï, je n’aurais même pas pu être là ce soir. » Dis-tu en haussant les épaules. Laisser Morgane avec Abel quand tu partais en photoshoot une semaine t’avait traversé l’esprit ces derniers temps mais peut-être que ce dernier n’était pas encore prêt pour ça. Caressant délicatement ses mains avec tes pouces, tu lui dis : « Tu t’en es très bien sorti. » La preuve, Morgane dormait paisiblement dans la pièce d’à côté. Mais Abel n’avait pas fini et continua sur sa lancée : « Et ne refais jamais ça. Ton portable est genre greffé à ta main d’habitude, sérieux qu’est-ce t’as foutu ? Tu t’envoyais en l’air ? » Tu lâchais soudainement ses mains en soupirant. Tu en profitais pour plonger le sachet de thé dans l’eau avant de remettre une mèche de cheveux derrière ton oreille. « Si tu tiens réellement à le savoir, oui, je m’envoyais en l’air. » Tu le vis ouvrir la bouche mais tu levais ton index avant d’ajouter ne lui laissant pas le temps de rétorquer : « Je ne vais pas m’excuser de profiter des deux jours où ma fille est chez son père pour sortir et m’amuser un peu. Morgane était avec toi, je sais que tu feras toujours tout pour prendre soin d’elle, je … » Tu marquais une pause avant de passer ta main dans tes cheveux. « Je te fais confiance, c’est aussi pour ça que je n’ai pas sauté sur le chargeur. Mais je me note d’acheter un chargeur portable dès que possible. » Dis-tu en haussant les épaules.

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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyLun 10 Juin 2019 - 18:50



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→ Si je m’exprime avec une certaine agressivité, c’est uniquement parce que les événements d’aujourd’hui m’ont malmené et parce que j’ai besoin que Jess me comprenne cette fois-ci. Ma paternité me pose beaucoup de questions par moment, je suis constamment en train de me demander si je fais bien, ou pas, si je montre le bon exemple à Morgane et si je lui inculque les bonnes valeurs. J’ai l’air très sûr de moi, pourtant lorsqu’il s’agit de ma fille de quatre ans, je perds très vite mon assurance. Jess le sait, elle sait aussi que je fais de mon mieux et que j’ai dû changer beaucoup de choses pour m’adapter à la situation. Sûrement pas autant qu’elle, c’est évident, mais j’aimerai réussir à un partage équitable de cette coparentalité dans l’avenir. Et je me rends compte aujourd’hui de ce que je vais devoir affronter. Seul. Ça m’a mis une petite claque, je ne soupçonnais pas d’être autant inquiété. J’en fais part à Jess, maladroitement, mais je ne peux pas garder pour moi l’angoisse ressentie. Sa réaction ne tarde pas, elle me rétorque alors –Tu crois que j’ai envoyé notre fille dans un centre équestre de seconde zone où sa sécurité pouvait être mise en danger par manque de supervision ? Vraiment ? Je lève les yeux au ciel car il est évident que la sécurité de Morgane importe tout autant à Jess qu’à moi. –J’ai pas dit ça. Je n’insinuais pas qu’elle se fiche de l’état de sa fille – sinon elle ne serait pas là – mais je voulais qu’elle comprenne ma frustration et ma peur. –Je comprends que tu sois inquiet mais c’est un accident. Nous pourrons aller parler tous les deux aux responsables du centre équestre, c’est nécessaire mais tout ce que je voulais dire c’est que Morgane adore faire du poney, l’en priver sera difficile et à vrai dire je n’ai pas envie de le faire. Je pousse un soupir et passe ma main sur mon visage. J’abdique, comme toujours et m’en remet à elle. Je suis toujours parti du principe que Jess savait mieux que moi, et j’ai sûrement ainsi fait peser un sacré poids lourd de responsabilités sur ses épaules. –Ok, nous irons les voir. J’veux pas l’en priver non plus dans l’fond mais, ça fous la flippe ces bestiaux. J’espère qu’elle va vite s’en lasser tiens. Ce serait la solution idéale, que Morgane décide, sur un coup de tête, de ne plus aimer les chevaux. Mais toutes les petites filles semblent adorer l’animal ! J’allume ma clope, après avoir ouvert la porte-fenêtre pour ne pas enfumer le loft, une légère brise pénètre dans l’endroit tandis que je prépare l’eau pour le thé à Jess.

C’est étrange de l’avoir ici, avec moi alors que Morgane dort. C’est d’autant plus étrange de réussir à avoir une conversation sans être bourré ou stone. Faut dire qu’en trois ans, nous avons toujours réussi à nous éviter et à nous tenir loin l’un de l’autre – et ça en se voyant malgré tout chaque semaine, l’évitement ça nous connait. Pourtant ce soir, je n’ai pas envie qu’elle s’en aille tout de suite. Rien ne l’en empêche de toute façon mais elle choisit de rester aussi et ça me fait du bien. Tellement de bien que lorsqu’elle me demande de lui livrer ce que j’ai sur le cœur, je n’hésite pas vraiment. Et la colère que j’éprouve se mue en compréhension de ce qu’elle a pu aussi vivre sans moi. Lorsque je dépose la tasse fumante sur le plan de travail face à elle, elle attrape ses mains et ce geste me surprend. Mon regard se pose sur ses petites mains douces, avant de glisser dans le sien et de l’écouter avec attention. –Ce que tu as vécu aujourd’hui, c’est le cauchemar de tous les parents mais c’est une étape obligée. Je l’ai vécue quand Morgane n’avait que quelques mois et qu’elle est tombée malade. J’ai passé la nuit aux urgences à Londres, terrifiée d’être la raison pour laquelle elle était malade. Cette révélation censée m’apaiser et me faire comprendre qu’elle est capable de partager mon ressenti n’a pas l’effet escompté. Car elle me renvoie à mes manquements, à ces premiers mois où j’ai à peine vu grandir Morgane, trop occupé à fêter sa naissance dans les bars avec mes potes, plutôt qu’à soutenir Jess et à m’impliquer dans mon nouveau rôle de père. J’étais effrayé à l’époque par tout ce que Morgane allait changer dans ma vie sans me rendre compte que c’était déjà le cas. Tout avait changé. Mon regard dévie sur la gauche pour éviter d’affronter le regard de Jess, car je ne suis pas vraiment fier de cette période. –Je suis vraiment désolée de ne pas avoir été là mais je ne serais pas toujours là Abel. Je ne peux pas te garantir de débarquer à la minute dès que quelque chose de ce genre arrive. Si j’avais été en photo shoot à Hawaï, je n’aurais même pas pu être là ce soir. Elle a raison, je le sais. Lorsque Morgane est avec moi, je dois être à 100% responsable et je dois pouvoir gérer tout ça. Je l’ai fait aujourd’hui. Ça m’a bouleversé, j’ai eu peur mais j’ai tout de même géré la situation. Une grande première pour l’éternel enfant que je suis. –Tu t’en es très bien sorti. Les pouces de Jess caressent mes mains et je sens l’émotion me nouer la gorge. Cette proximité physique me trouble, alors je la rejette brusquement en changeant de sujet et en la questionnant sur la soirée qu’elle passait avant de venir. –Si tu tiens réellement à le savoir, oui je m’envoyais en l’air. Je ne vais pas m’excuser de profiter des deux jours où ma fille est chez son père pour sortir et m’amuser un peu. Morgane était chez toi, je sais que tu feras toujours tout pour prendre soin d’elle, je… Je te fais confiance, c’est aussi pour ça que je n’ai pas sauté sur le chargeur. Mais je me note d’acheter un chargeur portable dès que possible. Plissant les yeux, je sonde Jess du regard, retenant ces mots ‘je te fais confiance’ dans son discours. Elle vient d’éveiller ma curiosité, parce que jusqu’à présent même si je m’en doutais un peu, elle ne me l’avait jamais dit. Alors avec un petit sourire charmeur, je répète –Tu me fais confiance ? Et comme un enfant à qui on vient de donner une friandise, je me sens flatté et mon égo enfle démesurément. Je reprends ma clope que j’avais délaissé dans le cendrier, tire dessus puis l’écrase avant de souffler la fumée vers la fenêtre. Je me sens étrangement apaisé maintenant, et je me rends compte qu’on peut discuter tous les deux sans forcément se rentrer dedans. C’est appréciable. Un petit sourire aux lèvres, j’affirme en la détaillant du regard –Tu me connais bien Jess… Tu sais apaiser la tempête avec de simples mots avec une efficacité redoutable. Et avec ce petit air taquin et charmeur qu’elle me connait bien, je m’approche d’elle et lorgne sur son corps sans m’en cacher en déclarant –J’aime bien te voir dans cette tenue ça faisait longtemps que je n’avais pas eu le loisir de t’admirer ainsi. Je ne peux pas nier l’attirance que je ressens, c’est un fait. Innocemment, tu demandes –T’as pris un taxi pour venir ? Oh et… Comment tu trouves l’appart alors ? C’est la première fois que tu viens non ?



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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyLun 10 Juin 2019 - 23:48

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En réalité, cet accident n’était pas vraiment le problème. Certes, Abel s’était inquiété pour Morgane et bien sûr que toi non plus tu ne voulais pas qu’elle se refasse mal si vous pouviez l’éviter mais il fallait être réaliste. Les enfants ont tendance à ce blesser et Morgane a bel et bien hérité de vos deux caractères impulsifs. Tu doutais qu’elle ne se fasse plus mal à l’avenir, accidentellement bien entendu. Mais au fond, c’était les révélations qui étaient tombées sur Abel lors de cet accident qui faisaient qu’il était si fébrile. Dans sa colère contre le centre équestre, dans son agacement à ton égard, il y avait quand même beaucoup de cela. Et plus tu discutais avec lui, plus tu commençais à comprendre que les insécurités de ton ex-mari étaient peut-être beaucoup plus importantes que tu ne le présumais. Depuis son arrivée à Brisbane, malgré le fait que vous partagiez une journée de votre semaine tous les trois, tu n’avais jamais réellement pris le temps de discuter avec Abel comme tu le faisais ce soir. C’était certainement dû au fait que tu n’en aurais pas été capable à l’époque. Malgré le fait que tu avais été celle qui avait posé les papiers sur la table, celle qui avait décidé de déménager, l’amour que tu ressentais pour Abel était bel et bien là. Aujourd’hui, tu sais qu’il aura toujours une place dans ton coeur mais il fallait se rendre à l’évidence, vous n’étiez plus compatibles et il était hors de question que tu élèves Morgane dans un environnement malsain si tu pouvais l’éviter. Toutefois, il allait peut-être falloir que tu fasses plus attention à Abel et à ses insécurités pour essayer de l’apaiser. Il a bien grandi depuis trois ans mais sur certains aspects, il reste encore très jeune malgré votre âge commun. « Ok, nous irons les voir. J’veux pas l’en priver non plus dans l’fond mais, ça fous la flippe ces bestiaux. J’espère qu’elle va vite s’en lasser tiens. » Pour l’instant, tu ne voyais pas comment Morgane pouvait se lasser du poney mais elle n’avait que quatre ans, elle avait le temps de découvrir pleins d’autres sports donc il était probable qu’elle finisse par changer d’avis. « Je n’oublierai pas de demander à mes parents de prier pour qu’elle s’en lasse tous les dimanches. » Dis-tu à Abel avec un sourire en coin. Abel et tes parents ne s’entendaient pas du tout et ne s’entendraient jamais. Mais tu avais toujours mené ta vie comme bon te semblait alors tes parents avaient rapidement compris que te faire changer d’avis était inutile. De toute manière ils n’auraient pas pu, tu leur avais imposé ton mariage avec Abel, les invitant à Londres à l’époque sans leur préciser pour quelle occasion.

Voyant qu’Abel se retient encore de te dire ce qu’il a sur le coeur, tu lui proposes d’ouvrir les vannes et de ne pas se retenir. Vous n’alliez aller nulle part si vous gardiez tout sous clé et ce n’était pas un bon moyen de créer une relation de confiance. Tu n’allais certainement pas aimer tout ce qu’il allait te dire mais ce n’était pas le but. Abel hésita quelques instants avant de te dire ce qu’il avait sur le coeur et encore une fois, tu essayais de le rassurer autant par tes paroles que tes gestes. Maintenant que tu y penses, c’est la première fois que tu touches Abel pour autre chose que pour vous passer Morgane ou un objet. C’est ridicule mais c’est pourtant vrai. Tu n’as aucun mal à voir qu’il était ému par ce que tu lui disais et touché un peu. Il y avait aussi des regrets de t’avoir laissé tout gérer quand Morgane était née mais il était trop tard pour revenir en arrière, ce qui est fait est fait. Il n’avait apparemment pas envie de s’étaler sur cet épisode et sembla absorber tes paroles avant de revenir sur un sujet qui lui tenait à coeur depuis ton arrivée et qui n’était autre que la raison pour laquelle tu n’avais pas répondu à ses appels. N’ayant rien à lui cacher, tu lui avouais sans détour que tu étais bel et bien en train de t’envoyer en l’air ce soir et que tu en avais profité. Tu te retrouvais à lui avouer que tu lui faisais confiance ce qui était vrai mais tu ne l’avais jamais dit auparavant. Qu’Abel se concentre là-dessus n’était pas vraiment une surprise. « Tu me fais confiance ? » Tu laissais échapper un petit rire avant de poser quelques secondes ton doigt sur le haut de son sourire charmeur. « Je te laisse bien Morgane sans sourciller tous les mois non ? Cache-moi ce sourire charmeur et satisfait, ce n’est pas la peine d’en faire tout une histoire. » Lui dis-tu amusée de sa réaction. A ce moment là, tu n’avais aucun mal à voir Abel dans votre fille. Les réactions enfantines de cette dernière venaient tout droit de chez son père avec son petit air enjôleur et charmeur. « Tu me connais bien Jess… » Trop bien ne pus-tu t’empêcher de penser. Tu avais appris à connaître Abel tout au long de votre courte relation pour te rendre compte que tu ne connaissais pas vraiment l’homme que tu avais épousé à l’époque. Tu avais fait de ton mieux pour que votre mariage fonctionne mais il était clair que vous attendiez de l’autre des choses trop différentes malgré l’affection qui vous liait. « Je suis ravie de te l’entendre dire mais je pense que c'est réciproque. » Lui dis-tu taquine à ton tour. Vous pouviez tous les deux jouer à ce jeu. Et alors que tu sentais le regard appuyé d’Abel sur ton corps, tu n’avais aucun mal à comprendre comment tu avais succombé toutes ces années auparavant. Sachant ce que tu savais maintenant, tu n’es même pas certaine que tu aurais essayé de résister. « J’aime bien te voir dans cette tenue ça faisait longtemps que je n’avais pas eu le loisir de t’admirer ainsi. T’as pris un taxi pour venir ? Oh et… Comment tu trouves l’appart alors ? C’est la première fois que tu viens non ? » Tu bois une gorgée de ton thé avant de laisser ton regard se poser autour de toi de manière un peu plus attentive. En rentrant, tu n’avais voulu qu’une chose, voir Morgane. Désormais, tu pouvais apprécier l’espace de ce loft et noter qu’il n’avait rien à voir avec le logement que vous aviez occupé à Londres. « Profite-en, je ne m’habille pas ainsi tous les jours. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Contrairement à beaucoup de femmes, avoir le regard inquisiteur des hommes se poser sur toi ne te dérangeait pas tant que cela restait leur regard. Avec ton métier, tu ne pouvais pas te permettre de le leur reprocher. Tu te levais de ton siège avant d’avancer dans le salon : « J’aime beaucoup cette grande pièce, elle doit être lumineuse en journée. Mais je pense que pour me faire une idée j’aurais besoin d’une visite guidée. » Dis-tu à Abel avec un petit sourire. Tu ne savais pas à quoi vous jouiez mais retrouver une forme de complicité avec le jeune homme te semblait nécessaire. « Et je suis venue en Uber. » Rajoutas-tu pour répondre à sa question avant de prendre une gorgée de ton thé.

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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyMer 12 Juin 2019 - 0:10



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→ Finalement, il semble que Jess comprenne mon inquiétude et finisse par la trouver même légitime. A vrai dire, je n’ai absolument rien contre elle, elle a le droit d’avoir une vie tout comme moi j’ai la mienne, mais il est vrai qu’aujourd’hui elle m’a manqué. Je me suis retrouvé complètement dépassé, à la masse et perdu dans cet hôpital. Heureusement que je suis tombé sur Heïana d’ailleurs, qui d’une douceur incomparable, a su me rassurer et prendre en charge Morgane correctement. J’ai eu une réaction un peu excessive en disant qu’elle doit arrêter le poney, je sais que ce n’est pas la solution mais j’aimerai vraiment continuer à vivre éternellement dans le monde des bisounours et croire que rien, jamais rien, n’arrivera à ma princesse. Jess finit par me rassurer et je me détends à nouveau. J’arrive même à rire lorsqu’elle évoque ses parents. Je lève les yeux au ciel devant son petit air amusé que je lui connais bien. Provoquer ses parents est un domaine dans lequel Jess excelle, et je représente très certainement à leurs yeux sa plus grande erreur. Moi, je ne crois pas que notre mariage ait été une erreur, car les sentiments étaient réels. C’est la passion qui nous animait, une passion dévorante et déchirante qui nous permettait de nous aimer avec rage pour nous détester en douceur la minute suivante. Notre relation n’avait rien d’un long fleuve tranquille, il s’agissait plutôt de montagnes russes aux dénivelés vertigineux repoussant à l’extrême les lois de la gravité. Et j’adorais ça. Je me sentais tellement vivant quand j’avais mal, tellement vivant quand j’étais heureux. Aucune demi-mesure, chaque émotion était ressentie avec une puissance inégalable, exacerbée par les drogues et l’alcool, la musique aussi. Jess est arrivée dans ma vie alors que je vrillais totalement, et elle a été une constante sur laquelle je me suis appuyé pour garder le cap malgré tout et ne pas sombrer. Elle ne le sait sûrement pas, mais elle m’a sûrement sauvé. Et notre fille continue de le faire chaque jour que Dieu fait.

Jess finit par lâcher une information de la plus haute importance. Elle avoue qu’elle me fait confiance en ce qui concerne Morgane. Et cet aveu vient flatter mon égo, évidemment mais aussi renforcer le peu de confiance que j’ai en ma capacité à être un bon père. Je ne suis pas le genre de mec qui assume forcément ses faiblesses, mais je ne me voile pas la face. L’arrivée de Morgane a bouleversé ma vie. Je me suis retrouvé dépassé les premiers mois, à fuir mon foyer par peur de mal faire, par peur du changement et de la routine (et je sais aujourd’hui que j’aurai toujours du mal à me poser) et j’ai abandonné Jess. Jusqu’à ce qu’elle me le renvoie en pleine face et m’oblige à prendre la plus grande décision de ma vie : celle de la suivre en Australie. Dans ce pays qui n’est pas le mien, où il fait toujours trop chaud et où la bière n’est pas aussi bonne qu’à Londres. Je ne pensais pas que je m’y ferais et les premiers mois ont été horribles. Mais j’ai tenu bon et aujourd’hui je suis plutôt bien installé au final, prêt à me rattraper et à combler ces années de manque. Son doigt vient se poser sur mes lèvres étirées en un sourire charmeur et taquin. Elle vient tout de même d’avouer qu’elle me faisait confiance, ce n’est pas rien ! –Je te laisse bien Morgane sans sourciller tous les mois non ? Cache-moi ce sourire charmeur et satisfait, ce n’est pas la peine d’en faire toute une histoire. Je fais semblant de vouloir croquer son doigt et réponds –Laisse-moi savourer cet aveu, ce n’est pas tous les jours que tu me sors un truc comme ça. Et j’ai réellement envie de savourer l’instant pour le coup. Mon regard glisse sur sa silhouette mise en valeur par sa robe noire moulante et son corps délicieux me revient facilement en mémoire, les souvenirs s’ajoutant à la discussion subtilement. –Profite-en, je ne m’habille pas ainsi tous les jours. –Non, c’est clair. C’est sorti tout seul. En même temps, elle me réserve toujours sa tenue préférée d’ordinaire : survêt’. –Fin, à chaque fois que je te vois, t’es en tenue de sport. Et je lève les yeux au ciel comme pour signifier que c’est du gâchis. Ça en est, clairement. Elle se lève alors et s’avance dans le salon pour en apprécier l’immensité. J’adore ce loft, la pièce principale est tellement spacieuse que je n’ai jamais l’impression d’être enfermé. La sensation de liberté est partout ici et me représente tellement bien. –J’aime beaucoup cette grande pièce, elle doit être lumineuse en journée. Mais je pense que pour me faire une idée j’aurais besoin d’une visite guidée. Et je suis venue en Uber. Je souris en la voyant faire et je m’approche d’elle tranquillement. Jess m’a toujours mené par le bout du nez, elle exerce cette irrésistible attraction sur ma personne qui me rend tellement faible face à elle. Je ne lui résiste pas, clairement. –Il y a cette pièce, la chambre de Mo’, la salle de bains et … ma chambre. Pourquoi je souris comme un idiot ? Je lui attrape une main et glisse mes doigts chauds entre les siens. Ce n’est pas une bonne idée, c’est même la pire que j’ai eu depuis quelques années. –Tu veux visiter, t’es sûre ? A ce stade, j’ai l’impression qu’aucune réponse ne sera la bonne. Et c’est sûrement parce que c’est une erreur que ça me plait à ce point. A croire que les mauvaises habitudes ne disparaissent jamais réellement. Je suis toujours prêt à sauter dans le vide dès que l’occasion se présente, quitte à m’étaler face contre terre et à ramasser les morceaux brisés dans la chute.




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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyMer 12 Juin 2019 - 10:42

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Se retrouver face à soi-même ce n’est jamais une chose facile. Abel était habitué aux responsabilités que représentaient Morgane lors de ces quelques jours qu’elle passait chez lui tous les mois mais il n’avait encore jamais eu affaire à une situation d’urgence où la panique vous envahie mais vous n’avez pas le droit de la laisser prendre le dessus. Tous les parents sont terrifiés quand leur enfant se blesse et particulièrement quand cela arrive la première fois. Voilà pourquoi tu essaies de rassurer Abel comme tu peux et tu lui promets que vous irez parler au centre équestre. Tu ne doutais pas qu’après l’accident d’aujourd’hui ils allaient se montrer très conciliants pour veiller encore un peu plus sur Morgane. La mention de tes parents fit rire Abel et tu n’avais aucun mal à imaginer pourquoi. Tu n’étais pas la petite dernière dans ta famille mais tu étais clairement celle qui avait le plus de caractère et celle qui leur en avait fait voir de toutes les couleurs. Et encore, il y avait tellement de choses dont ils ne se doutaient pas un seul instant et tu comptais bien garder une partie de ta vie secrète par rapport à tes parents. C’était sans doute un peu vain parce que si tu venais à avoir une histoire sérieuse avec une jeune femme, tu ne pourrais pas te cacher très longtemps, particulièrement quand ta mère semblait adorer rentrer chez toi sans frapper mais jusqu’ici, tu n’as eu d’histoire sérieuse qu’avec des hommes. Et des hommes dont tes parents n’étaient pas très friands. Vivant à l’autre bout du monde, Abel n’avait pas eu à supporter tes parents et même aujourd’hui, il était rare qu’ils se croisent. Mais tu avais toujours soutenu ton ex-mari, peu importe ses fautes auprès de tes parents et tu étais bien décidée à continuer. Si tu avais écouté ta mère, Abel n’aurait jamais eu droit à ces quelques jours de visite tous les mois et tu ne serais certainement pas là ce soir. A mesure que votre conversation progresse, la tension qui habitait Abel semble le quitter laissant place à la taquinerie et les rires. C’est avec nostalgie que tu te rappelles des débuts de votre relation. Dès le départ, rien n’avait été simple avec lui mais les bas avaient semblé tellement insignifiants par rapport aux moments de bonheur que tu n’avais pas hésité à te lier à lui pour toujours. Ce soir, c’était comme si une bulle s’était créée dans votre espace temps. C’était certainement l’une des premières conversations que vous aviez qui s’éloignait de Morgane et c’était la première fois que vous passiez du temps ensemble sans que ta fille ne soit là, entre vous à attirer sans cesse votre attention que vous lui accordiez sans broncher. C’était ce qui fonctionnait pour vous mais tu te demandais s’il n’était peut-être pas temps de passer à autre chose ? Vous aviez chacun votre vie aujourd’hui, vous pouviez vous permettre ce petit écart non ? Le côté enfantin d’Abel ne tarda pas à ressortir quand tu lui avouais que tu lui faisais confiance avec votre fille. Abel ne sera jamais la personne la plus responsable du monde mais ce n’est pas pour cela que Morgane est en danger quand elle est avec lui. Comme un enfant que tu viendrais de féliciter, il fait le fier et cela t’amuse. Tu ne peux t’empêcher de le taquiner un peu, taquinerie qu’il te renvoie sans sourciller. « Laisse-moi savourer cet aveu, ce n’est pas tous les jours que tu me sors un truc comme ça. » Au fond, il a raison. Depuis que tu as appris ta grossesse, c’est plutôt des reproches et des mots durs que tu as adressé à Abel. Ponctués de ‘Je t’aime’ à l’époque, aujourd’hui ils étaient une liste à la Prévert. Mais tu n’étais pas avare de compliments si ces derniers étaient mérités. Et quelque chose te disait qu’Abel avait besoin de prendre un peu confiance en lui. S’occuper d’un enfant, ça s’apprend sur le tas de toute façon. Tu lui réponds par un sourire avant de secouer la tête. Qu’il en profite s’il y tient tant ! L’atmosphère dans la pièce se transforme petit à petit alors qu’Abel n’hésite pas à te dévorer du regard. Tu aurais pu le lui reprocher mais cela ne te dérange pas. Ton corps, il est certainement l’une des personnes qui le connait le mieux et tu n’as rien à cacher. « Non, c’est clair. Fin, à chaque fois que je te vois, t’es en tenue de sport. » Tu ne peux pas vraiment le nier. Ce n’est pas que tu n’aimes pas prendre soin de toi, c’est que tu le fais tellement tous les jours pour aller bosser que quand tu n’as pas à te rendre à un photoshoot ou à aller à l’agence, tu aimes traîner en leggings de sport. Et puis tu fais pas mal de sport donc c’est des tenues que tu apprécies. Et tu vois Abel toujours sur tes jours de congé. « Tu me vois sur l’un des seul jour de la semaine où je n’ai pas à veiller à mon apparence. C’est mon jour de congé à moi et sincèrement je ne pensais pas que ça te dérangeait plus que ça. » Dis-tu en haussant les épaules. La vérité c’était que tu pourrais enfiler un jean et un simple t-shirt mais cela faisait longtemps que tu n’essayais plus d’impressionner Abel et il y avait un peu de ça là-dedans aussi. Il t’avait vu enceinte de neuf mois, grosse comme une baleine, tu ne voyais pas comment le survêtement pouvait être pire. Il t’interrogea ensuite sur son loft où tu pénétrais pour la première fois et tu jouais certainement avec le feu mais tu lui dis que pour avoir une meilleure idée, il te faudrait certainement une petite visite. Abel ne tarde pas à te rejoindre au milieu de la pièce et alors qu’il glisse ses doigts entre les tiens, il te dit : « Il y a cette pièce, la chambre de Mo’, la salle de bains et … ma chambre. Tu veux visiter, t’es sûre ? » Tu plonges tes yeux dans ceux d’Abel et c’est comme si tu te trouvais pendant quelques secondes pour la première fois dans son appartement à Londres. Il t’avait dévorée des yeux aussi ce jour-là, l’intensité de son regard te faisant presque vaciller. Tu sais quelle est la réponse rationnelle, tu sais que c’est mal de l’envisager et pourtant, tu ne peux t’empêcher de le faire parce que cette passion que tu avais vécue avec Abel, tu avais été incapable de la retrouver avec quelqu’un d’autre et ça te manquait terriblement. Comme une drogue dont tu aurais été sevrée pendant des années. Tu caresses de nouveau sa main avec ton pouce alors que tu rapproches ton corps du sien. Comment après tout ce que vous avez vécu, la souffrance que ça a été de supporter l’irresponsabilité d’Abel, comment est-ce que tu peux avoir encore autant envie de lui ? Approchant ta bouche de son oreille, tu lui dis : « Fais-moi visiter s’il te plaît. » Une visite qui n’allait certainement pas avoir lieu mais tu t’en fichais bien à cet instant précis. Tu effleurais son cou avec tes lèvres, plongeant ensuite ton regard brûlant dans le sien. Vous preniez sans aucun doute la route du désastre. Le réveil allait être brutal mais n’était-ce pas un prix peu élevé pour te sentir vibrer dans ses bras une nouvelle fois ? Désormais, la balle était dans son camp.

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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyMer 12 Juin 2019 - 20:31



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→ Je ne m’attendais pas vraiment à terminer cette journée particulièrement mouvementée de la sorte, la visite de Jess ne me surprends pas autant que notre échange relativement calme et posé, ce qui est extrêmement rare entre nous. Je crois même qu’en trois ans, c’est la première fois où nous nous retrouvons seuls, elle et moi, à discuter. Aussi étrange qu’appréciable, s’apercevoir que le dialogue est ouvert et possible est encourageant. Peut-être que l’entorse de Morgane va nous permettre d’établir de nouvelles règles, des bases plus sereines et moins distantes. C’est ce qui semble se profiler à l’horizon, jusqu’à ce que le jeu l’emporte sur la raison. Car je ne peux pas m’empêcher de la trouver belle dans cette tenue affriolante et de le lui faire remarquer. Cela fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu dans une telle tenue que j’en profite allègrement.  -Tu me vois sur l’un des seuls jours de la semaine où je n’ai pas à veiller à mon apparence. C’est mon jour de congé à moi et sincèrement je ne pensais pas que ça te dérangeait plus que ça. Le fait est que ça ne me dérange pas. Mais en comparaison à cette petite robe noire, l’effet n’est pas le même. Je hausse les épaules, sans répondre. Pour moi, Jess n’a jamais eu besoin de beaucoup d’artifices pour être belle. Elle fait partie de ces beautés naturelles que toutes les femmes jalousent. J’évite de la regarder depuis trois ans en vérité. J’évite de lui parler lorsqu’il ne s’agit pas de Morgane et j’évite de me retrouver seul avec elle. Car je me connais, Jess me rend faible, incroyablement faible. Et c’est exactement ce qu’il se passe alors qu’implicitement je lui propose de rester. Et alors qu’elle me renvoie la balle, je sens l’atmosphère autour de nous se charger d’électricité. Je ne résiste pas à aller vers elle, à attraper sa main et à nouer mes doigts aux siens tout en usant à l’excès de mon charme de sale gosse. Je sais que je fonce dans le mur. Je sais que c’est une erreur. Et malgré ça, je suis prêt à la faire quand même, à m’exploser la cervelle contre des briques, à piétiner mon cœur déjà brisé et à déchiqueter mes entrailles minutieusement. Parce que je replonge, instantanément. Dès lors qu’elle accroche son regard au mien, je sais exactement ce qu’il va se passer. Et son corps frôle le mien, l’excitation grimpe d’un coup, son murmure sonne comme une supplication que je ne peux pas refuser. – Fais-moi visiter, s’il te plait… Son souffle chaud sur ma peau provoque de multiples frissons le long de ma colonne vertébrale, et je me mords la lèvre alors que son regard de braise, rempli de désir, vient à l’encontre du mien. Ma main se pose sur sa taille fine avec possessivité alors que je la plaque contre mon torse, désireux de la sentir contre moi et d’épouser chaque partie de son corps à la perfection ; tandis que mon autre main glisse sur sa nuque au moment même où mes lèvres viennent s’accrocher aux siennes. Baiser fiévreux. Ses lèvres ont le même goût que dans mes souvenirs. Douces, charnues, excitantes. Je m’emballe. Mon rythme cardiaque s’accélère brusquement et je recule, l’entraînant avec moi dans le couloir. Je m’efforce de ne pas faire de bruits pour ne pas réveiller Mo’ en ouvrant la porte de ma chambre, mais sitôt refermée c’est avec empressement que je m’attaque à la suite, avide de combler ce vide en moi qu’elle peut remplir de tendresse cette nuit. Nos vêtements volent, nos baisers bruyants et affamés partent à la découverte de nos corps surexcités et je laisse la passion se déchaîner, totalement emprisonné par celle-ci.

→ Haletant et en sueur, je me tourne vers ma table de nuit et ouvre son tiroir pour sortir un paquet de clope et un briquet. Je me sens tellement bien là, la sensation de plénitude qui vient juste après l’orgasme m’envahit et me cajole. J’en profite à outrance en tirant sur ma cigarette à peine allumée avec délice. Je souffle la fumée vers le plafond, avant de tourner mon regard vers Jess avec un sourire. Bordel, qu’est-ce que c’est bon… Les cheveux en vrac, allongée nue dans mon lit, elle est terriblement belle. Je crois qu’on a fait une belle connerie. Mais je ne la regrette pas, car je me sens tellement bien à présent. – Tu veux une clope ? Elle fumait avant. Je ne sais pas si elle a arrêté, mais je sais qu’elle aimait fumer après l’amour. Avant aussi. Pendant parfois… et pas que des clopes. Jeunesse déchaînée, prête à encaisser tous les désastres. Ça n’a pas tant changé que ça, je suis prêt pour le désastre. Je me lève pour récupérer un cendrier et ouvrir la fenêtre en même temps. La chambre n’est éclairée que par les lumières de la ville qui filtrent ainsi. Je remets un caleçon avant de revenir m’asseoir sur le lit. Le dos posé contre la tête de lit, je fume en silence. Mes pensées voltigent autour de moi, sans que je n’arrive réellement à les saisir. Tout me semble flou à cet instant. C’est curieusement appréciable.




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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyLun 17 Juin 2019 - 10:15

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En venant ici, dans ton empressement de vérifier que Morgane allait bien, tu n’avais pas pensé une seule seconde à ce qui se passerait avant ou après. Vu l’heure, Morgane dormait, c’était pourtant évident et elle ne pourrait donc pas jouer cet intermédiaire sur lequel tu te reposais pour gérer ta relation avec Abel. Tu n’avais pas pensé que vous allez vous retrouver seuls, l’un face à l’autre pour la première fois en trois ans. C’était aussi enivrant qu’effrayant. Et tu avais complètement oublié la tenue dans laquelle tu te trouvais mais un regard d’Abel t’avait ramenée dans cette fête, dans ces draps que tu avais précipitamment quittés. N’ayant plus à impressionner Abel, tu ne faisais pas d’énormes efforts vestimentaires quand il passait la journée chez toi avec Morgane ou dans le quartier. Tu enfilais un jean si vous sortiez mais c’était ton jour de repos, celui où tu ne devais pas être en représentation alors tu en profitais pleinement. Qu’Abel préfère cette petite robe noire, cela ne t’étonnait pas une seule seconde mais il était sans doute préférable que son regard de braise ne fasse que de courtes apparitions car tu te trouves toujours aussi bêtement envoûtée que cinq ans plus tôt. Quand tu colles ton corps au sien et que tu lui demandes de te faire visiter, tu sais que c’est certainement la pire idée que tu as eu de l’année, voire des trois dernières années mais tu en as assez d’être responsable. T’en as juste assez de toujours faire ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. Certes, partir et claquer la porte tout de suite est certainement ce qu’il y a de mieux pour toi mais t’as envie de vivre ce soir et tu n’as jamais été aussi vivante que dans les bras d’Abel. Alors quand ses lèvres se posent enfin sur les tiennes, tu réponds avec ardeur à son baiser, laissant ton corps répondre à ses mains baladeuses. Il t’entraîne dans l’appartement et tu le suis, enivrée de désir et de plaisir mêlée. Tu lâches prise tout simplement, pour la première fois en trois ans, avec Abel, tu lâches prise et putain, qu’est-ce que ça fait du bien …

Le souffle haletant, tu reste allongée, profondément bien. Abel se penche et sort de sa table de nuit des cigarettes ce qui ne te surprend pas du tout. Tu le regardes faire comme tu l’as déjà regardé des dizaines de fois auparavant. C’est étrange comment Abel est presque devenu une connaissance ces dernières années alors que des gestes, des habitudes comme celle-là te rappellent qu’il est toujours le même au fond. Tu te sens bien, ton corps couvert de sueur redescend petit à petit alors que tu joues avec une mèche de tes cheveux. « Tu veux une clope ? » Tu ne fumes plus, plus vraiment en tout cas. Il t’arrive de prendre une clope de temps en temps en soirée ou quand tu es en déplacement pour le boulot et que Morgane est chez tes parents. Tu regardes le paquet que te tend Abel et tu finis par attraper une clope. Tu n’es plus à une mauvaise décision près de toute façon. Tu te redresses, attrapant son briquet pour allumer la cigarette. L’air frais qui rentre par la fenêtre te fait frissonner mais tu n’as pas encore envie de te rhabiller. Tu as grandi dans une famille où la nudité devait être cachée à tout prix mais toi, tu l’aimes ton corps et tu te couvriras plus tard. Tu soupires d’aise en soufflant ta première tafe. Putain ça fait du bien … « J’avais oublié à quel point c’était bon. » Laissas-tu échapper. Tu parlais de la cigarette bien entendu mais pas que. Il était facile de se focaliser sur les mauvais moments de ta vie commune avec Abel pour se rappeler pourquoi vous aviez fini par vous séparer mais il y avais aussi eu les bons et les séances à fumer après vos étreintes enflammées en étaient de très bons. Tu fumais tranquillement, toi aussi en silence. Le silence ne t’avait jamais vraiment dérangée et tu l’appréciais à ce moment précis, alors que tu essayais de chasser toutes les pensées négatives. Tu laissais à la Jess de demain le soin de gérer les retombées de tes choix de la soirée, pour l’instant tu tenais à en profiter. Posant ton regard sur Abel, tu ne pus t’empêcher de poser les doigts sur l’encre qui couvrait une partie de son corps. Cela t’avait toujours fasciné et avait le don de t’exciter chez un partenaire. Rien de tel qu’une peau tatouée à couvrir de baisers … « T’en as fait de nouveaux ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui demander laissant tes doigts tracer délicatement les formes de ses tatouages. Beaucoup de gens te parlaient de leurs tatouages en te disant que tu en faisais un et puis tu ne pouvais plus t’arrêter. Depuis que tu avais fait le tient cependant, tu n’avais pas ressenti l’envie de recommencer, n’ayant rien de si important à te graver sur la peau très certainement.

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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptyJeu 20 Juin 2019 - 23:53



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→ Croyez-le ou non, mais je ne suis pas le genre de mec à m’envoyer tout un tas de nanas différentes chaque soir, et si j’ai parfois usé de mes charmes pour obtenir quelques faveurs de la part de ces demoiselles, je n’ai jamais amené n’importe qui dans mon lit. Même à Londres où je passais mon temps à faire la fête, j’étais du genre à préférer les soirées interminables entre potes, à finir défait et dormir sur le plancher, plutôt que de baver sur toutes les nanas et d’essayer de les culbuter à tout va. Peut-être que cela vient du fait que je n’ai jamais eu à me montrer réellement entreprenant pour plaire. Peut-être que feindre l’indifférence attire davantage les filles que si on leur court après. Le fait est que je n’ai jamais eu peur de ne pas trouver chaussure à mon pied, ni n’ai cherché à multiplier les conquêtes. Et puis, j’ai besoin de connaître à minima la personne avec qui je prends mon pied. Ça fait vieux jeu, n’est-ce pas ? Et pourtant, c’est bien ma façon de procéder. Je prends mon temps et évite de foncer tête baissée. Pourtant, avec Jess j’ai dérogé à toutes ces règles car sitôt que je l’ai vu, mon cœur s’est emballé et je n’ai pas su gérer la dose colossale d’émotions qu’elle m’a insufflée. C’est avec un petit sourire aux lèvres que je me remémore notre rencontre, ce photo shoot électrique et mémorable, les sensations grisantes qui m’avaient envahi tout comme celles qui parcourent mon corps.

En pleine réminiscence, c’est elle qui me sort toutefois de mes rêveries en déclarant – J’avais oublié à quel point c’était bon. Sourire aux lèvres, j’approuve ses dires en tournant mon visage vers elle pour l’observer. Son visage, éclairé par les lumières de la ville, est toujours aussi doux que dans mes souvenirs. Ses lèvres pleines accueillent la cigarette enflammée dont le bout se reflète dans ses yeux, leur donnant un petit éclat particulier. Il est encore bien trop tôt pour mesurer toutes les retombées négatives qu’aura ce petit ‘écart’, alors je profite outrageusement de ce moment hors du temps. Et je ne peux pas m’empêcher de penser à ce que nous serions, elle et moi, si nous ne nous étions pas séparés. J’ai toujours mon alliance dans mon portefeuille, je ne m’en sépare pas vraiment. Elle est, en quelque sorte, toujours avec moi. Pour me rappeler ce que j’ai perdu à cause de mes conneries. Pour me rappeler de ne plus jamais prendre une décision de manière aussi impulsive. Pour me rappeler que ma vie sera toujours liée intrinsèquement à la sienne. Sa main glisse sur la peau de mon bras, laissant des frissons agréables dans son sillon – T’en as fait de nouveaux ? Je fais une moue et hoche la tête. Je n’arrête jamais d’en faire, c’est une véritable drogue. Je lui désigne alors tous ceux qu’elle a manqué car il y en a pas mal en trois ans (la tête de lion sur mon pectoral gauche, le ‘London’ sur mes omoplates, plusieurs rajouts sur mes bras, sur mes cuisses, sur mon ventre aussi). Lorsque je pointe le nom de mon ancien groupe de rock, gravé sur mon bas-ventre ‘RECKLESS’, je grimace en réalisant que les souvenirs que ce dernier va faire remonter ne seront certainement pas les meilleurs. J’écrase alors ma clope, me penche vers elle et vient faire trainer mes lèvres sur sa peau douce et soyeuse, sur sa clavicule. J’essaie de faire distraction, de prolonger ce bon moment, je n’ai pas envie de l’entacher d’une façon ou d’une autre.  

J’aimerai pouvoir me racheter pour mes fautes, mais je sais que je ne peux pas. Je ne pense même pas en avoir le droit. – Tu restes dormir ? Je demande doucement, l’y autorisant implicitement évidemment. Mes lèvres se posent sur son épaule, et ma main traine sur sa hanche droite. – Pourquoi cette fleur ? Et pourquoi là ?





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Message(#)I need to make sure she is ok - abel EmptySam 22 Juin 2019 - 17:23

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Replonger, voilà ce que tu étais en train de faire ce soir. Tu avais fumé, tu avais bu à outrance, tu t’étais droguée à une époque et pourtant, arrêter pour le bien être de Morgane quand tu avais appris que tu étais enceinte avait été presque naturel. Oh cela n’avait pas été simple, pas au début. Pas quand Abel continuait à fumer autour de toi, à mettre la tentation sous ton nez. Mais tu avais fini par comprendre que la drogue qui allait miner ta vie n’était pas celle que l’on fumait ou celle que l’on s’injectait dans les veines. Non, ce serait beaucoup trop simples … Ta drogue à toi c’était celle qui était installée à tes côtés dans ce lit, celle dont les doigts qui se baladaient sur ta peau suffisaient à faire monter cette chaleur dévorante dans ton bas ventre. Le sevrage avait été nécessaire, avait été brutal. Tu voyais Abel tous les jours dans les traits de Morgane, ses expressions, ses sourires. Et il avait suffit d’une fois, une seule fois où vous n’aviez été tous les deux pour que tu replonges, la tête la première. Oh une partie de toi regrettais déjà d’avoir été aussi faible et d’avoir certainement gâché ce que vous construisiez depuis quatre ans. Mais l’autre partie de toi se trouvait bête de s’être privée ainsi d’un plaisir si intense et si pur que tu étais certaine de ne jamais le rencontrer de nouveau. Pas sous cette forme, pas avec cette passion. Abel et toi saviez tous les deux que vous veniez de déconner et pourtant, par un accord implicite, vous refusiez de briser ce rêve dans lequel vous vous étiez plongés, cette réalité hors du temps dans laquelle vous vous trouviez. Là, nue, fumant une cigarette, tu oubliais presque que les bruits de la ville qui vous arrivaient par la fenêtre étaient ceux de Brisbane et non de Londres. Te rapprochant à nouveau d’Abel, tu ne peux t’empêcher de tracer l’encre qui recouvre sa peau du bout des doigts. Il connaît ton penchant pour les tatouages, tu ne lui as jamais caché cette fascination que tu avais pour eux. Chaque nouveau tatouage d’Abel avait été gracié de soirées endiablées à l’époque. Attrapant ta main, il vient désigner tatouage après tatouage, son corps étant devenu un vrai canevas. Tu les observes tous intriguée, essayant de deviner leur signification. Et puis tes doigts vinrent se poser sur le nom de son ancien groupe de rock. Tu te souviens de leurs chansons comme si c’était hier. Groupie acharnée au départ, ton amour pour leur musique c’était transformée en haine viscérale alors que tu considérais qu’ils te volaient Abel plus qu’autre chose. Tu sentis ce dernier tressaillir sous tes doigts et bientôt ses lèvres se retrouvèrent de nouveau sur ta peau. Presque automatiquement un soupir d’aise sort de tes lèvres entre-ouvertes. Tu te penches vers la table de nuit pour y déposer ta cigarette alors qu’Abel explore ta peau une nouvelle fois. « Ils sont magnifiques. Mais fais attention, tu vas finir par ne plus avoir te place. » Murmuras-tu alors que ta peau s’enflamme sous ses doigts. Tu ne veux pas faire d’histoire. Le groupe de rock d’Abel a joué un rôle essentiel dans sa vie, il est normal que tu le retrouves sur sa peau. Cela ne t’empêche pas de leur en vouloir toujours beaucoup. Tu n’as jamais osé lui demandé si un de ses dessins te concerne mais tu l’espères secrètement. « Tu restes dormir ? » Ces paroles ont comme l’effet d’une douche froide. Tu as accumulé les erreurs ce soir mais celle-là, tu refuses de la commettre. Tu ne sais pas ce que rester dormir veut dire mais tu ne veux pas le découvrir non plus. Rester dormir veut dire autoriser à Morgane la possibilité de vous trouver tous les deux dans le même lit et même si tu en meurs d’envie, tu vas devoir te priver, pour la première fois ce soir. Tu ne réponds pas, préférant te concentrer sur sa prochaine question. « Pourquoi cette fleur ? Et pourquoi là ? » Sa main caresse ta hanche droite et tu te souviens brusquement que tu ne lui as jamais parlé de ce tatouage. Au contraire même, tu as tout fait pour qu’il n’en sache rien. Mais ce soir tu avais oublié, tu avais oublié cette trace indélébile qui couvre désormais ton corps. C’est à toi d’aller poser tes lèvres sur les siennes. Peut-être juste une dernière fois. « Le coquelicot, rouge comme la passion, aussi magnifique que le fruit de notre mariage raté mais remplie de poison quand on la cueille. Cette fleur c’est nous, inscrite sur ma peau là où ta main s’est posée la première fois. » Chuchotas-tu simplement alors que ton corps se rapproche du sien comme pour le couvrir. Preuve que votre histoire t’a marquée toi aussi, différemment peut-être mais elle t’accompagnera toujours. « Je ne peux pas rester dormir, notre petit ange doit adorer te réveiller en se glissant dans ton lit et je … C’est mieux qu’elle ne sache pas que je suis venue. » Dis-tu en haussant les épaules. Pourtant, tu ne faisais aucun mouvement pour partir. Incapable de bouger, tu pesais le pour et le contre de la requête qui brûlait le bout de tes lèvres. Finalement, tu plongeais ton regard dans le sien avant d’onduler légèrement ton corps sur le sien et de glisser tes lèvres près de son oreille où tu murmurais : « S’il te plaît, fais-moi vivre encore une fois. » La dernière peut-être, il fallait à tout prix que cela soit la dernière. Abel était ta drogue, le sevrage allait de nouveau être une torture mais tu laissais cela à la Jess de demain, celle qui se réveillera seule dans un grand lit à se traiter de grosse conne en boucle jusqu’à ce que ça rentre.

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